La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).
« Les frontières du moi doivent être durcies avant d'être assouplies. Une identité doit être établie avant d'être transcendée. » Scott Peck
Race : elfe
Nom : Serillëiel
Prénom : Eliowir
Surnom(s) : aucun, dans le royaume des elfes on ne veut plus le nommer
Titre : plus aucun
Date de naissance : 971 de l'âge d'argent
Age réel : 782 hivers
Age vampirique : /
Lieu de naissance : Royaume elfique
Lieu de vie : Exilé
Rang social : Ancienne famille de conseillers désormais déchue
Poste/emploi : Banni et exilé
Guilde : /
Compétences
Spoiler:
« La confiance en soi ne remplace pas la compétence. » Olivier Lockert
Alignement : neutre tendance bénéfique
Arme principale : Yaajissim, lance à la lame trempée dans un alliage d'argent particulier et imprégnée d'une ancienne magie des elfes pour la rendre extrêmement résistante. Sa lame, d'assez courte taille par rapport aux lances traditionnelles, présente des gravures en langue elfique sur les deux côtés : "Nauir lin meldir, avo drego lin amarth", signifiant "L'éternité est ton allié, ne fuis pas ton destin". La lame est prolongée par une garde tout en argent ciselée suivie ensuite d'un long pommeau noir. Cette lance a la particularité de pouvoir se scinder en deux, la lance devenant une petite dague quand elle se détache de la plus grande partie de son pommeau. Cette lance est en fait un héritage familiale, censé se transmettre de père en fils. Eliowir étant le dernier descendant de sa lignée pour le moment...
Autres objets : Il ne possède aucune autre arme, n'en maitrisant aucune autre, mis à part la magie. Sa seule autre possession d'importance est un long foulard rouge, qu'il porte tantôt autour du coup, tantôt flottant sur l'épaule, tantôt ceignant sa taille. Ce foulard est également un cadeau de son père il y a longtemps, tissé dans de la soie.
Caractéristiques : :
Physique :
Force physique : Bon
Agilité : bon
Réflexes : Très bon
Endurance : Faible
Résistance : Faible
Beauté : Très faible
Mental :
Force mentale : Très bon
Patience/self contrôle : Très faible
Intelligence : Grand maitre
Arrogance : Grand maitre
Gentillesse : Très faible
Prestance/charisme : Très bon
Mémoire : Exceptionnel
Combat :
Epée : Aucune
Dague doubles ou simple : Moyen
Poignard : Aucune
Lance : Très bon
Bâton : Aucune
Hache : Aucune
Faux : Aucune
Art du lancé (poignard, petite hache...) : Aucune
Art de la parade (bouclier ou arme) : Moyen
Arc : Aucune
Arbalète : Aucune
Mains nues/pugilat : Très faible
Equitation : Moyen
Totem : lion
Style de magie principal : elfique
Puissance magique innée : Très puissant
Niveau magique : Grand Maitre Mage
Physique et caractère
Spoiler:
« Il n’est description pareille en difficulté à la description de soi-même. » Montaigne
Physique : Une assez grande taille élancée, même si les sombres expériences de combat lui ont permis d'étoffer un peu sa carrure, de longs cheveux d'un blond pâle quasiment devenus blancs au fil des longues années de sa vie, des yeux d'un bleu sombre prononcé, des oreilles se terminant en pointe... Eliowir a les caractéristiques indéniables de ceux de sa race, les elfes. Et il en est fier. Il n'est sans doute pas le plus beau des elfes et en a parfaitement conscience. On pourrait même dire que parmi son peuple, son physique est des plus rébarbatifs et plutôt ingrat. Mais à côté du peuple humain, il paraît encore doté de cette beauté caractéristique de son peuple. Il a de toute façon appris à vivre avec ce physique un peu particulier pour un elfe, ayant dû faire face parfois aux railleries des siens quand il vivait encore parmi eux, et est donc loin de se laisser impressionné par quelque avis sur son physique.
Au contraire, tout dans sa façon d'être montre le contraire : il sait ce qu'il est et n'en a aucune honte. Sa démarche souple et rapide révèle une fière assurance, sa posture et son maintien presque hautains marquent une haute estime en lui-même et un certain mépris aussi envers ceux qu'il juge inférieurs. A savoir, du moins parmi les hommes, quasiment tout le monde. Son regard bleu profond a souvent l'air de vous toiser de haut, tout en vous fixant de façon si intense qu'on croirait qu'il cherche à vous transpercer jusqu'aux tréfonds de votre âme, vous obligeant à baisser les yeux devant lui le premier. Vous verrez alors ce regard se plisser et un fin sourire des plus ironiques étirer ses lèvres pâles, lui donnant alors un air de celui qui vient d'écraser un insecte particulièrement répugnant. Même sa voix saura vous montrer quelle est votre place face à lui : grave et profonde, il est courant de l'entendre se teinter d'accent ironique et cynique, alors qu'elle vous susurre des propos acerbes des plus virulents ou vous siffle des insinuations plutôt blessantes.
La silhouette d'Eliowir a toutefois beaucoup changé depuis ces dernières années. Essentiellement mage et n'ayant jamais eu à combattre physiquement jusqu'à il y a quelques décennies, il avait alors dans sa jeunesse une silhouette plutôt fluette et élancée, ses traits un peu abruptes marqués plus encore par cette relative maigreur sans doute : le tout donnait de lui une allure peu amène, d'elfe aux traits durs, que le moindre coup de vent menaçait de briser, même si la prestance acquise avec les années d'expérience lui avait permis de compenser sans mal cet aspect parfois fragile et chétif. Mais une centaine d'années de vie ascétique parmi le peuple humain, et des heures d'entrainement physique intensif, lui ont permis d'acquérir une fine musculature ciselée, sa carrure mieux dessinée prenant presque même un aspect de jeune guerrier. Aspect renforcé par les nombreuses cicatrices qui parsèment désormais sa peau blanche depuis peu. En effet, son torse, son dos et ses épaules en comptent quelques unes, mais les plus notables sont celles qui balafrent dès lors son visage : la plus visible est sans doute celle qui semble cisailler son visage en deux, courant juste sous ses yeux de part et d'autre de ses pommettes saillantes. Balafre due à un combat contre un vampire contre lequel il faillit bien perdre la vie, et qui lui entailla la visage si sauvagement d'une dague particulièrement affutée. D'autres balafres couvrent son fin visage, verticales cette fois-ci, plusieurs traits sur le front et deux entaillant ses lèvres et son menton : balafres due quant à elles à un coup de griffes d'une bête enragée qu'il tua pour protéger la femme qu'il aimait.
Caractère : Là encore, Eliowir possède des traits de caractère pouvant être définies par certaines personnes comme caractéristiques de son peuple : il est doté d'une intelligence certaine, qu'il décrirait d'ailleurs sans l'ombre d'une modestie comme "très nettement supérieure à la moyenne", d'une grande sensibilité même s'il ne le montre pas de prime abord, et surtout d'un caractère très fier. Fierté qui confine chez lui à l'orgueil pur et dur d'ailleurs.
Si l'on devait résumer le caractère d'Eliowir a un mot, orgueil serait sans doute le plus approprié. Ce coté orgueilleux et imbu de sa personne, et par extension imbu de son peuple, a dessiné toute la ligne de sa vie et de sa destinée, comme il le dit parfois lui-même, non sans une teinte de profond remord et de profond regret quand certains souvenirs l'assaillent. Orgueil qu'il montre si savamment dans sa façon d'être, dans sa façon d'agir ou d'interagir avec les autres, et surtout avec le commun des mortels. Pour lui, les individus sont classés en une stricte hiérarchie, parfaitement définie par cotre appartenance à un peuple et par votre naissance, puis par vos capacités. Les elfes pour lui sont les êtres détenant l'ultime sagesse sur les terres d'Armanda, après les dragons, et sont donc destinés à, si ce n'est dominer le monde car tel n'est pas leur véritable but, à observer l'évolution du monde du haut de leur piédestal et éventuellement à apporter leur grand sagesse et leurs hautes capacités au service de la juste évolution de ce monde si nécessaire.
Les autres peuples lui paraissent alors, dans le meilleur des cas fades et abêtis par leur incompétence ou leur incapacité sans nom, dans le pire des cas abjecte et indigne de fouler les terres d'Armanda. Est-il utile de préciser que le peuple des vampires est classé d'office dans cette dernière catégorie ? Eliowir hait en effet les vampires. Si jusque-là ils ne lui inspiraient que profond dégoût et une certaine révulsion, depuis la guerre et depuis la mort d'Ardwenna tuée par ces mêmes vampires, il les hait au plus profond de lui et rêve de voir le jour de leur extermination. Le peuple humain, quant à lui, peut arriver à goûter de son indulgence. Si pour la plupart les humains lui inspirent plutôt mépris, profonde indifférence par leur royal ignorance, ou simple agacement devant le caractère si infantile de ce peuple, il lui est arrivé toutefois de faire quelques rencontres qui ont avivé sa curiosité. Voire plus. S'il y avait une caractéristique du monde humain qu'il devait citer comme intéressante, il parlerait sans doute de leur capacité d'apprendre et de s'adapter. Une capacité qui manque cruellement au monde des elfes, eux qui mettant tant de temps à changer et à apprendre, comme il l'a si douloureusement lui-même appris quand il a essayé de vivre parmi les hommes. Sa difficulté, croissante, à s'adapter à ce mode de vie, sa difficulté à engranger de nouvelles compétences, comme le combat à la lance que pourtant il avait commencé à apprendre au royaume des elfes... Cela a été une rude épreuve pour lui, qui a fortement écorné son orgueil démesuré, même si, comme d'habitude, il a tenté de n'en rien laissé paraître...
Cet orgueil l'a conduit à des situations particulièrement dramatiques, comme lorsqu'il a, dans un accès de rage incontrôlée, tué son propre enfant handicapé et sa femme. On aurait pu croire que, au fil du temps, cet orgueil sans nom aurait été émoussé, et qu'Eliowir aurait appris à se maitriser, qu'il aurait acquis une certaine sagesse, une certaine patience et qu'il aurait surtout appris à contrôler son caractère particulièrement emporté et volcanique. Mais, s'il parvient disons à un minimum de contrôle, il peine grandement à le garder et il n'est pas rare encore de le voir se laisser enivrer par dame Colère. Il fait pourtant maintes effort en ce sens, la culpabilité qui le ronge se montrant ses meilleurs garde-fou à l'heure actuelle.
Mais ne vous y trompez pas, si Eliowir montre par là-même un caractère particulièrement difficile, exécrable même selon certains, il n'est pas exempt de qualités. L'une des moindres déjà est son intelligence, une certaine vivacité d'esprit pour un elfe, une volonté farouche d'apprendre, même si tout changement est pour lui une délicate épreuve. Une intelligence qu'il met alors au service de sa curiosité insatiable. C'est cette même curiosité qui lui a permis de survivre dans le monde des hommes sans tomber dans une totale déprime, lui qui était alors rongé de remords et complètement perdu dans un monde en perpétuel mouvement. Il ne dut sa survie et sa relative adaptation dans ce monde des hommes si étrange que par la curiosité qui le tenaillait face à l'ingéniosité de ce peuple inférieur et à sa volonté de comprendre. D'apprendre. Et puis si un peuple si faible était capable de telles prouesses, pourquoi un elfe tel que lui supérieur à eux à maintes égards ne pourrait pas comprendre et apprendre ces-dites prouesses ? C'est ainsi en tout cas qu'il apprit beaucoup sur le mode de vie des hommes. Sans doute en sait-il bien plus que nombre d'elfes à ce sujet. Il n'est pas rare d'ailleurs qu'une pensée furtive et fugace le traverse : faire partager ces connaissances à ses semblables. D'une façon ou d'une autre... Une façon qu'il n'a pas encore trouvée, il doit bien l'avouer...
Une autre qualité étrange d'Eliowir est le dévouement et l'amour inconditionnel qu'il est capable de donner. S'il est particulièrement difficile de s'en faire un ami et de gagner son estime, il faut savoir toutefois qu'une fois acquise cette estime l'est sans doute à jamais. Il est loyal envers ses amis, envers ses proches, envers son peuple malgré les apparences, et donnerait sa vie même pour protéger ceux qu'il aime ou qu'il respecte. Si l'on donne une chance à ce caractère emporté, et particulièrement orgueilleux, si l'on parvient à faire fi de ses propos cyniques et acerbes, parfois insultes à la courtoisie élémentaire, l'on pourrait gagner un ami fiable, fidèle, et un allié dévoué.
Mes liens
Spoiler:
«L’amitié, c’est gérer les affinités. L’amour, c’est concilier les différences. » Anonyme
Eliowir a été banni du monde des elfes il y a une centaine d'années, après avoir tué sa femme et son enfant (cf l'histoire). Il n'a donc plus aucune relation avec son peuple. Certains elfes l'ont bien entendu connu, puisqu'il était parmi les plus vieux elfes, et sa famille avait un haut rang. Peut-être certains étaient-ils proches de lui. Mais il ne les a plus rencontrés depuis son départ. Il y a fort à parier que la Reine Galadrielle se souvienne bien de lui, mais il doute qu'elle ne le porte dans son cœur. Du côté des hommes, parmi lesquels il a dû partir vivre tant bien que mal, il n'a pas su entretenir des relations saines et suffisamment fortes pour parler d'amitié. Si ce n'est l'exception notable d'Ardwenna qu'il a aimée comme un fou... Malheureusement la jeune femme est décédée dans des circonstances tragiques laissent le vieil elfe qu'il est de nouveau seul et isolé...
Derrière l'écran
«
Spoiler:
Il y a des visages plus beaux que le masque qui les couvre. » Jean-Jacques Rousseau
Petite présentation : Vous me connaissez peut-être sous le pseudo d'Eliow
Rythme rp : C'est la question qui fâche. Disons d'une manière générale lent. Capable de RP de façon frénétique plusieurs fois dans une semaine puis de répondre ensuite des semaines plus tard. Nous allons tâcher de nous améliorer et d'être plus assidue en la matière...
Particularités rp : Je ne pense pas avoir des difficultés particulières, même si je ne suis pas maître en la matière. Je suis tout à fait disposé à aider et aiguiller quiconque me le demanderait.^^
Comment avez vous découvert le forum : Je le connais depuis sa création. Disons que je connais très bien sa créatrice et que nous avons rp, avec pas mal d'autres joueurs du forum d'ailleurs, sur bien d'autres forums aussi. C'est une longue histoire entre nous, et nous ne comptons plus les années qui nous lient...
Le code du règlement : Dracos Honoris
782 hivers.... Comment pourrait-il vous résumer sa longue vie de 782 hivers ? Cette tache lui parait insurmontable, même pour lui réputé pour sa mémoire particulièrement développée. Les hivers passent, parfois se ressemblant, d'autres fois se mêlant à une vitesse effrénée, bousculés d'événements si nombreux qu'ils n forment plus qu'un imbroglio sans nom. Les souvenirs se mêlent, se lient entre eux, se tiennent en un firmament si étroit qu'ils se mettent soudain à danser entre eux pour ne former plus qu'un, emporté dans une virevoltante valse endiablé où tout n'est plus que sensation.
Sensation. Voilà parfois tout ce qu'il garde de ces souvenirs brouillés.
Sensation de joie puérile, de fierté enfantine, quand ses parents le regardent avec amour alors qu'il fait ses premiers pas, qu'il apprend ses premiers mots, qu'il lance son premier sort, qu'il grandit... qu'il devient elfe adulte à son tour et le suit au conseil...
Sensation sourde de peur de déplaire, de ne pas satisfaire les attentes de son père, de ne pas être à la hauteur...
Sensation de grande fierté quand son père lui tend ce foulard rouge, emblème du membre de la famille destiné à siéger au conseil des elfes. Grand honneur alors que celui qu'il ressent en cet instant, bouffée d'orgueil et de joie mêlée.
Sensation de profond respect quand son père lui remet, quelques mois ou années plus tard, il ne sait plus, la magnifique lance transmise de père en fils, Yaajissim, une lance purement symbolique pour lui, puisqu'il ne sait pas vraiment la manier, mage qu'il est essentiellement...
Sensation de peine ensuite quand son père quitte le monde des vivants après plusieurs siècles de vie intense et prospère. Sensation de déchirement quand finalement sa mère le suit l'année d'après. Sensation de réconfort toutefois à la pensée que tous deux resteront unis même dans la mort, une mort paisible. Une mort de deux vies n'ayant pas connu de guerre ou si peu...
Sensation de profonde colère, de plus en plus présente et tenace, au sein même du conseil, quand on le juge trop jeune pour pouvoir comprendre les enjeux et quand on juge ses propositions trop radicales... trop violentes. Ou trop étriqués dans une vision trop tranchée. Sensation de profond dépit quand il sent l'isolement se resserrer autour de lui au fur et à mesure que les autres conseillers s'éloignent de lui et de ses visions du monde peut-être particulières mais pourtant tournées entièrement vers la prospérité du monde elfique...
Sensation de soudain résolution quand il décide d'élargir ses compétences, en apprenant à manier enfin cette lance si importante au sein de sa famille, résolution de se montrer digne d'elle, en la maniant dignement déjà et en la maniant justement dans l'intérêt du monde elfique. Lui, déjà grand mage, deviendra aussi fier lancier !
Résolution aussi de mieux se contrôler, de se plier aux visions du conseil et à ses décisions, serment fervent en son cœur de ne jamais se récrier face à leurs sages décisions et de toujours s'y plier quelque qu'en soit le coût pour lui. Cela ne l'empêchera pas de défendre ses idées et les choix qu'il proposera au conseil, mais il saura taire ensuite ses pensées e sa colère quand une décision sera prise par le conseil malgré ses propres conseils, selon lui, avisés. Colère ne guettait jamais loin, et quelque éclat eut lieu, mais toujours ensuite pardon fut demandé. Pardon accordé par les autres membres qui virent les efforts incontestables effectués par ce caractère particulièrement virulent.
Mille sensations qui se bousculent ainsi en lui, esprit passionné et emporté, voltigeant férocement dès que le mot souvenir effleure ses pensées. Le temps, à la fois fugace et éternel, ne lui laisse aucun repère précis. Un ordre des événements certes, mais de date ou d'âge il serait bien incapable de vous en donner de façon déterminante.
Sauf peut-être les récents événements qui l'ont conduit à sa détresse actuelle. Tout commença il y a 250 ans, alors qu'il pensait ne plus jamais pouvoir concevoir de descendants à sa pourtant noble lignée. Il avait 532 hivers à son actif, vieil elfe déjà parmi ce peuple certes à la longévité développée mais qui avait été plus ou moins décimé par l'apparition d'un mal étrange appelé vampirisme. Si les elfes avaient réussi ensuite à s'immuniser contre ce mal honni, les elfes de sa génération ne pouvait se targuer d'un pareil exploit. Ils étaient de moins en moins nombreux à pouvoir prétendre dépasser le demi-millénaire. Il avait eu cette chance, mais étonnamment le destin, cruel qu'il était, semblait le condamner à ne pas voir d'enfants naitre dans sa famille.
Jusqu'à... Jusqu'à ce qu'enfin un miracle se produise. De toutes les sensations, celle-ci est sans doute l'une des plus fortes qu'il ait jamais connues. Une de celles qui dansent sans cesse au fond de lui l'agitant souvent de mille et un sentiments tous plus forts les uns que les autres. Celle d'être père. Celle d'avoir un enfant, un enfant à accueillir en son sein, en sa famille, un enfant à éduquer, à voir grandir, un enfant à qui apprendre tout ce qu'il avait à transmettre, un enfant à qui il pourrait donner tout ce qu'il avait, un enfant qui perpétuera sa lignée, un enfant qui prendra, enfin, sa place au conseil comme lui-même avait pris, dignement il l'espérait, celle de son père...
Un enfant qui toutefois coupa rapidement tous les rêves de gloire qu'avait pu former Eliowir pour lui et sa famille. Un enfant handicapé. Incapable de parler. Un enfant qui semblait capable de comprendre, d'apprendre, même si lentement de par la barrière de langage, mais qui semblait ne pas entendre et ne pas pouvoir parler. Sourd. Et muet. Et ruinant toutes les espérances de son paternel. Impossible qu'un elfe sourd et muet siège au conseil, n'est-il pas ? Impossible même qu'un elfe muet puisse lui succéder en Grand Maitre de magie, lui qui serait incapable de chanter le moindre sort...
Sort terrible alors que celui-là. Eliowir avait connu bien des choses, mais pas celle-ci. Il tenta d'en prendre son parti, espérant alors un nouvel enfant. Il tenta de taire la profonde humiliation qui le rongeait, lui si pétris d'orgueil, et qui avait été si fier d'annoncer au conseil qu'un prochain Serillëiel pourrait siéger à sa suite parmi eux. Lui si imbu de lui-même et du prestige de sa famille, tenta de ne pas en vouloir à cet enfant, qui pour autant qu'il en savait n'avait pas demandé un tel handicap et en souffrait au final tout autant que lui, et de ne pas en vouloir au destin qui se jouait de lui.
Mais il avait beau tenté, il n'y parvint pas. Chasser la nature et elle revient au galop, disaient les hommes comme il l'avait entendu d'un conteur. Pour lui, cet adage semblait sonner particulièrement juste. Son orgueil et sa colère enflèrent plus encore sous ce coup du sort, et finirent par exploser tel un volcan longtemps endormi et qui finalement décidait de faire de nouveau éruption. Et cette fois-ci l'explosion volcanique fut dévastatrice, décimant tout sur son passage.
Après une énième leçon où Eliowir tentait d'inculquer un peu de magie à son fils, pourtant bien aimé, le silence qui lui fut offert en retour, comme toujours, et surtout l'absence d'une quelconque magie chez son enfant, furent cette fois de trop. Et dans un accès de rage, Feuilles meurtrières furent invoquées sans qu'il n'en ait eu pleinement conscience. Ils étaient dans la forêt, en un bel automne, et Eliowir pensait simplement motiver son fils en lui montrant la puissance de la magie s'il apprenait à la maitriser. Il n'avait pas pensé que, sur le coup de la rage, il aurait visé son propre fils, ou très proche, et ce en pleine puissance de sa magie. Les feuilles portèrent parfaitement leur nom et transpercèrent le corps du jeune elfe.
Un cri répondit à l'impact puis un râle agonisant. Du sang perla, fines coulées traitresses qui s'échappait du frêle corps alors à terre, laissant s'échapper ce fluide carmin pourtant si vital, et souillant les feuilles mortes sous lui. Il fallut quelque secondes à Eliowir pour réaliser ce qui venait de se passer. Quelques secondes de trop, pendant laquelle il resta figé, aussi inerte que son fils. Quand enfin il réalisa ce qu'il venait de commettre, il tenta de réparer l'irréparable et lança tous les sorts de guérison qu'il maitrisait. En vain. Le sort avait été violent, puissant, Eliowir étant si doué pour l'offensif bien plus que pour le défensif, et il était intervenu trop tard. C'est ainsi, qu'impuissant, il vit son fils mourir dans ses bras. Avec pourtant tellement d'amour, et de pardon aurait-il dit, dans les orbes vertes qui venaient de perdre leur dernier éclat... Eliiowir pleura longuement, assis dans la forêt, se balançant d'avant en arrière tout en serrant le précieux trésor qu'il venait de détruire. D'autres elfes étaient accouru en attendant les cris, mais au vu de la scène, de la peine et de l'horreur qui les saisirent quand ils pensèrent avoir compris ce qui s'était passé, aidés par la psalmodie chantée sans cesse par Eliowir en demande de pardon, personne n'osa avancer. Quand le vieil elfe se releva, le corps du jeune elfe dans ses bras, personne ne vint l'aider. Personne ne s'interposa non plus sur son chemin toutefois.
La peine irradia de lui quand il parvint chez lui. Et bientôt irradia de toute sa maisonnée. A 122 ans, le jeune Brahmir Serillëiel mourut, tué par son père. Cela suffit à briser sa mère. Et après les honneurs funèbres qu'on rendit au jeune elfe, sa mère se donna la mort, incapable de survivre plus longuement à son fils bien-aimé, surtout pas en compagnie de son assassin. C'est ainsi qu'on retrouvé Serwina Serillëiel décédée sur le lieu de mort de son fils. C'est ici aussi qu'on retrouva le vieil Eliowir pleurer sa femme, le corps mort serré encore une fois contre lui, brisé comme jamais aucun elfe n'avait vu un Serillëiel brisé. Personne n'intervint non plus. Serwina eut droit elle aussi aux honneurs funèbres, et on permit même à Eliowir, alors consigné en attendant son jugement, d'y assister.
Après tous ces événements le jugement ne tarda pas. On voulait régler cette question au plus vite, pour laver ce déshonneur et cette ignominie. Dans le peuple elfe, la vie, et les enfants qui la représentaient en quelque sorte, étaient sacrés. Avoir un enfant était un honneur, un privilège. Et, peut-être bien pour la première fois au sein de ce peuple, un père venait de tuer son enfant. Et en quelque sorte, sa femme aussi. La décision du conseil fut rapide. Le bannissement et l'exil à vie furent choisis. Le conseil se refusa de faire exécuter un des leurs, car Eliowir restait un elfe quand même, et la peine de mort aurait de toute façon trop douce pour un tel crime. Tout le temps du conseil concernant son jugement, Eliowir garda le silence, au grand étonnement de tous qui connaissaient son caractère vif et impétueux. Pas un mot ne franchit ses lèvres, pas même quand on lui donna l'occasion de s'expliquer. Aucune explication n'était nécessaire selon lui, aucune excuse n'était valable. Impardonnable. Il était impardonnable. Et brisé.
C'est ainsi qu'on dépouilla Eliowir Serillëiel de toutes ses possessions, de tous ses titres, et de tous ses biens. On lui laissa quelques effets, bien peu à vrai dire, le strict nécessaire : les habits qu'il portait, dont le foulard que lui avait donné son père, sans doute pour qu'il se rappelle que jamais, par sa propre faute, il ne le transmettrait à son tour, et une arme, sa lance...
Eliowir quitta ainsi le royaume des elfes, sans un regard en arrière. Sans un regard tout simplement, incapable qu'il était, tout de peine pétri, de regarder quoique ce soit. Pas même le paysage qu'il traversa sans s'en rendre véritablement compte. Combien de temps marcha--t-il ainsi, dans cette indifférence de ce qui l'entourait ? Il n'aurait su dire lui-même. Tout ce dont il se souvient, ce sont les forces qui l'abandonnèrent non loin d'un champ, non loin d'Elena la robuste.
La période qui suivit reste, même encore à ce jour, confuse pour lui. Il se souvient d'un vieil homme s'occupant de lui, le faisant boire et manger. Tantôt l'encourageant, tantôt le rabrouant pour se laisser aller.
"Que souhaitez-vous satané elfe ? Vous tuer ? De quel droit pouvez-vous décider de vivre ou mourir ? De quel droit pouvez-vous décider de votre destin ? Si vous êtes parvenu jusqu'à nous, c'est pour une raison. Et une bonne raison, j'espère. Vous ne pouvez pas mourir. Vous ne DEVEZ pas mourir."
Ces quelques mots frappèrent durement Eliowir mais ravivèrent une flamme en lui. La flamme de la détermination. La détermination de vivre. De souffrir certes, mais d'une souffrance méritée. De vivre, ou survivre, qu'importe, mais de ne pas mourir. En mémoire de son fils et de sa femme. Mourir serait tellement facile, tellement... tellement lâche. Indignes d'eux. Il méritait qu'il vive. Qu'il vive avec ses remords, avec ses regrets et avec sa peine. Ce serait leur vengeance... Leur vengeance..
C'est ainsi qu'il récupéra enfin des forces. Il resta un temps avec le vieil homme, sans pour autant beaucoup lui parler ni même lui révéler les circonstances de son arrivée, et à sa grande joie l'homme n'était pas non plus un grand bavard. Il tenait toutefois à payer ses "dettes" et à remercier le vieil homme de son aide : il resta donc un temps et l'aida, autant qu'il en était capable, dans les champs et au labeur qu'était le quotidien de l'homme. C'est à cette période qu'il prit conscience de sa faible constitution et de sa faible résistance physique. L'homme, vieux pour un humain, était réputé plus faible d'un elfe et pourtant réalisait plus de taches que lui-même... La honte le submergea alors, honte de ses maigres capacités et d'une infériorité qu'il refusait et refuserait toujours d'admettre, même son for intérieur, quand bien même il en ait vaguement conscience.
Vint toutefois le temps de quitter l'homme, qu'il avait appris quelque peu à apprécier, autant qu'il puisse apprécier un être inférieur. Il s'en alla plus en avant dans le royaume des hommes, préférant éviter toutefois les grandes villes. Il préféra vadrouiller dans la campagne, s'astreignant à apprendre le maniement de la lance, apprentissage lent et laborieux qu'il effectuait seul, et à un entrainement physique quotidien pour parfaire son endurance. Même s'il comprit rapidement qu'il n'était pas un athlète et ne le serait sans doute jamais. Il connut des périodes de disette et des périodes de profonde dépression et de laisser aller. Mais à chaque fois sa résolution de ne pas mourir l'emporta et le força à continuer.
Les années passèrent, se ressemblant toutes, quand la guerre éclata. Les vampires, honnis soient-ils, avaient décidé de se réveiller d'entre les morts et de sortir de leurs cavernes. Si tout d'abord, Eliowir observa les événements d'un regard soucieux, il fut bine vite emporté dans le tourbillon de violence qui agita Armanda. Et dans le souffle d'espérance, puis d'espérances presque déçues, qui souffla sur ces vieilles terres quand les dragons réapparurent à leur tour. Eliowir mit un point d'honneur à se tenir informé, autant que faire se pouvait, des événements agitant son ancien royaume, même s'il savait ne plus pouvoir y remettre les pieds un jour. Il fit tout ce qu'il pouvait pour oeuvrer pour le peuple elfique durant cette guerre, même si à distance. Il s'allia aux hommes, ne pouvant se lier aux elfes, pour combattre les vampires et leur apporta sa magie et sa force.
Durant cette guerre, il rencontra une jeune humaine, qu'il venait de sauver d'un incendie. Probablement incendie dû aux vampires. Cette jeune femme, la vingtaine d'années, se nommait Ardwenna. Ellle avait un petit quelque chose dans le regard et une force dans le cœur qui enivrèrent les sens brisés d'Eliowir. Après plus de cent ans d'errance, alors que les 780 hivers menaçaient de sonner, son cœur déchiré semblait de nouveau vouloir battre au rythme d'un vieux sentiment. Oui, l'amour était encore en lui. Oui, il était encore capable d'aimer. Et c'était une jeune humaine si naïve et si imparfaite mais pourtant si transcendante qui le lui avait insufflé.
Cet amour, qu'il découvrit rapidement partagé, fut de très courte durée. Leur liaison, désapprouvé par les hommes et certainement par les elfes, fut brève, rapide, telle une tornade traversant le temps en dévastant tout sur son passage. Et dévasté, Eliowir le fut, quand la tornade décida de finalement s'arrêter. L'arrêt fut brutal, destructeur, tout comme cela avait commencer : une attaque de vampire, un vampire mordant et tuant sa belle avant qu'il n'ait pu intervenir, puis lui combattant le vampire. Y risquant sa propre vie, héritant alors d'une nouvelle cicatrice balafrant son visage, et manquant de peu de mourir ou d'être transformé en vampire si ce dernier venait à le mordre. Il fut sauvé par un homme, un homme avec qui il avait déjà combattu quelque fois vers Gloria. Un homme qui le sauva... et mourut devant ses yeux, lui permettant toutefois d'enfin abattre la bête qu'était cette sombre créature.
Eliowir ne put pleurer Ardwenna, tombant dans l'inconscience sous l'effet de la vive douleur qui agitait son visage. Il se réveilla quelques jours plus tard dans une tente où des humains l'avaient soigné et avaient veillé sur lui autant qu'il le pouvait. Il appris que les funérailles d'Ardwenna avait eu lieu. Sans lui. Ce que les Hommes jugeaient préférables.. Leur relation, même après que la mort a frappé à leur porte, n'était pas la bienvenue.
Eliowir reprit alors son périple et son errance. Et sans doute errerait-il encore sans but, si les Alayens n'étaient pas venus à leur tour menacer la fragile vie d'Armanda. Trop de choses étaient en jeu, trop d'événements avaient lieu. La guerre menaçait de définitivement tuer son peuple, Dévoreuse tout particulièrement. Certes, il était lui-même en grand danger, elfe errant qu'il était, mais au delà de ce danger personnel qu'il aurait affronté fièrement, comme digne punition de ces ignominies, il y avait un danger trop important pour son peuple. Il se sentait dès lors impuissant et incapable d'aider son peuple à distance. Il voulait aider. Il voulait... oui, il voulait rentrer. Mais sans doute jamais cette idée n'aurait su s'imposer si les enjeux n'étaient pas si importants.
Il pouvait aider. Certes peut-être était-ce son orgueil qui parlait encore. Mais il se savait porteur de connaissances, notamment vis à vis du peuple humain, qu'il avait beau méprisé par certains aspects, qu'il avait aussi appris à connaître un tant soit peu. Et ces connaissances pouvaient servir, pouvaient être utiles. Il ne pouvait en tout cas rester les bras croisés à regarder son peuple se faire lentement mais sûrement décimer quand la forêt ne ferait plus rempart. Et si pour cela, il devait braver sa promesse de se plier aux décisions du conseil, en l'occurrence ici à la décision de son ban à vie, alors il la braverait. Il braverait encore cet interdit, et rentrerait, proposerait ses services, et tenterait de se rendre utile. Quelqu'en soit le prix. Même si ce prix était la mort. Ou le rejet. Du moment que la fin de son existence pouvait ne pas voir la fin de son peuple....
Dernière édition par Eliowir Serillëiel le Sam 20 Juil 2013 - 21:40, édité 2 fois
Eliowir Serillëiel
Mon identité Mes compétences Compétences Magie: Grand maître mage Expérience: (5/10) Xp disponibles: 0
Il y a de nombreux éléments sur lesquels j'ai hésité : - la lance (la magie l'imprégnant surtout, mais je voulais trouver un truc qui expliquerait qu'elle soit parvenu à traverser les âges... si vous avez une autre idée, je suis preneuse ) - les compétences, mais je me suis dit que c'était un vieux mage, donc qu'il devait être très fort dans un domaine au moins (et dans les compétences allant de paire avec comme l'intelligence et la mémoire) - vieil elfe parce que j'aimerais le faire non immunisé, pour permettre toute possibilité plus tard au cas où - ban et exil parce que vieil elfe signifie a priori assez haut en hiérarchie rien que par son âge, et j'ai même rajouté ancien membre du conseil par commodités (je voulais pas en faire un guerrier ^^), mais qu'il fallait au vu de mon rpisage étrange ne pas en faire un membre important, donc il fallait qu'il chute en hiérarchir, et je pense qu'un membre banni est vraiment en bas de l'échelle...
Bref, voili voilou. En espérant que ce personnage vous plaira^^
Merithyn Shadowsong
Mon identité Mes compétences Compétences Magie: Maître mage Expérience: (4/10) Xp disponibles: 3