Les bruits soudains qui traversèrent le camp n'attirèrent pas tout de suite son attention. Il fallait dire qu'il s'entretenait longuement, et une fois de plus, avec un Isendal convaincu du bien fondé d'une paix entre lui et Lorenz, et pour la centième fois au moins, le Conteur millénaire tentait, avec la plus grande patience, de lui expliquer que son inimité à l'égard du prince vampirique était personnelle et n’entacherait jamais sa conduite auprès de son peuple, à savoir soutenir l'ancestral de son mieux et remplir ses devoirs de son mieux sans jamais souffler mot de sa vendetta. De toute façon, il n'avait franchement pas à en dire quoi que ce soit, cela ne les concernaient en rien, et ceux des anciens assez proches de lui pour en entendre quelque chose se gardaient bien d'intervenir directement dans l'affaire, même si il n'avait aucun doute au sujet de leur façon de percevoir les choses. Ils appréciaient les techniques de Lorenz, mais soutenait leurs voix, car il était le seul à être resté éveillé, toutes ces années.... les choses étaient compliquées, vraiment, tant pour eux que pour lui. Peut-être aurait-il tout simplement dû endosser pleinement son rôle d'ancien, en faisant fi de la mort de son fils... Mais cela risquait fort de le changer définitivement. Le rituel de la mort.... il n'imaginait guère ce que cela serait, si il l'accomplissait. Et d'ailleurs, l'idée lui collait des sueurs froides même si il était déjà mort. Non vraiment, il avait un mauvais pressentiment au sujet de tout ce qui entourait le manteau de voix des anciens... Il n'avait pas envie de tomber dans un piège dont il ne pourrait s'extraire. Il fallait qu'il se renseigne sur le sujet en plus de vaquer à ses autres occupations, notamment au contrôle délicat de Kedrildan et de ces....

« Achroma ! Lorenz... et le gosse, vient vite... je crois que ça pourrait t'intéresser »

Merveille, rejetant les pans de la tente pour mettre les deux pieds dans la conversation. Fort peu polie, comme interruption. Mais au vu du regard qui rencontrait le sien, il voulait bien passer l'éponge et la suivre. Ce fut uniquement en sortant qu'il remarqua les bruits, les murmures des vampires et... les hurlements. Fendant la foule compacte qui s'amassait près de la tente de Lorenz et aidé de ses deux compères, il parvint aux premières loges du spectacle ahurissant et même effrayant. Du moins cela aurait put l'effrayer si, soudainement, une masse n'était pas venu l’oppresser. Quelque chose dans cette scène rappelait à lui la voix venimeuse qui était venue ombrée ses pensées lors de son dernier échange en compagnie de l'ancestral, et pourtant, il aurait dû se trouver affolé de la vision qui s'offrait à lui en cet instant. L'odeur écœurante de la chaire en train de griller était prenante, surtout pour un peuple à l'odorat développé, et la chaleur qui se dégageait de la scène... Par Dracos, qu'avait-donc fait Kedrildan pour subir un traitement pareil ? Même avec lui lors que la nuit fatidique où il avait essayé de tuer Lorenz, le prince avait été plus propre. Que s'était-il passé pour qu'il se retrouve en pareille position... et surtout...allait-il s'arrêter à temps, avant de commettre l'irréparable ? En vérité … non, l'irréparable était déjà commit. Même avec tout son pouvoir, il ne parviendrait pas à rattraper les horreurs commises par Lorenz sur son élève... cela dépassait de très loin les simples soins, c'était littéralement de la reconstitution qu'il devrait faire, un art que, malgré toutes ses connaissances, il ne maîtrisait nullement.

« Par les sept ombres... »

Tournant la tête vers Merveille et Isendal, les deux pairs d'yeux lui apprirent qu'ils avaient eut la même idée que lui. Kedrildan était un dragonnier... si il périssait, alors sa dragonne périrait également hélas. Pouvait-il laisser faire cela ? Non... il ne pouvait pas, il ne pouvait pas perdre encore une fois son élève, il ne pouvait pas encore perdre un être qu'il jugeait proche de lui, comme ça... dans les flammes de cette haine sans nom et sans visage, sans raison et sans motivation. Alors au moment où Lorenz jetait finalement sa proie dans le feu, au milieu d'un silence tombale, il se précipita en avant, éclat doré dans cette nuit horrifiante. De justesse il étendit son bâton, attrapa Kedrildan en manquant lui trancher un bras... mais qu'était une coupure de plus si il vivait vraiment... et le ramena brutalement contre lui, laissant son arme tomber au sol, oubliée tandis qu'il entourait le corps inconscient de ses bras pour le porter de son mieux en ignorant l'abominable odeur qui se dégageait du presque cadavre. Délicatement, il examina les nombreuses brûlures, manquant de peu de grimacer à la vue de la profondeur et de l'état des chairs.... mais il avait plus urgent sur le feu, sans jeux de mots aucun. Relevant un regard rendu verdâtre par le malefeu, il observa le visage contorsionné par la haine du prince vampirique. Et bien voilà... il avait l'art et la manière de s'attirer les pires ennuis possibles et en sachant pertinemment ce qu'il risquait... Il n'avait rien à perdre, c'était son élève, et un dragonnier.... Et encore une fois, il courba l'échine pour la bonne cause. Il suffisait d'user des bons mots non ? Tant pis pour la fierté, ou tout le reste d'ailleurs... il suffisait de choisir les bons mots.

« Mon prince... je vous en prie, calmez votre ire. Ce rat vous a certainement manqué de respect, mais c'est un dragonnier.... si lui ne vous sert à rien, sa compagne elle est un outil de choix pour la guerre. Un outil important. » Il indiqua la carcasse brûlée du rouquin, que Merveille l'aidait à présent à tenir, en regardant tour à tour son chef de file et l'ancestral, se demandant comment l'intervention allait être prise. « Il a déjà assez payé.. son corps portera à jamais les marques de ses erreurs, et jamais il ne lui viendrait à l'esprit de recommencer... il a comprit... mon prince... personne ne peut en douter... regardez le... regardez les.... tous ont comprit... »

Il chercha silencieusement le regard d'acier de Lorenz, établissant un lien sans ajouter quoi que ce soit... car en cet instant aucune parole n'était nécessaire...

Tous avaient comprit....

Un silence presque assourdissant. Il n'y a pas grand chose à dire, vraiment... qu'aurait-il put dire, alors que Lorenz avait effectivement raison, et pas parce qu'il tournait la vérité pour qu'elle lui aille, mais bien parce qu'elle était indiscutable. Leurs lois étaient limpides à ce sujet, le défi du prince s'achevait par la mort d'un des rivaux ou ne finissait pas. Il le savait, mais savait aussi qu'il existait des alternatives à cette mise à mort, comme chez tout les êtres doués de raisons. Cependant, devant cette foule assoiffée de vengeance cela risquait d'être compliquer de ce montrer prompt au pardon. Et puis Lorenz ? Prompte au pardon ? Cela tenait de l'impossible et du surréaliste...  et pourtant, il ne pouvait croire que Kedrildan ait eut la stupidité de défier l'ancestral. Pourquoi l'aurait-il fait, et pourquoi aurait-il osé ? Faire fi de sa faiblesse pour abattre Lorenz, et ce sans sa dragonne ? Il y avait tout simplement trop d'incohérences là dedans pour qu'il y accorde du crédit. Le roux n'était pas fou à ce point, non loin de là.... mais folie ou pas, défi ou pas, il restait qu'en l'état il risquait la mort pour son geste et ce sans que personne ne puisse lui venir en aide. Il était la mémoire vampirique... et même lui ne pouvait qu'appuyer en toute impartialité la condamnation. Mais sa raison s'y refusait, perdre un dragonnier, perdre son élève à nouveau, et un vampire qu'il jugeait prometteur ? Non il ne pouvait laisser faire. Alors quoi ? Reprendre le combat à sa place ? Mourir comme son champion ? Folie que cela, folie et encore folie oui...  La politique était un terrain trop glissant pour le prendre à la légère, il l'avait fait sciemment, même lui ne pouvait pas aller contre leurs lois à moins de vouloir perdre son influence au sein des sphères les plus basses de l'armée... Ses fidèles anciens ne cesseraient pas de le soutenir pour si peu, le connaissant trop bien, mais les autres en revanche y verrait une faiblesse impardonnable.

Il serra un peu plus Kedrildan en le sentant tressaillir et une lueur sauvage s'alluma au fond de ses yeux de lagon. Eut-il possédé la force d'abattre Lorenz qu'il l'aurait défié, mais il ne l'avait plus, pas sans Silarae au moins et sa dragonne blanche n'était pas là. Il avait vu les ravages de la malédiction dans le corps de cet être maudit et ils étaient suffisant pour lui offrir l'ouverture nécessaire. Mais Dracos pourquoi était-il seul en cet instant, pourquoi était-il toujours seul lorsque cela comptait vraiment ? Silarae n'était-elle pas sensée être une part de son âme, de son esprit, n'était-elle pas lui ? Alors pourquoi l'abandonnait-elle chaque fois qu'il devait faire face au destin ? Devait-il vraiment combattre seul, sans alliés et sans espoir ? Il en avait bien l'impression au final, alors à quoi bon être dragonnier ? A quoi bon si au final il était toujours seul sans soutient... comme en ces milliers d'années passé sur le continent. Un bref instant et malgré leur lien puissant, il se prit à haïr la blanche et le vide de son absence... Un bref instant seulement, avant qu'un calme profond ne l'emplisse. Il avait une solution, une solution que Lorenz n'attendait peut-être même pas. Ou bien était-ce justement ce que l'ancestral espérait ? Dans tout les cas, cela semblait être la réponse la plus exacte à pareille situation... C'était complètement dément de réaliser qu'il pensait à cela, mais avait-il un autre choix ? Personne d'autre n'aiderait Kedrildan et il mourrait alors... Il était seul, seul avec cette terrible décision... seul avec le poids d'une certitude cruelle. Il n'avait pas d'autres choix si il désirait que son élève vive encore un peu.... Tant pis si Sila lui en voulait, ils trouveraient une solution pour le délivrer, il y en aurait forcément une....

«  Le double royal... »

Sa voix portait étrangement loin dans le silence tombale de l'instant. Et elle sonnait comme un glas, portant ces sinistres paroles. Sa décision. Le double royal, un prix terrible à payer, un honneur pour certain, une malédiction pour d'autre, et pour lui la simple énonciation du prix qu'il était prêt à payer pour la survie d'un dragonnier.

«  NON »

Merveille. S’agrippant à lui et manquant lui faire lâcher Kedrildan, et dans ses yeux l'incompréhension totale, l'horreur de ce qu'il était en train de dire. Une expression choquée sur son joli visage, une expression... répugnée. Et voilà que soudain la compréhension anime les autres anciens, grondant, crachant, refusant... Cyrène, folle furieuse qui s'approchait de lui en vociférant, Merveille toujours accrochée à lui, Isendal tentant de trouver un arrangement valable, Erin au loin, muet mais plus juste que tout les autres... Qu'avait-il provoqué là par de simples mots ? Il semblait que la majorité des anciens voyaient sa décision d'un œil noir, eux qui d'habitude ne se mêlaient jamais de ses affaires, ne parlaient presque pas.... la cacophonie qui lui irritait les oreilles semblait sortie tout droit d'un assemblée humaine tellement ils se récriaient et l'enjoignait de changer d'avis. Leur chef ne pouvait être maudit ainsi. Mais ne l'était-il pas déjà au final ? Depuis l'instant où il avait décidé de revenir... il était déjà maudit, et seul...si seul.... tellement seul que son cœur se serrait de les voir soudain si inquiets et si furieux.
Le claquement sec de la main contre son visage. Cyrène. Sa chevelure emperlée de lumière, ses yeux de panthère, accusatrice... et soudain ce fut lui qui perdit son calme. Saisissant le poignet de la vampiresse de toute sa force, au point d'entendre l'os craquer, il fourra Kedrildan dans les bras de Merveille et appela à lui les griffes d'ignis, fendant la foule de sa magie brûlante et renvoyant les vieux vampires les uns après les autres comme si ils n'étaient rien de plus que des enfants tout juste transformés. Il ne pouvait croire que sa propre mère se dresse ainsi contre lui, là s'en était trop, beaucoup trop. Étaient-ils tous stupides pour ne rien voir ? Il n'avait pas le choix !

«  Suffit » siffla-t-il d'une voix glacée «  Je suis votre voix, mes paroles sont lois... et j'ai décidé de mon prix. Je serais le double royal »

Se tournant vers Lorenz, le défiant presque du regard d'oser refuser, il prit à Merveille, la seule à être restée près de lui, son poignard. Retirant l'un de ses gants, il traça le signe du double dans sa main, net et sans trembler une seule fois, comme si la mutilation de sa paume ne signifiait rien. Puis, se plantant face à Lorenz, il lui empoigna la main blessée sans cesser de le regarder au fond des yeux et traça le même signe dans la sienne avant de les joindre, sang contre sang.. . Alors seulement, il étendit sa magie. Son cœur semblait de nouveau battre d'humanité, pour la première fois, il avait peur, et il se sentait piégé, petite chose prise dans les griffes du destin. Il aurait voulut hurler face à cette injustice, tempêter qu'il avait assez donné de sa personne... mais les seules paroles à franchir ses lèvres pâles furent les mots du serment. Était-ce une langue ? Si s'en était-une, elle ne ressemblait à rien de connu, des sifflements et des grondements, et une impression de souillure viscérale s'imprimant dans sa chaire et sur sa langue, lui donnant la nausée. Et sa magie se mêlait à celle de Lorenz, le dépossédant d'une partie de sa liberté alors qu'il se sentait l'envie de s'enfuir loin de lui, et de ne plus jamais revenir. Mais non... il ne le pouvait pas.... Kedrildan devait vivre.... alors il continuait à vomir les paroles immondes de ce serment malsain, des sons qui n'auraient put venir d'aucune gorge mortelle, et qu'il prononçait pourtant avec la clarté d'un discourt politique....

Puis tout à coup il s'arrêta, figé, stoppé net dans son élan, et une inspiration nerveuse et tremblante, violente, lui vint. L'air lui-même lui fit mal, instinctivement, il coupa son lien avec Silarae, l'empêchant de ressentir la douleur lancinante qui plongeait dans son corps avec une lenteur cruelle et calculée. Relâchant la main de l'ancestral, raide, il recula d'un pas et arracha enfin son regard aux profondeurs de mercure pour contempler la marque à présent d'un rouge sombre qui trônait sur sa main.

Et en lui-même... loin en lui-même.. un hurlement de désespoir résonna, aveugle.

Spoiler:

Chaque mot, ces mots immondes, à la répugnante puissance, faisait monter en lui une nausée absolument terrible. La moindre syllabe faisait monter les relents de cent charniers à ciel ouvert, de milliers de marécages fangeux et putrides... l'horreur d'un sang souillé et flétris, et du mal coulant dans le cœur du monde pour en arrêter les battement avec la lenteur cruelle d'un bourreau au travail. Une profanation de la magie, pire qu'un viol et une humiliation pour lui qui avait juré de ne pas user de sortilèges aussi sombres. C'était là des connaissances théoriques venus d'un âge à présent révolu, et ils auraient dû le rester, glaçant souvenirs au fond de son cœur mort.... mais il devait à présent, faire usage d'un des pires, et sur lui même.... Ironie fatale. Oui chaque mot faisait monter un puissant sentiment de mal être, une envie de fuir qu'il jugulait alors même que les barrières de sa liberté, de son libre arbitre et de sa puissance volaient en éclat sous la force du lien qui l'unissait si intimement à Lorenz. Tout ce qui le constituait semblait se fondre sous la prise impérieuse qu'exerçait le sortilège sur lui. Plus les sons s'échappaient de lui et plus il sentait le lien se raffermir, à la manière du lien qu'il partageait avec Silarae.... en bien pire, en plus malsain, en plus tordu, sentant la poigne sur son être se transformer en une cangue d'argent brut qui menaçait de faire plier son âme. Puis l'instant final, alors que son souffle se faisait sien, que sa vie se suppléait à la sienne. C'était finit, c'était fait... trop tard pour reculer oui, trop tard pour fuir et pour trouver une autre solution. Accrochés l'un à l'autre, on aurait put croire qu'ils se soutenaient mutuellement, si on ne les connaissait pas... les choses étaient pourtant toutes autres.

Si il s'y attendait ? Non pas vraiment. Lire les effets en un livre et les ressentir n'était pas la même chose. La douleur... ce n'était pas la même que celle d'une blessure. Il supportait fort bien la douleur, mais cela... il ne pouvait y échapper, il ne pouvait pas s'y soustraire, elle était là, dans sa tête et dans son corps, dans sa chair, accrochée à lui, comme un poison invisible et lent, pulsant. Il devait faire un gros effort pour se juguler lui-même, pour apprendre et apprivoiser cette abominable douleur qui se propageait en lui. Il lui faudrait du temps pour parvenir à vivre pleinement avec... mais il y parviendrait, il le fallait, il n'avait pas le choix. Et il savait que, lorsque sa dragonne aurait pardonné, elle l'aiderait également. Tout était question de temps, et pourtant il ne pouvait s'empêcher de se sentir souillé, marqué... et ne l'était-il pas ? Sur sa paume, la marque trônait, odieuse, outrageusement visible. Il devrait la couvrir, afin de ne pas trahir ce secret, pas besoin que leurs ennemis ne sachent à quoi il était réduit.... leurs ennemis, oui, il n'y avait guère d'autre formulation que celle-ci, il allait bien devoir s'y résoudre.

« Aucun »

Malgré tout, oui, il n'avait aucun regret. Il avait sauvé la vie de Kedrildan, empêché qu'un dragonnier soit tué, et si le monde ne lui pardonnait pas, il s'absoudrait lui-même par cette certitude d'avoir agit pour le bien d'un être important à ses yeux tout autant qu'à ceux du monde. Impassible malgré le typhon qui faisait rage en lui, il planta son regard plein de souffrance dans celui de cet autre qu'il devait désormais appeler son maître. Bien à contre cœur évidement, tant il haïssait la servitude. Un ancien, la voix des millénaires, condamné à être une simple ombre... quelle insulte. Mais ça n'avait plus d'importance. Plus la moindre, il ne pouvait faire voix de tout cela à présent. Tout ce qu'il pouvait faire, c'était ruminer intérieurement. Il regarda Lorenz s'éloigner, une lueur meurtrière au fond des yeux, comme une dague de glace cruelle.... Oh non, il ne s'éloignerait pas, il n'avait guère le choix. Ignorant soudain le reste du monde, il reprit Kedrildan à Merveille sans un regard pour elle, et les planta là, regagnant sa tente, le dragonnier blessé au creux de ses bras. Il avait du travail, lui qui était avant tout mage de bataille, il allait devoir redoubler d'attention pour le sortir de son état comateux.

Il l'installa sur le lit, et se mit au travail sans plus penser à ce qu'il venait de vivre....