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[Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE

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Amyelenor Farkstein
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MessageSujet: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeVen 10 Mai 2013 - 15:00

Ses premiers ordres lorsque l’Armée revint à Gloria furent que l’on apporte immédiatement des soins aux blessés, ceux pratiqués en urgence par les Mages et Guérisseurs juste après la bataille n’ayant pas suffi. Et aussi que l’on s’occupe de son Dragon. Atalos avait été soigné, lorsque le calme était revenu et qu’ils avaient rejoints leur camp de base, par l’Elfe et Dragonnier Elrond, qu’ils avaient déjà rencontré dans la Forêt Elfique lorsqu’ils étaient encore les hôtes de ce peuple, mais son état restait toujours critique. Un dragonnet si jeune, si mortellement blessé… Qu’avait-il donc fait, en l’emmenant là-bas, à Feusacré ? Il aurait dû le laisser ici, à Gloria. La Princesse Esmelda s’en serait bien occupée, bien mieux que lui, qui l’avait conduit aux portes de la mort. Atalos n’aurait sans doute pas apprécié d’être laissé à l’arrière, mais au moins… Il n’aurait pas été blessé…

Durant la chevauchée, l’usage de son bras gauche lui était petit à petit revenu ; la paralysie causée par le choc disparaissait, mais la plaie ne se refermait pas. Elle avait même commencé à s’infecter, mais par chance, celle de son œil gauche, définitivement perdu, selon le Guérisseur qui l’avait examiné, après moult menaces malgré son statut de Général, était toujours propre, bien qu’à surveiller. Malgré les conseils impératifs de l’homme susnommé, une fois qu’Atalos avait été pris en charge par des Maîtres-Mages, Amyelenor était allé faire son rapport à la Princesse Régente. Il n’avait pas pris le temps de changer de tenue, ni même de se donner un rapide coup de toilette. Son armure était poussiéreuse, tout comme son visage, cabossée, couverte de sang – et pas forcément du sien –, ses bandages étaient imbibés de sang, leur couleur originelle ayant presque disparu au profit de celle, écarlate, de l’hémoglobine ; ses cheveux, collés entre eux par le sang et la crasse, avait perdu de leur couleur blond argenté et s’était assombri. Nombre de courtisans s’étaient offensés de voir une Lame Noire aussi sale et peu présentable venir parler à un membre de la Famille Impériale, mais bien peu se souciaient de savoir à quel point la bataille avait été ardue pour l’Armée Humaine, malgré sa supériorité numérique et sa stratégie élaborée durant de nombreuses journées et nuits. Les imbéciles. Pour eux, seule l’apparence comptait, et les soldats n’étaient que des pions jetables et remplaçables, quelque soit leur grade. Mais la Princesse se préoccupait bien peu de cela, et l’avait écouté jusqu’à la fin. Malgré la douceur de sa voie, et sa gentillesse naturelle, Amyelenor avait du mal à se présenter devant elle à la tête d’une armée vaincue, malgré que le Grimoire soit en leur possession. Beaucoup d’hommes et de femmes, des enfants de l’Empire, étaient morts sous son commandement, victimes de la confiance que lui avait accordée la Princesse Kohan…

Lorsqu’enfin il termina son rapport, et qu’Esmelda eut fini de lui poser des questions, Amyelenor se releva, non sans avoir une dernière fois rendu les hommages à la Régente, et sortit de la Salle d’Audience. Mais lorsque les portes de celle-ci se refermèrent dans son dos, la fièvre qui ne le lâchait plus depuis l’infection de sa blessure eut raison de lui, et le soldat s’effondra, salissant le marbre du sol.

********

Il y avait une odeur de lavande séchée dans l’air. Ou peut-être était-ce les draps qui le couvraient qui sentaient ainsi. Ils étaient doux, très doux ; rien à voir avec ceux des baraquements des Lames. Et quel calme. Ce n’était pas un silence assourdissant, mais l’un de ceux qui étaient apaisants, reposants. Le silence qui entoure deux amoureux, couchés aux pieds d’un arbre une chaude après-midi de Printemps. A cette image, Amyelenor sentit ses lèvres s’étirer pour former un sourire. Bizarrement, le visage de la femme qu’il tenait dans ses bras lui était familier, mais un… Un flou l’empêchait de savoir précisément de qui il s’agissait.

Soudain, un bruit vint troubler cette paisible scène, et Amyelenor sentit son esprit quitter les hautes sphères oniriques pour revenir sur terre. C’était un bruit régulier, pas très fort, qui ressemblait à un souffle de respiration. Amy ouvrit les… Son œil – il lui faudrait prendre l’habitude de le penser au singulier, à partir de maintenant – et promena son regard autour de lui, jusqu’à le poser sur Atalos. Le dragonnet dormait dans un… Dans un lit visiblement conçu pour lui – ou pour un autre dragonnet lorsqu’il y en avait encore, ce qui semblait le plus probable étant donné l’apparence ancienne de l’objet. Son ventre, toujours entouré par un bandage immaculé, qui apparaissait presque brillant à cause de l’intensité de l’éclat renvoyé par ses écailles dorées, se soulevait au rythme de sa respiration. Bien que le cœur assombri par l’inquiétude, Amyelenor se sentit rasséréné en le voyant ainsi : son sommeil n’était pas celui d’un être à deux doigts – ou deux griffes – de la mort.

Le soldat repoussa les draps, et se leva. Sa première tentative lui fit tourner la tête, aussi réessaya-t-il plus lentement cette fois-ci. Les jambes peu assurées, il se rapprocha du lit d’Atalos, et s’assit à ses côtés sur une chaise. Il resta longtemps à le regarder dormir, ruminant des pensées tantôt sombres, tantôt un peu plus heureuses. De sa main, il caressait doucement le corps du petit Dragon dans le sens des écailles, prenant soin d’éviter l’endroit de la blessure. Il voulut lui parler, mais ne sachant que dire, leur lien mental resta silencieux, si ce n’était les sentiments qui voyageaient entre eux.


Dernière édition par Amyelenor Farkstein le Ven 19 Juil 2013 - 22:27, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeSam 11 Mai 2013 - 13:42

Ainsi donc, c'était à cela que ressemblait la mort. Finalement, ce n'était pas si terrible, les mortels avaient tort de tant la redouter, la vie s'avérait finalement nettement plus difficile et douloureuse, aussi bien physiquement que mentalement. Ici, il ne ressentait plus la douleur de la blessure. Atalos avait l'impression de flotter dans un univers infini et très clair, vide, lumineux et d'une pureté sans égale. D'une certaine façon, cela lui rappelait sa pré-vie, alors qu'il n'était encore qu'un oeuf, à cette différence près que les tourments qu'il avait connu à cette époque n'étaient plus que de lointains souvenirs. Ici, dans la mort, il se sentait en paix. Il ne subissait même pas la douleur de la séparation de son dragonnier, car il pouvait encore sentir sa présence toute proche, leur lien existait encore. C'était comme si même la mort n'avait pu le trancher, comme si le jeune homme était encore auprès de lui.

Peu à peu, la sensation de flottement s'estompa, Atalos tombait. Instinctivement il essaya de déplier les ailes pour tenter de planer mais il n'y avait pas d'air pour le porter et il continua à tomber. Etrange, il se trouvait dans le vide absolu et il n'avait aucun mal à respirer. Peut-être parce qu'il était mort ? Ses poumons fonctionnaient pourtant encore très bien. Peut-être avait-il tort d'essayer de raisonner, l'Autre Monde n'était de toute évidence pas soumis aux mêmes lois que celles qui régissaient Armanda.

La chute du dragonnet se termina lorsqu'il atteignit une sorte de sol duveteux et moelleux. L'espèce de nuage doux sur lequel il venait d'atterrir absorba l'impact de sorte que le dragonnet eut l'impression d'être aussi léger qu'une plume. Sensation étrange et à laquelle il n'était pas vraiment coutumier. Mais il n'eut pas le temps de s’appesantir davantage, la lumière qui l'enveloppait faiblissait peu à peu, laissant progressivement place aux ténèbres. Le dragonnet s'inquiéta, que cela pouvait-il bien signifier ? Il préférait la mort dans sa première version, il voulait se sentir flotter et être bercé de cette douce et chaude lumière surnaturelle. Heureusement, les ténèbres croissantes n'affectèrent pas la qualité du lien qui l'unissait à son dragonnier. Au contraire, il semblait même qu'elles le raffermissaient, le dragonnet pouvait maintenant jurer sentir le contact de la main de son lié lui caressant les écailles avec douceur. Le dragonnet ferma les yeux.

Lorsqu'il les rouvrit, Atalos eut la sensation que ses paupières étaient lourdes. Les ténèbres avaient laissés la place à une douce lumière tamisée qui lui vrilla néanmoins les rétines. Heureusement qu'il ne s'agissait plus de cette blancheur éclatante d'une exceptionnelle pureté, il en aurait perdu le sens de la vue. Peu à peu, alors que ses yeux s'acclimataient à cette lumière nouvelle, les contours de formes indistinctes apparurent. Le dragonnet cligna lentement des yeux, tout était encore flou et il peinait à faire la mise au point. Il remua une patte mais interrompit son mouvement car cela le fit souffrir. De la douleur ? On souffrait donc encore après la mort ? Ses oreilles perçurent un bruit de fond, très assourdi, à l'instant même où ses narines décryptaient un parfum de fleurs. Il inspira profondément et expira. De l'air.

Autour de lui, les formes vagues se précisaient peu à peu. Du mobilier, un mur de pierres taillées richement décoré, une fenêtre dont les tentures à moitié refermée laissaient filtrer les rayons du soleil, un lit aux draps soyeux, une chaise en bois précieux, un borgne avec un pansement, des ... Amyelenor ! Le borgne ! C'était son dragonnier ! Atalos redressa la tête brusquement.

* Amy ! Ton oeil ! *

Aie, il avait réagit impulsivement sous l'effet de la surprise mais l'effort déployé pour envoyer ce simple message le gratifia d'un beau mal de crâne. Sans parler de la douleur qui irradiait des muscles de son épaule. Les yeux d'or du dragon ne parvenaient cependant pas à se détacher du pansement qui couvrait en partie le visage de son lié. Ainsi donc, il avait échoué, il n'était pas parvenu à protéger le dragonnier et celui avait été blessé. Gravement apparemment.
Le dragonnet reposa lentement la tête sur le duvet de son lit pour économiser ses forces. Néanmoins, il devait savoir, alors, luttant contre la fatigue et son mal de crâne, il formula encore quelques mots :

* Mais... que s'est-il passé ... au juste ? *
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeDim 12 Mai 2013 - 18:35

[HRP : J'espère que ça t'ira ^^"]


Etait-ce sa main sur ses écailles qui avait provoqué son réveil ? Peut-être aurait-il dû s’abstenir de le toucher et le laisser se reposer tranquillement ? Enfin bon, il ne servait à rien de s’appesantir là-dessus maintenant que le mal était fait. Enfin, qu’Atalos était réveillé. Le dragonnet, visiblement désorienté de se retrouver en pareil endroit, alors que ses derniers souvenirs conscients devaient dater d’avant sa blessure, regardait autour de lui, les paupières lourdes de fatigue. Son regard passa sur lui, et le Dragon ne sembla pas le reconnaître, du moins pas sur le coup. Lorsque la vérité lui apparut, sa tête revint rapidement et brusquement vers lui, tandis que la voix mentale d’Atalos résonnait dans son esprit. Il comprenait que cela lui fasse bizarre ; lui aussi aurait eu la même réaction s’il avait découvert Atalos avec un œil en moins à son réveil.

Par sa réaction trop vive, cependant, Atalos avait tiré sur sa blessure, et celle-ci se rappela de manière insidieuse à son bon souvenir. Amy retira sa main de son corps, pour éviter de lui faire plus de mal, et attendit que le dragonnet cesse de souffrir. Il se maudissait de ne pas connaître la magie, ne serait-ce que pour soulager un tant soit peu Atalos de la douleur qu’il ressentait. Si encore il savait faire une décoction à base de plantes… Encore qu’il ne fût pas dit que ce carnivore en puissance qu’était le Dragon d’or accepte de la boire. Mais au moins, il ne resterait pas là sans rien faire à le regarder.

Chaque mot lui coûtait de l’énergie ; il pouvait sentir à travers leur lien l’immense lassitude du dragonnet. Si Amy lui répondait, aurait-il mal aussi, ou bien n’était-ce que le fait de parler qui le faisait souffrir ? Mais s’il gardait le silence, Atalos serait dévoré de curiosité et n’arriverait pas à trouver le repos… Aussi lui répondit-il, aussi doucement qu’il le put, même si les notions de bruits étaient différentes lorsqu’il s’agissait de parler mentalement.


*Calme-toi, mon Lié. Ce n’est rien, ce n’était qu’un œil, et ce damné Dracos m’en a donné deux.*


Le soldat lui adressa un sourire encourageant, ainsi qu’un clin d’œil… Ah tiens, voilà une chose qu’il devrait faire différemment maintenant… S’il fermait son seul œil, cela ne serait plus considérait comme un clin d’œil… De toute manière, il lui restait son sourire, c’était l’essentiel. Et puis, Atalos comprendrait ce qu’il avait voulu faire.


*Du point de vue stratégique, on a perdu la bataille… Malgré notre réserve, la magie Vampirique était par trop supérieure à la nôtre… Nous… J’aurais dû prévoir qu’ils auraient des Mages aussi puissants… Cependant, nous avons réussi à leur prendre le Grimoire ; il est à l’abri dans le Palais, maintenant. Grâce à toi, Atalos. C’est grâce à ton action que nous avons pu leur arracher ce maudit livre. Je crois d’ailleurs que Son Altesse Esmelda Kohan a très envie de te féliciter.*


La Lame grattouilla le museau du dragonnet avant de se lever et de se diriger vers la porte. Maintenant qu’Atalos était éveillé, il devait avoir faim, ne serait-ce qu’un peu ; et vu qu’aucun Guérisseur n’était là, c’était que son état devait lui permettre de se nourrir sans problème majeur. Dans le cas contraire, l’un d’entre eux arriverait sans doute en courant pour les empêcher de lui donner son repas. Par chance, Amy intercepta un servant qui passait devant sa porte au moment où il l’ouvrait, et lui demanda d’aller à la cuisine rapporter de quoi nourrir un Dragon convalescent. Il retourna ensuite vers son Lié.


*Tu vas bientôt pouvoir te restaurer, Atalos. Le repas arrive bientôt.*


Puis, reprenant un air grave, Amyelenor plongea son œil dans ceux du dragonnet.


*Atalos… Si tu es blessé, c’est de ma faute. Je n’aurais jamais dû te laisser derrière moi, seul, sur le champ de bataille… Je n’aurais même pas dû te faire venir avec moi à Feusacré. Tu aurais été plus en sécurité ici, le temps de ta croissance, et…*
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeMer 15 Mai 2013 - 16:46

Ce n'est rien, ce n'est rien, c'était tout de même vite dit. Si le Dracos avait jugé utile de lui donner deux yeux, c'était bien parce que les deux étaient précieux et avaient leur utilité. Atalos soupçonnait son dragonnier de minimiser la gravité de sa propre blessure pour l'apaiser mais il n'avait pas la force d'insister. Le dragonnet s'amusa de voir son lié cligner bizarrement de son oeil valide. Connaissant le jeune homme, il n'eut aucune peine à deviner que celui-ci venait d'essayer de lui envoyer un clin d'oeil en oubliant que cela lui était devenu impossible. Voila bien la preuve qu'il ne se trompait pas : si le Dracos les avait gratifiés de deux yeux et non d'un seul, c'était pour une bonne raison.

Atalos répondit au semi-clin d'oeil de son lié en l'imitant puis écouta attentivement le récit des évènements. Résultats mitigés donc mais l'essentiel avait été accompli. Les nombreux soldats qui étaient tombés sur le champ de bataille n'avaient pas donné leurs vies en vain, par leurs sacrifices, ils avaient assurés la sauvegarde de leurs familles. Le dragonnet n'eût pas la force de contester lorsqu'Amyelenor évoqua son propre rôle dans la bataille, aussi se contenta-t-il d'un bref grondement désapprobateur. Il ne méritait aucune félicitations, il n'avait pas agi en se préoccupant du grimoire, il n'avait cherché qu'à protéger son lié et le hasard avait voulu que le grimoire se présenta à lui comme une source de distraction potentielle, un simple outil qu'il avait égoïstement exploité dans le seul but de sauver le dragonnier. Qui plus est, son action n'avait rencontré qu'une réussite douteuse étant donné l'état dans lequel il retrouvait la Lame Noire au visage souillé de ce maudit pansement dont il ne parvenait toujours pas à détacher le regard. Non, Atalos n'avait pas envie de recevoir de félicitations.

Le dragonnet redressa la tête lorsque son lié évoqua l'arrivée prochaine de son repas. Dracos ! Une grimace déforma ses traits écailleux sous l'effet de la douleur. Quand il restait immobile, il ne souffrait presque pas et en oubliait facilement la blessure, mais celle-ci ne manquait pas de se rappeler à lui lorsqu'il remuait un peu trop précipitamment. Néanmoins, il accueillit la nouvelle avec une bonne humeur non dissimulée. Manger. En voila une bonne idée ! Le dragon d'or dévorerait volontiers un troupeau entier.

Mais les réjouissances furent de courtes durées, le visage sombre qu'affichait le dragonnier en se retournant vers lui lui ôta toute envie de manger.

*Atalos… Si tu es blessé, c’est de ma faute. Je n’aurais jamais dû te laisser derrière moi, seul, sur le champ de bataille… Je n’aurais même pas dû te faire venir avec moi à Feusacré. Tu aurais été plus en sécurité ici, le temps de ta croissance, et…*

Ah non, il n'allait pas inverser les rôles. Le regard flamboyant du dragonnet plongea dans l'oeil de son dragonnier et le submergea d'un amour aussi pur que la magie qui les liait l'un à l'autre. Refoulant son mal de crâne dans un recoin de son esprit, le dragonnet interrompit la déclaration de son lié.

*Tu n'as rien à te reprocher, Amy.

M'enfermer au palais et me couvrir de milles attentions n'aurait pas été me rendre service : le monde qui m'a vu naître est ce qu'il est, c'est un monde troublé par la guerre et la destruction. Chercher à m'en préserver serait la plus grande erreur que tu puisses faire car le jour viendra fatalement où il nous faudra affronter ce monde. J'ai beaucoup appris lors de cette bataille et je ne doute pas que les sacrifices que nous avons fais hier assureront notre salut demain.

Je suis un dragon et tu es mon dragonnier, Amyelenor Farkstein. Ton rôle n'est pas de me poudrer les fesses et de me donner le sein comme une nourrisse prenant soin d'un nouveau-né fragile et vulnérable. Tu es comme un père pour moi et même si je ne l'ai pas connu, je sais que mon dragon de père ne m'aurait pas élevé différemment. Cette cicatrice sur mon épaule, Amy, c'est la preuve que mes parents n'auraient pu rêver meilleur dragonnier pour leur fils.

Je n'en saisis peut-être pas encore tous les enjeux et je ne pourrais pas expliquer comment ni pourquoi, mais je sais que si le Dracos t'as poussé vers moi, c'est que nous avons un rôle à jouer. Toi et moi. Ensemble.*


Atalos inclina légèrement la tête lorsqu'il eut terminé, il se sentait vidé de ses forces mais les quelques coups timidement frappés à la porte de leur chambre le gratifièrent d'un bref regain d'énergie. La porte s'ouvrit sur la silhouette du serviteur qu'avait interpellé Amyelenor un peu plus tôt, portant un plateau sur lequel était posé une assiette contenant un peu de viande, un morceau de pain et quelques fruits. Ce devait être la ration du dragonnier, le dragonnet envisageait même de plaisanter à propos des quantités ridiculement faibles qu'ingurgitait son lié mais la voix du serviteur le laissa gueule bée.

"Seigneur Farkstein, j'apporte le repas de votre dragon."

Quoi ? C'était là son repas ? Mais il n'y avait même pas de quoi parler d'un simple en-cas. Le regard suppliant du dragonnet se posa sur le visage de la Lame Noire. Il y avait une erreur, n'est-ce pas ? Amyelenor allait renvoyer l'indélicat serviteur aux cuisines avec l'ordre de lui rapporter un repas digne de ce nom.
Comme s'il avait pu lire le désarroi dans les yeux du dragon doré, le serviteur précisa en hésitant :

"Je... hum... J'ai suivi les consignes des guérisseurs."

Guérisseurs ! Mon oeil ! Assassins serait un terme plus approprié car pour oser lui prescrire si peu de nourriture, leurs motivations ne pouvaient être que d'achever le dragonnet.
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeDim 19 Mai 2013 - 23:07

*Atalos… Si tu es blessé, c’est de ma faute. Je n’aurais jamais dû te laisser derrière moi, seul, sur le champ de bataille… Je n’aurais même pas dû te faire venir avec moi à Feusacré. Tu aurais été plus en sécurité ici, le temps de ta croissance, et…*


Amyelenor n’eut pas le temps de terminer sa phrase. Comme s’il avait allumé un feu dans l’âtre de l’incendie, après avoir recouvert le bois d’herbe sèche et d’amadou, ses mots enflammèrent Atalos avec force violence. Faisant fi de la douleur qui était sienne, le dragonnet prit la parole avec intensité. Ce qu’il disait était vrai, certes, mais ne suffisait pas à totalement effacer la culpabilité que ressentait la Lame. Atalos avait raison, en disant que ce n’aurait pas été lui rendre service que de le couver comme une mère poule. Mieux valait qu’il découvre au plus tôt la violence et la dureté du monde environnant, plutôt que de perdre ses illusions d’un paradis doré au plus mauvais moment.

« Et pourtant… ». Cette expression persistait dans son esprit, s’accrochait à ses pensées comme une araignée à sa toile, bravant la violence du vent et de la tempête. Ces deux simples mots, pourtant si inoffensifs à première vue, était le poison dans la vie d’une personne. Ils symbolisaient le regret de ne pas avoir agi autrement, sans jamais nous dire si avoir agi d’une autre manière aurait pu nous faire vivre sans regrets. Cela faisait partie des choses que l’on ne saurait jamais, et qu’il valait mieux, si l’on ne pouvait totalement les oublier, au moins mettre de côté et cesser d’y penser de manière consciente.

La vague de sentiments contenus dans la réponse d’Atalos, l’intensité avec laquelle il la transmettait à Amyelenor à travers leur lien, provoqua des émois chez lui. Il sentit des frissons lui parcourir le dos, et des larmes lui monter à l’œil. Amy avait beau haïr le Dracos depuis la batille, il ne pouvait que lui être reconnaissant d’avoir fait croiser son chemin avec celui du Dragon d’Or, sans qui sa vie aurait été incomplète.

Le soldat prit une longue inspiration afin de chasser les larmes qui menaçaient de couler, et planta son regard dans celui de son Lié. Son long discours semblait l’avoir fatigué, et la douleur devait revenir dans son corps, maintenant que le feu de l’action s’était éteint. Peut-être devrait-il le laisser se reposer en attendant… Tiens ? Ils avaient été rapides, aux cuisines, pour préparer le repas d’Atalos.

La stupéfaction qui saisit son Lié faillit le faire éclater de rire. Il imaginait sans mal le festin auquel avait dû s’attendre le dragonnet, qui devait rêver de montagnes de viande tendre. Ceci dit, Amyelenor était également étonné de la petite ration qui avait été portée à Atalos ; d’ordinaire, comme ils le savaient, ce dernier mangeait beaucoup plus que cela. Se retenant de sourire, la Lame évita le regard du convalescent. Il savait sans mal ce à quoi il pensait. En ce qui concernait la nourriture, que ce soit en qualité, mais surtout en quantité, Atalos était intransigeant, quelque soit son état de fatigue ou de santé. Néanmoins, il ne servait à rien de blâmer le jeune serviteur. Celui-ci n’avait fait que ce qu’on lui demandait. Amy posa sa main sur Atalos afin de l’apaiser, et se redressa pour s’adresser au jeune homme.



« Je vous suis gré de l’application avec laquelle vous avez suivie lesdites instructions, mon jeune ami. Pourriez-vous toutefois demander aux cuisines de mettre au feu deux ou trois rôtis de mouton entiers ? Je ressens comme qui dirait une petite faim, laquelle est accentuée par la vue du repas de mon Lié. »


Bien évidemment, personne ne serait dupe, mais qui pourrait dire quelque chose contre ? Amyelenor ne s’opposait pas de manière ouverte aux guérisseurs, il ne réprimandait pas inutilement le jeune serviteur, et Atalos aurait un repas un peu plus consistant. Il espérait juste que cela n’allait pas faire empirer l’état du dragonnet. Mais bon, beaucoup de malades guérissaient rapidement dès lors que l’on leur servait de bons et imposants repas.


*Ce coup-ci, tu vas l’avoir, ton repas désiré, Atalos. Ne t’en fais pas ; et n’en veux pas non plus aux guérisseurs, ils font ce qu’ils pensent être le mieux pour toi.*


Prenant garde de ne pas lui faire mal, lorsqu’ils furent enfin seuls, Amy attrapa le dragonnet dans ses bras, et le porta près de la fenêtre, dont il ouvrit doucement les tentures pour faire rentrer un peu d’air et que son Lié puisse voir autre chose que les murs de cette chambre, aussi décorés soient-ils. Et puis, il profitait des dernières fois où il pouvait le porter dans ses bras. C’est qu’il commençait à être vraiment lourd.


*Il va falloir nous entraîner à combattre ensemble, Atalos. Nous ne pouvons agir continuellement de manière séparée. Comme tu l’as dit, nous sommes un tout. Et jusqu’à présent, nous ne nous sommes pas comportés en tant que tel. Nous ne deviendrons véritablement forts qu’en prenant vraiment conscience de cela.*
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeVen 24 Mai 2013 - 16:46

Une lueur de satisfaction éclaira le regard d'or du jeune dragon tandis que son lié demandait qu'on lui prépare son repas. La perspective de planter les crocs dans une belle pièce de viande en sauce le ragaillardit et lui fit presque oublier son état. Presque seulement, car n'en déplaise à son esprit, son corps demeurait faible et c'était bien là la raison pour laquelle il avait hâte de recharger ses batteries. Manger était certes une activité des plus agréables, du moins quand le plat était consistant et bien préparé, mais c'était surtout une obligation impérieuse pour n'importe quel être vivant, il ne fallait tout de même pas l'oublier.

* Prévoyez plutôt trois moutons que deux, mon dragonnier est timide mais au fond, c'est un gourmand. *

Son esprit avait englobé ceux d'Amyelenor et du serviteur avant de parler, s'assurant d'être entendu des deux personnes. Il avait encore mal au crâne lorsqu'il usait de sa télépathie, mais cela demeurait plus que raisonnable et en tout cas, suffisamment insignifiant que pour que le dragonnet s'en accommode, particulièrement lorsqu'il était question de réclamer plus de nourriture.
Alors que le domestique levait un regard admiratif, presque extatique devant le fait d'avoir été touché par l'esprit du dragon d'or, Atalos souligna sa demande d'un clin d'oeil assuré à destination du jeune garçon. S'il en avait été capable, l'écailleux aurait probablement éclaté de rire devant la visage ahuri qui déforma les traits du serviteur. Celui-ci ouvrit et referma plusieurs fois la bouche sans qu'aucun son n'en sorte, avant de finalement bredouiller quelques mots incompréhensibles à travers lesquels on pouvait toutefois deviner quelque chose ressemblant à des remerciements et une certaine forme d'acquiescement. Tremblant littéralement d'excitation à la vue de la scène qui venait de se jouer devant lui, le garçon s'inclina respectueusement vers les deux liés et entreprit de quitter la pièce, se déplaçant à reculons et prenant grand soin de ne pas leur tourner le dos, comme il l'aurait fait devant l'empereur en personne. Atalos se lasserait-il un jour de provoquer ce genre de réactions chez le commun des mortels ? Peut-être, il n'en savait rien à vrai dire, mais toujours est-il qu'à l'instant présent, cela l'amusait beaucoup.

Lorsque la porte se fut refermée sur le serviteur en émois, Amyelenor reprit mentalement la parole.

*Ce coup-ci, tu vas l’avoir, ton repas désiré, Atalos. Ne t’en fais pas ; et n’en veux pas non plus aux guérisseurs, ils font ce qu’ils pensent être le mieux pour toi.*

* Je ne leur en veux pas, Amy, mais si tu veux mon avis, ces gens devraient penser un peu moins et apprendre un peu plus. *

Le dragonnet était certes un peu injuste envers les guérisseurs car après tout, où et comment auraient-ils pu apprendre à soigner un dragon ? Mais il ne pouvait s'empêcher de grommeler intérieurement quand ses yeux d'or se posaient sur le plateau ridicule qui avait été préparé à son intention. Avançant sa patte valide au dessus du plateau argenté qui avait été posé à proximité de son lit, Atalos poignarda le petit morceau de viande d'une seule griffe avant de le propulser d'un geste sec au fond de sa gueule. Il n'eut même pas besoin de se servir de ses crocs, une unique déglutition suffit à expédier cet amuse-gueule jusqu'à son estomac. N'accordant aucune attention aux deux pommes et au quignon de pain frais qui complétaient la misérable portion, le dragonnet se redressa prudemment, manipulant avec précaution la patte de son épaule blessée.

Amyelenor l'emporta doucement, mais péniblement en dépit des efforts que la Lame Noire déployait pour essayer de le cacher, vers la fenêtre. L'air frais lui caressant les écailles soulagea quelque peu la migraine du dragonnet. A l'extérieur, le soleil perçait timidement à travers quelques nuages bas, éclairant Gloria d'une lueur presque mystique. L'hiver battait son plein, une couche de quelques centimètres de neige recouvrait les toits, les champs, les prairies et les forêts encerclant la ville. Là où les rayons de l'astre solaire parvenaient à se tailler un chemin jusqu'au sol, le manteau blanc semblait scintiller de mille feux. Vue de leur fenêtre, Gloria semblait paisiblement endormie par la rigueur hivernale, le paysage était magnifique et cela ne déplaisait pas au dragonnet de se faire une autre idée de la neige. En effet, la première fois qu'il avait vu les flocons argentés, ceux-ci tombaient sur le sol boueux et ensanglanté d'un champs de bataille empli du fracas des armes, recouvrant les corps des soldats tombés d'un linceul blanc des plus sinistres.

Venant de l'extérieur, un cri puissant se fit soudain entendre. Une voix forte, masculine, beuglait des ordres. En contrebas, Atalos apercevait l'un des terrains d'entraînement de la garde du palais, lui aussi couvert de neige. Mais les éléments ne semblaient pas perturber la vie militaire puisqu'en dépit du froid et de la neige, une trentaine d'humains s'adonnaient à quelques exercices de plein air, sous la vigilance d'un officier ou d'un maître d'arme. Amyelenor les avait probablement aperçu également puisque ce fut le moment qu'il choisit pour entretenir son dragonnet sur la nécessité de leur entraînement. Le dragonnet ne répondit pas immédiatement, observant avec curiosité les soldats. La température extérieure devait être largement négative, mais les hommes et femmes qui s'agitaient dans la cour ne portaient pour toute protection qu'une légère tunique de lin. Une dernière consigne résonna sur les murs d'enceinte puis ce fut au tour du claquement des armes d'exercices s'entrechoquant au rythme des assauts et contre-attaques de se faire entendre. L'Empire pensait ses plaies et préparait déjà les prochaines générations de soldats.

* Je suis d'accord. Nous avons été blessé parce que nous nous sommes séparés, il ne faut plus que cela se produise. *

La voix du dragonnet était neutre, paisible, mais au fond de lui, une pointe de culpabilité se faisait jour. Certes, c'était le dragonnier qui avait renvoyé le dragon et lui avait intimé l'ordre de rester en arrière, ordre que l'écailleux avait d'ailleurs royalement outrepassé. Mais si la Lame Noire avait été contrainte de lui donner un tel ordre, c'était bien parce que le dragonnet était petit, faible et avait alors constitué une gêne. Il pouvait bien être fier de l'effet qu'il produisait sur les domestiques, Atalos n'en était pas moins conscient de sa faiblesse sur le champs de bataille.
Oui, ils allaient s'entraîner et oui, ils deviendraient forts. Ils deviendraient non seulement forts, mais ils deviendraient aussi et surtout les plus forts. Ce serait long, ce serait difficile, mais ils deviendraient les plus redoutables guerriers de l'Empire. Les plus redoutables guerriers d'Armanda. Et lors de la prochaine bataille, le dragon d'or avait la ferme intention de peser dans la balance, pour de bon cette fois, afin de la faire pencher définitivement en leur faveur.

A nouveau, le fil des pensées du dragonnet fut interrompu par des coups frappés à la porte de leur chambre. Le repas ? Déjà ? Cela semblait incongru, préparer des moutons entiers aurait du prendre plus de temps et le dragonnet redoutait par avance de voir le serviteur se présenter à eux avec une assiette aussi minable que la précédente. Amyelenor autorisa l'inconnu à entrer, mais cette fois, ce n'était pas l'un des domestiques du palais. L'intrus était bien plus âgé qu'Aymelenor et portait de riches vêtements d'apparats qui le classaient de toute évidence comme un membre de la caste des mages. Un guérisseur. Sa présence en ces lieux n'inspirait aucune confiance au dragonnet et lorsqu'il parla, cette sensation se confirma rapidement :

Seigneur Farkstein, j'ai ouï dire que vous aviez réclamé trois moutons aux cuisines ? Sans nullement vouloir remettre en question votre appétit, il est de mon devoir de vous rappeler que nous avons élaboré un régime précis pour votre dragon.

Atalos fronça instinctivement ses sourcils écailleux, il n'appréciait pas particulièrement le ton empli de suffisance qu'employait le mage et s’agaçait encore plus de voir ce dernier sermonner Amyelenor comme si le dragonnet n'avait pas été présent. Se tenant toujours à proximité de la fenêtre, le doré approcha son esprit de celui de son lié.

* Je retire ce que j'ai dis, Amy. Finalement, je crois que je vais en vouloir aux guérisseurs. *
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeDim 2 Juin 2013 - 10:35

Amyelenor eut du mal à se retenir de rire lorsqu’il entendit la remarque de son Dragon, notamment sur la forme de celle-ci. Lorsqu’il jouait le jeu de la comédie, il le jouait à fond. Nul doute que le jeune garçon n’était pas dupe, et avait bien compris pour qui, au final, seraient ces moutons, mais l’étonnement, la stupéfaction, qui furent siens lorsqu’il entendit à l’intérieur de son esprit la voix du dragonnet subjuguèrent tout le reste. Pour lui qui y était habitué, de par le lien unique qui l’unissait au Dragon, cela n’avait rien d’étrange, mais il comprenait tout à fait qu’une personne n’ayant jamais fait l’expérience d’une conversation « télépathique », encore moins avec le représentant d’une si noble race.

Cela, allié à son jeune âge, troublèrent tellement le servant qu’il se perdit apparemment dans ses révérences et les salua, Atalos et lui, comme il l’aurait fait avec un membre de la Famille Impériale. Anynduil avait l’impression d’entendre l’esprit du garçon partir dans tous les sens tandis qu’il s’éloignait dans le couloir en direction des cuisines. Le soldat était d’accord avec son Lié, à propos de ces guérisseurs qui, pour la plupart, étaient tellement persuadés de tout connaître sur tout, restaient figés dans les mêmes schémas durant toute leur vie. La Lame Noire, elle, savait bien que jamais elle n’atteindrait leur niveau de maîtrise dans les arts de la guérison, mais pour elle, un bon moral était important pour se remettre d’une grave blessure. Et le moral était souvent lié de très près à la qualité de la cuisine. Cela se retrouvait également sur le champ de bataille, où là encore, le moral jouait un rôle important.

Et en ce moment, alors qu’il tenait dans ses bras le jeune convalescent, le regard perdu au loin, ses pensées tourbillonnaient comme ces quelques flocons qui tombaient du ciel dans un ballet d’une grande douceur, d’une grande précision. Le neige était en ce jour de la même couleur que la terre, et n’eut été tous ces repères visuels tels que la ville, les arbres, et tout ce qui était dans son champ de vision, Amy aurait eu l’impression de flotter dans un espace immaculé. Flotter… Ce mot ramena ses pensées à quelque chose de plus probable. Il n’était pas sans savoir que le propre des Dragonniers était de voler sur le dos de leur Lié lorsque celui-ci le pouvait. Dès lors, cet événement marquerait une nouvelle étape dans le développement de leur Lien. Voler ensemble (le terme « ensemble » était un peu exagéré, certes, puisque Amyelenor, comme tous ses semblables, n’en avait pas les moyens) les rapprocherait un peu plus, et permettrait d’éviter à nouveau une telle situation. Cette bataille leur avait démontré une chose : l’interdépendance qui s’était créée entre eux pouvait être une faiblesse, mais elle était surtout une force avant tout, car c’est de celle-ci que proviendrait leur volonté.


*Quand tu iras mieux, Atalos, nous prendrons du temps pour nous entraîner ensemble. Nous ne faisons déjà qu’un dans la vie de tous les jours. Qu’il en soit de même lorsque nous devrons nous battre à nouveau contre les Vampires.*


Un guérisseur vint interrompre leur conversation. Venait-il pour vérifier l’état du dragonnet après avoir entendu parler de son réveil ? Ou bien… Ah, effectivement, il venait surtout pour les déranger dans leurs habitudes. Néanmoins, l’homme n’avait pas su très bien choisir ses mots : un Dragon affamé, même s’il avait encore une petite taille, était un Dragon dangereux, aussi gentil soit-il. Il était à parier que, si Atalos avait été plus grand et plus impressionnant, le Mage n’aurait jamais osé parler ainsi devant lui. Il aurait sans doute fait demi-tour avec le bout des vêtements fumants et brûlant doucement. Et quant à ce que disait son Lié, en un sens, il ne pouvait qu’être d’accord avec lui. Certes, ces guérisseurs appliquaient, et très bien, il fallait le reconnaître, ce qu’ils avaient appris, mais ne souhaitait visiblement pas évoluer ni apprendre de nouvelles choses. Aussi, Amyelenor prit le ton et l’attitude les plus hautains qu’il put, ce qui le ramena des années en arrière lorsqu’il entendait Mirakor s’adresser aux autres. Amy détestait parler ainsi, mais quelque fois, il le fallait.



« Maître Mage, sans nullement vouloir remettre en question votre maîtrise des arts de la guérison, il est de mon devoir de vous rappeler que, jusqu’à nouvel ordre, je suis le Dragonnier d’Atalos, et que par conséquent, je suis le plus à même de savoir ce qui est le mieux pour lui. Et si vous continuez à venir troubler ainsi le repos de mon Lié, attendez-vous à recevoir une mutation dans nos régiments frontaliers de l’Est. Et croyez-moi, le confort auquel vous êtes habitué ici est là-bas inexistant. »

« Mais, Seigneur Farkstein… »

« Il suffit maintenant ! Laissez venir ce repas des cuisines, et cessez de nous importuner. Je ne suis pas homme à me parjurer, et je commence à croire que vous souhaitez réellement visiter nos frontières jusqu’à vos derniers jours. »



Le visage déformé par la rage, le Mage s’en alla, sans même saluer ni dire un mot de plus. Il claqua violemment la porte, et s‘éloigna bruyamment dans le couloir. En voilà un qui plus jamais ne leur témoignerait de la sympathie… Dans le meilleur des cas. Si cet homme avait jamais été un allié, ils venaient de le perdre.


*Nous ne nous sommes pas faits un ami, Atalos. Peut-être que tes moutons vont être aromatisés au laurier rose.*


Amy lui adressa un clin d’œil pour le rassurer. Le Mage n’irait sans doute pas jusque-là… Et puis, s’il devait empoisonner quelqu’un, il s’en prendrait plutôt à lui, qui lui avait par ses paroles adressé un véritable et humiliant soufflet.
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeMar 4 Juin 2013 - 17:40

N'eut été son épaule qui l'handicapait encore dans ses mouvements, Atalos aurait volontiers quitté son poste d'observation près de la fenêtre pour sauter à terre et se lancer à la poursuite du guérisseur, avec la ferme intention de lui mordre les fesses. Hélas, il n'en était pas capable à cet instant, aussi préféra-t-il rester sagement assis là où son dragonnier l'avais installé. L'imprudent guérisseur n'était toutefois pas pour autant tiré d'affaire : si le dragonnet d'or n'avait pas la force de s'opposer à lui, il pouvait compter sur son lié pour mordre à sa place ce qui finalement pouvait se révéler pire encore pour la victime. Là où les conséquences de la morsure du dragon se trouveraient limitées à une douleur physique couplée d'une incapacité temporaire à adopter une position assise, la morsure du dragonnier frapperait directement l'orgueil et la suffisance du guérisseur.

Un dragon peut-il rire ? On pourrait aisément en douter si l'on se limitait aux descriptions pompeuses qui étaient faite du peuple écailleux dans les ouvrages poussiéreux traitant du sujet draconnique. Certes, les dragons étaient des esprits à la sagesse infinie, des créatures à la puissance phénoménale ou encore incarnaient les piliers divins d'une magie à la pureté exceptionnelle. Mais ils étaient aussi et surtout des êtres vivants intelligents, capables d'émotions et de sentiments quand bien même les expressions desdits sentiments pouvaient varier des conventions d'usage courant chez les peuples bipèdes. Les dragons pouvaient donc très certainement rire ou pleurer, aimer ou détester, à leur manière.
Et à cet instant, Atalos jubilait. Son regard d'or s'embrasait de mille feux, sa gueule légèrement entrouverte dévoilait ses crocs effilés en un étrange sourire carnassier tandis qu'il savourait chaque instant de la scène qui se déroulait devant lui. L'impertinent magicien qui s'était octroyé le droit de sermonner un dragonnier en payait le prix fort, chaque mot qui s'échappait des lèvres du jeune général était un nouveau coup porté à la fierté du guérisseur. Le mage qui s'était risqué dans l'antre du dragon blessé avec arrogance se décomposait littéralement, s'il avait espéré impressionner la Lame Noire ou s'était pensé intouchable de par son statut, le dragonnier ne manqua pas de faire voler en éclat ces illusions. Dans un dernier sursaut, le soigneur risqua une ultime supplique, on était maintenant bien loin du ton dédaigneux qui avait enrobé ses premières paroles, mais plus impérieux que jamais, Amyelenor coupa court à cette intervention désespérée. En tendant le cou, le dragonnet pouvait voir par-dessus l'épaule de son lié le visage du guérisseur s'empourprer d'une rage difficilement contenue.

Le dragonnet redressa encore la tête, cherchant à croiser le regard furieux du magicien. On pouvait lire dans les yeux du petit écailleux une certaine impatience, presque de l'espoir. Atalos trépignait à l'idée que le guérisseur puisse perdre sa retenue et prononcer le mot de trop, celui qui verrait Amyelenor mettre ses menaces à exécution et l'expédier d'un coup de pied au derrière dans les régiments de l'est. La réputation des conditions difficiles que devaient endurer ces régiments frontaliers du royaume vampirique était plus que justifiée et ce n'était pas un hasard si la mutation dans ces unités était considérée comme une punition particulièrement sévère. Mais l'homme n'était visiblement pas prêt à prendre le risque de défier l'autorité du dragonnier, et quand bien même sa sortie ne laissa planer aucun doute sur le mépris qu'il vouait désormais à la Lame Noire et son lié, il échappa à la terrible sanction.

* Nous ne nous sommes pas faits un ami, Atalos. Peut-être que tes moutons vont être aromatisés au laurier rose.*

Le dragonnet laissa échapper un grognement bref.

* Avec un tel ami, nous n'aurions plus besoin d'ennemis. *

Considérant l'incident clôt, Atalos reporta son attention sur l'extérieur. Dans la cours d'entraînement, les passes d'arme s'enchaînaient avec une régularité toute militaire. Le jeune dragon d'or fit faire quelques mouvements à sa patte blessée afin de mieux se rendre compte de l'intensité de la douleur que la blessure était susceptible de lui occasionner, puis détourna le regard des soldats en contrebas pour plonger ses yeux d'or dans ceux... dans celui de son dragonnier.

* Je serais prêt à commencer l'entraînement sitôt que tu le seras, dragonnier. Ma blessure n'est jamais qu'une simple entaille mais toi... Tu as cet affreux pansement qui te couvre le visage.
Si tu es capable de t'entraîner alors que tu n'as qu'un oeil, je le suis aussi. *


De nouveaux coups frappés à la porte de leur chambre leur indiqua l'arrivée des moutons que la Lame Noire avait réclamés. Atalos observa avec gourmandise les trois plateaux sur lesquels avaient été préparées les pièces de viande rôtie.

* Mais d'abord, nous allons manger ! *
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[HRP : Si tu veux que je change quelque chose, n'hésite pas Smile Je ne trouve pas ce post génial ^^"]


Un dicton, ou une sagesse populaire, il ne savait plus, disait qu’il valait mieux se méfier de ses amis plutôt que de ses ennemis, car on voyait toujours arriver ces derniers, alors qu’une trahison que l’on ne voyait pas, de la part de nos proches, était extrêmement difficile à prévoir et à éviter. Certes, celui qui avait émis en premier cette pensée devait avoir un regard très cynique sur la vie et sur ceux qui l’entouraient, mais en certaines occasions, celle-ci s’avérait d’une grande justesse.

Malgré qu’ils soient dans le même camp, ce guérisseur représentait désormais un danger potentiel. Non pas qu’il tenterait d’empoisonner Atalos ou lui-même s’il en avait l’occasion, les conséquences pour lui étant par trop mortifères si son acte venait à être découvert, mais il ne mettrait plus le même zèle qu’auparavant à s’occuper de leur santé. Et s’il avait l’occasion de les ennuyer pour quelque raison que ce fut, sans doute qu’il ne s’en priverait pas.


*Je devrais peut-être vraiment le faire muter dans l’Est, mais ceux-ci ne me pardonneraient pas de leur envoyer aussi vil personnage.*


La peste soit de ces guérisseurs n’ayant jamais porté autre chose que leurs robes de médecins, et n’étant jamais sorti des châteaux ou résidences qu’ils affectionnaient tant. Certes, les mestres et infirmiers qui officiaient sur le champ de bataille ou dans de lointains avant-postes n’avaient pas dans leur « palmarès » des noms aussi prestigieux que les Comtes ou Barons d’ici et de là-bas, mais ils inspiraient beaucoup plus de respect chez les soldats que leurs homologues dorés.

Amyelenor rejoignit Atalos près de la fenêtre, et comme lui, laissa son regard errer sur le terrain d’entraînement. Le sang lui bouillait presque de reprendre son épée en main, et de retourner combattre les Vampires, son Lié à ses côté, et de renvoyer ces abominations d’où elles n’auraient jamais dû sortir. Il rêvait de venger ses hommes morts au combat, tombés contre cet inhumain ennemi, et de faire en sorte que son Dragon n’ait pas risqué sa vie pour rien. Ah, s’il tenait le dentu qui avait osé lui percer le flanc de sa lame… Amy serra son poing, trouvant le moyen de faire saigner la paume de sa main malgré que ses ongles soient coupés courts. Alors il croisa lui aussi le regard d’Atalos, les yeux brûlant d’une sombre mais intense résolution.


*Il me reste un œil, et ma main d’épée. Et je t’ai, toi. Néanmoins, nous attendrons que ton… Ton « entaille » se referme correctement, mon tendre Lié.*


Amy avait parlé avec douceur, afin de bien faire comprendre qu’il n’y avait là aucune gausserie dans ses propos, ayant observé que les mouvements effectués peu avant par Atalos manquaient encore de… De facilité, lui tirant sans doute quelque peu sur sa blessure. Lais des coups portés à leur porte leur apprirent l’arrivée tant attendue du repas commandé précédemment. Cette fois-ci, lorsque ladite porte s’ouvrit, elle ne dévoila pas un énième guérisseur, mais laissa plutôt passage à une jeune servante timide et rosissante, n’osant pas regarder dans leur direction, précédée d’un chariot sur lequel se trouvaient trois moutons, et pas un de moins, baignant dans leur jus et accompagnés de pommes de terre dorées à point. Quelques herbes sèches assaisonnaient la viande, juste assez pour lui donner quelque goût, mais point trop pour masquer celui, si délicieux, de la viande en elle-même.



« Atalos et moi vous remercions, jeune Demoiselle, pour ce repas que vous nous apportâtes céans. »


Puis, prenant le chariot en main, Amyelenor l’amena à proximité d’Atalos, pour que celui-ci soit au plus près de son repas. Ceci fait, la Lame Noire s’installa à ses côtés, piochant de ci de là quelques petits morceaux, mais guère plus, n’ayant ce jour grand appétit. En tout cas, à chaque bouchée, Amy avait l’impression que le Dragon d’or retrouvait plus de vigueur et de vitalité. Ah, et ces mestres imbus de leur sapience erronée qui croyaient que des fruits seuls et un chétif bout de viande suffiraient à assurer la guérison de son glouton de Lié.


*Eh bien, on ne pouvait pas dire que tu n’avais pas faim, toi.*


Eussent-ils été comestibles, nul doute qu’Atalos aurait mangé les os et les plats en étain, dans lesquels ne restaient que les carcasses des moutons. Quand même, à chaque fois, le soldat ne pouvait cacher son étonnement de voir un si petit être engloutir autant de nourriture. Comment s’y prenait-il ? Car enfin, il devait bien arriver un moment où son estomac ne pouvait plus s’agrandir.


*Un jour, il faudra que tu m’expliques comment tu fais, Atalos, pour entreposer telle quantité de mets à l’intérieur de toi… Bien ! Cela te dirait-il de digérer tout cela par une petite promenade ? Nous pourrions réutiliser ce chariot pour te promener sans faire souffrir ta blessure.*
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MessageSujet: Re: [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE [Flash-back 1752] La Chaleur d'un Foyer [PV Atalos] TERMINE Icon_minitimeVen 19 Juil 2013 - 22:15

Museau braqué vers le chariot sur lequel avaient été disposés les trois moutons qu'avaient réclamé Amyelenor, le dragonnet inspirait avec une avidité qu'il ne s'efforçait même pas de dissimuler le fumet de son prochain repas. Les molécules odorantes chargeant l'air vinrent se poser sur les cellules olfactives de ses naseaux, ravissant ses sens mais décuplant la sensation de faim qui lui étreignait l'estomac. Gueule légèrement entrouverte, le dragon laissa filtrer entre ses crocs une langue écarlate qui vint pourlécher ses lèvres écailleuses. Toujours installé à proximité de la fenêtre de sa chambre, il trépignait littéralement sur place, impatient à l'idée de planter ses crocs dans la viande en sauce et d'en arracher de larges morceaux avant de les avaler d'un coup. Et plus le dragonnier approchait le chariot, plus l'empressement d'Atalos se faisait irrésistible, au point qu'il manqua de peu en perdre l'équilibre et chuter de son point d'observation. Le plateau roulant n'était même pas tout à fait immobilisé que le jeune écailleux plantait ses griffes dans le premier mouton, comme s'il avait craint de le voir fuir, et refermait sa gueule vorace sur la chair tendre et parfumée de sa victime.

* Je ne sais pas combien de temps j'ai dormi, Amy, mais j'ai l'impression de n'avoir rien avalé depuis des jours. Je meurs de faim. *

Avec une dextérité surprenante, le dragonnet usait adroitement de sa langue rapeuse pour venir  arracher jusqu'au plus petit morceau de viande de la carcasse, n'abandonnant les os qu'une fois ceux-ci parfaitement nets et propres. A tour de rôle, les trois moutons furent ainsi consciencieusement nettoyés et lorsque le dernier os retomba avec un tintement léger sur son plateau métallique,  c'est un dragonnet repus au ventre lourd et arrondi qui reprit sa position assise non sans continuer à laisser glisser sa langue sur les écailles de ses pattes, tel un enfant se léchant les doigts pour ne perdre aucune miette de son repas. Désormais rassasié, le petit doré avait repris des forces et retrouvé sa bonne humeur.  

* C'était délicieux, il faudra féliciter les cuisiniers. Voila des hommes qui ont compris comment prendre soin d'un dragon, ils feraient de biens meilleurs guérisseurs que ce mage au sale caractère. *

Après un dernier coup de langue autour de ses griffes, Atalos étira le cou pour en détendre les muscles avant d'incliner légèrement la tête devant le questionnement de son lié.

* Comment je fais ? Je ne comprends pas ce que tu veux dire, je fais comme toi, tout simplement : je mange. Et quand la nourriture a si bon goût, c'est encore plus facile.*

Sur cette constatation, le jeune dragon se hissa avec précaution sur le chariot qui avait été utilisé pour amener le repas depuis les cuisines jusqu'à la chambre des deux liés, prenant garde de ne pas manipuler son épaule blessée plus que nécessaire, avant de se tourner vers son dragonnier.

* Allons-y, Amy-n'a-qu'un-oeil, je crois que j'ai suffisamment vu ces quatres murs pour aujourd'hui. *
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