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| Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE | |
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| Sujet: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Dim 2 Fév 2014 - 19:08 | |
| Roëric était de nouveau seul. Kylian avait prit la fuite, une fois encore. Isyndar était retourné auprès des dragons et les humains auxquels il s’était lié… eh bien, disons qu’il n’était plus le bienvenu. Parfois le vampire se demandait franchement quel intérêt il pouvait y avoir dans toutes ces notions niaises et risibles défendues par des auteurs ratés en quête de lecteurs trop désespérés pour douter d’eux. Par bien des aspects, être un vampire était beaucoup plus reposant. Dommage qu’il soit considéré comme un traître, une ou deux batailles contre les alayiens (eux ou d’autres, quelle différence ?) l’aurait remit d’aplomb.
Le guerrier était toujours vêtu de son armure sombre, laquelle avait subie un certain nombre de dégâts pendant la bataille. A cela s’ajoutait la poussière et le sang noircissant. A sa taille, une épée trouvée sur un cadavre, et qui par conséquent lui appartenait. Malgré une lassitude certaine, dû au combat et autres récents évènements, il se tenait droit et marchait d’un pas souple. Habitudes obligent. Quant à la peau blanchâtre qui émergeait de l’armure : à savoir les mains et le visage, elle était tout aussi sale. Mêlange de terre et de sang séché. Ne parlons même pas du contour de la bouche. C’était un vampire après tout.
Ses yeux métalliques passaient en revue tout ce qui lui tombait sous le nez. Les bâtiments violés, la terre retournée, les cadavres, les guerriers elfes et vampires… Un paysage pour le moins déprimant, d’autant plus que tous les vivants (et les morts-vivants) semblaient lui vouer un dédain et un mépris certain. Les uns pour sa nature, les autres pour ses choix politiques. Autant de choses qu’il ne pouvait pas changer, même s’il l’eut voulu. Néanmoins sa fierté, déjà rudement malmenée ces derniers temps, commençait à franchement s’agacer de ce manque évident de respect.
N’ayant pas gagné le titre de « Maitre-Lame » en faisant preuve de pacifisme, il commençait à sérieusement envisager une correction. Un type prit au hasard, qui servirait d’exemple pour tous les autres. Après tout, le pouvoir baptistrels était brisé, cette bataille en était une preuve éclatante. Un peu de violence supplémentaire ne causerait aucun tort, ou si peu qu’il ne valait même pas la peine de chipoter là-dessus. Roëric détestait les chipoteurs, ils lui donnaient envie de mordre. Au sens propre évidemment, en tant que monstre, il avait une réputation à tenir.
Malheureusement, Sophia était portée disparue. Sa magnifique épée noire, compagne ô combien plus fidèle que nombre de bipèdes ayant partagés son existence. Il ne la reverrait qu’en la demandant aux chanteurs, lesquels risqueraient de bouder s’il se battait sur leur domaine. "Cela dit, ça leur causait moins de problème quand c’était pour zigouiller de l’alayien… "Quoi ? De mauvaise humeur ? Oh ! Si peu. Ce n‘était que la troisième ou quatrième fois que son maître disparaissait dans la nature, rien de bien dramatique. Tout l’avantage de l’immortalité en somme. Il finirait bien par revoir Kylian, mais une partie de lui espérait que ce soit d’ici un siècle. La princesse serait morte et enterrée et on passerait enfin à des sujets plus sérieux.
Bref, Roëric Alakor se dirigeait vers le Puits Flamboyant. Non pas qu’il profitât de l’occasion pour faire du tourisme, mais il avait entendu dire que les têtes couronnés s’étaient retranchés là. De plus, le chef de l’ordre (dont le nom lui était sortit de la tête) était associé au feu. Peut-être. Enfin , c’était ce qui se disait. Quoiqu‘il en soit, le lieu en valait bien un autre pour commencer la quête épique qui le conduirait à sa bien-aimée, euh pardon, à son épée noire, honteusement retenue captive.
Mais comme dans toutes les grandes quêtes qui ont pour enjeu l’avenir d’Armanda, un imprévu se glissa dans le scénario. Non loin du fameux Puits, il tomba sur un vieux vampire qu’il connaissait (enfin que tout le monde connaissait) et qui lui avait rendu un grand service par le passé. Il aurait été discourtois de ne pas le saluer, d’autant plus qu’il n’avait pas encore eu l’occasion de le remercier. Hésitant, car tout de même le choix était ardu, il finit par se laisser convaincre. Un guerrier sans son épée fétiche était ridicule, mais sans honneur, on n’était même plus guerrier.
S’avançant, il s’inclina profondément, puis entama la conversation.
Mes salutations Altesse, comment vous portez-vous ?
Eh oui, Roëric n’avait pas été élevé chez les sauvages, contrairement au reste de ses congénères. Ça et le fait qu’il fallait toujours être prudent avec une créature capable de vous briser en deux.
Je tenais à vous présenter mes remerciements pour la dernière fois. Depuis j’ai croisé votre liée, mais nous ne nous sommes pas revu. Se porte-t-elle bien, elle aussi ? |
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Jeu 6 Fév 2014 - 12:22 | |
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Une lueur au bout d’un long tunnel, la sensation d’un poids le quittant subitement, alors qu’il gisait, agonisant et perclus de souffrances sur sa couche… Un souffle nouveau, vivifiant, lorsqu’il prit lentement, pleinement, conscience qu’il n’était plus tenu par la malédiction du Double Royale qui était pourtant devenue une compagne constante de ces derniers mois. Il avait subitement ouvert les yeux, frémissant, avant de se redresser pour observer les alentours en clignant des yeux, lueur d’absinthe faisant luire ses prunelles dans la pénombre de la pièce. Libre… il était libre, sans trop savoir pourquoi ou comment, sans savoir par quel épique miracle un tel évènement était possible et simplement convaincu, en son âme, qu’il n’avait plus à répondre à la laisse immonde qui l’avait retenue pendant tout ce temps. Moins d’un an, il fallait en convenir, et pourtant cela paraissait être de véritables éons. L’effet de la douleur sans doute, comme une cangue menaçant de vouter ses épaules et de briser son esprit… En cet instant cependant, il n’avait plus à la subir, libre et sans attaches si ce n’était, quelque part dans son esprit, la présence de Silarae. Triomphe de la liberté, il pouvait de nouveau parler et agir à sa guise sans être abaissé à l’état de pâle serviteur silencieux et obéissant… et cela le comblait d’aise. Plus de Double Royal ! Plus d’obéissance aveugle ! Et si il le désirait, à présent, il pouvait aller décapiter son rival et planter sa tête sur une pique avant de prendre ce qui serait désormais son troupeau à lui. Prendre son arme, rassembler sa magie et s’en aller, sus à l’abject rebus qui leur servait de prince… Cela paraissait être un plan parfait, simple, aisé à comprendre et parfaitement dans le ton de ses désirs actuels. L’avoué n’était rien moins qu’une concession envers sa propre personne, la légèreté qu’il retirait de ce soulagement lui donnait des ailes et désinhibait ses considérations, attisé en cela par la propre férocité de Silarae. Et pourtant celle-ci ne semblait pas uniquement tournée vers la satisfaction de le savoir enfin soulagé de son fardeau.
Curieux, il poussa la porte de sa chambre mortuaire pour s’extraire de l’atmosphère sombre et s’informer des derniers évènements…. Et en resta muet et ahuris. Dracos tout puissant, on dormait une heure et voilà que la fin du monde avait eu lieu ! Le sanctuaire était dans un état absolument pitoyable : les portes d’entrées n’étaient plus qu’esquilles de bois, certains bâtiments avaient grandement soufferts, et des cadavres gisaient un peu partout au milieu des blessés. Des blessés ici ? Elfes, vampires…. Diantre, qui était l’imbécile heureux qui avait décidé de les installer là ? La chaleur abominable du puits flamboyant n’était en rien une aide pour leur permettre de survivre et contre des afflictions aussi communes, les flammes bénies n’étaient pas le remède, à moins de se décider à les cautériser en balançant le blessé dans le brasé sans fin… mais pour le récupérer ensuite, c’était une autre histoire. Les guérisseurs avaient l’air particulièrement occupé, et lui remerciait cent fois le fait d’être incapable d’user de sorts de soins quelconque… cela lui épargnait les jérémiades des sylvains. Il venait tout juste de récupérer ses forces et n’avait pas l’intention de les dépenser pour rien. S’arrêtant pourtant un instant sur cette acerbe pensée, fronçant les sourcils, le doute et la surprise lui revirent, à la fois de ce qui avait bien pu advenir mais également de cette soudaine acidité de sa part… Pas commun. L’enthousiasme de sa liberté agiterait-il son venin ? Ou plus simplement, n’avait-il nullement oublié quelque chose au milieu de toutes ces découvertes ? Si effectivement, il lui semblait bien à présent… Et il ne s’en formalisait pas pour autant, cette facette-là était également la bienvenue pour l’occasion. Jaugeant donc le troupeau, il dédaigna les sources potentielles d’informations qui de toutes façon risquaient de se noyer dans l’inutile détail et décida plutôt de se dégourdir les jambes et d’aller inspecter le terrain par lui-même… Il avait de toute façon trop longtemps souffert de la présence des vampires de bas étages et d’autres créatures pour avoir envie de les côtoyer maintenant. Raclures aux services de Lorenz ou elfes puants d’une hauteur qu’ils ne pouvaient défendre…
Quittant l’enceinte du sanctuaire du feu, il tomba néanmoins sur un os. Un os nommé Roëric Alokor, vampire rebelle de son état. Enfin rebelle… la dernière fois qu’il avait vu l’autre Wallam s’essayer au suicide par main interposée il n’était pas là ce qui continuait à confirmer que l’épéiste devait avoir tout de même plus de jugeote que l’archer. S’arrêtant donc près de lui, il le laissa entamer les courtoisies d’usage et eut un léger sourire. Au moins un qui n’avait rien d’une bête enragée, ça changeait tout de même agréablement des vermines qu’il était contraint de supporter en temps normal. « Salutation à vous Maître-Lame, je crois pouvoir affirmer me porter mieux que ce domaine » Bien mieux même « Tout comme ma liée » Il avait été mis au courant de leur rencontre oui, et avait apprécié le savoir en vie et en bonne santé si l’on pouvait oser dire cela d’un non-mort « Elle vole loin du sanctuaire du feu, l’envie de participer à cette bataille la tenaillait de toute évidence et à présent qu’elle est achevée elle enrage de n’avoir pas pris sa part » C’était du moins ce que son esprit suggérait « Mais elle a trouvé de quoi pallier cette frustration je pense, en compagnie de votre propre liée d’ailleurs si ce que j’en ressens est juste… Je suis soulagé de savoir qu’Isyndar et vous vous êtes retrouvés » Il observa son vis-à-vis un bref instant avant de rajouter « Vous avez participez à la bataille vous aussi… et n’êtes pas blessé à ce que je vois et sens, à moins que vous ne le cachiez habilement. Que venez-vous chercher ici ? » Pas Lorenz, ça c’était certain. Du moins il l’espérait. « Et votre maître ? Je dois avouer que notre dernière rencontre fut quelque peu explosive. Vu sa tendance à aller au-devant d’épreuves insurmontables je m’attendais à le trouver mort depuis longtemps…. »
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Ven 14 Fév 2014 - 19:43 | |
| En même temps, ce n’était pas difficile, vu du ciel, le domaine en question faisait figure de plaie. Des bâtiments brisés, des flammes et des cadavres. Autant de choses auxquelles les baptistrels ne devaient guère être habitués. Ce qui rendait la comparaison du Conteur pour le moins étonnante. Étant donné son âge et son surnom, il n’était pas vampire à user de mots sans qu’il n’y ait un sens bien précis derrière chacun d’eux. C’était un peu comme de la philosophie. Des messages derrières d’autres messages, et des niveaux de lecture qui dépendaient de votre propre expérience et habilité…
Cependant, son interlocuteur n’avait nul besoin de jouer sur les mots avec lui. Non seulement il lui avait rendu un grand service, mais en plus Roëric n’avait aucun désir de se faire pareil ennemi sans bonne raison. De fait, si Achroma n’en disait pas plus, c’est que le guerrier n’avait pas à en savoir d'avantage. Acceptant cela, et tout en se redressant, il écouta la suite.
Une dragonne va-t-en guerre, voilà qui était bien différent de sa propre expérience dans le domaine. Avec Isyndar, c’était plutôt lui qui cherchait les ennuis, et elle qui l’en dépêtrait à chaque fois. Preuve étant faite récemment, puis qu’ils s’étaient retrouvés au beau milieu d’un champ de bataille. Le vampire « s’amusant » , euh non, « se battant » comme un forcené contre les alayiens.
Je vous remercie, il est douloureux d’être trop longtemps séparés, même si notre lien s’est bien renforcé depuis. Elle m’a prévenue en effet, qu’elle irait voir la dragonne ancestrale, pour s’enquérir de ses blessures. Et probablement lui poser tout un tas de questions. Isyndar est curieuse de sa propre espèce, j’imagine que c’est aussi le cas de Silarae.
Rien que de très naturel somme toute. Les dragons armandéens étaient très jeunes et peu nombreux. L’arrivée de ces vieux dragons étaient pour eux une véritable aubaine. Le Maitre-Lame ne se sentait donc pas lésé dans l’affaire, d’abord parce qu’il avait lui-même des affaires à régler, ensuite parce Skade s’était -semblait-il- rapproché de son maître. Il n’y aurait donc pas de choix douloureux à faire.
Non, en effet (il haussa les épaules) fanatiques ou pas, ce ne sont finalement que des humains. Et une fois le mystérieux pouvoir de leurs armes envolés, ils sont aussi médiocres que les autres.
Peut-être un brin arrogant, mais c’était là l’apanage des guerriers. De plus, il avait survécu, alors qu’eux étaient en fuite. Même s’il n’y était pour rien il faisait néanmoins partit des vainqueurs, ce qui lui offrait certains droits.
Mon épée. Je l’ai remise aux chanteurs lors de mon entrée et à cause de ça j’ai dû me battre avec des lames vol… euh récupérés. Demander leurs armes à leurs invités alors qu’ils ne sont même pas capable d’assurer leur sécurité… Et on dit que les vampires manquent de savoir-vivre.
Chez les morts-vivants personne n’aurait l’idée saugrenue de vous retirer votre arme, et si tel était le cas, aucun vampire ne serait assez stupide pour accéder à une requête pareille. Que la délégation de Lorenz l’ai fait témoignait d’une maîtrise toujours aussi forte de la part du Prince sur ses sujets.
Vraiment ? Encore ? Dès que je le perds de vue, c’est la catastrophe. Voyez pendant la bataille…
Roëric et Isyndar avaient déjà sauvés une fois le vampire des crocs de Wintel. Mais visiblement, cela n’avait pas suffit à son maître. Rien d’étonnant quand on y songeait, mais c’était frustrant à la longue.
… Je le perds une seconde des yeux, et voilà qu’il se jette dans un vortex magique à la poursuite d’un alayien ! Comme si ces gens étaient recommandables, ou qu’il était judicieux de se jeter tête la première dans une magie inconnue. Il pourrait être n’importe où maintenant.
Secouant la tête, il ajouta, à la fois pour son interlocuteur et pour lui-même.
Non, Aîné, pas mort, pas avec lui. Je ne sais si c’est la chance ou le hasard qui l’a prit entre ses griffes, mais nous avons survécu à pire, et quelque chose me dit que dans le futur, ce sera tout aussi mouvementé.
Roëric poursuivit, mais sur un ton plus prudent.
Et vous, qu’en est-il de vos rapports avec… notre glorieux chef bien aimé ?
A savoir : Lorenz Wintel. |
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Mar 18 Fév 2014 - 14:06 | |
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Il hocha simplement la tête, dans un premier temps. Curieuse oui, Sila l’était sans nul doute, portée par les bribes de sa mémoire ancestrale, guère plus qu’un en-cas pour satisfaire la faim ardente qu’elle entretenait à l’égard des siens. Chose bien naturelle sans nulle doute, mais qui ne lui apporterait certainement pas que de la satisfaction. Que les écaillés se considèrent comme les seuls maîtres d’Armanda ne démentait en rien leur imperfection, qui, à l’image des bipèdes, les fourvoyait dans un faux sentiment de toute-puissance. Quoi qu’il put accorder, en crédit et admiration, aux géants ailés, il n’était nullement, et ne serait jamais, aveugle à leurs défauts, tout aussi si non plus criants que ceux des mortels bipèdes qu’ils voyaient comme des vermisseaux. Il n’aimait pas Sila simplement pour toutes ses qualités, mais bien également pour ses défauts. Plus pour ses défauts peut-être, en certains moments qu’ils soient lacés d’égoïsme ou simplement de satisfaction. En tout et pour tout cependant ? La curiosité avait tôt fait d’attirer des ennuis plus gros que soit. Cela dit, ce n’était pas pour ça qu’il allait se permettre d’empêcher Sila de questionner la matriarche. En revanche, il se garderait bien d’approcher lui-même de cette montagne d’écailles, les histoires de famille auraient tôt fait de lui retomber dessus, pour son plus grand malheur, et il venait tout juste de se sortir d’affaire, ce n’était certainement pas pour être boulotté par un dragon furieux. « Effectivement » convint-il finalement, d’une courte réponse, mais qu’y avait-il à en dire après tout.
Les Alayiens, en tout état de cause, l’aurait un peu plus préoccupé, si il n’avait pas agonit de tout son long durant la bataille entière. Un fait qu’il n’irait pas pointer du doigt, il avait une fierté toute relative mais qui ne souffrait guère qu’on vienne à nouveau l’accuser stupidement. Pour ça, il avait assez d’Ethan. « Plus encore, par certains côtés, sans nul doute. J’ai cru comprendre que le Néant avait décidé d’abandonner temporairement ses affidés à leur sort. L’utopie voudrait sans doute que certain en tirent les conclusions nécessaires » Et se détourne de cet esprit qui, à l’image de Lorenz, n’avait rien à faire de ses soldats si ce n’était les envoyer au casse-pipe. Il doutait cependant que beaucoup ne le fasse. Ils étaient trop engoncés dans leur lavage de cerveau pour parvenir à admettre l’évidence… Dommage, mais tant pis pour eux, ça en ferait plus à tuer. Il y avait déjà bien assez d’humains Armandéens de souche, se reproduisant comme des lapins. L’arrivée de l’Alayia aurait été une simple occasion d’assainir un peu le vivier mais pas au point d’en devenir une obligation vitale. Sans doute an auraient-ils d’autres. Le reste lui tira cependant un sourire en coin et balaya ces considérations. « Cela dépend sans doute du vampire, quoi que certains mentirons là où ces chanteurs s’expriment en simple naïveté. Mais au moins personne ne s’est encore étripé. Je ne gagerais pas que cette charmante constatation se prolonge si les délégations continuent de piétiner indéfiniment ici »
Enfin, ils allaient, eux vampires, partirent bientôt, avait-il comprit en voyant les préparatifs. Vraiment ? Dans quel état était Lorenz ? Il avait eu la nette impression que le prince auto-proclamé n’était pas en bonne forme. « Cela étant dit, votre épée se trouve probablement à l’intérieur du château, non ici. A moins que vous ne cherchiez le maître des lieux, mais il m’a semblé comprendre qu’il était également au château. J’ai aussi des armes à récupérer » Il s’était presque fait voler pendant son coma, lui en plus, si non jamais il ne se serait séparé de son bâton. Plutôt affronter une armée Alayienne. Il haussa un sourcil. Kylian s’était jeté dans un vortex à la suite d’un Alayien ? Et bien il gardait la forme le jeunot, toujours aussi stupide… Un jour, ses frasques allaient lui coûter cher et il le regretterait amèrement. Lui-même, en entendant qu’il avait osé lui voler ce qui était sien de droit, avait bien faillit entamer une chasse à l’homme. Enfin au vampire. C’était pareil en fin de compte. Le tout étant de taper dessus jusqu’à ce qu’il comprenne qu’on ne s’amusait pas à ôter à un ancien ses affaires, mort-vivantes ou non. En particulier quand l’ancien en question avait la possibilité de vous démembrer à mains nues. « Je vous crois. Et je suppose qu’il donnera encore du fil à retordre à ses ennemis. A l’occasion j’apprécierais de lui parler sans avoir à brandir une arme contre lui. Quand à mes rapports avec… » Il eut un rictus léger « Lorenz » et le nom était prononcé avec ironie « Je dois avouer m’amuser à laisser planer le doute. Voilà quelques temps déjà qu’il me tenait sous sa coupe de façon fort peu plaisante, maintenant que je suis de nouveau libre de mes mouvements, j’ai le et cela semble perturber les enfants. La plupart craignent que je ne le tue et m’adjuge la couronne. Cela semble une belle opportunité » Une opportunité qui avait ses revers cependant. « Je ne le ferais pas, quoi que l’envie m’en démange. La trêve s’est signée sous son égide, j’attendrais donc que les Alayiens tombent avant de m’e prendre à lui. Il ne risque pas d’échapper à la malédiction des dragons d’ici là… Quoi que, si je compte rester encore un peu, il y a cependant une affaire qui me préoccupe. Kedrildan. Vous l’avez rencontré ? Le dragonnier de Trissi, Lorenz a bien failli le transformer en tas de cendre et je n’ai pas très envie que cet imbécile assoiffé de sang n’essaye de nouveau, me lier pieds et poings à lui une fois m’a suffi… auprès de l’armée, il n’apprendrait rien et végètera encore de longs mois alors qu’il pourrait apprendre à se prendre en main ailleurs… »
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Ven 21 Fév 2014 - 19:38 | |
| Le vampire sourit devant les propos volontairement un peu trop optimiste du vieux vampire. Il était vrai que si les alayiens étaient (à l’aide de leurs pouvoirs) aussi féroces que les morts-vivants, ils leur différaient au moins en ce point : si un jour Lorenz Wintel faisait preuve d’une telle faiblesse, nombreux seraient les changements d’allégeances, voir les désertions pures et simples. Mais les fanatiques suivraient jusqu’au bout leur Esprit, quand bien même celui-ci les abandonnait à leur funeste sort. Une idée qui rendait Roëric mitigé, s’il se réjouissait d’un futur plein de combats, il regrettait en revanche que cela mette Isyndar en danger et ce, plus que de raison.
Alors la guerre continuera (nouveau haussement d’épaules), il est étrange d’être -ne serait-ce que temporairement- du côté de Lorenz Wintel, mais vous connaissez cette sensation bien sûr.
Après tout l’Aîné était, aux yeux du Maitre-Lame, dans une position des plus intenables. Aux côtés de l’armée vampirique tout en désapprouvant son Prince. Mais les vieux vampires étaient toujours comme ça : à prendre de longs et tortueux chemins pour atteindre leur but. A croire qu’ils avaient oubliés la simplicité… ou tout simplement qu’ils s’ennuyaient. Voilà qui ne serait guère étonnant venant d’eux. Roëric pour sa part, n’en avait guère eu le temps, mais il était encore bien jeune comparé à l’être lui faisant face.
Certes, d’autant plus qu’avec l’arrivée de l’armée elfique, le rapport de force n’est pas vraiment en notre avantage. J’imagine que votre délégation ne tardera donc pas à partir. Quoiqu’il en soit, un tel (il posa brièvement son regard gris sur les environs saccagés)… désastre, a vraisemblablement et allégrement piétiné l’innocence des chanteurs. Cette alliance devrait donc perdre en idéalisme et gagner en efficacité.
Une bonne chose somme toute. Ayant été confrontés très tôt aux réalités de la guerre, ils n’agiraient qu’avec plus de sagesse. Sauf si la peur les avait paralysé. Mais le guerrier doutait que des êtres ayant eu le culot d’un tel sommet soit maintenant terrifiés devant les conséquences de leurs propres actes. Et, au fond, si tel était cependant le cas, alors ils méritaient de disparaître. Une chose que les vampires savaient depuis leur renaissance : en ce monde, il fallait vaincre ou mourir.
Alors, allons-y ensemble, si cela vous convient. Je ne tiens pas vraiment à rencontrer le maître des lieux. Les baptistrels sont trop…
Il chercha en vain le mot adéquat : perspicace ? Voyeur ? Avant de poursuivre.
Enfin, je mettrai la main sur mon épée quoiqu’il arrive.
Une rencontre entre Achroma et Kylian ? Pourquoi pas, les deux étaient raisonnables pour des vampires. En fait non, le mot était trop fort, mais disons qu’ils étaient tous les deux capables de s’asseoir de et de parler tranquillement pendant quelques minutes. Ensuite l’Aîné s’ennuierait et son maître partirait en courant pour sauver une demoiselle en détresse… Quoiqu’il en soit, c’était une rencontre qui méritait d’être arrangée.
Roëric ne s’était pas trompé en abordant le thème de Lorenz Wintel. Le vieux vampire parlait deux fois plus de lui que de tous les autres sujets. Il retint son souffle quand il parla de s’adjuger la couronne, n’y croyant pas vraiment mais les anciens étaient parfois très imprévisibles. Cependant il fut vite détrompé. Ce n’était pas étonnant, stratégiquement parlant, ce n’était guère le bon moment, et le Maitre-Lame hocha la tête aux propos de son interlocuteur.
Je comprends.
Il n’y avait rien d’autre à dire, l’Aîné faisait bien ce qu’il voulait, du reste, il l’informait simplement d’un état de fait, il ne lui demandait pas son avis. En revanche, Roëric fut surpris de voir le sujet dévier vers une vieille connaissance.
Kedrildan ? Oui, je me souviens l’avoir rencontré. Plutôt perturbé, même pour un vampire.
C’était le moins que l’on puisse dire. Et Havard en aurait probablement rajoutés deux ou trois couches. Mais face à Achroma, il préférait manier l’euphémisme que de se le mettre à dos. Pas vraiment son habitude, mais l’instinct de survie vous poussait parfois à d’étranges extrémités.
Vous souhaitez donc le prendre sous votre aile ?
Après tout, c’était un dragonnier maintenant. Autant qu’il apprenne à se rendre utile… |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Mar 25 Fév 2014 - 9:03 | |
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Oui, il connaissait effectivement très bien cette sensation. Il n’appréciait pas Lorenz mais il se devait d’aider l’armée de son peuple… aider les siens. Une situation forte inconfortable il fallait bien l’admettre. Quoi qu’à présent il ait une belle chance de corriger l’erreur tactique qu’il avait faite à son retour auprès des siens… Il fallait l’avouer, avoir passé trop de temps avec les mortels lui avait un peu fait oublier les réalités les plus basses et les plus pragmatiques. Oui, il avait perdu un certain sens des réalités, mais c’était fini depuis longtemps maintenant et il ne cracherait pas sur l’opportunité de remettre en ordre certaines choses et d’obtenir un peu plus de confort. Du moins un confort politique. Oui, il saisirait l’opportunité en attendant de mieux. Et ne doutait pas que Roëric, à défaut de Kylian, serait assez malin pour y trouver un certain intérêt également. Hochant donc simplement la tête, il ne perdit pas de ses mots là-dessus et attendait bien davantage de voir ce que donnerait l’avenir à ce sujet. Ce serait certainement la seule conduite sage à tenir… à moins qu’il ne meure d’ennui entre temps à n’avoir aucun adversaire à sa mesure, mais ça non plus il ne pouvait pas en être certain. L’alliance des peuples était autant une opportunité qu’un frein à tout cela, et il risquait moins de manier armes et magie que des mots et des complots à tours de bras… Un autre terrain de jeu certainement, et peut-être un terrain où il avait davantage de chance de ne pas s’ennuyer, quoi que cela restait très hypothétique car peu d’individus parvenaient à frôler ses hauteurs… Mais c’était pêcher par égo que de penser qu’il était unique. Il ne l’était pas, et aurait sans doute une petite chance de trouver ce qu’il désirait.
Quoi que, pour le moment, il se satisfaisait parfaitement de la compagnie de ce jeune épéiste. Qui d’ailleurs lui rappelait incessamment que le maître des lieux avait quelque chose qu’il devait récupérer et qui n’était pas matériel… Cet elfe… Il l’avait décidément pris en grippe, même en faisant tous les efforts du monde, rien n’y faisait, quelque chose ne passait pas entre eux et ça ne s’arrangeait pas à chaque nouveau contentieux. Il espérait effectivement qu’ils avaient tirés des leçons de tout cela, n’ayant pas réellement l’envie de devoir enfoncer le clou… Non, ce n’était pas son travail que de le faire et il avait bien assez de son rôle auprès de l’armée vampirique et comme conseiller… « Oui allons y ensembles » Il se contenterait d’observer tout cela de loin, mais il voulait avant tout, sur l’instant, récupérer ses armes si chère à son vieux cœur mort. C’était qu’il les avait depuis longtemps et qu’elles étaient précieuses, autant à ses yeux qu’en valeur marchande ou encore militaire… Hors de question donc de les abandonner. Sur l’instant donc, il fit faire demi-tour à son compagnon de discussion pour reprendre le chemin de Tomingorllo et de leurs effets personnels tant chéris. Abordant alors le sujet de son élève, il eut un fin sourire fugace à la réponse offerte.
« Il n’est pas tombé sur les bons maîtres, ce n’est que trop vrai… je me charge de l’éduquer un peu, ça ne peut qu’être une bonne chose pour lui et de quoi rompre la monotonie quotidienne pour moi » Le rouquin lui en mettait partout et le tenait actif de très longues heures durant ce qui était parfait… Enfin quand on excluait les dernières semaines et son état pathétique en arrivant au domaine baptistrale alors qu’il avait dû laisser l’autre se débrouiller par lui-même. Heureusement qu’il n’avait provoqué aucune esclandre. C’était même un vrai miracle quand on le connaissait… avec des hommes et des elfes à portée ? Et sans compter le caractère singulier de sa dragonne ? Il était naturellement en droit de penser que quelque chose irait de travers… Ce qui n’avait pourtant pas été le cas. Perturbé en l’état était même un euphémisme…Il lui était arrivé de contempler l’hypothèse d’un lavage de cerveau pour revenir à des bases plus saine, une solution qu’il avait pourtant toujours écarté car trop nécessiteuse tant en temps qu’en énergie dépensée pour rien. Il ne voulait pas d’un légume.
« Il se trouve cependant que je ne peux lui être d’une grande utilité en ce qui concerne les arts martiaux… le maniement de l’épée par exemple m’est totalement étranger, et il est hors de question qu’il retourne apprendre avec les autres » Si il l’avait tiré de là ce n’était pas pour l’y remettre. Il avait demandé à Cyrène de l’entraîner, mais il était également vrai que sa mère était…. Et bien sa mère et qu’elle avait son style bien à elle. Pour ce que cela valait. Roëric ne prenait pas souvent des apprentis, lui semblait-il également, tout du moins si ce qu’on lui avait dit était vrai… « Il est plus mal loti que son prédécesseur » Ses yeux se tournèrent de nouveau vers le bretteur alors qu’ils marchaient « dont il est heureux que vous ayez conservé le pendentif. Mais depuis que j’ai fait cette découverte, je n’ai guère pu revenir vers vous… » Et c’était là un sujet délicat. Il désirait en apprendre plus sur leur rencontre, savoir ce que son élève et fils avait eu en tête, en dehors de faire la peau à Lorenz…
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Lun 3 Mar 2014 - 19:12 | |
| hrp : désolé pour le retard :s*** Ils se mirent donc en route vers la demeure des chanteurs. Stratégiquement parlant, récupérer ses armes en même temps que l’Aîné ; c’était un atout de taille. S’il l’on pouvait flouer un simple vampire, qui plus est même pas rattaché à son propre camp et donc sans protection, personne n’était assez fou pour se mettre sur le chemin d’un vampire millénaire. Dû moins Roëric le pensait-il, mais il est vrai que les elfes étaient des créatures pour le moins singulières.
Un grognement indistinct fit office de réponse aux propos de son interlocuteur. Le Maître-Lame préférait ne pas trop s’engager là-dessus. Mais de son avis, dire que Kedrildan manquait « un peu » d’éducation… c’était un foutrement sacré euphémisme. Enfin, les vampires étant immortels, il était après tout possible que cela change au fil des siècles. Surtout si Achroma se chargeait de son éducation. Peut-être. On verra.Si vous le dites. Difficile de cacher son scepticisme, mais Roëric ne voulait pas non plus manquer de respect à son aîné en remettant sa parole en doute. Du reste qu’en avait-il à faire ? Cela ne le concernait guère. Les activités des autres, eh bien… c’était les activité des autres. Sauf que voilà, les paroles qui suivirent ne laissait que peu de doute quant à leur interprétation. On requérait ses services. Au moins, ce n’était pas un ordre, juste un sous-entendu. Certes, enseigner à contrecœur ne fournissait que des effets négatifs, et Achroma le savait bien. "D’un côté, il me sera redevable, mais de l’autre je me vois mal expliquer ça à Havard."Remarque, cela rendrait l’enjeu que plus intéressant quand l’heure sera venue de leur affrontement (si jamais telle heure venait un jour). Un combat à mort entre deux de ses apprentis… qui gagnerait ? Son « fils » qui l’avait suivit des années durant ou son cinglé de tortionnaire ayant reçu l’éducation d’Achroma Seithvelj ? Sa curiosité de guerrier et d’épéiste était piquée. Même si Kylian ou Isyndar aurait trouvé ça franchement tordu.Il m’est arrivé d’enseigner l‘escrime, mais toujours à la demande de l’élève. Les rares fois où je n’ai pas respecté cette règle, cela s’est mal passé. Je me dois d’ajouter que je ne fais aucun cadeau.C’était là le moins que l’on puisse dire. D’ailleurs c’était pour cette raison qu’il valait mieux avoir l’assentiment de celui qui endurerait tout cela. Si ce dernier n’était pas vraiment motivé, eh bien, pauvre de lui.
La conversation revint alors vers des eaux plus… troublantes. Adryne… Que pouvait-il en dire ? Pas la vérité assurément. Les parents étant volontiers aveugle aux frasques de leurs enfants. De plus celui-ci était mort de sa vraie mort et il n’était pas correct de déballer son sac sur les défunts. Que ce vampire eut été complètement siphonné du ciboulot n’importait plus vraiment.Adryne, votre fils. Eh bien, c’était une rencontre étrange avec un individu pour le moins… singulier.Se taire ou être franc, le crédo de Roëric. Mais les codes que l’on s’imposait à soi-même étaient aussi, parfois, les plus difficiles à suivre. Je crois qu’il voulait m’utiliser pour quelque chose… mais quoi ? Je n’en sais toujours rien. Si ce n’est bien sûr, qu’il voulait prendre la place de Lorenz, cette partie là était assez claire. Ou en tout cas la donner à quelqu’un d’autre. Mais cela ne le dérangeait pas que je serve Kylian. Il disait que j’avais besoin d’un individu qui soit mon opposé pour progresser dans la non-vie.
Oui, étrange et terrifiant, voilà qui résume bien notre conversation.Le plus terrifiant étant qu’il eut été vaincu par Lorenz Wintel. Cela démontrait la puissance du personnage, plus encore que tout le reste. Sans compter que le Prince n’en était pas à son premier ancestral. D’ailleurs il carrément tué un dragon récemment. Le véritable cinglé, c’était sans aucun doute le maître actuel des vampires.Cela me rappel les propos d’un philosophe dont le nom m’échappe. Il disait que nous étions tous pareils. Des prédateurs dans l’âme, prêt au pires atrocités pour défendre nos intérêts. Elfes, humains, vampires, peu importe. Mais que la différence venait du rapport de force. Que les faibles avaient besoin des règles pour survivre, mais que les plus puissants pouvaient s’en passer. Que, parce qu’ils étaient au sommet, ils n’avaient plus à faire semblant, car personne ne serait assez fou pour venir les juger. Et que les rares qui s’y essayaient… périssaient dans leur futile tentative… |
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Lun 10 Mar 2014 - 19:19 | |
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Il ne faisait guère de doutes que la perche tendue était saisie et que le sous-entendu était arrivé à bon port dans le crâne de l’épéiste. Restait à présent à savoir si il aurait une réponse, quoi que celle-ci n’ait pas forcément besoin d’être immédiate. Il lui était de toute façon très simple à présent de recontacter ce vampire-ci… surtout qu’en compagnie d’un dragon, on ne passait pas forcément inaperçu. Etrangement, ces bêtes avaient tendances à attirer l’attention, allez savoir pourquoi. Cependant, il sembla bien que Roëric avait à cœur de lui fournir son retour immédiatement, aussi n’eut-il nullement à attendre. Et un retour satisfaisant évidemment, il ne pouvait pas nier qu’un refus aurait été passablement contrariant.
« Je lui enjoindrais donc de venir formuler sa requête de lui-même »
Bien entendu, il le convaincrait d’abord du bienfait de cette possibilité… Heureusement, Kedrildan tendait à être coopératif avec lui et plus particulièrement après l’épisode du Double-Royal, aussi n’aurait-il absolument aucun scrupule à appuyer là-dessus au cas où les arguments raisonnables ne seraient pas suffisants à faire bouger cette tête de mule. Ce sujet fut donc clôt là-dessus, alors qu’il recevait la réponse aux questions plus importantes encore qui concernaient son fils et seule véritable réussite : Adryne. Pour le coup, l’autre se montrait courtois, voir particulièrement délicat dans sa réponse… car lui-même n’ignorait en rien quels dérangement le porteur de Stormbringer avait pu transporter dans son esprit fendu. Il en avait même fait les frais plus d’une fois. Et cependant, ce n’était pas pour cela qu’il apprécierait forcément de l’entendre d’une autre bouche que la sienne propre… naturellement d’ailleurs. Ainsi, il voulait l’utiliser pour quelque chose ? Oui mais quoi, bonne question que celle-ci, il n’avait pas la réponse et à moins d’interroger les morts, n’avait pas de moyens de le savoir, ce qui était extrêmement frustrant… Que voulait-il donc qui n’ait pas trait au trône vampirique… un mystère de plus, tant pis, il lui faudrait laisser cela de côté pour le moment, il ne pouvait pas perdre tout son temps à décortiquer les lubies d’un esprit si tortueux. Un rictus fleurit un bref instant sur ses lèvres pâles, aux mots finaux du maître-lame et il lui lança un regard en coin…
« Pas faux » énonça-t-il simplement, platement même, comme si cela ne le concernait pas vraiment. D’une certaine façon, c’était le cas, il ne s’était jamais embarrassé de codes précis… Le seul vampire à avoir volontairement abandonné sa place au conseil, à avoir rejeté la couronne du peuple vampirique, c’était lui… c’était aussi lui qui avait appelé l’impératrice elfique à lui sans conventions aucunes et qui avait failli briser son bâton sur la tête de Lorenz dans un accès de rage intense… sans parler du reste. Cela dit, il était également pertinent de se souvenir qu’il appréciait la déférence que les enfants pouvaient montrer à son égard. Chose qui, de son point de vue, était acquis… qui donc aurait eu l’idée stupide de vexer quelqu’un pouvant vous rôtir vivant ou pire, vous tuer d’un simple geste clef ? Ethan très certainement mais il était à ses yeux définitivement convenu que le général blanc était le dernier des imbéciles.
« Et cependant, il existe toujours des moutons noirs dans la masse… qui n’appliquent pas lesdites codes même pour leur propre bien » Non, il ne visait absolument pas Kylian Wallam en disant cela, c’était un effet de son imagination ! Un nouveau rictus lui vint, amusé, sardonique, mourant immédiatement après… « Je serais curieux de savoir à quelle strate appartenait ce philosophe » ajouta-t-il distraitement… « Cela dit également… les forts au pouvoir se doivent de garder leurs actes à l’œil, car lorsqu’il leur arrive de glisser sur les marches d’un trône en vue, les vautours n’hésitent absolument pas à les aider dans la descente »
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Dim 16 Mar 2014 - 21:28 | |
| Roëric Alokor hocha la tête aux propos du vieux vampire. Nul doute que Kedrildan serait très fortement conseillé à suivre cette inclination, Achroma y veillerait. Néanmoins il s’agissait là d’une relation qui tenait plus du père veillant sur son fils que d’un maître sur son esclave. En effet, le guerrier avait vaguement entendu parler par la délégation vampirique de ce que celui-ci avait fait pour l’immortel aux cheveux de feu. On ne se sacrifiait pas ainsi pour n’importe qui.
"Sauf s’il avait voulu sauver la dragonne à travers le vampire…"
Possible, mais peu importait après tout.
Je repars bientôt, mais étant donné que nous sommes tout les trois liés à des dragons qui peuvent désormais nous permettre de voler, je ne pense pas qu’il y aura de problème pour se revoir. Du reste, nous avons l’éternité devant nous.
Il fallait qu’être un monstre suceur de sang eut quelques avantages. Sinon, quel intérêt ?
Ses propos suivants ne semblaient guère intéresser son Aîné, dû moins dans un premier temps. Puisque passé un moment de réflexion, il lui répondit plus longuement. Une critique à peine voilée à l’égard de Kylian, qui attira un bref sourire amusé sur le visage glacé du Maitre-Lame. Oui, certains n’étaient tout simplement pas fait pour suivre des règles. Et généralement ils le payaient de leur vie. Sauf les plus chanceux du lot ; dont son maître devait probablement faire partie.
Sans pouvoir, on n’est jamais qu’un beau parleur, mais lorsqu’on acquiert celui-ci on a alors les moyens de changer la face du monde…
Un bref laps de temps passa avant que Roëric ne conclut sa phrase d’un ton innocent qui ne trompa personne.
Saviez-vous que Kylian s’était lié d’amitié avec la Souveraine des Nuées ?
Voilà qui donnerait du grain à moudre aux partisans de Lorenz Wintel. Certes, celui-ci avait tué un dragon, mais rien à voir en taille ni en puissance avec la vénérable Skade. D’autant plus que s’il parlait d’amitié, certains termes que les deux êtres avaient employés l’un envers l’autre tenaient carrément de l’intime…
Le monde est ainsi fait. Il suffit d’un instant, d’un seul instant d’inattention, et voilà qu’elle frappe, éternelle et implacable : la mort.
Un nouveau sourire fleurit sur ses lèvres, il fut tout aussi bref que le précédent.
Enfin, je dis ça, mais il est vrai que cela fait plus d’un millénaire qu’elle vous traque sans succès. Que nous puissions aller contre la seule source d’égalité entre tous les êtres vivants… Probablement une des raisons qui fait que nous sommes haïs…
Ça et, bien sûr, le fait qu’ils nous servent de repas.
A force de marcher, les deux vampires arrivèrent au château des chanteurs. Enfin ce qui faisait office pour eux de château. On ne leur posa pas de problème et un elfe les conduisit dans une petite pièce où était entreposé en vrac des armes de toutes sortes. Visiblement du travail fait à la va-vite. Ce qui pouvait se comprendre étant donné les circonstances. Quoiqu’il en soit, Roëric se mit à chercher Sophia sans perdre une seconde.
Si… je … mets… la … main… sur… celui…qui… a… jeté… mon… épée… comme… une… vieille… chaussette… sale…
Lâchant un mot entre deux plongés dans la pile d’armes en tout genre, le vampire finit par émerger, tout souriant, son épée dans sa main droite. Sans perdre une seconde, il la remit à sa ceinture. Pour ce qui est des poignards et des dagues, il ne prit pas la peine de chercher les siens et se servit sans aucun scrupule.
Au fait, Altesse, Silarae m'avait parlée, enfin disons plutôt qu'elle avait sous-entendu que vous auriez un proj...hum, une... idée au sujet des dragons et des dragonniers ? |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Dim 23 Mar 2014 - 22:09 | |
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La perche tendue au sujet de l’antique matriarche dragonne lui tira un fin sourire. Non il n’avait pas été au courant, après tout, il était à peine sortis de son lit de douleur durant les négociations. Cela dit l’information était intéressante et amusante. Très amusante même… une telle arme dans le camp d’en face, cela risquait de mettre Lorenz dans une très mauvaise posture. Lui également s’il soutenait l’armée évidement. Et pourtant, il n’était pas plus alarmé que très curieux de savoir d’où venait se rapprochement, ce qui y avait mené… le rebelle si peu charismatique se liant d’amitié avec la grande dragonne d’orage… oui, il y avait de quoi se poser la question. « Vous me l’apprenez. Cela dit, il est heureux que ce ne fût qu’amitié. Nous savons tous deux qu’il est bien rare qu’un dragon survive à la mort de son lié… » Car certes, en toute honnêteté, que la matriarche à écailles rejoigne le camp de Kylian Wallam n’était pas bon signe pour un Lorenz portant encore la malédiction des dragons. Et même si il ne la portait pas, cette dragonne-là était une force de la nature plusieurs fois millénaire qui avait bien failli dévaster Gloria à elle seule dans un passé à présent révolu. Le prince des vampires aurait été bien avisé de trembler quelque peu. Mais en même temps, les dragonniers, hormis la masse d’écailles de leurs partenaires, étaient encore très faibles, surtout du point de vu magique. Il n’en avait pas encore croisé un seul parvenant un tant soit peu à lui tenir tête, le seul ayant eu des brins de résistance avait été l’elfe, à Feusacré, et encore. Alors si lui était capable de les soumettre, ou de les tuer (un croc du dragon bien placé, c’était si rapide), qu’est-ce que ce serait avec un Lorenz n’étant plus contraint par la malédiction. « Il dispose cependant d’un argument de poids pour se faire entendre» Certes, les puissances de ce monde seraient sans doute davantage tentées de l’écouter avec une gigantesque dragonne à son côté. Pour certains, cela le desservirait. Pour la majorité, cela serait certainement une très bonne chose.
La mort, douce amante, le daignerait encore certainement pendant longtemps. La valse qu’il lui proposait était certainement plus qu’attrayante, mais il voulait bien se targuer de tirer son épingle du jeu avec panache, en dehors des instants où un barbare de dernier ordre lui brisait les os. Oh elle l’avait frôlé, quelques fois, mais jamais suffisamment pour le prendre. Un jour, très probablement, elle parviendrait à le saisir, il n’y échapperait pas. Mais en attendant, c’était bien lui le faucheur s’occupant d’envoyer les autres à leurs fins. « Les humains ont tendances à haïr tout et n’importe quoi sans discernement. J’ai beau faire du jour où ils nous tendrons la main mon but personnel, je ne suis pas plus optimiste à ce sujet-là que le dernier de ces vains vermisseaux se faisant appeler des conseillers » Il était autant utile d’haïr les vampires pour leur régime alimentaire que de haïr le climat lorsqu’il pleuvait un peu trop, mais allez donc le faire comprendre à des enfants à la mémoire si courte… difficile. Certainement pas impossible, mais tout de même. Se taisant en l’instant, il continua sa marche en compagnie de l’autre jusqu’au Tomingorllo et il se chargea de demander le plus poliment du monde où se trouvaient leurs armes. Un bref instant, il eut la franche impression que l’elfe qu’il interrogeait allait refuser d’obtempérer…. Mais il sembla alors que l’autre se ravisait et les conduisait sans trop de mauvaise grâce. Bien, il n’aurait donc pas à briser des os et une trêve fragile pour avoir droit à ses effets. Avec le peu de patience que son état lui conférait c’était sans doute une très bonne chose. Laissant l’autre chercher son arme, il partit de son côté fouiller les tas d’armes entreposaient-là, circonspect quant à la sécurité de tout cela. Les manières de Roëric l’amusaient définitivement et il se prit à comprendre qu’Adryne l’ai un peu taquiné. Il appelait ce genre de choses.
Il parvint finalement à apercevoir sa faux et se pencha pour l’attraper, l’attirant à lui d’une poigne ferme avant d’attraper Elegy à son tour, les deux armes lui revenant parfaitement. Satisfait, il se tourna vers le maître-lame, pour le voir brandir fièrement sa propre épée. Contrairement à Roëric, il devait cependant porter ses armes à la main, car les retenues nécessaires à l’accroche se trouvaient au sanctuaire du feu. Ce n’était cependant pas un souci. Il aimait les tenir en main. Haussant un sourcil, il ne réagit pas outrageusement aux propos qu’on lui soumettait, mais resta surpris qu’il en aborde le sujet. « Certes… » Jouant un instant de la prise sur sa faux, il s’installa contre un meuble et reprit, posément « Elle n’est pas réellement de moi, rendons les choses à qui de droit. C’est Lyroë Tuwiel, l’elfe, qui m’en avait fait part, nous nous étions entendus sur les modalités. Puisqu’elle est morte, je suppose qu’il m’échoit de poursuivre seul. Nous souhaitions une caste à part, qui, un peu à votre image d’ailleurs, ne reconnaîtrait aucune autorité diplomatique, et resterait indépendante de tout souverain. Cela dit, je doute que ce soit judicieux pour le moment, quoi que l’occasion de propager l’idée soit toute trouvée »
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| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Sam 5 Avr 2014 - 21:40 | |
| hrp : dernier tour de conclusion ?*** Roëric grimaça brièvement devant les propos de l’Aîné. L’idée même de la mort de sa liée lui était difficilement supportable. Un comble pour quelqu’un d’aussi volontiers solitaire que lui ! Néanmoins c’était bel et bien le cas. Le vampire n’était pas naïf, il ne croyait guère aux fins heureuses et s’estimerait déjà bien satisfait si Isyndar et lui-même s’en sortaient vivant. Cependant une séparation était inimaginable. Il ne la voyait pas vivre sans lui et lui n’imaginait plus sa non-vie sans la dragonne.
Cela étant dit, l’étrange relation qui s’était nouée entre Kylian et la matriarche dragonne était pour le moins singulière mais aussi et surtout très utile. Pour une fois que son maître semblait allier ses idéaux avec un pragmatisme de bon aloi, ce n’était pas le Maître-Lame qui allait s’en plaindre. Et même si pareille présence le forcerait à marcher sur des œufs… c’était là des désagréments qui valait bien les avantages donnés.
Le vampire hocha la tête aux propos d’Achroma sur les humains. Il étaient, en effet, frappés au coin du bon sens. Cependant, il gardait un attachement certain pour les mortels, qui lui paraissaient en un sens plus intéressant que ses congénères. Leur si courte vie les poussant à en vouloir toujours plus et à s’agiter dans tous les sens pour satisfaire leurs innombrables désirs. C’était… fascinant. Il y avait tellement de vie chez les humains !
Un fois qu’il eut récupérer son arme : sa chère Sophia qu’on avait si mal traitée (maudits soient-ils !), Roëric reporta son attention vers le vieux vampire, attendant sa réponse tout en espérant ne pas l’avoir braqué. Heureusement ce ne semblait pas être le cas. Une bonne chose car cette faux semblait être particulièrement redoutable. En bon tacticien, il se demanda brièvement comment affronter au corps à corps un arme avec pareille allonge.
Mais son interlocuteur interrompit bien vite sa réflexion, lui répondant avec calme ce qui n’était pas sans rassurer Roëric, quoiqu’il n’aurait montré ses inquiétudes pour rien au monde, la fierté le tenant droit dans ses bottes, l’orgueil étant plus puissant que la peur, ou même l’instinct. Ce qui n’était pas forcément une bonne chose. Particulièrement quand on commençait à compter le nombre de fois où il s’était inconsidérément mit en danger. Isyndar en savait quelque chose.
Lyroë Tuwiel ? Inconnue au bataillon. Faut dire que les elfes ne l’intéressait guère. Si l’activisme exacerbée des humains le passionnait, la lenteur (presque la somnolence) des mangeurs de plantes vertes l’ennuyait au plus haut point. Hochant la tête aux propos de l’Aîné, l’épéiste ne pouvait nier qu’une telle idée avait un certain panache. Néanmoins il ne la voyait pas se concrétiser dans l’immédiat ni même dans les années à venir.Je vois. Je comprends et je partage votre point de vue. Néanmoins nous sommes immortels, ou en tout cas notre vie est potentiellement beaucoup plus longue que la moyenne (une question lui brûla soudain les lèvres, et il la posa, passant ainsi du coq à l’âne, avant de revenir au sujet originel) les humains dragonniers voient-ils leur vie s’allonger ? (il ne s’était jamais vraiment posé la question) Quoiqu’il en soit, nous avons tout le temps devant nous, mais il est vrai qu’à terme ce serait préférable. Je n’apprécie guère d’être l’arme, voir l’outil de tel ou tel camp.Sa fierté et son sens de l’indépendance le lui interdisait. Néanmoins ses envies se heurtaient à la barrière de l’honneur et du devoir, plus forte encore que tout le reste chez Roëric Alokor. Pour l’heure il était au service de Kylian Wallam, et si un jour il devait affronter d’autres dragonniers pour lui… il le ferait. Pas de gaieté de cœur, mais c’était ainsi. La guerre n’était pas pour les innocents.
Avant même qu’il ne fut là, le vampire avait sentit et entendu l’elfe revenir, mais il posa quand même un regard agacé sur celui-ci lorsqu’il se montra.Messieurs… si vous avez terminé…Visiblement, il ne tenait pas à ce qu’ils restent plus longtemps que nécessaire sur place. Cela ne dérangeait guère Roëric, mais l’interruption, le terme utilisé : « monsieur », et le ton… Rien de tout cela n’avait dû beaucoup plaire à l’Aîné, et il espérait que celui-ci ne veuille pas tester le tranchant de ses armes récemment retrouvés sur le malandrin. Les anciens et la politesse ! Tout une histoire d’amour, c’était pourtant bien connu qu’il ne fallait pas les titiller sur toutes ces questions de respect.Eh bien, allons-y… si vous êtes d’accord, Altesse…Il insista bien sur le titre, histoire de faire comprendre sa bourde à l’elfe. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Les années passent, et les éternels demeurent. (Achroma)TERMINE Dim 13 Avr 2014 - 14:42 | |
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Du fait de cette immortalité, ils avaient effectivement la possibilité d’attendre pour la résolution d’une telle confrérie. Et c’était également une chance, en cela, que Lyroë se soit adressé à lui plutôt qu’à un elfe… Oui certes c’était là le scénario catastrophe à peu de choses près. Mais fort heureusement cela ne s’était pas conclu ainsi, quoi qu’il regretta qu’elle soit morte ainsi. Son trépas avait été utile, on ne pouvait le nier, surtout pas lui. Mais tout de même. Quoi qu’il en soit, Roëric n’avait pas l’air contre l’idée et c’était intéressant à savoir. Et convaincre les dragonniers d’y adhérer risquait de l’occuper quelques années… voir siècles le temps de tout mettre correctement en place. Au moins ne resterait-il pas à s’ennuyer dans son coin. C’était toujours agréable que d’avoir une raison de bouger et de voyager. « Oui, la vie des humains s’allonge. Ils peuvent vivre le double d’une vie d’elfe, parfois. Si ils ne se font pas tués entre temps, évidemment » Il était rare qu’un dragonnier humain fasse de vieux os, du moins durant les guerres antiques… les seuls ayant dépassés les milles ans, il les avaient vus tomber en dernier, sourire aux lèvres d’une fin glorieuse. Si il trouvait discutable l’idée de la fin glorieuse, il comprenait cependant que ces créatures à l’esprit conçu pour une vie très courte ne puisse supporter l’immortalité. Les vampires l’étaient-ils davantage ? On pouvait se le demander, quand on voyait à quel point les anciens s’ennuyaient singulièrement… Mais ça ne servait à rien d’essayer d’aborder le sujet avec eux. Qu’un ancien s’ennuient ou non, ils étriperaient ceux qui tentaient de les tuer avec la même férocité, voir bien davantage, que les plus jeunes des vampires. Paradoxe quand tu nous tiens.
Messieurs… si vous avez terminé…
Il mit une seconde à comprendre qu’on s’adressait également à lui par cette définition. Lorsque ce fut le cas, cependant, il haussa un sourcil. Diantre, les elfes n’étaient-ils pas censés être les parangons du respect et de la politesse ou bien était-ce un traitement spécial du Gardien à son égard ? Aucune idée, mais heureusement qu’il avait autant à faire de cette interruption que d’un insecte sous sa chaussure… autrement il aurait volontiers apprit à cet importun comment on s ‘adressait à un vampire aussi âgé et puissant qu’il l’était. Ignorant royalement l’intervention, donc, il se contenta de hocher la tête en direction du maître-lame.
« Oui… Nous n’avons plus rien à faire ici «
Rp terminé ^^ merci à toi
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