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Près de l'eau [Pv Kath et Sila]

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MessageSujet: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeVen 29 Nov 2013 - 18:42


Absolue d’un ether moiré d’étoiles souffrantes, scintillant de pâles lamentations aux silences plus fracassants que les béliers d’un siège. Dans la fraîcheur intrusive d’une nuit profonde, alors que le campement se remettait tout juste des frimas d’un crépuscule empourpré de morts nécessaires, la blanche et iridescente silhouette du Conteur se drapait des lambeaux de dignité qu’il conservait avec la jalousie d’un dragon avant de s’éclipser loin d’un pathétique théâtre de marionnettes en deux tons qu’il n’appréciait guère… Prisant la douce solitude qui n’en était nullement une, il s’éloignait, à tous les risques, se riant des possibles Alayiens et s’offrant en un impérial présent l’immensité de la voûte et des plaines alentours. Orné de cette rayonnante solitude, il voguait, l’esprit perdu de milles considérations et des murmures de milles années révolues, agonisées… Parade de fantasmes sans substance, qu’il observait passer près de lui sans émettre le moindre son, l’herbe teintée de gel craquant sous le pas qu’il voulait, pourtant, léger et discret, emprunt du profond respect de la nature qu’il arborait sans contrainte et sans honte. Statue mouvante à la droiture sans égale, son esprit s’immergeait de la profondeur de ce silence de la nuit paisible qui lui était si savoureuse… Un silence factice, emplit de la présence de vies pourtant infime, de ces créatures minuscules parcourant le corps du continent, volant dans les cieux sans le moindre souci, oublieux de tout… Le vent jouant dans les plis de ses tuniques à la richesse enviée et dans les longues mèches d’une chevelure à la délicate teinte dorée, spectrale dans la luminosité maladive de la lune blanche et laiteuse loin au-dessus de lui. Son pas égale et paisible faisant bruisser la soie sur l’herbe verte et tendre dont il suivait le fantasque chemin vers l’horizon, accompagnant le cours d’un ruisseau au chant harmonieux, le bruit de l’eau courant ponctuant ses pensées au sérieux pesant d’une touche de légèreté, le laissant s’imaginer d’impossibles épopées au réalisme secondaire qu’il chassait les brins d’ennuis se terrant dans les recoins de son esprit, le laissant, sourire délicat aux lèvres, à la merci des intrusions de la tendre présence d’une dragonne qui lui témoignait bien davantage sa présence depuis quelques révolutions diurnes.

Lien impalpable de cette intimité psychée, il l’accompagnait avec abandon, la laissant le mener là où elle virevoltait, chassant peut-être ? Régnant sur les cieux, sans partage ? * Que fais-tu donc, ô blanches écailles ? * Réponse viendrait, indubitablement. Jamais Silarae ne le laisserait, aveuglé de silences pesants, alors même que leur relation, telle une plaie mise à vif, guérissait lentement après l’épreuve du Double Royal. Brouille sanglante d’un désespoir se résolvant lentement, tout cela avait semblé leurs ouvrir les yeux sur les travers de la ligne de conduite qu’il avait pu, à tort, adopté. Et sans pour autant qu’il sanctionne sa décision, son cœur aspirait à un retour à l’union primale qu’ils avaient tous deux ressentit lors de leurs premiers instants… Si poignant émerveillement que son vieux cœur mort en avait à nouveau palpité. L’ouverture d’un autre monde, jusqu’alors inconnu, pas même imaginé au sein de ses rêves les plus profonds. Cette pulsation, cette présence permanente mais non intrusive, comme un baume sur sa conscience, comme une mélopée antique qui le berçait et l’enivrait… Plus délicate que le meilleur des parfums, plus délicieuse que le sang le plus goûtus… Tambourin flûté à l’orgue grave d’eau profonde. Elle était une symphonie en elle-même. Et cela lui plaisait, que de passer ses heures de souffrance à l’écouter, le libérant de ses entraves physiques. * Me ferais-tu le plaisir de ta vision ? A présent que nous voilà au repos, loin d’eux, je n’aspire guère plus qu’à toi et à cet univers sans fin qui m’ouvre les bras * Viendrait-elle ? Sans le moindre doute, il le pensait. Et, se refusant à d’avantage de ces pas comptés, il s’installa près de l’eau, sur une large pierre et déposant ses drapés tels les ailes délicates de phalènes centenaires, suaires de noblesse. Il examina le courant du ruisseau et tandis une main, glissant les doigts dans l’eau douce, savourant le contact légèrement velouté alors qu’il saisissait une tige et la tirait sèchement vers lui en faisant très attention de ne pas perdre sa confortable assise. Finir la tête dans l’eau ne l’enchantait nullement, même si il ne ressentait pas le froid comme une gêne.

Etait-il donc le seul à apprécier ces gestes simplistes de l’existence ? Chez les vampires cela semblait effectivement être le cas. Lequel aurait eut l’idée, en pareil moment, de tresser ces tiges aquatiques en une couronne factice et naturelle ? Il n’avait pas de réponse, à vrais dire. Mais est-ce que ça avait la moindre importance ? Pour le moment ce qui l’importait, c’était surtout qu’une tige lui résistait….
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeDim 1 Déc 2013 - 20:52

La chaleur était sans doute ce qu′il y avait de plus agréable pour un dragon ; inconsciemment, leur vie s′organisait autour d′elle, cherchant à s′enfouir en elle et à la conserver au creux de leur ventre bouillonnant. Bien que l′été soit arrivé, les températures n′étaient pas à leur maximal saisonnier, se stabilisant de façon parfaite ; le peu de vent qui soufflait sur les terres soulageait les êtres y vivant de la forte chaleur ; seule la sécheresse aurait put les atteindre, mais elle était encore bien loin, pâle fantôme effrayant de jours difficiles à venir.
Quant à Silarae, elle se savait suffisamment forte et endurante pour y survivre sans qu′aucun problème ne lui soit posé, ne craignant nullement la sécheresse, à moins qu′elle ne soit trop prolongée. C′était uniquement pour Achroma qu′elle souhaitait que l′été soit raisonnable ; un vampire ne pouvait certainement pas être aussi resistant qu′un dragon, malgré la grande force qu′elle savait résider en son lié. Force, et elle ne l′acceptait encore que difficilement, par ailleurs aspirée par moment par le prétendu prince des vampires, ce charlatan aux dents longues et à l′esprit malsain.
Réprimant un grognement, elle tenta, pour la quatre cents cinquantième fois, de chasser ces pensées de son esprit, se sentant prête à aller Lorenz pour lui arracher la tête et lui faire sentir sa fureur. Là encore, restait le problème que son dragonnier en pâtirait, et très durement. Peut-être cela lui ferait-il passer l′envie de jouer les héros et de prendre de stupides engagements sans même s′en référer à elle auparavant.

La terre pâtit de son atterrissage brutal, et la belle dragonne blanche replia ses longues ailes d′un mouvement nerveux, expulsant sa colère d′un brutal coup de queue qui déracina un arbre. Sa bonne humeur avait été gâchée par cette réminiscence soudaine. De ses lourdes et longues enjambées, elle s′avanca jusqu′au cours d′eau qu′elle avait repéré depuis les cieux et, le penchant, s′hydrata à longues lampées, troublant à regret le reflet de la magnifique créature qu′elle était ; enfin apaisée, Silarae leva la tête vers les quelques nuages perdus dans l′immensité bleue du ciel, songeant à ce royaume qui n′attendait que le retour de sa reine : elle.
Ce ne fut qu′à cet instant qu′elle sentit l′esprit cristallin du vampire se tendre vers elle, et bien malgré elle elle ne put que ressentir une bouffée d′affection à son égard. Sa rancune s′apaisait et elle retrouvait peu à peu la tendresse premiere et infinie qui, si elle n′avait pas disparue, s′était enfouie sous sa fureur et sous retentissement.

*Je songe à toi, Frère d′Âme, et à ce que le ciel nous attend pour lui montrer qui gouverne réellement le monde*

Nul doute qu′il n′envisageait pas les choses ainsi, mais ils n′avaient pas les mêmes ambitions ; Achroma doutait, bien souvent, ce qui n′était nullement le cas de sa dragonne. Mais le temps n′était pas venu de se glisser ensemble jusqu′aux fondements même d′Armanda, de survoler les forêts secrètes, les prairies animées et les mers agitées ; Silarae ne souhaitant qu′une chose : se reposer, si possible auprès de son lié.
Sans doute était-ce un signe du lien profond qui les unissait, mais à peine avait-elle reprit son envol pour le rejoindre qu′il lui demanda de le faire. Ce fut avec amusement et un soupçon –ou davantage ?– de vanité qu′elle lui fit sa réponse.

*Regarde au-dessus de toi*

Elle le survola un instant, lui faisant l′honneur de contempler encore quelques secondes son ventre blanc et ses longues ailes majestueuses, avant de piquer vers lui joyeusement, atterrissant, taquine, dans le ruisseau ; éclaboussant de milliers de perles limpides le pâle vampire, lui offrant une parure de diamants cristallins qui s′accrochèrent dans sa scintillante chevelure, glissant le long de la peau lisse et blanche.
De ses yeux rieurs, la majestueuse reine des cieux sorti de l′eau, laissant derrière elle une partie du ruisseau plus profonde que le reste, avant de se secouer et de s′allonger près du vampire, laissant reposer sa tête sur ses pattes.

*Une tresse de jonc ? C′est une couronne d′or qu′il te faut*

Elle souffla, appréciant le silence à peine troublé par le gazouillement du ruisseau et les appels des oiseaux. Jusqu′à ce que...

*Un vampire*

Elle redressa la tête avant de se lever, méfiante, prête à écraser de ses lourdes pattes l′intrus osant les déranger. Elle savait qu′Achroma aussi l′avait sentit.
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeMar 3 Déc 2013 - 23:45

Trois nuits s'étaient écoulées depuis qu'elle traversait l'immensité de l'obscure forêt. Inoculée dans un embrassement lunaire, la fébrile silhouette, légèrement dissimulée par l'obscure étreinte du reptile aux milles cimes, partageait l'agilité d'un félin et la grâce d'un cygne. En dépit de ses efforts, affairée, la jeune vampire n'était parvenue à retrouver la monture qui l'avait guidée jusqu'ici. Elle qui avait pourtant passé les bois au peigne fin, guidée par l'effluve du parfum de la bête maintenue par la ténacité de son odorat, la fillette n'avait pût recueillir qu'un échec, vain et stérile. Harassée par ce sentiment de déception qui la persécutait, perdue dans les grandes écailles de ce serpent si tenace, elle tenta de s'en dégager en choisissant pour seule direction celle de l'astre mère. Au vue du ciel, elle paraissait une proie emprise des serres d'une créature végétale. Mais observé d’en bas, le firmament qui se dressait au dessus d'elle semblait relier les horizons, l'infini et l'astral, le passé et le présent. Et l'éther arborait une envie faussement inassouvie de faire dominer sa grandeur sur chaque parcelle de terre.

* Ah, il me plaît tant de déceler la fin de cet ennuyeux endroit. *

Son intrépidité enfantine l’avait justement guidée, et sa sortie était toute annoncée. Enveloppée dans un tissu formant une bouffante robe arborant des nuances bleutées, celle-ci se soulevant sous les violentes rafales de vent, elle s’avança de ses petits pieds logés dans un cuir de chèvre finement cousu, et fût découvrit du voile d’ombre qui l’avait maintenue cachée jusqu’ici. La candeur de son doux visage d’enfant apparut alors sous la clarté de l’astre de nuit, et baignant dans sa lumière purificatrice, elle poursuivit son cheminement, assurée, bien que dans un but non précis. Un léger rictus pouvait se déceler sur elle, à condition de bien l’observer. Elle adoptait ainsi sa démarche favorite, enthousiaste et enjouée, telle une plante profitant de la pluie, bien qu’au fond du joyau de son corps, en son fort intérieur, son sein, son carde, seules tristesse et rancœur régnaient. Elle haïssait son apparence qu’elle trouvait ridiculement puérile et sans défense, autant que sa misérable force quasi inexistante, la rendant fragile et inutile. Mais elle s’apparentait pourtant à celles-ci pour agir, et érigeait à fortiori une barrière entre elle et le monde, pour mentalement survivre. Katharina vivait ainsi chaque jour comme une décision inique, sous un bouclier d’émotions naïvement protectrices, bien qu’en réalité auto destructrices, tout en faisant mine d’accepter son effigie, sa honte, son malheur, et son impuissance. Et chaque jour redonde dans sa tête la même insupportable pensée :

* A quoi bon être immortelle si c’est pour subir une souffrance éternelle ? *

Après quelques nouvelles heures d’avancée, tout en guettant avec prudence l’arrivée de la clarté, la petite fille commençait à très fortement ressentir la présence de la faim et de la soif, ce qui resserrait non sans douleur son abdomen. En cette douce obscurité tranchée par l’alizé, les proies se faisaient rares, et ce probablement en raison du rassemblement au sanctuaire. C’est alors qu’une situation pour le moins inespérée s’offrait à elle, au travers d’un bouquet d’arbres sembla s’ériger un ruisseau, découlant d’une splendide source située en amont et ancrée au milieu de bouquets de senteurs, surplombant une plaine aux couleurs éventuellement magnifiques de jour. Mais sa surprise la laissa en dépit : l’odeur qu’elle avait allèchement détectée n’appartenait pas à un individu de race humaine, mais à un vampire, qu’elle repéra à une centaine de mètres. Et la petite n’était pas au bout de ses surprises, car en compagnie de l’être de nuit, se demeurait la plus puissante des créatures de toute Armanda : un dragon. Devenant de marbre devant cette présence, la petite fille fût totalement assaillie par le trouble et la crainte.

* Que faire ? *

Elle n’avait jusqu’ici pût apercevoir qu’une seule fois de telles créatures, et c’était au cœur des montagnes de l’Est, en compagnie de son défunt ami, Edgar. Un bref flashback alimenta ses pensées des dragons tournoyant dans le ciel, apportant de multiples couleurs magnifiques de par leurs écailles étincelantes, donnant un spectacle de danse et de magie dans le ciel nocturne d’Armanda. Mais cette fois, il ne s’agissait pas d’admirer la beauté de cette bête, mais de la craindre. Alors, Katharina, sur ses gardes, affronta du regard la réalité, mais affaiblie par son dernier combat contre l’Alayien, elle ne pourrait jamais en supporter un nouveau, quoi qu’il advienne. Néanmoins, il lui restait un espoir : le vampire, bien qu’instinctivement grégaire et sans pitié, appartenait peut-être à la résistance contre l’assaut du néant. Maline, elle tenta de se reprendre et d’afficher son enjouement et son assurance habituelle, afin de ne pas montrer sa déstabilisation. C’est alors qu’elle identifia le visage de la présence masculine. De loin, on aurait pût croire à une femme, en raison de sa longue chevelure aux dorures rayonnantes, venant s’échouer sur ses hanches comme des vagues déferlantes sous un zéphyr d’été, mais lorsqu’il tourna son doux visage vers elle, on pût entrevoir la délicatesse du dessin de son faciès et le brasier de ses yeux enflammer l’âme de la fillette. Elle le reconnût. Elle avait passé tant de furtifs moments à l’admirer au sein du Royaume vampirique qu’elle ne pouvait les compter. C’était en son unique présence que son cœur semblait battre à nouveau, et qu’elle se sentait vivre réellement. Totalement désemparée devant sa passion, la petite fille ne sût plus quelle démarche adopter, et s’avança de la manière la plus prudente et pacifique que possible. Alors, voyant que le dragon ne semblait pas vraiment agressif à son approche mais enclin à la méfiance, elle s’apprêta à parler. Mais l’idée du son de sa petite voix aigüe raisonnant dans l’air l’agaçait déjà terriblement. Elle ne voulait absolument pas paraître ridicule. Alors elle choisit ses mots avec délicatesse, voulant refléter la sagesse acquise au cours de ses 1153 dernières années, et non la risible petite fille qui se tenait devant eux.

- Je ne cherche pas l’affront, mais seulement un peu d’eau et de repos. Pourriez-vous me le permettre ?

Puis elle renchérit la demande d’un sourire gêné, enjolivant ses fines lèvres de jeune fille fatiguée par la vie, des mèches de cheveux raides et chatoyants venant s’éparpiller sur la peau blanche de son visage à cause des bourrasques, lui donnant un air sauvage très relativement aguicheur. Elle plongea son regard ensoleillé dans les yeux bleu verre brisé de son amant secret, en attendant inespérément une positive réponse.
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeLun 9 Déc 2013 - 22:49


Doux rêve que celui-ci : caresser les flots de cette voûte d’empyrée, voir ruisselet l’éternel et impalpable dôme, striée de ses augustes digits, irisant la face des nuées d’étoiles froides et lointaines qui observaient ce monde ravagé de l’immuabilité de leur perfection stellaire, diamants couvert d’un écrin délicat de cette chose sans aucun nom qui pourtant exaltait l’âme et l’élevait loin au-dessus de la fange, de cette terre sans vie, vers le drapé marmoréen de l’éternité aux cieux. Doux rêve oui, ô si doux… fantasme de liberté, illusion d’une aspiration ailée, tourbillonnant hors de son atteinte sans considérations, sans un regard pour les tristes hères qui rampaient là en bas. Une aspiration oui, à laquelle il goûtait, fruit défendu, venin immémorial emplissant son cœur de désirs naïfs à la délicatesse de cristal ciselé, éveillant d’infinis échos, au plus profond de son cœur mort, éclats des murmures empressés, sa propre âme, semblant un bref instant renaître sous la caresse fugace d’un espoir à la blancheur absolue… Neige fraîchement tombée, tel un fin tissu immaculé, si léger, sur ses épaules, ornement gracieux d’une nature accueillante, disposant de ses largesses sur sa personne sans qu’il ne rejette ou n’agréer à cette langueur, son regard pair et scintillant tourné vers l’immensité céleste au-dessus de lui, le couronnant d’un diadème de rêves qu’il laissait le caresser et le flatter, emportant le souffle qu’il recelait encore vers le domaine de cette douce amie et amante, flèche de prisme et d’ivoire, maîtresse sans contexte de cet au-delà qu’il désirait tant savourer. Doux rêve oui, que de s’imaginer emporté par les blanches ailes faussement héraldiques, parées des ondoiements de sa lumineuse âme. Que de s’imaginer chevauchant les astres, glissant sur les nuages et l’onde, en une si épique fresque qu’elle marquerait son cœur de son exaltation pour les éons à venir. Et lorsque le repos final viendrait, ce serait vers ces immensités qu’il s’élèverait avec elle, sylphe éthéré et silencieux, un avec la grâce qu’il avait toujours recherché. S’imaginer oui, soulevé haut et loi, loin dans cet univers sans jalons, par les puissants muscles de la belle et spectrale dragonne, fille de neige et d’étoiles, de vent et de gloire… Sans attaches si ce n’était sa présence emplissant son être, un en deux, deux en un, jusqu’au plus profond de lui-même, pal fiché en son noyaux, la condition première de son être jetée à nue, et la mémoire ancestrale qu’ils partageraient alors brûlant son esprit au-delà des possibles, songe d’une nuit d’été à la fraîcheur proverbiale.

Si doux rêve que celui qu’elle lui dépeignait de son psyché inimitable qu’il en aurait soupiré de langueur et de complétude. Un doux rêve dans lequel il s’immergerait, lorsque sonnerait l’instant destiné, nœuds des possibles, nœuds d’accomplissement… Oui, lorsque l’instant viendrait à lui, porté de ces soupires haussés sur une vague de délice. Mais point encore non. L’heure n’était point encore fleurit, à peine une corolle s’étirant hors du frimas hivernal, réchauffant la tendresse de ses pétales fermés des rayonnements d’or et d’argent. Nouveau-né, bouton rosé sans parfum qui éclorait un jour prochain, encore impalpable mais qui déjà le fascinait sans ambages, sans défaites… Le fascinait comme le plus beau des bijoux du monde, tandis qu’il veillait sur lui. Qu’était donc ce temps mourant et trépassant pour eux, couple intemporel à l’immortalité consommée, qui voguait paisiblement sur les flots de l’existence, portant la cangue de leurs choix mutuels et des souffrances qu’ils nourrissaient, telle la traîne d’un flot d’étoiles filantes… Il y aurait beaucoup de temps oui, quelle étrange ironique quand on y pensait que de donner du temps au temps, d’un revers impérial de la main, se détachant d’une telle considération et repoussant le pathétique empirisme qui menaçait de souiller l’inaltérable blancheur d’un serment reposant au creux de leurs corps et de leurs âmes. Un joyau sans égal, à ses yeux. Et d’un nouveau sourire il se para en l’observant qui embrasait le ciel de sa merveille diaprée. Quelle beauté que celle-ci et quelle admiration il ressentait, teintée de tendresse, d’affection, de cet amour pur et sans bornes que seul deux liés pouvaient partager et qui resplendissait de l’harmonie naturelle de leurs êtres. Oui elle était là, alors même que le désir qu’il avait d’elle se faisait intolérable, source de réconfort et de plaisir infini qu’elle apportait de sa simple présence en ces paisibles lieux. Vaniteuse perfection que celle-ci et pourtant, il ne pouvait que l’étreindre d’un esprit chaleureux et affectueusement amusé. La contemplant en silence, la couronne de jonc reposant sur ses genoux, il suivit son parcourt des yeux avant de se fermer un bref moment lorsque l’averse subite le para de centaines de gemmes aqueuses, auréolant sa silhouette d’un éclat mirifique sous la lune timide.

Fraîche et douce caresse, aussi douce que le songe qu’ils partageaient en un parfait duo, l’eau coulant le long de ses cheveux, de ses vêtements et de son visage lisse et éternellement jeune. Malicieuse attention que celle-ci, qu’il goûtait pleinement de la part de sa reine bien-aimée, alors même qu’elle se dressait là, si près de lui. Un instant, il captura une goutte fuyante du long de sa gorge, la laissant pendre au bout de son doigts, captant les rayons fugaces de l’astre nocturne avant qu’il ne la libère à l’instant exacte où Silarae lui dispensait une nouvelle traînée de ces fines larmes qui lui arrachèrent un soupire délicat, se mourant soudainement dans le silence plus que vivant de cette nuit sans commune mesure. * Une couronne qui ne siérait point, ô douce féroce, qu’ai-je besoin d’ornements plus beaux que ces nuées diamantines irisées en ta présence. ? Peu m’importe le bien matériel, je possède la plus précieuse des richesses en toi amour * Et pourtant la clair ode n’alla pas plus loin alors que la présence se faisait sentir, et que d’un sourcil altier, il n’arque son interrogation quant à la créature qui épiait cet intime échange. Sans bouger, immuable statue de marbre blanc, il attendit, son regard pair crevant les ombres à l’approche de la froide existence vampirique. Audace de jeunesse ou calcule de mauvaise malice ? Aucunement semblait-il et néanmoins elle se tenait là, une petite vampiresse à l’aura diffuse qui semblait s’effarouchée de sa vue. Amusante entité que celle-ci qui de la douceur d’enfantins printemps se paraient, mentant les bourrasques de l’hivernal éternitée, sordidement vampirique. D’un clignement d’œil, son bras se leva, indiquant l’eau.

« Le rivage n’est pas mien, fille des ans, mais je m’intrigue de tes prétentions. Eau et repos, quel vampire aurait donc besoin du repos du corps et de l’aqueuse libération qui pourtant nous accable » Paternel accent du cœur, lui qui toujours protégeait sa famille, ne pouvait rester insensible face à ce faciès si innocent « Mais si tu gages que l’onde se fait mienne tu me paieras de ton récit, je le requière. Autrement libre à toi de te vouer à Silence, je ne lui cède que sa digne part »

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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeVen 13 Déc 2013 - 18:53

Ô, douceur… quel magnifique et incontestable présent que celui de profiter de son âme sœur. Les longs derniers mois s’étaient écoulés dans une quasi-solitude, Silarae s’en rendait compte à présent. Mais peut-être ces retrouvailles allaient-elles marquer la fin de cette triste période, renoué avec la première impression qu’elle avait senti en éclosant.
Etendant les ailes, la dragonne laissa le soleil la percer de ses rayons chauds, la parant de milles éclats diamantins, et savoura la douceur de l’air. Après la fraicheur de sa courte baignade, quoi de plus agréable qu’un bain de soleil ? D’autant qu’une brise légère s’était levée, agrémentant le présent d’un subtil parfum, celui de l’herbe fraiche et des senteurs de la forêt.
Plantant ses yeux d’or dans ceux, pleins d’amour mais étrangement pensifs, de son lié, ce fut avec orgueil et tendresse qu’elle lui répondit.

* Rien n’est trop beau pour mon Poète, et bien que la Nature te pare de joyaux sublimes, l’or et les joyaux montrerai à Armanda tout entier qui est le véritable Prince.*

Poète et non Conteur ? Elle n’allait certainement pas l’appeler comme d’autres le faisait, d’autant que bon nombre de ces prétendus conteurs n’étaient que des charlatans, lui était au-dessus de cette basses ; et son être tout entier était un poème de douceur et de perfection. Il était l’artiste, elle était sa muse ; et pourtant il était l’œuvre autant qu’elle. Qu’ajouter de plus à cette relation si profonde, cette symbiose qui harmonisait leurs cœurs ? Rien. Il suffisait de dissimuler leurs douleurs, leurs rancœurs réciproques pour croire qu’ils étaient véritablement un seul et même être. Mais ce n’était pas vraiment un mensonge, puisque peu à peu ils apprendraient à ne faire véritablement qu’un seul être, partageant sentiments, émotions et opinions. Bientôt peut-être ils pourraient prendre ensemble leur envol, elle lui montrerait alors les merveilles qu’elle parcourait chaque jour. Son domaine, son royaume qu’elle pourrait enfin lui faire découvrir. Il ne sentirait peut-être pas la puissance du vent sur ses ailes, son hurlement résonnant contre son poitrail, mais si elle s’ouvrait à lui, alors il comprendrait. Apaisée, la dragonne agita doucement la queue, heureuse de profiter de ce moment au calme. Achroma la fascinerait toujours, à entrer si facilement dans ces instants de quasi-méditation qui le caractérisait tout en s’accrochant à la réalité. Il dégageait un calme profond tout à fait surprenant.

L’arrivée de la vampire la déconcentra, et la blanche perdit le fil de pensées pour mieux faire preuve de prudence. Cessant d’observer son lié et les gouttes perlant à sa chevelure soyeuse, elle se tourna vers l’arrivante.
Son apparence enfantine était peu commune, mais il était impossible de ne pas voir au fin fond des prunelles brunes la violence contenue qui caractérisait son peuple ; à quelques exceptions près. Une enfant vampire… Une âme perdue si jeune et sans doute difficilement contrôlable. Elle avait dû faire bien des ravages, nouvelle née, sa bouille encore innocente ayant probablement servie d’appât à plus d’un imbécile. Mais cela, la dragonne n’y accordait que peu d’importance. Le véritable problème restait de savoir ce qu’elle faisait véritablement ici. La rivière ne commençait pas à s’écouler juste devant le couple dragon-dragonnier, non plus qu’il s’y arrêtait. Elle avait donc, selon toute logique, bien d’autres choix pour se désaltérer ; quant au repos, il était sans aucun doute plus agréable dans le silence et la solitude, chercher la compagnie n’était donc pas la preuve d’une logique infaillible, bien au contraire. Qui était-elle alors ? Peut-être une espionne au compte de Lorenz, mais si tel était le cas, il était étrange que Silarae n’ai pas encore croisé sa route. Une indépendante tout simplement, ou une curieuse, les deux solutions étaient également envisageables. Malgré cela, la dragonne ne fut guère encline à manifester grande sympathie, d’autant plus que c’était de toute évidence sans gêne ni honte que l’autre troublait l’enchantement de l’instant.

*Quel étrange concept que celui de chercher le repos auprès d’inconnus, sans crainte de troubler leur calme…*

Ses pensées s’étirèrent, mordantes et ironiques, jusqu’à l’esprit de la jeune fille.
Elle sortit de l’eau, dressant sa haute stature face à celle, minuscule, de la vampiresse face à elle. Quelques battements d’ailes, et elle fut tout à fait sèche, avant de s’installer posément aux côtés d’Achroma. Si la nouvelle venue n’avait pas compris le message, alors elle provenait probablement d’un lieu désert ; n’importe qui aurait accepté la domination explicitée silencieusement par la dragonne. L’autre était tolérée, encore qu’elle ne s’était pas présentée. La blanche n’en avait pas fini avec elle.
Paupières à demi closes, semblant se reposer tandis que son attention était concentrée au maximum, elle toucha de nouveau l’esprit brumeux de l’enfant.

*Longue est la queue de ce serpent liquide, pourquoi donc ne pas l’avoir goûté plus tôt ? Qui es-tu donc fillette ? *

Peut-être la jeune fille était-elle vieille, mais son apparence limitait ses interlocuteurs ; ce fut tout à fait naturellement que la dragonne la nomma ainsi. Et quel que soit son âge, Silarae s’estimait bien plus ancienne ; elle avait, après tout, séjourné tellement de temps dans Petit-Monde. La mémoire ancestrale coulant en elle en faisait une des créatures armandéennes les plus sages ; et puis, n’était-elle pas l’enfant de la race la plus antiques qui ait existé, la fille de l’un des esprits, le Dracos ? Elle était elle, et par ce fait, elle avait tous les droits.
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeMar 17 Déc 2013 - 0:47

Si bel union s’était affiché devant les mirettes de l’enfant, mais elle n’en avait atteint ni la raison ni même l’essence. La hauteur de cette relation dépassait tout son raisonnement, elle qui de son cœur, n’avait conquis quidam depuis sa naissance. Affaiblie, la fille des ténèbres n’importait que le don d’un bain de nuit, sous ce ciel d’été qui la revigorerait d’énergie. Le combat contre Eddo Welf lui avait fait frôler la dame noire de près, cette fois. Durant ces trois nuits, ses plaies avaient cicatrisé, mais ses pieds la faisaient souffrir, et les branchages des bois lui avaient entaillé les mains. En la scrutant mieux, on pouvait également distinguer de nombreuses éraflures encore visibles un peu partout sur son corps. Et comme si cela ne suffisait pas, elle ne s’était toujours pas sustentée, besoin crucial pour tout être. Sa silhouette se trouvait plus amincie qu’à l’habitude, et ses genoux se recroquevillaient sous le poids de son corps se faisant de plus en plus ressentir. La chaleur saisonnière l’assaillait en tout point, et sous sa fine robe d’été son corps brûlait sous l’effort du voyage à peine achevé. Ses pupilles rayonnantes de passion miroitèrent aux yeux de son complaisant. Il lui adressa des mots. L’émerveillement naquit chez la fillette, dont le cœur fût soudainement engouffré de chaleur. Aussi exquise retentissait la voix de son amant que la suavité de son faciès, ce qui ne lui donna que plus de tremblements et d’envie, terriblement bien cachés. Il l’incita à compter son récit. Ainsi allait-elle donc l’en enquérir.

Mais Katharina décela également, en paradoxe, l’aigreur des pensées de la dragonne blanche venant s’heurter nettement aux siennes, et ce faisant naturellement obstacle à ses attentes. Ayant dans sa vie erré de tout son saoul dans la solitude et le mépris, habituée en aucune façon à quelconque manière ou compagnie, la dragonne blanche semblait avoir tout à fait cerné de cette fausse peau de fer, l’esprit. La petite fille s’apprêtait alors à lui rendre la réplique, mais prit assurément compte de la supériorité non négligeable de la bête, et se contraint à s’assujettir.

* J’ignorais que cela parlait, un Dragon… *

Elle s’avéra néanmoins confuse, la faiblesse de son corps ne l’aidant pas.
La communauté veut que l’on se montre aimable envers les siens, chez elle hostilité, rancœur et dédain étaient de vigueur. Elle s’efforça donc d’y mettre de sa personne, et à décerner une identité à ses interlocuteurs : le fantasme de toute sa vie, accompagné de son illustre et probable confrère.

* A moins que… *

Une idée vint alors effleurer la souche de ses pensées. Elle eût alors réminiscence d’ouï dire concernant des dragonniers, des hommes chevauchant les maîtres du ciel et communiquant avec eux comme si leurs âmes étaient liées. Mais ne s’étant jamais mêlée aux conflits, agissant seule et pour son compte, la vampiresse ne s’était jamais réellement intéressée à ce qu’elle considérait comme des mythes. Mais il s’agissait d’un fait réel, sa passion ne pouvait s’avérer être autre qu’un dompteur de l’éther. Sa prunelle échangea son trouble contre de l’admiration, et les traits de son doux visage s’étirèrent pour afficher sa plus amène candeur de petite fille. Comprenant que l’entité avait un libre accès à tous ses secrets, la vampiresse tâcha de se concentrer sur de positives pensées. Alors, elle se baissa au niveau du rivage, tout juste indiqué par le fruit de sa passion, afin de s’en rafraîchir le visage. Puis, hâtive de se dédier par la suite au plus tendre de ses rêves, elle répondit à la dragonne en premier, s’étonnant soi-même.

- Milles pardons souveraine de l’azur, j’entends que ma présence ici ne vous sied guère, mais je vous demanderais de considérer la douleur de mes maux, qui n’ont put me permettre de chercher repos ailleurs.

* Et en même temps pourquoi aurais-je tant à me justifier… *

Etonnamment, il suffisait à la jeune vampiresse de se concentrer à maîtriser ses pensées pour n’en avoir plus du tout le contrôle. Les souffrances de son esprit prendraient-t-elles toujours aussi abominablement le dessus ? Ou était-ce simplement de la provocation quelque peu volontaire ? De plus, elle aurait aussi put mentionner le fait que, de là où elle venait, la forêt donnait immédiatement sur cet endroit du ruisseau, mais elle ne voulait prendre le risque de courroucer la dragonne, qui semblait déjà assez méfiante comme cela. Elle se tourna rigoureusement ensuite vers le bel homme, et ne pût réprimer l’étincelle qui naquis aussitôt dans son regard.

- Je me prénomme Katharina.

Elle buta sur la suite. La solitude de toute ses années l’avait tant saisie, et bien qu’ayant commercé d’innombrables fois avec tout le continent, son nom de famille lui remémorait d’une très certaine façon son passé, ainsi que de brefs souvenirs de la scène. Son esprit torturé souffre d’un mal terrible de n’avoir pas de repère. Et l’évocation du nom de sa famille ne peut que la laisser dans une douleur perpétuelle. Mais elle ajouta très rapidement la suite, afin de ne plus laisser paraître de trouble chez les deux inconnus.

- Katharina Says.

Puis elle esquissa à nouveau un gracieux sourire à destination de celui qu’elle qualifiait secrètement de sœur de son âme. Il lui avait demandé son récit, ainsi allait-elle le lui donner. Mais d’abord, elle se positionna, après avoir soigneusement rabattu sa robe sur ses cuisses, en tailleurs, non loin de lui.

- Lorsque j’ai appris que Lorenz organisait une marche vers le Sanctuaire Baptistral, je me suis emprise de suivre ses hommes. Mais leur route a été barrée par un groupe d’Alayiens. Alors je me suis enfuie, sur la monture de l’un des hommes.

Pendant ce bref instant Katharina craignit la couardise considération de ses interlocuteurs, et leur jeta un vif regard. Mais leurs yeux paraissaient imbibés d’une sagesse sans pareille, qui ne dévoilait en rien le moindre de leur ressenti.

- Puis je me suis retrouvée perdue au bon milieu de ces plaines, et j’ai cette fois été moi-même assaillie par un Alayien en mission, mais que je n’ai pas tardé de réduire en miettes, bien sûr.


* Pourquoi ai-je menti ?! Raah, je me déplais tant des fois … Si la dragonne se… Non, non, je n’ai pas menti. J’ai parfaitement dis la vérité, et je suis très fière de mon récit. D’ailleurs, C’EST la vérité. Il est peut être encore en vie, mais j’ai parfaitement réduit cet Alayien à néant. Ah ah, à néant, j’aurais dû la sortir, celle-là. Bon, je vais me reprendre, parce que sinon … *

Elle plaça négligemment son bras derrière sa tête, se grattant la nuque, comme l’aurait fait un enfant embarrassé. Elle arborait sans cesse ce genre de mimiques, pour inconsciemment s’obliger à croire elle-même à cette vie d’enfant.

- Enfin, après un combat plutôt mitigé entre nous deux, disons que c’est moi qui l’en ait emporté. Et tout cela m’a amené durant trois jours à voyager, à la recherche vaine de cette fameuse monture, qui aurait pût m’aider à traverser ces forêts n’en finissant jamais.


Elle jeta un dernier regard à la dragonne et à son désiré, s’inquiétant de connaître leurs prochaines réactions.



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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeSam 28 Déc 2013 - 16:54


Le véritable prince. Folie des grandeurs que cela. Douce et délicieuse folie chantée par les pensées de sa dragonne. Véritable prince, l’était-il vraiment ? Qu’était donc cette véracité n’éclosant qu’en des ombres fuligineuses et profondes. Qu’était le véritable de tout individu, de toute situation… Une écharde troublée enclose d’un fugace éclat lumineux, éphémère hauban dans la clarté sourde d’un orage encore en croissance. L’illusoire vision d’un joyau sans prix et sans poids, dissimulé à tous, dont on ne décelait à l’aune des temps et de la sagesse, que de vagues reflets et ombres, en un coup d’œil volé au travers d’un voile sans substance. Vérité unique à l’obscurantisme grandissant, à l’éclat intemporel qui pourtant ternissait les esprits, se refusant à la compréhension comme une amante frivole, se coulant au loin et laissant le pauvre hère, esseulé et perdu, désemparé face à la multiplicité des nuances d’une seule et unique gamme teinte… Vérité disparue, lueur mythique à l’occurrence occultée, qui trop souvent d’intérêts se teintait, pour ne paraître qu’une grossière image des ambitions de l’individu. Vérité… Véritable… si d’un titre noble il devait se parer, au caprice d’une masse aveuglée de l’éclat de cette tiare immorale, la primauté et la véracité le draperaient-elles en dignes servantes, enfiévrées de lui offrir l’éligibilité qu’on réclamait à grands cris ? Il en doutait cruellement, en sa vision désabusée d’une politique aussi fratricide qu’avilie des manquements et de la faillibilité de certains. Il n’y avait de parure tangible au titre de prince qu’une force et une détermination sans égale, parangon d’une puissance que nul ne contesterait sans encourir la mort définitive. Et en ses prétentions, il n’aurait à cœur et pour son plaisir qu’une seule parure à présenter lors de sa gloire : la tête de son ennemi. Il n’avait d’utilité pour le biais d’une vérité qui n’avait en essence que le nom pour seul atour. La sincérité lui agréait bien davantage. Et d’une pique affectueuse, sardonique élan de tendresse, il répondit, la voix chaude de milles été passés. * Le rouge me fait impérial m’a-t-on clamé * Et c’était impérial qu’il escomptait siéger au sein de ce royaume sans limites qui était le domaine de la blanche dragonne qui partageait son âme. Plus haut que tout autre, savourant l’ivresse débauchée d’une richesse sans pareille : la liberté.

Etourdissante latitude que celle qui serait sienne, alors, affranchie par les puissantes ailes de Silarae, là aux confins de l’imagination, de ce prisme qu’il avait toujours clamé s’adjuger sans la prétention d’une quelconque relation à l’autre. En d’antiques éons, il avait clamé la souveraineté de cette richesse en rejetant les austères charges que de frêles esquifs de consciences avaient aventureusement placées sur ses épaules, il avait coupé les liens arachnéens pour marcher, sans entraves aucunes, en d’autres lieux, loin des tensions d’un vain et illusoire pouvoir. Que les vampires continuent donc de se disputer les reliquats d’une gloire périe depuis longtemps jusqu’à l’aube d’un nouvel âge plus prompte, avait-il déclaré alors, au-devant d’un périple qui occuperait des siècles de son existence, dans les vastes plaines inexplorées. Qu’ils poursuivent leurs ébats chimériques au sein d’une politique qui n’avait de réalité que le nom et de substance que le poids de volontés désespérées et assoiffées d’une reconnaissance qui ne valait au demeurant pas grand-chose. Mais sans doute cette navrante déliquescence était-elle nécessaire à un meilleur avenir si cela signifiait que les siens n’iraient pas à l’extérieur, agoniser tels des chiens aux mains des chasseurs, des soldats ou tout simplement, pathétiques victimes d’une accablante chaleur diurne qu’ils ne supportaient nullement, carcasses calcinées qui jamais ne jouaient de la moindre courtoisie auréole, là où sa propre personne s’immolait de flammes royales, soulignant l’irréel de sa force et de la puissance de sa magie. La cangue de complaisance maudite avilissant sa race ne serait jamais sienne, jamais, alors qu’elle attentait à ses largesses et volontés, Fae unique en toutes choses, à l’apparence de crème et d’asphodèles là où tout autre serait d’ébène et de nocturnaline, l’ardente douceur de l’hélianthe capturée au sein de sa chevelure et sous l’écrin prisé de sa peau délicate, pourtant aussi solide que le marbre le plus pur au contact des armes humaines. Son être était liberté, aspirait aux libertés qu’il entravait pourtant en ces sombres heures d’une vague nocturne portant le nom contesté de devoir. En lui s’accordaient les contradictions les plus profondes, oscillant en de subtiles nuances impavides.

Ses pensées cependant, étaient soudain troublée telle l’onde, autant par la présence de cette vampiresse que par la verve de sa liée. Avec humour et affection, il glissa. * étrange concept pour d’étranges individus. Tu sais à quel point les bipèdes peuvent être curieux parfois. Pour peu que son raisonnement semble clair à ses propres considérations elle n’y trouvera nulle trace de singularité. Mais je suis surpris. Moi qui entretenait la pensée que rien ne pouvait troubler ton calme * Du peu de calme qu’elle possédait parfois cela était dit. La dragonne semblait réellement acide envers cette créature sortie de nulle part, amusant le doré de ses tribunes. Katharina s’appelait donc la morte, un nom nordique pour une enfant à la délicatesse elfique. Le temps l’avait sans doute accouché, mais non point son pays natal. Elle provenait des bois elfiques, de douces clartés au travers d’une futaie profonde et du parfum prenant des bois au cœur d’un monde clôt ne ressemblant à aucun autre. Le froid n’avait jamais eu d’écrin à sa personne, avant la caresse froide de l’esprit de la mort venu la frôler, elle n’avait aucune mémoire d’immense champ de neiges et des à-pics sauvages, là-haut dans les montagnes, de la beauté majestueuse de la forteresse de Glacern en plein été… Katharina Says était fille de l’été, tout vampire qu’elle fut. L’observant sans hostilité mais d’une attente non moins courtoise, il cilla légèrement lorsqu’elle débuta son récit, agréant au son de sa voix. Le conteur ne jugeait pas si rapidement, attendant simplement de connaître l’intégralité de ce qu’elle leur réservait avant d’émettre la moindre conclusion. Cette frêle pousse était bien assez craintive sans qu’il ne la torture de sa venimeuse verve. Et cependant qu’elle parlait, se livrant de ses périples, le totem du hibou hulula au sein de son admirable psyché. * Un mensonge ou une demie vérité. * L’avait-elle ressentit ? Sans doute, au vu du subtile changement de nuance effectué.

Et comme un écho, un contraste à cette trille flûtée, il répondit avec calme, d’une voix chaude et profonde emplie de courtoisie. « Il est heureux en ce cas que tu ne fus point blessée. J’ai ouïe dire que l’agonie de leurs lames ne supporte aucune comparaison » Il reprit le tressage de sa couronne de végétaux avec application, nouant et tressant de ses longs doigts lestes « Et de quel droit pourtant marchais-tu à la suite de Lorenz ? Il ne me revient pas en mémoire qu’il ait compté une délicate fleur telle que toi parmi la délégation. Quelle est le but de ta venue ? Que désir-tu donc découvrir au royaume de la Rhapsodie ? Ou peut-être est-ce simplement de la curiosité ? » Lui n’appréciait guère les chanteurs des esprits en tout cas. L’intrusif de leur capacités ou peut-être tout simplement leur propension à voir en lui le mal… « Ils accueillent sans mal les solitaires mais Lorenz risque de ne point apprécier ta venue. Pourtant si tu désirs une monture qui te portera sans faillir je puis t’en fournir une, en cela au moins tu seras assurée »
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeMer 1 Jan 2014 - 20:34

Rouge ? Couleur du sang frais et de la passion, de la puissance des rois et de la folie furieuse. Ni belle ni laide, c’était une couleur certes royale pour certains, mais la dragonne lui préférais de loin le bleu ou l’or ; la liberté ou la richesse, les deux vrais trésors. Qu’importaient les codes de couleurs imposées par les bipèdes quand d’un simple regard elle pouvait plier les dirigeants des royaumes.

*Non, pas le rouge bien qu’impérial tu le sois quelle que soit la couleur. L’azur en manteau et l’or en couronne, voilà ce qu’il faudrait*

Et ceux sur l’écrin des écailles scintillantes et blanches de sa liée. Quelle superbe vision ce pourrait être. Il ne manquait plus que la concrétisation de ce rêve. Mais pas pour tout de suite. Non, il y avait une vampiresse aux longs cheveux et visage poupin qui attendait.

La nouvelle venue n’avait jamais rencontré de dragon auparavant, c’était plus qu’évident lorsque Silarae épiait ses pensées. Et bien, croyait-elle donc que les souverains ailés n’étaient que de vulgaires moustiques écailleux, s’amusant à virevolter parmi les nuages pour le simple plaisir de voir le soleil se coucher ? Pauvre inconsciente. Elle ne connaissait rien aux cracheurs de feu, toute son éducation allait être à refaire. La blanche sentit une certaine compassion l’envahir en songeant combien la vie de la jeune vampiresse avait dû être vide et terne sans pareille connaissance. Le monde dans lequel elle évoluait lui était donc partiellement inconnu, s’intégrer et en faire partie devait être… compliqué. Au moins était-elle suffisamment intelligente pour ne pas faire part à haute de ses absurdes pensées et de son incongrue curiosité. La pensée de son Frère-d’Âme chassa malgré elle l’agacement qu’elle ressentait, laissant place à un vague amusement prenant racine dans l’ironie piquante de son lié.

*Ce n’est pas tant mon calme que celui dans lequel nous baignions un instant plus tôt que je regrette. Il est agacant de voir de si piètres créatures imposer ainsi leur présence et troubler l’harmonie enfin trouvée. *

Mais ce court échange lui avait permit de s’adoucir, et c’est plus calmement et avec davantage d’amabilité qu’elle projeta sa pensée vers la vampire.

*Et bien soit, enfant, soignes donc tes maux et repose toi en paix*

En paix, donc en silence si possible. L’amabilité avait beau être présente, cela n’empêchait nullement la dragonne de penser en paix ; il y avait peu de chance que l’autre saisisse l’allusion.
Elle détourna la tête de la gamine pour suivre un nuage qui terminait sa course, plus haut, une brusque envie de poser la patte sur le moucheron agaçant la démangeant. Quel était donc l’étrange regard étincelant qu’elle avait surpris de la vampiresse ? Achroma était à elle et elle ne le partagerait pas. Quand à cette façon de s’être retournée vers son liée pour raconter une partie de sa vie en l’ignorant, elle… Finalement, l’agacement ressenti de prime abord était bien le bon sentiment. Achroma aurait beau la taquiner, elle ne changerait probablement pas d’avis. D’autant plus que le récit de la dénommée Katharina n’était qu’un mensonge, ou une semi vérité comme le précisa si bien Achroma. Oui, elle semblait angoissée, comme une enfant redoutant d’être prise en faute.

*Mensonge probablement, elle semble bien anxieuse… Il serait intéressant de savoir ce qu’elle tente de dissimuler avec si peu d’adresse mais tant d’empressement*

La dragonne aurait volontiers fait une violente intrusion dans l’esprit de la jeune fille, mais le plaisir de découvrir la vérité et de plier l’autre devant elle en aurait été atténué. Elle les prenait donc pour des imbéciles? Silarae allait lui montrer leur majesté avec grand plaisir… Une sorte de chasse en soit. Mais son lié semblant être bien engagé dans le chemin des interrogations, Silarae se contenta donc de titiller l’enfant.

*Trois jours ? A la recherche d’une monture pour quitter la forêt ? N’aurait-il pas été plus simple de quitter la forêt à pied ? *

Elle s’en moquait, ses ailes lui permettant sans mal de survoler forêts et marais, rivières et collines. Mais il semblait étrange qu’une vampire coure ainsi après son cheval alors même que le temps mit à cette course lui aurait permis plus surement d’atteindre son objectif sans l’aide de l’équidé.
Elle avait beau peu apprécier la nouvelle, la laisser en pâture à l’usurpateur aurait été laisser celui-ci exercer encore sa puissance, et il était temps que cela cesse. Et si Katharina était une de ses espionne… peut-être sa réaction pourrait-elle leur en dire plus.

*Reste donc loin du Maudit, vampire, rien de bon ne se trouve près de lui*

Ses yeux d’or suivaient à présent, paresseusement, les gestes adroits de son vampire, bien que son esprit reste attentif à ce qui l’entourait.

HRP: pas terrible désolée ^^" si besoin de modification, n’hésitez pas à me mp
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitimeMer 15 Jan 2014 - 18:18

Rp abandonné par départ de la joueuse de Kath
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MessageSujet: Re: Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Près de l'eau [Pv Kath et Sila] Icon_minitime

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