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Repartir de rien [Autone]

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MessageSujet: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeMar 22 Déc 2015 - 11:58

Après midi du 8 janvier de l'An 7

Une nouvelle vie s'offrait à lui, un nouveau lieu de vie, de nouveaux objectifs et une cause à défendre. Mais il n'y avait pas que cela, Matis avait beaucoup changé durant l'année écoulée car sa vie avait elle même beaucoup changée. Il était passé du statut de rebelle traqué à celui de commandant respecté de ses pairs et du peuple qu'il devait défendre. Il était passé de célibataire endurci à homme marié avec enfant. Il ne savait pas bien en quoi cela l'avait affecté, mais il se sentait bel et bien différent, moins violent, moins enclin à chercher la mort. Peut être que cette année là lui avait apporté la paix qu'il avait tant cherché ? Il n'en savait pas grand chose à dire vrai. Ce qu'il savait néanmoins c'était qu'il avait maintenant une famille à défendre et des enfants à élevé convenablement.

Pour le moment il laissa tout cela de côté et poursuivi sa route jusqu'à sa maison. Le quartier était en reconstruction et le trentenaire pouvait voir les gens reprendre goût à la vie, ils avaient retrouvé leur duc devenu Empereur d'une partie des Hommes, ils avaient retrouvé leur liberté. Oui cela leur avait coûté cher mais est ce que tout ceci n'en valait pas la peine ? Est ce que tous ces sacrifices avaient été inutile ? Non, Matis le savait mieux que quiconque, aucun sacrifice n'était trop élevé pour recouvrer la liberté de vivre. Cette liberté qu'il chérissait tant et pour qui il avait tout abandonné et sacrifié, jusqu'à son propre père.

Arrivé devant la porte d'une battisse refaite à neuf depuis quelques mois déjà, le jeune homme remis en place sa veste et se gratta la gorge rapidement. Il se savait en retard et ne voulait certainement pas se le voir reprocher par sa douce. Mais quelle excuse pouvait être assez puissante pour assouvir la colère de la femme qu'on aime ? Il n'en avait aucune idée et préférait ne pas chercher à le savoir, Autone était un sacré brin de femme et savait parfaitement qu'il ne fallait pas la pousser à bout en lui inventant des histoires.

Il pénétra donc dans la maison et prit un instant pour déposer son sac de voyage et son lourd manteau à l'entrée. Deux jours qu'il était parti mais cela lui semblait une éternité... Il se fit néanmoins surprendre par la jeune fille qu'il avait prit à son service pour aider à la tenu de la maison et tout ce genre de chose. Autone et lui avait un emploi du temps très chargé et il ne voulait pas qu'elle se sente obligé de rester à la maison à faire la bonniche.. De toute façon ce n'était pas dans ses habitudes...

Il fit signe à la jeune femme de ne rien dire et se dirigea dans le salon où il lui semblait avoir entendu du bruit. Il se posta dans l'embrasure de la porte et souri devant la vision de sa femme. Autone était magnifique, quel que soit le moment où il la regardait, quelque soit l'heure ou le lieu il n'y avait rien à redire. Elle était tout simplement magnifique, sans doute la plus belle femme qu'il ait pu rencontrer de sa vie.

Il se racla la gorge discrètement et s'approcha de la jeune femme.

Bonjour Autone.... Il s'approcha encore un peu et vint rapidement poser un baiser sur la joue de sa compagne avant de poursuivre. Deux jours loin de toi c'est vraiment dur... A ce demander comment j'ai pour vivre sans toi avant...
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeSam 26 Déc 2015 - 22:56

Elle posa une main sur la joue de sa fille…Odélie, ses yeux marron, ses petites lèvres roses et ses courts cheveux en boucles châtains. Kyran avait les yeux de son père et les cheveux beaucoup trop foncé. Sa mère lui avait déjà parlé que les cheveux des enfants pâlissaient et reprenaient des couleurs plus foncées par la suite. Elle n’avait pas eu le temps d’apprendre beaucoup sur le rôle d’une mère, mais elle savait comment allaiter un enfant, le laver et le mettre au lit. Elle aurait aimé savoir ce qui pouvait les faire taire lorsqu’ils pleuraient et qu’ils n’avaient ni faim, ni sommeil. Sur cela, la nourrice qu’ils avaient engagée était plus douée qu’Autone, elle lui avait appris plus que sa propre mère. Quoi qu’il en soit, allaiter deux enfants était épuisant, Autone laissait reposer Kyran dans son berceau après l’avoir nourri, tenant Odélie dans ses bras qui se servait sans retenue. Elle avait dû s’habituer à la douleur, mais un enfant affamé n’était jamais bien délicat…

Elle reposa l’enfant dans le berceau aux côtés de son frère, caressant une mèche de cheveux avant de la laisser dormir. C’est enfin qu’elle put se laisser tomber sur sa chaise et se reposer quelques minutes, après avoir replacé sa robe pour couvrir sa poitrine, les yeux clos et une terrible envie d’imiter ses enfants et de s’endormir. Sa grossesse avait été difficile, mais c’était sa première, comment pouvait elle comparer quoi que ce soit? Elle ne s’était jamais imaginée avoir des jumeaux, bien que son ventre ait beaucoup grossi. La jeune femme aurait aimé en savoir plus, avoir une mère, une sœur ou juste une amie pour la conseiller, l’aider et la prévenir. Tant de choses qu’on ne dit pas et qu’on voudrait savoir lorsque l’accouchement arrive…
Elle s’était presque assoupie, oubliant les pleurs des bambins, dans un doux moment de tranquillité. La femme avait tenu à continuer à travailler, mais son travail se voulait beaucoup plus tranquille, gérant les chiffres, les contrats et s’assurant que la marchandise était arrivée à bon port. Elle communiquait avec les gens qui travaillaient pour la guilde et vérifiait que tout se passait comme prévu. Elle pourrait être plus entreprenante lorsque ses enfants auraient pris quelques mois et n’auraient plus besoin d’être nourri par leur mère. Autone ouvrit difficilement les yeux lorsqu’elle sentit le baiser sur sa joue, mais sa main attrapa rapidement le bras de son mari qui lui tardait de voir. Elle lui vola un baiser aussitôt qu’elle trouva ses lèvres, restant assise et l’attirant contre elle. Ses lèvres restèrent contre les siennes un long moment avant qu’Autone daigne libérer son mari de son étreinte.

-Tes jolis mots ne te sauveront pas tu sais…


Un sourire se dessina sur son visage, ses yeux semblaient lancer un défi au commandant. Elle n’était pas en colère, mais elle allait profiter de cette occasion pour le taquiner un peu, comme il était dans sa nature de le faire. Elle l’embrassa à nouveau, provoquante, surtout heureuse de retrouver celui qu’elle aimait et ses baisers. Elle se leva de son dossier pour se retrouver face à lui, cette fois.

-Tu devras me raconter ce qui était assez important pour te tenir loin de nous pendant deux jours en temps de paix…


Son regard brûlait à la manière d’une femme qui désirait un homme qu’elle n’avait pas vu depuis longtemps. Autone était indépendante, elle ne voyait pas d’inconvénient à passer quelques jours loin de celui qu’elle aimait, mais pour une fois depuis bien longtemps, ils étaient tous deux présents et les jumeaux s’étaient assoupis.

-Tu m’as manqué,
souffla-t-elle.
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeLun 4 Jan 2016 - 17:53

Matis observa Autone de tout son amour et se laissa embrasser sans mot dire. Qu’y avait il de mal à cela ? Lui-même le souhaitait mais ne lui avait pas forcé la main plus que cela, il venait de rentrer après deux jours passés loin de sa femme… Il ne tenait pas à ce qu’elle lui en veuille pour autre chose que cela. Il eut un petit rire en écoutant sa compagne lui parler et lui indiquer qu’il ne s’en sortirait pas uniquement avec des petits mots. Elle souriait, mais le jeune homme voyait bien le défi que lui lançait sa femme.

Comment ? Cela ne suffirait donc point à combler ton cœur ? Il sourit derechef en ajoutant quelques mots.Comme je te comprends Autone.

La jeune femme l’embrassa de nouveau et il décida d’en profiter sans mot dire, une fois de plus. Il eut une pensé douce à ce contact, il savait la chance qu’il avait d’être à ses côtés, il savait les sacrifices fait pour arriver à cette situation et n’en profita qu’un peu plus. Qui aurait pu dire qu’ils finiraient ainsi, dans une maison d’Aldaria à cultiver tranquillement leur bonheur du mieux qu’il pouvait… Deux petits êtres en étaient nés, et aujourd’hui il pouvait le dire, il se sentait enfin comblé.

L’instant d’après elle se leva pour se retrouver face à lui et d’un regard inquisiteur et d’une voix ferme elle lui posa la question qu’il craignait par-dessus tout. Qu’avait il donc pu faire durant ces deux jours pour laisser sa femme et ses enfants seuls. Il n’était pas sur qu’elle lui en voudrait, mais il savait qu’elle devait savoir car ils avaient vécu trop longtemps séparé pour lui cacher ce genre de chose. De toute manière qu’avait il à lui cacher ? Il n’avait fait que son travail après tout. Il se gratta tranquillement l’arrière de la tête en lui répondant le plus honnêtement possible. Autone était, de toute façon, l’une des rares personnes à qui il n’arrivait pas à mentir, elle décelait tout tout de suite et il le savait bien.

La paix est bien là mais les bandits et autres n’ont toujours pas compris qu’il était plus que temps de laisser les gens en paix et au calme. Mes chefs voulaient frapper fort et essayer de marquer le coup en attaquant les camps de bandits connu le long de la frontière avec les Gloriens. Il semblerait que ce fut une opération conjointe puisque ceux-ci étaient aussi sur le coup.

Et avant que tu ne me demande avec lequel de mes capitaines j’y suis allé, sache que c’était Weren… Autant te dire qu’il s’est bien fait plaisir avec les brigands même si, et pour le citer, Ces vauriens ne valent même pas la peine qu’on leur passe du fer dans le corps.
Matis n’aimait pas beaucoup envoyer son régiment en première ligne car il était principalement composé d’Alayien porté sur la violence… Mais il devait aussi les maintenir en forme et ne pas les laisser oisif, qui sait ce qu’il serait capable de faire alors..

Quoi qu’il en soit nous avons fait quelques prisonniers qui vont aller purger leur peine dans les prisons de la ville… Disons qu’au moins, au pourrait essayer de sauver ceux là… Matis secoua la tête, et reprise la parole assez vite.

Mais il suffit de penser à cela. Tu m’a manqué tu sais… Il n’y a pas un instant ou je ne pense à toi ou aux jumeaux… A ce propos comment vont mes deux petits monstres ? Ne pas les entendre est assez rare n’est ce pas ? J’espère qu’ils ne t’en on pas trop fait voir durant ce temps…

Promis c’est moi qu’y m’occuperait deux s’ils se réveillent dans la nuit.
Matis patienta quelques instants avant de conclure. Est-ce que je m’en sors avec la promesse d’une nuit de repos ?

Matis porta une main tendre à sa compagne et la serra fort contre lui. Seulement deux jours de séparations… Ce n’était rien par rapport à tout ce qu’ils avaient vécu par le passé mais c’était quelque chose qui avait changé avec le temps. Il ne pouvait plus se séparer des siens sans en souffrir… Trop longtemps il s’était battu pour vivre en paix, aujourd’hui qu’il le pouvait il saurait en profiter sans se retenir. En profiter avec celle qu’il avait épousée, celle qu’il aimait. Oui c’était sans doute trop de le dire ainsi, mais après tout ce qu’ils avaient vécu notamment à morneflamme… Quelque chose s’était construit entre eux. Quelque chose d’étrange.
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeVen 8 Jan 2016 - 6:22

Les bandits, ces dits bandits avec qui Autone avait déjà eu des contacts, ce qui l’avait grandement aidé. Elle voulait bien croire que les paysan n’avaient pas besoin d’être pillés, déjà occupés à faire prospérer leurs terres, mais elle se souvenait du palais de Fabius et de la nourriture qui ne manquait pas, cet empereur qui était toujours au pouvoir dans Gloria. Elle se souvenait d’avoir vu dans les rues de Gloria, des enfants qui avaient faim, des mendiants qui avaient froid. La jeune femme s’éloigna de son mari avant de s’appuyer sur le premier meuble qui se trouvait derrière elle, ses mains tenant le dit-mobilier. Elle soupira doucement, posant son regard sur le visage paisible de ses enfants endormis. Le peuple avait toutes les raisons du monde de fuir les bandits, elle aurait probablement tué le premier qui aurait tenté de faire du mal à ces deux êtres, si petits et fragiles et pourtant…qui ne tenaient qu’à elle. Elle n’aurait pas toléré qu’on fasse couler des larmes sur leurs joues, même s’il ne s’agissait que de leur voler un jouet ou un peu de nourriture.

-Matis…As-tu oublié qui j’étais la première fois que tu es tombé sur moi, dans cette maison de joie que j’avais tenté bien que mal de rendre moins miteuse?


Elle baissa la tête, parlant soudainement beaucoup plus doucement, sans sembler pour autant plus joyeuse. Les propos de son mari l’avaient laissé pensive et elle avait déposé ce qui avait émergé dans son esprit en quelques mots, sans répondre à sa question…Elle ne lui pardonnait pas, mais de toutes manières, elle ne pouvait pas dire qu’elle lui en voulait. Et elle ne pouvait s’empêcher d’avoir honte, d’elle-même, de ne pouvoir confronter ce qu’elle était devenue, par lâcheté et par stupidité alors qu’elle aurait pu essayer tellement d’autres choses plutôt que de s’enfuir bêtement et de se retrouver dans une maison de joie…Cette idée la hantait chaque fois qu’elle voyait les sœurs de Matis, elle songeait qu’elle n’était pas à sa place, mariée à un homme qui avait des titres de noblesses…N’étaient-ils pas d’abord amants? Comment cette idée de mariage avait-elle émergée, alors qu’ils n’avaient rien fait dans l’ordre?

-J’ai connu des assassins et des bandits, des voleurs de bourses…J’ai aussi connu des femmes qui n’avaient que peu de choix et qui ont choisi un lit humide et une couche souillée plutôt que le sol froid des ruelles de Gloria. As-tu oublié, Matis, lorsque tu t’es rebellé contre Fabius, pourquoi tu l’avais fait? Je crois en Korentin, mais je suis persuadé que là où tu es allé, l’empereur le plus à proximité n’était pas moins un bandit que les blessés que vous avez fait.


Elle avait reconnu Weren lorsqu’elle l’avait vu. Elle avait reconnu ses manières, sa voix, cette façon unique de porter l’armure. Et elle n’avait rien dit, ce qu’il avait fait à Auphélie, ce qu’il avait tenté de lui faire. Elle savait qu’elle aurait pu créer des problèmes et elle avait préféré éviter la vérité à Matis. Qu’est-ce que ça aurait changé? Cette rancune était vielle et inutile, elle préférait laisser cela derrière elle et se concentrer sur des choses plus importantes.

-Les enfants vont bien…l’allaitement n’est pas aussi simple que je le croyais, c’est long…et douloureux… J’aurais aimé avoir une mère, ou une sœur, pour me dire toutes ces choses que je ne sais pas…v


Elle savait la sœur de son mari mère, mais elle ne pouvait se présenter devant elle sans se souvenir, très loin derrière elle, qui elle avait été.

-La nourrice m’aide beaucoup, je ne sais pas ce que je ferais sans elle…

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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeVen 8 Jan 2016 - 17:23

A voir la réaction de sa jeune femme, Matis comprit presque immédiatement qu’il avait dit une bourde. Les bandits qu’il traquait aujourd’hui était peut être de ceux qui avaient connu Autone dans sa vie, de ceux qui l’avaient aidé à s’en sortir. Dire qu’il occupait cette place il n’y a que quelques mois à peine…. En y repensant il comprit ce qu’il n’aurait pas du dire, les bandits n’étaient ils peut être pas que des bêtes assoiffée de sang, se battant pour l’or avant tout. Sans doute se révoltaient-ils contre ce que la vie leur avait donné ? Peut être se battait ils contre les Royaumes et les nobles dont lui-même faisait parti… Ce genre de pensée… Disons qu’il pouvait se le permettre car il avait un statut, mais il savait que la moindre parole sur ce sujet pouvait le faire passer pour ce qu’il n’était pas… Du moins pas vraiment.

Le commandant s’approcha doucement d’Autone et posa une main douce sur son épaule, essayant de la sortir des sombres pensées dans lesquelles il venait lui-même de l’envoyer. En y repensant, tous deux avaient des idées bien sombre par moment, et pas toute ne pouvaient être mise sur le dos de la prison. Il observa néanmoins ses deux petits monstres qui dormaient tranquillement, sans se douter des soucis qui préoccupaient leurs parents. Sans se douter de ce qu’ils avaient pu vivre, sans se douter de ce qu’ils leur faudrait encore mener à bien pour leur avenir.

La question de sa femme le fit légèrement sourire sans pour autant qu’il ne sente plus joyeux, mais il lui répondit quand même d’une voix douce.

Comment pourrais-je l’oublier… Sans le savoir tu m’as sauvé la vie ce jour là.

Matis n’avait jamais fais grand cas du passé de sa femme, il ne pouvait pas dire qu’elle lui avait caché, il l’avait découvert de lui-même. En même temps ne l’avait il pas rencontré directement sur son lieu de « travail » ? Peu de gens le savais d’ailleurs et, sans la renier, faisait en sorte que cela ne s’ébruite pas ne serait ce que pour lui assurer un tant soit peu de tranquillité. Il n’avait pas envie, de plus, de voir la jeunesse de ses enfants souffrir du passé de leurs parents. Malheureusement pour eux, ils allaient être observé, ils allaient être analysé toute leur vie. Ils étaient les enfants d’un noble, enfant d’un commandant de l’armée… Combien étaient ceux qui n’attendaient qu’un faux pas pour se jeter sur eux tel des charognards ? Les roturiers n’ont aucune idée de la guerre silencieuse que se livrent les nobles, c’était sans doute la principale raison qui le poussait à détester une bonne partie de ses pairs.

Les premières paroles d’Autone furent durent, tant par leur propos que ce qu’elles signifiaient. Elle se remettait en cause, elle remettait en cause sa présence même au sein de sa famille et en tant qu’épouse de Matis. Il savait qu’il y avait eu des mots avec certaines personnes, lui-même en avait souffert et avait du agir promptement et sans sommation pour calmer les plus récalcitrant. Cela l’énervait d’ailleurs au plus haut point, il n’avait pas tout sacrifié pour que de sombre buse le fasse suer maintenant… Et pour des questions de « bonne mœurs » ou il ne savait pas quoi. Le problème était que Matis aimait sa femme et qu’elle n’était pas de noble naissance… Il n’en avait rien à secouer et chaque fois que le sujet venait sur la table de cette manière il prenait un malin plaisir à couper court à la conversation.

Autone…. Tu n’as pas à te remettre en cause tu sais ? Les connaissances que tu as eu, ton passé, je le connais jusqu’à un certain point et tu sais que je ne t’ai jamais jugé là-dessus. Nos amis non plus, aucune personne censé ne le ferait et personne ne peut te reprocher ce genre de chose. Ce qui le font ne sont que des buses ou des jaloux, n’y fait pas attention et c’est un problème que je souhaite régler au plus vite. Il tachait de rester calme mais c’était complexe tant l’émotion le submergeait quand on parlait ainsi de celle qu’il aimait. Il est hors de question que tu souffre de cela, c’est en partie de ma faute et c’est à moi de m’en occuper…

Matis respira un instant et répondit à la seconde question de la jeune femme.


Pourquoi est ce que je me suis rebellé contre Fabius ? Pour commencer j’avais de sérieux doute quant aux accusations porté à l’encontre de Korentin, et deuxièmement parce que j’étais chargé de la sécurité de la cérémonie d’investiture de Fabius. La ville était en plein chaos, le siège était violent et l’on m’avait extrait des premières lignes pour protéger de sombres buses qui s’empiffraient jusqu’à plus soif alors que tant d’autres, dont mes hommes et moi, crevions de faim. Ces gens, soit disant des nobles, étaient tellement différent de moi, tellement haïssable et détestable, pourtant nous sommes du même monde.

Je ne pourrais jamais dire que je comprends ce que tu as vécu par le passé mon amour, même si j’ai subis un entrainement militaire dès mes plus jeunes années je n’en ai pas moins vécu dans le confort de mon statut. Néanmoins j’estime m’être battu pour le gagner… De ce fait je ne supporte pas ce que faisait Fabius que je considère comme un arriviste et un véritable danger pour tout humain qui se respecte. Il fera tout ce qu’il faut pour augmenter son pouvoir, même si cela veut dire réduire en esclavage sa population. Ne l’a-t-il pas déjà fait d’ailleurs ? Je l’ai abandonné sans regret lorsqu’il a livrer Gloria et l’Empire à nos ennemis Alayiens, j’ai protéger l’homme qui tenta de l’assassiner et j’ai rejoint la rébellion naissante avec mes hommes et un ami… Alford Gorder, peut être l’as-tu connu… Quoi qu’il en soit il faut que je lui remette la main dessus, il y a plusieurs questions en suspend que je dois régler avec lui.


Matis soupira longuement en repensant à cette sombre page de son histoire et se rendit compte qu’il ne savait même pas ce que sa compagne avait fait durant cette période…

Tu étais à Gloria à ce moment là ? Il est vrai que nous ne nous sommes rencontré qu’après coup et que je ne me suis jamais trop posé la question à ce sujet… Après je sais que cela n’a pas du être un très bon moment…. Aussi si tu ne souhaites pas en parler je comprendrais.

Il passa son bras autour du coup d’autone et déposa délicatement un baiser sur la tête de celle-ci. Quoi qu’il arrive, quoi qu’elle pu faire ou être par le passé, elle était celle qu’il aimait et à côté de qui il voulait vieillir. Il n’en voulait aucune autre et il n’imaginait pas sa vie sans elle aujourd’hui. Il lui avait suffisamment dit, il ne jugeait pas utile de lui répéter encore aujourd’hui. Les deux colliers qu’ils portaient suffisaient à prouver l’amour qu’ils éprouvaient et le commandant n’hésitait pas à le regarder souvent pour voir comment elle allait.

Néanmoins l’esprit de la jeune femme sembla préoccupé par quelque chose. A quoi est ce que tu pense, tu me semble bien sombre…

Les paroles de la jeune femme semblaient la remettre en cause mais le jeune homme comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire. C’était là une question qu’il se posait depuis quelques temps, qu’était devenu la famille d’Autone. Matis savait qu’elle ne voulait pas forcement y penser ni en parler, mais cela ne devait pas être un sujet entrainant des problèmes dans quelques temps.

Tu es une merveilleuse mère tu sais ? La nourrice était une idée de Yolande qui, elle-même, pensait en prendre une lors des premiers mois mais avec la guerre.. Tu sais d’ailleurs que tu peux aller lui parler de cela ? Tu fais maintenant partie de la famille et n’a aucune raison de te garder de demander conseil… Après je comprend et je ne te forcerais jamais la main, de toute manière quelque chose me dit que tu ne me laisserais pas faire n’est ce pas ? Dit il avec légèreté. En attendant je te le redis, tu es la meilleure mère que nos enfants puissent avoir et un jour ce sera à nous d’aider Kyran et Odélie à grandir et à nous dépasser. Je sais que tu sauras quoi dire et faire.

Pour le reste j’ai une question qui me trotte dans la tête depuis quelques temps déjà… Je ne sais pas vraiment si je dois t’en parler, mais puisque je ne peux rien te cacher je dois t’en parler.
Matis soupira un instant avant de poursuivre, le regard dans le vague.Je sais que tu as de la famille quelque part, du moins que tu en avais avant Vraorg… Est-ce que tu as eu des nouvelles d’eux depuis ? Les as-tu seulement cherché ou ne souhaite tu plus les voir dans ta vie ?

Je te dis cela car ça me trotte depuis que Luna a retrouvé son petit frère il y a quelques temps… Lors de notre fuite nous avons traversé un village et avons été accueillit par une femme qui connaissait bien Luna, et cette femme élevait son petit frère. Je ne sais pas ce qu’ils sont devenus aujourd’hui… Aussi je me posais cette question à ton sujet…

C’est un sujet qui me met un peu mal à l’aise, je n’ai pas te rappeler cela pourtant j’imagine que tu as du te poser tout un tas de question non ?


Matis enleva son bras, passa derrière sa jeune épouse et la pris dans ses bras comme pour la rassurer et recréer le contact qu’il n’avait pu avoir durant quelques jours. L’œil portait toujours sur ses enfants, leur création dont il était le plus fier… Car son futur il le construisait avec elle, Odélie et Kyran en était une émanation, un objectif et une façon de vivre. Il allait devoir se faire à la paix, mais si cela voulait dire profiter de la vie, de sa femme, de ses enfants et de sa famille alors cela ne lui posait aucun problème.
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeLun 11 Jan 2016 - 6:48

Elle l’avait su, bien plus qu’elle ne le montrait ce soir-là, qu’elle faisait quelque chose qui aurait pu la faire enfermer. Mais elle avait fait beaucoup d’autres choses qui l’auraient condamné et bien que Matis n’était pas un expert en discrétion, elle n’avait pas eu de problèmes suite à cela et n’avait jamais revu le grand gaillard qui avait tenté de la violer et que Matis avait sévèrement réprimandé. Elle avait probablement été charmée sans s’en rendre compte, ni vouloir se l’avouer et avait surtout été reconnaissante et touchée. Peu d’hommes entraient dans son établissement pour en ressortir sans avoir partagé son lit, ou celui de ses demoiselles. Il l’avait traité comme une personne et non comme un déchet ou un insecte, comme les regards des nobles étaient teintés de dégoût et de mépris.
La jeune femme resta immobile, sans repousser la main qui s’était posée sur son épaule, elle s’était refermée sur elle-même. Sa tête s’était baissée encore plus dans ses épaules et ses bras se ramenaient contre son ventre, alors que sa tête, toujours baissée, était détournée vers la droite. Elle savait qu’on ne pouvait lui reprocher d’avoir eu un enfant avec Matis, d’être tombée enceinte avant de se marier avec lui et d’avoir passé cinq ans en sa présence avant de l’épouser. Mais ce qu’elle était devenue entre Aldaria et Gloria, elle ne pouvait en renier la responsabilité.

-Tu m’as déjà raconté cette histoire…Je me rappelle de chaque moment de cette soirée, de ce que tu m’as dit, la manière dont tu étais scandalisée parce que je n’arrivais même pas à croire que tu veuille autre chose que mon corps, parce que je n’en parlais même pas comme s’il m’appartenait. J’ai travaillé pour le trésorier de Fabius et jamais je ne lui ai parlé de toi…J’ai été invitée à une fête d’anniversaire qui a été organisée en l’honneur de Fabius…Je n’ai jamais tenu en haute estime la bourgeoisie, ou la noblesse. Ceux qui me regardaient de haut, qui parlaient de moi comme un déchet juste à côté de moi comme si je ne pouvais pas entendre ou plutôt parce que je ne pouvais pas me plaindre. Tu étais celui qui étais différent, tu m’as donné espoir, bien que j’aies mené ma vie pendant ces mois où nous ne nous sommes pas vu, j’ai porté le présent que tu m’a offert, espérant que le monde devienne un peu plus doux, puisque s’il existait une personne comme toi, il devait bien y avoir d’autres personnes…

La paix était plus qu’attendue et cette vie paisible, à tenter de ne pas trop se faire de soucis aussi. Mais n’oublie pas qui tu étais et qui nous étions. N’oublie pas qu’il y aura toujours des gens qui n’ont pas le choix.

Lorsque tu m’as trouvé dans ce trou, j’étais à Gloria depuis quatre ans. J’étais donc présente et j’ai tenté de rester neutre, mais j’ai fini par comprendre que je ne pouvais pas, si je voulais te revoir un jour et me tenir loin de Fabius. J’avais déjà une opinion toute faite, mais je n’osais pas…J’ai toujours eu peur. J’imagine que tu m’as inspiré un peu de courage…


Elle releva enfin la tête, osant un sourire discret, un peu mélancolique, mais tenant l’effort de retrouver la bonne humeur. La question de son mari la fit soupirer à nouveau, elle fronça les sourcils d’un air déconcerté. Elle ne pouvait pas lui mentir, pas sur une personne qu’il fréquentait aussi souvent.

-Lorsque j’ai quitté Gloria, juste avant de te retrouver à Althaïa, ce n’était pas parce que je voulais venir te chercher. J’ai été chassée par les alayens. Puis je me suis réfugiée à l’extérieur de la ville, chez le corbeau. C’est plusieurs semaines ensuite que j’ai décidé de prendre la route… Je m’étais rendue à la taverne que le corbeau possédait, puis j’ai réalisé ce qui se tramait. Moi et une amie étions pourchassés. Il est entré et a tué deux employés, simplement d’un coup de hache, ils n’étaient plus là…comme des vulgaires insectes sans importance balayés d’un coup de pied. J’ai réussi à m’enfuir avant qu’il ne m’exécute.
Ne fais pas confiance à Weren.


Si, au-delà de son avertissement, Matis avait une bonne relation avec l’alayen, elle ne savait pas si elle pourrait se sentir en sécurité. Elle ne savait pas s’ils s’entendaient bien, mais quelque chose en elle espérait encore qu’il paie. Il avait pris deux vies, deux oiseaux qui n’avaient rien fait pour mériter cette mort abrupte.
La dernière question de son mari la laissèrent d’abord sans réaction, puis elle écarquilla les yeux, réalisant soudainement ce qu’elle avait oublié depuis longtemps : Ses parents l’avaient élevé dans un village non loin d’Aldaria, c’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle avait d’abord fugué dans cette ville. Autone ne s’était pas encore demandé ce que ses enfants vivraient quotidiennement comme questionnements, elle n’avait pas envie de leur cacher mais se voyait mal leur expliquer tout ce qu’elle avait traversé. Pouvait-elle simplement se dire orpheline et donner comme explication de leur union qu’ils s’aimaient beaucoup…Le rossignol se mit à secouer lentement la tête.

-Non…Je n’ai jamais cherché à les retrouver…En aucun cas je ne voudrais voir mon père dans la vie de mes enfants. Je me souviens des marques sur la peau de ma mère, jamais il ne posera les mains sur eux. Mais il y a si longtemps que je ne les ai pas vu...ils n’étaient ni à morneflame, ni au protectorat…S’ils ont survécus, ils ont vécu en théocratie. J’ai toujours repoussé l’idée de ma famille, je ne crois pas que ce soit une bonne idée de les retrouver à présent…


Autone ferma les yeux lorsqu’il l’étreint et se laissa bercer contre lui, relâchant les épaules et la pression. Tout cela faisait beaucoup à parler, elle ne savait pas comment il réagirait.

-Je suis née dans un village tout près d’ici…nous sommes dans la ville où mon corps a été vendu pour la première fois. Mais personne ne me reconnais, j’étais beaucoup trop jeune et les années m’ont changé.



(Hrp: j'espère que tu auras assez d'ouverture, il y a beaucoup de dialogue )
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeLun 11 Jan 2016 - 17:51

La jeune femme le fuyait quelque peu du regard, il ne savait pas vraiment ce qu’elle pouvait se reprocher…. Mais quand elle commença à lui parler, quand elle commença à expliquer ce qu’elle avait sur la conscience, Matis comprit immédiatement ce qu’elle se reprochait. Elle se reprochait de ne pas être comme les autres, elle se reprochait de ne pas être noble, d’avoir vécu dans la rue, d’avoir vendu son corps pour survivre. Comment pouvait-elle seulement envisager cela ? Se reprocher d’être ce qu’elle était, d’avoir fait ce qu’elle a fait pour survivre. Elle n’avait tué personne, n’avait pas traqué des prisonniers et des traites comme autant de chien… et pourtant, d’un certain côté, il la comprenait. Il comprenait la raison qui la poussait à se reprocher tout cela, il n’y donnait pourtant aucun crédit, mais ce n’était pas lui qui se levait chaque matin avec cette impression de reproche. Même si ce n’était pas dans leurs habitudes, de par sa position ils côtoyaient des gens de son « milieu », des gens qui n’hésitaient jamais à porter des remarques acerbes sur le petit peuple et sur tout ce qui pouvait en découler…. Ces gens traitait ce qu’avait été Autone avec tant de mépris qu’il en fut écœuré, surtout quand il savait que la plupart n’avait pas vécu le quart de ce que son épouse avait du subir pour survivre.

Néanmoins il sourit aux paroles de la jeune femme, à dire vrai il ne s’était pas rendu compte de ce qu’il avait fait à l’époque… Il ne faisait que fuir la mort, son contact torturé retrouvé pendu le lendemain et la traque qui ne faisait que reprendre…

Cette nuit qu’on a, en quelque sorte, passé ensemble… Dire que je ne faisais que fuir une mort aussi certaine qu’horrible, si je n’avais pas franchis le pas de la porte de ton établissement…. Je ne sais pas où je serais aujourd’hui, je ne sais même pas si je serais encore en vie. Sans parler du fait que tu m’as offert un peu de réconfort et de paix au moment où j’en avais le plus besoin…. Quand je t’ai vu la première fois… Je t’ai trouvé très belle, honnêtement je me demandais même ce qu’une femme comme toi pouvait faire dans un lieu pareil.

Je n’ai jamais été client de ce genre d’établissement mais j’ai déjà du y pénétrer pour y chercher par la peau du cul une partie non négligeable de mes hommes, aussi avais-je déjà vu des tenancières. Mais aucune n’était comme toi. Je ne veux pas me la jouer mauvais conte pour enfant, mais à ce moment là je me rappelle m’être promis de revenir pour te sortir de là.

Tu avais de la noblesse dans le regard, dans ta manière d’être, une noblesse que je vois en toi aujourd’hui et qui est supérieure à bien d’autres femmes. Ne rigole pas je te l’assure.


Matis se tut un instant et réfléchissait à ce que lui avait dit Autone sur le trésorier de Fabius, devenu aujourd’hui dirigeant de Fortuna… Elena avait tellement changé, elle ne serait plus jamais la même et jamais plus il ne pourrait reconnaitre en elle la ville qui l’avait vu naître.

Je connais ce cher Trésorier… Aujourd’hui il est le maitre de Fortuna il me semble, un homme détestable de par son détachement administratif. La première fois que je l’ai connu je n’avais qu’une vingtaine d’année, la discussion que nous avions eu avait été enrichissante… Hélas pour lui il a choisi le mauvais camp et à préférer servir Fabius… On sait ce que cet engagement lui a rapporté aujourd’hui…. Mais que faisais tu pour lui ? A-t-il essayé de t’emporter dans un de ses complots ? L’homme a toujours eu sa part d’ombre….

Les paroles de sa femme sur Weren le firent machinalement serrer le poing, il savait que l’homme était une véritable crevure mais là il dépassait largement les bornes. Cet homme avait mis la vie d’Autone en danger… Il savait clairement qu’il ne pouvait pas le défier et le tuer pour l’affront, ce ne serait même pas ce que voudrait sa compagne de toute manière… Mais ça ne lui ferait pas de mal de s’en prendre une bonne…. Les derniers mots d’Autone sonnèrent comme autant de menaces.

Weren est une véritable ordure et je n’espère qu’une seule chose, le voir mourir. Je l’ai longtemps combattu et chacun de nos duels, aujourd’hui encore, n’est pas loin d’un combat à mort. Je ne l’ai jamais aimé, d’autant plus qu’il est le responsable de mon frère, ce que tu me dis ne m’étonne pas et m’effraie car je ne veux pas qu’il te fasse du mal…

L’avoir sous mes ordres est un fardeau que je dois supporter, mais c'est ainsi, qui d'autre se serait porté volontaire ? Il aurait pu être commandant, mais je ne suis pas sûr que Korentin serait d'accord...J'aimerais presque le voir devenir commandant, ça m’enlèverait des soucis, les liens entres Armandéen et Alayien ne sont pas géniaux malgré la paix .Quoi qu'il en soit je n’ai aucune confiance en lui et je n’en aurais jamais. Nous travaillons ensemble et nous supportons uniquement le temps de ce travail, pour le reste je ne peux rien faire….


Il y avait de la déception dans la voix car il ne voulait qu’une chose, soit le voir mort, soit l’envoyer en prison pour la fin de ses jours. Cet homme avait commis tant d’horreur qu’il aurait du mourir avec sa foutue déesse…. Le destin en avait décidé autrement et c’était à lui de se calmer pour ne pas provoquer un homme plus proche de l’instabilité qu’aurais pu l’être un Fabius…

Il revint à lui en écoutant les propos de sa jeune épouse, une fois de plus il avait amener sur la table un sujet délicat, un sujet qui la marquait plus que de raison… Il la tenait contre lui et ne la laisserait pas s’échapper à moins d’avoir une bonne raison. La moindre de ses paroles le faisait souffrir mais il savait à quoi il s’attendait en épousant Autone, la jeune femme avait eue une vie difficile et c’était à lui de l’aider à aller de l’avant, à l’aimer et à lui faire oublier son passé.

Je comprends parfaitement chérie… De toute manière je ne souhaitais pas connaitre un homme qui a pu faire autant de mal à sa fille…. Si ce n’est pour lui casser la gueule et lui faire ressentir ce que toi-même avait subit… Il est hors de question que nos enfants connaissent un grand père de la sorte…. Peut être que le mien aurait été un peu meilleur avec eux, quoi qu’il m’aurait poussé à respecter la tradition et la dévotion de ma famille à l’armée. Ma mère aurait sans doute été heureuse de te rencontrer, sans parler qu’elle aurait été une grand-mère présente pour les deux petits monstres….

En y repensant, et si cela ne te fait pas trop souffrir, penses tu que tu pourras me faire visiter les alentours Aldaria un jour ?


Matis profita de sa question pour réfléchir à la suite, il avait en lui tout un tas de question qui le taraudait concernant sa famille et ses nouvelles responsabilités. Elles n’avaient rien à voir avec ce qu’il avait à l’armée et était nettement plus importante… Arriverait-il à être celui qu’il faudrait ?

Autone… Penses tu que je serrais un bon père ? Un bon époux pour toi ? Je n’ai appris que la guerre, et ma vie n’a été que mort et désolation… J’ai envie de tout lâcher, d’abandonner l’armée mais je ne peux faire confiance à qui que ce soit pour vous défendre…

Sans te mentir il n’y a que depuis que je te connais que j’imagine ma vie autrement que par la guerre… Je ne pensais même pas survivre aux Alayien, encore moins à Vraorg… Si j’ai tenus à Morneflamme et ailleurs c’est uniquement grâce à toi….
Et comment leur en parler ? Comment leur expliquer ce que nous avons du faire….
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeDim 17 Jan 2016 - 9:27

La jeune femme daigna enfin sourire, baignée dans ses souvenirs, elle avait ce regard nostalgique qui pour une fois, se voulait joyeux. C’est ce qu’il y avait de plus magique dans cette nuit, ils ne l’avaient pas passés ensemble, ils ne s’étaient pas dit amoureux. Pas de manque de respect, de violences, de fausses douceurs et de sourires profiteurs. Pas de mensonges, malgré les belles paroles que Matis avait tendance à dire, il n’y avait eu que respect, le jeune homme avait gagné l’affection d’Autone sans qu’elle ne s’en rende elle-même compte.

-Je sais que tu m’as trouvé belle, tu me l’avais dit au moins trois fois,
ria-t-elle. J’aurais tellement aimé que tu viennes me chercher…

La jeune femme posa une main sur le visage de son mari, fermant les yeux un instant avant de les poser à nouveau sur ses enfants. Un sourire plus doux, sinon plus affirmé éclaira son visage. Tout en elle la poussait vers la liberté, le libertinage et repoussait la famille traditionnelle, le mariage, les relations dont elle était dépendante…Mais du plus profond d’elle-même, elle ne pouvait que ressentir ce sentiment bienfaisant qui lui disait de se foutre de tout, de cesser de courir et de chercher parce que ce l’essentiel était juste devant elle. Les deux prunelles, Odélie, Kyran et son maris, tant qu’elle était avec eux, plus rien n’avait d’importance. Ils étaient encore tout petits, le couple aurait le temps de se préoccuper des mœurs plus tard, de les voir grandir encore quelques années avant de penser à leur expliquer toutes ces choses qui nécessitaient les mots les plus délicats et les phrases les plus justes.

-Crissolorio m’a demandé de lui rapporter des renseignements qui allaient en sa faveur à la cour. Des complots les plus insignifiants jusqu’aux aventures du duc untel, il me payait très cher pour des nuits dans le lit de nobles…Ou juste pour passer un peu de temps avec eux.


Elle haussa les sourcils en soupirant, perdant son air apaisé et adouci.

Le corbeau m’avait confronté, il trouvait cela dangereux que je travaille pour lui, puisqu’il avait du pouvoir et pouvait se débarrasser de moi si c’est ce qu’il souhaitait. Il n’a jamais été cruel avec moi, mais même s’il n’a jamais tenté de se retrouver dans mon lit, il m’a utilisé et m’a payé pour utiliser mon corps. Il a acheté mon corps comme n’importe quel pervers l’aurait acheté, sauf qu’il l’a utilisé autrement. Je l’ai méprisé parce que j’ai eu cette impression d’un homme qui a tout servi sur un plateau d’argent, ceux qui n’ont pas à se battre pour quoi que ce soit et qui n’ont qu’à donner un peu de leur or dont ils ont des livres et des livres…

Mais rassure toi, pas un seul instant je n’ai pensé à te vendre à Crissolorio, je ne lui ai jamais parlé de toi.

La jeune femme caressa le bras de Matis du dos de la main en le voyant serrer le poing et se mettre en colère, sans pour autant avoir une réaction démesurée.

-Il ne me fera pas de mal, ni à moi, ni à mes enfants. Je lui ai échappé une fois et je suis capable de lui faire face, mais il faudra que tu défendes tes enfants toi aussi…que tu n’aies pas peur de le confronter…Je sais que tu le feras si ils sont en danger.

Il ne pouvait pas s’en prendre à elle à présent, pas sans avoir des problèmes avec Matis et avec la guilde des marchands. Lorsque le sujet dériva sur son père, elle se fit plus distante, mais finit par arborer un sourire, plus légère. Elle savait qu’il comprenait, qu’il n’allait pas la forcer à retourner vers sa famille.

-Je ne crois pas qu’Aldaria soit restée pareille à celle que j’ai connue il y a plusieurs années…Elle est probablement usée, détruite et je n’ai connu que les quartiers malfamés. Il n’y a rien de beau à voir là, à moins que tu veuille adopter un orphelin…Mais je crois, si tu me l’accorde, que nous avons assez de deux enfants.


Se voulant rassurante, ses doigts se glissaient doucement dans ses cheveux, juste derrière l’oreille du commandant.

-Ne t’inquiète pas Matis, nous sommes déjà parents, ils sont là et ils n’ont pas connus la guerre, c’est tout ce qui est important pour l’instant. Tu pourras garder ton inquiétude pour lorsqu’ils voudront se marier, ou commencer à combattre. Laissons les enfants à la nourrice un instant et allons découvrir Aldaria, je veux la connaître d’avantage, avec toi.

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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeMar 19 Jan 2016 - 17:20

Matis sourit, déjà à l’époque il était gaga en présence de sa femme, quoi qu’à l’époque un peu moins puis qu’elle n’était pas encore sa compagne. Mais il n’avait jamais vraiment pu se tenir devant elle, sans doute y avait il une raison particulière à cela, sans doute cherchait il à se faire remarquer ? Il ne savait pas vraiment comment cela se faisait mais il devait forcement y avoir une explication..

Seulement ? Je sais que je deviens complètement stupide en ta présence, alors ne le répéter que trois fois est pour moi un exploit qui mérite d’être signaler…

Il enfouit son visage dans le coup de sa femme et y déposa un tendre baiser avant de lui parler de nouveau, mais cette fois ci avec une voix un peu plus lourde. Il comprenait parfaitement ce qu’elle voulait dire… Lui-même l’avait ressentit.

(color=steelblue]Moi aussi j’aurais voulu venir te chercher… Je ne sais pas pourquoi mais quelque chose m’appelait à toi, comme si je ne devais pas abandonner de te chercher. A l’époque je ne comprenais pas vraiment ce qu’il y avait au fond de moi, ce qui me pousser à te chercher et à penser te croiser quand une fille te ressemblait vaguement…

Et quand je t’ai revue dans cette auberge… Je ne sais pas vraiment ce qu’il s’est passé, peut être est ce à ce moment là que j’ai compris ce que je ressens aujourd’hui. Sans doute est ce pour ça que je n’ai pas voulu te laisser partir. Pour ne rien te cacher j’avais même peur que tu me repousse… Peur que tu te sois trouver quelqu’un…

Je me sentais comme un adolescent… Etrange non ? [/color]

Mais elle ne l’avait pas repoussé, ils avaient survécu à la guerre et aujourd’hui, enfin, ils formaient un véritable couple avec un avenir. Un avenir qui prenait la forme de deux petites crapules en train de dormir sans un bruit. Il ne devait plus chercher ailleurs ce qu’il avait maintenant sous le nez, pourquoi aurait il du partir ? Ici il avait ce qu’il cherchait, il avait ce qu’il n’aurait jamais cru connaitre un jour tant sa vie n’avait que guerre et violence. Il eu une pensée pour sa mère, pour son père et pour tout ceux mort durant les dernières années… Combien n’ont pas eu la chance qui s’offrait à lui ? Il ne voulait même pas y penser tant cela le faisait souffrir… Mais un autre sujet vint sur la table et cela le tendit un peu plus. Crissolorio n’était pas un ami, loin de là même, mais il ne s’était pas vraiment attendu à ce que lui avait dit sa femme.

Autone tenta de la calmer avec sa main tandis que son poing s’était serrer sans même qu’il ne le demande. Parfois il avait de ces réflexes… Quand il se rendit compte de ce qu’il faisait il tenta de se détendre, de se dire que ce n’était que le passé et que ça avait été la vie de sa femme… Il ne lui en voulait pas et ne pouvait lui en vouloir en même temps, sa vie il la connaissait et savait ce qu’elle en pensait. La honte qu’elle en avait, la colère qu’elle ressentait. Aussi il s’était jurer de ne pas lui en parler souvent, de ne pas lui faire se souvenir de tout cela.

Crissolorio est un véritable rat… T’utiliser de la sorte est immonde… Quand je servais au palais, pour le peu de fois où j’y suis allé il m’était arrivé de croiser des jeunes femmes, parfois de jeunes hommes aussi se comporter étrangement. Ils étaient dans le palais mais ne faisaient pas parti de la noblesse… je ne savais pas vraiment quoi en penser mais maintenant je comprends.

Tu comprends pourquoi je déteste mes pairs ? Pourquoi je ne suis que peu intégrer à la cour de Korentin aujourd’hui ? Tout cela me dégoute et me fais horreur. Je ne veux pas que nos enfants grandissent dans un environnement aussi nauséabond. Sans parler des jugements que l’on ferait sur toi, les remarques acerbes de quelques mégères… J’ai honte de ce que la « noblesse » peut être capable de faire pour un peu plus de pouvoir, ma mère ne les supportaient pas non plus… Peut être ai-je hériter de ses sentiments…


Matis sourit, plus y pensait plus il était sûr que sa mère aurait aimé Autone… Mais elle n’était plus aujourd’hui. Le sujet de son paternel revint sur la table, les paroles d’Autone étaient dures mais il les comprenait parfaitement aussi hocha il la tête tranquillement.

D’accord. De toute façon je ne laisserais pas une ordure pareille s’approcher de notre famille et, si jamais cela se produisait je n’hésiterais jamais à vous défendre. Vous êtes toute ma vie et après ce que nous avons traversé il est hors de question que je laisse qui que ce soit menacer ce que nous avons construit…

Les paroles de la jeune femme le firent sourire, effectivement ils avaient assez de deux enfants en bas âge. Et puis il ne pouvait malheureusement pas sauver le monde…

Houla… Ne t’inquiète pas je suis bien assez comblé avec ces deux petits bout de chou. On ne dirait pas mais ils en demandent de l’attention ces deux là n’est ce pas ? Et puis il ne faudrait pas non plus qu’ils soient en supériorité numérique n’est ce pas ? Sinon comment résister au moindre de leur caprice ?

Il sourit et profita des caresses de sa femme tandis qu’il avait laissé sortir ce qu’il avait sur le cœur. Elle avait raison, il le savait, mais après tout ce qu’ils avaient vécu il avait besoin de son aide, de son réconfort et de sa présence… Matis saisi donc sa compagne au mot et l’embrassa avec tendresse…

Ne me parle pas de mariage tout de suite… J’imagine déjà Odélie courtisé, surtout si elle a ta beauté… Sans parler de son frère qui passerait son temps à courir les filles… Que de problème…

Mais tu as raison, il est encore tôt, profitons en pour visiter un peu cette citée. Il est vrai que depuis que nous sommes ici nous n’avons eu que peu de temps pour nous, les enfants dorment et je suis sûr que cela nous fera le plus grand bien…

Surtout que j’ai réussi à glaner deux jours de permission, aujourd’hui nous pourrions visiter la ville et demain sortir et visiter ses alentours qu’en penses-tu ? Oui je sais je parle beaucoup et fais beaucoup de proposition mais avec toi je me sens comme un enfant joyeux, peut être fait tu ressortir mon côté niais.
Finit il par dire en souriant.

Oui, décidément deux jours sans elle s’était bien trop long.
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeMer 27 Jan 2016 - 5:55

La jeune femme rougit sous le baiser de son mari, qui pourtant était l’une de toutes ses attentions quotidiennes. Elle sourit, avant de se blottir contre lui, Matis avait cette tendresse qui continuait de la charmer, elle ne s’y habituait pas. Autone repensa à la taverne, celle de leurs retrouvailles, où devant tous ses soldats il l’avait prise dans ses bras, puis ils avaient pris un verre à l’écart, elle avait à nouveau retrouvé son émerveillement, comme c’était déjà arrivé lors de leur première rencontre. Cette époque lui manquait, ses souvenirs étaient doux, à comparer au désert et à morneflame l’on pouvait réellement l’appeler une belle époque. Et dire qu’ils parlaient de guerre, la vraie guerre, c’était Vraorg, comment avaient-ils pu l’ignorer, être aveugle à cela?

-Cela me manque tout de même…tu avais quelques obligations mais…rien de comparable à aujourd’hui, bien que nous sommes en paix, nous ne pouvons pas ignorer nos enfants et s’échapper dans le lit,
répondit-elle d’un air rieur.

Non, ce n’était pas lui qui l’avait sorti de son bordel, c’était Saemon qui avait fini par le faire. Suivi de la motivation des alayens la poursuivant, mais elle avait certainement eu très peur d’y retourner ensuite et cela elle ne pouvait le faire alors qu’elle venait tout juste d’avouer son amour à Matis. Elle avait vu Crissolorio comme une opportunité d’évoluer lorsqu’il lui avait fait son offre, mais elle n’avait pas vraiment apprécié l’expérience. Elle ne lui en voulait pas, les couches des nobles valaient plus d’or et étaient plus propres que les crasseux utilisant l’or des passant pour se payer une nuit dans les bras d’une demoiselle…Non, Crissolorio n’était pas particulièrement exécrable, mais il n’était pas mieux que la plus part de ses clients parce qu’il ne l’avait pas touché.

-Lorsque Crissolorio engage des espions, ils deviennent un peu des courtisans… Ce n’était pas bien compliqué, j’étais une prostituée et les nobles qui avaient des rapports avec moi n’avaient pas vraiment envie de me dénoncer, de peur de salir leur image. Ceux dont je n’avais pas besoin ne me voyaient pas vraiment et ceux avec qui je couchais n’avaient pas intérêt à ce que j’aie de la visibilité.

Ça ne me dérange pas de ne pas être à la cour, mais si un jour tu as besoin que nous y soyons plus intégré, je n’y vois aucun problèmes. Les gens pourront bien parler, je les laisserai dire, nous avons une fille et un fils et nous venons tout juste de nous marier, certains arrivent à peine à faire des héritiers, alors si ils viennent me reprocher ma grossesse avant le mariage…
Et ne t'inquiète pas pour eux, ils seront nés dans la noblesse, ils n'auront pas besoin de se battre, nous allons faire notre possible pour que leur vie soit heureuse.

Elle sourit, satisfaite de la réponse de son mari quant à Christan, elle n’ajouta rien. C’était leur rôle à tous deux de protéger leurs enfants et elle ne voulait pas voir le guerrier approcher ceux-ci. Elle se mit à rire lorsqu’il répondit à sa fausse idée d’adoption. Évidemment qu’ils en avaient assez de deux, il n’était pas question d’un autre enfant, elle espérait fortement ne pas tomber enceinte à nouveau, mais cela ne relevait pas de sa volonté.

Elle observa ses enfants un instant, ils avaient tous deux un peu de chacun de leur parents, ils étaient probablement jumeaux identiques. Elle sourit avant de déposer un baiser sur chacun des fronts des bambins assoupis, puis posa ses lèvres sur celle de l’homme qu’elle aimait. Niais, c’était comme cela qu’elle l’aimait, il y avait quelque chose entre eux qui ne s’éteignait pas, elle protégerait cette chandelle, comme elle l’avait fait dans toutes les tempêtes. Sans mot, Autone attrapa doucement la main du commandant avant de se diriger vers la porte de leur maison.
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MessageSujet: Re: Repartir de rien [Autone] Repartir de rien [Autone] Icon_minitimeMer 27 Jan 2016 - 19:02

Matis sourit à sa femme et la cajola toujours un peu plus contre lui. Il n’avait jamais espérer pouvoir rencontrer une personne comme elle, une fille aussi jolie et aussi indépendante. Elle avait souffert de la vie, il connaissait une vaste partie de son passé et l’avait accepté telle qu’elle était. Qu’aurait il pu lui dire ? Tous n’avait pas eu la chance de naitre dans une maison noble, il le savait bien. Mais elle avait quelque chose de plus que toutes celles qu’on lui avait présenté, celles qu’on aurait voulu qu’il épouse… Elle était vrai, et ça, ça n’avait pas de prix…

Qui te dite que je laisserais ces deux là m’empêcher de t’aimer ? Ce sont nos enfants mais s’ils veulent notre bonheur ils devront comprendre que, par moment, nous devons nous retrouver tous les deux. Non ?

Il n’attendait pas vraiment de réponse à cela, que pouvait elle répondre ? Sur cette question ils étaient tout les deux d’accord, ils partageaient les mêmes idées et avaient, globalement, la même vocation à élever leurs enfants. Matis et Autone voulaient faire d’eux de grande et belle personne, des gens que les autres souhaiteraient suivre. Des nobles dans tous les sens du terme, et pour cela ils allaient devoir leur apprendre la vie, la vrai, pas celle des grandes maisons nobles. Des maisons nobles qu’ils devront côtoyer du fait de leur parent et des obligations de Matis.

Je vois… Crissolorio était déjà quelqu’un que je n’appréciais pas du tout. Mais plus le temps passe plus il me dégoute…

La cour… C’est vraiment quelque chose que je ne comprends pas vraiment, à ce niveau là c’était mon frère qui gérait cette question. Moi j’étais le soldat, lui le noble. Mais aujourd’hui j’ai pris la tête de la famille et j’ai des obligations. Mais plus je suis loin de la cour et de ses inepties mieux je me porte, mais fuir le combat ne me ressemble pas. Je souhaite attendre un peu avant de m’y lancer, il y aura sans doute des remarques sur nous, sur toi. Mais je m’en fiche, je t’aime, tu es accepté des miens et de nos amis et proche. Comme tu dis certains ont des ennuis pour faire un héritier alors que nous, du premier coup, on en fait deux… Faudra faire attention de ne pas en faire quarante non plus…


Matis sourit à sa femme, il aimait bien la taquiner de temps en temps, même s’il savait parfaitement qu’elle était plus forte que lui sur cette question. Finalement ils faisaient un formidable couple, ils se complétaient parfaitement et il ne se voyait pas vivre avec une autre… Aussi il se laissa attirer dehors par sa femme, laissant ses enfants à sa nourrice.

Aujourd’hui il avait du temps, il voulait en profiter, profiter de sa femme. De cette vie qui s’offrait à lui.
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