De longues heures s’étaient écoulées depuis qu’elle avait été contrainte d’atterrir là et de se reposer, vaincue par la fatigue et la perte de sang. Elle gisait toujours dans la clairière de la Grande Mère, au cœur du domaine Baptistral, tentant de se remettre après la bataille qu’elle avait menée… Combien de ces pitoyables créatures avait-elle broyé et tué ? Beaucoup, elle ne saurait les compter précisément, c’était déjà leur faire un trop grand honneur. Honneur qu’ils ne méritaient nullement. Et pourtant elle était lasse de ce combat. Pour cette fois, elle avait eu son content de sang et de tripes humaines. Les envahisseurs s’égaillaient au loin comme des étourneaux dans la tempête et eux tous demeuraient, afin de réparer les dégâts et panser les blessures… L’alliance de ces fous de bipèdes devait toujours se signer et se discuter, et les morts devaient être brûlés. Oui beaucoup à faire et plus encore pour les chanteurs… Le domaine était ravagé, en grande partie détruit, souillé du sang des combattants et de la folie des Alayiens.

Ces terres, symboles de puissance et de pureté, lien avec les esprits, devraient être nettoyées. Il ne pouvait qu’en être ainsi, après tout, l’ordre se le devait, en bon gardiens des lieux. Il ne fallait pas que ces merveilles disparaissent. Il fallait qu’elles puissent continuer d’exister et de perdurer, d’être une source d’inspiration et d’exaltation pour les bipèdes autant que la race draconique. Le chanteur qui l’avait soigné le lui avait promis et c’était déjà beaucoup, après tout, ils ne pouvaient mentir. Il était apparu un peu après la fin de la bataille et avait passé de longues heures à user de son art sur la blessure qui comprimait son poitrail, de sorte qu’elle puisse enfin respirer correctement et qu’elle cessa d’igné le sol de son sang… Paisible durant ce long travail, la dragonne avait simplement écouté la chanson grave et profonde qu’il entonnait en projetant son esprit vers le reste des acteurs de ces instants. Elle avait vu le reste de l’ordre prendre ses dispositions pour aider les blessés et offrir un digne repos aux morts, s’échinant parmi les trois peuples sans aucune distinction et avait ressenti un élan de fierté… Ils étaient efficaces à présent et c’était parfait, car il y avait beaucoup à faire.
Et quand les délégations seraient partie, que le calme reviendrait, ils auraient certainement à chanter de nombreuses heures encore pour soigner les blessures de leurs domaine. Pour l’instant cependant, il y avait certainement plus urgent, au sein des bipèdes. Et ce quand bien même le sanctuaire de la terre avait été presque broyé sous les combats.

Elle était là, la puissance, la magie… couvant et pulsant profondément dans la terre, dans le sol. Oui elle était là. La présence et le touché de l’esprit de la terre. C’était un bienfait, de s’être abandonné là, car au moins survivait-elle dans un environnement propice. Là, le monde murmurait, vivait d’une existence vibrante et subtile, dans le flot ambiant, ce nexus de puissance douce mais terrible et si primordiale qu’elle sourdait sous ses écailles. Elle sentait le souffle du monde en cet instant et la présence de l’élément primordial… Oui, c’était un bon endroit pour se reposer. Un très bon endroit. Ici elle était parfaitement à l’aise et pouvait profiter du chuchotis de la terre en dépit des ravages. Cela calmait son sang, et sa douleur, lui insufflant un nouveau calme alors qu’elle s’inquiétait encore de savoir où son Kylian avait pu disparaître. Se remémorant la confrontation en son entièreté elle ne put trouver l’instant où sa vigilance s’était estompée et avait permis à son vampire de compagnie de se faire la belle.

Et elle s’en voulait pour cela. Elle s’en voulait de n’avoir pas été capable de le protéger et de veiller sur lui. Mais hélas, elle ne pouvait résoudre ce problème en l’instant. L’elfe avait été clair, elle n’avait pas assez de force, et si elle ne supportait de devoir écouter un bipède, il fallait le reconnaître, elle ne parvenait pas, pour le moment, à s’envoler ou même se lever. Elle restait donc là, à imaginer ce qu’elle allait lui faire quand elle lui mettrait la main dessus, pour le punir de s’être ainsi échappé et pour l’avoir inquiétée. Quelle idée avait-il eut là vraiment ! Grondant un peu, elle prit cependant conscience d’une autre présence à ses côtés, une présence non bipède, et encore minuscule, d’un blanc éclatant. Cette vue-là l’empli de satisfaction : une dragonne qu’elle n’avait pas encore rencontrée et qui venait à elle de son plein grès. Relevant le museau, elle examina cette petite chose avec attention, l’englobant dans son immense esprit pour la détailler plus avant, avant de répondre enfin. < Salutation à toi, Silarae écailles-blanches > La jeune femelle ne sentait pas les fluides mortels, elle en concluait aisément qu’elle n’avait pas pris part au combat.

< Je n’ai pu te rencontrer plus tôt, c’est donc avec plaisir que je te rencontre en ce jour sombre. Et plus encore de savoir qu’un dent-longue a l’honneur d’être ton lié > Elle sentait l’autre esprit bouiller et s’en amusant avec une affection maternelle < Tu es curieuse petite d’écailles. Pourquoi ne pas demander ? >

La petite blanche sentait autant l’excitation, la curiosité, que la colère, alors qu’elle avait joint son esprit au sien. Cette jeune-là bouillait de vie et c’était avec satisfaction qu’elle l’observait, en attendant une réponse à sa question. Pour les siens, elle pouvait être la patience incarnée, là où les mortels n’obtenaient souvent d’elle que l’autorité et l’impériale volonté d’obtenir immédiatement des réponses ou des actes en accord avec ses exigences. Aussi laissait-elle la blanche agir à sa guise. A la question concernant sa santé, elle eut un renâclement et finit par répondre. < Je l’étai, je ne le suis plus. Seule la fatigue s’attarde > Le chanteur venu l’aider avait bien fait son travail, comme elle l’attendait d’ailleurs, faisant honneur à son ordre. Il avait certes mit du temps à refermer la blessure et à remettre les écailles en place mais cela avait valu la souffrance car il semblait bien qu’il avait allégé le handicape originel qui la faisait souffrir depuis plus de mille ans. C’était peut-être une très légère amélioration mais c’était également un soulagement pour lequel elle ne pouvait qu’être reconnaissante. Elle serait moins contrainte lorsqu’elle désirerait combattre ou voler pendant de longues heures et c’était parfait, mais en attendant elle devait également reprendre des forces et se reposer. < Le prix de la guerre, Silarae aux écailles blanches. Ne trouble pas ton esprit de cela, je vis en ayant la satisfaction de savoir que mon sang fut une agonie pour ceux des hérétiques voulant s’en gorger > Son sang de lave et de feu… oui elle les avait cuit sur place et en était parfaitement heureuse. Une fin parfaite pour ces créatures.

Ses pensées furent cependant détournée par l’arrivée de Isyndar, la petite dragonne de l’ombre, elle aussi liée avec un vampire et qu’elle avait rencontrée voilà quelques temps déjà. La voir était un plaisir et ce d’autant plus qu’elle semblait en bonne santé. C’était une chance, car si ces petites mourraient il n’y aurait certainement plus aucune descendance digne de ce nom pour la nuée Armandéenne. Elle resta silencieuse alors que les deux dragonnet se saluaient, puis lorsqu’Isyndar s’adressa à elle. < Je vais bien et ne désir qu’un temps loin de ces lieux souillés par les Alayiens lorsque je le pourrais > Même si elles l’avaient voulue, ces deux femelles n’auraient guère pu lui venir en aide, elles ne pouvaient soulager sa fatigue ni lui dire où se trouvait Kylian, ce qui ne laissait pas grand-chose à faire. Et pourtant ce n’était pas pour ça qu’elle les renvoyait, car après tout elle avait voulu rencontrer et discuter avec tous les petits d’écailles et elle en avait l’occasion. < Vous ne me dérangez pas Silarae. J’escomptais vous parler également, aussi suis-je toute disposée à ce que nous nous entretenions dès maintenant. Soulagez votre curiosité toutes les deux, posez autant de questions que vous le désirez… si je peux répondre je le ferais > Elle s’installa plus confortablement, en dépliant un instant ses ailes pour les enrouler de nouveau. < Moi aussi, j’ai des questions pour vous après tout. Je vous les poserais ensuite. >

Un sourd grondement pensif s’arracha à son poitrail, faisant vibrer les écailles lorsque les paroles de la petite dragonne d’ombres lui virent. Son fils, hein ? Verith, qu’avait-il encore pu faire pour s’attirer la réprobation des siens. Malheureusement, il semblait bien que son petit dernier s’adaptait moins bien à la vie en Armanda sous bien des aspects… Elle avait partagé son ire avec lui, mais le rouge la cultivait de façon brutale et sans discernement, manquant de cette sagesse qu’elle-même avait mis des années à cultiver. Il était fier et puissant et bouillait de jeunesse, déjà un vrai dragon, déjà un vainqueur, sortant de bien des combats et surtout, venant d’un continent où il n’existait que des dragons et où les vieilles rancœurs perduraient dans les plus vieilles mémoires, se transmettant souvent aux nouvelles générations. Verith était un produit de cet ‘autre monde’ tout simplement et n’avait pas connu Armanda. Et cependant, si elle pouvait juger de cela avec recul, elle comprenait parfaitement et déplorait d’ailleurs, que la rencontre se soit ainsi passée entre lui et Isyndar qu’elle appréciait particulièrement. D’abord parce qu’elle était une dragonne, et une dragonne grise, et liée à un vampire, mais également parce que son esprit n’était singulièrement pas le même que celui des autres. Il y avait quelque chose à part avec celle-ci qui l’intéressait particulièrement. Et cependant elle ne fit pas de commentaires immédiats là-dessus, à la fois parce qu’elle n’en avait pas mais également parce que la petite blanche avait enchaînée sur une seconde question, toute aussi complexe et liée d’ailleurs. Très liée puisque cela incluait des informations sensibles et délicates pour elles-toutes.

< Je peux vous révélez certaines choses, à condition que vous n’en parliez pas à vos dragonniers. Cela ne témoigne en rien d’une hostilité de ma part à vos vampires, sachez- le, petites d’écailles, mais certaines choses ne doivent pas être connus des bipèdes, ce sont là nos décisions. Et certaines choses ne pourront également vous être pleinement connues, car vous êtes liées et non sauvages. Néanmoins je vous transmettrais ce que je pourrais et avec joie > Elle bougea légèrement, se cherchant à nouveau un certain confort alors que ses écailles ravageaient plus encore la mousse souillée de la clairière < Mes petits ne sont pas nombreux, hélas. Cymbor était mon premier fils, que j’ai laissé en Armanda sous la garde de Dracos afin d’offrir ma part de chance à ce continent. Verith est mon second fils, et une grande fierté pour moi car malgré son jeune âge il a la force de devenir un patriarche de nuée. Estelen est ma fille adoptive. Sa mère était liée à un dragonnier, mais elle a quand même désirée accompagner ma volée lors de notre départ, laissant son lié ici. Elle est morte en pondant, son âme drainée. Voilà mes enfants. Quant à savoir combien des nôtres existent encore… beaucoup, de nombreuses nuées, au-delà de l’océan, loin. Mais bien moins ici, oui bien moins… il me semble que vous êtes sept… ce n’est pas beaucoup, moins que nous espérions en vérité, des dix œufs que nous avions laissés. Mais ce n’est pas la mort de notre espoir pour autant, c’est l’esprit étriqué des mortels qui l’est >

Elle inspira longuement une goulée de l’air encore empuanti de mort < La haine des bipèdes s’est généralisée, il n’y en a pas, là où se trouve notre peuple, mais la mémoire est bien présente… la mémoire des folies des mortels est encore bien présente. Les dragons sauvages ne comprennent pas le lien qui uni un dragon et son dragonnier. Ils ne peuvent d’ailleurs aisément le comprendre. Cela est contre nature à nos yeux, qu’un dragon soit l’animal de compagnie d’une créature faillible… Quel dragon s’abaisserait à partager son esprit avec un mortel ? Aucun. Seul les très anciens dragons, survivants d’Armanda, tels que moi, savent ou entrevoient… mais souvent, ils transmettent leur haine des mortels > Elle la première d’ailleurs. Et elle ne s’en repentait nullement, car c’était là quelque chose qui faisait partie d’eux à tous les titres bien que, pour elle, se soit subtilement noué de la sagesse qu’elle avait pu acquérir. < Vous vous connaissez, toutes deux. Mais qu’en est-il des autres ? Avez-vous parlé avec les autres dragonnets ? >

Il était difficile de concilier deux façons de penser totalement différentes, chacune unique en son genre, avec sa propre histoire et ses caractéristiques. Autant envers des bipèdes que des dragons liés aux bipèdes… il y avait des choses que seul un dragon libre pouvait comprendre et appréhender. Les expliquer ne serait jamais complètement efficace, pourtant loin de refuser d’essayer, elle transmettait tout de même, confiante que les deux jeunes femelles n’étaient pas, aussi liées soient elles, autre chose que des dragonnes et de fières dragonnes, à l’avenir prometteur. Pour elles, il était sans doute difficile de comprendre pleinement pourquoi les sauvages voyaient d’un mauvais œil… pourtant, pour des êtres sans limites, sans frontières, dotés d’une liberté que nul autre ne possédait, il était très difficile de comprendre comment les liés pouvaient supporter pareil attachement. < Non, Isyndar de l’ombre, vous n’êtes pas des oubliés, ni toi ni ta sœur d’écailles, ni les autres petits que j’ai pu voir ou verrait. Vous êtes un don immense, l’incarnation d’un espoir fou, d’un ultime espoir, de la part de certains dragons, qui à mon image, aimait ce continent et voyaient encore une faible possibilité pour lui de prospérer loin de sa folie destructrice. Parce que, malgré la déception que ces pitoyables races était pour nous, nous avons vu, encore une fois, les gemmes individuelles que certains pourraient être, et nous avons décidés de vous permettre de les accompagner et de vous lier à eux > Elle baissa le museau vers Isyndar < Certains remettrons vos choix en cause oui, si certains viennent comme nous d’au-delà de la mer, mais je ne le pense pas. Si cela advient cependant, vous n’avez pas à plier devant leur rancœur. Il y a des choses que nous ne pouvons aisément comprendre, de vous, liées, et d’autres que vous ne pouvez comprendre de nous, sauvages. Mais cette distinction en fin de compte importe peu, car c’est vous qui êtes l’avenir de ce continent et de ses habitants, quoi que ceux-ci puissent en penser > Elle s’arrêta un bref instant alors que la question de la blanche venait, et reprit donc en suivant, afin de répondre à celle-ci < Dans votre cas, nous vous avons laissés en sachant que vous seriez liés. La magie vous le permettant est innée à notre race, et elle est dormante en nous tous, mais les dragons destinés à se lier la ressente plus fortement encore. Quant à savoir comment vos liés sont conduis à vous… Et bien ils sont vos frères et sœurs d’âmes, une partie de vous, même alors. Certaines âmes vivent en harmonie même au travers des flots du temps, et marchent inexorablement vers vous. Mais vous seuls, petits d’écailles, savaient véritablement qui est votre lié, au fond de vous. Toujours. C’est vous qui choisissez la personne qui se liera à vous. Qui vous est parfaite. Le choix se fait instinctivement. Et alors, votre lié vous reconnait également, comme si un morceau de lui-même revenait à la vie, qu’une corolle éclosait en son âme. Ceci était votre destin > Elle fut tentée d’ajouter plus… se ravisa. Puis changea d’avis et sans prévenir, happa les esprits des deux jeunes dragonnes au fond du sien, se débarrassant des mots mortels qui étriquaient sa pensée et la compréhension qu’elle tentait d’offrir. Et plutôt que d’être entravée, elle montra librement, et laissa chanter l’ancestrale mémoire des centaines de millier de voix qui contaient l’histoire des leurs…

Ouvrir son ancestral esprit, même à ces jeunes dragonnes, filles d’écailles, petites nées de ses pairs, était quelque chose de délicat car elle ne désirait pas les abrutir ou les rendre complètement folles…. Pourtant, c’était faisable, il suffisait de s’y prendre correctement. La noyade n’était pas totale, les jeunes dragonnes avaient toujours une patte dans la réalité grâce à leurs liés et à leurs différences, il y avait peu de chance qu’elles se fondent dans on être d’une quelconque façon. Tout l’art était de transmettre les impressions, les savoirs sans mots, l’identité même des nuées de dragons… tout ce que pouvait contenir son être et son esprit ancestral, immémorial, elle le transmettait en des vagues puissantes, les années de vie et d’expériences, mais également le poids de la mémoire de son peuple, auquel elle avait depuis longtemps pleinement accès, comme un livre ouvert sur des strates inimaginables… Elles seraient incapables de tout comprendre, Skade le savait, mais elles verraient, et s’éveilleraient à certaines choses.

Ce qu’elle offrait-là était une clef, une clef pour leurs futurs, qui ne prendrait probablement pas complètement sens en ces lieux. Il serait un temps, à l’avenir, où elles comprendraient certaines des images transmises par elle… Et si elles le désiraient, elles pourraient toujours revenir auprès d’elle. Jamais elle ne rejetterait ces petites-là, qui étaient l’avenir du continent et de braves dragonnes, faisant honneur à leurs ancêtres quand bien même certains rejetaient le lien entre un dragon et un dragonnier. Lorsqu’elles cessèrent de s’y plonger, lorsqu’elles quittèrent l’étreinte qu’elle leur offrait, alors elle les laissa aller et attendit, les laissant comprendre et s’imprégner… Il n’y avait pas à se montrer impatient pour cela, tout viendrait lorsque cela serait mûr… Elle n’en doutait nullement. Le coffre aux trésors fut à nouveau refermé, et elle ne fit plus que caresser leurs esprits, plus lointaine, afin de leurs épargner les flots de sa force mentale insupportable. Oui, elle aussi avait des questions, sans doute moins délicates et moins pressantes que les leurs, mais des questions qu’elle voulait tout de même poser. Car cela lui tenait plus à cœur qu’on ne pouvait le croire, pour bien des raisons…

< Je vous remercie également > Elle se réinstalla, étirant légèrement ses ailes pour en chasser la lourdeur avant de reprendre < Vous êtes toutes les deux liées à des sangs-froids. Dites-moi… au cours de pérégrination, auriez-vous par hasard croisés une vampiresse solitaire ? Elle évite la foule mais ne dédaigne jamais ceux de sa race, en règle général, lorsqu’ils sont seuls et de bonne compagnie… Voilà ma première question. Cette vampiresse est importante à mes yeux, car c’est à elle que j’ai confié l’œuf que je destinais à Armanda, l’œuf de Cymbor. Elle connait très bien Armanda… > Elle transmit l’image d’Isillwyra telle qu’elle se souvenait d’elle < Ma seconde question… concerne surtout Isyndar. C’est au sujet du maître de ton lié, Kylian. Il faut absolument que je le retrouve, c’est vital… J’ai fait l’erreur de le laisser filer pendant la bataille et à présent je m’en veux énormément… Je pense qu’il est la personne que j’attendais. Si il meure parce que je l’ai mal surveillé je devrais aller le chercher directement des bras de la mort et cela ne me plait absolument pas. Ton lié a dit qu’il comptait le chercher, avez-vous une idée du lieu où il aurait pu aller ? L’avez-vous vu pendant la bataille ? >

Elle laissa un nouvel instant passé avant de poser ses dernières interrogations. < Et finalement, mes dernières questions… concernent vos liés respectifs. J’aimerais en apprendre davantage sur vous, l’instant de vos rencontres… >