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tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE

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MessageSujet: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeLun 10 Nov 2014 - 21:17

¤ Une impression de déjà-vu ¤


An 2 Obsidienne, 27 Avril

Verith estimait avoir suffisamment attendu. Depuis leur dernière discussion, la dragonne verte devait avoir eu tout le temps de discutailler avec son lié, mais également de réfléchir sa proposition. Volant tranquillement dans les airs, étendant son esprit pour voir ce qui l'entourait maintenant qu'il était devenu aveugle, Verith s'approchait d'Aigue royal. Il n'avait pas spécialement envie d'y mettre les pieds. Il ferait tout bonnement comme la dernière fois. Le dragon rouge attendrait la nuit et l'appellerait pour que cette dernière vienne à lui.

Le dragon de l'ire attendait de bonnes nouvelles de la part de la dragonne d'émeraude. Même s'il ne l'avouait jamais, il avait besoin d'elle pour son projet. Elle était sans doute la clef de voute. C'était l'unique dragonne à s'être « plutôt » bien entendu avec lui. Ou du moins, à défaut, c'était celle avec qui il s'était moins pris le bec. C'était sans doute elle qui le détestait le moins. Il comptait se servir de la petite liée pour joindre à lui les derniers liés qui seraient réticents à son projet. Il ne tolèrerait pas un refus, mais les mots de Vie résonnaient furieusement dans son esprit.

°Tu es bouffi d’arrogance, de colère, cherchant inlassablement à imposer plutôt qu’à voir, réellement, autour de toi, tu t’aveugles toi-même en cédant à l’égo. °

Lui ? Bouffi d'arrogance ? Avait-il seulement vu les liés ? Avait-il seulement vu les bipèdes ? S'ils voulaient voir l'arrogance, il n'avait qu'à les voir eux ! Ignorant de tout, se pensant maître d'Armanda, alors que leur vie n'aurait sans doute jamais existé ! Si les dragons n'étaient pas partis. S’ils avaient puni les bipèdes. Et s’ils avaient fait abstraction des leurs qui s'étaient laissé corrompre par eux ! Cette terre serait toujours la leur et aucun dragon n'aurait eu à souffrir par la faute des bipèdes, si à ce moment ils avaient ce que le rouge avait voulu faire !

°La survie et la prospérité de ta race étaient tes buts, cela est louable. Mais la domination aveugle ainsi que le manque de regard que tu as infligé à tes congénères, cela n’était pas acceptable. Les dragons n’ont nul besoin d’ire ou de cruauté pour asseoir leur domination, si domination il y a. °

Le rouge avait à coeur sa race, il avait à coeur sa grandeur et sa prospérité. Et il ne voyait pas le futur des dragons aux côtés des bipèdes si arrogant et méprisable, si fourbe, si vil, si ronger par le mal ! Pourquoi devrait-il les accepter ? Ces créatures qui avaient tué son frère ! Vie pensait tout savoir, il se pensait omniscient, il se pensait grand. Mais c'est cette même grandeur qui le tient loin des réalités, il le tient loin de tout véritable jugement. Si les bipèdes avaient tué l'un de ses frères, alors ne les haïrait-il pas ? Après tout lorsque les Tarenths s'en étaient pris à eux. Quand leur race préférée les avait attaqués, ne les avait-il pas condamnés ? Ne voulait-il pas les détruire ? Et sans l'intervention des dragons et de Mort ces derniers auraient été éradiqués !

Comment pouvait-il le jugé ? Comment pouvait-il le maudire ? Alors que lui-même avait désiré la fin de créatures pitoyables qui les avaient offensés ? Le dragon de l’ire hurla en direction du haut ciel avant de descendre un peu. Il était temps de se poser, de laisser ses ailes se reposer.

Les dragons n’ont nul besoin d’ire ? Dans ce cas de quoi ont-ils besoin ? Quelle est cette chose qui permettrait de ne pas oublier les erreurs et les monstruosités commises par les bipèdes envers les siens ? Devait-il simplement oublier ? Pardonner ? Impossible ! Sa colère serait toujours là, telle une ombre menaçante, prête à s’abattre sur quiconque oserait s’en prendre aux siens.

La cruauté ? La cruauté du rouge était légitime ! Tant de tristesse rongeait son cœur ! Tant de peine qui attisait sa haine ! On avait tué son frère, on avait blessé sa mère, on avait contraint sa race à partir d’Armanda, on avait manipulé leur mémoire, on les a corrompus avec le lien ! Comment ne pourrait-il pas être cruel !? La mort des coupables devait être à la hauteur des maux qu’ils avaient causés !

Et enfin la domination. Bien sûr qu’il y aurait domination draconique. Après tout, les Tarenth n’étaient-ils pas censés dominer pour conduire les trois autres races de bipèdes ? Mais ceux-ci avaient failli à leur tâche, alors il revenait aux dragons d’assurer cela. Il revenait à Verith de le faire, étant le seul à courant de cela. La domination par la force ou par la peur. Peu importe cette dernière du moment qu’elle était efficace ! Du moment qu’elle permettait d’amener là où il devait amener !

Le fils de l’orage se posa avec brutalité au sol, des flammèches s’échappant de ses naseaux, tandis que son esprit colérique envahissait l’air, le viciant. Face à lui se trouvait le Wylorel. Lentement, il s’y approcha, plongeant sa tête dedans, son corps suivant bientôt.

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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeMer 12 Nov 2014 - 15:47

Voilà quelques mois que Roëric, maitre-lame et Isyndar, dragonne de l'ombre avaient élu domicile dans les tréfonds de la terre sous Althaia la romantique. Aigue-Royale, bastion de la rébellion, espoir d'un renouveau, peuples vivants ensemble, pas forcément à l'unisson mais s'acceptant. Mais après. Demain, dans un mois, dans un an. Seul le Dracos le savait et encore, les Esprits semblaient tout aussi perdu qu'eux, bien moins intéressés par les soucis des bipèdes et des écaillés. Ou bien trop occupés par la soudaine activité de leur sœur en colère.
La vie sous terre était indifférente de jours en jours. S’entraîner pour survivre, cultiver pour vivre, argumenter, s'unir, se comprendre. Et tout ceci sans voir la lumière du jour, sans sentir le vent et pouvoir contempler les étoiles. Heureusement la dragonne de l'ombre pouvait sortir un peu, de temps à autre, revoler avec les siens ou bien aller chasser. A se reposer aussi, car son large ventre devenait de plus en plus imposant pour la petite dragonne. Et le sommeil se faisait bien souvent sentir au chaud le long d'une paroi calme d'une caverne. De se trouver ainsi un lieu de repos, pourtant tumultueux mais clos, loin de leur vie d'errance avait du bon pour une fois, même si la dragonne aspirait qu'à ne repartir, bien loin de ce lieu. Car l'absence de Shaynar et son départ bien loin, au delà des mers avait été une peine immense pour la petite grisé. Un vide. Elle avait apprécié leur vole côte à côte. Un compagnon de route des plus agréables, un dragon auprès de qui elle s'était senti aussi proche, un confident, un allié. Mais maintenant il était loin. Et l’œuf à venir perdait une protection de plus. Un guide éventuel pour son futur. Qu'importe, raison de plus pour Isyndar de veiller à cet avenir.

Décider à ne pas se laisser aller, Isyndar tentait d'aider les rebelles du mieux qu'elle pouvait. À l'aube d'une bataille sur le poids d'éclater, elle creusait de larges galeries à certains endroits pour mieux les réduire à d'autres. Un coup de griffe draconique aidait bien plus que les pioches bipèdes. Les vols de reconnaissance permettaient aussi de donner un aperçu du nombre d'ennemis en marche vers eux et leurs moyens. Mais Isyndar devrait partir d'ici peu. Ne pas rester quand les coups tomberont, l'oeuf et sa survit en dépendait.

Et c'était d'ailleurs pour cela que la dragonne était sortie. Roëric voulait combattre, apporter son aide, son soutien, sa lame et son expérience pour les rebelles, pour leurs survies. Et de le savoir loin d'elle dans pareille situation, la rendait malade d'inquiétude. Elle devait sortir, se libérer l'esprit et grogner de rage à son aise.

Mais ce ne fut que pour mieux retrouver un tout autre problème. Le dragon rouge et sa fureur de la voir, elle, dragonne liée, non libre et attachée à un bipède. Pauvre sot, ou pauvre sotte. Pour preuve, elle allait laisser son lié. Grognon, elle se posa, fatiguée de son vol. Son esprit tonna dans celui du dragon. Apeurée de le revoir ? Non ? Sinon elle se serait enfuit ? Ou bien un brin d'audace pour prouver qu'elle ne fuyait pas devant l'ennemi.

« -A croire que nos rencontres ne se sont qu'en présence de l'eau. Sale de vos exactions ?»

Isyndar faisait référence à leur unique et dernière rencontre. Une de trop. La dragonne de l'ombre fit un pas en arrière prête à s'envoler loin de lui. Cette fois-ci, elle ne lui laisserait pas le soin de lui faire mal. Non, cette fois-ci il y avait la vie en elle, pas l'ombre de la mort.

« -Mais cette fois-ci je ne discuterai pas avec vous de mes choix, et encore moins des vôtres. »

Un brin rancunière, non mais méfiante oui. Elle avait quand même faillit mourir sous ses griffes. Et elle pouvait être téméraire, mais pas folle. Isyndar déploya ses ailes pour partir. Mais quelque chose la retint.
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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeMer 26 Nov 2014 - 20:24

¤ Que fais-tu la ? ¤


L’eau du Wylorel, s’y plonger était un décile, mais cette eau n’était en rien comparable à celle que l’on pouvait trouver sur le nouveau continent des dragons. Plus grande, plus vaste, à l’échelle d’un dragon, cette terre semblait faite pour eux. Des forêts qui feraient pâlir les elfes, des montagnes de glaces et de feu qui feraient frémir les nordiques, et des grottes et galeries si gigantesques que l’on pourrait y entreposer quatre à cinq fois le peuple vampirique. La simple idée de voir cette terre un jour souiller par la présence des bipèdes le fit frémir de rage. Jamais il ne permettrait qu’une de ces pitoyables créatures ne puisse poser un pied là-bas. Il la tuerait à coup sûr. Ce continent était un sanctuaire pour les dragons, jamais les bipèdes ne devraient y aller et les polluer. Un léger soupir s’échappa de l’écarlate alors qu’il s’apprêtait à plonger dans cette eau dont les lumières du soleil y brillaient, semblant la transformer en rivière d’étoile. Il soupira, car une présence s’invita dans son esprit pour venir lui parler, mais également les sentiments de cette même présence auprès de son cœur. Ce n’était pas intentionnel, là était l’œuvre de sa malédiction de ce maudit esprit Vie !

Des paroles acerbes qui firent sourire le rouge. Courageuse cette petite, ou bien inconsciente aller savoir. Après ce qui s’était passé la dernière fois, alors qu’il avait failli la tuer, qu’il voulait la tuer, mais avait été contraint d’y préférer une tâche plus importante, celle-ci revenait. Elle revenait et l’insultait. Après les dragons liés s’étonnaient que le rouge tente de les tuer.

« Si tu n’es pas ici pour discuter de tes choix ou des miens, pourquoi es-tu là dragonnet ? »


Sans attendre de réponse, sans même en demander, le rouge plongea dans l'eau. Sa tête d'abord puis le reste de son corps s'y engouffra, faisant comme si la petite ombre n'était pas présente. Après tout c'est elle qui est venue le déranger, alors elle patienterait. L'eau déborda de son lit passa au-dessus de la berge pour venir mouiller la terre jusqu'à la dragonne. Au bout d'un instant, le fils de l'orage sortit la tête de l'eau, celle-ci ruisselant sur ses écailles tombant en cascade. Tournant son museau en direction d'Isyndar il fit mine de la regarder malgré ses yeux clos, laissant son esprit voir pour lui.

« Je suis peut-être une brute ou même un monstre pour certains, mais je sais apprécier les choses simples, même si ce ridicule fleuve que les bipèdes appellent Wylorel n'est en rien comparable avec ce qui se trouve là où je viens. Il existe des points d'eau bouillante directement chauffés par les entrailles de la Terre. On les trouve au pied de gigantesques montagnes. Non pas des montagnes de glaces comme celles que l'on trouve au nord d'ici, mais des montagnes de feu dont un simple grondement suffirait à faire s'effondrer les misérables constructions bipèdes. J'avais l'habitude dans le temps de m'y rendre pour me détendre après mes duels. »


Verith secoua sèchement la tête pour dégager les quelques gouttelettes d'eau qui refusaient de partir. Une écaille vola sous le mouvement. Non une écaille rouge, mais une écaille dorée qui tomba lourdement au sol.

« Mais voilà bien une chose que tu ne peux comprendre dragonne liée. La rivalité. Vous restez auprès de vos bipèdes incapables de vous épanouir comme le devrait un vrai dragon. Vous n'évoluez que pour défendre vos liés, de ce fait vous évoluez lentement. »


Le rouge tourna à nouveau la tête et son esprit remarqua l'écaille. Ses lèvres se retroussèrent légèrement pour laisser apparaitre ses crocs, semblant former un sourire.

« J'espère que le jeune doré a compris cette leçon. »


Soufflant quelques flammes par ses naseaux, chassant définitivement les quelques gouttes qui chatouillaient ses narines, il vint poser sa tête massive contre le rivage.

« Ne te fais pas de fausse idée dragonne. Je n'ai point agressé Atalos comme je l'ai fait avec toi, c'est lui qui est venu à moi, c'est lui qui m'a défié dans l'espoir de me faire payer ce que tu appelle exactions. Il était bien trop jeune pour espérer obtenir la victoire. Quel dommage qu'il ne soit pas né sur le continent des dragons. J'aurai eu grand plaisir à le combattre au sommet de ses capacités. Le sort semble se rire de moi dernièrement, mais les moqueries gagnent en mauvais goût. »


Verith redressa la tête observant Isyndar, ses pupilles toujours fermer il fit mine de la regarder sur les flancs.

« Soit assuré que tu ne crains rien de moins Isyndar. Il faudrait avoir perdu tous ses sens pour ne pas connaitre ton état. Tuer un oeuf est un crime, d'autant plus grave quand celui-ci entraine par la même occasion la mort de sa mère. Néanmoins jeune ombre, ne commet pas l'erreur de profiter de cet avantage. Tu es peut-être liée, ainsi que sotte sûre de nombreux points, mais je sens que l'amour que tu portes à ta progéniture ne te poussera pas à le mettre en danger... Quoi que, ce dernier point est discutable puisque tu te présentes devant moi malgré ce qui s'est passé la dernière fois. Quelque chose aurait changé. »


Le dragon de l'ire baissa à nouveau le museau pour venir poser sa tête contre la berge, la laissant reposer alors qu'il levait lentement son rempart mental contre sa malédiction pour en découvrir un peu plus sur la dragonne et l'enfant naissant. Que pourraient bien lui apprendre les sentiments ?

« Dragonnet et enceinte, décidément les liés sont encore plus fous que je ne l'aurais pensé. Qui peut bien être le père de l'être qui grandit en toi ? Oh, ne me dis rien ... oh, je vois. Petite ombre et grande ombre qui s'entremêlent, qui s'entremêlent. Choix judicieux jeune dragonne, même si le nombre de mâles est particulièrement limité sur Armanda. Mais puis-je poser une question, où est Shaynar ? Oh, il est resté auprès de son lié au lieu de veiller sur sa progéniture. Voilà encore un grief que je peux porter au lien. »


Verith finit par se redresser, sortant de l’eau qui tomba en cascade du géant couleur grenat. Le fils de l’orage illumina sa gueule de flamme avant de les avaler, l’eau s’évaporant au contact de ses écailles brulantes.

« Que me veux-tu dragonne d’ombre ? »

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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeVen 28 Nov 2014 - 12:00

« -Tout comme vous, pour la beauté de l'eau et ses bienfaits. Un dragon lié ou non n'en reste pas moins un dragon. Mais il me semble que sur ce point votre esprit reste encore obtus et étroit. »

Oui, elle commençait fort, mais avec un caractère comme celui de Verith, il valait bien mieux.

« -Eh bien je suis ravie de savoir qu'un dragon qui ne pense qu'à se battre et dominer son petit monde, perdant l’intérêt de cette intelligence illimitée que l'on nous donne soit dit en passant, apprécie aussi des choses simples de la nature qu'il aime à détruire cependant. »


La jeune dragonne lui renvoya les images de lui et leur rencontre.

« -La rivalité existe mais sur un outre mesure et elle n'est pas signe de domination de l'autre mais d'élévation. Dans le but de nous rendre meilleur et plus fort dans ce que nous sommes. D'avancer ensemble et pas les uns contre les autres, comme une nuée unie et non pas dans la crainte d'un autre. Je suis l'égale de mes frères et sœurs d'écailles ni plus ni moins. Mais cette chose unique et bien plus saine que la force brute ne semble pas atteindre les écailles qui protègent le sens commun du dragon rouge. »

Mais elle n'avait pas connu la vie de dragons sauvages donc ne jugerait guère plus. Mais elle n'acceptait pas que en échange Verith la juge. Les juge.

« -S'il est bien pour un dragon dont je ne m'inquiète point c'est bien ce lié doré. Il est imbus de sa personne et orgueilleux mais il a des capacités de combat indéniable. »

Il pourrait être le digne fils de Verith suivant les traces de son père. Donc non, elle ne s'inquiétait pas pour lui.

« -Profiter ? De quoi ? Face à toi ? Je ne suis plus la petite dragonne que tu as connu même si je n'ai pas encore la sagesse de ta tumultueuse mère. Je n'attends rien de toi. J'ai bien compris que les dragons de ton espèce ne sont pas prompt à changer et évoluer. Et pourtant c'est ce que notre race se doit de faire pour sauver non seulement les nôtres, nos liés, mais l'ensemble de cette vie au delà de l'océan. N'as-tu donc pas compris que ce peuple vient de loin et a déjà rendu sans vie d'autres terres ? A quand la tienne ? Celle avec ces montagnes de feu et là où tu assois ta domination ? Une fois fini ici qui te dit qu'ils ne viendront pas à cette terre. »

Et les dragons ne leur feraient pas plus peur ici que là bas. Et avec un esprit les protégeant, ils avaient un avantage à ne pas négliger et mépriser. Chose que ferait Verith et son arrogance de mâle dominant.

« -Tes grognements, des menaces, ta violence ne sont que le signe d'une incompréhension. Tu n'en restes pas moins un dragon tout comme moi. Un des miens. »

Un bien borné et trop impétueux pour elle, mais un des siens tout de même.

« -Plus fous ou responsables de l'avenir des leurs ? Batailler, brailler dans le vent que tu es le plus fort apporte quoi à ton peuple à part crainte et mépris ? Tu te dis porter en avant ce que sont les dragons, leur force, leur intelligence et leur supériorité. Mais tu n'apportes que la crainte, le mépris et la honte. Et je ne parle pas là de la vision des bipèdes. Non, de la notre. »

Il pouvait bien sortir de l'eau et gonflé sa bouche de feu, se redresser en cherchant à montrer sa domination, Isyndar ne tremblerait plus. Elle se devait d'être forte et tenace pour cet œuf afin de le protéger au mieux.

«-Quand à la présence ou non de Shaynar demande toi s'il le sait avant de brimer son lien. Et ce que je te veux ? Rien. Car je sais que tu ne me donneras rien et apporteras rien. »

Au moins c'était clair et dit, même s'il s'en moquait bien autant que de sa première écaille perdus au combat.
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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeMer 3 Déc 2014 - 19:40

¤ Ce que tu ignores ¤

Le regard, ou plutôt l’esprit du grand rouge glissait autour de la dragonne d’ombre alors qu’il relevait ses défenses mentales autour de son cœur pour atténuer la malédiction qui mettait à sa portée les sentiments d’Isyndar. Les mots de la petite ombre étaient durs dans sa bouche le rouge en rirait bien. Cette petite l’amusait pour le moment, mais si elle continuait sur cette voie elle risquait de rejoindre celle de l’arrogante Silarae, et dans ce cas, Verith serait obligé de la remettre à sa place. Même si l’idée de remettre à sa place une dragonne enceinte ne plaisait pas le moins du monde à l’enfant de l’orage, il avait un honneur et un orgueil à défendre et cette misérable même pas dragonne d’orage osait lui parler de la sorte.

« Un dragon est synonyme de liberté à mon sens dragonnet. Vous êtes lié à un bipède, à mon sens cela entrave la liberté qui devrait être votre. Vous ne pouvez aller là où vous souhaitez, faire ce que vous souhaitez et comment vous le souhaitez lorsque vous êtes attaché à un bipède. J'en sais quelque chose, car j'en ai fait l'expérience, et ceci ne fait que renforcer la véracité de mes propos. Toi dès la naissance et même avant celle-ci tu as été enchaîné à un bipède. Contraint de naître de sa main. J'aurais pu avoir l'esprit plus ouvert si tu l'avais choisi après être né, après avoir longuement vécu, après avoir pu faire le choix toi-même. Même si bien sûr, je doute que comprendre un tel choix me soit possible. »


Verith secoua légèrement la tête alors qu'il finissait de se sécher, l'eau s'évaporant totalement au contact de sa peau brulante. Une fois fait, le rouge se posa lentement au sol, s'allongeant presque, venant inspecter ses griffes d'ébènes pour s'assurer qu'elles ne souffraient d'aucune lésion que ce soit après son combat avec Atalos. Semblant prendre un air désintéressé à la conversation.

« Comme c'est amusant ce que tu dis Isyndar. Les bipèdes réunis à Aigue ne le sont-ils pas dans la crainte de leur anéantissement ? Dans la crainte des Alayiens ? Ne se supportent-ils pas en raison de cette crainte ? Comment peux-tu donc tant mépriser cette dernière ?»


Le rouge dévoila légèrement ses crocs en un sourire avant de se raviser. Les sourcils du dragon se froncèrent légèrement alors qu'il tourna le museau en direction de la petite ombre.

« Garde-toi de juger du doré en ma présence Isyndar. Pour reprendre une expression des bipèdes, Atalos serait un prince parmi les siens, si jamais il était né sur le continent des dragons. J'aurais aimé qu'il naisse là-bas tout comme moi. Il aurait fait un adversaire admirable. »


Le dragon de l’ire retourna à ses griffes, les entrechoquant les unes contre les autres mettant à l’épreuve leurs solidités. Bien elles n’avaient rien, il s’agissait de ses armes fétiches au même titre que sa queue, il serait triste s’il venait à en perdre une.

« Tu ne sais rien des dragons, tu ne sais rien d’Armanda et tu ne sais rien de Väsà. Je ne crains pas les Alayiens et ni le pâle reflet d’un esprit blessé. Il existe des choses bien plus puissantes et bien plus dangereuses que se dont tu t’affoles Isyndar. »


Frappant le sol, le rouge se redressa un grondement faisant vibrer ses écailles.

« J'ai bien plus à coeur que toi, et tous les dragons d'Armanda réunis, l'avenir de ma race ! Toi qui tombes enceinte alors que tu n'es même pas encore capable de te défendre toi-même face à une armée de bipèdes qui n'hésiterait pas le moins du monde à te mettre en pièce ainsi que ton oeuf s'il ne te vole pas. Oui toi qui vas mettre à bas un enfant dans un monde ravager par la guerre des bipèdes où il sera lié avant d'avoir vu la lumière du jour, où il sera embarqué dans la guerre des bipèdes et mourra ! Voilà le magnifique avenir que tu offres aux dragons Isyndar ? Tu n'es qu'une idiote. Tu méprises la domination, mais une domination même dans la crainte où naîtrait l'avenir des miens reste bien moins dangereuse et bien plus prometteuse que la situation actuelle, dragonne ! Tu parles de mépris et de honte, mais répond moi dragonne ! Pourquoi ne parles tu pas du mépris et de la honte des bipèdes, ces mêmes bipèdes qui ont attaqué les dragons, qui en ont tué, qui ont volé leurs oeufs. Ces mêmes dragons qui ont accueilli les bipèdes en Armanda !!»


Le dragon de l'ire soupira avant de rasseoir.

« Tu dis ne rien attendre de moi Isyndar, tu dis que je ne pourrais rien t'apporter. Tu te trompes lourdement. J'ai été forcé de revoir mon jugement dernièrement. J'ai vu des choses, j'ai vécu des choses, j'ai appris des choses. Quand bien même je ne vous comprends pas sur de nombreux. Quand bien même le lien qui vous uni me révulse... encore plus depuis que j'ai appris d'où il provient ... il est des choses que je ne vous souhaite pas... il est des choses dont je serais prêt à vous protégez afin que vous ne les subissiez pas. »


Levant la tête en direction de la petite ombre il la fixa malgré ses yeux clos.

« Je vois comment les choses sont. J'ai vu comment elles auraient dû être. Et j'ai vu comment elles ne le sont pas devenues. »

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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeVen 5 Déc 2014 - 23:23

« -Pourquoi une entrave ? Parce que ton âme est lié à un autre ? Parce que tu n'es plus seul mais uni ? La solitude t'as bien trop bercé à la différence de moi qui n'est vécu qu'au delà de ce lien. Preuve de son bénéfice. Ta mère. N'a-t-elle pas vécu au loin comme toi, libre, comme tu dis, avec pour seul compagnie d'autres dragons. Et ici, n'a-t-elle pas trouvé un lien qui lui manquait. N'en n'as-tu pas marre de tout le temps brouiller du sombre, de stagner et de ne pas avancer, de continuer à vivre dans ta colère et ta vision ?? »

Il fallait parfois cesser de se morfondre dans sa colère et avancer, cesser de chercher la facilité et aller au delà. Mais apparemment ce dragon n'y arrivait pas. Trop fier, trop centré sur lui et sa force, le mépris des autres, le monde devait tourner autour de lui. Mais non, même supérieur, le mond ene tournait pas autour d'un dragon, des dragons.

« -Je n'ai jamais fait quelque chose que je ne voulais pas pour mon lié ni même passer à côté de quelque chose car je me sentais prise dans un piège me clouant au sol. Bien au contraire. Ces choses, je les ai faites avec lui. Justement, je suis née, car j'ai trouvé quelqu'un qui me fait vivre et me donne envie d'être ici, pas une âme solitaire comme la tienne. Qui ère à simplement gronder sans avancer. »

Un peu comme lui. Roëric n'avait jamais été un frein juste une extension d'elle. Un être qui avait une destinée, une place à part dans la multitude de ceux qui vivaient sur Armanda. Un grain de sable qui changerait de nombreuses choses.

« -Je le jugerai si bon me semble, qu'il ait un peu de grâce à tes yeux, comme un adversaire possible dans une autre vie ou pas. Il n'est prince que parce qu'il est aussi borné et colérique que toi. Il n'élève donc pas le savoir des dragons et leur connaissances, se vautrant juste dans la force bestiale comme un être sans cervelle. »

Et pourtant, Isyndar faisait des efforts en ce qui concernait ce dragon. Elle en avait fait la promesse.

« -Je n'en sais peut être pas plus que toi, pour l'instant. Mais il n'en demeure pas moins que j'apprends bien plus en cet instant que toi en plusieurs centaines d'année. Quand à l'esprit, j'en sais suffisamment assez pour me méfier d'elle et ses alayens. Car à ta différence, craindre et connaître son ennemi ne sont pas une faiblesse mais une force. Celle de la sagesse et pas de la bêtise de se croire au dessus de tout. Reste méfiant d'un esprit blessé, d'une personne blessée.»

Que cette personne soit vampire, dragon ou même esprit. Une blessure non refermée, qui continuait à s'ouvrir ne pouvait apporter que la haine et la violence. Et Verith devrai le savoir bien mieux que quiconque au vu de son attitude.

« -Non j'offre un avenir où les dragons sont unis et une force bien présente. Cet œuf ne sera pas seul, il ne sera pas laisser à l'abandon dans les plaines. Cet œuf sera sous bonne garde et sera très bien vite un dragon à voler de plus avec nous. Quand à mon âge, il importe peu. Un dragon peut avoir deux ans et plus de jugeote qu'un dragon plusieurs fois centenaire. Ce qui compte est de savoir ce que l'on veut faire pour soit et les siens. Et moi, je ne veux que la puissance de ma race, comme autrefois, apportant paix et force à cette terre. En attendant, je suis toujours là, face à toi, et non auprès du Dracos à veiller sur les miens. Où est la faiblesse ? »

La jeune dragonne fut un brin interrogative ? Comment pouvait-il lui apporter autre chose que du mépris. Il y avait là de quoi vouloir en savoir bien plus. Elle inclina la tête questionneuse.

« -Tu as revu ton jugement ?? Intéressant et sur quoi ? Je t'écoute, prouves moi que j'ai tort. Peut être que là je pourrai attendre quelque chose de toi, autre que ton arrogance. »

Qu'avait-il pu voir en traversant le monde lui qui le détruisait.
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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeLun 15 Déc 2014 - 17:17

¤ Mon jugement ¤


La solitude ? On lui en avait déjà parlé, de cette soi-disant solitude qui devrait être la sienne. Et pourtant le rouge n'en ressentait aucune. Il ne l'avait jamais ressenti. Il avait toujours été entouréd'autres dragon et n'avait donc jamais ressenti pareil sentiment. Et quand bien même il serait physiquement seul, sans aucune autre présence corporelle proche, le grand rouge n'en était pas pour autant frappé de solitude. Non, car son coeur et son esprit n'étaient jamais seuls. Au fond de lui, celle qui l'avait vu naitre, celle qui l'avait renforcé, celle qui le guidait était auprès de lui. Son ire, son incommensurable colère demeurait à ses côtés, éloignant la solitude. Et quand bien même la solitude devrait l'accabler, il la préférerait, car il serait dès lors empreint d'une totale liberté. Liberté, douce liberté que le colérique chérissait. Le lien dont parlait Isyndar, le lien avec un bipède, la présence d'un bipède au côté de son esprit et de son corps, Verith l'avait déjà expérimenté. Il avait accepté Edwyn Ruddy auprès de lui. Il avait accepté de lui venir en aide. Et que tirait-il de tout cela ? Un amer constat. Le rouge avait vu sa liberté brimer, il avait ses agissements retenus par le Tarenth qui l'avait empêché d'agir à sa guise. C'est cela que tu appelles beauté dragonne d'ombre.

Lentement le dragon rouge se redressa pour se mettre debout, commençant à marcher lentement, tournant autour de la dragonne enceinte alors qu'il la laissait parler.

« Je ne suis pas seul Isyndar. Je ne suis jamais seul. Je ne l’ai jamais été. Tu méprises mon ire dragonne d’ombre. Mais tu ne sais rien d’elle. Tu ne sais rien de ce qu’elle a fait pour moi. Je suis devenu plus fort grâce à elle. Je suis né chétif et faible avec trop peu de force pour briser l’œuf qui me protégeait. C’est alors qu’elle est venue, cette colère que tu méprises. Elle m’a galvanisé, j’ai pu remporter mon premier combat grâce à elle. Je me suis libéré de cette coquille qui m’enfermait. Puis grâce à elle, je suis devenu plus fort. J’ai détruit le corps misérable avec lequel je suis né. Elle m’a montré la voie à suivre pour survivre dans le rude environnement qu’est celui des dragons. Elle a fait plus pour moi que quiconque ne fera jamais. Tu penses que je stagne parce que je m’accroche à elle ? »


Un léger rire s’échappa de l’écarlate avant que celui-ci ne soit plus fort. Un rire mauvais et blessé. La patte du rougeoyant s’abattit violemment contre le sol qui explosa.

« Je me suis détourné une fois de mon ire dragonne d’ombre. Une unique fois. Je ne l’ai pas écouté comme je l’ai toujours fait. En ne l’écoutant pas, j’ai fait plus qu’épargner la vie de mon plus grand ennemi Isyndar. Je l’ai sauvé. J’ai sauvé ce bipède qui venait d’un autre âge. Celui qui parcourt Armanda et se fait appeler le Voyageur. Je lui ai sauvé la vie, à un misérable bipède ! Mais je ne me suis pas arrêté là, non. Il avait besoin d’aide, alors j’ai accepté. Je l’ai accepté auprès de moi dragonne ! J’ai expérimenté ce que vous faites, vous les dragons liés ! Oui, auprès de moi a voyagé celui qui fut le tout premier des dragonniers. Celui qui a créé le LIEN ! »


La voix spirituelle de Verith éclata dans l’air, faisant vibrer l’atmosphère sous la colère qu’il ne parvenait pas à dissimuler. Lentement il marchait toujours en cercle autour de la petite ombre.

« Tu as dit que tu n’as jamais fait quelque chose que tu ne voulais pour ton lié. Mais quand est-il de ce que tu veux toi et pour toi seul ? Non pas pour ton lié, mais simplement pour toi, ou même pour ta race. Isyndar, je me suis retrouvé face à l’individu qui se trouve à la tête des Alayiens. Je me suis retrouvé face au Prêcheur du Néant. Celui qui désire la mort de la magie, celui qui désire la mort des nôtres ! Il était là à ma merci, mes griffes étaient à un cheveu de disloquer le corps de cet individu. Et sais-tu ce qu’a fait le bipède ? Il m’a empêché de le tuer. Il a usé d’une ignoble magie pour retenir ma patte, et ce contre ma volonté ! Oui Isyndar. Le créateur du lien, le premier des dragonniers a bafoué ma liberté, ma volonté pour la soumettre à la sienne ! Isyndar, est-ce là le nom que tu donnes à ta liberté en tant que dragonne liée ? Est-ce là ce que tu sacrifies pour ne pas connaitre ce que tu appelles solitude ? »


La queue Verith fouetta violemment le vide alors qu’un grondement s’échappait de sa gueule.

« Non petite ombre. Personne ne peut me dire que je ne fais que stagner en continuant à vivre dans ma colère et ma vision. Personne ne le peut après ce qui m’a été fait. Je me suis détourné d’elle une fois et j’ai subi la pire de toutes les humiliations que j’ai connue jusqu’ici. »


Un rire sarcastique s’échappa du colosse de flamme.

« Et sais-tu ce que ma bonne mère à trouver à dire quand elle m’a retrouvé après que j’eus réussi à m’extirper de ce bipède ? Tu n’as pas eu de chance mon fils, tu n’es pas tombé sur le bon bipède, retente ta chance. »


Un long brouillard de cendre s’échappa des naseaux du fils de l’orage alors que sa colère envahissait l’endroit.

« Pour moi Isyndar, le lien sera toujours une entrave, une chose abominable créée par une créature qui l’est encore plus. Jamais je ne pourrais voir la moindre once de beauté dans ce que tu adules petite ombre. Même avec toute la bonne volonté du monde. J’ai vu l’horreur. Une horreur qui ne sera jamais contrebalancée par tout ce que vous pourrez me montrer. Jamais. Après ce qui m’a été fait, jamais la haine que je voue aux bipèdes ne disparaitra. »


Verith finit par expulser des flammes qui enflammèrent les cendres, formant un nuage de feu qui disparut aussi rapidement qu’il était venu. Se stoppant il approcha son museau de la jeune liée, ses paupières demeurant toujours closes.

« Je t’ai toutefois dit que j’avais revu mon jugement Isyndar, et ce malgré tout ce que j’ai pu subir. J’ai vu des choses. D’innombrables choses. Je t’ai parlé du Voyageur. De l’ignoble bipède, premier dragonnier et créateur du lien. Il est une créature aussi vieille que nous les dragons. Il n’est ni un elfe, ni un vampire, ni un humain. Il est un Tarenth. Une antique race qui vivait en Armanda et il y a de cela très longtemps. Un temps où les dragons parcouraient Armanda. Un temps où les sept frères vivaient sur ce monde et gratifiaient de leur présence Tarenth et Dragon. Le Voyageur se nomme Edwyn Ruddy et il vivait à cette époque. »


Le fils des tempêtes marqua une légère pause et se remit à marcher. Son ire disparaissant petit à petit comme ravaler par le rouge.

« J’ai vu la folie d’Edwyn Ruddy, Isyndar. Je l’ai vu avant de lui sauver la vie. J’ai vu ce qu’il a fait et pourtant je l’ai sauvé ! Comme je regrette de ne pas l’avoir tué ce jour-là. Comme je regrette de ne pas avoir écouté ma colère et éradiquer ce fléau quand je le tenais entre mes griffes. Quelle ne fut pas la terrible erreur que j’ai faite là. Edwyn Ruddy a trahi les Esprits, Isyndar. Il les a trompés par avidité afin de renforcer ses pouvoirs. Les Tarenth ont le don de voir l’avenir. Mais lui désirait voir loin, très loin. Alors il trompa les Esprits pour leur voler leur force. Il créa une pierre qu’il baigna du souffle de mille dragons et de la force des sept frères. Et sais-tu ce qu’il a vu Isyndar ? Il a vu les elfes, les vampires et les humains. Mais surtout il y vit son absence. »


Le colérique s'arrêta tourna le museau en direction de la dragonne enceinte.

« Il vit son absence, il vit l'absence de sa race. Elle, la préférée des Esprits. Il vit les elfes, vampires et humains se faire la guerre et ravager Armanda. Il vit ceux auxquels les prochains dragons se sont liés et les à juger. Il hait ceux que tu souhaites protéger sans doute plus que moi Isyndar. Il a jugé barbare et a décidé qu'il ne pourrait pas les tolérer. Alors sais-tu ce qu'il a fait dragonnet ? »


Verith se stoppa et déploya ses ailes balayant le vent, soulevant des bourrasques.

« Edwyn Ruddy a condamné Armanda ! Il souleva son peuple contre les Esprits et les attaqua. »


Un rire mauvais s'échappa du grand rouge alors qu'il rangeait ses ailes dans son dos.

« Bien sûr, son arrogance fut vite réprimée. Les Esprits balayèrent cette race et la bannirent d'Armanda. Puis ils effacèrent toute trace de leur existence sur le conscient et effacèrent la mémoire des dragons. Sais-tu ce qui est le plus drôle Isyndar ? Durant chaque instant où j'étais au côté d'Edwyn, j'ai pesté contre sa capacité à voir l'avenir. Edwyn Ruddy a brisé le destin d'Armanda. C'est parce qu'il a vu l'avenir qu'il brisa ce destin. C'est parce qu'il a créé la pierre que ce qu'il a vu est arrivé. Jamais les choses n'auraient dû prendre cette tournure. Les Tarenth devraient toujours être ici. Les Dragons et les Tarenth auraient dû accueillir elfes, les vampires et les hommes. Les Esprits avaient confié une mission aux Tarenth, celle de guider ces trois races afin d'empêcher la guerre qui accable aujourd'hui Armanda. Mais Edwyn est la cause de tout cela ... et de bien pire encore. »


Le colérique se stoppa et se recula après.

« Bien que ma haine envers les bipèdes soit sans bornes, Isyndar. Je suis encore plus en colère contre Edwyn Ruddy, car ce qui se passe et même ma haine envers ceux que tu désires protéger sont le résultat de la folie du tueur de destins. Mon jugement Isyndar est le suivant ! Les elfes, les vampires, les humains, les dragonniers liés, ne sont pas entièrement responsables de ce qui provoque mon ire. Edwyn Ruddy en est la principale responsable. Néanmoins, du sang de dragon a coulé et une punition doit être infligée pour que justice soit faite ! J’ai rencontré une jeune dragonne, Ashy. J’ai pu accepter cette idée qu’il existe certains bipèdes qui seraient encore bons malgré toutes les horreurs que leurs races respectives ont pu perpétuer. Je suis prêt à reprendre la tâche que les Tarenths ont abandonnée, je suis prêt moi qui ne suis que colère, à abattre la paix sur Armanda. »


Le rouge dévoila ses crocs en se tournant vers Isyndar.

« Cependant, mon ire s’abattra sur chaque bipède, car je ne peux que voir le mal en eux. Alors j’ai besoin de vous. De vous pour préserver de ma colère ceux qui ont une chance d’être dignes de nous. Ceux qui ont une chance de racheter les fautes que leurs ancêtres ont commises. »


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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeSam 20 Déc 2014 - 13:34

Isyndar l'écouta, elle le laissa parler. Et encore une fois elle ne put que constater qu'il mélangeait tout.

« -Et pourquoi en saurai-je quelque chose ? Pourquoi je m'en intéresserai ? Parce que tu es un dragon ? Un des miens ? Eh bien non... tu n'es pas un des miens, tu n'es que l'ombre d'un passé glorieux, et j'en suis l'avenir. Et si c'est là ta seule façon de me la faire comprendre et que je l'accepte tu te méprends encore une fois. La faiblesse de ta naissance n'est que l'excuse que tu te donnes pour te donner bonne conscience, ou pas, de tes actes. Je pense que tu stagnes, car tu ne vis qu'au travers d'elle. Tu ne connais rien d'autre à trop vivre en sa compagnie. »


Ses mots tonnaient dans l'esprit du dragon de l'ire, qu'importe, il était un des rares à arriver à la faire sortir de son calme.

« -Et tu veux quoi, que je te félicite d'avoir mis de côté ta colère pour aider un bipède ? Que je m'incline ? »

Isyndar le fit en s'inclinant face au dragon rouge, avant de lui murmurer dans son esprit.

« -Tu n'as rien expérimenté. Tu as juste aidé un bipède, comme j'en ai aidé des dizaines, si ce n'est plus. Le lien ce n'est pas cela. Ce n'est pas côtoyer quelques jours un bipède jours et nuits et parler avec lui, qu'il soit le créateur de ce lien qui nous unis à nos liés ou bien un dragonnier. J'ai rencontré d'autres dragonniers, ils ne sont en rien similaires à ce que je peux ressentir et vivre auprès du mien. Tes choix vis à vis de cet homme n'a rien à voir à ce que je ferai ou pas pour mon lié. Tu es responsable de tes actes et de ta volonté propre. Je sais qui est cet homme du Néant, je sais ce qu'il veut et moi, tout comme mon lié feront tout pour le vaincre. Et ce n'est pas parce que le créateur du lien, le premier dragonnier a failli à cette fin inévitable que d'autres le feront. Il n'est pas ton lié, il n'est pas une partie de toi, il est juste une connaissance, une rencontre. Tu en as fait une mauvaise. Tout comme moi, comme n'importe qui, bipèdes ou dragons. Si tu es incapable de comprendre ce qu'est une relation, je ne peux rien pour toi. Et si tu ne peux comprendre ce qu'est réellement le lien non plus. Mais il est une chose que tu ne peux faire, confondre les deux. »


Le lien chose si fragile et tellement forte et puissante à la fois. En présence de Roëric, Isyndar se sentait capable de se battre contre n'importe qui.

« -As-tu senti l'âme de cet homme ? Sentit qu'il était une partie de toi ? Une extension ? Sentais-tu ses peines ? Ses joies ? Sentais-tu ses idées ? Avais-tu compris ce qu'il ferait ? Le lien c'est cela et au delà. »

Ce n'était pas descriptible. Cela se vivait. Il n'y avait rien à comprendre, juste à le vivre. Mais tant que cela n'était pas vécu, cela était bien difficile à comprendre.

« -Cet homme, il ne sera pas le premier dragonnier, ou dragon a renié les siens. Doit-on pour cela tout rejeté ? Non, ce qu'il a créé est une chose que je ne renie pas, mais je ne suis pas sa voie. Et il n'a bafoué que ta liberté et aucun lien, sauf celui que tu as créé avec lui et qui n'est en rien celui d'un dragonnier et son dragon, car cette symbiose fonctionne dans le respect de chacun. Roëric est une extension de moi, de mon âme, pourquoi me contraindre ? Cet homme est peut être dragonnier mais tu n'es pas son lié. »

Plus diplomate, Isyndar tenta de lui expliquer.

« -Les mots de votre mère signifiaient que tous ne cherchent pas la contrainte, tous ne sont pas emprunt d'un dessein sombre et méconnu comme cet homme. Puissant, créateur de lien, empereur ou autre. Tous les bipèdes ne sont pas avides de contraindre. Donc n'y voit pas de beauté, car il n'y en a pas. Cet homme est pour semblable à tous les autres, mais celui qui te donne l'envie de te lier est semblable à personne. Il est unique tout comme toi. »

Isyndar releva la tête et le regarda en clignant des yeux. La tête un peu de côté, la dragonne de l'ombre lui souffla avec détermination.

« -Ta vision du Tarenth, de celui-ci et pas des siens, est bien sombre. Mais je ne laisserai personne pas même un esprit s'en prendre aux miens, à mon lié, à l'innocence de certaines personnes, de la beauté de cette vie. Je t'aiderai à voir le bon en ce monde, que si tu te sent capable d'accepter certaines choses. Que tous ne sont pas ce voyageur, que tous les vampires ne sont pas comme ce tueur de vampires, que les elfes et les humains ont du bons en eux, sinon, autant que tu retournes sur tes terres à laisser ta colère libre face à un adversaire à ta taille. »
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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeLun 29 Déc 2014 - 13:22

¤ Pourquoi devrais-je y croire ? ¤


L'esprit de Verith rôdait autour d'Isyndar, grondant de plus belle à chaque mot que cette dernière pouvait prononcer. Comment osait-elle ainsi parler de sa douce l'ire, celle qui pouvait être vu comme la dragonnière du dragon rouge. Peut-être était-ce qu'avait ressenti les lier quand Verith insulter les bipèdes qui montaient sur leur dos. Il y avait toutefois une différence entre un sentiment et un bipède. Comment un bipède pouvait renforcer un dragon, c'est impossible, ils ne sont qu'un frein et une contrainte. Alors que sa colère, sa haine, au contraire elle pouvait le rendre plus fort, plus grand, plus puissant, plus libre. Elle l'avait déjà fait et le referait à nouveau. Isyndar se prétendait être l'avenir. Quel avenir décadent dans ce cas. Elle qui ne savait rien des dragons. Elle qui le targuait de n'être qu'un passé glorieux. Non, Verith n'était pas le passé, mais bien le présent. Les dragons libres vivaient toujours par-delà l'océan. Aussi grand et puissant que jamais. Débarrasser des bipèdes qui leur ont causé tant de misère. Il fallait rappeler cette grandeur à ce continent, cette grandeur qui a depuis longtemps été oubliée, effacée par les frasques des bipèdes.

« Ta vision du Tarenth, de celui-ci et pas des siens, est bien sombre. Mais je ne laisserai personne pas même un esprit s'en prendre aux miens, à mon lié, à l'innocence de certaines personnes, de la beauté de cette vie. Je t'aiderai à voir le bon en ce monde, que si tu te sens capable d'accepter certaines choses. Que tous ne sont pas ce voyageur, que tous les vampires ne sont pas comme ce tueur de vampires, que les elfes et les humains ont du bon en eux, sinon autant que tu retournes sur tes terres à laisser ta colère libre face à un adversaire à ta taille. »

Verith se recula de quelques pas, avant de venir mêler son esprit à celui d'Isyndar, venant y déverser des images pour illustrer ses paroles.

« Nous sommes partis de cette terre à cause de la folie des bipèdes qui étaient plongés dans la guerre. Notre départ fut une punition pour ces derniers. La magie les abandonnait. Mais certains des dragons ont laissé ici en symbole d'espoirs des oeufs. Pour que la magie puisse renaitre et que les bipèdes changent. Toute mon enfance, je fus bercé par les histoires de ma mère sur Armanda et les bipèdes. Elle m'a conté la profonde folie qui les frappe. La guerre, l'avidité, l'égoïsme, la soif démesurée de puissance, le vice et j'en passe. Puis à mesure que je grandissais, ma mémoire s'est éveillée, elle s'est éveillée à l'horreur et l'impardonnable, l'inoubliable, l'inexcusable. Les atrocités commises par les bipèdes demeurent dans mon esprit. La quasi-totalité de leurs actes criminels perpétués contre ma race. Quand je suis venu sur cette terre, j'étais chargé de colère et de haine envers les bipèdes. Et rien, absolument rien n'est venu altérer l'image que j'avais d'eux. J'y ai appris la mort de mon frère. Tu ne sais pas ce qu'est la douleur de perdre un procheIsyndar, de perdre un frère, un membre de sa famille. Je ne l'ai jamais connu et à cause des bipèdes j'ai perdu cette chance. »


Les horreurs des bipèdes défilèrent, les attaques, les combats entre dragons et dragons liés, les vols d’œufs. Le départ des dragons, les moments de vie de Verith où Skade lui contait ses histoires sur les bipèdes. Le départ de Skade, Estelen et Verith pour Armanda. Le moment où il apprit la mort de son frère. La terrible douleur et tristesse qu’il ressentît et gonfla sa rage.

« J’ai parcouru Armanda et je n’ai trouvé absolument aucun bipède pour venir changer cette image que j’avais d’eux. Rien pour les écarter de ma colère. Je vous aie rencontré, vous les dragons liés. Mais vous ne m’avez rien apporté… Non, ce n’est pas totalement vrai. Vous avez parlé, beaucoup parler. Vos paroles ont fait écho les unes aux autres. Alors j’ai finalement choisi de vous écouter, de laisser une chance à vos paroles. »


Une à une les rencontres avec les dragons d’Armanda défilèrent, les visions se faisant de plus en plus rapides. Puis Edwyn apparut, tout d’abord sous sa forme humaine, à leur toute première rencontre. L’instant où ils entrèrent en contact pour regard le passé et le futur. Le moment où leurs deux esprits furent étroitement liés, plus que le dragon rouge ne l’avait jamais été, plus qu’aucun dragon ne l’avait été avec son dragonnier.

« Tu veux savoir si j’ai senti l’âme de cette créature Isyndar. La réponse est oui. »


Et c’est sans doute pour cette raison, même s’il se refusait de l’avouer, qu’il n’avait pas tué Edwyn Ruddy à ce moment-là alors qu’il avait été à sa portée, totalement sans défense. Avait-il vu qu’il pouvait lui faire confiance, qu’il avait raison, que malgré ses fautes il cherchait réellement le pardon, ou à arranger les choses ? Verith ne le savait plus, sa vision était devenue floue à ce propos, bien trop révolter parce que Edwyn lui avait fait. Lui et ces mensonges.

Les images changèrent, défilant rapidement pour montrer les moments passés avec Edwyn le parcourt pour finalement s'arrêter à l'instant où ils se trouvaient dans le palais de l'esprit de la vie. Les images se figèrent, montrant le dragon rouge face à Edwyn prêt à lui bondir dessus.

« J'ai fait confiance à ce Tarenth. Mais il m'a menti, il m'a menti en sachant pertinemment ce qui allait se passer, lui qui peut voir l'avenir. »


Verith retira son esprit de celui d'Isyndar, crachant de petites flammèches par ses naseaux.

« J'ai vu l'horreur des bipèdes. J'ai vécu cette horreur avec la perte de mon frère, puis avec la trahison. Dis-moi Isyndar, toi qui parles de bonté, dis-moi comment je pourrais la voir, moi qui ne suis que colère, haine et tristesse. Dis-moi où elle se trouve. Dis-moi comment je pourrais l'apprécier. Qu'elle est cette bonté dont tu parles et qui saurait contrebalancer des siècles d'horreurs, de sangs, de larmes, de crimes et de trahisons. Je suis prêt à faire des concessions petite ombre, mais je ne donne que peu de crédit à ce que tu m'offres là. »


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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeMer 31 Déc 2014 - 10:04

Le flot d'images qu'elle put percevoir ne pouvait que lui apporter une conclusion : finalement elle n'était pas plus mal lotie et sa petite vie parfois tumultueuse avec son lié était un réalité un long fleuve bien tranquille. Ou presque. Mais une chose continua de l’agacer. Que le dragon rouge ne cesse de s'apitoyer sur son sort. Un si grand, fort, vieux dragon. Lui qui ne cessait de la traiter de petite dragonne à peine sortit de son œuf. Et pourtant, elle se trouvait sur certains points bien plus encline à jouer les mères moralisatrices et éducatives avec lui.

« -N'as-tu jamais pensé que certains de nos semblables méritaient bien plus que la simple blessure que tu leur causais lors de vos joutes ? N'as-tu jamais vu dans un de ces dragons, la haine, la bêtise, l'ignorance ? Sûrement. Notre force, notre savoir, notre intelligence ne nous met pas à l’abri de la bêtise. Même si nous avons de quoi réfléchir bien plus qu'un bipède. Personne n'est exempt de se tromper, de fauter. Personne. Rien n'est muable dans le temps, seul les imbéciles ne changent pas. Et il y en aura chez chaque peuple qui vivra sur cette terre.»

Les dragons n'en n'étaient pas exempt. Du moins à un degrés bien différent de celui du commun des mortels. Elle lui accordait bien cela.

« -Et tu veux que je pleure sur ton sort ? Celui du dragon plein de haine venu ici pour revoir son frère laisser sur un continent oublié. Je le ferai pour ta mère, humble, qui a laissé un espoir derrière elle, une part d'elle. Pense à une chose : je sais ce que c'est de ne pas connaître les siens. Tu as ta mère, ton père, tu as eu la chance de voler avec ta sœur, de connaître un ciel rempli de dragons, ici nous sommes nés sans liens, sans père ni mère, sans frère, sans sœur, sans personne pour nous dire qui nous étions. Mais nous l'avons appris. Et comment grâce à nos liés. Si tu veux jouer au rôle du plus malheureux, cherches d'autres écailles pour pleurer que les miennes. »

Isyndar le plaindrait pas en ce sens. Elle qui s'était sentie abandonnée par les siens, sa mère, son père. Même si maintenant elle comprenait et acceptait son destin, la petite grise avait eut du mal à se défaire de cette idée. Même si sa famille était Roëric.

« -Une quête est longue, parsemée d'embûche et de déception. Armanda est vaste et les bipèdes nombreux. Si tu vois un échec ta première rencontre, je comprends bien mieux ta haine et ta rancœur. Mais elle ne peut être qu'à ton égards et non à celle des autres. Tu as fait confiance à la mauvaise personne, cela nous arrive tous. Je l'ai fait moi aussi et même à un des miens.»

La vie n'était pas juste une rencontre parfaite baignée de lumière dans le meilleur des mondes. Pour preuve, dans son œuf avant de naitre, la dragonne de l'ombre avait rencontré de mauvaises personnes. Les loups de la Horde lui avait dit qu'elle venait d'un camp de vampires, volée ensuite par une humaine.

« -La bonté se trouve là où tu mérites de la trouver. Dans le cœur de quelqu'un qui peut voir au delà de ton âme, comme un élément complémentaire. Envers quelqu'un qui ne te demandera rien, juste ta présence, sans rien attendre en échange. Cette personne existe, elle existe pour chaque être. Et je ne t'offre rien, c'est à toi de comprendre seul que cela peut être une chance, un atout, bien plus qu'une contrainte. Il faut juste trouver la personne qui fera de toi un dragon complet. »

Même s'il devait en douter. Mais la rencontre avec ce voyageur étrange, ce tarenth créateur du lien ne devait en rien le fermer à rechercher un bipède, homme, femme, vampire, elfe ou humain, celui qui serait son ami, son tout. Bien au contraire.

« -Et ça tu es le seul à pouvoir le faire et le vouloir. C'est toi qui t'offrira beaucoup plus que mes mots. Cela se vit, pas se comprend et se parle. »

La dragonne bâtit de ses larges ailes comme les dégourdir. Il allait bientôt lui falloir rentrer. Le trajet était long jusqu'à son lié et elle espérait qu'il n'est pas croisé le fer avec chaque personne rencontrée dans le but d'en faire de futur élève.
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MessageSujet: Re: tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE tu es de la première que j'ai offensée [PV Isyndar] TERMINE Icon_minitimeVen 16 Jan 2015 - 17:57

¤ C’en est assez ¤


Verith gronda légèrement alors que son museau était braqué en direction de la jeune dragonne. L’agacement montait dans l’esprit du plus vieux, dont la queue battait furieusement dans son dos. Ses griffes lui démangeaient. Elle ne comprenait pas, elle ne comprenait rien. Avoir une chose et se la faire dérober est bien plus douloureux que de ne jamais connaitre celle-ci. Le rouge gronda tandis qu’il planta ses griffes d’ébènes dans le sol.

« Tu ne sais rien, tu ne sais rien ! Tu ne sais absolument rien. Tu n’es qu’une dragonne ignorante. Nous, dragons libres, sommes l’apogée de notre race. Tu penses que ta condition vaut mieux que celle de tout les miens ? Tu penses que la condition des dragons liés vaut mieux que celle des libres ? Tu te fourvoies Isyndar. Tu combattras pour ton bipède, tu tueras pour ton bipède, tu tueras d’autres dragons pour ton bipède. Ton propre enfant fera de même. Tous les dragons liés ont fait cela. C’est ça que tu proposes Isyndar ? C’est ça que tu juges plus méritant que de vivre parmi les siens, que d’évoluer parmi les siens ? Vivre parmi les bipèdes au nom d’une soi-disant bonté qui se trouvait en eux ? »


Le colosse grenât gronda serra sa patte comme un bipède serrait son poing.

« J’ai blessé des dragons et je fus blessé par des dragons, dans des combats que j’ai choisi de mener. Des duels que j’ai menés pour m’améliorer, pour grandir, me faire une place. J’ai choisi cette voie, parmi les autres qui existaient. Jamais je n’ai tué d’autres dragons et jamais en deux cents ans d’existence je n’ai vu un dragon en tuer un autre. Ce qui n’était pas le cas sous l’ère d’argent. Quant à vous, quelle voie avez-vous prise ? Celle d’un dragon lié, celle qui mène des dragons à se tuer les uns les autres, celle qui mène des dragons à la mort. Celle que mon frère a prise. Oh Isyndar, j’ai volé parmi les miens, j’ai volé avec ma mère, avec mon père, avec ma sœur. Mais jamais par la faute des bipèdes je ne pourrais voler avec mon frère. Avoir quelque chose et se le faire retirer est bien plus douloureux que de ne jamais avoir connu cette chose. Isyndar, toi qui es née sans rien connaitre. »


Verith redressa le museau relâchant sa poigne et soupirant.

« Oh Isyndar, ne pleure pas sur mon sort, mais pleure sur le tien. Toi à qui on a imposé une voie, toi qui n’as pas connu tes parents, toi qui n’as pu vivre auprès des tiens, en raison des agissements des bipèdes. Oui, pleure sur le tient, toi qui n’es pas capable de ressentir à sa juste valeur la mort d’un membre de ta race. Toi qui juges la perte d’un lien, d’un espoir plus important que la vie d’un dragon. »


Le rouge recula commençant à déployer ses ailes.

« Isyndar, je t'ai montré l'horreur des bipèdes. J'ai vécu la douleur provoquée par ceux-ci, mais également leur trahison. J'ai expérimenté la compagnie d'un bipède. Il n'en est rien ressorti de bon. Je t'ai montré tout cela. Quant à toi, que m'apportes-tu ? Des paroles, uniquement des paroles. Des paroles qui ne trouvent plus le moindre écho en moi. Des paroles qui me disent de recommencer à nouveau, en espérant avoir plus de chance. Penses-tu sérieusement que je vais réitérer cela ? Ce petit jeu ne m'amuse plus depuis longtemps. J'ai protégé le Tarenth, je l'ai défendu face à un esprit du mieux que j'ai pu alors que celui-ci l'accusait. Il m'a offensé, il a commis d'impardonnables fautes, il m'a menti, il m'a trahi ... et pourtant j'ai haï et désiré la mort d'Edwyn autant que je l'ai apprécié ! »


L'avatar de l'ire poussa sur ses puissants membres pour sauter avant de venir battre des ailes pour décoller.

« Jamais je ne verrais la bonté dans le coeur des bipèdes. Jamais je ne ferais confiance à un bipède. Jamais je ne souffrirais à nouveau d'un bipède. Je ne me laisserais pas tromper deux fois. Peut-être as-tu raison, ce n'est qu'en vivant quelque chose qu'on le comprend. J'espère ne jamais vivre ce que tu vis petite ombre, le prix en est bien trop élevé. En retour, je te souhaite de ne jamais avoir à vivre ce que j'ai vécu.»


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