Dradrok inspira, ouvrant les yeux et découvrit son nouvel environnement. Aldakin l’ayant remplacé à la tête des opérations en territoire elfique, le colosse était libre de se déplacer en Armanda et quelle meilleure destination que leur campement près de la ville assiégée. Gloria, aux dires des hérétiques qui peuplaient les parages. Son nom importait peu au général, mais il était plus facile d’en parler en la nommant. Son maître lui avait accordé le privilège d’être déplacé par ses soins et en un moins de rien temps, le colosse avait effectué un voyage qui aurait normalement pris plusieurs jours. C’est ainsi qu’apparu au beau milieu du camp la tour noire sur sa monture, qu’il avait amenée ave lui, après tout, des chevaux aussi puissants ne poussaient pas dans les arbres. Dradrok tourna la tête vers quelques soldats à sa gauche, tous au garde à vous, le moindre mot prononcé par le géant serait exécuté à l’instant.

- Soldats. Où se trouve la générale?
- Dans sa tente, général. Elle ne souhaite pas être dérangée, sauf votre respect.
- Bien.

Tirant sur les sangles de sa monture, il se dirigea vers l’endroit indiqué. Ne voulant pas perdre de temps, il ne laissa sa monture qu’une fois à l’entrée de la tente, la confiant aux bons soins d’un des gardes qui s’y tenait. Une fois chose faite, le géant tira le rideau qui faisait office de porte et pénétra dans les quartiers de son homologue. Ils devaient s’entretenir et le plus tôt possible serait le mieux. Peu importe ce qu’elle pouvait bien faire, Lyra et lui-même auraient une discussion. Selon les informations qu’il avait reçues, le siège ne progressait pas à leur avantage. En stagnance la plus totale, les troupes alayiennes ne parvenaient pas à entrer dans la ville et apparemment, une sortie avait été réussie par les assiégés. Des émissaires humains, protégés par des dragons. Son sang bouillait à la seule idée que des monstres impies de cette espèce foulaient ce sol, mais il devait reconnaitre que leur puissance était remarquable, servant d’armes puissantes pour les hérétiques. Mais ils vaqueraient… Même si les différentes races qui profanaient cette contrée venaient à parvenir à une entente. Les hommes qui étaient sortis de la ville avaient été suivis, tout comme cette délégation de vampire qui avait massacré une patrouille, fort heureusement, ce détachement n’était pas le seul et selon les rapports de ces troupes. Les buveurs de sang, tout comme les assiégés s’étaient dirigés vers les profondeurs des bois elfiques. Il était improbable que les délégations des différents peuples se soient donné autant de mal pour aller discuter de leur jardin avec les êtres des bois. Il y avait certainement plus à ces mouvements qu’un simple effort pour préserver les têtes pensantes des divers peuples, d’où la déduction faite par le général. Les hérétiques avaient dû réaliser l’ampleur de la puissance des fidèles et avaient dû se retrouver afin de s’entendre sur la procédure à suivre avant de mourir. Toujours était-il que Lyra avait mené le siège jusqu’à présent, elle pourrait donc l’informer clairement des derniers évènements.

- Lyra! Je suis là, montres-toi.

À ces mots, le colosse retira son heaume, dévoilant son visage et croisa les bras sur son torse, attendant qu’elle se montre. C’était la moindre des choses, en gage de respect, que de patienter quelques instants. Après tout, elle était tout comme lui, un serviteur du néant, donc du même grade. Pas comme tous ces soldats qui s’affairaient autour du campement, ou encore les pitoyables ouvriers qui avaient été soumis pour combler les tâches les plus indignes. Mais comme elle ne semblait pas se montrer, il s’aventura plus loin dans la tente et ne tarda pas à tomber devant son homologue…

La nuit était tombé sur le campement. Des hommes et des femmes déambulaient, arme à la main ou pendant à la hanche. Leur visage n'exprimait qu'une sériosité presque surnaturelle. Certain étaient a genoux, murmurant des paroles pleines de fougue et de ferveur, tel un amant faisant la cour à sa maitresse. Sur leur corps brillait une armure plus noir que la nuit, une armure de verre noir. Ces hommes et ces femmes étaient des fidèles croyants du Néant. Ils étaient prêt à tout pour accomplir la volonté de leur Maître, le Grand Esprit du Néant. Le campement était disposé en arc devant le bâtiment centrale: la tente de commandement. Plus grande que les tentes des soldats, elle servait à la fois de demeure pour les généraux, de centre de commandement et de point de rassemblement. Et dans cette même tente se trouvait une femme sombre au pensée meurtrière.

Après une heure, elle commençait lentement à se détendre. Les derniers jours avaient été éprouvant tant au niveau physique que mentale. Elle n'était ni blessé, ni souffrante. C'est d'avantage son esprit qui hurlait à tue tête. Et en parlant de tuer... Afin d'éviter de couper la gorge au premier venu, Lyra avait ordonné qu'on lui prépare un bain. Loin d'être une requête commune, les soldats avaient chercher pendant des heures avant de trouver un bassin pouvant faire office de bain, sans que ce ne soit une mangeoire. C'était le premier et probablement le seul luxe du genre qu'elle se payerait pendant cette guerre, mais considérant que la santé du campement en dépendait, Aldakin n'aurait rien a redire... Il voulait qu'elle cesse de tuer ses propres hommes, alors soit! C'était l'alternative qu'elle lui proposerait.

Derrière elle, assise sur une chaise, se trouvait une jeune femme, une paysanne en fin d'adolescence. Elle avait des cheveux brun touchant ses épaules, des traits assez fin, de petit yeux foncé, la peau balzane, tannée par le soleil de midi. Elle était vêtus d'une tunique noire avec un pantalon agencé, le même uniformes militaire porté par tout les fidèles, sans l'armure évidement. Sur sa main droite, un quart du cercle du Néant était dessiné. Elle s'occupait de peigner les longs cheveux de la général, toujours tressé derrière sa tête pour ne pas l'encombrer dans ses combats. Aucune des deux femmes ne disait mot. Seul le clapotis de l'eau et le bruit du peigne brisait le silence d'une fréquence presque calculée.

Une clameur s'éleva à l'extérieur de la tente et Lyra grogna de mécontentement. Elle se glissa d'avantage dans l'eau, obstruant ses oreilles avec l'eau chaude et ferma les yeux, cherchant un calme qui ne viendrait jamais. Une petite tape sur son épaule lui fit ouvrir les yeux et elle vit sa servante lui pointer du doigt l'entrée de la tente. La serviteur du Néant avait pourtant spécifiquement demandé de ne PAS être dérangé... Elle n'avait pas dit cela pour la forme, mais avec raison. Elle sortie sa tête de l'eau, prête à invectiver l'intrus.

-J'avais spécifié qu'AUCUN...

Elle s'arrêta sur son départ. Dradrok se tenait à l'entrée de la tente, tenant son casque sous le bras, son visage balafré exposé à la lueur des lanternes. L'expression de Lyra changea instantanément, passant de la colère à la joie, si rare sur son visage.

-Dradrok, mon frère! On ne m'avait pas prévenu de ta visite!

Sans plus de cérémonie ou de gêne apparente, elle sortie de sa baignoire, ses longs cheveux collé le long de son dos nu, atteignant ses fesses. La servant de la général lui tendis une très large bande de tissu et elle s'en servit afin d'éponger l'eau sur son corps. Elle enfila un pantalon, puis sa tunique, avant de chausser ses bottes sans toutefois les lacer. Elle alla à la rencontre du colosse, un sourire sincère marqué sur le visage. Elle lui fit une très brève accolade, donnant lieux à une disproportion de taille assez amusante entre les deux général, l'un gigantesque, l'autre menue et de faible taille.

-Si j'avais ouïs de ta venue, j'aurais au moins pris la peine de te faire un accueil digne de ce nom...

Elle claqua des doigts, et la servante arriva aussitôt avec les pièces d'armure de la Serviteur du Néant. Cette dernière continuait de parler, peu distraite par la présence de la jeune femme.

-Au dernière nouvelle, tu occupais le siège de la forêt de l'Ouest, est-il arrivé quelque chose ou es-tu simplement sur un changement d'affectation?

Dradrok grogna lorsque Lyra, n’ayant pas réalisé qui se trouvait face à lui, se mit à crier à son égard. Bien entendu, elle ne mit qu’une fraction de seconde à le réaliser et son ton changea aussitôt. Il l’observa s’habiller tandis qu’elle sortait d’un réceptacle emplit d’eau. Il libéra son bras qui ne tenait pas son casque pour effectuer une brève accolade à la Tigresse. Le colosse jeta un regard à une servante qui amenait les pièces d’armure de la générale, qui ne s’en préoccupa nullement tandis qu’elle le questionnait.

- C’est bien le cas. Aldakin s’en occupe pour le moment. J’ai cru comprendre qu’il y avait du mouvement par ici et je ne saurais rater l’occasion d’écraser pour de bon les hérétiques et leur forteresse. De plus, cela me donne l’opportunité d’avoir un résumé clair et précis de ta part. Rien ne vaut un face à face pour savoir à quoi s’en tenir. Nos cracheurs de flammes se mobilisent et réduiront en un rien de temps cette satanée forêt en cendres, tout comme ses habitants. J’ai espoir qu’il en sera bientôt de même pour Gloria. La vermine qui infeste ce continent ne pourra se remettre d’une telle perte.

Dradrok se tourna et découvrit, avec plaisir, une table présentant une carte générale du continent. Il s’en approcha, y déposa son heaume et poursuivit.

- Selon les rapports, les sous-espèces d’infidèles se rassembleraient plus profondément dans les bois. Qu’en penses-tu? Espèrent-ils véritablement nous mettre en échec? Selon mes éclaireurs, il ne s’agirait que de petits groupes, des émissaires, de la noblesse et autres diplomates. Il faudra renforcer la surveillance de ce côté, ces lâches ont plus d’un tour dans leur sac apparemment. Et je ne souhaite pas tomber dans une de leur magouille.

La servante continuait d'enfiler l'armure de la général alors que cette dernière portait la plus grande attention à son frère d'arme. En effet, le siège de Gloria avait été mouvementé ces derniers jours, mais à présent, la morne banalité n'était parfois troublé que par quelque tir de trébuchet particulièrement bien réussit. Une fois son armure en place, Lyra alla prendre place de l'autre coté de la carte alors que sa suivante s'occupait à présent de tresser ses cheveux. Si Dradrok s'était déplacé jusqu'ici sur les ordre d'Aldakin, c'est que ce dernier avait une idée derrière la tête.

-Par la fautes de deux de ces..."dragon", je n'ai effectivement pas pus stopper une partie de la cavalrie humaine. J'aurais facilement put couper la tête du vieillard qui semblait être escorté, mais je trouvait plus utiles de l'épargner afin qu'il nous indique sa destination. Je ne savais pas que tu avais eu vent de leur déplacement... De plus, si tu dis qu'une autre délégation s'est introduit dans la forêt, alors oui, ces vermines tenteront possiblement un coup contre nous... Je ne sais pas où et quand, mais je sais une chose: ils échoueront. Leur magie ne peut rien contre l'Unique et contre nous, et leur arme sont plus primitive. De plus, à tes dires, nous sommes en train de réduire littéralement en cendre le seul avantage qu'il avait dur nous: le territoire.

Elle marque une pose, analysant la carte un instant. Gloria tombait en pièce de jour en jour, Elena était totalement paralysé, la plage nord fourmillait de soldat du Néant, le bois elfique brulait... Tellement de combat et tellement de front. Il fallait se concentrer sur un et l'achever avant de poursuivre sur un second. Elle pointa la carte, son index posé sur les bois elfique. Les sourcils froncé et les trait tiré, il était facile de comprendre que c'étai tune tout sutre Lyra qui se trouvait devant la table à ce moment là. Plus sérieuse, moins arrogante, justifiant clairement la raison de sa possession du titre de général.

-Si nos éclaireur ont croisé un groupe dans la forêt, c'est qu'ils connaissent la position ou du moins la direction par laquelle ils se dirigeaient, vrai? Personnellement, je ne crois pas que renforcer nos ronde fournira un quelconque résultat. Le mieux est de planifier une frappe contre Gloria et l'achever par la même occasion... Si Aldakin s'occupe des bois elfique, nous aurons le temps de raser la ville pendant que notre frère s'occupera de bruler la forêt avec les unité de feu alayiennes, qu'en dis-tu?

Elle continua de scruter l'immense carte marqué de couleur et d'épingle, concentré à compter les chiffres.

-Je possèdes sous mes ordres près de vingt mille hommes tenant le siège... Si ma mémoire est bonne, dix mille sont affectés aux rondes, aux patrouilles et aux barrages routiers. Nous avons aussi quinze mille hommes, a moins d'un changement, dans la région de la forêt de l'Ouest, dix à vingt mille sur la plage du débarquement s'occupant de l'approvisionnement et l'assemblage des machines de siège mobiles. Les autres sont divisées entre la chasse, les patrouilles marines ou bien blessés... As-tu vent de changement de ce coté?

Le colosse eut un rictus malicieux tandis que se sœur d’arme s’exprimait. S’il y avait une chose que le géant appréciait en ce monde, c’était bien les capacités de ses homologues. Son maître les avait choisis pour accomplir sa volonté et Dradrok avait l’intention de la réaliser. Peu importe le nombre de dragon que les infidèles avaient en réserve, ces bêtes mourraient de sa main si nécessaire.

- Il est vrai que nous connaissons approximativement le lieu de rassemblement des diverses délégations. Ces informations nous ont coûté quelques hommes, mais le prix me semble juste. Les rondes n’ont pas été renforcées et ne le seront effectivement pas. Si l’Unique le souhaite, ces hommes accompliront leur devoir. De toute façon, là n’est pas notre souci, Aldakin à quelque chose en tête, il ne serait pas venu me remplacer à la tête de l'assaut contre les bois si ce n’était pas le cas. Bien à lui de gérer les rondes.

La tour noire, posa un doigt puissant et alourdi par son armure sur la carte, désignant les plages et le fit contourner, par l’eau, la forêt elfique.

- J’ai fait un détour par les plages avant de te rejoindre, les hommes continuent de se déployer, nos machines de guerre se multiplient. Nous sommes maîtres des flots. Ces païens sont cernés et ne représentent pas une réelle menace. Nos unités de feu sont protégées et pratiquement immunisés à leurs flèches, tout comme à leur magie. Le verre noir nous procure un avantage non négligeable. Oublions-donc ce front pour l’instant. Nos deux centres d’intérêts principaux étant affaiblis, ta voix résonne de bon sens. Rasons la ville. Les murs primitifs de cette ville tombent en miettes et notre maître sera ravi de voir tomber ce bastion. Quelles machines, et combien sont à notre disposition?

Dradrok retira son doigt, qui s’était déplacé jusque sur Gloria, écrasant la ville tandis qu’il tapait lentement dessus. Faisant tinter le verre contre le bois. Lorsque sa main ne fut plus sur la carte, on put distinguer que le simple tapement fréquent de celle-ci avait creusé le parchemin de la carte et un trou dissimulait plus de la moitié de la ville.

Toujours concentrée à compter les chiffres, Lyra était arrivé aux machines de guerre. Constamment en train d'être réparée, en train d'être amélioré et renvoyé au front. Par conséquent, il était difficile de déterminer un nombre exacte. Les chiffres étaient constamment sujets à changement.

-Sur le sièges, il y a près d'une centaines trébuchet, sans cesse en rotation à cause des bris prévisible, imprévisible et du sabotage que je me tue à contrer. J'ai d'ailleurs démantelé récemment une cellule rebelle responsables des derniers sabotages. Avec le message que je leur ai envoyé, leur proche ne tenteront pas de les imiter.

La servante eu enfin terminé de tresser ses cheveux. Elle s'inclina poliment et sortie de la tente, laissant les deux généraux en tête à tête. La général omis volontairement de commenter l'exécution des rebelles. Après tout, Dradrok la connaissait, il était bien placé pour connaitre et comprendre son mode opératoire.

- Autrement, j'ai sous mes ordres le doubles de catapultes... J'ai aussi trois béliers en constant labeur sur trois des portes principales de la ville. J'ai malheureusement perdu le premier et le second régiment de baliste d'assaut lors de la sortie du convois humain. Mais là, j'ai découvert quelque chose d'intéressant mon frère: ce sont les deux dragons escortant le convois qui ont détruit mes balistes. Avec les information recueillit, je suis en droit d'affirmer que ces horribles bête craignent ce genre d'arme, ce qui me semble logique... Après tout, les traits de baliste sont massifs, véloce et nombreux, de quoi effrayer n'importe quelle créature volante, même ces choses...

Elle observa le trou créé sur la carte par la main gantée du géant. Bientôt, Gloria ressemblerait à cela, elle en était convaincue. La servante revint avec un petit panier remplit de fruit et de viande encore fumante. Lyra piqua distraitement un fruit et regarda Dradrok.

-Gloria est en ruine. Les murs de la ville sont tous accessible avec des échelles et des tours de sièges. Une avancé d'un demi kilomètre des trébuchets suffiraient à détruire la partie supérieur de la ville sans trop de perte de notre cotés... La partie inférieur de la ville est dévasté, les flammes ont ravagée une partie de la ville. Ils possèdent peu de gardes et manquent de tout les types de ressources... Je pourrais prendre la ville seule... Ce n'est pas l'équipement ou les hommes qui m'empêche de frapper mon frère. C'est Aldakin... Il m'a ordonné de rester sous resserve, d'attendre... Je n'en peux plus... Mes lames me crient d'intimer les soldats à marcher sur la ville... Je VEUX servir notre Maître, mon frère! Je ne suis pas faites pour attendre, l'Unique le sait! Alors pourquoi notre frère m'a-t-il assigné ici?

Dradrok écouta attentivement les informations émises par Lyra. Leurs forces étaient bien supérieures à celles des hérétiques et pourtant, ils n’avaient pas eu l’autorisation de porter le coup fatal à la résistance, que ce soit chez les hommes ou chez les elfes. Si les nombres recensés par sa sœur étaient juste, prendre Gloria serait un jeu d’enfant. Dradrok eut un sourire mesquin tandis que son homologue exprimait son impatience, elle avait toujours été prompte au combat.

- Tu sais pourtant qu’Aldakin a quelque chose derrière la tête. Il aime prendre le temps d’organiser les troupes. Notre frère ne serait pas venu me relever de ma supervision des troupes à l’ouest pour rien. Nos unités de feu alayien sont prêtes à détruire la forêt en un rien de temps, accompagnées quinze mille soldats, nous étions prêts à faire une avancée dans les bois. Cela fait près d’une semaine qu’il m’a remplacé en ce front. Les plages avaient besoin d’organisation. Chose faite, me voilà. Aldakin sait que le désir de raser Gloria te ronge, patience, ma sœur. Notre frère te connaît et s’il t’a assignée ici, il a ses raisons, tout comme l’Unique. Le sang coulera bien assez tôt.

Se taisant, il retira le gantelet de sa main gauche et le déposa sur la table, se servant de cette dite main, il prit une poignée de viande proportionnelle à la grandeur de cette dernière et mangea rapidement, sentant la chaleur de la chair encore fumante réchauffer son être en entier.


- Les soldats n’attendent qu’un mot pour passer à l’assaut, je comprends ton désir, ma sœur, mais cette guerre doit être menée, malgré tous nos avantages, avec prudence, il nous faut penser à large échelle. Les hommes sur les plages sont en mouvement à travers tout le continent, nous ne devons omettre aucun détail.


Le colosse inspira, la guerre avait toujours fait partie de sa vie, celle-ci n'en était qu'une de plus et il comptait, comme toutes celles auxquelles il avait participé, la gagner, au nom de son maître.

Un grognement de mécontentement fila entre les dents serrés de la général. Elle aurait voulue répliquer, mais comme d'habitude, Dradrok venait de lui cloué le bec avec une facilité déconcertante. Oui, c'était sur, Aldakin avait probablement un plan conçue depuis des années déjà, sinon plus... Seulement, c'était contre nature de garder une tigresse en cage alors qu'une filé d'Agneau défile devant la bête... LA bête à faim, la bête veut tuer, la bête veut le sang! Pas par méchanceté, pas par choix, mais simplement en suivant ses instincts.

-J'ai hâte que cette guerre se finisse... J'ai vécu une vie de combat à défendre le nom du Tout Puissant, j'en suis morte mon frère! Pour défendre ce à quoi je croyais! Tout comme tu l'as fais toi aussi par le passé... J'enrage de ne pouvoir rien faire pour exprimer ma foi envers l'Unique...

Du bruit dans le campement attira son attention. Elle tourna son regard vers l'entrée de la tente au moment où un soldat y pénétra. Lyra eu une moue de découragement. Et dire qu'elle avait spécifiquement demandé de ne pas être dérangé sous aucun prétexte. Le garde eu un mouvement de recul en apercevant le géant, puis il se ressaisit en ce plaçant au garde à vous.

-Mille excuse Général! Je suis Mir...

-Venez-en aux faits, soldat...

Il balbutia un instant, pris de cour.

-Heu... Ahem... D'accord, général!

Il tendis un bout de papier qu'il déposa d'un geste rapide sur la table où la carte reposait, visiblement mal à l'aise.

-Nous venons de recevoir un message de l'unité de commandement principal. Il requière la présence de Lyra du Néant et... Ahem... Dradrok du Néant, au camp Ouest, Nord-Ouest. Le sujet est classifié, et le pigeon qui à livré ce message était le messager prioritaire... Bref, ce message est coté "S" en terme d'urgence...

Lyra ne l'écoutait déjà plus. Elle s'était retourné afin de ramasser quelque affaire à elle, soit ses armes. Le commandement principal... Le gros mot pour dire Aldakin et la troupe d'élite... Et une missive des plus urgentes... Ce devait être particulièrement grave... Ou important. Elle se retourna vers le messager, le coupant sans gêne dans sa lancé.

-Préviens le commandant Hector qu'il prends la relève du siège en mon absence... Je veux que ces murs soient à terre à mon retour...

Elle se campa aux cotés de la tour noire, le visage crispé d'une expression des plus sérieuses.

-Ne perdons pas de temps mon frère... Il est grand temps pour une petite réunion de famille...

Elle lui tendis son bras, attendant patiemment qu'il invoque la force de l'Unique. Elle n'Avait jamais posé le pied au campement de l'ouest, et tant qu'à devoir se téléporter trois fois et finir le chemin à pied, elle préférait de loin laissé son frère la mener à destination. Elle pria silencieusement l'Esprit du Néant, le remerciant pour la milliardième fois pour sa générosité et sa puissance. Les choses allait peut-être enfin devenir intéressantes.