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| [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Lun 22 Nov 2010 - 23:33 | |
| Mila avait choisi sa Garde rapprochée ! Suprême privilège, ultime caprice auquel son bonhomme de Père, tout Duc d’Elena qu’il soit, avait cédé… Il avait exigé de sa fille aînée qu’elle soit la « digne représentante du peuple d’Elena auprès de l’Empereur des Hommes ». Elle n’en avait pas pris la mesure immédiatement. Et plus les jours passaient plus Mila comprenait ce qu’elle s’apprêtait à vivre. Malgré cette fugue, ces deux années sans nouvelles, son Père l’avait promu au rang de « haut dignitaire », une marque d’estime enviée, un gage de confiance absolu… et désormais qu’elle voyageait vers la Capitale des Mondes une pression la gagnait. Serait-elle à la hauteur ? Saurait-elle se montrer digne de la Famille de Valblanc ? Pour s’assurer de son confort, Mila avait elle-même choisi ses suivants. Son « escorte » se composait donc de 10 personnes : Jean-Henry Bargath, Garde ducal devenu « sergent » pour cette occasion. Une vieille complicité les liait tous les deux, avec Gaëlik Kohan en sus… par le Grand Dracos comme « le Gros » avait changé ! Bargath était devenu un solide épéiste, et la trouille avait cédé à une franche détermination dans le regard… il en jetait le bougre ! Il s’était entouré de 4 Gardes solides et expérimentés, 2 épéistes et 2 hallebardiers. Leurs livrées étaient neuves et ils étaient magnifiques sous les couleurs du Duché. 2 rôdeurs assuraient leur avancée. L’un loin devant, l’autre aux arrières. Excellents archers et loyaux sujets du Duc. Hector était l’apprenti cuistot. Marinette la camériste de Mila et enfin Baptiste veillait à ce qu’il ne manque rien. Il jouait très à cœur son rôle « d’homme-à-tout-faire », et le faisait à merveille ! Il montait le campement. Briquait les armes, les chevaux. A la fois laborieux et pointilleux, une vraie bête de somme ! Mila avait refusé un carrosse. Elle avait accepté une carriole pour le matériel que supposait pareille expédition, mais elle avait imposé aux hommes d’armes que chacun se transporte son propre équipement. Elle y compris, si bien que son cheval « Tempête », portait également son paquetage… Mila avait mis à profit ce trajet vers la Capitale pour apprendre à mieux maîtriser son cheval. Elle aurait aimé en faire un cheval « de compagnie », une sorte de compagnon de route qui aurait réagi au doigt et à l’œil… la tâche s’avérait ardue ! « Tempête » n’avait pas été baptisé au hasard, l’équidé noir de jais était une furie ! Rapide comme l’éclair, prompt à démarrer au triple-galot, « Foudre » aurait été plus juste ! Il n’était pas aussi solide qu’un destrier de guerre mais son allure suffisait largement à la Belle de Valblanc. Elle savait que dans une malle en osier nichée dans la carriole se trouvait, savamment empaqueté, un caparaçon sublime aux couleurs du Duché. Elle avait hâte de parader sur Tempête couvert d’une pareille livrée. Mila avait bel et bien l’intention de surprendre son Empereur. Elle espérait secrètement que son frère Evrard jouterait pour le Duché, ainsi pourrait-il concourir sous ces couleurs… Elle se voyait déjà assise dans les loges impériales, souriant à son Empereur lorsque son frère viendrait présenter ses vœux. Jean-Henry vint la tirer soudainement de ses rêveries : « Mademoiselle, les Remparts de Gloria la Magnifique sont en vue ». Mila était gênée de l’entendre s’adresser à elle avec tant de préciosité, mais elle savait cela préférable, voire indispensable compte-tenu de là où ils se rendaient. Nulle familiarité ne leur serait permise là-bas… « Bien, merci Bargath ! Dîtes à nos gens que nous allons forcer l’allure, je veux que nous arrivions avant la nuit pour dresser notre campement. »
Gloria avait du grandir tant elle s’élevait si haut, si grandiose et inexpugnable, une cité qui dépassait l’entendement. Tout ici était folie des grandeurs, et les hommes, dans leur soif de conquête et de pouvoir, affichait dans cette seule citadelle la plus farouche des ambitions : Régner sur Armanda ! Mila fut parcourue d’un frisson délicieux, un plaisir intact l’habitait, celui de la petite fille qui se rend à la ville ! Si elle avait été seule, malgré ses 20 printemps, elle aurait crié sa joie en hurlant des conneries. Mais point. Elle n’était pas seule et gardait par devers elle son enthousiasme à honorer l’Empire et Elena la Robuste… Ils arrivèrent aux pieds des premiers remparts où une foule de gens tentaient de passer. Jamais Mila n’avait vu autant de personnes au même endroit. Dans une cohue d’enfer se mêlaient toute sorte d’équipées, d’aventuriers, de marchands, de paysans, de quidams, d’animaux et de chevaliers. Tous s’évertuaient à beugler plus fort que les autres, qui vantant « ses beaux légumes », qui menaçant un pauvre hère « de le pourfendre céans s’il ne poussait pas sa charrette », qui houspillant un autre parce qu’il « était là avant lui », qui se faisant embarquer par des Gardes impériaux sur les dents. Mila plaignait plus que tous, ceux-là… censés faire régner le peu d’ordre que ces gens pressés ne respectaient pas ! Manifestement ils avaient choisi la manière forte, celle dite « non diplomate » et Sergents et soldats dégainaient bien vite l’épée… ou au mieux piquaient les flancs des récalcitrants à l’aide de leurs hallebardes ! Mila jugea bon ne pas chercher à entrer ce soir-là , préférant à cette folie le choix d’une installation près des arènes.
Car une Lice avait été dressée.
Elle s’étalait non loin des remparts, magnifique construction ovale, de pierre et de bois. Autour d’une large piste en terre battue, s’érigeaient de solides gradins de bois, rendus inaccessibles par un cordon de Gardes. Certains tenaient en laisse d’énormes molosses aux crocs baveux… que nul n’osait fixer du regard ! Les gradins formaient autour de la lice une arène immense, que complétait une Loge Impériale splendide. Toutes les couleurs des Duchés, Contés et Baronnies y étaient suspendues, et des Oriflammes Elfiques également. Cela était du plus bel effet. La loge surplombait la piste en son centre, si bien que les épreuves du Tournoi se dérouleraient au plus près des Dirigeants invités. Mila se rendit auprès d’une Tente aux couleurs de Gloria. Elle fut reçue par un homme assez efféminé répondant au nom de : « Ambrosius Palindrani, Chambellan de sa Majesté l’Empereur Gregorist Kohan, que puis-je pour vous Damoiselle Mila de Valblanc ? *Ce type me connait ?* Mila demeura muette de stupeur… « C’est mon métier jeune femme… reconnaître les gens ! » Passé son étonnement Mila lui répondit : « Je… je souhaiterais savoir où ma délégation d’Elena la Robuste pourrait dresser son campement. - Je vais faire mander quelqu’un pour vous guider. Elle se nomme Kassandre et demeurera à votre disposition tout au long de votre séjour. Aussi vous guidera-t-elle pour vos épreuves. - Mes… épreuves ? Mila ne comprit pas la dernière réflexion du Chambellan. - Pardonnez-moi… quelles épreuves ? Il s’esclaffa dans un rire cristallin, amusé par la naïveté de Mila : - Mais celles du Tournoi pour les Combattants gente damoiselle : Archerie, puis Infanterie et enfin Chevalerie. A moins que vous ne choisissiez de ne participer qu'à l'une d'entre elles. Mais étant la représentante officielle du Duché d’Elena la Robuste, je vous enjoins à concourir dans les trois catègories, Magie mise à part ! Mila sentit le sol se dérober sous ses pieds… quelle était donc cette plaisanterie ? Quel vilain tour le destin lui jouait encore ? - Vous devez faire erreur, s’enquit-elle, je serai présente dans la Loge Impériale… - Non point mademoiselle Mila de Valblanc, cette place est occupée par votre frère, Evrard de Valblanc, deuxième place à droite derrière l’Empereur, ainsi le veut le Protocole et je suis formel…" Mila ne comprenait toujours pas ce qui semblait une évidence pour cet homme-là… demain, demain elle concourrait dans l’Arène !!! Cette perspective lui était vertigineuse, improbable, voire inacceptable, impossible. La mort dans l’âme elle rejoignit les siens, encore abasourdie par la nouvelle. Seul Jean-Henry sut trouver les bons mots, les bons gestes, la bonne attitude. Et le lendemain, après une courte nuit et à la faveur d’une aube nouvelle, Mila comprit que le Sort lui permettait de vivre une expérience unique, enviée et ô combien honorifique. Elle se trouvait malgré elle propulsée porte-drapeau de son propre pays, digne défenseure des couleurs d’Elena la Robuste. Par bonheur elle apprit que nombre de concitoyens à elle s’étaient inscrits. Tous logeaient non loin de sa propre tente, car l’Empereur avait créé, monté des villages de tentes en fonction des villes d’origine de tous les concurrents. La nuit avait été l’occasion d’une bien belle beuverie, où Mila avait su noyer sa peur viscérale dans quelques alcools forts…
Tout défilait comme au travers d’une brume irréelle. Sous les concerts conjugués d’une foule hurlante et d’oliphants tonitruants, les participants défilaient sous la Loge Impériale, par centaines. Des délégations de partout avaient convergé vers l’incroyable capitale, grossies par nombre d’aventuriers solos… auxquels s’ajoutaient encore les Mages de tous horizons qui s’affronteraient aussi durant ce Tournoi. Mila ne vit pas les groupes d’Elfes, même si la rumeur disait que certains étaient présents… Chaque groupe était annoncé par un Baptistrel dont Mila apprit qu’il était le baptistrel personnel de l’Empereur, un certain Rheryn Taddry. De sa Harpe, il puisait une force telle que sa voix portait haut dans le ciel, et jusqu’aux remparts de la ville probablement ! C’est ainsi que Mila comprit la plus inimaginable des nouvelles : L’Impératrice des Elfes était présente ! Elle se nommait Galadrielle Evanealle et était d’une Beauté quasi divine… Mila reçut un méchant coup de coude lorsqu’elle passait devant le Loge, tant le charisme de cette Elfe la captiva instantanément… c’était Jean-Henry qui la faisait émerger de sa contemplation. Mila le vit. Juste derrière l’Archimage Faudar Adroared se tenait Evrard. Mila lui adressa un regard appuyé qu’il ne lui rendit pas, comme fuyant sa propre sœur *Tu m’étonnes ! Tu sais bien que c’est toi qui devrais être là, froussard patenté !* Mila bomba le torse alors que son nom était claironné par Rheryn Taddry. Elle avait fière allure, malgré un trac monstre, armurée de cuir clouté des pieds à la tête, dressée sur son Cheval noir de jais drapé d’un caparaçon aux couleurs d’Elena. Jean-Henry à ses côtés portait haut le Gonfanon ducal, l’Oriflamme ancestral d’Elena. Mila connaissait son rôle. Elle déclama haut le Serment du Tournoi : « Je fais le serment de combattre selon le code ancestral des Tournois de l’Empire. Archerie, Chevalerie et Infanterie seront mes épreuves. Que le Grand Dracos guide mes pas ! » Sa voix ne tremblait pas. Elle récitait une leçon connue de longue date. Qui plus est, Mila connaissait l’Etiquette depuis toute gamine et savait combien son rang exigeait d’elle en supplément une formule de politesse à minima, ou mieux encore un dithyrambe. Elle inspira longuement et se lança : « Dame Evanealle, Impératrice des Elfes, la magie coule dans vos veines, votre regard s'élève vers le ciel, j’écoute le chant des arbres et me laisse guider par votre sagesse millénaire. Sire Kohan, Empereur des Hommes, pour vous la loi et la liberté, je combattrai jusqu’à la mort s’il le faut ! » Ainsi désirait-elle rendre hommage aux deux dirigeants les plus influents d’Armanda. Elle avait longuement réfléchi à user ou non des devises des peuples elfes et humains. Il fallait être prudent avec les mots sacrés, toutefois son intention était sincère et attentionnée… elle pria que son message soit reçu de la sorte. Jusqu’à la veille au soir, elle avait surtout ignoré qu’elle se trouverait de ce côté de la Loge… et ce tournoi qu’elle s’apprêtait à débuter n’aurait rien d’une promenade de santé. Bien entendu elle relèverait ce défi fou, défendre l’Honneur des Valblanc, et avec toute l’opiniâtreté qui la caractérisait… mais elle n’espérait aucun miracle, nul ne lui ferait de cadeau, toute duchesse qu’elle soit. Pire, on pouvait même imaginer qu’une telle brochette de pontes de l’Empire attirerait inévitablement nombre de conspirateurs. Au final c’est encore ce que Mila craignait le plus ! Elle était décidée à marquer la terre nue de Gloria de l’empreinte de son Courage, de sa Fougue et de sa Jeunesse au service de cette Paix qu’elle défendait âprement. Dusse-t-elle pour cela combattre le plus grand nombre. Ainsi Mila vivait ses contradictions. Prête et déterminée, sûre d’elle, farouche et entière ! Une vraie Guêpe !
La cérémonie prit fin lorsque le dernier Mage eut défilé aux pieds de la loge impériale. Sans une seconde de répit débutaient déjà les premières épreuves. Mila se rendit avec la plus grande concentration possible sur la Lice, en compagnie de tant de concurrents qu’elle se sentait presque perdue. Rerhyn, de sa voix de stentor, décrivit la nature des premières épreuves d’archerie. Ainsi Mila débutait-elle ce Tournoi par le « Tir sur cible fixe à 50, 150 puis 300 pieds ». La jeune femme de Valblanc ignorait qu’on put tirer aussi loin ! La sensation était incroyable, la foule même retenait son souffle alors que les premières cordes claquaient dans l’air, les flèches sifflant vers le cœur des cibles en paille… Mila adressa en silence une prière à son Esprit-Totem, la Guêpe, elle imagina le dard de celle-ci et tira sa première flèche.
[HRP : Pour les Combattants, les épreuves seront les suivantes : Archerie (tir sur cible fixe puis mouvante à 50, 150 puis 300 pieds. Eliminatoire jusqu’au dernier) Infanterie (combat à pied, un contre un, éliminatoire jusqu’au dernier) Chevalerie (Joute à la lance + bouclier, éliminatoire jusqu’au dernier). Pour les Mages, je le laisse aux compétiteurs ! Un Combattant (comme un Mage ?) peut s’inscrire à une seule des catégories de combat. Mais cela est relativement mal perçu. La plupart participe à toutes les catégories. Ces propositions sont ouvertes et discutables. Vu et validé avec Merithyn sur la chat-box.]
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Mar 23 Nov 2010 - 15:54 | |
| Cela faisait seulement une semaine que Ryukah avait quitté la compagnie d'Adryne après leur petite fête dans un pauvre village sans nom. Combien en avait-il tuer déjà ? Il ne s'en souvenait plus vraiment, mais beaucoup en tout cas et s'était bien marrant. Mais entre temps il avait reçus la visite d'un messager lui rapportant une nouvelle étrange.
-Vous êtes envoyé en mission par le seigneur Wintel...
-Enfin, se dit-il
-... a Gloria la magnifique. L'empereur y organise une grande joute et vous êtes prié d'y prendre part et bien sur de la remporter sous peine de représailles violentes. Vous êtes le seul qui puisse y aller n'étant pas un vampire de sang. Voilà du matériel et des vêtements pour vous camoufler un peu.
Le paquet contenait du matériel de tatouage elfique, des vêtements d'un vert champêtre dégouttant, des bottes et gants en cuir marron et des onguents de coloration surement pour sa peau et ses cheveux. Bon d'accord, sa tête était placarder un peu partout mais la il devrait changer de peau complètement a un tel point que lui même ne devrait pas se reconnaître dans la glace.
-Bien sur vous serez récompensé en cas de réussite qui devrait facilement avoir lieu, sinon je ne donne pas cher de votre peau.
Sarcastique ? Non, il le prenait vraiment de haut et c'était sa vie à lui qui durerais pas plus longtemps si il continuait. Et puis mince, pourquoi remettre a plus tard ce que l'on peux faire de suite ? Il dégaina son épée sous les yeux effrayés du vampire et lui trancha proprement la tête qui ne coula même pas du fait des flammes qui s'étaient intensifiés depuis qu'il contrôlait la puissance des esprits dans sa lame, grâce a Adryne qui lui avait apprit cela durant la petit escapade dans le village. Il « emprunta » la monture du vampire qui n'en aurait plus vraiment besoin à présent. Il se dirigea vers la ville qui lui avait fait tant gagner, en argent bien sur. D'ailleurs il n'avait pas fait un tour dans son auberge depuis qu'il était partit pour rejoindre Maître Wintel.
Il arriva rapidement en vue de la cité et utilisa une entrée secrète qu'utilisait le Souffle pour entrer en douce dans la cité. Elle débouchait depuis peu dans les caves de son auberge, à sa demande bien sur. Le contre-maître avait accepter assez rapidement, sachant que sa vie était en jeux, comme dans chaque une des transactions de Ryukah. Les travaux avaient été terminer il y a peu, comme si le Dracos avait décidé qu'il viendrait ici a cet instant exacte.
-Bon... Opération camouflage à présent.
Il se posta dans une chambre a l'étage pour commencer a maquiller son visage connu de beaucoup de gens et surtout des gardes. Un peu d'onguent d'un vert pale pour cacher sa peau étonnamment blanche pour un elfe et un autre d'un vert beaucoup plus foncer, comme la cime des pins pour ses cheveux, pour que eux aussi perde leur éclat de neige. Finalement il ajouta des signes de clans sur son visage, qu'il garderait peut-être plus tard car cela le rendrait encore plus reconnaissable quand il pourrait révéler sa véritable identité. Il passa les vêtements et quand il eut fini, il n'eut qu'une envie, s'égorger sur place tellement sa haine des elfes était forte. Ses sensations s'étaient vraiment améliorées depuis, il réussissait a présent a visualiser sa propre image comme si il se voyait de l'extérieur
-Je pense que ça devrait aller. Aller Atalos, allons y, on va manger un peu et on va tuer après.
Après un frugale repas il se dirigea vers la lice qui avait été montée pour l'occasion. Il se retrouva dans une foule d'humains et d'elfes tous la pour participer ou regarder depuis les impressionnants gradins. Après une bonne heure d'attente qui lui donna envie de faire un massacre il se retrouva devant un petit bureaucrate pâlot
-Nom, prénom, catégorie de combat
-Urth Mor, combattant au corps à corps
-Merci, voilà votre fiche et votre numéros, allez attendre avec les autres, si vous avez besoin de vous préparer, des salles sont prévues a cet effet.
Il remarqua que l'homme ne parlait pas elfique car il s'était présenter comme la Mort Noire, car il ne pouvait bien sur pas donner sa vrai identité, sinon les gardes se mélangeraient vite a tous les guerriers ici. Il se place dans l'ombre comme à son habitude pour sentir l'aura de tous les participants ici présent. Mais quelque chose le gênait ici. Un aura différente des autres. Pas comme celle de Adryne, pas une aura double mais une malfaisante, dangereuse, alléchante pour l'elfe, mais il n'avait pas le temps de chercher cette personne, dans toute cette foule sa perception était vraiment trop diffuse que ça pourrait être n'importe qui dans cette énorme populace. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Dim 28 Nov 2010 - 18:40 | |
| Le jour se levait sur Gloria la Magnifique, teintant les bâtiments d'une douce couleur rosée tandis que dans les rues et ruelles, une légère nappe bleue flottait paisiblement. Les spectres de la nuit enlaçaient une dernière fois les esprits tourmentés avant de s'enfuirent, comme brûlés par la lumière du jour naissant. A l'horizon le Soleil pointait timidement ses premiers rayons, caressant de leur chaleur lumineuse une petite bande de nuages blanc qui de profilaient dans le lointain. Malheureusement, à cette heure, personne n'était présent pour apprécier ce merveilleux spectacle de la Nature. Silencieuse comme une ombre, elle accomplissait sa magie dans la discrétion et la confidence de l'aube naissante. Personne vraiment? Non, le secret de cette beauté avait dû être éventée car une spectatrice contemplait les événements d'un œil vague et scintillant d'anciens souvenirs qui se superposaient à cette image présent, assise sur le toit d'ardoise d'une maison appartenant sans doute à une famille aisée. Sa silhouette pâle et immobile tranchait avec l'obscurité qui régnait autour d'elle, et un mince halo de brume se formait à chacune de ses respirations lentes et calculées. Sérénité. En parfaite harmonie avec l'atmosphère de mystère et de calme qui régnait à cette heure dans la capitale, cette apparition soudaine semblait faire parti du décor, née de l'union du dernier éclat de la Lune et du premier rayon du Soleil. Fraîcheur et chaleur, l'histoire d'un clignement de paupières tout au plus. Éphémère. Néanmoins, quand la magie se dissipa, quand la nuit s'arracha à la cité à grand battement d'ailes brumeuses en direction de l'autre côté du monde, le mirage blanc demeura, gagna en consistance et sous l'œil bienveillant de l'astre impérial, il sembla s'enflammer.
Perle, emmitouflée dans sa cape blanche parcourue des couleurs chatoyantes du Soleil, capuchon rabattu, observait le levé du jour avec émerveillement. Le réveil d'Armanda vu d'un des sommets de la capitale était vraiment incomparable. De là où elle se trouvait, elle voyait les ombres perdre du terrain dans leur affrontement avec les rayons guerriers de lumière. Les herbes s'illuminaient, les arbres s'étiraient, les oiseaux dans le lointain frissonnaient avant de lancer quelques trilles mélodieux dans l'air glacial et figé du petit jour. Échangeant un sourire complice avec le vent, Felicya se leva et attendit encore un moment, les yeux clos, savourant ces quelques instants de paix qui précédaient une journée riche en émotions. En effet, aujourd'hui n'était pas un jour comme les autres, c'était dans quelques heures à peine que commencerait un événement qui marquerait les mémoires: un tournoi colossal qui réunirait les Elfes et les Humains dans différentes épreuves. Que ce soit pour le tournoi physique ou magique, de nombreux participants se présenteraient, prêts à tout pour honorer leur race et faire la démonstration de leur talent et leur détermination. Pendant plusieurs jours, Gloria serait en parfaite effervescence. Les habitants des deux empires, l'un elfique et l'autre humain, avaient déjà effectué le long périple qui les séparaient de Gloria la Magnifique et logeaient à présent dans les multiple auberges bondées ainsi qu'en bordure de la ville. Jamais la petite villageoise du bord de l'Océan n'avait vu autant d'activité de sa vie. Elle qui avait toujours rêvée rencontrer Un elfe au moins une fois dans sa vie et avait considéré une tel chose comme un miracle, une chance inouïe, elle se sentait à présent presque blasée de croiser des oreilles pointues à chaque coin de rue...
Quoi qu'il en soit, avec toute cette agitation, Grégorist était très occupé et ils avaient suspendu pendant quelques temps leur mission. Cela pouvait attendre, ils étaient en période de « fêtes », ils ne pouvaient pas être partout à la fois. Felicya esquissa un sourire en se souvenant quand, quelques jours plus tôt, elle avait entendu par hasard une conversation entre quelques futurs soldats qui s'entraînaient au camp d'entraînement. Le mot « tournoi » avait attiré son attention et elle n'avait pu s'empêcher de s'arrêter pour tendre l'oreille, dans le but de satisfaire sa curiosité. C'était ainsi qu'elle avait pris connaissance de ce grand événement qui concernait les deux tiers d'Armanda au bas mots. Et c'est presque aussitôt qu'elle avait pris la décision de participer à ce tournoi pour les combats physiques. Cela faisait trop longtemps qu'elle ne s'était pas battue avec ses chères aiguilles, trop longtemps qu'elle n'avait savouré le plaisir de combattre dans son élément contre des combattants à son niveau, voire meilleurs qu'elle. Grâce au duel avec Grégorist, la jeune guerrière avait expérimenté de nouvelles techniques et apprit à ne pas refaire les mêmes erreurs. Pour s'entraîner, elle affrontait régulièrement les nouvelles recrues et les plus âgées, rageant intérieurement en captant leurs coups d'œil misogynes et riant sous cape quand elle parvenait à les désarmer ou à les tenir en échec en quelques mouvements fluides et précis. Chaque jour elle bénissait davantage l'âme de son défunt maître qui avait fait d'elle une guerrière digne de ce nom. Mais elle ne pouvait affronter ses adversaires avec ses armes fétiches, elle ne pouvait pas courir le risque. Les pointes étaient empoisonnées, le contre-poison était certes autour de son cou, mais elle refusait catégoriquement d'en gaspiller pour de simples entraînements. Mais grâce à ce tournoi cependant, elle allait pouvoir s'en donner à cœur joie!
Jetant un coup d'œil vers le sol, plusieurs mètres en dessous d'elle, Felicya jugea plus prudent de chercher un passage plus sûr pour descendre. Elle n'avait pas la moindre idée de la façon dont elle s'était retrouvée sur ce perchoir, elle s'était comme téléportée, tel un rêve à demi-éveillé. Frissonnant sous ses différentes épaisseurs, la jeune femme se lança dans l'exploration de ce toit de tuile sombre qui semblait se recouvrir avec sadisme d'un mince filet d'humidité. Tout pour précipiter sa chute. Pas de prise pour ses mains, pas moyen de poser le pied sans se sentir légèrement glisser, et pas de bottes de pailles où quoi que ce soit en dessous pour amorcer l'impact avec la terre gelée. Pourtant, bien loin de s'inquiéter, Perle marchait avec désinvolture, poussant l'audace jusqu'à effectuer quelques pas dansant sur cette patinoire inclinée. Elle n'avait pas peur de tomber, peut-être n'avait-elle même pas conscience du lieu où elle se trouvait. Elle vivait déjà le tournoi. Inconsciemment, elle porta sa main gauche à son gant opposé et caressa presque tendrement les pointes acérés de ses aiguilles qui scintillaient sous les rayons du soleil, illuminant le tissu sombre qui les maintenait en place. Bientôt elle allait se battre comme avant. Bientôt elle retrouverait sa danse, son élément, son océan... Avisant le toit d'un cabanon en contre-bas, Felicya bondit tel un chat sur ce nouveau perchoir qui s'offrait à elle, sans même réfléchir à l'épaisseur de ce nouveau toit. Elle atterrit en douceur, sans un bruit, portée par la brume du petit jour. Oui, cette journée s'annonçait bien, très bien même. D'un dernier saut l'apparition éclatante rejoignit le sol et sorti de la propriété de quelques nobles encore assoupis pour reprendre le chemin du palais. Elle devait se préparait, ne pouvant pas s'entraîner contre un véritable adversaire avec son armement favori, elle allait profiter du temps qui lui restait pour s'échauffer tranquillement et se souvenir... oui, se souvenir de tout ce qu'elle avait appris.
Arrivée au palais, Perle se dirigea vers ses appartements satisfaite de s'être enfin un peu familiariser avec son nouveau chez-elle. Une fois dans sa chambre, elle se laissa tomber sur son lit et, les yeux rivés vers le plafond, elle énuméra le plus de conseils possibles que lui avait donné son défunt maître. Partout les mêmes mots, dits clairement ou dissimulés dans d'autres expressions ou sous-entendus. Vigilance. Calme. Prudence... Hargne. Mais surtout, Instant. Oui, le guerrier devait trouver l'Instant pour se mouvoir, l'instant qui ferait de son attaque un coup de grâce spectaculaire. Il pouvait s'agir d'une seconde ou même d'un simple battements de cils. C'était pour cette raison que jamais lors d'un combat il ne fallait relâcher son attention, la moindre erreur pouvait être fatale face à un combattant aguerri. Felicya savait tout cela mais si elle était imbattable en théorie, c'était une tout autre affaire en pratique. Elle connaissait ses faiblesses, sa fâcheuse tendance à chercher l'esthétique plutôt que l'efficacité, ce, bien malgré elle. Pour elle le combat était une danse et une danse devait être belle, la chorégraphie improvisée devait être irréprochable et le coup final devait résonner dans le silence, dans le souffle suspendu de la foule, comme une cadence parfaite, une fin harmonieuse... Un autre de ses défauts était son manque de muscles sans doute, elle disposait certes d'une musculature fine mais face à la force d'un homme, elle paraissait bien dérisoire. Certes cette apparence fine et élancée lui offrait une rapidité et une agilité non négligeable, cependant elle ne pourrait jamais compter sur sa force pour vaincre, elle avait besoin d'une stratégie, d'une chorégraphie dont les pas et gestes avaient été maintes fois répétés avec toujours le même soucis du détail... Fermant les paupières, Perle s'imagina en train d'affronter au ralenti une série d'adversaires sans visage qui pensait se battre pour voler une vie mais qui en réalité ne faisait que servir à son propre entraînement. Sans pitié, ses aiguilles s'enfonçaient silencieuses et sournoises dans la moindre parcelle de chair tendre qui passait à leur portée... Ainsi bercée par ses pensées, Felicya sombra dans un sommeil réparateur, récupérant les dernières heures de repos qui lui manquaient.
Quand elle s'éveilla, la jeune guerrière fut prise d'une bouffée d'angoisse. Quelle heure était-il ? Elle n'avait pas trop dormi ? Bondissant sur la fenêtre, elle jeta un coup d'œil au paysage et constata avec soulagement qu'elle ne s'était assoupie que deux ou trois heures tout au plus. Sans perdre de temps, la jeune guerrière se dirigea vers le camp d'entraînement pour s'échauffer un peu. Il serait bientôt temps de se rendre au tournoi, elle devait se préparer. Elle s'échauffa donc sans se brusquer, s'accordant de nombreuses pauses pour éviter de s'essouffler. Quand elle se jugea prête, elle se dirigea d'un pas décidé vers les lieux du tournoi. Une foule compacte s'était peu à peu formée, puis séparées en deux files distinctes: Les spectateurs et les participants. Les premiers se pressaient en agitants la têtes de tout coté, tâchant de calculer le temps qui leur restait encore à attendre en fonction du nombres de personnes les précédant. Tous voulaient disposer de La place idéale pour apprécier les différentes épreuves... Ou Le poste d'observation parfait pour contempler en toute discrétion l'impératrice Elfique, Galadrielle Evanealle. La beauté de cette dernière était légendaire, personne n'ignorait ni ne doutait que la femme Elfe était sans doute la plus belle créature d'Armanda Felicya elle-même était curieuse de voir le visage de Galadrielle. Était-elle aussi belle qu'on le disait ? Elle pourrait en faire la vérification dans quelques minutes si la file avançait bien. L'Impératrice serait sans doute aux côtés de Grégorist dans la loge qui leur était réservée. Grégorist... Elle ne lui avait pas dit qu'elle participerait au tournoi, n'ayant pu le croiser depuis un moment déjà. Tant pis, il comprendrait de toute façon. Et puis ce n'était pas comme si elle allait risquer sa vie, ce n'était qu'un tournoi « amical » après tout, l'empereur ne risquait pas de perdre une guérisseuse pendant ces quelques jours. Tout allait être magnifique. Spectaculaire. Des rêves plein les yeux, la jeune guerrière encapuchonnée de blanc se plaça dans la file des participants qui attendaient pour s'inscrire. Elle n'était pas surprise de voir autant de monde à ce présenter. Tous voulaient s'amuser, tester leurs capacités en se mesurant à des concurrents motivés venant des quatre coins des deux empires.
L'attente sembla durer une éternité, Perle avait l'impression que l'air restait immobile, que rien ne bougeait dans le brouhaha des conversations surexcitées qui fusaient de tous côtés. La chaleur qui se dégageait de la foule commençait à insupporter la jeune guerrière qui se sentait oppressée au milieu de toute cette masse. Elle n'était pas agoraphobe, elle ne craignait pas la foule, mais elle n'en avait pas l'habitude. Étant née dans un petit village, tout juste quelques maisons de pêcheurs plantées au bord de l'Océan, se retrouver emportée dans un tel torrent d'étoffes et de souffles collant à sa peau était pour la jeune femme une expérience assez désagréable. Pour se changer les idée, elle focalisa son attention sur un être en particulier, de préférence le plus proche d'elle, autrement dit: celui qui la précédait. De dos il n'avait pas grand chose d'intéressant. Plus grand qu'elle, l'air tout aussi excédé qu'elle... Décidément patienter au milieu d'une telle agitation ne convenait à personne... Poussant un léger soupir et étouffant un bâillement, Felicya vida son esprit tout en continuant d'avancer par saccade comme un automate. Elle voyait les gradins se remplir peu à peu, et bientôt la plupart des bancs vides se retrouvèrent assaillis par une foule de spectateurs voraces. A cette vue, Perle sentit une bouffée d'angoisse tenter de la submerger. Non, ce n'était pas le moment d'avoir peur, elle allait s'inscrire, participer au tournoi malgré tout ce monde et passer des journées éprouvantes mais instructives, elle n'en doutait pas. Et si elle perdait... Non, elle ne perdrait pas, elle n'était pas venu pour perdre aussi ne devait-elle pas y songer. La victoire, le plaisir du combat, l'adrénaline qui monte... oui, ce tournoi allait être formidable et riche en émotions. Et puis ça lui ferait quelque chose d'intéressant à raconter à sa mère quand elle la reverrait! Redressant fièrement la tête, Perle avança d'un pas... et faillit buter dans l'Elfe qui la précédait. Confuse, elle recula prestement en regardant le sol... avant d'écarquiller les yeux de surprise, mais avant qu'elle n'ait pu à nouveau contempler les traits de profil de l'Elfe, ce dernier avait disparu. N'était-ce pas... Non, c'était impossible. Il ne pouvait pas être ici, ça ne devait pas être LUI. De plus elle avait bien entendu le nom qu'il avait donné: Urth Mor. Ce n'était donc pas LUI. Il devait être à des lieues et des lieues de la capitale à l'heure actuelle. Ryukah... Il lui manquait à ce point qu'elle avait l'impression de le voir partout? Ryukah... Dès qu'il était parti elle s'était fait tellement de soucis pour lui, elle ne le connaissait pas, il ne la connaissait pas non plus et pourtant ils avaient combattus côte à côte et s'en étaient tirés... avec beaucoup d'égratinures certes, mais ils s'en étaient tirés tout de même! Puis il avait disparu... Parti, envolé, avec comme seul indice pour le retrouver quelques mots écrits de son sang... Imbécile.
- Mademoiselle? Mademoiselle! C'est à vous !
Clignant plusieurs fois des yeux, Felicya eut un instant de flottement avant de s'avancer. Elle retira son capuchon avant de se présenter:
- Per.. euh.. Felicya Nahari, pour les... combats physiques.
A peine avait-elle fini de parler que l'homme lui attribua une fiche et un numéro en lui désignant un attroupement un peu plus loin en lui disant comme par automatisme d'aller patienter là-bas. Acquiesçant d'un mouvement de tête, Felicya se dirigea dans la direction indiquée, cherchant la loge impériale du regard. Elle voulait voir Grégorist avait le début du tournoi, ainsi que l'Impératrice des Elfes. Malheureusement pour elle, la foule était dense et le lieu qu'elle recherchait lui demeura invisible. Tant pis, elle verrais plus tard... Sans se presser, elle rejoint les guerriers qui patientait, retrouvant ainsi l'Elfe qui la précédait dans la file. Il demeurait dissimulé dans l'ombre... Étrange. Tâchant de discerner ses traits dans l'obscurité, Perle le dévisagea d'un œil perçant avant d'être bousculée par un grand gaillard baraqué au teint rougeaud qui la regarda d'un drôle d'air avant d'aller rejoindre un groupe d'homme de même stature qui discutaient dans un coin... Continuant d'afficher son masque de parfaite indifférence, Perle promit intérieurement à monsieur muscle de lui faire la misère si elle l'affrontait. Caressant doucement ses aiguilles toujours logées dans ses longs gants sombres, elle songea au poison qui les imbibaient. Ce n'était certes pas un liquide mortel, néanmoins il augmentait les risque d'infection de la plaie et était particulièrement douloureux. Oui, si elle avait le plaisir de défier cet homme, il allait comprendre le sens réel du mot souffrance. Souffrance et humiliation d'avoir été mis hors combat par une femme. Esquissant un sourire de mauvaise augure, Felicya rabattit son capuchon sur ses cheveux. Elle se sentait en sécurité dessous. Puis elle fit ce que tous faisait ici: patienter. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Ven 3 Déc 2010 - 20:24 | |
| Gloria "la magnifique". Cela faisait deux ans qu'il n'était pas venue ici et cela ne lui avais pas manqué. Remkort n'aimais pas cette ville, autant il se sentait bien a Aldaria qui baignait dans la magie, autant la cité construite pour la guerre illustrait trop les Kohan pour lui plaire. Que faisais-t-il ici ? Et bien il avait entendu qu'il se déroulerais aujourd'hui un grand tournoi qui rassemblerais les meilleurs combattant elfes et humains, décidant d'aller voir la concurrence pour faire un rapport a son employeur et aussi pour mesurer ses compétence a celle d'autres combattants, il convainquis donc facilement son général de laisser partir pour faire honneur a la division. Le voyage s'était déroulé était long mais sans accros et Rem était enfin arrivé. Les habitants avaient l'air très enthousiasmé par le tournoi mais le maitre mage alla d'abord jeter un coup d'œil aux boutiques. Le membre de la confrérie du dragon blanc acheta une sticharion de lumière, un magnifique robe magique, qui avais pour effet d'illumine la nuit, de protéger contre la magie et de protéger également du froid et du chaud, ainsi qu'un anneau de bannisement et un oeil de l'esprit avant de se diriger vers le bureau d'inscription.
Lorsque Remkort arriva finalement à sa destination, il fut étonné de voir le nombre de participants qui faisaient la queue pour s’inscrire. Tant de gens s’estimait assez bon combattants pour avoir des chances de remporter un tel tournoi ? Le mercenaire ne put retenir de pousser un petit rictus méprisant, peut être que ce ne serais pas si difficile qu’il ne l’avait imaginé finalement, si tant d’idiots s’inscrivaient. Rem avait hâte de mesurer ses talents aux autres combattants et particulièrement aux elfes, qui étaient des êtres d’une nature plus magique que les humains, afin de pouvoir mesurer toute la mesure de ses nouveaux pouvoirs. Le maitre mage regarda es autres participant ; afin d’évaluer lesquelles représentaient vraiment une menace a sa victoire éclatante, quant on finit par l’appeler pour l’inscrire. Un employer lui demanda son nom et son prénom et le tournoi auquel il voulait participer, le sombre déclina son identité et répondras qu’il voulait s’inscrire au tournois magique. On lui dit qu’il devait un peu attendre, mais on l’invita a allez assister au tournoi physique qui était en cours, ce qu’il accepta. Une fois installer dans les loges il fut surpris de voir l’une des rares femelles qui lui avait résisté dans le stade, ainsi Perle habitait toujours Gloria ? Ce serais l’occasion de voir ce qu’elle vaut et peut être de retenter sa chance avec elle, tout ceci promettait d’êtres bien plus intéressant qu’il ne l’avais pensé et de loin...
Dernière édition par Remkort Alastar le Mar 7 Déc 2010 - 18:22, édité 1 fois |
| | | Merithyn Shadowsong Légende
| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Dim 5 Déc 2010 - 22:36 | |
| Des semaines... cela faisait des semaines qu'il séjournait entre les murs imprenable de Gloria la magnifique, capitale du monde humain et siège du pouvoir, des semaines que la seule végétation qu'il contemplait était celle des jardins des nobles et du palais, terne et sans volonté de croitre et de se développer, tel des animaux de compagnies bien dressés qui n'avait d'autre envie que de plaire à ceux qui les avaient plantés, qui ne connaissait rien de la vrais terre, le vrais ciel, la liberté d'étendre racines et ramilles sans buter sur les constructions sans âmes des hommes. Il devait bien avouer que la terre et la nature sauvage lui manquait énormément, les plaines sans fin, herbeuses et battue par les vents, les galops sans fin, cheveux aux vents et l'esprit côtoyant les nuées d'orage, avalant les lieux aussi aisément qu'un dragon, la sensation des muscles de l'équidé, les souffles chaud dans l'atmosphère froid du gris matin alors que l'astre solaire n'est pas encore levé, alors que la brume grise comme de la cendre ourlée la végétation d'une fine rosée semblable à d'innombrable larmes, aussi précieuses que fragiles dans leur beauté éphémère; la vielle forêt elfique avec ses hauts tronc millénaires, aussi majestueux que magiques, aussi anciens que sage, les chemins ombragés où apparaissaient parfois un animal furtif à la robe couleur de mousse ou d'ombre et dans les yeux duquel se lisait la même intelligence que la foret, le bruit des sources sous les fondrières comme un claire chant de vie, tintant doucement dans l'air parfumé de mille senteur lourde, odeur de fleur exotiques aux couleurs si chatoyantes qu'elles ressemblait à des gemmes, odeur d'herbe et de fougères ondoyant dans le vent doux et chaud comme une mer calme, odeur de mousse couvrant les arbres comme de douce couverture moelleuse, vert émeraude, odeur d'humus et de terre emplie d'humidité bienfaitrice, porteuse de la vie, odeur du bois comme une fragrance étrange mais agréable qui vous suivait jusqu'à la lisière du bois pour s'attarder sur vos effets bien plus tard, petite part du rêve qui se prolonge. Il y avait aussi les montagnes, hautes et escarpées comme les crocs d'un vampire, emplie de neige et de glace tel des parures ornant le corps d'une reine, les entrelacs de roches redoutable promettant la mort aux inconscients et l'émerveillement aux sages, l'air glacé fouettant les sens tout autant que le corps comme le souffle même du seigneur hivers; il y avait le désert, grande étendu de sable sans fin où a chaleur et la férocité étaient maitres, le pays de velours aussi mortel qu'il était beau avec ses dunes d'or et de cuivre la journée et son monde pâle de neige la nuit sous le claire de lune tandis que le vent lourd emplissait l'air de son ardent souffle de mort.
Oui les paysages d'Armanda étaient des merveilles qu'il aspirait à embrasser de tout son être, il aurait voulu s'y perdre, ne faire plus qu'un avec eux, oublier son identité, oublier sa peine, son fardeau et sa douleur pour n'être plus qu'un morceau de cette peinture gigantesque, une note sur une partition, galopant sur son destrier jusqu'au crépuscule ultime du monde... mais alors qu'en serait il du reste ? De l'ordre auquel il appartenait et auquel il était loyal jusqu'à la mort, reconnaissant qu'il était de s'être vu accorder l'insigne honneur de faire parti des élus de la terre; de Kylian qu'il avait promis d'aider du mieux qu'il le pourrait dans son combat contre Lorenz, c'était lui, après tout, qui avait insisté, qui était aller quérir son aide et l'avait poussé encore davantage, il ne pouvait décemment pas l'abandonner ainsi, ce serait criminel, ce serait honteux et répugnant... et Cheyraad, le jeune dragonnier qu'il avait rencontrer lors de son arrivée à Gloria et avec qui il s'était lié d'amitié, Cheyraad qu'il avait promis d'aider, à qui il avait tant parler de ce qu'il savait et à qui il avait promis de montrer la vieille foret et de lui faire voir les merveilles du pays elfique, il partageait un lien étrange avec le petit être, une affection profonde qui lui donnait envie de le protéger de toutes ses forces et malgré les obstacles et surtout malgré ce qu'il pressentait des attentes des humains à l'égard du jeune enfant, attentes qu'il ne partageait pas bien entendu, ne comprenant pas du tout pourquoi un être aussi jeune et pur devait être sacrifié pour eux, former une arme et s'en servir, mais quel genre de monstre pouvait faire cela ? Si il affirmait vouloir offrir une éducation au jeune homme il ne destinait pas celle ci à la guerre mais bien à la sagesse pure, à la perception du monde et de son équilibre afin qu'une fois le moment venu le jeune Cheyraad soit capable de faire un choix par lui même.
Et la pensée du jeune humain amenait celle d'un autre Dragonnier, tant de lieu au delà des murs blanc de la ville des hommes, dans un camp sombre en pleine nuit dans les rangs d'un peuple qui ne semble de prime abord que haine et faim dévorante... Eliow, son âme, son amour, Eliow qu'il chérissait plus que tout au monde, que faisait il à présent, sans lui, sans soutient en dehors de Shaynar ? Était il déjà tombé totalement sous la férule du redoutable Lorenz, avait il oublier sa bonté, son intelligence, l'avait il oublié lui ? Ne le considérait il pas comme un traitre pour l'avoir abandonné seul dans le noir ? L'aimait il toujours ? Tant de questions qui lui faisait monter les larmes aux yeux sans qu'il puisse se rassuré ou se fixé d'une manière comme de l'autre, il ne pouvait répondre à de telles questions, si il tenait à avoir le cœur net il devrait partir et le rejoindre mais ce serait abandonner Cheyraad, et cela il s'y refusait. Être de nouveau tiraillé entre devoir et amour lui était plus que pénible et le feu en lui rugissait d'indignation, se démenant contre les chaines qu'il s'imposait... * Part d'ici ! Brûle tout sur ton chemin et rejoitn celui pour qui ton cœur bat ! Ne les laisse pas faire de toi un animal docile et obéissant, tu est les flammes !* Une phrase qui résonnait en lui comme un tambour chaque fois qu'il posait les yeux sur les murs du château ou qu'il pensait à sa situation. Il sentait sa peau s'embraser et son halo habituel s'épaissir comme si son être était igné de l'intérieur, il sentait sa chaleur se répandre en vague lourde, telle une canicule étrange et son sang se mettre à bouillir, il restait ainsi pendant des heures entières, tentant de juguler la rage inexplicable qui montait en lui comme une bile aigre.
Il se sentait à la fois honteux de ces accès de colère et troublé de la manière dont ils apparaissaient, tel des feuilles tombant sur lui sans qu'aucun arbres ne soit à proximité, il n'avait jamais été violent ou colérique, pourtant cette nature profonde et sauvage prenait de plus en plus le pied sur ce qu'il était... Il avait toujours eu l'impression que son élément n'était pas en accord avec lui même, qu'il l'affaiblissait, il était d'un naturel doux, paisible, calme alors pourquoi avait il écopé de l'élément le moins discipliné, le moins représentatif de sa nature... ou bien était il profondément sauvage et sa bienveillance n'était qu'une façade, une laisse pour museler ce qu'il ne pouvait montrer, ce qu'il ne pouvait se permettre de laisser s'exprimer au risque d'être transformé en paria et en laissé pour compte. Mais au final... n'était il pas déjà un laissé pour compte ? N'était il pas déjà un Paria aux yeux de son peuple pour avoir soutenu Eliow, pour l'avoir protégé, aimé, pour... pour l'avoir mit hors d'atteinte alors qu'il détruisait hommes et elfes étalements, oui c'était vrais il avait prit son parti, avait user de ses dons pour le mettre à l'abri de toutes magies et de toutes flèches, il avait soigné ses blessures et celles de Shaynar, il avait... donné ses forces lorsque les leur ne suffisait plus. Il pouvait comprendre, vraiment il pouvait... n'est ce pas ? Non, non en faite profondément en lui il ne comprenait pas, qu'est ce qu'il y avait de mal à aimer et à protéger la personne qu'on aimait, bande d'ignorants, ne comprenaient ils donc pas que l'amour ne se réservait pas aux membres de sa propres races ? Ils ne l'avaient pas inventé, l'amour ! Comment pouvaient ils se targuer de lui apposer des limites ! Mieux valait qu'il ne les revoit jamais, oui plus jamais, ça ne lui apporterait rien d'autre qu'une peine sans fin et une colère encore plus grande, il n'avait plus rien à voir avec les elfes, plus rien a voir avec ce monde là.
Son nouveau monde était ici, à Gloria, dans les plaines, ses nouveaux pairs étaient les hommes et les vampires et il devait s'y faire, il devait apprendre à vivre avec comme il le faisait depuis déjà deux ans à défauts qu'à présent il devait abandonner l'idée de voir les elfes comme son peuple, il devait abandonner l'idée de se sentir sylvain parce qu'il ne l'était plus tout simplement... il était autre chose. Et c'était dans cette optique qu'il avait décidé de participer au tournoi de Gloria, pour essayer de s'intégrer à son nouvel univers et pour essayer de se détendre, l'idée en elle même paraissait déplacée de prime abord, il ne comprenait pas le besoin de dépenser de l'argent et des vivres dans un pareil événement et surtout il était extrêmement dangereux, une attaque de masse des vampires et s'en était finie du quart de la population humaine.. Ce ne fut qu'ensuite qu'il comprit l'idée, bien entendu, c'était presque trop évident et surtout c'était très bien joué de la part du roi puisqu'ainsi il remontait le moral de son peuple et lui prouvait sa force militaire au travers des différentes joutes. Il n'avait pas émit de commentaire même devant Cheyraad mais avait suivit les préparatifs avec beaucoup d'attention et devait avouer que tout cela semblait très prometteur, très attirant pour tous ces chevaliers et ces mages en quêtes de gloires et de richesses... lui bien entendu ne voulait ni l'un ni l'autre, il n'aspirait qu'à un lei calme, de préférence dans les montagnes et où il pourrait vivre le restant de sa courte vie auprès de celui qu'il aimait sans qu'aucune guerre ou aucune mort ne viennent plus le troubler. Plus les jours passaient et plus le nombre d'individus était élevé et plus le stade prenait forme, tel un champignon géant à la saison des pluies et il s'amusait de voir combien le bâtiment portait de signatures vibratoires, comme des milliers d'empruntes invisibles... quand Cheyraad lui avait annoncé qu'il s'appelait le Stade Kohan il éclata de rire sans pouvoir se retenir, le stade Kohan rien que ça, à son oreille pourtant le stade s'appelait Trevor, Amyryan, Elyn et tant d'autre, les noms de ceux qui le construisaient, il avait reprit sa composition musicale sans rien ajouter, le jeune homme était bien trop gentil et jeune pour qu'il commence déjà à lui parler de ce genre de choses et de toutes façons c'était loin d'être intéressant.
Quelques semaines plus tard l'édifice était enfin en place et la campagne de Gloria ressemblait à une esquisse bariolée d'un peintre fou, il avait finit par se décider à sortir et accompagna un Rerhyn débordé jusqu'au camp de tentes pour aider les travailleurs à monter ce qui ne l'était pas encore et pour participer aux sorts de protections qui envelopperait le théâtre des joutes, les pouvoirs d'un Baptistrel étaient toujours les bienvenus même si on le regardait avec des yeux si ronds et si fascinés qu'il en était souvent mal à l'aise. Bien entendu Rerhyn en riait sans se cacher, le voir éviter les regards et se faire le plus petit possible tout en chantant était, semblait il, un plaisir des plus savoureux et cela se comprenait, l'humain était habitué aux regards, lui, il avait l'habitude d'évoluer dans cet univers là, pas lui ! Lui était un étranger dans le monde des hommes... Enfin.. après tout ce temps on y était enfin, le grand tournoi de leur temps, le plus populaire et surtout le plus cosmopolite, il avait croisé de nombreux elfes en se promenant dans le camp et la plupart d'entre eux étaient des connaissances, lesdits elfes lui renvoyant souvent un regard froid ou distant, méprisant ou ouvertement hargneux mais ne s'approchaient jamais de lui, mal leur en aurait prit puisqu'il était l'invité du roi et Baptistrel dans l'exercice de ses fonctions; d'autres échangeait quelques mots avec lui, des individus pour la plupart liés à sa famille ou à son ancien maitre Heiles et lui témoignant encore de l'affection même si celle ci était emprunte d'une politesse qu'il ne pouvait à présent qu'exécré tant elle lui semblait factice, prude et peureuse... * une politesse faite pour caché leur véritable nature ! Tout ce qu'ils veulent c'est faire croire au monde qu'ils sont capable de ne pas haïr, ah ! Quel bonne blague ! Si ils étaient plus nombreux ils ne se comporteraient pas ainsi...* voilà ce qui suivait chaque rencontre, aussi prévisible que la marrée au lever de la lune ou les oiseaux migrants en hivers et chaque fois il s'étonnait de prononcer un 'ils' à la place d'un 'nous' puis, alors qu'il soignait une vieillard atteinte de tumeur, il comprit enfin le pourquoi du comment... après tant de semaines passées ici, après avoir aider les humains pour l'édification du stade... oui après tout cela il était enfin un des leurs, il se sentait un des leurs tout du moins et cela l'emplit de joie. Il en était d'ailleurs si joyeux qu'il ne conversa plus qu'en chantant tout le reste de la journée et partit chevauché en plein milieu de la nuit au su et au vu de tous et surtout malgré les recommandations.
Il chevaucha toute la nuit, son destrier si plein de vie, si fort et rapide qu'il semblait voler plus que galoper, silencieux comme un pâle fantôme d'argent, les flancs fumant tant sa course était rapide... il le porta si loin dans la nuit qu'il décida de ne pas rentré avant le matin et s'abandonna à l'ivresse de cette course effrénée jusqu'à ce que l'astre luisant d'or le baigne de nouveau, ravivant le feu en lui comme de l'eau se déversant dans un récipient. Il rentra à Gloria sans faire d'arrêt et contempla la longue file des combattants attendant le début de la cérémonie d'entrée... il sauta à bas de sa monture et couru rejoindre les autres elfes, ne prêtant pas même une seconde de son attention aux regards qu'ils décochaient vers lui. Ils étaient tous si grand, tellement plus grand que lui, de véritable géant à ses yeux, il devait constamment lever le regard pour les voir et éviter de foncer dans l'un d'eux et les hommes n'étaient pas mieux mais au moins ils ne le regardait pas avec méchanceté, simplement avec ahurissement et curiosité, comme tout les autres elfes d'ailleurs... Ils s'avancèrent enfin, un par un jusqu'à ce que ce soit son tour, son tour à lui, de venir s'incliner devant l'impératrice et l'empereur, il s'avança, droit et digne, serein, l'air autour de lui tourbillonnant de la chaleur que son corps exsudait pour drainé son stress et son inquiétude.
Il les regarda dans les yeux depuis le sol... l'empereur, un humain à peine plus âgé qu'un enfant et Galadrielle la lumière des lumières, impératrice du peuple elfique, plus belle et plus majestueuse que jamais et pourtant il la voyait toujours comme la femme pleine de doute et triste qu'il avait eu l'honneur de rencontrer deux ans auparavant, une femme digne d'être à la tête des elfes mais bien mal desservie par leurs coutumes... il ne s'inclina pas, n'eus pas le moindre geste de soumission, il se contenta de porter deux doigts à ses lèvres et de sourire en prononçant d'une vois amplifiée l'accueil des Baptistrels dans le sanctuaire du chant : Que ceux qui errent n'oublie jamais les étoiles, que ceux qui doutent se souviennent de la naissance première, que ceux qui ne peuvent plus entendre s'emplissent le cœur de notre chant car notre amour ne connait nulle limite. Puis il sourit en direction de Cheyraad avant de s'éloigner d'un pas tranquille... La nuit fut aussi paisible que possible, il la passa à observer les étoiles en chatonnant d'anciennes comptines tout en nettoyant la garde de son épée, Clarion l'étoile du jour, l'épée de pureté élémentaire, nait des étoiles, renvoyait son chant en notes limpides et cristallines comme le rire d'une vierge elfique. Le sommeil ne voulait pas de lui et il lui en était reconnaissant, il avait envie de s'emplir du calme et du silence de la nuit, il avait envie de réfléchir loin de tout ce qui pouvait le déconcentrer... Au matin toutefois il n'était pas fatigué, mieux il sentait son corps plus vigoureux que jamais et en remercia les étoiles avant de s'élancer pour s'inscrire définitivement sur les listes du tournois. A deux rangs devant lui un humain de haute taille était en train de s'inscrire, il fronça les sourcils, soudain plus que méfiant, quelque chose avec celui là clochait sérieusement... mais il ne saurait dire quoi en si peu de temps et déjà il s'en allait vers les gradins, laissant l'elfe à sa perplexité. Ce fut enfin à lui et il mit quelque seconde à intégré ce que lui demandait...
« Oh ! Ah... Merithyn, Merithyn Chante l'ombre... »
Puis il s'avança sur le champ herbeux sans un regard en arrière et se sentit un peu perdu, que devait il faire là tout de suite ? Devait il rejoindre les spectateurs ? Il ne pouvait pas vraiment aller voir Cheyraad dans la loge des seigneurs après tout... Il prit sa décision et se glissa discrètement vers ladite loge, attira l'attention de Cheyraad et l'enjoignit de le rejoindre avec un clin d'œil malicieux avant de redescendre et de se poster non loin de l'homme qui avait attiré son regard dans la file d'inscription, lui il n'allait pas le raté, il allait savoir ce qu'il cachait coute que coute ! Son regard dériva ensuite vers le champ où les combattant prenaient place et lança un encouragement silencieux à une silhouette solitaire et féminine malgré son capuchon... |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Dim 12 Déc 2010 - 17:01 | |
| Il venait d'arriver aux abords de Gloria la magnifique, ville à l'extérieur de laquelle allait se dérouler un tournoi. Venu spécialement pour assister au tournoi, il avait hâte de se retrouver à côté du stade afin de visualiser tous ceux qui se trouvaient là-bas. Enfin il était sûr d'une chose, il allait y avoir beaucoup de spectateurs et certainement beaucoup de personnes voulant y participer. Il resta quelques instants debout sans bouger, profitant de la vue, ou du peu de choses qu'il pouvait voir. C'est que habituellement, on se retrouvait face à une muraille, ce qui n'était pas spécialement joli, mais cette fois-ci, il se retrouvait face à une mer de tente avec en arrière plan la muraille. Le bon point, il était assez éloigné de la muraille pour dire de voir le haut des tours se situant dans Gloria. Il préférait vraiment la vue qu'il avait eu plus avant alors qu'il marchait doucement pour arriver à destination.
Voilà plusieurs jours qu'il était sur la route. Il savait qu'il arriverait dans les temps donc il avait profité pour marcher à une allure assez douce et éviter ainsi d'avoir trop chaud et de se fatiguer de trop avant son arrivée sur les lieux. Il avait aussi énormément pesté et continuait de le voir, pour la seule et bonne raison qu'on était en plein été, il faisait chaud et il se retrouvait pour une raison x ou y à faire tout le chemin jusqu'à cette ville. Le chemin et la température le dérangeait, mais pas que cela, toutes les personnes qu'il avait croisées, tous les gens qui avaient dit venir pour assister au tournoi. Tout ce qui prouvait qu'il allait devoir être en compagnie d'autres personnes. Il était un grand solitaire et les grandes étendues de monde ne lui plaisait pas vraiment. Il n'était pas loin d'être agoraphobe même si il avait une certaine prise sur ce qu'il ressentait toutefois. C'est qu'il fallait bien braver le monde de temps à autre à la place d'être toujours seul dans son coin entouré de livres en tout genre.
Il décida de faire une pause avant de devoir braver toutes ces tentes pour trouver son chemin jusqu'à la fausse aux lions. Si encore c'était des serpents qui l'attendaient au bout du chemin, il ne dirait pas non ... Il se retrouva donc face à un mont de tente en tout genre. Non pas un mont, juste une plaine envahie par les tentes, un désert de tentes ... des tentes qui se suivaient, s'entassaient, s'empilaient presque. C'était hallucinant, comment les gens pouvaient espérer dormir alors qu'ils entendraient leurs voisins ronfler, parler, ou avoir des relations plus ou moins licencieuses. Il ne comprendrait jamais cela, mais il ne pouvait pas essayer de comprendre non plus, il n'avait jamais été quelqu'un de très sociable. Il ne passait pas beaucoup de temps avec les autres, pas qu'il est quelque chose contre sa race, loin de là. Race, quel drôle de mot tout de même. Il se demandait qui avait pu un jour trouver un tel terme et le mettre pour eux, humains, elfes, vampires. Comment avait-on pu être aussi tordu pour trouver un mot si petit, juste quatre lettres, mais quatre lettres qui différenciaient tellement le monde dans lequel ils vivaient tous. C'était vraiment émouvant et désespérant en même temps. Totalement et irrémédiablement pathétique.
Pour sa petite pause, il alla s'asseoir sur une caisse faite de bois qui semblait assez solide pour soutenir son poids. C'était juste un repos de quelques minutes, histoire de reprendre son souffle, de calmer la douleur de ses pieds, ses pieds étaient-ils seulement encore présent? Ne les avait-il pas perdus en route? Il fallait bien avouer que tout ce chemin l'avait usé. Il profita aussi de son siège improvisé à l'ombre pour faire redescendre sa chaleur corporelle qui s'était vue grimper en flèche à force de rester en plein soleil habillé comme il l'était. Il avait pris pour habitude de s'habiller des pieds à la tête, ne laissant pas vraiment de peau à l'extérieur. Il pourrait même dire que pas un seul centimètre carré ne pouvait voir le soleil, à l'exception de ses mains quand il devait en sortir une pour diverses raisons, ou encore un peu de son visage quand il baissait sa capuche. Aujourd'hui plus que les autres jours, il s'était énormément couvert. Pas seulement aujourd'hui, mais depuis qu'il s'était mis en route. Il savait qu'il aurait eu à faire un long chemin et pour parer au vent et à la terre ou autre projectile pouvant voler avec celui-ci, il s'était mis un foulard noir autour du visage sous sa capuche. Un foulard noir qui lui couvrait le cou jusqu'au nez. Ne laissant que les yeux dépasser, mais même ceux-ci étaient cachés si on prenait en compte le morceau de tissu qui recouvrait ses cheveux. Il avait fait en sorte de choisir des vêtements d'une autre couleur que noir. Il se retrouvait donc avec un pantalon en lin beige et avec un léger pull bordeaux, le tout recouvert de sa cape de voyage. Il avait chaud sous cette cape mais le peu de vêtements qu'il avait sur lui permettait à sa peau de respirer un minimum toutefois.
Au plus il regardait le ciel, au plus il se demandait ce qui était passé dans la tête des personnes ayant organisé ce tournoi. Ils auraient pu choisir le printemps ou l'automne, c'était des saisons où il faisait un peu moins chaud sans pour autant faire froid, cela serait mieux aussi bien pour les spectateurs que pour les participants du tournoi qui risquaient d'avoir beaucoup trop chaud pour combattre. Mais il ne pouvait pas se plaindre non plus, il avait une mission importante à effectuer et c'était pour cette mission qu'il était ici alors il ferait bien de récupérer assez rapidement avant de se mettre en route vers le stade et éviter par la même occasion de trop se faire remarquer par les autres personnes qui devaient être dans les parages attendant le début des festivités. Il profita de sa pause pour se souvenir de son chemin jusqu'ici. Toutes les routes qu'il avait prises, les raccourcis à travers les plaines ou les petites forets. Il se remémora le visage de la plupart des personnes qu'il avait rencontrées. La couleur de leur peau, l'odeur qu'ils avaient et qu'il avait pu sentir quand ils étaient beaucoup trop proches de lui. La faim qu'il ressentait à certains moment mais le fait aussi qu'il ne pouvait s'arrêter pour manger car il avait pris du retard sur son itinéraire à cause d'une personne qui avait eu besoin d'aide pour passer un cap important de leur vie.
Il se souvenait de tout cela quand il décida de se remettre doucement en route. À la vue de l'emplacement du soleil dans le ciel, il devait lui rester assez de temps pour traverser tout doucement le campement qui trônait devant lui et atterrir à l'endroit tant souhaitait. Il se remit debout et s'étira de tout son long. Regardant tout autour de lui, il ne vit pas âme qui vive dans les parages et se demanda si cela allait être ainsi tout le long de son chemin. Il inspira un bon coup et se mit en marche, entrant enfin dans le cœur du problème actuel. Comment retrouver sa route parmi toutes ses tentes. Les hommes qui les avaient ainsi disposées auraient pu faire un effort pour qu'elles aient un certain ordre. Faire de belles allées entre chaque tente, les séparer suffisamment aussi. Si jamais il y avait un problème, il était sûr que les personnes allaient avoir du mal à sortir de ce terrain miné. Si seulement le dit problème qu'il pouvait s''imaginer arrivé vraiment, il verrait les gens se prendre les pieds dans les tentes, d'autres leur marcher dessus pour dire de partir le plus vite possible. Ce serait un carnage comme jamais encore il n'avait pu en voir. À la place de voir des hommes se battre contre des vampires, il verrait des hommes se battre contre des hommes pour leur survie. Il allait peut-être un peu loin, son imagination était un peu trop débordante, peut-être que le soleil ne lui allait vraiment pas et qu'il devrait ainsi retourner chez lui pour se remettre dans ses livres, loin de tout soleil et de toute chaleur impossible. Oui son petit chez lui était mieux qu'un désert de tente.
Il se mit en marche, faisant attention à l'endroit où il mettait les pieds et se dirigeant vers un endroit encore inconnu. Un endroit d'où lui parvenait des cris étouffés d'impatience. Il avançait toujours aussi doucement cependant, sachant qu'il avait encore le temps. Il n'avait pas à se presser. En lui-même il se demandait si le temps ne pouvait pas accélérer sa course, comme cela il devrait rester moins longtemps au soleil et entouré de toute sorte de personne bizarre. Il savait qu'il rencontrerait des personnes de bonne famille comme de simples paysans plus ou moins pauvres. Il voulait déjà être là-bas en train de travailler sur sa mission. Sa mission, c'était amusant comment il la prenait à cœur alors qu'elle n'était pas plus intéressante que cela. Il aurait certainement préféré être un participant du tournoi, ou un garde de ce même tournoi. Cela devait certainement être plus amusant et sa journée passerait certainement plus rapidement. Mais il ne pouvait pas non plus ne faire qu'y penser sinon il montrerait à tout le monde qu'il n'était pas qu'un simple spectateur.
Tout à ses pensées, il n'avait pas remarqué qu'il se rapprochait de plus en plus du bruit. Il voyait au loin quelques personnes courir vers un lieu précis. Il leva les yeux au ciel. Il était bientôt l'heure du début des festivités. Il accéléra le pas pour se retrouver quelques minutes plus tard face au stade. Non pas juste devant, un peu en retrait, encore caché par toutes les tentes qui l'entouraient. Il voyait les gens se presser à ses portes, d'autres qui criaient pour qu'ils se décident à bouger un peu plus vite. Cela ressemblait étrangement à un troupeau de mouton se dirigeant vers un pré à l'herbe bien verte et bien fraiche. Il aurait presque pu rire, si ce n'était pas aussi consternant. Il attendrait que tous se calment avant de faire un pas de plus et de se rapprocher des réjouissances. À partir de ce moment, il ne devait penser qu'à une chose, une seule et unique chose. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Sam 18 Déc 2010 - 14:41 | |
| C’était un éclat de rire enfantin dans ces murs qui brisait toute la noirceur, le moindre recoin de ténèbres se voyant alors éclairé par ce tout simple petit être et son ravissement. La nouvelle du tournois avenir avait tout fait pour le faire sourire de joie qu’il partageait automatiquement avec sa dragonne pourtant mélancolique. Il ne s’en faisait toutefois pas à ce sujet. Il avait déjà compris que c’était dans la nature profonde de son amie d’être ainsi. Elle était une dragonne un peu silencieuse, remplie d’une douceur toute égale à la sienne. C’était une créature juste et magnifique. Et si vraiment il y avait d’autres dragons, il s’était demandé s’ils étaient tous ainsi. Donc, oui, Chey’ s’amusait beaucoup. A nouvelle d’un rassemblement d’individu de toutes sorte semblait lui faire des ces plaisirs qu’on ne comprend pas nécessairement. On aurait peut-être dû lui dire que plus il y a de monde, plus c’est dangereux pour la dragonne. S’il s’en fichait ? Non, il n’en prenait pas conscience, seulement. Et qu’importait puisque la petite créature écailleuse était constamment en sa compagnie, qu’il ne la lâchait pas une seule seconde au courant d’une journée ? Non, vraiment, ça n’avait aucune importance. Il n’avait pas de raison de se méfier. Il sentait que son peuple oublierait un peu la terreur pour profiter un peu de la vie et c’était bien tout ce qui comptait à ses yeux. Que la mort ne fasse pas partie d’eux, juste de voir ces êtres tout sourires aux lèvres qui oubliait leur garde juste une minute, juste un moment pour récupérer cet air de bienfait et de jeu… juste ça, pour le garçon, était suffisant.
La dragonne était déjà un peu plus grosse que la première fois. Déjà, même s’il pouvait toujours la tenir tout contre lui, il semblait en avoir un peu plus de mal, et l’angoisse à l’idée de la voir un jour s’envoler et s’éloigner montait en ce seul petit être fragile qu’il était. Car oui, depuis qu’elle était là, près de lui, il s’était attaché à l’idée de la compagnie, de cette présente douce et réconfortante, en écho silencieux avec son âme, alors qu’elle répondait à ses pensées par d’autre idées qui venaient le faire sourire, rire, pleurer, qui l’apaisait et l’endormait le soir. Elle était une part de lui dont il ne pouvait se séparer. Enfin peut-être diront-ils lorsqu’il fera sa crise en la voyant déployer ses ailes dans un futur lointain, bien que pas si lointain que ça, probablement. La queue était plus longue et il ne pouvait plus cacher son amie sous sa veste d’un rouge frappant. Cela l’avait perturbé, lorsqu’il l’avait constater, mais avait tout de même fini par se dire que c’était normal, qu’il fallait bien qu’elle grandisse, éventuellement. Dans les histoires de Merithyn, les anciens dragons avaient pu être aussi gros qu’une montagne. C’était incroyable de s’imaginer ça au vu de la minuscule taille que faisait Isyndar. Et il avait éclaté de rire, tout simplement, sans vraiment lui expliquer ce à quoi il venait de penser. Il imaginait bien sa dragonne grosse comme une montagne tenté… de se coucher dans son lit ! Ah, il aurait l’air bien fin, tien ! Ensuite était venu le questionnement personnel… Est-ce qu’un dragon grandit à l’infini ? Ça lui semblait tellement incroyable, tellement improbable, surtout, qu’il n’y croyait pas vraiment.
Il avait regardé la scène, s’il pouvait l’appeler ainsi, se construire, petit peu par petit peu, sans participer toutefois. Trop petit ? Il se serait vite vu écrabouillé par un rondin quelconque. Non, mieux valait se tenir loin ! Autant pour lui que pour la dragonne qui accompagnait chacun de ses pas. Lorsque le jour arriva enfin, évidemment, on ne trouverait pas le garçon sur le terrain. Il ne combattait pas. Il n’était pas un guerrier. Du moins pas encore, même s’il ne tenait pas plus que cela à le devenir. De loin aurait-il préférer continuer à côtoyer tout animal, quel qu’il soit… Le gamin s’était rapidement frayer un chemin et, un peu à contre gré, s’était séparer du sol pour aller retrouver la loge… sans y entrer. On ne l’observait pas et, à quoi bon, de toute façon ? Il ne tenait pas spécialement non plus à se retrouver coincé là dedans. Non, non. Il voulait être avec les autres. Avec son peuple. Avec ses gens. Avec ceux qu’il côtoyait depuis toujours. Et le signe de l’elfe le convainquit de ne pas se rendre plus loin. Il escendit donc à petite enjambée jusqu’à atteindre le dernier rang, observa rapidement autour de lui et s’écria, aussi surprenant que cela puisse-t-il être à chaque fois que les son résonnait en sa provenance
« Mertihyn ! » simplement pour attirer son attention une seule et unique seconde avant de se remettre à sourire de son grand amusement, jovialité de voir tous ces visages se changer un peu les idées. Il porta une main à sa tempe comme quoi il avait retrouvé son silence et relâcha sa main dans un geste raide, comme s’il lançait quelque chose, signifiait qu’il penserait à lui et qu’il l’encourageait à sa manière.
Il ne resta pas plus que cela lorsqu’il perçu qu’il bloquait un peu le chemin et qu’il se dépêcha de remonter, observant gauche et droite, se tenant toujours non loin de la loge, comme s’il hésitait à y retourner ou qu’il cherchait vraiment à se trouver un autre endroit où s’installer, tranquillement. Toutefois, lorsque le bruit infernal s’éleva, lui faisant aussi perdre son sourire, dans un brouhaha désagréable, déplaisant. Il ne tenait pas spécialement à savoir de quoi il en retournait, mais ce branle bas de combat, trop près de lui à son avis, l’en dérangea au point où il conclu qu’il ne se tiendrait pas là.
Il s’éloigna donc de l’endroit, ni vu ni connu, pour se diriger vers une place qu’il avait repéré plus tôt, avant de s’y installer sagement et de faire comme tout le monde : observer. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Dim 19 Déc 2010 - 14:32 | |
| L'escapade à Aldaria avait été aussi agréable que faire se pouvait, ça avait été une jolie transition que d'interrompre le long voyage qu'elle avait entrepris avec Eliwyr l'espace de quelques jours. Revoir le jeune Gaëlik Kohan, et bien sûr Symius, l'avait enchantée. Certes, ses contacts avec ces personnes n'avaient pas toujours été cordiaux, mais le fait d'avoir traversé la moitié de l'empire en leur compagnie avait remédié à cette fâcheuse situation. Quoiqu'il en soit, après ce petit intermède, il avait fallu que Galadrielle et son conseiller refassent leurs bagages et reprennent la route. A côté de la distance qu'ils avaient couverte entre leur chère forêt et Aldaria, aller de cette dernière jusqu'à Gloria parut presque court. Ils eurent la chance de ne point essuyer d'attaques, ni de vampires ni de brigands, ce qui soulagea l'Impératrice, qui gardait en mémoire un souvenir pénible de ce genre de scène.
C'est en fin de matinée, deux jours avant le début du tournois, que les elfes composant son entourage et elle passèrent les portes de la cité de Gloria. Les raisons qui l'avaient poussée à assister à cette démonstration de force, qui lui paraissait parfaitement déplacée en ces temps troublés, s'étaient lentement effacées de son esprit, de ce fait, lorsqu'elle fut introduite devant sa Majesté l'Empereur Kohan, elle ne sut le flatter quant à l'organisation de pareille exhibition. Elle se contenta d'acquiescer à ses demandes lorsqu'il fallait, de répondre à ses questions lorsqu'il lui en posait, mais jamais, au grand jamais, elle ne le félicita pour son initiative. Alors, certains diraient que les hommes avaient besoin de distractions pendant les temps de malheur. Cela, elle le comprenait. Ce qu'elle comprenait moins en revanche, c'était que pour eux, distraction rimait avec combat. Quel plaisir pouvaient-ils tirer à vaincre un adversaire lorsque sa vie n'était pas menacée? Elle-même n'avait appris à se battre que par souci de sauvegarde, et jamais elle n'aurait ne serait-ce qu'imaginé se battre par plaisir... S'ils avaient besoin d'exercice, pourquoi ne couraient-ils pas? Ne grimpaient-ils pas aux arbres? Des centaines de milliers d'activités s'offraient à eux, et il avait fallu qu'ils choisissent la guerre...
Peut-être était-ce de s'humilier les uns les autres qui leur plaisait? Galadrielle était perplexe. Les jours précédant le tournois, elle prit l'air et vint tout de même s'enquérir de l'avancée des préparatifs. Moins que le tournois en lui-même, elle devait avouer que c'était l'effervescence qui l'entourait qu'elle appréciait. Les motifs n'étaient peut-être pas louables, mais les effets de ce tournois avaient un effet bénéfique, elle ne pouvait le nier. Les gens étaient agréables, excités, et heureux. C'était plaisant, amusant à regarder. Mais l'Impératrice ne pouvait que trouver dommage qu'il faille organiser des exhibitions d'homme se combattant, des démonstrations de violence, pour atteindre un tel résultat. Elle se demandait si les siens apprécieraient ce genre de célébrations. Elle-même n'avait de goût particulier que pour les célébrations de la nature, et de la force du temps qui passe. Mais peut-être les moeurs des elfes avaient-ils évolués depuis tout ce temps qu'elle avait pour rôle de le protéger, sans qu'elle ne s'en aperçoive. Peut-être que dorénavant, eux aussi aimaient se battre et faire du mal à des créatures pensantes... Si tel était le cas, elle en serait affreusement triste, mais elle se devait de faire passer le bien être des siens avant elle. Afin d'en avoir le coeur net, elle entretiendrait Eliwyr à ce sujet... Elle espérait pouvoir compter sur sa franchise.
Quoiqu'il en soit, le jour du tournois arriva. Ce matin là, Galadrielle s'était éveillée avec le soleil. Après des ablutions rapides, elle avait grignoté quelques fruits frais et secs, puis s'était habillée. Pour l'occasion du tournois, elle avait cru de bon ton de faire honneur à la renommée qu'elle se savait posséder, par les échos qu'elle avait parfois eus de ses conseillers, avait revêtit sa plus jolie tenue. Des vêtements légers, opaques uniquement aux endroits que la décence oblige, dont le tissus était retenu par des ceintures et bretelles d'or. Elle avait également ceint son front d'un diadème du même métal, afin de ne pas dépareiller. Ses cheveux quant à eux, elle les avait laissés libre d'aller et venir sur ses épaules et dans son dos. C'est ainsi préparée qu'elle descendit attendre l'Empereur humain, accompagnée d'Eliwyr, son compagnon Celdan sur les talons. La bête avait toujours le chic pour faire peur aux humains, et Galadrielle était certaine qu'il en aurait volontiers croqué quelques uns, mais que ce fut à cause du pacte passé entre eux ou de l'affection qui les liait, il faisait l'effort pour se retenir.
Une fois rejoints par Gregorist, la troupe impériale se mit en marche et rejoignit la loge qui leur était attribuée un peu avant que les premiers participants ne se présentent. Galadrielle posa son séant sur la chaise haute qu'on lui avait attribuée et son tigre s'assit près d'elle. La présence du fauve avait le don de la rassurer et de lui faire éprouver un sentiment de sécurité qu'aucune autre créature vivante, son père mis à part, n'était parvenue à susciter chez elle. Le dos droit et l'expression avenante qu'elle arborait en temps normal sur le visage, l'Impératrice observa les différents concurrents passer devant elle tour à tour, et, bien qu'elle sut le masquer, elle fut extrêmement surprise de voir des femmes participer. Non pas qu'elle les croyait moins capable que les hommes, loin de là, mais elle avait toujours pensé que les femmes sauraient se montrer plus délicates et parcimonieuses dans l'exhibition de leur talent... Le monde évoluait décidément bien plus vite que sa compréhension... Il lui faudrait du temps pour accepter cette idée, mais elle y parviendrait. Les femmes participantes ne perdaient certes en rien l'estime de l'Impératrice, pas plus que les hommes bien sûr, il lui faudrait juste reconsidérer ce qu'étaient devenues les femelles.
Les concurrents défilèrent les uns après les autres, mais l'un d'entre eux retint son attention. Merithyn. Le Baptistrel. A sa vue, les joues de la femme elfe rosirent sensiblement. Elle éprouvait de la gène à son encontre. Il l'avait vue faible, c'était une mauvaise chose... Une mauvaise chose, car il serait très aisé pour lui de s'en servir contre elle. Il y avait même fort à parier que la maîtresse de son ordre savait déjà tout des doutes qui torturaient sans relâche l'esprit de Galadrielle. N'aurait-elle eu un peu moins de trempe que cela, elle se serait levée et aurait quitté les lieux. Mais elle ne pouvait se permettre ce genre d'éclat pour des considérations aussi personnelles. En ce jour et en cette heure, elle n'était plus Galadrielle, l'elfe. Elle était Galadrielle Alatarielle, Impératrice des elfes, et devait tenir sa place en tant que tel. C'est donc le regard brillant qu'elle l'observa passer, avant de les détourner avec humilité.
A son côté, un mouvement attira son attention, la détournant des participants suivant. Celdan venait de se lever, et semblait nerveux. Presque comme un lion en cage. Quelque chose le troublait. La cause ne tarda pas à se faire connaître. En effet, peu de temps après, les gardes de la loge s'empressèrent tous en un point précis, où une rixe venait d'éclater. Galadrielle avait été trop distraite pour en connaître les raisons, le fait est que plusieurs humains se frappaient mutuellement. Et eux, n'avaient pas l'air de le faire pour plaisanter. La femme elfe était perplexe. Depuis des jours, les humains étaient de bonne humeur à l'idée de cet événement. Quelle mouche avait bien pu piquer ces deux-là? Mais finalement, elle relativisa. Elle se dit qu'être violent, pour telle ou telle raison, était typiquement humain. Elle était certaine que les vampires étaient pires parce que les humains étaient déjà des créatures très violentes. Elle en avait la preuve sous les yeux, il fallait toujours qu'ils aient recours à leurs muscles pour régler des différents... Elle se pencha donc vers Gregorist.
"Mon ami..? Avez-vous une idée de la raison pour laquelle ces..."
Elle dû interrompre sa phrase, et sursauta, poussant même un léger soupir de surprise, lorsqu'un troisième passa à travers la tonnelle de la loge, et dégringola aux pieds des souverains des peuples humains et elfiques. Celdan montra les crocs, Galadrielle, elle, une main sur son coeur qu'elle sentait tambouriner contre sa poitrine, jeta un oeil vers le ciel. Un gros trou déformait la tonnelle, à présent déchirée. La chute n'était pas de très haut, mais peut-être la réception avait-elle été douloureuse. Une fois l'instant de stupeur passé, elle se révéla inquiète pour la santé de cet homme, elle repoussa donc les quelques gardes qui avaient fait cercle autour de lui afin de protéger leur Empereur et son invitée d'une possible tentative d'assassinat et se pencha pour vérifier qu'il n'avait rien de trop abîmé. Elle posa son doigt contre sa jugulaire et fut rassurée de sentir son pouls. En revanche, ses yeux étaient fermés et il ne bougeait pas. Il était sans doute assommé. La femme elfe se redressa donc et s'adressa à Gregorist.
"Je ne sais si vous serez de mon avis, mais je pense qu'il serait de bon ton de conduire cet homme à l'infirmerie, de le faire garder et d'attendre son réveil afin qu'il nous livre la raison pour laquelle il se trouvait au-dessus de notre loge."
Elle adressa un sourire à l'Empereur des humains et se recula afin de laisser les gardes faire leur travail. Sa bête quant à elle, toujours à son côté, était sur le qui-vive. Il y avait fort à parier qu'aucune créature ne saurait pénétrer l'entourage direct de Galadrielle sans y laisser un membre ou deux. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Ven 24 Déc 2010 - 17:48 | |
| Plusieurs semaines… cela faisait plusieurs semaines que Lumen n’avait croisé homme ou femme dans les vastes plaines de l’Empire des Hommes et cela n’allait pas pour lui déplaire. Depuis son départ de la cité d’Elena, siège de lourds songes liés à son passé, il avait renoncé à sa notion du temps, contemplant chaque levé de soleil comme s’il avait été unique au milieu des Âges et comme si aucun lendemain n’en accueillerait un pareil. L’étendue herbeuse qui se profilait à l’horizon ne lui semblait pas un désert inhospitalier comme pour la plupart des humains, il lui paraissait surtout un lieu de quiétude aussi vaste que l’Esprit d’un être, ou du moins, ce que lui considérait être un être, soit un individu dont les faits l’élèvent au rang de personne d’honneur à la moralité exemplaire. Il en excluait donc par réflexe presque la totalité des humains. Marcher le long des sentiers herbeux sous un soleil au zénith était pour lui l’occasion d’admirer l’éveil de la nature. Il prenait un plaisir presque inadapté à sa condition à observer fleurir un parterre de fleurs ou à voir germer les bourgeons des arbres au printemps. La Nature était pour lui une entité que nul ne pouvait comprendre ou entrevoir, une force qui régissait la vie, et s’il le pouvait, il souhaiterait lui vouer un culte concret, il ne peut cependant que lui rendre service en préservant son royaume de quelconques hostilités à son égard ou en en récoltant les fruits qu’elle prenait grand plaisir à faire mûrir pour le bien de ceux qui savaient se délecter de leur nectar. Marcher de longues heures en pleine nature, à observer le vert caresser le bleu par l’intermédiaire de la ligne d’horizon était bel et bien un passe-temps qu’il avait appris à apprécier sans hésitation. Errant sans but précis, poussé par les alizés, il semblait conquérir lentement l’essence même de la Nature, s’imprégnant de sa connaissance et d’abreuvant de sa sève comme un animal désaltèrerait une soif inextinguible au liseré d’une rivière cristalline. Bien qu’il recherchait la solitude vis-à-vis des Hommes, celle-ci se limitait à cette race, la seule qui cessa de susciter son amabilité lors de ce crépuscule aux nuages embrasés. Il ne pouvait oublier le moment où sa vie a basculé dans l’ermitage, l’étrange fusion entre l’effondrement de vingt-deux ans de vie et la libération d’une âme donnant lieu à une renaissance salvatrice, quatorze ans que cela est arrivé… Elena fait partie intégrante de son passé, celui qu’il a oublié, celui qui l’a hanté durant des années avant qu’il ne décide de refranchir les remparts de sa ville natale en quête de réponses. Ce retour aux sources avait d’ailleurs fait évoluer sa pensée sur les humains, c’était grâce à deux d’entre eux qu’il réussit à pénétrer dans la cité, dont la protection avait été renforcée pour une raison inconnue. Comment s’appelaient-ils déjà? Grégorist et Lucius? Ils se disaient être deux nobles, dont un empereur, mais Lumen n’avait accordé que peu d’importance à ces rangs dont il ne pouvait juger de la véracité. Ces deux hommes l’avaient aidé à franchir l’immense fortification qui servait de rempart à la ville, lui permettant ainsi de se mettre à la recherche de son ancien laboratoire. Il y eut une autre personne également qui accepta de l’aider dans sa quête, une jeune femme aux traits fins et à la silhouette gracile, Mila était son nom. Il aurait d’ailleurs aimé partir en de meilleurs termes avec elle au lieu de s’en séparer à la suite d’une confrontation avec un vieillard cupide et une milice de nuit… Dans le fond, il espérait, mais pas trop fortement pour le cacher à son esprit, que ces trois personnes se portent bien où que leurs chemins les aient menées.
A force d’évoluer dans la plaine, n’ayant que de très rares occasion de croiser du gibier assez consistant pour subvenir aux besoins deux -dont un loup affamé-, les vivres du groupe composé d’un animal et de son maître commençaient à atteindre un seuil critique. Ils n’attendaient tous deux qu’un lieu propice à une chasse gardée, un bois ou des récifs pour pouvoir traquer dans un environnement que les bêtes sauvages affectionnent particulièrement et où elles établissent leurs principales cachettes. Mais même après de nombreuses prises de vue au sommet de collines et de butes, aucune végétation foisonnante n’avait l’honneur de former à elle seule une forêt apte à la chasse. Où trouver de quoi se ravitailler maintenant que seul les plaines se projetaient sous leur pieds? Lumen se devait à nouveau de croire à un signe de la providence pour remédier au problème de famine auquel il allait être confronté, et bien qu’il n’ait de croyance que pour quelques vertus bien rares, il ressortit du fond de sa poche le grigri du chanceux qu’il avait acheté pour quelques pièces à la cité d’Elena, le sommant sur un ton pas le moins du monde confiant de faire apparaître devant lui une quelconque solution au souci qui s’annonçait. Le dressant devant ses yeux, occultant sa vision dans sa quasi-totalité, il demandait au pendentif avec des mots légers mais peu empreint de volonté de produire devant ses yeux le miracle qui les sauverait, son loup et lui. Un lourd silence s’instaura après cette brève ode, l’animal au pelage argenté regardait son maître avec interrogation tandis que ce dernier fixait d’un regard désemparé et médusé l’objet pendant devant son visage et qui adoptait une attitude de pendule, l’hypnotisant un court instant, comme si l’espérance avait traversé l’infime espace qui séparait la pointe du bijou du bout du nez de l’homme. Dans un éclat de rire, Lumen rangea le pendentif, nul ne pourrait croire à de telles sottises, il en venait même à se demander pourquoi il avait dépensé les quelques pièces qui lui restaient pour acheter une babiole dénuée d’intérêt. Mais au loin, dépassant à peine de l’horizon, ce n’étaient pas des ombres anodines qui se brandissaient fièrement. Ces formes pointues défiant le lointain, qui prend tant plaisir à rendre les choses imperceptibles, se dressaient tel des colosses implacables au dessus des hauteurs, touchant de leur doigts encore incertains les frêles nuages parsemant le ciel et se tranchant sur leur rigide silhouette comme les flots se scindent en traversant les roseaux. Qu’étaient ces étranges ombres qui dépassaient au loin? Tant de mystère qui se devait d’être révélé; Lumen accélérait sa marche en filant droit vers cet inconnu qui ne demandait qu’à être révélé. Il lui fallu plus d’une heure de marche pour enfin en distinguer les traits épais qui composaient sa charpente. S’éclaircissaient devant ses yeux ébahis quatre gigantesques pointes levées vers le firmament. Leur hauteur démesurée et leur splendeur même à une pareille distance ne pouvait que forcer l’admiration, chez les architectes certes, mais également chez les touristes et les aventuriers qui passaient par là. De toute évidence, l’endroit devait correspondre à une immense cité, ou tout au plus à un royaume en lui-même, mais cela, Lumen n’aurait pu le déduire tant sa mémoire sur la grandeur des Hommes lui faisait défaut. Le seul moyen pour découvrir la complète identité du lieu était de prolonger la marche jusqu’à se trouver aux pieds de cet endroit apparu au-delà des dunes comme un oasis au milieu du désert, comme un miracle matérialisé là par un quelconque grigri porte-bonheur.
Marcher sans quitter ce dessein des yeux avait été une idée brillante pour optimiser la trajectoire, mais se mettre à courir pour l’atteindre au plus vite eut cependant une moins bonne appréciation bien que la tâche fut terminée: essoufflés et contemplatifs, Lumen et son compagnon argenté se tenaient devant l’immense rempart à l’ouverture béante qui happait dans son antre scintillante des centaines, ou peut-être même des milliers de visiteurs qui venaient de toute part comme s’ils convergeaient tous en un point défini comme étant la fin qui justifiaient leur moyens. Malheureusement, un dilemme se posait, et un de taille pour la volonté de l’Homme ermite qui faisait face à la citadelle: nombre d’humains pénétraient dans cette enceinte, et au moins autant lui paraissaient désagréables à côtoyer ou même simplement à apercevoir, alors devrait-il repartir sur les chemins en parcourant, pour nul ne saurait combien de temps, les vastes plaines de l’Empire, risquant de mourir de faim si aucune source de nourriture gambadant devant lui ne se présente, ou devrait-il prendre sur lui et entrer dans la gargantuesque foule pour s’y perdre et trouver après maintes souffrances psychologiques un lieu pour se restaurer à moindre frais? Car de l’argent, il n’avait eu guère l’occasion d’en trouver beaucoup au fil de sa route, si ce n’est en reproduisant son coup de force de faire fuir à l’improviste des aventuriers en train de bivouaquer pour leur faire oublier quelques ferrailles rondes et brillantes que les humains chérissent tant. Étonnamment, ce n’est pas sa volonté qui décida pour le duo atypique venu des bois, mais une nuisance sonore alertant du seuil critique atteint à hauteur de l’estomac, un bruit sourd qu’il aurait pu assimiler au grondement d’une bête enragée, car sa faim, elle, bouillonnait d’une flamme que seul le breuvage désaltérant accompagné d’une assiette bien garnie pouvaient éteindre. Aussi, se résigna-il à se mêler à la masse, pour ne pas avoir à revivre la désagréable sensation d’être arrêté à l’entrée d’une cité comme il lui était arrivé à Elena. Au milieu des remous que les flots d’humains généraient, Lumen se sentit étrangement bercé, non pas par les mouvements désordonnés, mais par une étrange odeur à la fois familière et très lointaine, voire inconnue. Les feuilles… cela sentait les feuilles, la forêt, les graines et les arbres fruitiers, la vie qu’il avait vécu mais en plus aromatisée, plus émanant que jamais. Il ferma les yeux et eu le don de voyance dont seul les devins et oracles pouvaient se vanter. Il y vit sa forêt, sombre et paisible, dépourvue de toute humanité, car il ne se considérait plus comme l’un des leurs, il y voyait les oiseaux, au chant léger et téméraire, faisant fuir la nuit et implorant le soleil de se dresser parmi les nuages, et quels nuages, eux qui s’habillaient d’une chaude teinte orange à l’arrivée de l’astre du matin, qui transperçait de ses rayons dorés les épaisses couches de feuillages des quelques chênes et châtaigniers qui enveloppaient les bosquets. Il repensait à tout cela, et le balancement de la foule agitée lui devenait agréable, car il lui semblait être porté par les vents dans son rêve. Pourquoi rêvait-il à tout cela au beau milieu d’Hommes aux vertus perdues à jamais? Son rêve s’estompa en même temps que son avancée, les portes de l’enceinte avaient été franchies mais la foule continuait à converger vers le centre de la cité. Ne sachant que faire, ne sachant où aller, sans ôter son capuchon il la suivit, jusqu’à tomber sur un endroit où la foule se scindait en deux parties. Par instinct, et surtout par ressemblance en terme d’équipement, il se dirigea vers la foule la moins menaçante, entreprenant un chemin semblant mener vers des gradins. Avant de commencer à monter vers les tribunes qu’il apercevait devant lui, il jeta un coup d’œil aux gens qui empruntaient l’autre file. Tous étaient armés, épées, dagues, arc ou même bâton de magicien, ils semblaient tous avoir un arsenal ou des talents qui devaient les rassembler ici. Mais plus étonnant encore, il put remarquer qu’il n’y avait dans cette foule pas qu’un rassemblement d’humains. Au dessus des Hommes, de fines et fières silhouettes regardaient d’un œil vif et perçant, la plupart d’entre eux avaient une chevelure longue et lisse, une peau claire et pure ainsi que des oreilles plus pointues que celles des individus que Lumen avait côtoyé tout au long de sa vie. Cette différence l’avait intrigué et c’est en observant ces curieux personnages qu’il eut à nouveau la vision de son lieu d’ermitage… Des Elfes, le peuple de la Nature, les meilleurs alchimistes et herboristes, un peuple qu’il avait toujours rêvé de rencontrer et dont le Royaume aux milles fleurs rarissimes l’attirait au plus haut point. Stupéfait, il se demandait s’il allait en accoster un pour tenter de nouer un lien et arriver à en savoir un peu plus sur cette ethnie mystérieuse, mais la foule ne lui permit pas de pouvoir se mouvoir à sa guise et bien peu d’elfes solitaires pénétraient à leur tour dans les gradins. A force de faufilage entre les spectateurs d’une manifestation encore inconnue, Lumen réussit à s’installer sur un monticule aménagé grossièrement pour l’occasion , son compagnon argenté prenant place à ses côtés, posté sur ses pattes arrières. L’évènement de foule passé, il prit le temps de réfléchir à la situation dans laquelle il s’était embarqué: son chemin l’avait mené dans une cité dont il ne connaît pas le nom, peuplée d’Hommes répugnants et d’Elfes majestueux, peut-être était-il dans une ville à l’orée de la forêt elfique, mais jamais dans son passé il n’avait entendu parler d’une entente assez forte pour produire un lieu de rassemblement des deux peuples, surtout en connaissant le racisme dont pouvaient faire parfois son propre peuple. Tendant l’oreille et ouvrant l’œil, il tentait de quérir des informations le plus furtivement possible. Au bout de quelques instants, épiant les conversations de trois groupes d’hommes distincts, dont l’un deux était composé de bien cinq gaillards lourdauds et rustres, il avait réussi à entendre le nom d’une cité dont le nom ne lui était pas inconnu et dont il déduisit qu’il en parcourait les rues depuis quelques minutes: Gloria, le « grand tournoi des Elfes et des Hommes de Gloria, voilà ce qu’il avait ouï. Il savait dorénavant ce qui provoquait l’effervescence des gens présent ici et pourquoi il y avait autant de monde. Lumen et son loup se trouvaient tout simplement à l’endroit où les spectateurs allaient pouvoir admirer un tournoi d’ampleur colossal dans la capitale de l’Empire. Cette succession de découverte lui avait fait oublier sa faim, il se nourrissait dès à présent de la volonté de vouloir voir un elfe à aborder, il retrouvait son engouement pour leur harmonie avec la Nature. Toujours curieux de découvrir plus en détail le lieu qu’il fréquentait, il fit courir son regard tout autour de lui, n’apercevant d’atypique qu’une mer immense de tentes dans laquelle nageaient tous les guerriers qu’il avait croisé dans la file précédente et en retrait de cet océan, un abri au tissu beaucoup plus épais et propre que celui des autres tentes. Un détail ne lui avait pas échappé, celui que de nombreuses personnes, Homme ou Elfe, passaient devant cette tente pour s’y arrêter et faire une révérence suivi parfois de quelques paroles au degré de sincérité relatif. Alors qu’il regardait les gens y défiler, la vue de quelques elfes rafraîchissant ses yeux au beau milieu de tant d’humains, un bruit désagréable, dont la provenance était située dans la tribune juste au dessus de la loge raffinée , venait porter atteinte à son calme. Là-bas, deux hommes grognant et grondant qui faisaient parti du groupe qu’il avait espionné commençaient à hausser le ton, empoignant tous les objets qui leur tombaient sous la main et les lançant à l’aveugle au moins autant de fois qu’ils se lançaient des piques verbales. L’un des objets empoigné et projeté, le pied d’un tabouret qui devait sûrement avoir été brisé à force d’être fracassé contre la pierre, manqua de peu de venir s’encastrer dans la tempe de Lumen, si celui-ci n’eut pas le réflexe étonnant et vif de se reculer de quelques centimètres pour l’esquiver. Un évènement qui eut le mérite de le faire se lever pour se mêler à la mêlée et rendre au mauvais lanceur la monnaie de sa pièce. Il s’avançait d’un pas énervé et rapide en direction de la dispute, qui voyait de plus en plus de parieurs s’y rassembler pour stimuler la rage au centre du cercle de combat désormais tracé. Lumen bouscula quelques personne pour pénétrer dans le cercle, son loup n’eut pas besoin de les pousser car ils reculaient par peur de tomber sous ses crocs, et il empoigna l’un des deux agitateurs par le col tout en le sommant de s’excuser de son lancer maladroit. Mais l’arrogance et l’honneur mal placé de ses congénères, dont il avait fait preuve dans un excès de rage, ne fit pas ressurgir chez l’individu un sentiment de culpabilité, mais plutôt celui du rustre ne devant compte à personne et, d’un geste agressif mais maladroit, il leva les bras en partant d’en dessous ceux de Lumen, le faisant lâcher prise et le faisant reculer de quelques pas, un déplacement qui aurait pu être anodin s’il n’avait pas buté sur une rambarde en bois fragile et basculé par-dessus tout en la brisant sous son poids. La chute fut rude, mais amortie lorsque Lumen déchira la toile qui formait le toit de la loge qui se démarquait des autres par sa beauté. Il tomba de deux ou trois mètres encore, pour s’écraser sur un sol rugueux malgré le tapis déposé dessus, et cogna sa tête sur le rebord d’une table en bois massif, dont l’ornement s’ancra très légèrement dans le revers de son crâne. Le choc, intense et bien placé, le fit s‘évanouir peu à peu, mais avant qu’il n’eut fermé complètement les yeux, il put apercevoir transperçant les ténèbres la silhouette floue mais relativement distincte d’une femme à la peau blanche et aux cheveux longs, dont l’aura lumineuse lui paraissait presque divine. Il vit un Rêve… |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Mer 5 Jan 2011 - 15:02 | |
| Combien de jours, de semaines, Lylou avait bien pu passer sur les routes? Elle-même n'aurait pu le dire! Son sens de l'orientation étant des plus deplorables, elle n'était même plus certaine de savoir où elle se trouvait. Elle aurait volontier demander son chemin, mais rares étaient ses rencontres avec des gens bien intentionnés! Toujours aussi mefiante, elle évitait les routes principales, préférant les petis sentiers de forêt abandonnés. Elle évitait ainsi les gardes qui pouvait encore la croire vivante et la rechercher, mais l'inconvenient était que ces petites routes étaient plutôt mal fréquentés... Quand ce n'étaient pas par des bandits, c'était des mercenaires, et elle crut même entre apercevoir encore des vampires... Enfin, il ne fallait pas non plus se fier à tout ce qu'elle croyait voir, ses dernières rencontrent l'ayant rendu légèrement paranoïaque!! Néanmoins, elle avait pu trouver refuge poru quelques nuits chez des fermiers, lui offrant le gîte et le couvert en échange de son aide. Ses connaissances en agriculture et son enfance passée avec des animaux en tout genre, sans compter son habiletée à l'arc lui permettait de se rendre utile. Enfin, lorsqu'elle rencontrait des gens qui n'étaient nullement au courant de ses petits deboires avec les soldats et qui croyait aux differentes histoires qu'elle leur raconter pour justifier son errance si loin de chez elle...
Ses detours pour s'éloigner des grandes villes et son sens de l'orientation miserable la conduirent non loin de Gloria, symbole de la magnificence des humains pour certains, assurance d'une mort plus ou moins douloureuse pour elle... Elle avait été souvent tenté de s'approcher d'Ellena, esperant apercevoir son amie Mila que voilà des années qu'elle ne l'avait vu, mais elle n'était pas sûr qu'elle y fut retourner, connaissant son goût pour la liberté et l'aventure. Et quand bien meêm elle y serait rentrée, si Lylou avait tout bien suivit, elle ne se balladerait sûrement pas seule sans escorte à l'exterieur de la grande cité... Non, trop risquée. Elle était donc sur le point de faire demi-tour, surtout en voyant le nombre impressionnant de gens qui affluaient vers la capitale. D'accord, c'était une grande ville, mais peut-être il y avait il une raison pour toute cette agitation décidement pas au goût de Lylou? Une grande fête, un mariage ou quoi d'autre encore? Allez savoir... Toujours decidée à essayer de se rapprocher du territoire elfique, seule race avec qui pour l'instant elle n'avait pas encore de probléme, elle se risqua à demander son chemin à un couple qui, contrairement à beaucoup d'autres voyageurs, ne semblait pas armé. Ayant caché ses armes dans un bosquet non loin, elle s'approcha doucement d'eux pour les interpeler, prenant son air le plus innocent qu'elle ait pu trouver: "Bonjour! Escusez moi de vous deranger, je cherche à aller vers l'ouest de l'empire, mais je pense m'être un peu perdue... Vous connaissez peut-être la région?"
Grâce à la compagnie de Mila, la demoiselle avait considerablement améliorer son vocabulaire et sa façon de se comporter, améliorant ainsi sa côte de sociabilité! L'homme lui répondit d'ailleurs, plutôt aimablement: "Mais bien sûr mademoiselle! Il vouis suffit de longer Gloria par le Sud en suivant le fleuve Wilorel! Mais vous devriez en profiter pour faire une halte à Gloria pour assister au Tournois! Il debute demain!" Lylou allait s'excuser en leur indiquant que toute cette agitation était un peu trop pour elle et qu'elle était préssée de rejoindre sa soeur sur le point d'accoucher dans un village à l'ouest et qu'elle ne pouvait pas se permettre de trainasser en route, lorsque la femme rajouta avec un regard complice: "Oui! Et il parrait même qu'il y aura des elfes présents!! " dit-elle avec exitation, avant de reprendre un peu plus bas: " Et on murmure que des dragoniers y seront également! J'ai toujours rêver d'en voir un!!" Lylou se mordit la langue pour ne pas répondre qu'elle en avait déjà vu plusieurs mais se tut, les remercia et, les trouvant sympathique, poursuivit une partie de la route avec eux. Après tout, elle aurait toujours l'air moins suspecte accompagné de ces jeunes gens que toute seule à raser les murs! Tout en écoutant que d'une seule oreille les scenario improbable qu'imaginait la dame sur la façon dont elle pourrait approcher un hypothétique dragon, Lylou elle, ne pensait qu'à une seule chose: si effectivement des elfes étaient présents, Merry et Lyroë seraient-il de la partie? Et quel meilleur guide qu'un elfe pour la conduire prés du royaume elfique? Elle n'aurait qu'à attendre la fin du tournois et en suivre un en croisant les doigts pour qu'il ne parte pas dans la mauvaise direction sous l'envie soudaine de faire du tourisme dans la région!
Une autre question néanmoins la tarodait: des dragonniers ? Elle n'en connaissait que trois, et elle ne voyait pas du tout Elliow se preter au jeux des tournois en plein jour juste pour le plaisir de parader au milieu de l'aréne. Quand à son mercenaire préférée, elle n'en avait pas eut de nouvelles depuis qu'il avait eut l'ambition folle de rejoindre les vampires... Peut-être se trouvait-il avec Elliow, avec un peu de chance! Lyroë peut-être... C'était celle qui avait le plus de chance de se retrouver là! Mais depuis leur separation, elle avait eut par ci par là, des rumeurs comme quoi de nouveaux dragonniers avaient fait surface. M'enfin les rumeurs, Lylou n'était pas du genre à y prêter attention...
C'est donc avec une grande prudence qu'elle s'approcha des remparts de la ville si redoutée, ne pouvant s'empêcher de repenser, en regardant un pan de la muraille, au passage secret par lequel Gray l'avait fait entré dans la cache secrete de sa sombre guilde, et où la petite dragonne avait éclo sous ses yeux. Tout cela lui parraissait si loin maintenant! Elle soupira et, retenant sa respiration sans s'en rendre compte, elle passa devant les gardes la tête basse, noyée au milieu de la foule qui se pressée comme des moutons pour entrer. Dans la cohue, elle finit par perdre ses guides. Mais le chemin n'était pas bien difficile à trouver, malgrés son sens de l'orientation: les arènes se dressaient fiérement au dessus des batiments. Et puis honnétement, il suffisait de suivre le mouvement! Elle se surprit à contempler l'architecture et à detailler la foule autour d'elle, relâchant ainsi la pression qui pesait sur ses épaules. Elle s'imaginait comment cela se serait passé si elle était venue comme n'importe lequel de ces gens, libre et naïf, dans la joie et la bonne humeur! Avec sa facultée de passer inaperçut qu'elle avait developpé ces dernières années et avec l'aide de son totem, elle finit par atteindre sans embuche l'entrée de l'arène, et se fraya un chemin discrétement vers les tribunes. Une fois sur place, trop occupée à repérer les gardes et les differentes menaces qui pouvaient peser sur elle, elle distingua clairement une voix dans le vacarme, qui criait le nom de Mertihyn!! Elle se retourna brusquement pour voir d'où provenait la voix et surtout, où se trouvait Merry, si il s'agissait bien de lui! Mais son mouvement fut si brusque et inatendue qu'en freinant, elle bouscula un homme devant elle, marcha sur le pied d'une dame à sa droite et faillit tomber à la renverse sur l'homme qui poussait derrière. L'homme devant elle se retourna violemment, son bras heurta la dame sur laquelle Lylou avait marché, son mari l'ayant vu se mit à vociféré pendant que sa dame jurlait à l'offence, l'homme sur qui Lylou avait faillit tomber s'en mêla, les gens qui attendaient derrière se mirent à râler parce que la file s'était arrêtée d'avancer, etc. Bref, Lylou s'esquiva aussitôt rapidement tandis que les soldats commençaient à rappliquer... Ni vu ni connu, Lylou descendit les marches des tribunes d'un air nonchalant pour se rapprocher au maximum de l'aréne et s'assit tranquillement en faisant un grand sourire à un vieux monsieur qui lui laissa une petite place sur le bord d'une marche.
Elle commença alors son inspection frenetique: la voix semblait venir de la tribune principale, mais elle ne reconnut aucun des visages qui se presentaient à elle. Néanmoins, une magnifique elfe s'y trouvait assise. Elle avait beau s'être plus ou moins habitué à savoir que les elfes étaient tous beaux, à chaque fois qu'elle en voyait un nouveau elle restait subjuguée! Ce qui poserait sûrement probléme dans l'avenir: si jamais elle obtenait l'autorisation de vivre cachée avec les elfes, elle risquerait de se promener toute la journée avec les yeux grands écarquillées et la bouche pendante! Trés classe quoi...! Quand elle reussit enfin à detourner son attention d'elle, elle chercha dans les tribunes, sans y trouver une seule trace de Merry ou d'autre visage connu... En revanche, quand son regard se porta au coeur de l'arène là où tous les combattants étaient réunis, elle reconnut presque immédiatement Merry! Elle du se faire violence pour ne pas se lever et cirer en agitant les bras pour attirer son attention! Quel bonheur de voir enfin une tête familière qui ne veut pas votre peau! Mais là où son coeur chavira, s'est lorsque qu'elle reconnu Mila! Apparement elle se trouvait dans les épreuves de tirs! Une bonne nouvelle, car cette épreuve était rarement mortelle! Elle aurait peut-être une chance de lui parler! Elle était tellement tiraillée entre le desir d'appeler ses anciens compagnons et de sauter dans l'arène pour les embrasser, et le risque qu'on la reconnaisse comme meurtrière et qu'on l'utilise comme cible pour les épreuve de tir... Qu'est-ce qu'elle n'aurait pas donné pour pouvoir communiquer par la pensée ou être invisible! Son bon sens l'emportant, elle se contenta de rester à sa place, guettant successivement les visages de ses amis afin d'être prête à capter le moindre regard qu'ils poseraient sur elle... |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Sam 8 Jan 2011 - 22:22 | |
| [HRP : Pour rappel, les Arènes dressées pour le Tournoi ne sont pas celles « de la ville ». Elles ont été construites en dehors des Remparts de Gloria… j’ai cru lire certains d’entre vous « à l’intérieur des murs de la ville ». Il ne s’agit pas de ma volonté mais d’une demande « officielle », que cela soit clair. HRP Bis : Je poste en lieu et place de Gabriel Belvedel qui serait absent. Vu avec Adryne]Mila ignorait combien de jours pourrait durer pareil évènement. Des centaines de concurrents s’avançaient tour à tour, inlassablement. Mila avait cessé de les compter, tout occupée qu’elle était à essayer de reconnaître ses principaux rivaux. Non qu’elle excellât à l’arc, elle attendrait l’épée pour briller, mais elle tenait à honorer son sang ducal en se mesurant à d’autres nobles. En réalité, au fond d’elle couvait l’envie de les ridiculiser. Ces démonstrations de force, de combats et de sueurs demeuraient très masculins, très huppés surtout. Elle espérait se hisser le plus haut possible dans les mènes pour rabattre le caquet de ceux qui juraient par la faiblesse des pauvres femmes. Finalement, sa volonté farouche de combattre pour la Paix, toute paradoxale qu’elle soit, muait peu à peu en une lutte des sexes : Battre l’orgueil de ces hommes en lice, les contraindre à la reconnaître méritante… l’était-elle seulement ? Elle savait bien qu’elle n’était évidemment pas la meilleure, et déjà quelques archers se démarquaient, suscitant l’admiration. La foule les reconnaissait, et commençait même à les ovationner à l’appel de leurs noms. De nombreux anonymes toutefois restaient encore en compétition. Rares étaient ceux qui avaient échoué à la première épreuve, celle des cibles à 50 pieds. Le malheureux élu, celui qui avait raté sa cible le premier fut un Mage d’Aldaria la Superbe ! Aussi incroyable que cela puisse paraître, l’homme s’était trompé de catégorie le jour de son inscription. Si bien qu’il combattait parmi les guerriers, alors qu’il n’avait jamais appris l’usage des armes… Le public semblait divisé, la majorité le conspuait tandis qu’un certain nombre de gens l’encourageait. Lui, il se nommait Dalaag, prenait les choses avec sérieux. Il y avait dans son entêtement vain une beauté en soi ! Une noblesse d’âme que nombre de participants n’avaient même pas. Mila se prit plutôt d’affection pour le jeune homme, tâchant de se positionner près de lui lors des tirs de première ligne. Elle l’enjoignait à se concentrer, à oublier les railleries, les sifflets, à souffler profondément. Ce faisant, elle-même devait se concentrer, et se surpasser, revenir aux fondamentaux. Finalement cette leçon qu’elle donnait à ce Dalaag, c’est elle qui en bénéficiait en premier lieu. Et avec succès ! Elle regretta amèrement que Dalaag échoue si vite. Mais qu’avait-elle espéré ? Le sauver de son inévitable déconfiture ? Elle se retrouvait bien seule désormais… alors que débutaient les tirs à 150 pieds ! Un maigre repas lui avait été servi. Son ventre serré lui interdisait tout en-cas consistant. L’après-midi débutait sur cette épreuve difficile et se terminerait par l’épreuve-reine, le fameux tir à 300 pieds, une folie. Irait-elle jusque là ? Elle n’entendait plus la foule. Elle n’écoutait plus Rerhyn. Elle ne voyait plus la Loge Impériale. Elle ne regardait plus son propre frère. Elle se coupait du monde. Ses trois premières flèches atteignirent la cible, si petite vue de leur rang. Mila s’étonna de son propre niveau à l’arc. A croire que les cours dispensés par Briselame l’avaient imprégnée plus profondément que ce qu’elle aurait pu deviner. A l’annonce des résultats, Mila crut mal entendre, elle était qualifiée pour les 300 pieds ! Une clameur accompagna cette annonce ! Elle pensa d’abord que la foule acclamait les concurrents mais il n’en était rien ! Des cris de partout s’élevaient tandis que des Gardes Impériaux se précipitaient de toutes parts. La rumeur allait bon train… quelqu’un assassinait l’Impératrice des Elfes ! Mila passa du rouge au blanc. Jusqu’à ce qu’elle comprenne que non, nul n’avait agressé qui que ce soit dans la Loge. Un homme avait littéralement chuté aux pieds du « couple » que formaient l’Empereur des hommes et Galadrielle Evanealle… Il était emmené manu militari. Mila pria pour que cet homme n’ai pas réellement attenté à la vie de quiconque, nul doute qu’il passerait un mauvais moment. La jeune femme de Valblanc crut un instant reconnaître Lumen. Elle chassa cette idée saugrenue de son esprit. Qu’aurait-il bien pu faire ici, et encore plus… dans la Loge Impériale ? Elle chercha malgré tout Le signe qui prouverait que ce fut bien son compagnon d’infortune… son Loup. En vain. Son regard scrutait les bancs, dévisageant les gens de toute taille, couleur, origine… quelle agitation l’évènement avait créée ! Et… aussi improbable que la présence de Lumen ici, Mila crut percevoir dans les traits d’une jeune femme son amie Lylou. Oui, il s’agissait bien de Lylou. Son cœur fit un bond et une foultitude de questions l’assaillaient instantanément. Depuis sa présence improbable ici jusqu’à son voyage pour revenir. Et les Dragons ? Et le Dracos ? Lylou n’avait-elle pas été l’Elue du Dracos lui-même ? Mila voyait dans la présence de Lylou un symbole fort, et, plus encore, de nouvelles perspectives… elle prit un air grave. Qu’est-ce que cela signifiait donc ? Quel point névralgique serait ce Tournoi pour Armanda tout entière ? Les deux femmes se regardèrent enfin et un sourire illumina le visage de Mila. Elle articula sans prononcer les mots, espérant que Lylou comprenne : « Ce soir dans ma tente. » Saurait-elle lire cela sur ses lèvres ? Sur ordre de l’Empereur, afin que le calme revienne au plus vite, Rerhyn intima aux concurrents de recouvrer leurs positions pour la dernière épreuve… Mila savait désormais Lylou présente, à la regarder peut-être. Ceci lui mit une pression supplémentaire, l’envie de bien faire. Elle tâcha de reprendre la bonne vieille méthode… concentration… respiration… relâchement des épaules… et, plus redoutable que tout… ce que Briselame nommait « le point crucial de l’archerie »… devenir sa propre flèche ! Jamais Mila n’avait compris son enseignement. Intellectuellement oui. C’était facile à comprendre, devenir soi-même la flèche. Mais comment faire ? L’esprit de Mila avait toujours été retors à cette spiritualité là ! * Oui ma Belle… tout comme tu ne t’aurais jamais cru capable de Magie !* Exact. Mila avait longtemps détesté la Magie. Refusant d’apprendre, se bloquant à tout exercice. Considérant même sa pratique comme réservée aux faibles… * Faibles ? Comme les femmes vis-à-vis des hommes ?* La comparaison la fit frissonner. Quelques certitudes tombaient, libérant Mila de leurs poids. Elle aussi avait le droit de réussir. Tout comme elle avait appris la Magie, Mila s’autorisa à réussir à l’arc. Devenir la flèche… c’était exactement comme lorsque Merithyn lui avait appris à aller chercher la Magie en elle. Là encore, elle avait eu cette certitude de ne jamais y parvenir… et pourtant, elle était magicienne aujourd’hui ! Elle tâcha d’entrer en contact avec sa flèche comme lorsqu’elle plongeait en Elle pour puiser l’Essence de la magie… Pointant le centre de cette ridicule cible… là-bas… si loin d’elle ! Mila détendit ses deux doigts et la Flèche fila dans les airs… |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Lun 17 Jan 2011 - 14:56 | |
| Ryukah se sentait mal au milieu de tous ces humains et tous ces elfes présents pour cet événement. De plus, il sentait un sort de malédiction peser sur son dos. Apparemment, lors de la signature de la charte pour participer au tournois, il n'avait pas lu le pas lu le paragraphe qui disait qu'il était interdit de tuer sous peine de sanction immédiate. Il ne pourrait même pas s'amuser avec sa proie lors des combats qui arrivaient. La seule chose qui le réconfortait était cette aura sombre qu'il sentait toujours. Elle lui paraissait familière, sans même qu'il ne puisse sentir à qui elle appartenait. Mais il sentait qu'il le saurait bien assez tôt. Pour l'instant il se dirigeait vers le pas de tir à l'arc, car c'était la première épreuve. Il avait demander a participer au tournois au corps à corps mais on l'avait informé que c'était une épreuve que tous le monde ici devait passé, lui comprit. Il avait laissé son arc personnel à l'auberge mais ce n'était pas un mal, car sortir une arme vampirique ici serait dangereux. Déjà qu'il avait du faire retravailler son bouclier pour cacher la marque de vampire gravée dessus. Il regardait les hommes et les femmes passer les uns après les autres, tirant sur les pistes libres. Certains était vraiment la par obligation, et ça se sentait et se voyait facilement. Il remarque même la tension d'un pauvre garde qui venait de voir sa vie défiler devant ses yeux quand une flèche frôla son casque avant de taper contre un mur improviser. Personne ici n'était l'aura qu'il recherchait. Puis on l'appela, sous son nom d'emprunt et il s'avança, arracha littéralement l'arc des mains de l'armurier qui lui tendait, le soupesant pour voir si ce pauvre humain ne fournissait pas d'arc de mauvaise qualité pour mettre un handicaps sur les elfes. Il lui rendit et cracha :
-Pour qui me prend tu? Un amateur comme tous les autres? Range ça et vite avant que je ne te tue avec cet arc de pauvre qualité. Fournis moi une vrai arme et je ne te ferais pas jeter au cachot pour tricherie.
L'homme, apeuré par la voix menaçant de l'elfe lui tendit un arc de couleur noire et de bien meilleur qualité. D'un geste de la tête, Ryukah se congédia d'une de ses prochaines victimes. Il entra calmement sur le pas de tir et encocha une de ses flèches sur la corde de son arme. Elle était de moins bonne facture que son propre arc et la flèche resta visible mais il n'était pas la pour être discret mais pour être vu. Les autres concurrents riaient de lui car ses yeux aveugles étaient cachés par le bandeau noir qu'il gardait depuis longtemps sur lui mais les rirent se turent quand sa première flèche atteignit le centre de la cible. Il avait garder ses talents d'elfes, même après avoir renier à vie sa race. Il encocha la seconde flèche qui prit le chemin de l'autre. Finalement sa troisième traversa la botte de foin ou été accroché la cible et se planta aux pieds d'un garde quelques mètres plus loin. Les regards des participants se tournèrent vers cet elfe aveugle qui arrivait a tirer avec une précision impressionnante. Quand il sortit du pas de tir, il jeta l'arc dans les bras de l'homme qui avait voulue le faire perdre et l'arc cassa dans ses bras à cause de la tension qu'il avait mis dedans pour tirer se dernière flèche.
Il retourna à son auberge en attendant avec impatience son domaine de prédilection, le corps à corps. Il pourrait enfin se détendre de toute cette foule. Il entreprit de nettoyer son arme, continuant de capter l'aura qui bougeait dans la ville. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Dim 23 Jan 2011 - 17:45 | |
| Felicya regardait les concurrents s'avancer pour assister à la première épreuve: le tir à l'arc. Au fur et à mesure que le temps passait, ponctué par le bruit sec des flèches transperçant les cibles placées à bonne distance des tireurs, la jeune femme sentait la pression monter. Elle savait tirer à l'arc, plutôt bien même, là n'était pas la question! Mais jamais encore elle n'avait vu autant de monde réuni en un même endroit. A chaque nom prononcé, c'était un nouveau participant qui s'avançait sur la piste, sous les regards excités et calculateurs de la foule qui se pressait dans les gradins. Perle frissonna à l'idée de tous ces regards qui se poserait sur elle quand elle irait à son tour faire ses preuves. Même le meilleur tireur du monde pouvait se retrouver déstabiliser dans pareille situation s'il n'avait jamais exposé son talent devant des spectateurs qui décortiquaient le moindre de ses faits et gestes. Angoissée, la jeune femme commença à marcher de long en large, jetant par moment des regards anxieux en direction des concurrents, attendant d'entendre son nom pour s'avancer à son tour à la vue de ces milliers de spectateurs des deux empires qui seraient ses juges.
Tâchant de se changer les idées, elle vit soudain l'Elfe étrange de tout à l'heure entrer en piste. Il avait les yeux bandés... Était-il aveugle ? Pouvait-il tirer à l'arc, privé de la vue ? Sa curiosité piquée au vif, Felicya cessa d'aller et venir et se concentra sur le personnage qui tout en lui étant étranger dégageait quelque chose de familier. Son nom ne lui disait rien, sa tenue non plus, de plus il était aveugle et la jeune femme n'avait pas souvenir d'avoir un jour rencontré un elfe aveugle... Et pourtant cette impression de déjà vu ne la quittait pas. Mettant ses interrogations à plus tard, elle vit Urth pester contre l'homme qui venait de lui remettre un arc. Visiblement la qualité de ce dernier avait l'air de l'exaspérer au plus haut point. Étrange, comment se faisait-il qu'il s'aperçoive de quoi que ce soit ? Felicya se traita mentalement d'idiote. Le toucher bien sûr. Quand un sens se perd, les autres s'en retrouve plus aiguisés, comment avait-elle pu oublier une information aussi élémentaire ? Quoi qu'il en soit, si l'armurier pensait pouvoir se jouer de l'Elfe de la sorte il venait de commettre une grave erreur car l'aveugle aux oreilles pointues l'invectiva violemment et face à sa colère, l'humain se hâta de lui donner une nouvelle arme qui avait meilleure allure. Souriant doucement, La jeune femme ne lâcha pas des yeux la silhouette mystérieuse et le regarda tirer ses flèches en conservant un air neutre alors qu'à l'intérieur de son esprit elle était sidérée. Non, c'était impossible, il n'était pas aveugle, c'était une plaisanterie! Son bandeau était percé et il y voyait à travers, il ne pouvait y avoir d'autre explication possible! Sans y voir il avait touché la cible en plein centre! Un tir plus qu'impressionnant déjà pour un voyant alors pour un aveugle... c'était incroyable.
Felicya était tellement fascinée qu'elle faillit ne pas entendre son nom. C'était à son tour de s'avancer, une des pistes venait de se libérer. Saisissant l'arc qu'on lui tendait, elle testa la corde et la souplesse du bois avant de hocher la tête, satisfaite, et de se placer. Rejetant sa capuche en arrière, elle saisit son arme pour trouver la bonne prise et choisit une flèche dans le carquois qu'on lui avait donné pour l'encocher. Bien, à présent le plus dur rester à faire: réussir à se détendre dans ce brouhaha constant. Tout d'abord Perle calma sa respiration. Inspiration profonde, expiration lente et mesurée. Paix en elle. En se faisant elle commença à créer une bulle autour d'elle. Une bulle de silence. Mais aussi une bulle compacte qui ne laissait pas passer les regard qui la dérangeaient au plus haut point. Paix autour d'elle. Enfin prête elle tendit la corde et fixa la cible qui se trouvait loin, si loin d'elle et de sa flèche. Cette dernière avait la tête pointée vers l'objectif de la tireuse mais Perle savait que cela ne suffirait pas. Elle aurait besoin de force pour arriver jusque là-bas, de force, de précision et d'avoir les éléments avec elle.
Le vent était-il avec elle ? Felicya réfléchit un instant. Il y avait bien une petite brise mais rien de bien alarmant en soit, ce critère là pouvait passer. Ajustant sa position, Perle verrouilla la cible du regard et inspira longuement, puis relâcha la corde sur l'expiration tout en accompagnant son trait du regard. La flèche siffla en traversant l'air et alla se ficher dans un bruit mat sur la cible, à quelques centimètres du bord. Bien, elle ferait mieux au prochain tir. Elle eut une pensée chargée d'affection à l'égard de son ancien maître qui lui avait confié presque tout son savoir avant que la mort ne le prenne. Elle se revoyait encore petite fille en train de se débattre avec un arc trop grand pour elle sous le regard mi sévère mi amusé de l'ancien guerrier. Elle se souvenait de ses petits doigts blancs comme neige tachés de son sang à force de s'entrainer avec la corde dure et tranchante, de son bras droit aussi, dont l'intérieur du coude était rougi à force de subir la griffure de la corde sur sa peau quand elle n'avait pas la bonne position... Elle avait fait beaucoup de progrès en peu de temps et à présent elle jugeait son niveau plutôt convenable en la matière.
Encochant une seconde flèche, la jeune guerrière se décala d'un ou deux millimètre tout au plus pour que son tir se rapproche le plus possible du centre de la cible. Puis elle lâcha la corde qui vibra un moment tandis que la tête de la flèche allait chercher le centre de la cible. Elle le rata de quelques centimètres. S'emparant de sa dernière flèche, Perle essaya de ne pas se laisser déstabiliser. Elle savait que cette flèche était sa dernière et qu'après elle irait se reposer en attendant la suite des épreuves mais elle ne devait pas songer au Après mais bien au Maintenant si elle voulait atteindre son objectif. Armant à nouveau son bras, elle ne bougea que très légèrement son arc et laissa son troisième trait partir. Claquement sec. Le bois vibrant et les plumes suivant le mouvement. Felicya esquissa un sourire en poussant un soupir de contentement. Elle avait atteint le centre, enfin. Se détournant de la cible, elle rabattit à nouveau son capuchon sur ses cheveux avant d'aller remettre l'arc à l'armurier. Elle était visiblement l'une des dernières participantes à avoir effectué ces tirs, tous les concurrents sortaient des champs de tir pour aller se reposer en attendant la suite des événements. Satisfaite de ce début de tournoi, la jeune femme essaya de repérer l'elfe aveugle de tout à l'heure, dans l'espoir de lui parler et d'enfin réussir à éclaircir cette mystérieuse impression de déjà-vu... Mais visiblement Urth était parti et Perle se résigna à aller s'assoir à l'écart de la foule, dans un coin plus ou moins tranquille où elle se perdit dans sa rêverie. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Lun 24 Jan 2011 - 2:40 | |
| Une chose était certaine : la dragonne attirait toujours autant les regards curieux. Toutefois, on n’osait guère véritablement s’approcher. Il était bien trop près de la loge impériale et de ses gardes, bien qu’il ne soit pas forcément le centre de leur attention, pour qu’il y ait suffisamment fou pour tenter la moindre approche, n’est-ce pas ? On lui avait souvent, trop peut-être, posé la question : «Pourquoi se balader ainsi ? Pourquoi ne pas rester en sureté ?» Mais ils ne comprenaient pas le sens du mot liberté, pour le garçon et sa jeune compagne. Il glissait ses doigts contre ses écailles chaudes, la gratouillant un peu, légèrement, l’air rêveur alors qu’il fixait le terrain. Lui n’avait jamais été un très bon guerrier. Et voir les épreuves se dérouler sans trop de mal n’avait pour effet que de lui confirmer qu’il n’était peut-être pas fait pour les combats, même si on le lui souhaitait grandement, les autres le désirant bien plus que lui-même. Ce n’était pas parce qu’il était dragonnier maintenant qu’il devait changer, n’est-ce pas ? Personne ne l’avait jamais remarqué avant ça. Personne n’avait jamais vraiment daigné poser les yeux sur lui. Il n’était pas même certain que Merithyn l’aurait fait s’il n’y avait pas eut Isyndar pour l’attirer comme mouche vers la flamme. Il était après tout jeune garçon parmi jeune garçon. Était-ce donc vraiment si étonnant de le voir trainer dans les rues, malgré tout ? Et puis il sentait que c’était important pour l’éducation de la dragonne. Alors autant oublier les autres, oublier le monde pour ne vivre que pour elle, qu’avec elle.
Le jeune garçon, de son regard que la jeunesse ne trahissait pas suivait les mouvements, et lorsque la première flèche fut tirée, il ne put s’empêcher de secouer un peu sa compagne, dans le but qu’elle aussi assiste au spectacle qui semblait tant le ravir, malgré tout, malgré le peu de compréhension qu’il pouvait avoir pour ce genre de chose. Il savait que les combats n’étaient pas une bonne chose et s’était momentanément interrogé à savoir pourquoi, dans ce cas, s’ils faisaient déjà ça, passer leur temps à se battre, il le faisait encore ? Il n’y avait au début guère vu de plaisir ou de bonne joie. Mais devant ces visage là, devant ces cris autour de lui signifiant rien de plus qu’un bonheur à l’état pur, d’entendre ces rires et ces discussions, il ne pouvait qu’accepter ça. C’était une bonne chose pour tout le monde. C’était bien de ressentir une joie subtile, un peu fragile et fort probablement très éphémère. Ne restait qu’à vivre le moment présent sans penser à se préoccuper du reste.
Cheyraad voulait voler de ses propres ailes, mais n’osait pas le faire. Il avait l’affreuse impression de continuellement devoir quelque chose à quelqu’un, ou de dépendre des uns et des autres, sans forcément le vouloir, se sentant simplement incapable de tout faire par lui-même, comme s’il devait constamment demander de l’aide pour telle ou telle chose, ignorant d’ailleurs tout du monde extérieur, pratiquement, et questionnant un peu trop souvent peut-être les gens du palais. En vérité, la seule raison pour laquelle il en savait plus, la seule raison pourquoi l’on s’attardait un peu à lui, c’était à cause de la petite boule d’écaille. Et ça, il ne savait si c’était une bonne chose ou non, ne sachant vraiment pas comment le prendre, en vérité, et n’osant pas, une fois de plus, chercher à comprendre ou à contredire ce qu’on attendait de lui. Mais il ne souhaitait pour rien au monde que ne se servit d’elle. Ho non, ça, il l’en empêcherait. Elle était dragonne, par arme à tuer. Même si très jeune, il n’appréciait pas forcément toute l’attention que les êtres pouvaient lui porter, à elle bien plus qu’à lui, en fait.
Le temps passa ainsi, n’ayant guère d’emprise sur eux deux, alors qu’il envoyait parfois ses commentaires sur le spectacle, plus loin, à sa liée, lui expliquant à chaque fois ce qu’ils devaient faire, quel en était le but, pourquoi et les comment. Ne s’y connaissant toutefois pas vraiment, il lui expliqua simplement que les humains ne sont pas comme les dragons, ils n’ont pas d’écailles pour les protéger alors ils emploient des boucliers et des armures. Pareillement, ils n’ont pas de griffes ou de crocs pour se battre lorsqu’ils en ont besoin, alors ils font usage de rallonge en métal, d’épée, de lance, d’arc, pour combler ce manque dans leur fragile constitution physique.
Lorsque l’elfe aveugle passa, et que le jeune garçon suivit les mouvement plus que fluide à son avis, et qu’il tira, il ne pu s’empêcher de suivre le mouvement de la foule, du moins de son côté, se levant brutalement de son siège au mécontentement de sa dragonne en levant les bras au ciel, comme pour se mêler à la foule, suivant leur cri d’encouragement ou de stupéfaction, il ne savait trop. Quoi qu’il en était, c’était très amusant et surtout très excitant, comme une adrénaline venant de nulle part, qui ne s’explique pas, et qui donnait particulièrement envie de sauter sur place. Il s’assied donc de nouveau, sous les grognements d’agacement d’une petite dragonne qu’il empêchait de dormir en bougeant continuellement, de la sorte, et se calma, jusqu’à ce que la foule ne reprenne le dessus et qu’il recommence de nouveau son même manège, trop heureux et naïf qu’il pouvait être, dans une vague, comme emporté par la tempête et les flots.
La suivante à passer fut la… la… enfin, il ignorait son nom, en vérité, ne l’ayant que rapidement croisé dans le palais, il en était convaincu, ayant bonne mémoire des visages, mais pas forcément des noms. Il avait très pu l’entendre puis l’oublier rapidement, dans l’étourderie dont il pouvait faire preuve, par moment. Finalement, il ne pouvait s’empêcher de croire que l’Empereur n’avait pu trouver meilleure solution pour son peuple. Réunir les elfes et les hommes, qu’elle idée ! Et qui aurait cru, par-dessus le marcher, qu’aucune guerre ni querelle n’éclaterait entre eux à ce jour ? Tout ceci ne faisait qu’aider au petit bonheur des uns et des autres, comme un baume au cœur, sur les blessures des combats passer contre le peuple des ténèbres. Il laissa couler, lorsqu’enfin tout combat cessa pour noter la fin de la partie physique du tournois, une petite pensée amusée vers sa liée selon quoi un jour, lui aussi, peut-être bien, pourrait manier l’arc, qui sait ? Se serait sympathique, non ? Bien plus interactif que le petit poignard qu’il trainait avec lui et qui lui servait plus à éplucher les patates qu’à se défendre d’une quelconque manière.
Il observa donc, ayant retrouvé son calme, bien que son sourire ne le lâchait plus d’une semelle, suivant le moindre mouvement comme son ombre, posant les yeux sur cette foule qui grouillait comme une immense fourmilière en pleine effervescence. Quelle était la suite ? Il n’avait pas vraiment pris la peine, en fait, de regarde l’horaire, le plan et tout ce qui allait avec, ne prenant finalement pas du tout connaissance de tout ce qui se passait. Mais son estomac gronda, gargouillant, il fit une petite grimace et saisit Isyndar, contre ses protestations de se faire bouger encore une fois, pour la serrer tout contre lui et descendre un peu des estrades, cherchant un endroit où il pourrait se procurer quelque chose à se mettre sous la dent, à lui comme pour elle. Lorsqu’il trouva et qu’il ne prit qu’un morceau de pain et deux pommes, il grommela en penser qu’ils n’étaient pas vraiment au bon endroit pour trouver le moindre morceau de viande ou il ne savait trop quoi encore et qu’elle devrait se contenter de ce qu’il pouvait lui offrir. Il compenserait le soir, lorsqu’ils rentreront et que le tournoi prendrait fin, avec un festin qu’il lui offrirait avec grand plaisir. En attendant, c’était ça ou rien du tout. Alors il grignota sa pomme, sépara le pain en deux, et laissa l’autre fruit à la petite dragonne. Certes, ce n’était pas vraiment dans son cycle d’alimentation, mais de temps en temps, ça ne devait pas faire de mal, voyons. Et puis il ne l’obligeait pas à avaler ce qu’il lui offrait, de toute façon, elle pouvait bien faire comme bon le lui souhait.
Remontant voir si on ne lui avait pas volé sa place durant leur départ, il continua d’observer le tout, le visage des gens, posant un regard sur l’espace du terrain de tir, pratiquement vide pour le coup, et… Et posa les yeux sur une silhouette, tout près des barrières protectrices qui servait à protéger la foule du moindre projectile. Le garçon cligna des paupières à quelques reprise, entre intrigue et curiosité de toujours se demander pourquoi certaines personnes avaient cette étrange manie de s’isoler des autres, de marcher seul, comme s’ils portaient le poids du monde sur leur dos, d’ignorer les gens et de faire cavalier seul. La vie devait être plus que pénible pour eux, n’est-ce pas ? Certainement.
Il chercha ensuite rapidement des yeux le baptistrel, l’ayant depuis un moment déjà perdu de vue, en vain. Tant pis, il le verrait probablement plus tard de toute façon ! Il remonta donc, à travers les estrades, pour arriver face à un jeune couple installé pile à l’endroit où lui-même s’était trouvé un peu plus tôt, leur souriant simplement lorsqu’ils levèrent un regard vers lui. Soit… Celui qui part à la chasse perd sa place, disait le dicton… Ça ne pouvait qu’être vrai. Aussi se résolu-t-il à s’en trouver une autre, plus basse, où il promit à Isyndar de rester plus tranquille cette fois… |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Mar 1 Fév 2011 - 15:27 | |
| Dans le royaume des songes, où les rêves se perdent, un homme dépourvu de protection errait au coeur du néant. Rien autour de lui, si ce n'est des ombres dansantes, il ne pouvait poser son regard sur quelque chose de concret, pas même sa propre consistance qu'il n'osait fixer tant le nihil noir qui l'entourait était incroyable. Où était-il et pourquoi y était-il? Des questions basiques que tout être se poserait dans n'importe quelle posture atypique, quel est ce décor effrayant qui pourtant n'a rien pour se donner une apparence? Et pourquoi malgré ces sombres paysages imperceptibles, dont la seule vision inviter à prendre garde, cet homme s'obstinait à évoluer sur les chemins, tournant la tête à droite, à gauche, en perdant l'équilibre et doutant de sa raison à chaque instant. Se souvenir, oui il devait essayer de se souvenir de ce qui l'avait conduit ici. Impossible, il n'y avait aucune raison, cette décision ne fut ni décidée, ni souhaitée, il s'était retrouvé au milieu des ténèbres par un simple concours de circonstances, mais lesquelles? Aucun souvenir, il était contraint d'avancer, sans quoi rien de plus ne se passerait, une épreuve de courage et de volonté car il n'est pas mentalement aisé de s'enfoncer dans la pénombre lorsque l'on sait qu'elle n'est pas la plus hospitalière des compagnes. Plus il avançait et plus la question de savoir si tout cela était réel se creusait, et pourtant, cela semblait si vrai à un point que tout cet absurde décor ne pouvait qu'être accepté par celui qui l'observe. Ses pas résonnaient dans l'immense vide, comme un talon claque sur le marbre des palais ou plus précisément comme l'écho répond en pleine montagne, mais par quel prodige cela est possible, voire même envisageable lorsque le sol ne vous parraît pas? Fait étonnant, il n'avait plus sa cape, seul sa tenue au corps et ses bottes lui étaient restées fidèles, même son fidèle compagnon de route, qui aurait magnifiquement contrasté dans ce noir indivisible, n'était pas à ses côtés et... il s'en rendait également compte en repensant à son ami au pelage d'argent, malgré l'absence de lumière, il se distinguait parfaitement. S'arrêtant après avoir fait ce qui lui semblait avoir été une longue marche de plusieurs dizaines de minutes sur un terrain plat et invisible, il visionna aux alentours, passant parfois sa main devant les yeux pour avoir la certitude qu'il était encore bien conscient et qu'il n'était pas aveugle. Rien autour de lui, absolument rien, pas même une sensation si ce n'est celle de la solitude et du vertige, car ce gouffre abyssal sur lequel s'ouvrait sa vision était profond, dans les deux sens que l'on pourrait lui donner: qui interdit de poser son regard et qui transperce le corps et l'âme d'une manière impressionnante. Presque involontairement, il replaça sa main devant son visage en tendant le bras, regardant le revers de celle-ci, devenue pâle et presque scintillante. Peu à peu, sa main semblait s'illuminer, mais à bien y regarder, c'était quelque chose derrière sa main qui lui donnait cette aura lumineuse. Il la rabaissa, contemplant qu'une vive étoile illuminait en un point unique face à lui, premier aperçu d'une quelconque aversion au noir depuis son entrée dans cette zone sinistre. Il reprit sa marche, ou plutôt entreprit une course effrennée, comme si la lumière l'attirait. Elle lui paraissait de loin rassurante, il était persuadé qu' en quelque sorte elle l'attendant. Plusil courrait et plus la lumière semblait se matérialiser en deux silhouettes humaines, alors pourquoi était-il autant attiré par ces deux êtres qui brillaient tant? Leur corps étaient dorénavant distinct, seul leur visage restait trop illuminé pour être identifiable, mais il était possible de deviner que leur regards croisait celui de Lumen et que leur bouche esquissait un léger sourire bienveillant. La plus petite personne, après lui avoir longuement sourit, sourire auquel Lumen étrangement semblait répondre, lui tendit une main ouverte et accueillante. Il hésita quelques instants avant de daigner tendre la sienne, mais au moment de s'en emparer, le couple s'éloigna de lui, sans perdre son sourire, ne tendant plus les bras et glissant dans l'ombre qui leur tournait le dos tout en fixant Lumen le sourire aux lèvres.
Père... Mère... Où allez vous?
Il les appelait, mais aucune réponse ne vint et bien qu'il entreprit une course folle pour tenter de les ratrapper, jamais il ne put réduire l'écart qui le séparait des deux auras blanches éphémères. Tendant le bras vers la lumière et courant jusqu'à en être à bout de souffle, il voyait derrière sa main brandit l'aura du couple disparaître peu à peu puis, s'entravant sur une butte venue d'on ne sait où, il tomba à genoux et mit quelques secondes avant de redresser la tête pour observer la lumière, redevenue un unique point luisant sur l'immense toile sombre aux allures ténébreuses. Il ne put que contempler cette étoile s'éteindre au loin, se retrouvant à nouveau seul dans l'obscurité, faisant lourdement tomber sa tête vers le sol, les cheveux lui recouvrant les côtés du visage mouillés par les quelques larmes qui s'échappaient de sa peine. entre ses deux mains, appuyées sur le sol, les larmes s'accumulaient et formaient une petite flaque miroitante où se reflettait un visage stoïque à son effigie, le regardant pleurer sans exprimer la moindre compassion. Contemplant son reflet quelques secondes après que celui-ci ait eu assez d'eau pour figurer complètement, il l'interrogea du regard, sans cesser de faire couler ses larmes. Soudain, l'illusion dans la flaque ouvrit la bouche, et de son orgue vocal en sortit une voix profonde et méprisante...
Pourquoi les as-tu laissé partir? Ingrat que tu es... être abjecte et absurde parmi ses semblables...
Il s'adressa à lui même à travers la flaque, son reflet transposant ses remords les plus obscures dans ses répliques cinglantes.
Je n'ai jamais souhaité qu'ils partent, je n'ai jamais voulu cela... Pourquoi m'ont-ils abandonné de la sorte...?
Ce n'est pas eux qui t'ont abandonné, tu as renié ton peuple comme tu as renié tes proches... traître que tu es, immonde déchet, humain vaniteux de liberté!
Tout en proférant ses paroles douloureuses, le reflet dans les larmes s'extirpa de l'amas d'eau, se donnant consistance dans les regrets et le chagrin dont les larmes étaient imprégnées et se transformant en un être chimérique, au corps humain mais aux yeux et aux mains ensanglantés. Pointant du doigt cet être agenouillé se maudissant de tout son être, il semblait léviter au dessus de lui se délectant de sa souffrance.
Regarde-toi, regarde tes mains et regarde les miennes, saisit la différence qui nous sépare malgré que nous ne soyons qu'un. Et pour toute ces choses, ton côté égoïste et ce que tu reproches à tes frères, tu vas tout perdre. Toi qui avait une vie si confortable, prendre sur toi pour ce simple moment, ce soir glacial à la nuit battante, une seule nuit alors que tu en as bravé des milliers après avoir fuit celle-là, ne penses-tu pas qu'elle aurait été meilleure si tu n'avais pas été faible à cet instant? Regarde-toi, misérable plongé dans la fange, est-ce ça l'être aux vertues pures que tu souhaites incarner? REGARDE-TOI!
Son autorité sur lui-même était incontrôlable, il ne pouvait que céder à ses propres ordres, comme victime de lui-même. Son regard se posa sur ses bras et ses mains qui le tenaient à quatre pattes au sol. Sa peau luisait, d'une lumière qui chassait les ténèbres, mais qui malheureusement s'estompait peu à peu. Il croyait que l'exil allait lui apporter la sagesse, mais cet exil en était-il un exclusivement? N'était-ce pas une fuite, une peur qui le pourchassait, et cette peur, n'allait-elle pas le condamner à perdre le peu de foi qui lui restait? La lumière en lui s'estompait, se retranchant au bout de ses mains pour ne se manifester plus que dans une petite luciole dans le creux de sa paume. L'insecte restait immobile, puis s'envola au bout de quelques instants, implosant dans un éclat de lumière tel un feu follet et fusionnant avec les ténèbres.
Ta lumière t'abandonne, Lumen... et ton identité avec elle... Prends-garde.
Peu à peu, sa personnalité matérialisée s'estompait, s'évaporant comme un tas de poussière dispersé par le vent, mais sa voix résonna dans l'antre nihiliste jusqu'à ce que le corps disparut intégralement. Le silence reprit ses droits, laissant l'homme seul avec ses tourments, encore agenouillé sur le sol et le regard perdu. Il n'arrivait plus à quitter sa position misérable qu'il avait "lui-même" qualifié de la sorte, comme si le lourd poid de ses échecs passés pesait sur ses épaules, et pendant qu'il se perdait dans ses songes, un souffle prenait peu à peu de l'ampleur, se rapprochant de Lumen pour venir s'arrête à un mètre de lui. Il releva lentement les yeux, révélant les pattes avant d'un animal, un loup au pelage scintillant et doré, il continua de lever le regard, découvrant de l'animal un pelage prolongé jusqu'au bout de sa queue et s'envolant dans le vide comme une fumée dansante. L'animal fixait Lumen de deux yeux blancs et vides dans lequel on pouvait interprêter l'antithèse de ce monde obscur et sans lui laisser le temps de le fixer davantage plus longtemps, abaissa la tête, dressa ses oreilles et montra ses crocs en avançant au sol une patte qui semblait griffer le sol inexistant de ce monde fantasmagorique. La menace était là, mais elle avait une allure admirable, laissant Lumen dans sa contemplation, jusqu'à ce que le loup bondit et vint planter ses crocs de manière incisive dans le creux entre l'épaule et le cou de l'homme. De cette morsure en ressortit un terrible cri de douleur, mais de cette plaie jaillait une multitude de giclades non pas de sang mais de filaments lumineux à la texture aqueuse, éclaboussant le corps de Lumen et se répandant sur lui. Le monde de l'ombre semblait alors s'effondrer et Lumen criait tant qu'il pouvait alors que les crocs s'enfonçaient de plus en plus et que le loup, gagnant du terrain sur sa morsure, tentait de fusionner avec lui. Sa vision se satura de lumière, le rendant aveugle de tout et le forçant à fermer les yeux, jusqu'à ce qu'il entendit une demande, murmurée dans un souffle...
Reviens dans la lumière...
...
AAAAAH !!!
Lumen s'éveilla en sursaut, la douleur qu'avait provoqué la morsure du loup paraissait si vraie, et pour cause, en y regardant de plus près il put apercevoir des bandages soigneusement passés. Tout ceci n'était qu'un rêve, il paraissait pourtant si réel. Sa vision était encore troublée par la lumière aveuglante du loup doré. Il avait également un sérieux mal de tête, à l'arrière du crâne plus précisément, mais il n'avait pas la force mentale de se souvenir de ce qui avait pu provoquer cela. Ses oreilles sifflaient et ses bras tremblaient. En réalité, tout son corps était endolori et il n'aurait su trouver une seule parcelle de peau où il était intacte. Il maintenant ses yeux fermés, mais il pouvait déjà essayer de deviner où il se trouvait. Il était dans un lit, les draps étaient chauds, et semblaient épais, quelqu'un l'y avait installé et cette même personne avait pris soin de panser ses blessures, mais pourquoi prend-on soin de lui de la sorte? Sa tête plongée dans la paume de sa main, Lumen gémissait de douleur en tentant de se remémorer ce qui avait bien pu le mettre dans un tel état. Peu à peu, sa vision s'éclaircissait, et à travers ses doigts à peine écarler il pouvait apercevoir quelques luers reflétées, retirant sa main, quelle fut sa surprise en se retrouvant braquée par une dizaine de lances et de hallebardes toutes plus tranchantes les unes que les autres. L'une des personnes le désignant par le fer lui adressa la parole sur un ton solennel.
Vous, le roublard de grand chemin, déclinez votre identité ou nous vous extirperont les organes à coup de lames!
Titubant, Lumen fut secoué par le ton poussé de l'inconnu qui l'encerclait avec l'aide de ses soldats, ses oreilles furent cependant débouchées à une vitesse fulgurante. Péniblement et d'une faible voix, il tenta de s'adresser au garde.
Où... où suis-je... Qui êtes-vous...? Pourquoi m'a t-on... soigné et conduit ici...?
Tu n'as pas le droit à la parole, sauf pour nous répondre, humain. Décline ton identité ou tu répondras de tes actes criminels sans avoir l'occasion de te justifier de quoi que ce soit!
Criminel...? De... de quoi parlez-vous...? Ma tête... Des armes se brandirent un peu plus près de sa gorge, Je... je me nomme... Lumen... et je... je souhaiterai savoir pourquoi vous me qualifiez... de criminel...
Insolent humain, vous avez tenté d'attenter à la sécurité de l'Impératrice Galadrielle Evanealle! Vous mériteriez mille fois la mort pour cela! S'introduire par le haut de la lôge impériale pour projeter un assassinat, une chance que vous vous soy... que sa garde rapprochée vous ait eu à l'oeil! Un bruit de fond satisfait et jovial se fit entendre quelques intants.
Mais... vous êtes des elfes...? Vous... de vrai? C'est... c'est un immense honneur d'en recontrer enfin... Mais dans de telles circonstances... quelle plaie. Pensa-t-il. Je suis sincèrement désolé pour cet incident... là n'était pas mon intention. Je vous présente mes sincères excuses pour tout les tracas que j'ai pu vous causer.
Lumen s'inclina plusieurs fois, malgré la douleur atroce qui lui tiraillait l'échine. Jamais il n'avait eu la chance de rencontrer des elfes d'aussi près et il venait d'apprendre ce soldats elfes que celle qu'il avait approché avec une proximité aussi prononcée n'était autre que celle à la tête de leur peuple. Ce jour était sa chance, pouvoir fréquenter le peuple qu'il n'avait jamais réussi à fréquenter mais dont il rêvait de devenir l'allié. Leur forêts verdoyantes, leur plantes exotiques, leur breuvaes alchimiques d'une qualité exceptionnelle, tout le séduisait chez le peuple elfe, mais il en étaitn conscient: pénétrer dans leur territoire sans y avoir été convié était une prouesse que seul les plus téméraires -ou les plus fous- essayaient. Mais là était sa chance, il fallait la saisir, une telle aura providentielle était forcément une aide incroyable du destin. Malgré ses blessures et sa compagnie plus qu'inhospitalière, il tenta de se lever et de s'adresser aux gardes de la manière la plus courtoise possible.
Si vous me le perm...Il fut coupé aussi sec par le même garde au ton hautain. Silence, humain! Tes condoléances ne te permettront pas de t'en sortir indemme! Tu vas nous suivre et présenter des excuses à notre souveraine à tous, l'Impératrice Galadrielle Evanealle! Elle décidera de ton châtiment pour avoir tenté de porter atteinte à sa vie, et tu seras châtié, oh oui tu seras châtié!
Sur un rire profond et moqueur, le soldat elfe saisit Lumen au bras, lequel lui faisait atrocement mal et le força à quitter le lit de l'infirmerie improvisée dans laquelle il avait été entreposé. Il le traina de la sorte sans lui laisser le temps de se préparer, n'ayant pu saisir sa cape que du bout des doigts sans l'enfiler. Avec grande hâte, Lumen était emmené de force sans qu'il ne put se manifester pour contester.Lumen était cette fois totalement désemparé, et seul sans son compagnon qu'il avait perdu de vue avant de s'évanouir. |
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Mar 8 Fév 2011 - 14:22 | |
| (hj: desolèe c'est pas bien long mais c'est pas pratique sur mon telephone! je me rattraperait bientot! mais est-ce que quelqu'un peu me mettre les balises j'y arrive pas!lol) C'est fait Lylou ^^
Ce tournoi devenait enfin intéressant ! D'une part elle y rencontrait enfin des visages familiers, mais en plus elle allait enfin pouvoir parler un peu avec eux ! A son grand bonheur Mila l'avait reconnue et d'après les signes qu'elle lui envoyait au loin, elle semblait autant enthousiaste qu'elle ! Il ne restait plus qu'a ne pas la perdre de vue à la fin des épreuves pour pouvoir la retrouver. Elle mourrait d'envie de savoir ce que son amie était devenue depuis tout ce temps et de pouvoir lui raconter à son tour ses aventures ! Il faut dire que depuis que leur petite troupe hétéroclite avait découvert le troisième œuf de dragon et que Lylou s'était faite expédiée par le Dracos au fin fond d'Armanda pour remettre l'œuf à Grey, elles ne s'étaient pas revue depuis... Et il fallait dire qu'elle faisait partie des rares personnes a qui elle pourrait raconter ses aventures sans risque qu'elle se moque d'elle, la traite de menteuse ou la jette en prison ! Tout en réfléchissant à la longue nuit qu'elles allaient passer à papoter, son regard continuai de chercher celui de Merry, espérant que lui aussi la reconnaitrait. Sans faire désormais vraiment attention aux épreuves qui se déroulaient dans l'arène, la jeune fille fut surprise lorsque sonna la fin de l'épreuve. Sentant que c'était le moment de filer avant que tout le monde ne se lève et qu'elle perde de vue Mila, elle se leva rapidement et fila droit vers la sortie. Enfin, elle aurait aimée filer discrètement , mais, trop occupée à garder un œil sur Mila qui sortait à son tour de l'arène, elle s'éclipsa aussi discrètement qu'elle était arrivée : en manquant de trébucher sur quelqu'un qui, visiblement, cherchait un place pour lui et son... Dragon ?!? Non, elle avait du mal regarder ou confondre avec un gros chien ! Mais non! Impossible de se méprendre ! Les mots fusèrent de sa bouche sans qu'elle ne puisse les retenir :
"Encore un dragon ?!?"
Comment pouvait-elle encore s'étonner ? Elle était visiblement un véritable aimant à problèmes et à dragons ! A sa connaissance il y en avait trois sûr, qu'elle avait déjà côtoyer, mais la rumeur comme quoi de nouveaux œufs avaient éclos était donc vraie! Inconsciemment, elle détailla le jeune homme : il avait l'air plutôt jeune d'ailleurs, et il ne ressemblait à aucun autre dragonnier qu'elle avait connu ! Il n'avait pas la grâce de Lyroë, ni ne dégageait la force d'Eliow ou encore le courage de Grey ! Il avait presque l'air...normal en fait ! Un bon point pour lui finalement, mais pour qu'il ait été choisit par un dragon, il ne devait certainement pas être si banal ! Les apparences peuvent être trompeuses ! Autant rester prudente ! Et de plus, maintenant que son regard s'était détaché du jeune homme, elle pu s'apercevoir que son dragon non plus ne ressemblait à aucun autre qu'elle avait vu ! Chaque couple de dragon-dragonnier devait être unique ! Une théorie qui demandait a être vérifiée, bien que cela implique de se retrouver encore une fois entourée de dragons et des problèmes qui bien souvent les accompagne ! Mais sortant de ses pensées, elle finit par retrouver l'usage de la parole et des bonnes manières :
"Hum... Désolée, je ne vous avais pas vu !"
N'ayant pas vraiment l'intention de voir si son dragon était assez protecteur pour mordre le premier maladroit qui bousculerait son dragonnier, la maladroite en question préféra repartir prudemment en direction de la sortie...
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] Lun 14 Fév 2011 - 13:41 | |
| ( hj: on a de la chance que mon telephone l'ai sauvegardè! par contre il me faudra encore quelqu'un pour me mettre les balises!)
Ce tournois devenait enfin interessant!d'une part elle y rencontrait enfin des visages familiers,mais en plus elle allait enfin pouvoir parler un peu avec eux! A son grand bonheur mila l'avait reconnue et d'après les signes qu'elle lui envoyait au loin,elle semblait autant entousiaste qu'elle! Il ne restait plus qu'a ne pas la perdre de vue à la fin des epreuves pour pouvoir la retrouver. Elle mourrait d'envie de savoir ce que son amie ètait devenue depuis tout ce temps et de pouvoir lui raconter à son tour ses aventures! Il faut dire que depuis que leur petite troupe eteroclite avait decouvert le troisième oeuf de dragon et que Lylou s'etait faite expedièe par le Dracos au fin fond d'armanda pour remettre l'oeuf à Grey,elles ne s'etaient pas revue depuis... Et il fallait dire qu'elle faisait partie des rares personnes a qui elle pourrait raconter ses aventures sans risque qu'elle se moque d'elle,la traite de menteuse ou la jette en prison!
Tout en reflechissant à la longue nuit qu'elles allaient passer à papoter, son regard continuè de chercher celui de Merry, esperant que lui aussi la reconnaitrait. Sans faire dèsormais vraiment attention aux epreuves qui se deroulaient dans l'arène, la jeune fille fut surprise lorsque sonna la fin de l'epreuve. Sentant que c'etait le moment de filer avant que tout le monde ne se leve et qu'elle perde de vue Mila, elle se leva rapidement et fila droit vers la sortie. Enfin,elle aurait aimè filer discrètement , mais, trop occupèe à garder un oeil sur Mila qui sortait à son tour de l'arène, elle s'eclipsa aussi discretement qu'elle ètait arrivèe: en manquant de trebucher sur quelqu'un qui, visiblement, cherchait un place pour lui et son... Dragon?!? Non, elle avait du mal regarder ou confondre avec un gros chien! Mais non! Impossible de se meprandre! Les mots fusèrent de sa bouche sans qu'elle ne puisse les retenir:
' Encore un dragon?!? ' Comment pouvait-elle encore s'etonner ? Elle ètait visiblement un veritable aimant à problemes et à dragons! A sa connaissance il y en avait trois sur, qu'elle avait dèjà cotoyer, mais la rumeur comme quoi de nouveaux oeufs avaient eclos ètait donc vraie! Inconsciement, elle detailla le jeune homme : il avait l'air plutot jeune d'ailleurs, et il ne ressemblait à aucun autre dragonier qu'elle avait connu! Il n'avait pas la grace de Lyroë, ni ne degageait la force d'elliow ou encore le courage de Grey! Il avait presque l'air...normale en fait! Un bon point pour lui finalement, mais pour qu'il ait ètè choisit par un dragon, il ne devait certainement pas être si banal! Les apparences peuvent être trompeuses! Autant rester prudente! Et de plus, maintenant que son regard s'ètait detachè du jeune homme, elle pu s'apercevoir que son dragon non plus ne ressemblait à aucun autre qu'elle avait vu! Chaque couple de dragon-dragonnier devait être unique! Une thèorie qui demandait a être verifièe, bien que cela implique de se retrouver encore une fois entourèe de dragons et des problèmes qui bien souvent les accompagnes! Mais sortant de ses pensèes, elle finit par retrouver l'usage de la parole et des bonnes manières:
'Hum... Desolèe, je ne vous avez pas vu!' N'ayant pas vraiment l'intention de voir si son dragon ètait assez peotecteur pour mordre le premier maladroit qui bousculerait son dragonier, la maladroite en question prefera repartir prudement en direction de la sortie...
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| Sujet: Re: [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] | |
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| | | | [Mini-intrigue. Partie 1 : Le Tournoi] | |
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