Ce matin je suis montée au grenier de mon passé
Les araignées couraient, effrayés par mon audace
Qui de sain d'esprit pouvait rêver d'y remonter ?
Je ne pensais pas que moi j'y ferais face...
Après tout, à part réveiller les vieux démons,
Cela ne peut de toute façon pas être bon...
Une folie passagère m'a poussée vers cette voie
Et me voilà en train de pousser cette porte en tremblant
Mais qu'est-ce que je fais là alors que je palpite d'effroi...
La gorge serrée par les sanglots et la peur, d'un pas lent
Je m'avance vers mes cartons poussiéreux, nerveuse
Tant de cartons... Je suis peureuse...
Je pose mon regard sur les vestiges de mon existence
J'ai l'impression que ma vie est devenue depuis bien vaine
Les carnets scolaire et les photos du passé sont mes sentences
Beaucoup trop de souvenir où j'en suis la reine
Je dois fuir, je dois partir, loin très loin d'ici
Trop tard, je t'ai vu... Malgré les larmes, j'en souris...
Je m'agenouille devant toi
Je pose mes mains tremblantes sur toi
Comment ai-je pu t'oublier...
J'attrape cette liasse de lettre au papier fané
Je respire leur parfum par le temps usé
Je les ouvre et les lis, l'âme soudain esseulée
Je me souviens de nos rires, de nos paroles,
Je me souviens de notre amour sous la coupole
Je me souviens de tes sourires et de ta chaleur
Je me souviens de notre passion, cette moiteur
Je me souviens... Je n'ai jamais réussit à t'oublier
Tu étais mon premier, au fond tu l'as toujours été
Ce matin je suis montée dans le grenier de mon passé...
J'y suis toujours à pleurer ce que j'ai gâché...