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| Sujet: Saïleen Ne'Athra ~ le Chant du Remord (Terminée) Jeu 30 Sep 2010 - 21:56 | |
| - Spoiler:
- Nom : Ne'Athra
- Prénom : Saïleen
- Surnom : Voix de l'hiver
- Date de naissance : (le forum est actuellement en l'an 1752 de l'âge d'argent.) 1252 de l'âge d'argent
- Age : 500 ans.
- Race : Elfe
- Caste : Cawr
- Métier : Baptistrelle itinéraire.
- Lieu de résidence : Au blaireau d'argent, auberge de l'enceinte extérieur de Gloria (Empire humain).
A la base, un nom n'est que peu de choses pour un individu. C'est lui qui est beaucoup pour le nom. Ces deux mots qui sont miens n'étaient rien à ma naissance, rien qu'un mariage de lettres. C'est moi qui ai fait de cette union une connotation dans l'esprit de ceux qui l'entendaient. Maintenant, je sais ce que représente mon nom pour moi. C'est mon premier chant, celui que j'offre aux autres pour qu'ils m'appellent lorsqu'ils ont besoin de moi. C'est à peu près tout ce que je peux faire pour eux... Mon nom ? Saïleen Ne'Athra. Je sais qu'on m'a déjà nommée, de temps à autre, la Voix de l'hiver. Pourquoi cela ? Parce que j'ai toujours aimé cette saison, si belle, si pâle, si fragile aussi. L'hiver donne au monde le regard qui manque à son chant. Il allie à la pureté de sa voix la luminescence de son visage, une clarté neigeuse qui sublime son éclat intérieur. C'est lorsque le ciel est gris de ces nuages glacés et la terre balayée de ce vent mordant que l'on devient, même pour les plus insensibles, le plus à même de contempler la magnificence intime de notre mère à tous. Et c'est pourquoi je chante plus qu'à l'accoutumée lorsque la neige meurt sous mes pas... comme pour dire à tous et à toutes : regardez ! Regardez ce que vous ne parvenez à écouter... Cela fait cinq cents années que je suis née - c'est-à-dire au cours de l'année mille deux cent cinquante deux de l'âge d'argent, au beau milieu d'un sec automne de bronze et d'ambre. J'appartiens à la race des elfes, et j'ai honte de dire que je n'ai pas été fidèle à l'esprit des miens. Car, avant de devenir une Cawr, une Baptistrelle itinérante, j'étais un être beaucoup moins agréable et beaucoup moins sage. Mais n'anticipons pas... Aujourd'hui, je dois avouer que je ne possède pas de demeure. J'aime beaucoup voyager sur les routes que parcourent inlassablement les êtres humains, goûtant de mes yeux et de mes oreilles chaque jour un peu plus loin la turbulence et la beauté de cette espèce. Leur fureur est souvent effrayante, mais parfois touchante également. Ils se démènent dans un existence à laquelle ils n'entendent rien, mais la bonne foi qui anime leurs coeurs a quelquefois ce petit parfum d'innocence, de candeur, qui me noue la gorge tout en l'enjouant de chanter. C'est une véritable douleur que de vivre parmi eux, mais c'est une souffrance qui relève du même genre de sentiment que l'on éprouve en s'émerveillant silencieusement d'un paysage à la beauté impénétrable. C'est doux et fondant dans chaque fibre de l'âme, c'est un martyr ; mais on préfèrerait mourir plutôt que d'y devenir insensible. C'est pourquoi je dors chez un homme au grand coeur, un aubergiste du nom de Teliel San'deran. Il a perdu sa fille en bas âge et j'ai la nette impression que je la lui rappelle. J'ai peut-être huit fois son âge, mais de nous deux, je crois que c'est bien lui le plus vieux. Non pas qu'il soit brisé par son existence, mais plutôt qu'il en a mûri au-delà de ce que j'aurais pensé possible... Arme principale : Aucune.
Style de magie préféré : Saïleen a de bonnes connaissances de la magie elfique mais ne l'utilise plus. Elle se sert de la magie des Baptistrels.
Alignement : Très bénéfique
- Physique :
Je m'agenouillais dans l'humus humide, ignorant la baiser trempé des herbes emmêlées. Je souris à mon reflet qui se découpait sur la toile foncée de l'eau. Il n'atteignait pas mes yeux, c'était évident. Je portais à ma joue une main aux doigts longs et fins, dont j'exécrais l'apparence, muette de quotidienne horreur. Leur extrémité se colorait d'une teinte de rubis opaque, comme si mon sang avait décidé de s'y presser. Les ongles trop longs qui dépassaient de ma chair avaient également pris une teinte sombre, bordeaux. Cette même couleur uniforme mais d'un jais profond cette fois qui avait envahi presque chaque mèche de ma longue chevelure totalement libre. Comme pour me contredire, celle qui effleura la surface limpide de l'étang renvoya un faible éclat laiteux sous la lueur nacrée de la lune, pareille à une volute de gel. Une curieuse miasme perdue et sans âge dans un océan obscurci. Mes yeux à la vivace intelligence se croisèrent, plongeant dans une mer intérieure d'un bleu à nul pareil, pâle et froid lui aussi. Il y régnait, au fond de ce regard, une empathie tendre, aimante, qui ne demandait qu'à l'être en retour. Mais je le voyais parce que j'étais capable de discerner cette douceur dessous les nuages distants, durs, de mes iris où s'étreignaient le givre et l'azur. De minces sourcils surplombaient ces gemmes complexes, gouvernant un front large et à demi dégagé. Un nez fin au milieu d'un visage ovale, non pas livide ou d'albâtre, mais plutôt de l'exact opposé de l'ébène. Là où le bois sombre est un noir bien faible, ma peau était d'un blanc très timide.
Je me relevais, sans toutefois détacher mes yeux de mon double liquide. Nue dans la froideur de l'hiver, la chair rougie à certains endroits, j'étais d'une beauté diaphane et sensible à la fois. Mon teint quasi irréel me donnait cette impression de fragilité, mais la fermeté et la chaleur de mon corps démentaient une telle assertion. Et avec force. La poitrine ronde et bien formée que m'avait cédé la nature trônait avec une fausse discrétion derrière l'étalage de mes cheveux, tandis qu'au moindre de mes mouvements chacun de mes muscles jouait sous la peau à la manière d'un poisson attentif à la surface de l'eau. Souple, de taille moyenne, je pouvais avouer sans vanité aucune que j'étais une belle femme. Mais là justement se tient l'assise de ma joliesse ; c'est-à-dire dans la maturité du corps, dans la sagesse troublée de l'être, plutôt que dans l'élan éphémère de la jeunesse.
- Caractère : Je crois pouvoir dire que je suis une personne compliquée. Compliquée à vivre, en tous cas. J'ai parfois un côté très sombre, mais pas mauvais : grave, voire solennelle, je me complais surtout dans une sorte de tendresse spontanée et éprise de détresse. Je ne supporte pas de voir le malheur, je déteste apercevoir l'injustice. Je hais l'hypocrisie et le mensonge, parce que ce sont des concepts qui rompent l'harmonie du monde. J'entends la traîtrise comme on peut entendre se déchirer un voile de lin. Je suis sensible, mais cette sensibilité n'est pas une faiblesse !
Je suis capable de faire preuve d'une abnégation presque absolue. Je suis une personne que j'estime gentille, dans ce sens où je suis bien attentionnée. Je ne prétends pas être en mesure de faire le bien partout où je vais, juste d'essayer. Je suis du genre à envisager un problème dans l'instant mais avec de la distance aussi. Je mêle à ma sagesse une spontanéité émotive qui peut l'aveugler. Mais là où mon âme peut tromper mon esprit, mon coeur rend raison et justice.
La violence m'effraie et m'attriste, mais je sais qu'il y a parfois de la brutalité dans le chant de la vie. La mort est une note inéluctable, qui gouverne toute musique. Il est impossible d'en jouer sans discontinuer, et même au plus fort de la mélodie un ornement peut se rompre. Cela ne veut pas dire que c'est une fatalité, mais l'existence elle-même n'en est pas une non plus. Quelqu'un a un jour dit que le propre de l'homme était de ne pas prévoir l'orage par beau temps. J'irai jusqu'à dire qu'il ne l'envisage même pas, ou plutôt qu'il le maintient en respect à la limite de sa conscience... Derrière la frontière floue de l'inconscience. Je suis fascinée par l'être humain, cet enfant rebelle et au caractère dominateur. Effrayée aussi, voire épouvantée devant certaines de ses exactions. C'est la race à laquelle j'accorde le moins ma confiance déjà rétive, mais également à laquelle je suis le plus tentée de l'accorder. Ce sont les héros de ce temps.
Reste juste à savoir s'ils en seront des héros de tragédie ?
- Aime/déteste : J'aime mes semblables mais je leur reproche parfois leur sophisticité, bien qu'il arrive qu'ils ne la voient pas eux-même. J'ai pris en pitié les vampires qui ont perdu trop d'eux-mêmes pour pouvoir encore jurer être, au sens le plus complet du terme. Je peux dire détester beaucoup de choses en ce monde, trop pour les énumérer. Mais je crois aussi que j'aime la vie, sous les nombreuses formes qu'elle choisit d'apparaître.
- Particularité :
- Histoire :
Pour certains, l'histoire est un glas de malheur que l'on traîne derrière soi. Pour moi, c'est une douloureuse alchimie de peine et de satisfaction qui fait partie de mon être le plus secret. Mon existence est un chant. Et j'appartiens à ce chant au moins autant qu'il m'appartient...
Je suis née au milieu d'une respectable famille en plein coeur du royaume elfique. Mes parents étaient issus chacun de la petite noblesse, une ancienne branche dérivée de l'actuelle impératrice. Cela ne veut plus dire grand-chose aujourd'hui, venant d'un peuple aussi exsangue que le mien. Mon enfance a été paisible, mais surtout seule. J'étais, comme presque tous ceux de ma race, sans frère ni soeur. J'évitais le plus souvent de me retrouver avec les autres enfants, préférant m'aventurer dans la forêt immense de nos terres. Une forêt mystérieuse, ancienne, ni bienveillante ni malveillante. Elle m'intriguait beaucoup, car j'en voyais la faune comme une extension de sa propre conscience.
La magie est quelque chose qui coule avec naturel dans les veines de mon peuple. Dans les miennes, elle s'y charriait avec force et intensité. Je la sentais en moi comme un second coeur, battant et palpitant derrière ma chair, mouvant mon sang et ma vie. C'est derrière le silence des arbres que je l'ai découverte. Je suis devenue encore plus solitaire avec l'âge. Je me désintéressais totalement des affaires de mon peuple. La seule chose qui m'intéressait, c'était d'embrasser dans sa totale plénitude ce sentiment au creux de moi. Ce souffle de magie, cette respiration qui se substituait à la mienne.
Je n'ai jamais vraiment compris pourquoi, pas plus que je n'ai trouvé de raison à la moindre emprise qu'avait sur moi la déliquescence magique de ce monde. Toujours est-il que, dans ma folie croissante, faite d'ignorance et de désir, j'ai commencé à sombrer. A fuir la compagnie, plus que de raison ; à fuir les codes, au-delà du raisonnable. A rechercher la magie, par-delà le raisonné. J'usais de cet art sans nécessité, sans utilité même. Juste pour le voir s'épanouir sous mes yeux, prendre corps, puis se fondre dans la forêt. Cela me donnait l'impression de participer à sa grande oeuvre.
Je ne me rendais pas compte de la maladie.
Je puisais jusqu'à la lie de mon âme pour alimenter ma magie. Je lui préférais ma vie, sans m'en rendre compte. Je vomissais ma vitalité dans mes sorts futiles. J'en tire aujourd'hui ce teint pâle, ces doigts encrés de sang, ces ongles presque noircis. C'est mon père qui est venu me retrouver au plus profond de la forêt. Là où les clairières sont sombres, là où l'eau coule en se taisant, là où les animaux marchent en terrain ennemi. Là où le temps a donné au bois cette odeur de mort. Là où l'histoire a fait naître la peur. Une peur surnaturelle, dénuée de raison, mais bien réelle. Si réelle !
Sur le retour, j'étais hagarde et hébétée. J'avais puisé, sans m'en rendre compte, pendant des mois, voire des années, dans le cordon de mon existence. Javais rogné le fil de ma vie. Comme une aveugle, comme une folle. Je n'avais pas vécu jusque là. Je n'avais été que chair et imbécillité. C'est là qu'un des miens a surgi pour poignarder celui qui m'avait donné le jour, presque par deux fois.
La panique peut mener à la folie lorsqu'elle devient de la terreur. Lorsque cette terreur se prolonge, elle se mue en une véritable démence. Je me suis enfuie. J'ai couru, des jours et des nuits. A quatre pattes parfois. J'ai quitté le royaume elfique. Il faut garder à l'esprit que c'était l'ombre de moi-même à cette époque, et non l'inverse. C'était selon moi une sorte de pré-existence, de préhistoire. J'étais quelqu'un d'autre.
Lorsqu'au terme de ma fuite déraisonnée j'ai fini par ouvrir les yeux, j'étais sur les terres humaines. J'ai erré à proximité des villes. J'ai grandi et compris, sans toutefois pouvoir bannir de mon coeur la peur insidieuse et absolue de mon propre peuple. Une sorte de traumatisme... J'ai appris de moi-même. J'étais devenue muette. La magie m'avait déserté, dans ce sens où j'étais incapable de la concrétiser. Je la sentais sous ma poitrine, mais plus dans mes mains...
Combien de temps durèrent ces pérégrinations ? Je n'en sais rien. J'ai découvert les hommes et la vie en même temps. Ce ne fut pas un temps toujours très heureux. J'ai été trompée, violée, battue, volée. Le destin a toujours voulu que je survive. Je suis passée de bébé à femme, au fond. J'ai détesté les humains et je les ai aimés. J'ai appris... à les aimer.
Jusqu'à ce que je m'éprenne de ce chant. Le chant de ce musicien. De ce Cawr. C'est la clameur de mon regard qui l'a poussé à l'accepter, m'a-t-il confié. Lentement, avec délicatesse, il m'a redonné la parole. Et de cette parole j'ai fait une voix vouée au chant, dans laquelle s'exprime chaque goutte de cette magie qui a failli me tuer.
Au terme de mon apprentissage j'ai prêté serment. Le serment des Cawr. J'ai quitté ce maître dont je garde pour toujours le souvenir chéri. A ce jour, il est mort, mais je sais que s'il pouvait me parler, il me dirait simplement qu'il n'a plus la même voix qu'auparavant, mais que son chant est le même. Je tiens ce luth de ses propres mains.
J'ai fini par me rendre compte d'une chose. Je voulais en savoir plus sur les humains. Sur ces êtres si fascinants. C'était comme un besoin vital, un appel. Je me suis mise sur les routes et j'ai chanté, tout en observant ce peuple. C'est ce que je fais encore.
- Liens familiaux : Je n'ai plus qu'une mère - Maïleen Ne'Athra. Je ne sais pas si elle est toujours en vie... mais, si elle respire toujours, elle devra bientôt célébrer son sept cent vingt-deuxième anniversaire.
- Autres liens : Je n'entretiens désormais de lien qu'avec Teliel San'deran, l'aubergiste qui m'accueille dans son établissement à titre gracieux, en échange de l'égaiement tout personnel que je lui propose - car il rougit et proteste avec véhémence lorsque que je lui propose, avec une pointe de malice, de chanter pour ses clients. Je le fais quelquefois malgré tout.
- Code du règlement : Ok By Meri
- Petite présentation : Appelez-moi Miliane HRP si vous voulez. Oui c'est court je sais...
- Nombre de connexions par semaine : Je sais pas... 4 ou 5 fois.
- Particularité RP : Ce sera à vous de juger là. X3
- Comment avez-vous découvert le forum ? : Par un root-top !
Dernière édition par Saïleen Ne'Athra le Ven 1 Oct 2010 - 18:11, édité 4 fois |
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| Sujet: Re: Saïleen Ne'Athra ~ le Chant du Remord (Terminée) Ven 1 Oct 2010 - 16:17 | |
| Présentation rapide : attention, le forum est passé en 1752 de l'âge d'argent ! Tu dois donc changer ton âge - Citation :
- C'est pourquoi je dors chez un homme au grand coeur, un aubergiste
Dans quelle ville ? Elle peut très bien voyager mais si elle revient souvent à cet endroit alors on peut considérer ça comme son lieu de résidence (même si elle n'y est pas toujours). Si c'est le cas il faut nous dire à quel endroit cela se trouve. Physique : malgré que ce monde soit inventé, il doit rester aussi crédible que possible. Nous n'acceptons donc pas les cheveux rouges, mauves, bleus, verts ou autre. De même pour les yeux, les couleurs doivent êtres naturelles sauf explication très solide + utilité dans l'histoire du personnage. Caractère et aime déteste : ok Histoire : ok Fiche de caractéristiques : manquante, à ajouter pour pouvoir être validée. Avatar : si cela ne t'ennuie pas j'aimerais un avatar un peu plus "habillé". Nous sommes un forum tout public et nous avons des joueurs très très jeunes, attention aussi à avoir un personnage qui corresponde à ta description (et pas de cheveux/yeux de couleur autre que naturelle ^^) Ceci étant dit c'est une jolie fiche, très triste. Attention à ne pas enfermer ton personnage, et donc tes rps dans une mélancolie profonde qui ne serait pas facile ou agréable à jouer. Penses à lui laisser une marge de progression Bonne édition ! Si soucis, n'hésites pas à joindre un membre du staff. |
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