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Vieilles retrouvailles [Monologue Terminé]

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Eliowir Serillëiel
Eliowir Serillëiel
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Vieilles retrouvailles [Monologue Terminé] Empty
MessageSujet: Vieilles retrouvailles [Monologue Terminé] Vieilles retrouvailles [Monologue Terminé] Icon_minitimeMar 3 Juin 2014 - 19:03

Le crépuscule faisait déjà miroiter ses ombres rougeâtres sur les feuilles des arbres, quand enfin Eliowir osa franchir le bosquet magique depuis... depuis si longtemps. Il savait pouvoir revenir en ce royaume désormais, sans avoir à rompre son bannissement et sans encourir la peine de mort pour avoir bravé les lois elfiques. Sans doute l'encourait-il autrement, certains elfes n'ayant qu'une envie assurément s'ils le voyaient : le tuer. Mais en tout cas, ne commettrait-il pas le déshonneur d'enfreindre les lois de son peuple. Il avait obtenu, après tout, l'autorisation, exceptionnelle, de l'Impératrice et de son héritier désigné, de "revenir" officiellement, mettant fin à son exil forcé. Un exil qu'il sentait toutefois ne pas être... réellement terminé. Non, pas réellement...

Il avait beau être revenu dans la vieille forêt, avoir été accueilli et aidé par les baptistrels en leur propre domaine, il n'avait pas encore osé entrer de nouveau dans le Royaume elfique, digne et beau royaume dont les souvenirs n'avaient eu de cesse d'étreindre son coeur agonisant. C'était là la première fois qu'il foulait le sol de ses souvenirs après plus de cent années d'exil... cent trente années quasiment. Si court pour une vie elfique mais si long à la fois... Pour lui, cela lui avait paru une éternité. Son Royaume lui avait manqué, son peuple lui avait manqué, son manoir, ses gens... sa famille... Sa femme, son fils... Ils lui avaient manqué terriblement. Et leur mort, leur disparition ou leur abandon avait beau daté de si longtemps, le vieil elfe n'avait pas encore pu faire son deuil. On le lui avait interdit. On l'avait chassé en lui interdisant de pouvoir accéder à leurs dépouilles pour se recueillir auprès d'eux. Pour leur demander pardon, pour... Il ne savait quoi au juste. Mais il aurait aimé les voir, il aurait aimé pouvoir se recueillir. Mais le temps n'était sans doute pas encore venu pour cela. Il devrait en demander l'autorisation à l'Empereur pour se faire... et il n'osait alors pousser l'audace jusque-là. Il avait obtenu une grâce certes, mais pas une bénédiction, loin de là...

Non, en cette fin de journée, si enfin il osait de nouveau fouler les terres elfiques de ce si majestueux royaume, c'était pour une autre raison. Il avait besoin de choses, d'objets. Oui, s'il avait enfin franchi le pas, c'était pour des raisons bien triviales, bien que nécessaires. Il aurait certes pu demander aux baptistrels de l'aider encore, et de lui fournir le nécessaire. Mais il leur devait déjà beaucoup. Un peu trop même. C'était aussi pour cette raison qu'il était parti de leur domaine pour aller vivre dans les vieux bois, tant bien que mal. Plus mal que bien, presque, tant il était bien piètre dans les sorts de construction. Sa cabane s'était écroulée à maintes reprises avant qu'il ne parvienne à construire un abri dans un arbre qui tienne et défie les lois de la pesanteur... Il ne l'avouerait jamais, mais il regrettait le confort et la sécurité du domaine des baptistrels. Des baptistrels qui d'ailleurs devaient bien se moquer de lui en voyant ses efforts parfois inutiles ou si peu efficaces... Et qu'importe qu'on lui rétorquât que les baptistrels n'étaient pas du genre à se moquer !

Bon, certes, il retournait souvent au domaine, ne serait-ce que pour honorer ses promesses envers leur Gardien, Shadowsong. Et pour les aider, en paiement de leur longue hospitalité, et plus même. Mais chaque soir, à chaque nuit tombée, il retrouvait les ombres envoutantes et déroutantes du vieux bois, les feulements de bêtes sauvages au loin, les caprices mutins des singes malicieux... Pestant parfois contre le Dracos et tous les esprits qui semblaient prendre un malin plaisir à lui mettre tant de batons dans les roues et à lu faire regretter son retour. Pourtant lui n'appelait de ces bois que la paix ! Mais qu'importait encore une fois...

Un craquement non loin de lui l'obligea à se concentrer sur le temps présent, et il resserra les rênes de son fier destrier, destrier offert par un certain millénaire, pour mieux le guider dans les ombres tombantes et pour le maintenir au pas afin de faire le moins de bruit possible. Heureusement, réalisa-t-il, le craquement ne venait visiblement que de lui justement. Si Eliowir avait le droit de pénétrer le royaume, il devait avouer ressentir une forte appréhension à rencontrer quiconque. Il préférait éviter surtout les mauvaises rencontres qui ne se gêneraient aucunement à se venger du vieux conseiller, ou à parfaire leur cruauté sous l'étendard de la justice elfique. Déjà les retrouvailles qui l'attendaient lui tordaient les entrailles.

Parlant retrouvailles... Il venait d'atteindre sa destination. Une boutique elfique renommée, qui menaçait déjà de fermer. Sautant prestement de son cheval, qu'il attacha au tronc d'un arbre, il s'empressa de pénétrer dans l'antre de la boutique avant qu'elle ne ferme.. et avant qu'un inopportun ne le voit. A peine fut-il entrer, qu'il entendit une voix s'exclamer, surprise et confuse :

- Vous ?!

Eliowir ferma doucement la porte et se retourna doucement. Les sens aux aguets. Il reconnaissait la voix, ce bon vieux boutiquier. Il y a cent trente ans, il aurait dit douter d'une quelconque attaque venant de ce dernier... mais depuis... depuis bien des choses s'étaient passé. Et le boutiquier avait devant lui un banni. Ou ex-banni, la différence était bien faible.

- Oui, moi-même, répondit Eliowir en offrant un profond salut au boutiquier.

Qui, au grand étonnement du vieil elfe, s'empressa de le relever.

- Non, pas besoin de cela... Sire Serillëiel.

Sire... Cela faisait si longtemps qu'on ne l'avait plus appelé ainsi... Sire... un elfe l'appelait encore sire ! Sous la surprise, Eliowir se retrouva à court de mots et réduit au silence. Ce qui permit à l'autre de continuer.

- J'ai appris... que vous étiez revenu. Sous autorisation de notre Impératrice Galadrielle et du futur... Empereur.

L'autre cracha presque ce dernier mot. Visiblement, ce boutiquier n'appréciait guère la décision de Galadrielle quant à son successeur. Ce qui n'était guère étonnant : il n'était pas réputé pour avoir été un profond conservateur et un proche des Serillëiel pour rien !

- Je suis... confus, reprit le boutiquier. J'ai été si... de votre exil. Et si.... choqué. Même si... mais au fond de moi...

Et il se tut. Les mots semblèrent aussi lui manquer et un profond silence tomba sur la pièce. Eliowir ne put que baisser les yeux, incapable soudain de soutenir ce regard profond qui semblait vouloir le sonder.

Le boutiquier avait-il lu ce qu'il désirait dans ce sondage ? Avait-il pu voir ce qu'il souhaitait ? Eliowir n'en avait aucune idée, mais il semblait bien que oui. Le boutiquier se décida enfin à reprendre d'une voix tonnante et avenante, comme si rien ne s'était passé :

- Alors, Sire Serillëiel, que puis-je faire pour vous ?

Eliowir manqua de tressauter de surprise. Il s'était attendu à tout sauf à un accueil... presque jovial. Du moins avenant, prévenant, tel qu'avait toujours été le boutiquier envers ses meilleurs clients. Oui, à tout sauf à cela.

- Et bien... commença-t-il, bredouillant contre son habitude. J'ai besoin de... quelques menus objets. Une sacoche, déjà, et éventuellement selon le prix une dague. Les moins chers que vous ayez, ajouta-t-il en un murmure à peine audible, la honte de sa possible mendicité le submergeant soudain et lui faisant de nouveau baisser les yeux.

Mais l'autre ne se démonta pas, et lui montra divers articles. Il ne parla pas de prix, et lui montra tous les articles qu'il avait alors en stock. Semblant guetter le regard approbateur d'Eliowir quand il auscultait les objets. Bien entendu son oeil arrima sur une sacoche magique, qui lui serait bien pratique, mais tellement chère assurément... ainsi que sur des dagues qu'il savait aussi dotées d'une certaine magie, ce qui ne lui serait pas inutile, là où il comptait aller... Mais encore une fois, ce serait hors de prix. Son oeil revint donc avec regret vers les objets qui devaient être moins onéreux... quand soudain il tomba sur un livre. Un livre bien connu... Consciencia !

Consciencia ici ! Et pas n'importe lequel ! Il s'agissait là, il le savait, il le reconnaissait, de l'exemplaire elfique que les Serillëiel avaient détenu pendant tant de siècles. Consciencia ici ! En vente ! Eliowir en était soudain choqué.

Un choc qui ne passa pas inaperçu au boutiquier, qui lui expliqua alors, brièvement, et avec une certaine gêne, que les possessions des Serillëiel avaient été pour la plupart mis en vente. Eliowir en était choqué et attristé. Il avait beau savoir avoir été démuni de tout... Il aurait pensé que les biens ancestraux et de valeur de sa famille auraient été traités avec... un minimum de respect. A croire que plus personne, ou si peu, voulait encore avoir affaire à un objet ayant appartenu à la famille du banni !

A ce rapide récit, une idée germa alors dans la tête du vieil elfe. Tant pis pour ses besoins, tant pis, il s'en passerait. Il devait récupérer consciencia. Qu'importe le coût, qu'importe le sacrifice, il ne pouvait le laisser là, en vente, la mémoire des elfes à l'agonie...

- Combien ? fit-il alors de sa voix grave et péremptoire. Pour le livre, combien ?

- Il est très cher, commença le boutiquier, avant de se faire couper par un Serillëiel mécontent.

Qui semblait toutefois contenir sa colère léonique bien que difficilement.

- Combien, vous dis-je ? Combien au moins pour la promesse d'attendre que je récupère la somme totale ? J'ai en ma possession ceci.

Il déposa alors sa maigre bourse rempli de l'argent qu'il avait réussi à économiser deci delà.

- Et un magnifique destrier qui attend dehors, si vous en voulez.

Cela lui fendait le coeur de s'en séparer, s'il se devait. Le destrier était un cadeau, un cadeau du millénaire. Et ce n'était pas le seul présent que lui avait fait Achroma, à sa grande surprise et sa profonde gêne. il avait reçu, quelques temps avant le départ du vampire, quelques présents de grande valeur : la statue d'Alya, protectrice de ses possessions dans son maigre abri... et la voix des vents, un bijou de grande valeur... Là aussi les vendre lui fendait le coeur. Il y tenait beaucoup, à sa grande consternation. Il s'agissait après tout des rares cadeaux qu'on lui avait fait sans arrières-pensées depuis longtemps... et venant d'un être qui lui était cher, contre toute attente quand on parlait d'un vampire même millénaire. Oui, il tenait à tout cela. Mais si pour récupérer Consciencia il devait s'en séparer...

- Et j'ai en ma possession, ailleurs, d'autres objets de très grande valeur. Alors combien ? Dites-moi votre prix, commanda-t-il d'un ton sans réplique.

Un silence lui répondit tout d'abord, qui menaça de le mettre hors de lui. Le boutiquier soutint pourtant son regard furibond, et finit par lui répondre, d'une voix presque solennelle :

- Ce livre est à vous.

Ce qui manqua de faire chavirer Eliowir, au bord de l'évanouissement tant il ne croyait pas ce qu'il venait d'entendre.

- Je vous le donne. Prenez-le. Il vous appartenait, et en votre coeur, vous appartiendra toujours. Il est bien trop lié à votre noble famille. D'ailleurs personne n'en a encore voulu jusqu'ici... Il est à vous. Et non, je vous en prie, ne protestez pas, insista le boutiquier, quand il vit Eliowir sur le point de parler. Ma famille et moi-même.. Nous vous devons la vie. Souvenez-vous de ce jour où vous nous avez sauvé, vous, d'une mort certaine. C'était... Il y a si longtemps. Trois cent ans peut-être ? Nous vous devons la vie, Sire. Et quelques soient vos crimes, nous ne l'oublierons pas.

Le boutiquier s'empara alors du livre avec douceur, en caressa la couverture, avant de le remettre dans les mains du vieil elfe.

- Reprenez votre bien. Et... si vous voulez bien m'attendre.

Eliowir, trop surpris et surtout emporté par les émotions que ces retrouvailles suscitaient en lui, garda un silence presque révérencieux, tout en contemplant ce qu'il tenait entre les mains. Consciencia. Là, devant lui. Mais... Mais avec lui, le livre ne serait pas en sécurité toutefois. C'était un bien trop précieux, et même si la statuette d'Alya... S'il concrétisait ses projets, le livre serait en grand danger. Il devait lui trouver un refuge digne de ce nom. Et soudain un nom se dessina dans son esprit, comme une évidence. Les Baptistrels. Shadowsong, plus précisément. Oui, ce serait là sécurité pour le livre. Et sa décision était prise...

A peine venait-il de prononcer cette pensée en son for intérieur, que le boutiquier revint, les bras chargé d'une sacoche. Magique. Et pleine.

- Voici pour vous, Messire. Et non, encore une fois, je vous en prie, ne protestez pas. Cela est si peu encore pour payer la dette de vie que vous doit toute ma famille. Considérez cela comme un petit paiement en ce souvenir. Je vous en prie Messire. Je ne pourrais peut-être jamais plus vous rembourser, acceptez donc ces présents en ce souvenir.

La fierté d'Eliowir hésitait à accepter. Mais... Mais considérant que le boutiquier avait l'air plus que sincère et ne semblait nullement faire acte de pitié, il accepta finalement, d'un hochement de tête solennel. Et d'un de ces rares sourires envers les elfes.

Il était alors pour ouvrir la sacoche et regarder ce qu'il y avait à l'intérieur, quand, d'un geste, le boutiquier se permit de l'arrêter.

- Non, s'il vous plait... Acceptez simplement. Vous aurez ensuite tout votre temps pour satisfaire votre curiosité, fit-il d'un sourire mutin qui finit de persuader le vieil elfe.

- Je m'en souviendrai. Et vous connaissez suffisamment notre famille pour savoir ce que cela signifie. Nous honorons la mémoire des elfes, et quand nous nous souvenons... nous n'oublions personne, surtout pas ceux qui nous auront aidé. Je m'en souviendrai. Mon vieil ami, se permit-il enfin, en saluant posément, d'égal à égal, le boutiquier, qui, d'un sourire ravi, lui rendit son salut.

Et c'est ainsi qu'il repartit avec tous ses biens, et un étrange sentiment de chaleur l'enveloppant, quand bien même les pas de son destrier s'éloignait du Royaume à nouveau.


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