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« Venez et laissez votre Âme à l'entrée. »

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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
Nous jouons actuellement en Octobre-Novembre-Décembre de l'an 7 de l'ère d'Obsidienne (équivalent de l'an 1760 d'Argent).



 
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La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul]

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MessageSujet: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeMer 25 Aoû 2010 - 21:18

La nuit était douce et froide, sombre et brillante, obscure mais accueillante... La sensation de liberté que ressentait le voleur en contemplant les étoiles était si forte que s'il avait pu, il se serait envolé par la force de sa volonté pour sentir le vent caresser son corps, frôler les nuages de la main et voler une étoile. Mais tout ceci était malheureusement irréalisable car une force puissante nous attirait toujours irrésistiblement vers le sol terreux. La nuit était le moment préféré de Gabriel. Le spectacle des étoiles, toutes les perceptions qui changent et surtout, c'est l'instant où la vigilance se relâche et le moment idéal pour chasser et traquer une proie. Contrairement aux apparences, Belveldel n'était pas un chasseur dans le sens où on l'entend mais plutôt un pilleur de trésors appartenants déjà à une personne, en clair, il était membre de la Horde. Un groupe soudé où l'amitié et le soutien était le pillier central. Chaque personne devait en aider une autre dans le besoin et agir ensemble comme dans un vrai meute. Ils étaient des Loups et comme l'animal, le groupe devenait redouté par ses proies. Mais Gabriel était seul dans cette forêt qui s'appelait le monde et comme il n'était pas la personne la plus discrète du monde, il était recherché.

Aldaria, ville où la magie semble être le centre des préoccupations. Ville où il avait vu le jour il y a 17 étés et le voilà aujourd'hui obligé de la quitter comme un paria pour ne pas se faire capturer par la garde impériale. Sa mésaventure avec Remkort lui avait valu une magnifique course poursuite dans laquelle il l'avait ridiculisé les gardes. Un tel coup au moral n'allait pas resté impuni et pour le moment, il devait faire profil bas. Se masquer en attendant sa prochaine proie et bondir sans un bruit pour la vaincre. Mais que serait Gabriel s'il n'avait pas des problèmes à surmonter ? Car ce voleur acrobatique n'avait pas prévu de vivres pour son voyage et voilà qu'il se retrouvait dans les campagnes de l'Empire sans aucun moyen de se nourrir. Il faut dire que durant son escapade en ville, il n'avait pas eu le temps de faire des emplettes mais juste assez d'agilité pour voler une lance à un marchand avant de partir loin d'Aldaria. Même armé de deux lances, il allait avoir besoin de chance pour se procurer de la nourriture, lui qui n'était pas habitué à chasser.


Décidément, j'ai toujours la manie pour me mettre dans les pires situations ! finit-il par dire tout haut.

La soif se faisait sentir petit à petit, la faim le tiraillait et le vidait de ses forces. Passer une journée sans boire et sans manger était éprouvant pour un organisme qui n'y était pas du tout adapté et Loupiot avait jamais eu de problème de manque de nourriture aussi important. D'accord comme n'importe quel enfant des rues, il avait appris à rationner son eau et sa nourriture mais de là à se passer complètement de ces éléments... La fatigue semblait gagner du terrain sur le mental du membre de la Horde à chaque pas qu'il faisait et seul l'espoir lui permettait de continuer à marcher. Au loin, il voyait une lumière...Si douce...Si belle...Si apaisante...

Etait-il en train de succomber ? Gabriel se frotta alors avidement les yeux et vit alors que la lumière était l'éclat de la lune sur une source d'eau claire. La chance lui souriait et rassuré par cette vision, il courut vers le minuscule point d'eau avec une force qu'il ne soupçonnait plus. Puis une fois devant, il se laissa tomber tête la première dans l'eau pour y boire avidement. La sensation de reprendre des forces à chaque gorgée, savourer le passage de la boisson dans son corps et se rappeler qu'il ne pouvait plus respirer car il avait tout le visage dans l'eau, c'étaient les trois choses qui avaient frappées l'esprit de Gabriel pendant qu'il se désaltérait. Lorsqu'il sortit enfin sa tête de l'eau, il remarquât qu'il n'était pas seul près du minuscule point d'eau. Une personne semblait s'être installé et le regardait avec une curiosité non feinte et un sourire quelque peu amusé. Loupiot se sentit confus et son visage se décomposa en un rictus mi-amusé mi-gêné.
Le Loup se releva en un instant puis salua la personne qui se trouvait face à lui. Visiblement, c'était un Elfe vu ses grandes oreilles et sa beauté qui surpassait largement certains humains.


Salut ! Je peux me joindre à vous ? demanda-t-il sur un ton qui marquait son malaise.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeJeu 26 Aoû 2010 - 15:36

Sa venue à Aldaria ne s’était pas passée le mieux du monde, pourrait-on dire. Alors qu’il mangeait tranquillement « A la chope de marbre », en compagnie de Wollf Darkside, le Commandant de la Garde était arrivé, l’avait insulté, et avait voulu le capturer. Mais c’était l’insulte qui avait été de trop. Cela l’avait énervé, et il avait tué un garde, imité par son allié d’alors. Devenus des criminels selon les lois de touts les pays d’Armanda, ils avaient fui, avec une bonne partie des Gardes à leurs trousses. Mais le Commandant, un magicien, les avaient cloués au sol avec des javelots de glace. Ils avaient été soignés, et après une courte entrevue avec le Seigneur d’Aldaria, ils les avaient relâchés contre la promesse qu’ils ne reviendraient plus. Bon, d’accord, la promesse, Anynduil ne pourrait la tenir, ce qui était une première, mais son travail l’y obligeait.

L’Elfe se massa l’endroit où le javelot l’avait touché. Bien sûr, un mage-guérisseur les avait soigné, mais la douleur était toujours là. Il avait appris par la bouche du Seigneur que le Commandant était un mercenaire engagé pour entraîner et diriger un moment la Garde d’Aldaria, du nom de Remkort Alastar. Celui-là, qui se croyait si supérieur. Il avait battu l’Elfe une fois, mais si jamais il retombait dessus, cette fois-ci, il ne serait pas celui qui finirait au sol. Oh ça non. Il ne le poursuivrait pas, ni ne chercherait à le revoir. Il laisserait faire le hasard. Après tout, s’il se consumait à cause d’une vengeance, qu’allait-il devenir ? Ce n’était tout simplement pas son objectif et de toute façon, Iseriand le stopperait et le remettrait immédiatement dans le droit chemin. Le vieil Elfe ne s’énervait que très rarement, mais ses colères étaient terribles.

Le Soleil couchant le sortit de ses pensées, comme d’habitude. Son moment préféré, avec le lever du Soleil. Deux instants magiques, tant par les mythes, que par la vue d’un tel spectacle. Bien qu’étant très proche de tout ce qui vivait, comme ceux de son peuple, Anynduil s’en sentait encore plus proche à ces deux périodes de la journée, malheureusement bien trop courtes à son goût.

La nuit tomba, et les campagnes impériales étaient superbement éclairées par la Lune, qui était pleine ce soir-là. Les champs, les herbes, les arbres semblaient être recouverts d’une fine toile d’argent. Non loin d’ici, il pouvait voir un miroitement, lui aussi argentée. Ce devait être une mare ou un point d’eau dans ce genre, et ce serait l’endroit où il passerait la nuit. Il continua donc sa route, et y arriva quelques vingt minutes après. Il avait marché lentement, après tout, il n’avancerait pas plus si il marchait rapidement, étant donné qu’il voulait dormir ce soir.

L’Elfe remplit sa gourde dans ce point d’eau, après l’avoir senti pour vérifier qu’elle ne soit pas tarie. Il ne désirait pas être malade en plein milieu du continent, sans personne pour l’aider à se soigner, car même s’il connaissait les plantes et savait à peu près se débrouiller avec, préparer un remède tout en étant malade comme un chat n’était pas chose facile.

Un rocher plat se trouvait juste à côté. Il était juste assez grand pour qu’il puisse s’y asseoir. Mais hors de question d’y dormir. Il coucherait par terre. Et… Tiens ? Des bruits de pas ? Une personne qui courait, visiblement. Elle n’était pas très loin.
Oui, quelqu’un courait dans sa direction. Un homme d’après sa démarche, et jeune d’après sa vitesse (bien que ce dernier critère puisse parfois induire en erreur). Le Rôdeur le vit se jeter sur l’eau, plongeant la tête à l’intérieur, et boire, boire tant et plus, tout en ignorant complètement Any, qui savait qu’il ne l’avait pas vu.

Enfin, après un certain bout de temps, il le remarqua et se releva. L’Ombre Elfique était amusé quelque peu amusé, et ne cachait pas sa curiosité envers ce jeune humain, au visage sympathique, qui s’était jeté sur le point d’eau, comme un homme après une longue errance dans le désert qui a enfin trouvé une oasis. D’un ton qui exprimait une certaine gêne, le jeune homme demanda s’il pouvait se joindre à lui.



« Bien sûr. Je me nomme Anynduil, du Royaume Elfique. »
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeJeu 26 Aoû 2010 - 16:44

Le silence et la froideur de la nuit étaient les seules choses que percevaient le jeune voleur à ce moment-là. Il venait de se tourner en ridicule devant un parfait inconnu mais pourtant, il se sentait pas plus gêné que ça une fois son malaise passé. Il souriait intérieurement d'avoir fait son petit intéressant. D'un geste lent, il détacha sa gourde et la remplit à ras bord au cas où il n'aurait pas de chance à nouveau, ce qui ne l'étonnerait pas. Pourtant, il faut dire que malgré ses déveines, il trouvait toujours le moyen de s'en sortir avec une facilité assez étonnante. Un Loup retombe toujours sur ses pattes...
En attendant, il avait une faim de Loup et ne pouvait plus réprimer les bruits que son estomac gargouillant faisait.


« Bien sûr. Je me nomme Anynduil, du Royaume Elfique. »

Cette phrase aussi sincère et innocente fut-elle ne put empêcher Gabriel de rire intérieurement. Ah bon, tu es un Elfe ? Je pensais plutôt que tu étais un chat avec des pouvoirs magiques... Ne voulant vexer la personne qui se trouvait en face lui, il réprima son rire et sa remarque et s'installa près de l'Elfe. Au moins, il ne passerait pas la nuit seul et affamé mais en compagnie et affamé. Quel joie ! Mais si c'était un Elfe, il pourrait peut-être l'aider à chasser et à capturer des proies pour qu'il puisse se nourrir. Même si pour le moment, il n'était pas vraiment en état de soulever sa simple lance en bois. Et puis la fatigue était si présente, si tentante qu'il n'avait qu'à tendre les bras pour fermer les yeux et sentir enfin le repos. Soudain, il sentit un minuscule morceau de viance séché tomber à ses pieds et Loupiot l'avala sans discuter. Puis il se rendit compte de son erreur.
La faim se fit sentir encore plus et n'en pouvant plus, il se leva pour partir à la recherche d'une proie. Belveldel n'était plus vraiment lui-même. Il était devenu un chasseur... L'instinct animal avait repris le dessus sur la nature humaine et soudainement, il vit un renard. Sa lance à la main, il se rapprocha doucement jusqu'à tuer sa cible d'un simple mouvement de lance bien placé dans la nuqueet avec un sort d'immobilisation.
Si l'Elfe l'avait suivi, il avait dû se poser des questions sur comment avait-il pu attraper une proie avec une technique si rudimentaire voire animale.

Il revint alors au campement avec son prix et entreprit de l'ouvrir et de nettoyer la carcasse avec l'eau de la source tout en se nourissant de la viande qu'il partagea avec son compagnon.
Gabriel pouvait se montrer très étrange mais il était encore jeune et agissait de façon impulsive sans trop réfléchir à ce qu'il fait, c'est ce qui faisait de lui un voleur d'exception car personne ne pouvait prévoir ses mouvements avec précision.
Une fois repu, il se tourna vers l'Elfe qui semblait complètement perdu dans ses pensées après un tel spectacle.


Désolé de ne pas m'être présenté, je me nomme Rexan et je me dirige vers la cité impériale. Et vous, vous allez où ?

Gabriel se lava les mains précipitament avec l'eau de la gourde pour ne pas salir le point d'eau et refit à nouveau le plein de son précis liquide. Il n'avait plus qu'une idée en tête, dormir... Mais se laisser aller au sommeil, c'était manquer de respect à l'Elfe donc pour le moment, il attendait le bon moment pour plonger dans le sommeil réparateur qu'il commençait déjà à imaginer.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 0:34

L’inconnu s’était assis près de lui, et avait posé sa lance. Il semblait éreinté. Le pauvre homme avait dû se lancer dans les campagnes sans vivres ni eau. Quelque chose tomba d’une poche du vêtement du voyageur. Ce devait être de la nourriture car il le mangea sans hésiter un seul instant. Mais quelques instants plus tard, il se leva, prenant sa lance en même temps, et partit chercher, sans doute, de quoi manger.
L’Elfe le suivit du regard, mais ne se leva pas. Après tout, il ne le connaissait pas, et il ne savait pas comment réagirait l’autre en s’apercevant qu’il était filé. De plus, il ne portait aucun arc, donc il ne craignait pas d’attaques à distance venant de lui, et il pourrait assez facilement l’entendre s’il voulait s’approcher furtivement pour lui planter son arme dans le cœur.

En attendant son retour, Anynduil sortit de son sac de voyage quelques fruits. Il n’avait pas eu le temps de refaire complètement son stock de viande séchée à Aldaria, voire pas du tout, et il avait mangé les deux dernières tranches en route. Bah, tant pis, il trouverait bien un village d’ici deux jours, et puis, il pouvait aisément vivre du produit de sa chasse en attrapant un lapin.
D’ailleurs, en parlant de chasse, il lui semblait que son compagnon du soir revenait. D’une main, il tenait son arme et de l’autre, il tenait le corps sans vie d’un animal, qui lui semblait être un renard, à la lueur de la Lune. Le voyageur se mit près de la source d’eau, et entreprit le nettoyage de la carcasse de viande qui serait son repas. Il la fit cuire, et patienta le temps que cette alchimie se réalise.

Lorsque enfin la viande fut cuite, le jeune homme la décrocha et commença son repas, en proposant un peu de viande à Anyn. Ce dernier accepta, et prit un petit morceau de viande, il n’avait pas très faim ce soir-là. Mais l’Elfe lui proposa également de se servir autant qu’il voulait en fruit. Il avait beaucoup de fruits secs, et quelques uns frais, ramassés en chemin.

Les deux voyageurs mangèrent en silence. Quelques animaux se promenaient, et l’on entendait le bruit de leurs pattes sur l’herbe et les brindilles du sol. Il n’y avait pas de vent ce soir, mais cela ne faisait rien. La température était largement supportable. Il faisait très bon, la nuit, dans cette partie du continent. Il est vrai que les nuis dans le désert étaient glaciales, et ne parlons pas de celles sur les montagnes, où même le jour, il faisait une température à geler la corde de l’arc. Lorsqu’il eut fini de manger, son compagnon du soir se présenta à son tour, en s’excusant de ne pas l’avoir fait avant. L’Elfe eut un sourire de compréhension, avant de répondre à la question qu’il lui avait posé.



« Eh bien, c’est une surprise, je me rendais également à Gloria la Magnifique, messire Rexan. »


Un temps de silence, puis le Rôdeur enchaîna :


« Eh bien, puisqu’il semblerait que nous nous rendions au même endroit, messire Rexan, que diriez-vous de nous y rendre ensemble ? »


En effet, ce jeune humain, qui s’était aventuré seul dans ces plaines, et avait frôlé la mort n’eut été cette source providentielle, l’intriguait.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeDim 29 Aoû 2010 - 11:42

Tout était très calme ce soir... Le vent soufflait guère ce qui permettait de discerner une multitude de bruits tout autour du campement des deux voyageurs. La viande qu'il avait ingurgité avait fait un bien fou à l'estomac du jeune Loup qui se sentait revivre mais entouré dans une aura de fatigue. La température était convenable et cela accentuait encore plus la sensation de sommeil. Mais il se secoua un petit peu et sentit récupérer peu à peu sa conscience même si ce n'était pas encore ça. Après s'être lavé les mains et passé de l'eau sur le visage, il entendit que son compagnon lui répondait.

« Eh bien, c’est une surprise, je me rendais également à Gloria la Magnifique, messire Rexan. »

Alors comme ça, lui aussi allait à la ville impériale... Même si certains Elfes se rendaient chez les humains, c'était quand même un déplacement rare pour l'un des leurs surtout pour se rendre à Gloria. Mais il avait ses raisons et Gabriel aussi donc autant passer à autre chose. Tout resta silencieux car Belveldel ne trouvait pas quoi dire et sentait que la fatigue revenait au galop. Sans pouvoir se retenir, Loupiot se mit à bailler à s'en décrocher la mâchoire. Ses yeux lui piquaient un peu mais la fatigue semblait s'estomper peu à peu.

« Eh bien, puisqu’il semblerait que nous nous rendions au même endroit, messire Rexan, que diriez-vous de nous y rendre ensemble ? »

Bonne idée... Au moins, il ne risquait plus de frôler la mort en étant accompagné même si cela pouvait être un piège. Il était un membre de la Horde et donc recherché. Il pouvait très bien le livrer à la garde impériale ou juste voyager avec lui comme deux amis. N'ayant pas le courage de refuser, il hocha la tête et fit un effort pour lui répondre.

Très bien, je pense que sans aide, je n'aurais eu que peu de chance de survivre jusqu'à là-bas ! dit-il en souriant.

Puis il s'écroula sur le sol et s'endormit comme une pierre. Le sommeil était si réparateur et si doux qu'il n'avait plus osé résister une seconde de plus. L'herbe était si douce, son sommeil léger et tout sombra dans l'obscurité. Gabriel se réveilla deux heures plus tard et Anynduil était encore réveillé. Il semblait pensif et contemplait les flammes qui crépitaient devant lui. Lorsque l'Elfe se tourna vers lui, il lui sourit un petit peu avant de l'inviter à venir d'un mouvement de la main.
Le Loup se releva lentement et sentit avec joie que toute trace de fatigue s'était envolé. Il avanaça et s'assit juste à côté de son compagnon.


J'ai dormi longtemps ?
demanda-t-il. Tu t'es pas trop ennuyé sans moi ?

Il l'avait tutoyé sans faire attention comme si son sommeil l'avait mis en confiance avec cette nouvelle connaissance. L'Elfe semblait assez sympathique et il allait faire leur voyage ensemble donc autant commencer par sympathiser. La confiance vient avec le temps et puis en cas de problème, il était capable de se défendre ou au pire, de fuir.

[Désolé pour ce rp mais j'ai pas vraiment d'inspiration en ce moment, je ferais mieux la prochaine fois !]
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeJeu 2 Sep 2010 - 16:40

Le jeune homme en face de lui semblait épuisé, à en juger par le fait qu’il ait secoué la tête pour se réveiller. Mais pour tenter de se tenir éveillé, et aussi peut-être parce qu’il était intéressé, il lui déclara qu’il se rendait à la Cité Impériale, et lui demanda ensuite où lui-même allait. Anynduil lui répondit en toute honnêteté qu’il se rendait pareillement à Gloria la Magnifique. Sans pouvoir se retenir, Rexan bailla. L’Elfe attendit qu’il finisse et lui proposa qu’ils se rendent ensemble dans la capitale de l’Empire.

Le jeune homme accepta en souriant, en ajoutant que sans aide, il n’aurait eu que peu de chances d’y arriver vivant. Anyn allait souligner qu’il n’avait pas fait grand-chose, voire rien fait, mais il n’en eut pas le temps. Le voyageur s’effondra au sol et s’endormit avant même que sa tête ne touche l’herbe. Le Rôdeur changea de position, et se mit de manière à pouvoir contempler les flammes. La couleur changeante, ainsi que la danse du feu, alliée au crépitement du bois, au son des flammes qui se mouvaient, avaient un étrange effet sur l’Elfe, qui se perdit à admirer cette lumière, signe de la vie.

Le feu. Depuis les premières gens du monde, il avait été l’une des choses les plus importantes. Car le feu chassait les ténèbres et réchauffait les cœurs. Le feu éliminait la peur, et redonnait confiance. Le feu était la vie, et l’obscurité la mort, du moins était-ce comme cela que c’était interprété. Toujours est-il qu’avoir un bon feu en face de soi était très agréable. Mais le sentiment de sécurité qu’il prodiguait était factice. Car lorsque l’on était chez soi, entouré des gens que l’on aime, et dans un lieu connu, il n’y avait aucun problème, mais dans les terres sauvages de l’Empire ? Certes, il y avait une présence militaire, mais il ne pouvait assurer une surveillance omniprésente. Et le feu attirait quelquefois des gens très peu recommandables.

Dans ses yeux se reflétait le mouvement constant des langues de feu, qui léchaient amoureusement l’air autour d’elles. Son visage n’était pas fermé, mais cela se voyait que son possesseur était plongé dans de profondes réflexions. Les Elfes étaient capables de se passer de dormir, et entrait à la place dans une sorte de rêverie éveillée. C’était un concept très difficile à expliquer cependant. C’est ainsi que le jeune Rexan le trouva lorsqu’il se réveilla. L’Elfe perçut un mouvement, et tourna la tête vers la source dudit mouvement. C’était son compagnon de voyage qui s’éveillait. Le Rôdeur, souriant, désigna une place sur la roche plate à côté de lui, un geste qui l’invitait à le rejoindre. Il se releva et vint s’asseoir à côté de lui. Rexan se renseigna sur son temps de sommeil et si l’Elfe ne s’était pas trop ennuyé sans lui. Any nota le passage au tutoiement, mais ne fit pas la remarque. Après tout, il était plus ouvert que ceux de sa race.



« D’après le déplacement de la Lune, tu as dormi à peine deux heures. Et non, ces deux heures sont passées bien vite, rassures-toi. »


Un court temps de silence, puis il reprit la parole :


« Nous partirons vers la septième heure du jour, pour profiter de la fraîcheur matinale au maximum, et nous nous ravitaillerons au prochain village que nous croiserons, cela vous… Te convient ? »


Le regard du Rôdeur se porta au loin, et il crut voir un éclat argenté sur la route. Intrigué, il plissa les yeux, mais il ne vit rien de plus. Toutefois, bien qu’ayant ensuite détourné le regard pour de nouveau contempler le feu, cet éclat dans la nuit l’intriguait. Ce n’était pas une flaque d’eau qui reflétait la Lune, étant donné que cela n’avait été qu’un flash, et pas une lumière constante. Aucun animal n’avait de pelage qui reflétait la lumière, sauf peut-être certains Dragons de l’Ancien Temps, mais comme il n’en avait jamais vu…
Il resta plongé dans ses réflexions, et il ne remarqua pas tout de suite un mouvement dans l’ombre qui s’étendait après leur cercle de lumière. Mais lorsqu’il le perçut, sa main droite était sur son épée de gauche, Hélith, qu’il s’apprêtait à sortir. Mais il se retint, et une personne pénétra dans la lumière.



« Bonjooooouuuur, jeunes voyageurs. Permettez que je me joigne à vous. »


L’homme n’avait pas attendu de réponse, et s’était assis sur un rondin, dont aucun des deux voyageurs n’avait remarqué l’existence avant son arrivée. Il portait un long manteau noir, qui recouvrait un uniforme noir. Etait-ce une Lame Noire ? Non, il n’en avait pas l’air, aucun insigne n’était visible et puis, après tout, beaucoup de gens se vêtissent de noir.
Les yeux de l’Elfe remontèrent vers le visage de l’homme. Il avait des cheveux courts et d’un blanc aux teintes de gris. Ses yeux semblaient constamment plissés, et sa bouche dessinait un rictus qui découvrait une partie de ses dents. Mais tout en lui inspirait la méfiance. L’exact opposé de Rexan. Et cela se sentit dans le ton d’Any lorsqu’il lui demanda :



« Peut-être pourriez-vous vous présenter, messire ? »


Sa prise s’était relâchée sur la poignée de son arme, et sa main droite était posé sur son bras gauche, lui-même posé sur ses genoux, mais il se tenait prêt à dégainer son arme au moindre signe qu’il jugerait néfaste de ce nouvel arrivant.



[HRP : C'est pas génial non plus ^^", si je dois le reprendre, dis-le moi.]
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeSam 4 Sep 2010 - 10:30

La nuit était le meilleur moment pour chasser... Tous les bruits s'en trouvaient amplifiés et le noir permettait de se cacher d'autant plus facilement et forçant celui qui traque à faire preuve d'une attention accrue même instinctivement. Le vent était doux et semblait caresser les joues du Loup d'une douce brise printanière. Le feu qui crépitait devant lui réflétait son visage dans un coloris rouge-orange, ce qui le rendait légèrement fantastique malgré l'éclat de la lune qui éclairait toute la campagne environnante de sa pleine présence. Anynduil semblait resté calme au milieu de ce paysage, presque apaisé. Après sa sieste imprévue, il s'était installé face à lui pour pouvoir parler plus tranquillement à ce nouveau compagnon. Puis il demanda à son interlocuteur combien de temps il avait dormi et s'il s'était ennuyé sans lui.

« D’après le déplacement de la Lune, tu as dormi à peine deux heures. Et non, ces deux heures sont passées bien vite, rassures-toi. »

Deux heures... En tout cas, ce sommeil avait été réparateur car avec la fatigue, la faim et la soif en moins, il se sentait enfin en pleines possession de ses facultés et cela était rassurant car il avait été dans un piteux état. Sinon Anynduil avait trouvé le moyen d'occuper son temps apparemment même si cela pouvait êttre une formule de courtoisie et de politesse. Tout devenait bien silencieux. Même le feu semblait crépiter moins fort, les grillons se taisaient et plus personne ne parlait. C'était assez destabilisant mais cela ne semblait pas choquer l'Elfe qui reprit la parole.

« Nous partirons vers la septième heure du jour, pour profiter de la fraîcheur matinale au maximum, et nous nous ravitaillerons au prochain village que nous croiserons, cela vous… Te convient ? »

Je ne vois pas d'objection... dit-il en souriant.

C'est alors qu'il sentit une présence pas très loin. Une sorte de 6e sens qu'il avait développé en tant que voleur. Avec le temps, il avait appris à sentir lorsqu'il était épié et là c'était le cas. Quelqu'un les observait. Gabriel posa sa main sur sa lance magique cachée dans sa tunique et attendit de voir si quelqu'un allait apparaître ou commettre une erreur. C'est alors que la personne entra dans la lumière. Il était habillé tout en noir et semblait être un voyageur. Il avait l'air âgé et avait des cheveux grisonnants avec un regard dur qui montrait une certaine expérience. En fait, il se sentait quelque peu méfiant de ce nouveau venu mais il retira la main de sa lance pour ne pas alerter les autres.

« Bonjooooouuuur, jeunes voyageurs. Permettez que je me joigne à vous. »

Dire oui, c'était offrir une porte ouverte à cet homme menaçant et dire non, c'était ne pas respecter le sens de l'hospitalité et de la solidarité. En tant que Loup et membre de la Horde, la solidarité était la base de leur credo. Mais méfiance est mère de sureté. Il préféra laisse l'Elfe décider pour lui car sinon il s'en sortirait pas. Ses débats intérieurs étaient très longs et n'apportaient pas plus de réponses qu'avant.

« Peut-être pourriez-vous vous présenter, messire ? »

Bien sûr, je me nomme Eztormak Almirn mais vous pouvez m'appeler Ez, les jeunes. Et vous, vous êtes qui ?

Eztormak... Quel nom étrange mais tellement improbable que l'on peut pas l'inventer... Surement un nouveau nom à utiliser en cas de problème... Bon et bien autant se présenter sous l'identité de Rexan puisque c'est ainsi qu'il s'est nommé devant l'Elfe. Mais il ne pouvait pas dire comment ce dernier allait se présenter. Sous son vrai nom ou non... Passant sa main sur ses cheveux avant de se gratter la nuque, il se mit à parler d'une voix calme.

Bon, Ez, je me nomme Rexan et voici.... dit-il en faisant semblant d'hésiter pour permettre à Anynduil de répondre à sa place. Mais dites moi, Ez, qu'est-ce que vous faites par ici ?

Gabriel se concentra sur les flammes crépitantes pour plonger dans ses pensées. Que cherchait-il par ici ? Et pourquoi il n'avait aucune confiance dans ce type ? Il était pas net, c'était flagrant. Bon et bien on verra bien par la suite. Belvedel se tenait sur ses gardes, au cas où.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 18:28

Anynduil réfléchissait à la journée du lendemain. Il avait proposé à son compagnon de voyage de partir aux alentours des sept heures du matin, pour profiter de la fraîcheur, et de se ravitailler au prochain village qu’ils croiseraient. Rexan n’y vit aucune objection. Soudain, la conversation se figea, les deux êtres ayant détectés une présence. Présence qui ne tarda guère à se révéler, ce qui n’était pas plus rassurant vu la personne à qui ils avaient affaire.

L’homme semblait être entre deux âges, avait les cheveux blanc-gris, et vêtu quasi-entièrement de noir. Il avait tout à fait l’air du voyageur lambda, si ce n’était ses yeux constamment plissés, et ses lèvres retroussées en un rictus qui découvrait ses dents de devant. Il était arrivé assez « bruyamment », en lançant un bonjour qui traînait sur le « jour », et s’était invité dans le cercle de lumière, en s’asseyant sur un tronc qu’aucun des deux n’avaient remarqués jusqu’alors, tout simplement parce qu’il n’existait pas avant, mais ils ne le savaient guère, ce qui aurait pu les renseigner sur cette personne, et notamment sur son niveau magique. Comme il n’avait pas l’air de vouloir se présenter de lui-même, l’Elfe lui demanda, d’une voix où perçait une certaine méfiance :



« Peut-être pourriez-vous vous présenter, messire ? »


Ses yeux s’ouvrirent légèrement, et on pouvait y lire une certaine dureté, renforcée par l’aspect quelque peu ridé de son visage, signe de l’âge de l’individu. Son sourire s’intensifia encore, et il accepta de répondre. Eztormak Almirn, qu’ils pouvaient appeler Ez. A la suite de sa phrase, Any eut envie de lui répondre qu’au niveau de l’âge, il était certainement le plus vieux de ceux présents en ce lieu, mais ce serait déplacé. Et puis, il était extrêmement difficile, voire impossible, de savoir l’âge d’un Elfe rien qu’en le regardant, pour un Humain. Son compagnon se passa la main dans les cheveux avant de répondre :


« Bon, Ez, je me nomme Rexan et voici.... »

« Toril, fils de Terin Nimambialal. »



Le jeune Rexan enchaîna ensuite en questionnant « Ez » sur les raisons de sa présence ici. Ce dernier remit son sourire au niveau « normal », celui qu’il avait en arrivant, pas plus rassurant pour autant, et se gratta le cou, comme pour prendre le temps d’assembler sa réponse.


« Eh bien, toute ma vie durant, j’ai eu envie d’emprunter un jour les routes et chemins d’Armanda, afin de pouvoir mourir en ayant vu le maximum de choses que cette magnifique terre a à offrir à nos yeux assoiffés de belles choses. Et tout à l’heure, j’ai aperçu votre feu depuis la route, et je me suis dit que je rejoindrai peut-être bien la ou les personnes qui s’y trouvaient. »


Si c’était un mensonge, il était assez plausible pour être cru, mais quelque chose soufflait à l’oreille du Rôdeur de rester sur ses gardes. Et il avait appris à faire confiance à cette voix, qui l’avait maintes fois sauvé. Il présumait que c’était les arbres qui lui parlaient, à travers le vent, ou les infimes variations de l’air lorsqu’il était absent. En outre, sa mémoire envoya un signal au reste de son cerveau. L’éclat sur la route ne devait pas être dû au hasard, mais l’ennui, c’était qu’il ne semblait pas porter d’épées sous son manteau, et bien qu’il soit ample, celui-ci ne pouvait camoufler que des dagues ; une lame aussi longue que celle d’une épée ne pourrait que trop déformer ce vêtement. Quoique… Tant de questions aussi essentielles sans réponse ne faisait rien pour apaiser l’esprit en ébullition d’Anyn.

Maintenant, que faire ? Soit il restait en observateur sans rien dire, soit il « attaquait » verbalement Eztormak. En effet, un détail attira son attention, il ne portait pas de sac. Etrange pour quelqu’un partant pour un aussi long voyage. Passe encore pour l’épée, mais pour le sac… Anynduil, lui, portait plusieurs petites sacoches, contenant ce dont il avait besoin dans son dos. Cela équivalait à un grand sac.



« Mais dîtes-moi, Ez, entreprendre un voyage d’une telle durée, surtout à travers le continent Armandéen, sans sac, cela n’est-il pas un pari hasardeux ? »


Cette fois-ci, dans sa voix ne transparaissait que de la curiosité naïve, rien n’aurait pu laisser croire qu’il se méfiait de l’inconnu, pas même ses mains, qui étaient sagement posées sur le rocher plat qui leur servait de siège. Mais sous cette apparence de simple question, l’attaque servait à toucher les « défenses verbales » de l’homme, et voir s’il serait déstabilisé, ou s’il continuerait dans son présumé mensonge. A moins qu’il ne s’agisse que d’un honorable voyageur, assez particulier, mais étant tout ce qu’il y a de plus honnête, et qui se sentirait vexé par un tel manque de courtoisie, et ce manque de respect de la règle tacite que tous les voyageurs passaient entre eux.
Eztormak garda son sourire d’affiché sur ses lèvres, et ses yeux se replissèrent. Alors ? Qu’allait-il répondre ?

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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeVen 10 Sep 2010 - 20:33

« Toril, fils de Terin Nimambialal. »

Un nom qui sonnait très Elfe aux oreilles du jeune Gabriel qui avait pour sa part un nom très humain. Vive les préjugés ! Plus sérieusement, Belvedel hocha la tête avec discrétion comme le fait de mentir sur son identité et que l'Elfe avait fait de même l'avait rassuré. Il faut toujours rester sur ses gardes avec une personne aussi étrange et si entreprenante. Cela était souvent mauvais signe. Un voyageur demande s'il peut s'inviter dans le camp d'un autre et ne s'y impose pas de sa propre intiative mais il pouvait se tromper. Mais Le Loup avait un sixième sens pour détecter les ennuis à force de les accumuler et de les créer, il avait fini par les ressentir...
Il ne restait plus qu'à assimiller la réponse du voyageur et de démêler le vrai du faux. Si on voulait survivre en tant que voleur, il faut apprendre à qui pouvoir faire confiance et toujours montrer les crocs en cas de doute.


« Eh bien, toute ma vie durant, j’ai eu envie d’emprunter un jour les routes et chemins d’Armanda, afin de pouvoir mourir en ayant vu le maximum de choses que cette magnifique terre a à offrir à nos yeux assoiffés de belles choses. Et tout à l’heure, j’ai aperçu votre feu depuis la route, et je me suis dit que je rejoindrai peut-être bien la ou les personnes qui s’y trouvaient. »

Une histoire plausible qui sonnait comme une certaine rengaine qu'il resservait à tout le monde. C'est vrai qu'une personne aussi âgé devait intrigué plus d'une personne à voyager ainsi sur les routes. Mais on peut dire que l'homme aurait très bien pu voyager durant ses belles années mais peut-être que sa vie ne le lui permettait pas... En fait, les deux voyageurs n'étaient pas plus avancés sur les véritables intentions du nouveau venu. Ez semblait être sincère mais sa gestuelle trop confiante était assez intrigante. Anynduil semblait lui aussi très pensif mais Gabriel n'en était pas sûr. Il était très difficile de comprendre l'Elfe seulement par le regard. Il savait cacher parfaitement ses émotions et ses pensées. Mais en tout cas, il semblait pensif. Partageait-il ses doutes ? Surement car il s'était présenté sous un faux nom... Peut-être que l'Elfe était de mèche avec le vieil homme pour le capturer pourtant il ne ressentait aucune tension à son égard émanant de l'une des deux autres personnes ici présentes.

« Mais dites-moi, Ez, entreprendre un voyage d’une telle durée, surtout à travers le continent Armandéen, sans sac, cela n’est-il pas un pari hasardeux ? »

Quel fin observateur... Loupiot n'avait même pas relevé le détail qu'Anynduil avait remarqué. En regardant de plus près, il remarqua à son tour l'absence de sacs ou de sacoches alors que même le membre de la Horde avait au moins quelques objets utiles pour ranger ses ustensiles. C'est alors que le vieillard passa sa main dans ses cheveux gris que Gabriel remarqua à son tour quelque chose d'inhabituel. Un éclat argenté dans la manche droite du manteau noir de Ez. Seul le Loup avait pu le voir car l'angle de vue ne permettait à pas à l'Elfe de l'apercevoir. Il cachait une arme sur lui... Il se devait de prévenir son compagnon d'une amnière ou d'une autre, sans attirer l'attention du nouveau venu. Difficile de faire un signe discret car il se trouvait face à face mais il devait absolument quelque chose. Peut-être que la réponse d'Eztormak va l'aider à trouver quelque chose.

Disons que j'ai eu quelques problèmes avec une bande de voleurs qui se font de plus en plus connaître ces temps-ci... Je veux parler de la Horde bien sûr... Ils m'ont volé tous mes biens précieux et je n'ai rien pu faire. C'est pour cela que je me permets de venir vous importuner ainsi...

Alors là, c'était le plus gros mensonge que pouvait proférer le vieillard. Aucun Loup à part Gabriel se trouvait dans les environs car chaque soir, il devait se faire connaître grâce à un signal secret. Un sifflet qui imitait à la perfection le cri du loup... Ainsi il était facile aux membres de se rassembler lorsqu'il se trouvait dans un périmètre proche. Et puis, la Horde ne s'attaquait pas aux proies faciles....
Passons, cette personne n'était pas du tout ce qu'elle prétendait être et peut-être qu'elle connaissait la véritable identité de Gabriel. Il valait mieux se mettre sur ses gardes et serrer sa main sur sa lance qui était au sol. Seul Anynduil pouvait la voir et d'un rapide coup d'oeil, il désigna la personne à côté d'eux pour lui faire comprendre qu'elle était dangeureuse mais qu'il ne fallait pas l'attaquer de suite et il lâcha son arme et arracha un brin d'herbe qu'il mit dans sa bouche.


Il faut dire que les voleurs sont monnaie courante en ce moment mais la Horde fait beaucoup parler d'elle. Mais je m'étonne que vous n'aillez pas d'arme pour vous défendre car un tel voyage est toujours difficile et un équipement adapté est la meilleur préparation mais comme on dit, ce n'est pas au vieux singe que l'on apprend à faire la grimace !

Avec un demi-sourire, il laissait le reste à Anynduil car il semblait être plus attentif que lui et avait une façon de parler qui poussait les gens à se dévoiler. Plus la soirée avançait et plus il remarquait qu'il travaillait de concert avec l'Elfe et qu'il lui faisait instinctivement confiance. Maintenant comment cette soirée allait se terminer ? La réponse risquait de tomber bientôt...
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeSam 18 Sep 2010 - 16:12

Le sac. Ou disons plutôt l’absence d’un quelconque sac de voyage avait attiré l’attention du Rôdeur. Même lui, qui voyageait relativement léger, avait plusieurs petites sacoches, ayant au final la contenance d’un gros sac de voyage, mais beaucoup plus mobile et pratique. Et il fallait être fou pour s’aventurer sur les chemins d’Armanda sans équipement, surtout quand on partait pour un tel voyage, qu’était celui que faisait, apparemment, le vieil homme. Avant de répondre, ce dernier s’était passé la main dans les cheveux. De sa position, Anynduil n’avait rien vu, et ce qu’il ignorait, c’est que son compagnon avait entr’aperçu un reflet argenté, provenant d’une dague.

Mais, selon ses dires, il se serait récemment fait détrousser par la Horde, un groupe de voleurs menés par une personne se faisant appelée pour la Louve. C’était seulement ce qu’il savait à propos de la Horde, des bruits de taverne. Après, pour leur fonctionnement interne, il n’en avait aucun idée, et cela était normal et rassurant, en même temps, pour ces voleurs que rien ne soit ébruité les concernant. Mais seulement, sur ce point-là, il n’aurait su dire s’il mentait ou s’il disait la vérité, mais son instinct, encore une fois, lui souffla de ne pas le croire. Et c’est ce qu’il fit, l’homme ne lui avait, et ce à aucun moment, fait bonne impression, alors pourquoi se mettrait-il à le croire sur parole maintenant ?

Rexan eut un mouvement, discret, qui attira son attention. Il avait serré sa main sur sa lance, posée au sol, et avait désigné Eztormak, pour lui faire comprendre que leur interlocuteur mystérieux était une source de danger potentielle à surveiller. Du moins est-ce ainsi qu’il avait saisi le message. Il n’eut guère le temps, ni la possibilité d’envoyer un signe pour signifier au jeune Humain qu’il avait compris, car Ez ne les lâchait pas du regard. Lorsqu’il retira sa main du sol, il avait un brin d’herbe qu’il porta à sa bouche, avant de déclarer que les voleurs étaient nombreux ces derniers temps, et d’ajouter qu’il était étonné qu’il n’ait guère d’armes pour se défendre, ni d’équipement adapté. Intérieurement, il félicita Rexan d’avoir poursuivi sur les armes inexistantes, après qu’il eut mis le doigt sur l’absence de sac.

Le groupe écoutait le crépitement du feu en silence, mais Anynduil se sentait bizarrement somnolent. Ses paupières étaient lourdes, et il avait l’impression que les informations mettaient du temps à atteindre son cerveau. Sommeil, il avait sommeil, et de plus en plus de mal à se tenir éveillé. Mais cela n’était pas normal, il y avait encore quelques minutes de cela, il était réveillé, en pleine forme, et en pleine possession de ses moyens. Il devait y avoir quelque chose là-dessous, ce n’était pas possible. Il ne pouvait en être autrement. Entre deux clignements de paupières, qui mettaient d’ailleurs de plus en plus de temps à se rouvrir à chaque, et ce avec un effort allant croissant, son regard s’arrêta sur les mains d’Eztormak. Elles semblaient immobiles, mais pourtant, on aurait dit que les doigts bougeaient, de manière imperceptible. Et c’est alors qu’il comprit, le vieux roublard leur jetait un sort d’endormissement lent. Lent parce qu’il était obligé d’user de discrétion.

Deux choix s’offraient à l’Elfe, soit attendre et le laisser agir, soit prendre les devants. L’ennui avec la première solution, c’est qu’il n’était pas sûr de pouvoir faire semblant de s’endormir, en évitant de s’endormir réellement justement. Et pour la deuxième solution, il ne savait pas s’il aurait un niveau suffisant pour se libérer. Car c’était bien de la magie, il en aurait mis ses deux mains au feu. Que faire alors ? Que faire, bon sang ? Par les Esprits, il n’allait pas se laisser avoir comme ça. Le mage apprendrait ce qu’il en coûtait de s’en prendre à un Rôdeur de l’Empire Elfique.

Anynduil rassembla ses forces et sa volonté, et réussit à dégainer Hélith, qu’il retourna contre lui. La lame mordit la chair de sa jambe, envoyant une onde de douleur dans son corps, et jusqu’à son cerveau qui, sous ce soudain afflux de sensations désagréables, se réveilla complètement. Se libérer du sommeil par la douleur, voilà qui était plus efficace qu’un contre-sort. Bon, certes, cela aurait pu échouer, mais ici et maintenant, son geste quasi désespéré avait réussi. Il retira le métal froid de sa cuisse, et se dressa de toute sa hauteur.



« Ainsi donc, tu voulais nous endormir pour nous dépouiller ? Tu apprendras que nous sommes au-delà de tes tours de passe-passe, Eztormak Almirn, si cela est ton vrai nom. »


Il essuya sa lame et la rengaina. A la place, il prit son arc et encocha une flèche. Il visa celui qui avait voulu les détrousser, et le fixa du regard. Il fit un signe de tête à Rexan, pour lui demander de s’approcher de leur ennemi, afin qu’il l’attache avec une corde ou quelque chose de suffisamment solide pour servir de liens.


« Hahahahahahahaha, je le reconnais, j’ai échoué, l’oreillu, mais vous croyiez que je serais assez fou pour venir seul ? »


Sur ces mots, l’homme siffla, et des bruits de pas se firent entendre autour d’eux : l’herbe qui se pliait sous le poids des personnes, les branches mortes qui craquaient… Any reconnut également le bruit de cordes d’arc qui se tendait. Il en avait compté deux, et au vu du bruit, ils ne devaient pas être plus de six ou sept, mais bien sûr, il pouvait se tromper. Cela avait tout l’air d’être une bande de voleurs isolés.


« Et moi qui espérais pouvoir finir ma nuit tranquillement… Rexan, mon ami, il semble que nous allons être contraints de montrer à ces rustres où ils pourront aller se faire soigner après que nous les ayons vaincus. »


Il adressa un sourire au jeune Homme, aux côtés de qui il allait se battre, sous la lueur de la Lune, la Mère de la Nuit.



[HRP : Désolé désolé désolé XS J'espère que ça t'ira]
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeDim 19 Sep 2010 - 18:30

Le feu était le seul être impartiel durant cet affrontement verbal et intellectuel tandis que les deux nouveaux alliés réfléchissaient à un moyen de détourner l'attention d'Ez pour pouvoir l'attaquer. La lumière de la lune éclairait avec force le paysage nocturne ce qui lui permettait de voir avec facilité tout autour de lui. Il avait les pensées claires, son esprit semblait pourtant se relâcher et s'échapper tandis que ces gestes se faiaient avec lourdeur. Il était soudainement fatigué alors qu'il venait de faire une sieste réparatrice de deux heures... Cela devait surement venir du mage qui essayait de les endormir. Ses paupières semblaient lourdes et sa conscience s'effilochait avec le temps. Il devait trouver une manière de se sortir de cette impasse. Il glissa alors sa main à sa ceinture pour attraper sa lance magique mais la fatigue rendit son geste hésitant et il se fit une entaille à la paume de sa main droite. La douleur fut fulgurante et lui fit monter les larmes aux yeux mais il les réprima rapidement. Au moins, cela chassa temporairement la sensation de sommeil et il vit que Anynduil avait fait de même et qu'il tenait son adversaire en respect avec son arc bandé et une flèche prête à transpercer le coeur du viel homme.

Gabriel vit alors que son allié Elfe lui demanda de l'attacher afin qu'il ne puisse plus les ensorceler. Il s'approcha alors avec une lanière de cuir qu'il utilisait pour faciliter la prise en main de sa seconde lance et attacha solidement les liens jusqu'à rendre la peau de Eztormak complètement rouge. S'il bougeait les mains, il s'écorcherait la peau et son sang coulerait. Il subirait à son tour, la douleur que lui et l'archer avait dû subir pour se libérer de son sort.


« Hahahahahahahaha, je le reconnais, j’ai échoué, l’oreillu, mais vous croyiez que je serais assez fou pour venir seul ? »

Et voilà que les ennuis arrivent... L'homme siffla et ses acolytes sortirent des ombres pour les menacer avec leurs arcs ou d'une arme tranchante. La bataille allait s'annoncer difficile mais pas impossible. Il se doutait que son allié savait se servir de son arc ou de son épée et qu'en cas de problème, il pouvait compter sur lui pour l'épauler. Il attrapa sa lance discrètement et la cacha derrière son bras.

« Et moi qui espérais pouvoir finir ma nuit tranquillement… Rexan, mon ami, il semble que nous allons être contraints de montrer à ces rustres où ils pourront aller se faire soigner après que nous les ayons vaincus. »

Appelle-moi, Gabriel Belveldel, tel est mon vrai nom ! Vous, les médiocres, vous allez découvrir ce qu'est un véritable voleur ! Je m'appelle Gabriel et je suis un Loup de la Horde ! Mon ami, je compte sur toi pour me couvrir avec tes flèches !

Sa lance grandit en un instant et eut une longueur convenable pour permettre à son propriétaire de se battre tout en esquivant les attaques en cas de problème. Derrière, Anynduil tirait avec précision sur les deux archers qui tombèrent rapidement tandis qu'il neutralisait ses adversaires tout en esquivant les estocades de ses adversaires de manière acrobatique. Il souriait... Il aimait l'action et un combat était ce qu'il lui fallait. La lune était le seul arbitre de ce combat qui tourna rapidement à l'avantage des deux voyageurs et Eztormak fut bientôt le seul adversaire encore en état de parler.

Alors, Ez ou quel que soit ton nom, que penses-tu de ceci ? Tu n'aurais pas dû t'attaquer à nous... Apprends à reconnaître tes proies de tes prédateurs ou tu ne feras pas long feu !

Il se mit à rire franchement, la jeunesse lui permettait de se réjouir de la situation, là où plusieurs adultes garderaient leur sérieux. Il laissa alors Anynduil faire ce qui lui semblait être juste mais en regardant de plus près les poignets de leur prisonnier, il vit le sang qui tâchait le cuir marron. Malgré sa douleur, il essayait de garder un semblant de fierté tout en sachant qu'il était maintenant entre les mains de ses deux anciennes proies.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeVen 24 Sep 2010 - 22:45

Le vieil homme éclata de rire devant ses accusations, et déclara qu’il n’était quand même pas assez idiot pour venir dépouiller deux personnes en pleines possessions de leurs moyens seul. Et il siffla, et dans le noir se firent entendre les bruits de maraudeurs en mouvement. Il perçut également le bruit de deux arcs qui se tendaient, sur un total de six ou sept ennemis.


« Et moi qui espérais pouvoir finir ma nuit tranquillement… Rexan, mon ami, il semble que nous allons être contraints de montrer à ces rustres où ils pourront aller se faire soigner après que nous les ayons vaincus. »


Dit-il en lui souriant. Ce à quoi il répondit qu’il se nommait en réalité Gabriel Belvedel. Anynduil ne se sentit aucunement offensé, car avec ce qu’il apprit par la suite, que c’était un Loup de la Horde, donc un membre de la Guilde des Voleurs, justifiait amplement l’usage d’un faux nom. En outre, cela signifiait qu’il avait maintenant suffisamment confiance en lui pour lui révéler son vrai patronyme. Aussi,, l’Elfe acquiesça pour dire que oui, ses flèches atteindraient leur cible, pour couvrir son allié. Par contre, une des choses qui l’étonna fut la lance qui grandit. C’était la première fois qu’il voyait une telle mécanique. D’habitude, les lances étaient grandes, de tailles différentes à la limite, mais pas rétractable. De quoi surprendre un adversaire en plein milieu d’un combat. Mais il n’eut pas le temps de s’attarder sur ce détail, Gabriel venant de lancer l’attaque. Aussi vif que l’éclair, car leurs vies à tous deux en dépendaient, il décocha une flèche sur le premier archer. Hélas, le second avait tiré, et lorsqu’il se retourna, cette dernière le frôla, emportant une mèche de cheveux au passage. Du sang coula de sa joue gauche. Il s’en était fallu de vraiment très peu. La mort venait de le frôler de son glacial baiser, il le savait.

Anyn prit alors une seconde flèche dans son carquois, et visa le second archer. Celui-là, étonné d’avoir raté une cible si facile, mit trop de temps à réagir, et paya son erreur d’une flèche en plein cœur. Un mort de plus, malheureusement. Il en mourrait trop de ces manières brutales, mais c’était soit l’autre archer, soit lui. Ainsi allait l’égoïsme des combattants. Il tourna son regard, et vit que Gab se débrouillait parfaitement bien, mais il tira quand même sur quelqu’un qui lui arrivait dans le dos, on n’était jamais trop prudent. Lorsque le dernier « mangea » la lame de Gabriel, et que son corps tomba sur le sol, le silence retomba, mis à part le crépitement du feu, toujours aussi intense. Son compagnon d’arme sourirait et riait, contraste avec la mine stoïque du Rôdeur. Le jeune Humain était très fier, et il y avait de quoi, il avait battu plus de la moitié de leurs adversaires, et s’en était tiré indemne. Un sourire passa sur ses lèvres.

La ceinture de cuir marron, qu’il avait attaché aux poignets du vieux mage, se colorait de sang. Ses traits étaient figés, pour réfréner la douleur, qui voulait se peindre sur ses traits. Malgré son statut de prisonnier, et le fait qu’il sache que désormais il était plus que vulnérable, il tentait quand même de rester fier. Any gardait son arc braqué sur leur prisonnier, mais ne tira pas. Cela ressemblerait beaucoup trop à une exécution. Le combat était fini, et il s’agissait d’un prisonnier ; et il ne se sentait pas le cœur de le faire. Pas du tout même.



« Asseyez-vous. »


Le voleur le dévisagea un instant, puis jugea qu’il valait mieux ne pas contredire ces deux personnes qui avaient mis hors service en quelques instants son groupe, et qui de plus tenaient sa vie entre leurs mains. Il reprit alors sa précédente place sur le tronc, et attendit qu’ils parlent. Anynduil, lui, regarda son compagnon.


« Le mieux serait de l’amener à la garnison la plus proche. Si nous l’exécutons ici, nous nous rabaisserons à son niveau. De toute façon, les lois de votre Empire suffiront à le faire enfermer, dans le meilleur des cas pour lui. »


C’est alors qu’il se rappela que son compagnon avait dit appartenir à la Horde. Par extension, cela voulait dire que cette guilde n’étant pas légale, ses membres devaient être recherchés. Et donc, il devait en faire partie. Il suffisait juste qu’il ne se montre pas alors, non ?


« Tu resteras à l’écart, pendant que je le remettrais aux autorités. Il vaut mieux que tu te t’approches pas trop, non ? Rassures-toi, je serais botus et mouche cousue. »


Il lui fit un clin d’œil en parlant, puis enchaîna :


« Bien, je vais me coucher, je tombe de sommeil. Nous partons toujours à l’aube en tout cas. Et pas besoin de tour de garde, mon ami, nous n’aurons plus d’ennuis ce soir. »


Mais avant, il lui fallait faire quelque chose. Il s’approcha de l’homme grisonnant, qui ne souriait plus, et lui assena un fort coup dans un coup du cou, assez faible pour ne pas le tuer, mais suffisamment pour le faire dormir. Après ça, il souhaita la bonne nuit à son camarade, et se coucha à même le sol pour dormir un peu.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeDim 26 Sep 2010 - 11:05

L'adrénaline du combat venait de retomber et malgré sa victoire rapide, il sentait que tous ses muscles criaient leur douleur. Il avait tenté d'épargner la plupart des bandits mais il n'avait pas pu tous les mettre KO. Il regrettait d'avoir ôté la vie sans nécessité, un chasseur ne tuait ses proies que pour sa survie, pas par plaisir et évitait de le faire s'il n'y était pas contraint. Gabriel savait que Eztormak n'allait pas être tué mais la question de son avenir se posait encore. Qu'allait-il en faire ? Un voleur avait une fierté et ne s'abaissait pas à le tuer en plein exercice de son métier. Il faut se montrer un peu vertueux et puis il n'aimait pas prendre la vie des gens....Anynduil semblait réfléchir lui aussi sur la manière à agir. Il se tenait en respect le magicien, menaçant de lui planter une flèche en plein coeur.
Puis ce dernier baissa son arme et Gabriel laissa échapper un soupir de soulagement. Il laissa alors Anynduil régler la situation tandis qu'il en profita pour s'étirer longuement.


« Asseyez-vous. »

Le Loup observa alors la réaction du vieux mage qui finit par obtempérer. Il avait fini d'étirer ses muscles et il en profitait maintenant pour s'étirer au coin du feu. Gabriel reprit sa lance qu'il avait laissé par terre, en profita pour l'essuyer puis il lui fit prendre une forme plus facilement transportable. Cette lance magique avait été d'un grand secours pour lui depuis longtemps déjà. Il resta assis ainsi quelques instants avant de voir Anynduil s'installer avec lui face au feu.

« Le mieux serait de l’amener à la garnison la plus proche. Si nous l’exécutons ici, nous nous rabaisserons à son niveau. De toute façon, les lois de votre Empire suffiront à le faire enfermer, dans le meilleur des cas pour lui. »

Puis après un bref silence qui ne dura que quelques instants, il avait rajouté qu'il irait seul afin d'éviter que le Loup soit pourchassé par les gardes. C'était une bonne idée et puis cela lui apprendrait à se moquer inpunément de la Horde. S'il parlait à ses détenus de ce qui lui était arrivé, leur réputation n'en serait que plus grande. Cette perceptive fit sourire le jeune voleur qui remarqua alors que son compagnon tombait de fatigue et qu'il allait se coucher. Il assoma le vieil homme avant de lui souhaiter bonne nuit.

Bonne nuit à toi, l'ami ! Moi, je n'ai pas encore sommeil ! Je pense que je vais veiller un peu quand même !

Il regarda alors l'Elfe s'allonger sur l'herbe et qui cherchait la meilleure position pour sombrer dans le sommeil. Quant à lui, il tourna son regard vers le ciel, s'empara du petit sifflet qui imitait le hurlement d'un loup et il souffla quelques intants à l'intérieur pour entendre le cri qu'il adorait écouter le soir. Depuis quelques temps déjà, il espérait entendre un autre hurlement lui répondre en retour mais c'était peine perdue, rien ne lui répondit.

Une lègère brise s'était levée et lui donna des frissons. Il se rapprocha alors du feu pour se réchauffer et malgré sa pleine conscience, la chaleur des flammes étaient si bienfaitrices qu'il finit par s'écrouler sur le sol et à dormir au coin d'un feu qui lui réchauffait le bout des pieds. Le sommeil était doux et réparateur car malgré sa sieste, il avait accumulé la fatigue des derniers jours sans même s'en rendre compte.


HRPG : Si tu veux, je peux continuer jusqu'au lendemain matin. A toi de voir ! Je m'excuse aussi pour le petit rp minable que je viens de faire.
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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeDim 3 Oct 2010 - 10:23

Cette nuit-là, Anynduil dormit sur ses deux oreilles, sans avoir le souci d’être constamment sur ses gardes. Seul, cela constituait une grave erreur, pour toute personne sur les routes, mais là, il était avec un ami, Gabriel Belvedel. Et il savait que ce dernier ne l’abandonnerait pas seul ici, ni même lui ferait quelque chose.

Alors qu’il plongeait de plus en plus profondément dans son sommeil, il entendit le hurlement d’un loup. Loin de le réveiller, au contraire, cela le berça, et il traversa de plus en plus rapidement les niveaux d’éveil pour enfin arriver au plus profond. Il faisait noir, ici en bas. Mais ce n’était pas une obscurité oppressante, étrangement. Et il sentait une présence rassurante. Il n’aurait su dire qui, mais il savait que quelqu’un veillait sur lui. L’esprit d’Elrélia peut-être ? Qui était devenu son ange gardien dans la mort, après l’avoir été dans la vie. Bien possible oui. Surtout maintenant qu’il avait fait son deuil, grâce à Eänlys.

Une lumière venant d’en haut traversa l’obscurité du lieu. Une lumière jaune,, et chaude. A son contact, son corps tout entier se réchauffait, absorbait avidement cette chaleur, bien qu’il n’avait pas froid. C’était une sensation délicieuse. Puis il eut l’impression que ce faisceau de lumière le remontait vers la surface de la conscience. Lentement tout d’abord, puis de plus en plus vite, et enfin, sa tête creva cette surface de lumière, qui en devenait presque aveuglante. Au même moment, ses yeux s’ouvrirent sur un paysage magnifique. Les plaines vertes commençaient à être illuminées par le Soleil levant. Il semblerait qu’il ait dormi plus longtemps que prévu, mais toute trace de fatigue avait disparu.

L’Elfe quitta le sol de la Terre Mère, s’étira, puis se mit en position debout, les yeux tournés vers l’Est, pour contempler ce moment qu’il adorait. Enfin, ce qu’il en restait, mais tout instant de beauté, aussi infime soit-il, était bon à prendre. Un mouvement, cependant, attira son attention. Le vieux mage se tortillait au sol, comme s’il était en proie à un mauvais rêve. Toutefois, il n’alla pas vers lui, mais plutôt vers son compagnon.



« Gabriel ? Nous devons y aller. »


Il avait posé sa main sur l’épaule du jeune Homme, puis, voyant qu’il commençait lui aussi à se réveiller, Anyn retourna près du vieillard. Il le secoua sans ménagement, en évitant toutefois de lui faire mal, puis le fit asseoir.
Tous trois partagèrent quelques fruits secs, les derniers qu’il restait dans les sacs du Rôdeur, et après ce frugal petit-déjeuner, ils se mirent en route vers une petite ville, qui s’appelait, découvrirait-il plus tard, Helnan. Une garnison de quelques centaines d’hommes s’y trouvait. Ils pourraient donc remettre le voleur des chemins aux mains des autorités. Enfin… Anynduil irait leur remettre, il valait mieux pour Gabriel, ils en avaient déjà discutés, de rester hors du fort.

Deux heures de marche plus tard, le groupe arriva près des portes de la ville. Enfin, des portes… Il n’y avait guère de muraille, sauf autour de la petite forteresse, située légèrement à l’extérieur de la cité. Les deux compagnons convinrent de se retrouver devant la boulangerie dans deux heures, l’Elfe ignorant combien de temps prendrait la remise d’un prisonnier.

Il découvrit qu’il avait eu raison de compter large, car le Commandant, un homme du nom de Malakh Atrun, avait une affaire importante à régler. Anynduil attendit donc avec son prisonnier dans l’anti-chambre du bureau, surveillée par un Garde Impérial en armure intégrale. La discipline qui régnait dans ce petit fort de province était irréprochable, et il en fit la remarque à Malakh lorsque celui-ci put enfin les recevoir. Au fait, le plus long n’était pas de livrer le magicien, c’était plutôt d’attendre une entrevue avec l’Homme qui gérait cela.

C’est donc deux heures plus tard, environ, qu’Anynduil se rendit devant la boulangerie, lieu du rendez-vous. Il attendit, devant la devanture, que son ami arrive, avant d’aller acheter les vivres qui lui étaient indispensables pour ses voyages.



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MessageSujet: Re: La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] La discrétion, une arme...[PV:Anyndiul] Icon_minitimeMer 6 Oct 2010 - 19:39

La nuit avait été longue et agréable avec un feu chaleureux qui le préservait de la morsure du froid nocturne. En réalité, il ne se rendit compte qu'il avait plongé dans les strates du sommeil que lorsqu'il sentit qu'on le secouait pour le réveiller. Il se mit à grogner comme un louveteau avant d'ouvrir un oeil et d'apercevoir le visage de l'Elfe qui lui souriait. Il se passa la main dans les cheveux puis sur le visage pour se réveiller et s'installa en tailleur sur le sol en observant les alentours. Son regard se posa d'abord sur l'herbe verdoyante qui les entourait puis sur le vieux mage qui les avait attaqué la veille. Il avait les yeux rouges et les traits tirés. La nuit n'avait pas du être très bonne pour lui malheureusement mais il l'avait un peu cherché. S'attaquer à deux voyageurs comme eux était une erreur de débutant.

Il s'intalla face à Anynduil pour partager un petit repas frugal qui leur permettrait de tenir quelques heures. Puis une fois ce petit encas avalé, il avait plié bagage et mit le cap sur la ville la plus proche que se trouvait à une ou deux heures de marche de leur campement. Le petit village était à l'origine l'implantation d'une unité de la Garde impériale dans les terres humaines afin de surveiller les allées et venues. Mais le lieu avait un petit peu prospéré et des habitations avec des marchands itinérants venaient passer une partie de leur vie ici. Cependant, elle avait gardé sa fonction initiale, c'est-à-dire, un fort pour les représentants de la loi.
Le lieu fortement déconseillé pour le Loup qu'il était et que maintenant son visage était un peu plus connu qu'avant.
La ville s'appelait Helnan....

Comme les deux compagnons en avaient décidé, Gabriel resta en périphérie de la ville et attendit que Anynduil fasse la livraison du prisonnier. Au départ, il se tint tranquille adossé à la devanture d'une échoppe puis il avait fini par trouver le temps long et finit par faire un tour dans la ville. Il vit alors les différentes habitations avant de bifurquer avec advertance vers le quartier marchand. Malgré les maigres moyens, les marchands qui avaient disposé leurs stands possédait une ou deux pièces de qualité. Il remarqua un bracelet argenté et une petite dague qui lui semblait bien ouvragée.
S'avançant à pas de loup, il s'empara des deux objets avec une rapidité étonnante et se mit à courir à toute allure pour échapper à la colère du vendeur qui s'élancait à sa poursuite. Ce dernier fut rapidement suivi par tous les villageois qui s'organisaient pour le coincer sans succès.
Il finit par réussir à conserver son trésor et à semer ses poursuivants qui n'étaient pas très endurants. Cela lui avait pris du temps et il avait eu peur d'arriver en retard au rendez-vous.

Et il arriva en retard car il vit Anynduil le chercher du regard et fut soulagé de le voir arriver. Ce dernier sourit à la vue du petit paquet qu'il transportait et l'invita à aller chercher des vivres tandis que le Rôdeur se préparait à son voyage, Gabriel observait la première personne en qui il avait pu avoir une relation profonde et une confiance totale. Il s'était fait un ami...
Puis vint l'heure des adieux... Chacun des deux amis avait sa propre vie et ils ne pouvaient pas rester ensemble plus longtemps.



A bientôt, Anynduil ! On se reverra un jour ou l'autre et si tu me cherches, écoute les loups !


Puis il le salua d'un signe de la main et quitta la ville en direction de Gloria, son futur terrain de jeu....

HRPG : A toi de faire une conclusion pour toi si tu en as besoin ^^
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