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Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE

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MessageSujet: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeMar 9 Déc 2014 - 15:56



--- 1er Juillet ---

La bataille était terminée, le temps de la reconstruction était venue. Les blessés étaient soignés, le champ de mort nettoyé… mais ils étaient très loin du compte. Il y avait tellement à faire, encore maintenant, et sans doute pour les temps à venir. Lui-même avait beaucoup à faire. Les révélations d'Edwyn sur les dragonniers l'occupaient toujours, mais elles se le disputaient avec l'inquiétude grandissante qu'il ressentait au sujet des perles de Néant. Il fallait qu'il aille les détruire, qu'ils aillent les détruire… lui, Kedrildan, Roëric et les autres. Mais en même temps pour faire face à de telles abominations, il fallait qu'ils se remettent et même pour un vampire, cela prenait un certain temps. Kedrildan était en meilleur état qu'eux, mais encore fallait-il des volontaires pour l'accompagner. Il ne voulait pas le voir tenter n'importe quoi tout seul, doué comme il était… Et lui devait encore discuter avec ceux des dragonniers et dragons qu'il n'avait pas encore démarché. Ils étaient deux, à Aigue-Royale même. Le premier couple lui était déjà à demi gagné, il s'agissait d'Amyelenor Farkstein et de son lié doré, Atalos. L'humain lui était favorable. Le dragon en revanche… fort heureusement, sa dragonne l'avait informé de certaines choses, qui pourraient aider à établir un dialogue entre eux. Il comptait ensuite sur sa propre verve et ses idées pour parvenir à ses fins. Et bien entendu, il comptait aussi sur le dragonnier du premier concerné. Eux aussi avaient combattu durant la bataille, mais pas au même endroit. Fort heureusement, l'humain n'était pas blessé… une bonne chose, surtout quand on connaissait la propension de ce dernier à finir avec des blessures plus ou moins graves.

*Un œil en moins, poignardé, nécrosé, mordu par un vampire, et je ne sais quoi encore… je vais devoir le surveiller comme le lait sur le feu, celui-là, il serait du genre à tomber agonisant dès que j'aurais le dos tourné...* Néanmoins, il n'y avait nulle moquerie réelle dans ses paroles, simplement une tentative de rendre moins lourde la vérité qu'elles dissimulaient. Il s'inquiétait réellement pour lui. C'était sans doute ridicule, mais il sentait sa fibre paternelle qui le titillait dès qu'il s'agissait des autres couples de liés, même les plus horripilants, même ceux qui méritaient des gifles pour leurs comportements, et le pire du lot était bien évidemment Wallam. Wallam ! Dracos seul savait qu'il aurait besoin de toute sa patience et de toute sa tolérance pour parvenir à travailler avec lui. Mais il était lié à un dragon alors il n'avait pas vraiment le choix. Il faudrait qu'il trouve la force de le supporter. Heureusement, sa liée l'aiderait certainement dans cette difficile entreprise. Du moins si elle ne perdait pas patience avant lui et le gobait tout rond pour lui apprendre, il ne savait jamais. Parfois elle était bien plu douée que lui, et d'autres fois elle était bien pire… Enfin, ils se complétaient bien, puisque lui était constant. Enfin d'habitude, il était vrai que cette énergumène-ci tendait à mettre son self-contrôle à très rude épreuve. Néanmoins, une chose après l'autre… pour le moment c'était lui qui allait tester les nerfs de quelqu'un. Ils approchaient d'ailleurs de leur objectif, lentement mais sûrement, Silarae à son côté.

Il avait choisit une rencontre à l'extérieur des galeries pour cette fois, de façon à permettre aux deux dragons de se sentir à l'aise (et aussi pour s'assurer d'une certaine liberté de mouvement si Silarae devait s'interposer entre eux, mais ça…). Quand ils émergèrent enfin, la journée était éclatante et le soleil agréable malgré les terribles événements qui avaient eu lieu ici. Étonnamment, le doré était seul. Il approcha, puis s'arrêta à une distance de sûreté de plusieurs mètres avant de prendre la parole. « Salutation, Atalos, Salvateur céleste. Je vous suis reconnaissant d'avoir accepté de me rencontré, en compagnie de ma liée, ici aujourd'hui. C'est un honneur » Pas de mensonges, dans ses paroles, simplement l'ouverture équitable d'un dragonnier à un dragon qu'il appréciait malgré tout ce qui avait pu se passer.



@Silarae
@Atalos

=> Et voilà, petite intro pour vous deux ^^


Dernière édition par Achroma Seithvelj le Sam 24 Jan 2015 - 11:05, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 14:05

Une bataille, une de plus, venait de s'achever. Au sortir de l'affrontement, il n'y avait pas vraiment de vainqueur quoiqu'il eut été facile de désigner les rebelles comme victorieux. Leurs défenses avaient tenu, dans une certaine mesure, et ils étaient parvenus à repousser et mettre en déroute les armées impériales et alayiennes combinées. Etait-ce suffisant pour s'approprier le titre de vainqueur ? Probablement pas. Le prix à payer avait été bien trop lourd, et l'apparition de ces mystérieuses perles du Néant, dont l'on semblait chaque jour en découvrir de nouvelles, était plus qu'il n'en fallait pour se convaincre que l'Esprit du Néant n'en resterait pas à cette nouvelle défaite. Entre-temps considérablement fragilisée par l'affrontement, la rébellion pansait lentement ses plaies, honorait ses morts, nettoyait le sang qui imprégnait la terre et, déjà, préparait le prochain combat. En compagnie de son lié aux écailles d'or, celui qu'on dénommait général Farkstein avait entrepris la difficile mais nécessaire tâche de réorganisation des troupes : il fallait dénombrer les pertes, enrôler et former de nouvelles recrues, combler le vide laissé dans les effectifs, et ce dans les plus brefs délais. Car si le brusque et inattendu retrait des troupes impériales avait certes permis de porter un coup sévère aux troupes alayiennes, en contrepartie, la brusque et inattendue défection des vampires avait également provoqué son lot de victimes dans les rangs humains et elfiques, sans oublier les dragons qui avaient été blessés. Vampires. Un peuple qui n'en finissait plus de tourmenter l'esprit du dragon d'or : à peine commençait-il à entrevoir la possibilité que ces satanées créatures puissent se révéler moins nauséabondes et bestiales qu'il n'avait eu à le penser jusqu'à présent qu'elles trahissaient et confirmaient une nouvelle fois qu'on ne pouvait décemment pas leur faire confiance.

Pourtant, en dépit de l'animosité qu'il ne pouvait manquer ressentir à l'égard du peuple de la nuit, c'était bien un vampire qu'Atalos était sur le point de rencontrer alors : c'était en effet aujourd'hui qu'il ferait finalement la connaissance du lié de Silarae, la jolie dragonne aux écailles de diamant. Profitant de ce que son dragonnier s'était retiré dans ses appartements pour prendre un peu de repos, le dragon aux écailles d'or avait quitté les sombres galeries d'Aigue-Royale pour rejoindre le lieu convenu de cette première entrevue. Il savait depuis longtemps que l'heureux élu, dont il avait jusqu'à présent préféré ignorer passablement l'existence, était vampire, mais cela n'en rendait pas la rencontre plus facile pour autant. Par chance, tout vampire qu'il fut, le dragonnier aux dents longues n'en avait pas moins refusé de suivre Lorenz et était demeuré fidèle à la rébellion. Assurément une bonne chose et un argument en faveur du concerné, du moins était-ce ce dont Atalos essayait de se convaincre.

Plongé dans ses pensées, le colosse d'écailles profitait de l'occasion qui lui était donnée de se laisser baigner par la douce chaleur des rayons du soleil. Un léger vent d'ouest soufflait sur l'herbe verte de la plaine, porteur des milles senteurs de l'été... et du parfum caractéristique que traînaient avec eux les cadavres ambulants qui servaient de corps aux vampires. C'était bien l'odeur d'un vampire qui était venue lui chatouiller les naseaux, plus précisément, l'odeur d'un vampire accompagné d'une dragonne que le doré n'eut aucune peine à reconnaître. Redressant sa carcasse massive, Atalos projeta son esprit en direction de celui de sa congénère, le pressant contre le sien avec un mélange de timidité et de tendresse tandis qu'il la saluait :

* Bonjour à toi, Silarae blanches écailles. *

Son regard d'or accompagna rapidement le mouvement de son esprit, glissant sur les écailles diamantines sublimées par l'éclat du soleil qui s'y reflétait, avant de venir trouver les iris ambrés de la belle. Une voix bipède vint cependant rapidement arracher l'attention du colosse à cette agréable contemplation. Une voix que le dragon avait déjà entendue, sans toutefois parvenir à en resituer le contexte. La mémoire ne fut pas bien longue à lui revenir tandis qu'il posait le regard sur la fine silhouette qui accompagnait le centre de ses attentions. Un souvenir de mort et de souffrance, un souvenir de haine et de vengeance, telles étaient les images qui défilèrent dans l'esprit du lié d'or lorsqu'il reconnut tout à la fois l'odeur, la voix, le visage de celui qu'il s'était juré de broyer, massacrer, écarteler et tout autre traitement aussi salissant que douloureux pour le concerné. Les deux globes dorés qu'étaient ses yeux se firent deux fentes flamboyantes tandis qu'il considérait l'incarnation même de son mépris et de sa haine des vampires, laissant entendre un grondement menaçant qu'il ne manqua pas accompagner de fumerolles annonciatrices d'un accueil particulièrement... chaleureux. Son esprit se détacha aussitôt de celui de la dragonne pour venir percuter celui du vampire adepte de la morsure sur dragonnier, frappant le bipède avec fermeté mais sans violence exacerbée. Il avait instinctivement sentit le rempart que Silarae était prête à lui opposer et avait retenu sa colère pour ne finalement laisser entendre qu'un mot un seul, ignorant superbement les salutations du dragonnier :

* Toi... *

Un seul mot était tout ce dont il avait eu besoin pour laisser transpirer l'ampleur de la haine qu'il éprouvait à l'égard de ce misérable avorton. Son regard abandonna presque aussitôt celui du dragonnier vampirique, se reportant sur le visage de la dragonne blanche tandis qu'il venait chercher auprès d'elle la confirmation de ce qu'il avait d'ores et déjà compris :

* C'est lui ton lié ? *

Il connaissait déjà la réponse mais refusait de l'entendre, refusait de l'accepter. La brutale contradiction des sentiments que pouvait éprouver le doré à l'égard de la dragonne et de celui auquel elle avait choisi de se lier plongea l'écailleux dans une tempête d'incompréhension et de déni. C'était impossible, cela ne se pouvait pas... de tous les vampires, il avait fallu que ce soit celui-là, justement celui-là. Fou de rage, Atalos se redressa violemment, usant de toute sa hauteur pour dominer dragonne et dragonnier avant de se laisser retomber sur le vampire. D'un solide coup d'épaule, le doré repoussa sa congénère et s'empara du bipède, refermant solidement l'emprise de ses pattes sur lui sans lui laisser la moindre chance de s'y soustraire avant d'étendre ses ailes pour s'envoler aussi brutalement qu'il lui était possible de le faire. La plaine défila rapidement sous le dragon à mesure que celui-ci prenait de l'altitude, maintenant son précieux chargement dans l'étau de ses griffes. Où allait-il ? Il n'en avait pas la moindre idée. Qu'allait-il faire de son captif ? Probablement rien que l'on eut pu conseiller. Pour l'instant, il avait surtout besoin d'évacuer, extérioriser sa rancœur et fuir l'ivresse de la douleur venue le saisir. Machinalement, son esprit revint percuter celui du vampire :

* Les années ont passé, dragonnier, mais je n'ai pas oublié... *

Jamais il n'oublierait. Le souvenir de cette journée était à présent gravé au plus profond de sa mémoire, il s'en remémorait chaque détail, du plus anodin au plus significatif, et ne parviendrait à les effacer que dans le sang du responsable, celui-là même qu'il tenait à présent à sa merci. Atalos n'avait aujourd'hui plus rien de commun avec le jeune dragon d'or impuissant qui n'avait pas été capable de protéger son lié des crocs du prédateur : à présent, il était le prédateur. Un dragon fier et puissant entre les griffes duquel un bipède n'était plus qu'un pantin, un misérable pantin qu'il pouvait simplement lâcher pour le voir s'écraser au sol tel une fiente d'oiseau, un pantin qu'il pouvait démembrer à loisir, arrachant sans le moindre effort le haut du bas de son corps, un pantin qu'il pouvait dévorer en quelques coups de crocs. Un pantin qu'il s'était jadis promis de tuer mais qu'il se devait aujourd'hui d'épargner pour ne pas faire souffrir la dragonne lancée à leur poursuite. Dracos, pourquoi avait-il fallu que ce soit lui ? Pourquoi avait-il fallu que ce soit elle ?
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeDim 21 Déc 2014 - 13:02

Terminée… La bataille était terminée, enfin. Silarae avait été plus que satisfaite de participer, enfin, à son premier véritable combat, et pourtant en un sens elle en était déçue. Elle n’avait pas tout à fait imaginé tout cela ainsi et ressentait comme un goût amer au fond de la gorge. Les blessures de son corps meurtri, au bord de la mort, avaient cicatrisées mais elle se sentait encore un peu trop faible à son goût. Elle ne sentait pas ce triomphe qu’elle avait imaginé pouvoir percevoir. Elle avait juste conscience de facon affolante d’à quel point la vie tenait à peu de choses. Un plafond, un poulpe néanteux, son dragonnier en danger et elle ne devait la vie sauve qu’à une conscience étrangère venant la sauver. La Blanche frémissait encore au souvenir de sa vie qui l’abandonnait au rythme des flots de sang qui s’écoulaient de son corps et de ses organes qui se déchiraient. Elle avait trouvé plus fort qu’elle et le fait de s’y être ainsi frottée lui faisait pleinement prendre conscience du problème. Qui ne lui plaisait pas du tout, du tout.
Plongée dans ses pensées tout comme Achroma l’était de son côté, elle eut quelques secondes d’incompréhension en l’entendant parler de lait avant de percevoir le sujet de sa réflexion. Il parlait du dragonnier d’Atalos, l’humain qu’elle avait déjà rencontré chez les oreilles-pointues.

* Fais surtout attention qui ne fasse pas exploser toute la cuisine, ton bol de lait. *

Pour sa part, la Blanche songeait davantage à son semblable aux écailles d’or, ne sachant que réellement penser. Elle était heureuse de recroiser sa route, elle ne pouvait nier que leur première rencontre avait été un heureux moment. Mais elle n’oubliait pas non plus que le grand dragon n’avait aucune sympathie pour les vampires et que cela pouvait donc présenter une potentielle source de danger pour le sien propre de dragonnier. Elle chassa néanmoins rapidement cette pensée en captant l’esprit du doré contre le sien, se rassérénant ; il n’était pas si brute que sa réputation le laissait penser, elle en avait déjà eu la preuve. Si la caste devait se former, ils devaient apprendre à se fier les uns aux autres. Théoriquement.

* Et bonjour à toi, Atalos aux écailles d’or. *

Un peu anxieuse, elle laissa son dragonnier saluer tout en observant attentivement leur interlocuteur. Loin du dragon pitoyable qu’il avait semblé être aux premiers instants, au bord du lac, elle trouvait là un fier représentant de son espèce aux écailles étincelantes et au regard vif. Au moins avait-il compris la leçon de prendre soin de lui. Satisfaite, elle s’apprêta à lui demander des nouvelles d’Amyelenor mais la tournure que prirent les évènements ne lui en laissèrent guère la possibilité. Qu’est-ce que c’était que c’était que cette agressivité qui se dégageait de son esprit ? Redevenant instinctivement la lié de son dragonnier qu’elle devait protéger, Silarae se mit immédiatement sur le qui-vive, prête à se battre contre le doré s’il faisait preuve d’un quelconque acte d’agressivité, même mental. Prudemment, elle s’avança légèrement entre les deux protagonistes, formant un début de rempart entre eux.

* C’est lui mon lié, et tu devrais le respecter comme tel. *

Dardant son regard ambré dans celui furieux d’Atalos, elle le mit au défi de continuer à s’exciter comme il le faisait. Elle n’avait simplement pas prévu que sa folie irait jusqu’à enlever Achroma sous ses yeux après l’avoir bousculée sans douceur, la prenant par surprise. Il était fou ! Il ne valait finalement pas mieux que Verith, ce sauvage qu’il lui avait pourtant promis d’aider à battre pour l’offense que le rouge avait fait à la dragonne !
Décollant aussitôt et folle de rage, Silarae le suivit à toute vitesse, battant follement des ailes jusqu’à se trouver en dessous de lui. Monter lui ferait perdre du temps et il était hors de question de le laisser prendre de l’avance, mais elle pourrait lui tomber dessus. D’un autre côté, rester en contrebas la mettait en position d’infériorité si un combat devant s’ensuivre, mais elle serait en mesure de rattraper son lié si l’autre fou le lâchait. La question était… difficile. Et pointilleuse. De toute la force de son esprit furieux, elle vient mentalement percuter celui non moins en colère de son semblable, lui posant un dernier ultimatum.

* Les années passeront, Atalos le doré, je n’oublierais pas l’offense que tu m’as faite. Rends-moi immédiatement mon lié ! *

Gagnant peu à peu de la hauteur, elle finit par monter au-dessus, bien au-dessus de lui, accélérant de toutes ses forces. Son analogue avait beau avoir pour lui la haine et la rage, la Blanche avait en plus les forces que lui procuraient la peur de voir son frère-d’âme en danger. Elle ne l’avait pas sauvé d’un plafond pour rien.
Ses yeux assombris par la colère, d’un mordoré prometteur de milles tourments, elle se laissa tomber en piquet sur sa cible, le percutant violemment sur l’aile droite, lançant un « saute » impératif à Achroma en même temps, le récupérant un peu plus bas en continuant sur sa trajectoire. Se redressant, elle fit volte-face, dirigeant son regard vers son adversaire. Souhaitait-il réellement les combattre ?
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeLun 22 Déc 2014 - 23:55


Il ne s'était pas vraiment attendu à ce que tout se passe bien. Loin de là même. Ce n'était que naturel évidemment, à moins qu'Amyelenor n'ait discuté avec lui, il ne savait de lui que ce qu'il avait vu lors de l'infiltration à Gloria. Il savait qu'il devrait travailler pour obtenir ce qu'il désirait. En revanche il ne s'était franchement pas attendu à ce que le doré réagisse de cette façon-là précisément… Non pas du tout même. Comme quoi, on pouvait encore le surprendre, même à son âge. Mais c'était un dragon après tout, évidemment qu'il était surprenant. Sauf que là ce n'était pas forcément dans le bon sens. Le choc sur le corps de Silarae le fit grimacer et grincer des dents, mais il n'eut pas le temps de véritablement émettre d'objections, principalement parce que c'était sur lui que le doré fonçait. S'il eut peur, s'il s'inquiéta, son visage de marbre n'en montra rien, mais il tomba malgré tout, déséquilibré par la secousse infligée par le dragon et ne pu guère opposer de résistance lorsque la patte se referma sur lui. Son instinct premier manqua le faire bondir hors de cette étreinte d'un sort bien placé, lui permettant d'échapper à la poigne pleine d'écailles. Il n'en fit rien, jugulant difficilement cette envie primaire et bien compréhensible. Qui aurait eut envie d'être à sa place en cet instant après tout…

Une seconde secousse secoua son corps tandis que la sensation familière de vide lui faisait comprendre qu'ils venaient de quitter le sol. Sa position n'était franchement pas confortable, pourtant il se refusait à bouger pour le moment, restant immobile entre les griffes de la créature qui l'emportait loin de sa liée. Son esprit, pourtant ne la quittait pas et la rassurait de son mieux, gardant sa sobriété malgré l'inconfort et l'inquiétude. Sa chevelure virevoltait au vent et il tentait de faire abstraction de la hauteur. Déjà que voler n'était pas ce qu'il préférait avec les dragons… Il parvint tant bien que mal à poser une main froide à plat sur l'une des écailles et posa son esprit contre celui du dragon d'or, pour lui répondre. * Personne ne vous le demande Atalos et vous n'êtes pas le seul à avoir la mémoire longue * Pourquoi, par Dracos, devait-il toujours manquer faire la morale à ses interlocuteurs au mauvais moment ? Ashy, Edwyn, Wallam, Atalos… Bon sang, il avait un sacré problème quand il s'y mettait. Mais hélas, il ne regrettait rien, rien du tout. Pourtant, bien loin de simplement pointer du doigt ce fait, il tenta de se mettre dans la peau de celui qu'il devait être. Edwyn avait posé une mission sur ses épaules, lui avait confié les clefs de la caste des dragonniers, il se devait d'agir avec tout cela en tête.

Il s'en voulait d'infliger cela à sa compagne d'écaille, surtout après ses blessures mais n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre. Il eut tout juste le temps de bondir cette fois, alors qu'elle percutait son agresseur et un instant, il cru vraiment mourir, ainsi en chute libre, avant qu'elle ne le rattrape enfin. Son esprit irradiant la reconnaissance, il ne manqua pas de lui transmettre et son amour, et son admiration. Pourtant, alors qu'elle remontait à la hauteur du doré, il serra les dents et se mit debout sur le dos de sa compagne, pas du tout à l'aise. « Arrêtez ! Tous les deux ! » Sa voix était ferme et déterminée, physique pour cette fois, il ne désirait pas parler par l'esprit. Inspirant et expirant rapidement, il plongea son regard dans celui d'Atalos. « Je ne souhaite nullement être l'objet d'une querelle entre vous deux. Je sais le temps que vous avez passé ensemble et votre confort l'un avec l'autre, je refuse que vous le mettiez en danger pour des stupidités » Il refusait qu'elle se sacrifie sur ce point alors qu'ils pouvaient faire en sorte que tout aille mieux.

« Atalos ! Je sais ce que je vous ai infligé, à vous et à votre lié… Je me suis déjà entretenu avec lui et nous avons tiré tout cela au clair. Aujourd'hui je suis venu vous trouver afin de faire de même avec vous, par moi-même » Il se tint aussi droit que possible, poursuivant avant qu'il ne puisse l'interrompre. « Oui, j'ai mordu votre dragonnier c'est vrai. Je l'ai fais car c'était la seule chose que je pouvais faire pour lui. Ne vous récriez pas ! Il venait d'être poignardé avec une lame de nécrose, il serait mort sans soins immédiat… le venin était l'unique chose que je possédais qui pourrait l'aider. S'il avait agit, Amyelenor aurait perduré et vous avec, et dans le cas contraire, il a tout de même ralentit l'effet de la nécrose suffisamment pour permettre à vos mages de le sauver. C'était la seule chose à faire en cet instant. Oui c'était terrible pour tous deux, je m'en doute bien… et je ne vous renie en rien votre inimité à mon égard, mais vous avez le droit de savoir la vérité et vous l'avez désormais »

Il soupira, laissant un instant le silence passer avant de poursuivre. « Atalos… si j'avais pu faire autrement, si j'avais pu l'aider d'une façon différente, je l'aurais fait. Mais je ne le pouvais. Il m'a pardonné. Je ne vous en demande pas temps, mais je vous demande tout de même de prendre ce que je viens de vous dire en compte. Nous n'aurons peut-être jamais une relation harmonieuse vous et moi, mais ne pouvons nous tenter d'atténuer les tensions qui nous relie, pour Silarae, pour votre dragonnier, pour le reste de notre caste ? » Bon… il l'avait dit, il n'avait pas des dizaines de façons de procéder. « Notre caste oui… j'ai rencontré le créateur du lien, noble doré. Il m'a confié la mission d'unir les dragons et les dragonniers, d'offrir un futur aux nôtres, à ceux qui nous ressemble. C'est ce que j'ai l'intention de faire. J'avais déjà évoqué cela avec votre lié, il avait le même rêve que moi, nous partagions cette aspiration. Et l'affection que vous semblez porter à ma liée me prouve que vous nourrissez d'une certaine façon des aspirations semblable. N'est-ce pas ? »

Il caressa l'esprit de la blanche en lui soufflant * Désolé, tu vas encore me maudire, ma princesse…. * Il s'avança en manquant tomber et poursuivit. « Atalos, si j'avais la moindre possibilité de ré écrire l'histoire je le ferais, mais je ne l'ai pas et il serait futile d'y aspirer. Tout ce que je peux faire, c'est m'assurer que jamais plus je n'ai besoin d'agir ainsi envers l'un de mes pairs… Ensemble, tous ensembles, nous pourrions protéger cet héritage… Mais je sais que ce ne sont que des mots. De simples mots qui ne changerons rien à ce que vous avez vécu ? Je le comprend, croyez-le ou non. Je vous ai offert ma vérité, c'est à vous d'en faire ce que vous désirez... » Un nouveau silence puis il prit son courage à deux mains, l'angoisse lui saisissant sa gorge. Il avait soudain terriblement peur, mais une impulsion presque stupide le poussait vers l'avant. « Alors laissez moi prouver mes dires d'une autre manière. Mes mots sont sans doute peu de chose. C'est ma vie que je met entre vos griffes. A vous de choisir… je suis entièrement votre » Et d'un clignement d'oeil, sa magie le projeta dans l'espace du ciel aussi sûrement que s'il avait sauté physiquement. La sensation était terrifiante, pourtant, elle le calma instantanément et son esprit enlaça étroitement celui de sa liée.

* N'ait pas peur Silarae… N'ait surtout pas peur… fait nous confiance… tout va bien se passer, j'en suis certain… tout ira très bien * Elle le rattraperait si lui ne le faisait pas. Elle était la reine des cieux après tout… sa reine. Mais il n'était pas son amour, il était son âme. Et une reine avait besoin d'un roi, n'est-ce pas ?

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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeSam 10 Jan 2015 - 16:20

Pourrait-il jamais respecter l'abomination qu'il tenait entre ses griffes, comme le lui avait conseillé sa semblable ? Probablement pas, il y avait certaines choses qu'un dragon ne pouvait tout simplement pas excuser et lever la main, ou dans ce cas précis le croc, contre son dragonnier en faisait partie. Ironie du sort, ce crime impardonnable pour lequel Atalos s'apprêtait à châtier le vampire était précisément celui qu'il était sur le point de commettre lui-même. Pourquoi, par le Dracos, avait-il fallu que Silarae choisisse précisément ce vampire en particulier parmi tous les bipèdes ? Et pourquoi était-ce précisément cette dragonne et non une quelconque autre qui eut fait de celui-là son dragonnier ? Torturé par ces questions autant que par le douloureux souvenir de son lié agonisant sur le marbre de la salle du trésor du palais impérial, le dragon d'or laissa glisser sur son esprit le commentaire de son prisonnier, n'y accordant pour toute réponse qu'un net raffermissement de sa prise. La menace était claire, du moins fallait-il l'espérer pour l'avenir du dragonnier : mieux valait pour lui s'abstenir de se faire remarquer pour le moment sous peine de finir broyé plus tôt que prévu. Cette constatation intrigua subitement le doré car après tout, s'il voulait tuer le vampire et Dracos pouvait témoigner qu'il le voulait, pourquoi ne pas le tuer immédiatement ? Pourquoi retarder l'inéluctable ? La réponse à cette question vint toutefois rapidement surgir d'entre les nuages qui défilaient rapidement en contrebas, sous la forme d'une dragonne aux écailles d'une blancheur immaculée, particulièrement contrariée. Instinctivement, Atalos accéléra son vol et ce même si, pour l'avoir déjà vue à l'oeuvre, il demeurait parfaitement conscient qu'il ne pourrait distancer la blanche bien longtemps.

L'un dans le sillage de l'autre, les deux dragons voguaient à travers cieux tels ces étoiles que les bipèdes disaient filantes, jusqu'à ce que la poursuivante parvienne à prendre l'ascendant sur le poursuivi et soit finalement en mesure de fondre sur lui pour le percuter. S'il avait rapidement compris les intentions de la dragonne furieuse, Atalos ne fit rien pour tenter de s'y soustraire et encaissa le choc, grognant tandis qu'il sentait son captif échapper à l'étreinte de ses griffes. Son regard flamboyant de la rage qui animait son coeur autant que son esprit trouva celui de la femelle qui déjà se préparait à l'affrontement. Sa manoeuvre lui avait certes permis de récupérer son lié, mais l'avait également placée dans une situation particulièrement défavorable si le doré décidait d'attaquer, et ce dernier en était parfaitement conscient. Franchirait-il pour autant le point de non retour ? Laisserait-il à son tour la colère dicter ses faits et gestes ? Lèverait-il la griffe contre une de ses semblables ? Il ne savait pas, il ne savait plus, mais le souvenir de sa rencontre avec Verith, dragon de l'ire, vint brièvement se superposer à toutes ces questions et le dragon d'or dévia aussitôt de sa trajectoire. Pas aujourd'hui. Les deux créatures d'écailles volaient à présent en cercle, à l'instar de deux prédateurs se défiant mutuellement pour s'approprier une même proie.

* Le vampire que tu protèges ne mérite pas ta considération, Silarae ! En s'attaquant à mon dragonnier, il a lui-même trahis la confiance que tu as placée en lui. Il n'est pas digne de toi, il n'est pas digne d'être dragonnier, alors laisse moi le punir pour l'affront qu'il m'a fait, qu'il t'a fait, qu'il nous a fait à nous, dragons et dragonniers liés. *

Espérait-il vraiment la convaincre ? Probablement pas, après tout, il était plus que bien placé pour savoir qu'un dragon ne rejetterait jamais son lié, quelles qu'aient pu être les erreurs dont ce dernier avait pu se rendre coupable. Alors, étaient-ils condamnés à se combattre ? Il ne le voulait pas, vraiment pas, tant la seule férocité du regard que posait sur lui la dragonne lui était douloureuse. C'est à cet instant que le responsable de la tourmente qui animait les deux dragons se rappela à eux, les interpellant de vive voix dans l'intention évidente de jouer les conciliateurs. Les yeux d'or glissèrent sur la silhouette bipède, laquelle s'était lancée dans un ardent plaidoyer, avant de se fendre d'un regard de plus en plus incertain à mesure que les mots du vampire défilaient dans l'air qui les séparait. A travers la brume de souffrance qui embaumait le funeste souvenir, Atalos perçut les détails dont se défendait le vampire : la dague de nécrose, l'étincelle de vie de son lié blessé qui s'éteignait lentement mais sûrement. De même, apprendre qu'Amyelenor avait pardonné à son agresseur ne le surprit guère, il connaissait mieux que quiconque la grandeur d'âme et la bonté sans borne de son lié. Mais était-ce suffisant pour l'inciter à pardonner lui aussi ? Certainement pas, et le vampire n'en était visiblement pas moins conscient. Fou, oui, mais pas stupide pour autant. Toutefois, le dragon d'or renâcla bruyamment devant l'argument suivant : c'était mesquin de la part du bipède que de se réfugier derrière Silarae, Amyelenor et la ... caste ? Cette même caste dont la dragonnière aux cheveux de feu les avait entretenu, son lié et lui, lorsqu'ils s'étaient rendu sur le domaine des mages chanteurs ? Amyelenor avait effectivement semblé s'y intéresser, mais lui pour sa part n'avait pas particulièrement apprécié l'idée. Une étincelle de surprise furieuse traversa le regard du dragon d'or lorsque le dragonnier vampirique l'incita à confirmer ses dires. Pour toute réponse, Atalos détourna le museau en grondant : s'il ne pouvait réfuter la véracité des dires du vampire, il demeurait présomptueux de la part du concerné d'espérer le voir l'admettre et lui reconnaître une quelconque forme de persuasion. Toutefois, la curiosité l'emporta sur la rancoeur à mesure que semblait approcher le dénouement de cet audacieux discours. Des mots oui, tout cela ne resterait jamais qu'un défilé de mots, mais que voulait-il donc dire par remettre sa vie entre ses griffes ? N'avait-il donc pas encore compris que le dragon d'or n'aspirait qu'à le tuer ? Apparemment pas, pas du tout même, puisque le bipède imbécile venait de purement et simplement se jeter dans le vide dans l'espoir évident que le doré viendrait se porter à son secours.

La seconde suivante parut s'étirer sur une éternité entière : la fine silhouette du dragonnier tombait rapidement vers le sol tandis que le dragon d'or ramenait son regard vers celui de la blanche. Pourquoi ne plongeait-elle pas à son secours ? Combien de temps serait-elle prête à attendre ? A quel point pouvait-elle lui faire confiance ? Autant de questions qui ne trouveraient jamais leurs réponses : repliant brutalement ses ailes, Atalos se laissa tomber à son tour, filant à une vitesse vertigineuse vers le vampire dont il ne cessa de maudire la stupidité et l'arrogance tout le temps que dura leur chute commune. Lorsqu'il fut parvenu à sa hauteur, le dragon d'or referma les pattes sur la carcasse du bipède et étendit les ailes pour ralentir sa descente. Arrivé à quelques mètres du sol, il libéra le dragonnier et lui permit de regagner le plancher des vaches sans mal, avant de se poser à son tour avec sa délicatesse habituelle. Furieux de s'être ainsi laissé entraîner, le dragon se redressa violemment, grondant, grognant, fulminant, projetant sans douceur son esprit à la rencontre de celui qu'il venait de sauver :

* Misérable ! Tu es ... Tu es ... *

Il n'en trouvait plus les termes bipèdes qui pouvaient exprimer le mieux l'intensité de ce qu'il ressentait à l'égard de ce dragonnier. Alors, puisqu'il ne parvenait guère à employer du langage bipède, ce fut à la manière des dragons qu'il déversa ses émotions. Sa gueule garnie de crocs effilés s'ouvrit en direction du vampire et projeta sur lui un torrent de flammes dansantes. Toutefois, aussi impressionnant pouvait-il être, le feu sous lequel Atalos venait de submerger le dragonnier se fit particulièrement diffus. En effet, le dragon n'avait concentré dans ses flammes qu'une infime fraction de sa magie, de sorte qu'il serait enfantin pour le mage qui se tenait devant lui de s'en protéger. C'était sa façon à lui de faire passer son message : il le haïssait, le détestait cordialement, le méprisait, mais en dépit de tout cela, il le tolérait parce qu'il n'avait d'autre choix.

Lorsqu'au bout de quelques secondes, le dragon consentit à apaiser cette douche enflammée, il put constater sans surprise que la silhouette du vampire se tenait toujours là, au milieu d'un cercle d'herbes réduites en cendres et de terre noircie, agrémentée de fumerolles grisâtres. Le regard toujours braqué sur le bipède face à lui, Atalos sentit plus qu'il ne vit Silarae s'approcher rapidement pour les rejoindre. Son esprit vint aussitôt à la rencontre de celui de sa semblable, sans s'inquiéter de ce que le dragonnier pourrait ou non saisir ses paroles :

* Tu m'avais dis que ton lié ne manquait pas de courage. Moi, je le trouve particulièrement stupide... *

Enfin, le dragon d'or approcha le museau du vampire, laissant le souffle qui s'échappait de ses naseaux soulever l'opulente chevelure du blondinet :

* Je me moque de connaître les motivations de ton geste, je ne pardonnerais jamais ce que tu as fais : je t'ai épargné pour Silarae, je t'ai sauvé pour Silarae, je vais renier la promesse que j'ai faite de te tuer pour Silarae. Mais à présent, ta dette envers moi n'en est que d'autant plus grande, alors mieux vaudrait pour toi honorer tes engagements. *
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeVen 16 Jan 2015 - 15:44

Tout n’aurait pas pu être simple : Atalos faisant connaissance avec Achroma, les deux s’appréciant dès l’instant de leur rencontre et Silarae, satisfaite, aurait pu passer un peu plus de temps à connaitre son frère d’écailles avec la bénédiction de son dragonnier. Mais non. Au lieu de cela, elle voyait son frère d’âme enlevé sous ses yeux par Atalos qui l’avait bousculé sans remord pour s’en prendre au vampire. Et elle le poursuivait, dans l’objectif certain de récupérer celui qui restait et resterait toujours sa priorité. Percutant le dragon d’or, elle attrapa sans mal l’otage ainsi libéré avant de lui faire face, espérant qu’il reviendrait à la raison.

*Ce n’est pas à toi de décider qui est digne ou non de moi, Atalos ! Achroma m’est lié et cela ne changera pas, quoi que tu en dises ou en penses, et je ne te laisserai pas le punir de cette indignité dont il n’est pas coupable ! Il a mon estime et mon amour, je ne permets pas de discuter mon choix, toi qui il y a encore peu ignorait même comment se portait ton lié !*

Ses propos, en référence à leur première rencontre, étaient durs, acides, elle en était consciente mais elle ne permettrait pas à l’un des siens, quelle que soit l’affection qu’elle lui porte, de remettre en doute la justesse de ses choix les plus personnels. Si son congénère ne pouvait souffrir de la savoir liée à Achroma, alors ils ne pourraient jamais apprendre à se connaitre plus que ce n’était déjà le cas. Et pourtant, Amyelenor, le dragonnier humain de l’écailleux aux reflets de soleil, avait su pardonner et comprendre les actes du vampire. Pourquoi donc Atalos ne le pouvait-il pas ? Volant face à lui, prête à attaquer ou se défendre au moindre geste agressif de sa part, Silarae se mit peu à peu à hauteur de son semblable, tandis que le temps semblait s’arrêter en attente de la décision du doré. Toutefois, la réaction ne vint de ce dernier mais bien du vampire qui se dressa, debout, sur sa selle. Anxieuse, l’écailleuse l’écouta s’adresser à son leur adversaire momentané, s’expliquer, éclaircir le nœud du problème. Mais quelque chose, dans ses propos, dans la tension qu’elle percevait au cœur de l’être qui lui était si cher, attira son attention et sa méfiance. Il s’excusait, mais pourquoi ? La réponse vint sans tarder, et les quelques fractions de secondes qui s’écoulèrent tandis qu’elle attendait la décision de son semblable semblèrent être des heures de tortures, les plus longues de sa vie. Tout son être lui hurlait de se jeter à la suite de celui qui partageait son âme, de se précipiter pour le sauver et pourtant, elle resta sur place, braquant sur Atalos ses yeux mordorés emplis d’angoisse, son âme entière tournée vers un seul nom qui chantait dans ses veines et rugissait dans son poitrail: Achroma. Elle ne devait pas intervenir, pas avant d’être sûre que son congénère ne réagirait. Elle pouvait faire confiance à Achroma, qui avait foi dans le Doré, et croire en ce dernier, au risque de voir le premier s’écraser au sol si le deuxième ne réagissait pas. Ou bien elle pouvait douter des deux mais s’assurer que son vampire serait sauf. Achroma. Elle choisit la première option, pour Atalos et la légère inclination qu’elle éprouvait à son égard, mais aussi et surtout pour son lié en qui elle voulait croire plus que tout. Dracos seul savait combien cette décision fut la plus dure qu’elle n’ait jamais à prendre. Achroma.

La chute de tendre-lié semblait n’en plus finir, et, n’en tenant plus, Silarae s’apprêta à replia les ailes pour se laisser tomber jusqu’à lui lorsque son semblable se décida à réagir, plongeant devant lui en direction du suicidaire bipède. Aussitôt, la Blanche le suivit de la même manière, dépliant ses longues voiles aériennes pour ralentir sa descente dès lors qu’elle vit les deux ennemis ensemble, se diriger sans danger vers le sol. Le cœur battant à tout rompre devant la peur qu’elle avait eu, elle les rejoignit plus posément, sans se presser plus que nécessaire malgré les flammes qu’elle apercevait dirigées contre son vampire. En sauvant ce dernier, Atalos avait choisi de lui laisser la vie, et Silarae ne doutait pas qu’à partir de là elle n’avait plus crainte de les voir s’entretuer. Pas aujourd’hui du moins. Toutefois, l’immense soulagement et la vague d’amour qui la traversa laissa bien vite un sentiment d’immense colère contre celui-là même qui avait risqué sa vie pour convaincre un dragon.

*Je n’ai pas précisé qu’il ne l’était pas également.*

Mordante, elle s’assura que son lié avait perçu sans souci sa réplique à son frère d’écailles avant qu’elle ne se tourne vers le premier, la queue s’agitant avec hargne et baissant la tête à son niveau pour le fixer avec une fureur immense dans laquelle se percevait, en écho, la peur qui l’avait étreinte quelques secondes plus tôt :

*Ton acte était d’une bêtise sans nom, Achroma ! Ta vie te semble-t-elle si monotone que tu la mets en danger pour une pareille bêtise ? Tu es un mage puissant, un redoutable combattant, un bipède relativement sage en comparaison des tiens mais ton acte était celui d’un petit d’homme inconscient ! Ses paroles s’accompagnèrent d’un flot de colère qu’elle déversa dans l’esprit de son lié avant qu’elle ne s’atténue doucement, leur lien mental transmettant un accent plus tendre, plus doux, mais surtout plus calme tandis qu’elle reprenait avec moins de véhémence, sans toutefois lui avoir laissé le temps de lui répondre : Je comprends ce que tu as voulu faire, Frère-d’Âme, et te remercie également de l’intérêt que tu portes à mon bien-être le plus intime. Mais cela ne méritait pas de prendre un tel risque. N’oublies jamais tu m’es plus précieux que tout le reste. La prochaine fois que tu souhaites convaincre l’un des miens, trouves une autre solution que te jeter bêtement dans le vide, s’il-te-plaît.*

Elle ponctua ses paroles d’un léger coup de museau, façon d’exprimer à la fois son amour et l’angoisse qu’elle avait eu pour lui et de le réprimer pour sa bêtise. Puis, se tournant vers Atalos, elle inclina légèrement la tête avant de tendre le bout du nez vers lui, le frôlant presque, un éclat de gratitude dans le regard.

*Je te remercie, Atalos-aux-écailles-d’or, pour avoir ainsi sauvé mon dragonnier. Je comprends ta colère, bien qu’elle ne mérite pas la mort du mon lié, et je te remercie également d’abandonner ton funeste projet.*

Ce n’était pas vraiment une excuse pour ses paroles précédentes à son égard, ni même un réel pardon pour l’attaque surprise qu’il avait faite, et pourtant un peu des deux. Les muscles relâchés, elle gronda légèrement son mécontentement avant de conclure, toujours à l’adresse de son semblable mais avec une pointe d’amusement :

*Je crains qu’ils ne soient pires que des dragonneaux. Si on relâche notre attention une seconde seulement, ils trouvent le moyen de se mettre dans d’improbables situations.*

Mais cela ne les empêchaient pas de les aimer. Jusqu'à la mort, s'il le fallait.
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeMar 20 Jan 2015 - 12:29


Le temps semblait s'arrêter, dans cette chute interminable. Il n'avait plus peur, après un moment. La peur était trop engourdie, aussi engourdie que son corps qui lui paraissait à la fois léger et lourd. Allait-il s'écraser au sol ? Non… Non s'il voyait que le doré ne réagissait pas, alors il remonterait de lui-même, avec l'aide de Silarae. Mais il aurait alors échoué dans son entreprise. Alors il attendait, presque trop. C'était tellement dangereux. Affreusement dangereux. Mais il continuait de rassurer sa compagne d'écailles. Il avait confiance. Aussi étrange que cela paraisse, il avait foi en Atalos. Porté par ce qu'on lui avait enseigné, il n'hésitait pas à s'en remettre à lui, quand bien même il ne l'aimait pas… Et finalement, il le vit arriver, flèche dorée fonçant vers lui depuis les hauteurs azurées. Son regard vitreux ne le percevait plus bien, mais sentit distinctement le choc lorsqu'il l'attrapa et se pressa contre les écailles d'or, tremblant malgré lui après l'épreuve qu'il venait de faire subir à son corps. Haletant par réflexe, ses pensées se brouillèrent en un chaos insondable pendant quelques instants, le temps qu'il comprenne qu'il ne tombait plus. Et lorsque le dragon le relâcha enfin pour le laisser s'étaler par terre, il ne bougea pas, affalé de tout son long au sol, goûtant avec bonheur au retour sur la terre ferme. Il enfonça ses mains dans la terre, comme pour s'y accrocher fermement, se jurant sur le coup de ne plus jamais faire une chose pareille, quand bien même il avait réussit son tour.

Il ne réagit même pas à l'agression envers son esprit, accueillant le doré avec un calme encore perturbé par sa chute. Sourire aux lèvres, il se releva péniblement sur un coude, sa longue chevelure en bataille lui donnant un drôle d'air. Ce fut également sourire aux lèvres qu'il se protégea d'une simple impulsion mentale des flammes qu'on lui destinait, n'ayant guère de mal à s'en prémunir. Ce témoignage violent ne signifiait pourtant qu'une chose dans son esprit, et pas du tout celle qu'on voulait lui transmettre. Le message était passé. La véritable portée de la chute qu'il venait de faire, Atalos l'avait bien comprise. Quand enfin le feu cessa, il se laissa retomber au sol, souriant toujours, son regard pétillant posé sur le doré puis, glissant depuis son énorme silhouette, sur sa propre liée. Un rire léger le prit. « Je prend ça comme un compliment » Son sourire se fit cependant plus doux, et il tendit une main vers le museau de la blanche pour poser sa paume sur ses écailles. « Je le sais Silarae, et tu m'es plus précieuse que tout également, plus que ma propre vie. Et je te promet de ne pas recommencer, mais j'avais toute foi en lui, et en toi s'il venait à me faire défaut. Même le vent de esprits n'est que bêtise comparée à toi, ô ma liée. Tu m'aurais rattrapée sans le moindre mal, j'en suis certain » Il était néanmoins réellement contrit de l'avoir angoissée. S'il avait pu accomplir cela sans la bousculer, il l'aurait fait.

Il acceptait donc à ce titre ses reproches. Ils étaient mérités. Néanmoins, il se ré intéressa à l'autre dragon lorsqu'il s'adressa de nouveau à lui, et son sourire se fit légèrement ironique, tandis qu'il se relevait et répondait, calmement. « Je n'ai aucune dette envers toi, Atalos. Ce que tu as fais aujourd'hui, c'est te servir toi-même. Ma leçon, tu l'as perçu je le sais, mon message, tu l'as reçu quoi que tu en dises. Je ne m'attend pas à ce que tu me donne raison, et d'ailleurs nul besoin de le faire… je pense que tu as tout à fait compris » Entre autre, il venait de lui rappeler exactement ce qu'il commençait à désirer de Silarae, et ce qui adviendrait si lui, son lié, mourrait. Mais il n'y avait pas que cela, la portée intrinsèque de sa décision allait bien au-delà de cela. « Maintenant que la vérité a été établie, nous pouvons repartir sur de véritables bases. Je n'attend pas de toi que tu me pardonne, je n'attend pas de toi que tu oublie, cela je te l'ai dis. En revanche j'attends de toi que tu n'oublie pas ce que nous venons de dire et de faire ici. Je t'invite à suivre la caste des dragonniers, comme je l'ai fais pour ton lié. Nous pouvons nous détester, nous pouvons avoir des contentieux, quoi qu'il en soit nous sommes déjà tous unis, au travers de la magie du lien. Nous sommes un groupe. J'ai choisis de faire confiance à notre lien à tous, et aujourd'hui j'ai eu raison. Et je suis certain que j'aurais encore raison dans le futur »

Oui, il en était persuadé. « Cela étant dit, je suis heureux pour vous deux. J'espère sincèrement que ce lien bourgeonnant qui vous relie se renforcera. Silarae a bon goût, je pense » Il caressa l'esprit de la dragonne du sien. « Te sens-tu encore l'envie de me cracher du feu à la figure Atalos ? Si ce n'est pas le cas, pourquoi ne passeriez-vous pas un peu de temps tous les deux ? Sans moi »
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeJeu 22 Jan 2015 - 16:56

S'il en avait été capable, le dragon d'or eut souri à la réplique acerbe que sa congénère avait formulée, de l'un de ces petits sourires narquois au travers lesquels certains bipèdes aimaient à laisser paraître la virulence de leurs pensées. Malheureusement, le faciès des dragons était beaucoup moins souple et expressif que ne pouvait l'être celui des bipèdes, aussi Atalos dut-il se contenter d'un grondement de satisfaction mêlée d'approbation. Si leurs sentiments respectifs à l'égard du millénaire vampirique demeuraient contradictoires, au moins les deux écailleux pouvaient-ils lui trouver certains points communs. Silencieux, Atalos écarta brièvement son esprits des deux liés qui se tenaient devant lui pour laisser à la blanche la possibilité de réprimander tranquillement son dragonnier, ne revenant vers eux que lorsqu'il sentit que la dragonne souhaitait s'adresser à lui. La sévérité avec laquelle le doré considérait la silhouette bipède s'évanouit aussitôt que son regard vint trouver les iris ambrés de sa semblable, son esprit se pressant timidement contre celui de cette dernière :

* Tu n'as pas à me remercier, blanche Silarae. Pas même toi ne pourras m'ôter l'idée que ton lié mérite la mort pour son geste, un dragon protège son lié quoi qu'il lui en coûte, tout comme tu resteras prête à me combattre si je devais tenter de lui faire du mal. Le souvenir de ce qu'il a fait restera définitivement marqué dans le lien qui m'unit à mon lié, je n'oublierais pas, mais je lui accorderais ma clémence car je ne veux pas que tu ais à souffrir par ma faute. *

Un instant troublé, pour ne pas carrément dire embarrassé, le dragon d'or ponctua sa confidence en secouant son crâne massif, relâchant la pression avec laquelle il avait tenu l'esprit du bipède à l'écart de cette conversation. Non pas qu'il tenait à dissimuler ses mots au dragonnier, après tout celui-ci pourrait sans difficulté les recueillir auprès de l'esprit de sa liée, mais simplement pour rappeler au concerné qu'ils étaient encore loin, très loin de pouvoir se prétendre des amis. Lié ou non à celle que le doré espérait de plus en plus concrètement nommer sa compagne, le vampire n'en resterait pas moins un parasite indésirable aux yeux du dragon pour de longs siècles encore. S'amusant du commentaire que laissa alors entendre sa semblable, Atalos répondit avec la même taquinerie dans l'intonation de ses pensées :

* Ce sont des bipèdes, si le Dracos les avait voulu sages, à quoi servirait-il que nous nous liions à eux ? Mais il faut croire que les dragonniers sont définitivement les plus turbulents de tous, un jour, je te raconterais comment mon lié s'est fait poursuivre par le taureau d'un fermier auprès duquel il voulait acheter des vivres. *

Heureusement pour le postérieur de la jeune Lame Noire, le taureau en question avait rapidement abandonné ses projets en découvrant que ses cornes ne pouvaient que difficilement rivaliser avec celle d'un dragon. Dès lors, qui oserait encore dire que la taille ne comptait pas ? Toutefois, il faudrait remettre à plus tard l'échange des mille et une anecdotes croustillantes dont les dragonniers abreuvaient la vie de leurs liés d'écailles : l'ancien vampirique semblait difficilement comprendre qu'il valait mieux pour sa santé se faire oublier et venait de reprendre la parole, s'attirant l'attention des deux créatures ancestrales. Dracos tout puissant, comment un si petit corps pouvait-il contenir une telle quantité d'audace et d'orgueil ? Etait-ce de se savoir gratifié de l'indulgence du doré qui lui donnait une telle assurance ? Parce qu'il en fallait et pas qu'un peu pour se croire capable de donner une leçon à un dragon, pour se penser digne de le tutoyer, pour se tenir fièrement devant lui lorsque que quelques instants plus tôt encore, on était qu'une petite boule tremblante entre ses griffes. Courage ou stupidité ? Vraisemblablement un habile mélange des deux, et le regard qu'adressa le colosse d'or à sa congénère tandis que le vampire achevait son discours semblait soudain admirablement compréhensif. C'est qu'il en avait de la chance, ce dragonnier aux dents longues, pour avoir été choisi par celle qui s'était liée à lui mais heureusement, tout stupide qu'il fut, il avait tout de même assez de jugeote que pour en être conscient. Tout espoir n'était donc peut-être pas perdu. Quoique...

Baissant le museau pour s'approcher du présomptueux bipède, Atalos laissa un grognement s'échapper de ses crocs et accompagna le tout d'une nouvelle gerbe enflammée, certes inoffensive, mais qui n'en enroba pas moins le visage du vampire d'un heaume de feu du plus bel effet. Son esprit trouva celui du bipède, sans violence mais sans douceur pour autant, et ne manqua pas lui faire entendre tout le crédit que le doré pouvait accorder à ce pompeux discours :

* Prétentieuse petite chose, crois tu vraiment m'avoir délivré le moindre message ? J'ai pris la décision de t'épargner à la seconde où je t'ai vu en compagnie de Silarae, c'est à elle seule et non à tes talents que tu dois d'exister encore à l'heure où nous parlons. Ne l'oublie pas. *

S'il devait être amené à partager une part non négligeable de son existence avec le millénaire, mieux valait pour l'un autant que pour l'autre rapidement remettre certains points sur certains i.

* Je suivrais mon dragonnier avant toute autre chose, et joindrais mes efforts à ceux de la caste que tu prétends représenter si tel est son désir, mais tu n'obtiendras aucun autre engagement de ma part. Oh, et une dernière chose : les seuls bipèdes dignes de me tutoyer sont mes amis, ce ne sera donc pas ton cas. *

Les écailles qui surplombaient le regard d'or liquide se froncèrent sévèrement à cette annonce. Le tutoiement et le vouvoiement étaient certes des concepts strictement bipèdes, le langage des dragons ne s'encombrant pas de telles futilités, mais pour avoir grandi parmi les humains, le dragon d'or savait pertinemment que l'utilisation du tutoiement signifiait pour l'esprit bipède une certaine forme de rapprochement. De ce même rapprochement que l'écailleux ne concéderait pas au vampire avant longtemps, bien longtemps, si jamais il devait même le lui accorder un jour. Quant à savoir pourquoi lui pouvait se permettre de tutoyer le vampire après lui avoir interdit la réciproque, l'explication tenait en un seul mot : dragon.

En ayant terminé avec le dragonnier, Atalos ramena son attention et son esprit vers la blancheur immaculée des écailles de sa congénère pour l'inviter :

* Aigue-Royale est à moins d'une demi-journée de marche, une promenade idéale pour permettre à ton lié de récupérer de ses exubérances aériennes. Si tu souhaites m'honorer de ta compagnie, bien sûr... *

Instinctivement, le dragon d'or avait baissé le museau en guise de salut à la dragonne diamantine, sans prendre garde aux errances de son esprit, lequel venait de laisser échapper ce qui ressemblait trait pour trait à une étreinte mentale involontaire. Enfin, après un dernier regard sur le dragonnier vampirique cordialement méprisé, Atalos prit son envol d'une puissante impulsion de ses pattes avant et dirigea son museau vers le nord, vers les montagnes. Quelques instants plus tard, lorsque son esprit perçut l'écailleuse présence qui venait de surgir d'entre les nuages pour se porter dans son sillage, le doré se pencha sur son propre lié pour informer le jeune homme qu'il ne lui serait pas utile d'attendre son dragon au dîner.
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MessageSujet: Re: Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Refermer de vieilles blessures [PV Silarae + Atalos]TERMINE Icon_minitimeSam 24 Jan 2015 - 10:55


En même temps, comme il l'avait dit, il ne s'attendait pas à voir Atalos faire preuve de bonne foi. Ça aurait été bien trop beau, surtout chez un jeune coq comme celui-là. Il pouvait prétendre ce qu'il voulait, mais il ne pouvait lui cacher la vérité. Et d'ailleurs sous sourire voulait tout dire. Il pouvait s'auto persuader, mais ce serait son seul accomplissement. La suite manqua d'ailleurs presque le faire rire, mais il n'en fit rien, même si, décidément, cela l'amusait beaucoup. Et bien oui, décidément, il était le champion de l'auto-persuasion. « Je crains que tu n'ai aucun droit de me l'imposer, Atalos. Et puisque de toute façon je me considère comme ton ami, je te tutoierais quand même » Et il pourrait toujours essayer de l'en empêcher, cela risquait d'être drôle. Mais vraiment, il ne pouvait pas faire autrement que de le titiller, il y avait un certain sens des réalités qu'il occultait après tout, et qu'il allait s'amuser à lui rappeler. Dans une entente, il y avait deux partis, que l'on soit dragon ou non. Et puisqu'il avait dit qu'il partait, il n'aurait pas l'occasion de lui rétorquer quoi que ce soit. Niark ! Bon c'était enfantin, mais tant pis. Il était content après tout, mine de rien, il venait quand même de renforcer la caste d'une tête. Tête de mule bornée, certes, mais une tête tout de même et puis, c'était ses défauts qui faisaient son charme ! Il les laissa donc s'éloigner, sourire toujours aux lèvres, et décida de faire un petit détour avant de rentrer, histoire de mettre à profit cette sortie jusqu'au bout. Et puis mine de rien… marcher lui ferait effectivement du bien. Il préférait vraiment avoir les deux pieds sur le sol plutôt que dans le vide. Dracos avait vraiment eut le sens de l'humour en le faisant dragonnier… parce qu'il y avait quand même plus porté sur les acrobaties aériennes que lui, même s'il faisait de nombreux efforts pour Silarae. Soupirant, il prit donc la direction du village le plus proche. Il lui semblait en avoir vu un, durant sa chute, à un moment donné…



HRP : Eeeeeeet rp terminé !
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