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Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur.

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MessageSujet: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeJeu 29 Avr 2010 - 22:03

Se réveiller dans le noir et le froid de la pierre qui l’entourait. Malheureusement pour lui aucune lumière, aucun espoir ne viendrait éclairer sa journée, seules quelques visites pourraient lui changer les idées, s’il y en avait. Il passait ses journées à tourner en rond comme un chien attendant son maître. Comme l’être faible et fatigué qui avait besoin d’attendre qu’on vienne ne nourrir pour à son tour nourrir les autres. Etait il différent de tous ces animaux que l’on élève pour être tué et servir de repas ? Non, sauf qu’on se servait sur lui vivant… Enfin pour ceux qui considéraient encore qu’il était vivant et qu’il n’était pas devenu comme ses hôtes une créature à moitié morte à moitié vivante… Et le soir, il fermait ses yeux, malgré le fait qu’il ne distinguait presque pas de différence les yeux ouvert, puisque les seules lumières autorisés dans le royaume souterrain étaient celles des torches et qu’on ne lui laissait presque jamais de quoi avoir un feu… Trop dangereux d’après les dire de certains vampires. Comme s’il aurait pu tenter quoi que ce soit…

Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur.

Quotidien et routine, deux mots qui se mariaient pour son plus grand malheur. Inlassablement et toujours cette chaine à ses chevilles, l’obscurité comme seul manteau, l’ennui comme seul ami. La monotonie comme divertissement. La torpeur comme caractère principal qu’il semblait développé en raison de sa grande solitude. Il lui semblait qu’un spleen incurable plongeait son cerveau dans une léthargie impossible à guérir. Ses journées semblaient des siècles, tellement elles se répétaient infatigablement tandis qu’il s’enfonçait dans une existence fade et sans saveurs. Une seule pensée agitait parfois sa conscience, lui permettant de rester en vie, celle qui lui criait qu’il devait se venger… Tandis que parfois c’était le découragement qui le gagnait en anéantissant la moindre de ses volontés. Le bourdon le gagnait alors, le faisant déprimer et regretter la vue du soleil. Il était amer et écœuré de la vie à laquelle il se raccrochait jour après jour, mais sans avoir de moyen quelconque d’en finir.

Il était las de rester dans ce trou, il avait le goût, l’envie puissante et incontrôlable de retrouver enfin la liberté chérie qu’il avait perdu. Tout sachant qu’en pratique il ne pourrait plus remettre les pieds sur le territoire des elfes ou des hommes, mais quelqu’un se souviendrait il de lui ? Ou même le reconnaitrait il ? Il avait tellement changé en cinq ans. Et aucun de ceux qui l’avaient puni n’aurait certainement pu pensé qu’il survivrait autant de temps au pays des vampires.

Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur.

En ce jour, à moins que ce ne soit la nuit, indéfini de sa longue et triste vie, Héraut venait d’étouffer un bâillement derrière une main crasseuse. Il avait reçu peu de visites ces dernières heures, mais heureusement il lui restait encore quelques maigres provisions à grignoter. Il finit les restes de viandes à moitié cuite qu’on lui avait donné en échange de son sang. Une fois son frugale repas terminé, il se retrouva de nouveau plongé dans ses pensées et sans activité distrayante. Si seulement il avait un compagnon de cellule, comme un vrai prisonnier, il s’ennuierait beaucoup moins. Si seulement… on venait le voir un peu plus souvent…
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeSam 1 Mai 2010 - 18:24

Eliow avait faim. Une faim qui le tenaillait depuis quelques jours. C'était là le lot quotidien des vampires qu'ils étaient et qui, pour la plupart, étaient rationnés, comme en tant de guerre et de disette. Mais si la guerre n'était plus vraiment, la disette persistait. Peuple oublié qu'ils étaient presque, ils se devaient de prendre garde quand ils partaient en chasse d'une proie. Le plus souvent, il ne pouvait se contenter que d'un humain par vampire et par semaine... et encore. Dans le meilleur des cas.

Heureusement certains vampires étaient particulièrement doués pour trouver des proies rarissimes et très prisés qui pouvaient servir plusieurs fois. Des proies uniques en leur genre qui restaient vivantes après la morsure, du moment qu'elles n'étaient pas vidés totalement de leur sang non plus, et qui, au miracle, ne se transformaient pas non plus. Autant dire que ces proies là étaient alors bénites des vampires qui les gardaient précieusement dans leur caverne comme un trésor chéri. Ces trésors, ces cadeaux des ténèbres, étaient finalement ce qui permettaient au peuple vampire de résister encore un peu, même si en si fable nombre, et de garder la petite étincelle d'espoir qu'il leur restait encore. C'était grâce à ces hommes ou femmes qu'ils gardaient sauvagement auprès d'eux, que les vampires pouvaient encore espérer un jour retrouver leur place en ce monde...

Qu'est-ce qui rendait donc ces humains si différents des autres et si résistants au venin vampirique ? Eliow n'en savait rien. perosnne n'en savait rien pour tout dire. Et ce mystère irrésolu et pourtant si bienvenu ne cessait de torturer ses pensées à chaque fois qu'il se rendait auprès d'un de ces "trésors". Oui, pour lui, ces humains étaient des trésors qu'il fallait chérir. Et non laisser pourrir au fin d'une caverne, même si caverne bien plus luxueuse que les malfaisantes cellules qui gardaient les proies "mortelles", celles qui ne résisteraient probablement pas à leurs crocs, celles qui mourraient, soit du venin soit vidée de leur sang, celle qui n'était alors que déchet et déchéance aux yeux de nombre de vampire. rebuts tout juste bons à rester au fin fond des entrailles d'Armanda le temps qu'un digne vampire ne les achève. Mais les autres, ces autres, comme cet homme qu'Eliow allait voir présentement, ceux-là méritaient mieux. Pour Eliow, ces humains auraient mérité une plus grande considération. Certes, ils étaient obligés de les garder prisonniers et même sous haute garde, comme en témoignaient les deux vampires postés à quelques pas de l'entrée de la caverne de l'homme. Mais peut-être auraient-ils plus leur donner plus de... dignité ? Plus... Simplement plus. Non ?

Mais voilà. Ce genre de choses ne relevaient pas de ses décisions. Après tout, qui était-il donc parmi les vampires ? Il n'était finalement qu'un protecteur des archives, comme tant d'autres. Un vampire sans grande importance et des plus insignifiants pour les grands qui dirigeaient son peuple. Alors ce qu'il pouvait bien penser au sujet des perles humaines que son peuple pouvait recevoir comme cadeau... Tout le monde n'en avait que faire. Et Eliow, malgré les questiosn torturantes qui le tarabustaient encore, s'était finalement résigné à se taire à ce sujet. Une remontrance de Lorenz quand il avait eu l'affront de dire ce qu'il en pensait une fois, l'avait suffit. Il n'avait pas vraiment envie de goûter de nouveau au courroux de ce sombre vampire.


- Bonsoir, offrit-il toutefois, quand il pénétra enfin dans l'antre de l'humain encore enchainé.

Inutile de préciser ce qu'il venait faire là n'est-ce pas ? Inutile également de se présenter. Ce n'était pas la première fois ni la dernière fosi qu'il venait ici, rendre visite à l'humain. Un humain qui connaissait peut-être son nom, s'il s'en souvenait, alors que lui finalement ne connaissait pas le nom de l'autre... Voulait-il le connaitre ? Une partie de lui aurait dit oui. Mais une autre répondrait non assurément. Cela rendrait l'autre bien trop... bien trop.. tangible. Bien trop vivant. Et donc rendrait finalement les choses bien trop difficiles pour le semblant de conscience qui taraudait encore son âme morte. Il préférait donc ne pas connaître de nom. Que l'humain reste juste l'humain, l'autre et ce serait tout aussi bien.

- Je t'ai apporté ceci, fit-il en lui tendant d'un geste un peu sec un paquet savamment emballé.

De la viande. Cuite pour une partie et quelques lames de viande sèche qui tiendraient plus sur la durée. Du pain aussi, qu'un confrère vampire avait déiché dans une tanière d'humains... des fruits. Pommes et raisins de ce qu'il avait remarqué.

- J'espère que ca suffira, rajouta-t-il, tout en s'agenouillant devant l'autre.

Non pas comme pour saluer l'autre, tel un subordonné à son supérieur, mais simplement parce qu'il se trouvait gêné de rester debout. Et que.. Bon, bah il était venu pour quelque chose hein. Tous deux savaient bien de quoi il s'agissait. Eliow avait faim. Et la flamme presque rougeâtre qui valsait dans ses orbes sombres en disait long. Faim. Faim...
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeLun 3 Mai 2010 - 22:23

Il existe deux types de vampires à Armanda :
  • Les vampires qui n’avaient aucun respect pour les être vivants, qui détruisaient tous sur leur passage, se servaient en nourriture et en biens sans se préoccuper des autres puisqu’ils considéraient que « la raison du plus fort était la meilleure », or ils étaient toujours plus doués que les humains, et souvent plus efficace que les elfes surtout lorsqu’ils avaient l’avantage de la nuit avec eux.
  • Les autres vampires, légèrement plus respectueux de ce qui les entouraient, et conscient du fragile équilibre qui leur permettait de survivre au dépend des autres créatures auxquels ils buvaient le sang.


Cependant il n’y avait qu’un seul moyen de traiter avec ces deux types de vampires. Les tuer. Comme l’on tentait d’exterminer une maladie, d’exterminer un fléau qui se révélait être un ennemi implacable. Pourquoi être indulgent lorsque l’être que vous combattez n’éprouve aucun remords ? Les vampires étaient en voie d’extinction, elfes et humains s’alliaient pour faire disparaître leur ennemi commun, puis une fois que cela serait fait, ils s’attaqueraient certainement entre eux. C’est pourquoi Héraut ne croyait plus en aucun peuple, en aucun être, tous vivaient uniquement pour leurs intérêts propres. Aucun ne le considérait comme de sa famille, il vivrait donc pour ses propres intérêts avec ses propres règles qu’importe les conséquences.

Soudain une voix douce mais froide le sortit de ses pensées. Un bonsoir ? Tiens qui était donc l’inconscient qui n’était pas encore totalement devenu vampire, avait il oublié qu’il lui fallait effacer de sa mémoire toute règle de politesse envers un « être inférieur » tel que lui ? Ah, oui il se souvenait de ce vampire… El… Eliow ? Un vampire un peu moins brutal que ses semblables. Ses yeux n’avaient pas la même expression, comme s’il préférait réfléchir avant d’agir stupidement.

L’humain tenta d’ouvrir la bouche pour parler, mais sa voix était enrouée de n’avoir pas articulé de mots depuis tant de temps. Il se racla la gorge et tenta une nouvelle fois de faire sortir un son. Son ton était rauque et bas.


Bonsoir.

Il leva les yeux vers la créature au sang froid, tentant de percer les ténèbres qui les entouraient pour mieux le distinguer, mais ses efforts étaient vain, il n’avait pas les capacités des vampires. Il tendit cependant la main acceptant l’offrande de son invité. N’était il pas l’hôte de ceux qui venait ici, puisque la caverne était depuis cinq ans sa seule maison ? Au moins certaines des créatures de la nuit avaient réussit à comprendre le système de l’échange et lui permettaient de survivre jour après jour. Il inclina la tête en signe de remerciement en murmurant un.

Vous êtes trop bon, je vous remercie.

Méfiant, Héraut s’empressa d’aller cacher dans une aspérité de la grotte son nouveau butin, puis se tourna vers le vampire qui avait mit genoux à terre. Il inspira et expira, cherchant à se donner du courage, puis s’approcha une nouvelle fois du vampire, de son bourreau et de celui qui lui permettait de survivre. Il inclina la tête en arrière, fixant de ses yeux le plafond de pierres, comme s’il voulait s’éviter de regarder la scène de trop près. Mais un esprit plus attentif aurait compris que c’était pour mettre à nu l’endroit le plus propice à une morsure. La jugulaire était présenté sur un plateau, le sang battant du cœur envoyait le liquide vital dans le corps, passant par le cou pour arriver jusqu’au cerveau.
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeLun 3 Mai 2010 - 23:22

Trop bon. Voià qui était une étrange façon de désigner ce qui n'était au final qu'un marché comme un autre non ? Car oui, pour Eliow, tout ceci était un marché passé entre un vampire et un humain un peu spécial. Et un bon marché. Il arqua donc simplement un sourcil circonspect à la réponse de l'humain, mais se garda de tout commentaire sarcastique. Il laissa l'autre aller ranger ce qui semblait être un si précieux butin, presque aussi précieux que pouvait être cet humain pour le peuple vampire... Il avait beau avoir faim, et être assez pressé de mordre enfin cette chair tendre, il s'était juré de rester... poli. Courtois. Patient ? Bref, de ne pas sauter sur l'autre comme sur une proie. Comme un vulgaire affamé bestial sans éducation aucune et sans l'ombre d'un contrôle de soi. Après tout, aussi sauvages que pouvaient être les vampires, ils n'en étaient pas des animaux pour autant.

Enfin l'humain revint. Cette fois c'était Eliow qui était presque à genoux devant l'autre, comme lui quémandant une offrande. Et l'offrande vint à lui. L'offrande s'agenouilla à son tour devant lui, inclina la tête en arrière, montrant alors une veine palpitante qui semblait des plus savoureuses. Eliow avait beau avoir faim, il s'accorda un instant pour contempler le magnifique tableau que l'autre offrait alors. Le tableau de la vie. Un tableau qu'il avait dû composer un jour lui aussi. Un tableau qu'il ne composerait plus toutefois. Soudain il sentit un étrange sentiment, si tant est qu'on puisse appeler ce qu'il ressentait sentiment, s'emparer de lui, l'enveloppant de sa mesquine aura sombre. Désespoir sans nom, jalousie envieuse de ce qu'était l'humain et de ce qu'il n'était pas. De ce qu'il n'était plus. Sourde colère de nouveau contre ce peuple qui avait fait de lui l'un des siens, contre son gré, et contre son âme.

Amère solitude qui l'étreignit soudain, tandis qu'il étreignit doucement le corps de l'autre. Un souffle rauque s'échappa de lui tandis que ses crocs s'approchaient de la chair tendre. Un souffle saccadé, presque scandé, presque psalmodiant une douce et triste prière muette, prière de redevenir un jour comme cet être qu'il tenait là, de regagner une âme et une vie... d'abandonner cette non vie de ténèbres pour laquelle il semblait dès lors enchainé, et maudit. Et comme offrande à cette silencieuse supplique, vint se joindre un fin torrent de larmes qu'il n'eut pas même conscience de verser. Larmes de sang. Les larmes salées n'étant plus permises pour lui, être honni.

Les crocs qui n'avaient jusque-là qu'effleurer la peau douce et légèrement sucrée, se décidèrent enfin à la pénétrer, dans une étreinte qui se voulait douce et presque tendre, larmes toujours ruisselantes, avant qu'une douce torpeur ne l'enveloppe ensuite. Oui, torpeur, torpeur d'une faim enfin rassasiée, torpeur de cette bienfaisante saveur qui l'enivrait alors totu en exorcisant soudain tous les sentiments et ressentiments qui l'avaient si violemment étreint l'espace d'un instant. Torpeur magnifique de volupté et de magnificence qui le faisait voler vers des contrées aux mille merveilles comme il aurait en explorer plus souvent... torpeur d'un être alors oscillant entre éveil et sommeil, conscience et inconscience, démence et clairvoyance...

Eliow dut alors faire appel à une incroyable volonté pour s'extirper de cette douce bienfaisance pour ne pas tuer l'offrande en la vidant de sa liqueur si vitale. C'est presque dans un cri de semi-agonie, qu'il s'écarta alors, ses crocs acérés daignant s'extraire de la chair qu'ils avaient lacérée, et ses lèvres daignant cesser d'happer ce sang pourtant si savoureux. Un moment hagard, Eliow resta ainsi, l'autre entre ses bras, ses prunelles sombres plonger encore sur cette jugulaire encore palpitante. Un appel à la tentation, un appel au doux péché, un appel... un appel auquel il ne devait plus répondr epour l'heure. La veine palpitait bien plus faiblement que tout à l'heure. IL serait bien dommage que toute vie s'envole de cet être pourtant si unique et si... si... si...

Eliow décida alors de lui offir un dernier cadeau, comme il le faisait si souvent après un tel moment passé avec l'autre d'ailleurs. Il approcha ses lèvres de nouveau de cette chair chaude et savoureuse... et y déposa un chaste baiser. Invoquant une magie vampirique que seules les créatures de la nuit possédait. Aussitôt que son souffle caressa les plaies encore légèrement sanglantes, que déjà elles se refermaient doucement. La douleur s'estompant certainement également avec elle... comme les traces du crime s'estompait dans la douce braise de la folie...
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeSam 8 Mai 2010 - 21:54

Le souffle de la créature se fit plus saccadé, on pouvait deviner qu’il avait faim. Héraut comprenait la faim, qui parfois le tenaillait lui aussi. L’impossibilité de manger était une torture, ne pas pouvoir se rassasier et sentir ses forces abandonner peu à peu son être… Pour une créature « libre » comme Eliow, cela devait être une insupportable barrière. En effet, les vampires n’étaient pas totalement libres, puisque leur condition les obligeait à fuir le soleil, fuir les rayons lumineux du ciel, sauf lorsqu’ils provenaient de la lune et des étoiles qui au contraire les protégeaient comme s’ils étaient leurs enfants. Les vampires, créatures de la nuit et des astres nocturnes. Le côté sombre de leur être était exacerbé au maximum après leur transformation, où partait l’autre côté ? ? Nul ne le savait, mais il était impossible de reprendre son apparence d’antan une fois que le changement était effectué. Héraut quand à lui ne connaitrait jamais cette douleur de la métamorphose. Il avait cependant était attaché comme une bête, comme un moins que rien. Et pourtant à cet instant c’était le vampire qui semblait lutter contre sa nature animale et son côté prédateur. Car oui les vampires étaient des êtres attirés par la chair et le sang, carnivore délaissant le solide pour se nourrir uniquement du liquide rouge.

Il frissonna en sentant une goutte liquide tomber sur son épaule. Ce n’était pourtant pas son sang qui pouvait déjà couler, puisque le vampire n’avait pas encore enfoncé ses crocs dans sa chair. Il s’aperçu finalement par un rapide coup d’œil, que le vampire pleurait. Mais pourquoi donc ? Etait ce de douleur ? De peine ? Non impossible quelle peine pouvait ressentir une créature de sang froid ? Aucune puisque leurs cœur n’était plus que pierre. Tant de sang versé dès qu’un vampire côtoyait d’autres créatures… Meurtre, repas, larmes… quand donc finirait la chaîne de destruction entre les différentes espèces ? Pas tant qu’il resterait des être vivants… A moins peut être que les dragons et leur légendaire sagesse n’apaise les consciences et n’empêche la guerre. Mais était ce encore possible dans ce climat tendu ? Maigre et vain espoir que de penser qu’il serait un jour possible de concilier les différentes façons de penser et de vivre.

Etrange phénomène que de contempler un vampire pleurant. Vous verrez alors des larmes de sang, de longues traces rouges laissant des sillages sur leurs joues plus que pâles. Pour les sangs froids tels qu’Eliow, cheveux sombre, peau pâle… lorsqu’un goutte de sang venait troubler cette harmonie de noir et de blanc évoquant le yin et le yang, ramenant un peu plus de vie sur ces visages exsangue, il semblait alors pour les humains contempler d’anciens compagnons ayant simplement perdu leur part d’humanité en quelques guerre ou combat millénaires. Héraut détourna le regard, se replongeant dans la contemplation des murs de sa prison.

Soudain une vive douleur transperça sa nuque, voila il venait d’être mordu une fois de plus. Il sentait l’essence de sa vie passer dans le corps d’un autre. Le nourrir pour lui assurer la survie. Il tenta de respirer calmement comme il en avait prit l’habitude, de tenter de penser à autre chose qu’à la douleur. Etait ce réellement une souffrance intolérable de devenir vampire ? Il avait entendu parler les jeunes et les moins jeunes du jour de leur « renaissance », mais sans jamais pouvoir réellement interpréter les paroles à demi murmurés entre deux créatures, comme si devenir un vampire permettait de partager un secret, une expérience commune inoubliable. Inoubliable puisqu’après cela, une vie éternelle s’ouvrait devant eux. A moins qu’un elfe, un humain ou un dragon téméraire ne se dresse devant eux pour leur offrir un solide adversaire, ou un banal accident.

Soudain l’étreinte se libéra, et le vampire se recula dans un cri ravalé, déçu de devoir se contenir de la faim qui le poussait à manger toujours plus. La chair glacée du vampire s’éloigna de celle chaude de l’humain, permettant à celui-ci de retrouver ses esprits. Puis, de nouveau il s’approcha. Le cœur d’Héraut bondit dans sa poitrine, craignant qu’il veuille de nouveau se sustenter. Il fut surpris et rassuré de voir que le vampire n’avait été tenté que par l’envie de soigner celui qui venait de le nourrir. Peu de vampires étaient aussi généreux, du moins pas naturellement, parfois il était nécessaire de leur rappeler. Une nouvelle parole fut glissée dans un murmure.


Merci.

Soudain la tête tourna à Héraut, il lui sembla que l’air de la caverne devenait moins respirable. Etait ce un manque d’apport d’une quelconque vitamine dans ses maigres repas ? Etait une substance hallucinogène glissée dans sa pitance ? Il s’appuya un instant contre le sol, et se redressa violement, attrapant le bras d’Eliow et s’approchant de la pâle figure aux yeux d’onyx.

Tu dois partir, c’est ton destin…
En chemin tu trouveras les réponses à tes questions. Tu te trouveras toi-même.


Il se tut alors abruptement, surpris lui-même par les révélations qu’il venait de faire au vampire. Se reculant pour s’éloigner. Espérant que le gardien des archives ne prenne pas mal son « agression » et ne l’attaque pas en retour. Il avait bien fait de cacher son butin avant d’accepter de se faire mordre. Sinon, celui-ci aurait certainement déjà été repris par son ancien propriétaire, vexé de ce qui venait de se passer et du manque de respect qu’Héraut venait de lui témoigner. Lui pauvre humain conseiller un vampire ?

D’ailleurs que signifiait les paroles qu’il venait de lui dire ? Conseiller à un vampire de sortir du royaume souterrain, c’était le condamner à une mort certaine. Etait ce son inconscient qui voulait pousser le sang-froid à mourir ? Y avait-il une autre raison inconnue qui l’avait poussé à réciter ces quelques mots ? Comment un vampire, créature sensible à la lumière du jour pourrait elle survivre plus de quelques jours parmi les dangers des terres elfiques ou humaines ? Il se ferait forcement surprendre, emprisonné ou tué.
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Lorenz Wintel
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeMer 12 Mai 2010 - 15:54

« Pitoyable... »

Le mot résonna dans la caverne, la voix de Lorenz était toujours aussi basse et calme mais en ce lieu étrange chaque syllabe résonnait aussi puissamment qu'un chant dans un temple humain.
Depuis combien de temps était-il là ? Sombre silhouette silencieuse rencognée sur le seuil obscure ?Son arrivée discrète n'avait pas interpellé les deux protagonistes bien trop plongés dans leur... hum... Échange ? Oui c'était bien ce qu'il lui semblait... Agacé au début de voir que la place était déjà prise alors qu'il voulait se nourrir, il avait été sur le point de partir mais le comportement étrange du vampire qui lui avait volé la place l'avait planté sur le seuil. L'humain lui tournait le dos et lui cachait en partie le vampire mais Lorenz avait tout de même reconnu Eliow. Eliow qui semblait avoir du mal à résister à l'attrait du sang... Lorenz ne pouvait lui en vouloir là dessus, il se contrôlait parfaitement après toute ces années mais il savait à quel point le nectar était attirant au début. Toutefois il se tint à ce moment là prêt à intervenir, l'humain était précieux.
La suite toutefois lui avait semblé bien moins normale et excusable, est-ce qu'il se trompait ou bien est-ce qu'une larme avait roulée sur la joue de Eliow ? Ridicule vraiment... Quand à cette façon qu'il avait eu de refermer la plaie de sa proie après l'usage, c'était presque risible.

Fatiguée de voir autant de bêtise en si peu de temps le vampire ancestral avait décidé qu'il était temps de se montrer et de venir se nourrir à son tour. Après tout, il avait attendu bien assez longtemps, la soif commençait à sérieusement le tenailler. Mais voilà que l'humain titubait, zut... Est-ce que Eliow lui avait pris trop de sang ? Si c'était le cas c'était ennuyeux car Lorenz allait devoir chercher ailleurs de quoi se nourrir, et il n'avait pas vraiment le temps de monter en surface même pour une chasse fugitive. Il tendit l'oreille lorsque le prisonnier parla :

Tu dois partir, c’est ton destin…
En chemin tu trouveras les réponses à tes questions. Tu te trouveras toi-même.


Qu'était-ce que cela ? Une sorte de prophétie ? Lorenz avait entendu parler des bizarreries du prisonnier que l'on gardait ici mais sans vraiment y prêter attention. A la façon dont il était traité il était normal qu'il divague un peu, et tant qu'il continuait à nourrir ses geôlier après tout il était bien libre de raconter ce qu'il voulait. Mais maintenant qu'il l'avait vu de ses yeux il devait bien avouer que ses mimiques et ses inflexions avaient de quoi mettre mal à l'aise. Un je ne sais quoi qui empêchait les auditeurs de rire comme ils l'auraient dû à l'écoute de ce genre d'inepties. Et Lorenz ne riait pas, il réfléchissait...
Qu'est-ce que cela pouvait bien vouloir dire ? Il avait toujours considéré Eliow comme un être insignifiant, un vampire parmi tant d'autre. Un être supérieur donc par rapport aux autres races mais pas plus haut que la moyenne des autres traqueurs du royaume souterrain. S'était-il trompé ? Avait-il des prédisposition que lui, le vampire ancestral n'avait pas su déceler ? Peut-être... Il faudrait qu'il s'y intéresse de plus près dans les prochains mois, qu'il garde un œil dessus... Juste pour voir.

En attendant il était temps de se montrer, et c'est ainsi qu'il s'avança à la vue des deux autres. Pitoyable oui vraiment, c'est le seul mot qui lui venait à la bouche en repensant aux larmes et au sort de soin du plus jeune vampire. Si prédisposition il avait, elles étaient bien cachées... Mais après tout, lui-même avait mis le temps avant de parvenir enfin à développer ses pouvoirs et à devenir un guerrier digne de ce nom. Des souvenirs humiliants remontèrent à son esprit en même temps qu'une sombre colère mais comme toujours, rien n'était visible sur son visage. Il fixait le vampire sans même un regard pour l'humain et gardait encore et toujours cette impassibilité si agaçante. Il se décida à continuer :

« Tu as encore pas mal de choses à apprendre mon ami, et la première c'est de ne pas t'abaisser au niveau d'une race inférieure. Ils ne peuvent te comprendre et ne sont appréciables qu'enchainés et à la merci de nos crocs. En surnombre ils n'hésitent pas à massacrer les gens comme nous, je les ai vu. Et celui là ne ferait pas exception à la règle, vois la haine dans son regard...  »

Il s'était tourné vers l'homme à sa dernière phrase et avait planté ses yeux froids dans les siens, sachant très bien ce qu'il y lirait. Ce n'était pas la première fois qu'il venait se nourrir ici, il était tout sauf doux et surtout il n'avait que mépris pour les êtres humains. Chacune de ses inflexions le montrait.

«Oh bien sur tu vas me dire que celui-ci a quelques bonnes raisons de nous haïr mais même sans cela ils sont tous ainsi. Ils se reproduisent à un rythme effréné et ne savent que détruire, si nous n'étions pas là pour réguler leur espèce ils auraient déjà rongé toute la force vitale du continent.. »

Il acheva sur un ton professoral :

« Retiens bien ceci Eliow, l'humain n'arriva sur ces terres que pour nourrir notre peuple. Mais il est aussi de notre devoir de les réguler si nous ne souhaitons pas qu'ils pillent et contaminent toute terre comme une terrible gangrène. Ils n'ont pas d'avenir. »
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeJeu 20 Mai 2010 - 10:02

Eliow entendit à peine le petit mot qui lui offrit l'humain. Ce petit merci qui était si rare entre vampires et si difficile à penser entre un vamire et un humain. Merci... Quelque part, cela aurait été à Eliow de dire merci à l'humain. Merci pour lui accorder cette grâce de boire du sang frais, du bon sang humain, sans pour autant provoquer mort ou malédiction. Mais quand bien même Eliow était de nature plus pacifique que ses congénères, il n'allait pas non plus penser à ces formes de politesse, qui, au final, pour lui ne signifiaient pas grand chose. Il n'eut de toute façon pas le temps de répondre quoique ce soit ou de réagir, qu'un "pitoyable" résonna derrière lui. Un mot, un unique et seul mot, qui pourtant lui glaça son corps pourtant déjà mort et froid. Cette voix basse et calme, cette voix pourtant chargée de... ce qui ressemblait à du mépris. Lorenz. Lorenz était là.

Depuis combien de temps l'ancestral vampire était-il là ? Avait-il vu toute la scène ? Que trouvait-il pitoyable ? Le fait qu'il vienne se nourrir ici, près de cet étrange humain cadeau d'Armanda ? Ou le fait qu'il ait pleuré face à cette soif du sang qui le rongeait ? Ou encore était-ce parec qu'il avait commis la possible faiblesse de soigner la blessure infligée par les crocs du vampire sur le si fragile humain ? Ce simple mot pouvait dire tant de choses et si peu à la fois. Un mot que, décida Eliow, il n'aimait pas. Mais il se garda bien de le faire remarquer à l'autre vampire, tant il était quelque peu tétanisé par le regard que l'autre leur lançait à cet instant. Visiblement Lorenz n'était pas content. Bon cela ne changeait guère de d'habitude, Eliow l'ayant rarement vu content de toute façon, surtout envers lui, si insignifiant vampire très certainement... Mais là, c'était différent. Quand d'ordinaire, la colère de Lorenz semblait générale, dirigée vers un groupe, ou une personne autre que lui du moins, là Eliow sentait que la tension était dirigée contre lui. Etait-ce vraiment de la colère ? Il n'en savait trop rien. Rien ne se lisait sur le visage du vampire, et Eliow avait beau être doué dans ce genre de choses, Lorenz restait tout de même hors de portée de son don d'observation.

Et alors qu'il se raclait la gorge s'apprêtant à répliquer quelque chose, histoire de tenter de diminuer la tension qui s'installait dans la pièce, l'humain sembla pris d'un malaise. L'espace d'un instant, Eliow sentit une sueur froide l'envahir, tandis qu'il se demandait s'il n'avait pas trop bu, s'il n'avait pas été trop loin. Cet humain était précieux, la présence de Lorenz dans cette pièce en était une preuve suffisante si un doute avait encore persisté. Mieux valait savoir se controler quand on venait voir cette source de vie...

Nul doute que si elle se tarissait à cause de lui, Lorenz allait lui faire connaître un sale quart d'heure. Mais non. L'humain ne semblait pas mourir en fait. Il se mettait juste... à divaguer. A prophétiser ? On lui avait parlé des visions étranges que l'autre offrait parfois, mais Eliow n'y avait jamais cru. Et même encore l, alors qu'il assistait en direct à l'une de ces scènes dont il avait si souvent entendu parler, il peinait à réellement comprendre ce qui se réalisait. Pourtant, il devait bien avouer que tout ceci était... surnaturel. Un don ? Un don de voyance ? Vraiment ?

Tu dois partir, c’est ton destin…
En chemin tu trouveras les réponses à tes questions. Tu te trouveras toi-même.


Eliow aurait bien aimé questionner l'humain sur ce qu'il venait de dire, se demandant ce que tout cela pouvait bien signifier. Etait-ce pure moquerie ? ou était-ce bien une prophétie dont il devait tenir compte ? Si tel était le cas, il n'était pas bien sûr d'apprécier. Son destin ? Partir était son destin ? Mais il n'avait pas envie de partir ! Trouver les réponses à ses questions ? Mais comment savait-il seulement qu'Eliow se posait des questions ? Non, vraiment, tout ceci était bien louche, bien douteux...

Mais décidément, son destin était, pour le moment, de ne pas pouvoir en placer une. Lorenz s'était enfin décidé à quitter l'ombre dans laquelle il s'était glissé jusqu'alors. Mais au lieu de la forte réprimande, à laquelle Eliow s'était attendu, le digne vampire lui offrit... des conseils. Oui, on pouvait appeler ca conseils. C'était si rare de la part de Lorenz, surtout vis à vis de lui, que cela laissa Eliow presque bouche bée. Bon il n'était pas bien sûr d'apprécier lesdits conseils. Après tout, lui avait été de cette race soit disant inférieure avant de devenir vampire. Et même si les souvenirs de sa vie d'humains étaient comme flous, faussés, rongés par ceux de sa vie vampirique, il ne pouvait encore parvenir à se considérer totalement comme race supérieure. Par contre, pour le reste, pour le côté surnombre et massacre, il était assez d'accord...

"Vois la haine dans son regard..."


Eliow tourna alors son attention sur le jeune humain, le dardant de son regard bleu nuit et le scrutant comme s'il cherchait à lire ne lui. la haine. Etait-ce vraiment de la haine dans ce regard ? Il connaissait pourtant bien la haine, il l'avait vu plusieurs fois dans le regard de certains. Mais dans ce regard là... Eliow doutait. Puis Eliow se retourna vers le vampire.

« Retiens bien ceci Eliow, l'humain n'arriva sur ces terres que pour nourrir notre peuple. Mais il est aussi de notre devoir de les réguler si nous ne souhaitons pas qu'ils pillent et contaminent toute terre comme une terrible gangrène. Ils n'ont pas d'avenir. »


Là Eliow doutait aussi. Qu'il était dur de cerner si la vérité transperçait dans les paroles du vampire ou si seule la haine dont il accusait pourtant l'homme lui dictait ces mots. Eliow se sentait bouleversé et perdu à la fois face à ce que l'autre lui disait. Et cela devait aisément se lire dans ses yeux... en espérant que cela n'attise pas non plus la colère de Lorenz.

Pas d'avenir. Etrange, mais il avait souvent semblé à Eliow que c'était les vampires qui en fait n'avaient pas d'avenir... Les hommes lui paraissaient au contraire si vigoureux, si facilement adaptables, si... si créatifs même. de toutes les races d'Armanda, selon lui, c'était les hommes qui étaient l'avenir d'Armanda. Alors que les vampires, ou même les elfes, étaient d'un ton révolu, dépassé, et étaient condamnés à dépérir s'ils continuaient ainsi. Il ne prétendait pas avoir le secret de comment extirper son peuple de l'impasse qu'il voyait se profiler, mais il n'était pas d'accord avec Lorenz. C'était peut-être bien le seul point sur lequel il était sur de lui d'ailleurs. Et cela aurait été tout autre que Lorenz, nul doute qu'il n'aurait pas hésité à le contredire. Oui, mais voilà... Contredire celui qui était considéré comme leur chef, n'était peut-petre pas la meilleure idée du siècle, n'est-ce pas ?

Mal à l'aise. Eliow était vraiment mal à l'aise.

- Est-ce vraiment eux qui n'ont pas d'avenir ? Laissa-t-il toutefois échapper.

Avant de réaliser, trop tard, les mots qui venaient de sortir de sa bouche. Par tous les dragons sanglants, que venait-il de faire ? Lui qui venait juste de penser qu'il valait mieux ne pas contredire Lorenz et taire ses pensées devant lui ? Il était mort ! Bon d'accord, il était déjà mort. Mais sans doute allait-il mourir une autre fois, à cet instant...
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeDim 23 Mai 2010 - 14:39

Soudain leur échange fut interrompu par un deuxième vampire qui venait de sortir de l’ombre, Lorenz Wintel, rien que son ombre faisait frémir la plupart des créatures de la nuit. Il était respecté et surtout craint de la plupart des sang-froid. Sa voix était basse et froide lorsqu’il parlait, ses idées étaient tout aussi extrémistes qu’Héraut, à part qu’il protégeait son peuple, alors que l’humain ne vivait que pour lui-même. Mais au moment où il évoqua la haine des humains contre les vampires, seul Lorenz était la cible du regard meurtrier d’Héraut. Pas d’avenir ? Certes la race humaine était une race guerrière, ils ne pensaient qu’à obtenir plus de choses, toujours plus sans réfléchir, plus de pouvoir, plus d’argent, plus, plus plus ! Encore plus ! Sans réfléchir aux conséquences. Sur ce point le vampire avait raison, les humains ne méritaient pas plus que les vampires de vivre.

Puis, ce fut un moment de vide dans l’esprit de l’humain, il parla d’une voix qu’il ne se reconnaissait pas, pour dire des choses sans aucun sens. Ce qui laissa les vampires quelques secondes dans une profonde réflexion, pourtant Lorenz reprit assez vite ses esprits, faisait une leçon de morale à Eliow. Y avait-il pire humiliation que de se faire réprimander devant un humain ? Alors même que dans le discours de Lorenz, il clamait haut et fort qu’ils n’étaient que nourriture pour leurs estomacs affamés. A moins que le chef des vampires ne considère qu’il fût tellement insignifiant et débile qu’il ne comprendrait pas. Après tout, il avait toujours très peu parlé devant lui. Lorsque le vampire qui avait apaisé sa soif répondit, Héraut se rendit compte à quel point, il était naïf et inconscient de répondre cela à plus fort que lui.

L’humain éclata alors de rire, un rire assez dément, froid et sans joie. Quel avenir avaient-ils ? Pourquoi lui même se raccrochait à la vie alors qu’il ne considérait plus pouvoir accéder au bonheur, son seul plaisir dans le futur serait d’accomplir sa vengeance. Il coupa cependant la parole aux vampires, pour répliquer.


Avenir ? Ce mot a-t-il même un sens ? Les hommes passent sur terre sans avoir le temps de rien accomplir, leur vie est trop courte et rapide. Quand aux vampires, bien qu’immortels, ils dépendant tellement de leur précieuse nourriture et de l’absence de soleil, qu’ils courent sans futur. Pourquoi vivez-vous ? Avez-vous accompli quelque chose ? Rien ! Vous mangez, et vivez pour rien. Vous vivez pour manger plutôt que de manger pour vivre ! Condamnés à courir après l’état que vous avez quitté. Vous ne mourrez pas vraiment, car vous êtes déjà mort… Les elfes, eux ne savent que penser sans agir…

Il s’étouffa presque de rire en s’écoutant parler. A quoi bon, hein ? Pourquoi vivre si ce n’était pour ne rien accomplir ? Qui donc aurait le pouvoir de changer cela ? Personne à Armanda. Soudain, une nouvelle fois son esprit se vida et sembla contrôlé par un autre que lui. Le rire s’arrêta et la voix devint calme et posée comme jamais.

Les dragons reviennent. Ils changeront le cours de l’histoire et marqueront de leurs empreintes le destin d’Armanda et de ses peuples. Chaque élu doit se tenir prêt à accomplir sa mission et son destin.

Annonce réaliste ou délire d’un fou ? Héraut semblait cette fois-ci resté un peu plus longtemps dans son état de transe.
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeDim 23 Mai 2010 - 22:06

Est-ce vraiment eux qui n'ont pas d'avenir ?

Décidément l'humain se trompait, ce vampire là n'avait pas le moindre intérêt et si destin grandiose il devait avoir alors nul doute qu'il n'en serait pas digne. Dommage...
Il fallait tout de même lui répondre, n'avait-il pas fait preuve d'impertinence en remettant ainsi ses paroles en doutes ? Lorenz ne laissait aucun vampire aussi puissant soit-il se permettre ce genre de chose, alors ce gringalet...
Il allait répondre sèchement lorsque l'humain éclata de rire. Oui, vous avez bien entendu il éclata de rire. Il était coincé entre deux vampires dont un qui n'avait jamais été particulièrement cordial avec lui et il se permettait de rire. Etait-il devenu fou ?
Il écouta le discours de la créature inférieure, retenant à peine un soupir las. Non mais de quoi se mêlait-il celui-là ? Si il n'était pas si précieux nul doute qu'il aurait déjà terminé sa phrase dans un gargouillis tout à fait hors de propos.
Il l'observa pendant qu'il s'étouffait à moitié, se confortant dans l'opinion bien piètre qu'il avait des humains et s'apprêta à intervenir lorsque l'autre changea encore de ton :

Les dragons reviennent. Ils changeront le cours de l’histoire et marqueront de leurs empreintes le destin d’Armanda et de ses peuples. Chaque élu doit se tenir prêt à accomplir sa mission et son destin.


Là pour le coup il s'était figé. Les dragons... Il avait senti un déchirement dans la magie depuis peu, il sentait au fond de lui que quelque chose ne tournait pas rond et qu'il y allait y avoir du changement. Mais entendre ici même une confirmation certaine de ses soupçons le laissait pantois. Il dû pour une fois faire un certain effort pour garder un air impassible, par le Dracos il allait enfin pouvoir réveiller toute la puissance de ses pouvoirs ! Cette fois son heure approchait, précipitant au passage la fin des elfes et la déchéance des hommes.
Sur de lui-même et de ses plans il décida d'ignorer volontairement la prophétie de l'humain pour le simple plaisir de le remettre à sa place :

« Nous dépendons de notre nourriture comme n'importe quelle créature pauvre sot. Et nous sommes des créatures de l'ombre, adaptées pour elle. La nuit vous aveugle totalement tout comme le jour nous épuises, mais en tout temps nous vous sommes supérieur. Que pouvez vous contre nous ? »

Il l'avait empoigné par le col, le soulevant de terre comme une vulgaire plume et le rapprochant de son visage jusqu'à ce qu'il ne soit plus qu'à quelques centimètres de ses crocs. Oserait-il encore provoquer ses maîtres après ça ? Lorenz avait une façon tout à lui de briser les récalcitrants et il se fichait pas mal de ce que pourrait bien penser les autres vampires si par malheur il finissait par tuer cette source de nourriture. Il ne devait de comptes à personne.
Il ouvrit sa main libre pour appeler lómë et la petite dague vint sagement se matérialiser dans sa main. La lame brilla dangereusement près du cou du prisonnier et le vampire eut un horrible sourire :

« Ne me tente pas surtout, je ne suis pas aussi civilisé que mon camarade... »

Son murmure avait été pratiquement inaudible, n'étant destiné qu'à l'humain. Il était amusant pour un vampire ancestral comme Lorenz de se considérer comme moins civilisé mais en fait c'était le cas et il prenait cela comme une fierté. Il était un vampire à part entière et se faisait un devoir de ne pas réagir comme un humain ou un elfe le ferait, son esprit était taillé comme celui d'un prédateur. Nul doute que si le sang coulait à ce moment là il se transformerait en bête féroce, qu'il puisse ou non se contrôler d'ailleurs. Il laisserait libre court à ses instincts sans chercher à la réfréner. A quoi bon ?

Amusé par son petit intermède il relâcha brusquement l'humain et referma la main pour faire disparaître sa dague, il le vit s'écraser lourdement au sol et continua :

« Notre esprit et notre physique sont prévus essentiellement pour traquer nos proies, vous. Il est donc clair que si avenir il y a, il n'est pas pour vous. Quand à notre magie... »

Son aura s'était faite plus sombre d'un seul coup, il était dangereux avec ses dagues c'était sur mais que penser de sa redoutable puissance ? Avec ou sans les dragons, il était toujours un cran au dessus des autres...
Un geste fulgurant vers l'humain et déjà il s'étouffe. Le sortilège d'étranglement lui comprime la gorge, au grand amusement du vampire qui semble beaucoup apprécier ce spectacle. Il caressa un instant l'idée de se débarrasser une bonne fois pour toute de cet humain insolent mais il était utile. Il relâcha son sort, juste à temps car l'autre était passé bleu.

Considérant la leçon suffisante Lorenz se décida à s'intéresser plutôt à l'autre, ce vampire si étrange et bien trop doux pour être honnête. Il avait mis ses paroles en doute tout à l'heure, Lorenz n'oubliait jamais rien...

« Doutes-tu encore de notre supériorité Eliow ? Faut-il que je donne une arme à cette larve afin de faire semblant de lui laisser une chance alors qu'il n'est qu'un pauvre humain sans défense ? Ils ne sont rien, et tu ne seras jamais rien non plus si tu te met à penser sans eux. Nous sommes trop peu nombreux et chaque vampire est précieux, je veillerais à ce que tu sois digne de ta race. »
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeJeu 27 Mai 2010 - 11:22

Qu'il était étrange d'entendre l'humain rire ainsi. Un rire franc, pur, sincère, même si moqueur et un brin amer. Un rire comme les vampires ne savaient plus en produire en somme, un rire qu'ils semblaient avoir perdu en même temps que leur humanité. Entendre alors un tel rire dans ces cavernes faisaient tout drôle à Eliow, qui sentait quelque chose d'indicible remuer alors en lui en entendant ce son. Un son qu'il hésitait alors à qualifier d'honni ou de chéri.

Et ces mots... Des mots qui le happèrent, pour mieux lui planter un pieu en plein coeur. Ou comment réduire en cendres le peu d'illusions qu'il pouvait lui rester. Ou comment réduire à néant le peu d'espoir qu'il avait de trouver un sens à tout ça. Car oui, Eliow par dessus tout cherchait à trouver un sens à sa vie, son existence qu'il trouvait parfois vide et inepte. Qu'étaient donc les vampires ? Pourquoi et dans quel but existaient-ils ? Y avait-il vraiment un sens à l'existence des êtres d'Armanda ? ou tout ceci n'était que mascarade âpre et amère ? A toutes ces questions qu'il se posait, l'humain venait de donner une réponse qu'Eliow n'appréciait pas vraiment. Non, il n'aimait ni la réponse ni la façon dont elle était donné. Certes, il n'avait rien dit de tout son questionnement, ou si peu en parlant de leur possible avenir, mais... Mais entendre un humain lui dire tout haut ce qu'il avait peur de penser tout bas.... Cela lui faisait mal. Pire même, et la douleur était si intense qu'elle en devenait indescriptible.

Et alors qu'Eliow menaçait de hurler à l'humain de se taire, sans même prendre garde à la présence de Lorenz, le captif retourna en mode délire. Mais un délire cette fois qui se faisait plus... pressant ? Plus... réel ? Moins... délire ? Les dragons. Oui, déjà on lui avait parlé du retour des dragons. Déjà on l'avait nommé d'ailleurs pour aller trouver les trois oeufs que le Dracos honoris aurait déposé dans leur monde. Il aurait déjà dû partir même... Et à cette pensée, il se tassa un peu plus sur lui-même, se rendant compte seulement à cet instant qu'il n'aurait pas dû se tenir là, dans cette caverne, à boire le sang de cet humain aussi savoureux soit-il, mais qu'il aurait déjà dû être dehors, parti pour cette maudite quête qu'on lu avait imposé, comme Lorenz lui avait déjà ordonné le matin-même... Le jeune vampire savait pourtant parfaitement bien que leur dirigeant actuel n'aimait pas la désobéissance, sous quelque forme qu'elle soit. Il aurait peut-être mieux fait de faire profil bas et de laisser la place à Lorenz sans demander son reste finalement.

Et effectivement Eliow se fit le plus petit possible, contentant d'écouter ce que Lorenz disait. Et se sentant partagé entre approuver et croire ce que le vampire ancestral disait, ou au contraire dénier tout cela et tenter de rejoindre les folles idées de Kylian, le vampire fou qui osait tenir tête à Lorenz. Eliow ne fit pas un geste non plus quand Lorenz laissa éclater, même si avec modération, la violence qui couvait en lui. Le jeune vampire avait déjà tâté de ce genre de colère chez le plus vieux, il n'y avait pas si longtemps que cela d'ailleurs, et n'avait aucune envie de recommencer l'expérience. L'humain n'avait, après tout, qu'à assumer ses belles paroles. Eliow avait beau ne pas apprécier ces manifestations qu'il considérait bestiales et dont il pensait qu'elles dénigraient la noblesse de leur peuple, il n'était pas fou non plus pour s'interposer. Il n'était de toute façon pas de taille pour s'interposer, l'autre l'aurait renvoyé sans peine simplement en levant la main de toute façon... Il resta donc à genoux, observant simplement la scène se jouant devant lui, priant le Dracos et quiconque l'entendait que la dague ne se retourne pas au final contre lui aussi. Lorenz semblait de méchante humeur. Et donc prêt à tout et n'importe quoi pour calmer ses nerfs visiblement éprouvés...

Il eut d'ailleurs un instant le secret espoir que Lorenz l'avait complètement oublié dans sa folie meurtrière, et pensait avoir une chance de s'esquiver... quand malheureusement le vampire plus âgé se retourna vers lui. Son heure était-elle venue ?

"Doutes-tu encore de notre supériorité Eliow ?"

Eliow se contenta de secouer la tête en signe de négation. Non, il ne doutait pas de leur supériorité. Enfin plutôt de la supériorité de CE vampire-là. parce que concernant Eliow lui-même, il se permettait encore quelques doutes...

"Faut-il que je donne une arme à cette larve afin de faire semblant de lui laisser une chance alors qu'il n'est qu'un pauvre humain sans défense ? Ils ne sont rien, et tu ne seras jamais rien non plus si tu te met à penser sans eux. "

A penser comme eux ? Mais il avait été comme eux... Même si ses souvenirs d'homme étaient flous, tronqués, il restait quelque chose, Eliow le sentait et le savait bien. Un quelque chose auquel, il ne savait pourquoi, il se rattachait d'ailleurs, comme si le sens de sa vie en dépendait. Oui, il savait qu'ils étaient trop peu nombreux. Oui, il savait aussi qu'il devait se méfier des hommes et autres créatures d'Armanda puisqu'aucune ne portait le peuple vampire dans leur coeur... Mais... Si jamais... S'il restait encore un infime espoir...

"Nous sommes trop peu nombreux et chaque vampire est précieux, je veillerais à ce que tu sois digne de ta race.""

Arg. Il n'était pas bien sûr d'apprécier cette promesse à sa juste valeur, là. Veiller à ce qu'il soit digne de sa race ? Eliow connaissait assez les méthodes parfois expéditives et assez violentes de Lorenz pour se permettre de frissonner d'avance rien qu'à l'idée de ce qui l'attendait alors. Que la Dracos lui vienne en aide, ou il n'était pas bien sûr de survivre encore longtemps.

- Ce sera un honneur, répondit-il doucement, méfiant, tentant de contrôler les accents de sa voix.

Heureusement, son ancien mentor avait tout de même réussi à lui inculquer quelques notions. Comme celles de tenter de ne rien laisser filtrer de ses pensées, que ce soit par la voix ou sur le visage. Bon c'était pas toujours une réussite totale, mais cette fois-ci Eliow estima qu'il s'en sortait... honorablement. Au vu des circonstances.
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeMer 23 Juin 2010 - 2:53

hj: j'ai vraiment attendu pour répondre, donc voila ma réponse même si elle est courte, j'essayerais de l'éditer si je trouve l'inspiration pour la compléter

La force des vampires est proprement spectaculaire, le moindre effort semble pour eux tout naturel, alors qu’un homme serait suant sang et eau, ils peuvent par exemple soulever un homme sans problème. Ce fut l’amère expérience d’Héraut, qui il faut tout de même le souligner ne pesait pas un poids énorme, et se vit soulever d’une seule main par Lorenz. Le sang froid l’approcha de son visage, laissant ses yeux à quelques centimètres à peine de ses longs crocs. De quoi effrayer n’importe qui, Héraut ne faisait pas exception. Il tenta de contrôler les tremblements de son corps, mais il lui semblait voir sa dernière heure approcher à grands pas. Une lame vint se coller à sa jugulaire qui semblait soudain brasser plus de sang, les battements de son cœur s’étant accéléré de manière exponentielle. Son murmure avait été des plus doux, mais pour déclamer des mots durs comme l’acier. Non, civilisé n’était en effet pas le bon adjectif pour qualifier le vampire, dangereux semblait mieux convenir. Mieux valait ne pas énerver Lorenz Wintel, or il avait réussit à se mettre le vampire à dos en quelques secondes.

Soudain la main qui le maintenait en lévitation se recula, le laissant retomber lourdement au sol. Il écrasa entre ses dents un cri de douleur, gardant les yeux baissés sur les dernières paroles du vampire, autant dire qu’il n’était pas d’accord. L’homme avait toujours su affronter des ennemis bien plus forts que lui-même, uniquement par esprit de domination et de pouvoir. Les hommes étaient cruels et inconscients du danger. Pourtant certains affirmaient que si l’homme était avide de pouvoir, il n’était qu’une pâle copie, un vulgaire brouillon face aux vampires, plus évolués et plus dangereux.

Lorsque l’aura du vampire se fit plus maléfique, il resta visage contre terre, préférant ne pas fixer ou voir la colère de celui-ci. Malheureusement cela ne suffit pas au sang froid, qui exerça sa magie sur l’humain. Il sentit tout d’abord une légère difficulté à respirer, puis l’air sembla ne plus vouloir passer du tout. Il plaça ses mains autour de son cou pour tenter de se délivrer de l’emprise invisible du sortilège, ce qui était évidemment peine perdue. Au moment où les conséquences physiques se faisaient vraiment trop importantes, le vampire relâcha son sort, laissant à l’humain la possibilité de récupérer son souffle. Héraut aspira de longue goulée d’air qui lui brulèrent la trachée et les poumons, son souffle était erratique et rauque. Il toussa plusieurs fois avant de réussir à reprendre une respiration que l’on pouvait qualifier de normale. L’humain arrivait à peine à avaler sa salive, alors il fut bien incapable de répondre à l’insulte lancé par Lorenz à Eliow au sujet des humains. Aucun son parlé ne voulait plus sortir de sa bouche, ses poumons mettant quelques minutes à récupérer de la privation d’oxygène qui s’était prolongée quelques minutes. Il arrivait déjà à peine à suivre la conversation entre les deux sangs froid, en effet il avait maintenant un affreux mal de crâne et il se sentait plus proche que jamais au bord de l’évanouissement.
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MessageSujet: Re: Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Attente. Spleen. Routine. Ennui. Quotidien. Monotonie. Torpeur. Icon_minitimeDim 27 Juin 2010 - 17:30

Ce sera un honneur...

Un demi sourire sans joie s'afficha sur les lèvres du vampire ancestral. Il était trop bon menteur lui-même pour être dupe des réserves de son interlocuteur, si doué soit-il. Celui-ci n'était pas entièrement convaincu et ne serait certainement jamais entièrement de son coté, mais après tout ce n'était pas bien important. Que pouvait-il bien avoir à faire de ce vampire insignifiant ? Tant que celui-ci le respectait, c'était la seule chose importante, Lorenz n'allait pas perdre son temps à lui prodiguer ses conseils et à chercher à l'instruire de la sottise des autres races. Qu'il se vautre donc dans son ignorance si cela lui plaisait, malgré son âge Lorenz n'avait pas l'intention de distribuer son savoir pour rien.

« Je n'en doute pas... »

Ironie mordante et doucereuse, il le fixa un moment de son air impassible et pourtant si visiblement réprobateur. Que l'autre ne s'y trompe pas, il ne serait jamais véritablement à l'abri de l'œil acéré de Lorenz et quelque soit son insignifiance, rien ne lui serait passé. Il n'aurait qu'à se tenir à carreau ou en subir les conséquences, forcément fâcheuse cela va de soi.

Il reporta son intention sur l'humain qui agonisait à moitié par terre, en voilà un qui avait son compte. Le problème était que ça ne pouvait pas se finir si facilement pour lui, Lorenz avait trop soif pour ça et devait se nourrir, quelque soit l'état de son repas. Ce n'était tout de même pas de sa faute si la place avait été prise avant qu'il n'arrive et si il avait été témoin de cette scène si ridicule, tant pis donc pour cet humain. Avec un peu de chance il résisterait à cette nouvelle épreuve sinon... Bah... Il aurait pas mal de vampires en colère sur le dos, quelle importance encore une fois ? Nul n'oserait le défier, sa magie et la lame de Elrorad y veillait.

«Il me semble que la conversation est close, à moins que tu ais autre chose à me dire ? »

Ou comment congédier aussi cavalièrement que possible un interlocuteur agaçant. Il était bien gentil de rester planté là mais Lorenz aimait être tranquille et ce vampire ne l'intéressait aucunement. Il n'avait pas de talent particulier, pas d'importance dans le clan vampirique et rien qui ne pourrait servir d'une manière ou d'une autre à sa cause. Dès lors que cet état de fait ne changerait pas, il ne serait qu'un objet à surveiller sans plus. En tant que vampire il était supérieur aux autres races, mais dans ce clan il était en bas de l'échelle. Il n'aurait certainement aucun mal à comprendre cela, et ce n'était pas forcément une mauvaise chose pour lui de ne représenter qu'un intérêt limité pour le dangereux Lorenz Wintel...

Il attendit quelques secondes plus par principe que pour autre chose puis s'avança vers l'humain au sol pour le saisir à nouveau vers le collet, cette fois pour accomplir son repas. Ses crocs brillèrent tandis qu'il jetait un dernier coup d'œil à Eliow, un reflet de sauvagerie passa dans ses yeux clairs, contrastant étrangement avec son apparence elfique...


HJ : et voilà, rp terminé sauf si vous avez encore envie d'y répondre. Merci à vous deux ^^








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