La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
Mon identité Mes compétences Compétences Magie: Mage exceptionnel Expérience: (0/10) Xp disponibles: 9
Fondatrice
Sujet: Vanaël AERIN Dim 25 Aoû 2013 - 21:37
Vanaël Aerin
Relève la tête, Vampire, regarde moi. Je suis belle à tes yeux et je suis inaccessible pour toi. Semblable à l'avenir pour notre espèce, je trône bien haut. Mais pourtant, je te parle. Pourtant, je suis là devant toi, surgissant dans ta misère quotidienne. Maintenant, Vampire, lève toi! Survis! Bats toi pour notre peuple et pour toi même! Fais venir la providence dans les halls comme je suis venue à toi!
« Les frontières du moi doivent être durcies avant d'être assouplies. Une identité doit être établie avant d'être transcendée. » Scott Peck
Race:Vampire
Nom:Aerin
Prénom:Vanaël
Titre:à acheter si vous le souhaitez
Date de naissance:Deuxième jour de Printemps de l'année 732 de l'Âge d'Argent
Age réel:1022
Age vampirique:420
Lieu de naissance:Royaume Elfique
Lieu de vie:Ygg-Chal
Rang social:Noble
Poste/emploi:Conseillère
Guilde:Aucune
Compétences
Spoiler:
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. »Olivier Lockert
Alignement:Neutre à tendance Maléfique
Arme principale:Melethril, un bâton qui fut son arme pendant toute sa vie. Elle est liée à sa maîtresse, si bien qu'elle vit son pouvoir changer en même temps qu'elle. Que faisait le bâton au départ? c'est désormais oublié, maintenant, il brûle la chair qu'il frappe, son bois est devenu plus noir que l'ébène et il ne tolère aucun autre porteur. Et il consumera la main qui se posera sur lui peu importe la protection qu’elle revêtira. (ou du moins, c’est ce qui apparait jusqu’à présent)
Autres objets:Un simple anneau d'argent qui lui a permis de se souvenir qu'elle avait un jour aimé...
Caractéristiques::
Physique:
Force physique: Moyen
Agilité: Bon
Furtivité : faible
Réflexes: Bon
Endurance: Moyen
Résistance: Bon
Beauté: Maître
Mental:
Force mentale: Bon
Patience/self contrôle: Bon
Perception : bon
Intelligence: Très bon
Arrogance: Moyen
Gentillesse: Moyen
Prestance/charisme: Maître
Mémoire: Moyen
Combat:
Epée: Moyen
Dague doubles ou simple: Très faible
Poignard: Très faible
Lance: Moyen
Armes contondantes: Bon
Hache: Aucun niveau
Faux: Aucun niveau
Fouet: catastrophique
Art du lancé (poignard, petite hache...): Faible
Art de la parade (bouclier ou arme): Bon
Arc: Moyen
Arbalète: Aucun niveau
Mains nues/pugilat: Faible
Equitation: Bon
Totem:totem et niveau, cette partie sera remplie par le staff
Style de magie principal:Ténèbres
Puissance magique innée:Correct
Niveau magique:à définir
Physique et caractère
Spoiler:
« Il n’est description pareille en difficulté à la description de soi-même. » Montaigne
Physique: Vanaël est une véritable insulte faites aux Elfes. Non pas parce qu’elle est hideuse que du contraire. Sa chevelure rousse cascade jusque ses reins, bien que souvent tenue en des coiffures sophistiquées. Sa silhouette est mince et élancée, cachant cependant une force insoupçonnée. Et sa prestance reste inchangée, semblable à celle qu’elle arborait dans les forêts de l’Ouest, il y a si longtemps. Vanaël Aerin a encore tout de la beauté d'une Elfe de haute lignée et c’est bien là que réside cette insulte à son ancien peuple.
Une peau blanche aussi insondable dans son absence d’imperfection que celle qui la revêt. Un visage qui peut se faire doux quand il n'arbore pas cette expression si dure qu'elle montre à ses semblables. Sa silhouette est parfaite à la fois pour tout humain et pour le beau peuple lui-même. Ses yeux verts sont hypnotiques, contrastant dans un délicieux compromis avec sa chevelure flamboyante. Vanaël est mortellement belle. Et elle le sait.
Ses robes épousent harmonieusement ses formes, tout en lui laissant une liberté de mouvement parfaite. Elle se drape de rouge, ou parfois de vert. Mais toujours, l'or scintille à son cou et sur les broderies de ses nobles étoffes. Seule sa bague d'argent, sertie d'une seule émeraude contraste avec son apparence. Elle ne l'enlève jamais, même lorsqu'il lui faut revêtir une tenue plus martiale.
Caractère: Comment atteindre ce qui se cache derrière un visage si beau? Comment passer au travers d'un charme si parfait? Bien sûr elle joue de ses atouts, faisant de sa beauté le mystère de son esprit. Posant de ses yeux verts une énigme qu'elle espère sans réponse: qui suis-je? Qui se cache derrière ses yeux qui t'observent et de plaisent tant?
Énigmatique... Pas tant que cela. Certes, elle cache ses sentiments avec ce talent caractéristique à son ancienne race. Pourtant, son impassibilité elfique a beaucoup souffert de sa transformation. Elfe, elle était polie, silencieuse et n'agissait qu'avec la parcimonie des sages. Vampire, elle aime s'exprimer, s'imposer et agir. Mais si la discussion lui est aisée, méfiez vous de vos pensées. Le mensonge n’a jamais été à tenter avec elle. Quels informateurs cachés, ou quelle perspicacité lui fut donnée par les Esprits? C’est chose impossible à dire, mais il semble tout aussi impossible de pouvoir lui mentir, même par omission.
Un don qu’elle n’a jamais hésité à utiliser en politique. Elle veut le meilleur pour le peuple vampirique et est prête à tout pour qu'il atteigne ce qu'elle appelle "la Providence". Et l’utilisation de ses atouts n’est qu’une mince part de ce qu’elle est capable d’user. Elle n'est pas spécialement cruelle. Le mal ne la ronge pas vraiment non plus. Cependant, elle est sévère. Sévère, disciplinée et stricte.
Dure comme un diamant pur pour qui le destin des autres peuples n'a aucune valeur. Cette pierre rare et orgueilleuse veut mener les siens sur la voie de la Providence, qui veut le façonne comme elle-même: forte, dure et belle.
Mes liens
Spoiler:
«L’amitié, c’est gérer les affinités. L’amour, c’est concilier les différences. »Anonyme
Eawyn Aerin: Il est son fils. La chair de sa chair. Sa fierté et l’orgueil de sa vie. Mais Vanaël est morte désormais et l’oubli a emporté ses sentiments. Le fruit de ses entrailles est désormais son plus grand ennemi. Et il la traque depuis qu’elfe elle n’est plus.
Lorenz Wintel: elle le soutient dans son rôle de Prince, elle voit en lui un leader pour le peuple vampirique. Peut-être pourra-t-il les rapprocher de la Providence?
Ethan Enaël: Général Vampire, elle a bien compris que le mettre de son coté pourrais lui octroyer un part bien plus active dans la guerre. C’est pourquoi elle s’en est fortement rapprochée depuis sa promotion.
Achroma Seithvelj: Compagnon de voyage pendant deux siècles et par conséquent ami de la Vampire, elle songeait pendant un temps à le placer comme successeur de Lorenz lorsque celui-ci but le sang d’un Dragon, la malédiction du Double Royal a entaché ses projets et la met devant un dilemme délicat à régler.
Derrière l'écran
Spoiler:
« Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » Jean-Jacques Rousseau
Petite présentation: Je m'appelle Pierre-Louis, j'ai 20 ans, je suis Belge et étudie la médecine à l'UCL à Bruxelles, prochainement en troisième, je l'espère.
J'ai toujours adoré la littérature, que ce soit la lecture ou bien l'écriture. Il y a encore huit mois je ne connaissais pas le monde du RP sur forum. J'ai eu le malheur et le bonheur de découvrir cela en décembre dernier et je m'y suis vite fait. Depuis, de l'eau a passé sous les ponts, j'en suis à mon quatrième compte sur mon forum de départ, je suis également MJ sur un forum qui a hélas pris l'eau à cause d'un quête désastreuse et d'une désertion de la part de plusieurs membres du staff, mais ceux qui restent ne comptent pas le laisser à la dérive.
A part cela, je fais aussi du jeu de rôle grandeur nature (GN pour les initiés) depuis à peu près un an et demi. C'est un loisir dans lequel je m'épanouis et qui me convient assez pour le moment. Il m'a permis de faire beaucoup de rencontre et d'élargir mes horizons. Je suis d'ailleurs administrateur fondateur d'une asbl axé sur l'activité immersive, dont le GN. Je vais d'ailleurs devoir la quitter sous peu pour un peu favoriser mes études quand même. ^^"
Tant qu'on est dans ce genre de loisir, j'entre dans un Kot à Projet (kot: belgicisme désignant une chambre d'étudiant, très pratique d'emploi de par le caractère court du mot) axé sur le conte. Donc tout ça pour dire qu'à ce niveau je ne vais vraiment être blindé cette année. Et on ne s'arrête pas là, j'ai fait un peu de théâtre dans ma jeunesse, que j'ai du arrêter à cause des études toujours. Je dessine encore pendant mes heures perdues. Rien de virtuel, j'en suis encore au crayon, mais la tablette graphique m'attire de plus en plus, d'autant quand je vois le temps que je perds à chercher des images.
J'apprécie encore assez le sport aussi. Même si il ne me reste que peu de temps pour le pratiquer. Principalement le jogging et la natation. J'aimerais bien me lancer dans les vingt kilomètre de Bruxelles cette année. J'écoute également de la musique comme tout un chacun, avec comme coup de cœur spécial de cette année Woodkid et l'album The Golden Age.
Voilà, je pense que je pourrai difficilement en dire plus sur moi et que vous avez surtout de quoi faire une petite overdose. Dieu que j'étais loquace aujourd'hui. x) Mais si il y a encore des questions, je vous en prie, n'hésitez pas.
Rythme RP: Généralement quatre jours est la limite maximale d'attente que je m'impose à la base. Il me faut entre 45 minutes et deux heures pour écrire une réponse, cela dépend des jours. Bien sûr, il reste des inconvénients majeurs et vous remarquerez que mon nombre de RP chutera à l'approche du mois de janvier et de juin, mais bon faut ce qui faut IRL aussi. ^^
Particularités RP: Je ne suis pas un débutant, pas un vétéran non plus d'ailleurs, et j'apprends vite. J'ai souvent l'habitude de RPer avec les nouveaux arrivants, parce que je sais que ce n'est pas évident de trouver un compagnon de RP au début. Mon personnage a également été pensé pour être relativement accessible par plusieurs types de personnages différents, aussi bien nobles par les intrigues dans lesquelles il pourrait tremper que de basse extraction au vu de sa couverture qui amasse et brasse des foules.
Je suis aussi un fan des events par les joueurs, pour les joueurs. Une méthode sympathique de créer de l'activité sans devoir attendre un MJ ou sans devoir passer par le staff. Parfois, on perd un peu le contrôle au niveau des conséquences, mais c'est toujours assez drôle.
Comment avez vous découvert le forum: Un ami qui galérait sur sa fiche et à qui j'ai eu le malheur de demander l'adresse pour voir.
Le code du règlement:
Partie Première:«Quand je verserai une larme de sang…»
Lorsque le temps passera et que le monde autour ne moi s’arrêtera, je ferai le compte de mes jours. Je viderai mes appartements à Ygg-Chal et je repasserai sur ma vie. Alors que j’ouvrirai ma commode, je regarderai mes robes soyeuses, plus riches les unes que les autres. Mes yeux tomberont sur celle qui a le moins d’éclat. Une robe blanche, un peu malmenée par les vicissitudes de la non-vie, du voyage et des premiers combats. Je la retirerai de son cintre de bois et l’étendrai par-dessus mon couvre-lit brodé.
Nostalgique, je passerai la main sur les replis de l’étoffe et c’est à ce moment, et à ce moment seulement, que je sentirai ce léger froissement rauque. Cette épaisseur un peu plus rigide dans la doublure du corsage. Je serai curieuse, interloquée. La couture se délassera entre mes doigts habilles et délicats et ma main saisira l’enveloppe qui me fut cachée pendant toutes ces années, et qui pourtant ne m’avait pas quittée. Je l’ouvrirai et déploierai la missive qu’elle a contenue pendant tant de siècle. Alors je m’assoirai distraitement sur ce lit dont le baldaquin veilla pendant temps de jours sur mon sommeil, lisant distraitement les mots elfiques que je me surprendrai à comprendre…
Citation :
Ma chère et tendre,
Je t’écris cette lettre que tu n’ouvriras peut-être jamais. Je couche ici des mots qui seront peut-être vains. Mais je ne peux me résoudre à faire autrement, je ne peux accepter que notre histoire disparaisse, je ne peux tolérer l’idée que tu ne puisses jamais te souvenir de nous. Dans quelques minutes, j’irai mettre cette lettre dans la doublure de ta robe, tu te réveilleras ensuite et, dans une heure, tu me tueras. J’aimerai que cela se passe autrement, mais il est trop tard maintenant.
Tu es née le deuxième jour de printemps, dans une demeure sylvestre non loin de la clairière du Grand Chêne en l’année sept cents trente deux de l’Âge d’Argent. La petite légende veut que toutes les fleures de l’aubépine qui étendait ses ramures au dessus de ta maison s’ouvrirent au son de tes premiers cris. Mais ni toi ni moi n’avions alors l’âge de nous en faire un souvenir. La fête dura et dura encore, parce que le hasard voulu qu’un second enfant naisse juste à la fin de la célébration de ta propre venue au monde. Cet enfant, c’était moi, à croire que même dans le monde des esprits je te suivais déjà à la trace.
Tu grandis là bas, à l’ombre de l’assemblée où siégeait ton père. Il se nommait Idrion Tinuel. La vie était encore belle au royaume sylvestre. La perte de la magie n’était pas encore trop sensible et tous s’accordaient à dire que ce phénomène allait cesser ou se normaliser. Tu fis tes premiers pas et tu reçus l’instruction patiente de ta mère, une magicienne puissante, Valinoë Adastra. Pourtant lorsque tu atteignis l’âge vigoureux, c’est vers les arts militaires que tu te dirigeas, tu poursuivis un entrainement inlassable pour perfectionner l’art qui t’avait séduite dés le premier abord: le bâton de combat.
C’est sur le terrain d’entraînement que je t’ai vue pour la première fois. Déjà à cette époque, tu étais belle, belle à en mourir. Je m’entrainais à l’arc, plus par la volonté de mes parents que pour mon réel intérêt. Notre famille avait subi de lourde perte, victimes innocentes de la guerre, depuis il était donc obligatoire que chacun sache manier une arme. Moi, ce qui me plaisait plutôt, c’était l’artisanat, tu vas bientôt comprendre pourquoi, si tu as la volonté d’arriver jusque là en tout cas. Je me souviens que je m’escrimais à devenir meilleur pour pouvoir briller en ta présence et attirer enfin tes yeux verts sur moi, voire peut-être même obtenir un bref sourire.
Nous avons eu tout le loisir de partager notre passé et je ne sais pas si je dois ici t’en faire part. Je n’ai pas beaucoup de temps et pas beaucoup de parchemin non plus. Les années ont passé et je ne t’ai pas oubliée. Tu hantais toujours mon esprit. Même si je n’avais plus besoin d’entrainement, je venais quand même juste pour pouvoir te regarder virevolter.
Malgré cela, tu ne pouvais naturellement pas dénigrer ta magie. Tu étais une élève assidue, pas la plus forte mais d’un niveau correcte, pour moi tu n’as jamais eu besoin d’être la plus forte. Lorsque tu choisis de passer ta cérémonie, mon cœur me dicta de faire de même, je souhaitais de toute mon âme te rencontrer, te parler, même si cela ne servait à rien. Nous avions deux cents dix ans chacun lorsque ce fut fait. A cette occasion, nous nous parlèrent pour la première fois et ce que je découvris alors était plus encore que ta légendaire beauté. J’apprendrais plus tard que tu savais déjà lire en moi à ce moment.
Les années passèrent et je ne pus me résoudre à demeurer un ami à tes yeux. Je réalisai pour toi la plus belle de mes créations. J’y mis tout mon amour et toute ma passion pour toi. La magie qui en résultat fut sans faille. Cela m’avait pris du temps, je ne voulais entreprendre l’œuvre qu’une fois que je fus sûr de pouvoir la réussir. Et finalement, je t’ai offert ce bâton. Le nom que tu lui donnas d’emblée fut le signe que nos cœurs était lié: Melethril, Le nom exact que je comptais lui donner et qui est désormais graver sur son manche.
A partir de ce jour, nous ne nous quittèrent plus. Les années devinrent décennie, et les décennies des siècles. Nous fûmes d’heureux Elfes, bénis par les esprits. Alors que nous arrivions à l’aube de notre sixième siècle de vie, l’Esprit de la Vie nous offrit un Fils, et l’Esprit de la Mort consentit à nous le laisser. Ce fut ta plus grande joie, je pense que je ne t’ai jamais vu aussi heureuse de toute notre vie. La maternité te rendit plus belle encore et ta sagesse, ainsi que ta perspicacité déjà légendaire s’accrurent avec ton amour pour l’enfant. Nous l’appelâmes Eawyn. J’admets que je cédai parce que tu me le proposas.
Je pourrai encore te conter comment tu devins une des représentantes de notre peuple auprès des contrées étrangères. Tu te souviendras peut-être du parcours que tu as du mener pour atteindre progressivement cette fonction. Moi, il m’est un peu sorti de l’esprit. Nos adieux étaient toujours désastreux peu importe le temps qu’il te fallait partir. Je pourrais parler de nos déboires, des obstacles que nous avons parfois rencontrés, mais ce serait une perte de temps et d’encre. Je ne veux pas que tu te souviennes du pire, il a si peu d’intérêt. Ici, je veux de donner le meilleur.
Je n’ai pas le temps de te rappeler plus de souvenirs, hélas! Parce de ta chaleur, il ne restera bientôt plus rien. Je peux cependant encore te rappeler comment cela est arrivé, comment nous avons finalement été séparés. Tes attributions avaient évolué avec le temps et tu étais devenue une diplomate de très haut niveau. Tu démêlais toujours le grain de l’ivraie avec une telle aisance dans le discours des politiciens. Aussi nous nous sommes rendus à Gloria, ce don pour percer les ombres n’avait pas échappé au Conseil, et tu fus nommée Ambassadrice. Les Elfes se méfiaient des humains, même si je ne parviens plus à me rappeler pourquoi. Et c’est en chemin que nous devions être attaqués. Nous t’accompagnions pour une fois, notre fils, âgé d’à peine un siècle, et moi-même. Et ce à ta demande, tu n’aurais pas supporté de le laisser aussi longtemps loin de toi.
On avait pris du retard, on s’était éloigné de notre route initiale pour respirer l’air frais des vallées aérées de l’Empire des Hommes. Les temps s’étaient un peu assagi, on ne craignait pas grand-chose aussi l’escorte n’était aussi fournie qu’elle aurait sans doute du l’être. L’erreur ne leur a pas échappé, et ils en profitèrent pour nous attaquer. C’était folie de notre part que de perdre tant de temps à observer le monde. Si nous nous étions rendu directement à la capitale de l’Empire jamais rien de tout cela ne se serait produit. Eawyn ne me le pardonnera jamais, mais quelle importance?
L’escorte était trop maigre et ils étaient trop forts. Tu te défendis vaillamment, mais face à de telles adversaires par une nuit sans lune, nous n’avions aucune chance. Tu as toujours été la plus forte et plusieurs tombèrent sous les coups de Melethril. Mais le combat était déloyal et malgré mon arc, je ne pus t’être d’un grand secours. Je devais protéger notre fils, c’était tes ordres et c’était ce que mon cœur me dictait. Le Vampire qui te mordit ressemblait à un Elfe, ce détail m’avait alors frappé. Dans ma fureur je décuplais mon acuité et ma compétence, lui seul, par la grâce de ses réflexes s’en sortit vivant. Ceux de ses compagnons qui avaient survécu moururent sous la pluie de mes flèches. Et moi, je ne pus que te regarder sombrer petit à petit dans l’inconscience.
Rassure-toi, Eawyn est en paix, il restait encore des Elfes indemnes dans notre escorte. Ils le raccompagnent en lieu sûr. Il ne dit rien mais je le vois, il est ravagé. Il se confiait toujours à toi, tu avais sa confiance et son oreille. Maintenant tu n’es plus, et je vais bientôt suivre. Je prie les Esprits pour que cette mésaventure ne le marque pas trop profondément. C’était notre fierté et il le restera, quoi qu’il advienne. Si tu le revois un jour, dis lui que je m’en veux de n’avoir su protéger sa mère.
Il est trop tard, à l’heure où j’écris ses mots, pour tenter quoi que ce soit. J’ai fait prévenir le Conseil de ce qui s’était passé ainsi que nos parents et tu reposes dans une demeure abandonnée. Je devrais te tuer, je le sais. Mais je n’en ai pas la force… Je ne pourrais pas te nuire, même si je savais que ce n’était plus vraiment toi. Je ne pourrais pas non plus te quitter. Je serai donc ton premier repas. Et je confierai à ton vêtement cet ultime souvenir de nous, protégée par mon dernier sortilège, elle ne risquera rien. Je t’attendrai avec l’Esprit de la Mort, je le supplierai si il le faut de me laisser t’attendre. Je sais que tu vas devenir immortelle mais cela, je ne le crains pas. Je redoute cependant comment notre fils vivra la nouvelle, j’espère qu’il ne m’en voudra pas de ma faiblesse.
J’achève cette lettre par des mots forts simples, des mots doux, bien que la tristesse m’emplit le cœur. Je voudrais te dire que je t’aime. Que nous t’aimons. Ton fils et moi. S’il t’arrive un jour de te souvenir de nous. J’espère que ces mots trouveront un sens dans ton esprit.
Jusqu’à ce que la Mort nous réunisse, Etrandil Aerin, ton défunt mari.
Et comme j’achèverai de lire ce parchemin. Un seul son se fera entendre, le bruit d’une goutte de mon sang noir tombant sur le papier. Je n’aurai jamais pleuré jusque là, mais la vague de souvenirs et d’images que cette seule lettre fera monter en moi sera trop forte. Le diamant pure que suis se fêlera un instant au rappel de ses mots. Et pourtant, je ne changerai pas ma voie. Mon peuple est désormais celui d’Ygg-Chal. Je me résignerai. Mon ancien fils a été, est et sera mon ennemi, les Elfes ne seront jamais plus les miens. Cependant, je saurai alors que si je m’éteins, il y aura quelqu’un qui m’attendra. Et cela m’enlèvera un tel poids que la vie en sera un peu plus supportable…
Je reverrai alors tournoyer le passé et se mêler les sentiments. J’aurai enfin la capacité de prendre le temps, de m’attarder sur mon histoire et de laisser remonter mes souvenirs, lentement. Les uns après les autres, ils me reviendront. Ils ne seront pas dans un ordre défini, les pensées viennent rarement en rang. Mais ils seront là et cela me fera du bien. Pour la première fois, j’aurai pleuré, mais pour la première fois, je saurai aussi qui je suis.
«Automne 1334, une cabane au milieu des bois. Ma tête tourne, j’ai soif, pourtant je suis barbouillée de sang. Je lèche désespérément mes doigts pour tenter d’en récupérer la moindre goutte. Une ombre surgit dans mon dos."Bonjour, ma petite chérie" me susurre-t-elle à l’oreille d’une voix à la fois masculine et veloutée. Je lui saute dessus, il me maîtrise sans problème, je constate ses oreilles pointues et ses canines également. "Pas de ça entre nous voyons…" Je suis folle de soif et de rage. A l’époque, j’ignore encore qu’il sera mon mentor.»
«Hiver 1535, la vie me pèse, mes semblables sont une fois encore entrain de s’entretuer. Cela me désole. Dans le même temps, je rencontre la personne la plus improbable qui soit: Achroma Seithvelj. Nous nous entretenons de diverse chose. Le courant passe bien, il me fait une proposition que j’accepte d’emblée. Je quitte Ygg-Chal sans avertir personne, je m’en vais sur les route parfaire mes connaissances du monde et respirer l’air frais.»
«Été 1450, j’use de mes charmes pour convaincre un dernier adversaire, il souhaite me tuer mais il ne peut savoir que je suis déjà au courant. Nul ne peut me mentir ou peu s’en faut. Je m’adonne une fois de plus à la luxure, j’y prends plaisir. C’est la seule chose qui me permet d’oublier à quel point mes frères désorganisés ruinent mes projets et mes rêves. Mais cela va changer…»
«Hiver 1423, mon Maître poursuit ma formation. Il abuse encore de moi à cette époque, il ne se doute pas que nous sommes deux à nous amuser. Dans son dos, je pactise avec ses adversaires politiques. Il ne le saura jamais. J’hésite encore avec lequel des deux camps je vais jouer double jeu.»
«Été 1334, j’arrive en vue d’Elena la Robuste. J’ai si soif, mais ce soir nous ferons un festin. Mon Maître ne m’en a rien dit, mais il ne dissimule mal ses sentiments et ses envies. Le plus difficile sera d’entrer. Une fois à l’intérieur des murs, il faudra juste nous montrer discrets.»
«Automne 1410, j’ai réussi à juguler ma soif alors que je l’étanchais, une grande première. Nous aurions pu accueillir un nouveau compagnon si le fou ne s’était pas suicidé. Je suis un peu déçue. Mais mon exploit reste de taille, mon Maître pense que je serai bientôt apte à diminuer ma consommation de sang. Nous faisons route vers l’Est.»
«Automne 1450, mon dernier adversaire politique est mort il y a plus d’un mois, alors qu’il tentait de me séduire pour m’abattre. Ça leur a pris du temps mais je rentre enfin au Conseil. C’est ma première séance ce jour-là. Ils me sourient tous et me souhaitent la bienvenue. Ce sont des requins qui ne pensent qu’à m’évincer. Ils vont être déçus…»
«Printemps 1335, le Vampire ancestrale qui m’a recueillie, si on peut dire ça comme ça, devient mon maître. J’apprends les rudiments de l’histoire des Vampires. De nombreux récits font écho à des choses enfouies en moi. Bientôt, j’apprendrai à maîtriser mes pouvoir.»
«Hiver 1449, mon mentor commence à me faire de l’ombre. Il est habille, il est vrai. J’ai beau lire en lui comme dans un livre ouvert, je ne peux contrecarrer l’influence qu’il obtient. Mais je suis devenue forte. J’ai conservé des cartes qu’il ne peut voir. Ce soir, il mourra sous les yeux du Conseil qu’il tente de rejoindre. Je le tuerai sur le terrain qu’il pense maîtriser: le combat. Melethril saura frapper juste et le brûlera si profondément qu’aucun ne pourra le soigner.»
«1405, cette année, j’ai appris un élément important qui me sera fort utile. Les mâles sont faibles, quelque soit leur espèce. Ils me désirent et souhaitent ardemment que je partage leur couche. Si tout cela, je le savais déjà, j’ose désormais l’utiliser. Ce moyen me servira à tirer de mon Maître son maximum. Lui, abuse de ma soif de connaissance pour me plier à ses désirs lubriques. Nous verrons bien comment cela se passera une fois que je n’aurai plus besoin de lui.»
«Printemps 1342, ma maîtrise de la magie des Ténèbres a bien avancé, je me lance dans ma première chasse en solo d’une proie digne d’intérêt. Ce soir, je chasse du militaire. LA tâche ne sera pas aisée, et pourtant je me régalerai du sang de trois de ces pitoyables humains. Si faibles… Je laisse libre court à ma soif dévastatrice.»
«Hiver 1411, nous arrivons à la frontière Est de l’Empire. Nous sommes un petit groupe de Vampire. Mon mentor et moi-même les avons transformés pendant la dernière étape de notre voyage. Ils pensent que je vais les mener dans les souterrains. Ils me considèrent comme leur chef, le Maître n’est pas assez charismatique apparemment. Ils ne savent pas encore que leur rôle sera le sacrifice. J’applique la première leçon de mon Maître: Il n’y a pas d’amour entre Vampires, seulement de l’intérêt.»
«Automne 1515, je regarde le pitoyable cadavre de feu notre Prince. Deux mois de règne, abattu dans une entreprise folle de conquête de l’Empire. Il est allé contre l’avis du conseil. Je profite d’un moment d’inattention pour cracher sur son visage. Cela lui apprendra à nous forcer la main. Divers Conseillers donnent leur démission, ils sont amers. Comme je les comprends…»
«Été 1534, les longs jours nous rendent toujours à cran, mais c’est la première fois qu’une telle chose se produit. Un Conseiller a tenté de tuer un de ses semblables. Sa mort a été rapide. On ne me ment pas, jamais!»
«Printemps 1412, nous arrivons enfin à Ygg-Chal. A peine arrivé, je dois déjà prouver ma force à un arrogant qui tente de mettre ses mains là où il ne faut pas. Combien d’yeux faut-il pour reluquer une femme? Deux. Combien en faut-il pour comprendre où est sa place? Un seul…»
«1495, encore un affrontement fratricide au sein des galeries. Pour la première fois, je songe à partir. C’est la première fois que l’idée me vient. Mais ce ne sera certainement pas la dernière…»
«Automne 1532, le Conseil ne parvient même plus à garder la cohésion entre les Vampires. Le Chaos règne en Ygg-Chal. L’amertume gagne pleinement mon cœur. En ce jour, je doute de mon peuple.»
Mais je resterai de marbre malgré le flot de souvenir. Toute ma Superbe qui alors s’était évanouie sera retrouvée et je retrouverai la foi dans l’amertume des jours passés. Si je dois partir d’Ygg-Chal, ce sera en ayant mené mon peuple au bout de la voie. Ou au moins, en ayant essayé. Je ne m’en irai pas la tête voilée et le cœur amer et lourd. Je suis Vanaël Aerin et je demeurerai auprès de mon peuple, du-ai-je en mourir.
Partie Tierce:Vers la Providence.
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Le temps avait passé sur Ygg-Chal, deux siècles accomplis et plus encore quand Vanaël revint de son périple au coté d’Achroma. Le voyage aux confins du monde l’avait grandie, elle était plus forte et plus déterminée. Dans son esprit, elle venait de concevoir que le peuple Vampire avait un avenir et qu’il devait s’en saisir. Nul ne saurait jamais ce qu’elle avait vu ou fait. Mais elle était revenue avec une idée fixe en tête. Elle mènerait les siens vers ce qu’elle appelait la Providence.
Mais le monde avait changé en son absence et beaucoup de ceux qu’elle avait quittés étaient désormais partis. La situation s’était fortement détériorée en son absence et pourtant, des ruines s’élevaient un nouveau nom. Une nouvelle figure, forte et fière, émergeait de la masse et semblait tenir ses semblables en laisse: Lorenz Wintel. Vanaël était curieuse de voir ce qu’il adviendrait de l’ambitieux Vampire. Enfin, du moins, elle s’y intéresserait une fois sa place au Conseil reconquise.
Elle n’avait pas la célébrité d’Achroma et ne pouvait donc prétendre entrer dans la salle du Conseil et siéger comme si rien ne s’était jamais produit. Comme si elle avait demeuré à Ygg-Chal pendant les deux derniers siècles. Cependant, il était un autre fait certain, il n’était pas de Vampire qui puisse réellement lui faire de l’ombre dans cette quête.
Pour une raison inexpliquée, elle avait vu sa clairvoyance s’accroître. Comme si son totem redoublait d’effort pour la satisfaire. Elle apprit désormais à faire se confesser ses ennemis sur leurs fautes. Et cela lui servit amplement. Aidée par ce nouveau pouvoir, par ce qu’elle connaissait et avait appris et armée de son bâton, Melethril, elle n’eut pas tant de problème que cela à regagner sa place au Conseil.
Et lorsqu’Achroma choisit de réveiller les Anciens, ce ne fut pas elle qui sauta et se vit rétrogradée. Elle était bien trop puissante, captivante et compétente pour cela. De plus, elle avait les bons alliés. Elle devrait cependant s’en refaire de nouveaux au Conseil. Ce n’était qu’un problème mineur. Le plus difficile étant de s’affirmer au milieu de Vampires si vieux. Mais c’était une Ancestrale, elle aussi avait sa part de spécificité et son totem ne la laisserait pas tomber. Elle put enfin suivre l’ascension irrésistible de Lorenz et constata avec un mélange d’appréhension et d’admiration la manière dont il s’empara du trône.
Ce nouveau Vampire serait peut-être le salut de leur peuple. Ou du moins, il pouvait encore lui servir à accroître sa propre influence sur les siens. Elle s’afficha de plus en plus à ses cotés, et lorsqu’Ethan Enaël fut nommé général, elle en fit également un de ses alliés. Cependant, elle redoutait l’ambition et la soif de pouvoir de Lorenz. Il était maudit par les Dragons, et maintenant Achroma était soumis à son tour à une autre malédiction. Les deux chefs les plus charismatiques du peuple Vampirique sont désormais placés sous la malédiction.
En secret, Vanaël souhaiterait trouver une solution à cet épineux problème. Devra-t-elle tenter de dissocier Achroma? Ce serait sans doute plus aisé que de guérir Lorenz, d’autant qu’il faudrait le faire à son insu si cela est possible… Ou alors doit-elle songer à trouver quelqu’un d’autre pour succéder au Prince si la douleur venait à lui prendre sa raison? Ou si la folie lui prenait la vie? Tant de questions et si peu de réponse assaille désormais la Conseillère. Mais en attendant de trouver des réponses, elle se tient à son rôle et à son projet. La race Vampirique s’élèvera, et peu importe ce que cela fera aux autres peuples et peu importe le nombre de Prince ou de Princesse qu’elle devra placer sur le trône. Ils atteindraient la Providence.
La Providence… Un mot bien étrange et mystérieux. Avant son voyage, Vanaël ne l’avait jamais employé. Mais depuis, elle avait vu la lune se levait sur les immensités. Elle avait vu la brume s’accrocher aux montagnes. Elle s’était rappelé ce que ça faisait de sentir un vent frais sur son visage. Et la beauté de l’aube, malgré la faiblesse qui vous envahissait. Elle se rappelait les senteurs des bois et l’odeur de la rosée avant le matin. La couleur du ciel lorsque les vêpres s’étendent sur le monde. Et elle avait pu les voir à tellement d’endroits.
C’était cela, la Providence, pouvoir regarder le monde, chasser en toute quiétude. Ne plus craindre le levé du soleil et de se voir tué dans son sommeil. Pouvoir parcourir le monde sans se soucier des frontières. Parce que lorsque viendra la Providence, il n’y aura plus de frontières, ce sera l’avènement d’une nouvelle ère. Celle où la race Vampirique dominera le monde et où leur liberté d’exister ne sera plus soumise au bon vouloir de qui que ce soit. Un monde où elle pourra pleinement goutter au plaisir et peut-être même retrouver qui elle était…
Dernière édition par Lorenz Wintel le Dim 27 Oct 2013 - 11:23, édité 1 fois
Eawyn Aerin Il est son fils. La chair de sa chair. Sa fierté et l’orgueil de sa vie. Mais Vanaël est morte désormais et l’oubli a emporté ses sentiments. Le fruit de ses entrailles est désormais son plus grand ennemi. Et il la traque depuis qu’elfe elle n’est plus.
Lorenz Wintel Elle le soutient dans son rôle de Prince, elle voit en lui un leader pour le peuple vampirique. Peut-être pourra-t-il les rapprocher de la Providence?
Ethan Enaël Général Vampire, elle a bien compris que le mettre de son coté pourrais lui octroyer un part bien plus active dans la guerre. C’est pourquoi elle s’en est fortement rapprochée depuis sa promotion.
Achroma Seithvelj Compagnon de voyage pendant deux siècles et par conséquent ami de la Vampire, elle songeait pendant un temps à le placer comme successeur de Lorenz lorsque celui-ci but le sang d’un Dragon, la malédiction du Double Royal a entaché ses projets et la met devant un dilemme délicat à régler.
NOM ET PRENOM ICI PETITE DESCRIPTION DU PERSONNAGE EN QUESTION
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Mon identité Mes compétences
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Sujet: Re: Vanaël AERIN Dim 25 Aoû 2013 - 22:08
Melethril, un bâton qui fut son arme pendant toute sa vie.
Un simple anneau d'argent qui lui a permis de se souvenir qu'elle avait un jour aimé...