La campagne d'Elena... L'assassin n'y avait encore jamais mis les pieds. À des jours de marches au nord de sa ville natale, Elena la superbe et ses villages avoisinants avaient toujours paru au yeux d'Ombre comme étant des contrés inaccessible. Peut-être était-ce un signe que le rôdeur solitaire était bien encré dans son petit coin tranquille? Enfin, pas si tranquille que ca. À cette pensée, il tourna un peu la tête et vit du coin de l'œil la silhouette de Jeönyr non loin derrière lui. Après sa rencontre avec la Horde, il avait revu son frère dans une petite auberge avoisinante de Gloria. Là, autour d'une table, ils avaient entendu la rumeur selon laquelle un petit village près d'Elena était au pris avec une meute de loup un peu plus qu'agressif. La rémunération était faible, mais c'était là une occasion en or pour Ombre de pouvoir mieux cerner qui était devenu son frère. Ils étaient donc partit ensemble vers le nord, préparé à toute éventualités. Il avait sur lui son équipement habituel: armure, masque, poignard, épée, Murmure, et un surplus de flèche pour l'occasion de la chasse. Il ne connaissait encore rien à propos de cette dite meute de loup, alors il préférait s'équipé adéquatement.

Selon les informations qu'il avait recueillit le long de la route, le petit hameau de ferme dans lequel ils allaient mettre les pieds étaient le village en question. Il stoppa à l'entré et regarda rapidement autour de lui. Aucun gardes visible, que des roturier, des fermiers, des pauvres misérables. Il était normal que la récompense soit si faible...Mais l'assassin comprenait mieux à présent pourquoi les fermiers avaient fait appel à des aventuriers. Il secoua ses vêtements poussiéreux et se tourna vers Jeönyr.

-Nous voilà arrivé...Il fait encore jour, alors je ne crois pas que nous ayons à nous mettre au boulot tout de suite...

Il balaya de nouveau le village des yeux. Il pouvait apercevoir quelques clôtures brisées, quelques tâches de sang sur le bois et sur le sol, une odeur de décomposition dans l'air...Décidément, les bêtes avait fait bien du ravage.

-Les loups vivent en meute, donc, ils se déplacent en meute. Par conséquent, un pareil groupe doit forcément laissé beaucoup de traces derrière eux. Tu dois être familier avec ce concept, n'est ce pas?

Il faisait évidement référence à la Horde. Pour lui, le groupe était composé de beaucoup trop d'amateur à son goût et comprenait mal pourquoi son cadet s'attardait en de pareil compagnie. Mais c'était son choix se disait-il. Il ne pouvait pas l'empêcher de faire ce qu'il voulait, il ne l'avait jamais fait et ne le ferait jamais. Il n'avait aucun droit sur lui, il ne pouvait que le protéger.

-Avant que la nuit ne tombe, je te propose de faire un petit tour afin d'amasser des informations sur les faits auprès des paysans. Je te laisse parler, je crois que tu seras meilleur pour ce boulot que moi. Si j'aperçois quoi que ce soit de suspect ou d'intéressant, je te ferai signe, d'accord?

Évidement, cette proposition avait bien des sens. Ombre s'épargnerait le devoir de parler au village en entier, il pourrait étudier la méthode de travail de son frère et il pourrait aussi mettre son attention sur les détails que son frère pourrait laissé échapper...un commentaire, un regard, un bruit provenant de la forêt...

Ainsi, les villageois des campagnes d’Elena appelaient à l’aide, et bien entendu, la garde ne répondrait pas à l’appel. C’était donc vers des aventuriers que ce hameau s’était tourné et les aventuriers en question étaient arrivés. Enfin aventurier était un bien grand mot, un assassin et un bandit, ce n’était surement pas les secours auxquels les villageois s’étaient attendu. Enfin, rien ne les obligeaient à venir, c’était de bonne volonté que Jeönyr s’était décidé à porter main forte aux paysans. Tant qu’à son frère, c’était probablement plus compliqué. Les deux s’étaient retrouvés dans une auberge avoisinante et pendant leur rencontre, ils avaient entendu cette rumeur qui voulait qu’un village soit pris au dépourvu par une meute de loup particulièrement agressive et il avait été décidé qu’ils y iraient ensemble. Le voyage s’était déroulé sans imprévu, le visage des deux hommes dissimulé la plupart du temps, Ombre n’aimant pas être vu, et Jeönyr ne pouvant pas être vu. Le duo s’arrêta à l’entrée du village, Saemon voulant faire le point avant d’y pénétrer probablement.

-Les loups vivent en meute, donc, ils se déplacent en meute. Par conséquent, un pareil groupe doit forcément laissé beaucoup de traces derrière eux. Tu dois être familier avec ce concept, n'est ce pas?
- C’est à moi que tu le demande?

Il avait lancé la phrase à la blague, bien évidemment, les deux individus connaissaient la réponse de leur question respective. Il laissa ensuite son frère faire sa proposition, c’était logique. Jeönyr n’était peut-être pas le meilleur des orateurs, mais il commençait à se faire à l’idée qu’il se devait de prendre la parole pour se montrer plus apte à gérer diverses situations, il hocha donc la tête et pris les devants, se dirigeant au hasard des ruelles du petit village, histoire de pouvoir se repérer si jamais besoin était. Assez petit, la plupart des habitants étaient fermiers ou bergers, une proie facile pour une meute, à peine défendue par une milice en manque d’effectif et de formation apparemment.  Les Methus furent interpellés par une voix enfantine venant de derrière eux alors qu’ils se dirigeaient vers ce qui semblait le plus plausiblement être une mairie ou quelque chose de semblable.

- Messieurs, messieurs! Vous êtes venus pour les méchantes bêtes poilues du dehors? Mon papa il avait dit que des gentils messieurs allaient venir, c’est vous les gentils messieurs?

Jeönyr se tourna vers l’enfant, une gamine de six ans, tout au plus, une longue tignasse blonde et de grands yeux verts émerveillés, mais effrayé, ce qui était censé, après tout, Saemon n’était pas ce qu’il y avait de plus rassurant, Jeönyr non plus à y penser. Elle les suivait depuis un moment déjà, sous quelques regards jetés par des paysans dans leur demeure. Il se baissa au niveau de la fillette en retirant sa capuche.

- Bonsoir petite. Je crois que l’on pourrait dire cela, oui… Si l’on veut…

Un sourire éclatant se dessina sur le visage de l’enfant qui s’en retourna d’où elle venait en courant, la gamine fut rapidement rattrapée par un fermier, probablement son père, qui la fit entrer dans l’une des habitations avant d’aller vers eux, tandis que le bandit se redressait.

- ‘Z’êtes v’nus pour l’loups? V’nez, va falloir vous expliquer un peut tout ça.

Le fermier continua sa route en mâchant d’autres mots que le brigand ne comprit pas, il le suivit toutefois en espérant avoir accès à un interlocuteur plus compréhensible. Les trois hommes entrèrent donc dans le bâtiment qui se dressait devant eux, le paysan à l’avant. Il se retourna vers eux un petit instant, l’espace de temps requis pour déblatérer une autre phrase qui semblait vouloir dire d’attendre ici, avant de filer au loin. Le voleur se tourna vers son frère pour qu’il confirme ce qu’il avait entendu, peut-être avait-il plus de talent dans l’art de décortiquer les propos du personnage.

(HRP: Alors, maintenant, on attend une intervention divine?  )

HRP : divine, le mot est peut-être un peu fort, mais je prends quand même x')

Intervention du MJ :

Le fermier vous a mené vers le point central du village, jusqu'au seul bâtiment de la bourgade qui ne soit pas une modeste habitation. A l'intérieur, l'ameublement est des plus sommaires : quelques chaises et une paire de tables, de toute évidence, cet endroit n'est pas le plus fréquenté de la petite bourgade. Au fond de la pièce, une porte s'ouvre sur un homme d'âge mûr accompagné du paysan qui vous a guidé jusqu'ici.

Le nouveau venu se présente à vous sous le nom d'Himion et vous apprend qu'il est le maire en fonction. Désignant les chaises, il vous invite à vous asseoir avant de s'installer de l'autre côté de la table.

« Bonjour, je vous souhaite la bienvenue dans notre village, même si j'aurais souhaité vous accueillir en d'autres circonstances. Brarus m'a fait comprendre que vous étiez venus nous débarrasser des loups ? »

Il vous dévisage longuement, manifestement, il ne sait pas trop quel crédit il peut vous accorder. Finalement, il semble prendre la seule décision qu'il puisse se permettre :

« Je dois vous avertir que nous n'avons que peu à vous offrir, nous sommes une paisible bourgade agricole, il n'y a ici que des fermiers, quelques bûcherons et une poignée d'artisans. Mais si vous êtes vraiment capables de nous débarrasser de ces créatures, soyez sûrs que nous vous récompenserons. »

Joignant le geste à la parole, Himion ouvre une petite sacoche de cuir qu'il porte à la ceinture et dépose quelques pièces d'or sur la table.

« Nous vous donnerons cinq fois plus si vous parvenez à chasser les loups, mais nous demandons la tête du chef de la meute comme preuve de votre réussite. Comment allez vous procéder ? Pouvons nous vous aider d'une quelconque manière ? »


Vos choix :

1- Demander de l'aide à Himion.
2- Chercher à rencontrer des habitants pour en apprendre davantage.
3- Quitter le village et chercher des traces.

Ombre écoutait d'une oreille distraite celui qui c'était présenté comme étant le maire de cette communauté. Dans sa tête, les questions fusaient déjà de toute part. Il y avait beaucoup de champs dans les environs, ceint par la forêt pour la grande majorité. Cela signifiait que Jeönyr et lui-même en auraient pour plus d'une journée a patrouiller les environs a la recherche d'indice. Ce ne serait pas le cas. Il était évident que si les loups avaient belle et bien attaqués à de plusieurs reprise, les villageois pourraient lui donner des directions approximatives et une idée sur la taille de la meute. Ils avaient un comportement distinctif, loin des agissement habituelle de leur homologue classique. Pour ça, il devait y avoir également une raison. Si elle existait, Ombre la trouverait.

Malgré son inattention, il entendu les tintements des pièces sur la table de bois, ainsi que l'interrogation de l'homme qui...sommes toute, était leur commanditaire. Ombre s'éclaircit la gorge avant de parler. Bien qu'il souhaitait voir comment son frère se débrouillait, il tenait tout de même à ce que ses questions soient satisfaites.

-Oui, vous pouvez en effet nous aidez. J'aimerais savoir quelques choses avant que nous débutions la chasse. Quand remonte la dernière attaque? Qu'avez vous comme informations vis-à-vis leur comportement? Leur nombre?...Approximatif, je m'en contenterai...Ha oui! J'aimerais aussi savoir où se trouvait leur cible, car j'aimerais aller voir moi-même quelle genre de dégât ses bêtes causes.

Du même coup, il pourrait interroger le propriétaire, constaté la capacité des bêtes, leur intelligences, si intelligence il y a. Ils se devaient d'amasser un maximum d'information concernant leur cible, car autrement, la chasse serait futile et beaucoup trop longue. Les loups devaient être abattues avant qu'ils ne cause d'avantage de dégât. Il se tourna vers son cadet, soudain conscient de sa présence. Il était si habitué de travailler seul qu'il en oubliait le fonctionnement d'une équipe.

-...À moins que mon frère souhaite en faire autrement...Je te laisse le choix, mais personnellement, j'aimerais bien voir de mes propres yeux ce que ces bêtes sont capables...

D'une façon ou d'une autre, il irait constaté les faits sur les lieux, seul son frère déciderait de la démarche à suivre immédiate. Après tout, il était un lieutenant, il se devait d'être apte à donner des ordres. Si tel n'était pas le cas, il apprendrait très vite avec lui...

(HRP: Choix 2- Chercher à rencontrer des habitants pour en apprendre davantage.)

Ce village n’était certainement pas le plus riche qui soit, aucune décoration futile ne décorait le bâtiment, aucune riche parure, pas de tapis soyeux. Rien d’étonnant que les soldats de l’empereur ne se montrent pas le bout du nez. Après cette courte observation, une porte s’ouvre devant les frères pour laisser entrer un homme âgé, le maire à ses dires, qui les invita à s’assoir, chose que fit Jeönyr, ne voulant pas manquer de respect à leur hôte tandis qu’il prenait la parole, les informant de leur situation financière qui ne pouvait être mise en doute. Himion poursuivit avec quelques questions auxquelles Saemon répondit par un contre interrogatoire pertinent, allant droit au but, définitivement, son frère semblait être habitué à travailler seul, car lorsqu’il se tourna vers Jeönyr, il sembla réaliser qu’il était là et se rattrapa en lui demandant son opinion, lui laissant le choix en fin de compte.

- Oui, cela me semble être la meilleure chose à faire pour le moment, partir à la recherche des bêtes sans plus d’information ne serait qu’une perte de temps… Et sans vouloir vous offenser, il serait probablement plus sage que vous nous laissiez nous charger de les chasser.

Il pensait principalement à son frère, qui était un tireur d’élite, comme quoi le métier d’assassin pouvait avoir un bon côté s’il est employé à de bonnes fins.

- Je crois que ce sera tout pour le moment, allons voir le saccage causé par ces loups.

Le brigand se leva de son siège, hocha poliment la tête et tourna les talons, se dirigeant vers la sortie, mais avant de sortir, il se retourna quelques secondes, ayant oublié quelque chose.

- Gardez votre or, Himion, votre village en a plus besoin que moi. Être logis et nourrit me suffira comme salaire et ne vous en faites pas, j’ai l’appétit modeste.

Sur ce, il ouvrit la porte et quitta la pièce. Il ne pouvait pas prendre cet or qui lui était offert, ces gens étaient dans le besoin, pauvres pour dire vrai. Le bandit ne pouvait tout simplement pas se résoudre à prendre le peu qu’ils avaient, d’autant plus qu’il ne croyait pas que son frère soit motivé par l’argent, cela ne devrait donc pas lui poser problème. À peine sortit, le loup découvrit une petite foule rassemblée devant la porte. Les villageois avaient l’air inquiets, et l’observait avec une faible lueur d’espoir qui vacillait à la vue de leurs sauveurs, qui faisaient mauvaise impression apparemment. Il ne pouvait pas leur en vouloir, ils avaient devant eux un bandit et un assassin, ce qui était bien loin d’une escouade de gardes, de trappeurs ou de chasseurs renommés de l’empereur. Enfin, les frères devraient être aptes à leur venir en aide de toute façon.

- Bonsoir, bonnes gens. Comme vous l’avez probablement compris, nous sommes ici pour vous venir en aide. Nous ne sommes pas nombreux, mais je crois que nous pourrons enrayer la menace des loups qui vous assaillent. J’ai cru comprendre que vous avez beaucoup souffert  de leurs crocs, ainsi, nous tacherons de vous en débarrasser au plus vite. Vous n’avez rien à craindre de nous, malgré les apparences, nous ne sommes pas si mauvais…Alors, il y aurait-il quelqu’un d’assez aimable pour nous amener sur le dernier site de l’attaque des loups sur vos terres? Rien de tel pour comprendre l’ampleur d’une situation que de la voir de nos propres yeux.

Après un bref bâillement, un villageois s’avança aux devants de la foule. Il devait se montrer assez réceptif au totem du bandit pour bailler de la sorte après quelques phrases à peine, il prit toutefois la parole d’une voix forte.

- Je vais vous y mener, c’est mon troupeau qui était leur cible l’autre fois. J’espère seulement que vous avez plus d’un tour dans vos sacs, messieurs. Ces loups-là, il y a quelque chose de pas normal avec eux...
- Montre-leur le chemin, on verra toujours.

C’est ainsi que le premier villageois se retourna, la foule se séparant devant lui pour laisser passer les chasseurs de loups qui le suivait. Leur marche ne fut pas très longue, Jëonyr en profita toute fois pour faire le point avec son frère.

- Une fois arrivé, cherchons chacun de notre côté, le temps file et, du moins pour l’instant, je n’ai pas envie de tomber face à face à une meute de loups enragés en pleine nuit, nous rassemblerons tout ce que nous avons pu apprendre lorsqu’il sera temps de rentrer, d'autant plus que je ne te serais pas très utile pour inspecter l'endroit, il est temps de mettre tes talents de traqueur à l'œuvre.

 Quelques minutes de plus et à peine dépassé les maigres barricades du hameau, les frères découvrirent un champ, complètement saccagé, qui s’étendait à une modeste distance avant d’être coupé par la forêt. Une clôture de bois frêle encerclait le pâturage, vidé de tout bétail. Quelques corbeaux picoraient l’herbe ici et là, à travers l’herbe souillée par le sang des proies de la meute. En observant l’endroit, Jeönyr découvrit de nombreuses failles dans la clôture, probablement les endroits où s’étaient engouffrés les loups pour dévorer leur cible. Le bandit passa de l’autre côté de la barrière et inspecta rapidement le périmètre du champ. Sur les arbres aux alentours, on pouvait aisément voir de profondes marques de griffes et dans la terre, les empreintes de loups se faisaient légion. Une fois arrivé devant un des trous de la clôture, il l’observa quelques instants. Le bois semblait avoir été brisé, probablement par de nombreux et puissants coups de griffes, à d’autres endroits, se trouvaient de courts tunnels passant d’un côté de la clôture à l’autre, par leur taille, Jeönyr en déduit que les bêtes qui étaient passées à l’attaque étaient plus grandes que la moyenne, cela ne présageait rien de bon. Il revint vers le fermier, qui était resté un peu plus loin, à chasser les corbeaux, qui avaient dû trouver un véritable festin dans le sillage de la meute.

- Combien de tête comptait votre troupeau avant l’attaque et les survivants, il y en a-t-il seulement? Racontez-moi tout ce que vous pouvez me dire sur l’attaque, quand s’est-elle déroulée? Ce genre de choses…

Intervention du MJ :


Himion a un mouvement de recul lorsque les questions fusent et son premier réflexe n'est autre que de se gratter la tête. Peu habitué à ce genre d'interrogatoire et sans doute troublé par cet étrange individu masqué, il laisse s'écouler plusieurs secondes avant de répondre d'une voix hésitante.

« Et bien... La dernière attaque a eu lieu il y a de cela trois jours. Le rythme a diminué depuis que nous enfermons le bétail et que nous ne sortons plus de nos chaumières après le coucher du soleil, mais avant cela, ils attaquaient chaque nuit. Nous ne savons pas vraiment combien ils sont, sans doute une dizaine, peut-être plus. Mais ces bêtes n'ont rien de commun avec une simple meute de loups, soyez en sûrs, notre village a déjà eu des ennuis avec des loups par le passé, mais jamais nous n'avons vu de telles choses.

D'habitude, quand une meute s'installe dans la région, ils tuent une ou deux bêtes par semaine pour s'en nourrir, mais les créatures qui nous attaquent aujourd'hui tuent pour le plaisir de tuer : nous avons retrouvé des carcasses qui ont été égorgées sans avoir été dévorées. Et ils sont intelligents, nous avons essayé de poser des pièges pour les capturer mais ils les ont évités. »

Le maire s'interrompt un instant pour interroger du regard le paysan qui se tient à ses côtés, avec de revenir vers vous.

« Vous n'aurez aucun mal à trouver leurs cibles, je pense que tout le monde ici a souffert d'au moins une de leurs attaques. Certains n'y ont perdu que quelques poules, mais d'autres ont vu leur troupeau entier massacré. Je crois que la dernière attaque a eut lieu chez les Merien. C'est une petite famille qui élève... élevait des brebis, au nord du village. »

Visiblement satisfait de vous voir prendre les choses en main, Himion se lève pour vous accompagner lorsque vous décider de quitter le bâtiment, non sans s'épancher en remerciements pour votre générosité et priant le Dracos de veiller sur vous.



Le paysan qui vous a mené jusqu'à son pâturage s'est présenté à vous sous le nom de Logran Merien. Âgé d'une trentaine d'années, c'est un homme de taille moyenne, plutôt bien bâti et visiblement peu effrayé par le travail manuel. En chemin, il vous explique avoir hérité son troupeau de son père et vivre de la laine, du lait que sa femme transforme en fromage et de la viande que lui procurent ses bêtes. Vous remarquez cependant qu'il parle de tout cela au passé et en effet, l'explication arrive rapidement lorsque le sujet de l'attaque est abordé.

« J'avais trente-quatre brebis, monsieur, et trois boucs. Des animaux magnifiques, et productifs avec ça. Il ne m'en reste que sept, j'ai presque tout perdu à cause de ces démons, je n'ai pas la moindre idée de ce que ma femme et moi allons devenir. Le maire nous as dit qu'il introduirait une demande de remboursement auprès de l'empereur, vous croyez ça possible vous ? »

S'apercevant brutalement qu'il s'égare, Logran reprend :

« Après les premières attaques, le maire nous a conseillé de rentrer nos bêtes, mais la bergerie ne peut pas contenir plus de vingt-cinq animaux. J'ai bien entamé des travaux pour l'agrandir avant l'hiver, mais je ne pouvais pas savoir que les loups nous tomberaient dessus. De toute façon, même si j'avais pu rentrer tous les animaux, ça n'aurait rien changé, les loups ont réussi à forcer la porte. C'est arrivé il y a trois jours, j'ai fais un dernier tour de ma propriété au coucher du soleil, tout allait bien et je suis allé me coucher. Au beau milieu de la nuit, j'ai entendu les animaux s'agiter, mais le temps de saisir mon arc et de me précipiter dehors, je n'ai vu que des ombres détaler vers la forêt. »

D'un geste, il vous invite à l'accompagner un peu à l'écart de la propriété. Alors que vous approchez, une odeur de chair brûlée vous monte au narine, au détour d'un petit muret de pierres s'ouvre devant vous une fosse dans laquelle sont empilées plusieurs dizaines de carcasses noircies.

« Désolé, je pensais pas qu'on trouverait des gens pour venir nous aider et je voulais pas risquer de voir ces sales bêtes revenir alors j'ai tout brûlé. Dites, vous allez nous débarrasser de ce fléau, pas vrai ? »


Vos choix :

1- Préparer une embuscade pour piéger les loups.
2- Attendre le lendemain pour vous aventurer en forêt.
3- Chercher plus d'informations auprès d'autres habitants.

Il écouta sans broncher les réponses du maire. Chaque jour, puis une diminution à un écart de trois jours...Ces bêtes allaient attaquer à nouveau... Et sous peu... Ce qui intriguait l'assassin, c'était la description des bêtes. Le maire semblait penser qu'il s'agissait là de créature encore plus féroce que des loups, et à voir la mine des paysans, Ombre n'avait pas de mal à croire que ces animaux étaient des monstres. Il garda le silence lorsqu'ils se levèrent pour quitter la demeure du maire et il arqua un sourcil lorsque son frère refusa l'argent. Bien que l'or n'était pas du tout une source de motivation pour lui, il n'aurait pas pensé que c'était également le cas des brigands de la Horde, ou du moins, le cas de son frère. Il était un bandit, et les bandits vivaient pour l'argent, la somme du calcule était donc illogique.

Toujours muet, il écouta son frère tenir un petit discourt auprès de la population. Puis il suivis le paysan jusqu'à sa ferme. Enfin, quelque chose dans les cordes de compétences de l'assassin. Il observa tout d'abords les marques laissé dans le bois des clôtures. De large coup de griffe, qui indiquait que la chose qui avait fait ca était au minimum de la taille d'un petit ours. Les clôtures qui servaient d'enclos pour les brebis du roturier n'était pas non plus le bois le plus solide qu'il avait eu la chance de voir. Un bon coup sec suffit à Ombre afin de brisé l'une des planches qui reliaient les poteaux. Du sang sur le sol, en abondance, et des traces sur le sol, ainsi que des empreintes. Il mit sa main dans l'une d'elle et constata qu'elles avaient presque la même taille. Oui, c'est bête étaient énorme, mais il ne pensait pas qu'elles étaient aussi intelligentes que le maires supposait.

La porte de la bergerie étaient déjà un peut plus solide, ou du moins, elle semblait l'avoir été avant l'attaque. Donc, les loups avaient forcés la porte et tué tout les brebis...Non, tué presque toute, si l'on comptait les quelques survivantes. Son cerveau fonctionnait à plein régime, tentant de mettre de la logique dans les informations qu'il venait d'acquérir. Un nouvel élément se rajouta à la liste: une fosse remplit de carcasse. À vu d'œil, une vingtaine, tout au plus. Il se tourna vers son frère, raisonnant tout haut afin de partager le non sens du massacre.

-C'est à n'y rien comprendre... Trente sept bêtes...Sept qui ont survécu, donc trente bêtes de mortes... Et cette fosse contient la quasi totalité du troupeau... Les prédateur de tue pas par sadisme, le sadisme est typiquement un trait de caractère appartenant aux être pensant... Si ils étaient une dizaine comme le maire l'a indiqué, alors ils auraient dévoré la majorité sur place et aurait apporter des morceaux à la tanière... Or, ils ont tué et gardé la minorité...

Ombre craignait une intervention extérieur aux acteurs de ces attaques, peut-être un mage, un esprit, ou un être du genre. De plus, ils sortaient de nul part et s'étaient mis à attaquer, visiblement pour la forme. Ce n'étaient pas des loups ordinaires...

-Nous savons que ces bêtes sont énormes, agressives, ils n'ont pas attaqué depuis trois jours... Si le village est leur principale source de nourriture, ils frapperont ce soir a tout coup... Je propose de motiver ces bêtes... et de les attendre adéquatement...

Il sortie l'une des flèches de son carquois et dégagea la paille qui recouvrait la terre à ses pieds. Il traça un croquis plus ou moins exacte du village et la bordure de forêt où les loups avaient été vu, puis il expliqua son plan.

-Rien ne nous servira d'observer les autres élevages s'ils ressemblent tous à celui-là... Et je ne suis pas très enclin à me promener en pleine forêt alors que la nuit va tomber, puisque ces bêtes sont actives de nuit...Donc, il nous reste la possibilité de les piéger, ou plutôt de les attirer vers leur mort... Écoutez bien... Nous attachons deux ou trois moutons, ou chèvre, peu importe... Puis, nous disposons de la paille en grand cercle autour d'eux, en le remplissant bien évidement. Nous y ajoutons de l'huile, de l'alcool, tout ce qui peu bruler bref, et nous attendons. Tout homme capable de tirer à l'arc seraient disposés sur un point surélevé, pour sa propre sécurité, afin d'être en position de pilonnage. Ils doivent être caché lors de la venu des loups, pour ne pas attisé leur méfiance. Les loups chasse en meute, ils seront donc en grande partie dans le cercle autour des appâts lorsqu'ils les égorgeront. Nous n'auront alors qu'à enflammé des flèches afin de propager le feu sur le disque de paille. Même si ce n'est que six ou sept loup qui s'y trouve, nous serons déjà débarrasser de la majorité. Le reste pourra être traqué, puis abattue... Évidement, il y aurait plusieurs vagues de flèches de tiré, afin d'éliminé la majorité et cela, sans prendre de risque. Jeönyr, tu pourrais même accueillir les derniers survivant avec ton épée, et je te couvrirai d'un toit.. Qu'en penses-tu?

Évidement, son plan comportait plusieurs risque, entre autre le feu, et il devrait sacrifier au moins deux ou trois bêtes, mais si cela permettrait de sauver le village, ce serait idiots de refuser... Un tapis de flamme...C'était un plan assez simple pour être orchestré en une soirée et assez destructeur pour causer les dégâts voulu.

Avec les nouvelles informations que les frères avaient acquises, ils savaient un peu plus à quoi ils avaient à faire, rien de bien rassurant. Logran lui expliqua ce qu’il savait, les bêtes avaient massacré son troupeau pour le simple plaisir de tuer, ce n’était pas naturel, loin de là. Le paysan lui posa quelques questions, cherchant plus à être rassuré qu’à obtenir de véritables réponses.

- Je n’attends pas grand-chose de l’empereur, mais qui sait, il se développera peut-être un côté généreux en entendant votre situation… Enfin, pour le moment, notre priorité est de nous débarrasser de cette meute…

Il se tut, sachant bien qu’il radotait et écouta plutôt les réflexions faites à haute voix de son frère. Jeönyr suivit des yeux les va-et-vient de son ainé tandis qu’il exposait son plan. Il avait raison, le brigand aurait peut-être préféré agir après plus de préparation, mais cette meute causait beaucoup trop de ravages sur le village, d’autant plus que selon leur horaire, les loups devraient passer à l’attaque ce soir. Il n’y avait pas une minute à perdre.

- Oui. Cela pourrait fonctionner, avec un peu de chance, ces bêtes ne sauront même pas ce qui leur est tombé dessus.

Le brigand se tourna ensuite vers le villageois, sa voix se faisant plus autoritaire, bien qu’étrangement douce.

- Pouvez-vous aller rassembler tout le nécessaire, au plus vite, nous n’avons pas beaucoup de temps. Faites-vous aider par quiconque peu transporter le matériel, que les tireurs se rassemblent devant la grange, mon…

Jeönyr s’arrêta une fraction de seconde, se demandant s’il pouvait afficher leur lien familial ou même le nom de son frère, avant de poursuivre, perplexe.

- Pendant ce temps, nous tâcherons de trouver la meilleure disposition possible pour les hommes. Amenez quelques échelles si vous en avez, n’importe quoi qui puisse les aider à grimper et qui puisse être retiré facilement par la suite, on ne voudrait pas qu’un loup trop rusé parvienne à suivre nos archers. Et pour les bêtes, essayez de ne pas prendre vos plus belles têtes, si ces loups sont si intelligents qu’il y parait, voir les plus belles bêtes de village exposées de la sorte risque de les rendre plus méfiants.

Logran resta planté devant les deux frères quelques instants, mais après un petit geste de la main du bandit, il détala vers le centre du village, d’où le duo put rapidement l’entendre crier quelques phrases.

- On fait à ta manière, je ne serais pas très utile arc en main, mais je crois qu’avec toi pour me surveiller, je ne risque pas grand-chose à utiliser mon arme. En souhaitant que ton plan fonctionne et que ces villageois ne me tirent pas une flèche dans le dos… D’ailleurs, si tu pouvais leur montrer un truc ou deux, je crois que quelqu’un d’entre eux pourraient avoir besoin d’un petit cours.

Après cette mauvaise blague, Jeönyr se retourna pour observer le lieu de leur embuscade. Il avait habitude de dissimuler des hommes en forêt pour de semblables opérations, ce devrait être relativement semblable de cacher des villageois effrayés dans un village. Le bandit visualisa rapidement une disposition qui semblait sensé en énumérant à haute voix le nombre de villageois posté à chaque endroit, demandant par le fait même l’opinion de son ainé sur la chose et jetant un regard de temps à autres vers la forêt. Pas qu’il s’attende à voir les bêtes surgir tout à coup, mais on est jamais trop prudent. Voyant que les villageois commençaient à arriver, le voleur s’avança vers eux, commençant à les disperser, aidant les autres à transporter le matériel, quelques bottes de foin et de l’alcool en bonne quantité, cela devrait faire l’affaire. Il plaça une échelle au bord de la grange pour aider quelques hommes à y monter, voyant passer un carquois à l’occasion et quelques arcs courts, rien de comparable à celui de Saemon. Jeönyr souhaita que le cuir des loups ne soit pas trop résistant aux projectiles et une fois le tout mit en place, il tenta de retrouver son frère pour s’assurer que tout était bel et bien prêt. La nuit était déjà tombée, et les bêtes ne tarderaient théoriquement pas à se montrer le bout du museau, tous les villageois qui n’étaient pas en mesure de tirer étaient retournés dans leur demeure, bien à l’abri, il ne restait que le maigre groupe d’archer du village et les deux frères pour attendre l’apparition de la meute. Il retrouva enfin son frère, auprès de la grange.

- Les hommes sont-ils tous prêts? Tous en sécurité, je présume? Je ne veux pas qu’il leur soit fait le moindre mal, ces gens ont déjà assez souffert… Il est grand temps d’y mettre fin. Paré?

Quelques secondes séparèrent la fin de sa phrase d’un grand hurlement strident, les loups étaient déjà là. Jeönyr se planqua donc derrière quelques caisses qui avaient été disposées afin de faire grimper des villageois, lorsqu’ils en avaient eu terminé, les caisses avaient été renversées, lui servant maintenant d’abris temporaire. Le voleur dégaina lentement sa lame, sans bruit et attendit la suite, osant à peine regarder au-delà de sa maigre protection.

Intervention du MJ :

Une certaine effervescence semble s'être emparée des habitants du village pendant les préparatifs de votre piège et il n'est pas difficile de comprendre qu'ils fondent de grands espoirs en vous. Les éleveurs auxquels vous avez demandé des bêtes à sacrifier se sont certes montrés un peu plus réticents, mais ils ont tout de même fini par accepter votre plan, encouragés en ce sens par le maire Himion. C'est ainsi que le soir venu, les paysans que vous avez désigné pour vous aider s'installent à leurs postes dans un calme tout relatif. Loin d'être coutumiers de la discipline militaire, voire même de toute notion de discipline, il faut un certain moment avant que ne cessent bousculades et autres échanges de commentaires. Mais à mesure que le soleil s'efface derrière l'horizon, le calme se fait et commence alors l'attente, longue et monotone, terriblement usante pour les nerfs déjà crispés de tout un chacun.

Au bout d'un temps, le hurlement d'une bête déchire brutalement le silence de la nuit, glaçant les sangs : c'est le signal de la chasse. Dans la noirceur de la nuit, vous commencez par apercevoir des ombres mouvantes, rapides et agiles, se faufilant à travers les arbres du sous-bois. Plusieurs d'entre elles se détachent finalement du couvert des arbres pour s'aventurer à découvert. Si leurs silhouettes évoquent effectivement le loup, ceux qui approchent maintenant lentement du village sont nettement plus massifs que des loups communs et leur démarche transpire de puissance. Leur pelage hirsute est noir comme la cendre tandis que leurs yeux reflètent la pâle lueur de la lune et semblent briller dans l'obscurité. Vous pouvez en dénombrer une douzaine qui s'avancent en silence vers les quelques brebis laissées en évidence.

Les loups s'immobilisent finalement à quelques mètres du bord extérieur du cercle de paille tandis que l'un d'eux se détache de la meute pour s'approcher un peu plus, tête basse, humant l'air à la recherche d'odeur suspecte. Après quelques instants d'hésitation, les autres loups s'approchent à leur tour. L'huile et l'alcool que vous avez utilisé pour imbiber la paille ont laissé une odeur inhabituelle qui ne manque pas d'intriguer des animaux à l'odorat aussi développé et pendant un temps, il semble que la prudence va l'emporter. Par chance, les brebis ont elles aussi repérés la menace et bêlent leur terreur à pleins poumons en une musique irrésistible pour tout prédateur qui se respecte.
L'une après l'autre, les carnivores détournent leur attention de la paille et reprennent leur marche vers les brebis. Une. Deux. Quatre et finalement sept loups se trouvent maintenant au milieu du piège. Tout semble bien se dérouler lorsqu'un point lumineux semble soudain jaillir dans l'obscurité, rapidement suivi de plusieurs autres qui viennent atterrir tout autour des loups. C'est l'un des paysans recrutés pour vous aider qui, nerveux, a laissé partir son projectile avant votre signal, déclenchant une réaction en chaîne qui s'est rapidement étendue à ses congénères. C'est une véritable panique qui s'empare bientôt de vos rangs, chacun cherchant à tirer autant de flèches que possibles en un minimum de temps sans aucune autre considération.

En quelques secondes, le piège soigneusement élaboré s'effondre : les projectiles enflammés embrasent rapidement la paille imbibée d'huile, mais il est trop tôt et plusieurs loups parviennent à prendre la fuite avant d'être immobilisés par le cercle de feu qui se dresse maintenant autour du lieu de votre embuscade. Les bêtes qui ont pu s'extirper à temps se replient rapidement vers la forêt, bien trop vite que pour vous ne puissiez envisager de les pourchasser. Les autres, celles qui sont désormais entourées par les flammes paniquent et se mettent à courir d'un bout à l'autre du piège, sous une pluie de flèches. Quatre d'entre elles finissent par se jeter en désespoir de cause au travers du rideau de feu en une ultime tentative de sauver leurs vies. Le pelage de la première s'embrase comme de la paille et c'est une véritable boule de feu à quatre pattes qui se jette hasardeusement dans les caisses qui servent d'abri à Jeönyr avant de s'effondrer. Les trois autres ont subis quelques brûlures dans l'épreuve, attisant un peu plus leur fureur, mais semblent bien décidées à vous faire payer votre félonie : trois masses de muscles garnies de crocs et de griffes impressionnants se lancent vers la silhouette de Jeönyr, désormais à découvert, en vociférant leur rage.

Les cris effrayés et la panique qui s'est emparée des paysans sont plus qu'éloquents : certains quittent leurs postes pour s'enfuir vers leurs maisons, d'autres continuent de décocher flèche sur flèche sans même prendre le temps de viser, l'un d'eux poussant même la maladresse jusqu'à atteindre accidentellement l'épaule de l'un de ses acolytes. Vous comprenez malheureusement un peu tard que vous n'auriez pas dû confier une tâche de soldat à de simples travailleurs de la terre, les paysans ne vous seront d'aucune aide.


Vos choix :

Vous devez éliminer les loups qui n'ont pas fuis vers la forêt pour continuer la quête.

Par chance, son plan fut approuvé et les préparatifs allèrent de bon train. Le piège fut installé, les paysans se mirent en gardes et les appâts furent attaché au centre du cercle. Tout semblait se dérouler selon le plan. Cependant, Ombre s'inquiétait au sujet du rapport de force entre les bêtes et les villageois. Ils n'étaient pas des archers, seul deux ou trois d'entre eux savaient réellement comment utiliser l'arme fétiche de l'assassin. Le reste était d'avantage là par apparat que par utilité. La nuit descendit lentement sur le village et Ombre attendit de parler à son frère avant de se percher à son tour sur le toit de la grange. Puisqu'il restait au sol, il était le seul qui allait être en danger, alors Ombre n'aurait pas à surveiller chaque hommes participant à l'embuscade.

- Les hommes sont-ils tous prêts? Tous en sécurité, je présume? Je ne veux pas qu’il leur soit fait le moindre mal, ces gens ont déjà assez souffert… Il est grand temps d’y mettre fin. Paré?

-Surveille tes arrières, Jeönyr, ces roturiers en feront autant. Tu es le seul à risque, ne l'oublie pas, alors si le pire arrive, n'hésite pas à te terrer. de toute façon... Je ne laisserai pas le temps à ces bêtes de ne serai ce que penser...

Il n'était pas habitué de travailler en groupe, contrairement à son frère, mais c'était là la seule aide qu'ils pouvaient espérer obtenir. Il soupira et grimpa dans la petit échelle à l'intérieur du bâtiment afin de rejoindre les hauteurs. Une fois sur les planches du toit à la solidité discutable, l'assassin s'approcha de la bordure du bâtiment et examina les environs. La forêt était devant lui. Les paysans étaient disposés en parabole devant lui, prêts à hérisser le dos des loups qui oseraient se pointer. Cependant, une autre chose flottait dans la tête d'Ombre: si les loups étaient aussi nombreux qu'annoncer par les paysans, cela voulait dire que ce n'était pas toute la meute qui attaquait. Une horde d'une pareil taille impliquait qu'il posséderait une tanière dans les environs, avec des femelles nourrices et des louveteaux. si tel était le cas, Jeönyr et lui se devait de les exterminer également, afin de réduire en cendre la menace canine et ce, pour un bon moment. Il disposa une à une les flèches sur une rampe devant lui et sortie la fiole qui trimbalait avec lui depuis un bon moment déjà. Le poison jaunâtre à l'intérieur était son préféré: du curare. Il en avait assez pour une dose complètes. Il retira le bouchon de la fiole et y fit tremper la pointe de l'une de ses flèches. Il mit ensuite cette dernière entre ses dents, afin de ne pas se tromper de projectile dans le feu de l'action. Mieux valait être prudent, ce n'était pas le temps de perdre son unique frère...

La nuit enveloppa finalement les lieux et peu de temps s'écoula avant d'entendre l'hurlement des loups. Ces animaux ne criaient que pour trois raison: signaler leur présence en période de rut, revendiquer un territoire, ou comme dans le cas présent, déclarer le début de la chasse. Il les vit au moments même où ils sortirent de la forêt. De magnifique bête, au pelage noir profond et au muscle saillant. Il eu l'étrange pensée qu'il était dommage de les abattre. après tout, ils agissaient selon leur instinct, et malheureusement pour les hommes qui vivaient près de leur tanière, ces loups était devenue une meute de chasseurs puissants. Mais il avait prit un engagement et il allait le respecter, ces loups allaient tous mourir... Il encocha une flèche et tendis sa main sous celle-ci en écartant bien les doigts afin de l'embraser magiquement le moment venu. Ce sort lui rappelait étrangement de très mauvais souvenir, mais il appela sa concentration et resta de marbre face au image qui défilait derrière ses yeux pour ce concentrer sur ce qui se passait devant ces dernier.

D'abords un, puis deux, l'hésitations faisait lentement place à la tentation et les loups entrèrent dans le cercle. Tout allait de bon train lorsque tout à coup, les flèches volèrent en direction du piège. Les paysans avaient paniquer, les loups fuyaient! Si le fut du projectile n'aurait pas été entre ses dents, Ombre aurait serré la mâchoire au point de se briser une dent ou deux. Ces abbruties1 Ils venaient de gâcher la meilleures chance qu'ils avaient de les abattre... rapidement, il analysa la situation. Au total, cinq loups étaient prisonniers des flammes. Les paysans les pilonnaient de flèches, mais ces dernière ne trouvèrent jamais leur cible désigné. Ombre encocha instinctivement son projectile empoisonné et ce dernier alla se planter dans la cuisse de l'une des bêtes, qui ralentie sa course avant de s'écraser au sol. Les quatre autre loups sortirent soudainement du cercle de flamme. Alors que la boule de feu vivante alla s'écraser contre l'abri de son frère, l'assassin encocha une seconde flèche qui se logea aussitôt à la base de la tête du carnivore, juste en haut de son cou. Il tomba d'un coup sec sur le sol. Une troisième flèche fut lancé et atteint sa cible dans les flancs. Bien que blessée, cette dernière s'avançait toujours vers Jeönyr, maintenant à découvert devant les deux survivants de l'embuscade. L'angle était mauvaise, il risquait d'atteindre son frère. Il se hâta donc vers l'échelle en priant le Grand esprit de la Mort qu'il ne soit pas trop tard.

Malgré leur position surélevée, Jeönyr sentait la nervosité des villageois, bien loin d’être habitués à ce genre de chose. Heureusement, Saemon serait li aussi en hauteur, peut-être que sa présence à leur côté les rassurerait. Même si celui-ci ne semblait pas s’en soucier.

-Surveille tes arrières, Jeönyr, ces roturiers en feront autant. Tu es le seul à risque, ne l'oublie pas, alors si le pire arrive, n'hésite pas à te terrer. de toute façon... Je ne laisserai pas le temps à ces bêtes de ne serai ce que penser...

Le voleur hocha la tête et prit place derrière son abri de fortune, regardant à peine par-dessus celui-ci, il aperçut néanmoins de larges silhouettes se profiler à l’horizon, trop grandes pour être des loups, si? Le bandit retint son souffle en les voyant s’approcher de leur piège, les bêtes se doutaient de quelque chose, une douzaine d’entre eux se tiennent autour de la paille et n’osent pas s’avancer. Heureusement, leur instinct de prédateur prend le dessus et ils avancent vers leurs proies. Jeönyr redressa son épée, prêt à sortir pour donner le signal, mais il fut pris de court par un des fermiers, suivit de tous les autres. Les projectiles fusèrent chaotiquement de toute part, les cris des tireurs se joignent à ceux des bêtes, une flèche se plante dans l’une des caisses servant d’abris à Jeönyr, qui décida d’y rester cacher, ne voulant pas être la prochaine cible des paysans maladroits. Il put toutefois voir que leur plan s’avérait bien moins efficace que prévu, quatre des bêtes prisonnières du piège s’en était extirpé, une étant une véritable torche mouvante, qui se dirigeait directement vers son abri, renversant celui-ci en s’écroulant de toute son impressionnante masse. Il y avait maintenant trois loups se dirigeant vers Jeönyr, ce dernier étira ses muscles, se préparant à les recevoir. Derrière les animaux, les villageois poursuivaient leur pluie effrénée de flèche, ne causant toutefois aucun dommage considérable aux bêtes, enfin, peut-être à celles encore prisonnières du piège enflammé, s’il en restait. Toutefois, une flèche se ficha dans le crâne d’un des loups, qui tomba instantanément. Le bandit se retrouvait donc face à deux de ces animaux, aux poils d’un noir sublime, et sans la moindre aide, son frère ne pouvant pas couvrir l’angle dans lequel il se trouvait. Le bretteur leva sa lame, faisant scintiller celle-ci à la lumière de flammes avant de la rabaisser, frappant le sol et concentra son énergie à l’intérieur de son arme [Fendoir : niveau mage correct], rendant son arme excessivement tranchante.

Mais pendant ce temps, les loups devant lui se séparaient, probablement pour l’encercler. L’un deux allait passer à sa gauche, mais un grand mouvement de balayement en provenance de l’humain eut tôt fait de le faire changer d’idée. La manœuvre se répéta à quelques reprises, d’un côté comme de l’autre, les deux camps se gardant à distance, mais, les animaux étant rusés, ils s’éloignèrent, formant un cercle plus grand et empêchant Jeönyr de leur bloquer le chemin simultanément. Celui-ci aurait bien voulu y faire quelque chose, mais s’il attaquait l’un des deux loups, l’autre le prendrait à revers, ainsi, il observa, impuissant, l’animal à sa gauche se placer derrière lui, tandis qu’il attaquait celui à sa droite, qui sauta vers l’arrière en évitant la batarde de l’humain, qui avait au moins l’avantage de la portée.  Le bandit, maintenant en position délicate, ne s’y attarda pas et, profitant du mouvement de sa cible, il chargea vers le loup devant lui, épée dressée et alors que l’animal se posait,  l’arme vint heurter son museau, tranchant le côté de sa tête en glissant sur celle-ci jusqu’à l’oreille. L’animal couina de douleur alors que Jeönyr redressait sa lame, la passant par-dessus sa tête en un mouvement circulaire étonnamment rapide et vint terminer son mouvement en fauchant la tête de la bête, l’arme s’enfonçant aisément dans le cuir déjà entaillé et traversa la mâchoire de la bête, séparant celle-ci de la partie supérieure de la tête du loup. Le voleur se retourna brusquement lorsqu’il entendit la plainte provenant de derrière lui et ce fut, non sans surprise, qu’il leva son épée sur le plat, afin de se protéger des crocs acérés qui se présentaient devant ses yeux. Le visage du bandit fut ainsi sauvé, mais le choc fut assez puissant pour le renverser au sol, l’animal au-dessus.

 Sous cette masse impressionnante, l’humain se débâta, appuyant à deux mains son épée, empêchant son opposant de lui déchirer le portrait de ses dents et le soulevant à peine de sol, simplement assez pour que ses pattes du devant, qui cherchaient frénétiquement un chemin vers la chair de Jeönyr, ses griffes tranchantes déchirant l’armure de cuir du bretteur. Heureusement, par miracle ou par une intervention du Dracos, la flèche d’un des paysans vint se ficher derrière l’oreille droite de l’animal, lui arrachant un cri de douleur, qui attisa sa rage, mais qui donna le temps de souffler au bandit, qui put libérer sa main gauche pour en ouvrir la paume, il ferma le pouce, terminant le geste clé et une [Lumière vive : niveau mage très faible] s’en échappa, aveuglant brièvement le loup, qui recula devant le phénomène magique, laissant le voleur se remettre sur pieds. Malheureusement, l’animal eut rapidement reprit possession de sa vision et, crocs dévoilés, il grogna férocement en direction de Jeönyr, qui se prépara à une nouvelle lutte. Celle-ci ne tarda pas à venir puisque le loup bondit à nouveau vers lui, le brigand n’eut que quelques fractions de secondes pour se jeter vers l’avant, épée vers le haut, passant sous son agresseur en l’éventrant. Le corps agonisant tomba derrière lui, tandis qu’il se relevait, s’aidant de sa batarde. Une fois remit sur pieds, il fit un rapide tour sur lui-même pour voir où en était la situation. De son point de vue, il n’arrivait pas à distinguer ce qui se passait à l’intérieur du cercle de flammes, mais il crut voir quelques cadavres. Ils n’avaient pas éliminé entièrement la menace, mais ces quelques loups de moins ne feraient pas de mal, c’est cette pensée en tête qu’il s’approcha de son dernier adversaire et l’acheva, plantant son épée dans son crâne. Il jeta ensuite un œil sur les toits et leurs alentours, il y avait un bon nombre de flèches plantées un peu partout, ainsi que quelques arcs abandonnés. Il inspecta ensuite son armure, à la lumière ardente du piège de son frère, le cuir était profondément entaillé, mais apparemment, il était miraculeusement indemne.  Jeönyr soupira de soulagement et attendit que son frère ne descende, ne toute logique, il viendrait le rejoindre afin qu’ils fassent un bilan de la situation. Le bandit fixa donc les flammes du regard, se préparant à voir un loup en surgir à tout instant.

Intervention du MJ :

Tandis que le dernier loup achève de mourir dans un ultime râle, le calme retombe peu à peu sur le village. Les cris des villageois apeurés et les grognements bestiaux ont laissés place à un silence lourd, à peine troublé par le crépitement des flammes qui achèvent de consumer la paille de votre piège. Piteux, les quelques villageois qui n'ont pas encore fui le lieu d'embuscade pour se terrer dans leurs demeures s'éloignent sans demander leur reste, à l'exception d'Himion, maire du village, qui revient vers vous.

La honte est lisible sur les traits de son visage tandis qu'il s'adresse à vous d'une voix lasse :

« Je suis... désolé. Il ne faut pas nous juger trop sévèrement, ces hommes manient plus souvent la houe et la faux, le marteau et la cognée que l'arc et les flèches. »

Portant les mains sur les hanches, il détaille d'un regard morne la scène autour de vous, laissant ses yeux se poser successivement sur les quelques carcasses de loups jonchent le sol avant de s'attarder un instant sur le cercle de cendres de paille brûlée encore fumantes.

« Ce n'est pas terminé, n'est-ce pas ? Plusieurs d'entre eux se sont échappés, et après ce soir, ils voudront se venger, cela ne fait pas l'ombre d'un doute. Peut-être pas ce soir, peut-être pas demain, mais si nous ne les éliminons pas, ils reviendront. Je sais que nous vous avons déçus, mais vous devez nous aider ! »


Vos choix :

1- Réunir quelques villageois et partir à la recherche de la tanière des loups.
2- Quitter le village seuls pour traquer les loups dans la forêt.
3- Organiser une grand battue dans les bois pour tenter de déloger les prédateurs.

Il descendit le dernier échelon et sortie à toute hâte de la grange. Il s'élança vers la position de son frère et le rejoignit alors que ce dernier achevait le dernier survivant. Inquiet, il scruta les environs mais ne vit rien de particulier. Des flèches parsemaient les bâtiments et le sol. Le cercle de flamme mourrait lentement, avec les corps des loups en son centre. En tout, il avait mit six loups à terre...Fulminant, Ombre examina les carcasses des bêtes, s'assurant qu'elles soient belle et bien morte. Comme il l'avait supposé, les loups étaient énorme, agressif, mais restaient tout de même des animaux. Le piège aurait pu fonctionner... Il appuya sur la cage thoracique d'un loup avec son pied et arracha la flèche qu'il avait planté la quelques minutes plus tôt. Il fit de même avec son deuxième projectile, le retirant du crâne de la carcasse d'un coup sec. C'est a ce moment que le maire désolé arriva, tentant de faire pardonner la bévue des habitants du petit village. Ombre serra les dents, retenant une foule de commentaire désobligeant impliquant des taupes et les villageois. Il allait mener cette mission à bien, et cette fois, les incapables ne serait pas au travers de sa route.

-Il y a une différence entre ne pas savoir viser et ne pas savoir respecter un commandement aussi simple que "attendre"...

Il se dirigea vers ce qui restait du piège afin d'inspecter sa première cible. Le loup colossale était couché sur son flanc, immobile mais toujours vivant. En effet, l'assassin pouvait voir son ventre s'élever et s'abaisser au rythme de sa respiration lente. Le curare allait faire son œuvre encore plusieurs minutes. Le système immunitaire de la majorité des animaux était relativement plus développer que celui des humains. Le poison s'effaçait donc plus rapidement que sur une cible humaine. Sans perdre de temps, il sortie son grappin de son sac de voyage et enroula la corde autour du cou du loup. Il noua la corde solidement, mais sans pour autant étrangler la bête et laissa le reste de la corde ainsi que le grappin sur le sol. Il se pencha sur le carnivore, bien conscient, mais incapable de bouger, et dévissa lentement la flèche de son muscle. Lorsqu'elle fut retirée, il la remit dans son carquois et retourna voir son frère.

-Je l'ai paralysé pendant l'embuscade... Au moment où ses muscles reprendront leur tonus, il s'enfuira vers le seul lieux où il se sent en sécurité: la tanière. Il est blessé, alors il ne devrait pas être trop difficile à suivre... Mais pour être certain, il trainera mon grappin. Même si nous perdons le loup, il nous restera une trace bien claire sur le sol.

Il se retourna vers le maire, sec, sans vraiment retenir son mécontentement.

-Cette fois ci, garder vos roturiers chez eux, je vais m'en occuper moi-même. J'aurai peut-être six loups à abattre, mais je serai au moins certain de ne pas recevoir de flèche entre les omoplates.

Plus loin, le loup s'agitait sur le sol. Ses pattes frottaient le sol dans de faible balancement. De petit couinement commençait à se faire entendre. D'ici une dizaine de minutes, il serait capable de marcher, tout au plus. Ombre marcha vers la forêt en lançant derrière lui.

-Vous êtes mieux de vous cacher, il sera surement en rogne à son réveil...J'espère que tu es prêt à de la casse Jeönyr, cette fois ci, c'est nous qui chassons.

Sans plus de cérémonie, il disparut dans l'ombre de la forêt. Il resta près de la lisière et entrepris de grimper dans le premier arbre massif qu'il rencontra. Le loup passerait logiquement par cette direction, il ne lui restait qu'à attendre qu'il revienne à lui.

Les pauvres fermiers, une fois la menace bien écartée, redescendirent de leurs abris, l’air abattu, et retournèrent chez eux, sans exception, sauf pour le maire qui vint adresser aux frères quelques mots d’excuse. Jeönyr pouvait comprendre les villageois d’avoir eu peur et en les voyant rentrer chez eux dans un pareil état, le bandit en eut presque pitié. Si ce n’était pas que leur manque de discipline avait anéantit leurs chances d’éliminer la meute en une rapide nuit et que par le fait même, cela avait mis le brigand en une situation assez dangereuse, celui-ci aurait félicité chaque homme de son courage, mais dans la situation actuelle, Jeönyr ne pouvait que leur donner un sourire en coin, qui se voulait quelque peu encourageant, mais qui ne pouvait ignorer ce qui venait de se passer, et de tout façon, la plupart d’entre eux ne le virent même pas, trop occupés qu’ils étaient à regarder leurs pieds. Ainsi, dans ce malaise grandissant, le voleur écouta son frère, qui contenait à peine sa rage, passant où ses flèches avaient fait mouche pour les récupérer. Le loup ne pouvait pas lui en vouloir non plus, le duo avait perdu sa meilleure chance d’éradiquer le fléau canin et Saemon n’était pas habitué au travail d’équipe. Compenser les faiblesses des autres par ses propres forces ne devait pas se situer dans son dictionnaire au moment présent. Si seulement le bandit avait pu organiser davantage les fermiers, cela leur aurait peut-être permis de résister au stress jusqu’à ce que le signal ne soit donné. Il soupira, après tout, comment aurait-il pu prévoir que les paysans ne tiendraient pas sous la pression? Ces hommes-là ne passaient pas leurs journées à fuir et à se cacher, ni même à combattre pour survivre. Ils cultivaient la terre, s’occupaient du bétail, tenait commerce… Le loup aurait dû envisager cette possibilité lorsque les frères avaient demandé leur aide, si seulement cette pensée lui avait effleurée l’esprit.  Jeönyr écouta par la suite son ainé, qui avait attaché une sorte de grappin autour d’un des loups, qui respirait, miraculeusement, encore au centre des flammes.

-Je l'ai paralysé pendant l'embuscade... Au moment où ses muscles reprendront leur tonus, il s'enfuira vers le seul lieux où il se sent en sécurité: la tanière. Il est blessé, alors il ne devrait pas être trop difficile à suivre... Mais pour être certain, il trainera mon grappin. Même si nous perdons le loup, il nous restera une trace bien claire sur le sol.
- Astucieux… Espérons que cela soit bel et bien le cas, ces animaux sont étonnamment futés… Tu as dû le remarquer avant qu’ils ne franchissent la paille…

Puis, l’assassin s’adressa au maire, exprimant sans aucune retenue sa colère.

-Cette fois ci, garder vos roturiers chez eux, je vais m'en occuper moi-même. J'aurai peut-être six loups à abattre, mais je serai au moins certain de ne pas recevoir de flèche entre les omoplates. Vous êtes mieux de vous cacher, il sera surement en rogne à son réveil...J'espère que tu es prêt à de la casse Jeönyr, cette fois ci, c'est nous qui chassons.

Le bandit hocha la tête tandis que son frère disparaissait rapidement à la lisière de la forêt. Après quelques secondes de perplexité la plus totale, le maire allait faire comme ses concitoyens et retourner chez lui, mais le voleur l’interpella.

- Pardonnez-le, je vous prie… Je… Je sais que les volontaires ont fait tout leur possible, mais ce qui viens de se produire ici viens de complexifier notre tâche… tout en mettant nos vies en danger… Les survivants seront encore plus agressifs… et méfiants… Ainsi, il est préférable que vous restiez tous à l’abri… Ne vous faites pas de mauvais sang… Nous accomplirons ce que nous sommes venu faire… Allez maintenant, avant que cette bête ne se réveille… Et veillez à ce que vos habitants ne sortent pas de leur demeure avant que nous ne soyons revenus… Leur peur est sur le point de prendre fin…

Sur ce, Jeönyr tourna les talons et s’aventura dans la forêt. Malgré ses dires d’un peu plus tôt selon lequel il ne souhaitait pas se retrouver face à une meute de loup en pleine nuit, c’est exactement ce qu’il allait faire. Heureusement, les paysans ne prendraient pas de risques cette fois-ci. Le voleur se faufila rapidement entre les arbres et, suivant sans le savoir l’exemple de son ainé, il grimpa à un arbre, pas le même au moins, se positionnant dans une branche peu élevée, mais qui lui offrait une vue suffisante, tout en le préservant des regards indiscrets et attendit patiemment que leur proie ne se montre. Les rôles étaient inversés et cette meute subirait le courroux de tous ces villageois, par l’émissaire des deux Methus.

Intervention du MJ :

Lentement, la bête blessée recouvre ses esprit et récupère peu à peu ses forces, mais ce n'est qu'au bout de longues minutes d'immobilité qu'elle consent finalement à redresser la tête. Méfiante, elle hume l'air et laisse errer son regard sur les alentours. Rien ne bouge dans le village, les villageois apeurés se sont calfeutrés dans leurs demeures et n'en bougeront plus avant que le soleil ne réapparaisse à l'horizon. Prenant appui sur ses pattes, le loup se relève finalement, titubant encore quelques instants avant de s'élancer vers la forêt. Il ne peut que laisser échapper un couinement lorsque le poids du grappin freine inopinément sa course, mais il en faudrait plus pour l'immobiliser.

Traînant derrière lui l'ancre métallique, il s'enfonce dans la forêt, apparemment sans détecter votre présence. Si au début la poursuite semble facile, le loup quitte rapidement les sentiers battus pour se glisser entre les arbres et autres arbustes, jusqu'à ce qu'arrive l'inévitable : l'un des crochets se bloque entre les épaisses racines d'un grand chêne et la bête se retrouve cette fois bel et bien immobilisée. Grognant et vociférant sa rage, la créature déjà affaiblie par ses blessures s'épuise rapidement à essayer en vain de se dégager. Finalement, il semble abandonner tandis que relevant la gueule vers les cieux, il laisse échapper une série de hurlements sinistres avant de se coucher au sol, la tête délicatement posée sur ses pattes entrecroisées.

Pendant un moment, il apparaît que le loup ait décidé de se laisser mourir là, mais alors que vous vous apprêtiez à intervenir, d'autres cris se font bientôt entendre. Toujours entravée, la bête blessée se redresse, emplie d'une énergie renouvelée. Vous comprenez mieux lorsque surgissent dans la nuit de nouvelles silhouettes sombres. L'instinct de meute a parlé, les loups n'abandonnent pas ainsi l'un des leurs et vous pouvez bientôt compter huit animaux supplémentaires qui viennent encadrer leur camarade piégé. Certains approchent le museau de blessé pour tenter de le réconforter, tandis que d'autres reniflent avec curiosité le grappin qui le retient prisonnier.

Cette fois, vous semblez tenir la meute à portée de vos flèches et vos lames, mais l'apparition d'une nouvelle ombre mouvante suffit à vous convaincre d'attendre encore. Et pour cause, alors que les loups arborent une silhouette massive et quadrupède, le nouvel arrivant semble taillé d'une autre trempe : bipède, il affiche une carrure autrement plus svelte. Plutôt grand, l'individu arbore une longue chevelure noire et porte des vêtements simples, dénués d'ornement et de couleur sombre. Tandis que son visage passe sous un rai de lumière lunaire, vous identifiez sans peine les traits délicats d'un représentant de ceux que l'on nomme le Beau Peuple.

Visiblement très sûr de lui, l'elfe se dirige droit vers les loups qui s'écartent volontiers et ne font montre d'aucune agressivité envers le nouveau venu. Celui-ci se penche un instant sur la bête blessée et dégage bientôt le grappin qu'il projette avec violence loin des animaux...


Vos choix :

1- Frapper d'abord, discuter ensuite ! Profitez de l'effet de surprise pour attaquer.
2- Vous dévoiler et essayer d'établir le dialogue. Il n'est peut-être pas inutile d'entendre ce qu'il a à dire, si tant est qu'il soit du genre loquace.
3- Rester caché et suivre cette étrange alliance, vous devez trouver la tanière.

NB : Attention, ne faites pas agir ou parler le PNJ, au besoin ma boîte à MP vous est ouverte si vous avez besoin de précisions ou des questions à poser.

Il attendit, patiemment, comme il l'avait si souvent fait au cours de sa carrière comme assassin. Les cibles ne se plaisaient rarement à se tenir à la vue de tous, du moins, les hommes qui lui avaient été désigné comme cible. Et les hommes traqués étaient comme les animaux traqués: ils gardaient profils bas, restaient caché des yeux de tous, craignant à tous moment de se faire abattre. Un bruit attira son attention et l'assassin vit le loup passer à une dizaine de mètre de sa position. Il descendit sans bruit de l'arbre et se lança à la poursuite du loup. C'était certain que son frère l'avait également vu, il le laissa donc avancer à son rythme et prit les devants. Même si il ne faisait plus qu'entendre la bête, il pouvait encore très bien voir les traces laissé par cette dernière sur le sol.
 
-Par ici Jeönyr...
 
Il continua sa route, espérant que son frère n'ai pas trop de mal à suivre. Ombre entendit la créature rager plus loin et accéléra le pas, espérant qu'il n'y ai pas eu de problème. Il dégaina son épée courte d'une main et sa dague de l'autre, prêt à se battre à tout instant. Il était à une quinzaine de mettre de la bête lorsque cette dernière se mit à hurler. Elle indiquait sa position aux autres loups, car ces derniers rappliquèrent rapidement sur les lieux. Le cœur de l'homme s'emballa légèrement, se sachant entourer d'autant de bête agressive et violente, mais usa de son contrôle afin de calmer son emballement. Il resta terré derrière un arbre massif, sans bouger, afin de permettre à tous ses sens d'être à leur maximum. Il entendait derrière lui des pas réguliers, probablement son frère qui arrivait sur les lieux. Puis, une chose inattendue se produisit. Un homme, ou plutôt un elfe, arriva au beau milieu de la meute. À l'inaction des loups, Ombre compris soudainement ce qui se passait au milieu de ces bois.
 
C'était logique, des bêtes n'agissaient pas ainsi par leur propre volonté, elles étaient poussées à attaquer le village, mais pour quelle raison? Une vengeance personnelle? Un plaisir sadique? Une nécessité? Et de toute façon, que faisait ainsi un elfe en territoire humain, exclue au beau milieu de la forêt? Comment contrôlait-il ces loups? Les avait-il élevés? Les contrôlait-il par magie? Ou étaient-ils des bêtes domptées? Beaucoup trop de questions pour un simple cas. L’étranger en question détacha la corde autour du cou du loup avant de décoincer le grappin prit dans une souche et le lancer plus loin, à quelques pas à peine de l’assassin. Ce dernier rengaina lentement ses armes. Il n’avait pas vraiment le choix, il n’allait pas attaquer cet individu à vue sous prétexte qu’il était le responsable des attaques. Ombre voulait des réponses, et cet homme allait lui en donner. Il sortit donc de sa cachette et ramassa son grappin au sol,  sans jamais quitter les bêtes ou l’elfe des yeux. Il avança lentement en direction de l’inconnu, en espérant sincèrement que Jeönyr resterait caché, prêt à intervenir.  Les elfes prônaient le respect et les codes de bienséances, et c’était le temps ou jamais de tester si ses recherches sur les elfes avaient portées leur fruits.
 

-Meneg suilad le, arphen edhel
(Mille salutations à toi, noble elfe)
 
Il espérait ne pas s’être trompé dans les mots qu’il avait employés, car après tout, c’était la première fois qu’il tentait de converser en elfique avec un Elfe. La majeure partie de ses connaissances provenait des écrits elfique qu’il possédait, en majeure partie des poèmes. L’assassin espérait seulement que son approche mette l’Elfe en confiance. Après tout, il venait de s’adresser à lui en elfique, et il était désarmé, alors on ne pouvait pas dire qu’il ne faisait pas d’effort.
 
-Êtes-vous le maître de ces loups?
 
Question simple, il espérait une réponse tout aussi simple. Sur ses gardes, il attendait, nerveux. Si jamais il voyait un geste hostile de la part des loups, son grappin volerait aussitôt afin qu’il se hisse en sureté, chose qu’il souhaitait éviter de faire le plus possible.

Le brigand attendait patiemment que leur proie passe, somme toute, c’était comme attendre les caravanes marchandes. Il se figea sur sa branche lorsqu’un grognement s’éleva, suivit d’un lourd bruissement, c’était sans doute le loup qui trainait le grappin de l’assassin. Son hypothèse se révéla véridique puisqu’il aperçut l’animal passer, à deux ou trois mètres, contournant agilement les arbres sur son chemin et disparut rapidement de vue, laissant toutefois une trace claire dans son sillage, que le bandit suivit dès que la bête se fut éloignée, ne voulant pas perdre sa trace, quoi qu’il ait difficilement pu faire chose pareille. D’autant plus qu’il entendit Saemon l’appeler, le guidant vers le loup en confirmant qu’il se dirigeait bel et bien dans la bonne direction. Jeönyr fut fort étonné de voir son frère se mouvoir avec autant d’habilité entre les arbres et les racines, de toute évidence, il était habitué à ce genre de chose. Il pressa donc le pas, croyant qu’il aurait eu à attendre son ainé, il s’était retrouvé à l’arrière. Le loup ralentit toutefois lorsqu’il entendit son animal fétiche hurler, que faisait-il donc?

Il n’eut pas le temps d’allonger sa réflexion que déjà, d’autres bêtes répondaient à l’appel de leur congénère. Il se rapprocha de la source de ce bruit, passant sur le côté pour prendre tout assaillant éventuel de flanc avec son frère, et observa l’étrange scène qui se déroula sous ses yeux. Les autres membres de la meute ont répondus à son appel, l’entourant, l’examinant et le protégeant. Les frères purent observer la chose pendant quelques temps, se retenant d’agir, jusqu’à ce qu’une nouvelle silhouette ne fasse son apparition, bipède cette fois. L’inconnu se rapprocha du loup, en détacha la corde et jeta avec mépris le grappin qui y était accroché et en se faisant, le bandit remarqua les oreilles pointues du personnage, un elfe, ici? Quelle était donc la cause de cela? Se pouvait-il qu’il maitrise les loups par un sortilège et les forçait à attaquer? Se pouvait-il que ce soit l’un de ces exclus chez les elfes? Apparemment, ils avaient l’honneur et les règles fort à cœur et la moindre infraction pouvait mener à l’exil. Jeönyr ne poussa pas sa réflexion plus loin puisqu’il aperçut son frère se mettre à découvert, avançant, ses armes rangées, vers l’être sylvain. Par le Dracos, que faisait-il donc? Il entonna une simple phrase, dont Jeönyr n’y compris rien. L’assassin parlait-il l’elfique? Son ainé ne cesserait de l’étonner…

Le brigand s’approcha silencieusement par le flanc gauche de l’elfe, suivant l’acte de son frère, il devait, en toute logique, rester caché et ne surgir que si problème il y avait. Toutefois, il aurait pu être préférable que ce soit le bretteur qui s’expose, étant donné que Saemon aurait pu le couvrir de nouveau avec son arc. Heureusement, son frère avait repris possession de son grappin et les branches situées plus haut lui donneraient surement un appuis pour qu’il grimpe à l’abri, le loup se contenta donc de regarder l’échange entre les deux êtres en se remémorant quelques gestes clés, au cas où… Et dans le pire des cas, il pourrait charger avec sa batarde, mais contre huit loups et un possible mage elfique, il jugea qu’un tel combat serait en son désavantage, malgré l’arc ou les lames de Saemon. Mais avec un peu de chance, son frère pourrait discuter avec l’elfe et peut-être éviter un nouvel affrontement…

Intervention du MJ :

Alors que Saemon se dévoile, une myriade d'yeux étincelants se braquent vers lui tandis qu'un concert de jappements et de grognements menaçants vient rompre le silence tout relatif de la forêt endormie. Les bêtes sont furieuses de s'être ainsi laissées surprendre et prennent instinctivement position devant l'assassin masqué, dessinant un arc de cercle face à lui. Babines retroussées sur leurs crocs dégoulinant de salives, poils du dos hérissés pour paraître plus massifs encore qu'ils ne le sont déjà, il ne fait pas l'ombre d'un doute que la perspective d'un repas prochain n'est pas pour leur déplaire.

L'elfe se tourne à son tour vers vous et vous toise de son regard aussi sombre que le sont ses cheveux. Vous pouvez maintenant mieux distinguer les détails de son apparence mais même un examen minutieux ne vous permet pas d'apercevoir une quelconque arme. S'il est difficile de reconnaître les couleurs sous le ciel nocturne, vous distinguez une tunique légère et un pantalon de tissu fin ceinturés par une bande d'étoffe plus claire, l'ensemble arbore des teintes allant du vert sombre au marron dans des proportions harmonieuses. Sourcils froncés, l'elfe affiche un visage rigide, visiblement, il n'apprécie pas beaucoup votre présence et cette impression se confirme lorsqu'il vous voit ramasser le grappin de métal. C'est désormais avec une mine soulignant un profond dégoût et un mépris certain qu'il vous regarde. De leur côté, les loups continuent de s'avancer et ce n'est qu'au moment où l'être sylvain lève le bras que les animaux s'immobilisent, sans pour autant vous quitter des yeux.

Puis, la voix de Saemon s'élève à son tour, et une lueur de surprise traverse le regard courroucé du mage elfique, pendant une fraction de seconde, vous pouvez voir ses yeux s'écarquiller. Manifestement il s'était attendu à tout sauf à ce que l'assassin masqué s'adresse à lui en langage elfique. Hélas, loin de le mettre en confiance, cette fausse bonne idée semble l'irriter au plus haut point. Ignorant superbement la question, il prend la parole pour rétorquer d'une voix sèche et incisive, s'adressant à vous directement en langage commun :

« Espérais tu pouvoir me tromper en t'adressant à moi de la sorte ? Cacher ton visage sous un masque et souiller la langue de mon peuple ne suffiront pas à changer ce que tu es, humain, tes mouvements seuls suffisent à te trahir. »

Le druide s'interrompt un instant, prenant une profonde inspiration, avant d'entonner un chant elfique. Les notes délicates du chant glissent dans l'air. Bientôt, le bruissement des feuilles et le craquement du bois semblent venir ajouter des sonorités nouvelles à ce qui apparaît comme un étrange concert au milieu de la forêt. L'immobile s'anime alors : les branches d'arbres s'entremêlent, leurs troncs se courbant sous l'impérieux chant magique. Tout autour de vous, la forêt se referme, les sentiers sont obstrués par des entrelacs de végétation inextricables, vous êtes pris au piège.

« Tu as eu tort de t'aventurer sur ces terres, misérable, les Hommes n'ont déjà que trop étendu leurs frontières, il est temps de leur faire comprendre qu'Armanda ne leur appartient pas. Mes compagnons et moi allons t'enseigner cette importance leçon d'humilité, dommage que cela soit la dernière chose que tu apprendras. »

Lentement, l'elfe esquisse le geste de refermer la main, tandis que les grognements des loups s'intensifient...


Vos choix :

1- La voie des armes serait suicidaire, il ne vous reste plus que quelques secondes pour trouver les mots justes.
2- Inutile d'espérer lui faire entendre raison, dégainez vos lames et défendez vos vies.

HRP : j'espère que cela vous conviendra, néanmoins, si vous avez des difficultés à trouver matière à répondre et souhaitez manipuler le PNJ, n'hésitez pas à me MP

Il était le miel au beau milieu d'une fourmilière, c'est la sensation qui passa à travers son esprit lorsqu'il regarda sans broncher les loups le dévisager avec envie. Bien loin de la réaction qu'il espérait, l'elfe lui répondit dans le langage le plus commun qui soit. Il semblait haineux, abrité d'une espèce de colère sourde, mais bien présente. C'était pourtant connu que les elfes était une race d'être souvent pacifique et diplomate, alors voir ainsi l'un des leurs lui parler d'un pareil ton, il s'en trouvait déconcerté. L'inconnue se mit soudainement à chanter et l'environnement autour de l'assassin changea. Plus dense, plus compacte. Il pouvait encore s'échapper...Mais le temps de se faufiler entre les branchage suffirait aux bêtes pour l'abattre. Il rangea donc lentement son grappin dans son dos sans quitté l'arc canin déployé devant lui. Il n'existait pas trente-six solutions...Soit il tentait de résonner l'Elfe, soit il tentait de le tuer. Dans les deux cas, la lutte serait difficile, et il avait peu de chance de s'en sortir.

« Tu as eu tort de t'aventurer sur ces terres, misérable, les Hommes n'ont déjà que trop étendu leurs frontières, il est temps de leur faire comprendre qu'Armanda ne leur appartient pas. Mes compagnons et moi allons t'enseigner cette importance leçon d'humilité, dommage que cela soit la dernière chose que tu apprendras. »

Étonnement, Ombre s'offensa de ses paroles. Cet Elfe était idiot ou simplement fou? Avait-il oublié l'histoire des Elfes et des Hommes dans un élans de sauvagerie primitif? Leurs peuples étaient en paix depuis presque toujours, et au dernière nouvelle, s'était toujours le cas. Il n'avait pas le choix, il devait faire entendre raison à l'Elfe. Si ce dernier refusait de l'écouter, il n'aurait d'autre choix que de se battre jusqu'à la fin, peu important laquelle. L'assassin se campa solidement sur ses jambes, prêt à dégainer son poignard et son épée courte à tout moment. Mais avant, il tenterait la voie d ela diplomatie.

-Vos mots, comme vos agissements ne font aucun sens! Écoutez-vous parler, par le Grand Esprit de la Mort! On croirait entendre les paroles d'un Vampire! Avez vous oublier l'Alliance qui unie nos deux peuples? Avez vous oublier que grâce à notre race, les Elfes ont put affaiblir les Vampires au point qu'ils frôlent l'extinction? Avez vous oublier Judovik Kohan et ses espoir d'unir nos deux peuples? Les frontières de nos nations son dessinées depuis des siècles déjà, et n'ont jamais changée! Les humains vous ont servie de pavois alors que vous étiez notre épée. Nos peuples partage joie et peine cote-à-cote, et vous êtes prêt à détruire des siècle d'harmonies pour une haine non fondée?

Il s'avança de quelques pas, bravant les bêtes au regard de feu et à la bouche écumeuse. S'il devait se battre, il n'hésiterait pas une seconde; il était prêt. Il se trouvait a à peine cinq ou six mètres du druide, l'une de ses mains déposées sans force sur la garde de son épée. Il fixa l'Elfe d'un regard calme et posé, malgré l'agitation de son cœur et de son cerveau. Ce n'était pas la première fois qu'il frôlait ainsi la mort. Il parla d'une voie lente et insistante, prenant bien soin de choisir chaque mot.

-Je respecte les Elfes, je dois ma vie à l'une de vos consœurs. Je suis né sous le signe du loup et j'ai prié l'esprit de ces bêtes toutes ma vie. Je ne souhaite pas me battre, ni contre elle, ni contre vous... S'il vous plait...Entendez raison, arphen edhel... Le sang n'a pas à couler...

De toute évidence, l’être sylvain n’avait pas aimé les mots prononcés par Saemon. Quoi que ce puisse être. L’homme aux oreilles pointues lui ayant répondu en une langue étant comprise par le bandit, celui-ci en déduit que l’elfe était en colère, bien qu’il le soit pour des raisons qui n’étaient pas du tout influencées par l’assassin ou le bandit, pas plus que ces pauvres villageois. Mais l’inconnu ne semblait pas s’en soucier et, usant de la magie de son peuple, il força la végétation autour d’eux à se resserrer, les emprisonnant dans une cage végétale. Fort heureusement, l’individu ne semblait pas avoir remarqué le bretteur qui se glissa un peu plus près, derrière l’un des derniers arbres encore atteignables à l’intérieur de la barrière tandis que son frère répliquait. Ce fut, fort étonné, que Jeönyr l’écouta réciter une petite leçon d’histoire à l’elfe en s’approchant des bêtes enragées. Il souhaitait s’en sortir sans combattre, visiblement. Lui qui semblait si certain d’anéantir la menace le plus rapidement et radicalement possible quelques minutes plus tôt considérait maintenant leur tâche d’un autre œil, ce qui n’était pas fou. Dans leur situation, les frères étaient plutôt désavantagés. Jeönyr jeta un œil aux branches derrière lui, ne faisant pas du tout confiance à la végétation après l’avoir vue obéir aux commandes de l’être sylvain. Il s’accouda au tronc de l’arbre, restant à couvert et se déplaça silencieusement derrière l’elfe et ses bêtes, concentrés sur l’assassin. Au vu de la réaction agressive de l’être des bois, la réalisation qu’il se trouvait contre deux et non un humain le frustrerais assurément, d’autant plus que le deuxième était toujours caché, il se sentirait probablement trompé et passerais assurément à l’offensive. Mais par le Dracos, que pouvait-il faire d’autre? Saemon faisait face à un danger des plus imminents et tentait le tout pour le tout en essayant de faire entendre raison à l’étranger. Le loup observa les animaux, leur flair l’aurait assurément repéré s’ils n’étaient pas commandés par l’elfe vers l’assassin. Au moindre geste, le bandit était prêt à jaillir de sa cachette, prenant l’elfe de dos, il pourrait l’éliminer rapidement et qui sait, cela clamerait peut-être les bêtes. Il espérait de tout cœur que si jamais une entente raisonnable ne pouvait être prise entre son ainé et le druide, le combat serait aussi simple, un grand mouvement de sa lame suffirait à tuer l’elfe, mais devait-il le tuer? Il s’était juré de ne pas enlever la vie à un autre être qui si c’était absolument nécessaire, la situation l’exigeait-elle? S’il se contentait de le frapper du plat de sa lame, le coup serait-il assez puissant pour le mettre hors d’état de nuire? Comment réagiraient les loups face à cet acte d’agression? Le brigand ne savait d’où donner de la tête et son cœur battait à la chamade, il ne pouvait laisser Saemon affronter cette menace seul, mais il ne pouvait pas se risquer à agir tout de suite. Si l’elfe acceptait de discuter avec son frère, Jeönyr devrait rester cacher jusqu’à la fin de leur entretien, faute de quoi, l’individu en colère pourrait bien décider de laisser tomber la voie plus diplomatique qui pouvait s’offrir à eux, à moins que l’assassin ne trouve une manière habile de le faire entrer en scène sans provoquer davantage l’elfe, ce qui était presque impossible. De plus, rester à couvert leur donnait un avantage et dans le cas présent, ils ne pouvaient pas réellement se permettre de perdre cet avantage. La surprise que son apparition pouvait possiblement générer leur permettrait peut-être de prendre le dessus sur un affrontement possible. À moins qu’il n’ait été repéré et que l’elfe ait choisi de l’ignorer, jouant le jeu. Le brigand n’en savait rien, mais il espérait que si besoin était, son épée pourrait neutraliser le druide sans problème.

(Pardonnez-moi pour le retard ^^''' J'essaierais que cela ne se reproduise plus. Mille pardons)

Intervention du MJ :

Lentement, inexorablement, le maître elfe crispe le poing, mais alors que sa main s'est déjà à moitié refermée, il semble soudain se figer telle une statue de pierre. Silencieux, il laisse Saemon parler et semble même lui prêter une oreille attentive. Son visage néanmoins conserve toujours cette expression de dégoût et il n'est pas difficile de déceler dans sa voix la haine qu'il éprouve à votre égard lorsque tombe sa réponse :

« Je reconnais bien là le discours d'un humain. Vous vous croyez indispensables, bien sûr, vous vous pensez le centre du monde et les maîtres d'Armanda. SOTTISES ! »

Un nerf tressailli dans la joue de l'elfe, il est manifeste qu'une rage difficilement contenue l'anime.

« Mes frères et soeurs sylvains se sont laissés abuser par les Hommes depuis trop longtemps. Cette alliance qui ternit notre honneur n'a jamais eu pour but que de vous permettre de vous approprier ce qui ne vous a jamais appartenu ! Vous vous faites passer pour nos sauveurs alors que vous n'êtes que la pire calamité qui ce soit abattue sur nous. Si les vampires sont aujourd'hui si nombreux, c'est VOTRE faute ! L'Homme n'a de respect que pour l'Homme, sous de pompeux discours, vous tentez de dissimuler l'horreur de vos actes. Vous défrichez pour vos champs, vous tuez pour vos divertissements, vous détruisez l'harmonie naturelle pour nous imposer l'abjecte vision de vos villes impures.

Les elfes se sont montrés patients et généreux avec votre race d'inférieurs, mais vous ne l'avez pas compris. Vous ne le comprendrez jamais. Si vous n'avez pas encore étendu vos frontières, c'est tout simplement parce que vous n'avez pas encore eu le temps d'épuiser les ressources du territoire que vous vous êtes déjà approprié. Mais ce jour viendra, et à ce moment bien entendu vous n'hésiterez pas à vous retourner contre ceux que vous prétendiez aider. JAMAIS ! Je ne vous laisserais pas faire ! »

Le point de rupture n'est désormais plus très loin et la tension est palpable, mais contre toute attente, l'elfe détend subitement la main et d'un geste, congédie les animaux qui n'attendaient pourtant qu'un ordre de sa part pour se jeter sur vous et vous tailler en pièces. Silencieux comme des ombres, les loups se glissent un par un, avec souplesse, entre les interstices laissés par les branches d'arbres et quittent les lieux.

« J'ai aidé ces loups à se défendre contre les paysans venus envahir leurs terres, alors que toi qui te prétend leur frère, tu leur donnes la chasse et les extermine sans plus de considération. Tu mérites moins encore qu'un autre de quitter ces bois, mais tu as raison, le sang n'a pas à couler. Leur sang n'a pas à couler. Je peux te tuer moi-même ! »

A peine le dernier mot s'échappe-t-il de ses lèvres que la voix mélodieuse de l'elfe s'élève de nouveau dans les airs, altérant par la magie les propriétés de la matière : la terre et la pierre s'animent et s'amoncèlent rapidement, une silhouette se dessine et c'est bientôt un véritable elfe de glaise qui se dresse devant vous. Sans cesser de chanter, l'elfe lève une main vers le ciel, préparant déjà son prochain sort.


Vos choix :

Le combat est désormais inévitable.

1- C'est vous ou lui ! Attaquez sans retenue et tuez le, le druide mort, les loups devraient laisser les villageois en paix.
2- Folie ou désespoir ne suffisent pas à condamner un homme à mort, efforcez vous de neutraliser l'elfe sans le tuer.


HRP : l'elfe a invoqué le sort Appel de la terre (magie elfique, niveau maître) et se prépare à lancer le sort Feuilles meurtrières (magie elfique, niveau grand maître) sur Saemon.

Un fou, cet elfe était un fou, doublé d'un imbécile. Être plus borné que ce dernier, c'était difficilement envisageable. Bien que légèrement surpris par le congédiement des loups, il ne laissa rien paraitre, sa main étant légèrement plus crispé sur la garde de son épée. Il avait dit jamais, il semblait avoir complètement perdu la raison. Cet individus avait inutilement sacrifié des loups pour servir sa cause, et il osait dire qu'il les avait aidé, ce qui n'était que la plus tordu des interprétations. Il avait condamné ces bêtes à une mort, il les avait fait se jeté sur la lame de Jeönir et les avait travestie en cible devant son propre regard. Il était la cause de la mort de ces loups, en plus d'avoir provoqué la mort de centaines de bêtes de sommes innocente, et d'avoir risqué la vie de dizaine d'humain... Cet elfe était un égoïste, un arrogant solitaire caressant des idées absurde. C'était un non juste, et pour cela, il méritait la mort. Rapidement, Ombre dégaina et lança son poignard d'un même mouvement vers le druide chantant. Comme il s'y attendait, son arme ne s'y rendit pas. Une créature au composant ambiants venait de faire son apparition, son poignard bien figé dans le torse de cet être. La distance était parfaite entre son invocateur et l'assassin, mais cette créature, pâle copie du fou, était en travers de son chemin.

Il bondit vers l'arrière, dégaina Murmure de son dos, encochant aussitôt une flèche. Puis, dans une longue réflexion qui dura à peine une seconde, mais un siècle dans l'esprit de l'archer, Ombre analysa la situation. Une diversion -car c'était clair que la chose en était une- lui bloquant la trajectoire entre lui et sa cible réelle, couplé avec un mage elfique d'un niveau inconnu, coincé dans un piège naturelle au milieu d'une forêt lui étant étrangère... De plus, l'assassin venait de remarquer que l'elfe avait levé son bras vers le ciel. Un nouveau sort donc, un point négatif de plus sur un tableau mental déjà bien garnie. Que lui restait-il? Son arc, avec un peu de chance, il parviendrait à l'atteindre. Autrement, il y avait Jeönyr, terré non loin de là. Ombre pouvait sentir sa présence, son odeur forte si similaire à la sienne. Il pourrait peut-être faucher l'elfe en deux grâce à son épée bâtarde. Mais pour ce faire, il avait besoin de s'approcher de l'elfe. Il était un bandit, donc logiquement, il devrait être capable d'être silencieux. Tout ce qu'il avait besoin, c'était une diversion. Cependant, rien ne garantissait qu'il allait s'élancer sur l'elfe toutes dents dehors. Sans vendre la surprise, il devait trouver un moyen de l'avertir. C'est ainsi qu'en relâchant le projectile qui se planta de par en par la tête du clone d'argile, il vit ce dernier de désagréger lentement en l'amas de terre qu'il était. au même moment, il hurla en direction de l'elfe, d'avantage pour les oreilles de son frère:

-Ne sous estime pas le frère d'un loup!

Logiquement, son commentaire était associable à son énoncé où il se disait être du totem du loup. Mais ce message s'adressait réellement à Jeönyr, en espérant qu'il comprenne qu'il n'avait pas dit les mots "frère" et "loup" pour la forme. Si c'était le cas, ses chances de survies rapetissait à vu d'œil. Piètre mage, il se trouvait dans une situation où ses connaissances étaient plus que limitées. Habituellement, il traquait en terrain connu, ou pré exploré, non pas contre un inconnu alors que le terrain était à son désavantage. Il était un assassin, pas un guerrier. Il pouvait facilement tuer vingt hommes sans jamais être vu, mais une fois découvert, il ne donnait pas cher de sa peau. Il encocha une nouvelle flèche alors qu'un vent étrange se levait. Les feuilles tremblaient sur le sol, apeurée par la puissance qui faisait appel à leur simple existence. Il banda son arc avec sa dextérité et sa vitesse habituelle. Son flair ne l'avait jamais trompé, tout comme ses yeux et ses mains. L'adversaire devant lui était belle et bien le druide originel, il n'y avait aucun doute la dessus. Il décocha sa flèche alors que son adversaire abaissait son bras vers lui. Il n'avait jamais raté une cible de sa vie, et il ne comptait pas commencer aujourd'hui. Tout reposait sur Jeönyr. S'il réussissait, l'elfe mourrait tranché en deux, si l'elfe se retourna vers son frère, il aurait le torse transpercé, s'il ne faisait rien, lui et l'assassin souffrirait également, ou peut-être que non...

De toute évidence, l’elfe était complètement borné à ne rien vouloir entendre. Agressivement, il réfuta les dires de Saemon sans autre considération. Il consentit néanmoins à ne pas faire souffrir davantage les loups qui étaient à son service. Ces pauvres bêtes avaient étés trompées et pour cet offense, l’être sylvain ne méritait pas de pitié. Par sa faute, les villageois avaient dû affronter cette meute enragée et tous en avaient souffert. Le brigand n’avait pris aucun plaisir à tuer les loups, qu’il avait toujours respecté, mais il ne pouvait tolérer qu’ils aient étés manipulés et c’était, entre autre, la raison pour laquelle il s’était rendu jusque dans ce village. Bien évidemment, il avait voulu aider les villageois, mais la nature de l’attaque des loups ne pouvait être naturelle et, sachant cela, ce fut source de motivation pour le brigand. Miraculeusement, ou simplement guidés par l’elfe, les loups ne semblèrent pas remarquer la présence du bandit. Une fois les animaux dispersés, l’être sylvain s’éleva à nouveau, mais d’une manière étrangement mélodieuse, la terre, les feuilles et les pierres se dressent rapidement pour former un double de glaise entre l’elfe et l’assassin, lui procurant une protection face aux redoutables flèches de son frère, qui avait déjà dégainé son arc tandis que l’elfe poursuivait son chant, levant une main vers le ciel, vraisemblablement pour jeter un nouveau sort. Cela ne présageait rien de bon. Peu importe ce qu’en penserait Saemon, ce dernier n’avait que trop risqué sa vie, il était impossible de raisonner avec l’elfe et il était dangereux, autant pour le village que les loups qu’il prétendait aider. C’est donc cette idée en tête que Jeönyr sortit de sa cachette et s’élança, sans crier gare, vers le druide, prêt à le trancher de sa batarde et, ironiquement, ce fut au même moment que Saemon hurla.

-Ne sous estime pas le frère d'un loup!

Le brigand balaya sa lame de droite à gauche, visant un peu plus haut que les hanches de l’être aux oreilles pointues, espérant que son coup suffirait à mettre fin à cette histoire sordide. Il crut entendre un peu plus loin un sifflement, comme un projectile qui fendrait l’air. Était-ce son frère qui avait fait feu ou l’elfe qui avait jeté son sort? Il souhaitait de tout cœur que ce soit la première option.

(Hrp: X_x J'ai failli à ma tâche, je vous ai déjà fait trop longtemps attendre)

Intervention du MJ :

L'elfe n'a visiblement pas remarqué la présence de Jeönyr, se concentrant uniquement sur Saemon, il semble se délecter à l'avance d'une victoire qui lui apparaît déjà acquise. Mues par la magie, les feuilles qui vous entourent s'élèvent dans les airs tandis que leurs bords s'affinent pour devenir plus tranchant encore que la plus affûtée des lames.

« Tu n'as rien d'un loup, petit agneau, et tu ... »

Le druide s'interrompt brusquement tandis qu'il remarque l'ombre du jeune homme se jetant vers lui, épée à la main. Privées de l'attention du magicien, les feuilles qu'il manipulait et prévoyait d'envoyer trancher les chairs de Saemon retombent lentement sur le sol de la forêt. Jouant de ses réflexes supérieurs, l'elfe tente d'esquisser un mouvement de recul mais il est déjà trop tard et loin de le sauver, son geste l'amène sur la pire trajectoire possible. La lame du jeune voleur vient cueillir sa cible précisément au niveau du cou, tranchant nettement les chairs et faisant rouler la tête désormais séparée du reste du corps. C'est un coeur déjà mort que la flèche de l'assassin masqué vient transpercer, telle le point final de cette sordide histoire.
Après quelques ultimes secondes, le corps du druide s'affale sans bruit sur le sol, abreuvant de son sang la terre qu'il souhaitait si ardemment défendre.

La menace n'est plus, dépourvu de leur maître, les loups retrouveront un comportement naturel et ne menaceront plus le village d'Himion. Il ne vous reste plus qu'à rapporter aux villageois la preuve de votre victoire, la tête de l'elfe vaincu devrait suffire pour les convaincre...



Jeönyr a refusé l'offre des paysans, vous ne toucherez donc pas d'or pour votre peine. En revanche, vous remarquez que parmi ses rares possessions, l'elfe arborait un diadème elfique (voir section bijoux de la boutique elfique) qu'il vous est possible de récupérer.


HRP : Vous pouvez au choix récupérer le diadème ou l'abandonner, dans le premier cas, merci de MP le nom de celui qui le récupère avant de l'ajouter à l'inventaire du concerné, dans le second, il vous suffit de ne rien faire ^^
J'espère que la quête vous a plu en dépit des petits soucis de timing, si vous avez des commentaires, critiques ou suggestions, ma boîte à mp vous est ouverte.

La flèche siffla et la lame trancha l'air. Deux armes, deux frères. Une mission, une victime, un coup. Jeönyr avait compris sa demande avant même que cette dernière ne soit prononcé. L'elfe n'avait eu aucune chance, mais il n'avait pas laissé le choix ni à l'assassin, ni au bandit. Il avait essayer de négocier avec le druide, mais son obstination borné l'avait empêché de voir la vérité dans ses mots. Tout les muscles de son corps de détendirent lorsqu'il vit les feuilles précédemment animées retomber lentement sur le sol, au même moment où la tête de l'elfe roulait sur le sol. Lentement, l'ombre rengaina Murmure dans son dos, les mains légèrement tremblante. Le stresse le faisait bouillonner sur place. C'était l'un des moments les plus tendus qu'il avait vécu depuis longtemps. Il fit un pas vers l'avant et se pencha pour ramasser son poignard figé dans les restes du double. Il récupéra également la flèche logé dans le crane terreux du clone et, se relevant, entreprit de retiré les déchet accroché au fût et à la pointe de la flèche. Il alla à la rencontre de son frère et se campa au coté du cadavre. Il donna un petit coup de pied sur les cotes inertes de ce qui était un elfe, le visage dur.

-Imbécile... Un imbécile et un fou... Paix à son âme, que l'Esprit de la Mort viennes cueillir cette âme perdue...

Il retira la flèche du corps et la remit dans son carquois après l'avoir essuyé. Il retira ensuite la cape du cadavre et l'étendit à ses cotés. Sans plus de cérémonie, il empoigna la tête encore sanglante de l'elfe et la posa au milieu de la cape. Le visage morbide était effrayant à regarder, figé dans une expression des plus horribles. L'assassin replia la cape sur elle même, la transformant en un funeste baluchon ou le sang de l'être sylvain perlait. Il leva la poche du sol et se retourna vers son frère. Ce dernier venait probablement de faire sa quinzième victime, ou moins possiblement. Il était un bandit, pas un assassin... Néanmoins, il avait la vie sauf grâce à lui, et pour cela, il était plus que reconnaissant.

-... Merci...petit frère... Cet elfe tordus n'a eu que ce qu'il méritait... Je te laisse le soin de bruler son corps, je vais retourner au village avec la preuve de nos agissements, rejoins moi lorsque tu auras terminé.... Et ne te fait pas croquer par un loup...

Sur cette blague douteuse, l'assassin fit demi tour et dégaina son épée, se taillant un chemin parmi le mur végétal dressé devant lui. Il n'avait peut-être pas put analyser parfaitement la technique de son frère, mais au moins, il avait put voir de quoi il était capable. Le louveteau était devenu un loup, il devait s'y résigner, son aide ne serait plus d'aucun secours... À moins que...


(HRP fini pour moi aussi, à Jeönyr la finale tant attendu!)