La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
« Les frontières du moi doivent être durcies avant d'être assouplies. Une identité doit être établie avant d'être transcendée. » Scott Peck
Race :Serviteur du Néant
Nom :Du Néant
Prénom :Lyra
Surnom(s) :Général
Titre :à acheter si vous le souhaitez
Date de naissance :Inconnue ; sa renaissance est datée de l'an 1 de l'ère d'Obsidienne
Age réel :La trentaine apparente
Age vampirique :
Lieu de naissance :Alayia
Lieu de vie :Nomade
Rang social :Noble
Poste/emploi :Général de l'Armée Alayienne
Guilde :Aucune
Compétences
Spoiler:
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. »Olivier Lockert
Alignement :Très maléfique
Arme principale :Lyra utilise deux épées jumelles en verre noir. Ces épées lui permettent de désactiver les enchantements de tout objet avec lequel elles entreraient en contact. De même, les blessures qu'elles infligent s'accompagnent d'une incapacité temporaire à utiliser la magie. Chez les elfes et les vampires, les capacités de ces lames permettent d'infliger de terribles blessures, qui s'avèrent mortelles si elles ne sont pas rapidement soignées par un mage.
Autres objets :Elle a toujours quatre à six poignards à portée de main, que ce soit accrochés à sa ceinture, glissés dans une de ses bottes ou dissimulés dans ses manches. Elle porte également un collier, qu'elle a toujours autour du cou. La chaîne est composée de minuscules lacets de cuir aplatis, finement enroulés en tresse, auxquels est suspendue une petite pierre ronde et lisse, faite en verre noir. Ce collier lui a été offert par sa mère lorsqu'elle était enfant, pour lui rappeler que, tant qu'elle portait l'Esprit du Néant près de son coeur, il lui apporterait bonheur et succès.
Art du lancé (poignard, petite hache...) : Très bon
Art de la parade (bouclier ou arme) : Maître
Arc : Faible
Arbalète : Très bon
Mains nues/pugilat : Bon
Equitation : Très bon
Totem :totem et niveau, cette partie sera remplie par le staff
Style de magie principal :Humaine
Puissance magique innée :Impuissant
Niveau magique :A ne pas confondre avec la puissance magique innée, il s'agit ici du niveau de magie que possédera votre personnage au moment où vous allez commencer à jouer. Ce niveau est bien sur étroitement lié à la puissance magique innée (si vous avez un faible niveau de naissance vous ne serez forcément jamais un très bon mage). Ne remplissez pas cette partie, cette décision revient au staff mais notez bien que vous pourrez faire évoluer ce niveau au fil du jeu.
Physique et caractère
Spoiler:
« Il n’est description pareille en difficulté à la description de soi-même. » Montaigne
Physique : La haine. Une aura de haine émanant de chaque pore de sa peau. C'est la première chose qui vous frappe en voyant Lyra. C'est une femme aux traits séduisants, pourtant. Petite et menue, avec son visage fin et ses longs cheveux bruns enroulés en tresses jusqu'à la taille, elle pourrait plaire à bien des hommes. Mais son petit menton volontaire et son joli nez droit n'y feront rien, la noirceur de son âme a figé ses traits en une beauté froide et terrifiante. La petite paysanne armandéenne n'est plus, l'âme de Lyra s'est emparée de son corps et a empli ses yeux du sombre gouffre caractéristique des Serviteurs du Néant.
Profondément honorée du statut qui lui a été accordé par l'Esprit du Néant, elle arbore avec fierté et en toute occasion son armure de verre noir. Rares sont ceux qui l'ont vue sans. Épousant ses formes, son armure allie protection et amplitude de mouvement, protégeant plus particulièrement son cou, son coeur, ses flancs et ses jambes. Mais, contrairement à Dradrock, elle n'affectionne pas particulièrement son heaume, lui reprochant de diminuer son champ de vision.
Si vous la voyez un jour sans son armure, vous remarquerez sans aucun doute les muscles saillants de ses bras, sa façon de carrer les épaules pour se faire respecter des soldats, et le petit grain de beauté décorant sa gorge blanche, dans le creux de la clavicule gauche.
Caractère : Impulsive et cruelle. Ce sont les mots qui caractérisent le mieux Lyra du Néant. Elle n'a aucun remord à embrocher ennemi ou allié, pour peu que ses actions servent l'Esprit du Néant. Elle ressent même un plaisir malsain à faire couler le sang. Son fanatisme n'a aucune limite. Elle pourrait tuer les êtres qui lui sont le plus proches pour son dieu. Ce ne serait d'ailleurs pas une grande perte, sa farouche indépendance l'empêchant de tisser des liens trop aisément. C'est une des raisons pour lesquelles elle considère les soldats - en-dehors de ses frères Serviteurs du Néant, et de quelques rares soldats au cercle presque complet - comme de la chair à canon.
Certains diraient qu'elle est sauvage, aussi imprévisible qu'un tigre.
Pourtant, si l'on peut reconnaître une qualité à Lyra, c'est sa détermination. Une fois qu'elle a pris une décision, elle fera tout pour aller au fond des choses, et couronner ses efforts de succès. Elle est prête à tout pour atteindre ses objectifs, et son perfectionnisme la pousse à donner le meilleur d'elle-même.
On pourrait la croire sans peur, à voir son indifférence au-devant de la mort. Mais elle cache une peur profonde, celle de mourir noyée.
Mes liens
Spoiler:
«L’amitié, c’est gérer les affinités. L’amour, c’est concilier les différences. »Anonyme
Aldakin du Néant : S'il y a une personne - en-dehors de l'Esprit du Néant - qui parvienne à discipliner Lyra, c'est bien Aldakin. Sa foi, ses fins talents de stratège et ses talents guerriers sont autant de raisons de respecter son frère Serviteur du Néant. Bien que, d'un point de vue hiérarchique, et qu'elle ne soit pas la moins dégourdie en stratégie militaire, Lyra considère Aldakin comme son chef et lui laisse le soin de prendre la plupart des décisions militaires.
Dradrock du Néant : Lyra respecte son frère pour sa férocité au combat, son intelligence et sa foi en l'Esprit du Néant. Tous deux aiment à se défier en duel, et il est l'une des rares personnes qu'elle peut combattre sans désir de le tuer.
Naal du Néant (décédé) : La mort de son frère l'a profondément ébranlée. Elle rêve de tuer de ses propres mains le responsable de sa mort.
Derrière l'écran
Spoiler:
« Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » Jean-Jacques Rousseau
Petite présentation : Plus de dix-huit révolutions du soleil se sont succédées depuis la naissance de cette enfant, que ses parents ont prénommé Marie. Ils ignoraient alors que, promise à un bel avenir en médecine, leur enfant chérie jetterait l'éponge au bout de quelques mois, pour se plonger à corps perdu dans des études quasi inconnues du grand public. Jeune femme ayant une agaçante manie de la multi-tâche, elle aime lire 5 livres à la fois, écrire à ses heures perdues, se passionner pour les dragons, rêver de voyages humanitaires, se renseigner sur les sérial killers, et admirer les coquelicots.
Rythme rp : Je dirais que mon rythme RP se situe entre 2 et 5 jours, le temps de trouver l'inspiration et de peaufiner les détails. (perfectionnisme, quand tu nous tiens !)
Particularités rp : Je ne pense pas avoir de difficultés de ce côté-là, et je suis prête à aider des débutants. Niveau expérience de RP, j'ai commencé il y a 6 ans. Je souffre d'inactivité RPgique depuis plus de deux ans, alors je risque d'être un peu rouillée au début.
Comment avez vous découvert le forum : Je me souviens que c'était par un top-site, mais j'ai gardé le lien du forum de côté pendant une éternité avant de m'inscrire, alors je serais incapable de me rappeler le nom. Je sais seulement que ce sont les dragons qui m'ont attirée ici.
Le code du règlement :
Enfance:
Les parents de Lyra étaient nobles. Son père, Gueranth, était un coureur de jupons, délaissant régulièrement, au grand désespoir de ses parents, ses responsabilités au profit des bordels. Il n'avait accepté d'épouser Meridith que sous la menace de se trouver déshérité. Meridith, elle, était une jeune femme bien élevée, issue d'une famille très riche. Elle avait grandi dans une famille profondément ancrée dans la foi en l'Esprit du Néant, et comptait donner à ses enfants la même éducation.
Meridith ignorait les rumeurs courant sur Gueranth. Tout ce qu'elle savait, c'était qu'il était fort séduisant, issu d'une famille respectable, et qu'elle avait l'honneur d'être son épouse. Il fut si attentionné, dans les premiers mois de leur mariage, qu'elle se plut à imaginer un amour naissant de leur union d'intérêt.
Lyra naquit dans l'année qui suivit. Émerveillée par les gesticulations maladroites de ce petit être, Meridith ne quitta pas sa fille d'une semelle durant des mois, ne prêtant pas attention aux absences de plus en plus répétées de son époux. Lyra grandit, et Meridith concéda à engager une nourrice, bien qu'elle surveillât toujours de près sa fille. Les absences de son mari commencèrent alors à se faire sentir, mais elle choisit d'y voir des voyages d'affaires qu'il ne pouvait se permettre de refuser.
Lyra avait quatre ans lorsqu'elle rencontra Joras, son voisin de deux ans son aîné, au cours d'une partie de cache-cache avec sa nourrice. Comme c'est souvent le cas à cet âge-là, ils sympathisèrent immédiatement. Enfant unique également, Joras la prit sous son aile, et ils furent bientôt si proches qu'on les eût cru frère et soeur.
Ainsi, malgré un père peu présent, Lyra vécut jusqu'à ses six ans une enfance heureuse.
Gueranth aborda le sujet pour la première fois par un soir d'été. Il fit toute une argumentation, utilisant des métaphores et des anecdotes inconnues à ses jeunes oreilles, mais Lyra en comprit l'essentiel. Son père avait rencontré trois pauvres enfants, récemment orphelins de mère et n'ayant jamais connu leur père, à qui il désirait offrir un foyer. Meridith, touchée par l'altruisme de son mari, fit aménager une aile du château pour les accueillir.
Gueranth les emmena dans leur nouvelle demeure quelques jours plus tard. Il y avait là deux garçons, l'un de onze ans, l'autre de huit, et une petite fille de quatre ans. À leur arrivée, Meridith et Lyra se précipitèrent pour les accueillir. Mais à la vue de leurs visages, la jeune mère se figea. Quelque chose, dans leurs traits, la troublait profondément. Ils lui semblaient si familiers... Elle retint Lyra par les épaules pour l'empêcher de les approcher. D'une voix blanche, elle lui ordonna :
- Dis bonjour, Lyra. - Bonjour, fit-elle timidement, perturbée par l'attitude de sa mère.
Meridith attendit que les enfants soient hors de portée de voix. Puis, elle se pencha vers Lyra, le regard autoritaire.
- Je ne veux pas que tu t'approches de ces enfants. Sous aucun prétexte. Tu m'as compris, Lyra ? - Mais père a dit que je pourrais jouer avec eux ! protesta tristement l'enfant. - Ton père ne nous a pas dit toute la vérité. Je n'en suis pas encore certaine, mais je pense que si ces enfants sont sous notre toit aujourd'hui, c'est parce que ton père a désobéi aux Principes du Néant.
Horrifiée par cette idée, Lyra ne put regarder son père en face durant plusieurs jours, refusant de lui adresser la parole. Et, comme le lui avait ordonné sa mère, elle ne se mêla pas aux trois enfants. Intimidés par la situation, ceux-ci ne tentèrent pas non plus de lier avec elle une quelconque amitié.
Puisqu'elle passait ses journées en compagnie de Joras et de sa nourrice, Lyra ne remarqua pas tout de suite le climat électrique qui s'était installé entre ses parents. Bercée par l'innocence de sa jeunesse, elle ne se posait pas de question lorsque sa nourrice l'attirait précipitamment dans le jardin. Jusqu'au jour où la nourrice ne fut pas assez rapide. Lyra parcourait les couloirs à la recherche de sa mère, lorsqu'elle entendit crier. Inquiète, elle courut jusqu'à la chambre de sa mère et poussa le battant de la porte. Couchée sur son lit, le visage ruisselant de larmes et la robe retroussée jusqu'à la taille, Meridith se débattait avec des hurlements de furie. Et son père... La porte se referma devant ses yeux. La nourrice, l'air affolée, l'entraîna dans la cuisine dans l'espoir de détourner son attention avec des sucreries. Jusque tard ce soir-là, Lyra, sous le choc, fut prise de tremblements compulsifs.
À la suite de cet incident, Meridith ne fut plus que l'ombre d'elle-même. Passive, l'air absent, elle n'accordait de maigres sourires qu'à Lyra. Désemparée, l'enfant mettait tout en œuvre pour rendre à sa mère sa joie de vivre, sans grand succès.
Huit mois plus tard naissait Auria. Ce petit ange blond adoucit Meridith, et lui donna une nouvelle raison de sourire. Lorsque Lyra rendit visite pour la première fois à sa petite sœur, sa mère lui fit promettre de prendre soin de sa cadette et de la tenir écartée des bâtards de son père.
La tâche fut plus ardue qu'elle ne l'aurait cru. Attendris par les gazouillements du bambin, les trois enfants se firent moins farouches, demandant régulièrement à leur père s'ils pouvaient prendre leur "sœur" dans les bras. Voyant naître une étincelle de désespoir dans les yeux de sa mère à chacune de ces requêtes, Lyra se mit à détester ceux qu'elle n'appela plus désormais que "les bâtards de mon père". À mesure qu'elle grandissait, Auria trouva également de multiples moyens d'échapper à la surveillance de sa soeur, profitant de ces moments de répit pour aller jouer avec ses demi-frères et sa demi-sœur. Déjà rongée par la culpabilité de ne pouvoir tenir les promesses qu'elle avait faites à sa mère, elle se trouva submergée par un sentiment de détresse lorsqu'elle les entendit expliquer à Auria comment leur défunte mère pratiquait le culte de dieux païens. Sa haine à leur égard ne fit que grandir. Elle ne supportait pas l'idée que sa propre soeur lui préfère la compagnie de ces hérétiques. De même, ceux-ci se mirent à la détester de les priver de la présence d'Auria.
Cette haine mutuelle fut à l'origine de quelques incidents. Le premier partit d'une remarque du plus vieux des deux garçons, alors âgé de treize ans. Auria était une enfant charmante, belle comme un coeur, alors que Lyra était laide de visage et avait un corps de garçon. Le garçon avait alors insinué que deux personnes aussi différentes ne pouvaient avoir le même père, insultant ainsi l'honneur de Meridith. Folle de rage, Lyra s'était jetée sur lui, le frappant de toutes ses forces. Ce jour-là, il perdit deux dents et eut le bras cassé. Un autre incident mémorable eut lieu la même année. Lyra avait alors neuf ans. Elle se baladait près de la grande fontaine du jardin, lorsque les deux garçons étaient apparus et l'avaient poussée dans l'eau. Ils s'étaient acharnés sur elle durant de longues minutes, écrasant sa tête sous l'eau tandis qu'elle couvrait leurs bras de griffures. Elle serait morte ce jour-là, si sa nourrice ne s'était précipitée à son secours. Depuis, elle évitait soigneusement de se trouver plongée dans l'eau plus haut que la taille, craignant de revivre ce cauchemar.
Deux ans plus tard, une nouvelle fantaisie de Gueranth bouleversa tous les membres de la famille. Rejoignant ses bâtards sur leur foi en leurs esprits païens, il s'était détourné de l'Esprit du Néant au fil du temps, et avait décidé de vivre sa vie comme il lui plaisait sans se soucier de l'avis de son épouse. Ce faisant, il avait installé sa maîtresse et leur fils, à peine plus âgé qu'Auria, dans une des ailes du château. Si ses trois premiers bâtards s'étaient vite habitués à sa présence, voyant en elle une nouvelle mère, Auria et Lyra eurent plus de mal à l'accepter. Auria, trop jeune pour vraiment comprendre la situation, était terrifiée qu'on lui demande de remplacer sa mère par cette femme, mais elle finit par trouver sa place. Lyra, quant à elle, n'accepta jamais la présence de cette femme dans le château. Elle détestait son père de salir la réputation de leur famille, et surtout, d'infliger une telle peine à sa mère. Meridith, d'ailleurs, n'y alla pas avec le dos de la cuillère. Elle entra dans une colère folle, manquant de transpercer son mari d'un coup d'épée. Celui-ci lui ayant bien fait comprendre qu'il n'avait plus besoin d'elle, elle se barricada dans ses appartements. À partir de ce jour, seuls les domestiques et ses filles furent autorisés à lui rendre visite. Elle ne sortit plus de ses appartements jusqu'à la mort de son mari.
Adolescence:
Lorsque Joras eut quatorze ans, il fut envoyé apprendre les arts de la guerre dans une contrée voisine. Son mentor, un ancien combattant, était réputé pour imposer une discipline très stricte à ses pupilles, ajoutant, aux longues heures d'entraînement, plusieurs heures de prière par jour à l'Esprit du Néant.
Chaque semaine, Joras envoyait une lettre à Lyra, lui racontant avec passion ce qu'il avait appris, tentant de lui expliquer les techniques de combat. Enfants, ils avaient beaucoup joué avec des épées de bois, et il savait que Lyra serait heureuse qu'il la tienne au courant de ses progrès. Il revint voir ses parents quelques fois, également, en profitant pour rendre visite à la jeune fille et lui apprendre quelques astuces. À chaque fois, elle s'émerveillait devant les prouesses de son ami, rêvant de suivre la même route.
Malheureusement, il n'était pas aussi aisé de devenir soldat, lorsqu'on était une fille. Lyra dût harceler chacun de ses parents pendant près de deux ans avant qu'ils n'acceptent qu'elle suive la même formation que Joras. L'idée que sa fille serait protégée par le dogme de l'Esprit du Néant durant sa formation convainquit Meridith. Gueranth, quant à lui, préférait voir Lyra épouser une carrière de soldat, puisque sa laideur la laisserait vieille fille, et aimait l'idée que son absence apaiserait les tensions au sein du château.
Ainsi, à l'âge de quatorze ans, Lyra partit de chez elle pour apprendre le métier de soldat.
L'ancien combattant formait généralement cinq élèves en même temps, durant trois ans. La première année de Lyra fut la dernière de Joras. À dix-sept, il intégra l'armée alayienne. Cela ne l'empêcha pas de garder contact avec la jeune fille, lui écrivant toutes les semaines.
Il fallut à Lyra quatre ans, et non trois, pour être au même niveau que les autres élèves. En effet, étant une fille, ses parents n'avaient pas jugé pertinent d'engager un maître d'armes durant son enfance, et sa musculature était beaucoup moins développée, à son arrivée, que celle de ses camarades. Néanmoins, sa persévérance et son obstination lui permirent d'intégrer l'armée alayienne à l'âge de dix-huit ans, chose rarissime pour une femme.
Avant de partir pour l'armée, Lyra rendit visite à sa famille. Elle ne s'entretint avec son père que quelques minutes, se contentant de lui annoncer qu'elle était maintenant soldat. Elle réussit, non sans peine, à contenir la haine viscérale qu'elle ressentait à son égard, durant ce court laps de temps. À ses yeux, son père n'était plus qu'un hérétique, et le bourreau de sa mère. Elle passa le reste de son séjour en présence de sa mère et sa soeur. Auria avait bien grandi. Elle était ravissante, et sa mère ne cessait de le souligner.
- Son visage est charmant, n'est-ce pas ? Et regarde sa taille, elle est si fine ! Et elle danse déjà si bien, à son âge ! Ah, ma fille va en faire tourner, des têtes !
Dans ces moments-là, Lyra réfrénait tant bien que mal la jalousie qui lui rongeait le coeur. Elle se savait aussi laide que sa soeur était jolie, et aussi maladroite qu'elle était gracieuse. Elle aurait aimé que sa mère l'aime pour ce qu'elle était, mais elle n'avait droit qu'à des regards sévères et des remontrances sur ses airs guindés. Le seul instant de son séjour où elle eut la sensation qu'elle pourrait faire la fierté de sa mère, fut lorsqu'elle aborda le sujet du cercle sur l'avant-bras des soldats.
- Fais honneur à ta famille, Lyra. Ton père nous a peut-être abandonnées pour ses sous-dieux de malheur, mais tu n'es pas seule. Laisse l'Esprit du Néant entrer dans ton coeur. Il est ton Père et ton Guide. Crois toujours en lui, du plus profond de ton coeur, et il sera toujours à tes côtés.
Soldat de l'Armée Alayienne:
Les premières semaines de Lyra au sein de l'Armée Alayienne ne furent pas des plus simples. Les soldats ne cessaient de se moquer d'elle, en raison de son physique ingrat et de ses airs sombres. Et chaque fois, Lyra encaissait sans broncher. Elle préférait concentrer ses efforts sur ses entraînements individuels à l'épée, afin de leur prouver qu'elle valait mieux qu'eux. Malheureusement, en dehors des exercices collectifs, elle se trouvait réduite à des entraînements en solitaire. Elle eût été jolie, les femmes l'auraient intégrée dans leurs rangs et les hommes auraient trouvé du charme à ses airs ténébreux. Étant laide, elle ne pouvait que motiver ses entraînements en imaginant ces gueux à la place des mannequins.
Un soldat vint un jour, avec un sourire goguenard, la défier en duel. S'il gagnait, elle rentrait chez elle et renonçait à l'armée. Si elle gagnait, elle pourrait embrocher quelques soldats qui s'étaient particulièrement acharnés sur elle, en plus de celui qui l'avait défiée. Le soldat était deux fois plus grand qu'elle, mais guère plus vieux. C'était un vrai colosse, réputé pour ses coups de hache meurtriers. Un autre soldat se serait défilé. Mais Lyra accepta les termes du duel.
Dès les premières minutes du combat, il fut évident que le soldat avait sous-estimé les capacités de la jeune femme. Ne l'ayant jamais vue s'entraîner, il ignorait que sa formation de quatre ans avait fait d'elle une redoutable guerrière.. Bien mal lui en prit. Lyra était agile et aussi vive que l'éclair. Elle parait les coups de hache avec ses épées jumelles seules, avec une grande précision. Et elle attaquait avec tout autant de vivacité. Son mentor l'avait bien formée.
Lyra remporta le duel. Après cela, plus aucun soldat n'osa la défier en duel, ni se moquer de son physique. Elle avait montré sa valeur. Elle évita les remontrances pour le meurtre des six soldats grâce au tatouage sur son avant-bras, dont le cercle était très avancé. En effet, son supérieur accordait plus de respect aux soldats les plus fanatiques, et fut donc plus indulgent à son égard. Le fait que ces six soldats lui tapaient prodigieusement sur les nerfs aida également.
L'année de ses vingt ans, Lyra profita d'une permission pour rendre visite à sa famille. Elle prenait régulièrement des nouvelles de sa mère et sa soeur par courrier, mais elle ressentait à cette période le désir de montrer à sa mère l'avancement de son tatouage et de ses prouesses. Sur le chemin, elle rencontra Joras, qui rendait lui aussi visite à sa famille. Affectés dans des régiments différents, tous deux ne s'étaient pas vus depuis au moins trois ans, mais ils avaient continué à s'envoyer des lettres de temps en temps. Ils voyagèrent ensemble jusque chez eux, galopant peu, discutant joyeusement. Joras montra fièrement son tatouage à Lyra, à deux doigts du cercle parfait.
Au bout de quelques jours de voyage, Lyra se rendit compte que son regard sur Joras avait changé. Ils n'étaient plus des enfants, et les années avaient fait de Joras un beau jeune homme. Mais son manque d'expérience en la matière l'empêchait de reconnaître les sentiments qui affolaient son coeur.
Ils rencontrèrent Auria en arrivant sur les terres de la famille de Lyra. À seize ans, elle était devenue une magnifique jeune femme, croulant sous les prétendants. Elle se précipita pour accueillir sa soeur, heureuse de la revoir après tant d'années d'absence. Elle proposa à Joras de se joindre à eux, avec ses parents, pour fêter ce soir-là leur retour autour d'un festin digne de ce nom, et il accepta avec beaucoup d'entrain. Puis, il prit congé pour rejoindre les terres de sa famille. Une fois Joras loin d'elles, Lyra s'empressa de demander à sa soeur les raisons de son trouble en présence du jeune homme. Amusée par les lacunes de sa soeur aînée, elle lui expliqua que, d'après les signes qu'elle lui décrivait, elle était amoureuse de Joras. La voyant paniquée et perdue dans cette situation qui lui était inconnue, Auria promit à sa soeur de questionner discrètement le jeune homme, ce soir-là, pour connaître ses sentiments. Après le repas, elle lui fit son rapport : il tenait beaucoup à elle. C'était plus que ce que Lyra pouvait imaginer. Elle passa le reste du séjour comme sur un petit nuage, inquiétant presque sa mère.
Quelques semaines après son retour de permission, Lyra fut mutée dans le même régiment que Joras. Elle apprit par la suite que son père, harcelé par Auria, avait envoyé une lettre à ses supérieurs hiérarchiques en faveur de cette mutation. Elle fut profondément surprise du geste de son père, mais également profondément reconnaissante envers Auria de lui permettre de passer plus de temps en compagnie de Joras.
Les mois qui suivirent furent pour Lyra les plus joyeux et les plus sereins qu'elle ait connus au sein de l'armée. Sa réputation la suivit dans ce nouveau régiment, aussi les moqueries ne durèrent pas longtemps. Mais c'était surtout la présence de Joras qui égayait ses journées. Il l'avait présentée à ses amis, s'entraînait parfois avec elle, et ne manquait jamais une occasion de l'encourager. Grâce à lui, désormais, on la remarquait plus pour ses prouesses que pour son sexe. Grâce à lui, elle monta en grade.
Un soir, à la fin du dîner, Joras entraîna Lyra à l'écart. Il disait vouloir lui parler. Nerveuse, la jeune femme le suivit, se remémorant tout ce qu'Auria lui avait raconté dans ses lettres - comment les garçons lui déclaraient leur flamme, comment certains avaient demandé sa main à leur père. Joras allait-il l'embrasser ? Il était revenu, deux jours plus tôt, d'une permission durant laquelle il avait rendu visite à sa famille. En avait-il profité pour s'entretenir avec son père ? Lyra tenait à peine en place. Elle était si impatiente d'entendre ce qu'il avait à lui dire qu'elle sentait son coeur prêt à exploser.
Joras l'entraîna jusque dans une clairière, sans trop s'éloigner du campement. Les discussions alcoolisées des soldats n'étaient plus qu'un murmure derrière eux. Il l'invita à s'assoir sur de grosses pierres qui bordaient le chemin, et s'assit tout près d'elle. Il arborait un sourire béat, stupide. Un sourire amoureux. Lyra sentit son coeur faire un bond dans sa poitrine.
- Tu voulais me parler de quelque chose ? demanda-t-elle timidement. - Oui, mais maintenant que j'y réfléchis, je ne sais pas s'il était nécessaire de t'emmener si loin du campement, rit-il. - C'est parfait, le rassura-t-elle. - Parfait ? répéta-t-il, surpris. Bon, si tu le dis.
Joras se tordait nerveusement les mains. Lyra trouvait son embarras curieusement adorable.
- Eh bien ? J'écoute, l'encouragea-t-elle. - Très bien. Voilà, cela fait de nombreuses années que nous nous connaissons. Nous avons grandi ensemble, nous avons été formés ensemble, nous avons presque intégré l'armée ensemble. Toutes ces années, j'ai pu compter sur toi pour me soutenir, m'encourager... Je ne serais pas ici aujourd'hui sans toi. Et, tu sais, je tiens beaucoup à toi. Honnêtement, il n'y en n'a pas deux comme toi. Alors il n'y a qu'à toi que je peux demander cela.
Lyra retint sa respiration. Le moment qu'elle attendait depuis des mois était enfin arrivé. Elle sentait poindre à ses yeux des larmes de joie, et son coeur palpitait violemment dans sa poitrine. Joras prit une de ses mains entre les siennes et, la regardant dans les yeux, un sourire chaleureux accroché aux lèvres, lui dit :
- Auria et moi allons nous marier, et nous aimerions que tu sois notre témoin.
Le monde s'effondra autour de Lyra. Elle avait l'impression qu'on lui avait planté une épée dans le coeur. Elle qui avait cru, tout ce temps, que Joras partageait ses sentiments... Et comment expliquer la trahison d'Auria ? Ne l'avait-elle pas encouragée ? Ne l'avait-elle pas aidée à se rapprocher de lui ? Comment avait-elle pu, dans son dos, séduire Joras au point qu'il la demande en mariage ? Comment sa soeur avait-elle pu être aussi cruelle ?
Lyra ne sortit de son état de choc que lorsque Joras, inquiet, la secoua légèrement par les épaules.
- Lyra, tu vas bien ? - Tu ne peux pas, murmura-t-elle pour seule réponse. - Qu... Quoi ? Qu'est-ce que tu veux dire ? - Tu ne peux pas épouser Auria, dit-elle plus fermement. C'est une hérétique. Elle ne croit pas en l'Esprit du Néant. Alors que toi, tu peux prétendre au rang de Serviteur du Néant. Jamais elle n'acceptera de se marier dans un temple du Néant. - Je le sais, répondit calmement Joras. Mais je ne veux pas d'un tel mariage. Vois-tu, Auria m'a fait beaucoup réfléchir. Et, petit à petit...
Joras remonta sa manche pour lui montrer son tatouage. Il n'en restait qu'une esquisse. Lyra recula vivement, profondément choquée. Pourquoi n'avait-elle pas vu sa marque s'effacer au cours du temps ? Et comment avait-elle pu laisser sa soeur éloigner Joras du droit chemin ? Le Joras qu'elle croyait connaître n'avait peut-être jamais existé. Lyra s'enfuit en courant, allant se réfugier dans sa tente.
Lyra évita Joras durant les jours qui suivirent, ne pouvant supporter sa simple vue. Lorsqu'elle reçut les lettres de sa mère et sa soeur lui annonçant l'heureuse nouvelle, elle les brûla. Elle s'enferma dans sa solitude, mangeant peu, dormant à peine, priant la majeure partie des nuits. Elle demandait sans cesse à l'Esprit du Néant quelle conduite adopter. Elle rêvait de se venger des deux hérétiques qu'elle avait un jour aimés, et qu'elle haïssait à présent du plus profond de son être. Et enfin, l'Esprit du Néant investit ses rêves pour lui donner ses ordres.
Quelques jours plus tard, elle partait en permission. Elle envoya une lettre à sa mère pour lui annoncer qu'elle repoussait sa visite à sa prochaine permission, pour pouvoir passer quelques jours avec son ancien mentor. Elle mentait. Elle passa ces journées cachée dans les bois qui bordaient le domaine de sa famille. Elle trouva la cabane de Fabius le Fou, qui empestait l'odeur de son cadavre, et s'y installa après en avoir débarrassé le corps.
Sa soeur lui avait raconté, dans sa dernière lettre, qu'elle traversait les bois une fois par semaine pour se rendre chez sa couturière, en vue du mariage. Cette semaine-là, Lyra l'attendait sur le bord du chemin. Lorsqu'elle l'aperçut, Auria s'inquiéta, ne s'attendant pas à la voir avant des mois. Profitant de sa surprise, Lyra l'assomma d'un coup de branche sur la tête, et la traîna jusqu'à la cabane de Fabius le Fou.
Lorsqu'elle reprit connaissance, Auria était ligotée à une chaise. Adossée à un mur, face à elle, Lyra aiguisait la l'âme d'un poignard. Elle demanda à sa sœur de la libérer de ses liens, mais celle-ci ne moufta pas.
- À quoi tu joues ? lança Auria, un brin de panique dans la voix. Libère-moi, s'il te plaît. Les cordes me brûlent les poignets.
Lyra tourna enfin son attention vers elle. Auria sursauta. Sa sœur ne lui avait jamais lancé de regard aussi glacial. Elle s'approcha lentement et caressa la joue de sa cadette du plat de sa lame.
- Un si joli visage... Quel gâchis.
Elle appuya sur la pointe de la l'âme et entailla la peau sur toute la longueur de la joue. Auria hurla de douleur. Lyra planta alors violemment son poignard dans la cuisse de la jeune fille.
- C'est douloureux, n'est-ce pas ? siffla-t-elle. - Mais qu'est-ce qui te prend ? hurla Auria, fondant en larmes. Pourquoi tu me fais ça ? - Tu m'as trahie. Tout ce temps, je te croyais de mon côté, mais en vérité...
Lyra envoya valdinguer un vase d'un coup de pied, y concentrant toute sa rage.
- Je ne comprends pas, balbutia Auria. - Tu étais ma sœur ! cria Lyra, les yeux embués par des larmes de rage. Tu aurais du me soutenir, m'aider, sans chercher à t'accaparer tous les feux de la rampe ! Tu m'avais déjà pris mère, mais cela ne te suffisait pas ! Il te fallait aussi Joras ! - Ce n'était pas prémédité, Lyra ! se défendit la cadette. L'amour nous est tombé dessus, tout comme il est tombé sur toi. - Mais tu savais ce que je ressentais pour Joras ! Tu savais qu'il était le seul à m'apprécier pour ce que je suis ! Alors pourquoi avoir continué à me soutenir ? À me mentir ? - Je ne voulais pas te faire de peine, murmura Auria d'une voix tremblante. - Trop tard.
Lyra sortit de la cabane et alla chercher les ballots de paille stockés à l'extérieur. Elle retourna à l'intérieur et la dispersa dans la pièce. Auria observait ses va-et viens, n'osant bouger de peur de l'énerver davantage. Celle-ci ouvrit une armoire remplie de bouteilles de rhum. Elle les ouvrit une à une et déversa leur contenu sur le sol. L'inquiétude d'auria enflait toujours plus.
- Qu'est-ce que tu fais ? osa-t-elle enfin demander. - Je me débarrasse de l'origine de mes problèmes, répondit-elle en versant les deux dernières bouteilles sur sa sœur. - Qu... Quoi ?!
Auria ne comprit qu'en voyant son aînée allumer un feu au milieu des brindilles de paille.
- Que ton âme erre sans sursis pour l'éternité, pour te punir de tes péchés.
Lyra quitta la cabane sans un regard pour sa cadette. Elle grimpa sur la selle de son cheval et le lança au galop, ignorant les hurlements qui résonnaient derrière elle.
La jeune femme rejoignit son campement la veille d'un tournoi à l'épée. Après avoir pansé son cheval, elle alla soudoyer les organisateurs du tournoi pour s'assurer d'être le premier adversaire de Joras.
Elle passa toute la nuit à prier l'Esprit du Néant.
Le lendemain, Joras fut surpris de se trouver face à Lyra. Il y avait si longtemps qu'elle l'évitait. Avant que ne débute le combat, il engagea la conversation avec la jeune femme.
- Cela fait longtemps qu'on ne s'est pas vus. Où étais-tu ? - En permission. - Ta famille se porte bien ? - Auria est morte.
Joras chancela. Son visage devint livide et il se mit à balbutier. Au loin résonna le signal du début du combat.
- C'est impossible... Il y a quelques semaines, elle n'avait pas... Qu'est-ce que... Comment... - Je l'ai tuée.
Il tomba à genoux lorsqu'il comprit qu'elle était on ne peut plus sérieuse. Lyra lui asséna un coup de genou dans le visage, et il se laissa tomber au sol comme un poids mort.
- Auria t'a rendu si faible, cracha-t-elle. Voilà ce qu'il en coûte de se détourner de l'Esprit du Néant.
Elle plongea son épée dans le cœur du soldat, savourant la douleur qui tordait ses traits. Puis, une fois que ses yeux eurent perdu toute étincelle de vie, elle tourna les talons et quitta le tournoi.
Beaucoup de soldats connaissaient l'amitié qui liait Joras et Lyra. Ainsi, après l'avoir vue exécuter son ami d'enfance sans montrer une once d'émotion, courut sur elle le bruit qu'elle était cruelle, sans coeur, et définitivement pas une amie de confiance. Lyra se retrouva seule à nouveau. Mais elle n'en n'avait que faire. Cela l'arrangeait, même. Elle refusait de revivre une pareille trahison.
Elle passait la majeure partie de son temps à chercher à améliorer ses techniques de combat et à prier, et ses progrès fulgurants lui permirent de se faire remarquer de ses supérieurs. Ils lui enseignèrent la stratégie militaire, et elle continua à monter en grade.
La chute d'Alayia:
Lyra ne paniqua qu'un instant lorsque l'Esprit du Néant disparut. Elle savait que jamais son Dieu ne l'abandonnerait, aussi comprit-elle qu'il était en mauvaise posture. D'autres soldats avaient fait la même conclusion. Ils décidèrent, avec des prêtres, qu'il fallait venir en aide à l'Esprit du Néant, et que la prière collective était le meilleur moyen.
Mais le chaos qu'avait provoqué la disparition de l'Esprit du Néant changea la donne. Il ne leur suffisait pas de rassembler le peuple dans des lieux de culte. Ils devaient surtout protéger ceux qui gardaient espoir de ceux qui avaient perdu la foi, ces derniers étant farouchement décidés à massacrer tous les croyants.
Craignant pour la sécurité de sa mère, Lyra ne tarda pas à chevaucher jusqu'aux terres de sa famille. Elle prévoyait de l'emmener avec elle, pour pouvoir mieux la protéger. Mais elle arriva trop tard. Sa mère avait été brûlée sur un bûcher, telle une sorcière, et pas un des membres de la famille n'avait levé le petit doigt pour lui porter secours. Alors, après tant d'années de haine, Lyra put la laisser exploser. Elle massacra son père et sa prétendue famille, un à un, et brûla le château.
Lorsqu'elle retourna à sa mission, elle croisa la route d'Aldakin du Néant, Dradrock du Néant et Naal du Néant. Elle les avait rencontrés plusieurs fois, même avant qu'ils deviennent Serviteurs du Néant, et ils connaissaient les talents guerriers de la jeune femme. Ils lui proposèrent de les accompagner, pour monter une armée qui détruirait les ennemis de l'Esprit du Néant. Elle promit de les rejoindre une fois qu'elle aurait assuré la sécurité des prêtres et des derniers croyants.
Elle ne pensait pas qu'une défaite soit possible. Pourtant, à mesure que les rangs des siens s'amenuisaient, elle se sentait submergée par le nombre d'ennemis. Elle mourut sous la lame de l'ennemi alors qu'elle défendait un temps rempli de fidèles.
La renaissance:
C'est sur une paysanne armandéenne que l'Esprit du Néant jeta son dévolu. Après avoir donné naissance à un enfant mort-né, celle-ci avait perdu foi en les esprits supérieurs, et s'était tournée vers le culte du Néant.
Lorsqu'elle comprit ce qui lui arrivait, elle embrassa une dernière fois son mari, puis se plongea dans une litanie de prières, prête à accueillir l'âme de Lyra. De sa propre âme, il ne restait rien à la fin du processus.
Lyra commença par tuer le mari à mains nues, agacée de l'entendre hurler à la mort depuis qu'il avait vu ses yeux noirs et vides. Puis, tandis que son armure et ses armes se matérialisaient autour d'elle, elle prit le temps d'observer son reflet dans le miroir.
Son nouveau corps était bien plus agréable à regarder que l'ancien. Lyra se plût même à penser que ce corps était beau. Il aurait pu faire de la concurrence à celui d'Auria, et aurait fait la fierté de Meridith. L'Esprit du Néant lui avait fait un bien beau cadeau.
Elle vola un cheval pour rejoindre l'armée alayienne, faisant confiance à son Dieu pour lui montrer le chemin.
Les premières batailles furent une vraie libération pour Lyra. La haine qui bouillonnait dans ses veines se frayait un chemin jusqu'à ses bras, égorgeant, tranchant têtes et membres, faisant couler le sang. Elle se sentait revivre.
Mais ces moments de joie guerrière furent entachés par la mort de son frère Naal. Profondément ébranlée, Lyra se lança immédiatement à la poursuite de son meurtrier, massacrant les armandéens qui croisaient son chemin. Aldakin la rappel bien vite à l'ordre. Elle avait le devoir de poursuivre la vampire qui s'était emparé de Dévoreuse. Mais, perdue au milieu de ce continent qu'elle ne connaissait pas, Lyra dût abandonner sa mission pour retourner auprès de l'armée alayienne.
Invité
Mon identité Mes compétences
Invité
Sujet: Re: Lyra DU NEANT Mer 19 Fév 2014 - 12:21
Épées jumelles, constituées de verre noir. La garde de chaque épée est sobre, pour permettre une bonne prise en main. Si on y regarde de plus près, on peut apercevoir de minuscules mots gravés au niveau de la garde et de la base de la lame : ce sont des prières à l'Esprit du Néant, censés catalyser les pouvoirs du Néant.
Cinq poignards de verre noir, de manufacture grossière, cachés en divers endroits de son armure.
Dernière édition par Lyra du Néant le Jeu 27 Fév 2014 - 10:34, édité 2 fois
ALDAKIN DU NÉANTALLIE L'une des rares personnes au monde qu'elle apprécie. Elle le considère comme son chef, et il est le seul à pouvoir la discipliner.
MATIS FALKIREENNEMI Sans doute le lieutenant le plus agaçant du Cosmos. Il a cru pouvoir en finir avec elle, lors du repli des armandéens sur Gloria, et a réussi à s'échapper avant qu'elle lui ait montré toute l'étendue de son erreur. Il n'aura pas la même chance deux fois.
CHRISTAN WERENNEUTRE POSITIF En cours
FABIUS KOHAN En cours
AARON DESSAY En cours
NOM ET PRENOM ICI PETITE DESCRIPTION DU PERSONNAGE EN QUESTION
Dernière édition par Lyra du Néant le Ven 7 Mar 2014 - 23:37, édité 4 fois
L'armée armandéenne se replie sur Gloria tandis que les Alayiens resserrent leur étau autour de la capitale. Lors de l'attaque d'un village occupé par des soldats armandéens, Lyra se trouve confrontée à un lieutenant particulièrement résistant, et diablement agaçant. Terminé