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Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine]

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MessageSujet: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeDim 15 Déc 2013 - 1:21

Une semaine et quelques jours s’étaient écoulés, une semaine de chevauchée en famille, une semaine de chevauchée lui permettant d’atteindre, enfin, les portes d’Aldaria, et quelques jours de travail et de repos altérnés. Ambre leva les yeux jusqu’aux pointes du palais qu’elle apercevait au loin. Le palais blanc. La jeune fille sourit, se délectant de cette beauté figée ; elle avait passé, juste avant leur départ, une journée entière à tanner sa mère pour que celle-ci lui parle de La Superbe, qu’elle lui décrive ses quartiers marchands et ses arcanes blanches, que chaque détail de chaque pignon de chaque maison de chaque rue lui soit décrit, qu’elle puisse retrouver son chemin quel que soit l’endroit où elle se trouve. Voir du pays, quitter la ferme pendant plus d’une semaine, bien que ce soit en famille, entourée de la bienveillante protection de sa famille, était vivifiant. La jeune fille rêvait de découvrir le monde, son esprit vif et curieux s’impatientant de rester immobile, loin des curiosités de la ville.

De la fenêtre de la petite auberge où elle se trouvait, la guérisseuse pouvait épier les mouvements de la rue, gravant les visages inconnus qu’elle voyait défiler. Se tournant, elle croisa le regard de son frère qui lui sourit avant de se détourner pour quitter la pièce. Ambre soupira, perdant sa bonne humeur, et appuya son front contre la fenêtre. L’automne arrivait à grand pas, et le froid revenait, accompagné de sa plus fidèle amie, l’humidité. Le couple cruel, coupable, celui à cause de qui sa mère, sitôt arrivée en ville, s’était blottie dans le lit de l’auberge, fiévreuse. Ambre s’écarta de son poste d’observation et, de son pas dansant, se rapprocha de la forme blottie sous les couvertures pour passer une main fraiche sur le front humide de celle qu’elle aimait plus que tout. La fièvre était retombée, mais le repos allait être nécessaire pendant plusieurs jours. Une guérisseuse malade, quelle étrangeté. Là était l’avantage de ne pas être seule à faire ce métier dans sa famille.
Redressant les oreillers, la jeune fille sourit aux yeux fatigués qui la fixaient et approcha des lèvres desséchées le bol de tisane déjà préparé. Elle ne s’inquiétait pas vraiment, sa mère n’avait pas une santé fragile, et ce genre de refroidissement n’était pas vraiment à craindre. Non, ce qui lui faisait secouer la tête et provoquait le pli de son front était la crainte que sa mère, dans le désir de vouloir aller voir ses patients, ne se lève plus tôt que prévu et n’en subisse le prix. La jeune fille tentait de la remplacer, tout en sachant parfaitement que ses deux parents désapprouvaient totalement cette indépendance dans une ville telle que celle dans laquelle il se trouvait. Ce qui expliquait par ailleurs la présence constante de son aîné à ses côtés.

Une porte claque, et un bruit de pas se fit entendre. Lourds, indubitablement masculins ; sans doute son père qui rentrait de la tournée. Il devait revenir de la visite d’un riche bourgeois, le père d’une de ses connaissance si Ambre avait bien tout compris, et la raison de leur déplacement. Du moins l’une des raisons. La véritable, elle l’avait dissimulée, ne voulant pas inquiéter ses parents. Ce n’était pas dans ses habitudes de faire une telle chose, mais à cet instant… Elle n’avait pas pu faire autrement. Elle les connaissait suffisamment pour connaitre leur réponse. Aussi avait-elle trouvé un autre moyen de venir. L’anniversaire de la jeune fille était passé depuis quelques jours, et en cadeau elle avait demandé à accompagner son père en voyage ; mais bien sûr, espérer qu’on la laisse seule aurait été un rêve trop beau, trop doux pour être réalisé. Toute la troupe s’était déplacée. Mais gâcher ce beau voyage aurait été bien dommage. D’autant qu’un évènement des plus inattendus s’était produit. La jeune fille ferma les yeux, laissant cet instant incroyable lui emplir la mémoire.

Elle sort d’une maison ni riche ni pauvre, soulagée de savoir que son aide ai pu apporter un peu de réconfort à une jeune mère de famille épuisée. Soufflant, elle observe le ciel gris qui surplombe la ville gris, un vent frais faisant voltiger sa cape. Elle est arrivée la veille tard, et déjà commence le travail. Un faible sourire étire ses lèvres roses ; son aide, elle l’offre de bon cœur à quiconque en a besoin, bien que ce soit avec joie qu’elle aurait plutôt passé sa matinée à flâner en ville. Tournant la tête, elle aperçoit son protecteur qui fixe, nerveux, les trois soldats avançant à grands pas vers eux. Des soldats aux emblèmes d’Aldaria. Sereine, Ambre leur sourit mais alors qu’elle s’apprête à passer son chemin, ils l’interpellent pour lui demander son identité et son métier. C’est interloquée que la jeune fille leur répond et encore plus qu’elle reçoit un fin rouleau écrit à la plume. Une convocation.

Reprenant pied dans la réalité, la jeune fille se leva avant de passer une robe à la fois élégante et confortable. Dans la poche de sa cape, elle sentit le parchemin roulé et maintenu par un ruban. Cette fois-ci, son frère ne devait pas savoir qu’elle s’en va. La jeune fille avait passé des heures à échapper à ses questions, et c’était de peu qu’elle avait gagné la bataille. Pas question de tout gâcher.
Après avoir rapidement embrassé sa mère sur le front, elle se glissa par la porte, glissant telle une ombre blonde sur les escaliers de bois et traversant la rue pour traverser la moitié de la ville. Oh, savourer cet instant de liberté… Incroyable plaisir. Trottinant, la jeune fille arriva enfin à destination, observant avec émerveillement et fascination les hauts murs la dominant.

Elle dû expliquer les raisons de sa venue à plusieurs personnes, se perdit à demi dans les couloirs du château, manqua renverser un serviteur dont les longs bras étaient chargées d’un bric-à-brac des plus étranges mais finit par arriver à destination. Inspira profondément, elle s’avança vers la femme aux yeux baissées et se présenta, montrant la missive et gardée précieusement depuis qu’elle l’avait reçu. La femme la fixa d’un regard méprisant et lui faisant signe de la suivre, traversa une rangée de pièce avant de finir par frapper à la porte de l’une d’elle. La poussant, elle s’inclina profondément devant l’habitante des lieux avant d’annoncer :

-Ambre Orétoile, guérisseuse de Gloria. Duchesse, elle affirme que vous l’avez convoquée.

Ladite Ambre fixa avec émerveillement la statue de chair lui faisant face, l’incarnation de la beauté et de la douceur féminine. Ses yeux bleus, sa longue chevelure chatoyante, sa peau de pêche… Valentine Kohan. Toute femme qu’elle était, la jeune fille ne pouvait qu’admirer profondément la belle duchesse ; sa beauté si célèbre n’avait donc en rien été enjolivée, au contraire, les rumeurs ne parvenaient pas à retranscrire la délicatesse des traits fins.
S’inclinant le plus possible, la jeune fille baissa les yeux vers le sol, ne sachant que dire tandis que la somptueuse créature faisait sortir la servante –ou dame d’honneur peut-être ? – d’un geste de la main, aérien et élégant.

- Ma Dame ? Votre Altesse ?

Rougissante, la guérisseuse se redressa timidement.

- Vous m’avez fait mander Gente Dame. Je suis à votre service.

Comment devait-elle s'adresser à elle? Que lui dire? Ambre n'ayant jamais eu de contact avec des personnes d'un tel rang, elle ne pouvait que se fier aux leçons administrées par sa mère depuis son enfance. Mais en passant de la théorie à la pratique, il fallait toujours faire attention où l'on mettait les pieds; pas question de faire un faux pas.
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeJeu 19 Déc 2013 - 21:33

Le regard las et troublé, la duchesse ne décollait quasiment plus de son miroir... Malgré les multiples cadeaux de son mouton de mari et ses brouettes de compliments, ne lui refusaient encore moins que rien que d'habitude pour la combler et lui faire retrouver son merveilleux sourire qui illuminait sa vie, Valentine déprimait. Oh bien évidemment, elle était toujours aux anges que sa chiffe molle d'époux la ravissait de tellement de bonnes choses, mais ce n'était plus vraiment le centre de ses préoccupations depuis quelques semaines, si ce n'est pas depuis la naissance de son petit trésor de boucles blondes... En fait, elle était secrètement rongée par un mal qui ne cessait de l'angoisser férocement : elle perdait de sa lumière... Bien que son totem lui permettait une beauté pouvant être l'égale des elfes, elle avait l'atroce impression de ressembler à des parures des plus précieuses que l'on avait oublié dans un coin et qui voyait leur brillance ensevelit sous la poussière et les affres du temps. Korentin la désirait toujours, il n'y avait et n'y aurait toujours que son épouse et les enfants qu'elle lui a donné dans le centre de son existence !, mais cela ne pouvait pas compter au vu des œillères qu'il avait... Il fallait un avis extérieur, il fallait...

Que tout cela l'épuisait... Et son adorable bébé qui entrait dans la période des terreurs nocturnes et de la poussée dentaires... Sa pauvre chérie qui pleuraient, rougissant de souffrance, alors que sa mère ne pouvait en rien l'aider... Elle n'en dormait plus tant elle se faisait du souci pour sa Victoria et son propre désespoir à propos de la perte de son éclat la préoccupait grandement... Si elle avait déjà été autant tourmentée avec Nolan ? Absolument pas : dès la naissance du petit garçon, elle l'avait très vite confié à une nourrice pour ne pas à avoir de s'occuper de cette chose vagissante au plus grand désespoir de son époux. Mais quand ce fut au tour de ce petit nez en trompette et aux boucles blondes de naître, les choses avaient été sensiblement différentes... Un rayon de soleil pour qui elle développa un fort et profond amour maternel, ce qui attrista encore plus son époux en voyant qu'elle écartait sciemment le prince pour la princesse. Mais justement, c'était Victoria donc les choses ne pouvaient être que différente et c'est peut-être pour ça qu'elle se sentait aussi déprimée, aussi terne et laide qu'un vieux diadème oublié dans un coffre au grenier.

Il lui fallait une solution, au plus vite... Elle avait l'impression d'être une rose qui se fanait et il fallait qu'elle trouve un remède des plus efficaces pour réussir ! Et puis un jour, alors qu'elle bavassait sans vraiment s'en intéresser avec ses dames de compagnie, l'une d'elles laissa échapper qu'elle avait laissé sa fille aux mains d'une guérisseuses : bien qu'elle était fort jeune, elle descendait d'une grande lignée de guérisseurs puissants et les résultats en avaient été fort concluants ! Le regard s'illuminant de nouveau, la duchesse prit les coordonnées de la jeune femme avant de demander à ce qu'on la fasse venir au plus vite en Aldaria et il ne fallait pas lésiner sur les moyens ! Korentin, ravit de voir que son épouse semblait reprendre un peu de vie, s’exécuta avec une diligence passionnée pour combler le désir louable de sa dame puisqu'elle lui avait demandé cette guérisseuse.

Impatiente, Valentine tournait en rond dans ses appartements comme un guépard en cage, sa cascade de boucles blondes coulant librement dans son dos, chatoyante et brillante comme un ardent soleil à cause des reflets du feu de cheminée et des bougies disséminées dans la pièce. Une robe bordeaux et un châle crème sur les épaules, l'icône d'une mère soucieuse de son enfant et d'une femme angoissée par sa beauté flétrissante... Et puis, l'une de ses servantes toqua à sa porte, faisant entrer une jeune femme très simple et commune à la robe grossière bien que propre et soignée, qui était-ce ? La guérisseuse qu'elle avait fait mandé ? Hmmm effectivement ça collait à l'image... Elle ne la laissa pas voir ce qu'il se tramait dans sa tête et ce fût avec un sourire chaleureux et éblouissant qu'elle l'accueillit, ouvrant les bras en s'avançant vers elle pour attraper ses mains qu'elle pressa doucement entre ses doigts.

« Ma chère enfant, nous sommes entre femmes voyons ! Ne vous inclinez pas de cette manière et venez, venez... »

Gentiment, Valentine l'attira jusqu'à un fauteuil en velours doré près de la cheminée et demanda à ce que des biscuits aux fruits secs et du thé leur soit servit au plus vite.

« Je vous remercie d'avoir pu venir aussi vite que vous le pouviez, avez-vous fait bon voyage au moins ? »

Paraître inoffensive et rongé son frein, restons digne jusqu'au bout ! Jetant un coup d’œil dans le berceau qui était à côté du fauteuil dans lequel elle siégeait, elle adressa un léger signe de tête quand ils déposèrent les gâteaux et le thé, et s'en servit une tasse dont elle but une gorgée pour se revigorer.

« Voilà mon enfant, je vous ai fait mandée parce que j'ai grand besoin de votre aide... Une des dames de ma cour m'a parlée de vous, des résultats prodigieux que vous obtenez, que vous étiez même très douée. Alors je me suis tournée vers vous parce que quelque souci m'assaille... Tout d'abord, ma petite Victoria... Pour l'instant, j'ai réussit à la faire dormir mais elle entre dans un âge où les terreurs nocturnes et les poussées dentaires sont extrêmement douloureuses : elle a extrêmement du mal à dormir et à manger, passe son temps à pleurer pour nous montrer qu'elle souffre... Ma pauvre chérie... Pouvez-vous faire quelque chose ma chère ? S'il vous plaît... »

Jamais Valentine n'aura été aussi sincère de toute son existence : il n'y avait plus de langue de vipère devant la guérisseuse (bien qu'elle ne connaissait pas ce côté-là chez la duchesse), il n'y avait plus qu'une mère profondément affligée qui avait une main dans son berceau, montrant son attachement à son enfant qui dormait à peu près paisiblement. Il y avait aussi son souci de sa propre beauté mais d'abord sa Victoria, après ce sera son tour.
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeLun 23 Déc 2013 - 16:47

Belle, délicate, aimable… La duchesse semblait être la femme parfaite, sa douceur n’ayant d’égale que sa prestance. Intimidée à l’idée de se trouver en compagnie de pareille créature, Ambre s’empourpra, se sachant hors de comparaison avec cet être sorti d’un quelconque songe merveilleux, apparu sur Armanda pour redonner espoir et courage aux Hommes. Elle était l’idéal de toute femme, le fantasme de chaque mâle, et la jeune fille ne put qu’être reconnaissante envers le destin de lui avoir permis de faire pareille rencontre.
Souriante, les joues toujours rouges, Ambre suivit son hôte, observant la pièce avec fascination. Tout était délicat, magnifique, témoignant d’un bon goût des plus rares. Chaque objet avait sa place, la maîtresse des lieux en premier.

- Oh, je vous remercie Ma Dame.

S’asseyant précautionneusement sur le fauteuil désigné, la guérisseuse observa avec gêne la servante appelée d’urgence pour apporter du thé et des gâteaux. Sous les joues rouges et la chevelure impeccable, la pauvre semblait extenuée. Peut-être quelques soucis de famille, nul doute que sa maitresse était extrêmement bonne avec elle. Sa bonté transpirait dans chacun de ses gestes, il ne pouvait en aller autrement.

- Ce fut long, mais le voyage ne fut pas déplaisant. L’air frais est bon pour la santé, ajouta-t-elle doucement tandis que son visage s’assombrissait, bien que ma mère n’ai que peu apprécié l’humidité de la saison.

Sa pauvre mère… elle avait beau avoir vécu de sombres moments dans son existence, côtoyé d’étranges maux et de violentes maladies, sa santé restait celle, assez fragile, de la fille de riches commerçants, habitués à se faire soigner du mieux que possible. N’ayant jamais connu la rudesse des travaux des champs dans sa jeunesse, sa constitution fragile n’avait jamais vraiment évoluée et bien qu’elle se soit endurci, elle restait une femme à la santé fragile. Seule sa force de caractère lui permettait de tenir bon, mais cela n’empêchait nullement sa fille de s’inquiéter pour elle. Pourvu que cette fois encore la bonne santé lui revienne rapidement.

Ce ne fut qu’à cet instant qu’Ambre remarqua la riche toilette de celle qui l’accueillait si gentiment. En comparaison, sa robe simple, d’un bleu pâle assorti à ses yeux, passait pour une vieille loque, bien qu’il s’agisse là d’une de ses tenues les plus présentables. Honteuse, elle baissa les yeux et lissa un pli, soucieuse de ne pas froisser la charmante duchesse.
Prenant délicatement la tasse remplie à l’instant, la jeune fille en but une gorgée, savourant la chaleur ainsi diffusée dans tout son être. Après le froid du voyage, un tel breuvage était vraiment le bienvenu. L’auberge où ils logeaient avait beau avoir une cheminée, elle n’en restait pas moins froide et la condensation perlait aux vitres. Le confort des appartements privés de Valentine Kohan était délicieux.
Cette dernière en vint d’ailleurs aux faits, et Ambre l’écouta avec attention ; elle était venue pour cela. Elle s’empressa de passer les louanges faites par la noble dame ; elle ne les méritait pas, ses talents n’étaient pas meilleurs que ceux de ses parents, bien au contraire même, et sans doute bien d’autres guérisseuses étaient plus douées. Les recommendations faites étaient… surprenantes. Sans doute provenaient-elles de la riche voyageuse qui avait mandé, il y avait de cela six mois à peine, Ambre à son chevet, en pleine ville de Gloria.
Fronçant les sourcils, la jeune femme réfléchit aux informations données, les recoupant avec ses connaissances personnelles. Les nuits des jeunes enfants étaient toujours difficiles lors des poussées de dents. S’agissait-il de son premier enfant ? Peut-être, difficile à dire. La taille de la maman était toujours aussi fine, rien ne semblait indiquer qu’elle avait eu ne serait-ce qu’une grossesse.
Se levant, Ambre désigna le berceau d’un mouvement de tête :

- Puis-je ?

Face à la réponse affirmative, elle s’approcha doucement de l’enfant et sourit devant la bouille innocente, attendrie. Bientôt espérait-elle ce serait son tour de s’inquiéter pour sa fille.

- Elle est magnifique.

Ce n’était qu’un souffle, mais nul doute que la duchesse l’avait entendu.
Demandant un bol d’eau propre, la jeune fille se lava les mains avant de glisser un doigt dans la bouche de la petite, soulevant les lèvres charnues pour étudier la future dentition. Les gencives étaient rouges mais il ne semblait pas il y avoir d’infection quelconque, seule la poussée des dents causait le mal être de la petite. La guérisseuse hocha doucement la tête avant de se reculer. Fouillant dans sa sacoche, elle en sortit un petit pot qu’elle posa sur la petite table. Sa forme simple mettait en valeur le vert pâle du mélange, aux légers reflets bleutés. Une simple étiquette indiquait l’essentiel de sa composition : Camomille.

- Ne vous inquiétez pas, ce sont des réactions normales. Appliquez lui tous les soirs ce baume sur les gencives, doucement et en massant délicatement après vous être lavé les mains. Cela soulagera la douleur et l’aidera à s’endormir. Si vous avez un objet doux avec votre odeur, assez gros pour ne pas qu’elle s’étouffe mais trop petit pour qu’elle ne s’entortille pas dedans, cela devrait la calmer.

Elle hésita avant de se rassoir et de terminer ses recommandations.

- Si elle a encore du mal à s’endormir après cela, n’hésitez pas à rester près d’elle et lui caresser les cheveux en lui parlant doucement, donnez-lui un bain chaud avant et emmenez-la à l’air frais en journée, en prenant soin de bien la couvrir ; cela la vivifiera et la fatiguera de façon saine, elle se reposera plus aisement. Une carotte froide à mastiquer l’aidera à faire pousser les dents plus vite, mais attention à ce qu’elle e soit pas trop dure, cela la blesserai.

Oui, dis ainsi, cela paraissait pour le moins étrange. Mais Ambre avait de nombreuses fois vu sa mère procéder ainsi, prodiguer des conseils similaires et ils s’étaient avérés efficaces. Il n’y avait que peu de chance que cela ne fonctionne pas, et si tel était le cas, alors les poussées de dents n’étaient pas seules responsables.
Reportant le regard sur la divine apparition aux boucles blondes lui faisant face, la jeune guérisseuse posa sur elle un regard attentif, prête à répondre à d’éventuelles questions et s’interrogeant sur les autres problèmes pour lesquels elle avait été mandée.
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeMar 31 Déc 2013 - 19:24

Et bien de toute évidence sa beauté n'était pas si ternie que cela puisque la jeune guérisseuse semblait avec des étoiles dans les yeux alors qu'elle détaillait la duchesse qui l'accueillait avec beaucoup de chaleur et de prévenance. En même temps, dès l'instant où la santé de sa précieuse était en jeu, il n'y avait plus de démone, plus de veuve noir, de vipère manipulatrice !, rien n'était trop beau pour le bonheur et la vie de sa fille, et c'était l'un des rares points sur lequel elle et son mari se rejoignaient avec une sincérité tout à fait surprenante. Servant le thé et les gâteaux qu'on leur avait servit sur la petite table basse devant la cheminée, Valentine ouvrit son cœur (si si je vous assure ! elle a un cœur ! faut juste trouver le bon déclencheur pour le trouve...) à la jeune demoiselle, espérant qu'elle sache ce qu'il fallait faire pour que son merveilleux bébé souffre beaucoup moins voire plus du tout même. C'était un tel cauchemar de la voir si souffrante sans savoir quoi faire et sa mère ne lui avait rien inculqué à ce sujet alors elle était aussi démunie que sa Victoria, sa lumière, sa raison de vivre...

Aussi, quand la guérisseuse lui demanda s'il lui était possible de voir l'enfant, la duchesse eut un brin d'hésitation : ce n'était pas n'importe qui qui pouvait poser les mains ou même les doigts sur son trésor. Cependant, au vu de la situation, la blonde inspira profondément en hochant la tête et retira sa main pour lui laisser tout le loisir qu'elle voulait d'observer et de toucher sa princesse. Son regard de mère angoissée ne quitta pas un seul instant Demoiselle Ambre alors que la petite papillonnait des yeux en se réveillant peu à peu quand elle sentit un doigt étrange bouger entre ses lèvres. Ses yeux de biche au couleur d'un ciel d'été observa avec calme malgré l'inconfort du contact, ses petites mains potelées se tendant vers la jeune femme qui s'occupait étrangement d'elle. Quand la guérisseuse alla s'occuper de ce qui pouvait l'aider, Valentine enroula ses bras autour du petit corps de la jeune princesse de sa vie, la petite choupine de trois ans s'asseyant dans le giron de sa mère, agrippant les boucles dorées alors que ses yeux ne quittaient pas le manège de la jeune demoiselle.

« Bien... Je vous remercie ma chère enfant, je souffrais tellement de ne pouvoir rien faire pour l'aider et je juge peu de gens apte à s'occuper de ma jolie Victoria... Vous pouvez être sûr que j'appliquerais avec grand soin ce traitement, c'est une petite fille si épanouie et pétillante malgré son calme et sa douceur vous savez ? Une enfant vraiment agréable, la prunelle de mes yeux... Pas vrai ma chérie ? »

Elle frotta son nez contre le sien en souriant, la gardant au chaud dans ses bras alors que Victoria parlait plus ou moins compréhensiblement en regardant la guérisseuse avec curiosité.

« Je ne sais pas si ton frère a eut le même souci mon cœur... Mais ce n'est pas important, c'est toi qui ira mieux maintenant n'est-ce pas ? Oh oui tu es magnifique mon trésor... »

Valentine n'avait aucune honte à roucouler avec sa fille, s'émerveillant de la paix et de la beauté de cette princesse en devenir qui était la sienne, elle n'en avait aucune honte parce que pour elle c'était un spectacle sublime que de voir Victoria lumineuse de bonheur.

« Je vous remercie encore une fois ma chère, j'ai foi en vos conseils et je suis sûr que ma fille ne pourra que se porter mieux à présent ! »

En même temps, si son état s'aggravait, la jeune guérisseuse connaîtra de façon radicale l'autre facette de Valentine Kohan... Et cette dernière s'assurerait sans peine que la demoiselle comprenne bien la leçon... Ou peut-être qu'elle lui laisserait une brève chance de s'expliquer ou se rattraper, ça dépendrait dans quel état sa précieuse se retrouvait.

« Je vous ai aussi fait mandé pour un souci un peu plus délicat... Un peu plus hummm... Disons que j'ai un souci... Depuis la naissance de ma chérie, je me sens étrange pour tout vous avouer... Une langueur, une déprime m'assaille depuis tout ce temps et j'ai l'amère conviction que ma beauté se flétrit, que je vieillis atrocement... Je me sens laide et insignifiante, un joyau laissé à l'abandon qui a perdu de sa fraîcheur... Oh mon mari m'assure le contraire mais il est fou amoureux alors il n'est pas vraiment objectif hihi mais cela n'efface pas mon malaise pour tout vous avouer... Sauriez-vous par hasard que faire ? »

Le regard anxieux qu'elle déposa sur la guérisseuse signifiait tout et elle espérait qu'elle ait une réponse à cette question.
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeSam 4 Jan 2014 - 17:03

Elle ne lui avait pas déplut, et malgré qu’elles ne se connaissaient pas, deux simples étrangères s’appréciant et se respectant bien que pour des raisons différentes, une confiance réciproque semblait s’être installée. Une bonne mère ne laisse pas n’importe qui ausculter son enfant, surtout une noble. Que la duchesse ai mandé une simple campagnarde était déjà bien surprenant. Que penseraient les dames de la cour ? Sans doute Valentine Kohan n’avait-elle nulle besoin de leur approbation, puisque toutes les rumeurs qu’Ambre avait entendues à son propos n’étaient que louanges et compliments sincère. Mais cela dénotait malgré tout un esprit simple loin de l’hypocrisie de la cour. Pour son enfant, la belle blonde sacrifierait sans doute sa vie et sa réputation, et à cette pensée Ambre ne put que rehausser encore davantage l’estime qu’elle lui portait. Cette femme était incroyable.

-Merci pour votre confiance, ma Dame. Mais si grâce à mes soins elle se porte mieux j’en serai vraiment honorée, d’autant qu’elle est vraiment adorable. Vous aider est un grand honneur.

Oui, pour être adorable, elle l’était sans aucun doute. Les grands yeux clairs avaient suivi, confiants, la frêle humaine qui s’occupait d’elle, et les mains à la peau pâle avaient tenté d’agripper l’une des mèches blondes de la guérisseuse. C’était un enfant, et par là même elle ne pouvait qu’être mignonne. Ambre sourit doucement en voyant la délicate duchesse récupérer l’enfant entre ses bras graciles et pâles. Un délicieux spectacle, vivante incarnation de l’innocence, admirable poésie vivante. Un jour peut-être ferait-elle la même chose, elle la guérisseuse. Peut-être serrerait-elle son enfant contre son sein, le protégeant de toute agression extérieure, faisant attention à ses moindres signes de fatigue ou de maladie, recherchant aux coins d’Armanda les meilleurs remèdes. Mais ce jour n’était pas encore arrivé, et elle ne pouvait qu’être émue du spectacle auquel elle assistait.
Seule une petite phrase attira son attention, un murmure destinée à l’oreille délicate de la belle enfant et susurré par sa mère. Pas important ? Il devait il y avoir une erreur, sans doute Ambre n’avait pas compris la phrase dans son vrai sens, il était impossible que la superbe blonde puisse se moquer de l’un de ses enfant. A moins qu’il ne s’agisse de l’enfant d’une maitresse du duc, et dans ce cas il pouvait paraitre logique, bien que cruel, que Valentine n’en ai que faire. La question taraudait Ambre, et l’image lumineuse se voilât quelque peu, la perfection de la duchesse vacillant. Mais la guérisseuse n’était guère prompte à croire au mal mais plutôt aux incompréhensions, et la sensation ne dura guère, une multitude d’explication se déversant en son esprit. Que ce soit dû à une incompréhension de sa part, que l’enfant ne soit pas le sien ou bien qu’elle ait été malade au moment du mal-être de l’enfant, peu importait, il y avait de toute évidence une bonne raison à sa phrase. Et qu’elle laisse ainsi filer le passé pour ne se consacrer qu’au présent dénotait une force certaine de caractère. Oui, ce devait être cela.

-Je vous en prie et, oh ! Ne mettez pas votre fille en compagnie de qui que ce soit, hormis vous et votre famille, trop longtemps et trop souvent. Cela la rendrait nerveuse.

Elle eut un sourire paisible, respirant la tranquillité, cherchant à insuffler ce sentiment à la noble dame ; elle semblait bien assez inquiétée par la situation de sa fille.

Le point suivant était bien plus complexe ; il s’agissait davantage d’un problème psychologique que physique. Les yeux vifs et bleus détaillèrent le regard alarmé qui lui faisait face, réfléchissant au problème. Pensive, elle but une gorgée avec lenteur, réfléchissant aux mots qui allaient suivre.

-Et pourtant ma Dame… Je ne peux que vous assurer que vous êtes la plus belle femme qu’il m’ait été donné de rencontrer, et je suis tout à fait sincère. Je pense que cela vient de votre accouchement, peut-être inconsciemment pensez-vous que cette grossesse aurait fané la fleur de votre beauté ?

La jeune fille hésita, avant de se décider. Elle ne souhaitait en aucun cas offenser son interlocutrice de quelques façons que ce soit, et pourtant certaines questions devaient être posées.

-Avez-vous pris du poids depuis la naissance ? Quelles crèmes de peau utilisez-vous ? Avez-vous modifié votre alimentation ? Pourriez-vous me dire exactement ce que vous ressentez d’un point de vue physique pour susciter pareille langueur ? L’impression que votre teint ne perde de son éclat, que votre corps ne soit plus aussi attirant pour une quelconque raison ?

Elle fronça un instant les sourcils avant d’enchainer.

-Pardonnez-moi pour ces questions qui peuvent, peut-être, vous paraitre quelque peu déplacée, mais il me faut connaitre vos sentiments pour vous aider.

Sans aucun doute la belle dame ne prendrait-elle pas ombrage de ce questionnement, son caractère semblait être des plus doux et agréables, pourquoi se vexerait-elle dans pareil cas ? Mentalement, Ambre dressa la liste de remèdes qu’elle allait pouvoir proposer à Valentine, bien qu’il s’agisse davantage de soutien moral que d’un quelconque onguent miraculeux.
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeMer 8 Jan 2014 - 10:32

Elle n'avait qu'une hâte, c'était de commencer le traitement dès maintenant. Mais au sortir de son petit somme, l'enfant ne souffrait pas encore alors elle la laissa profiter encore un peu de la tranquillité. En tout cas, Valentine espérait que la jeune guérisseuse savait ce qu'elle faisait sinon les conséquences seraient terribles et proportionnelles à la souffrance de son bébé ! Bébé qui pour l'instant parlait plus ou moins de façon compréhensible en regardant l'inconnue tout en jouant avec les boucles de sa mère, ses yeux bleus souriant et interrogateur.

« Avec personne d'autre que moi et sa famille ? Hmmm cela ne devrait pas être trop dur je pense... Croyez-vous qu'un voyage dans un petit domaine très tranquille et discret pendant quelques jours seraient bon pour elle ? Loin de la cour et de l'agitation de la vie, juste la campagne et un personnel réduit. Je ne suis pas sûr que mon époux arrivera à se libérer mais je pourrais toujours l'amener, elle et aussi Nolan, mon fils... Son frère ne devrait pas être un objet de stress pour elle non ? Qu'en pensez-vous ? »

Il fallait donner le change, toujours. Bien que la phrase qui avait pu alerter la guérisseuse venait simplement du fait que Nolan avait depuis longtemps toutes ses dents et qu'elle se faisait seulement du souci pour sa fille qui venait juste de les avoir, Valentine n'avait pas développé de réels instincts maternels pour le petit garçon. Malgré l'effort de ce dernier à plaire à la blonde qu'il idolâtrait et aimait, ou même de son père auprès de sa femme pour qu'elle change d'avis sur leur autre enfant, elle n'en démordait pas à ce sujet. Mais ne dit-on pas que la persévérance payait ? Enfin, ils allaient devoir sacrément s'accrocher s'ils voulaient la faire plier... On parlait de Valentine tout de même. Mais ça, l'étrangère dans son salon n'en saurait rien donc il lui fallait aussi parler du petit garçon.

Bref. Si avoir quelques vacances dans le calme ne peut lui faire que du bien, ils partiraient dès le lendemain au plus vite pour que la petite princesse guérisse vite !

« J'aimerais savoir aussi... N'est-ce pas dangereux pour l'enfant d'avaler cette pâte de camomille ? Je vois bien que cela apaisera sensiblement ses gencives mais, avec la salive, elle en ingérera facilement et cela me fait poser des questions... Oh je ne suis pas guérisseuse et jusqu'à présent vous m'avez montré que vous êtes vraiment douée ma chère enfant, mais... Comprenez-vous bien que ma Victoria m'ait très précieuse et je ne voudrais pas qu'il lui arrive quelque chose à cause de ce traitement censé la soigner de ce mal... »

Soucieuse, caressant les boucles blondes de la petite choupine qui ne cessait de les regarder avec intérêt, la duchesse n'avait pas totalement perdu de son angoisse pour son enfant devant une solution qui lui était inconnu.

Et puis, Valentine se confia, dévoilant le second souci qui avait amené à la présence de Demoiselle Ambre dans son château, rougissant faiblement (et faussement) pour se montrer fragile et sensible, soucieuse d'être coquette pour plaire à son époux alors qu'il était si aisé à cette époque d'abandonner l'épouse pour des maîtresses. Si elle, elle se permettait d'avoir un amant, il n'en serait pas le cas de Korentin et elle y veillerait ! Mais là, elle devait retrouver son éclat parce que sans lui, elle n'était plus elle...

« Vous êtes flatteuse mon enfant, c'est gentil à vous... Mais je le sens en moi, cette lassitude, ce déclin... Vous devez me trouver bien superficielle à vous demander ce genre de conseil... Mais cette beauté... Je ne veux pas la perdre parce que si je la perds... Je risque de perdre mon Korentin... Et je n'y survivrais pas... »

Baissant les yeux, faussement pudique et malheureuse, la blonde arrangea son masque pour paraître plus fragile et démunie que tout à l'heure, se resserrant autour de son enfant comme une mère soucieuse de perdre son mari qui était l'un des centres de son existence.

« Eh bien... Je mange toujours beaucoup de fruit et me permet quelques écarts avec le foie gras et le caviar mais rien qui ne sorte de l'ordinaire... Hnnn j'utilise depuis toujours une crème à base de riz, de lait, de rose et d'agrumes pour un teint frais et lumineux donc je ne l'ai pas changé... Quand à avoir reprit du poids, j'essaie de perdre les quelques petits bourrelets encore présent à cause de ma grossesse mais je ne pense pas que cela soit alarmant... Je ne sais pas si mes réponses arrivent à vous éclairer ma chère, j'en suis navrée si cela n'est pas le cas... »

Rougissant, gênée et un peu honteuse, elle se força à lui offrir un léger sourire hésitant pour l'amadouer, toujours paraissant peu sûr d'elle et frêle, rose en cristal dans un palais de pierres blanches.
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeVen 10 Jan 2014 - 19:55

Oui bien sûr, les nobles avaient tous des domaines où se réfugier si nécessaire. Une Kohan, un membre de la famille royale, avait d’autant plus de raison de posséder ce genre de propriété qu’un autre. Voilà qui devait être bien pratique, quoi qu’une vie avec tant de faste pouvait, et même devait sans aucun doute s’avérer ennuyeuse sur le long terme. Impossible de se promener tranquillement sans se faire harceler par un quelconque courtisan ; pas de liberté pour fréquenter qui l’on voulait, sans voir sa réputation en pâtir. Les loisirs étaient dictés par la bienséance, par les étiquettes très strictes de l’entourage royal. Ambre n’avait jamais vécu ainsi mais elle savait que pareille vie l’aurait vite fait dépérir. Il lui fallait le vent frais et le chant des oiseaux, la pluie sur sa peau tandis que ses pieds foulaient l’herbe tendre, plutôt que de s’enfermer dans les sombres corridors d’un château des temps ancien, aussi sublime et grandiose soit-il. Non, la jeune guérisseuse habituée à côtoyer le hennissement des chevaux dès le lever n’était pas faite pour une vie de château, quels que soient ses rêves ; la forêt était bien plus magique.
Malgré tout, elle respectait grandement les nobles de la cour et aurait apprécié d’y séjourner quelques temps, afin de tenter l’expérience, découvrir un monde que beaucoup de sa condition imaginaient magique.

- Oh, si vous avez un petit domaine, peu bruyant, entouré de verdure et d’air pur, c’est parfait. Pour son frère, il lui faudra simplement éviter qu’il ne soit trop bruyant, mais je pense que ce sera parfait. Trop de changement pourrait la perturber, mieux vaut qu’elle ait autant de liens que possible avec l’habituel, tout en restant dans un environnement paisible.

Elle fit une mimique à la frimousse ronde qui la fixait de ses grands yeux, mourant d’envie de la câliner un instant ; mais un enfant d’une femme de la haute société était intouchable, bien qu’elle soit une partie de la venue de la délicate jeune fille.
Reportant le regard sur la mère, Ambre se surprit à analyser le sentiment de soulagement qui l’étreignait depuis que Valentine avait posé ses questions ; enfin, elle comprit : elle se sentait apaiser de constater qu’effectivement, la duchesse aimait son fils et se préoccupait de lui. Quelles idées bêtes avaient pu passer un instant par la tête de la blonde guérisseuse pour seulement envisager le contraire ? Ambre en avait honte.

- Non ! Je ne laisserai jamais personne courir le moindre risque, surtout pas après mes propres recommandations. Je comprends vos inquiétudes, elles sont légitimes, mais, je vous rassure, votre enfant ne craint rien. La camomille est très douce et je n’ai jamais entendu qui que ce soit parler d’une allergie. Les plantes sont le meilleur remède pour ce genre de situation. Certes d’autres mélanges existent, mais je ne les donnerai pas à un enfant ; elles sont mélangées à diverses poudres qu’il vaut mieux laisser de côté.

Elle se tut un instant, se sachant comment véritablement apaiser la mère angoissée. Elle souhaiter simplement lui expliquer que la prudence était de mise pour une guérisseuse ; la vie d’une personne n’était pas un risque anodin. Encore moins celle d’un enfant innocent.

Les explications de la jeune mère étaient difficiles à comprendre pour qui n’était pas à sa place. Malgré toute sa connaissance médicale, n’ayant jamais accouché, elle se sentait quelque peu perdue en entendant la demande de la duchesse. Mais comment lui expliquer ? Elle allait simplement devoir s’en remettre à son cœur…

- Je suis navrée, Duchesse. Cette langueur, cette mélancolie, il semble que de nombreuses femmes la ressentent après un accouchement. N’ayant moi-même jamais été dans pareille condition, je ne peux que difficilement comprendre cela.

Elle fixa la belle bonde avec intensité, happa son regard de ses yeux bleus d’un ciel d’été, lumineux et emplis des meilleurs sentiments qu’Armanda ait porté.

- Beaucoup de guérisseurs vous diraient que vous n’avez qu’à attendre, que le temps apaiserait ce malaise. Ils ont raison, et tort à la fois. Cette grossesse a donné l’impression a une partie de vous que vous avez perdu votre jeunesse, et votre beauté. Mais il n’en est rien. C’est psychique, et seul votre esprit est troublé.

Elle farfouilla un instant ses sacoches, une idée lui venant. Elle utilisait peu ce genre de remède, mais il semblait pourtant tout indiqué pour pareille situation. Tirant un petit sachet, elle l’observa un instant avant de le tendre à sa patiente.

- Tenez, prenez ces feuilles brouillées. Il s’agit de mélisse, valériane et un brin de houblon. Le goût vous paraitra peut-être étrange, mais elles calmeront vos angoisses. Mettez-en une cuillerée dans une tasse d’eau bouillante, laissez infuser, puis buvez avant de sortir reposer et détendre votre corps. Il s’agit pour vous de trouver un équilibre serein. Essayez de ne faire que ce qui vous plait pendant au moins deux semaines. Reposez-vous en même temps que votre fille et prenez soin de votre corps. Faites-vous masser, prenez des bains chauds ; si vous souhaitez retrouver votre corps d’avant cette grossesse, je peux vous aider, mais c’est à vous de faire en sorte d’être apaisée. Oh, et dormez également. Longtemps et paisiblement si possible. Oubliez un instant vos devoirs pour vous rapprocher de la nature. Peut-être cela semblera-t-il compliqué dans un premier temps, puis vous vous sentirez revivre, votre beauté scintillera en vous et vous ne douterez plus.

Elle donna ses explications calmement, quoi que pensivement, touchée par la sensibilité et la bonté de cette fragile créature; sa peur était noble et tendre, il était normal qu'Ambre l'aide à la chasser. Elle la retrouvera; elle est bien plus forte que son apparente fragilité ne le laisse supposer. songea-t-elle pleine d'optimisme.


HRP:Si jamais je ne t'ai pas laissé assez d'ouverture, mp moi ^^"
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeLun 13 Jan 2014 - 14:44

Un petit domaine peu bruyant et entouré de verdure, avec de l'air pur ? Cela ne posera aucun problème ! Il lui semblait que son mouton de mari lui avait parlé il y a quelques temps d'un chalet au pied des montages et près du fleuve, un domaine très simple mais bourgeois, ne contenant qu'une dizaine de chambre, autant de salle de bain, un vaste parc avec des écuries diverses, idéal pour ce que la guérisseuse préconisait donc Parfait... Et Korentin qui ne serait que trop heureux de lui dire oui surtout si elle lui annonçait qu'elle emmenait Nolan avec elle et Victoria. Aisée à manipuler, quelque chose de vraiment utile d'ailleurs et qu'elle ne ferait mieux de ne surtout pas oublier.

« Nolan est un petit garçon très doux aussi, très discret et qui adore sa sœur alors je ne m'en fais pas pour le bruit. Je suis une maman comblée avec mes deux petits qui font rarement des bêtises ! En même temps, ils sont encore jeune et jouer ensemble, sagement dans une pièce, les intéresse encore assez pour que je ne m'inquiète pas à leur courir après toute la journée ! Mais je sais où nous irons donc, c'est un petit domaine au pied des montagnes et non loin d'un fleuve, à l'écart des villes et avec de vastes terres vertes pour des promenades et des piques-nique... Oui, mon époux ne dira pas non quand il saura pourquoi donc nous pourrons partir d'ici demain dans la soirée je pense... Je suis sûr que ça te plaira ma chérie ! »

Amusée de voir sa précieuse rit des grimaces de Demoiselle Ambre, Valentine caressa le petit bidon de la princesse avant de l'embrasser en gazouillant, soulagé d'avoir enfin un remède qui paraît concluant et surtout sans danger ! Pas comme ce drôle de vieillard qui avait préconisé de faire des entailles dans ses gencives pour aider ses dents à pousser ! Celui-là, il faudrait d'ailleurs qu'elle s'en occupe rapidement parce qu'oser affirmer avec légèreté comme on aurait demander de vous passer le sel quand on est à table, non ça ne passait vraiment pas ! Et elle allait lui faire comprendre de façon radicale... Et puis, Korentin grincerait peut-être des dents mais elle jouerait la carte de « avez-vous pensé aux enfants qui souffrent de conseils pareils ?! » pour le faire plier et il cesserait sûrement de bougonner.

Une fois le souci de sa merveilleuse fille, la duchesse osa se permettre d'aborder le souci qui la tourmentait depuis un long moment déjà, feintant la fragilité et la honte alors qu'elle était vraiment à cran à cause de cela : cette langueur qui la faisait sentir laide et fade, elle rêvait de la faire disparaître pour continuer à avancer et entortiller les gens autour de son doigt. Sans ce pouvoir, qui était-elle ? Tout avait toujours tourné autour de sa beauté quasiment elfique, une beauté qu'elle utilisait avec brio pour manipuler tout le monde et avoir tout ce qu'elle voulait, cela avait toujours été ainsi depuis qu'elle était née et si cela change, si cela empire... Mais que devrait-elle ? Et cela l'angoissait atrocement malgré les attentions de son époux qui ne cessaient de se multiplier pour l'apaiser et essayer de la faire sortir de cette déprime.

« Mon esprit... Est troublé ? Ce n'est que ça ? »

Pour le coup, elle était vraiment surprise, elle ne s'était pas du tout attendu à une réponse pareille. Était-ce à la fois si simple et si compliquée comme source de ses tracas ? Perdue, elle la fixa avec interrogation alors qu'elle lui tendit cet étrange petit sachet qu'elle attrapa pour renifler : l'odeur n'était pas trop forte, peut-être un peu amer et astringent mais rien d'alarmant...

« Vous êtes vraiment sûr que cela sera efficace ? Hmmm et bien je pense que je profiterais grandement du domaine en même temps que ma Victoria alors... Bien, je suivrais donc vos directives à la lettre ma chère enfant. Mais... Hmm, je suis toujours gênée... Serait-il possible d'avoir un coup de main un peu plus rapide pour retrouver ma silhouette d'avant ? Oh d'après mon époux cela ne se voit guère mais moi je ne vois que ça alors je me dis que peut-être... Vous connaîtriez un soin, un baume ou des plantes, un régime adapté peut-être... Enfin voilà... »

Oui, ce genre de souci elle n'avait pas l'habitude d'en parler mais elle escomptait que la guérisseuse saurait vu qu'elle avait suggérer quelque chose de plus efficace pour sa silhouette. Donc, si elle pouvait bénéficier de tout... Ce serait encore mieux ! Parce que plus elle pourrait en bénéficier, plus rapide sera le retour des résultats et des beaux jours ! La jeune demoiselle semblait parfaitement savoir de quoi elle parlait malgré qu'elle n'ait jamais eu d'enfant alors... Rien ne pourrait mal fonctionner n'est-ce pas ? Au pire, Valentine faisait confiance en l'amour aveugle que Korentin lui porter et qui était proportionnel à la fureur qui le faisait vibrer quand quelque chose arrivait à sa famille.

« Et si jamais il y a des complications, que dois-je faire ? Comment vous joindre ? »

---

{hrp: si quelque chose te bloque, dis moi et j'étofferais ^^}
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeJeu 16 Jan 2014 - 17:53

La jeune duchesse semblait à la fois heureuse et fière de ses enfants, et les yeux d’Ambre se plissèrent d’amusement lorsqu’elle entendit les louanges de la jeune mère. C’était tellement mignon. Imaginer deux jeunes enfants aux boucles blondes et aux grands yeux bleus jouer ensemble, c’était un rêve bien banal, et pourtant il n’en restait pas fabuleux.
Presqu’aussi heureuse que la fille de la duchesse qui gazouillait joyeusement ou envrant des yeux innocents et curieux, la guérisseuse sourit, dans les nuages, s’imaginant fouler l’herbe grasse et verte d’une petite demeure privée, où le jardin serait étincelant des milles couleurs de l’arc-en-ciel et où elle pourrait sans mal s’offrir un coin de terre où faire planter ses herbes thérapeutiques. Un parc tout à elle où elle accueillerait les pauvres et les malades, des chambres grandes ouvertes, pleines de vie, où pourraient circuler les enfants désireux d’un peu de chaleur et d’affection. Un hospice pour les orphelins et tous ceux qui avaient besoin d’aide. Peut-être Valentine avait-elle fait la même chose. Sa bonté semblait déborder de ses yeux pleins de lumière ; à moins que son époux ne lui ait demandé de ne rien en faire, bien que les quelques rumeurs qu’Ambre avait entendu sur lui avaient toujours été élogieuses. Elle réprima un haussement d’épaules : trop s’immiscer dans la vie des gens revenait à les importuner. Mieux valait croire que la duchesse avait effectivement créé refuges et écoles.

- Dans ce cas, emmenez-le sans soucis ! Cela ne pourra que lui faire du bien. Et n’hésitez pas à les emmenez se promener, ils dormiront comme des petits chats après cela. D’autant que la fraicheur de l’air est encore tout à fait supportable.

Parlant plus pour elle-même que pour son interlocutrice, la frêle jeune fille songea à sa mère, malade. Plus vite elle serait auprès d’elle mieux cela vaudrait. Il ne fallait pas qu’elle s’attarde, bien que la chaleur de la pièce et la douceur de sa propriétaire l’y encourage. D’un autre côté, elle ne pouvait sacrifier la politesse et vexer sa patiente pour ses affaires personnelles. « Professionnelle. C’est ce que maman dirait. Alors il fauuuuuut que je sois professionnelle ».
Retournant son attention vers la blonde au corps de rêve, l’inquiétude disparaissant petit à petit de son regard si expressif, Ambre eut un instant de flottement avant de reprendre son rôle et de se concentrer sur le problème qu’elle avait face à elle. La jeune femme s’inquiétait de son corps. C’était bien légitime, de souhaiter plaire à celui qu’elle aimait, bien que l’amour ne s’embarrasse guère de ce genre de considérations matérielles.

-En fait, il vous faut surtout trouver ce qui vous détendra le plus, mais cela je ne peux vous aider à le savoir. Chacun à ses passions ; la couture, les plantes, l’équitation, les enfants, la charité, parfois même le combat ou situations à risques. Quand vous l’aurait trouvé, vous vous sentirez plus détendue, plus vous-même, votre peur s’estompera. Pratiquez cette activité autant de temps qu’il vous en plaira, jusqu’à vous sentir enfin bien. Je crois, oui, qu’il ne s’agit que de cela. Un malaise intérieur.

Elle réfléchit un instant à la demande suivante avant d’hocher lentement la tête. Oui, cela rentrait dans ses possibilités. Il lui faudrait juste faire un aller-retour jusqu'à ses bagages, mais c'était sans grande importance du moment qu'elle pouvait aider Valentine.

- Oui… Oui, je peux vous aider, mais je n’ai pas toutes mes affaires sur moi, je vous ferai porter ce dont vous aurez besoin dès mon retour dans la chambre, n’ayez crainte. Il s’agira principalement de tisanes et sirop, pour vous permettre de « nettoyer » votre corps de ce qui n’est pas le bienvenu. Une huile essentielle également… En massage, elle vous permettra de reprendre vos courbes souhaitées.

Peu de temps serait nécessaire en réalité, la nature elle-même aurait permis à la jeune maman de retrouver ce qu’elle se lamentait tant d’avoir perdu, mais si vraiment elle avait besoin d’un coup de pouce de la guérisseuse pour accélérer les choses, c’était tout à fait possible.

- Pour le reste, il s’agit surtout de faire attention à votre alimentation. Mangez beaucoup de fruits et légumes, buvez du lait et évitez ce qui est gras… Je ne peux rien faire de plus malheureusement. Mais ne vous inquiétez pas, les résultats arriveront bientôt.

Elle serait, ou plutôt resterai, l’une des plus belles du royaume sans aucun doute. Elle n’aurait même pas eu besoin de l’aide de la guérisseuse sans ce souci de rester la plus belle aux yeux de son époux. mais cela ne regardait en rien Ambre après tout.

- Et bien je suis à l’auberge d’ L’Etoile du Nord pendant une semaine, vous pourrez m’y trouver sans problème. Si vous avez de me joindre plus tard, laissez un message à un enfant des rues de Gloria, ils me connaissent et je passe les voir régulièrement. Je serai prévenue rapidement.

Elle se leva, sourit une dernière fois à l’enfant blonde assise sur les genoux de sa mère.

- Puis-je vous aider pour autre chose, Ma Dame ?

Sa mère l'avait prévenue, et son éducation l'y avait habitué. On ne prenait pas congé d'une Dame de la haute société, c'était elle qui vous le demandait.


HRP: si besoin de rallonger dis le moi ^^" je pense qu'il est fini, je te laisse poster une conclusion, sauf si tu veux continuer Smile
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MessageSujet: Re: Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Au service de la beauté (flash back 1752) [Pv Valentine] Icon_minitimeLun 20 Jan 2014 - 13:25

Caressant doucement les boucles de sa petite fille adorée alors que cette dernière entretenait la guérisseuse sur un sujet des plus importants même si on avait un peu de mal à comprendre ce qu'elle racontait, la duchesse regardait la jeune femme lui appliquer ses conseils pour le rétablissement de la mère et la fille. Une idéaliste, une rêveuse, une charitable... Elle se fera croquer par le système avec son air benêt et son grand cœur, pauvre enfant. C'était d'un pathétisme affligeant de voir son regard dégouliner d'émerveillement et de générosité... C'était vraiment trop sirupeux pour la duchesse qui retenait tant bien que mal son exaspération parce qu'elle avait besoin de ses compétences de guérisseuse pour que tout aille mieux... Fière de sa résolution, Valentine embrassa le font doux et velouté de sa princesse avant de se tourner vers elle, hochant docilement la tête en bonne femme soucieuse et reconnaissante qu'elle était. La blonde grimaçait pourtant intérieurement parce qu'avec ce jeu des apparences voilà qu'elle était obligée de se coltiner le petit garçon durant leur séjour de rétablissement. Et quand son époux le saura... Nul doute qu'il enverra balader ses affaires pour passer ces deux semaines avec son épouse, frétillant de bonheur parce qu'elle lui aura dit que la guérisseuse préconisait la présence du frère pour que la sœur ne soit pas dépaysée... Nolan... Hmpf contre mauvaise fortune faisons bon cœur non ? Le rétablissement de sa petite choune primait sur le reste.

« Très bien ma chère, je vous remercie. Je dois vous avouer que je me sentais tellement démunie et impuissante devant toute cette situation... Je vous remercie pour vos conseils avisés et qui me paraissent plus sains que ceux de certains de vos confrères : l'un des vôtres m'a déclarée avec hauteur et snobisme que je devais entailler les gencives de mon trésor pour faciliter la pousse des dents ! Vous vous rendez compte ?! C'est un scandale ! Heureusement que tout le monde n'est pas comme lui et je vous en suis extrêmement reconnaissante mon enfant... Je vais vous laisser rentrer chez vous et n'hésiterais donc pas à vous mander si jamais quelque chose n'allait pas. Isadorine vous conduira jusqu'à notre intendant qui vous remettra une somme pour vous payer de votre visite, une somme bien dérisoire au vu de ce que vous m'avez offert. »

Lui offrant un sourire éblouissant, Valentine posa sa petite dans son berceau et alla faire sonner sa servante qui arriva et se courba devant la duchesse, accepta le petit mot qu'elle lui glissa dans la main en écoutant attentivement ses recommandations.

« Ma chère, je vous souhaite une agréable soirée donc et si vos remèdes m'emplissent d'encore plus de satisfaction que vos conseils alors attendez-vous à avoir une nouvelle bourse de récompense. Isadorine ? Menez-la à l'intendant et qu'il lui donne la somme inscrite sur le message puis reconduisez-la à la sortie où une garde l'attendra pour l'escorter jusqu'à l'endroit où elle loge, c'est comprit ? »

La docilité de sa servante la combla et elle s'avança vers la guérisseuse, la prenant dans ses bras pour une étreinte maternelle et chaude, très douce et parfumée.

« Merci mon enfant... Je vous tiendrais informée des résultats... Au revoir demoiselle Ambre. »

La libérant, elle la salua une dernière fois avec un sourire étincelant puis s'occupa de sa petite qu'elle irait mener dans sa chambre pour une bonne nuit de sommeil, appliquant la pâte en lui faisant des grimaces pour la distraire de l'étrange sensation. La servante conduisit Ambre jusqu'à l'intendant qui haussa un sourcil en voyant le prix avant d'aller chercher puis donner les 380 pièces d'or, interloqué en la voyant repartir et se faire raccompagner par une escorte.

Décidément... Ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait être témoin de la générosité de la duchesse Valentine Kohan...

---

{hrp: rp terminé et demande faite pour la rétribution ^^}
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