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A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE]

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MessageSujet: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeSam 3 Aoû 2013 - 12:37

¤ Conviction du premier pas ¤




Il était trois heures du matin, la nuit était déjà bien avancée et la lune resplendissait de sa couleur unique inondant de ses rayons le bois elfique. Haute dans le ciel, bienfaitrice et douce, elle était seule perdue au milieu de cet océan bleu nuit qu’était le ciel, aucun nuage ne la couvrait, aucun nuage ne l’approchait, aucun nuage ne se trouvait ne défilait dans les cieux cette nuit, une nuit de pleine lune ou l’astre semblait veillé sur les mortels. Baignant de sa douce lumière le territoire des elfes, traversant avec difficulté la canopée du royaume du beau peuple, ses rayons atteignaient néanmoins facilement les clairières s’en servant dès lors pour illuminer la forêt en quelques points. L’un de ses rayons traversait l’une des lucarnes de la demeure de l’elfe. Cette dernière se répandait dans la bâtisse, se reflétant sur les écailles du compagnon de l’elfe y habitant. L’arche elfique était allongée dans son lit, profondément endormi sans pour autant sembler paisible. S’agitant un peu, tournant la tête de droit à gauche il était plongé dans un rêve. Un songe qui résultait soit du résultat de ses longues heures de méditation, d’une volonté cachée ou bien tout simplement d’une intervention. Nous n’en connaitrons jamais la réponse, les rêves sont bien trop compliqués à interpréter et trouver la bonne entre les diverses existantes relève du miracle ou d’une grande connaissance. L’elfe ne possédait aucun de ses attributs c’est pour on sembla lui mâcher le travail.

Endormit profondément il la voyait apparaitre cette lumière qu’il semblait avoir cherché pendant tout ce temps depuis qu’elle avait disparu de sa vision, violement arracher à ses mains par l’esprit de l’eau qui récupérait ce qui lui appartenait désormais. Sa mère sortie finalement de cette lumière qui s’était faite de plus en plus aveuglante, mais une fois qu’apparu à ses yeux, cette lumière si violente s’apaisa. Elle était restée la même malgré tout ce temps passer. Ses cheveux argentés resplendissants scintillaient encore de mille feux alors que la lumière dont elle était sortie s’évaporait lentement. Son visage fin, son sourire taquin et ses yeux azurés remplis de douceur et de bonté. L’elfe rouge avait héritier des yeux de sa mère, même si son espièglerie y demeurait, la couleur de ses prunelles lui rappelait sans cesse la douceur qui s’échappait de celles de sa mère. De vêtements blanc immaculé aux coutures dorées flottaient doucement dans les airs comme si une brise ne cessait de souffler. Cependant sa toison argentée elle, retombait lentement sur ses épaules, seules quelques mèches semblaient être emportées par cette brise délicate. L’apparition fixa son fils avant de se pencher lentement sur ce dernier, lui saisissant le menton et lui embrassant le front, murmurant par la suite quelque chose, quelques mots imperceptibles par ses oreilles elfique. Il semblait être devenu sourd à moins que ce ne soit sa mère qui soit devenue muette, alors qu’en vérité tout son semblait être annihilé dans cette espace. S’il n’avait pas vu ses lèvres, le blond n’aurait jamais su qu’elle lui disait. Lisant sur les lèvres de sa mère il distingua les mots qu’elle tentait de lui dire. « C’est à nous autres, mortels de faire le premier pas, de s’abandonner corps et âme dans l’inconnu et de montrer notre détermination et seulement alors, l’on peut espérer recevoir une réponse. »

Perdu face à ces paroles, le dragonnier ne dit mot. C’est quand l’apparition de sa mère commença à reculer pour disparaitre qu’il s’agita, tendant de l’attraper, mais jamais sa main de l’atteignit. Lors de sa disparition totale il erra dans cette espace inconnue, sombre, perdu au milieu de nulle part. Une autre lumière fit alors son apparition. Bleuté cette fois-ci, il la reconnut et lorsqu’il l’atteignit il se réveilla en sursautant. Haletant quelque peu, tenant fermement entre ses mains les draps il vint brusquement placer sa main devant ses yeux quand un rayon du soleil aveuglant vint frapper son visage. Dehors le jour était levé depuis quelque temps déjà. Sans doute était-il neuf heures. L’esprit embrumer il se rallongea, callant sa tête à l’aide oreiller. Les yeux rivés vers le plafond, son bras droit toujours devant lui pour atténuer la vive lumière qui s’infiltrait par la lucarne. Cherchant à mettre de l’ordre dans ses idées suite à se rêve plus tôt perturbant et pour le moins étrange. Il n’y arriva néanmoins pas. Se redressant l’elfe archer prit la décision d’aller se purifier avant de retourner chercher des réponses à ses nouvelles questions. Ses séances de méditation étaient de plus ne plus fréquente et apportait toujours de plus en plus de questions, questions qui jusque-là il avait enfouie au plus profond de son être lors de son voyage dans le royaume des humains alors qu’il était plus jeune. Mais enfouie de la sorte elle avait donné naissance à de nouvelles interrogations qui à présent germaient. À continuer ainsi il finirait par devenir fou, il lui fallait comprendre. Quittant sa demeure laissant son compagnon à écailles il se dirigea vers ce lac qui l’avait vu se purifier pour la première fois. Le corps sain il se rendit dans le bois sauvage, cherchant à rallier le Tomingorllo. Traversant le Bosquet magique, frontière protégeant le peuple elfique du reste du monde, mais le coupant également de celui-ci.

Bien qu’Elrond soit un elfe et sache comment traverser cette barrière il se perdu. Le manque d’attention provoquer par le ruminement de ses pensées l’avait conduit ailleurs. En un lieu où il ne s’était jamais rendu. Marchant lentement, se faisant violence pour s’extirper de ses pensées il regardait, surveillait les alentours, analysant ce qui l’entourait pour retrouver son chemin. L’air frais emplissant ses poumons, le chant des oiseaux flattant ses oreilles l’homme du beau peuple sillonnait le bois. Comment avait-il pu se perdre aussi bêtement il devait vraiment faire plus attention à partir de maintenant. Le continent n’était plus sûr avec les créatures qui y rôdaient. Alors qu’il marchait, l’elfe rouge finit par se rendre compte que le chant des oiseaux avait cessé, laissant la place à un bruit d’écoulement. De l’eau tombait non loin. Une bourrasque invisible le frappa alors qu’il venait de faire un pas de plus. Non rien ne venait de le frapper, c’est lui qui était venu percuter l’aura présente. Portant son attention sur ses sens magiques il l’a sentit, une forme de magie puissante, mais aux combien différentes. Elle s’écoulait tel un torrent sur toute la zone avant de s’évaporer. C’était presque semblable à celle émanant de Möebius. La magie ne cessait de suinter de lui et s‘évaporait immédiatement comme absorber par l’environnement, par la terre qui s’en nourrissait. S’approchant prudemment il finit par tomber sur une fontaine source de l’aura qu’il avait ressentie. Grande, majestueuse, l’elfe n’osa pas s’en approcher. Cette chose lui rappelait quelque chose, mais quoi ? Ah, il aurait dû être plus attentif au cours de son précepteur. Tournant autour la regardant ou plus tôt l’admirant il. Au bout d’un moment il se rappela. La fontaine vif argent, la source du pouvoir baptistral de l’eau. Comment avait-il pu l’oublier. Quoi qu’il en soit, tout cela ne fit qu’attiser encore plus sa curiosité, mais Elrond ne vint pas pour autant la satisfaire. Non la seule chose à faire ici était la raison qui l’avait poussé à sortir de chez lui. Trouver des réponses. S’asseyant donc il médita bercé par le doux bruit de l’écoulement de l’eau de la fontaine. Parfois pour apprécier une chose il faut la regarder de loin, peut être qu’en méditant loin de la salle de prière dédier Océan l’elfe pourrait mieux analyser ses questionnements.

Le temps passa, le soleil continua sa course dans le ciel, les nuages voguant tels des bateaux dans la mer. L’elfe rouvrit les yeux ayant pu analyser son songe et élaborer quelques hypothèses, il ne manquerait plus que de les mettre en application. Mais laquelle était la bonne ? Et devait-il vraiment s’y prendre ainsi ? D’autres questions fusèrent à nouveau dans son esprit alors qu’il venait à peine d’y mettre un peu d’ordre. Soupira il se redressa pour s’étendre un peu et épousseta ses affaires quand un bruit se fit entendre derrière lui. Tournant la tête pour regarder qui venait d’apparaitre il eut un soubresaut et inconsciemment il fit le salut cérémonial des elfes face au nouvel arrivant.



Dernière édition par Elrond Amarië le Dim 11 Aoû 2013 - 19:35, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeSam 3 Aoû 2013 - 22:01


Le chant s'élevait avec constance, d'abord tout bas, une simple caresse délicate, un murmure, frôlant la conscience avec précaution, aussi farouche qu'un jeune faon, qu'une brise de printemps faisant frémir les branches des arbres. Et le vent vint, se nouant autours d'eux comme les bras frêles d'une amante encore engourdie de sommeil, il souffla, faisant gonfler les chevelures et les tissus des atours des onze. Puis, lentement, le rythme vint, montant paresseusement, gonflant comme un fleuve en cru, ondoyant, et sinueux, corps d'un serpent d'eau et de lumière, et l'air se rafraîchit comme après une pluie bienfaitrice d'un été trop chaud, humidifiant la terre et faisant ressortir les senteurs de la nature, entêtantes. Des perles de rosées virent se déposer sur la peau et les chevelures, tandis qu'ils susurraient des sons sans mots, de la magie glissant à chaque souffle sans leurs donner pourtant une forme mortelle, laissant l'imagination galoper tel l'étalon. Puis, lentement, l'intermezzo arriva, tel la terre au repos, chantant son chant millénaire et immuable, contant les saisons, les plantes et les animaux, contant la mémoire entière d'un continent, sa formation, et sa vie, longue, ô si longue... et l'herbe poussa, autour d'eux, les fleurs s'ouvrirent, toutes plus magnifiques les unes que les autres, des fleurs de feu, des lavandes, des romarins, des herbes à oiseaux... Elles s'enroulaient près de leurs pieds et de leurs instruments, illuminant leurs cercle, jetant milles feus, comme des gemmes précieuses. Des feus reprit, alors que le feu s'ajoutait à leur danse, illuminant à son tour les chanteurs, en une pluie de rayons de miels, en des centaines de feu follets éphémères, avant de se transformer en douces étoiles, alors que la lumière stellaire achevait d'imposer un écho profond et vibrant de puissance à leurs chant, unissant leurs voix en une seule, chaque note aussi cristalline que le plus pur des cristaux, et aussi profonde qu'un océan de magie pure.

Les pulsations de la magie en parfaite harmonie avec l'environnement se mit à s'étirer très lentement, comme un drapé qui enveloppait peu à peu l'intégralité du domaine, en de gigantesques ailes impalpables mais vibrantes de puissance, de l'ordre absolut qu'était la chanson, battant au rythme des éléments et du cœur même du monde. Les barrières affaiblies du domaine Baptistral entrèrent à leurs tour en résonance avec la force de l'ordre, chantant également, tandis que leurs bases ébranlées se solidifiaient à nouveau pour former un socle sans faiblesses... Les fines zébrures dans la magie protectrice se soudaient à nouveau, comme de petites plaies se refermant enfin sous la brise d'un sort de soin. De longues heures durant, le diapason commun de leurs onze voix éveilla l'entièreté du domaine en un seul être immense et d'une extrême sensibilité, une seule immense âme mêlant elfes, humains, animaux, plantes, et choses inanimées... Hors du commun, sans mesure, le chant de création du fondateur s'élevait, reprit en cœur par l'immensité de ce sanctuaire à la paix venue du fond des âges, les sentiments et les chansons des Baptistrels reprit en écho pendant des centaines et des milliers d'années venaient s'incarner dans la moindre note, affolant les esprits incapables d’appréhender un tel miracle. Le grand final haussa le domaine sur une vague, un mascaret immense de magie qui retomba en de lourds soupires ambiants.

Les protections du domaine de la Rhapsodie étaient à nouveau parfaites. Se dressant hautes et imperturbables, n'arrêtant que les intrus portant le chaos en eux. Tout les autres étaient tolérés, dans la bienveillance paternelle des esprits et de leurs voix sur Armanda, surveillés avec attention sans pour autant se montrer restrictifs. Les écarts n'étaient pas tolérés, mais tant que les règles tacites de ce lieu étaient respectées, il n'y avait point de raison d’interdire l'accès aux visiteurs désireux de découvrir ce lieu si singulier. Le Domaine était un partage, un lieu de recueillement, une terre neutre et paisible destinée à tout ceux qui recherchaient l'ordre et l'introspection, ou simplement l'émerveillement d'une nature ressuscité un peu plus chaque fois. Verte et en pleine santé. Le rituel était accomplit, un rituel millénaire, reprit encore et encore, à chaque mois, à chaque année, afin de maintenir la constance de leurs terre, sa fertilité et sa générosité. En ces temps troublés, il était d'autant plus vital de pouvoir effectuer un tel travail, car l'harmonie entière du monde était troublée et vacillante. Ils s'appliquaient donc avec beaucoup de constance, dévoués qu'ils étaient à leurs tâche. Réunis en un conseil exceptionnel bien qu'incomplet ils étaient là, les onze maîtres restant de l'art ancestral des Baptistrels, les onze âmes les plus pures et les plus altruistes du continent, ayant abandonné tout ce qui faisait leurs quotidien et leurs mœurs pour prendre part à l'immense tâche qu'était le maintient de la vérité au sein des terres de la magie. Onze hautes et fines silhouettes, débordantes d'énergies, baignées par l'harmonique ultime de la vie elle-même, s'observant avec douceur alors même que le silence prenait la place de leurs voix. Puis vint l'instant de se quitter, et ils brisèrent le cercle dont il manquait un jalon afin de retourner à leurs devoirs respectifs, chacun dans un sanctuaire, chacun dans une bibliothèque ou auprès des soldats blessés... il y avait tellement à faire. Trop parfois, mais aucun d'entre eux ne se plaignaient jamais. Ils avaient choisit cette vie et s'y dédiaient corps et âmes, sans jamais douter d'eux-même et de leurs vocation. Ils avaient étudiés toutes ces années dans un but bien précis, et ils s'épanouissaient dans cette voie... Et ce, jusqu'au bout, quelque que soit la fin qui leur était réservée.

Ils ne répondaient qu'aux esprits, au Dracos, et à la magie, qu'ils maintenaient à leurs manière, bien singulière. Et alors même qu'ils reprenaient le chemin du devoir, le Gardien et son ancienne maîtresse, Aramis, préparaient la prochaine cérémonie, rassemblant un peu de chaque élément : Une graine issue de la clairière de la Grande Mère, un carillon du dolmen des vents, une flamme du puits de Vrackna, et une vasque d'eau de la fontaine vif-argent, ainsi qu'un fragment de poussière stellaire de l'observatoire. Avec si peu, ils étaient pourtant capables d'assurer la protection du domaine et sa vivification. Ils marchaient donc tranquillement vers la fontaine, première destination, et l'une des plus aisées. Discutant de leurs voix enchanteresses de choses et d'autres, leurs rires telles des trilles d'oiseaux de paradis. Ils allaient, sans se presser, la brise jouant dans leurs cheveux. La fontaine vif argent ne se trouvaient pas loin du château du Tomingorllo, aussi, ils arrivèrent rapidement à destination, ne notant qu'avec un instant de retard l'individu se trouvant déjà là. S'arrêtant, ils l'observèrent se lever et saluer avec des sourires affectueusement réprobateurs. Merithyn lui rendit pourtant son salut avec plus de légèreté et fit signe à sa compagne de continuer et de remplir d'eau la vasque cérémonial, tandis qu'il examinait le dragonnier avec une curiosité courtoise. « Nous ne tenions pas à vous déranger. Mais si je puis m'en enquérir, que recherchez vous en ces lieux ? »
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeDim 4 Aoû 2013 - 12:27

¤ Interprétation partielle ¤


Elrond était là, assis en tailleurs les mains posées contre le sol, contre l’herbe fraiche, légèrement humide, arroser par les quelques éclaboussures de la fontaine. L’écoulement de l’eau était son bruit de fond. L’eau, que représentait-elle, pourquoi avait-il atterrit en ce lieu précis. Alors qu’il méditait, son songe de la veille lui revenait, de plus en plus clairement.  Comme vous vous en doutez l’on ne se souvient pas toujours des rêves que l’on fait la nuit, certaines fois l’on en a pas conscience, d’autres fois l’on en a conscience, mais il nous est impossible de se rappeler avec exactitude les faits, on les voit apparaitre, mais le tout est flou, impossible de mettre un mot, un nom sur ce que l’on voit, ce n’est ni plus ni moins qu’un grand vide. Et encore il est possible de se rappeler de quelques bribes de nos rêves, en contacte de certains éléments, en présence de certaines personnes, en fonction du lieu ou nous nous trouvons, d’autres bribes de se rêves nous reviennent, bien que toujours flou ils restent plus facile à décrypter.

Le songe de l’Amarië lui revenait petit à petit, au fur et à mesure que sa méditation se prolongeait. L’espace vide où il se trouvait était en réalité, un lac, derrière lui se trouvait la berge. L’eau du lac n’était pas saine, il s’agissait plus tôt de boue et l’elfe rouge avait les deux pieds dedans, il avançait doucement s’enfonçant un peu plus à chaque pas. Sa destination ? Elle aussi était floue, l’elfe mi un moment avant de la décrypter, c’était une petite cascade, qui se jetait dans le lac. Mais contrairement aux cascades d’eau pures que l’on peut voire, c’est ici que la boue se jetait dans le lac pas gros paquet. Elrond s’en approchait pour voir l’origine de ce phénomène. Bientôt de la boue jusqu’au bassin il arriva près de la cascade et l’escalade. Se faisant royalement embouer au passage. Une fois au-dessus il suivit le cours d’eau qui entrainait cette cascade. Au bout d’un moment il arriva à la source de ce ruisseau. L’eau jaillissait d’une nappe phréatique, mais à peine sortie de la elle devenait salle, corrompue. Une épaisse racine sortait du sol, l’elfe n’arriva pas à mettre un nom dessus, sans doute n’était-ce qu’une invention de son esprit pour désigner le maléfice qui semblait souiller ce pont d’eau. La saisissant à deux mains il commença à la tirer. La bougresse était profondément ancrée dans le sol. Y allant de toutes ses forces il finit par réussir à la sortir de là. Aussi tôt fut-elle extirpée du sol qu’un geyser explosa sur sol emportant l’elfe lui faisant traverser tout le ruisseau qu’il avait parcouru jusque-là et l’éjectant par la cascade. Retombant dans la boue qui amortit la chute, il ragea. La flotte expulser était brulante, se redressant et commença à retirer la boue accrocher à ses vêtements il entendit un bruit strident. Relevant la tête il vu qu’il ne s’agissait ni plus ni moins que de l’eau fumante se déversant dans le lac, épurant et chassant toute la boue présente. Rapidement il se retrouva au centre d’un lac bouillant, de la vapeur s’échappant de ce dernier créant un brouillard qui l’empêchait de distinguer quoi que ce soit. À son étonnement, il n’avait pas chaud, du moins ses pieds et le reste de son corps ne brulaient pas à cause de la chaleur de l’eau, non il flottait ou plus tôt marchait dessus. Et alors la lumière de sa mère apparut dans tout ce brouillard de vapeur…

L’homme du beau peuple sortait de sa transe avec tout un tas d’interrogation. Que voulait donc signifier se rêve, même avec ses nouveaux détaillent l’elfe ne semblait pas bien plus avancé malgré qu’en réalité il ait le sentiment d’avoir la réponse à porter de main, qu’elle soit sur le bout de sa langue. Ses nouveaux éléments ne venaient que refléter l’état psychologique de l’elfe. Rêver d’eau représentait l’incertitude, elle relevait son esprit émotif diriger par la peur, quelle peur ? La peur de son mariage proche ? Ou il le redoutait, c’est par ailleurs ce qui l’avait condit à renouer avec Océan, qui l’avait poussé dans ses derniers retranchements. Elrond avait il déjà eu peur de quelque chose à ce point dans le passé ? Il ne s’en rappelait plus, l’insouciance de sa jeunesse lui faisant oublier sa peur. Repassant dans son esprit la signification des rêves et leurs interprétations, se faisant violence pour retrouver les leçons de son précepteur. La boue n’était ni plus ni moins que le reflet de sa condition, son incertitude totale. Mais l’arrivée de cette eau purificatrice était un bon présage, allait il donc trouver la solution à son problème ? Ou du moins, trouver réponse à certaines de ses questions ?

L’archer elfique ne faisait pas encore le rapprochement avec tous les éléments présents lors de son songe. Mais absent il y réfléchissait. Sans doute n’y arriverait-il pas tout seul, il avait besoin d’aide pour déchiffrer les méandres tortueux de son esprit. En temps normal il aurait sans doute pu trouver la réponse tout seul, mais sa condition, le brouillard présent dans son esprit le freinait, l’empêchait de cogiter, d’examiner, de raisonner correctement. Se redressant donc pour aller quérir de l’aide du bruit se fit derrière lui. Se tournant il les reconnut. Il s’agissait de deux Baptistrels, maître de ses lieux. Les saluant, emprunt d’un profond respect, n’oubliant pas ses manières malgré son état. Les deux elfes le lui rendirent. Alors que la femme du beau peuple s’avança munie d’une vasque, l’elfe la suivit du regard, un peu curieux de ce qu’ils étaient venus faire ici avant de reposer son regard azuré sur Merithyn Shadowsong. Les yeux de l’elfe trahissaient ses pensées, son esprit était perdu, en détresse, malgré qu’il tentait le dissimuler dans sa tenu, dans sa certaine prestance.

« Nous ne tenions pas à vous déranger. Mais si je puis m'en enquérir, que recherchez-vous en ces lieux ? »

Souriant à demi, le forçant un peu il lui répondit.

« Vous êtres les maîtres de cet endroit, je ne suis qu’un invité, ne vous excusez pas, d’autant plus que je venais de finir. »

Elrond ne tenait pas à répondre à la question de Baptistrels, aussi hésitant il alla pour faire un pas en arrière. Les mots de sa mère, prononcer pendant son songe, résonnèrent alors dans son esprit comme une rappelle, un avertissement, et même un encouragement. Le dragonnier se rappela alors qu’il se trouvait en présence d’un sage, d’une bibliothèque vivante qui pourrait sans nul doute répondre à ses questions. Prenant son courage à deux mains, se faisant violence, une certaine témérité apparaissant dans son regard venant troubler la détresse qui les habitait.

« Je… Je suis venu ici pour méditer… chercher des réponses à mes interrogations. Apaiser mes craintes, trouver une solution quant à ma condition actuelle, chercher comment me faire pardonner pour mes actions passées. Remettre de l’ordre dans mes idées et échapper à la folie de la peur provoquée par mon incertitude. »

Plongeant son regard dans celui du presque lié durant le long de son discourt, il baissa par la suite les yeux semblant trembloter légèrement.  Il semblait mal à l’aise. La bouche entrouverte il semblait hésiter à poser sa question. Pourquoi ? Une question fierté ? La peur ? Peur de passer pour un fou, pour un faible ?

« P…. Pourriez-vous m’aider…? »

Il dit cela dans un murmure, qui s’il n’y avait pas eu de vent pour porter le son de chaque mot, aurait été imperceptible.

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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeMar 6 Aoû 2013 - 21:16


Contrairement à certains, ou peut-être tout simplement parce qu'il en avait prit l'habitude, le chant-nom du dragonnier était d'une simplicité étonnante. Et même sans cela, il était clair pour celui ayant un minimum de sens de l'observation que le jeune elfe était troublé. Malgré ce que Merithyn pouvait penser de lui, le voir ainsi le peinait et son instinct voulait absolument lui venir en aide. En vérité, il ne connaissait presque rien de cet individu, il était bien plus jeune que lui, sortant à peine de l'adolescence pour entrer dans l'âge adulte, et il ne s'était jamais distingué auprès de lui d'une quelconque façon. Ils n'évoluaient pas non plus dans les mêmes sphères jusque là, et le départ du chanteur quatre ans auparavant n'arrangeait rien à l'affaire. Tout ce qu'il savait de ce jeune elfe, il le tenait de sa meilleur amie, Lyroë, et ce n'était guère flatteur. Il n'avait pas forcément pour habitude de juger, mais il y avait bien mieux comme première impression, surtout lorsqu'on gardait à l'esprit qu'il s'agissait d'un élu du Dracos. Il convenait parfaitement qu'il devait faire un effort pour passer au dessus de ses a-priori, mais ce n'était pas si simple, en temps normal. Il avait beau être le Gardien des préceptes, il restait un jeune elfe, et un être vivant comme n'importe quel autre, il était aussi imparfait que les autres et à ce titre se devait de faire abstraction de ses sentiments personnels dans sa fonction. Exercice relativement aisé jusque là, et cette rencontre ne viendrait pas entacher une affirmation aussi réaliste que péremptoire. Il ne tenait pas à forcer le dragonnier à la révélation du moindre secret ou de la moindre confidence, mais il était également, comme pour tout autre, prêt à agir en oreille attentive si il choisissait de lui confier quoi que ce fut qui le tracassait à ce point. C'était là un de ses rôles après tout, et n'importe qui, de l'elfe au dragon en passant par le vampire pouvait venir le trouver et lui demander d'écouter. Donner des conseils était un art autrement plus ardu car cela signifiait faire sien le problème qu'on lui posait, même si ce n'était qu'en partie. Hors c'était là un exercice risqué avec lequel il devait être extrêmement attentif et soigneux...

Le Maître de cet endroit ? Cela le fit sourire. Il n'était véritablement maître de rien. Simplement le Gardien, qui conservait les clefs du domaine. Mais c'était le domaine qui choisissait son maître et non l'inverse. Il n'avait d'emprise sur ces lieux que par consensus, et ne se serait jamais vanté de quoi que ce soit. C'était un honneur lourd de significations que d'être ainsi choisit comme Gardien. Un honneur et un devoir supplémentaire, une reconnaissance et une mise à l'épreuve, car l'étendue des domaines d'actions de sa fonction étaient énormes et incluaient ceux dont il n'était pas familier... la politique par exemple. Il n'avait absolument aucune impatience à se retrouver contraint de défendre les intérêts de son ordre devant le conseil elfique... l'idée même lui était pénible, surtout si ils ressemblaient tous à Eliwyr. C'était une de ces occasions où son tempérament de flammes était une faiblesse, car il risquait de mettre le feu aux poudres... au sens premier du terme. Hors ça n'avait rien de diplomatique que de mettre le feu à la chambre du conseil, c'était même plutôt le contraire, et les incidents diplomatiques qu'on se le dise, il les attendait de la part de Lorenz Wintel, pas de lui-même. Il allait falloir un véritable travail sur lui-même afin de juguler les envie pyromane que ces vieillards lui insufflaient... et ce ne serait certainement pas chose facile, même pour lui. Il y avait certaines choses que l'on ne pouvait totalement changer chez quelqu'un. Tout cela, cependant, était d'un tout autre ordre, et n'appartenait guère au moment présent, quoi qu'il soit véritablement amusé de la façon dont le percevait ce jeune elfe. C'était flatteur. Faux, mais flatteur. Il n'en dit rien cependant, car il ne s'agissait nullement d'un instant où il pouvait l'informer sur ce genre de détails. Détail qui pour lui n'en était pas un, mais sa philosophie n'était pas forcément partagée par le plus grand nombre et qu'il était quelque peu difficile de la comprendre avec simplicité. Et justement, son silence fut payé par la détermination de son vis à vis à prendre la parole.

Il était très courant que des elfes viennent méditer en ces lieux. Sur le domaine, cela allait sans dire. La fontaine, comme le puits ou le dolmen, n'était pas un lieu particulièrement propice à la méditation. La clairière et l'observatoire étaient bien plus appréciables pour cela, car ils s'agissaient de sanctuaires des éléments les plus anciens et les plus stables, et que la sagesse qui y résidait naturellement s'en trouvait partagée avec plus de générosité. Il avait mal choisit son élément, mais c'était sans nul doute un choix préférentiel et non dicté par l'impartialité. Elrond, quoi qu'il rechercha, s'adressait de toute évidence exclusivement à l'esprit Océan. Merithyn n'était pas particulièrement adepte de l'esprit aquatique, pour la simple raison qu'il était disciple du feu et qu'à ce titre il n'avait pas la même philosophie de vie ni même les penchants qui caractérisaient les adeptes de l'eau. Le reste de son discourt, de même que les ondes qu'il captait, lui donnait envie de rire doucement, faisant monter un élan de réprobation affectueuse en lui. Il était adorable, mais de toute évidence il était en proie à des angoisses qui lui ôtaient son bon sens. Il avait regardé le dragonnier dans les yeux, pas gêné pour un sous d'être ainsi scruté, mais en le voyant rompre le lien visuel, le chanteur soupira. Il était heureux qu'il trouve la force de lui demander de l'aide, c'était toujours plus simple de tenter de réconforter quelqu'un quand cet individu était volontaire. Lorenz le lui avait prouver, ceux qui rechignaient étaient de vraie plaie à guérir, surtout de blessures profondes provenant du passé, car souvent, ils les laissaient s'infecter et s'envenimer sans même le voir, jusqu'à ce qu'elles ressortent un beau jour et ne les paralysent. D'un certain coté, c'était ce qu'il avait faillit faire avec le souvenir d'Eliow.... et qu'il avait finalement abandonné, son deuil aidant à faire la paix avec le départ de cet être qu'il avait aimé plus que tout. L'amour était hélas une épée à double tranchant....

« Regarde moi, Elrond Amarië » Dans sa voix, le ton baptistral, et la puissance paisible du Fondateur vibrait en chœur « N'ai pas honte de demander de l'aide. Ça n'a rien d'un crime. Bien au contraire, Il est rare de voir quelqu'un demander promptement une assistance, et c'est là ma vocation que d'offrir mon appui à qui le désir. Je sens ton trouble, profondément mais je ne désir pas espionner ce que tu gardes en ton cœur. Aussi difficile que te semble cette tâche, il te faut t'ouvrir de toi-même à moi. Et ce n'est certainement pas ici que tu y parviendras »

Il l'avait décrété, ce sanctuaire n'était pas propice à la discussion. Indiquant avec courtoisie à Aramis de poursuivre sans lui, il invita Elrond à le suivre hors du cercle de la fontaine et des arches l'entourant. Marchant avec lenteur, pas pressé, et n'ayant pas envie de presser son invité quoi que lui en pensa, il le conduisit dans sa propre demeure, près du puits flamboyant. Il l'installa dans le petit salon confortable, et se mit à préparer une infusion de plante en fredonnant un chant de paix de sa composition, afin d'aider le dragonnier à se détendre et à apaiser son esprit. Subtile et peu envahissant, c'était un compagnon de pensée qu'il trouvait lui-même idéal lorsqu'il avait des doutes et des préoccupations. L'eau fut chaude en un rien de temps, il n'avait eut qu'à poser les mains sur le récipient, puis à préparer la composition de l'infusion : du millepertuis séché, de la lavande, de la mélisse et un brin de valériane, qu'il mit à tremper, avant d'apporter deux tasses remplies sur la table. Il en tendit une à son invité puis prit l'autre s'asseyant de l'autre coté de la table sans cérémonial, se comportant en tout et pour tout comme si il prenait le thé avec un ami.

« Bien. A présent, parle moi de tes méditations et de leurs origines. Et surtout n'ai pas peur, je ne te jugerais pas »
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeMer 7 Aoû 2013 - 1:52

¤ Dévoilement ¤





Tout comme les livres, les êtres vivants, humains, vampires ou elfes sont difficiles à déchiffrer si l’on s’arrête à la simple couverture de ces derniers. Il est compliqué de les connaitre en profondeur, de les cerner, de les comprendre. Et pour cela il ne faut pas hésiter à les parcourir pour les apprendre, même si ce que l’on découvre sur la couverture nous rebute. Car oui, ce qui se trouve sur la couverture n’est ni plus ni moins ce que l’on choisit de montrer au monde. Il est impossible même inconvenant de juger une personne sans la connaître, sans avoir essayé de la comprendre. L’on ne peut que penser du mal d’une personne si l’on s’arrête face à la première divergence d’opinions, il faut savoir que chaque individu à une personnalité qui lui est propre, ce qui entraine des idées, des pensées et une philosophie propre à cette personnalité. Et lorsque deux personnes possédant chacune leur propre trait intellectuel se rencontrent, une confrontation inéluctable se produit entre leurs façons de penser. De cette confrontation résulte les relations qui se formeront entre ces deux individus, si chacun tente d’imposer sa philosophie, une relation belliqueuse se formera, mais si les deux s’accordent ou tend à se comprendre une harmonie, une paix se formera alors. Dans le cas ou la confrontation se transforme en combat rien de bien, d’objectif ne déteindra sur l’autre. Ainsi Elrond passait pour un crétin aux yeux de Lyroë, ainsi cette dernière passait pour quelqu’un d’hautain pour Elrond avec un certain manque de délicatesse insultant. Ce dont il faut le plus se méfier est de la présentation qu’une personne fait sur une autre. L’on ne peut réellement se faire une idée sur quelqu’un qu’en l’ayant soi-même rencontré, en ayant soi-même confronté sa personnalité à l’autre. Bien que cette idée puisse être imparfaite, elle le sera d’autant moins que si l’on s’était fié au dire d’autrui. Ainsi Elrond se présentant sous un autre jour n’avait aucune ressemblance avec le crétin que décrivait Lyroë, du moins un crétin différent.

L’Amarië qui se présentait alors en ce jour n’était pas l’elfe jeune et arrogant qu’il présentait habituellement, non, le rouge n’en avait aucun trait sous ce soleil. Elrond avait plus l’air du jeune elfe qu’il était après que sa mère ne soit morte, perdu et désemparer, que le dragonnier elfique fier et arrogant comme à son habitude. Qu’elle était la véritable facette du blond ? Arrogant et espiègle, fragile et dérouter, altruiste et sage ? L’elfe jonglait entre ses trois facettes, cachant ses faiblesses par son arrogance, démentant son arrogance par sa sagesse. Qui était-il réellement ? N’avait il pas tout bonnement cesser d’exister avec la mort de génitrice ne devenant plus que l’ombre de lui même ? Subis un premier choc visant à le ramener à la vie lors de la fin de sa vie parmi les humains. Subis un second choc lors de l’arrivée de Möebius dans sa vie. Et ici le troisième avec ce mariage qui le forçait à revenir auprès d’Océan dont il c’était écarté. Ses années d’existence hors de ses murs avaient-elles été une erreur ? L’elfe aux yeux azurés était tout bonnement perdu et ne se doutait pas qu’il avait plus à découvrir, plus à récupérer que ce qu’il désirait. Mais quel en serait le prix à payer ? Ou plus tôt, que devrait-il rendre pour devenir ce à quoi il était destiné. Deux vies, vingt années de bonheur. Le paiement d’une d’entre elles part la mort et le paiement de l’autre par le service. Tel devait être les closes du contrat dont l’Amarië n’avait pas conscience et dont on s’amusait à lui rappeler à l’aide d’un jeu de piste, rendant son esprit malade.

Mais n’était-ce pas de sa faute ? Il avait toujours eu la clef de sa libération entre les mains, mais face à la porte il se refusait d’agir, préférant se torturer, relevant d’un certain masochisme. S’entêtant dans sa colère aggravant à chaque instant la douleur qu’il ressentait et en ce jour, ces deux siècles de refus, de déni, il les payait. Mais encore une fois l’elfe y préférait la flagellation de son esprit plus tôt qu’abréger ses souffrances en poussant la porte qu’il venait d’ouvrir et en franchissant son seuil. Jamais il n’y arriverait seul.


« P…. Pourriez-vous m’aider…? »

Oui Elrond avait besoin qu’on le pousse pour franchir cette porte qui le laissait interdit. Cependant une fois encore cette demande d’aide n’était ni plus ni moins qu’une flagellation ultime visant à le punir une fois de plus avant de trouver la réponse.

« Regarde-moi, Elrond Amarië »

Le dragonnier elfique se sentit trembler de tout son être sous ses paroles qui par la suite le tétanisèrent. Hésitant il releva doucement la tête, ses yeux azurés toujours emprunt de cette lueur de détresse, à laquelle l’humidité de sa faiblesse vint s’ajouter avec légèreté.

« N'ai pas honte de demander de l'aide. Ça n'a rien d'un crime. Bien au contraire, il est rare de voir quelqu'un demander promptement une assistance, et c'est là ma vocation que d'offrir mon appui à qui le désir. Je sens ton trouble, profondément, mais je ne désire pas espionner ce que tu gardes en ton cœur. Aussi difficile que te semble cette tâche, il te faut t'ouvrir de toi-même à moi. Et ce n'est certainement pas ici que tu y parviendras »

La voix du Baptistrels le fit trembler, mais sembla l’apaiser. Il acceptait donc de l’aider, de lui tendre la main alors qu’il était en plein désarroi. Lâchant un soupir tremblotant il hocha du chef pour toute réponse puis suivit Merithyn Shadowsong, dans un profond silence, tournant une dernière fois la tête vers la femme du beau peuple qui accompagnait le presque lié comme pour s’excuser de les déranger. Quittant donc l’aura de la fontaine vif argent, le doux son de l’eau qui coulait de cette dernière et sa fraicheur humide, le blond fut conduit au puits flamboyant. La sensation ici fut différente que celle éprouver lors de l’entrer dans le cercle de la fontaine vif argent. Notant certaines familiarités, l’aura gardait de profondes différences. Après tout l’eau et le feu étaient aussi distincts que le ciel et la terre. Se laissant conduire sans dire un mot, Elrond ressemblait un peu à une coquille vide. Assis sur un fauteuil relativement confortable, l’elfe ne fit même pas attention à la décoration, gardant la tête baissée, les yeux mis clos.

L’air se mit alors à vibrer, lentement, avec douceur. Un son, un simple son, bien que faible il était emplit d’une forte puissance. Lentement les notes, les paroles le chant s’insinua dans une des oreilles elfique du jeune Amarië. Se plongeant dans son corps il l’embrasa, embrasant son âme torturée venant la faire souffrir encore plus, mais doucement, cette vive chaleur devint douce, apaisant son âme. Se retenant pour ne pas haleter et rester calme, garder un minimum de tenu, Elrond releva la tête se sentant un peu plus léger. L’elfe chanteur revint avec deux tasses fumantes et dégageant une odeur agréable. Saisissant celle qu’on lui tendit, Elrond le remercia avant d’en prendre une gorgée.

« Bien. À présent, parle-moi de tes méditations et de leurs origines. Et surtout n'ai pas peur, je ne te jugerais pas »

L’elfe releva ses yeux azurés de la tasse pour regarder son interlocuteur. Il les reposa ensuite sur cette dernière, sur le liquide qu’elle contenait, y voyant son reflet. Fermant les yeux il prit une autre gorgée.

« C’est assez compliqué… »

Elrond ne put s’empêcher de lâcher un petit soupire mêler à un léger racinement frustré. Il se rendait lui-même compte à quel point ce qu’il venait de dire était stupide. Forcément que c’était compliqué, sinon il ne serait pas dans cet état, il n’était donc pas nécessaire pour lui de faire remarquer. S’entend la frustration monter en lui il reprit une fois encore une gorgée du liquide que lui avait remis le presque lié.

« Je ne pensais pas que tout ce ci prendrait une telle ampleur… J’ai cherché une solution à…. À ma situation, un moyen d’y mettre fin sans pour autant créer un conflit. Mais à présent tout ce ci est dépassé. Moi qui voulais tout bonnement trouver un moyen de me soutirer du mariage… Je suis retourné vers celui que je considérais comme… mon ennemi ? Ne trouvant aucun moyen je suis allé vers celui qui m’a pris ma mère. Je suis retourné vers Océan. »

Faisant une pause, n’osant même pas regarder le Baptistrels.

« Je me suis détourner de l’esprit de l’eau en clamant ma colère, ma haine envers lui alors que je n’étais encore qu’un enfant, qui frapper par la tristesse et le chagrin, désemparer par ce qui lui semblait être une terrible injustice de voir sa mère lui être arracher, c’est comporté comme un vulgaire égoïste, un ingrat. Alors que si je suis ici c’est grâce à lui ainsi qu’à la dévotion et la foi de ma mère que je suis né. »

Souriant visiblement frustrer, baissant un peu plus la tête, ses mèches blondes cachant son visage, une larme se mettant à couler le long de son œil droit.

«  Et là, après m’être conduit ainsi, l’avoir rejeté. Je viens lui demander son aide comme ma mère l’a fait avant moi. Ne suis-je pas pitoyable ? J’ai l’impression de les insulté tous les deux…. Et pourtant, malgré ce que j’ai fait, je reçois des signes, ma mère me visite en songe, je me perds et me retrouve devant la vif d’argent. Comment dois-je l’interpréter ? Une aide ou alors une torture pour me faire payer mes actions ? À moins que cela ne soit les deux. Dois-je y comprendre quelques ? J’ai bien l’impression pourtant je n’arrive pas à mettre la main dessus. »

S’arrêtant de parler il fixa son reflet dans le reste du liquide contenu dans la tasse. Se redressant il en profita pour la finir avant de la reposer sur la petite table.



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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeMer 7 Aoû 2013 - 16:18


Il ne souhaitait nullement le presser. Après tout, il avait tout son temps, ils étaient à l'abri et à moins d'une attaque Alayienne soudaine il pouvait passer toute sa journée à discuter si cela l'aidait un tant soit peu. De toute façon, il fallait souvent un peu de temps pour ordonner les pensées parasites venant naturellement frôler la surface d'un esprit lorsque celui-ci devait présenter une explication ou exposer des faits. C'était l'un des apprentissages les plus dur de l'art Baptistral que de parvenir à chasser tout cela afin d'obtenir un discourt clair et limpide dès le départ. Lui-même manquait encore parfois à cette règle, en raison du nombres important de considérations qu'il devait manier tout à la fois  en un ensemble harmonieux et synchronisé. Toujours était-il que la patience était une vertu qu'il possédait, quand il ne s'agissait pas du conseil évidement, et il restait ainsi attentif, attendant de savoir de quoi il retournait exactement. L'observant avec douceur tandis qu'il tournait une cuillère de corne dans sa tasse, laissant les vapeurs chaude et odorantes caresser son visage, en un écho lointain de la chaleur terrible qui habitait son propre corps. Il eut un sourire à ses premiers mots et à la violente discordance dans ses sons corporels... Un jour sans doute, il avait été lui-même semblable à Elrond, d'une certaine manière, et cette simple constatation le laissé pensif et perplexe... était-il déjà si vieux qu'il regarda le reste du monde avec nostalgie ? Une question qui méritait qu'il s'attarde sur la réponse. Il n'était pas à la moitié de sa vie, n'avait pas encore passé le cap des cinq cent ans comme la majorité des membres de l'ordre. Si on mettait de coté Rheryn, qui était humain, les elfes Baptistrels étaient des aînés, et lui l'un des plus jeune membre de l'ordre, une chance d'ailleurs qu'il ai commencé son apprentissage très tôt. Si l'on prenait en compte la capacité des Baptistrels à offrir une seconde existence à un être, au prix de tout ses souvenirs et de tout ce qu'il est, alors il n'était sans doute qu'au quart de sa vie, ou au dixième... mais cette observation même ne retirait pas à sa personne l'impression d'être déjà vieux et nostalgique ; regardant la jeunesse d'un œil parfois paternaliste, quoi que bienveillant. Les changements intervenus toutes ses années avaient creusé un gouffre entre ce qui lui avait semblé être son comportement et la réalité de celui-ci, de sorte qu'il n'ai jamais eut l'impression de changer, tout en constatant de flagrantes différences entre ce qu'il avait été et ce qu'il était à présent. Sans doute poursuivrait-il son évolution petit à petit, mais regarder en arrière était toujours un moment quelque peu nostalgique...

Ryle Hira la vie est ce qu'elle est...

Parfois douce et simple, comme en ces lieux de paix indicible, et parfois compliquée, comme en cet instant pour Elrond.  Ah... le mariage. La princesse Esmelda. Oui il se doutait bien que tout ceci serait difficile. Une union inter raciale, alors même qu'elles étaient prohibées, et une centaine d'année d'inconfort pour ce jeune elfe et la princesse. Il imaginait bien qu'aucun des deux n'appréciaient ce que les grands de ce monde avaient décidés à leur place. Merithyn, en toute franchise, était enchanté de voir les souverains mettre ainsi fin à des mœurs et des tabous abscons, cela signifiait une avancée sociale gigantesque dans la structure même des relations entre races. Pour lui qui aimait un vampire, cela signifiait énormément, et il aurait voulut pouvoir brandir cette victoire aux yeux d'Eliow, si seulement celui-ci n'avait pas périt. Au moins, d'autres qu'eux bénéficieraient de ces avancées. Mais hélas, c'était là au prix du confort de deux jeunes gens, et cela restait triste. Gregorist aurait dû choisir un autre individu qu'Elrond, le dragonnier était trop jeune, et encore trop frais. Il devait déjà apprendre ses responsabilités de dragonnier avant tout, et pourtant le voilà prêt à se marier avec la princesse imépriale... Certes, son statut y était pour beaucoup, mais tout de même. Un membre du conseil aurait put être un aussi bon partit. Un haut dignitaire de l'armée. Mais non. Et lui ne pouvait guère intervenir là dessus, bien qu'il s'attendait en toute conscience à ce que Galadrielle lui demande de présidait la cérémonie. Devait-il refuser d'ailleurs ? Ce serait une insulte aux jeunes mariés, et ils n'avaient franchement pas besoin de ça.  Il ne dit mot, écoutant la suite avec autant d'attention. La référence à l'esprit de l'eau lui tira un nouveau sourire doux. Tout cela s'enchaînait de manière parfaite, à travers son discourt bien que celui-ci reste décousu. Sans le savoir il semblait avoir éveiller des choses qui n'avaient rien à voir avec sa futur union, mais qui s'ancraient bien plus profondément en lui, directement aux racines de son âme. La sensibilité qu'il semblait démontrer au travers de ses rêves était des plus intéressante, puisqu'il n'était de toute évidence pas lié au totem du Cygne. Les rêves se peuplaient rarement, pour le commun des mortels, d'autres choses que les messages d'un subconscient en travail ; et pourtant parfois les esprits pouvaient s'y glisser, comme l'avait fait, un jour, le Dracos lui-même, et comme continuait de le faire Vrackna auprès de lui à présent qu'il avait franchit la limite séparant la chair de l'esprit. Quoi qu'il en soit, il y avait beaucoup à dire...

Ryle Hira la vie est ce qu'elle est...

« Reprenons les choses les une après les autres. Le sujet de ton mariage avec la princesse Kohan est, je pense, le plus simple du lot, contrairement à ce que tu peux croire. Tu ne désire visiblement pas ce mariage, et c'est naturel puisqu'il t'a été imposé. Est-ce cependant pour cela uniquement que tu cherches à l'éviter ? La raison froide répondrait qu'il serait simple pour toi de laisser cette épouse au logis, et de poursuivre tes voyages en compagnie de ton lié. Et dans une centaine d'année elle se flétrira et mourra. Cent années ne sont que poussières au vent pour nous. Et tu bénéficierais en outre, du prestige de son nom, ainsi que de l'auréole d'une avancée sociale sans commune mesure depuis des siècles. De plus l’opprobre ne serait point placée sur vous mais sur les souverains qui ont décidés de cette union. Cependant, si là n'est point le véritable malaise de ta situation, où se trouve-il ? Est-ce l'absence d'amour entre vous ? Y as-tu pensé, à ce qui t'angoissait face à cette épreuve ? Pour trouver une solution, il faut toujours commencer par mettre en lumière les aspects du problème, tu le sais »

Il croisa les mains sur ses genoux, l'observant.

« En ce qui concerne ton rapport à l'esprit Océan... je crois que tu te méprend profondément. Les esprits sont des entités neutres, qui n'ont aucune haine envers nous, quand bien même nous pourrions les haïr comme tu l'a fais. Ce sont des êtres dont la compréhension réelle nous échappe, dont les considérations vont bien au delà des nôtres. Ils englobent l'ensemble d'Armanda, et même du reste de ce monde qui nous est inconnu. Les émois d'un seul, perdu dans la masse, ne sont pas causes de tracas pour eux. Que tu haïsse Océan ne lui a jamais rien fait, peut-être même ne l'a t-il pas remarqué. Il n'a aucune raison de chercher à te torturer. Pourquoi donc le ferait-il ? Ta colère a passé comme le caprice d'un enfant humain, et à présent tu lui reviens comme il est naturel de le faire » Il prit une gorgée d'infusion « Tu n'as rien de pitoyable Elrond, tu es jeune, d'une jeune race. Et la jeunesse a ses défauts, comme ses qualités. Tu as sut reconnaître ton besoin d'un appuis supérieur malgré ta rancune à l'égard d'Océan, d'autres n'auraient pas même envisagé de revenir sur leur vendetta, par pure fierté. Il n'y a aucune insulte à rechercher sagesse et aide auprès d'une conscience supérieur telle que les esprits. Mais leur pouvoir n'est pas une fin en soit, pour nous autres éphémères »

Il s'arrêta un instant, restant silencieux alors que son regard glissait vers la fenêtre et les lueurs du puits flamboyant à quelques distances. « En appeler à un esprit, et le voir répondre, n'est qu'une clef permettant d'ouvrir le trésor de son propre psyché. Nous sommes une somme de chaque esprit, et le pouvoir de ces esprits s'étend sur nous tous. En créant un lien avec ce fragment de puissance en nous, nous nous permettons à nous même de puiser dans des forces dont nous n'avions alors pas conscience, mais il faut le vouloir pour cela. C'est un travail sur soit même, conscient, et de longue haleine. Et sans doute ces rêves concernant ta mère sont le signe que tu as la possibilité d'ouvrir cette fenêtre vers ce que contient ton être profond » Il sourit « Voilà ce que j'en pense »
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeJeu 8 Aoû 2013 - 14:00

¤ Eveil ¤





Le dragonnier elfique venait de mettre à nu sa faiblesse, ses tracas, son souci. Désemparer, perdu il avait tendu la main puis serrer de toutes ses forces la première qui avait bien voulu répondre à son appel. L’elfe baptistrel sentant sa détresse décida de le prendre sous sa coupe, le conduisant en ce lieu où le feu était maître. Source de magie intrigante, dégageant sans cesse une force particulière. Ce puits flamboyant, emplissant l’air du crépitement des flammes ainsi que d’une douce chaleur. Lui qui jusque qu’ici c’était confronté à celui de l’eau, l’Amarië était désemparé de se retrouver face à celui de feu. Si distinct, si contraire le blond en était mal à l’aise. Mais son malaise était effacé par ses sentiments. La douce chaleur qui enserrait son cœur, son âme, se chant qui avait brûlé ses tortures pour lui permettre de s’exprimer quelques instants, le temps de se dévoiler, de ce confier au Shadowsong. Le breuvage qu’on lui avait préparé s’insinuait déjà dans ses veines, l’effet des plantes parcourant son être, venant en aide au chant pour le calmer et prolonger son répit, lui permettant de garder une certaine clarté. Ouvrir son esprit, exprimer son ressenti. Aussi Elrond lui conta son tracas, débutant par la source du problème ce mariage, avec la princesse des hommes, continuant avec l’épuration de son être de toute rancœur envers Océan, et finissant avec songes et signes. Le jeune elfe n’avait osé porter son regard vers le membre de l’ordre baptistral se trouvant insultant après ce qu’il venait de lui raconter. Il ne pouvait s’empêcher de se demander quel regard ce dernier portait sur lui, mais aussi ce qu’il pouvait bien penser après chaque mot qu’il prononçait. L’elfe aux yeux azurés ne pouvait même pas l’imaginer son esprit encore trop embrouiller pour espérer s’avancer sur ce sujet en émettant quelques hypothèses. Aussi préféra-t-il son propre point de vue de sa personne, s’imaginant qu’il le trouvait tout aussi, égoïste, ingrat, pitoyable et même insultant. Finissant sa tasse d’infusion il la déposa sur la petite table basse face à eux avant de venir passer un doigt sur sa joue droite pour chasser la larme qui était venue se former pendant son discours.

Un silence eu lieu, un court silence qui sembla néanmoins atrocement long pour l’elfe qui aveugle aux expressions de Merithyn s’imaginait qu’il était en train de le juger. Ce n’était pourtant pas le cas, c’en était même loin, très loin. La voix du baptistrel se mit alors à raisonner, éclairant, ordonnant le premier point, le déclencheur de son malaise, le mariage avec Dame Esmelda. Il arriva à la même idée que lui, ce mariage était dans sa détresse ni plus ni moins que le cadet de ses soucis, une vulgaire goutte dans un vaste océan. Néanmoins cette simple goutte avait une importance non négligeable pour l’elfe. Si l’elfe ne désirait pas ce mariage c’était pour une tout autre raison que l’amour, le fait qu’elle soit une humaine et lui un elfe n’avait aucune espèce d’importance non plus. Non si l’elfe en était là c’est, car il tenait à la liberté, liberté de son bonheur, mais également celui de sa promise. Il ne voulait pas que tous deux en souffrent, cela ne ferait que créer un point commun entre eux, les rapprocher et au final rendre la séparation lorsque la mort viendrait s’emparer de cette dernière plus douloureuse qu’elle ne le serait déjà pour l’Amarië. Aussi quand le baptistrel décrivit cela comme une simple passade, un simple évènement dans sa vie qui prendrait fin avec la mort de cette dernière, le sylvain leva instinctivement son regard vers ce dernier la noirceur et colère si lisant aussi clairement que sa détresse précédemment. Mais rapidement elle s’évanouit dans les flots de sa tristesse.

« Le problème n’est pas l’amour… il n’est pas le fait qu’elle soit humaine et que je sois un elfe… non tout cela n’a aucune espèce d’importance. Le problème provient de ma longévité… Alors qu’elle partira moi je survivrais, comme j’ai survécu à tous les humains que j’ai connus lors de mon voyage dans le royaume des hommes… Chacun d’entre eux emportant une petite part de mon être avec eux dans la mort, y laissant un grand vide qui se remplit rapidement de tristesse. Je ne veux pas revivre cela… être déchiré à nouveau, car ceux que je connais partent… beaucoup, beaucoup trop tôt… Bien que j’aie toujours voulu fuir le mariage ici qu’il soit imposé ne me chagrine pas plus que cela, car je peux me réconforter en disant que tout ceci est pour le bien de mon peuple… Mais quand bien même, le prix que je devrais payer à la fin de tout ceci est bien trop lourd… »

L’elfe lâcha un nouveau soupire il finirait par se briser à se dévoiler ainsi, réveillant d’anciennes blessures qu’il aurait souhaité refermer à jamais. Il n’écouta qu’à moitié la suite des paroles de son interlocuteur sa torture venant à nouveau s’emparer de son être après avoir été endormit un moment. « Tu n'as rien de pitoyable Elrond. » Ces mots requérir son attention.

« En appeler à un esprit, et le voir répondre n'est qu'une clef permettant d'ouvrir le trésor de son propre psyché. Nous sommes une somme de chaque esprit, et le pouvoir de ces esprits s'étend sur nous tous. En créant un lien avec ce fragment de puissance en nous, nous nous permettons à nous même de puiser dans des forces dont nous n'avions alors pas conscience, mais il faut le vouloir pour cela. C'est un travail sur soi même, conscient, et de longue haleine. Et sans doute ces rêves concernant ta mère sont le signe que tu as la possibilité d'ouvrir cette fenêtre vers ce que contient ton être profond. »

Les paroles jusqu’ici du presque lié n’avaient semblé n’être que dans l’optique de le réconforter pour le blond. Aussi, bien que son esprit ne soit en voie de s’apaiser, ces dernières ravivèrent en lui une flamme. Que devait il comprendre à se paroles ? Était-ce la réponse qu’il cherchait tant ? Ce vers quoi on l’avait poussé, ce vers quoi on l’avait guidé bien qu’il n’en saisissait pas la signification. Était-ce donc sa part à remplir pour remercier sa mère et Océan d’être né ? De vivre ? Elrond devait-il reprendre le flambeau que sa mère lui avait laissé et se mettre au service des esprits ? Se risquant à relever ses yeux scintillant vers le sage il hésita une ultime fois à se libérer de toute cette souffrance et à se placer sur le chemin, sur la voie qu’il aurait depuis le début suivre ?

 « Voilà ce que j'en pense »

L’elfe dragonnier hoqueta semblant s’étouffer, tout le poids qu’il avait sur les épaules sembla disparaitre d’un seul coup. Toutes les chaines qui entravaient son cœur et son âme, les serrants pour les blesser se dissipèrent, relâchant leurs étreintes. Permettant à l’elfe de respirer comme il ne l’avait jamais fait. Une incroyable sensation de légèreté s’emparant d’être. Avec un peu plus d’assurance dans sa voix il s’exprima.

« Si… si tout cela est vrai… Consentiriez-vous à m’aider une fois encore ? »

L’Amarië se remit à trembler alors qu’un nouveau poids se posait sur ses épaules, le clouant à nouveau au sol, mais cette fois-ci avec un sentiment indescriptible, inexplicable qui lui indiquait que la voie qu’il empruntait était bien celle à suivre.

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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeVen 9 Aoû 2013 - 18:11


Il ne broncha pas un seul instant à la colère qui luisit dans le regard du jeune elfe, lui opposant un masque de calme et de certitude paisible. Ses mots n'étaient pas fait pour blesser, ou pour insulter. Ils étaient académiques, une simple théorie à une affirmation de la part de son vis à vis, basée sur ce qu'il pouvait tirer de ses paroles le plus simplement du monde. Il ne s'insurgeait nullement de la réaction expéditive d'Elrond, mais ne la cautionnait pas davantage, tout comme son propre maître n'avait pas cautionné ses indignations de jeunesse pendant son entraînement. Merithyn pouvait ressentir ses sentiments, et deviner certaines de ses pensées, mais il n'avait nullement le pouvoir d'entrer dans sa tête pour y découvrir le fin mot de l'histoire, aussi si le dragonnier ne se satisfaisait nullement de sa réponse, c'était tout simplement qu'il n'avait pas donné les éléments les plus importants à l'établissement d'une affirmation impartiale. Là encore, cela tenait d'un exercice complexe d'organisation et de hiérarchisation du discourt qu'aucun maître ne parvenait pleinement à mettre en pratique, puisqu'ils étaient tous des êtres faillibles. Néanmoins, il se targuait sans arrogance d'avoir atteint un stade plus avancé de cet entraînement, et par la même se départissait d'un certain nombre d'angoisses qui étaient liées à la compréhension instinctive de ses paroles. Il attendit donc simplement de connaître la réponse à ce qu'il avançait et soupira cette fois lourdement, montrant des signes d'une lassitude extrême.

Évidement... Elrond n'y était hélas pour rien, mais le discourt qu'il lui offrait le fatiguait soudain de façon exagérée, sans qu'il puisse s'en contrôler. Les raisons en étaient d'une simplicité navrantes, ce qui n'ajoutait rien à la situation. Comme beaucoup d'autres, le jeune dragonnier semblait voir la mort d'un mauvais œil et il ne pouvait guère l'en blâmer... qu'était la mort, pour beaucoup d'individus, si non un immense vide laissé par ceux qui passaient le voile. Il raisonnait comme un humain, et le chanteur en aurait presque sourit, si cela n'avait touché un sujet extrêmement sensible, une corde encore à vif au plus profond de lui. Car lui aussi, fut un temps, voyait la mort comme un déchirement... jusqu'à récemment. La perte de son bien aimé lui avait fait réalisé un nombre incalculable de choses, dont la véritable teneur de la mort... Oh bien entendu, il y avait également eut un peu de sa nomination et de son accession au statut de Fondateur, dont les secrets intimes lui avaient été révélé... Mais même si il acceptait à présent la mort, il devait également continuellement lutter contre la voix égoïste en lui-même qui chuchotait : Que peuvent-ils savoir du véritable déchirement ? Combien d'entre-eux aiment-ils réellement une et une unique fois, pour ensuite voir leur âme sœur prise par les esprits ? J'ai juré de n'aimer que lui, je l'ai juré de toute la force de mon pouvoir, du plus profond de mon âme, qui peut réellement en dire autant ?

Oui... il se le disait, et pourtant réfutait complètement l'accusation. Il se devait de ne point juger, et il s'y tenait. Aussi resta-t-il muet. Il ne pouvait réellement lui apprendre ce genre de choses, la théorie pouvait parfaitement être débattue, mais la connaissance profonde ne s'obtenait que par l'expérience comme il l'avait lui-même apprit. Elrond apprendrait en temps et en heures. Tout ce qu'il pouvait faire pour le moment s'était pallier au plus évident. Il n'allait certainement pas dispenser un cours Baptistral si l'interlocuteur n'était pas pleinement ouvert à lui. Il parlait comme il le devait, offrant ce qu'il tirait des paroles de celui qui se tenait face à lui, mais n'était en aucun cas responsable de ce qu'il pouvait trouver en elles. Cela n'était pas de son domaine, bien que beaucoup pensent le contraire. Et l lassitude mettait du temps à s'estomper, alors qu'il sirotait une gorgée de breuvage supplémentaire. L'observant avec attention, il resta un moment silencieux. Si tout cela était vrai ? Et bien à ses yeux ça l'était tout du moins, si non il n'aurait déjà plus de pouvoirs, mais quand à savoir si c'était une vérité éphémère ou bien ancrée dans le temps, la question était autrement plus dure à trancher. Et ce qu'il sentait dans la voix de son interlocuteur lui laissait également à croire que de nombreuses choses venaient subitement de changer dans son esprits. Un bien ou un mal ? Parfois conserver ses angoisses n'étaient pas un mal, car elle faisait écho à une sensibilité, et à l'acceptation de nombreuses interrogations inhérentes à ce monde.

« Tu m'as déjà une fois demandé de l'aide et je t'ai dis qu'il étais ma vocation d'offrir mon soutient à qui le désirait. Cependant tu n'avais pas une idée précise en tête en me le demandant. Hors cette fois cela semble être le cas. Une aide peut prendre de nombreuses formes »
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeSam 10 Aoû 2013 - 14:55

¤ La croisée des chemins ¤



Que pouvait être la mort autre qu’un déchirement ? Certains disent qu’ils ne s’agissent d’une étape du voyage et qu’il faut se réjouir de cet instant. Pourquoi donc ? Pourquoi se réjouir de la mort d’un être cher ? On se réjouit de la mort d’un  ennemi, car l’on sait qu’il ne causera plus de mal en ce monde, mais en aucun cas on ne peut se réjouir de la mort d’un proche. C’était une pure folie. Non, blâmer la mort, pleurer sa mort, la vivre comme une trahison, comme un déchirement n’est ni plus ni moins qu’une marque de respect. Combien de personnes se sont réjouies de mourir ? Quand l’on voit la personne que l’on aime en train de mourir est-ce qu’elle tire un quelconque contentement ? Absolument pas. Elle a peur et elle est triste de quitter les siens. Les répercutions de cette mort sur ses proches n’est ni plus ni moins que la survivance des émotions du défunt. Et les porter n’est ni plus ni moins que du respect. L’âme qui se trouve auprès de l’esprit de la mort ne préférerait-elle pas toujours posséder une enveloppe physique et rester avec les siens plus tôt qu’errer et attendre que ces derniers ne les rejoignent ? Bien sûr que oui. Oui Elrond voyait d’un œil mauvais la mort, elle laissait un vide difficile à combler rien de plus, mais il savait qu’elle était inévitable. L’Amarië avait appris à faire cette chose que l’on appelle le deuil et qui empêche l’esprit de sombrer dans la folie après perdue des êtres chers. Mais ce n’est pas pour autant que l’on devait oublier ses camarades ainsi que la douleur de leurs départs. Néanmoins là n’était pas le problème, le rouge maudissait sa condition ainsi que celle des humains. Ces derniers partants bien trop tôt à son goût. Le dragonnier avait sans doute encore beaucoup à apprendre, toutefois, il lui serait difficile de changer d’avis sur certain point, estimant qu’il n’y avait pas une seule et unique interprétation possible à chaque chose en particulier pour la mort et le respect dû aux défunts.

Écoutant attentivement les paroles du presque lié qui furent ni plus ni moins que la clef pour mettre fin aux tourments, aux interrogations du sylvain. Cette clef qui était la dernière pièce du puzzle, la pièce qu’il avait tant cherchée pour comprendre et déchiffrer le message qu’on tentait de lui faire passer. Ce message, ou plutôt ce commandement, un rappel quant à la part du contrat qu’il devait remplir. Ce lien qui unissait sa mère et Océan qui s’était par là suite posé sur ses épaules sans qu’il ne sache à quoi il correspond. Ainsi le temps était venu, il s’était bien trop éloigné de la voie qui lui avait été destinée, la voie qu’Arelinnon Amarië avait tracée pour son fils. Sentant le poids qu’il avait porté inconsciemment toutes ces années se dissiper ainsi que celui qui était venu se greffer ces derniers jours, le dragonnier elfique se sentit plus léger, un véritable changement semblant s’opérer en lui avant qu’un autre fardeau ne vienne se poser sur ses épaules le clouant à nouveau au sol, le poids de son contrat, de son devoir, de sa dette. Un dernier doute subsista dans le cœur de l’elfe et il voulut l’en chasser et le Baptistrel la souffla comme s’il ne s’agissait que d’une simple poussière sur ses vêtements. Semblant avoir une absence de quelques instants l’Amarië réalisait qu’il se trouvait face à la croisée des chemins. Il pouvait toujours fuir son destin, mais quelque chose au fond de lui, le fit prendre conscience que tôt ou tard, il ne pourrait pas y échapper, il ne pouvait que faire retarder l’inévitable, mais rien de plus, au final, il n’aurait pas d’autre choix. Prenant une grande inspiration il se redressa et vint se mettre en face du chanteur. Ses yeux azurés ne présentaient plus la moindre présence de détresse, de tristesse, de doute, non une détermination sans faille semblait l’habiter, même sa lueur espiègle qui luisait aux fonds de ses mirettes semblait en avoir été chassée avec violence.  Posant un regard déterminé sur le sage qui venait de l’aider, le fixant droit dans les yeux.

« Dans ce cas je pense savoir quelle forme cette aide prendra. Merithyn Shadowsong, je vous prie une ultime fois de me venir en aide. Je souhaiterais que vous me montriez et m’enseigner cette voie qui est la votre, la voie des Baptistrels. »

Le rouge croisa ensuite ses deux bras, venant coller ses mains contre son torse et s’inclina très bas.

« Accepté la demande du dragonnier que suis. Je saurais me montrer digne de votre aide, je ne vous ferai pas perdre votre temps et je suivrais votre enseignement avec le plus grand sérieux. »

Le sylvain ferma les yeux en attentes d’une réponse. Il en faisait peut-être trop ? Non, c’était la moindre des choses après l’aide que venait de lui apporter le Baptistrel.




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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeDim 11 Aoû 2013 - 16:51


Une surprise polie mais bien présente se peignit sur ses traits. Il voulait être prit comme Enwr ? Par lui ? Voilà bien quelque chose d'inouïe, si il y avait effectivement quelqu'un qu'il avait pensé ne jamais au grand jamais voir intégrer les préceptes des chanteurs, et en particulier après la réunion pour les négociations, c'était bien ce jeune elfe là. Il valait mieux le dire, Elrond n'avait à proprement parlé absolument aucune prédisposition pour intégrer une formation de plusieurs dizaines d'années comme celle-ci, avec toute la philosophie qui l'accompagnait... Et pourtant, cela ne suffisait pas si il devait rejeter la demande qu'on venait de lui faire. Voulait-il la rejeter d'ailleurs ? C'était une question qui méritait d'être posée au moins une fois. Il avait énormément de devoirs et d'occupations, non seulement en raison de la venue prochaine des délégations mais également de son rôle de Gardien... il ne pouvait décemment réfuter le fait qu'il était excessivement occupé et n'avait guère le temps de s'occuper, en plus, d'un apprentis. Il fallait le dire, la masse de travail qu'était la formation d'un nouveau Baptistrel était titanesque, bien plut qu'on aurait put le croire... le fait qu'ils étaient entraînés pendant des centaines d'années pour certain n'était pas pour rien, il y avait des centaines de domaines dans lesquels ils devaient être ordonnés. Il y avait naturellement le chant et la musique, mais également la philosophie, la théosophie, la cosmogonie, l'histoire, les sciences, la guérison tant magique que naturelle, l'herboristerie, la culture des plantes, le soin des animaux, la géographie, le didactique, la narration, l'écriture, les langues, la diplomatie, la poésie, l'art du parlé oral, du discourt, la composition, la copie de documents anciens, la transcription, les soins aux morts, l'art de la vie.... Il y en avait beaucoup trop. Certains ne serviraient jamais, d'autres, une majorité, serviraient très souvent, et étaient indispensables. Ce n'était pas rien que tout cela, sans compter évidement tout ce qui concernait l'ordre, ses lois, et les esprits... Lui-même avait mit deux cents ans à parvenir au bout de son apprentissage dans l'effort qu'il avait fait d'englober la totalité des sujets traitables en fond. Il était partit avec un bagage plus lourd que certains, en espérant évidement être choisit par Lianta'ar, l'étoile, ou même par la Terre... c'était là les éléments les plus constants et endurant, et il avait eut une réelle admiration pour eux, qu'il conservait d'ailleurs toujours. Au lieu de cela, il avait été désigné par Vrackna, le feu... Un choix insolite pour un elfe qui avait toujours été infiniment patient... mais peut-être était-ce justement là la raison du choix du feu, lui rendre un peu de ce souffle vital qu'il s'était lui-même ôté de par son caractère et ses choix. Et effectivement, il ne regrettait jamais son élément, même si il était si peu en accord avec le reste de sa personne.

Les voies des esprits sont parfois impénétrables, mais jamais aveugles

Voilà sans doute la raison pour laquelle il ne rejetait pas d'un non clair et net la demande du dragonnier quand bien même il avait si piètre opinion de lui. Des apprentis, Merithyn en avait eut plus d'un, la dernière en date étant Athalia, une jeune humaine qui hélas n'avait pas tenu la distance. Il ne l'en blâmait nullement, mais restait déçu de ne pouvoir de nouveau enseigner à un élève digne de ce nom là. Prendre part à l'élévation de Rheryn, l'unique chanteur des étoiles, à son rang de dernier maître de l'ordre avait été une joie et un honneur, l'humain était une perle rare en toutes choses et il s'entendait excessivement bien avec lui, quant bien même ils étaient tout deux si différents. Différents mais non opposés, puisqu'ils étaient tout deux issus de flammes. Les flammes des étoiles et de l'éther, de la vie et de la mort, pour Rheryn, et les flammes de la purification et de la colère saine, de la passion, pour lui-même... un mélange détonnant. C'était Rheryn qui avait aidé à enchanter Clarion étoile du jour, son épée de cérémonie, qui alliait les deux flammes en un concert éclatant. Il était effectivement le plus remarquable de ses élèves, et il en avait eut une belle brochette... et un seul maître officiel et nommé, mais cela tenait également de ses autres réticences à accepter Elrond comme Enwr, car il n'y avait pas de place de maître et qu'à moins de voir Rheryn mourir à la fin de sa vie de mortel, cela laissait tout de même une énorme marge et d'autres Enwr en attente de pouvoir prêter serment. Hors Elrond dans de telles conditions pourrait passer une longue partie de sa vie à attendre... il pouvait très bien apporter soulagement et réconfort sans posséder de titre, et le titre n'était pas le plus important, mais il ne serait pas investit des pouvoirs de l'ordre sans lui. Au final, il devrait très certainement penser à faire faire une liste à Aramis des Enwr de chacun, car cela leur manquait cruellement. En attendant il devait toujours déterminer sa réponse pour Elrond. Inspirant profondément, il prit enfin la parole.

« Il m'appartient de déterminer si tu te montrerais digne ou non. Comme il m'appartient de déterminer si j'ai perdu ou non mon temps. Rien ne s'oppose à ce que tu devienne mon Enwr. Cependant, il faut bien que tu comprenne à quoi tu t'engage en me demandant cela. Tu t'attaches volontairement à moi, ce qui signifie que tu me devras une écoute totale, nuit et jour, quelque soit l'heure ou la date, l'année... tu me suivras dans nombre de mes déplacements, car la théorie doit s'allier à la pratique. Plus que cela cependant, il faut que tu comprennes que l'ordre Baptistral possède une philosophie unique et singulière, très différente de celle des autres peuples, des guildes et de bien des êtres... Nous ne voyons le monde comme les autres, et parfois, cela peut-être très déroutant. Bien entendu, tu sais déjà que les mensonges te seront interdits, comme les jeux de mots, l'ironie... tout cela n'a pas sa place pour nous. Pas plus que la mort et l'agression. Il est parfois extrêmement dur de s'obliger à ne plus attaquer et se contenter de défendre sa vie. Pourtant il y a d'autres choses qui devront se taire chez toi, l'arrogance, la suffisance, l'entière certitude en toi même... Nous t'apprendrons à dépasser tout cela si tu décides de confirmer ta demande. Tout cela et bien d'autres choses, le respect des esprits, la compréhension de l'équilibre vital à notre monde, le prix de la vie et de la vérité... De plus notre enseignement est long et coûteux, les humains les plus doués mettent vingt ans, les elfes les plus doués une centaine d'années, voir davantage... cela représente beaucoup de temps, même pour nous. Il faut de la constance, et de l'oubli devant la tâche, de la détermination et de la patience... et surtout, il faut que tu gardes à l'esprit que ton dragon, part de toi, sera également tenu par une partie de tes vœux, principalement ceux concernant le mensonge. Peu de dragonniers sont devenus Baptistrels, nous ne connaissons pas les effets exactes du serment sur eux » Il ajouta, après un instant « De plus je suis extrêmement occupé en ce moment. Si véritablement tu désir être mon apprentis il te faudra attendre que les négociations s'achèvent et que les délégations quittent le domaine. Je ne puis, sur l'heure, t'offrir le temps nécessaire à un enseignement quelconque. Une fois libéré de mes obligations nous poussons commencer plus paisiblement »
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MessageSujet: Re: A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE] Icon_minitimeDim 11 Aoû 2013 - 19:32

¤ Réponse en suspens ¤



Elrond avait-il seulement conscience de ce qu’il demandait, de ce que cette demande allait entrainer si jamais son interlocuteur acceptait, du tournant que sa vie allait prendre, ainsi que celle de son lié d’âme ? Non, il l’ignorait ou plus tôt il n’en avait qu’à demi conscience. Il avait déjà connaissance de certaines règles auxquelles étaient lié les Baptistrels hors elles étaient vague, il faut l’avouer il n’avait jamais réellement prêté attention à ce domaine-là. Et s’il l’avait fait, tout ce qui se produisait ici, cette discussion, ces évènements, rien de tout cela ne serait arrivé. Quoi qu’il en soit, le dragonnier n’était qu’à demi préparé quant aux bouleversements auxquels ils allaient devoir faire face dans sa vie future, les possibles changements qui allaient s’opérer en lui, son esprit, sa pensée et ses idées qui allaient être éclatés par l’influence et l’apprentissage des chanteurs. Néanmoins, le rouge savait au plus profond de lui-même qu’il y arriverait, que son esprit de cèderait pas et que sans faille il suivrait cet enseignement. Pourquoi ? Regarder donc ses yeux, seule la détermination, sans faille ni borne, les habite, toutes les autres émotions qui transpirent, qui luisent habituellement dans ses mirettes ont été effacé, chasser. Une chose qui ne s’était produite qu’une fois auparavant et qui pour la seconde fois venait de se produire. Pourquoi une telle détermination ? Et bien, on pourrait dire qu’elle est due à une certaine illumination, comme si l’esprit de l’elfe s’était éveillé à une chose qui dormait en lui pendant tout ce temps. Les évènements actuels ayant poussé à sa réalisation.

Malgré qu’il ne puisse lire l’expression de son visage étant courbé, le sylvain perçut facilement dans le silence la surprise qu’il venait d’inspirer au presque lié. Elrond put la comprendre, il n’avait peut être pas les prédispositions nécessaires pour espérer rentrer dans l’ordre, mais après tout, y’en avait il réellement ? Puisqu’un enseignement y était dispensé.  Il y eu un silence ni trop long ni trop court, mais qui sembla toutefois durée une éternité. Enfin il entendit Merithyn prendre son inspiration et lui donner sa réponse.

« Il m'appartient de déterminer si tu te montrerais digne ou non. Comme il m'appartient de déterminer si j'ai perdu ou non mon temps. Rien ne s'oppose à ce que tu deviennes mon Enwr. Cependant, il faut bien que tu comprennes à quoi tu t'engages en me demandant cela. Tu t'attaches volontairement à moi, ce qui signifie que tu me devras une écoute totale, nuit et jour, quel que soit l'heure ou la date, l'année... tu me suivras dans nombre de mes déplacements, car la théorie doit s'allier à la pratique. Plus que cela cependant, il faut que tu comprennes que l'ordre Baptistral possède une philosophie unique et singulière, très différente de celle des autres peuples, des guildes et de bien des êtres... Nous ne voyons le monde comme les autres, et parfois, cela peut-être très déroutant. Bien entendu, tu sais déjà que les mensonges te seront interdits, comme les jeux de mots, l'ironie... tout cela n'a pas sa place pour nous. Pas plus que la mort et l'agression. Il est parfois extrêmement dur de s'obliger à ne plus attaquer et se contenter de défendre sa vie. Pourtant il y a d'autres choses qui devront se taire chez toi, l'arrogance, la suffisance, l'entière certitude en toi même... Nous t'apprendrons à dépasser tout cela si tu décides de confirmer ta demande. Tout cela et bien d'autres choses, le respect des esprits, la compréhension de l'équilibre vital à notre monde, le prix de la vie et de la vérité... De plus notre enseignement est long et coûteux, les humains les plus doués mettent vingt ans, les elfes les plus doués une centaine d'années, voir davantage... cela représente beaucoup de temps, même pour nous. Il faut de la constance, et de l'oubli devant la tâche, de la détermination et de la patience... et surtout, il faut que tu gardes à l'esprit que ton dragon, part de toi, sera également tenu par une partie de tes vœux, principalement ceux concernant le mensonge. Peu de dragonniers sont devenus Baptistrels, nous ne connaissons pas les effets exacts du serment sur eux. De plus je suis extrêmement occupé en ce moment. Si véritablement tu désires être mon apprenti, il te faudra attendre que les négociations s'achèvent et que les délégations quittent le domaine. Je ne puis, sur l'heure, t'offrir le temps nécessaire à un enseignement quelconque. Une fois libéré de mes obligations nous pourrons commencer plus paisiblement »

Réponse longue et pleine d’incertitude pour l’Amarië, néanmoins il ne dit rien, il n’y avait rien à dire, juste à attendre. Se redressant relevant la tête pour plonger son regard azuré dans celui du sage.

« Ma décision est déjà toute choisie, j’apprendrais pour changer, ainsi que pour convenir à votre ordre. J’attendrais donc là fin de négociation pour revenir vous faire ma demande, ou du moins notre demande à Möebius et à moi puisqu’il doit lui aussi approuver ce choix. »

Le blond s’inclina une dernière fois avant de demander à quitter et parti. Son être ses idées, son essence, ce qu’il était, certaines parties de lui-même l’elfe serait obligé de faire des croix dessus… NON ! Elrond ne ferait pas de croix sur sa personne sur son identité, sur ce qui faisait de lui ce qu’il était. Telle une éponge il absorberait la connaissance de Baptistrel et évoluerait, afin de coller leur principe tout en restant unique. Toutefois ce qui venait de s’ouvrir face à lui, la tâche à accomplir ne serait pas des plus faciles, certains changements se feront avec plus de difficultés que d’autres. Mais rien d’impossible, Merithyn a dit que les Baptistrels pourraient lui apprendre à dépasser tout cela. Après tout eux aussi sont passés par là et ont réussis, pourquoi n’y arriverait il donc pas ? S’il avait été capable d’abandonner a rancune envers Océan il arriverait à surmonter cette nouvelle épreuve qui se présentait à face à lui. Les changements seraient sans doute plus difficiles à surmonter que suivre les conditions exigées par le chanteur.



[hrpg: Fin du rp ]
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A la croisée des chemins [PV: Merithyn Shadowsong] [TERMINE]

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