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Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE

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MessageSujet: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeSam 11 Jan 2014 - 16:53

Flashback deux jours avant le couronnement de Fabius Kohan.

Il faisait nuit, et cette nuit là était particulièrement violente de par le froid qu'elle offrait. Dans l'enceinte blanche des quartiers riches l'on pouvait voir des lumières et des chants mortuaires, l'Empereur venait de mourir. Ce qui nombreux d'Impériaux craignait été finalement arrivé, ils n'avaient plus personne pour les guider. Mais rapidement ce fut la suite de cette histoire qui choqua une partie de la population, car la guerre de l'héritage s'était jouée au sein de la famille Kohan. Korentin avait tué son cousin pour prendre sa place, et c'était son autre cousin, Fabius, qui avait arrêté le traître avant de le mettre en prison. Le borgne semblait avoir été là au bon endroit au bon moment, mais Matis ne comprenait pas du tout pourquoi Korentin en était arrivé là. L'Empereur était souffrant, et s'il avait du partir rejoindre ses ancêtres pourquoi ne pas avoir attendu que tout cela se déroulement "normalement" ? L'envie et la volonté de devenir Empereur l'aurait il poussé au vice ? Non il y avait quelque chose d'autre. Quelque chose de plus sombre.

Quoi qu'il en soit, Matis devait participer à la sécurité du couronnement, avec les Lames Noires et sous le commandement du premier d'entre eux, leur commandant. C'était d'ailleurs un sacré soldat mais aussi entièrement dévoué à la famille Impériale, sans doute bien plus que le capitaine ne le serait jamais. Et il avait une bonne opinion de cet homme, du moins pour une lame noire. Les entraînements qu'il leur faisait faire était compliqué, lourd et long et on avait l'impression qu'il voulait prouver la capacité de ses soldats à défendre l'Empereur. Pour un homme qui avait survécu à la mort de deux d'entre eux... Ne soyons pas mauvaise langue, ce n'était pas de sa faute après tout.

Le commandant ne leur avait laissé que bien peu de temps pour se reposer et, ce temps, Matis l'avait mit à profit pour aller faire quelques achats en ville. Il avait cassé la dernière selle de son cheval de guerre et personne ne voulait lui en offrir une nouvelle. En plus de cela il avait pensé à protéger son cheval avec une armure. C'est donc tout naturellement qu'il était passé par le quartier marchand pour faire ses achats, et après les avoir fait il avait fait livrer ses deux achats à sa caserne. Après avoir fait les essais sur Max, il était retourné dans le quartier riche pour se promener, regarder les étoiles, se vider la tête et ne plus voir la guerre. Cela pouvait paraître étrange venant d'un soldat, mais c'était nécessaire s'il ne voulait pas devenir fou.

Le manteau de cuir rabattu sur le dos, il errait sans but véritable dans les ruelles obscures de ce quartier riche et encore épargné par la guerre. Il ne saurait dire ce qu'il cherchait tant il ne voulait que du calme, du silence et ne pas subir les assauts ou les regards de la population. Les riches le regardait parfois avec dédain, les pauvres l'évitait pour tentait de se mettre sous sa protection. Les réactions étaient diverses, mais en général on évitait de l'approcher. Son armure avait souffert de douze années de service dont trois de guerre, contre les vampires puis les Alayens. Son visage marqué par la guerre semblait las de tout ce bas monde, et ses mains, posées sur ses armes, semblaient prêtent à tout. Pour beaucoup un soldat ne quittait pas la guerre. Matis, lui, non seulement ne la quittait pas, mais il vivait avec.

Après quelques dizaines de minutes de marche dans des rues tout aussi vide que possible, il se posa tranquillement sur un banc donnant sur la voûte céleste. Il ne savait pas trop l'heure qu'il était, et cela n'avait pas grande importance car il n'avait d'yeux que pour cette chose éclairée et infinie qu'était l'océan du ciel. Les esprits faisaient bien les choses. Là dessus il n'avait aucun doute.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeMar 14 Jan 2014 - 19:29

Un vent sec souffla la cape de la vampiresse, faisant frissonner le rabat de sa capuche devant ses yeux dorés. Songeuse, la jeune femme leva les yeux vers le ciel, observant les nuages qui dissimulaient la lune. Qu’il se mette à pleuvoir d’un moment à l’autre ne l’étonnerait pas, cette nuit semblait agitée, non seulement de l’extérieur mais aussi de l’intérieur. Son ouïe aiguë percevait sans mal les voix rauques qui s’élevaient, dans la cour du grand palais, pour honorer la mort de celui qui les avait guidés avec droiture et affection, l’empereur aimé des terres des hommes, Gregorist Kohan. Sans enfant, il laissait le royaume aux mains son cousin, duc d’Aldaria, du moins aurait-été le cas si celui-ci n’avait été accusé de trahison et de quelque chose de ce genre. Aussi attentive soit la jeune femme, sa condition de vampire l’obligeait à rester en sécurité dans l’ombre tout le jour durant, et apprendre les nouvelles de la ville en guerre s’avérait bien plus compliqué que prévu. Ainsi, Hyrriena n’avait pour toute information que les bases, sans même en être sûre. Mais après tout, elle aurait le temps d’en savoir plus. La soif commençait à peine à se faire sentir, elle avait quelques jours devant elle avant de se mettre à sauter sur la première poche de sang vivante qui croisait son chemin sous la douce appellation d’être humain.

Sautant à terre, la petite créature de la nuit sourit moqueusement en songeant à la tête qu’allaient faire les veilleurs funéraires si jamais le ciel se mettait lui aussi à pleurer. Sans doute n’allaient-ils pas apprécier. Devant les fenêtres barricadées, quelques bougies luisaient faiblement en hommage à l’esprit du disparu. Sans doute seuls les plus riches et les plus fidèles à l’empereur défunt le faisaient-ils, même les bougies étaient chères en temps de guerre. Comme tout le reste par ailleurs. Au moins les commerçants faisaient-ils du profit… de même que les voleurs, quand ils pouvaient pénétrer les maisons du moins.
Un bond souple, et la jeune fille se trouva accrochée au rebord d’une fenêtre, quittant la fraicheur de la nuit qu’elle ne craignait nullement pour le silence pesant des ruelles des beaux quartiers. Les nuits passaient de façons identiques semblait-il. Sans le moindre bruit, sans qu’un seul murmure ne soit prononcé. Il y avait bien toujours les patrouilles des soldats qui circulaient mais à part eux. Même aujourd’hui, le peuple était rentré avant que le noir ne recouvre entièrement la ville assiégée. Et dire que l’on disait les humains fêtards et bons vivants… Il fallait les voir se terrer lorsque venaient les temps obscurs. Ah, leur fierté en prenait un vilain coup ! Ils apprenaient à faire profil bas devant la puissance ennemi, tout comme ils l’avaient fait devant l’avancée vampirique. En soupirant, la voleuse chassa ces pensées, songeant qu’heureusement tous n’étaient pas ainsi. Les soldats qui risquaient leur vie pour les habitants, tous ceux qui acceptaient les différences de race et de peuple. Bien que la grande majorité de ces sang-chaud soient inférieurs à la race vampirique, il y en avait malgré tout pour relever le niveau, et se baser sur la simple différence de chaleur corporelle était absurde.

Les bottes silencieuses sur les pavés des rues la portèrent à longues foulées souples jusqu’aux bout de la rue déserte tandis que leur propriétaire tentait de se repérer au milieu des murs écroulés et ravagés et des maisons encore entières. Les yeux levés, elle parcourut rapidement quelques rues, se fiant à ses oreilles pour la prémunir de tout danger, et fini par sourire en trouvant ce qu’elle cherchant. S’agrippant aux pierres, elle se mit à escalader l’une des façades avec la vitesse d’un lézard, filant de point en point pour se retrouver sur le faîte du toit. A pas de velours, elle s’approcha prudemment de la cheminée, se penchant pour écouter… rien du tout. De toute évidence la maison était déserte ou bien les habitants étaient partis se coucher, puisque pas le moindre petit écho ne se faisait entendre. Un froncement de sourcils et la jeune demoiselle changea de cible d’écoute, toujours sans succès. Déprimant.
Enfin, la troisième livra ses secrets. Se concentrant, Hyrriena parvint sans mal à distinguer un bredouillis de voix, avant que les mots ne deviennent distincts les uns par rapport aux autres. Une conversation sur des fiançailles… Sans aucun intérêt. Comment les gens pouvaient-ils avoir pareille conversation en temps de guerre ? Il y avait de quoi s’énerver, ils n’étaient même pas fichus de lui apprendre la moindre chose des évènements actuels.

Se reculant, la frêle créature s’avança jusqu’à l’autre extrémité du toit, réfléchissant à la suite des évènements ; il ferait nuit un long moment encore, elle avait le temps de faire bien des choses. A commencer par descendre de ce toit avant qu’on n’aperçoive sa silhouette. Elle jeta un coup d’œil dans la rue déser… occupée, puisque son regard croisa directement celui d’un humain qui la regarda comme s’il était victime d’hallucinations. Voilà qui était… embarrassant. Imprévu. Inattendu. Comment se faisait-il qu’elle arrive toujours à tomber sur des rues occupées alors que tant d’autres étaient désertes ? Et que faisait-il le nez en l’air ? A en croire sa tenue, il s’agissait d’un garde. Qui d’autre aurait l’envie étrange de rêvasser ici… Mais il aurait dû être en service, avec ses camarades. La vampiresse était certes soulagée qu’il soit seul, elle aurait toutefois préféré qu’il ne soit pas, tout simplement.
La question suivante était de savoir s’il l’avait vraiment vu. Rampant presque sur le toit sombre, elle observa de nouveau la scène. Ah oui, pas de doute à avoir, il observait à présent dans sa direction avec méfiance, prudence et attention. Pas moyen de faire demi-tour, du moins pas sans se trouver une fois de plus avec des gardes aux fesses. Pour peu qu’on la prenne pour une espionne au service des alayiens et c’était fini.
Pas le choix donc. Avec l’agilité d’un félin, elle chuta de plusieurs mètres, se trouvant face à l’inconnu aux cheveux décoiffés. Tentant de prendre de l’assurance bien que se sachant la plus fautive des deux, la vampiresse s’adressa l’autre avec prudence, sa peau pâle soigneusement dissimulée derrière sa capuche.

-Un soldat rêveur? Que faites-vous ici?

Ne pas faire d'écart, ne pas attirer l'attention. Elle n'avait pas fini ce pour quoi elle était venue, il n'était pas question que cela s'arrête avec cette rencontre.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeMar 14 Jan 2014 - 21:02

Le ciel était si grand que le jeune capitaine aurait pu s'y perdre s'il n'avait pas eu les pieds harnachés par la gravité naturelle du monde. Pourquoi n'avait il pas fait cela avant ? Prendre un temps pour lui, se vider complètement la tête. Ne plus penser à la guerre, aux nombreux amis qui étaient tombé durant ses douze longues années de service. N'avoir que le vaste océan des étoiles devant les yeux, voila ce qu'il voulait pour le reste de sa vie. Mais malheureusement pour lui ce n'était pas le cas, et ce ne le serait sans doute jamais. Son monde à lui était si prévisible, tellement emplit de haine et d'incompréhension. De gens cherchant le pouvoir et n'hésitant pas un instant à tuer pour l'obtenir.

Matis reporta son regard vers les habitations légèrement éclairées par les bougies ou par autre chose. Le quartier était riche, les maisons étaient d'une certaine finesse tout autant qu'elles étaient finement décorées. Il y aurait tant à dire sur les façades de ces battisses, mais il n'était pas architecte. Sans parler du fait que ces derniers temps il s'acharnait à les garder debout, sans pour autant faire attention à leurs plans ou décorations. Mais ce qui étonna réellement le jeune homme ce n'était pas les décorations et les dorures. C'était plutôt la jeune femme qui se déplaçait de toit en toit avec la grâce d'un félin. Rarement il avait connu d'humain capable de telles prouesses sans se broyer le cou en tombant au sol. Ou alors c'était bien la première fois.

Il ne dit rien mais continua de l'observer, toujours posé sur le banc il n'avait pas à s'occuper de ce genre de personne. Que la garde s'occupe donc de cette artiste, lui était de repos et il n'avait aucune envie d'intervenir. Mais avant de pouvoir reporter son regard sur autre chose il aperçut quelque chose qui l'interpella. Elle l'avait vu, elle savait qu'il l'observait. Qu'allait elle faire ? S'enfuir ? Contrairement à ce qu'il pensait elle ne fit rien tout de suite, elle restait sur ses gardes et semblait se cacher de quelque chose. Sa longue cape rabattue sur son visage semblait vouloir lui garantir l'anonymat. Était ce une voleuse ? Un assassin ? Ou fuyait elle quelqu'un ? Pour l'instant il y avait plusieurs possibilités mais il ne donna pas cours tout de suite. Il voulait savoir ce qu'elle allait faire maintenant qu'elle se savait épiée.

S'il avait été impressionné par ses capacités, il le fut d'autant plus quand il la vit descendre de la maison. Une agilité telle que celle là était inhumaine et il s'en voulait de ne pas l'avoir remarqué de suite. Presque trois ans à les combattre lui avait donné un ensemble de connaissance sur les capacités de cette race qu'il avait haït un temps, et qu'il ne comprenait que mal aujourd'hui. Il ne dit rien, mais n'en restait pas moins sur ses gardes, il n'était pas question de se faire attaquer par un vampire ce soir là. Surtout pas dans le contexte actuel. Alors il choisi de faire, presque, comme si de rien n'était et d'attendre une évolution de la situation.

La jeune femme se montrait discrète et curieuse envers sa situation. Elle voulait se cacher de lui, mais il voyait quand même les courbes de son visages et l'architecture de celui ci. A la différence des elfes qui avaient un visage vivifiant et plein de vitalité, celui de leurs sombres cousins était d'une beauté glaciale. Bon c'était aussi une très charmante jeune femme, et le côté charmeur de Matis avait du mal à ne pas sortir. Mais dans cette situation il se devait de le réprimer et le garder au fond de lui. C'était après tout un vampire, et malgré le fait qu'il savait qu'il allait sans doute devoir travailler avec eux... Il avait quelques doutes.

Je reste humain après tout non ? Rêver est un devoir que nous nous devons de préserver, encore plus par les temps qui courent. Vous n'êtes pas d'accord ? Il reportat son regard triste sur la voûte céleste avant de poursuivre. Quant à savoir ce que je fais ici, voila une question que je pourrais vous retourner. N'est ce pas vous qui sautez de toit en toit au mépris total de votre sécurité ? Mais je vais quand même vous répondre.

Chez moi j'avais l'habitude d'observer le ciel et de le dessiner, représenter la voûte céleste dans sa plus simple beauté à toujours été un plaisir. Depuis que je suis dans cette ville je n'avais pas réussi à trouver pareil lieu pour l'observer. Aussi je suis bien heureux d'être tomber dessus par hasard.


Avant de poursuivre et d'en savoir plus sur la situation de la jeune femme, sans pour autant la braquer il tenta un vecteur d'approche peu conventionnel.

Et vous ? Est ce agréable d'errer de toit en toit à la recherche de je ne sais quoi ? êtes vous si loin de votre maison que vous chercher à fuir cette cité au bord du gouffre par tous les moyens possibles et imaginables ? Si je puis me permettre un conseil, et malgré votre agilité surhumaine, vous ne passerez pas le mur de cette façon. Les architectes de cette cité s'en sont assurés il y a longtemps. Il tapa contre le banc avant de terminer. Mais je manque à toute politesse élémentaire. Capitaine Matis Falkire, d'Elena. Et vous ? A qui ais je l'honneur ?

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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeVen 17 Jan 2014 - 17:42

Qu’allait-elle faire de lui à présent qu’il l’avait vu, voilà la question qui lui traversa l’esprit. «Il y a déjà plein de morts, et personne ne passe par ici. ». Un de plus ou de moins, cela n’allait pas faire une grosse différence, d’autant qu’elle aurait probablement le temps de cacher le cadavre. Mais Aristarkh aussi était un soldat, cela ne l’avait pas empêché d’être… compréhensif et aimable. Hyrriena souffla doucement : cette rencontre avec Isyndar, puis Roëric, avait changé un peu plus qu’il n’en aurait fallu. Elle n’aurait sans doute pas hésité à s’occuper de cet homme il y avait de cela quelques temps. Mais après tout c’était trop tard, autant tenter de faire bonne impression, tant qu’il n’appelait pas à la rescousse tout irait pour le mieux. Et si jamais elle devait s’en occuper… Sa main frôla le manche d’une de ses dagues. Elle pourrait laisser croire à un meurtre par un voleur, ce qui somme toute serait le cas. Restait que si elle arrivait à de telles extrémités, il lui faudrait ensuite contrôler sa soif. Elle ferma les yeux une seconde, s’empêchant de penser à cela. Des rivières de sang chaud et luisant sur la peau grasse de l’homme, le nectar de son existence et l’héritage de ses parents. Ah, un appel fascinant qui faisait vibrer sa poitrine morte tandis qu’un filet de venin glissait dans sa gorge. Merveilleux.
Elle ne pouvait malheureusement pas dire la même chose de la question de l’humain. Perplexe, elle réfléchit un instant avant de répondre posément.

-Euh, si, peut-être, sans doute même. Bien qu’un devoir ne soit jamais agréable, tandis que les rêves sont censés l’être.

Elle n’avait jamais aimé qu’on l’oblige à faire quoi que ce soit, le plaisir s’en trouvait toujours brouillé. Que ce soit la nécessité ou une personne extérieure qui lui demande pareille chose, peu importait, c’était toujours aussi frustrant. Bien sûr par moment il était possible de combiner plaisir et obligation mais ce n’était pas toujours le cas. Et la perte du volontariat diminuait la saveur du jeu. Seule la chasse parvenait à combiner le plaisir de la traque au besoin de se nourrir, encore qu’il arrivait que la méfiance limite ce cadeau et empêche la réalisation du bien être originellement ressenti par pareille situation.

-Ne vous inquiétez donc pas pour ma sécurité, je ne crains rien. Vous dessinez le ciel ? Ou le peignez-vous ?

Elle leva un instant les yeux, observant à son tour les nuées sombres qui tourbillonnaient au-dessus de leurs têtes. C’était vrai que c’était magnifique, tout simplement. Mais de là à le peindre sous toutes ses formes, il y avait une différence. Des milliers de tableaux presqu’identiques. Etrange vision en vérité.

-Et bien… Je dirais que oui, ça l’est. Savourer la totale liberté offerte par cet exercice, voir le monde de plus haut, échapper aux jugements et à la foule, c’est agréable. Il n’y a pas toujours de but à cela, si ce n’est celui de trouver son bonheur et son plaisir à le faire.

Elle pencha la tête, le dévisagea. Les rencontres humaines qu’elle faisait petit à petit la surprenaient. Pour une déplaisante, elle s’en trouvait cinq de sympathiques et plaisantes. Autant dire que c’était loin des préjugés de ceux de sa race et qu’elle avait régulièrement entendu. Cela remettait également en cause le jugement qu’elle portait sur la fiction de Wallam. Peut-être n’était-il pas si naïf que cela. Il avait compris que le peuple humain pouvait être bon si l’on savait voir au-delà de la masse et des réactions bêtes et premières qui naissaient entre les deux peuples.
Allons bon. Après avoir voulu tout détruire et égorger le premier qui lui passait sous la main tant qu’avait duré la possession de Dévoreuse, elle rêvait de paix. Elle commençait à débloquer.
Malicieuse, elle répondit à son vis-à-vis avec la légèreté d’une adolescente rebelle.

-Il y a plusieurs façons de faire le mur vous savez. Mais non, je ne cherche pas à fuir ou m’enfuir, encore que ce serai sans doute ce que je pourrai faire de plus sage. Disons simplement que j’avais besoin d’exercice.

Automatiquement, comme toujours, elle ne répondait qu’à ce qui l’arrangeait, laisser le reste des questions se perdre dans la fraicheur de la nuit. Elle n’aimait pas les interrogatoires, surtout pas quand c’était contre elle qu’ils étaient tournés.
Interloquée, elle observa le geste de l’humain. Il l’invitait à prendre place à ses côtés ? C’était… et bien… inattendu. Pour le moins que l’on puisse dire. Et en plus elle était tombée sur un capitaine. Décidément rien n’allait plus. S’il y avait un souci la disparition ne passerai pas inaperçu. Tout était compliqué. Elle semblait avoir un don inné pour tomber sur les mauvaises personnes.

-Vous êtes bien loin de chez vous, capitaine. La guerre entraine parfois à de drôle de bouleversement.

Elle hésitait. Devait-elle vraiment s’assoir avec lui ? Mais elle avait la possibilité de passer pour une humaine, puisqu’il ne semblait pas avoir compris à qui il avait affaire.
Finalement, s’approchant lentement, sa cape dissimulant ses mains agrippant nerveusement le manche d’une de ses lames, elle prit place le plus loin possible, avec la brusque de détaler comme un lapin se cacher dans un trou.
Gênée, elle resta silencieuse un instant avant de se présenter à son tour.

-Appelez-moi Hyrriena.

Elle n'avait pas envie de se présenter totalement, mais ne rien faire aurait paru impoli et suspect. Tentant de reprendre contenance alors même que le parfum délicieusement sanguin de l'autre naviguait jusqu'à ses narines, la voleuse baissa la tête, cachant ainsi son visage et s'empêchant d'observer la petite veine qu'elle apercevait au travers de la peau de la tempe.

-Votre ville, elle ne vous manque pas? Ou était-ce au contraire pour cela que vous venez ici en sachant que le ciel, lui, ne change pas?

Elle pouvait faire mieux, nettement mieux. Mais tandis que les yeux dorés naviguaient sur le mur gris qui leur faisait face, le cerveau de la vampiresse tentait de trouver de quoi s'occuper pour chasser cette divine sensation.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeSam 18 Jan 2014 - 14:38

La jeune vampire était distante, et Matis savait la raison qui la poussait à faire cela. Elle ne voulait sans doute pas se laisser voir par un Humain, mais elle ne semblait pas en manque non plus. Elle devait s'être nourrie il n'y a pas si longtemps car la soif de sang était quelque chose de dramatique pour un humain. Elle essayait, ou peut être pensait juste, se faire passer pour une humaine, adolescente d'une vingtaine d'année peut être. Mais ses mouvements et la grâce féline qu'elle avait montrée peu de temps avant pouvait le contraire. Cette femme était dangereuse, et il fallait s'en méfier si l'on voulait rester en vie. Poursuivant sur le sujet du ciel, la jeune femme s’intéressa aux dessins du capitaine, il était jeune quant il avait commencé et depuis quelques années il n'avait pus poursuivre son travail. Peut être avait il perdu la main qui sait ?

Il lui répondit calmement, tout en orientant ses yeux vers la voûte céleste.

J'utilisait un carnet, mais je ne le peignait pas. J'utilisais des crayons de charbon pour représenter le positionnement des étoiles dans le ciel et des astres que je voyais. Je me suis rendu compte que l'on pouvait compter sur certaine étoile pour nous guider de nuit, alors j'ai essayer de trouver un moyen de m'en servir. Mais voila bien trois ans que je n'ai plus pratiqué cet art. La guerre contre les vampires puis les alayens m'en a empêcher.

Il avait volontairement parler des vampires pour voir sa réaction. Quelle allait elle être ? Pensait elle qu'il croyait avoir affaire à une humaine ? Peut être. En tout cas lui faisait tout pour donner le change, et même si elle tentait de se faire passer pour une humaine rebelle, elle lui permettait de se faire une idée sur la façon d'être des vampires. Il n'avait pas eu la possibilité de leur parler calmement ces derniers temps. Mais ce qui la trahie encore plus fut le fait qu'elle indiqua ne pas craindre le danger. Aucune humaine de son âge et de sa beauté ne pouvait avoir le même discours. Inconsciemment elle offrait à Matis des informations sur sa condition profonde.

Après ses explications sur la liberté qu'offrait les déplacements sur les toits, il réfléchit. Il avait des soupçons c'était clair, mais il ne pouvait pas annoncer comme ça qu'elle était vampire. Il le pensait et se le disait. Mais il pouvait aussi se tromper, mais si ce n'était pas le cas il devait rester sur ses gardes.

Je comprend parfaitement. Bon moi, personnellement, je n'oserais pas le faire. Disons que je n'ai pas votre agilité, et que je tiens à ne rien me casser bêtement.

Avec l’orgueil de la jeunesse elle expliqua clairement qu'elle pouvait partir de la cité quant elle le voulait. Matis la croyait, lui même le pouvait s'il le voulait. Mais pouvait il quitter la cité alors que tant de personne avait besoin de lui ? Il pensait que non. Alors il restait là au poste, prêt à mourir s'il le fallait. Il hocha quand même la tête quant elle expliqua que c'était sans doute une des choses les plus sages à faire.

Quand Matis l'invita à ses côtés, la jeune femme douta et réfléchis un instant avant de faire quoi que ce soit. Elle voulait calculer ce qu'il voulait sans doute ? Elle finit par se rapprocher et s'asseoir sur le banc, en gardant ses distances quand même. Mais c'était déjà ça de gagner après tout. Elle cachait ses mains, et le vétéran ne se posa pas plus de question, elle cachait sans doute des lames. Mais elle finit quand même par se présenter, Hyrriena. Un nom peu commun mais qu'elle portait bien. Avant qu'il ne lui réponde, et alors qu'elle cherchait à se cacher le plus possible de son interlocuteur, il prit le temps de peser ses mots. La jeune femme n'était plus très loin, et connaissant l'agilité de sa race comme il la connaissait, il ne fallait pas la brusquer.

Cela fera bientôt deux ans que je n'ai pas vu ma ville. Je sers depuis douze longues années, j'étais de toutes les batailles contre les vampires, j'ai appris à les connaitre, à avoir une certaine forme de compassion pour eux. J'ai appris à en haïr, et ceux qui nous voyait uniquement comme des poches de nourriture ambulante j'ai appris à les traquer et à les tuer. Mais contrairement aux Alayens, je ne prend aucun plaisir à les combattre. Nous ne sommes peut être pas de la même race, mais nous vivons sur la même terre. Les Esprits m'en gardent, mais je ne devrais pas dire ça en tant que soldat.

Croisant ses mains tout en observant le ciel uniquement éclairé par les étoiles et les quelques bougies des maisons voisines.

Ma ville me manque, mais je dois passer au dessus. Et vous ? Vous êtes de Gloria ? Ou est ce les Alayens qui vous y ont poussé. On sait comment ils traitent les jeunes femmes dans leurs rangs.

Et il savait personnellement comment ils traitaient les vampires surtout...
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 11:49

Le jeune humain n’était guère peureux, ni même simplement prudent. Il se trouvait en compagnie d’une étrangère qu’il avait vu vagabonder de toit en toit et pourtant il ne s’interrogeait même pas sur ce que pouvait entrainer pareille rencontre. Et ça se prétendait soldat… Hyrriena fit la moue devant le manque d’attention de l’autre. En pleine période de guerre, le capitaine des gardes trouvait le moyen de se montrer désinvolte et imprudent. Enfin elle n’allait pas s’en plaindre, cela lui facilitait grandement la vie.

-Les étoiles sont les meilleures des guides. Elles sont également là pour rassurer quant à l’endroit où l’on est. Leur position n’est jamais le même selon l’endroit où l’on se trouve… Les dessiner est une drôle d’idée, mais je pense comprendre.

Elle en savait quelque chose, puisqu’elle avait passé de longues heures au cours de sa vie d’ennuie à observer le ciel et ses secrets. Elle ne s’en plaignait pas ; ce genre de distraction ne lui déplaisait pas, bien au contraire. Elle pouvait spéculer sur ce que recelait l’immensité qui les surplombait, et tenter de comprendre comment tout cela fonctionnait. La simple idée de pouvoir un jour s’envoler là-bas la remplissait d’un émerveillement sans limite, et pour cela elle enviait les dragonniers et respectait les dragons. Ils étaient libres comme jamais elle-même ne pourrait l’être. Si l’envie leur en prenait de s’enfuir à tire d’ailes à l’autre bout du continent, rien n’était plus simple.
Elle observa distraitement le profil du jeune homme avant de vérifier autour d’elle qu’ils étaient bien seuls. Elle n’avait pas envie de voir un régiment surgir au détour d’une ruelle pour leur foncer dessus en dégainant les armes, la rencontre s’était actuellement déroulée en paix, inutile que cela change. Il avait mentionné les vampires, savait-il à qui il avait affaire ? Non, une simple coïncidence probablement. Cela rentrait de façon logique dans la conversation. Et puis elle se moquait de cette guerre entre humains et vampires. Elle n’y avait pas participé, et ne le regrettait pas. Aurait-ce été à refaire qu’elle n’aurait rien changé. La volonté de soumettre les sang-chauds que possédait Wintel ne la concernait pas et du moment qu’on lui fichait la paix, elle n’en demandait alors pas plus.

-Ce sont les risques du métier, comme on dit. Après être tombé un certain nombre de fois on apprend à faire attention. Mais chacun ses plaisirs.

D’autant qu’elle doutait que la vision du dénommé Matis courant sur les toits comme un voleur qu’il n’était pas réjouisse beaucoup ses supérieurs. Il aurait tôt fait de se trouver sans travail. Peut-être aurait-il ainsi plus de temps pour sa passion pour le dessin. La vampiresse réfléchit un instant, tentant de s’imaginer à sa place, gribouillant dans ses carnets. Noter la position de chaque étoile, chaque astre. Il devait être envahi de parchemins et de carnets pleins de représentations du ciel. Du moins devait-ce être le cas de sa maison, si maison il avait. Et bien si, visiblement, il avait une. Ainsi qu’une ville qui lui était chère.
La voleuse n’était jamais allée à Elena. Ou peut-être, mais il y avait de cela longtemps alors, et elle n’en avait aucun souvenir. Elle s’apprêtait à lui demander de lui décrire la ville quand il se remit à parler des vampires et cette fois, aucun doute, il savait qui elle était. Nerveuse, elle crispa le poing contre le manche de sa dague avant de la tirer doucement vers, dénudant une partie de la lame. Le moindre geste, le moindre mot et il se trouverait avec son arme entre les deux yeux, elle n’aurait alors plus qu’à se retenir pour ne pas le vider de son sang. Mais malheureusement, ou heureusement ‒elle n’était pas sûre de ce qu’il fallait en penser‒ il n’avait aucune intention agressive et son point de vue sur les vampires était pour le moins… tolérant.
Elle baissa la tête, se refusant malgré tout à se dévoiler. Peut-être était-il véritablement amical et pourtant, quelque au fond d’elle lui rappelait qu’elle s’était déjà montrée trop imprudente.

-Vous êtes bien l’un des rares à supporter cette race. Peut-être auriez-vous été plus nombreux à avoir pareille opinion si le Prince avait été différent.

Elle était pourtant de son avis, regrettant les traques et autres fouilles auxquelles elle avait dû faire face. Cela étant, les vampires restaient quelque peu supérieurs aux sang-chaud, c’était une évidence. Cela n’empêchait nullement Hyrriena d’apprécier l’idée d’un monde en paix où elle pourrait cambrioler quelques maisons sans fuir les humains qui voulaient la lapider non de par son acte, mais plutôt par sa nature.

-Les alayiens ? Oui… C’est à cause d’eux que je suis ici. Je ne suis pas de Gloria, bien que je sois déjà venue ici souventes fois.

Cette explication, tout à fait vraie, n’avait pourtant pas le même sens que ne l’imaginais le soldat. Les alayiens et cette guerre contre eux était bien la raison de sa venue mais pas de la façon dont Matis pouvait le croire. La jeune fille remit distraitement une mèche de cheveux dans sa capuche avant qu’elle ne lui retombe devant les yeux, et reprit, ne souhaitant pas voir la suite de la conversation s’orienter vers elle, son passé ou ses intentions.

-Comment était-ce, Elena ? Ma dernière visite remonte à bien longtemps…

Rien de mieux que de parler de choses qu’une personne aimait pour qu’elle se décide à se détourner d’un sujet. Les lèvres rouges de la vampire s’étirèrent doucement, révélant au sol qui les contemplait ses canines pointues. Elle s’en était plutôt bien sortie pour l’instant… Il fallait juste espérer que cela ne change pas.


Dernière édition par Hyrriena Moledvina le Mer 22 Jan 2014 - 21:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 18:40

Son investigation en douceur prenait forme petit à petit, il ne voulait pas aller trop loin tout de suite sous peine de la voir mal réagir. Il ne savait que trop bien ce que pouvait faire un vampire démasqué, qu'il soit en chasse ou non. Et la jeune fille, même si elle était un peu loin de lui, pouvait sans grande peine l'atteindre et le blesser. Néanmoins, il gardait une relative insouciance forcée malgré son pouls qui augmentait minute après minute. Pouvait il lui faire confiance ? Il ne le savait pas, elle cachait sa véritable nature. Elle regardait souvent autour d'elle comme si elle était traquée, ou alors vérifiait elle qu'ils étaient bien seul ? Dans la seconde option ce n'était pas bon pour le capitaine, ni dans la première en y réfléchissant un instant. Malgré tout cela elle se montrait des plus courtoises et parlait sans, visiblement, se mettre en avant. Elle voulait éviter tout ce qui touchait de près ou de loin à sa personne et ses volontés. Parce qu'elle était vampire ? Il n'y avait pas que ça.

En tout cas on pourra remarquer qu'il c'était passé un temps certain entre cette discussion et la dernière qu'avait pu avoir un humain et un vampire. Du moins, sans avoir la volonté de s'étriper. Ce qui le ramena à la réalité ce fut sa réaction quand il lui parla une seconde fois des vampires. La première fois, elle n'avait rien laissé transparaître. Mais cette fois c'était différent. Il avait perçu un mouvement rapide de ses mains sans savoir ce qu'elle en faisait. Mais il se doutait qu'elle allait prendre ses armes. L'espace d'un instant, le temps se figea. Il se tenait prêt à prendre ses deux lames si la vampire esquissait le moindre mouvement, et c'était sans doute son cas aussi. Cette situation délicate, qu'il avait mit en place, pouvait déraper à tout instant. Mais il n'en fut rien, elle ne dégaina pas ses lames et continua de discuter.

Sa position sur les vampires était fausse, il n'en avait aucun doute. Si elle annonçait ici qu'elle était pour la traite des humains elle perdait de fait sa couverture. Aussi il hocha la tête bêtement car il ne la croyait pas vraiment sur ce point. Il prit néanmoins le temps de lui répondre, en ayant l'air le plus innocent du monde.

Je ne pense pas être le seul, mais vous avez raison nous sommes bien peu dans ce cas. Ils ont fait beaucoup de mal à nos familles, et les années de guerre n'ont pas aidées à apaiser les coeurs. Sans parler du comportement et des ambitions de leur dirigeant. Mais comme je le dis souvent, il y'a des fanatiques partout. Même chez nous, regardez les touristes. Ils auraient pu venir en paix mais non, ils veulent éradiquer toute vie non humaine et forcer les autres à vénérer le néant. Comme si on avait que ça à faire...

Le ton décalé était voulu, mais il était loin de penser exactement cela. Les alayens, il les haïssait, il voulait les anéantir, en finir avec cette guère stupide basée uniquement sur la religion. Les hommes trouveront toujours des raisons de se faire la guerre, et la religion semblait être en bonne position des raisons soit disant valable. Cela désolait Matis qui prônait la paix dans l'Empire et sur Armanda, mais rarement la situation lui avait donnée raison. Les convictions c'est ce qui vous permet de rester en vie et ne pas devenir fou, sa conviction à lui était simple. Amener la paix dans l'Empire.

La réponse de la jeune femme sur sa situation à Gloria était sans doute vrai, beaucoup de personne, Humain ou non, s'étaient retrouvés bloqué à la Capitale. Matis faisait partit de cela et, depuis les mois qu'il y était, le siège commençait à avoir ses effets sur lui. Mais il savait qu'ils vaincraient les touristes. Il n'en avait aucun doute, même s'il ne le verrait pas, il savait qu'un jour ils pourraient reconquérir l'ensemble des terres perdues.

Je vois. Et d'où êtes vous plus particulièrement ?

Matis voulait savoir qu'est ce qu'elle allait utiliser comme histoire. Il était curieux du potentiel créateur des Vampires. Il devait être assez grand car ils se débrouillaient pas trop mal pour échapper aux divers traques menées par l'armée. Mais comme pour détourner, une nouvelle fois, la discussion elle lui demanda de lui parler d'Elena. Ce qu'il fit sans se prier.

Comment la décrire... C'est une grande ville tournée uniquement, ou tout du moins principalement, vers la guerre. On y forme de très bon soldats, si ce n'est les meilleurs de l'Empire. La construction elle même de la cité est orientée vers la guerre et quand j'étais enfant j'errais sur ses hauts murs. On pouvait y voir l'ensemble des terres environnantes et cela me donnait un certain sentiment de sécurité et de grandeur. Gloria est belle, certes, mais cette beauté est différente d'Elena. Ici tout semble raffinée et réfléchis alors qu'à Elena ça semble plus... Naturel.

La vie n'y pas forcement simple, mais elle n'y est pas rude pour autant. C'est sans doute du fais de sa position géographique qui sait. Après je ne suis pas assez savant pour en dire plus, et je ne pourrais que vous conseiller d'y aller pour vous faire une idée par vous même.


Bien bien bien. Maintenant que les mondanités avaient été dite Matis voulait en savoir plus sur son interlocutrice qui restait muette. Ou tout du moins, esquivait ses questions avec une agilité supérieure à la sienne. Mais, comme il ne voulait déclencher une bataille de rue qu'il n'était pas sûr de remporter, il restait prudent. Aussi ne changea t'il pas son comportement, malgré son pouls cardiaque. Il ne se sentait pas forcement à l'aise, et pour cause. Mais il essayait de se maîtriser, exercice difficile si l'en est avec lui.

Mais revenons à nos moutons ma chère Hyrriena. Je ne suis pas de la garde alors peut être pourriez vous m'en parler. Les gens de ce quartier, ont ils beaucoup de chose à cacher dans leur maison ? De la vue que vous aviez vous deviez sans doute voir et entendre beaucoup de chose... Exact ?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeJeu 23 Jan 2014 - 11:40

Bien sûre qu’il n’était pas le seul, elle n’avait dit le contraire à aucun moment, c’aurait même été vraiment étrange qu’elle croise la seule personne en Armanda qui pense une telle chose, cela n’empêchait pas que ce n’était pas courant et qu’il était normal qu’elle s’étonne.
Quant au mal fait à leurs familles, c’était réciproque. Les uns tuaient, les autres rendaient la monnaie de la pièce avec parfois un léger supplément. Il n’y avait pas d’injustice, seulement des préjugés. Les vampires étaient mauvais, sanglants, barbares, ignobles, cruels. Et les humains, pauvres créatures sans défenses, ne pouvaient que subir en silence le triste sort qui les attendait, suppliant les esprits de les épargner. Navrant, tout simplement. Les pauvres victimes sans pitié avaient pourtant bien du sang sur leurs mains crasseuses, mais ils ne s’en vantaient pas. Les vampires étaient honnêtes, les sang-chauds ne l’étaient pas. Ils modelaient l’histoire à leur façon, donnant aux générations futures, ô combien nombreuses, l’envie brûlante de mettre un terme à cette « injustice » alors même que des pans entiers de mensonges se dissimulaient entre les lignes de leur passé.
La vie n’était pas juste, mais cela, ce n’était pas une surprise. Ce qui l’était plus en revanche c’était de s’apercevoir du pouvoir développé par les humains grâce à cela. Une idée, un germe froid et noir de haine, colère et rancune, grandissant dans les cœurs, jaillissant sur les enfants, éclaboussant de ses sucs corrosives le peu d’espoir et d’acceptation encore présente tandis qu’une fleur empoisonnée répandait ses parfums envoutant du désir de chasse jusqu’à eux. Face à l’arrivée massive, toujours plus nombreuse, d’humains, les vampires pouvaient fort bien voir le rapport de force s’inverser, les chasseurs devenant les proies. Mais c’était un cercle vicieux, l’arrivée des uns augmentant le nombre des autres. Parfois, la jeune femme se demandait jusqu’où irait tout cela. L’invasion complète d’Armanda ? Les elfes veillaient sur la Nature, au moins ne serait-elle pas totalement détruite. Mais valait pour elle qu’ils ne partent pas.

-« Ils ont tué nos familles » ? Mais ces mêmes familles les avaient pourchassées. La violence entraine la violence, et si les uns ont besoin de sang pour se nourrir, les autres ne veulent le voir couler que par simple cruauté et esprit de vengeance. Absurde. Ce n’est pas ainsi que cela fonctionne. Pour avoir la paix il faut le vouloir et ni les vampires ni les humains ne le désire. Néantiser les premiers, en faire des monstres qui permettent de glorifier et d’innocenter les seconds est une preuve cruelle de bon sens. Ou bien plutôt devrais-je dire que nier ces évènements démontre que les responsables en ont honte eux-mêmes. Après tout, il y a rarement un seul coupable quand il s’agit de ce genre de haine. Bien qu’effectivement, la personnalité des meneurs soit souvent influente sur le groupe lui-même. Mais cela, chaque peuple doit un jour l’affronter.

Elle se tut un instant, elle-même étonnée par sa propre verve. La voilà qui défendait l’égalité, du moins c’était ce que cela pouvait laisser entendre sa voix imperturbable et posée. Pourtant, croire cela était une erreur. Elle ne souhaiter que démontrer que les maux dont elle et tout ceux de sa race, aussi détestables soient-ils, étaient accusés n’étaient pas toujours fondés. Peu importait la façon dont il comprendrait sa tirade, elle avait dit ce qu’elle voulait. Les vampires n’étaient pas aussi mauvais que les hommes le croyaient et ils n’étaient pas uniques responsables de cette pensée qui conditionnaient tous les sang-chauds. Il y avait aussi des exceptions, comme Wallam qui semblait vouloir que vampires et humains vivent ensembles dans l’acceptation et l’égalité.

-Des… touristes ? Voilà une appellation des plus étranges. Que savez-vous d’eux ?

Hormis qu’ils étaient obsédés par une bague maléfique et que celui qu’ils vénéraient était pour le moins malsain. Mais cela tout le monde le savait. Hyrriena voulait en apprendre davantage ; sur cet ennemi étrange et sur Lyra, celle qui avait bien faillit la tuer.

-Plus particulièrement, je ne peux guère vous donner de réponse à cela. Je vais aux grés des envies et de mes besoins.

Point de chaînes pour la voleuse, elle était libre de ses mouvements et de ses déplacements. N’ayant aucune raison de lui mentir, elle se passa de détailler comment elle avait occupé sa non-vie depuis sa naissance et préféra s’intéresser à la suite de ses paroles.
Elle hocha doucement la tête, laissant les mots se transformer en images dans son esprit. Peut-être irait-elle faire une visite à Elena lorsque le moment serait propice.

-Et bien je suis navrée de vous décevoir, mais hélas, non, les informations sont peu nombreuses. Les cheminées sont bouchées et les fenêtres closes.

Elle haussa les épaules, sa cape ondoyant sur ses chevilles bottées pour suivre le mouvement.

-Je suppose qu’ils n’ont rien de plus à cacher que la plupart des gens en période de guerre.

De la nourriture surtout, des vêtements, des choses de tous les jours. Nul doute que dans certaines des maisons qu’elle apercevait encore entières, riches et immenses, des trésors se cachaient qu’auraient servi aux pauvres. Mais après tout, ‘était ainsi et cela ne changerait pas : l’argent offrait le pouvoir, et les plus riches étant souvent les plus cupides, les plus pauvres ne pouvaient guère prétendre avoir quoi que ce soit à cacher.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeVen 24 Jan 2014 - 9:16

Matis fut étonné de voir la jeune femme avoir autant de puissance dans le verbe, mais qui était il pour la juger sur ce point ? Etait ce parce qu’elle était vampire, jeune ou femme qu’il avait eu cette réaction ? Parfois il avait honte de lui, honte de réaction préconçue qu’on lui inculquait à l’armée et dans la vie courante. Lui qui avait été éduqué, lui qui avait écouté avec attention. Le capitaine se détendit l’espace d’un instant, car si la vampire parlait ainsi c’est qu’elle devait le penser, ou alors c’était un sacrée menteuse. Dans le second cas il n’en aurait plus pour très longtemps à vivre, car si son agilité et sa verve étaient proportionnelles à sa puissance… Il ne faisait pas le poids. Quoi qu’il en soit, il prit le temps de réfléchir à ses paroles, un petit moment même. Ce qu’elle disait était, à peu de chose près, ce qu’il pensait lui aussi par moment. Si la guerre avait éclatée entre les deux races ce n’était pas le fait d’une seule des deux parties, mais bien des deux. Cette haine et cette peur prenait racine à l’origine même des temps et, en ces temps un peu plus civilisé, il était temps de passer à autre chose. Finalement, et après avoir trouvé ses mots, il lui répondit. Avec une lassitude bien présente, il lui expliqua ce qu’il pensait de tout ça.

Vous avez parfaitement raison. Mais si l’on veut que cet engrenage de la haine, il faut se parler. Pas seulement les gens du commun, mais les dirigeants surtout. Malgré tout ce que l’on peu penser d’eux, c’est eux qui mènent la dance et c’est peut être pour cela que ça n’avance pas depuis longtemps.

Je pense, sincèrement même, qu’il y a des gens bon parmi les vampires. Rien qu’en disant ça je me met sans doute à dos une bonne partie de la population, mais je n’en ai cure. Hélas, on ne les voit que rarement et ce n’est pas une bonne chose je pense. ..


Cette question semblait vraiment avoir beaucoup d’importance pour la jeune femme, et il pensait comprendre pourquoi. Se faire traquer comme des bêtes était quelque chose qu’il n’aimerait pas avoir à vivre un jour. C’était le cas avec les Alayiens, mais ça n’avait pas la même origine car il n’était pas traqué pour sa race ou son alimentation mais bel et bien parce qu’il était soldat. Mais la jeune femme, quant à elle, ne semblait pas être une soldate. Que pouvait-elle espérer à part essayer de vivre une vie, un tant soit peu normal ? Matis avait du mal à se mettre à sa place.

Ce sont, au final, nos différences qui on été mis en avant pour nous permettre d’avoir un casus belli à peine valable. Comme si on n’avait pas assez de problème aujourd’hui… Mais je pense que c’est une chance, et qu’il faut profiter de l’arriver des Alayiens pour tout remettre à plat… Ce serra bien l’une des rares choses qui pourrait nous servir venant d’eux.

La jeune femme mis sur la table la question des envahisseurs, elle semblait un peu déroutée par l’appellation que le jeune homme donnait d’eux. Et il ne s’était même pas rendu compte qu’il l’utilisait alors que bien peu savait la signification réelle de ce terme. Il comptait lui décrire des choses qu’il n’aurait pas dite à une civile lambda, mais Hyrriena n’était pas une civile lambda.

Ils sont violents, fanatisés, ne recule jamais. Je les combats depuis des mois maintenant, j’ai vu trop de sang couler. La violence des combats qui nous oppose est nettement plus forte que celle qui avait cours entre humain et vampire.

Matis repensait aux derniers combats. Là, dans cette forêt, à quelques kilomètres de Gloria, il avait vu la mort l’approcher de très près. Et aujourd’hui encore il en était mal à l’aise rien que d’y penser.

J’ai personnellement rencontré une de leurs généraux. Je crois bien n’avait jamais vu autant de noirceur dans un cœur de toute ma vie. Cette femme était un véritable démon, je ne veux pas verser dans le philosophique, mais on aurait dit une créature même du néant. Lyra porte bien son nom. Elle est du néant et elle le fait savoir. Si un jour tu dois te trouver face à elle, je ne saurais te conseiller que de courir, à moins que tu ais quelques capacités cachées.

Il avait accompagné sa dernière phrase d’un sourire honnête et franc. Il savait qui elle était, et pourtant il voulait continuer de parler librement avec elle. Même s’il ne jouait pas encore franc jeu avec elle, il ne voulait pas qu’on vienne déranger cette discussion relativement libre. Et il n’hésita pas à rire doucement quant elle finie d’expliquer qu’elle était libre. Qu’elle chance elle avait, mais une chance relative quant on se référait à sa condition.

Il y en a qui on beaucoup de chance alors car voila déjà douze ans que je ne suis plus maître de ma vie. Je le reste de mes opinons et parfois je fais front contre certaines personnes. Mais tout ce que j’y gagne c’est un séjour au placard pour insubordination.

Matis se mit rapidement à chuchoter comme s’il avait quelque chose à cacher.

Dites moi, vous pensez qu’il y aurait du travail pour un balourd comme moi sur les toits ? Je suis sûr qu’on peu tirer quelque chose de moi.

Puis il redevint sérieux pour finir de parler à la jeune femme. Elle ne pensait pas qu’il y ait des choses intéressantes à voir ou à voler dans les maisons du quartier. Matis en doutait tant les gens de la Haute cachaient leurs trésors. Il les connaissait pour les avoir côtoyés pendant des années. Mais ce n’était pas ça qui occupait son esprit à ce moment précis. Il reporta son attention sur la jeune femme, et feignant l’ignorance lui posa quelques nouvelles questions. Il voulait ainsi la mener à une révélation. Il connaissait sa condition, et ne lui voulait aucun mal.

Mais j’y pense. Je ne suis pas de la garde, aussi nul besoin de vous dissimuler derrière votre capuche Hyrriena. Et puis je ne suis pas violent ou brutal, du moins pas avec des gens comme vous. Alors pourquoi vous dissimuler ? Auriez-vous un secret à garder secret ?

Il respira un grand coup, son pouls augmenta car suivant comment elle prenait la phrase suivante, la suite de la discussion pouvait changer du tout au tout.

Un secret qui mettrait votre vie en péril ?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeLun 27 Jan 2014 - 19:27

Il était surprenant de voir à quel point humains et vampires pouvaient s’entendre une fois mis de côté les différents ; les discussions qui s’ensuivaient permettaient d’élargir un champ de vision parfois restreint et d’obtenir un point de vue autre que celui trouvé chez ceux d’une même espèce et qui, malgré tout, conservaient de nombreuses choses en commun. Il fallait simplement mettre de côté ses préjugés… ou ignorer la nature de l’autre. Un instant, Hyrriena se demanda quelle option était à choisir en ce qui les concernait. Peut-être la première… Après tout, Aristarkh avait également réussit à être amicale malgré le régime alimentaire de la jeune voleuse. Peut-être était-ce tout simplement car ils étaient eux-mêmes étrangers… Ou qu’ils étaient soldats et avaient vu et vécu plus de choses que le peuple gentiment cloitré chez lui, à attendre que le temps passe et à critiquer sans bouger.

-« Ce n’est pas parce qu’ils sont nombreux à avoir tort qu’ils ont raison », après tout. Je suis de votre avis, et si les populations ne peuvent ouvrir les yeux pour se sortir des préjugés dans lesquels ils sont engoncés depuis bien longtemps à présent, c’est leur choix. Un jour la réalité les rattrapera et alors ils comprendront leurs erreurs et maudiront leurs ancêtres.

Et ceux jour là le malheur auquel ils devront faire face allait cruellement les toucher. Car s’ils étaient pour la haine et la violence, ces dernières viendraient à eux dans les pires conditions possibles. Mais la vampiresse n’en avait cure. A dire vrai, elle éprouvait même un plaisir malsain à l’idée que tous ceux qui avaient pu, d’une façon ou d’une autre, lui nuire, payeraient leurs actes. Oh oui ; elle pouvait comprendre que la paix soit un idéal, elle pouvait même, dans une certaine mesure, la rechercher et la défendre, certains sentiments plus personnels, la rancœur, la colère, l’amertume, dépassaient cela. Parfois il était dur de se retenir d’arracher la gorge à ceux à qui elle voulait ; seul son propre intérêt avait retenu ses instincts de chasseuse.

-Je ne sais si vraiment quoi que ce soit sera fait. Les oppositions entre les peuples sont fortes.

Elle haussa les épaules, fataliste.

-Nous verrons bien.

Commencer à trouver des bonnes choses apportées par les envahisseurs était sacrément culoté pour un soldat de la ville. Décidément, il tenait à se faire lyncher par ses semblables. Pas de pitié en temps de guerre, il aurait pourtant dû le savoir.
A l’évocation de Lyra, la vampiresse retint de justesse un frisson ; cette femme était, nul doute possible, la fidèle générale du Néant. Hyrriena se souvenait encore des abysses noirs, de la voix froide et sinistre et de la dague se plantant à ses pieds. C’était dans ces instants qu’elle était heureuse de ne pas pouvoir dormir, sans quoi ses nuits auraient étés peuplées de cauchemars aux courbes féminines.

-Oh oui… Lyra. Nos routes se sont déjà croisées, pour mon plus grand malheur. Un visage impossible à oublier et une ennemie redoutable. Elle aime faire souffrir et ne se prive pas de se faire plaisir. Elle est bien pire que fanatique, et son intelligence tout comme son art du lancer sont redoutables.

Une ennemie redoutable mais aussi une alliée peu aimable, d’après ce qu’en avait pu en voir la vampiresse. Lyra traitait ses soldats comme de la vermine. Arrogante et cruelle, et pourtant sensuelle dans un certain style, il fallait être fou pour souhaiter une alliance avec une créature pareille. Trop occupée à se remémorer cette mauvaise rencontre, la jeune fille ne prêta pas attention à l’allusion à peine dissimulée du capitaine sur ses capacités, elle hocha distraitement la tête avant de lui adresser un regard surpris en entendant sa question, une rire timide s’échappant de la large capuche.

-A moins que vous ne soyez ramoneur, j’ai bien peur que les toits ne vous paraissent guère accueillants.

Un garde en vadrouille comme un voleur, voilà qui avait de quoi être amusant. Pour peu qu’il perde l’équilibre ou que le toit ne s’effondre en partie sous lui et il aurait l’air fin, recouvert de gravas, l’air coupable, en pleine nuit.

A la question suivante, elle cilla, surprise, ne s’attendant pas à pareille interrogation. Il était malin, bien plus qu’elle ne l’aurait pensé de prime abord, bien plus que la sécurité ne le permettait. Elle hésita avant de murmurer, comme par crainte que le vent ne porte trop loin ses paroles.

-Ma vie… oui. Mais la vôtre aussi. Vous savez pourquoi je crois.

Elle pencha la tête sur le côté en le dévisageant avant de repousser sa capuche, les reflets lunaires jouant sur son teint blafard tandis que ses oreilles sillonait la zone à la recharche du moindre bruit suspect.

-Vous ne semblez pas surpris, je m’en doutais. Depuis combien de temps avez-vous compris ? Et pourquoi ne pas être parti en courant en l’apprenant ? Il y a certes des vampires meilleurs que les autres, mais aurais-je voulu vous attaquer que vous n’auriez pas eu la moindre chance.

De cela elle n’en était pas certaine, mais il y avait de fortes possibilités pour que ce soit effectivement le cas.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeMar 28 Jan 2014 - 18:21

Ce que disait la jeune femme semblait totalement correspondre avec ce que pensait le trentenaire, ou tout du moins ce qu'elle voulait bien dire. Matis ne savait pas si elle disait cela pour cacher le fait qu'elle soit une vampire ou si elle le pensait vraiment. Mais si c'était le second cas qui prévalait, alors la pensée de certain vampire pouvait permettre un rapprochement avec les Hommes. Il ne restait plus qu'à trouver le même mode de penser dans l'autre camps... Chose pas forcement gagner d'avance... Et si cela pouvait être la vérité ? Avait il le droit de croire ce qu'elle lui disait ? Pouvait il enfin avoir trouvé une vampire capable de parler sans pour autant maltraiter ou chercher à boire le sang d'un humain ? Ses dernières confrontation avec ce peuple ne furent pas sans conséquences ou problèmes...

Il hocha la tête sous ses paroles et finit par prendre la parole en observant distraitement le ciel et sa voûte céleste.

Effectivement, ce serrait quand même pas mal. Un monde où nous n'aurions plus à nous soucier de ce genre de problème. Un monde où toutes les races de ce monde pourraient se supporter et vivre en communion. Tellement beau que j'ai l'impression qu'il ne s'agisse que d'une Utopie... Mais une si belle Utopie que j'aurais envie d'y croire.

La jeune femme fut intriguée par les informations que le capitaine pouvait avoir sur Lyra, et il comprenait parfaitement pourquoi. Ou tout du moins il le supposait. En tant que vampire, peut être y avait elle eu affaire ? Et quant elle lui expliqua qu'elle l'avait déjà rencontré, alors il comprit. Elle avait sans doute vécue quelque chose de proche de ce que lui même avait du endurer, cette générale étant ce qu'elle était. Elle était capable de tout, et surtout du pire et , ça, Matis n'avait pas besoin d'une dizaine de confrontation pour le comprendre. Cette femme était le mal incarnée, une beauté fatale qui portait bien son nom pour le coup. Il n'osait même pas imaginer ce qu'il se serait passé s'il ne s'en était pas sortit avec ses hommes, et alors qu'il essayer de comprendre il se remémora la scène. Rapidement il du secouer la tête devant les horreurs qu'il avait vu et infligé.

Cette femme m'a laissé des souvenirs que jamais je ne pourrais effacer de ma mémoire. Elle est non seulement mauvaise, mais en plus elle est malsaine et coriace. Parce que si elle n'était que méchante, ça irait encore. Mais elle est puissante la bougresse, et elle a faillit me tuer ce jour là... Et depuis je la traque, je cherche à l'éliminer. Peut être pourrions nous nous entendre sur sa mise à mort non ?

Venait il de faire ce qu'il venait de faire ? Il venait de proposer un pacte à la jeune vampire, tuer ensemble Lyra du néant. Le tout sur un banc de gloria en pleine nuit ? Il en tenait une de couche, pour le coup c'était plus que certain. Mais il n'eu pas le temps de réfléchir plus que de raison puisque la jeune femme répondait déjà à sa question précédente.

Au premier coup elle fut surprise, mais il ne s'en étonna pas plus que cela car c'était normal. Néanmoins elle n'eu aucun geste violent, et finie même par ôter sa capuche, dévoilant alors cette beauté si particulière qu'avait les vampires. Il l'avait déjà remarqué par le passé, elfe et vampire avait une beauté plus importante que les humaines, mais dans deux registres totalement différent. Et Matis n'était presque pas étonné de savoir que les humains se laisser subjuguer par la beauté de ces deux races. Lui même l'était par moment, et c'était peut être à cause de cela qu'il se comportait de manière si stupide avec Elle. Satanée Rebrylla. Quoi qu'il se passe il n'arrivait pas à la sortir de ses pensées. ho ça, elle regretterait le moment où elle choisit de partir sans l'en informer...

Mais, reportant son attention sur la jeune vampire qui se demandait pourquoi il n'avait pas fuit sachant sa condition, il réfléchit un instant. Il sourit tristement à la dernière de ses remarque, et fini par lui répondre le plus naturellement du monde.

Je l'ai compris depuis que j'ai vu vos prouesses sur ce toit. Ensuite j'ai eu quelques doutes en fonction de vos réponses, alors j'ai poussé plus en avant. Mais je voulais que vous sachiez que je savais car ça n'aurait pas été honnête de ma part de vous mentir ainsi. Aussi je m'en excuse.

Mais pour vos capacités je ne me fais pas d'illusions, vous auriez pu me tuer. Mais je suis pas un simple garde, pour ne rien vous cacher j'ai survécu à pas mal de situation assez problématique avec des gens de votre peuple. Notamment une certaine personne portant une armure complète et sacrément terrifiante.


Il la regarda de nouveau et essaya de capter son regard. La question suivante était personnelle et il avait peur que la jeune vampire ne veuille lui répondre. Mais il voulait savoir, pour comprendre cette race, et pour comprendre Hyrriena.

Pourrais je vous poser une question un peu embarrassante pour moi ? Comment c'est d'être vampire ? Je veux dire, vous le vivez au quotidien, peut être rirez vous de ma question. Mais votre transformation et tout ce qui allez avec, comment l'avez vous vécu ?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeJeu 30 Jan 2014 - 17:11

Un monde utopique, où chacun verrait ses désirs se concrétiser et ses rêves s’affirmer. Bien sûr que c’était quelque chose dont tous avaient envie. Il fallait être fou pour fuir quelque chose que l’on espérait soi-même. Le seul problème de ce genre de rêve était que ceux des uns allaient heurter ceux des autres. Ou bien il ne fallait se concentrer que sur un domaine, ici l’acceptation dans la paix de tous les peuples entre eux, et alors il y aurait des mécontents, d’autant qu’il aurait fallu assurer une certaine égalité entre les peuples et Hyrriena avait dû mal à imaginer un tel projet se concrétiser un jour ; elle-même ne pouvait s’empêcher de songer que ce serait une erreur de faire cela puisque les vampires restaient, malgré la bêtise de certains, quelques peu supérieurs aux hommes et elfes. Quant aux dragons, ils étaient des cas à part et n’était pas à proprement parler un peuple au vu de leur faible nombre ; le problème était donc réglé en ce qui les concernaient.
Souriant doucement et moqueusement au soldat, d’une mimique qu’il ne pouvait voir, bloquée par le tissu sombre de la capuche, la voleuse préféra se taire plutôt que de dévoiler ses pensées, et se reconcentra sur la réponse à sa question, intéressée par le point de vue humain sur les alayiens, mais plus particulièrement sur les informations concernant Lyra. Cette vipère… Le pire étant qu’Hyrriena avait beau la détester, la haïr et l’exécrer au plus profond d’elle-même elle savait aussi qu’elle serait incapable de faire quoi que ce soit contre elle. Oh, pas par bonté, car la faire souffrir s’avérait être une perspective particulièrement intéressante, même pour la jeune fille méprisant la cruauté. C’était simplement qu’elle savait qu’elle serait incapable d’agir en connaissant les représailles auxquelles elle s’exposait en le faisant. A moins que l’alayienne ne soit ligotée à un poteau, sans pouvoir bouger ni parler ; ni même penser si possible.

-Sans oublier qu’elle est redoutablement intelligente et ne recule devant rien pour obtenir sa vengeance. Je verrais son cadavre le sourire aux lèvres et le cœur paix mais… j’ai bien peur de ne pas avoir le temps à pareille chasse. Si jamais nos routes se recroisaient, pourquoi pas…

D’ici à ce que cela arrive, le jeune capitaine aurait déjà oublié sa proposition de chasse et ce serait parfait ainsi. Certes Hyrriena n’avait pas le temps de se jeter dans cette aventure mais surtout, n’étant pas folle, elle n’en avait pas l’envie. Mais cela serait moins glorieux à dire et peu prudent, le soldat avait beau être amical il n’était pas question de lui apprendre les rapports de force entre elle et Lyra sans quoi il pourrait en déduire les caractéristiques de la vampiresse. Qu’il reste donc sur l’idée qu’elle possédait, en plus de son agilité, une force bien supérieure à la sienne malgré sa frêle constitution. C’était plus flatteur pour elle, tout comme l’avait d’ailleurs été la demande d’alliance provisoire. Cet homme devait être vraiment désespéré pour demander son aide à la première inconnue venue, sans rien d’elle d’autre que son prénom.

-Vous êtes intelligent capitaine. Mais j’ai bien peur que vos jugements ne vous trompent. Bien des voleurs et assassins humains possèdent une agilité hors du commun, semblable à celle des vampires. Les elfes également ont des caractéristiques semblables. Vous aviez donc une chance sur trois de tomber juste.

Le ton était léger, l’expression du visage, aimable. Matis avait une certaine éducation et une politesse tout à fait surprenante, probablement due à une éducation chez une famille aisée. Qu’il s’excuse de ne pas avoir clairement énoncé qu’il savait à qui il avait affaire était surprenant… et fort élégant, d’autant que la jeune fille était plus en tort que lui puisque ne s’étant pas dévoilée. Mais pour sa part, elle ne présenterait pas ses excuses.
Elle eut un simple sourire qui se mua en rictus provocateur quand elle l’entendit se vanter de s’être sorti de bien des situations compliquées ? A quoi jouait-il ? Une provocation ? Un défi ? Non, ce ne serait pas logique. Sa voix se fit doucereuse tandis qu’elle répliquait suavement :

-Vraiment ? Vous souhaitez peut-être en avoir la preuve ?

Toutefois la jeune fille abandonna vite ce ton presque menaçant pour observer son interlocuteur avec hésitation. La question qu’il lui posait était à la fois simple et compliquée, et ne possédait pas vraiment de réponse propre. Elle réfléchit un instant avant de répondre, d’abord hésitante dans ses propos puis avec plus d’assurance.

-Vampire ? Et bien… je suppose que c’est comme si je vous demandais ce que cela fait de respirer. Ce n’est pas un choix que l’on a fait. C’est, comment dire, comme une nouvelle naissance. On oublie son passé, sa première vie, ses origines. C’en est presque frustrant, de savoir que l’on a vécu mais d’ignorer qui l’on était. Il parait ‒et sa voix se fit plus lointaine, plus pensive‒ que certains ne le supportent pas et se perdent dans leur folie et leur douleur. Après, je crois qu’il faut le vivre pour pouvoir le dire. Certains disent que c’est une bénédiction apportant la puissance et de nombreux pouvoirs. D’autres l’estiment plutôt comme une malédiction les empêchant de vivre leur vie telle qu’ils l’auraient voulu, que se nourrir de sang est intolérable ; j’ignore ce qu’il advient de ceux-ci. Certains encore se préfèrent récupérer ce que cette condition leur offre sans pour autant assujettir les plus faibles à leurs pouvoirs. La personnalité change, du moins je le pense, à la transformation.

Elle se rendit compte cet instant qu’elle n’avait pas vraiment répondu à la question. Il lui avait demandé comment elle l’avait vécu, elle l’avait renseigné sur la globalité du peuple. Mais il était difficile pour elle pour s’exposer ainsi, de révéler ses sentiments et ses impressions sans savoir vraiment à qui elle avait affaire. D’autant que connaitre son opinion à elle ne lui permettrait de comprendre qu’une seule partie de la population vampire, si nombreuse et variée.
Un vent frais agitant ses cheveux sombres, elle releva les yeux vers le ciel, se décidant à lui offrir la véritable réponse à sa question s'il insistait; jusqu'où donc irait sa politesse?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeVen 31 Jan 2014 - 14:28

Peut être faisait il trop rapidement confiance à certaine personne, ce fut ce qu'il se dit quant il la vit réagir et mettre de côté la proposition qu'il venait de lui faire. Oui il ne savait presque pas grand chose d'elle, mais il voulait lui faire confiance, tout comme avec Rebyrlla, Alford ou Médolie. Ce sont des gens qu'il ne connaissait que peu à l'origine, mais qu'il avait apprit à connaitre et à respecter. Il voulait qu'il en soit de même avec la vampire, et qu'importe ce que les gens pouvait bien penser de cela, il n'en avait cure et n'y prêtait jamais attention. Elle ne semblait pas vouloir partir en chasse, Matis ne serait pas contre, mais il ne pouvait pas car beaucoup comptait sur lui désormais. Et, contrairement à ce qu'il laissait croire, cela avait beaucoup d'importance pour lui. Depuis son combat avec elle, il n'avait qu'une envie, lui mettre la main dessus pour lui apprendre concrètement les bonnes manières.

Je comprend, mais vous n'êtes pas la seule à la voir morte. En tout cas je vous ferais savoir quand je lui aurais mis le grappin dessus. Je pense qu'elle se souviendra de son passage par chez nous.

Quand la jeune vampire expliqua ce qu'il en était quant à ses jugements, et surtout au fait qu'il n'avait eu qu'une chance sur trois de ne pas se tromper. Il pouvait sourire à sa remarque, car il avait toujours eu une bonne étoile pour l'aider, peut être jouait elle encore son rôle aujourd'hui. Elle le disait intelligent, surement pour l'amadouer ou autre. Il prenait cela comme un compliment quand même, mais il nota le fait qu'elle était sûre de s'en sortir, peut être un peu trop.

Une chance sur trois c'est pas mal non ? J'ai toujours su que j'avais de la chance et une fois de plus elle était avec moi. Un assassin humain ou un voleur, même humain à certes des sacrés compétences, mais il n'en est rien face à la grâce de votre peuple. Les elfes ne s'aventureraient guère à ce genre de chose et sont souvent bien hautain. Du moins une bonne partie de ce que je côtoie. Vous avez une certain affinité avec l'ombre, et vous vous cachiez de moi, de supposition en remarque j'en ai conclu que vous étiez ce que vous êtes.

Il voyait bien qu'elle ne le croyait qu'à moitié, alors en rigolant il conclut.

Bon d'accord je plaide coupable votre honneur je n'ai seulement eu que de la chance. Mais quand même mon raisonnement n'était pas mal ficelé tout de même.

Puis il l'écouta parler de sa race. Elle lui décrivit dans le détail ce que beaucoup prenait pour de la généralité, c'était certes le cas mais il en avait besoin pour les comprendre. Ou tout du moins essayer, car l'humain que se disait capable de comprendre les vampires étaient soit un menteur invétéré soit un psychopathe fini. Elle expliqua tout ce qu'il ne savait pas, que ce soit de la perte de sa vie d'avant, il s'était d'ailleurs toujours demandé comment des Humains pouvaient se comporter ainsi en devenant vampire. Mais maintenant qu'elle expliquait cela, tout semblait plus clair. Alors il hochait la tête, écoutait avec l'attention d'un étudiant qui écoutait les paroles d'un maître. Il avait là une chance unique de comprendre une race qu'il avait combattue pendant des années et qui serait peut être un jour son alliée.

Quand la jeune femme cessa de parler, il réfléchit et se rapprocha doucement d'elle. Sans mouvement brusque et tout en la regardant. Le vent s'engouffrait dans sa chevelure et son teint pâlichon ressortait timidement par rapport à la lune et aux étoiles. Elle semblait vouloir en dire plus, mais Matis lui laissa le temps de réfléchir à ses paroles. Et pour cela pourquoi ne pas lui parler de sa propre personne ? Cela l'occuperais et lui laisserait le temps de réfléchir à ce qu'elle voulait lui révéler.

[color=steelblue] Merci pour ces informations Hyrriena. Je vois bien que c'est un sujet très personnel sans doute suis je la première personne à te demander cela non ? Les vampires l'ayant vécu et les humains ne cherchant jamais à en savoir plus sur vous...

Si tu es d'accord, j'aimerais que tu me raconte la façon dont toi tu la vécu. Mais si tu ne veux pas alors je le comprendrais. Pour te laisser y réfléchir, et parce que tu m'en as déjà bien dis à ton sujet je vais te parler de moi. Pour que tu comprenne aussi pourquoi je suis ainsi avec les tiens. [/colo]

Il prit le temps de réfléchir et se laissa guider par l'ambiance nocturne. Cela faisait longtemps qu'il n'avait pas parler à quiconque de ce moment de sa vie. Celui où il avait bien faillit y rester et où une bonne partie de ses hommes y étaient resté d'ailleurs.

Pendant la guerre entre vampires et humains j'ai vécu une grande partie des batailles et des escarmouches. Mais pas toutes car pendant un temps j'étais prisonnier dans les camps vampiriques. Une conseillère m'avait mit la main dessus. Elle avait fait tuer presque tous mes hommes, et avait fait prisonnier le reste. Elle s'est occupé de moi pendant un moment qui me paraissait être une éternité, et aujourd'hui encore j'en porte les traces, tant sur le plan physique que moral.

Quand j'ai réussis à m'enfuir avec quelques prisonniers, j'ai repris la guerre. Et c'est là que je me suis demandé la raison pour laquelle nous nous battions. Qu'est ce qui pouvait pousser des créatures à se faire tant de mal et à s'infliger tant de tourment ? Je n'ai pas la réponse, mais pour en savoir plus dessus j'ai voulu et je veux toujours en apprendre plus sur les vôtres. Car si ce n'est qu'à cause de vos dirigeants... Et des nôtres. Alors il y aura un moyen de faire la paix.

Feu ma mère disait toujours qu'il fallait qu'on trouve une solution à tous ces problèmes. Elle est morte bien avant la guerre qui a, une première fois, déchirée le continent, mais déjà elle sentait que quelque chose n'allait pas.


Matis soupira de lassitude. Elle ne pouvait pas imaginer à quel point elle avait raison. Aujourd'hui encore avec les Alayiens c'était aussi les incompréhension qui poussaient à la guerre.

Et aujourd'hui avec les Alyiens c'est pareil. Qu'en sera il dans dix, vingt ou trente ans ? Devons nous toujours vivre avec un ennemi mortel ?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeLun 3 Fév 2014 - 21:49

Hochant doucement la tête, la jeune femme accepta, ne pouvant s’empêcher de songer que seul le soldat n’y arriverait jamais. Avec la vampire non plus, d’autant qu’elle n’avait aucune envie de se trouver à moins d’une journée de distance au moins de l’alayienne. C’était peu dire si elle comptait aussi revoir le commandant. Aussi aimable et agréable soit-il, quel que soit son esprit ouvert, il restait un humain et donc un être à éviter, mortel et appétissant. Quoi qu’il pouvait être utile en cas de besoin. S’il survivait… La belle confiance du soldat allait pâtir de sa rencontre, ou plutôt de sa deuxième rencontre, avec la redoutable Lyra. Cette femme au regard mauvais, véritable incarnation de ce qui pouvait être haï, n’avait comme unique qualité que celui de réunir ses ennemis pour qu’ils luttent ensemble. Bien piètre consolation pour Hyrriena quand elle songeait qu’elle avait bien failli mourir sur un arbre. Un instant la vampire se demanda si Dévoreuse n’avait été qu’un simple prétexte pour envahir Armanda. Après tout, en prétendant récupérer une chose qu’on leur avait volé, les alayiens justifiaient en partie leurs actes. Puis une conclusion s’imposa : ils n’avaient aucunement besoin de justifier quoi que ce soit pour envahir les autres continents que le leur. Les êtres comme eux avaient rarement nécessité à justifier quoi que ce soit. Ils prenaient, arrogants, dérobant par la force et le sang ce dont ils avaient besoin. Préférant changer de sujet, elle le questionna sur la façon dont il avait découvert son identité raciale et sourit, amusée malgré elle, devant ses vantardises, pour finir retenir un léger gloussement en le voyant rire franchement. Il ne l'avait pas vraiment convaincu, mais avait réussit à la distraire tout à fait. S'il ne serait jamais politicien au moins devait-il être un camarade agréable pour les siens.

-Allons, ne laissez pas tout le mérite à la chance ! Votre raisonnement est bancal et manque se casser la figure mais il est plus ou moins cohérent !

Elle eut un sourire malicieux qui fit étinceler la pointe de ses canines dans le clair de lune, lui donnant l’air d’une étrange jeune femme innocente et inquiétante à la fois, ses vêtements noirs et ses mains gantées n'arrangeant rien quant à cette dernière impression.
Il était amusant de remarquer que même en temps de guerre les soldats pouvaient plaisanter alors même que la ville tombait en ruine, surtout avec une ancienne race ennemie et qu'ils avaient combattu pendant si longtemps. C'était... étrange et intéressant. Brièvement, le délai de survie de Matis retraversa l’esprit de la voleuse tandis qu’elle se demandait combien de soir il verrait avant que ses yeux morts ne contemplent les étoiles, une lame alayienne dans le ventre. Voilà tout le problème des humains. Ils étaient si fragiles, si faibles… Et pourtant cette lumière qui brillait en eux était de plus en plus fascinante pour Hyrriena qui s’enhardissait davantage à leur contact au fur et à mesure des rencontres. Après tout elle avait plus de soucis avec les siens qu’avec les sang-chauds. Seuls les elfes n’avaient pas encore croisés son chemin. Un ou deux, mais sans s’attarder. La timide vampiresse se demanda comment pouvaient bien être ces êtres aux oreilles pointues. Prétentieux et vaniteux sans nul doute. Bien plus que le jeune commandant.

-Oui, vous êtes le premier à poser cette question.

Un autre aurait pu, sans doute, poser une question similaire, et le visage du jeune Aristarkh flotta dans l’esprit de la jeune femme avant qu’elle ne le chasse rapidement, se refusant à songer au sympathique jeune héritier Nordique maintenant. Lui n’avait pas demandé de question si personnelle et Hyrriena ne pouvait donc pas se baser sur la conversation qu’ils avaient eu pour apporter une réponse similaire. Dommage, le contexte était proche et la jeune fille n’appréciait que peu de devoir semer ainsi les graines de sa personnalité à plusieurs personnes.

-(…) Elle s'est occupé de moi pendant un moment qui me paraissait être une éternité, et aujourd'hui encore j'en porte les traces, tant sur le plan physique que moral.

La phrase la surprit et Hyrriena se retint de sursauter, fixant avec stupeur et hésitation le jeune guerrier. Il s’était fait torturé par une vampire et pourtant il parlait à une autre, sans peur semblait-il malgré les battements de cœur un peu trop rapides pour être normaux. C’était pour le moins surprenant surtout en sachant que beaucoup des Hommes haïssaient les dents pointues sans même les connaitre. Le spécimen que la voleuse avait devant elle était tout à fait exceptionnel… Ou bien il avait eu une éducation vraiment étrangère à celles enseignées d’ordinaire ou bien il lui cachait des choses. A moins bien sûr qu’il ne soit particulièrement ouvert d’esprit. Elle observa le profil jeune et triste, songeant qu’il ne connaissait pas assez la vie pour comprendre tout cela.

-Il n’y a pas de paix sans guerres ; ce sont elles qui forgent le monde et les mentalités, elles qui délimitent les territoires et les royaumes. Dans vingt ans, trente ans, peut-être se seront-elles calmées mais ce ne sera que pour reprendre de plus belle.

Et puis la magie limitait la maladie et les accidents, les guerres étaient un moyen sombrement efficace de trier les habitants et d’éviter un surplus de population. La nature reprenait ses pouvoirs et récupérait la pleine puissance qui était sienne depuis le commencement des temps, c'était logique et normal. Nombreux étaient ceux qui auraient pensé qu’avoir pareille idée était malsain, cruel mais après tout elle était vampire, les morts ne la choquait pas et elle s’estimait en droit de penser librement. Ce qu’elle faisait d’ailleurs sans regret ni remords.
L’esprit préoccupait par ce que lui avait dit le jeune humain, elle l’observa, pensive, oubliant de lui parler de sa propre expérience pour le questionner d’avantage sur ses ressentis.

-Et vous n’en voulez pas à ma race alors même que c’est elle qui fut la cause de vos douleurs ?

Il ne lui reprochait, à elle, d’être un monstre, une anomalie barbare des anciens temps, incapable d’éprouver quoi que ce soit de positif ?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeMer 5 Fév 2014 - 18:28

La jeune femme, sans doute uniquement en apparence, ne se laissait pas avoir par la tentative d'embobinage du capitaine, ça se comprenait parfaitement. Il n'avait jamais été vraiment bon pour le mensonge et la duperie, d'un côté se n'était pas un moindre mal en même temps. Mais comment c'était il rendu compte qu'elle était vampire ? Peut être une petite voix au fond de son être qui lui avait indiquée, ou était ce uniquement dû à ses expériences avec ceux de sa race ? En tout cas il avait réussi à lui arracher une sourire, peut être totalement heureux, mais au moins il le savait vrai. C'était d'ailleurs étrange de lui parler, il n'avait jamais eu l'occasion d'avoir une conversation avec un vampire. Du moins, une vrai conversation, sans chaînes ni marteau ou autres choses plus ou moins létales. Et il s'était toujours demandé ce dont ils pourraient bien discuter dans ce cas... Aujourd'hui il lui parlait, presque, comme si de rien n'était, c'était réconfortant mais il ne se faisait pas trop d'illusion. Hyrriena était sans doute un cas particulier chez ceux de sa race. Non, il ne devait pas abandonner l'idée que la paix était possible entre humain et vampire.

Je vous remercie, mais ne tentez pas de me rattraper alors que je me fourvoie en explications alambiquées.

Il avait dit ça sur le ton de la plaisanterie et lui laissa le temps de répondre à sa précédente question, question à laquelle il ne fut pas surpris d'avoir cette réponse. Il avait bien été la première personne à lui demander des détails sur sa transformation. Détail qu'elle ne souhaitait pas divulguer tout de suite tant elle changea de sujet. Ou tout du moins, elle poursuivit sur un autre sujet tout aussi proche et pourtant si différent. En l'écoutant il se demandait ce que pouvait être la vie d'un être de la nuit, devaient ils sans cesse se cacher pour vivre et se nourrir ? Le fait qu'ils boivent du sang humain le mettait mal à l'aise il ne fallait pas le nier, mais pouvait on revenir sur une construction de la nature ? Il ne le pensait pas. Alors ils allaient devoir faire avec et trouver un moyen de vivre ensemble. Mais la chose ne semblait pas facile à obtenir.

Elle lui parla de la guerre, mais il n'était pas du tout d'accord avec elle sur ce point. C'était pourtant un guerrier, il avait tué son lot d'ennemi, que ce soit des bandits ou des Alayiens, et c'était justement pour cela qu'il pouvait avoir ce jugement. Plus même, il devait mettre en doute les paroles de la jeune femme. La guerre n'était pas quelque chose de naturel, on ne se levait pas un matin en se disant -tien si j'allais mettre un coup d'épée à mon voisin ? Cela pourrait être cocasse.- Il n'y avait que les malades pour penser ainsi, et malheureusement ils étaient nombreux en ce moment. Trop nombreux étaient ceux qui prenaient du plaisir à la guerre, et il n'y avait que deux explications à ces cas. Soit ils se berçaient d'illusion, soit ils étaient vraiment dérangé. Mais dans les deux cas jamais ils n'avaient dû mettre un pied sur un champs de bataille. Sinon ils n'auraient jamais ce genre de pensée.

Votre raisonnement est malheureusement celui d'une grande partie de la population de ce continent et de nos classes dirigeantes. Les personnes appelant la guerre de leurs voeux sont des inconscient fini, et s'ils veulent vraiment la voir cette guerre, je les invites à me suivre lors des patrouilles de nuit. Je les invite à venir avec nous en première ligne lors du combat pour feusacré. Je les convie à nous aider à tenir les murs de Gloria nuit après nuit. Peut être que ça calmera leurs ardeurs une fois qu'ils auront vu le résultat de la guerre.

Matis soupira avant de poursuivre, il était las de tout cela.

Mais quand on est dirigé par des gens de cette race... On ne peut qu'aller dans le mur. Il suffit qu'il y ait en face un malade ne sachant manier que l'épée et on est parti pour une bonne guerre à l'ancienne. Mais bien entendu les dirigeants et ceux ayant déclenché la guerre... Et bien eux, on ne les voit jamais sur le champs de bataille. J'appelle de mes voeux le jour où se sera aux dirigeants de se battre en premier avant leurs soldats. Je pense que cela réduirait drastiquement le nombre de guerre.

Le trentenaire regarda la jeune femme avec un regard franc et honnête tout en souriant.

Oui, avant que vous vous posiez la question, je suis bien un soldat depuis douze ans.

Il écouta la question de la jeune vampire, et en oublia presque le fait qu'elle ne lui avait pas répondu. Ce n'était pas grave, les réponses viendraient en leur temps, il n'était pas pressé. La nuit était encore longue, et il avait besoin de parler à quelqu'un de plus ouvert d'esprit qu'une lame noire. Chose qu'il pensait avoir trouvé avec Hyrrienna. Elle voulait savoir s'il en voulait aux siens, c'était normal, mais c'était aussi une question qu'il pouvait lui retourner. Alors il réfléchis un instant, laissant un petit blanc se poser sous cette voûte céleste qui luisait de milles feux.

Je ne vais pas vous mentir, il fut un temps, surtout pendant cette période, où j'ai haïs chaque membre de votre race car je ne vous comprenais pas. Aujourd'hui c'est différent car c'était sous l'effet de la colère et de la douleur. Donc non, je n'en veux pas aux vampires en général pour ce qu'ils m'ont fait, Elle et ses hommes. Je me suis occuper de traquer chacun d'entre eux, de les chasser et de leur faire subir mille tourments. C'est une dossier clôt à présent, ma vie est trop courte et pourrait se finir à tout instant, pour que je perde du temps à haïr. J'ai donc pris le parti de tourner la page, même si ce n'est pas tous jours facile.

Et vous Hyrienna, devez vous me haïr car ma race vous a pourchasser et vous haï sans vous connaitre ?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeSam 8 Fév 2014 - 17:01

Un observateur non averti aurait presque pu croire que les deux jeunes gens qui bavardaient plaisamment dans le froid mordant de la nuit, observant les étoiles et comparant leurs esprits et points de vue tout en plaisantant étaient des amis de longue date. Mais il aurait dû oublier le visage blafard de la jeune fille et ses compétences non humaines, les traits tirés et la vigilance presqu’imperceptible du soldat, pour se faire à pareille idée. Il se serait alors senti profondément offusqué, s’il avait été aussi étroit d’esprit que l’étaient la plupart des humains, elfes, vampires, de voir deux êtres théoriquement ennemis se parler sans haine. Mais les deux concernés n’en avaient que faire. Il s’agissait pour Hyrriena d’une pause bienvenue dans le courant trop rapide de sa vie de fugitive, et elle se doutait qu’il s’agissait pour la capitaine Falkire d’un sentiment semblable. Quand bien même ils n’étaient pas amis et ne le deviendraient pas, cela n’empêchait nullement la jeune fille de considérer Matis comme un possible allié. Le simple fait qu’il tente de débarrasser Armanda de Lyra du Néant était un point positif qui lui amenait l’estime de la jeune fille.

Un sourcil haussé négligemment, elle écouta son opinion en secouant doucement la tête, refusant de reconnaitre ce qu’il disait comme une vérité. Non, elle ne croyait pas que ses pensées soient si semblables à celles de l’ensemble des habitants d’Armanda, elle en doutait même fortement. Peut-être une petite partie mais certainement pas la majorité. Les peuples, malgré leurs haines et leurs rancunes, désiraient vivre en paix. Oh, chasser leurs ennemis était quelque chose dont ils avaient besoin, appréciant de saisir leurs armes désuètes, fourches, pelles et vieux couteaux, pour imposer leurs lois, mais la guerre, la véritable, ils ne l’aimaient pas et ne la voulaient pas. Combien de fois la voleuse avait-elle aperçu les visages apeurés d’habitants croisant sa route ou celle d’un de ses pairs lors de la guerre contre les vampires ? Elle-même ayant beau ne pas y participer, les sang-chauds l’ignoraient et ils tentaient de la chasser définitivement afin de lutter contre leur peur. Ils aimaient faire leurs propres lois mais se refusaient à engager leur destin et celui de leurs descendants dans un combat dont ils ignoraient l’issu.
Ses yeux dorés posés, imperturbables, sur le visage de l’humain, la jeune vampire l’écouta avec attention, elle pinca les lèvres pour manifester sa désapprobation. S’il avait souhaité être soldat, c’était son vœu, lui qui avait souhaité être ainsi, offrir sa vie pour un être qui, s’il le dirigeait, ne le connaissait probablement même pas, perdu que l’autre était dans la masse de soldats.

-Je doute que mes opinions soient partagées. Si les humains semblent avoir une certaine fascination pour la violence et le sang, ils n’aiment pas la guerre. Cela semble quelque peu illogique mais c’est un trait caractéristique de la race humaine.

Elle se souvint que celui à qui elle adressait ses mots en était un lui-même et elle grimaça à peine avant de se reprendre. Après tout peu importait ce que le capitaine en pensait, elle avait son avis sur le peuple dont elle s’était souvent nourrie et ne le changerait pas.

-Les dirigeants ne pensent qu’à leurs plaisirs personnels et ceux de leurs proches, ils sont hors comparaison. Ils ne sacrifieront jamais leur vie alors qu’il y en a tant d’autres sur lesquels ils peuvent compter. Je crains que vos vœux ne se voient jamais exercés.

Cela semblait évident pourtant. Matis croyait-il vraiment qu’un jour l’un de ces chefs allait prendre son épée pour combattre avec ses soldats ? Pourtant ferait-il une telle chose alors que tant de naïfs et d’idéologistes, d’esprits formés pour combattre et défendre le royaume et le peuple attendaient sagement leur mort ? Mais pour la vampire qui n’avait jamais suivi personne si ce n’était celle qui, bien des dizaines d’années plus tôt, l’avait formé et recueillie, il était difficile de s’imaginer lutter ainsi de sa vie pour le bonheur d’un être qu’elle ne connaissait pas. Elle n’était pas soldat et ne le serait jamais, cela était peut-être l’un des point cruciaux de la différence de pensées existant entre son interlocuteur et elle. D’autant que douze années de bons et loyaux services avaient dû altérer considérablement sa raison et ce sans doute définitivement. Hyrriena songea brièvement à l’informer que les années à venir allaient se voir sérieusement abrégées si les alayiens gagnaient, avant de choisir de se taire ; si tel était le cas, elle en sentirait les conséquences bien avant lui.

-Hum… Votre enthousiasme est surprenant. Bien peu nombreux sont ceux pensant comme vous. Et encore n’ont-ils pas vécu ce que vous-même avez subit.

Sa force de caractère était surprenante et rafraichissante. Perplexe, Hyrriena se demanda si ce n’était pas justement son passé qui l’avait obligé à reconsidérer le monde et ceux qui l’habitait. Peut-être n’aurait-il pas pensé semblables choses si son histoire avait été différente. E pour même sans cela il ne s’était pas effondré, n’avait pas refermé sur lui les barreaux d’une cage de haine et de fureur, solidement cadenassée par une peur profonde et inhérente.

-Si je le devrai ? Peut-être, peut-être pas. Mais votre race a heureusement quelques individus un peu moins stupides et moins bornés que les autres. Je n’aime pas les vôtres mais je ne haïs pas tous les individus qu’elle compte. Vous-même êtes dissemblables de tous les étroits d’esprit que j’ai souvent rencontré et qui pullulent partout, et je n’ai pas de raison de vous détester parce que vous avez eu la malchance de naitre humain.

Malchance ou chance ? Un instant le doute brilla dans le regard clair de la voleuse tandis qu’elle songeait à la véracité de ses dires. Peu importait après tout. Elle baissa la tête pour observer ses bottes avec attention avant de changer de sujet.

-Pensez-vous que les alayiens gagneront ? Ils en ont, après tout, les possibilités. Tout porte même à le croire.

Et tout portait à croire que ce serait le cas. Les ruines des habitations humaines et l’odeur de mort oppressante le confirmait, tout comme le faisait la peur et la détresse des humains, qui flottaient dans l’air en une écœurante et pourtant délicieuse odeur si bien connue.
Hésitante, elle manqua lui demander son opinion sur le nouvel empereur humain, ou plutot le futur nouvel empereur, avant d’y renoncer ; inutile de risquer de pousser le soldat dans ses retranchements.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeSam 8 Fév 2014 - 21:32

Qui aurait pu croire que cela était possible ? Un humain et une vampire parlant, tranquillement, sans animosité ni sans haine. Comme quoi, tout était encore possible dans ce monde, il n 'y avait pas que la guerre, la haine et la souffrance. Le décors lui même semblait se prêter à cette situation, le ciel se dardait de mille étoiles, peut être verraient ils passer une étoile filante. Cette construction magnifique, des Esprits et de la nature, permettait au soldat de faire une pause dans sa vie mouvementée et belliqueuse. Il ne savait pas quand il aurait encore l'occasion de profiter d'un tel moment de répit, mais pour le moment il ne se posait pas trop de question sur son futur. Il préférait profiter de l'instant, questionner la vampire, discuter tout simplement avec quelqu'un d'autre. Quelqu'un qui avait une autre vision de la "vie".

Il en avait rencontré des personnes étranges et différentes, mais il ne s'était pas attendu à ce qu'une vampire vienne à lui ainsi. Il ne regrettait pas cette rencontre d'ailleurs, elle lui apportait beaucoup, même si elle reposait sur la table beaucoup de question. Il ne tarderait pas à y répondre d'ailleurs. Du moins il l'espérait. En tout cas, sur la question de la guerre ils n'avaient pas les mêmes avis. Elle devait trouver cela somme toute naturel, elle vivait de la mort, elle était devenue une chasseuse au sang froid, c'était une image mais aussi la réalité. Quelqu'un avait fait d'elle ce qu'elle était, et elle avait dû se façonner une nouvelle vie, avec l'éternité comme ligne d'horizon. Elle n'était plus humaine, elle était devenue immortelle car déjà morte. Il devait garder cette idée à l'esprit.

Je ne suis pas fasciné par le sang et la mort, cela aurait fait de quelqu'un d'immoral. Du moins notre société dite "civilisée" trouve cela immoral, mais je ne me fais pas d'illusion. J'ai vu des horreurs dont sont capable ceux de ma race. Je les ai vu se laisser aller à leurs plus bas instinct, avec les vampires, les Alayiens ou d'autres Humains...

Tu dois sans doute te demander comment j'en suis arriver là non ? Etre soldat et avoir cette opinion sur la guerre et la mort ? Elle est une compagne que je ménage le plus possible, je dance autour d'elle en espérant qu'elle ne me percute que le plus tard possible. Mais je sais qu'un jour je danserais pour la dernière fois. Et à ce moment là il faudra que je reste tel que je suis aujourd'hui. Sans quoi ma vie n'aurait eu aucun sens.

Mais avant de partir, il me reste encore des choses à faire...


Il laissa volontairement sa phrase en suspens. Il voulait laisser une ombre de mystère sur sa personne, et cela lui permettrait de lui poser d'autres questions plus personnelles plus tard. Alors il se tut, et l'écouta parler. Elle le trouvait joyeux, ou tout du moins enthousiaste. Et quant elle finie sa phrase, il comprit pourquoi elle avait dit cela, mais il n'était pas exactement ainsi. Il choisissait de l'être pour ne pas sombrer complètement dans les limbes. Limbes qu'il avait de trop nombreuse fois approché.

Je ne souhaite à personne de vivre ce que j'ai vécu. Et je ne te le souhaite pas non plus. Mais j'en ai pas encore vu assez pour dire quoi que ce soit sur la vie et la guerre en général. Et honnêtement j'espère en voir encore beaucoup avant d'y passer. Voila un problème que vous n'avez pas à vous poser n'est ce pas ? L'éternité, ça doit être long non ? Surtout sur la fin ....

Blague stupide, mais elle servirait peut être à détendre encore un peu l'atmosphère, qui était déjà relativement reposante par rapport à il y a quelques minutes. En l'écoutant parler de ce qu'elle pensait des humains, il lui sourit et chercha son regard. Il comprenait ce qu'elle ressentait, ou tout du moins pensait comprendre. Lui même n'en voulait pas à ceux de sa race, il avait déjà suffisamment de problème comme cela. Il ne releva pas tout de suite sa phrase sur la malchance de naitre humain, il comprenait qu'en étant physiquement supérieur, les vampires pouvaient penser cela. Mais être humain n'était pas forcement un mal en soit. Le truc c'était que beaucoup n'en profitait pas et gâchait leur vie. Mais il n'eut pas le temps de poursuivre dessus, la discussion tourna sur les Alayiens, et il sursauta à sa phrase. Non elle ne pouvait pas être au courant des plans de l'Empereur, alors il devait se détendre.

En tant que soldat je devrais que, oui tout va bien se passer. Oui nous vaincrons et oui nous les enverrons en enfer. Mais je suis quelqu'un de foncièrement honnête, aussi ne te ferais je pas l'affront de te mentir. La situation est compliquée, nous sommes assiégées en plusieurs points stratégique. Gloria est encerclée, Elena aussi. Les troupes ennemies avancent et leurs fanatisme et sans limite. Heureusement qu'ils sont relativement stupide, sinon tout serait déjà perdu.

La situation l'es encore plus pour les tiens et les elfes. Je sais, j'ai vu ce qu'ils font des prisonniers qu'ils capturent... je ne sais même pas comment on peu en arriver à ce point de dépravation... Quand je pense que certains de ma race souhaite qu'on cesse les combats. Que d'autre se rende sans combattre et les accueillent en libérateur. Ça me donne envie de vomir.

Mais je ne les laisserais pas faire. Je serais toujours là pour jouer le trouble fête, qu'importe les ordres de mes patrons. S'ils ne vont pas dans le sens de la sauvegarde des interêts d'Armanda, alors je n'en tiendrais pas compte. Ce ne serra pas la dernière fois ni la première. Ces fanatiques me trouveront toujours sur leur chemin....

Et toi ? Qu'est ce qui te pousserais ou te pousse, à les combattres ? Hormis le fait qu'ils veulent ta peau bien sûr.
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeJeu 13 Fév 2014 - 18:53

Un soldat qui refusait cette vision, c’était étrange. Hyrriena se demandait si cela tenait à sa nature humain ou simplement au fait que sa personnalité était ainsi. Il aurait dû avoir une vision proche de la sienne pourtant, d’autant qu’il avait fait de la guerre sa vie entière, d’autant que la jeune fille n’avait à aucun moment exprimé son accord pour être ce qu’une sang-froid avait fait d’elle. Sa condition de chasseresse, elle ne l’avait pas voulu. Elle s’y était habituée au gré des années qui glissaient sur elle sans la contraindre au poids de l’âge, mais elle ignorait quelle serait sa décision si on lui offrait de revenir en arrière. La condition mortelle n’était guère attrayante mais ils avaient cette envie de faire les choses jusqu’au bout, dans les meilleurs délais possibles afin de ne pas perdre la plus petite seconde, qui manquait aux vampires. Cette question, elle revenait bien souvent dans l’esprit de la voleuse, peut-être même trop, l’empoisonnant, semant le doute alors même qu’elle ne s’y attendait pas. Elle crispa le poing sur sa jambe enveloppée de noir, cherchant à s’en débarrasser définitivement. Les retours en arrière étaient impossibles et aussi frustrant soit le fait de ne pouvoir connaitre son passé et ses origines, elle n’y pouvait rien hormis accepter une vie qu’elle avait déjà entamé depuis 125 ans. Ses yeux dorés s’assombrirent tandis que son instinct de vampire s’offusquait de pareille pensée, lui enjoignant de simplement faire ce à quoi ses canines lui servaient : se repaitre d’un humain. Humain qui inconscient du trouble de son interlocutrice continuait à parler librement.
Il venait d’ailleurs d’énumérer l’une de leurs principales différences. Les humains craignaient la mort et quand ce n’était pas le cas ils faisaient de leur possible la retarder. Les vampires, dont le cœur s’était arrêté depuis souvent bien longtemps, n’avaient une peur aussi exacerbée pour cette fin. Ils savaient qu’il y avait toutes les chances qu’un jour elle vienne les chercher eux aussi mais ils ne craignaient pas les infections, maladies, accidents stupides de par leur force et endurance bien supérieure. Elle eut un sourire mi-figue mi-raisin et répondit à sa question en fronçant imperceptiblement les sourcils, un bref sourire s’esquissant sur ses lèvres devant la piètre plaisanterie offerte par Matis avant de s’évanouir comme s’il n’avait jamais existé.

-Oui, l’éternité est longue. Même vampire il m’est difficile de concevoir cette notion que les siècles à venir seront encore témoins de mes péripéties ; et même alors je continuerai à me demander où s’achève cette éternité, bien que le nom même implique une continuité sans fin.

Sans doute était-ce plus facile pour les plus anciens, ceux qui déjà avaient vécu deux milliers d’années en contemplant l’avènement de mondes nouveaux et l’instauration des relations entre les peuples, ceux qui avaient assisté aux plus profonds bouleversements qu’Armanda ai connu. Les ancestraux, anciens elfes, devaient également prendre cette idée plus paisiblement ; n’avaient-ils pas eu le temps de s’y habituer avec leur ancienne existence ? Leur transformation n’avait fait que leur assurer une vie un peu plus longue. La sensation devait être étrange, de passer d’un peuple si pacifique, haineux des vampires, à l’un de leurs ennemis. La perte de la mémoire n’était sans doute pas une mauvaise chose dans pareil cas.

Surprise de le voir sursauter brusquement à sa question sur la guerre, elle l’observa avec suspicion, se demandant ce qu’il pouvait bien cacher. Etait-il un traitre ? Si tel était le cas, elle se chargerait de lui faire payer ses mensonges. Qu’il soit infidèle à son armée, c’était une chose ; qu’il le soit envers tout Armanda, qu’il lui mente à elle… c’en était une autre. Prudente, elle tenta de décrypter de ses paroles, décortiquant les phrases sans rien de trouver qui puisse l’alarmer. Et pourtant elle demeurait nerveuse. C’était ainsi, un mot, un geste suspect et elle ne parvenait plus à se débarrasser d’un sentiment d’insécurité. La conversation prendrait le tournant de la fin, elle le sentait. Et c’était sans doute mieux ainsi avant que la conversation calme qu’ils avaient ne tourne mal.

-J’ai bien peur qu’il ne vous garde rancune de venir troubler leur fête alors. Mais je ne peux qu’être de votre avis. Accueillir en libérateurs ceux-là même qui nous envahissent est… plutôt étrange.
Ce qui me pousserait à les combattre ? Eh bien… Ma sécurité. Hormis cela…


Elle réfléchit un instant, bloquée par cette question. Oui, sa propre vie était un bon argument, très bon même. La meilleure motivation qu’elle connaissait. Mais si elle écartait cette réponse, il ne restait plus grand-chose. Famille ? Elle n’en avait pas. Amis ? Pas davantage. Quant au patriotisme, il aurait pour cela fallut qu’elle éprouve un minimum d’amour pour les siens. Restait sa tranquillité mais elle ignorait s’il s’agissait vraiment d’un argument acceptable. Bah, il lui avait posé une question, elle lui répondrait sincèrement.

-Le futur. Je n’ai aucune envie de vivre dans un monde où il est impossible de circuler en paix et discrètement, comme je le fais actuellement. La vengeance surement. Si j’en ai l’opportunité sans risque d’être capturée, ce sera avec un plaisir immense que j’arracherai la gorge de ces envahisseurs. Qui par ailleurs détruisent la nature, le monde. Mon monde. Aussi mauvais soit-il je n’ai pas envie d’en changer.

D’autant qu’il n’y en avait pas d’autres disponibles, de mondes. Sa réponse pouvait paraitre égoïste mais elle n’en avait cure, n’ayant jamais été une championne dans l’art de l’altruisme.
Se levant, elle jeta un coup d’œil vers le ciel étoilé et salua le jeune humain d’un signe de tête, prenant congé.

-Je crois qu’il est temps que je m’en aille. Je vous souhaite une bonne nuit, capitaine, et bonne chance.

Elle rabattit sa capuche sur sa chevelure de miel, prit son élan et sauta, agrippant le rebord du toit pour s’y hisser par la force des bras, ses gants la protégeant d'une quelconque blessure. Sans un bruit, elle disparut dans le noir, avec pour seules compagnes les étoiles qui la guidaient et veillaient sur elle, elle n'en doutait pas un instant. Sinon, pourquoi serait-elle encore ici?
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MessageSujet: Re: Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Dans le froid mordant de la nuit [Pv : Hyrri] TERMINE Icon_minitimeVen 14 Fév 2014 - 22:15



Il comprenait parfaitement les paroles de la vampire, et il avait été même étonné d'avoir pu avoir une discussion si longue avec une représentante de la race de la nuit. Enfin une discussion constructive autrement différente de celles qu'il avait eu malgré lui avec Althaia la conseillère... Pour le coup il en garderait un meilleur souvenir, d'autant plus qu'ils partageaient globalement les mêmes idées sur de nombreux points importants. Qui aurait cru sa possible hormis quelques fous ? Il ne le savait pas vraiment, mais pour le moment ça n'avait pas d'importance.

Je comprend parfaitement Hyrriena. Et j'espère qu'un jour on y parviendra à les mettre dehors bien comme il faut. En attendant il nous faut serrer les dents, rester droit dans nos bottes et rester en vie. Ou en non vie pour vous.

Je ne sais pas si ce monde est le meilleur, mais il est le seul que nous avons pour le moment. On dira ce que l'on voudra, mais si les choses sont ainsi c'est qu'il doit en être ainsi. Mais nous pouvons profiter de l'arriver des Alayiens pour résoudre nos problèmes.


Il la regarda se lever tranquillement, c'était une bien belle créature malgré tout. Quoi qu'on en dise, et malgré tout ce qu'il avait vu des vampires, ils étaient quand même bien architecturé. mais il y avait tant de haine entre leurs deux peuples que ça n'allait pas être facile de tout mettre de côté pour aller de l'avant. Et c'était pourtant ce qu'ils se devaient de faire s'ils voulaient rester en vie et voir leurs enfants prospérer. Mais c'était loin d'être gagné.
Elle allait partir, il comprenait pourquoi, il était tard, ou tôt et ce n'était pas bon pour ceux de sa race de rester en de tels lieux. Ils avaient beaucoup à perdre, bien plus que la vie même.

Je ne sais pas ce que l'avenir nous réserve. Mais faîte attention à vous hyrrienna. Et si vous avez besoin d'aide, mon baraquement est dans les quartiers pauvres, mes hommes patrouillent souvent, demandez moi, et ils vous mènerons à moi. J'espère juste que vous n'aurez jamais besoin de moi.

Bonne nuit à vous. Bon courage pour la suite, et si vous voulez parler un autre soir, sachez que je suis souvent ici. Si je suis encore en vie demain, alors je reviendrais contempler le ciel. Et je le ferais encore et encore tant que la vie ne m'aura pas quitter.


Il la regarda rabattre sa capuche sur sa chevelure. Elle faisait cela avec tant d'application et de concentration qu'on aurait presque dit que sa vie dépendait de ce simple geste. Mais c'était bien le cas en plus non ? N'était elle pas traquée dans les terres humaines ? Il était toujours étonné de voir que, jour après jour, les vampires arpentaient quand même les terres de l'Empire. Pas tous ne suivait la doctrine du conseil vampirique, mais ils n'étaient pas les amis des Hommes pour autant. Alors pourquoi venir ici ? Devaient ils se prouver quelque chose ? N'y avait il qu'ici qu'ils pouvaient vivre en paix ? Et ce, s'ils faisaient bien attention à eux ?

En la regardant partir il espérait qu'il la reverrait. La jeune femme n'avait pas répondu à ses, trop, nombreuses questions et c'était bien normal. Car, alors qu'elle disparaissait dans la nuit, elle avait laissé planer un voile de mystère sur son être et sa condition. Il avait encore tellement à apprendre d'elle sur sa race. Et pourtant elle lui avait déjà tellement donnée.

Il se leva doucement et regarda dans sa direction.

Puisse tu trouver la paix que tu cherche tant Hyrri.

Et il retourna à son baraquement, il devait maintenant préparer ses hommes à la suite des événements. Il ne savait pas encore très bien comment cela allait se passer avec le couronnement, mais il savait parfaitement que quelque chose ne tournerait pas rond, cela se sentait dans l'air. Et si quelque chose tournait mal, il voulait voir ses hommes prêts à tout et à n'importe quoi.

Alors il quitta cette place de paix qu'il avait un temps partagé avec une vampire. Tout était possible en Armanda, cette discussion le lui prouvait bien. Et il en garderait un souvenir inoubliable, il espérait qu'il en fusse de même pour elle, car quand lui s'éteindrait, elle ne serait qu'au zénith de sa vie. Car traversant les âges, elle avait vécu, et vivrait encore et toujours. Peut être vivrait elle le moment où Hommes et vampires ne se feront plus la guerre.

Mais, hélas, ce n'était pas pour tout de suite.
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