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Nom : Arava
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Prénom : Megana
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Surnom : aucun
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Date de naissance : Née en 1424 de l’âge d’argent, transformée en 1440, à 16 ans.
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Age : 328 ans (âge vampirique : 312 ans).
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Race : vampire
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Caste : Autrefois fille de noble, aujourd'hui vagabonde sans avenir.
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Métier : Elle ne vole, voyage et tue que pour elle-même.
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Lieu de résidence : Royaume humain (lorsqu’elle était humaine et quelques années après transformation) et royaume vampire par la suite.
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Arme principale : Elle a appris au fil du temps à se battre avec un poignard et à surtout à mains nues - où elle se révèle très douée. Elle sait manier un arc mais n’a pas assez de force physique pour utiliser une épée ou une lance.
Si la lumière du jour la blesse, elle est en revanche totalement insensible au feu, sans doute en raison de la fascination qu’il exerce sur elle.
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Style de magie préféré : Magie des Ténèbres.
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Alignement : maléfique
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Physique : Avant transformation Chétive, faible et très souvent malade, on ne pouvait guère la qualifier de belle. Jolie, peut-être, mais son teint pâle et ses cernes quasi omniprésentes n’attiraient pas vraiment les compliments.
Si maigre que son visage était creusé et paraissait toujours âgé de cinq ans de plus, elle avait l’air cynique qu’arborent ceux qui ont vu trop d’années et d’horreurs passer. Ses traits étaient toujours tirés et froids, et elle affichait souvent une attitude hautaine propre aux personnes de son rang.
Ses cheveux d’un roux terne, légèrement bouclés lui tombaient jusqu’aux épaules ; ses yeux vert d’eau étaient constamment fatigués, parfois traversés d’un éclair de colère ou de folie. Dans ses rares moments de calme, son regard exprimait surtout la lassitude ou la fatigue ; ou la jalousie lorsqu’elle voyait passer sa sœur.
Discrète, elle se tenait légèrement voûtée et évitait les regards, honteuse et furieuse de ressembler si peu à sa jumelle. Sa voix était faible et éraillée, comme si elle était en permanence enrouée - les conséquences de ses hurlements très fréquents. Son rire - très rare - révélait plus le mépris que la joie et donnait l’impression qu’elle souffrait.
Ses gestes manquaient de volonté - comme si elle se déplaçait systématiquement à regret - et traduisaient peu d’affection.
Après transformationLe venin vampire lui a apporté beauté et force. Elle n’a plus rien de la jeune fille maladive et famélique d’autrefois. Ses yeux ont pris une teinte vert émeraude étincelante, tandis que ses cheveux se sont transformés en une véritable crinière enflammée.
Toujours très mince et pâle, on peut malgré tout affirmer sans erreur qu’il s’agit d’une femme fatale, en dépit de son jeune âge - qualité dont elle se servira d’ailleurs avec brio pour tromper ses victimes. Il est difficile de lui donner un âge, sa petite taille contrastant avec ses traits sévères et durs.
Ses ongles très longs ressemblent à des griffes. Elle marche de manière élégante et provocante, bien droite et fière. Sa beauté nouvelle lui a donné de l’assurance, rendant sa démarche plus assurée et sa voix enjôleuse lorsqu’elle se sent d’humeur à séduire.
De par sa taille modeste et sa minceur, elle est très agile et rapide, ce qui compense son manque de force physique.
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Caractère : Avant transformationSon caractère était aussi instable que sa santé : colérique, capricieuse, sans une once de patience ou de compassion pour toutes les personnes qui prenaient soin d’elle, ne se calmant que lorsque son énergie lui faisait défaut, elle était tout simplement infernale.
D’une jalousie maladive envers sa soeur jumelle qui ne souffrait d’aucun problème de santé, elle ne supportait toutefois pas qu’on la compare à celle-ci. Elle se croyait unique et bien plus digne d’intérêt que sa sœur. C’est avant tout la santé qu’elle lui jalousait ; elle ne supporterait pas d’avoir une vie semblable à Melinda, elle préfère de loin être instruite et intelligente.
Déséquilibrée et instable, elle pouvait se révéler violente et dangereuse envers son entourage. Son jeune âge permettait toutefois à certains adultes - notamment son frère ou les mages qui prenaient soin d’elle - de la calmer sans trop de mal. Elle devint toutefois plus difficile à maîtriser en grandissant, lorsque les soins magiques lui avaient rendu quelques forces.
Elle souffrait également de certaines tendances à la pyromanie et même à l’automutilation lors de ses incontrôlables crises de colère. La plupart de ses guérisseurs de l’époque la qualifiait simplement de folle - ce qui n’était finalement pas faux. Extrêmement possessive, il va de soit qu’elle n’avait pas d’amis.
Assez paranoïaque, elle considère que toute personne la connaissant ne peut qu’avoir une impression négative d’elle. Elle ne supportait pas que deux personnes à proximité d’elle parlent sans la faire participer à la discussion.
Elle manque également de concentration et d’organisation, pour le plus grand damne de son professeur.
Après transformationLe passage à l’état de vampire n’aura eu pour effet que d’empirer son caractère déjà difficile.
Devenue belliqueuse et incontrôlable de part sa puissance, elle se délecte des carnages qu‘elle provoque. Sa fascination pour le feu et les incendies a pris des proportions inquiétantes, tout comme sa soif de sang. Elle prend énormément de risques pour satisfaire ses besoins de violence, tuant humains et autres créatures pour le simple plaisir. Elle a toutefois eu la présence d’esprit d’éviter de se faire remarquer - tant par les humains que par les siens - lorsque son jeune âge la rendait encore vulnérable.
Sa folie ne connaît aucune limite : elle entend parfois des voix - notamment celles de son professeur, de sa soeur et de son frère -, ce qui la met dans un état de furie destructrice difficile à stopper. Il lui arrive également d’avoir des visions, les fantômes de ses proches la hantant toujours, ce qui ne la rend que plus agressive puisqu’elle ne se souvient plus d’eux et ne comprend donc pas ce qui lui veulent.
Il lui arrive parfois d’être mélancolique, lorsque des bribes de son passé lui reviennent et d’éprouver une pointe de regret envers certains de ses actes - essentiellement envers son frère.
Sa transformation lui a évidemment fait perdre l’essentiel de ses souvenirs. Elle se souvient toutefois avec netteté de sa soeur et de son frère, ainsi que des sentiments qui la liaient à eux. En revanche, elle a oublié la plupart des autres personnes qu’elle a fréquentées, notamment ses parents, son maître, ses guérisseurs, etc. Ce qu’elle a appris au cours de son enfance lui est revenu au fil du temps - notamment savoir lire et écrire. Elle sait également où elle vivait autrefois - du moins approximativement.
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Aime/déteste : Le feu, qui exerce sur elle une véritable fascination et a l’étrange pouvoir de l’apaiser. Elle a compris avec les années que les incendies qu’elle allumait pouvait la faire repérer et évite donc ce genre de démonstrations.
Elle adorait son frère, qu’elle n’aura de cesse de regretter.
Comme tout vampire qui se respecte, elle a une passion pour le sang et est prête à tout pour se nourrir, quitte à risquer sa propre vie.
Lorsqu’elle était humaine, elle était passionnée par l’écriture et la calligraphie. Cela faisait partie des rares choses qui la tenaient calme et attentive. Elle était absorbée par son ouvrage et pouvait rester des heures penchée dessus - pour le plus grand bonheur de son professeur, qui tenait là la technique pour la maîtriser.
En tant que vampire, elle n’a plus l’occasion de s’occuper de la sorte, ce qu’elle regrette parfois.
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Particularité : En plus des voix qu’elle entend, elle a de nombreuses hallucinations, des visions et délires. Il lui arrive parler seule, sans même savoir de quoi. Elle souffrait en tant qu’humaine d’hyper-sensibilité tactile, ce qui compliquait ses études. Sa transformation en vampire a en partie pallié à ce problème.
Histoire
La famille Arava vivait depuis des générations au royaume des humains, où le père de famille, en tant que comte, bénéficiait d’une certaine notoriété. Leur château modeste mais raffiné se dressait aux alentours d’un petit bois qui faisait partie intégrante de la propriété.
Le comte Arava avait épousé Elizara, jeune fille issue d’une autre famille noble du vaste royaume à l’âge de trente deux ans. Quatre ans après leur union était né Leonius, fils aîné de la famille, jeune homme talentueux et plein d’avenir. Puis, deux années après, en l’année 1424 de l’âge d’argent, Melinda et Megana, les jumelles, vinrent au monde.
Si Melinda naquit forte bien portante, sa sœur n’eut pas cette chance : chétive et pâle, elle semblait destinée à passer le reste de ses jours confinée dans sa chambre, entre les bons soins des guérisseurs de la famille. Melinda, en revanche, de par sa beauté et sa noble naissance, eut la joie de goûter aux festivités des riches, aux bals et autres réjouissances réservées à sa caste. Rien ne lui fut refusé : ni les compliments, ni les honneurs, ni les regards admiratifs. Megana, quant à elle, bénéficia au moins d’une éducation excellente, et ce dès sa toute jeune enfance.
Mais malgré ces différences sociales entre deux jeunes filles pourtant si semblables, qui aurait pu prédire que tout se terminerait si mal ? …
An 1432 de l’âge d’argentHuit ans. Elle avait huit ans aujourd’hui.
Elles avaient huit ans aujourd’hui. Melinda et Megana, les jumelles si disparates, fêtaient leur huitième anniversaire. Ou plutôt,
Melinda fêtait son anniversaire. Entourée de gens nobles raffinés, parée de sa plus belle robe, élégante comme une reine, pendant que Megana étudiait la position exacte de la constellation d’Orion sous l’œil attentif de Scipio, son vieux professeur.
A la pensée des robes de velours, des compliments des courtisans et tout ce qui lui était refusé sous le simple prétexte de sa faible constitution, Megana poussa un hurlement de rage et déchira violemment la page de l’ouvrage d’astronomie qu’elle étudiait.
Scipio secoua la tête, exaspéré.
- Tu dois te contrôler, Megana. Pour ton éducation, comme pour ta santé, tu ne peux pas te permettre d’être si instable. Je ne peux rien t’enseigner tant que tu ne te maîtriseras pas ; appelle-moi lorsque tu seras calmée.
Sur ces mots, il sortit, la démarche rendue lente par l’âge et la lassitude mais gardant sa fierté et sa noblesse.
Megana, furieuse, envoya voler son plan de travail à travers la pièce, renversant une commode pleine à craquer d’ouvrages précieux. La colère lui donnait une force inouïe - ce qui expliquait peut-être son manque de volonté à la contrôler.
Ayant entendu les hurlements, Leonius, son frère aîné, entra précipitamment dans la chambre. De tous les habitants du château, il était probablement le seul qui parvenait à calmer sa jeune soeur. Il l'attrapa par les poignets et l'assit sur son lit, tentant de la raisonner. Megana n'entendait pas ce qu'il disait, elle n'entendait que ses propres hurlements et son coeur qui tambourinait contre sa poitrine.
Elle finit par s’effondrer sur son lit, haletante. Ses maigres forces s’étaient déjà taries, la laissant sans énergie, avec les vestiges de sa colère encore vive. Leonius passa encore un moment près d'elle, sans doute pour s'assurer qu'elle allait s'endormir, puis sortit. Megana passa la nuit à ruminer ses sombres pensées, le cœur de sa haine envers Melinda croissant inexorablement, jusqu’à devenir une véritable douleur, une souffrance qui ne s‘effacerait jamais...
An 1439 de l'âge d'argentGrâce aux bons soins des guérisseurs de la famille, la santé de Megana s'améliorait au fil des années, lui permettant quelques sorties. Scipio lui donnait désormais des cours d'équitation et d'escrime, dans la limite de l'énergie de la jeune fille. Mais si ses forces augmentaient, ses colères n'en devenaient que plus redoutables : à présent, même Leonius, pourtant très proche d'elle, ne parvenait plus à la calmer. Ses visites se faisaient également plus rares, il semblait très pris par une jeune courtisane du nom de Lucynn, à la chevelure d’or et aux yeux de biche innocente. Megana la haïssait. Consciente qu’à dix-sept ans, son frère était parfaitement en âge de s’intéresser à ce genre de choses, elle ne tolérait en revanche pas qu’il la fasse passer avant elle.
Quant à Melinda, elle passait le plus clair de son temps à la cour du roi en personne, paradant fièrement dans ses tenues d’apparat sur mesure hors de prix. Megana ne l’avait pas vue depuis plusieurs mois, mais son simple nom suffisait à raviver la flamme de sa colère envers sa jumelle.
Un soir d’hiver, alors que Megana était assise devant la cheminée de son salon privé, Lucynn la rejoint, prenant le fauteuil restant. Megana l’ignorant royalement, elles restèrent silencieuses durant de longues minutes, avec le bruit du feu crépitant en guise de musique. Megana contemplait le feu de bois avec un intérêt proche de la fascination, les flammes dansantes se reflétant dans ses yeux. Lucynn, mal à l’aise, faisait osciller son regard entre les tapisseries décoratives et les moulures d’or de la cheminée, passant par le plafond peint et le sol recouvert de riches tapis brodés.
- Nous n’avons jamais vraiment parlé, vous et moi, n’est-ce pas ? finit-elle par lâcher.
Étant donné l’aversion que semblait lui porter Megana, elle avait jugé plus prudent de la vouvoyer, même si la jeune fille n’avait que quinze ans et Lucynn dix-huit.
- Pourquoi donc vouloir changer les vieilles habitudes ? cracha l’autre.
Lucynn, peu habituée à tant d’agressivité, sursauta et baissa les yeux, fixant résolument les noeuds de soie qui fermaient le devant de sa robe.
- Eh bien, tenta-t-elle à nouveau. Votre frère et moi sommes devenus très proches, alors j’ai pensé qu’il serait vraiment dommage que nous ne soyons pas amies. Mademoiselle Melinda est aussi...
- LA FERME ! NE ME PARLE PAS DE MELINDA, SALE GARCE !
Lucynn se releva d’un bond de son fauteuil, choquée, mais Megana fut plus rapide : empoignant l’un des tisonniers brûlants qui reposaient dans l’âtre de la cheminée, elle le brandit dans la direction de la jeune femme.
- Mademoiselle, je ne...
Lucynn ne termina jamais sa phrase : le tisonnier s’abattit sur elle, la mettant à terre. Empêtrée dans sa robe, elle ne parvint pas à s’écarter à temps pour éviter le deuxième coup, qui lui brisa le poignet. Megana, quant à elle encore vêtue de sa tenue d’escrime, n’était nullement gênée et s’avança, la frappa à nouveau avec une force dont personne ne l’aurait jamais cru capable, arrachant des gémissements de douleur à sa victime. Lucynn ne tentait même plus d’esquiver, se contentant de protéger son visage. Le tisonnier chauffé au rouge lui brûlait la peau, lui brisait les os, mais elle ne parvenait pas à hurler. Il s’agissait pourtant de sa seule chance : hurler jusqu’à ce que les domestiques soient alertés et viennent voir, mais elle n’y parvenait pas. Comme si elle était prisonnière d’un cauchemar, ceux où l’on ne peut qu’attendre la fin sans agir.
Finalement, lorsqu’elle finit par s’essouffler, Megana s’arrêta enfin.
Lucynn était agonisante, tremblante, la peau striée de plaies rouge vif, la robe déchirée et brûlée, le visage déformé par un mélange de terreur et de douleur. Mue par l’instinct, Megana se rua en direction de l’entrée, referma la porte à deux battants qu’elle bloqua à l’aide du tisonnier. Elle ouvrit la fenêtre, laissait le froid mordant pénétrer dans la pièce, s’empara d’un autre tisonnier, aussi brûlant que le premier et retourna auprès de Lucynn. L’attrapant par les cheveux, elle la traîna jusqu’au rebord de la fenêtre, et puisa dans ses dernières forces pour la faire basculer à l’extérieur, où elle la suivit. Sa victime n’ayant cessé de gémir durant le processus, elle se hâta, de crainte qu’on ne la découvre.
Une fois dehors, elle maintint le visage de Lucynn avant d’appliquer la pointe du tisonnier sur sa joue, lui arrachant un hurlement de douleur. Megana fit glisser la pointe brûlante le long du visage en larmes de Lucynn, la défigurant un peu plus. La jeune courtisane tentait vainement de s’agripper à la gorge de son bourreau, tendant ses mains à vif dans l’espoir de l’étrangler, de lui faire lâcher prise, mais rien n’y fit. Le tisonnier ayant enfin parcouru la totalité de son visage, autrefois si doux et désormais atrocement enflé, méconnaissable, Megana la relâcha enfin, laissant le corps de Lucynn retomber mollement dans la neige dont elle la recouvrit. S’assurant une dernière fois que son corps était invisible, Megana abandonna son arme et rentra dans le salon, escaladant péniblement la fenêtre.
Elle se rassit dans son fauteuil, exténuée mais ravie. Jamais elle ne s’était sentie si vivante que ce soir. Ses mains étaient encore couvertes du sang de Lucynn et un de ses cheveux blonds était accroché au devant de sa tenue d’escrime. Elle s’en débarrassa, puis lorsqu’elle eut récupéré son souffle, s’assura que rien dans la pièce ne pouvait trahir ses actes. Enfin, lorsqu’elle eut terminé d’effacer toute trace de sang ou de lutte, elle gagna sa chambre, encore portée par l’ivresse de la violence de cette soirée.
Le corps de Lucynn fut retrouvé trois jours plus tard, en partie dévoré par quelque charognard affamé. Leonius en fut bouleversé et ne sortit plus de sa chambre pendant les deux semaines qui suivirent. Nul ne devina jamais qu’un tel crime avait été commis par la plus jeune habitante de la maisonnée.
Deux mois plus tard...Depuis déjà une semaine, la nouvelle faisait le tour du château : Melinda rentrait, après un long séjour à la cour du roi, où elle était très appréciée, malgré son jeune âge. Toute la maisonnée redoublait d'ardeur pour préparer une fête somptueuse, et ainsi oublier la tragique découverte du corps de Lucynn. Les préparatifs du banquet pour fêter le retour de Melinda touchaient à leur fin, la jeune fille arrivant ce soir. Megana n’avait jamais été dans un tel état de fureur. Elle imaginait déjà la soirée en question : Melinda serait complimentée, admirée et occuperait toute l’attention, narguant plus ou moins ouvertement sa jumelle.
Lorsque Melinda fit enfin son entrée, la première personne à qui elle rendit visite fut sa soeur, à la grande surprise de celle-ci. Melinda vint donc frapper à sa porte, resplendissante dans sa toilette vert émeraude qui rehaussait à merveille l’éclat de ses cheveux roux. Megana, habillée comme à son habitude à la manière d’un garçon, faisait pâle figure comparée à elle.
Installées dans un petit canapé de cuir brodé de fils d’or, elles restèrent d’abord silencieuses, ne sachant comment entamer la conversation.
Melinda prit finalement la parole :
- Tu sais, tu m’as manquée, Meg. Vraiment.
Megana la dévisagea, sceptique, une lueur mauvaise dans le regard.
- En étant éloignée d’ici pendant si longtemps, j’ai compris que je tenais vraiment à toi, ajouta Melinda. J’ai pensé qu’il serait vraiment dommage que nous ne soyons pas amies...
Megana sursauta. Cette phrase... La même que Lucynn, deux mois plus tôt...
« J’ai pensé qu’il serait vraiment dommage que nous ne soyons pas amies. Mademoiselle Melinda est aussi...
- LA FERME ! NE ME PARLE PAS DE MELINDA, SALE GARCE ! »Le souvenir de cette nuit, et de la peur qu’elle avait éprouvée toutes les nuits suivantes à l’idée que l’on découvre son crime... La paranoïa se mêlant à la haine et la folie, sa réaction fut instantanée : elle empoigna à deux mains le lourd chandelier de bronze qui éclairait la pièce - la nuit étant déjà tombée - et l’abattit en direction de sa soeur. Melinda n’eut ni le temps de réagir, ni même le temps de comprendre. Un bruit sourd résonna dans la pièce et elle s’effondra. Megana resta immobile quelques secondes, attendant vainement que l’instinct qui s’était emparé d’elle le soir où elle avait tué Lucynn ressurgisse, mais rien ne vint. Cette fois, elle était seule.
Elle sortit précipitamment de sa chambre ; une chance pour elle, le couloir était vide. Elle se rua dans le salon du rez-de-chaussée, s’empara du même tisonnier que celui qui avait défiguré Lucynn et remonta dans sa chambre. Elle ne croisa personne d’autre que deux serviteurs trop occupés avec le banquet du soir pour lui prêter attention.
S’enfermant dans sa chambre, à l’aide de la pointe du tisonnier, elle enflamma une pile de parchemin recouvert de fines et délicates lettres, vestiges des après-midi qu’elle passait à faire de la calligraphie et les dispersa à travers la pièce. Le fameux instinct qui lui avait dicté quoi faire deux mois plus tôt semblait s’être à nouveau emparé d’elle à l’instant où elle avait saisi le tisonnier : elle savait exactement ce qu’il convenait de faire. Les parchemins enflammés embrasèrent le tapis qui mit lui-même feu au canapé où était étendue Melinda, qui ne donnait aucun signe de vie.
La fumée commençait à envahir la pièce et Megana ne tarderait pas à manquer d’air. Pourtant, son instinct lui soufflait de rester. Lorsque la robe de Melinda prit feu, Megana sut que c’était le bon moment. Elle ouvrit la porte à toute volée, lâchant son tisonnier et courut jusqu’à la chambre où dormait son maître.
Elle réveilla sans ménagement le vieux Scipio qui se reposait, alerta les domestiques, les gouvernantes, et bientôt, tout le château sut que la chambre de la jeune fille était en flammes. Mais ils ne purent que contempler le feu dévorant, impuissants, et tenter de contenir l’incendie…
Trois heures furent nécessaires pour éteindre complètement les flammes. Melinda ne put être sauvée. Toute la maisonnée était affligée par la perte de la jeune fille. Les rumeurs allaient bon train concernant la responsabilité de Megana dans ce drame, mais ni le comte ni la comtesse Arava ne crurent à la culpabilité de leur fille ; il s’agissait là plus d’une constatation établie par rapport à sa faiblesse qu’une preuve de confiance de leur part. Ils finirent par s’accorder sur l’hypothèse de l’accident et toute culpabilité s’écarta définitivement de Megana.
Megana, d’abord choquée d’avoir tué sa propre sœur, finit par ressentir cela comme une victoire personnelle. Elle venait de comprendre qu’elle tenait enfin la preuve de sa supériorité sur sa jumelle si parfaite. Qu’elle ne fut pas sa colère lorsqu’elle appris que personne n’en savait rien ! A chaque serviteur qui passait, à chaque courtisan qui la saluait, à son frère qui tentait de la réconforter, à ses parents qui pleuraient, elle mourait d’envie de hurler qu’elle avait tué Melinda, de ses mains, qu’elle était plus forte, meilleure… Mais personne n’y aurait cru, personne ne l’aurait écoutée, elle, la gamine pâlichonne toujours dans l’ombre de sa sœur…
La fureur, et ce sentiment bien connu d’infériorité lui dévorait le cœur, devenant insoutenable… Jusqu'à ce qu'elle ne puisse plus le contenir. Dans un terrible accès de folie meurtrière, elle se saisit d'une lanterne, la brisa violemment contre le mur et répandit l'huile qu'elle contenait sur les tapisseries murales. Courant à travers les couloirs sous les regards mi-surpris mi-terrifiés des courtisans puis de ses parents, elle répandait l'huile à travers tout le château, brisant d'autres lanternes au besoin. Scipio tenta tant bien que mal de l'arrêter, mais son grand âge et la fatigue qui en découlait ne l'avantageaient pas, et Megana lui échappa sans difficulté. S'armant des chandelles suspendues aux murs, elle enflamma tout ce qui passait à sa portée.
Le feu, aidé de l'huile, se répandit rapidement de chambre en chambre, de salon et salon, pour finalement gagner tout l'étage. Leonius s'était lancé à la poursuite de sa soeur tandis que courtisans et serviteurs fuyaient en direction du hall d'entrée. Megana cherchait elle aussi la sortie, poursuivie par son frère, qui ne tarda pas à la rattraper. Si la colère et la folie lui donnait une force démesurée, cela ne suffisait pas contre Leonius, rompu au combat et soumis à un entraînement difficile : il la maîtrisa rapidement, la forçant à s'arrêter.
- Qu'est-ce que tu as fait ?! Qu'est-ce qui t'a pris ?! Réponds, Megana ! rugit-il.
Sa jeune soeur se débattit furieusement sans prendre la peine de répondre, le griffant, le mordant même pour se libérer. Leonius la maintint fermement et l'entraîna vers l'un des grands escaliers en colimaçon qui menait au hall d'entrée, songeant qu'il aurait tout le temps de la questionner s'ils se sortaient vivants du château. L'escalier, déjà la proie des flammes, s'effondra en partie sous eux, séparant le frère et la soeur, ce qui permit à cette dernière de s'échapper. Manifestement, les autres habitants du château avaient soit succombé aux flammes soit réussi à fuir, car le hall était vide. Megana sortit sans difficulté, l'incendie ne s'étant par bonheur pas encore propagé jusqu'à la porte principale. Elle abandonna sans remords son frère, l'esprit trop obnubilé par la peur et la rage qui l'avait poussée à commettre un tel acte.
Une fois éloignée de la demeure incendiée, elle s'effondra à terre, sur le sol meuble de la propriété des Arava. Le feu illuminait la nuit étoilée, offrant à la jeune fille une clarté digne des heures les plus ensoleillées d'une chaude journée d'été. Elle resta là à contempler les flammes plusieurs heures durant, jusqu'à ce qu'il ne reste qu'un panache de fumée s'élevant dans le ciel nocturne. Le sort des membres de la maisonnée l'indifféra tout d'abord au plus haut point, jusqu'à ce que sa colère s'apaise. La vision de l'incendie l'y aida grandement. Et lorsque, finalement, la douleur qui lui fit réaliser qu'elle venait de perdre tout ce qu'elle possédait se manifesta, il était bien trop tard pour agir. Le chagrin la submergeait pourtant à l'idée d'avoir perdu son frère et son vieux maître, mais elle se consola bien vite en repensant à ce qu'il était advenu de sa jumelle. La satisfaction de la revanche enfin prise la submergea complètement et noya toute forme de regret - du moins pour l'instant.
Plusieurs heures après...Un fracas terrible tira Megana de son sommeil. Après avoir longuement admiré ce qui restait du château des Arava, elle avait fait route à travers champs et pâturages, hasardeuse, sans vraiment savoir où aller. Finalement, elle s'était endormie, épuisée, dans une vieille écurie déserte, appartenant à une ferme qui semblait abandonnée - et mal en point.
Elle se redressa lentement, émergeant péniblement des brumes du sommeil, cherchant l'origine du raffut qui l'avait tirée de sa torpeur. Un homme venait de pénétrer dans l'écurie, l'air hagard et épuisé. La porte à double battants de l'écurie laissa entrer la lumière du jour et Megana comprit que le soleil se levait déjà. Elle observa plus attentivement l'inconnu à la lumière du jour naissant : il avait la peau extrêmement pâle, blafarde même, et des cheveux aile de corbeau. Mince et vêtu de noir, il lui donnait la chair de poule. Cette impression fut renforcée lorsque, avisant la présence de la jeune fille, il retroussa les lèvres, dévoilant deux canines acérées. Le sang de Megana se glaça dans ses veines.
Un vampire.
Ou plus exactement, un vampire affamé.
Derrière ledit vampire, à quelques mètres seulement de l'écurie, Megana entraperçut plusieurs hommes, armés de fourches ou de lances. Visiblement des paysans, peut-être quelques soldats. Le vampire semblait pourchassé.
Avisant la jeune fille, il se jeta sur elle avec une rapidité fulgurante, la plaquant au sol et se saisissant de son poignet droit. Megana se débattit vainement, avant de sentir deux crocs effilés transpercer sa chair. La douleur la cloua au sol, lui interdisant tout mouvement. Probablement alerté par les hurlements de la jeune humaine, les poursuivants de son agresseur pénétrèrent avec fracas dans l'écurie, mais le vampire eut tout de même le temps de mordre à nouveau sa victime, à la gorge cette fois. Le souffle coupé, Megana cessa de hurler, et même de se débattre. La douleur lui engourdissait le cerveau plus sûrement encore que la peur. Elle sentait son propre sang couler sur sa nuque, liquide chaud dont le vampire se rassasiait. Sombrant peu à peu dans les ténèbres, elle sentit à peine l'étreinte du monstre se relâcher tandis que les villageois le séparait d'elle. Et, malgré les cris, l'agitation et sa propre souffrance, elle s'évanouit, baignant dans son sang.
- Alors ? Le vampire ?
- On l'a eu. Non sans mal, mais on l'a eu. On l'a enterré, par précaution.
- Et la fille ?
- Rien à faire : il l'a vidée de son sang. Une gamine, seize ans à peine ; elle avait aucune chance.
Megana tenta de bouger, en vain. Son corps était ankylosé, et affreusement douloureux. Sa gorge était en feu, tout comme son poignet, et elle savait qu'il n'en faudrait pas beaucoup plus pour qu'elle soit prise de nausées. Jamais elle ne s'était sentie si mal, si faible...
- Que fait-on de son corps ? Vous la connaissez, d'abord ?
- Jamais vue dans le coin, mais elle a de beaux vêtements, peut-être une noble. Si c'est le cas, on aura des ennuis en la ramenant au village ; mieux vaut la laisser ici.
Elle entendait les voix autour d'elle, mais comprenait difficilement les conversations : parlait-on d'elle ? Elle ne pouvait pas être morte, elle souffrait toujours. Les morts ne ressentaient probablement pas la douleur. Ni la chaleur : elle brûlait littéralement, son corps tout entier était en feu. Elle s’évanouit de nouveau.
Ce fut la nausée qui la réveilla quelques heures plus tard. Elle se redressa faiblement, ayant du mal à bouger, et vomit un flot de sang sur le drap blanc qui l’enveloppait. Elle se trouvait visiblement à l’extérieur de l’écurie, et les alentours étaient déserts. Elle avait du mal à respirer, ses poumons se contractaient mais n’aspiraient pas d’air. Sa gorge la brûlait toujours, comme le reste de son corps. Le décor semblait tanguer autour d’elle, et elle finit par se rallonger, incapable de se lever. Megana ignore toujours combien de temps elle avait passé là, en sueur et tremblante, vomissant du sang à intervalles réguliers, combien de fois elle s’était évanouie et réveillée.
Ce ne fut que le lendemain matin que son état sembla s’améliorer : la fièvre était retombée et la douleur se dissipait peu à peu. Elle se releva donc, écartant le drap qui l’enveloppait. Elle se trouvait bien devant l’écurie où avait eu lieu l’attaque, et avait été allongée à même le sol. Elle essuya son visage maculé de sang et de sueur dans les rares morceaux de drap qui n’étaient pas maculés de sang et regarda autour d’elle, perdue. Elle se sentait… étrange. Ni malade, ni mourante, juste étrange. Elle constata qu’il n’y avait pas trace de la créature qui l’avait attaquée, ni des humains qui l’avait tuée. Ne sachant que faire et étant encore épuisée de la nuit qu’elle venait de passer, elle se rassit, se pelotonna sur elle-même et s’endormit rapidement, malgré la lumière du jour naissant.
Elle fut cette fois réveillée par la soif. Une soif dévorante, insatiable, qui lui faisait presque mal. Jamais elle n’avait ressenti cela. De plus, elle était glacée, et quelque chose lui soufflait que le soleil qui disparaissait lentement derrière l’horizon n’était pas responsable. Elle ne savait plus où elle était, ni qui elle était, tout ce qui lui importait était cette soif, cette soif impossible ! Et elle se sentait si forte… Disparue la faiblesse due à sa constitution fragile. Poussée par l’instinct et l’euphorie qui l’envahissait peu à peu, elle se rua en direction des bois, suivant les effluves humaines qu’elle sentait. Elle venait de comprendre ce qu’elle voulait : du sang. Courant à une vitesse folle, plus vite que les chevaux les plus rapides de l’écurie des Arava, elle rattrapa en quelques minutes les humains qu’elle avait croisé la veille.
Elle n’eut aucun état d’âme pour ceux qui l’avaient pourtant sauvée du vampire pas plus tard qu’hier. Ils n’étaient qu’une quinzaine, ce qui ne suffirait pas à arrêter une jeune vampire affamée, surtout maintenant que la nuit arrivait. Les trois premiers à l’avoir repérée et à se jeter sur elle furent massacrés, démembrés. Sa force nouvelle se mêlant à la folie, Megana se sentait invincible. Il lui en restait plus d’une dizaine à abattre, mais elle se sentait si forte, le sang versé l’excitant encore davantage…
Elle n’eut besoin que de quelques minutes pour venir à bout du groupe, et passa des heures à se régaler de leur sang. Lorsqu’elle fut enfin rassasiée, elle se sentit soulagée et tellement heureuse… Un bonheur qui irradiait de l’intérieur, mais qui fut bientôt terni par une haine implacable qui se réveillait en elle.
Melinda.Elle n’avait pas la moindre idée de qui il pouvait s’agir, elle savait juste qu’elle la haïssait. Puis, peu à peu, des images s’imposèrent à son esprit, des visages, des noms, des lieux qu’elle n’arrivait pas à relier entre eux.
Leonius, un château en flammes, des parchemins couverts de lettres calligraphiées, Lucynn, un tisonnier brûlant, Scipio, la famille Arava. Tous les souvenirs se bousculaient dans sa tête, sans parvenir à se rejoindre, sans aucune cohérence… Jusqu’à ce qu’une voix résonne dans sa tête, remplie de colère et de chagrin, une voix familière sur laquelle elle pouvait mettre un nom mais de visage :
- Pourquoi ? Pourquoi m’as-tu abandonné, Megana ? Pourquoi as-tu brûlé notre maison, notre foyer ?
Leonius. Mais elle ne savait pas, elle ne savait plus de qui il s’agissait… Elle avait oublié, elle n’arrivait plus à ordonner ses pensées, tout se bousculait dans sa tête…
- Je ne t’avais rien fait de mal… Je voulais être ton amie…
- Tu m’as tuée… Moi, ta propre sœur !
- Tu n’arriveras à rien si tu ne te débarrasses pas de ta colère, Megana.Toutes ces voix dans sa tête… Elles lui étaient si familières et si inconnues à la fois… Elle ne comprenait pas ce qu’on lui reprochait… Qu’avait-elle fait ? Les avait-elle vraiment tués ? Elle avait oublié.
An 1752 de l’âge d’argentLes années avaient passé, puis les siècles. Les souvenirs lui étaient revenus peu à peu, même si son passé comportait de nombreuses zones d’ombre. Elle pouvait désormais mettre un nom et un visage sur les voix qui continuaient de la hanter, de la rendre folle.
Elle errait sans but, massacrant toute créature susceptible de la rassasier, évitant tout être susceptible de lui causer des problèmes, et survivait ainsi sans trop de difficulté. Le royaume des humains était longtemps resté son territoire de chasse, mais elle l’avait quitté quelques mois plus tôt, lorsque les traques s’étaient faites trop nombreuses pour qu’elle puisse y échapper. Si elle aimait le combat, elle tenait tout de même à rester en vie. Alors après avoir incendié une forêt entière pour ralentir ses poursuivants, elle avait mit le cap vers le royaume des vampires, où elle espérait trouver refuge le temps que les humains l’oublie un peu. Elle n’avait encore jamais mis les pieds chez son peuple et n’avait par conséquent pas la moindre idée de l’accueil qui lui serait réservé, mais elle s’en moquait bien.
Plus rien n’importait, excepté le sang et la haine.
Liens familiaux :
Avant transformation
- Le Comte Arava : son père, qu’elle ne voyait que très peu et qui ne souciait pas d’elle - il préférait largement sa soeur.
- La Comtesse Arava : sa mère, qui lui rendait parfois visite et faisait mine de l’apprécier.
- Melinda Arava : sa soeur jumelle, qu’elle haïssait.
- Leonius Arava, futur Comte : son frère aîné (deux ans de plus qu’elle), qu’elle adorait et qui lui rendait si souvent visite.
Après transformation
Toute sa famille avait disparue dans l’incendie bien avant sa transformation.
Autres liens :
Avant transformation
- Scipio : son professeur. Il lui a enseigné la calligraphie, la lecture, l’algèbre, l’astronomie, les sciences et quelques rudiments de magie. Elle le respectait beaucoup.
- Mafda : sa domestique personnelle, la personne qui passait le plus de temps avec elle. Megana avait une certaine affection pour elle.
- Ses guérisseurs : ils étaient chargés de la maintenir en bonne santé. Megana les haïssaient, ce qui était réciproque.
Après transformation
Aucune de ces personnes n’a survécu à l’incendie.
Megana n’a de lien avec personne d’autre depuis sa transformation.
Fiche de caractéristiques :
Physique :
Force physique : inférieure à la moyenne
Agilité : excellente
Réflexes : supérieurs à la moyenne
Endurance : moyenne
Résistance : inférieure à la moyenne
Beauté : supérieure à la moyenne
Mental :
Force mentale : moyenne
Patience / Self contrôle : catastrophique
Intelligence : supérieure à la moyenne
Arrogance : moyenne
Gentillesse : catastrophique
Prestance/Charisme : excellent
Mémoire : supérieure à la moyenne
Niveau guerrier :
Épée : catastrophique
Lance : catastrophique
Arc : moyen
Poignard : supérieur à la moyenne
Combat à mains nues : excellent
Équitation : moyen
Niveau magique :
Niveau de base. Quelques connaissances rudimentaires en matière de protection et de dissimulation. Elle se fatigue toutefois très vite - vestiges de sa santé précaire d’autrefois.
Esprit Totem : /
Code du règlement : Dracos Genesis
Présentation :
Je m’appelle Nina, j’ai 15 ans et je suis passionnée par le dessin, l’écriture et la lecture. J’ai également une vraie passion (voire une obsession) pour les personnages mauvais/cruels/fous/sadiques/torturés/mégalomanes/pyromanes...
J’ai découvert ce forum un peu par hasard, en cherchant des infos sur le RP en général. Je vais essayer de me connecter le plus souvent possible, au minimum deux fois par semaine. Je serai plus disponible le week-end et le soir, selon mes horaires de cours.
Particularité RP :
C’est le premier RP sur lequel je m’inscris, je n’ai donc aucune expérience en la matière. Alors soyez indulgents et n‘hésitez pas à me donner des conseils, SVP...