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Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren]

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Alyssa Mayzoll
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MessageSujet: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeSam 6 Mai 2017 - 18:21

Début de l'automne, pas étonnant qu'il fasse si froid. À cette simple idee, tout mon corps se mit à frissoner et à se couvrir provisoirement de chaire de poule. J'aimais tellement les mauvais jours, la pluie et les nuages m'appaisaient. Drôle d'enfant, en effet. Comme à mon habitude, je vagabondais tranquilement et sans but particulier dans les rues bondées du quartier Ouest de Gloria. Je ne faisais rien, et je ne comptais pas en faire plus, je marchais seulement. Ça me détendait vraiment et j'en profitais comme toujours pour observer tout ce qui m'entourait. Je trouvais ça suffisamment divertissant. Les gens étaient bien moins nombreux maintenant que le froid était sorti de sa maison aux cieux pour caresser timidement de ses longs doigts noueux nos corps si fragiles à ses entreins. Je venais de déboucher dans une rues moins fréquentée que les autres.

C'est à ce moment que je l'aperçut. Je le fixai droit dans les yeux et il en fit de même interpelé par mon regard scrutateur. Nous nous étions deja rencontres, bien sûre, plusieurs fois même. Je pouvais le différencier parmi milles de ses semblables, il avait un aura spécial. Je m'adressai à lui gentiment en m'accroupissant, un genoux à terre :
«Salut mon petit. Nos chemins se rencontrent souvent. Es-que tu viens encore me guider vers un avenir plus amusant?»
Il ne répondit pas bien sûre, mais j'avais l'habitude de son attitude pragmatique. Il approchait juste de son pas feutré et gracieux vers moi. Et viens frotter sa petite tête noire contre mon genoux. Je souris sincèrement et caressa son sombre pelage soyeux. J'essayais souvent d'éviter le contact des animaux mais c'est vrai que j'avais un certain attrait pour les animaux. On disait souvent que les chats noirs portaient malheur. Celui que je câlinais en ce moment n'exeptait pas à la règle. Il me réservait souvent des surprises mais pourtant elles n'étaient pas toujours forcément mauvaises. Je me relevai et à ce moment, il s'éloigna.

Où allait t'il ? Je ne le saurais qu'au moment où il y arriverait. Parce que je comptais bien le suivre ce petit matou noir. Il marchais tranquillement dans les rues et j'étais derrière lui à tenter de marcher dans ses pas et lorsqu'il commençait à grimper progressivement sur les toits d'un long pâté de maisons, j'en fus toujours autant. La hauteur ne me faisait clairement pas peur, j'y trouvais au contraire un certain réconfort. Et j'avais un assez bon sens de l'équilibre et surtout un poids assez insignifiant pour pouvoir rester sur les tuiles des couvertures sans aucun danger. Ainsi, certains habitants purent voir passer un chat noir et une fillette dans son sillon en train de marcher sur les toits. D'ailleurs l'un d'eux lança une pierre sur le petit animal qui fut sonné momentanément. Son petit corps gracieux vacilla au bord du vide. Il allait tomber. La chute serait sûrement mortelle pour une petite chose comme lui. Mais pour moi ? Non, juste un peu violent et c'est pour ça que je me jetai sur lui juste avant qu'il ne chute. Je n'eus pas le temps de reprendre mon équilibre que déjà je sentais le vide en train de m'enlacer. Je fermai les yeux.

La chute ne fut pas si désagréable que ce que j'aurai imaginé. En fait, je me sentais vraiment bien, peut-être que la douleur ne viendrait que lorsque je bougerai un peu. Mais maintenant que j'y pensais, le sol était super dure et lisse pour une allée de Gloria, j'avais l'impression d'être tombée sur du marbre ce qui n'était clairement pas possible étant donné que je ne m'étais même pas faite mal. Et il bougeait un peu aussi. Vraiment étrange. J'entrouvrai un oeil pour voir ce qu'il en était. Ce que je remarquai en première fut que le sol était encore à plus d'un mètre en dessous. Le petit chat me regardait d'un aire amusé. Enfin, je supposais, parce que je ne savais pas lire dans les pensées des animaux. Ce petit avait un don, et cette fois-ci, il m'avait Pour le coup j'étais un peu perdue. Enfin, avant que je me retourne pour constater que j'étais tombée dans les bras de quelqu'un. Ah... Ça expliquait un certain nombre de choses. Quand je vis mon soit disant sauveur je doutai finalement d'être encore vivante. J'étais tombée dans les bras d'un monstre de métal effrayant au masque inexpressif. La seule chose que je pus faire fut de pousser un cris aigüe et me faufiler hors de ses griffes. Je lui fit face. Retrouver la terre ferme me rassura quand même plus que d'être accrochée à cet étranger effrayant.

Je maintenais le petit chat dans mes bras et fit face à cette terrifiante créature interloquée. C'était en réalité sûrement un soldat qui abusait un petit peu sur la protection. Il portait un armure immense et qui faisait vraiment super peur pour le coup. Je bougeai un peu et me baissai pour poser au sol la petite créature noire qui attendait patiemment dans mes bras mais toujours en l'observant. Elle s'éloigna comme si de rien était pour aller observer la scène dans l'ombre des bâtiments. Petit lâche va ! Je t'avais quand même sauvé la vie, tu pouvais quand même te montrer un peu plus reconnaissant. Je l'observai quelques secondes et il bougea très légèrement. Surprise et un peu angoissée, je fis un petit bond en arrière assez ridicule et poussai de nouveau un petit cri terrifié. Mais bon sang, même si je savais que c'était un humain derrière tout cet équipement, moi cerveau avait fait un blocage sur le fait que j'étais face à un monstre. Je fis le tour du personnage en le scrutant avec méfiance et surtout distance respectable. En fait, je ne pus observer que des bouts d'armure absolument partout. C'était effrayant, comment il pouvait rien que respirer. Et pire, comment il faisait pour aller au petit coin avec tout ça sur lui ? Il bougea la tête peut-être pour suivre mon mouvement et mon coeur fit encore un bond dans ma poitrine. Je m'éloignai de plusieurs pas en arrière en le pointant du doigt avec les yeux grands écarquillés et la bouche ouverte mais cette fois ci sans crier. La moindre action de sa part me surprenait et me faisait un peu peur en fait.

Je me replaçai devant lui à au moins trois mètres entre lui et moi. Je le regardai d'en dessous et la seule chose que je pus dire fut :
« Oh, vous êtes vraiment humain ? »
Je plissais les yeux pour mieux l'observer comme si ça pouvait m'aider à voir mieux.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeLun 8 Mai 2017 - 17:01

Mi Novembre

Que faisait Weren dans le quartier Ouest Glorien ? Des recherches tout simplement, au sujet de son ami disparu depuis presque un mois, ce dans l'optique d'apprendre si quelqu'un avait entendu parler de ce dernier, l'avait aperçu ou juste de trouver de l'aide à ce sujet. Après tout l'alayien ne tenait pas à laisser son frère d'armes vagabonder trop longtemps Néant le sait où sans le retrouver, mais malheureusement pour le moment les recherches étaient assez infructueuses…

L'avantage néanmoins, c'est qu'une personne aussi connue que lui pouvait jouer de sa réputation disons pour se faciliter un peu les choses, après tout l'on ne voulait pas forcément contrarier un homme que l'on surnommait la muraille et autant connu pour être un grand guerrier qu'une montagne de muscles, mais même ainsi, il semblerait que le destin ait voulu le contrarier...

Mais rien de suffisant bien entendu pour le faire renoncer, car il comptait bien de toute manière retrouver cheveux blanc un jour ou l'autre, mais… En attendant, il semblerait qu'une potiche ait décidé tout à coup de lui tomber dessus, du moins cela il le remarqua seulement à temps pour rattraper cette dernière. Non pas que Weren était spécialement altruiste, mais bon le geste ne lui avait pas coûté grand-chose.

Par contre, ce n'est pas l'envie de filer des baffes à cette petite qui lui manqua quand cette dernière se mit tout à coup à hurler en le voyant. Certes, c'était une réaction tout à fait naturelle en l’apercevant sous le coup de la surprise, mais désagréable pour ses oreilles, surtout qu'elle avait un cri particulièrement strident. Christan ne fit rien en tout cas pour la retenir dans ses bras et il n'aurait sans doute pas dit non en vérité au fait qu'elle s'enfuit en courant, mais visiblement ce n'est pas ce qu'elle désira faire.

Que devait-il faire pour sa part ? Il envisagea sérieusement de l'ignorer royalement et de passer à autre chose, après tout ce n'était pas ses affaires. Néanmoins, il semblerait que l'autre petite gourde décide à nouveau de crier… Par le Néant, il n'avait jamais rien eu contre les femmes, mais s'il y avait bien un type de femmes qui ne lui revenait pas, c'étaient celles qui mettaient à l'épreuve vos oreilles quand elles criaient. Bien entendu, la solution la plus simple aurait été de la frapper pour la faire taire, mais Weren ne frappait pas les gens pour d'aussi faibles raisons, de plus pour l'instant elle n'en avait pas encore assez fait pour le mettre à bout, néanmoins cela restait désagréable.

Et c'est peut-être pour cela d'ailleurs qu'il ne put s'empêcher de répondre d'une voix grave à cette jeune fille lorsqu'elle lui demanda s'il était humain. « Non, je suis une armure vivante venu dévorer ton âme. » Mais avant qu'elle ne parte en courant dans le cas où elle l'aurait crût, il rectifia néanmoins avec sérieux.

« Oui, je suis humain. » Il supposait qu'elle ne devait peut-être pas savoir qui il était probablement, c'était rare de tomber sur ce genre de personnes, mais ça l'arrangerait au final. Il ajouta d'ailleurs avec sérieux vu qu'elle s'était permise de lui poser une question.

« Qu'est-ce que tu faisais sur les toits ? » Sans doute des activités plus ou moins légales pensa-t-il, après tout elle avait tout à fait l'air d'une miséreuse sans le sou. Ce qui n'était pas vraiment ses affaires d'ailleurs, pas qu'il se fichait totalement de la misère d'autrui, mais disons que pour vraiment faire pitié à Weren il fallait vraiment y aller, pas juste être une mendiante. Car à ses yeux tout le monde peut réussir pour peu qu'il s'en donne les moyens et la volonté, car en ce monde tout est affaire de force et de détermination. Et dans les faits, la question qu'il lui posait lui servirait plus à prendre la température de la faune locale dans les faits qu'autre chose, après tout elle n'était peut-être pas la seule à avoir ce genre de tempéraments, Weren voulait donc juste estimer à quel point les gens par ici étaient pour certains dignes de confiance, même si de toute manière concernant les gloriens il ne faisait pas aisément confiance.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeMer 10 Mai 2017 - 15:20

J'eus un petit sursaut lorsque sa voix se fit entendre. Encore une fois. Apparemment mon subconscient trouvais ce bout d'humain en boîte assez impressionnant pour me faire avoir des réactions si surprenantes. Je ne savais dire si son ton était amical, indifférent ou aggressif tellement son casque brouillait toute piste orale et toute expression du visage. Je me demandais comment il pouvait bien se déplacer avec tout cet attirail et même si il pouvait juste passer une porte. L'image du grand soldat viril qui se fait immobiliser ou mettre à terre par une simple porte me fit presque rire.

Et l'hypothèse qu'il fit quant au fait qu'il puisse être une armure vivante venue me tuer me paraissait tout à fait plausible. Personnellement je n'avais pas plus envie que ça qu'on dévore mon âme ce qui devait être relativement douloureux mais le fait qu'on ait décidé de m'envoyer un pareil monstre pour débarrasser le monde de ma douce et agréable présence était, je devais bien l'admettre, plutôt flatteur. Ça voudrait dire que j'étais une menace suffisamment importante pour mériter l'attention d'un géant comme lui. Mais la désillusion vint peu de temps après lorqu'il confirma toujours de savoix monocorde bien être un humain. Ah, c'était vraiment décevant, c'était juste un idiot d'humain sous ce tas de fer. C'était bien moins impressionant et excitant du coup.

Je le dévisageai encore de haut en bas en essayant de faire assimiler à mon stupide cerveau que malgré les apparences, il ne devait pas être si horrible que ça. Je voulais dire du point de vue de son caractère étant donné qu'il m'avait quand même rattrapé. Après pour le physique je n'en savais rien, mais quand on s'enfermait comme ça dans une armure alors qu'il n'y avait aucune nécessité immédiate, j'imaginais qu'on devait avoir quelque chose à cacher. Et les choses que l'on cache, comme les secrets, c'était vraiment quelque chose qui pouvait me rendre curieuse. Une autre interrogation inintéressante me vint : es qu'il pouvait faire toucher ses deux pieds en sautant ? Du style applaudissements de pieds. Et si oui, combien de fois au maximum ?

Lorsqu'il coupa le fil de mes pensées non-phylosophiques pour demander ce que je pouvais bien faire sur les toits, la première réponse qui me vint à l'esprit fut du genre "En quoi ça peut bien te regarder espèce de demeuré ?". C'est-à-dire vrai ça, il n'avait pas à poser ce genre de questions à des inconnus même si il avait pu les aider. Parce que concrètement ce n'était pas comme si j'avais risqué quoi que ce soit à part un ou deux bleus. Mais après quelques minutes de réflexion, je me dis que je ferai bien mieux de ne pas trop le provoquer étant donné qu'en estimant ses compétences, en voulant m'attraper, il me déchirerait sûrement un membre voir deux. C'était assez exagéré mais pas tellement faux non plus parce qu'à côté de lui, j'avais vraiment l'aire d'une toute petite chose fragile. Chose que je n'étais bien évidemment pas !

Finalement, je dis d'un ton assez enfantin mais qui se voulait quand même un peu sérieux :
" Je suivais le petit chat juste ici..."
Je montrais du doigt avec un sourire en coin le matou sombre qui se frottait contre le mur juste à côté.
" ... Et un homme l'a assommé en lui lançant une pierre. Alors j'ai essayé de le rattraper avant qu'il ne tombe et ne se fasse mal."
Rien. Aucune insult envers mon sauveur ni envers celui qui avait lancé la pierre, aucune expression de mon égo surdimensionné, aucune attaque. Juste une sorte d'innocence et de pacifisme assez inhabituelle chez moi. C'était évident qu'en ce moment je parlais avec beaucoup de retenue et de méfiance. Ce n'était clairement pas quelque chose que j'aimais, de ne pas dire ce que je pensais mais ma curiosité était cette fois ci bien plus importante pour laisser mes questions d'égo de côté un instant. Parce que énerver ce monstre n'était pas une bonne idée si je voulais pouvoir en apprendre plus. Enfin, je me foutais bien de son identité et même de sa vie en soi mais j'avais vraiment envie de savoir quel genre de personne il était. Avec une armure pareille, peut-être était-il du genre colérique bien qu'il y avait une certaine mesure chez lui dans ses gestes.

En réalité, je voulais juste étudier un peu son caractère sans risquee ma vie, et les gens ont l'habitude de réagir avec plus de retenue quand la personne était un minimum correcte avec eux plutôt que si elle se mettait à insulter tout le monde et écraser et mépriser les autres. Je n'avais pas spécialement envie qu'il se montre aggressif envers moi, j'avais d'assez mauvais souvenirs des fois précédentes. Je voulais vraiment voir si l'humain à l'intérieur de cette armure était aussi résistant que celle ci. Oui, ce personnage atypique m'intriguai vraiment et je n'avais pas l'habitude de demander, je préférais prendre, alors j'allais obtenir des réponses par moi même.

Je me tournai de nouveau vers lui, en prenant une allure décontractée. Les bras croisés devant la poitrine. Le visage tourné regardant partout sauf vers lui et d'un coup, j'eus une sorte de révélation complètement idiote et je dis distraitement :
" En fait, c'est complètement stupide parce que les chats retombent toujours sur leur pattes..."
Bravo Cendre, encore une fois tu prouve ta supériorité intellectuelle d'une manière impressionante. Mais en fait, même en voulant ne pas prendre de risques, je faisais encore des goudres monumentales. Je me mis à rire seule. Bon sang, un chat qui se fait mal en se brisant le dos en tombant... Et j'y ai cru au point de me jeter dans le vide !
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeJeu 11 Mai 2017 - 17:05

Par le Néant, est-ce qu'elle venait de voir un esprit pour le fixer ainsi pendant de longues minutes sans rien dire ? Il se demanda presque si elle venait d'avoir une crise cardiaque ou si elle n'en croyait juste pas ses yeux. Certes, Weren pouvait faire peur, mais là quand même la réaction de cette gamine semblait plus s'approcher de la pure et simple catatonie qu'autre chose. Le comble de l'ironie serait qu'on vienne lui dire plus tard qu'il avait tué une gamine juste en parlant, mais heureusement ou malheureusement ce ne sera pas le cas étant donné qu'elle finit par dire qu'elle avait suivit un petit chat.

Christan lança donc un regard presque indifférent au dit chat et se dit bien qu'il n’affectionnait vraiment pas ces sales boules de poils, les chiens encore ça passe, mais les chats sont d'un égoïsme, d'un individualisme, d'un narcissisme qui l’écœure. En tout cas, il pouvait comprendre le butor qui s'était amusé à lancer une pierre sur cette bestiole. Par la peste ! Comment peut-on aimer les chats ? Ils sont cruels, égoïstes et se comportent d'une façon orgueilleuse, certes Christan n'était pas un exemple de bonté, mais au moins il avait des principes. Dans tous les cas, il n'aimait pas ces arrogantes bestioles et il trouvait ridicule l'idée de risquer de se blesser uniquement pour l'une d'entre-elles. Le pire, c'est que c'était sans doute les mêmes individus qui sauvaient les chats d'un côté, mais qui ne prenaient même pas la peine d'aider leur prochain de l'autre.

En somme, il oublia assez vite le chat et se concentra plutôt sur la gamine qui ne lui donnait pas vraiment l'impression en vérité d'être un modèle de droiture. Ni d'intelligence à entendre les dernières paroles de celle-ci… Ou bien c'est qu'elle était tellement impressionnée par lui qu'elle n'arrivait pas à réfléchir, il envisagea donc l'idée de la laisser là sans cérémonie et de passer à autre chose. Néanmoins et sans doute parce qu'il avait un peu de temps à perdre, il finit par insister de sa voix grave.

« Aurais-tu fais ça si ça avait été pour aider un chiot ou un jeune enfant ? » Pourquoi cette simple question ? Pour contempler tout simplement la décadence morale de certains si elle répondait par la négative, il était bien après tout de se rendre compte à quel point certains étaient capables de privilégier les animaux avant les hommes, ne serait-ce que pour ne pas finir comme eux. D'ailleurs, il finit par s'approcher de quelques pas d'elle et d'achever d'une voix monocorde pour dire.

« As-tu peur de moi ? » Autant le demander franchement, bien entendu il était évident que oui, elle avait peur de lui, mais il restait à voir si elle était du genre à le nier ou non. Ou même à fanfaronner à la simple idée que quelqu'un insinue qu'elle ait peur, en somme c'était une manière de la tester. Au final, Weren sans le dire se divertissait un peu en faisant ainsi.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeDim 14 Mai 2017 - 16:49

Si j'aurais fait ça pour un chiot ou un jeune enfant ? Pourquoi cette question ? C'était stupide. J'imaginais qu'il devait sûrement être en train d'essayer de cadre le genre de personne queje pouvais bien être. Je me sentis vraiment flattée par cette attention envers la grande personne que je pouvais être. Il avait bien raison de s'intéresser à moi, j'étais tout simplement une créature parfait à mon humble avis. Alors dans ma grande générosité, je décidai de lui accorder quelques minutes de réflexion et de me pencher sur sa stupide petite question d'attardé mentale. Enfin, je répondis d'abord moqueuse :
«En fait petit génie, je t'apprend que les chiots et les gosses ne se balladent pas sur les toits, c'est évident. Alors je n'aurais pas à les sauver d'une certaine chute parce qu'ils n'y aurait pas lieu qu'il tombent d'une telle hauteur.»
Je dis un peu plus bas entre mes dents, un grand sourire hypocrite :
«Demi-neurones serait un euphémisme pour le qualifier.»

Puis j'enchaînai aussitôt :
«Mais si dans ta question on prend seulement le fait de prendre des risques pour aider un petit chien ou humain, de toute façon ça revient au même l'un ou l'autre, alors la réponse n'est sûrement pas non.»
Je fis mon plus grand sourire en coin malsain, les yeux pleins de malices :
«La réponse serait plutôt du genre, ils peuvent bien crever si ils veulent, ce n'est absolument pas mon soucis, mais si ils ont besoin de quelqu'un pour abréger leur misérables vies alors je serais là.»
C'est vrai ça, pourquoi je me soucierais des problèmes des autres, javais suffisamment de soucis à me garder moi même en vie alors je n'allais pas m'ecombrer de ce que certains appellent la "conscience" où l'altruisme. Et ce n'était pas comme si je considérais leur vie utile. En tout cas pour moi, elle ne l'était pas. Je savais déjà ce que les gens avaient l'habitude de penser de mes égoïsme, et pour être franche, je n'en avais absolument rien à faire. Je ne savais pas si il faisait parti de cette partie des gens qui se pensaient mieux parce qu'ils étaient assez stupides pour penser que penser que le bien des autres et le bien général passe avant leur personne. Mais si il en était, je le détestais déjà. Les autres avaient leur propre vie, qu'ils ne me demandent même pas de leur donner la mienne. Et pour ce qui était du chat, et bien disons que lui c'était différent, il était en quelque sorte mon ami.

Et quand au fait qu'il puisse penser que j'avais peur, je savais déjà quoi lui répondre. Moi ? Avoir peur de quelqu'un ? Il était complètement abruti ou quoi ? Pour quelles raison j'aurais peur de quelqu'un qui ressemble plus à un objet qu'à un humain dangereux. Ce n'était pas comme si il était si impressionant, il était juste un peu imposant et c'était tout. Franchement, j'avais juste à m'accrocher à ses chevilles qu'il ne serait pas assez souple dans son armure pour arriver à me toucher. Ce n'est pas parce que ses réactions me surprenaient que j'avais peur de lui. Je jouais un rôle pour lui faire croire ça ! Enfin c'était ce dont j'essayais de me convaincre. J'avais ma fierté quand même et si il pensait que j'allais lui répondre oui, il se trompait lourdement. Et surtout il m'énervait à insinuer ce genre de choses stupides. Qu'es qu'il avait cet imbécile à croire qu'un être supérieur comme moi, pouvais avoir peur de quelqu'un qui se cachait comme lui. Mon énervement conduit bien sûre sur une volonté de le provoquer et de l'énerver.

Je m'approchais de lui d'une demarche arrogante et le regarda de manière le plus hautaine que je pus en considérant le fait que j'étais vraiment toute petite face à lui. Puis en crousant les bras sur ma poitrine et en faisant la sourire le plus provocateur que je pus, je lui dit :
«J'aurais bien voulu flatter ton égo surdimensionné en disant que tu es impressionnant à faire peur mais mon honnêteté sans failles serait remise en cause. Les tas de fer incapables d'éviter de se trainer au sol et de se faire enchainer par la gravité me font pitié en realité. Enfin, il faut nuancer, je suis un peu effrayé que tu puisse enlever se casque parce que tu dois vraiment être laid à mourir pour te cacher autant. Simple hypothèse.»
Oui, j'inversais un peu rôles. Et encore un fois, j'étais en train de provoquer un personne plus forte que moi sans tacte apparent. En fait j'aimais vraiment bien ça, c'était beaucoup plus fort que moi ! Au fond, j'espérais juste un peu qu'il ne s'énerve pas au point de me frapper. Je n'arrivais pas vraiment à voir quel genre de personnes il pouvait être. Es qu'il en venait au poings très facilement ou alors es qu'il avait une grande patience. Je le saurais sûrement tôt ou tard de toute manière.

Je rajoutais pourtant en m'éloignant de nouveau de quelques pas et en prenant un expression plus réfléchie :
«De toute façon même si j'avais peur, le plus important ce serait que toi tu ai encore plus peur de moi»
C'était vrai. Le plus important dans la vie n'était pas le" être" mais le "être le plus" parce que finalement, on a beau être fort mais si on l'est moins que quelqu'un, ça n'a plus aucun intérêt. En quoi je pouvais bien être une fillette qui faisait peur moi ? Je me trompas peut-être mais quoi de plus effrayant que les gens imprévisibles ?
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeLun 15 Mai 2017 - 16:37

Cette gamine semblait ne pas être très au fait de ce qu'était la politesse ou le minimum d'intelligence nécessaire pour déduire qu'il ne valait mieux pas provoquer quelqu'un qui avait sans doute assez de force pour lui broyer le crâne à main nue, d'une seule main au vu de la carrure de cette gamine. Voilà en tout cas ce que pensa Christan avec un certain étonnement quand il l'entendit parler, ou bien… Il se dit qu'elle devait au final avoir tellement peur qu'elle se cachait derrière un faux-semblant de courage, intéressant.

« J'ai déjà vu des gosses et des chiots se balader sur les toits, il suffit juste pour cela qu'il aient un accès quelconque à ce dernier, qu'ils soient imprudents et qu'il n'y ait pas un adulte pour les surveiller. » Répondit-il sinon du ton de celui qui disait une évidence quand elle lui dit qu'aucun gosse ou chiot ne se baladait sur les toits. Ce avant de réfléchir à ce qu'elle ajouta.

En effet, il était tombé sur une profonde idiote de ce qu'il entendait. Probablement, le genre d'enfant miséreuse qui ne devait faire pitié à personne et qui méritait sans doute ce qui lui arrivait au vu du manque de compassion dont elle semblait faire preuve. Oh, Weren non plus n'était pas un parangon de compassion, mais il y avait quand même des limites. Celle de ne pas laisser crever quelqu'un alors que l'on pourrait l'aider sans trop en faire en était une par exemple.

Mais bon, au fond il se fichait bien de cette gamine, au final il y avait des crétins partout et visiblement de tout âge. Tant que ces derniers restaient misérables et sans importance, eh bien soit. Au final ils pouvaient bien croupir dans leur crasse et leur médiocrité tant qu'ils n'infectaient pas les autres avec elle. Weren lui n'était pas arrivé où il était aujourd'hui après tout sans avoir été exemplaire et rempli de détermination. Et dans les faits, il était content qu'il y ait visiblement un peu de justice en ce monde, du moins quand il s'agit de châtier quelqu'un.

Par contre, Weren resta silencieux quand la gamine fit preuve d'une stupidité alarmante en l'insultant et en disant qu'elle n'avait pas peur. Par le Néant, non Weren n'était pas le moins du monde vexé par cela. Dans les faits, le jugement d'une gamine des bas quartiers ne valait rien à ses yeux après tout. Pour que le jugement de quelqu'un ait de la valeur, il fallait que ce soit venant d'une personne digne ou honorable, non d'une petite sotte qui semblait avoir encore moins de cervelles que son chien.

D'ailleurs, Weren ne manqua pas d'éclater de rire pendant quelques brefs instants, un rire grave et sinistre avant de regarder la gamine visiblement non en colère, mais moqueur lorsqu'il répondit avec sarcasme.

« C'est beau, magnifique même ! D'ainsi voir une miséreuse ayant l'importance d'un insecte qui parle sans connaître et qui s'arroge d'une importance qu'elle n'a pas le moins du monde. Soit, si cela te fais plaisir petite lépreuse, ce n'est pas ce que tu dis après tout qui va changer ton sort ou le mien. On ne peut pas nier que tu as du courage dans les faits, dommage qu'il te manque l'intelligence. »

Comment aurait-il pu entrer en colère après tout ? Tout ceci était bien trop ridicule pour qu'il le prenne vraiment au sérieux, sans oublier que la seule chose qu'elle pouvait vraiment lui faire c'est l'insulter et rien d'autre. Et franchement, un haut officier et un grand guerrier comme lui en avait vu d'autres. Il ne manqua pas d'ailleurs d'ajouter avec sarcasme.

« Essaye de faire peur aux souris si tu le désires, pour ma part si j'en avais été une j'aurais tout de même eut du mal à te prendre au sérieux. Mais bon, tu ne devrais pas perdre davantage ton temps à chercher quelqu'un qui s'en fiche éperdument, je suis sûr après tout qu'une mendiante dans ton genre a besoin de chaque seconde de son temps pour espérer gagner assez d'argent pour survivre, surtout avec une attitude aussi peu amène. »

Au fond, tout ceci l'amusait beaucoup, c'était une bonne occasion après tout de dépiauter quelqu'un verbalement et ce sans avoir l'impression de faire preuve de moquerie de façon gratuite, après tout elle le méritait au vu de son comportement.

« Quant au fait que j'aurais soit disant une sale tête, même si c'était le cas ce serait du domaine de ce qui ne dépend pas de soi. Quant à ce qui dépend de soi, moi je vois une pauvresse misérable devant moi et qui vit sans doute dans des conditions pitoyables digne de sa personne et moi je suis un haut officier qui gagne très bien sa vie et est fort respecté pour de nombreuses raisons. Alors au lieu de t'amuser à te moquer des gens alors que toi-même tu attires plus le mépris et la moquerie qu'autre chose, tu devrais surtout chercher comment améliorer ta condition. Mais bon, ce n'est qu'un conseil de ma part et j'ai l'impression que de toute manière tu en serais bien incapable. » Acheva-t-il avec sarcasme, visiblement ni vexé et apeuré comme si elle l'amusait plus qu'autre chose et dans les faits… Il n'attendait que de voir ce que répliquerait cette idiote pour continuer à la pilonner. Traîner une misérable andouille irrespectueuse dans la boue était un passe-temps agréable après tout.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeMar 16 Mai 2017 - 21:29

Des chiots et des gosses qui marchaient sur des toits, et bien si ils étaient assez stupides pour se penser capables de grimper aussi haut, ils ne méritaient sûrement pas d'être sauvés.

Mais, il fallait qu'il sache une chose : lui, l'homme honorable parfait était en train de parler à la petite mendiante sans importance que j'étais, à une ordure misérable comme il pouvait me voir. Et il n'y a que les gens stupides pour baisser le regard sur le genre de personnes qu'il pensait que j'étais. Et quoi de plus pitoyable entre un grand homme qui s'abaisse à insulter une gamine parce qu'elle a choisit de vivre différemment ou une gamine qui ne vaut pas grand chose mais qui tente de s'imposer et se faire sa place dans le monde. Chacun son opinion mais le miens est vite vu. Je préfère êtres une fourmie qui grimpe un arbre plutôt qu'un singe qui en tombe.

Il me pensais probablement stupide. Je n'en avais rien à faire de ce qu'il pouvais bien penser parce qu'il avait tors Si j'avais été stupide, je ne n'aurais pas continué à lui parler parce que les gens idiots ne cherchent pas à apprendre. Si j'avais été stupide, j'aurais fait l'erreur de rester près de lui pour le remercier sans considérer le danger qu'il pouvais représenter. Voir le danger était un signe d'intelligence mais se laisser aveugler par celui ci n'était pas nécessaire. Il se disait sûrement que c'est stupide d'ailleurs que je le provoque alors qu'il était plus fort que moi mais le monde avance à coup de courage et de prise de risques incensés parfois. Et aussi je me permetais de le provoquer parce que je savais pertinemment qu'il était ce genre d'esclave de la société qui était constamment enchainer par cette chose stupide qu'on appelait la morale et le regard des autres. Les règles de bienséance et de conduite le tiennent enchaînées comme un petit toutou et il en était réduit au point où il se disais que c'était son choix de se conduire droitement.

En conclusion, il n'était rien d'autre qu'un homme parmi ces hommes qui se pensant plus importants, plus grands parce qu'il sont forts ou malins alors qu'ils étaient muselés par les règles non dites qu'on leur imposait et qui attendaient qu'on leur gratouille le ventre lorsqu'ils faisaient une chose bien. Qui n'avaient pas d'autre raisons de vivre que pour servir un supérieur, que ce soit un homme, un état, une valeur... Pitoyable. Normal qu'il affectionne les chiots.

Si il se fichait éperdument de moi, il ne serait pas là à essayer de ma rabaisser pour se sentir un peu mieux. Ça se trouvait, c'était ça, sa vie était tellement ridicule qu'imposer sa supériorité était sa manière de se rassurer. Il avait raison, moi j'avais mieux à faire que de lui parler, mais lui aussi. Il devrait plutôt aller sauver des chiots en détresse, aller lécher les bottes de la populace au lieu de se morfondre sur ma pauvre condition. Parce que lui, il avait des obligations, et moi non. J'eus un peu pitié de lui lorsque je pensai à ça.

Haut officier ? Ah, mes intuitions étaient donc bonnes, c'était un larbin du pouvoir qui pensais agir par choix. En tout cas, heureusement qu'il gagnait bien sa vie et qu'il avait de l'argent parce que sinon, il n'aurait absolument rien pour lui. En plus il parlait de considération... Ahah ! Alors quoi, monsieur j'ai une conduite exemplaire ? Tu as ce stupide besoin de considération pour vivre parce que toi même tu n'arrives pas te considérer plus que ça parce qu'en realité tu sais qu'elle ordure tu es ? En tout cas, moi si j'attirais le mépris et la moquerie, j'avais l'Itelligence de ne m'en soucier. Et apparemment le regard des autres lui importait beaucoup vu la teneur des dernières paroles qu'il prononça.

Je savais exactement quoi défendre, je savais comment démonter chacun de ses dires. Pourtant, je ne voulais pas jouer comme lui. J'étais la provocation, je le resterai. Je n'allais pas non plus lui donner le plaisir qu'il comprenne que je me souciais de ce qu'il avait dit. Alors je me mis à tourner autour de lui d'un pas léger et enfantin, presque en sautillant mais mon regard était carnassier et sans pitié. Non. Je ne pouvais pas me permettre de m'apitoyer sur ce genre d'individu, parce que comme il l'avait si bien dit, c'est lui qui avait choisi d'être le soumis qu'il était. Quand ma voix sortie, elle était aiguë et irritante. Je lui dit avec amusement :

«Grrrr. Alors le toutou du pouvoir montre les dents ? Vilain. Que dirait les gens si ils voyaient que tu grogne sur une misérable ? Je t'appellerai Médor. J'espère que ça ne te derrange pas. Tu as bien une tête de Médor mon grand. Tu vas faire quoi aujourd'hui ? Chasser les vilains matous pour retourner agiter ta petite queue de soumis devant tes maîtres et leur demander un carasse ? À manger peut-être ?»
J'enchaînai sur un ton plus hautain :
«Ça doit être dure sinon d'être toi ? Qu'es que ça fait de savoir qu'on est un géant qui est en train d'essayer d'écraser un stupide insecte ? Qu'à chaque fois que tu essaies de m'écraser, le seule chose que l'on voit au final, c'est un idiot qui tape dans le vide en pensant que ça sert à quelque chose ? Tu dois aimer le ridicule pour toujours être en vie.»
Ça l'amusait d'essayer de m'humilier, et bien moi, je jouais le jeu.

Il me traînait dans la boue parce que j'acceptais bien de le suivre dedans.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeJeu 18 Mai 2017 - 7:41

Weren manqua d'éclater de nouveau de rire, en vérité elle ne devait pas vraiment avoir compris où il voulait en venir. L'insulter t-il ? Pas vraiment, dans les faits il lui faisait la leçon, de manière désagréable et peu aimable et ce tout simplement car certains ont besoin qu'on leur dise la vérité en face, sinon ils se complaisent dans leur propre stupidité. Dans les faits, il avait vu dix mille fois des gens se comporter comme elle le faisait, se dissimuler derrière une attitude soit disant hautaine et amusée mais prenant tout de même la peine de lui répondre longuement et d'une façon qui se voulait insultante. Si elle n'avait vraiment rien à faire de ce qu'il disait, elle se serait contenté de l'ignorer royalement et de partir sans un mot, ou bien de juste faire une courte réplique. Là à faire une réponse longuement argumentée, elle tendait le bâton pour se faire battre. Elle usait de la stratégie habituelle et surtout clichée des gens qui le prenaient pour un idiot en croyant que se comporter ainsi suffirait à le déstabiliser.

Mais dans les faits, Weren n'était pas idiot et surtout il avait déjà vu de nombreuses fois ce genre d'attitudes au cours de sa longue existence de vétéran, même si de façon subtilement différente. Généralement, il savait aussi qu'il suffisait d'insister de manière grossière pour pousser ce genre de femmes à bout. Que ce soit avec des remarques sur son corps ou sur ses facultés intellectuelles, néanmoins Weren n'avait pas envie de continuer à tirer sur le médecin. Il ne fit donc pas ainsi. Généralement, il savait aussi qu'il suffisait d'insister de manière grossière pour pousser ce genre de femmes à bout. Et qui ainsi lui donnait des munitions à ne plus savoir qu'en faire.

« Il est vrai que pour quelqu'un qui ne fait visiblement rien d'autre de sa vie que de se préoccuper de sa petite personne, le concept de devoir ou de servir à quelque chose ne doit vouloir rien dire, nul besoin de te l'expliquer d'ailleurs car je doute de l'utilité de la chose. » Répondit-il avec sarcasme à cette gamine qui essayait de faire de l'esprit, dommage. Elle était tombée sur quelqu'un qui s'y connaissait parfaitement dans ce domaine et qui n'arrivait pas vraiment à la prendre au sérieux.

Allons, c'était bien mignon de le comparer à un chien, mais il savait parfaitement qu'il n'en était pas un, s'il en était là où il en était aujourd'hui c'était par choix. Sa loyauté, il l'avait offerte à qui il le désirait, non par obligation et il savait au final qu'il ne servait non pas vraiment un roi, mais l'humanité et la civilisation. Mais de toute manière, il n'avait rien à prouver, alors se vexer de ce genre des paroles ? Non, pas vraiment. Weren n'était pas un temple de patience, mais ce n'était pas la situation actuelle qui allait le mettre en rage. Le problème étant surtout qu'elle manquait de légitimité pour vraiment l'atteindre.

« Dans tous les cas, pense ce que tu veux si cela t'amuses gamine, on est libre de penser comme l'on veut après tout, ce ne sont pas les pensées, mais les actes qui forgent ce monde. » Ne manqua-t-il pas sinon de conclure du ton de l'homme qui semblait assez amusé, mais qui se demandait si au fond il ne se fichait pas de cela. Qu'importe, entendre cette vipère vitupérer était amusant, il se contenta donc de conclure gravement. Et ce, avec un peu plus de sérieux.

« Tu ne manques pas d'audace en tout cas, qui sait ? Peut-être que tu pourrais faire quelque chose de ton existence à l'avenir ? Cela bien entendu ne dépendra que de toi. »
Un conseil de sa part ? Peut-être, en vérité comme il n'était pas vraiment en colère ou vexé par elle, il se sentait plutôt bien disposé. Quant au fait que ce soit une gamine fragile et lui un colosse, cela il s'en fichait bien. De tels détails comptaient en combat, non pas quand on discutait et dans les faits la vilenie pouvait se contempler en toute chose. « De toute manière, le temps avec de la chance te permettra peut-être de réfléchir mieux et plus raisonnablement. D'ici là, tâches de te demander si tu ne peux pas te donner un but. » Conclut-il sinon avec sérieux, se disant qu'en effet cette gamine devait avoir quoi ? La quinzaine ? Elle n'y connaissait rien à la vie et devait sans doute plus parler sous les coups des hormones et l'énergie juvénile non tempérée qu'autre chose. Mais en effet, il se demandait pourquoi il perdait son temps avec elle ? Qui sait ? Peut-être espérait-lui inculquer un peu d'humilité ? Certaines personnes après tout avaient besoins que l'on éclate leur orgueil, c'était cela ou la mort des fois. Il n'y avait pas tant de malveillance que ça au final dans sa manière de traiter avec elle, il alliait surtout l'utile à l'agréable au final.

Surtout qu'au final, en effet Weren était sans doute en train de faire ce que le père de cette gamine n'avait jamais fait, lui faire remarquer qu'elle n'était pas une princesse et que même si quelqu'un posait une question semblait désagréable, qu'il ne valait mieux pas jouer avec le feu stupidement. Après tout, toute expérience était instructive et à sa manière Christan ne faisait que dispenser une leçon, une leçon qui ferait peut-être la différence entre la vie et la mort pour elle à l'avenir. Qui sait ? Cela méritait bien qu'il perde un peu de temps ici, surtout qu'il fallait avouer que ce n'était pas tous les jours qu'il tombait sur un tel phénomène.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeDim 21 Mai 2017 - 17:42

Devoir ? Jamais entendu parler de ça non. Servir à quelque chose ? Ah, ça je le faisais. En même temps, tout le monde servait à quelque chose mais j'imaginais qu'il voulait dire servir une cause juste. Moi je servais à ce que certaines personnes se fassent dépouiller par exemple mais j'imaginais que ça ne comptait pas pour lui parce que c'était mal. Ou alors, il pensait qu'un personne qui n'agissait pas à une échelle très grande ne pouvait pas être considérée comme quelqu'un qui se rendait utile. Enfin bon, je ne pouvais pas savoir ce qui pouvait bien se passer dans sa tête.
C'était des notions assez abstraite pour moi, que de vivre pour quelqu'un d'autre que moi même en effet. Et je l'avouais volontiers parce que je ne voyais vraiment pas où était le mal là dedans. Il y avait sûrement bien assez de monde pour accomplir les sales tâches comme protéger le royaume, la paix, et j'en passais de ces valeurs stupides, alors je n'étais pas vraiment nécessaire.

Alors oui, il avait raison, ça n'avait aucune utilité que d'essayer de changer mon état d'esprit alors qu'il me satisfait amplement. En tout cas, je n'avais jamais vu une personne changer facilement d'avis sur un sujet après une courte conversation. Bien plus fort que les mots, le vécu ancrait solidement ce que nous pensions en nous. Même en n'ayant aucun souvenirs de mon vécu, le corps lui, avait une mémoire plus développée et complexe que la conscience n'aura jamais. C'était étrange comme le cerveau pouvais nous être un jour inconnu, il nous faisait faire des choses contre notre volonté comme des pulsions non désirées, il nous cachait des choses sur nous-mêmes et parfois, il s'amusait à nous troubler les sens en créant de la panique en nous. Des fois, j'ai l'impression de ne pas être maîtresse de tout ce que je faisais, comme si mon corps tentait de juguler mes prises de risques et mes désirs souvent suicidaires par la peur, par la fatigue...

Pour une fois, j'étais d'accord, les pensées ne changeait pas un monde, c'était les actes qui le faisaient. Mais les croyances faisaient se nous ce que nous étions alors dans ce cas, elles influençaient toujours sur nos actes. Oui, c'était vrai aussi que l'audace était l'une de mes nombreuses qualités ou l'un de mes nombreux défauts. Parce que ça pouvait être les deux en fonction de la situation. En tout cas, je trouvais que vivre était déjà une activité assez occupante, alors de quel genre de choses voulait-il parler ? Quel genre de projet je pourrais bien avoir ? Je n'avais pas spécialement d'envies sur le long terme. En fait, je n'arrivais même pas à envisager un long terme tout simple. Je vivais sur l'instant en suivant principalement mon instinct parce que je ne savais faire que ça alors je voulais bien savoir ce que pouvait bien faire une fillette comme moi.

Mon seul but pour l'instant était encore de me trouver un but. Ça ne dépendait que de moi, oui, je ne savais pas du tout qui j'était et ce qui faisait que j'était cette personne et pas une autre. Pourquoi? C'était ma plus grande interrogation. Pourquoi j'aimais telle où telle chose? Pourquoi j'avais une certaine réaction, un certain caractère ? Et comment se trouver un objectif sans se connaitre soi-même ? Il y avait un temps où j'avais cherché qui j'étais et c'était ça mon but, mais à force de marcher dans le noir, sans jamais rien trouver, j'en étais arrivée à un point où tout se concluait forcément sur des échecs et cet échec permanent me pourissait l'existence au point où ma vie était presque morte. Et je ne voulais pas continuer à vivre dans la souffrance pour au final ne jamais rien qu'apercevoir un indice vers mon but.

Mais ça, je n'avais pas à lui dire, ça ne le regardai pas. Je me contentai donc de le fixer intensément où devaient normalement se situer ses yeux. Mon regard essayait de lui communiquer toute la rage que j'avais envers lui, qui s'amusait à me faire la morale, à me rappeler cette période de recherche infructueuse dans ma vie. J'avais perdu tant de temps de temps à tâtonner dans vide, et je détestais avoir été assez stupide pour penser que j'étais assez forte pour apprendre à me connaître. Je l'ai réalisé un peu tard, aussi forte et déterminée que j'étais, je ne le serais jamais assez pour lutter contre le temps qui passait et l'oubli qui effaçait tout. Pour lutter contre mon propre cerveau. Je devais faire avec ma mémoire défaillante.

Au bout d'un certain moment, voyant que ça ne causait aucune réaction de la part de mon interlocuteur, je dit avec toute la confiance dont j'étais capable :
«Je n'ai pas besoin de but.»
Puis je haussai un peu le ton :
«Je n'ai pas besoin de leçon, ni d'aide. Je ne sais pas ce qui t'a laissé penser le contraire et je m'en fous.»
Je me detournai de lui en lui sifflant un petit "Laisse moi tranquille..." agressif et je me dirigeai vers l'endroit ombragé où le chat s'était réfugié quelsues instants auparavant. Il était d'ailleurs parti. Je m'addossai contre le mur, puis lentement, je laissai min dos glisser le long de la pierre pour finir assise en boule. Je mis ma tête entre mes bras. Je n'avais plus envie de l'entendre, plus envie de le voir, plus envie de réfléchir. Je voulais juste dormir. Je voulais qu'il parte. Et il ferait mieux de le faire parce que je serais presque prête à lui sauter dessus si il insistait.
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MessageSujet: Re: Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Une puce sur un géant de fer [PV Christan Weren] Icon_minitimeMar 30 Mai 2017 - 20:45

A la bonne heure, elle voulait qu'il la laisse tranquille. Soit, de toute manière il s'était sans doute trop attardé ici et il serait certainement de bon goût maintenant qu'il passe à autre chose pensa t-il, surtout qu'il n'était pas venu ici à l'origine pour faire la leçon à des petites insolentes. Avait-il une chance d'ailleurs de retrouver son frères d'armes dans cet gigantesque cité si jamais ce dernier si trouvait ? Très probablement pas, mais il pourrait toujours essayer de se renseigner au mieux à son sujet.

Néanmoins, il se dit qu'il aurait sans doute pu demander l'emplacement de bon informateurs à cette gamine si elle avait plus disposée, mais maintenant c'était sans doute un peu tard pour le faire. Soit, il trouverait bien autre chose après tout. Les gens pouvant être achetés par quelques pièces d'or brillantes ne devaient pas manquer après tout dans ce cloaque. A se demander d'ailleurs pourquoi on tolérait dans les grandes villes de tels endroits où grouillait la pauvreté, il faudrait vraiment trouver de la besogne à faire faire à ces gens. Que ceci aient une occupation honnête au lieu de s'amuser à tomber dans la délinquance, mais bon ce n'était pas lui qui dirigeait les nations humaines d'Armanda de toute manière et il supposait que les dirigeants avaient peut-être d'autres priorités que le sort de quelques galeux. Après tout, si ces derniers n'étaient pas capables de se débrouiller par eux-mêmes, ça ne pouvait pas totalement être la faute du destin. Aux yeux de Christan après tout, chaque homme est plus ou moins à un certain degré maître de son destin.

En somme, il ne ressentait pas vraiment de pitié envers cette gamine, mais décida de ne pas insister car ce ne serait au final qu'une perte de temps pour eux deux. Il se retourna donc sans lui adresser un regard lorsqu'elle s'éloigne et ensuite il s'en alla tout simplement. Cela aura été fort distrayant au final, même si en vérité totalement inutile...




[Hrp : Ce sera ma conclu du coup^^. Merci pour le rp :catkiss : .]
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