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| Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] | |
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| Sujet: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Mar 21 Sep 2010 - 15:45 | |
| Aladria. Cela faisait un moment, déjà qu’il y trainait. Les gens c’étaient habitués au visage inconnu qu’il leur avait été jusqu’à présent et on ne semblait plus vraiment se questionner sur sa présence en ville. Il s’était mêlé à eux, comme s’il avait toujours fait parti d’eux, à part entière. Ravissement à ce sujet, d’ailleurs, il appréciait l’idée de ne pas leur paraitre si monstrueux, même si aucun d’entre eux ne savait quoi que ce soit à son sujet, sur le fait qu’il n’était pas race ou sang de leur peuple, même s’il leur avait déjà appartenu par le passé. On lui reprochait d’être trop humain. Lui reprochait à la race vampirique de ne pas l’être suffisamment. Un beau contraste qui le divisait d’eux, l’attristait même, devant cette scène qui lui brisait le cœur, en fait. Il aurait sans doute voulu que le résultat soit différent de celui-ci. Mais ce n’était pas avec ce genre de pensée qu’il pouvait régler la situation à son avantage.
Le vampire, dans un soupire, se glissa dans la foule, de ce pas léger, visage toujours recouvert de son habituel capuchon qu’il ne retirait qu’en de très rares occasions, et qu’en présence de très rares personnes. Ça le mettait un peu mal à l’aise, et plus encore lorsqu’il était en présence d’humains qui, s’ils le découvraient ainsi, paniqueraient probablement et crieraient à sa mort en brandissant des torches et des lances. Chose qu’il tenait à éviter, tout de même. Mais il se sentait un peu plus à l’aise à chaque instant qu’il passait parmi eux. Comme s’il venait à faire parti d’eux, carrément, comme s’il avait toujours vécu parmi ces gens. Cela lui rappelait étrangement ce dont il avait pu être et dont il ne se souvenait que trop peu.
Il se laissa doucement diriger par le flot de personne vers le centre de la ville, plus dans l’endroit où se tenaient les marchants en tout genre, où il semblait passer le plus clair de son temps, se tenant, en vérité, plus particulièrement chez les marchants d’art en tout genre, chose qui le fascinait depuis qu’il s’était installé. Un sourire un peu rêveur, il se demanda s’il ne pouvait pas lui-même réaliser ce genre de chose. Mettre sur tableau ce qu’il voyait, par exemple, ce que nul autre ne voyait. N’était-ce pas un moyen très possible de partager sa vision ? Il avait trouvé que c’était une bonne idée et s’y était essayer, aussi absurde cela pouvait-il être, avant de découvrir qu’il n’avait pas le moindre talent dans ce domaine et qu’il se ridiculisait plus qu’autre chose. Il avait demandé l’avis de sa douce qui s’était étrangement contenter de se moquer de lui et lui suggérant de ne pas tenter de faire de percer dans le domaine de l’art. Il avait soupiré d’exaspération et s’était contenter de lui répondre qu’il finirait son existence en politicien, alors, avec une moue un peu débiner, bien qu’il ne faisait que plaisanter.
Hurlement, cris, mouvement, il tourna rapidement la tête, se méfiant soudainement, comme s’il craignait quelque chose. Ça n’était pas à cause de lui, remarqua-t-il, lorsqu’il vit, plus loin, quelques gardes passer. Il fronce les sourcils alors qu’il se déplace pour mieux voir de quoi il en retournait. Ah, la curiosité était parfois un bien vilain défaut. Il se glissa dans une ruelle qu’il comptait se servir comme raccourcit pour se rendre sur le lieux de destination sans avoir à se mouvoir dans la foule relativement dense. Et ce qu’il vit, en arrivant au bout, l’intrigua particulièrement, alors qu’un être quelconque semblait fuir le diable à ses trousses, et que les soldats (jouant ici le rôle du diable en question) rageaient à poursuivre le jeune homme. Il ne connaissait pas les raisons, mais cela lui semblait être une course poursuite plutôt menaçante…
Il ne su toutefois pas pourquoi il agisse ainsi… Il leva la main au dessus de sa tête, qu’il brandit pour attirer le regard du gamin, lui signifiant ainsi qu’il pourrait s’éclipser dans sa direction… |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Mar 21 Sep 2010 - 21:45 | |
| Aldaria... La ville des mages... La ville d'un Loup humain... Cette appelation que lui avait donné le Baptistrel le faisait toujours sourire. Mais le qualificatif était on ne peut plus vrai... Un chasseur au milieu d'un troupeau de brebis égarées.... Cela faisait deux ans qu'il avait du éviter de rentrer dans sa ville natale sous peine de se faire pourchasser par une armée de gardes qui le reconnaissait. Mais sa nouvelle apparence lui donnait l'avantage de la surprise et ainsi déguisé, il pourrait entrer sans aucun problème dans la ville de son enfance. La ville qu'il avait quitté, il y a longtemps... Pour faire partie de la Horde... Mais tout ceci remontait assez loin maintenant même si le souvenir resterait à jamais gravé dans sa mémoire. Il avait volé la Louve puis elle avait fini par le recueillir et maintenant il était devant les portes de sa ville natale.
Il avait décidé de se tenir tranquille cette fois et de ne rien voler afin de ne pas attirer l'attention sur lui. Gabriel voulait quand même pouvoir revenir de temps en temps et marcher dans les rues pour oublier un petit peu qu'il était recherché dans tout le pays et qu'il se sentait toujours aussi seul ces derniers temps. Depuis sa rencontre avec Merithyn, il n'avait jamais pu profiter d'un tel moment de tranquilité et de sincérité. Un autre aspect qu'il détestait dans son métier, il devait mentir tout le temps et à tout le monde. Mais cela n'était pas très important car le côte palpitant et amusant du métier de Loup surpassait tous ses états d'âmes. Son esprit se laissait bercer par ses pensées tandis que son corps se laissait porter par le flux des gens vers le quartier marchand. Mauvaise idée car l'instinct de chasseur allait bientôt reprendre le dessus sur toutes ses bonnes résolutions.
De l'autre côté d'un étalage tronaît bien en évidence, tel un trophée, une magnifique statuette en marbre d'un soldat levant son épée vers le ciel. Cet objet d'art était si beau que des étoiles brillèrent dans le regard du Loup qui oublia tout le reste. Le marchand était en train de négocier une affaire avec un client, les gardes faisaient leur ronde à l'autre bout du quartier et la foule était trop concentrée sur son objectif que personne ne le remarquerait. Mais la théorie était tellement simple... S'approcher tel un passant comme un autre et contempler le travail de l'artiste était la partie la plus simple de son plan. S'emparer de la sculpture sans un bruit et partir comme si de rien n'était, voilà la tâche la plus dure de son larcin. Et c'est là qu'il commit son erreur... Une femme le vit en train de s'emparer de la statuette et cria à pleins poumons "Au voleur !" Mais la partie préférée de Gabriel était celle-ci, courir et esquiver tant bien que mal les assauts de ceux qui se lançaient à sa poursuite. Et des gardes se ruèrent bientôt sur lui pour tenter de l'attraper. Il esquiva tant bien que mal la foule tout en courant avec rapidité. A force de pratiquer une course dans une foule dense, on finissait par adopter une façon de courir assez spectaculaire et assez acrobatique.
C'est alors qu'il tourna précipitamment sur la gauche, semant ainsi une partie des gardes et il en profita pour zigzaguer entre les passants qui tentaient de le bloquer. Au détour d'une vrille parfaitement exécutée, il aperçut une personne encapuchonnée qui lui faisait un signe pour l'inviter à le rejoindre. N'ayant pas d'autre alternative, il fonça en direction de la personne et en courant, il la bouscula par un coup d'épaule inopiné. Le jeune adulte se mordit la lèvre avant de se retourner et de tendre la main pour l'aider à se relever mais trop tard, les gardes étaient déjà sur eux.
Bon et bien, on dirait que j'ai pas vraiment le choix ! Désolé de vous avoir embarqué dans mes problèmes ! Rexan, pour vous servir...
Il sortit alors sa lance magique qu'il agrandit en un instant pour se mettre en position de combat et jeta un regard vers l'homme à la capuche blanche. Il semblait inexpressif mais sans voir son visage, il était difficile d'interpréter ses sentiments et ses pensées. Encore une fois, une rencontre avec Gabriel se révèlait mémorable et cela n'allait surement pas changer. |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Mer 22 Sep 2010 - 14:03 | |
| Il rabaissa doucement le bras lorsqu’il remarqua l’écart de direction léger pour venir vers lui. On l’avait remarqué, apparemment. Il fut tout de même un peu surpris de constater le visage encore plus jeune que ce qu’il avait cru se pointé tout prêt de lui, le percutant littéralement, même. Il lança un regard curieux, voulant lui indiquer qu’il n’en avait que faire, sincèrement, et que, du moins, il n’était pas facile à désarçonner… Il entendait toutefois déjà les pas métallique et ravisa ses mots pour se retourner rapidement. Ce n’était pas après lui qu’on courrait de la sorte, mais… Il entendit le jeune homme s’excuser rapidement de l’embarquer dans ses problèmes. Un sourire retenu vint étirer les lèvres du vampire. Des problèmes ? Ce qui était amusant, c’était que cet humain là n’était en rien au courant à probablement un des êtres qui attirait comme un aimant les soucis, justement.
Il vit les gardes brandir leurs armes lorsqu’eux-mêmes aperçurent le garçon sortir la sienne. Il tiqua. Ce n’était vraiment pas le moment de voir des gens commencer à essayer de s’entretuer de la sorte. Surtout pas devant un être comme lui. Un être qui mettait toute son énergie à briser ces habitudes de violence excessives et sans raisons valables d’être. Colère ? Non. Il en fallait beaucoup plus que cela pour seulement pouvoir goûter une minuscule pointe d’irritation chez lui. Même envers les siens, même envers l’Ancestral Wintel, il n’avait pas ressentit de haine ou de frustration. De la déception, certes, un certain malaise et une opposition parfois agressive de sa part, mais jamais il ne démontrait de sentiments colériques. Il se montrait même extrêmement compréhensif et tentait toujours, de son mieux du moins, dans la mesure du possible, de comprendre autrui au maximum. Ça lui était allé plutôt bien, jusqu’à présent…
Il fut rapide. Sec. Précis. Sa main droite s’étira telle la tête d’un serpent alors que ses doigts se refermèrent sur la lance, usant de sa poigne ferme pour l’empêcher de bouger, ou du moins, d’empêcher le garçon d’attaquer avec l’arme. Pas un regard mais son geste démontrait clairement son envie de faire taire l’agressivité entre les êtres présent sur scène. Il était contre tout principe chez lui de laisser faire sans intervention de sa part, au risque de se dévoiler. Il se plaça un peu en avant et leva une main plus douce devant lui, en signe de soumission face aux gardes, signifiant qu’il prenait soudainement la responsabilité des actes du gamin.
« Paix, Messieurs. Agissons en êtres civilisés que nous sommes. »
« C’est un voleur et … !! »
« Je sais. » interrompit rapidement le sang-froid, de ce ton si étrangement apaisant qu’il avait l’habitude d’employer alors qu’il demandait, d’un ton doux, que s’abaisse les armes. En réalité, il ne savait pas du tout. « Je suis certain qu’il peut y avoir autre moyen que celui de s’étriper par le sang pour s’entendre. »
Kylian ne s’en rendait jamais vraiment compte, mais il semblait avoir le don de fasciner et d’apaiser le cœur le plus dur et non sentimental. Il espérait sincèrement que ça soit pareil dans ce cas là, ne tenant pas spécialement à ce qu’on le traite en plus de voleur que de sanguinaire… Enfin… S’il fallait qu’ils ne s’en rendent compte, c’est lui qui serait plutôt mal barré. Il ne le souhaitait surtout pas… Ils n’étaient pas prêts à côtoyer un vampire, même s’il l’aurait bien voulu.
« Je vous propose un marché. » déclara-t-il alors qu’il daignait enfin relâcher la lance. «Il vous rend l’objet et vous oubliez l’avoir vu. C’est plutôt raisonnable. »
Il était très sérieux, même. Il semblait même prêt, du moins tant qu’il était en ville, à prendre la responsabilité du jeune et à s’assurer qu’il n’en face pas d’autre. Ou si ce n’était pas le cas, leur en donner la certitude. Il priait ardemment, en vérité, pour qu’ils préfèrent l’oubli à la confrontation directe, car non, il ne laisserait pas faire… |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Mer 22 Sep 2010 - 18:41 | |
| Gabriel avait sorti son arme de façon instinctive pour se montrer menaçant mais pas véritablement pour combattre... Depuis quelques temps, après sa rencontre avec Merithyn, il se sentait différent, comme une autre présence en lui et une nouvelle force qui l'habitait. Cette puissance le renforçait et le faisait parfois agir intuitivement d'une façon qu'il n'aurait jamais pu imaginer. Cette fois, il avait sorti sa lance dans le but de la planter dans une fissure du mur et ainsi prendre appui et fuir par les toits. Mais cette fois, tout n'allait pas se passer comme prévu. La présence de l'homme encapuchonnée lui donnait l'intuition qu'il allait pas réussir sa tentative de fuite. Mais il chercha à nouveau une nouvelle idée tout en toisant les gardes qui avaient eux aussi sortis leurs armes. Apparemment, il allait devoir trouver un moyen rapide de fuir avec l'homme qui avait voulu l'aider. Il ne pouvait pas le laisser ici, c'était contre son code de l'honneur. Il était bien un Loup, non ? Il eut alors une nouvelle idée encore plus farfelue que la précédente mais il allait avoir besoin de gagner du temps pour la mettre en oeuvre. C'est alors qu'une main se referma sur sa lance avec une poigne exceptionelle. L'être en blanc était passé devant lui et retenait son arme fermement dans sa main. Que voulait-il faire ? Mais en tout cas, cette intervention facilitait ses affaires.
« Paix, Messieurs. Agissons en êtres civilisés que nous sommes. »
Ben pour cela, il n'y avait aucun problème. Il n'avait aucune envie de recourir aux armes mais seulement de fuir. Son bu n'était pas de tuer mais de vivre de façon libre et revendre son bien pour pouvoir se nourrir ou en cas de problème, voler la nourriture mais c'était moins intéressant que de subtiliser un objet de valeur. Gabriel ressera sa prise sur son arme et attendit le bon moment pour lancer sa technique secrète. C'est alors qu'il entendit l'appelation si familière à ses oreilles : "voleur". Ce mot le fit sourire de ravissement... Il était fier de ce qu'il était...
« Je sais. » « Je suis certain qu’il peut y avoir autre moyen que celui de s’étriper par le sang pour s’entendre. »
Au moins, cette déclaration avait apaisé le moral des gardes mais miraculeusement, cette réplique n'avait pas endommagé le moral du jeune garçon qui pourrait avoir un effet de surprise maximal. Gabriel sentait ses idées défiler dans son esprit à une vitesse si époustouflante qu'il en fut lui même étonné. Il avait déjà en tête toutes les choses qu'il pourrait faire pour bloquer ses poursuivants et aider l'homme en blanc.
« Je vous propose un marché. » «Il vous rend l’objet et vous oubliez l’avoir vu. C’est plutôt raisonnable. »
C'est alors qu'il avait lâché la lance et que les gardes avaient commencé à baisser leurs armes. Il n'avait donc que peu de temps mais jamais il remettrait son trésor qui était à l'intérieur d'une de ses sacoches. Mais pour le moment, il n'avait pas d'autre choix, il rangea sa lance avec une mine déçue et s'avança vers les gardes pour leur restituer l'objet volé. Mais au lieu de sortir la statuette, il ressortit sa lance et balaya les jambes des gardes devant lui pour les faire tomber. Puis il se mit à courir et à grimper sur le toit du bâtiment le plus proche avant de semer les gardes rapidement. Il revint alors au niveau de la ruelle où il avait laissé l'homme pacifiste et il l'aperçut un peu plus loin et décida de le rejoindre. Il s'approcha doucement dans son dos et chuchota de façon à ce que seul l'homme puisse l'entendre.
Je m'excuse de vous avoir causé des soucis... Mais pourquoi avoir décidé de m'aider ? D'habitude, personne ne se rue à mon secours sauf mes amis...
Il avait dit ça en souriant ce qui contrastait avec l'aspect triste de ses paroles. Il ne regrettait pas son statut car c'était le seul qu'il avait vraiment connu. Mais c'était parfois difficile à comprendre pour ceux qui ne partageait pas son point de vue. Pour eux, il n'était qu'un moins que rien qui passe son temps à se croire meilleur que les autres... |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Sam 25 Sep 2010 - 16:24 | |
| Un coup au cœur, un soupire. Il avait tendu la main devant lui, en vain, ses doigts ne s’étaient jamais refermés sur le tissu des vêtements du jeune humain qu’il voyait s’éclipser d’un seul coup, alors que les gardes ne s’attardaient plus un seul instant sur l’homme en blanc qui secouait la tête, un air fatigué sur les traits. Il les laissa filer, alors qu’il rabaisser doucement son bras pour le ramener contre lui, dans un air un peu ennuyé. Il observait encore le lieu où le gamin avait filer, de son regard un peu triste du moment, alors que la foule commençait déjà a se resserrer, plus loin, alors qu’elle semblait oublié la querelle, par trop d’habitude de voir des altercations avec les gardes, au quotidien.
Il se retournait, doucement, de ce pas si gracieux qu’était le lien, et commençait déjà à s’enfoncer dans la ruelle pour s’éloigner et quitter les lieux. Il n’eut toutefois guère l’occasion d’aller bien loin que le gamin refaisait surface, prêt de lui, revenant à son point de départ, à la plus grande surprise du vampire. Il s’arrêta, faisant dos à l’autre, qui ne pouvait ainsi pas voir l’expression vaguement déconfite de la créature nocturne. Personne ne se ruait à son secoure. Et il était perturbé, ou plutôt curieux, de voir quelqu’un le faire. Ce n’était pas normal. Ce n’était pas la normalité d’une société soudée. Il se retourna lentement, pour faire face au jeune homme, dans sa réflexion apparente. Il ne semblait pas comprendre. Non, il ne comprenait pas encore les peuples comme il se devait. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvaient-ils s’aider mutuellement ? Pourquoi refusaient-ils de voir l’évidence ? L’évidence même que c’était ça, justement, le chemin de la paix ! Il secoua la tête à la négative.
« Non. Il n’y a point d’excuse à avoir. » déclara-t-il sur ce ton si caractéristique chez lui, qui représentait si bien son aspect plutôt chef de clan que serviteur. Il ne se montrait pas hautain. Juste très respectueux et parlait de cet air qu’il disait ‘’je sais ce que je fais.’’ Il se voulait seulement rassurant, lui signifier qu’il n’y avait pas de faute et qu’il ne lui avait causé aucun tord. Et qu’au fond… C’était lui-même qui se l’était attiré, au départ. N’est-ce pas ? Absolument…
« Pourquoi ?... Je suppose que c’est dans ma nature. » commença-t-il, sur cet air de réflexion qu’il avait sur ses traits et dans ses mots depuis qu’il s’était retourner pour faire face au garçon. « Mais n’êtes-vous point heureux ? Cela ne vous a-t-il donc pas rapporté un sentiment de… sécurité ? De compagnie ? »
Questions fort étranges qu’il posait là, à ce qui lui était encore inconnu. Il tentait juste de bien comprendre le pourquoi et le comment des agissements des différents peuples. Et il venait d’avoir une belle preuve d’incompréhension. Car beaucoup désirant le calme, ne faisaient absolument rien pour le gagner. Il essayait, en même temps, de voir ce qu’il pourrait faire de plus pour les gens, pour les guider à voir comme il voyait. Ce n’était pas les obliger, mais du moins, de leur faire prendre conscience que sa propre philosophie n’avait forcément pas tord d’être.
Il l’observa longuement après cela. Un voleur, donc. Il avait affaire à un petit voleur qui ne savait pas nécessairement se montrer le plus discret qui soit, ce qui le laissa encore plus songeur. Les vampires étaient très réputé pour leur don de dissimulation, de camouflage et de discrétion et… Oui, il se demandait si… Ridicule. Enseigner à un humain comment s’y prendre ? N’importe quoi. Certes, ça aurait été un moyen de démontrer qu’humain et vampire peuvent s’entendre, mais… |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Dim 26 Sep 2010 - 12:30 | |
| Cette nouvelle discrétion lui était presque étrangère mais lui avait permis de s'approcher de l'homme en blanc avec une plus grande facilité et sans se faire remarquer par ce dernier. Il se tenait derrière lui dont il lui était impossible de voir quels étaient les expressions qui se peignaient sur le visage de cette homme pacifiste. Gabriel était toujours aussi souriant que lors de sa fuite avec les gardes à ses trousses. Il ne cherchait pas à fuir la sécurité mais la sécurité qu'il avait été différente de celle de l'ordre déjà établie. La garde impériale n'était pas là pour l'aider mais pour le gêner. La Horde et ses amis étaient son groupe. Sa confiance se baisait sur eux, les passants étaient clairement contre lui la plupart du temps car personne n'appréciait les voleurs dans les villes riches telles qu'Aldaria. Haussant les épaules à cette idée, il écouta alors la réponse de son interlocuteur qui s'était retourné pour lui faire face.
« Non. Il n’y a point d’excuse à avoir. »
Le ton est calme et caractéristique d'une personne qui a un minimum de pouvoir et qui le sait. Etait-ce un noble ? Il en doutait car sinon il n'aurait pas pris sa défense ainsi tout à l'heure mais il ne savait qui était vraiment son bienfaiteur. Au moins, ce sujet était clos et on pouvait passer à autre chose. Gabriel était quand même étonné de voir que la personne cachait son visage alors que dans cette foule, personne ne ferait attention à un visage en particulier. Le soleil ne tapait pas très fort aujourd'hui et il ne pleuvait pas ni menaçait de pleuvoir donc rien ne justifiait le port du capuche. Le regard interrogateur, il écouta quand même la suite de ce que la personne avait à dire sans l'interrompre. Cette personne l'intriguait car il était si différent de la plupart des humains que l'on rencontrait. Un pacifiste était si rare par les temps qui courent avec la guerre qui fait rage et tout ça. On rencontre rarement des personnes qui refusent de recourir à la violence ces derniers temps.
« Pourquoi ?... Je suppose que c’est dans ma nature. » « Mais n’êtes-vous point heureux ? Cela ne vous a-t-il donc pas rapporté un sentiment de… sécurité ? De compagnie ? »
Un sentiment de sécurité... Pas vraiment, en réalité... Il s'était senti un peu heureux de voir que quelqu'un voulait l'aider mais de la sécurité pas le moins du monde. De plus, il se sentait libre donc de quoi pouvait-il être menacé ? Il savait qu'il n'était pas à l'abri de se faire attraper. Son premier ami avait été capturé il y a longtemps et puis il n'avait plus aucune nouvelle de lui. Il ignorait de qu'il avait bien pu devenir mais quelque chose en lui le rassurait en lui disait qu'il était encore en vie. Il se secoua la tête pour s'enlever cette idée de la tête car c'était le seul sujet qui pouvait le plonger dans une morosité profonde.
Le jeune voleur n'avait jamais voulu faire preuve de discrétion mais en ce moment, il se montrait d'une discrétion presque naturelle même s'il sentait une autre présence en lui depuis quelques temps. Et puis il avait réussi à approcher l'homme sans se faire remarquer, non ? Mais il avait encore un peu beaucoup à apprendre à ce sujet et puis il aimait bien se faire remarquer. Se faire voir et se faire remarquer lui montrait qu'il vivait et sentir des gens qui lui couraient après le mettait dans une joie extrème.
Pas vraiment une sécurité mais une compagnie, oui. Mais comment vous appelez-vous ? Moi je suis Rexan Lorx.... Que faites-vous par ici ? Inutile de vous préciser ce que moi je fais ici....
Le regard amical et sympathique du jeune garçon ne savait pas où se poser car il ne pouvait pas apercevoir ceux de son interlocuteur et il finit par se poser sur sa capuche, là où il jugeait approximativement la position de ses yeux. Il préféra alors prendre la balle qu'il avait dans la poche et s'amuser avec tout en attendant une quelconque réponse de la part de son interlocuteur. |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Sam 2 Oct 2010 - 18:40 | |
| Un sourire doux, sans plus. C’est qu’il se montrait plutôt curieux, ce petit là. Il ne disait jamais trop curieux, l’étant lui-même énormément, alors que la connaissance de toute chose ne semblait jamais réellement réussir à assouvir son besoin de savoir, de compréhension, surtout. Une compagnie, donc. Il ne savait pas très bien s’il devait en conclure qu’il se trouvait à être plutôt seul, ou s’il ne faisait que se jouer de lui. Au fond, il pouvait se jouer de lui comme bon lui semblait, ça ne le changeait pas, franchement. Ou du moins, ça ne le dérangeait pas le moindrement.
« Kylian Wallam. » répondit-il en fait, sur ce ton de sérieux et de réflexion dans la voix, alors qu’il continuait de se laisser absorber par ses idées farfelues…
Un humain voleur. Un voleur… Un voleur pour sa propre survis… Il n’était pas certain qu’il s’agissait là de la meilleure façon d’être et de vivre, mais… Mais c’était un moyen comme un autre, pensa-t-il, alors qu’il observait le jeune homme de la tête aux pieds, mémorisant chaque détail.
« Je suis en visite, demeurant dans l’une des Auberges de la ville. Je suis curieux de la découverte de l’art. Et… et l’on me retrouve constamment dans les galeries. »
Petite rire amusé, il se montre être le plus sincère qui soit, malgré tout. Et en vérité, il était difficile de considérer le vampire comme étant un menteur de premier ordre. Ça ne lui ressemblait absolument pas, après tout. Petit sourire franc, il restait là, immobile, dans ses pensées, à encore se demander s’il ne pouvait pas venir en aide à ce petit être là, en particulier. Et qu’avait-il à perdre ? Il savait, certes, qu’un humain n’était pas nécessairement fait pour faire usage de la magie ténébreuse, et que c’était beaucoup plus difficile pour eux, mais c’était tout de même possible, malgré cela. Rien à perdre, n’est-ce pas ? Et s’il pouvait rendre service… En plus, ça lui donnerait la chance de faire un lien de plus avec un de ce peuple. Il pencha très légèrement la tête de côté, avec ce brin d’amusement qui traversait ses traits dissimulés en permanence.
« J’aurais… Une offre à vous faire. » lâcha-t-il sur un ton mystérieux. « J’ai, disons… Remarqué effectivement votre tendance à prendre ce qui appartient aux autres, bien que je n’y sois pas nécessairement… pour. Je comprends toutefois ce qui peut pousser un être à agir de la sorte, et… »
Il s’arrêta, laissa sa phrase en suspend, observant l’autre avec une curiosité bien nourrie, chez lui. Il lui faudrait déjà savoir à qui il avait à faire exactement, non ?
« Mais dites moi… mis à part vous enfuir dans la foule, quelles méthode employez-vous pour passer inaperçu ? »
Mine de rien, il cherchait tant bien que mal une façon d’amener la conversation à un sujet en particulier. |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Lun 4 Oct 2010 - 17:00 | |
| Tout ce qu'il put voir à travers la capuche était le sourire d'un blanc immaculé qui perçait les ténèbres qui entouraient le visage de son interlocuteur. Pourquoi ce sourire ? Il n'en avait pas la moindre idée mais apercevoir une réaction de son interlocuter le rassura un petit peu car il était plutôt étrange cet homme. Il portait des vêtements qui cachait son visage et son corps et il restait très énigmatique. De plus, il avait une manière de se déplacer qui le rendait assez discret un peu comme lui depuis quelques temps même s'il était loin d'obtenir le même résultat que l'homme encapuchonné. La réponse de loup se montrait assez énigmatique elle aussi mais il ne savait pas comment retranscrire ses pensées de façon précise et sans faire un long discours, chose qu'il ne supportait pas...
« Kylian Wallam. »
Hein... Qu'est-ce que c'était que ça ? Il fallut quelques secondes à Gabriel avant de comprendre qu'il s'agissait du nom de la personne qui se trouvait en face de lui. Le voleur ferma les yeux quelques secondes afin de mémoriser le nom de la personne qui se trouvait face à lui. Personnage énigmatique au nom inconnu... Mais au moins, il sembalit prôner la paix et détester toute forme de violence. Il avait un côté assez effrayant mais en réalité, il était très agréable enfin c'était l'impression qu'avait le Loup.
« Je suis en visite, demeurant dans l’une des Auberges de la ville. Je suis curieux de la découverte de l’art. Et… et l’on me retrouve constamment dans les galeries. »
Un artiste en herbe...Voilà qui était intéressant mais il ne semblait pas être comme tout artiste qui se respecte, c'est à dire avec toujours son matériel avec lui. On aurait dit un amateur d'art qui cherchait à découvrir quelque chose qu'il ne pourrait pas trouver ailleurs. Il entendit un petite rire amusé s'échapper de la capuche blanche en face de lui. Au moins, il s'amusait lui mais Gabriel était de plus en plus intrigué mais il sentait qu'il ne devait partir, comme si quelque chose le poussait à écouter son interlocuteur. Il avait observé la personne tout à l'heure. Il l'avait vu marcher avec aisance dans la foule tandis que lui dans le flux des passants, il se trouvait baloté dans tous les sens s'il ne se mettait pas à courir. Mais Kylian semblait se déplacer avec aisance malgré toute cette foule. Il vit alors la capuche de son interlocuteur se pencher sur le côté comme s'il était en train de rire à nouveau puis il se mit à lui parler d'une voix sérieuse sur lequel cet homme semblait toujours s'exprimer.
« J’aurais… Une offre à vous faire...» « J’ai, disons… Remarqué effectivement votre tendance à prendre ce qui appartient aux autres, bien que je n’y sois pas nécessairement… pour. Je comprends toutefois ce qui peut pousser un être à agir de la sorte, et… »
Où voulait-il en venir ? Allait-il le dénoncer aux autorités ? Apparemment non mais il se demandait où l'être en blanc voulait en venir... Il lança un regard interrogatif à son interlocuteur et attendit que ce dernier réponde, lui qui semblait prendre un malin plaisir à le faire mariner un peu. Mais la patience était pas le fort du jeune garçon qui finit par jouer avec ses mains avant d'entendre la réponse à son interrogation.
« Mais dites moi… mis à part vous enfuir dans la foule, quelles méthodes employez-vous pour passer inaperçu ? »
Cette question comportait un présupposé très clair... Il n'était pas discret... Il ne le cachait pas et ne se voilait pas la face à ce sujet mais il faut dire que son tempérament impulsif allait à l'encontre de toute discrétion... Mais si la personne en face de lui n'était pas contre lui et qu'elle lui posait ce genre de question, cela impliquait que...
Où voulez-vous en venir ? Puis il enchaîna sans attendre. Qu'avez-vous à m'apprendre sur l'art de passer inaperçu ? demanda-t-il en chuchotant.
Il suivit alors Kylian qui se dirigea vers un endroit particulier tout en restant silencieux. Cette absence de réponse ne le rassurait pas et c'était avec une certaine appréhension qu'il se rendit compte qu'il était piégé au milieu de la foule avec cet homme mystérieux. S'il souhaitait se débarasser de lui, c'était le moment rêvé mais il ne ressentait aucune agressivité chez son interlocuteur qui semblait rester concentrer pour le moment. Où allait-il et qu'allait-il se passer ? Il n'en savait rien mais sa curiosité avait pris le dessus sur tout le reste et il voulait apprendre ce que cet homme voulait lui enseigner... |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Jeu 14 Oct 2010 - 1:08 | |
| Sourire. Sourire franc et discret à l’écoute du questionnement de l’autre alors qu’il se retournait, doucement, sans un mot. Était-ce pour son plaisir ? Était-ce pour comprendre le jeune garçon ? Peut-être. Il s’avançait, encore, traversant complètement la ruelle pour se retrouver dans la foule, son attention étant toujours tourner sur les pas du jeune homme. Il ne savait pas lui-même où il se dirigeait. Ce n’était probablement nulle part en particulier. Il réfléchissait, contemplait, et sa curiosité étant plus forte que tout, il observait, particulièrement. Voir si l’autre le suivait toujours ? Probablement. C’était sans doute ça. Voir si l’autre était aussi curieux que lui. Voir si l’autre était un avide de connaître. Les hommes étaient curieux de nature. Et les vampires aussi, en général. En majorité, du moins. C’était bien ce qui les unissaient.
Le faucon pacifiste se glissa à ce moment dans une ruelle, surplombée d’un toit, alors que les murs se refermaient pour former un cul de sac plus sombre, lorsqu’on s’avançait vers le fond. Pas suffisamment sombre, toutefois, pour que l’être à la capuche blanche puisse passer inaperçu. Il murmura : « L’art de disparaitre, mon jeune ami… le secret, c’est la nuit et la noirceur. » avant de s’avancer, toujours d’un pas un peu lent, pour se retourner et faire dos au mur du fond, cette fois.
Il l’invitait de part cette phrase à attendre avec lui la tombée du jour, le moment où les marchands rangeaient leurs échoppes. Il n’encourageait pas en soit le vol. Mais les techniques de dissimulation, autant magique que pratique, étaient utiles dans plus de situation que seulement celle là. Kylian n’était pas du type fuyard, mais n’aimait pas spécialement se battre. Et de se fait, il se faisait souvent, lorsqu’un être quelconque, saoul ou peu importe voulait le confronté, un être intouchable, soit littéralement par magie ou par acte qu’il faisait en pleine foule, ce qui faisait souvent en sorte qu’on le perdait de vue, littéralement.
Mais… oui, il y avait toujours un mais qui venait. Il était vampire, voilà de quoi il s’agissait. Il se souvenait, vaguement, de sa première rencontre avec son mentor. Celui qui l’avait transformé, chose que lui-même se refusait éperdument de répéter. Il lui avait tout enseigné, jusqu’à ce que l’élève ne décide de prendre son envol et que l’enseignant disparaisse. Et Kylian était passé par la révélation. Comme Gaëlik y était passé aussi. S’il avait été choqué, il ne s’en souvenait plus. Le jeune blond l’avait été, et supposait que sa réaction de l’époque avait sans doute due être la même. Parce que s’il n’avait que peu connaissance des vampires, comme tout être humain qui se respect, il en avait déjà eut peur, à son tour. Mais il semblait que le peuple humain prenait beaucoup mieux le fait qu’il se dévoile être un vampire lui-même plutôt que de les laisser le découvrir après un certain temps. Ce fut donc un regard un peu triste qu’il lança au jeune garçon, se demandant, au fond, s’il ne devait pas tout simplement le laisser planté là.
« Je suis désolé, mon jeune ami. Ce que je fais là n’a aucun sens en soit. Je ne connais le maux qui me tiraille. Pourtant… Si vous me faites suffisamment confiance, je vous présenterai une magie que l’homme n’utilise pas. »
C’était faux. Certain l’utilisaient. Ho ! Peu nombreux, certes. Et avec beaucoup moins de talent que la race vampirique. Et il fallait tout de même avoir ce côté quelque peu… négatif, en soit… Peut-être faisait-il une erreur. Encore une fois... peut-être détruirait-il se qu’il construisait, en faisant cela. |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Jeu 28 Oct 2010 - 11:08 | |
| Gabriel suivit l'homme à la capuche blanche jusqu'à une ruelle sombre et abandonnée. Au fond de celle-ci se trouvait un petit toit qui garantissait un coin d'ombre conséquent tout au fond de la petite rue. Le Loup commençait à se dire que toute cette histoire commençait à sentir mauvais. Acculé dans une rue en cul de sac, seul avec un individu mystérieux, il se sentait comme prisonnier de quelque chose. Peut-être était-ce un piège pour la capturer ? Un voleur, quel qu'il soit, fournit toujours une récompense, même minime pour la personne qui avait mis la main dessus. Pourtant, Kylian semblait tout sauf agressif et mesquin. Peut-être avait-il vraiment envie de l'aider ? Le jeune garçon pesait le pour et le contre tout en réflechissant à ce qui pourrait bien advenir de lui. Tout pouvait bien s'arrêter ici par sa capture ou même sa mort... Ou bien, il en sortirait grandi d'un savoir nouveau bien que pas très utile car la dissimulation n'était pas une méthode que le jeune Loup affectionnait particulièrement.
« L’art de disparaitre, mon jeune ami… le secret, c’est la nuit et la noirceur. »
Une parole tel un murmure qui se mélangeait au vent. Cette façon de parler lui rappelait celle de la Louve lors des explications avant la "grande attaque". Mais comme pour le moment, Gabriel était toujours aussi seul, cette façon de parler lui pinça les entrailles. Mais ce n'était pas le moment de succomber aux émotions. Kylian avançait toujours plus au fond de la rue jusqu'à atteindre le mur qui la terminait et de se tourner face à lui. Malgré l'obscurité qui régnait dans ce lieu, la capuche blanche ne lui permettait pas de se dissimuler complètement à la vue du jeune homme. N'ayant rien d'autre à faire, il rejoignit Wallam et se posta à côté de lui pour attendre la tombée de la nuit. De temps en temps, il sortait sa balle pour jouer avec contre le mur. Il avait créé une variante du jeu de paume et cela avait au moins le mérite de passer le temps. Absorbé par sa propre occupation, il avait complètement oublié l'homme tout de blanc vêtu. C'est lorsqu'il laissa sa petite balle tomber sur le sol sous le coup de l'ennui et la solitude qui commençait à peser qu'il jeta à nouveau un regard vers son compagnon. Il put alors enfin apercevoir filtrer à travers la capuche deux yeux verts se poser sur lui avec une expression peinée.
« Je suis désolé, mon jeune ami. Ce que je fais là n’a aucun sens en soit. Je ne connais le maux qui me tiraille. Pourtant… Si vous me faites suffisamment confiance, je vous présenterai une magie que l’homme n’utilise pas. »
Wallam, s'il y a bien une chose que j'ai appris... C'est que tout a un sens... Pas toujours visible ou même évident mais il est là enfoui au fond d'une trame qui se décide à chaque instant...
Cette phrase était sortie d'une manière tellement évidente qu'elle semblait lui être venu instinctivement. Cette nouvelle partie de lui-même qu'il découvrait de plus en plus chaque jour l'étonnait aussi de plus en plus. Ce changement en lui annonçait-il quelque chose de grave ? Apparemment non car il se sentait toujours lui même mais aujourd'hui il se sentait plus complet, plus à même de sentir totalement la complexité de son être. Puis il répondit véritablement à la question de son interlocuteur.
Ne croyez vous pas que vous suivre jusqu'ici et perdre ma journée à attendre dans une ruelle sombre et ennuyeuse n'est pas une preuve assez probante de ma confiance envers vous ? Mais que souhaitez-vous me montrer ? Si vous hésitez tellement à m'enseigner une magie qui n'est pas humaine, c'est que vous voulez surement parler de la magie vampirique, je me trompe ?
Il approcha sa main de son arme prêt à dégainer en cas de problème.
Mais maintenant, la seule question qui subsiste et comment vous, vous connaissez cette magie ? demanda-t-il en essayant d'analyser son interlocuteur sans grand succès.
Si cette homme comptait lui enseigner la magie vampirique, c'était qu'il pouvait s'en servir donc il pouvait très bien être humain. Mais il y avait une mince, très mince mais possible possiblité que la personne à côté de lui soit un buveur de sang. Gardant cette hypothèse à l'esprit, il se tenait sur ses gardes même si la possiblité d'une attaque soit quasiment nulle. A moins que tout ceci ne soit qu'une ruse pour détourner sa concentration. Mais il était plus rusé que n'importe qui... Gabriel était un Loup, non ? |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Ven 26 Nov 2010 - 1:38 | |
| Tout à un sens… se répéta le vampire, brusquement, encore et encore, en boucle éternelle, qui n’en finissait plus de tournait dans sa tête, de danser devant ses yeux. Tout à sens… Il se le demandait. Ce qu’il faisait en avait-il vraiment un ? Ne voulait-il pas là se prouver quelque chose d’imperceptible, pour le jeune humain qu’il était ? Qui sait… Kylian avait cette fâcheuse tendance à voir les choses comme si elles étaient trop grandes pour lui. Même lorsqu’il en était capable, le vampire n’avait de cesse que de se sous-estimer grandement, mais n’en faisait, toutefois, jamais de même avec un ennemi. Ou un allié… Non, bien au contraire, il poussait au maximum de leur capacité ceux qui avait eut la chance de tomber sous son charme, de prendre par à l’attention qu’il portait, de savoir qu’il voulait les aider. Et le jeune garçon semblait être, comme rarement ça arrive, tombé dans l’œil sympathique du brun cadavérique.
L’œil pacifiste observait, silencieusement, dans toute la douceur que son être pouvait faire preuve. Comme l’œil critique qui l’avait déjà observé, lui, par le passé. Un oeil acide. Un œil sévère. Un œil perspicace, perçant. Infiniment perçant. Cir… Ce nom avait à ce point marqué l’esprit du jeune vampire, depuis tout jeune. Il le reconnaissait depuis toujours. Et du plus loin qu’il puisse se souvenir, il le connaissait déjà à l’âge de l’adolescence humaine. Cir… Le diplomate n’aurait jamais été capable de dire ce qu’il était vraiment, incapable de le cerner. C’était, d’ailleurs, l’un de ces uniques êtres à le fasciner, tout particulièrement, alors qu’il était tout simplement incapable de l’influencer. C’était plutôt le contraire… Lui qui se laissait naïvement avoir par le lion, comme l’agneau loin de son berger. Le vieux vampire lui avait soufflé, de ce mystère qui emplissait son âme noire et pourtant si blanche, parfois : « Rien n’arrive pour rien, comme une cause à effet. Y as-tu déjà réfléchi, Kylian ? » Il avait avoué que non, à ce moment là, et ne s’en était encore jamais préoccuper davantage. Mais… Mais maintenant qu’il y repensait, presque un demi siècle plus tard du moment où eut lieu cette conversation, dans le temps, il se demandait… Oui, il se demandait… mais pourquoi ? Pourquoi avoir dit ça ? Et il s’avouait à lui-même… que oui, il y réfléchissait, en cet instant, alors qu’il observait, inlassablement, le fond de la ruelle, attendant, patiemment, silencieusement, écoutant d’une oreille distraite le son continu de la balle avec laquelle son jeune ami jouait depuis un petit instant déjà. Il laissait les ombres danser près de lui, dans la mélancolie du regard qu’il posait fidèlement droit devant lui. Rien n’arrive pour rien. Qu’est-ce que ça pouvait bien signifier ? Peut-être le vieux vampire avait tout planifié, depuis le début. Ça ne l’aurait pas vraiment étonné d’apprendre qu’il l’avait choisi exprès dans le seul but de le pousser à cette quête de violence qu’il poursuivait depuis quelque temps… deux ans, pour être plus précis. Et c’était une possibilité à envisager : Cir l’avait poussé à accepter sa mort pour revenir parmi les vivants du temps présent pour accomplir quelque chose. Ça avait toujours été un être de tout mystère, alors que nul ne savait le déchiffrer. Et s’il avait voulu que ça arrive ? Et s’il avait tout prévu ?
Kylian se retourna, lentement, terriblement lentement, dans un faible froissement de vêtements, vers le jeune garçon qu’il observa rapidement. Et si tout avait été prévu… Sans qu’il ne le sache, sans qu’il n’en ai jamais eut conscience ? Il n’était pas là pour rien, c’est ce que dirait son mentor. Il ne faisait rien pour rien, et le choix, aussi inconcevable soit-il, qu’il venait de faire, soit d’enseigner la magie des ténèbres qu’il employait lui-même malgré son bénéfice de rang… C’était étrange… Comme si… Et s’ils avaient été dus à cette rencontre que tout opposait pourtant ?
Le jeune humain lui répondit, simplement, sans le surprendre le moins du monde, alors qu’il demeurait là, de sa tête haute, comme un noble devant un peuple, comme un seigneur qui tend la main, un sourire franc et doux pour apaiser les cœurs sauvages. Le jeune garçon répétait ce qu’il avait entendu, par le passé, à maintes reprises, lorsqu’on cherchait à le convaincre de prendre plus d’assurance en sa propre personne. Il le dévisagea un court moment, se disant que les mots qu’il employait revenait toujours à cette même phrase, pour lui : « Rien n’arrive jamais pour rien. » Où était dissimulée l’utilité d’aborder ce sujet avec cet être ? Il ne savait pas vraiment, mais les mots de l’humain étaient sortie seuls, tout naturellement. Et il ne fit rien pour les briser, les éparpiller à travers ses discours de politicien refoulé. Il ne lui répondit donc, à cette simple et pourtant complexe chose qu’il exprimait verbalement, au plus grand plaisir du diplomate, qui n’en disait pourtant rien.
Il écouta la suite, toujours ce drôle de petit sourire flottant sur les lèvres pâles et fatiguées de l’être nocturne et froid comme glace. Lui faire confiance ? Oui, c’était vrai que n’importe qui n’aurait pas cherché à le poursuivre d’un même pas en ce lieu. On l’aurait soupçonné bien plus que cela. Même s’il savait. Kylian le voyait, le lisait entre les mots. Un simple doute ou une véritable affirmation qu’il percevait dans les mots que prononçait le loup ? Ça, ça restait encore à voir, pour tout dire. Une preuve de confiance… Il repensa à sa rencontre avec la méfiance du peuple humain, dans le palais d’Aladira. Le jeune Kohan avait eut confiance aveugle en lui. Mais il fallait dire aussi que Kylian ne lui avait jamais menti. Il lui avait ouvertement avoué ce qu’il était, quitte à se faire haïr par la suite. Et ça n’avait pas été le cas. Et il s’était risqué à tout. Absolument à tout. Et le vampire avait affronté la haine devant les êtres le plus proches du jeune blond. Mais il ne cédait pas, n’est-ce pas ? C’était Kylian, après tout. Intouchable. On ne l’atteignait pas d’injures. On ne l’atteignait pas de provocation en cherchant à le violenter. Il était pacifiste et avait su le démontrer comme seul lui savait le faire.
« Si j’hésite, c’est bien parce que je m’oppose vaillamment au mal que crée ma magie. Je ne l’utilise toutefois pas à mauvais escient. Et si je vous la propose en cet instant, c’est que moi-même je dépose confiance en vous… Vous n’êtes pas mauvais. »
Kylian ne lui dit pas que par le fait même de ne pas être mauvais, qu’il ne pourrait pas faire usage de cette magie. C’était comme pousser un individu à faire le mal ! Ce n’était pas logique… c’est pourquoi… c’est pourquoi il insinuait que ce qu’il faisait n’avait absolument pas de sens, en ce jour. Le brun hésita, encore une fois, dans son silence, alors que l’autre daignait enfin questionner : Était-il un vampire ? Pourquoi demander ? Ce fut la réponse qu’eut envie de donner le sang-froid. Il n’en fut rien. Il fit une moue réfléchie, quelques instants, qui ne durèrent sans doute pas plus d’une seconde.
« Je crois que vous connaissez déjà la réponse, sans vouloir vous offenser outre mesure que ce soit. »
Et il avait toujours cette manie de s’exprimer si poliment, comme s’il avait appartenu à une noblesse quelconque, comme s’il avait été un être importe. Mais surtout, il faisait grimper tout être à qui il s’adressait au même pied d’égalité que lui, dégageant ce sentiment de rareté d’aimer les gens, très sincèrement, au point de les considérer comme s’ils n’étaient pas différents les uns des autres, qu’ils soit marchand, esclave, garde, beau, laid, elfe, homme… et vampire. C’était ce qui le différenciait des autres de son peuple, sans doute. |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Mar 30 Nov 2010 - 20:08 | |
| Cette discussion se rélévait aussi intéressante que longue. Gabriel n'avait pas pour habitude de prendre son temps et ainsi le gaspiller le rendait un peu surexcité. Il avait du mal à tenir en place mais il faisait tout pour ne pas se mettre à courir loin de cette rue sombre obscurcie par la nuit naissante. Son regard et tout son être se détendirent soudainement avec l'apparition de l'astre qui illuminait la ville de sa lumière blancharde. La lune avait toujours eu un drôle d'effet sur le Loup, le calmant de tous ses problèmes et de tout son dynamisme. On pouvait dire que l'astre de la nuit avait un effet sur lui, comme sur les marées ou sur les mouvements de la terre.
Par contre, Kylian restait tellement impassible que cela finissait par le destabiliser. Comment pouvait-on rester aussi stoïque ? Cela l'étonnait mais il sentit à son tour que son corps semblait obéir à la même logique que son compagnon. Ses muscles se relâchaient, son cerveau semblait enfin se reposer. Prendre le temps lui faisait prendre conscience des choses dont il ne faisait pas attention. Le bruit des pas étouffés des gens marchant dans les rues voisines, l'activité nocturne qui se mettait en place dans la ville, les animaux qui commençaient à chanter dans le noir. Cette quiétude disparut presque aussitôt qu'elle était venue. Il était redevenu le jeune Loupiot avide de découvertes et d'aventures mais dans un corps étonnemment calme et l'esprit reposé. Ce changement l'inquiétait un peu mais se sentant toujours Gabriel, il se rassura intérieurement tout en rapprochant sa main d'une de ses lances. Etait-ce un vampire ? Etrangement, il se sentait assez serein... Il fallait dire aussi que Wallam ne s'était jamais montré très agressif mais cela pouvait être un piège... On ne pouvait jamais vraiment savoir par les temps qui courent...
« Si j’hésite, c’est bien parce que je m’oppose vaillamment au mal que crée ma magie. Je ne l’utilise toutefois pas à mauvais escient. Et si je vous la propose en cet instant, c’est que moi-même je dépose confiance en vous… Vous n’êtes pas mauvais. »
Là, c'était sûr ! Il était un vampire, il avait dit "ma magie", pourtant .... Gabriel avait confiance en cette personne mais sa race ne jouait pas en son avantage. Pourtant, il était si différent des autres vampires... Etait-il pacifiste ou était-ce un piège ? Il était en proie au doute mais si l'homme était vraiment un vampire tueur, les occasions pour le tuer avait été multiples. Franchement, il croyait en cet homme mais sa raison lui soufflait de rester néanmoins prudent.
« Je crois que vous connaissez déjà la réponse, sans vouloir vous offenser outre mesure que ce soit. »
Vous êtes un...vampire ? demanda-il en chuchotant. Dans ce cas, que voulez-vous vraiment de moi ? Ou avez-vous réellement été sincère pendant tout ce temps ?
Le ton était étrangement sérieux de la part du Loup qui se tenait sur ses gardes, la lance dans ses mains, plus par précaution que par réel envie de se battre. Kylian lui semblait être de confiance et rencontrer un vampire, cela n'arrivait que très rarement ou plutôt survivre à une de ses rencontres était rare. Les yeux verts qu'il avait entraperçu sous la capuche lui avait paru si doux qu'il ne pensait pas que le mal qui habitait la plupart des vampires avait trouvé refuge dans le coeur de cet être. Mais il pouvait se tromper.
HRPG : Désolé je manquais cruellement d'inspiration... |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Lun 20 Déc 2010 - 23:02 | |
| Cir lui aurait fait ravaler ses paroles s’il avait été là. Il en était convaincu. On ne se dévoile pas ainsi ! Pas aussi facilement ! C’était sa vie de non existence qui était en jeu ! Non, son mentor n’aurait jamais supporte le comportement de Kylian. Enfin, n’importe quel autre vampire ne le supportait. Il se montrait beaucoup trop attachant, beaucoup trop près du peuple humain. Eux ? Et bien eux le voyait comme de la nourriture. Le pacifiste, lui, n’y avait même jamais songé. Ho… certes… Il n’avait pas forcément toujours été bien. Consciemment ou pas, d’ailleurs… S’il avait vu le sang d’un autre sur ses mains, et qu’il s’était promis de se tuer mille fois pour se pardonner… Cir avait également été là à ce moment précis pour éviter que le diplomate ne disparaisse dans le néant. Et éviter la catastrophe future… Kylian s’était longtemps demandé si le vieux vampire n’avait pas tout prévu, justement, et se le demandait encore, même à ce jour. Kylian observa l’objet d’arme sympathique prêt à le frapper si vraiment l’occasion s’en présentait. Ce qui n’arriverait pas, évidemment. S’attendait-il vraiment, de toute façon, à le surpasser ainsi ? À la tombée du jour comme présentement ? Y croyait-il sincèrement ? Kylian n’était certes pas un grand guerrier, mais il avait la main. Il avait entrainement et était magicien. Ho non, un jeune humain, avec toute la volonter et le désir de vaincre ne pourrait pas. Pas tout seul, du moins. Le vampire ne fit pas le moindre mouvement vers la garde, à son côté, qui scintillait doucement, métallique, argent parmi les reflets du couché de l’astre de feu.
Le mot vampire créait généralement la haine, générant la peur dans le cœur des hommes. Il prenait cela pour une réaction normal. Ils avaient souffert de la rage de son peuple de la nuit. Il comprenait bien toutes leur réactions, leur envie de l’embrocher, de lui causer du tord. Et c’était pourquoi, plus que tout au monde, il devait se montré ferme… et digne. Digne de leur respect. Digne d’eux. Même lorsqu’il est considéré comme monstre. Même lorsqu’on le traine dans la boue. Il se montre vaillant, plein de courage, mais surtout droit. Droit et juste. Lorsque la Lame Noire, aux côtés du jeune fils Kohan de Aladria avait poussé le bouchon à bout, malgré la tentation, ce fut un regard, une main, et il l’avait repoussé en continuant de discuter doucement qu’il n’était pas là pour ça. Il n’était pas un tueur. Il ne l’avait jamais été… Pas vraiment.
Kylian secoua enfin la tête et, de geste fluide et délicat, d’une noblesse étrange, comme s’il avait appartenu à la caste des Rois, il rejeta en arrière la capuche blanche pour laisser découvrir le visage masculin, doux, pas trop laid, en vérité, et qui avait cette tendance à attirer beaucoup tous les genre, masculin comme féminin.
« Je dois vous avouez que vouloir n’est pas grand-chose, présentement. Il est plutôt question de fascination. De voir un de votre peuple agir comme l’un des miens, dans la discrétion, à chercher à passer le plus inaperçu possible. Et vous être si jeune que ceci m’a plutôt étonné. »
C’était vrai, il avait trouvé cela particulièrement curieux de voir ce petit être là agir comme s’il était poursuivit par le mal lui-même. |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Lun 27 Déc 2010 - 11:41 | |
| Un vampire... Danger ! Pourtant, cet être lui avait offert son aide sans aucune obligation puis il avait décidé de passer sa journée avec un parfait inconnu... Etait-ce vraiment par plaisir de pouvoir savourer une proie future ou bien était-ce autre chose ? Sa bonté n'était qu'une enveloppe, du fard sur une violence enfouie ou bien était-il vraiment pacifiste et différent de la plupart des vampires dont on racontait les horreurs la plupart du temps. Il était sceptique, sa lance à la main, tandis que son adversaire restait aussi calme et stoïque que pouvait l'être une statue. N'avait-il pas peur ? Même s'il était jeune, il savait se défendre ! A moins qu'il ne cherchait pas les ennuis...
Un peu perdu, il finit par baisser un peu son arme, tout en restant sur ses gardes au cas où... Un vampire dans une ville de l'Empire... En plus, sa ville natale, l'une des trois grandes villes de la partie humaine d'Armanda. Diffiicile de se croire en sécurité avec une telle menace juste devant soi. Il se trouvait dans une ruelle déserte, excellent endroit pour en finir avec une proie. Mais d'un coin de l'oeil, il avait déjà repéré comment fuir en cas de problème... Le rebord n'était pas si haut et la corde tendue lui permettrait d'atteindre les toits ensuite. Le vampire n'aurait plus aucun espoir de le retrouver après ça....
Kylian Wallam secoua la tête et se mit à baisser sa capuche d'un geste plutôt guindé et noble à pousser le morceau de tissu qui cachait son visage. Ce dernier n'était pas à plaindre, deux yeux verts clairs, un air plutôt calme et neutre et un visage assez beau. Etait-ce la fin ? Savourait-il le moment avant de bondir sur sa proie ? Sa poigne se resserra sur sa lance tandis que l'être aux dents pointues se mit à parler.
« Je dois vous avouez que vouloir n’est pas grand-chose, présentement. Il est plutôt question de fascination. De voir un de votre peuple agir comme l’un des miens, dans la discrétion, à chercher à passer le plus inaperçu possible. Et vous être si jeune que ceci m’a plutôt étonné. »
Je ne peux cacher ma jeunesse, mais je suis devenu voleur très jeune... Pour moi, ceci est ma vie depuis mon enfance... Par contre, ce qui moi m'étonne, c'est de voir un vampire dans une grande ville humaine et qui se révèle sympathique avec les humains...
N'attendant pas réellement de réponse, il cherchait surtout à sonder son interlocuteur une fois de plus pour en apprendre davantage. Il ne sentait pas comme un désir de violence ou de meurtre chez Wallam, il était peut-être vraiment pacifiste... Puis une drôle de lueur brilla dans son regard en comprenant qu'il ne risquait aucun danger même s'il ne s'était senti véritablement menacé que pendant quelques instants et n'étant pas du genre à tourner autour du pot, il exprima directement le fond de sa pensée.
Quand allez-vous m'apprendre votre magie ? |
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| Sujet: Re: Marcher dans les pas de l'ombre [Gabriel] Lun 10 Jan 2011 - 16:46 | |
| Un rire. C’est tout ce qui sortit de lui. Il était jeune, en effet, et ne voyait pas toutes les possibilités. Le peuple humain avait cette réputation de ne savoir regarder qu’avec le bout de son nez, sans chercher à voir plus loin que la silhouette. Il ne voyait que l’arbre, et non la forêt. Kylian avait toujours été très ouvert d’esprit et c’était probablement ce qui avait fait en sorte qu’il ne devienne pas complètement fou à l’idée d’être constamment méprisé par tout être, que ce soit vampire, homme ou elfe. Il subissait leur assaut, continuellement, et malgré tout, il était toujours là, droit, fier, debout et marchant pour la paix, pas après pas, sans jamais se laisser abattre ou vaincre par une quelconque force. Que le Dracos veille sur lui ou non, il devait y avoir quelque chose pour qu’il y arrive. Kylian était un messager pour la paix. Un combattant que sans armure que l’on aura envoyé sur la ligne de front, prêt à se faire épinglé par une volée de flèches meurtrières qui pourtant ne l’atteignaient pas.
Voir un vampire dans une grande ville, étonnant ? Vraiment ? Et qui ne cherche pas à dévorer tout ce qui bouge par-dessus le marché ? C’était ce qu’il pensait : le petit humain ne voyait que l’arbre devant la forêt. Certes, son peuple faisait face à de graves préjugés qu’il ne pouvait nier, face à la violence avec laquelle il frappait celui des hommes. Certes, la majorité était mauvaise mais… mais était-ce une raison ? Le petit humain savait-il seulement pourquoi ? Comprenait-il ? Ne connaissait-il pas leur histoire ? Sans doute pas… Quel homme sensé s’y intéressait, au final ? Trop peu, sans doute. Même si la vengeance n’était pas une bonne excuse pour toutes les atrocités qu’ils commettaient, Kylian comprenait. Le vampire diplomatique ne répondit finalement jamais aux dires du jeune garçon, n’en voyant pas encore l’intérêt. Oui, trop jeune peut-être. Il était même deux-cents ans trop tôt pour tout comprendre.
Kylian ne disait toujours rien, et l’observa simplement, un peu à distance, baisser son arme. Ce n’était pas qu’il pensait qu’il lui sauterait dessus, mais pour rien au monde le vampire ne se permettrait de se faire abattre si facilement. S’il ne tuait pas, il se défendait coute que coute. Un guerrier pacifiste… C’était étrange à dire, mais c’était pourtant bel et bien ce qu’il était, au fond. Il ne disait rien et leva rapidement les mains devant lui, paumes ouvertes, et déclencha le flot magique à couler à travers lui. La brume des morts était un sort de débutant, facile, simple, et particulièrement utile dans l’obscurité, pour se glisser ni vu ni connu. La brume couvrit d’abord ses pieds, avant de prendre place et de dissimuler, au fur et à mesure, leur silhouette, à tout deux, dans son épaisseur. Et Kylian bougea, aussi silencieux que la mort elle-même pour se placer dans le dos du jeune humain à qui il susurra, doux, paisible :
« Généralement, on n’utilise pas ce sort devant un individu. On l’emploi à l’insu de tous. Il parait naturel. Ou presque… Et se déplacé est plus… aisé ? La Brume des Morts est l’un de mes préféré car ne demandant pas beaucoup d’énergie. »
Il continuait de se demander pourquoi… oui… pourquoi ça ? Pourquoi lui ? Parce qu’il avait eut pitié ? Non, probablement pas… Il continua, pour enfin répondre aux premières paroles qu’il avait semblait ignorer un peu plus tôt.
« Les vampires sont originellement natif de la haine. Ne croyez-vous donc pas normal qu’ils soient si hargneux, si violent ? Vous nous avez repoussez aux limites du monde, dans les ténèbres et dans le noir. Vous nous avez chassé comme du gibier. Nous sommes nés des larmes et du sang, de la peine et de la colère. De l’horreur et des frissons. Pourquoi s’étonner de la haine et de l’agressivité de mon peuple, alors ? Si je ne les approuve pas, je les comprends… »
C’était dit, il avait osé déclarer ce qu’il pensait, malgré le fait que lui et l’autre ne se connaissaient pas le moindre du monde. Et alors ? Si l’un d’entre eux pouvait comprendre ce qu’il voyait, alors peut-être le monde tournerait-il mieux ? Il pouvait toujours secrètement espérer. |
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