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| [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) | |
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| Sujet: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Mar 17 Déc 2013 - 12:08 | |
| Le tout jeune lieutenant pénétrait dans l’enceinte de la cité qui l’avait vu naitre 24 ans auparavant. Bien que les hautes murailles d’Elena ne soient pas du niveau de Gloria on ne pouvait rien leur enlever, et cela faisait de la cité l’une des plus grande place forte de l’Empire. Tout était tourné vers la guerre, les murs, les constructions, les habitations et bien entendu les habitants. Mais était fier de servir l’Empire et l’armée impériale, tout comme l’était la vingtaine de soldat qui l’accompagnait aujourd’hui. Car aujourd’hui était un jour spécial pour le groupe de soldat, c’était jour de permission.
Après huit mois de service au sein de l’Empire, à défendre la population de toutes les menaces possibles et imaginables, le commandement avait choisi de mettre le groupe au repos pendant une semaine. Mais, même en permission, ils n’en restaient pas moins des soldats de l’Empire. Et parmi les plus redoutable qui plus est, car issu d’Elena.
Traversant l’Etroit corps de garde, la vingtaine de soldat pénétra dans le cœur de la cité et pu enfin se relâcher l’espace d’un instant. Chacun commençait à se demander ce qu’il allait pouvoir faire de sa semaine de repos, voir sa famille, boire des coups dans les bars, peut être même aller aux arènes. Ce type de divertissement ne pouvait avoir lieux que dans une cité où tous et toutes étaient constamment prêt à la guerre et Matis appréciait s’y rendre de temps à autre.
Après une trentaine de minute de marche pour atteindre la première caserne, les vingt soldats furent démobilisés et chacun prit son chemin pour rejoindre sa famille et Matis fit de même. Sa famille occupait une villa dans les beaux quartiers de la ville, la position de son père en tant qu’haut officier de l’armée et conseiller militaire du Duc lui permettait se genre de situation. Son frère, de sept ans son cadet était encore à la maison, de même que ses deux demi-sœurs et sa belle mère. Il n’était d’ailleurs pas très pressé de voir cette dernière pour plusieurs raisons. La première étant qu’elle tentait de placer son beau fils avec des filles de bonnes familles, qu’elles soient d’Elena ou pas d’ailleurs. Cela désespérait profondément le jeune homme. Mais, non content de s’en prendre à Matis, la jeune femme s’en prenait aussi avec son frère et d’après ce qu’il avait entendu elle avait de « meilleurs » résultats. Matis secoua la tête comme pour chasser ces pensées de son esprit. Avant d’aller chez son père il devait d’abord aller voir sa mère biologique.
Traversant la ville jusqu’au cimetière d’Elena il profitait d’un rayon de soleil pour chasser les idées noires de son esprit et se concentrer sur ses sept jours de repos. Durement gagnés et amplement mérités. Arrivant devant la tombe, sobre et simple, le jeune homme se recueillit un instant. Violette était morte neuf ans auparavant d’une maladie foudroyante, cela avait anéantit le jeune homme alors âgé de quinze ans. Mais aujourd’hui il avait réussit à passer outre la souffrance pour se concerter sur son futur et son devoir envers l’Empire. Il alluma une bougie en l’honneur de sa mère, en souvenir des merveilleux moments passés avec elle ainsi que pour montrer aux esprits, que jamais cette femme n’avait quitté son cœur.
Après quelques minutes à contempler la tombe sans rien dire il partit rejoindre les siens. Le ciel était proche du zénith et au loin on entendait des acclamations et des vivats, que pouvait-il bien se passer là bas ?
Matis quitta le cimetière pour se rendre sur la rue principale de la ville, à travers la foule il pu apercevoir un carrosse et une escorte de lame noire. Les armoiries ainsi que l’escorte de lame noire ne pouvait pas induire en erreur le jeune homme, il s’agissait ni plus ni moins d’un ou plusieurs membres de la famille Impériale. La famille Kohan se trouvait donc à Elena. Matis se demandait bien ce qu’ils pouvaient venir y faire, mais se sentit fier de voir sa ville natale accueillir les Kohans. En regardant attentivement il pu apercevoir une jeune adolescente à l’intérieur. Finement coiffée et habillée, elle saluait la foule. Sans hésiter il comprit qu’il s’agissait de la fille de l’Empreur, sœur de l’héritier au titre. Esmelda Kohan.
Le carrosse et l’escorte prenaient la route du palais ducal tandis que Matis se faufilait par les rues parallèle. Il prenait la route de la villa de son père et devait s’y rendre rapidement car il ne faisait aucun doute qu’il serait déjà au courant de sa permission et l’attendait avec empressement. Et effectivement se fut le cas.
Posé sur un banc dans la cour principale de la villa, son paternel surveillait ses deux jeunes filles de neufs ans. Voyant arriver le jeune homme, les deux jeunes sœurs jumelles cessèrent de jouer pour aller se jeter dans ses bras. Satie et Yolande grandissaient jour après jour, et malgré qu’ils n’aient pas la même mère, Matis les considérait comme ses sœurs et avait beaucoup d’amour pour celle-ci.
Quelques heures plus tard, et alors que le jeune homme, accompagné de l’intégralité de sa famille entrait dans le palais Ducal, le jeune homme fit le point sur son après midi. Passé les retrouvailles avec les siens, une énième tentative de sa belle mère pour lui présenter une fille de bonne famille, il apprit que le Duc d’Elena recevait une partie de la famille Kohan pendant quelques jours. La fille de l’Empereur était sur place, et le Duc avait organisé une soirée et un diner avec les grandes familles de la cité. Du fait de sa position, le père de Matis avait été convié avec sa famille, et pour une fois, Matis les avait accompagné. Ce genre de mondanité n’était pas son fort, mais pour voir une Kohan il ferait un effort. Après tout ne s’agissait il pas de la famille Impériale ?
Comme quelques, rares, autres enfants des familles puissantes d’Elena il avait choisit de garder son uniforme d’officier de l’armée. Les autres, comme ses deux sœurs et son frère avaient mis leurs plus beaux vêtements et bijoux. Le luxe suintait littéralement des convives, chacun cherchant sans doute à attirer le regard de la princesse. Quel position difficile devait elle occuper, devoir participer sans cesse à ce genre de chose… Le jeune homme ne savait pas s’il pouvait le supporter plus d’une fois, alors plusieurs fois par semaine…
Fidèle à lui-même il ne s’était pas coiffé, peut être à peine de quoi ne pas le faire ressembler à un épouvantail, mais ses cheveux mi-longs prenaient le chemin qu’ils désiraient. Son uniforme était neuf car il ne le portait qu’en de rare occasion, préférant de loin porter l’armure des officiers. En même temps sur le champ de bataille on n’avait guère le loisir d’être coquet.
La soirée était organisée autour d’un bal et d’un gigantesque buffet. Chacun s’amusait et discutait mais il n’y avait rien de bien intéressant à faire à part manger, observer les réactions de chacun et discuter avec les rares fils de dignitaires avec qui il s’entendait. Il fuyait sa belle mère qui, pour ne pas changer, tentait tout pour présenter son fils à la bonne société et à des prétendantes. Prétextant l’idée qu’à vingt quatre ans un homme de la bonne société se devait d’être marié à bon parti, elle le harcelait sans cesse. Matis n’éprouvait guère plus que de l’indifférence à l’égard de la jeune femme qui n’avait que cinq ans de plus que lui. La jeune femme venait d’Aldaria, peut être que là bas les enfants et jeunes hommes se mariaient à bon parti. Mais ici, et surtout pour le premier fils des Falkire, l’armée prévalait sur le reste.
Trouvant une excuse, il s’éclipsa sur un des balcons donnant sur le jardin extérieur. Avant d’arriver à une petite table en fer forgé, il s’était emparé de quelques victuailles pour occuper son esprit et ses mains surtout. L’avantage qu’il avait à discuter avec les cuisiniers et autres membres du personnel du palais était qu’il avait ses entrées dans la cuisine. S’emparant d’un ensemble de condiment que lui avait préparé l’un des serveurs, il mit la main sur de la salade, des tomates, une pomme de terre et des tranches de blanc de poulet.
Une fois dans un coin tranquille et assis à sa table il se mit à cuisiner. C’était sobre certes, mais au moins ici il n’aurait pas à supporter la vision de sa belle mère cherchant à le placer. Certes il n’avait pas vu la princesse, ou tout du moins il n’avait pu lui parler. Mais qu’irait elle faire ou dire avec quelqu’un de son rang ?
Tandis qu’il se préparait sa petite salade composée en profitant d’un bon verre de vin, il sentit une personne non loin de lui. Quelqu’un d’autre préférait il aussi s’éclipser l’espace d’un moment pour souffler ? Sans se retourner, toujours à préparer ses tomates, il entama la conversation avec cette personne qu’il ne connaissait ni ne voyait pas.
Si vous aussi vous voulez profiter du calme de ce jardin vous pouvez vous joindre à moi. Il me reste encore du vin et je pense avoir de quoi manger pour deux personnes. |
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| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Mer 18 Déc 2013 - 18:51 | |
| A l'aube de ses quinze ans, Esmelda se dirigeait vers Elena. Officiellement pour fêter son anniversaire auprès de son oncle Darius, sa cousine Morgane, son arrogant de mari et ses petits cousins adorables, comme leur mère. Officieusement, pour rencontrer la noblesse du nord et en particulier les jeunes gens de son âge. Oh on avait beau dire qu'elle avait le libre arbitre pour choisir l'élu de son cœur, celui qui serait l'époux de la sœur du futur empereur, qu'elle déciderait par elle même, aux dires de l'empereur, il n'en restait pas moins que la jeune fille avait pour obligation de rencontrer une masse de jeunes gens tous aussi...ennuyeux les uns que les autres. Et même si sa mère l'aidait à faire barrage et à l'extirper souvent de mauvais pas, parfois la réalité revenait au galop, camouflée sous un manteau de mensonges. Mais la douce Rachèle Kohan ne laisserait pas sa charmante fille s'envoler de son nid avec n'importe quel chat aux griffes acérées.
Esmelda, elle, se moquait bien pour le moment de ce genre de considération sur sa personne. La seule chose qu'elle voyait pour le moment, c'est le paysage défilé devant ses yeux. Elle aimait plus que tout voyager au travers de l'empire. Voir tous ces paysages différents : plaines, collines, forets. Des senteurs, des bruits, des rencontres différentes. Des paysans, aux éleveurs de moutons, en passant par les bûcherons. S'arrêter en plus dans des tavernes et auberges pour se restaurer et pouvoir parler un peu avec le maître des lieux. Un voyage, un dépaysement par rapport aux murs fermés du palais du dragon.
Le voyage fut bien long pour atteindre la belle ville du nord de l'empire, mais il fut des plus agréables. En compagnie de sa mère, la petite princesse était en perpétuelle leçon de découverte sur la flore et la faune qui composaient le pays, mais aussi sur les contes et légendes des bois oubliés ou des vals sans retour. Mais surtout dans chaque ville étape de leur voyage, l'impératrice des Hommes se rendait aux chevets de malades, de jeunes enfants en souffrance, pour leur apporter un peu d'aide par ses soins ou de réconforts par ses paroles. Sa jeune fille les buvait presque autant que les convives.
Le convoi reprit une fois de plus sa route pour sa destination finale : Elena la Robuste. De loin sa masse géante et grisâtre découpa les nuages et l'horizon d'une belle journée de printemps. La haute muraille dessinait au loin les contours d'une ville massive et ce n'était rien en comparaison de sa porte aussi lourde que les hauts murs de Elena. Cette ville ne volait pas son nom de robuste. Et à ses yeux de jeune fille Esmelda fut impressionnée par l'imposante stature de la ville de son oncle.
Le palais ne ressemblait en rien à celui de Gloria. Plus terne, moins luxueux et tapageur, il n'en demeurait pas moins, un bâtiment qui savait montrer l'art de gouverner de l'empire des Hommes. Quand à son duc. Un homme aux traits vieillis par ses années au duché du nord. Mais un homme au grand cœur. Esmelda adore son oncle. A ses yeux, il est un homme drôle, attachant, un peu fou, d'une douce folie, et surtout c'est un homme bon, à la voix aussi calme qu'une rivière apaisée qui devient tonnerre quand il se fâche. Et puis sa douce et belle cousine, la jeune princesse se faisait une joie de la revoir. Si attentionnée, d'une infini sagesse, la petite Kohan se régalait de l'écouter parler. Il en était bien autrement de son époux. Esmelda le trouvait : sale, arrogant, imbu de sa personne et il avait un je ne sais quoi de malsain dans le regard. Qu'importe les triplés seraient sûrement là pour l'empêcher de trop penser à lui et lui faire profiter des jardins d'Elena et raconter d'autres étrangetés de leurs jeunesses. Fallait-il le dire qu'Esmelda avait testé avec son frère et Korentin, beaucoup de bêtises de ses cousins triplés ?
Dans la soirée, un bal avait été organisé en l'honneur de la princesse, l'impératrice et les nobles de Gloria venus à Elena pour fêter le printemps et la naissance de la petite Kohan. Esmelda avait été parée d'une robe à faire pâlir de jalousie n'importe quelle femme de l'empire. Une robe de torture, aux lacets infinis qui vous empêche de respirer mais ce n'était qu'un détail infime. Ses cheveux coiffés dans un entrelacements de tresses laissaient paraître des pierres précieuses disposées ça et là. Et les discussions allaient bon train dans la vaste salle de réception, les robes valsaient, des dames riaient sous leurs éventails, les hommes cherchaient à se placer auprès des gens importants. Son oncle, ses cousins et autres conseillers lui avaient bien présenté une trentaine de personnes dont elle ne se souvenait plus de la moitié. Non pas par désintérêt, on lui avait apprit depuis sa naissance les noms des familles du nord, de l'est de l'ouest et du sud, mais le voyage l'avait épuisé, et Esmelda ne voulait que rejoindre son lit, se trouver au calme et pas au milieu d'un bal où la musique battait son plein et où la princesse et sa mère étaient le centre d’intérêt.
Au bout d'une bonne heure à éviter de danser avec quelconque jeune homme, Esmelda parvint à se libérer et à s'échapper de ses surveillants pour fuir au dehors. Aller voir les étoiles du nord, sentir l'air frais griser ses joues rouges, rien de tel, un bonheur simple. La jeune fille se glisser dans un petit jardin, bien loin du tumultes du bal. Un soupir de soulagement.Mais un bruit lui fit comprendre qu'elle n'était pas seule et...repérée. Zut, elle repassera pour la tranquillité. Mais surtout la princesse espérait ne pas tomber sur un garde qui la ramènerait auprès des siens. Pas encore, pas de suite.
Apparemment non. Peut être ne l'avait-il pas vu, pas reconnu. Une chance. Elle ne bougea pas en s'excusant.
« - Je suis désolée, je ne voulais pas vous déranger. »
Elle ajouta d'une petite voix.
« -Je ne pense pas que boire du vin avec un inconnu serait convenable pour une jeune fille comme moi, mais je vous remercie de la proposition... »
La jeune fille s'approcha doucement, restant un peu dans le sombre de la nuit.
« - Si vous me promettez être seul, je veux bien partager votre repas...je cherche la tranquillité d'un jardin, loin du tumultes de la fête.»
S'approchant de l'homme, elle vit que c'était un soldat à son uniforme, assez jeune, du moins plus vieux qu'elle. Et qui mangeait bien loin du buffet gigantesque du bal, étrange. Un solitaire ?
« - Désolée, je manque à tous mes devoirs, je me présente : Esmelda. »
Oui, elle n'allait pas lui mentir. Il la reconnaitrait de toute façon. Hélas parfois. |
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| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Jeu 19 Déc 2013 - 11:07 | |
| C’était une jeune femme, et d’après le ton de la voix ainsi que la petite phrase qu’elle venait de glisser il s’agissait d’une adolescente. D’une famille bien il semblerait vu qu’elle refusait plus que poliment la proposition du militaire. Et tandis qu’il continuait de découper ses tomates et sa pomme de terre il sourit tout en tournant la tête. Il ne la voyait pas très bien car elle restait un peu dans le noir de la nuit. Elle approchait doucement, mais Matis ne connaissait pas, ou ne reconnaissait pas cette voix. Il ne prétendait pas connaitre l’ensemble des voix de la cité, mais l’accent était différent, et il y avait presque trop de politesse dans ses paroles.
Je comprends madame. Je peux alors vous offrir de l’eau, et ne vous inquiétez pas. Vous n’êtes pas quelqu’un qui me dérangerait, à moins que ce soit ma belle mère qui vous envoi. Il réfléchit un instant avant de poursuivre. Mais même dans ce cas je saurais me montrer courtois et gentilhomme. J’ai bien été élevé en même temps.
Il finit ses paroles en riant doucement, oui il avait été bien élevé. Mais s’i l’on comparait cette jeune femme avec toutes celles que lui avait déjà présenté sa belle mère il y avait une sacré différence. Chacune d’entres elles étaient plus ou moins imbues d’elles même et ne parlait que de robe, bal et autre collier de pierre précieuse. Et, à des niveaux différents, toutes s’étaient montrées bien peu agréable à la discussion. Au moins certaines, à défaut d’être agréable à vivre, étaient à regarder. Mais le physique ne faisait pas tout.
La jeune femme approcha encore et indiqua qu’elle ne voyait pas d’inconvénient à rejoindre Matis pour le repas. Dans le cas où ce dernier était seul, la jeune femme souhaitait passer un peu de temps sans être assaillie de toute part. Matis pensait de même, sans parler que ce genre de bal de la « haute » était aussi un véritable nid à serpent. C’était la vision qu’en avait le jeune homme, c’était peu être caricaturé… Mais à peine.
Ne vous en faîte pas pour cela. Je cherchais moi-même la tranquillité, et je me suis arrangé avec des amis en cuisine pour profiter de mets simple. Et si en plus je peux me passer de certains piques assiette alors j’aurais tout gagné.
Et c’est quand il pu enfin la voir qu’il se raidit l’espace d’un instant. Il n’avait pas en face de lui n’importe quelle adolescente. Non il avait devant lui l’Adolescente avec un grand A. La fille de l’empereur, sœur du futur souverain impérial à qui sa famille avait juré fidélité depuis des générations. Et lui qui lui proposait un verre de vin, comme ça l’air de rien.
Ses soupçons se confirmèrent quand la jeune femme se présenta, il en fit presque tomber ses ustensiles de cuisine tant il se sentait mal à l’aise. Il y eut un petit moment de blanc pendant lequel il essaya de réfléchir en découpant des morceaux de poulet en carré. Mais rapidement il reprit le dessus pour lui parler.
Si j’avais su princesse. Jamais je ne vous aurais proposé un verre de vin. Enfin si peut être mais pas ainsi. Enfin je, non. Bref. Pardonnez-moi, j’ai rarement eu l’occasion de discuter avec quelqu’un d’aussi important que vous. Matis souffla un coup, il était soldat, pas politicien. Son dada s’était la guerre, pas les discours.
Bon je vais tacher de rester calme et naturel. Je ne promets rien mais on va voir ce que ça donne. Si je suis trop familier arrêtez-moi. Je suis plus habitué à avoir en face de moi des soldats que des personnes de votre importance princesse.
Mais je m’emballe. Je m’appelle Matis Falkire et si je suis ici c’est principalement pour éviter ma belle mère qui voulait me présenter à toutes les jeunes femmes de la cité et de Gloria. Il parait qu’il est de bon ton de se trouver bon parti quand on est encore jeune. Si seulement elle imaginait avec qui je parle en ce moment même.
Matis finit sa phrase d’un hochement de tête avant de reprendre sa cuisine. Il s’était fait une grande assiette avec ses ingrédients. Les tomates avaient été préparées en salades avec des morceaux de fromages ainsi que de la salade verte. De l’autre côté avait été mis en morceau du poulet et la grosse pomme de terre sur lequel était versé une sauce à base de jus de cuisson, de thym, de miel et d’herbe aromatique locale.
C’est frugal, mais je ne supporte que moyennement l’opulence de ce genre de banquet. Quand on est habitué à la nourriture des soldats, il arrive qu’on ne supporte que peu la nourriture de la haute société. Bien que j’en fusse justement, ou tout du moins c’est que ma famille essaye de me faire comprendre.
Enfin bref, prenez place je vous en pris. Cela doit être grandement différent de ce que l’on doit vous préparer d’habitude mais j’aime savoir d’où je tire ma nourriture ainsi que la façon dont elle a été préparé. C’est ainsi que je me suis mis à la cuisine.
Enfin il était là à lui raconter sa vie. Sérieusement. Il racontait sa vie à l’une des personnes les plus influentes du monde Humain. Lui un simple lieutenant, issue d’une famille de second ordre, se trouvait à parler avec la princesse impériale. L’une des positives qui en sortait était qu’il damnait le pion à une bonne partie des fils de nobles de la région qui s’étaient pressés de se présenter sous leur plus beau jour à la princesse. Mais cela n’avait guère d’importance. Et sa belle mère qui cherchait à le présenter à bon parti… L’ironie de la situation était délectable à souhait, même s’il ne cherchait pas à impressionner la jeune femme. Après tout, l’armée passait quand même avant tout l e reste, même s’il s’agissait de la princesse.
Si vous me permettez madame. Cela ne doit pas être facile pour vous, devoir se présenter de la sorte à toute la noblesse de l’Empire. Devoir supporter chaque fils ou filles de tel duc ou baron, retenir des noms et encore des noms à longueur de journée… Matis présenta une assiette à la jeune femme avec des couverts avant de poursuivre. En tout cas, si je puis me permettre un compliment. Vous êtes très en beauté, et les récits que l’on fait de vous ne sont pas mensonges à votre égard. A dire vrai, et sans courbette, je dirais qu’ils sont en dessous de la réalité.
Mais passons aux choses sérieuses. Partagerez-vous le maigre repas, mais pas moins mauvais, que je vous propose ce soir. Nous aurons au moins l’avantage d’être au calme dans un lieu, ma foi, fort sympathique.
Il n’y avait rien à faire il n’arrivait pas à ne pas être familier. Qu’importe, la jeune femme devait supporter de jour comme de nuit les courtisans et autres, alors s’il pouvait lui montrer qu’il était vrai et sincère, elle pourrait peut être faire tomber les masques du pouvoir. Mais il n’en espérait pas autant. Déjà passer un bon moment à discuter simplement serait déjà un sacré privilège. |
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| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Jeu 19 Déc 2013 - 22:25 | |
| La princesse était amusée par la façon de parler du soldat. Il débitait autant de paroles en si peu de temps. Sûrement pour calmer sa gêne, sa timidité ou pour s'excuser de sa façon de s'être conduit face à elle. Bien qu'il n'y eut aucune raison. Il avait été poli, courtois et à aucun moment il ne s'était montré grossier. Il n'avait donc rien à se faire pardonner. Esmelda l'écoutait avec attention, parler de tout et rien sautant du coq à l'âne, parlant de sa famille, de sa belle-mère qui s'entendrait bien avec certains nobles de la cour.
Elle lui sourit avec douceur en s'avançant un peu plus vers lui.
« - Non, votre belle-mère ne m'envoie pas. Je suis ici de mon propre chef, mes propres pas m'ont guidés vers ce bel échappatoire nocturne dans le même espoir que vous : y trouver une quiétude face aux tumultes du bal et de ses conversations. »
Il n'était pas bien vieux, une dizaine d'années de plus qu'elle à tout les coups. Une grand gaillard, bien bâti aux yeux charmants. Les cheveux en bataille, là à découper son plat avec attention et très méticuleux.
« -Et je ne doute pas de votre courtoisie ni même de votre bonne éducation. Bien au contraire. Je pense que vous êtes une des premières personnes avec qui j'ai une discussion sommes toute normale en cette soirée de fête. »
Le jeune soldat lui présenta une assiette et des couverts. Impossible donc de refuser. La jeune princesse s'assit donc, en prenant soin de ne pas plisser sa large robe.
« -Et un repas pris à la volée...ce doit être fabuleux de pouvoir manger sans avoir à sourire, à répondre aux questions, bref de pouvoir manger. Même si une jeune fille de mon rang se doit d'avoir un appétit d'oiseaux. Vous en connaissez le secret. On nous propose des mets avant de descendre au dîner. Comme si cela changeait quelque chose quand à ce qu'on a dans le crâne. »
Avec un enthousiasme quand à la situation, Esmelda ajouta.
« - Et ne vous excusez pas d'une invitation si franche et sincère. Et l'importance n'est que dans le titre que l'on me donne. Un soldat a autant de valeur à mes yeux qu'un prince ou un comte. Peut être même plus. C'est grâce à notre armée que l'empire est sûr. »
En tout cas, la jeune princesse était fière de partager ce repas avec un soldat de l'empire. Elle appréciait les soldats, depuis toujours. Impressionnée par ces hommes qui donnaient leur vie, leur courage pour l'empire, pour les hommes et femmes d'Armanda. De valeureuses personnes, qui avait son admiration.
« -Alors enchanté Matis Falkire, soldat de l'empire. Et je vous promets de ne pas être de mèche avec votre belle-mère pour vous présenter une de mes dames de cours. Mais juste pour partager ce repas en toute simplicité. Je suis un peu comme vous à vrai dire.»
A fuir ses prétendants ou ceux qui se voulaient l'être. Pourtant, certains étaient charmant, polis, mais il y avait toujours quelque chose qui clochait. Puis l'empressement, les regards et chuchotements autour ne donnaient que envie de fuir au loin.
« - Vous savez, au palais du dragon, j'aime me faufiler dans les cuisines auprès de nos cuisiniers pour les voir préparer les plats, les écouter me raconter des anecdotes sur la vie de ma ville ou bien de leur vie. Et bien souvent, j'ai le droit à des mets tout aussi simple que votre dîner. Et ce sont ceux là les meilleurs. »
Sur un ton plus joyeux, elle souligna avant de prendre une première bouchée.
« - Je pense que tout ne dépend pas que du plat, mais de avec qui on le partage, vous ne croyez pas ? »
Quoiqu’il en était, la jeune fille se détendit. Elle avait enfin trouvé un endroit pour être plus elle. Laisser la princesse un instant au loin et n'être qu'Esmelda.
« - Quand à me présenter à la noblesse, c'est mon rôle de princesse. J'y suis habituée et on me l'enseigne depuis que je suis née. C'est presque naturel maintenant. Je sais par exemple que votre famille sert l'armée depuis des années. Et à vrai dire, je trouve cela normal que je connaisse les familles qui composent l'empire. Si je pouvais je ne m'arrêterai pas à la noblesse. Je le ferai pour toutes les familles. Mais je vous remercie pour votre compliment, il me va droit au cœur. » |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Ven 20 Déc 2013 - 11:33 | |
| La jeune femme était simple, impériale certes, mais d’une simplicité confondante. En tout cas elle n’était pas de mèche avec sa belle mère, voila déjà un point sur lequel il pouvait souffler. Julia ne le laisserait donc jamais en paix ? Un jour il aurait une discussion avec elle, et il y avait fort à parier que rester calme dans ce genre de situation allait être tout bonnement impossible. Déjà qu’il ne l’était pas d’habitude.
En tout cas elle était bien élevée, parlait avec calme et précision, tout l’inverse de lui. Enchainant les discours sur les sujets variés et sans réel rapport. En même temps il n’était pas fait pour les discours avec des gens de la haute, et encore moins avec la famille impériale. Lui, la grande majorité de ses interlocuteurs, c’était des soldats et des officiers qui se complaisaient dans des discours simples mais enflammés. Une fois à l’armée on savait qui était son ennemi, dans les bals et ce genre d’événement on se trouvait dans une véritable mare à requin.
Je vous remercie. J’essaye de rester naturel en toute circonstance, mais ne vous laissez pas aller pour autant, je risquerais d’en profiter pour tenter de me vendre à vous et à votre mère comme bon parti.
Bien entendu il plaisantait, et au ton qu’il avait employé n’importe qui pouvait le comprendre. La jeune femme avait beau dire que les soldats étaient le sang, littéralement, de l’Empire, elle valait bien mieux qu’un simple lieutenant. Son destin, en tant que fille d’empereur, était de vivre avec de grands ducs, de grands rois et de côtoyer de grand prince. Quant à lui, la seule «grande» personne qu’il côtoyait c’était Roger, le géant du nord qui servait dans son unité. C’était pour dire la différence. Cette pensé le fit sourire.
La jeune femme semblait ravie d’être ici, au calme et sans aucune personne pour surveiller ses paroles, ses gestes et ses envies. Cela devait être stressant à force, devoir vérifier chacun de ses mots pour être sûr qu’il ne soit pas blessant envers son interlocuteur. Etre noble entrainait ce genre de comportement, gentiment nommé langue de bois par leurs utilisateurs. Néanmoins nous tairons le nom que leur donne les gens du peuple ou les soldats, il faut quand même rester poli dans ce genre de rencontre.
Matis mangeait doucement, appréciant la fraicheur des produits, et prit un petit moment pour réfléchir avant de répondre à la jeune femme. A défaut d’être d’une grande noblesse, au moins il savait encore, pour le moment, se tenir à table.
Nous sommes peut être pareil sur ce point, mais j’imagine que le nombre de vos prétendants doit être nettement plus supérieur au miens. Et les esprits en soit remerciés pour cela. J’imagine que bon nombre des jeunes gens de la cité ayant des relations ou un Nom ont déjà dû se présenter à vous ? Il regarda autour de lui en parlant plus doucement pour accentuer le reste des ces paroles. Dois je me méfier d’un prétendant éconduit qui verrait ce repas d’un mauvais œil ? Je suis fidèle à la famille impériale et je vous servirais si vous le souhaitez, mais je tiens encore à ma vie.
Il finit par un petit rire. Comme si un noble effarouché allait tenter quelque chose contre lui ? Et puis que ferait-il ? Il le défierait en duel ? Il irait se plaindre à son paternel ? Matis avait déjà eu affaire avec ce genre de spécimen, et aucun ne méritait l’attention qu’on voulait bien leur porter.
La jeune femme indiqua qu’elle-même rôdait dans les cuisines, discutait avec les cuisiniers et mangeait des plats simple préparait avec amour par ses gens. Elle était simple, bien loin de la première idée qu’il s’était fait d’elle. En même temps il avait tellement était habitué à des idiotes sans charmes et sans intelligence, qu’il s’était mit à croire que toutes étaient ainsi. A la vérité il n’y avait qu’auprès des jeunes femmes de moins noble lignage qu’il avait trouvé des personnes intéressantes. Quoi qu’il en soit elle mettait en avant un point que Matis affectionnait particulièrement.
Je suis tout à fait d’accord avec vous. Les plats ont une saveur différente suivant avec qui on les partages et si cela est fait avec plaisir et amour. J’aime manger et cuisiner avec mes hommes et je me targue de tout connaitre d’eux. Je pense que l’on doit diriger avec plaisir et montrer l’exemple. Faire tout ce que l’on demande à ses hommes de faire et un point essentiel pour mener des soldats mais aussi des sujets.
Chose que certain noble ayant pris la grosse tête ont su oublier plus ou moins rapidement. Heureusement que des personnes de caractère et de grande simplicité savent les remettre dans le droit chemin. La manière de gouverné qu’ont l’Empereur et l’Impératrice m’inspire pour mener mes soldats. Ainsi j’espère porter un morceau de l’édifice de notre civilisation. Je ne demande rien de plus.
Il était un homme simple ayant des besoins simples. Cela était dû à l’éducation qu’il avait reçue mais aussi à son caractère. En aurait il était ainsi s’il était né dans une autre famille ? Il ne voulait pas se poser cette question car elle n’avait pas de sens. La jeune femme fut touchée par son compliment sur sa beauté et expliqua connaitre sa famille. L’homme en fut interloqué car les siens n’avaient jamais réellement cherché à être connus, les Falkire faisaient leur travail depuis quelques générations et ils ne cherchaient nulle récompense.
Je comprends votre souhait, j’ai moins de monde à connaitre mais j’essaye de me tenir informé de la vie de mes soldats ainsi que des officiers que je sers. En tant que lieutenant je dois faire le lien entre les ordres d’en haut et les soldats d’en bas. Ce n’est jamais très simple, mais la confiance qui règne m’aide beaucoup.
Mais je suis impressionné que vous connaissiez ma famille. Nous n’avons jamais cherché à nous faire connaitre, et il n’y a que depuis l’arrivé de ma belle mère que les choses ont un peu changé. A mon corps défendant. Après peut être que ce n’est pas une bonne méthode, mais elle semble vouloir faire de notre famille des gens importants.
Matis réfléchit un instant en buvant un trait de vin. Il se gratta machinalement la tête en réfléchissant à ses paroles. Il devait faire preuve d’un minimum de retenu devant la jeune princesse, peut être future Reine d’un royaume ou les esprits savaient quoi de puissant.
Elle pense peut être à bien, et voila pourquoi elle tente de nous placer mon frère et moi. Mes deux sœurs sont encore trop jeunes, mais je crains qu’elle ne fasse de même. Ha la politique. Parfois je me demande si les parents ne calculent pas le futur de leurs enfants non pas en fonction du souhait de ces derniers, mais bien en fonction des opportunités.
C’est glacial comme procédé. Et c’est pour ça que je ne souhaiterais pas être à votre place. Vous êtes en tête de liste de beaucoup de monde ici comme dans les autres villes. Toute l’après midi on m’a bassiné avec votre arrivée, le fait qu’il fallait bien se comporter, se montrer beaux, intelligent et intéressant. Je crois que j’ai plus de plaisir à crapahuter dans les montagnes que d’assister à ce genre de cérémonie. Mais pour une fois je me suis dit qu’il fallait que je vienne. Ce n’est pas tout les jours qu’on peut rencontrer la famille impériale n’est ce pas ?
Outre les calculs politiques de certains, j’ai beaucoup d’estime pour votre famille. Et le fait de pouvoir en parler directement avec vous est un plaisir, un honneur et une grande joie pour moi. Parler avec vous représente beaucoup pour moi, bon j’en fais peut être trop, mais je n’ai pas l’habitude de parler avec des personnes si noble que vous princesse. Pardonnez moi donc, car vous devez supporter, durant de longue journée, des courbettes en tout genre. Promis je vais tenter de redevenir normal.
Et puis quel plaisir de coiffer au poteau l’ensemble des abrutits fils à papa qui s’était pressés pour se présenter à la belle princesse. Ça n’avait pas de prix, surtout qu’elle était agréable et intéressante en tant que personne. |
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| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Lun 23 Déc 2013 - 22:06 | |
| Ils étaient donc loger à la même enseigne, ce repas n'en était alors plus que délicieux. Au moins, ils se comprenaient sur ce point. Fuir les désirs d'avenir des autres pour profiter du présent et de plaisir aussi simple que de dîner en agréable compagnie. Ni plus ni moins.
« - Je préfère avoir auprès de moi quelqu'un de naturel et franc que de me voir affabuler d'un pantin désarticulé ou bien d'un bourreau avide de pouvoir. Et ma mère vous dira que je suis la seule à même de choisir ce qui est bon pour moi et mon cœur.»
Et c'était une chance d'avoir sa mère, l'impératrice à ses côtés dans ce choix de vie. Esmelda savait que Rachèle Kohan y était pour beaucoup. L'empereur ne pouvais se résoudre à décevoir sa femme et laisser partir son oiseau du nid. Même si cela n'empêchait pas les transactions d'être effectuées. Et Esmelda se prêtait de mauvaises grâces à ce jeu qui l'agaçait. Elle avait bien autre chose à faire et voir que d'écouter des jeunes gens se vendre à elle. Eux aussi par ailleurs.
« - Et en effet, je ne puis vous mentir. Un bon nombre de jeunes gens aux noms tout aussi prestigieux que glorieux pour la noblesse de l'empire est venu m'accueillir et me souhaiter la bienvenue dans le Nord. Mais qu'est-ce qu'un nom ou un titre, fait-il pour autant la valeur de la personne ? »
Esmelda fit une petite moue indécise de la bouche quand le soldat lui parla d'un prétendant éconduit. Elle avala une bouchée de son repas, et ajouta ensuite :
« -Quand à un prétendant éconduit, je crains hélas avoir encore allongé la liste aujourd'hui. Et il serait bien sot de venir en cet instant briser la quiétude et douceur d'un repas si agréable. Il paierait bien plus je pense que la perte de la main de la princesse. »
Car elle ne laisserait personne venir lui gâcher ce moment hors du temps. Nobles ou soldats. Esmelda ne revint guère plus sur ce détail, s’intéressant bien plus à ce soldat et la vie avec ses hommes. La vraie vie.
« -Et vous semblez mener à bien cet édifice que vous vous êtes fixé. On oublie que trop la simplicité d'un moment tel qu'un repas pris avec des personnes qui ont de la valeur à vos yeux. C'est dans ce moment que peut tomber les barrières des rangs et autres noms que le Dracos nous as donné. Nous mangeons tous de la même façon, et rien ne vaut la convivialité de ce moment aussi simple qu'utile. »
Car il n'y avait rien de plus important aux yeux de la princesse que la valeur des personnes. Pas leurs noms, richesses ou autre. Elle côtoyait les gens puissants mais aussi ceux qui retournaient la terre. Et beaucoup de ces derniers valaient mille fois plus que de nombreux nobles. Par leur gentillesse, leur savoir, leur façon d'aborder le monde avec des yeux ancrés dans une réalité troublante sans jeux de pouvoir et d'argent.
« -L'importance des personnes et de leur nom ne dépendent que des actes qu'ils accomplissent, même le plus simple. Votre père a servi l'empire auprès de mon oncle, votre grand-père aussi. Il est le devoir d'une jeune princesse de savoir à qui elle doit la sécurité de son empire et de sa famille. »
Oui pour beaucoup voir la famille Kohan, un de ses membres, était un honneur. Pour Esmelda s'était parfois une corvée. Comme de faire des politesses à l'abruti de mari qui était aux bras de sa cousine. La princesse lui sourit en coin et fit une petite moue pour ajouter :
« - Parler pour vous. »
Elle lui sourit plus largement et continua.
« - Moi, j'en vois parfois que trop. Et si j'avais su j'aurai préféré aussi aller courir dans les montagnes que de devoir me plier à un exercice protocolaire qui m'ennuie. Mais il y a un temps pour tout et en ce jour celui de princesse prime sur mes désirs de jeune fille. Je suis bien d'accord avec vous surtout que toute la beauté d'un homme, son intelligence et son nom n'est rien à côté de ce que peut être de vouloir vivre avec lui et se marier. Mais je suis princesse de l'empire avant de n'être que moi. Il y a des choix à faire. Je les ferai le moment venu. Pour l'instant, je suis bien loin de ce genre de considérations. Je suis venue dans le nord voir ma famille et le peuple d'en haut. Le reste attendra. »
La princesse se détendait au fur et à mesure des mots échangés. La simplicité des mots et de l'échange, être loin d'un protocole de paroles. Cela lui faisait le plus grand bien.
« -Et ne vous excusez pas d'être vous. Je préfère la franchise directe des mots que de me sentir encore obliger de lire entre les lignes. Et cette honneur est partagé. Cela représente beaucoup à mes yeux de pouvoir parler en toute simplicité, au détour d'un repas frugal, avec quelqu'un qui ne cherche ni à demander ma main ni à obtenir de moi autre chose que le simple plaisir de parler. »
Une idée lui vint en tête.
« -D'ailleurs pourrai-je venir voir vos hommes demain? »
Pourquoi pas après tout. Même si son emploi du temps était chargé, elle trouverait bien le temps pour s'échapper un peu. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Lun 23 Déc 2013 - 23:30 | |
| Au plus la discussion prenait corps au plus il commençait à comprendre la difficulté qu'il y avait d'être princesse ou membre de la famille impériale. Certes tout vous était dû. Oui, tous avait de l'estime pour vous. Sans doute que tous observait vos gestes avec espoir et plaisir. Mais cela se faisait au détriment de la personne en elle même. Comment pouvez t'on rester soit même dans ce genre de situation ? Comment pouvait on profiter de la vie ? Oui vous aviez les richesses et les possibilités, mais rien ne vous étiez réellement autorisé. Tous vous surveiller. Tous vous indiquer comment être, comment faire ci ou ça. Au final vous étiez en prison. Une prison dorée certes, mais la liberté vous était, sinon totalement, du moins partiellement. Et pour rien au monde le jeune officier ne souhaiterait troquer sa liberté pour la richesse et le pouvoir qui allait avec.
En écoutant les dires de la jeune femme, et alors qu'il finissait tranquillement son verre de vin, il se dit qu'elle devait détester cette vie. Ou tout du moins avoir d'immenses regrets. Enfin c'était ce qu'il pensait, après peut être laissait il son propre jugement de la situation influencer son ressentiment.
En tout cas il semblait en phase avec beaucoup de ces paroles, et la jeune femme semblait se décoincer petit à petit. Enfin ce n'était pas réellement le terme adéquat. Elle laissait tomber le masque du pouvoir, et il sentait que cela était nécessaire parfois. Elle lui parlait de la richesse des humbles et de ceux qui faisaient tourner l'empire. Matis avait des convictions, et c'était pour cela qu'il s'était engagé. Aussi à cause de sa famille, et de la dette qu'elle avait pour les Kohan. Mais il n'en restait pas moins qu'il s'agissait d'un homme de conviction et de principes. Et ce dont parlait la jeune femme, il le comprenait extrêmement bien.
Un titre aide à bien des choses. Les esprits soient remerciés que je n'en possède pas, rien que de devoir imaginer ce que vous autres vivez au quotidien... Je préfère largement monter la garde par une froide nuit d'hivers. C'est là l'avantage de l'armée, on sait qui sont ses amis et ses ennemis. Ce qui n'est pas le cas en politique. Secouant la main il poursuivit. Mais je m'égare. Effectivement vous avez raison. Un titre se porte, mais se mérite et se respecte. Si l'on veut être respecté des autres, il faut commencer par respecter les autres et se soumettre à leur jugement. C'était la première leçon de ma mère. Et j'ose penser qu'elle fut efficace.
La jeune femme, qui n'avait pas plus de seize ou dix sept ans comprenait beaucoup de chose et parlait avec une assurance et une aisance que bien peu à son âge possédait. Elle n'était pas une Kohan pour rien. Peut être enjolivait il les choses car elle était sa princesse et qu'il lui devait obéissance en toute occasion. Mais quand même. Il n'y avait pas que de l’idolâtrie là dedans.
Il sourit quand la jeune femme indiqua que si quelqu'un venait à les déranger il perdrait bien plus qu'une main. Dans ses yeux on pouvait lire de l'ardeur, et Matis ne se ferait pas prier pour approuver ses paroles. Et il ne prendrait pas le risque de se trouver entre cette jeune femme et ses désirs. Qu'importe ce qu'il soit, il l'aiderait à l'atteindre. Il ne savait pas pourquoi, mais cette jeune femme qui avait de la poigne serait une grande personne. Une habile dirigeante si les lois de l'Empire était différentes.
Bien sûr, mais sachez que, pour moi et ma famille en tout cas, servir les vôtres est un devoir tout autant qu'un plaisir et une dette de sang. Quand je suis né on ne m'a laissé que quelques années avant de me former à tuer. On me traîna dans les plus larges rivières et les plus grandes forêts pour m'apprendre l'humilité et le sens du devoir. Quand ma mère vivait encore, elle m'enseigna la raison d'être de ma famille.
Pour l'instant je ne suis que simple officier d'Elena. Mais je sais qu'un jour je pourrais mieux vous servir, et tous les jours je travaille pour que les vôtres puissent dormir tranquillement. Ma vie, j'en ai fais cadeau à votre famille quand j'eu dix huit ans.
Ces paroles étaient sincères, et beaucoup avait été un peu dérangé devant la façon de voir du jeune officier. Peu l'avait prit au sérieux au début, mais aujourd'hui, et après six longues années à servir ils commençaient à entrevoir du potentiel à ce jeune impétueux. Il n'espérait pas monter en grade, devenir commandant et diriger des armées au nom de l'Empire. Mais si il arrivait à servir les Kohan et le peuple, alors tous ses rêves seraient comblés. Sa vie, s'était l'armée et l'Empire.
La jeune femme continua à discuter, et il écoutait avec attention car ses paroles sonnaient justes et avaient du poids dans ses pensées. Elle n'était qu'adolescente, et pourtant ses paroles sonnaient avec tellement de profondeur voire de résignation parfois. Elle parlait de son futur choix, de mari ?, avec tellement de détachement que s'en était malheureux. Elle aussi avait du et devrait mettre sa vie de côté pour son poste. Mais elle, contrairement à Matis, était princesse. Et ça... ça changeait beaucoup de chose.
Souriant quand elle fini de parler, elle indiquait quand même se plaire à parler ainsi sans chercher à dénicher les sous entendus, il lui répondit tranquillement. Avec humour certes, mais il y avait de toujours de la vérité dans ses dires.
Hô ça princesse n'en soyez pas si sûr tout de suite. On ne sait jamais je pourrais vous demander votre main là tout de suite. Et je vous mènerais sur mon cheval pour partir loin de tout cela. Il sourit bêtement. Faite pas cette tête princesse, je plaisantais. Vous imaginiez la scène ? Votre père envoyant l'armée à nos trousses pour m'estropier comme il se doit. Et puis je laisse à meilleur que moi le plaisir de prendre soin de la princesse de l'Empire.
Comme il l'avait dit plus tôt, une princesse méritait un prince ou un roi. Un duc au minimum. Mais pas un petit officier de l'armée. Fusse il un Falkire. S'était ainsi, et cela ne dérangeait pas Matis. Car, malgré toutes ses convictions, il y avait des choses qui ne changeraient jamais.
Concernant mes hommes et bien... Je suis embêté, voila plus de huit mois qu'ils n'ont pas vu leur famille. Mais je pourrais vous montrer la ville d'une autre manière, d'une façon plus simple comme une simple voyageuse. Sans que tous vous guettent où ne se jettent sur vous pour vous questionner. Je dois retrouver mon aide de camp et ami cher demain dans la journée. Si vous le souhaitez je pourrais vous faire visiter la ville et ses alentours.
Se sera un honneur et un plaisir pour moi et...
Un bruit se fit entendre non loin de là. Mettant sa main devant la bouche il indiqua à la jeune princesse de ne pas faire de bruit. Il ne savait pas trop qui cela pouvait être mais en tout cas ce n'était pas bon signe. Se levant tout doucement il s'approcha de la zone où il avait entendu le bruit. Là un buisson bougeait, et derrière il entendait de petits gloussement. Étrangement il pensait reconnaître ces bruits là.
Envoyant ses deux mains dans le buisson il en sortit deux gamines en robes. Robes dans lesquelles se trouvait des fleurs et des broussailles... Comme si les deux jeunes filles étaient là depuis un petit moment à espionner. Matis ne rigolait pas du tout et tapait du pied sur le sol tout en maintenant en l'air les deux jeunes enfants comme s'il ne s'agissait que de simple verre. Passant d'une enfant à l'autre du regard il se demandait bien comment les deux jeunes enfants étaient passés inaperçue depuis tout ce temps. Leurs cheveux, aussi blond que possible, tout l'inverse de Matis en fait, virevoltaient dans les airs. Pourquoi ? Et bien elles tentaient tout simplement de savoir avec qui leur frère discutait.
Dites donc vous deux, vous êtes là depuis quand ?! Et comment elle a pu vous laisser seule ainsi ?
Les deux croisèrent les bras, évoluant comme les reflets qu'elles étaient, elles toisaient leur grand frère avec un air sévère et enfantin à la fois. Rien à dire, il y avait bien du sang de sa famille là dedans.
Mère te cherchait, car elle avait la cousine d'un duc à te présenter. Mais notre frère est passé par là. Une fois de plus il assure tes arrières. Mais cela n'enlève rien à la question qui nous est posé. Pointant du doigt la jeune femme dans la nuit elle fini sa phrase. Qui c'est ?! Que je sache si mère peu enfin se sentir comblée.
Matis était... Désespéré. Mais où avait bien elle pu apprendre ce genre de chose ? Comment, à neuf ans, on pouvait parler ainsi ? Il craignait que l'éducation de leur mère ne les rapproches trop de ces courtisans dont il avait horreur. Heureusement leur espièglerie était dû à la part qu'ils avaient en commun. Se retournant, il posa les deux jeunes filles à terre et prit le temps de les recoiffer sommairement, mais comme elles ne se laissaient pas faire il arrêta. Quelle plaie.
Il regarda la princesse d'un air désolé. Il ne pouvait pas les laisser seule ainsi.
Pardonnez moi, princesse. Je ne m'attendais à ce genre d'espionne. Je vous présente quand même mes soeurs, Satie et Yolande. Elles sont jeunes et sacrément mal élevées en plus.
Mimant de bouder les deux filles se fendirent d'une révérence en tirant bien la langue à leur frère, qui désespérait. Mais rapidement elles détournèrent leurs yeux de Matis pour observer la jeune femme. Et elles restèrent pantoise devant sa beauté et sa grandeur. Oui oui, deux minutes après avoir été présentées, elles commençaient à comprendre qui elles avaient en face d'elles. Attrapant une chaise de plus il mit ses deux soeurs à table le temps de finir de discuter avec la jeune princesse et voir si elle acceptait sa proposition.
Bon, on va essayer de maîtriser ces deux petits monstres. Mais je pense que de vous avoir vu ça les a clamés net. Je ne vous embêterait pas plus longtemps princesse, mais j'aimerais savoir si ma proposition vous intéresse. Sinon je vous proposerais une visite plus tard ou un autre jour quand vous reviendrais. Et si vous voulez convier une de vos dames, ou quiconque, j'en serais ravis.
Avant qu'une de ses deux sœurs ne parle sans retenu devant la princesse il lui fit un signe de la tête. Au moins respectaient elles encore, un tant soit peu, l'autorité de leur grand frère. Au moins ça. |
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| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Ven 27 Déc 2013 - 13:12 | |
| « - Mais vous avez un titre ? Vous êtes un soldat, capitaine ? Peut être un jour commandant ou général en chef ? Qui sait ? Il suffit juste de mériter ce nom qu'on nous donne. J'y tiens personnellement. Pour moi Kohan signifie à mes yeux la stabilité de l'empire des Hommes et le respect de chaque être vivant sur Armanda. »
Même si un nom n'est qu'un mot comme un autre, il avait grande valeur pour certaines personnes. Alors Esmelda se pliait à ce jeu. La princesse finit son verre et essuya le coin de sa bouche avant d'ajouter :
« -Et je vous remercie de donner votre vie à l'empire et à ma famille. Je fais de même pour vous. Ma vie pour l'empire et pour vous, même simple officier de la garde d'Elena. Mais dénigrer pas ce statut. Il est honorifique et compte à mes yeux, comme chaque soldat de l'empire. Surtout quand ceux-ci savent aussi bien cuisiner. »
Ajouta-t-elle dans un sourire complice. Puis elle réfléchit un instant. Il était comme elle, cherchant à fuir son destin et ses obligations familiales. Préférant vivre sa vie, celle de soldat, d'homme simple, aimant la nature et la vie auprès de ses hommes. Dommage qu'il ne fut pas duc ou même comte. Voilà le genre d'hommes qu'Esmelda aimerait avoir à ses côtés quand elle devrait prendre un époux.
« -Et ne me faites pas de proposition ainsi. Je serai capable de dire oui, si cela me permet de fuir loin de tout cela. Puis vous savez faire à manger, nous pourrions vivre. Et sachez que c'est à moi de décider qui sera le meilleur à mes côtés. Pas mon père ni l'empire. Mon choix sera le meilleur pour l'empire, je le sais, car il sera celui de mon cœur. »
Tant pis pour la visite de la caserne, ce sera pour une autre fois. Un bruit sourd grondait vers l'est et ces hommes en arme avaient à faire. Qu'ils goûtent à ce repos bien mériter.
« -Tant pis pour vos hommes. Ils gouttent à un repos amplement mériter. Et plus d'une fois. Je verrai plus tard ces personnes dont vous parlez avec un intérêt tel qui me tardait de mettre des visages sur des ombres de mon esprit. Pourriez-vous juste leur passer mes remerciements les plus sincères ? »
Mais la seconde proposition était tout aussi plaisante.
« -Et j'accepte votre proposition. J'essaierai de réduire ma garde au minimum, mais même en simple voyageuse, je ne voyage rarement seule. Mais voir la ville au travers des yeux de ceux qui la défende serait un plaisir dont je ne peux refuser la proposition. »
Des bruits se firent entendre derrière eux, et le soldat sortit des buissons deux adorables petites espionnes, aux regards pétillants et aux boucles de cheveux aussi bien dessinées que celles de ses veilles poupées. Esmelda afficha un sourire taquin, devant une telle scène entre le grand frère et les ses jeunes sœurs. Une tendresse infinie dégageait de ce soldat envers les deux petites espionnes en jupes courtes. La princesse fit une révérence aux jeunes filles.
« - Ne vous excusez pas, car voilà de ravissantes espionnes. Mais comme me voilà démasquée, il va me falloir retourner au bal. Une absence trop longue pourrait valoir de sérieux soucis à pleins de monde. Et je le voudrais pas. »
dit-elle en se levant et replissant les pans de sa robe.
« -Je vous remercie de votre invitation et à ce dîner exquis et à la visite de la ville. Je vous ferai savoir pour demain. Mon emploi du temps ne dépend pas que de moi. »
La jeune femme chercha dans le revers de sa tenue, et en sortit une petite pièce dorée qu'elle tendit au soldat.
« -Mais je vous donne ceci. Une pièce qui assura passage pour demander audience auprès de ma maison. »
Si un jour, il avait besoin, demain ou n'importe quand. Cela pourrait lui être utile. On ne sait jamais.
« -Bonne soirée petites espionnes, surveillez bien votre frère, qu'il n'aille pas trouver une vilaine duchesse qui ne le mérite pas. »
Leur dit-elle avec un sourire complice et un clin d’œil malicieux.
« - A bientôt Matis Falkire. » |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) Ven 27 Déc 2013 - 15:19 | |
| La princesse était très agréable à écouter parler, et elle avait une conversation que bien peu avait à son âge. Et que certain n’aurait jamais. Etre la fille de l’Empereur avait pour elle un tout autre sens que celui de profiter des richesses et du pouvoir de sa famille. Non elle était dans une tout autre optique, quelque chose que Matis n’aurait pas cru possible chez quelqu’un de son rang. Et il était heureux de s’être trompé sur ce genre de chose. Elle était dans une simplicité qu’aucune des filles qu’on lui avait présentée n’avait. Et elles étaient beaucoup moins « importantes » qu’elle. Pourquoi ne trouvait il pas quelqu’un de son niveau de réflexion ? Peut être parce qu’il s’agissait de gens rare et très recherché. Il ne faisait aucun doute au lieutenant qu’elle n’aurait pas de mal à trouver quelqu’un de bien, et peut être pas là où l’aurait attendu…
Je ne dénigre pas mon poste, participer à la défense de la ville qui m’a vu naitre est quelque chose qui me tient particulièrement à cœur. Défendre l’Empire et être dans l’armée est bien plus qu’une envie ou un plaisir. C’est pour moi une vocation. A dire vrai je ne me voyais pas faire autre chose, et je ne sais même pas si je serais capable de faire autre chose. Quant à savoir cuisiner, j’ai appris que pour bien servir ma patrie il fallait être capable de beaucoup de chose. Alors vous servir de cette façon est très plaisant pour moi.
Et elle tenait un discours vrai quant elle disait que son choix serait le meilleur pour l’Empire. Bon elle avait dit qu’elle pourrait accepter la proposition de Matis, ce qui scotcha le jeune homme l’espace d’un instant. Puis il sourit et souffla un instant en comprenant que ce n’était qu’une blague. Non pas qu’elle ne soit pas belle ou pas intéressante, au contraire, mais partager la vie de la fille de l’Empereur avait quelque chose de… Dérangeant. On devait tout abandonner pour elle, cela ne le dérangeait pas, mais passer sa vie à courir les châteaux et les bals c’était juste impossible pour le jeune officier.
La jeune femme semblait déçue de ne pouvoir rencontrer ses soldats, mais il ne pouvait pas faire autrement. Il les connaissait, et si il leur avait proposé ils auraient acceptés, trop heureux de rencontrer la princesse. Voila pourquoi il disait non, mais la jeune femme accepta néanmoins la seconde proposition. Ce qui ravit le jeune homme, trop heureux de faire visiter sa ville à la princesse de l’Empire.
Je comprends, je me tiendrais à votre disposition, il vous suffira de faire parvenir un message à ma famille par l’intermédiaire de mon père ou directement à la villa de ma famille. Je viendrais dans l’instant qui vous plaira, le temps que vous trouviez un moment propice, j’essayerai de réfléchir au chemin de la visite.
L’arrivé de ses deux sœurs compliqua un peu la vie du jeune homme, mais la princesse ne semblait pas du tout dérangée, au contraire. Elle salua même les deux petites espionnes, elles avaient intérêt à comprendre le privilège qu’elles avaient, et à voir leurs têtes il pensait qu’elles comprenaient bien.
Alors qu’elle allait partir la jeune femme donna à Matis une petite pièce dorée. Il en avait entendu parler mais de sa vie il n’en avait jamais vu, et quant elle expliqua ce que cela voulait dire il ne savait pas trop où se mettre. Attrapant la pièce du bout des doigts en la tenant comme le plus précieux des trésors, il essaya de remercier la jeune femme de la manière la moins ridicule possible.
Merci Princesse. C’est un grand honneur que vous me faite et je saurais l’utiliser à bon escient.
Il salua la jeune femme en baisant la tête, la main sur le cœur tandis que ses deux jeunes sœurs buvaient les paroles en souriant à pleine dent quant elle parla d’aller trouver une vieille duchesse. Elle était quelqu’un de simple, et il n’y avait rien de mieux qu’une femme simple pour diriger de manière juste et équitable. De toute façon Matis était à contre courant des pensées actuelles. Les femmes étaient beaucoup plus posées et gouvernaient avec moins de rage que les hommes. Du moins pour une partie d’entre elles.
Au revoir Princesse Esmelda Kohan, j’espère vous revoir bientôt.
Il la regarda partir avant d’entre la petite Satie lui parler.
Mère va te tuer tu le sais ?
Et sa sœur de rajouter quelques mots.
Tu aurais pu lui demander de te présenter une de ses dames de cours.
Hochant la tête tout en soufflant il termina la phrase avec quelques mots simples mais plein de sens.
Comme c’est dommage n’est ce pas ? De toute façon vous ne me dénoncerez pas n’est ce pas ? Car si elle le sait elle m’étripera.
Et c’était un minimum, que son beau fils parle avec la princesse de l’Empire sans essayer de se placer ? Quel honte, quel éducation avait reçut ce foutu garnement de vingt quatre ans ? Matis n’en avait cure. Que la vipère crache son venin avec ses amies, lui avait de plus grand projet pour sa personne. Mais il ne désespérait pas, un jour, de trouver quelqu’un qui, comme lui, n’avait cure du protocole. Après la discussion qu’il venait d’avoir avec Esmelda, il savait cela possible.
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| Sujet: Re: [Flashback Printemps 1747] Il n’y a pas que le pouvoir qui compte (PV Esme) | |
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