Grégorist traînait dans les coursives du palais, attendant les messagers qui devaient lui ramener des nouvelles de l'empire et l'avancé des travaux dans les villages alentours. Mais ils tardaient et il commençait à se demander si ils n'avaient pas été attaqués par les vampires pendant l'exercice de leurs fonctions. Et c'était loin d'être une bonne nouvelle. Mais il fallait qu'il positive, ses hommes étaient les meilleurs, du moins c'est ce qu'il devait se dire pour ne pas déprimer de voir son peuple diminuer à vue d’œil, contrairement aux forces des vampires qui étaient postés en embuscade sur toutes les routes, attaquant de nuit les caravanes et les voyageurs. Même la présence de l'armée sur le terrain. Mais les rapports étaient loin d'être concluants, voir même pire, les attaques diminuaient à peine depuis l'attaque sur l'impératrice elfique il y a deux ans de cela.

Des bruits et des cris de frayeurs virent à ses oreilles et quand il arriva, il trouva des plumes de volaille par terre et des servantes décoiffées et en colère se faisaient entendre. Il se mit donc à suivre les plumes (et les servantes dans la même occasion) qu'il du renvoyer au travail car elles n'étaient pas la pour suivre la volaille mais pour travailler. Il fit ça gentiment car il ne voulait pas risquer une rébellion, il comptait manger ce soir, voir cette nuit aussi. Il arriva dans la cour ou se trouvait la volière et y trouva un jeune garçon qui rangeait une poule de la couleur des plumes qu'il avait en mains. Il entra discrètement pour prendre par surprise le garçon en disant:

-Merci pour les plumes, cela fera plaisir à une noble de la cour quand elle recevra une tunique ornée de plumes. Il faudra juste faire passer cela pour de l'aigle ou du faucon, parce que des plumes de poules, c'est pas très luxueux. Merci de t'être occupé de cela.

Il regardait le petit servant en riant pour le mettre à l'aise, car beaucoup de jeunes de cet âge la avaient peur de lui. Mais celui la avait l'air plus grand, et mature. Avec sa veste rouge sang taché d'herbe il était marrant à voir et les jeunes gens étaient rares dans ces murs. Il le faisait penser a son écuyer, le jeune Illidan, qui s’entraînait comme un forcené pour le seconder de son mieux. Il se demandait si elui qu'il avait devant lui était également un gentil garçon, bien qu'il en ai déjà la preuve vu qu'il avait prit son temps pour chasser cette vilaine poule, qui finirait tôt ou tard en repas. Il faudra qu'il pense a inviter le jeune homme à l'accompagner pour ce repas la, pour qu'il profite de sa chasse, à part si il tenait particulièrement à cette poule, bien entendu.

-Cheyraad.

Voilà le seul mot qui sortit de la bouge du garçon complètement déboussolé. Il avait l'air particulièrement gêné face à Grégorist, qui n'était pourtant pas si imposant que cela, enfin c'est ce qu'il pensait. Mais le jeune homme était drôle à voir dans sa timidité, ce qu'il fit rire à gorge déployer l'empereur.

-Moi c'est Grégorist, enchanté jeune Cheyraad.

Il continuait de regarder le silencieux gamin quand un garde débarqua comme une furie. C'était beaucoup trop souvent et il craignait le pire.

-Votre Majesté, une patrouille revient de mission, ils ont un objet étrange à vous montrer. Ils on tuer un vampire et l'on trouvé sur son cadavre.

Grégorist regarda étonné le garde avant de se mettre à le suivre en tentant de comprendre ce qu'il se passait ici. Il arrivèrent à la salle du trône ou attendaient déjà les gardes de la section qui avait tuer le vampire. D'ailleurs la tête de se dernier trônait sur le bout d'une lance.

-J'espère qu'elle est propre, je veux pas voir une tâche de sang sur les tapis.

Les gardes rirent un coup avant que l'un d'eux ne s'approche du trône pour lui faire son rapport. Apparemment ils avaient rencontrer le vampires a quelques lieux d'ici en train de se nourrir, ils l'avaient donc pourchassé et finalement tuer grâce aux archers du groupe. C'est la qu'il trouvèrent l'objet qu'il renait a présent en mains. Un sorte d'œuf énorme de couleur grise avec des nervures rougeâtres comme des veines. Il regarda cela sous toutes les coutures sans vraiment trouver l'utilité de cette découverte. C'était un œuf, oui, et alors? Il vit que le petit Cheyraad l'avait suivit. Il lui donna l'œuf, par toute logique. Enfin en espérant que c'était bien un œuf d'oiseau, mais il était loin d'être connaisseur sur se point la et ne comptait pas le devenir.

-Félicitation à vous. Prenez du repos, mangez et buvez, c'est votre récompense pour l'élimination d'un vampire.

Une étrange sensation se passa alors dans sa coquille. La dragonne sentit au plus profond de son être un appel. Il était tant de sortir et d’y répondre, et peut être ainsi mettre les choses au clair quand à son voyage mouvementé depuis que son œuf avait quitté la froideur de son île.
Car des choses il devait s’en être passé. Du moins, c’est-ce qu’avait pu ressentir la jeune créature.

Des voix étaient revenues. Isyndar n’en n’avait pas entendu depuis que sa mère l’avait laissé dans ce désert de froid et de vent. Seul des échos lointains d’animaux ou d’éléments naturels venaient parfois troubler la quiétude de son œuf. Des jours et des années de silence avant que ne reviennent une présence plus prononcée. Les pas étaient différents. Ils ne sonnaient pas de la même façon contre sa coquille. Les voix aussi étaient différentes, douces, sèches, inquiètes ou bien rauques. Une douce mélodie que la dragonne appréciait malgré tout. Venaient-ils pour la rapporter au doux chant de sa mère? Isyndar l’espérait, car c’était la le plus doux son qu’elle avait pu entendre de sa courte vie d’œuf de dragon.

Mais elle était bien loin de la triste vérité. Elle fut enlevé au froid de son ile, par un drôle de bruit qui semblait battre le vent de façon régulière. Mais rien d’autre. Pas un bruit, pas un mot. Où était-elle? Qu’allait-on faire de son œuf? Si elle avait pu, elle aurait pousser un mugissement de colère. A-t-on le droit de disposer ainsi des choses?
Au bout d’un moment, bercée par le mouvement répétitif et aérien du vent frottant sur cette chose mystérieuse, Isyndar s’endormit contre la paroi chaude de sa coquille.


La dragonne ne sut pas combien de temps elle dormit. Le temps était une chose bien aléatoire pour un si petit être. Mais la seule chose dont elle était sûre, c’est qu’elle n’était plus au même endroit. Fini le bercement du vent, finit le silence et la quiétude. Ca bougeait. Trop!! Elle connaitrait les voyages en bateau et les roulis des vagues, elle aurait pu dire qu’elle avait le mal de mer, ou de l’œuf. Des pas sourds au sol, des cris, une tension à peine palpable et un sentiment de danger. On lui en voulait. Heureusement pour elle sa coquille était faite de pierre, pour la briser il faudrait bien du courage à celui qui la faisait balloter dans tous les sens. Isyndar ouvrit la bouche pour pousser un râle de mécontentement mais rien ne sortit. Doucement l’ami, quelqu’un vit dans cette coquille. Pourrait-on la remettre dans son froid, dans son vent et qu’on la laisse à sa tranquillité d’autrefois.

Puis de nouveau le silence. Mais pas celui de son île. Non un inquiétant. De ceux qui vous dise qu’il va ensuite se passer quelque chose. La dragonne s’inquiétait et tournait dans le peu d’espace de son cocon. Si jamais elle sort de là un jour, elle leur montrera à ces voix de quelle coquille d’œuf elle se chauffe. Nom d’une écaille. De nouveau plus rien. Le silence de son sommeil.

Cette fois ce fut une chaleur douce et agréable qui la réveilla. Un son mélodieux dont elle eut l’envie de connaitre de voir de façon frénétique et quasi vitale. Comme si plus rien d’autre ne pouvait compter que ce son, la provenance de ce sentiment de bien être. Sa mère? Était-ce elle qui était là près d’elle à lui dire de se réveiller? Allait-elle la revoir?
Isyndar bougea dans tous les sens dans cette prison dorée. Elle voulait savoir ce qu’il y avait au-delà des paroi de pierre. Elle voulait enfin découvrir les voix. La dragonne tenta par tous les moyens dont elle disposait pour briser son étau. Ses ailes cherchait à se déployer sans grands succès, ses pattes donnaient de forts coups mal habiles contre les barreaux solides, pour enfin se libérer dans un crac sonore.
Le froid revint. Pas le même qu’autrefois. Il était sur tout son corps et bien plus désagréables. Avant, elle avait sa coquille, maintenant elle avait plus rien. Elle ferma ses yeux. Qu’était-ce donc cette chose qui lui faisait mal aux yeux? Avant il faisait noir, là ça piquait. Elle mit un temps à les rouvrir et à regarder partout, du moins, ce qu’elle pouvait, avant de regarder une drôle de créature qui semblait surpris de la voir. Du moins, c’est-ce qu’elle ressentit. La dragonne ouvrit la bouche et cette fois sortit un son étrange. Les humains auraient pu qualifier ça de gros rot ou bien de brame de cerf en temps de rut. Isyndar en fut la première surprise. Elle continua de fixer la créature devant elle. Lui revint à sa mémoire les paroles de sa mère. Un jour viendra celui pour qui tu deviendras unique. Était-ce lui? Lui qui l’avait fait venir par sa douceur, sa voix. Oui, il n’y avait personne d’autre pour elle autour d’eux. Juste lui. Elle le regarda et réouvrit la bouche. Cette fois rien ne sortit. Pourtant l’envie ne lui en manquait pas. Elle voulait savoir si c’était lui et qui il était. Elle s’assit un peu mal habilement sur ses fesses, sa queue enroulée sur ses pattes avant, attendant qu’il lui réponde. Pour elle en tout cas, il était unique. Au fond d'elle, elle le sentait.

Ba pourquoi il part lui? Peut être qu'il voulait lui montrer que lui avec ses deux pattes pouvait s'en servir aussi bien qu'elle avec ses quatre. Mais bien vite, elle sentit en elle autre chose que cette idée farfelue. Dans son cœur sonnait l'incompréhension. Et il y avait de quoi. La dragonne se trouvait sur ses écailles plantée au milieu d'un couloir vide et la seule personne qui se trouvait avec elle venait de fuir sa présence. Elle faisait peur? Elle avait certes de grandes dents, mais elle n'avait pas l'intention de le mordre.
Elle n'aimait pas ça. Isyndar poussa un cri pour le rappeler. Qu'il revienne. Il était elle et elle n'aimait pas le savoir trop loin. Son cœur sentait un vide comme la fois où... Ah non!! Avant elle était dans son œuf, maintenant qu'elle pouvait se servir de ses pattes, elle ne laisserait pas ce vide revenir et s'éterniser.

La petite dragonne grise se mit en route à la recherche du bipède. Les dalles du château reflétait la lumière sur les écailles argent, ça donnait un sentiment de chaleur. Moins qu'il y a un instant quand elle eut à quitter son nid.
Ses pas étaient rapides et dansant, parfois maladroit. Elle poussait ça et là un petit cri d'appel.

*Où?*

La dragonne remonta les marches, manquant une fois le coche et s'étalant sur la marche précédente. Elle grogna contre le sol, mais elle ne se démoralisa pas. Elle continua à avancer vers son lié. Mais elle se trouva ensuite face à un problème. Devant elle un obstacle de taille se dressait devant elle. Une porte bien plus grande qu'elle. Elle sentait que derrière se trouvait son avenir. Elle grogna et gratta à la porte qui s'ouvrit sans grande difficulté. Au petit trot, elle fit son apparition dans la vaste pièce plus bruyante et remplie que le hall. Le petit bipède était là. Elle arriva vers lui avec plus de hâte, ayant même du mal à se stopper à tant et se sont les pieds du jeune garçon qui firent office de butoir. Fière de l'avoir retrouvé, elle le regarda et ronronna allégrement.

Grégorist était toujours assit sur cet imposant trône qui était le sien quand il vit le garçon sortir de la salle. Il avait l'air perplexe quand à l'utilité de cet œuf. Savait-il seulement que c'était un œuf? SI il ne le jetait pas il devrait rapidement s'en rendre compte. Il était dans ses pensées quand un homme entra en courant dans la salle. C'était Spataros, un savant du palais. Que voulait-il encore? Il avait l'habitude d'être pénible quand quelque chose n'allait pas dans son sens et courait sur les nerfs d'à peu près tout le monde ici. Mais cette fois si son visage était essoufflé et il avait l'air sérieux dans sa démarche de venir le voir, même si il avait légèrement oublié de se faire annoncé à l'entré.

-Excusez mon intrusion votre Majesté, mais j'ai appris d'un servant que l'on vous avait ramené un œuf d'une taille importante de couleur gris-rouge. Pourrais-je le voir?

-Je t'excuse pour cette fois, encore, mais tu arrive trop tard, le jeune garçon qui s'occupe de la volière vient de partir avec pour le mettre à couver.

-Volière? Mais vous pensez que c'est un misérable œuf de volatile? Vous lui avez mis entre les mains un œuf de dragon, DE DRAGON! Vous connaissez comme moi la légende des dragons du passé, alors ne pensez pas qu'un simple serviteur pourrait en faire éclore un si facilement. Nous parlons de dragon la, DE DRAGON!

-Si vous répétez encore une fois ces mots sur se ton la vous risquez des problème, pas de moi, mais des gentils messieurs en armures derrière vous. Maintenant expliqué moi tranquillement ce qui vous fait dire que c'est effectivement un dragon et non un oiseau.

-La taille déjà, seules des autruches pourraient en pondre de cette taille avec la description que l'on m'en a fait. Second point, que ferait un infecte vampire d'un œuf d'autruche? Un omelette géante avec sauce au sang? Il faut ramener ce précieux œuf ici et trouver son dragonnier pour qu'un dragon rejoigne les rangs de notre armée.

Grégorist se mis a réfléchir avant de faire un mouvement de la mains que les gardes comprirent facilement. Il était fatigué d'entendre ces paroles prononcées sans le moindre tact. Les gardes se saisirent du savant.

-DRAGON!

Encore? Mais c'était le jour de hurler le mots dragon ou quoi? Enfin la il vit une forme rouge se faire attraper par un garde et il reconnut le jeune Cheyraad. Que faisait-il ici? Il devrait être en route pour la volière. Mais... mais... c'est quoi cette tête minuscule qui s'entrevoyait dans l'embrasure de l'entrée à ses pieds? Un... non Spataros ne pouvait avoir raison, ça ne pouvait être un dragon. Et pourtant... Il se tourna vers le savant:

-Un simple servant ne pourrait le faire éclore?

L'homme regardait avec des yeux d'une taille que Grégorist ne pensait pas exister dans la race humaine. Il était à la limite de les laissez sortirent de ses orbites. Même les gardes l'avaient laché sous la surprise.

-Laissez le entrer, ainsi que la créa... le dragon qui le suis.

Les griffes de la petite dragonne dérapaient sur les sols marbrés et brillants de la salle dans laquelle elle se trouvait. De nombreux yeux se posèrent sur elle après le brouhaha causé par les cris du garçon pour qui son cœur battait.
Devant elle des pieds s’écartèrent après s’être approché d’elle. Par curiosité ou bien pour une raison inconnu. L’homme au fond avait l’air de donner des ordres et d’être important, on l’écoutait.

Mais Isyndar s’en moquait, la seule chose qui l’intéressait était de rejoindre au plus vite celui qui la fit venir sur cette terre étrange. Il était parti trop vite sans qu’elle puisse s’imprégner plus de son odeur, du son de sa voix, de son aura et de ses pensées. Lui avait-elle fait peur? Elle ne l’avait pas voulu. Elle voulait être juste avec lui.

Le voyant au fond de la vaste salle, elle courut vers lui, ratant parfois un pas, et trébuchant un peu maladroite sur le sol froid. Elle se mit à ronronner en le voyant. Ses yeux ambrés se mirent à briller et son pas s’accéléra.
Il semblait plus enclin à la recevoir comme il se devait. C’est qu’elle avait fait un long voyage.

Le contact de sa peau sur ses écailles, Isyndar su qu’elle ne s’était pas tromper. Celui à qui elle appartiendrait, comme lui avait murmurer sa mère, c’était bien lui. Son ronronnement se fit plus fort.
Quand il la prit dans ses bras, elle se laissa faire, elle chercha à lui mordiller avec douceur le bras. Signe chez elle d’affection. Ses petites dents pointues n’entrèrent pas dans sa peau. Juste un pincement.
La dragonne chercha à lui dire du fond de son cœur:

* « -Confiance. »

Elle lui insuffla comme elle put l’envie de rester avec lui, qu’il ne devait pas avoir peur de sa présence et de ce lien qui envahissaient leurs cœurs.

[Sorry, c'est un peu court^^]

Grégorist regardait toujours le garçon qui cherchait comme une âme charitable pour le débarrasser de cette créature qui le suivait depuis à peine quelques minutes. C'est sur que c'était plus gros que ce dont il avait l'habitude de s'occuper, du moins c'est ce que pensait l'empereur. Puis il le vit, mal à l'aise, prendre dans les bras le petit dragon qui sembla rester docile à ce geste. Cela ne pouvait être du qu'à une seule chose...:

-Cheyraad, c'est bien ça? Félicitation, tu vient de devenir dragonnier de la cour. Enfin si cela te dit bien sur. Tu recevra un meilleur traitement ainsi qu'un entraînement poussé du combat et de la magie.

Il regarda les gardes autours de lui qui semblèrent surprit de ses paroles. En même temps ils n'avaient pas non plus vraiment l'habitude de voir un dragon fraîchement éclot courir sous leurs nez. Même le sage avait l'air complètement subjugué par la chose, ce qui avait au moins le mérite de la lui boucler un peu, sans pour autant avoir besoin de l'aide des gardes en armures. Il y avait de quoi, une créature si légendaire, ici, au palais et qui plus est qui est choisit ce jeune homme sans expérience. Enfin il n'en avait pas encore. Dans la guerre contre les vampires, toutes les forces disponibles doivent être utilisées au maximum de leurs capacités. Les plans commençaient a fuser dans son esprit. Mais avant toutes choses :

-Membres des Jewels, amenez avec vous le jeune Dragonnier et commencez immédiatement son entrainement. Acceptez toutes l'aide que vous proposerons les âmes nobles qui seront sous ce toit. Il doit tous savoir, absolument tous. Fait de lui un vaillant combattant de la lumière et de la justice. Et touver un spécialiste des dragons, et vite.

Il regarda tous le monde s'activer avant de s'adresser au jeune Cheyraad

-N'est pas peur, ils vont bien s'occuper de toi, sinon ils auront à faire à moi, et ça serait pas drôle pour eux. Va y, les études et les privilèges d'attendent.

[RP court, désolé]

Le jeune garçon releva une fois de plus le regard sur l’Empereur, quelque peu septique, momentanément, aux paroles qu’il prononçait. Dragonnier ? Mais qu’est-ce que c’était que ça, encore. Et mieux le traité ? Voyons, il n’avait jamais mal été traité. Il ne sourit pas, toutefois, chose relativement rare chez lui. Un entrainement au combat et à la magie ? Et s’il ne le voulait pas ? Il lui disait ‘’si tu le veux’’, mais ce n’était que des paroles, n’est-ce pas ? Il ne pourrait pas s’y opposer, pas vrai ?

Il se redressa, tenant maladroitement la petite créature dans ses bras, reportant son attention sur elle qui lui mordillait machinalement les bras, doucement, sans forcément lui faire mal, alors qu’il la laissait faire, tout simplement. Qu’allait-il bien faire d’elle, en fait ? La garder près de lui, comme ça, évidemment… La question ne se posait même pas, en réalité. Et même s’il doutait très sérieusement de la raison pour laquelle la petite dragonne se tenait là, près de lui, après l’avoir même poursuivit à travers le palais juste pour le retrouver, il ne pouvait la rejeter, tout son corps le lui interdisait. Même si sa tête s’obstinait à vouloir s’éloigner, par peur, son cœur, lui, lui disait de rester. Alors il resta, bien qu’indécis, près d’elle. Pour elle et avec elle.

Il ne souriait toujours pas, comme si tous ces beaux évènements avaient eut raison de perturbé son esprit d’ordinaire si jovial, si calme. Il accompagna les hommes qui l’invitaient, dans sa grande hésitation. Peut-être aurait-il pleuré. Il ne voulait rien de cela. Ses poulets, les chevaux, eux lui allait très bien. Il aurait peut-être aimé, même, retourner à l’écurie, enfouir son nez sous la crinière de la vieille jument blanche. Mais non. On voulait son entrainement, son bien être. Un bien être qu’il ne considérait pourtant pas comme tel. Et s’ils le savaient, ils en seraient probablement vexés. Alors il ne disait rien. Il ne disait jamais rien, en vérité. Il se sentait mal, et n’aurait, en fait, souhaité qu’une chose : la paix.

Un vaillant combattant de la lumière et de la justice… Savait-il seulement ce que ces deux mots voulaient vraiment dire ? Il croyait que tout être avait sa propre perception de ce qu’était la valeur du juste. Alors, comment savoir si ce juste là était bon ou mauvais ? Comment savoir si la lumière qu’on voulait qu’il soit n’était pas la noirceur ? Ça, il craignait que personne ne puisse jamais lui répondre, à son plus grand malheur.

Aussi se contenta-t-il d’opiner du chef, un air fatigué, presque angoissé peignant ses traits généralement doux et apaisant. Cette fois, c’était plutôt lui qui avait besoin de se faire rassurer, et non pas le contraire, ce qui arrivait rarement. Un homme lui tendit doucement la main, qu’il attrapa docilement, comme petit enfant qu’il était, finalement, pour doucement se laisser guider, gardant bel et bien la petite dragonne serrer contre lui, lui lançant alors un regard des plus curieux.

*Comment vais-je t’appeler ?*

Le questionnement silencieux lui paru alors si ridicule, si frappant lorsqu’il laissa aller ce contact si étrange entre elle et lui, contact auquel il n’avait encore jamais goûté, qui était si différent et si grisant à la fois. Il connaissait son nom. Il raisonnait en lui depuis le premier contact qu’il avait eut avec elle. Il l’entendait, le sentait palpiter dans ses veines, dans sa tête.

*Se serait donc Isyndar, le plus bon nom du monde. Mélancolie du jour…*

[Wala, rp terminé, enfin pour moi, si vous voulez rep, pas de problème, mais sinon on conclus ^^]