L'homme à la cape rouge, dont le capuchon était rabattu, cachant son visage qu'importe le point de vue, était assis là, sur une souche sur le bas-côté d'un chemin de terre, situé à la lisière d'une forêt. Assis là, l'homme attendait, il attendait qu'une caravane ou autre chariot qui traversait le bois pour réapprovisionner le village en son sein en divers produits. Avec de la chance une passerait aujourd'hui. Sinon il aurait à attendre la prochaine demain. Pourquoi ne faisait-il simplement le trajet à pied ? Car le village se situait à deux jours de marche alors qua cheval elle en une journée c'était plié. Paresseux vous demanderez vous ? Non prudent. La forêt n'était plus très sûre en ces temps sombres. On déplorait de nombreuses disparitions des marchands pressés qui était parti de nuit. Et comme il n'avait aucune envie de prendre des risques, l'homme au capuchon rouge attendait la venue d'une charrette qui lui permettrait de faire le trajet en une journée, n'ayant ainsi pas à passer une nuit dans cette forêt à l'aura malsaine.
Des bruits de sabot, le hennissement d'un cheval et les craquements du bois se firent entendre, sortant l'homme à l'entrée du bois de sa torpeur. Relevant la tête il regardant la caravane. Un homme tenait les rênes et deux petites têtes blondes jaillirent de derrière ses épaules. Dans leur regard résidait la méfiance et une certaine peur. Oui, les rumeurs et légende commençait à aller bon train avec les disparitions des voyageurs de nuit. Certains disaient que les bois se réveillaient la nuit pour happer les voyageurs en vengeance pour sa réduction qui s'opérait petit à petit. D'autre disait qu'ils avaient perdu leur chemin et que les folies engendrées par l'obscurité avaient eu raison d'eux. D'autre encore qu'il s'agissait de vampire qui, cacher dans les bois pour survivre le jour se réveillait la nuit et les avaient dévorés. Sans doute était-ce ces derniers qui avaient le plus probablement raison.
Se relevant doucement la cape rouge se rapprocha de la carriole. Le père dégaina son épée pour la pointer vers l'étranger, ayant eu vent des rumeurs et préférant rester méfiant.
« Restez où vous êtes et relever votre capuchon. »
« Ola Ola, pas la peine de vous faire du mauvais sang vieil homme. Je ne suis pas de ses esprits qui rôdent dans la forêt comme les habitants de village Hiéron le craignent. »
Relevant son capuchon, une épaisse crinière blonde apparut, desquels jaillissaient deux longues oreilles. Secouant un peu la tête replaçant ses cheveux les yeux rougeoyant de l'elfe vinrent se poser sur la famille, un sourire se voulant rassurant aux lèvres.
« Un... Un elfe ?! »
« Oui je suis bien un elfe et j'aimerais prendre place avec vous dans votre transport si vous le voulez bien. »
« Oh r'garde pti frère un elfe, j'en avais jamais vu avant. »
« Un efe. »
« Non imbécile un elfe. »
« Parle mieux à ton frère, tu sais bien qu'il n'arrive pas à prononcer encore correctement les mots. »
L'homme du beau peuple regarda la scène un petit sourire amuser. On voyait de moins en moins d'elfe ces temps si dans le royaume des humains, alors il comprenait leur réaction. Surtout celle des enfants.
« Aller papa dit oui, laisse le monter. »
« Bon d'accord, monter Monsieur l'elfe. »
« Merci. Et je vous en prie, appeler-moi Elrond. »
Le dénommé Elrond monta d'un sceau dans la carriole de l'humain, venant prendre place à coter de lui. Saisissant fermement les rênes, l'homme donna un coup et le cheval reparti, ce petit monde s'enfonçant doucement de la forêt. Le sol était un peu accidenter et secouait le moyen de transport comme les vagues faisaient tanguer un navire. Il y'eu un long silence au début de leur aventure puis doucement les langues se délièrent.
« Qu'est-ce qui vous amène si loin de chez vous monsieur l'elfe ? »
Décidément, il ne semblait pas décider à l'appeler à son nom et marquer leur différence. Sans doute se dériderait-il au bout des deux prochaines heures.
« J'étais en mission pour mon maître. Il m'avait demandé d'aller lui chercher des herbes qui poussent à lauré du grand désert. Franchement qui aurait pu penser qu'il pourrait y avoir quelque chose qui pousse sous cette chaleur. Le continent est vraiment plein de surprise. »
Elrond tenta de faire continuer la conversation mais l'humain ne semblait pas de cet avis. Il était beaucoup trop tendu, c'était sa première fois aussi qu'il voyait un elfe ? Contrairement à ses enfants qui le regardaient les yeux débordant de curiosité, son regard à lui était remplit de méfiance. Intérieurement il soupira le voyage allait être long.
Finalement comme il l'avait prévu, le père de famille se dérida et une vraie conversation eu lieu. De fil en aiguille, les deux gamins délaissés commencèrent à s'ennuyer et se mirent à s'embêter tout en regardant dévorer de curiosité l'elfe.
« Dite euh... E'rond. Vous connaissez des histoires ? Pap' en connait beaucoup, mais il nous 'es à tous raconter. »
« L'embête pas pti frère. » lui dit son frère « Elrond a sans doute mieux à faire que de te raconter une histoire. »
Etouffant un petit rire il regarda le père des deux têtes blondes et lisant dans son regard, il eut son accord et monta à l'arrière, ébouriffant les cheveux des deux gosses.
« Le voyage va durer encore un bon moment j'ai donc pas vraiment grand-chose à faire. »
S'asseyant en tailleur, reposant son dos contre la barrière en bois et venant poser le plus jeune des deux sur ses cuisses il leva la tête vers le ciel, son regard rencontrant les branchages verts des arbres qui filtraient les rayons du soleil.
« Nous les elfes vivons très vieux. Je n’en ai pas l’air mais je vais faire ma deux centième année cet hiver. Nous avons donc d’innombrables histoires. Mais je dois bien avouer, elles m’ont toujours ennuyé. Je vais donc vous comptez mon histoire… »
La caravane s’enfonça un peu plus dans les bois tanguant un peu des deux côté en raison de la route forestière un peu cabosser par endroit. Disparaissant entre les arbres l’histoire commençant.
~~~
La forêt profonde, lieu où le soleil ne perçait que par endroit la couche opaque que formait la cime des arbres avec les somptueux branchages garnit de feuille d'un vert profond. Ces arbres n'étaient de jeunes arbres centenaires non, mais de vieux arbres encore puissant, aux racines ancrer jusque dans les profondeurs les plus reculer de la terre nourricière, dont leurs naissances remontaient sans doute bien plus qu'à des milliers ou millions d'années. C'est dans ce sanctuaire dont l'obscurité est percée par des fleurs et autres plantes irradiant de halos bleus, déposer ici par la magie des elfes. Forêt profonde et inaccessible gardée par la puissante magie elfe et par la nature elle-même. C'est en ce lieu, alors que la cime des arbres étaient recouverts d'une épaisse couche de neige, alors que la lumière du soleil ne passait quasiment plus à travers les feuilles bloquer par le mur opaque de neige former à plusieurs mètres de hauteur. Oui en ce lieu ou l'atmosphère de la saison avaient encore plus rafraîchie les bois que vint au monde un elfe. Installer dans un des nombreux arbres au tronc titanesque, aménager en habita que la femme d'un des membres du conseil mis à bas son premier enfant. Fruit d'une longue attente, de plus de trois cents années et de nombreuses prières à l'esprit de l’Océan. Oui, enfin ce couple avait été béni et l'enfant tant désiré était venu au monde. Le troisième jour qui suivit sa naissance la mère se rendit dans le temple bâti il a de cela mainte et mainte années en l'honneur des esprits. Arelinnon Amarië c'est ainsi qu'elle se nommait. L'elfe vint se recueillir dans l'aile édifiée à l'intention de l'esprit de l’Océan, s'agenouillant devant sa statue et priant. La salle était vide et elle le resta pendant très longtemps. Pendant deux longues heures la femme du beau peuple le remercia quand soudainement en songe lui apparut l'esprit, tout du moins ses paroles.
« Toute ta vie tu m'as prié désirant un fils. De tous mes enfants tu fus la seule à me prier avec tant d'ardeur. Je réponds en ce jour à tes prières par ces mots : Une vie en échange d'une autre. Profite de ta maternité, car elle sera courte. »
Arelinnon sortie de sa torpeur. Elle était toujours agenouillée à prier devant la statue de l'esprit de l’Océan. Ce qu'elle venait de vivre était-ce un rêve ? Une vision, une apparition ? Quoi que cela soit elle se redressa et prit la fuite, sortant les jambes à son cou de ce temple pour rejoindre son enfant.
~~~
« Alors alors ?? Il s’est passé quoi après ? »
« Ne l’interrompe pas Dwen »
Ainsi l’enfant entre ses jambes s’appelait Dwen. C’est quand même temps il ne leur avait pas demandé leur prénom à tous. D’un coter c’était à eux de le dire. Du moins d’après le code de politesse Elfique. Qu’Elrond utilisait par-dessus la jambe d’ailleurs, quand il n’était pas en présence d’elfe. Vous comprendrez pourquoi plus tard. Le père avait fini de réprimer son fils du regard notre jeune elfe pouvait donc continuer.
~~~
Le songe Arelinnon avait dit vrai. Sa maternité fut courte, pour un elfe bien entendu, puisqu'elle ne vit son fils grandir que durant vingt années avant d'être emportée par la mort. Elle avait cependant eu le temps d'inculquer certaines valeurs à son fils et fut la cause de bons nombres de défauts que lui reprocheront ses compatriotes. Ce qui lui fut le plus reprocher fut son impatience. Rappelons que les elfes du fait de leur longévité prenaient leur temps pour faire les choses. Mais Elrond fut baigné dès sa naissance dans la vivacité de sa mère qui voulait profiter le plus possible de lui avant de s'éteindre. Il fut alors un élément assez perturbateur du fait de son impatience. Sachant néanmoins puisqu'il était dans sa nature d'elfe de se montrer patient et lent, il savait faire abstraction même si cela le démangeait. Autant dire que notre jeune n'eut pas une « enfance » au sens des elfes comme celle de ses compatriotes. Elle fut en effet nettement plus rapide. Mettant une vie humaine pour faire son éducation, ayant été freiné à de nombreuses reprises par ses frères. C'est à sur les coups de sa cent dixième années que la scission la plus violente s'opéra. Depuis maintenant soixante ans son père avait fait appel un précepteur pour contenir son fils et essayer de le faire rentrer dans le moule de la société Elfique…
Un vaste terrain s'ouvrait devant le jeune elfe. Au loin au moins à plus d'une centaine de mètre se trouvait plusieurs cibles. Deux étaient des mannequins de paille, d'autres des simples cibles faites de paille avec des cercles peints dessus. Et d'autre encore étaient des bâtons plantés perpendiculairement au sol. Bâton qui était de plus en plus fin pour s'entrainer à tirer sur des cibles de plus en plus petites. Voilà maintenant depuis sa plus tendre enfance qu'il s'entrainait au tir à l'arc. Et sans se vanter, il possédait un véritable don. Saisissant l'arc que sa mère lui avait offert peut avant sa mort il le leva en face de lui. Glissant une main dans son dos en passant au-dessus son épaule, il attrapa l'encoche entre son index et son majeur. La sortant du carquois, Elrond la reposa sur le majeur de sa main gauche avant d'appuyer l'encoche contre la corde. Se mettant en position de tir, il tira la corde puis visa le mannequin de paille avant de tirer. La flèche fila droit se planter sur le front de mannequin.
« Je vois que tu es toujours aussi doué Elrond. »
« Bien sûr que je suis doué. Et ... »
« Oui je sais très bien ce que tu vas me dire. Tu me l'as dit tellement de fois. »
L'Amarië tira à nouveau plusieurs flèches touchant les points vitaux du mannequin.
« Alors pourquoi obéir à mon père ? Pourquoi essayer de me ralentir. »
« On a déjà eu cette conversation depuis que tu as eu vingt-cinq ans. Tu n'as pas pu prendre le
rythme de la société elfique en raison de ta mère... »
Le regard de jeune elfe s'assombrit. Il attrapa l'une de ses propres flèches, cette dernière possédait quatre dents et la décocha. Le projectile fila à une vitesse foudroyante, tournoyant avant de traverser le mannequin au niveau du coeur arrachant la paille pour se planter dans le mut derrière.
« Ne parlez pas de ma mère comme si elle était fautive ! Grace à elle j'ai évolué bien plus vite que tous les elfes ! J'en serais encore à apprendre à compter si elle ne m'avait pas inculqué la rapidité, je ne veux pas avoir une vie de chenille qui doit mètre trente ans pour monter le long d'un arbre du vieux bois ! »
« Elrond ! Tu te dois d'être respectueux envers le tiens ! De plus nous avons une longue vie voilà pourquoi nous avons un tel style de vie !»
« Nous nous mourrons Elwynn ! La magie disparait, nous mourons de plus en plus jeunes. Nous nous devons d'évoluer, nous rapprocher du style des humains qui ont une vie bien plus courte que la nôtre. Je ne peux pas me permettre de perdre mon temps. »
« Maudit soit l'intérêt de ta mère pour les humains. Elle n'aurait jamais dû les approcher, elle a beaucoup trop été influencée par eux. »
« Elle avait l'esprit ouvert elle n'était pas influençable ! »
Lui tournant le dos il attrapa plusieurs flèches incurvées et les tira en même temps. Aux nombres de trois, la trajectoire se courba pour venir perforer les jambes du mannequin par la droite et par la gauche. Il continua de tirer un déluge de flèche sur les cibles passant sa frustration sous le regard de son précepteur.
« De toute façon je ne suis pas à ma place ici. Je ferai mieux de partir. »
« Mais tu n'y penses pas !? Mesure tu l'as portée de tes paroles ? »
« Bien sûr que je les mesure, c'est vous qui me l'avez appris. »
« Sans doute te l'ai-je appris trop vite. »
« Toujours la même histoire... »
Elrond attrapa son arc et quitta le camp de tire à l'arc avant de partir.
~~~
La chariote passa sur un rocher remua sec pendant un instant coupant l'elfe dans son histoire en se cognant la tête. Grognant un peu il se frotta le derrière du crâne. Ses yeux azures vinrent se poser sur les deux enfants un peu inquiets de la suite de l'histoire.
« Tu t'es vraiment fâché avec Elwynn ? Mais ça s’est arrangé après hein ? »
L'homme du beau peuple répondu en riant.
« Oui j'ai vraiment hurlé sur le moment. Mais bon, je vous ne raconte pas exactement comment ça s'est passé, votre père m'en voudrait après... Surtout que certains mots elfiques ne peuvent être traduits dans votre langue. »
Regardant les gamins d'un sourire envouteur il continua se grattant l'arrière du crâne à cause du coup qu'il venait de recevoir.
~~~
L'elfe assis sur la selle de son cheval trottinait sur la route de dalle blanche lumineuse en direction de la sortie du vieux bois. Non il n'avait pas dit des paroles en l'air. Il partait pour s'en aller vivre une aventure, pour côtoyer les humains qui vivaient, eux, sans doute au même rythme que lui. Certes il adorait son peuple et vivre avec eux, mais il ne trouvait tout simplement pas sa place. Et s'il ne la trouvait pas ici, c'est qu'elle était ailleurs tout bonnement. Il s'éloignait de plus ne plus dans cette forêt, suivant les chemins de dalles blanches et baigner de lumière. Bientôt il tomba sur une patrouille d'elfe puis sur toute une série. Il les salua poliment tout en continuant sa route avant de sentir en face de lui un courant magique très puissant, il s’agissait de la barrière qui protégeait les elfes. Imaginer la quantité phénoménale de magie qu'il avait fallu pour la créer et la maintenir. Mais cette dernière s'effritait de plus en plus avec la fuite des dragons, à magie abandonnant lentement cette terre. La folie de la guerre la repoussant. Réussissant à la franchir sans trop de problèmes il se retourna pour regarder son pays natal, se demandant si ce n'était pas la dernière fois qu'il le voyait. Il resta à un bon moment avant de donner un coup de talon dans les flancs de sa monture qui partit au galop. La route était encore à peu près tracée mais petit à petit, les chemins elfiques devenaient des chemins de terre qui devenaient eux-mêmes la forêt. Par ou devait-il aller à présent ? Oui le beau peuple n'était pas fou. Il n'avait pas tracé une route pile jusqu'à leur royaume. Le bois sauvage les coupait du reste du monde afin de garantir leur paisible vie. Galopant, marchant au trot entre les arbres il se repéra après quelques instants et se dirigea vers la lisière du bois. Après deux jours il en sorti. Et oui, c'est que cette forêt était épaisse. Et contrairement à une plaine, il y est moins aisé de circuler...
Des hommes le manche d'une hache dans une main et le dos de la lame contre son épaule, marchaient doucement en direction du bois en sifflotant. Les elfes avaient passé accord avec les humains, cette barrière naturelle qui les protégeait ne devait pas être touchée ou son exploitation était limitée à seulement quelques arbres par an. Arrivant près du bois, les bucherons se préparèrent ici et là, choisissant les arbres au tronc les plus larges. Un hurlement de terreur surgis soudainement et les hommes prirent leurs jambes à leur cou. Elrond était sorti du bois pile au moment où ils allaient commencer à couper. Quelque incident c'était produit auparavant, certains bûcherons n'ayant pas respecté la règles auraient vu surgir des elfes pour les arrêter. Et de là découlait bon nombre de rumeur propre aux peurs des humains, comme quoi les elfes les auraient enfermé dans les geôles de leur royaume ou encore sacrifier aux arbres et autres conneries qui étaient racontées dans les tavernes ou ruelles. Quoi qu'il en soit, ils avaient eu une belle frayeur en le voyant surgir, pensant qu'ils allaient se faire enlever pour avoir transgressé la règle. L'homme du beau peuple les regarda fuir à sa vue un peu perplexe face à leur réaction, n'ayant pas entendu parler de ce traité. Haussant les épaules, Elrond reprit sa route comme si de rien n'étaient cherchant la ville la plus proche pour y faire halte, la nuit approchant à grands pas.
Parcourant les champs il arriva à un sentier qui se séparait. Quelle direction suivre ? Ou se trouvait cette maudite ville ? Et pour l'aider, il n'y avait aucune indication, aucun panneau. Ce n'était pas facile pour les voyageurs de se repérer. Descendant du cheval il mit à profit l'un de ses meilleures qualités, le pistage. Aimant chasser depuis qu'il apprit à tenir un arc, Elrond avait développé d'excellente qualité de pisteur. Ce qui dans un sens, est essentiel pour un chasseur. Il espérait pouvoir trouver une quelconque trace d'une charrette ou autre pour l'aiguiller, mais uniquement des traces de pas qui allaient aussi bien dans une direction que dans une autre. Il allait sans doute devoir coucher à la belle étoile une fois encore. Bien que cela ne le dérange pas, mais il aurait aimé pourvoir dormir sur ses deux oreilles pour ne pas avoir à se méfier créature de la nuit. C'était sans compter sur l'aide d'une paysanne qui passait par ici avec ses enfants. Arrivant de derrière lui une main de ses enfants dans chaque main. Voyant l'homme accroupit, elle s'avança.
« Êtes-vous perdu jeune homme ? »
Elrond releva la tête et se retourna provoquant la surprise de la jeune mère lorsqu'elle remarqua qu'il était un elfe. Tout sourire il lui répondit.
« Oui, pourriez-vous m'indiquez la route à suivre pour se rendre en ville ? »
La femme leva la main pour désigner le chemin de droit et il lui en remercia avant de remonter en selle pour se mettre en route. L'humaine l'arrêta en l'interpellant à nouveau.
« Monsieur l'elfe attendez. Si vous vous rendez en ville on vous arrêtera. Les elfes ne sont pas très appréciés en raison des rumeurs qui circulent dû enlèvement de bucherons au lauré du bois. Prenez ce si pour cacher vos oreilles, il ne vous arrivera pas d'ennui ainsi. »
La jeune femme lui tendit alors la cape rouge qu'elle portait. Elrond l'accepta bien volontiers lui échangeant contre une babiole qu'un de ses enfants ne cessaient d'admirer depuis un moment. Se remettant ainsi en route, l'Amarië arriva en ville peu avant que le soleil se couche et prit une chambre. La paysanne qu'il avait rencontrée avait dit vrai. L'endroit était peu enclin à l'adoration des elfes. Une chose était sûre, sa place n'était point-là.
~~~
S'arrêtant un moment, Elrond saisi sa gourde et vint s'humecter les lèvres et rafraichir le gosier.
« Vous n'avez finalement pas trouvé votre place chez nous jeune homme ? Puisque vous retournez voir votre maître chez les vôtres. »
A tien, le père de famille suivait son histoire. Sans doute était ce pour la raconter de nouveau à ses gamins s'ils le lui réclamaient. Un petit sourire sur le coin des lèvres il lui répondit.
« Si ! Je l'ai trouvé figurez-vous. Après une bonne année à errer dans le royaume des humains. Mais vous vous doutez sans doute que la fin de mon histoire ne sera pas très joyeuse. »
Les deux petits humains devant lui firent une petite moue avec un air triste ce qui obligea à l'elfe à rectifier le tir.
« Mais je suis encore jeune, mon histoire est encore loin d'être terminé. Je m'arrangerai pour qu'elle soit joyeuse. »
~~~
Une année c'était déjà écoulé. Elle était passée si vite qu'Elrond n'avait presque pas eu le temps de s'en rendre compte. C'était décidément étonnant de voir comment le temps passait ici et comment il passait chez les elfes. Il avait parcouru presque la totalité du royaume des humains. Bien sûr il n'avait pas fait halte dans les plus petits patelins du sud ou alors dans ceux voisin au désert. Peut-être aurait-il dû d'ailleurs. Il avait le temps de toute manière. Après avoir parcouru le royaume dans les grandes lignes il passerait au petit détail. Mais il n'eut pas à faire cela. Sa place il l'a trouva alors qu'il était dans une ville portuaire au nord d'Elena la robuste. Alors qu'il désirait de voir si l'océan au nord était différent de celui du sud qu'il avait déjà eu l'occasion d'observer. L'elfe avait fait halte dans une auberge pour y faire reposer son cheval. La cape que lui avait donnée la jeune femme un an plus tôt commençait à se faire vieille, mais il désirait la conserver. Symbole du premier contacte qu'il avait eu avec les humains. Même si, le premier était toutes autres réalités puisque les bûcherons avaient fuis en le voyant surgir du bois. Si bien que des déchirures c'étaient faites, oui il était tombé dans des ronces une ou deux fois pour je ne sais plus qu'elles raisons. Alors qu'il demandait de l'eau pour son cheval à l'aubergiste, ses oreilles percèrent son capuchon provoquant la surprise du patron et du reste de la clientèle, ou du reste des poivrots peut-on dire aussi. Ne sachant pas trop comment réagir, Elrond resta silencieux, c'est la première fois qu'il se faisait pincer en une année de présence en territoire humain. Deux hommes se levèrent. Ils semblaient faire partit de la garde et s'avancèrent vers lui avant de l'entourer. L'un deux allaient ouvrir la bouche quand on le bouscula un peu violemment, si bien qu'il manqua de tomber. Quatre hommes venaient de rentrer.
« Alors, c'est quoi ces têtes que vous tirez ? Depuis quand on accueille les étrangers aussi froidement à Lapeth ? Auriez-vous oubliez qui a combattu à nos coter pour repousser les vampires ? »
Passant un regard lourd et sévère sur la clientèle, tous se rassoir et reprirent leurs activités comme si de rien était. Même les gardes retournèrent à la table du fond. L'humain qui venait de prendre sa défense s'approcha et lui passa un bras derrière le cou. Avant de lui susurrer qu'il l'avait défendu et donc l'elfe se devait de lui payer un verre. Nan, mais je vous jure.
~~~
Dévorant de curiosité et ayant envie de connaitre rapidement la fin, le petit Dwen l'interrompit à nouveau pour savoir ce qui s'était passé et son père lui rappela encore de ne pas être aussi impatient.
« Eh bien, pas grande chose, j'ai juste parler avec cet homme qui s'appelait Astiev. Il faisait partie d'une guilde se trouvant en ville qui aidait la garde dans la traque des vampires en ville, mais combattait aussi bien les escouades qui arrivaient à venir jusqu'ici ou que l'armée n'arrivait pas à stopper. »
« Et c'est ici que tu as trouvé ta place ? »
« Ahah, si je le dis ça ne va pas être drôle. »
Elrond lui ébouriffa les cheveux et repris son histoire.
~~~
En effet, c'est bien ici qu'Elrond trouvera sa place. Même si a début, il y semblait plutôt réticent. L'homme avait essayé de l'enrôler dans leur guilde. Oui l'elfe était armé et avait apprit à combattre il serait un vaillant membre de cette guilde avait dû penser Astiev. Mais l'elfe était obstiner et refusait catégoriquement. C'était dans sa nature, les elfes sont altruistes et pacifique. C'est pour cela que leur société vivait couper du monde. Néanmoins, n'était-ce pas cela qui avait amené Elrond à partir de chez lui ? Le bien-né était en pleine contradiction. La rencontre s'acheva assez rapidement puisque les hommes voyant qu'ils n'y arriveraient pas partir, suivi peu après de l'elfe qui alla trouver une chambre dans une auberge en ville.
La nuit tomba rapidement, plus rapidement que la normale. Etait-ce un signe ? Un présage ? Bon ou bien alors mauvais ? Nul ne pouvait le dire. Quoi qu'il en soit peu de temps après qu'il se soit endormit, les cloches d'alarme retentir et des bruits de cheval galopant, de sabot frappant les rues de pierre se fit entendre. L'homme du beau peuple alarmé se leva regardant par la fenêtre et cru reconnaitre les hommes qui l'avaient accoté dans le bar à cheval, armé et prêt se battre. Descendant les gens de l'auberge semblaient affoler, apeurer. Il s'informa donc.
« Les êtres de la nuit ! Ils approchent, ils arrivent cachez-vous ! »
Il n'en sut pas plus, car tous descendit dans la cave. De qui parlait l'aubergiste ? Des vampires ? C'est vrai qu'Astiev lui avait dit-il qu'il les combattait et que de plus en plus arrivait à passer le grand désert pour les attaquer. Ce fut sans doute à cause de l'excitation, car Elrond couru dans sa chambre se préparer revêtissent son armure de cuir et prenant ses armes avant de seller son cheval et partir voir ce qui se tramait.
Passant in extrémiste avant que les portes de la ville portuaire fortifiée ne se referment, il galopa sur la plaine. Plus loin devant lui quelque torche allumée marquait l'emplacement des humains. Sans doute combattait-il déjà. L'elfe rouge fit un détour venant ce poster à une colline un peu plus loin du champ de bataille. L'obscurité ne le gênait nullement, mais ce n'était sans doute pas le cas pour les humains. Leurs assaillant semblaient être de bon combattant doublé de bête sauvage puisqu'il voyait des hommes tomber de leur chevaux être aussitôt recouvert d'un de ses suceurs de sang qui venait ce régaler de lui. Semblant s'énerver de plus en plus, il faisait tourner son cheval de gauche à droite et dans un élan, fini par se saisir de son arc et décocher une flèche qui traversa le ciel, invisible dans l'obscurité et piqua droit sur un ennemi lui tombant sur le rabe, le désarçonnant permettant à un cavalier de lui planter sa lance dans le coeur. Et il continua ainsi, venant embrassé certaines flèches au risque de relever sa position pour fournir un peu de lumière aux humains.
Au final, la bataille fut vite menée, Elrond soutenant les troupes de loin en abattant les ennemies de projectiles rendus invisible par la nuit. Ce fut cet acte qui l'amena à rentrer dans
cette guilde dont quelques heures plutôt il ne voulait pas entendre parler.
~~~
A peine rentrer dans la guilde, Astiev le prit sous son aile et l'intégra et l'équipe qu'il avait lui-même former et commença à exécuter de nombreuse quêtes pour le bien de cette guilde qui était devenu son nouveau chez lui. Il avait enfin trouvé sa place.
« Et voilà comment je suis parvenu à attraper se maudit farfadet »
Les gamins explosèrent de rire ainsi que le père devant la scène burlesque que venait de leur décrire Elrond. Le bien-né baissa ensuite les yeux lâchant un petit soupire qui alarma les deux enfants.
« Qu'est-ce qu'i' y a E'rond ? »
Relevant à tête il lui sourit.
« C'est la fin du second chapitre de mon histoire et comme je l'ai dit il n'est pas bien guilleret. Nous elfe avons une longue vie, malgré que la magie décline, nous vivons très longtemps. Alors que notre beauté resplendit encore et même s'accroît, d'autres fleurs se fanent. Cela va faire plus de 20 ans, mais je m'en souviens comme si c'était hier. Astiev a eu une longue vie pour un humain, mais comme toute chose il a dû s'en aller. Alors, ça fait un choc d'être encore jeune alors que d'autre on déjà subit les ravages du temps. C'est après sa mort que j'ai décidé de quitter la guilde, je ne mis sentais plus chez moi. J'ai donc décidé à cet instant de retourner dans les bois qui m'ont vu naitre. J'avais sans doute vécu plus de choses durant ses soixante-dix dernières années que ceux de mon âge ou la plupart de mes compatriotes. J'avais eu la vie humaine que je souhaitais en autre. Mais maintenant que tous mes camarades d'arme reposent auprès de l'esprit de la mort je ne voyais plus aucune raison de continuer à vivre avec les humains. J'aurais pu mourir à cet instant j'aurais été heureux. Mais bon, il était temps pour moi de passer aux choses suivantes, de tourner la page. Alors autant vivre en ermite, couper des autres sociétés, comme tous les autres elfes. »
~~~
Elrond était posté là, devant la barrière magique, le capuchon de la cape rouge qui lui avait été offerte par une paysanne, sans doute mort à l'heure qu'il est, il y a moult années. Cela la chagrinait un peu. De l'autre côté des elfes regardaient l'homme en rouge d'un oeil méfiant prêt à attaquer. Tournant la tête vers l'arrière, vers le passé, son passé. Il se remémora tous les évènements qu'il avait vécu et sourit un peu avant de retirer sa capuche et traversa sa barrière. Il était de retour au bercail et il l'avait senti à peine avait-il posé un pied dans le vieux bois. L'air y était différent.
Il rentra ensuite chez lui, se demandant comment il serait reçu. Qu'était devenu son père ? Et Elwynn ? Lorsqu'il arriva chez lui, il fut surpris de ne trouver personne. Entrant sans gêne, il parcourra la maison de long en large avant d’arriver dans le jardin. Il vint au fond de ce dernier un homme, assis sur un banc sous un arbre blanc. Arbre qui ne semblait pas avoir bougé d’un iota par rapport aux souvenir d’Elrond. Il prit une grande respiration, allez savoir pourquoi il semblait nerveux. D’un pas lent mais assurer il alla vers lui.
« Alors vieil homme, vous m’attendez depuis longtemps ? »
L'homme du beau peuple assis sur le banc plus loin reconnue la voix et se leva, se tournant en sa direction. Le père d'Elrond avait terriblement vieillit, pourtant moins d'un siècle c'était écoulé. Il devait à présent avoir dans les cinq cents ans. Il s'avança doucement vers son enfant et vient le serrer dans ses bras.
« Tu es enfin rentré mon fils, cela fait longtemps que je t'attend, je me faisais du soucis. »
Elrond sourit et le serra à son tour.
~~~
Elrond racontait son histoire et les enfants buvaient ses paroles. La charrette ne c'était pas arrêté une seule fois depuis qu'il était monté dedans et soudainement elle se stoppa faisant sursauté les deux enfants. Le père leur dit qu'ils étaient arrivés au village situé au coeur de la forêt. Destination finale de la petite famille. L'homme du beau peuple allait devoir les laisser avant la fin de l'histoire.
Une fois à terre et ayant récupéré ses affaires prêt à partir, car oui, Elrond allait finir le chemin à pied, il arriverait sans doute bien avant la tombée de la nuit de l'autre coter. Une
petite main vint s'agripper à sa cape rouge un peu en lambeau.
« Dit E'rond, comment elle se finit ton histoire ? Ton père ne t’en a pas trop voulu ?»
L'elfe rouge rit un peu lui ébouriffa les cheveux.
« Mon histoire n'est pas encore finie petit Dwen. Et elle continuera bien après que tu sois parti. Quand à mon père, il me reste du temps encore pour me faire pleinement pardonner de l’avoir laisser.»
Après un dernier sourire et avoir remercié le père de l'enfant Elrond s'enfonça dans la forêt et disparut retournant dans le royaume des elfes...