[Quête] Un soleil ardent [Monologue Meri, Flash Back]

Depuis quand était il aventureux, depuis quand cherchait il le danger, cela il ne le savait pas mais ce qu'il savait par contre c'était qu'il n'aimait pas du tout cette subite tendance à vouloir chercher le grand frisson, d'une part parce qu'il n'avait rien d'un aventurier même si il avait beaucoup voyager et d'autre part il était trop fragile pour certaine chose, notamment les voyages épuisant au confins du monde là où personne ne se risquait sans une bonne raison, mais voilà avait il une bonne raison lui pour décider de s'embarquer dans cette folle aventure ? Et comment était il arrivé là d'abord ? En voilà une bonne question.... Il avait décider de composer une symphonie sur la chaleur du désert et les Yblis, les oiseaux de flammes du chant de feu, mais l'inspiration n'avait pas été au rendez vous, il avait eu beau passer des heures en Odhr, visiter le dolmen des vents et contempler le monde depuis l'observatoire céleste rien n'y avait fait il n'avait même pas calligraphier la première note et en désespoir de cause s'était rendu à la bibliothèque de la gardienne afin d'y chercher un ouvrage magique sur le désert... et il n'avait pas été déçu, des ouvrages sur les sables brûlants il y en avaient des tas ! Mais l'un d'eux l'attira particulièrement, un ouvrage emplit de runes et un seul paragraphe en langue commune, mais quel paragraphe !

Là où les montagnes et les collines,
En peu de temps grandissent et tombent,
Et là où la vie est entourée de la mort,
Alors la pierre tant prisée tu trouveras.
Prends garde, voyageur, car dans les mirages,
La Faucheuse tu trouveras.

Il avait tout d'abord penser qu'il s'agissait d'une poésie avant de comprendre qu'il avait sous les yeux une véritable énigme avec quelque chose à la clef, enfin il pensait, et il se tortura les méninges pendant un moment afin de savoir où par le Dracos pouvait bien conduire de tels vers. Après plus de trois jours tiraillé entre la symphonie et l'énigme il laissa tout tomber et décida de partir pour le désert, au moins là il trouverait de l'inspiration et avec un peu de chance comprendrait le sens de l'énigme qui l'empêchait de dormir correctement. Il sella un cheval d'emprunt et prit des vivres avant de quitter le royaume elfique, se dirigeant directement par le chant de la terre jusqu'à son objectif...
Le désert, il était aussi chaud et jaune qu'on lui avait dit et si beau, si glorieux, le sanctuaire du feu en bien plus grand et plus imposant, un véritable tapis à perte de vue fait de grains dorés et brulant qui résonnaient en rythme avec son cœur comme une partie de lui même, comme un frère longtemps oublié. Il se dirigea vers l'oasis sans hâte, voyageant de nuit afin de ne pas épuiser sa monture et faisant de nombreuse halte afin de garder ses forces.... puis enfin, la vie dans la mort apparue ou du moins il pensait que c'était le cas à voir l'eau claire qui scintillait sous le soleil. Il se pencha et remplit son outre avant de regarder le paysage, un peu perdu, et maintenant ?

Intervention du Maître de Quête :

Après plusieurs jours de chevauchée, le voyageur s’est aventuré dans la grande étendue qu’était le Désert d’Esfelia. Prudent, il voyagea de nuit, et se rapprochait, étape après étape, de l’oasis, lieu qu’il avait interprété comme étant sa destination. Enfin, après un voyage difficile, le voyageur arriva auprès de ce coin de Paradis, au milieu d’un Enfer de sable brûlant, de soif, et de mort. L’Elfe se baissa pour remplir sa gourde, et contempla le paysage vide autour de lui, semblant attendre quelque chose.
Trois heures passèrent, la température gagnant des degrés à chaque demi-heure. Tenir sous le Soleil était chose impossible, et le vent ne rafraîchissait en rien, bien au contraire.

Au loin, on pouvait voir une tempête de sable se lever, Cette dernière se rapprochait rapidement de l’infortuné voyageur, lequel n’était pas au bout de ses peines : le sol se mit soudain à trembler, et le coin de terre sur lequel il se trouvait céda, le faisant tomber dans l’eau. Sous cette eau si froide, après la chaleur du désert, une lumière sortait d’une paroi. A bien y regarder, on pouvait s’apercevoir qu’elle provenait en fait d’un couloir sous-marin. Peut-être ce dernier conduisait-il à une grotte ?
Un son semblait également provenir de l’extérieur. Une musique, qui éveilla des souvenirs chez le voyageur.

Alors, que vas-tu faire, Ô voyageur ? Vas-tu chercher à découvrir ce qu’il y a au bout ? Vas-tu au contraire ressortir de l’oasis et t’abriter de la tempête de sable, ou au contraire affronter cette dernière pour découvrir la source de la musique ?
Choisis bien, car de ton choix, dépendra bien plus que la réussite ou l’échec de ta quête.

Trois heures, trois maudites heures qu'il attendait là comme un idiot un signe qui n'arriva pas, trois heures à contempler le paysage, bon au moins il avait finit sa symphonie, il en avait même composer deux autres au passage mais bon ça il valait mieux éviter d'en parler, il n'avait pas si chaud que ça, son feu intérieur était en accord avec le désert mais même lui commençait à fatigué, il aurait bien voulut que quelque chose sorte de sa monotonie se superbe environnement, quelque chose qui donne une nouvelle saveur à ce pays de velours doré et précieux, quelque chose de singulier qu'il pourrait utiliser pour ses chansons, pour ses écrits et autres et dont il conserverait le souvenir à jamais... enfin oui mais pas une tempête de sable tout de même ! Là c'était trop gros pour lui comme émotion forte et souvenir, il avait plutôt pensé à une illusion, à un animal, à un siphon mais pas à une tempête de sable pour l'amour du grand Dracos ! Il s'avança pour tenter de trouver un abris /CRASH/ et voilà en prime du gros nuage qui allait le couvrir de sable il était maintenant trempé des pieds à la tête, déjà qu'avec sa cape de brume il était plutôt frais maintenant il était glacé tout court, heureusement que le désert était chaud et le sècherait vite. Son regard se porta sur la grotte qui apparaissait dans l'eau, enfin grotte plutôt couloir, humide et peu engageant... la musique s'éleva d'abord sans qu'il l'entende, occupé qu'il était de tenter de s'extraire de l'eau mais il tendit soudain l'oreille à l'affut du bruit, oui c'était bien une musique et elle lui disait quelque chose, elle était même très familière mais il ne se souvenait pas où il l'avait entendu ni à quoi elle se rapportait... mais enfin il allait avoir du temps pour le découvrir, un bon bout de temps... il ressortit péniblement de l'eau et mit sa monture à l'abri avant de s'agenouiller devant la tempête approchant, il prit sa harpe et entonna le chant protecteur du feu pour se mettre à l'abri dans un cocon igné... il allait avoir du temps en effet.

Intervention du Maître de Quête :

Après avoir chuté dans l’eau, le voyageur dédaigna le tunnel sous-marin pour ressortir de ce lieu de vie. Bien lui en prit, car au moment où sa tête transperçait les flots, une autre secousse de la terre le fit s’effondrer sur lui-même. La tempête de sable se rapprochait, et l’aventurier s’entoura dans une sorte d’œuf de feu pour se protéger. La musique, elle, continua un moment, avant de baisser de volume, puis de s’estomper complètement.

Une heure passa, et la tempête ne faiblit pas, au contraire, elle redoubla d’intensité. Le Soleil, autrefois flamboyant et mortel dans ce désert, fut partiellement occulté par le sable voltigeant autour de l’Elfe imprudent. Soudain, sans prévenir, le vent faiblit, et les milliards de milliards de grains de sable se reposèrent lentement sur le sol. L’étendue d’or devint alors silencieuse, même les insectes ne volaient pas, comme s’ils ne voulaient pas troubler un événement qui sortait de l’ordinaire. Rien ne bougeait, et même l’astre solaire semblait immobile dans sa mer aérienne.

Sans prévenir, un homme apparut, encore loin du voyageur. Il avançait, seul, et était vêtu de noir. Une folie sous un tel Soleil. Il s’arrêta, sembla regarder dans la direction où se trouvait le jeune Elfe aux cheveux noirs, puis fit demi-tour. Au même moment, une voix, plus un murmure qu’autre chose, et qui semblait surgir de nulle part, se fit entendre dans le creux de l’oreille de l’aventurier.

« Viens. »

Que fera-tu, courageux (ou imprudent Elfe) ? Essaieras-tu de rattraper l’inconnu en noir, de te diriger vers l’endroit où ton cœur te guide pour trouver l’origine de cette voix, ou bien resteras-tu à attendre près de cette petite étendue d’eau, qui ressemble tellement à la vie entourée de la mort de l’énigme ? Pour t’aider dans ton choix, en voici d’ailleurs une autre.

Vois-tu l’avenir sur le Métier du Tisserand ?
Ou bien ne peux-tu lire les fils de la Tapisserie ?
Il y a dans le cœur des mortels et des immortels, le son du
Xylophone qui appelle à la découverte.

Combien de temps dura la tempête, il ne le savait pas, il n'était qu'à demi conscient du monde de sable brulant et de vent hors de son cocon protecteur si douillet, cette antre de chaleur et de protection qu'il avait créer grâce à la magie de sa musique, il s'y sentait bien tendis que son esprit voguait sur les phases du rondo progressif et simple qu'il jouait, il ne se fatiguait pas et rêvait à demi, il ne sentait rien d'autre que la pression de la terre pendant que le vent dansait à sa surface, rien d'autre que le rugissement, le feulement, le grondement... le sable semblant presque vivant dans son ire... Il ne bougea pas, il chantait toujours, il chanta jusqu'à ce que la fureur retombe, jusqu'à ce que ses yeux s'ouvre sur le pays de velours jaune, un velours semblant encore plus doux à présent, donnant envie de rouler à sa surface, de le découvrir, appelant son âme de feu à grand cri, appelant pour qu'il s'offre à ce lieu à nul autre pareil... il sentait son cœur battre de plus en plus vite et tourna la tête avec vivacité en sentant sa peau frémir. Au loin une silhouette venait d'apparaitre, que faisait elle là, n'allait elle pas mourir sous cette chaleur habillé ainsi ? Son sens de l'altruisme lui dictait de courir à sa rencontre pour le protéger de la morsure de la chaleur mais quelque chose lui dit que peut-être valait il mieux ne rien faire, après tout il devait lui aussi posséder des astuces pour s'éviter la mort si il se promenait ainsi... et la voix étrange soufflant dans l'air attisait sa curiosité, que devait il faire... si il restait là il risquait de ne rien voir arriver mais si il partait il devait laisser sa monture et prendre sur lui, seul ses pouvoirs l'aideraient en ce lieu si inamicale pour la vie bien que trésors sans prix pour lui... Il se mordit la lèvre en faisant un pas timide vers l'étendu au devant de lui, puis un autre et encore un avant de prendre un rythme plus rapide, il s'enfonça dans les volutes de sables et l'air saturé de chaleur en ne se fiant qu'à son âme même si cela devait le conduire à la mort.

"J'arrive...."

L’hésitation taraudait le voyageur, qui ne savait que faire. Devait-il aller à al rencontre de l’homme en noir ? Devait-il rester où il était ? Ou bien devait-il se rendre à la rencontre de la personne à qui appartenait la voix ? Hésitation, hésitation, et toujours ce sentiment de ne pas savoir que faire.

Mais, sur un accès de courage, de curiosité, ou bien encore de folie, celui qui avait défié la colère du Désert d’Esfelia choisit de suivre cette étrange voix, qui semblait à la fois surgir de n’importe où dans le désert, en écoutant son âme qui lui dictait la direction à prendre. Car c’était bien à l’âme que s’adressait cette voix.

Plus il avançait, plus cette voix, qui chantait un air très mélancolique, semblait de plus en plus proche, bien que le volume en rien ne variait. C’est au son de ce chant qu’il progressait. Et au détour d’une dune, l’Elfe pouvait apercevoir deux colonnes, ainsi qu’un escalier. Un escalier au beau milieu d’un désert, entouré de deux piliers magnifiquement ouvragés, et qui avait dus supporter une arche autrefois. Peut-être y avait-il ici un ancien Temple, construit par quelques Hommes du Désert de l’Ancien Temps ? Qui sait ?

Toutefois, la voix, qui était celle d’une jeune fille, semblait provenir des profondeurs obscures. Mais il y avait autre chose, une source de mal. Mais ce mal semblait cacher quelque chose de bien plus profond. Une sorte de…Un cri. Un cri avait retenti, à l’instant même où le chant s’était interrompu.

Puis plus rien. Le silence le plus complet. Même le vent ne soufflait plus dans cette étendue d’or. Tout était immobile, sauf… Sauf l’homme en noir, toujours en haut d’une dune, qui semblait attendre quelque chose, et qui fixait le voyageur.

Dans ce lieu où le temps et la respiration du monde semblent avoir disparus, quel choix feras-tu ? Suivras-tu les ténèbres, pour ce chant aussi clair et pur qu’une rivière qui s’est arrêté ? Iras-tu à la rencontre de l’inconnu, qui cette fois ne sembla pas vouloir bouger ? Ou bien feras-tu demi-tour, laissant derrière toi tes espoirs, mais sauvant sans doute ta vie ?

Choisis bien, Noble Voyageur.

Était ce le monde qui n'avait plus de limite, changeant tel un rêve fou et sans fin, ou était ce lui qui s'était perdu au milieu d'une autre réalité... il regardait les tréfonds des ombres, un mélange diffus à la couleur mouvante, une lune laiteuse vu au travers de la fièvre et de l'indigo tandis que sous la chaleur écrasante du désert apparaissait deux pilier semblables à des ruines d'une civilisations disparue depuis l'aube du temps. Il les observa un longs moment, formes déchirés et n'ouvrant sur rien, un message silencieux qu'il ne pouvait décrypter, un chant nom plus étrange que ceux qu'il avait déjà vu, comme une orgue au sons vrombissant dans un espace à la fois sec et aqueux... c'était intriguant et désarmant à la fois mais un tel bruit ne l'attirait pas vraiment, pas plus que ne l'aurait fait un livre brulé aux pages noircies et détruites. Au loin l'homme en noir était toujours visible, grande silhouette ressemblant aux ruines bien que de nuit là où elles étaient de cuivre et de chaux, il ne lui disait plus rien celui là, il avait une désagréable sensation à son encontre qui n'existait pas auparavant ou peut-être était ce dû au silence qui avait succédé à ce chant si magnifique à la conclusion qui faisait battre son cœur... qu'était ce donc que cela, une réminiscence du passé ? Un esprit ou tout simplement une illusion si ancrée dans la réalité qu'elle s'y était intégrée... un de ces mystères du monde que l'on ne pouvait expliquer et qui traverse les âges pour enchanter de nouvelles générations lorsque les précédentes retournent à la terre. Il voulait trouver l'origine de cette voix, pourtant les ténèbres ne semblaient pas aussi pure qu'elles auraient dû être... Un choix logique s'imposait entre cette mer noire et l'homme tout aussi noire... mais un Baptistrel du feu est une créature de pulsions qui n'aime pas être étriquée dans ses choix et ne devoir choisir qu'entre deux choses que son instinct n'appréciait pas particulièrement lui était difficilement supportable. Comme le disait la gardienne il était un feu follet qu'on ne pouvait ni saisir ni éteindre et aucun mur n'était capable de retenir un tel esprit... et sûrement pas un mur aussi étrange et pas en plein milieu de son propre territoire. Il rechignait, son attrait pour le chant avait faiblit là où son feu intérieur se levait en hautes flammes et grondait d'être libéré hors de la raison ou des sentiers tracés, il était le feu, il était au royaume du feu et pourtant quelque chose essayait de le contraindre, folie et hérésie... Il tourna le dos à l'homme et son regard tomba de nouveau sur les ruines, l'étincelle s'allumant presque instantanément de même qu'un large sourire qui illumina ses traites, Vrackna soit bénie pour l'aide qu'elle lui apportait. Les rouages de son esprit avaient été plus que rapides à faire le calcule de la situation... deux choix qui ne lui plaisaient pas et qu'il aurait rongés si il les avaient empruntés... que faisait les indépendants lorsqu'on leur donnait le choix entre deux chemins aux directions différentes ? Ils coupaient par le milieu... Que faisait on devant un double choix ? On prenait le troisième... et là dessus il se dirigea vers les ruines pour les inspecter, peut-être y avait il là quelque chose de valeur en matière de savoir ou un autre moyen d'atteindre la voix qui avait chanté... qui ne tente rien à rien après tout....

Musique d'ambiance : FF Crystal

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L’indépendance caractérisait cet étrange Elfe. Loin de descendre dans les abîmes du désert, ou de partir à la rencontre de l’homme en noir, il avait choisi de partir explorer les ruines qui se trouvaient après les colonnes. Il est des fois où choisir une route sombre est le meilleur des choix, mais il y a également le fait que les autorités divines punissent ceux qui allaient contre leur destin et passaient outre les choix imposés. Quelles seront donc les conséquences de l’acte du Baptistrel ? Seul l’avenir nous le dira.

Il régnait dans ce lieu hors du temps un calme surnaturel. De grandes vibrations magiques, vestiges d’une puissance passée, pouvaient se faire sentir, même par un quelconque novice. Le silence. Un silence profond, même le vent ne soufflait pas. Soudain, un cliquetis d’armes et d’armures, et le voyageur se retrouva entouré de cinq silhouettes, les armes tendues et pointées vers lui. Les cinq hommes s’écartèrent ensuite pour laisser passer un vieux sage, en robe brune et avec une longue barbe blanche. Sur son épaule se trouvait un rapace.

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[Quête] Un soleil ardent [Monologue Meri, Flash Back] 20100919233703-39715328

Droras Mados

Quelqu’un avait pénétré dans leur périmètre. Il le sentait grâce aux vibrations magiques dérangées par cet inconnu. Il fit signe aux cinq hommes en armure qui était avec lui dans le vieux sanctuaire en surface, seul bâtiment encore relativement en état. Ils partirent alors encercler rapidement l’Elfe, car il savait que c’était un Elfe, sans violence toutefois, car le sage ne ressentait aucun mal émettre de lui. Il les rejoignit alors, et passa à travers eux, pour faire face au voyageur.

« Le Mal de toi inexistant est. En ce lieu pourquoi être venu ? »

Magnifique, de près ces ruines semblaient véritablement tirées d'un morceau d'histoire, si lointaines dans leurs architectures et si grandioses de part ce que leur chants évoquaient, il ne pouvait qu'être béat d'admiration devant tant de magie, une magie bien différente de celle que les peuples maitrisaient, non celle ci était naturelle, un témoignage de la grandeur du monde dans une gloire que nul ne pouvait réellement saisir tant son entièreté était grande... le temps, c'était de cette magie là qu'étaient imprégnés les ruines, de la simple magie du temps qui passe, aussi inexorable que le lent flux et reflux de l'océan, aussi profond que les soupires de la terre et aussi poignant que la vision des étoiles au sommet d'une montagne, le temps dont la marque gracieuse mais cependant impartiale marquait chaque chose, en un ans, en dix, en cent ou en mille le temps finissait toujours par faire valoir ses droits sur ce qui peuplait la terre d'Armanda.
En était il autrement ailleurs ? Y avait il quelque part au delà de l'océan luisant des terres où le temps n'avait pas de prise, des lieux où rien ne vieillissait, où rien ne s'effilochait, des pays de jeunesse et d'immuable naissance ? Même l'ancienne terre des elfes n'étaient pas ainsi, pourtant il y avait tant de merveilles, tant d'imprévisibles et de stupéfiants en ce monde, on ne pouvait douter que l'horizon de leur contient n'était sûrement pas la limite du possible et de l'impossible, sous la voûte azurée du ciel clair et pur que pouvait on ne pas imaginer ?
Peut-être ces ruines étaient elles les restes d'un puissant empire d'avant la naissance de l'ordre, un royaume de miel et d'asphodèle où chaque chose était emplie de la plus puissante et la plus mystérieuse des magies, où les étoiles tombaient comme des fruits blancs et frais que l'on pouvait savourer à l'ombre d'un arbre à la ramure d'argent, d'or ou de cuivre tandis qu'un vent parfumé venait vous caresser les cheveux comme les doigts délicats d'une tisseuse de rêve et lorsqu'on fermait les yeux, le sommeil était aussi doux qu'un nuage de printemps se coulant paresseusement au travers d'un ciel à la profondeur enchanteresse.

Tant de pensées fantasques traversaient l'esprit du Baptistrel ébahit tandis qu'il marchait au travers des colonnes antiques encore debout tel un défi orgueilleux à la nature sans merci du désert qui avait recouvert le territoire de ceux qui furent leur constructeurs. Sans un bruit il avançait, pas à pas, emplissant son esprit et son âme de ce qui se trouvait là, régalant ses yeux des formes encore gracieuses malgré l'érosion et le vent sablonneux et laissant la musique grave et triste des pierres lui chanter leur requiem d'un adieu un million de fois répéter et repris par l'environnement même comme un chœur désincarné.

Profondément ils nous ont creusés
Bellement ils nous ont travailler
Mais cela fait longtemps qu'ils sont partis
Partis chercher les havres

Et lui qui n'était qu'interprète sentait les vibrations lui secouer les os et le fondement de l'être comme jamais avant, faisant monter des larmes à ses yeux de perles scintillantes, coquillages délicats et fragile perdus dans un univers qui n'était pas le leurs. Il fit courir sa main aux doigts longs et pâles sur la roche, créant un vif contraste entre sa peau laiteuse et le minéral rougeâtre, absorbant la chaleur du monument silencieux et s'en nourrissant pleinement mais avec respect, saisit qu'il était par ce lieu semblant si vieux, sa propre longue vie soudain un infime moment, un grain de sable en comparaison d'une dune immense de ce pays de velours jaune. Fermant les yeux il posa son front sur la roche et inspira profondément, communiant avec le lieu, ne faisant plus qu'un avec la pierre, un simple catalyseur du chant profond qui devenait soudain une part de lui aussi sûrement que le feu et que l'air.

C'est alors qu'il les entendis, les hommes, ou du moins pensa t'il qu'il s'agissait d'homme, leur vibrations contrastants fortement avec celle du lieu, comme un bourdonnement d'insecte au milieu d'un chant d'oiseau, une vibration familière et qui le tira de sa transe avec la force d'un coup au visage. Il ouvrit les yeux et s'éloigna de la colonnes , ne cherchant nullement à tenter de les trouver ou de paraître plus intrusif que sa seule présence le laissait penser, il s'avança vers le reste des ruines, aussi calme et paisible que si il avait marché dans la forêt de ses ancêtres, aussi respectueux que lorsqu'il séjournait au Tomingorllo. Il n'avait nullement peur, pas plus qu'il n'était surprit outre mesure, il accueillait les évènements comme ceux ci se présentaient et n'aurait jamais eu à l'esprit de forcer la main du destin, 'Ryle Hira' disaient les siens, la vie est ce qu'elle est, un adage qu'il connaissait depuis sa plus tendre enfance, un adage qu'il avait apprit à comprendre et dont il avait put saisir la profondeur et la justesse, on ne pouvait rien pour changer le déroulement des affaires du monde, chaque action que l'on produisait apportait quelque chose et entrainait quelque chose et il fallait l'assumer et le vivre la tête haute et le cœur en paix car ce n'était qu'à cette condition que l'on avait une chance d'être vraiment heureux.

Et Lorsqu'enfin ceux qui peuplaient les ruines se montrèrent à lui il ne fit aucun geste, même lorsque ceux ci se firent menaçant, il resta droit et sourit doucement, il n'avait pas à avoir peur, pas au beau milieu du royaume de son âme, il avait le feu à ses cotés et plus que tout il n'avait aucune raison d'être un danger ces êtres étranges, la vérité transparaissait toujours même au travers de la nuit la plus noire et la plus angoissante. Il attendit que celui qui semblait être à la tête de cette étrange communauté s'adresse à lui et lui permette ainsi de prendre la parole en toute sérénité, ce qu'il fit sans attendre, sa voix aux tons chauds et doux, tendres et pleins d'émotions, magnifiée par le désert comme un chaud vent d'été, la vérité renforçant chaque parole du sceau sacré de la franchise la plus pure.

« Je suis venu pour une chanson et pour une pierre. La chanson ma rejoint à l'instant où j'ai posé les yeux sur ce royaume d'or mais la pierre me demeure encore dissimulée et je la cherche en me laissant guider par mon protecteur, lequel semble m'indiquer ce lieu si étrange mais si magnifique. »

Et toujours sans malice il posa ses yeux gris de nacre sur l'homme en face de lui, il avait dit ce qu'il fallait, il avait énoncé la vérité, ni plus ni moins, rien d'autre n'était à dire, cela aurait été une insulte pour eux et une encore plus grande pour ce reliquaire au combien sacré.

Droras Mados

Le vieux mage le fixait. Lorsqu’il le regardait, il se rappelait sa propre jeunesse, sa soif de découverte, son insatiable curiosité. C’est ça qui l’avait mené ici, dans ces ruinbes appartenant à une grande civilisation du passé. Ces ruines n’avaient pas d’âge. Peut-être étaient-elles là bien avant l’arrivée des Elfes et des Hommes sur Armanda. Peut-être existaient-elles déjà avant les premiers Dragons ? Mais cela, nul ne pouvait le savoir. Ces ruines étaient rentrées dans les secrets à jamais perdus, ceux qui habitaient ici l’ayant emporté dans la tombe… Ou ailleurs.

L’Elfe parla. Et alors il sut qu’il disait la vérité. Il le sentait, et le lisait dans ses yeux. Et quelque chose d’autre le lui prouvait, mais il n’aurait su dire quoi. Peut-être était-ce l’aura qu’émettait le visiteur ? Qui sait. De sa voix profonde, et à peine altérée par son grand âge, il lui répondit.

« La chanson et la pierre. Ce qui t’a mené ici, savoir je crois. Si capable de trouver cet endroit tu es, alors digne de ça tu seras. Suis-moi, Maître Elfe. »

Aussi vite qu’ils étaient venus, les gardes avaient disparus, sans un bruit cette fois. Le vieux mage commença à guider l’Elfe à travers les ruines brûlantes, vers le cœur de la cité, en fait. Au centre exact, se trouvait un des seuls bâtiments encore debout sans être abîmé, ou très peu. Il en émanait une puissante magie. Le vieillard en robe brune pénétra à l’intérieur, en faisant signe au visiteur d’en faire autant.

Il s’agissait en fait d’une sorte de temple, avec un autel au centre. Droras s’y dirigea, et caressa de sa main un diamant qui se trouvait incrusté sur sa face supérieure. Dans un léger grondement, l’autel s’écarta et dévoila un escalier, qui s’enfonçait sous terre.

« Pur est le cœur de celui qui trouvera ce qu’il recherche dans les profondeurs du Temple de Lyssa Icosium. Dangereuse la Voie de la Lumière dans les Ténèbres est. Maître Elfe, deux choix à toi s’offrent : avancer, et trouver ce que tu convoites dans la Lumière, ou bien reculer, et quitter ce lieu. »

Droras n’avait jamais été doué pour les discours, malgré son apparence, mais tout était dit. Maintenant, le voyageur était enfin libre de choisir, car tout avait été fait pour le guider ici. Le Destin Supérieur avait décidé du sien. Qu’allait donc faire cet être si étrange ?

Le vieillard le regardait attentivement, de même que l'elfe regardait son vis à vis avec cette assurance paisible qui le caractérisait, laissant l'autre saisir ce qu'il voulait, il n'avait après tout rien à cacher et n'était pas là pour faire du mal à qui ou quoi que ce soit de quelques manières que ce soit. Il était curieux de savoir quel âge avait cet ancêtre des hommes, se pourrait il qu'il soit plus vieux qu'il ne le paraissait ? En tout cas la sagesse qui en émanait était véridique cela était certain, il avait presque l'impression d'être un enfant comparer à lui et pourtant si la nature était ce qu'elle était il devait dépasser l'humain de plusieurs décades... c'était amusant et étrange à la fois. Il ne discuta cependant pas le moins du monde et suivit l'humain dans les profondeurs des ruines antiques qui chantaient toujours, ils progressaient à rythme égal vers le cœur de la citée qui avait réellement dû être une merveille dans l'ancien temps, un fait qui n'était plus contestable désormais. Il ne fit aucun commentaire devant les secrets qui lui étaient révélés, pas plus qu'il ne le fit devant les paroles de l'homme ou l'entrée du souterrain... il écouta un instant la puissante magie qui grondait dans le bâtiment, ferma les yeux et éleva la main, faisant apparaître une flamme rouge éclairant les ténèbres de l'escalier dans lequel il s'engagea avec un dernier sourire au vieillard, faisant bien attention où il mettait les pieds. Il déboucha après plusieurs minutes sur...

Intervention du Maître de Quête :

Les profondeurs du Temple de Lyssa Icosium. Autrefois un lieu sacré pour les prêtres de la cité. De tous temps, quelque chose à l’intérieur avait protégé les trésors du Temple. Il y avait bien sûr de l’or, des joyaux, et également d’autres choses au pouvoir magique important.

La salle dans lequel le voyageur déboucha aux pieds des marches était vaste, bien plus que l’on aurait pu le croire de prime abord. La lumière que tenait dans sa main l’Elfe n’éclairait même pas le plafond, perdu dans une profonde obscurité. Le sol, lui, était jonché d’armures, d’armes, et de heaumes plus ou moins en bon état. Si on regardait de plus près les taches sombres qui constellaient les sol, voire formaient de véritables « lacs », on pouvait s’apercevoir qu’il s’agissait de sang séché, présent sur ces dalles de marbres depuis des siècles et des siècles.

Soudain, la salle s’éclaira, comme si le voyageur avait déclenché quelque chose par son entrée en ce lieu saint. Les lumières… Il était impossible de deviner d’où elles provenaient, car leur source était invisible. C’était comme si elles provenaient d’ailleurs. Et là où l’on présumait qu’il s’agissait du centre de la salle, à une cinquantaine de mètres environ, se trouvait un autel, où une pierre, reposait sagement dessus. Tout autour se trouvaient mille et une richesses, allant de l’or aux objets, aux armures de valeur inestimable, en passant par les diamants, et tout ce qui était précieux. Et cela s’étendait encore loin au fond de la salle aux colonnes. Tout ce trésor devait dépasser de loin celui de l’Empire Humain d’Armanda.

Venant de nulle part, comme si il avait traversé deux mondes, un animal apparut devant l’autel, barrant la route au voyageur. Malgré sa carrure imposante, il se déplaçait avec légèreté, et arrivé à une dizaine de mètres du voyageur, il se redressa. L’Ours, un ours bien plus grand et plus puissant que ses semblables, était brun, d’un brun avec des reflets qui rappelaient un peu l’or. Et il était magnifique. Dans ses yeux, se lisaient une profonde sagesse, aussi ancienne que le monde, ainsi qu’une profonde tristesse. Lorsqu’il prit la parole, ce fut d’une voix grave, teintée d’émotions puissantes.

« Cela fait bien longtemps qu’un aventurier n’est venu troubler le Temple de Lyssa Icosium et ses saintes et sacrées profondeurs. Ton cœur t’a mené ici, sans doute pour le trésor, ou une partie. Je suis désolé, Maître Elfe, mais je suis le Gardien du Cœur de Lyssa Icosium, et je me dois de te combattre. Si tu dois vaincre, que ta lame soit rapide et précise, car malgré mon respect pour toi, comme celui que je portais à tous ceux qui ont pu arriver jusqu’ici, je n’hésiterai pas à prendre ta vie pour protéger ce lieu. »

L’Ours poussa un rugissement, et bondit alors sur le voyageur.

Il n'aurait pas imaginé qu'une telle merveille se trouve sous terre, dans un endroit pareil, au beau milieu d'un lieu qui était la mort pour beaucoup. Mais il ne s'arrêtait pas, pour rien au monde, la salle dans laquelle il avait débouché était jonché d'un triste spectacle de mort et de désolation qui faisait bouillir son sang, lui intimant de purifier ses lieux par tous les moyens. Il devait donc serrer les dents en avançant, ne pas faire attention au sang et aux armes, ne pas faire attention à la musique des lieux, prendre de la force dans la chaleur qui irradiait de l'extérieur et serrant la lueur tremblant du feu dans sa main. Il finit par s'arrêter et dégaina son épée, la lueur irradiant de la lame des étoiles faisant fuir les ténèbres et réchauffant son cœur, apportant avec lui la paix et la sérénité et il reprit son avancée... bientôt submergé de lumière, mais pas de cette lumière aimante qui se dégageait de l'épée, et il ne lui faisait pas confiance. De même qu'il n'offrit pas le moindre regard aux nombreux trésors, il n'avait pas besoin de richesse et n'était pas là pour de telle bassesses, il était là pour la pierre et rien d'autre. Et enfin, il apparu, il était là... le gardien, celui qui veillait sur la pierre tant désirée, il était magnifique ce gardien, en d'autres moments et d'autres lieux il l'aurait admiré mais pas en cet instant car il savait pourquoi il était là. Tristesse... mais volonté, il ne partirait pas, il était le feu, il était dans son droit même si on lui disait le contraire, il connaissait mieux la vérité qu'eux tous. La voix résonna en lui mais il ne montra rien, son beau visage impassible et l'épée fermement en main il attendait que la bête attaque, il ne répondit pas mais fronça les sourcils et se tassa sur lui même en brandissant sa main tenant la boule de feu qui enfla d'un seul coup en se transformant en une conflagration deux fois plus grande que l'ours qui lança devant lui.

Intervention du Maître de Quête :

Le puissant ours regarda cet Elfe, qui ne ressentait aucune peur. L’animal, dressé sur ses pattes arrière, poussa un rugissement qui résonna de longues minutes dans la caverne, avant de se jeter sur celui qui venait cherchait son trésor.

********

Vous êtes tout proche de la victoire et sentez déjà la puissance de l'ingrédient magique. Il ne doit plus être bien loin, plus qu'à tendre la main...

Attention ! Il est protégé par un gardien et... Horreur ! Il vous attaque ! Ce lancé de dés décidera si vous allez gagner contre lui ou pas. Supérieur à 3 il vous donnera la victoire alors qu'un score de 1,2 ou encore 3 vous obligera à fuir à la fin du mp et donc à repartir les mains vides...

Remarque importante : le maître du jeu se contente de lancer le dé et de laisser faire le hasard. Il n'est pas responsable de votre victoire ou de votre défaite et ne pourra rien faire de plus que de suivre les règles. Merci donc de respecter ses décisions et de ne pas chercher à discuter. Ce sera aussi inutile que de mauvais goût.

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