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Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE

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Alford Gorder
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MessageSujet: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeDim 31 Aoû 2014 - 21:58

Cela faisait déjà plusieurs jours qu'Alford se trouvait dans sa cellule dans la prison du palais impérial. Plusieurs jours qu'il s'était livré lui-même à la garde à l'étonnement des gardes aux passages qui ont été assez content d'ailleurs de pouvoir ramener vivant une tête mise à prix sans que celle-ci offre la moindre résistance. Il n'avait pas vraiment résisté au passage, et c'était laissé faire de toute façon même si ça paraissait un peu suspect... On ne lui avait a peu près rien fait pour le moment. Il avait été juste mit au trou, mais on lui avait appris que son jugement ne devrait pas trop tarder. Alford ne savait pas trop s'il aurait le droit à des interrogatoires musclés avant, mais il n'espérait pas sincèrement.

Dans tout les cas il avait tout de suite dit dès qu'il s'était fait attraper qu'il avait des informations importantes qu'il ne livrerait qu'a Fabius Kohan en personne. Ne sachant pas trop comment parler à ce dernier directement Alford espérait sincèrement que l'on l’amène à l'empereur, ou en tout cas que ce dernier finisse par s'intéresser à son cas à force de rabâcher à qui veut l'entendre qu'il ne donnerait ces informations qu'a l'empereur lui-même. Bon après Gorder savait bien qu'il y avait peu de chance que cela marche tout de suite, et que quand ça fonctionnera, et bien... Le plus dur ne ferait que commencer disons!

Disons qu'il risque surtout d'attirer la méfiance de l'empereur. Qui est-il déjà lui? Un rebelle, celui au passage qui a délivré Korentin Kohan du cachot donc pas vraiment un rebelle de pacotille. Disons que si il y avait quelqu'un qui risquait d'attirer le courroux de Fabius Kohan sasn grande difficulté c'était bien lui... Néanmoins le mercenaire savait qu'il devait réussir à se faire blanchir par l'empereur, et surtout à gagner la confiance de ce dernier qu'importe les sacrifices. Bon ce sera sans doute à la fois long, dur, et peut-être même dégradant pour lui d'une certaine façon, mais il devait le faire... Qu'importe les sacrifices.

Edwyn lui avait dit que c'était essentiel, et qu'il devait consentir à ce sacrifice, et puis de toute façon il n'avait rien à perdre à essayer car s'il échouer eh bien il perdrait tout sans doute tandis que s'il réussissait il sauverait le monde, et sa réputation peut-être au passage... En tout même s'il devait être considéré comme un traître à vie l'homme de fer était prêt à faire ce sacrifice. Jurer loyauté à Fabius Kohan, et servir ce dernier pour pouvoir accomplir la mission que lui a confié le Tarenth. Dans tout les cas il fallait qu'il réussisse il ne pouvait pas se permettre d'échouer que ce soit pour lui, ou quiconque d'autre... Il espérait d'ailleurs que le fait qu'il soit considéré comme un traître par la rébellion à tort pour un accident qui a fait croire qu'il avait essayé d'assassiner Korentin Kohan jouerait en sa faveur. Au moins cet événements tragique pour lui auraient un bon côté. Même si bien maigre par rapport au déshonneur dont il a été victime...

Mais pour le moment il fallait avouer que c'était plutôt mal partit pensa le mercenaire qui était assis sur sa couchette vêtu des vêtements d'un prisonnier. Pas encore en trop mauvaise état pour le moment pour la simple, et bonne raison qu'il était encore un pensionnaire récent, mais il commençait déjà à avoir l'odeur de quelqu'un qui à macérer depuis un petit moment dans sa cellule. Qu'est-ce qu'il ne donnerait pas pour pouvoir se laver, ou en tout cas disposer de latrines en dehors de sa cellule! Il pensait que cela finirait bientôt avec optimisme, mais pour le moment cela l'agaçait plus qu'autre chose...

Il regarda un rat qui passait par là, et un cafard aussi... Il n'avait jamais rien eu spécialement contre les bestioles, mais au vu de l'insalubrité de sa cellule, et du fait que c'était des plus lassant de se faire réveiller, et déranger par une grosse araignée un jour, ou un rongeur qui vous grignote les pieds une autre fois, dès fois le mercenaire avez juste envie de se défouler sur ces pauvres bêtes. Mais il ne le faisait pas à la fois car il le regretterait après, car il n'aimait pas se montrer violent sans raison, et puis un peu aussi car au moins ça lui tenait compagnie...

En faîte à part les murmures des autres détenus rebelles qui semblaient ne pas vouloir lui parler pour une raison évidente, les insectes dans sa cellule qui rongeaient sa nourriture, et le gardien qui venait lui apporter à manger Alford ne voyait pas grand monde. Il n'avait jamais vraiment été du genre à devoir être en permanence entouré de gens pour se sentir bien, mais là il y avait une certaine hostilité planant dans l'air qui n'était absolument pas pour plaire au mercenaire... Mercenaire qui s'occupait comme il pouvait. Entre ses demandes de voir le roi car il avait des informations importantes à dire à ce dernier, et seulement à ce dernier, ses repas bien peu frugaux il passait le temps en dormant, et en faisant des pompes. Il n'avait sans doute jamais autant fait de pompe de toute sa fait. Le mercenaire avait un trop plein d'énergie, et être coincé entre quatre murs ne lui plaisait absolument pas. Donc il dépensait ce trop plein en faisant des pompes, et des tractions. L'avantage c'est qu'il dormait mieux après une longue séance, mais que c'était ennuyeux à force...

C'était d'ailleurs pendant l'une de ces séances de pompe où il devait être à la cent-vingtième a peu près qu'un garde toqua à sa cellule pour attirer son attention, et quand cela fut fait le porte de sa cellule s'ouvrit, et des hommes en armes entrèrent tout en lui désignant des menottes avant de dire d'un ton un peu méprisant...

Le roi veut vous voir immédiatement renégat...

Alford un peu étonné se releva calmement, et tendit les mais pour se laisser menotter. Avec un peu de chance pensa t-il il avait eu ce qu'il désirait, ou pas qui sait...


Dernière édition par Alford Gorder le Lun 20 Oct 2014 - 21:34, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeDim 14 Sep 2014 - 18:35

Fabius Kohan n'avait plus que l'étiquette de monarque. Depuis le coup d'état d'Aldakin, le véritable pouvoir était entre les mains du Prêcheur. Une situation évidemment inacceptable et à laquelle il allait falloir remédier tôt ou tard. Mais pas avant d'avoir un plan digne de ce nom. Pour l'heure, le Borgne faisait ce qu'il avait fait toute sa vie. Mentir. Jouer la comédie. Raconter à qui voulait bien l'entendre combien Néant était merveilleux.

Tous ses alliés, subordonnés et autres sujets s'étaient convertis. Non pas qu'un seul d'entre eux ait la foi. Mais tous étaient opportunistes par nature et bien décidés à survivre quoiqu'il en coûte. Par cet acte, le Prêcheur avait préféré une foi mensongère à une désagréable réalité. Grand bien lui fasse, les gens feront des courbettes le temps que l'orage passe, puis frapperont au moindre signe de faiblesse.

Le souverain secoua la tête puis poussa un soupir. Il était affligeant d'assister à tant de bêtise. Dire qu'il était à deux doigts de réussir... Enfin, ça lui apprendra à faire des alliances avec un Esprit fou à lié et des serviteurs tout aussi stupides.


Majesté, vous allez bien ? La danse ne vous plaît pas ?

Le Borgne recentra son attention sur ce qui lui faisait face, soit trois jeunes femmes vêtus de soie presque transparente, se mouvant avec une grâce et un talent indéniable. Assis sur un confortable fauteuil, il se trouvait dans un petit salon privé, en compagnie de quelques fidèles et d'une jeune femme assise sur ses genoux, très occupée à lui tendre une coupe de vin.

Il posa son œil unique sur elle. Ses cheveux bruns très court encadré un beau visage qu'une mince cicatrice ne faisait que sublimer. Vêtue simplement, elle avait des allures de sauvageonne, presque de garçon manqué. Pourtant, elle lui plaisait. Simple, franche, experte en mains domaines et sans aucun complexes ni tabous. C'était sa seule maîtresse depuis le coup d'état. A croire qu'il devenait casanier.


Tout va bien Chloé. Elles se débrouillent très bien.

Il posa un bref baiser sur ses lèvres, puis lui tapota la hanche pour lui signifier qu'il voulait se lever. Ceci fait, il congédia aimablement ses "amis" (étonnant comme il redevenait plus aimable et courtois dès lors que son trône était en jeu).

C'est l'heure des audiences. Je te rejoins plus tard aux bains.

Elle hocha la tête, sans rancœur. Quelque chose d'autre qu'il appréciait chez elle. Elle ne cherchait pas, comme bien d'autres à s'immiscer dans ses affaires. En fait, elle s'en moquait éperdument. C'était pour le moins rafraichissant.

Suivit par les lames noires, le monarque entra dans la salle d'audience. Nobles, bourgeois et petit peuple s'agenouillèrent à son entrée et se relevèrent lorsqu'il posa ses royales fesses sur le trône. Au moins avait-il encore le pouvoir des apparences.


Faites donc venir le rebelle. Cette affaire est en suspend depuis trop longtemps. J'écouterai ce qu'il a à me dire, puis il sera pendu demain à l'aube.

Ainsi fut dit, ainsi fut fait. Le prisonnier fut amené les mains menottés. Et on le força à s'agenouiller devant son auguste personne. Rien que de très normal songea-t-il avec un brin d'autodérision. Autre aspect positif des récents événements, il se prenait moins au sérieux. Un coup d'état avait toujours cet effet sur l'humilité de quelqu'un. Enfin, c'était son avis.

Qui est-ce déjà ?

Alford Gorder, mercenaire de son état. Il a servi l'Empire à la fois pour la guerre et pour maintenir l'ordre dans les rues. Avant cela, ce n'était qu'un simple protecteur de marchandise. Il est notamment connu pour avoir permis -ou en tout cas facilité- l'évasion du Régicide. Depuis, sa tête est mise à prix. Cela étant, il aurait -parait-il, attenté à la vie de Korentin Kohan puis se serait enfui. Les gardes ont facilement mit la main dessus, il s'est rendu en affirmant avoir des informations pour votre Grâce.

Allons bon. Tu es donc non seulement un traître, mais aussi un incapable. Car je suppose que mon cher cousin vit toujours, n'est-ce pas ?

Bien, je t'écoute.


Il n'avait rien de mieux à faire.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeLun 15 Sep 2014 - 18:53

Alford fut emmené menotté, et surveillé par plusieurs gardes jusqu'à la salle d'audience impériale, ou il semblait y avoir foule... Qu'importe il essayait de se concentrer déjà pour pouvoir bien joué sa fausse traîtrise. Comme un ami lui avait dit avant « pour être convainquant il ne suffit pas de savoir ce qu'il faut dire, il faut croire en ce qu'on dit même si cela est un fieffé mensonge... » Connaissant les faibles talent d'orateur de Gorder c'était un peu la seule solution. Ce dernier se concentra, et essaya de trouver tout les arguments possible qu'il connaissait en faveur de l'empire, et ce qui faisait qu'il pouvait comprendre en grande partie la cause impériale même s'il n'y adhérait à vrai dire aucunement... L'empathie envers quelqu'un ne veut pas forcément dire après tout que l'on soutient ce quelqu'un. Puis il s'imprégna des arguments qu'il connaissait en faveur de l'empire, et en défaveur de la rébellion

On le força ensuite à s'agenouiller devant le roi, et pour paraître plus vrai le mercenaire ne fit pas part de trop de résistance à cela, il resta même quelques secondes de plus à genoux que nécessaire en gardant un calme, et un silence pour le moment compréhensible de quelqu'un sûr de lui pour essayer de capter l'attention du roi. Même si elle lui était sans doute déjà bien consacré autant ne pas faire les choses à moitié après tout. N'est-ce pas ?

Alford voyait pour la première fois Fabius Kohan, le mercenaire ne pouvait s'empêcher de regarder plus calmement cette personne. Oui il fallait avouer que c'était un usurpateur, mais cette homme avait la carrure, et les atours d'un roi au naturel. Ou en tout cas d'un noble même si au final l'habit ne fait pas le moine cela arrangeait plus Alford de voir Fabius Kohan ainsi que si ce dernier était un nain chauve, et craintif... Au moins là il n'avait pas envie de rire à la simple vue du faux empereur, ou la crainte de vexer celui-ci sans le vouloir ce qui était un bon point...

Fabius Kohan demanda ensuite qui était le mercenaire... Un fonctionnaire non loin s'occupa ensuite de la tâche de le décrire assez exactement devant le roi, et la foule. Oui il était un mercenaire ce qui pourrait sans doute expliquer en partie son changement de camp brusque qui sait, mais cela aussi lui mettait l'étiquette de personne peu fiable. Il avait servit lors de la guerre contres les vampires... Enfin assez courtement car la guerre contre les alayens étaient arrivés assez vite par la suite, il avait ensuite surtout consacré son temps à l'ordre dans les rues de Gloria pendant le siège, et avant par un coup du destin participer au sauvetage de Korentin Kohan... Il avait sinon avant était un mercenaire comme les autre faisant dans la protection de marchandise ce qui était assez honnête comme travail. Beaucoup de marchands appréciant avoir un homme de sa carrure sous la main...

Puis le fonctionnaire parla de son arrestation courtement, et de sa tentative d'assassinat contre Korenin, alias le régicide pour les loyalistes...

Puis Alford se contenta ensuite d’acquiescer lentement de la tête quand après lui avoir asséné quelques reproches Fabius Kohan lui demanda si Korentin Kohan était toujours en vie...

Puis c'était à lui de parlé... Alford cherchant calmement ses mots avant de dire d'un ton confiant, et de s'être empreint de ses mots au point de faire facilement croire qu'il disait ce qu'il pensait.

« Malpeste ! Oui ce pourceau prétentieux, et ce vendu des vampires n'a pas crevé suite à mon coup de poignard. J'aurai aimé le voir agoniser devant moi, mais ses garde du corps, et sa dragonne étaient non loin. C'est à peine si j'ai pu m'enfuir, et enfourcher mon cheval à temps. Maintenant la rébellion entière veut ma mort, les assassins rebelles n'attendent qu'un moment d'imprudence de ma part pour m'étriper dans la rue... »

Fini-il sombrement car il disait un peu la vérité pour la fin... Après tout maintenant beaucoup voulaient sa mort, et sans doute beaucoup de vampire, et d'elfe aussi... Alford était dans une situation difficile sans l'avoir voulu à la base, mais Edwyn lui avait dit qu'il y avait un plan derrière. Qu'il avait une tâche à accomplir s'il voulait que le monde survive Alford avait donc consentit à ce sacrifice même si cela lui était affreusement douloureux intérieurement... Puis il reprit la parole d'un ton véhément après avoir bien cherché ses mots . Comme s'il était révolté, et furieux ce qui était le cas d'une certaine façon. Même si ce n'était pas forcément pour ces raisons-ci.

« Et tout cela pourquoi ?!? Car j'ai voulu faire justice aux hommes, j'ai voulu nous sauver du destin ignoble qu'était prêt à nous infliger le régicide en s'alliant aux vampires ! J'ai voulu voir à nouveau une humanité unie face à ses ennemis. Une humanité forte unie sous l'étendard d'un roi fort pas sous celui-ci de ce mollasson de Korentin Kohan qui est prêt à s'allier aux vampires, et à sacrifier ses sujets à leurs appétits voraces uniquement dans l'espoir stupide de reposer à nouveau son fessier indigne sur le trône de l'empire ! Ah que c'est beau d'être roi, et de penser qu'il y a moyen de satisfaire les vampires tout en vivant en paix ! Oui c'est facile surtout quand nôtre statut royal nous protège car ça aurait été le peuple qui aurait souffert de cette décision pas lui ! A t-il seulement pensé aux fils sachant que leurs pères seront dévorés par des vampires, ou aux pères sachant l'inverse ? A t-il seulement pensé au peuple qui devra vivre dans la peur de ces monstres, et de pouvoir leurs servir de repas à chaque instant ? Non il n'y a pas pensé car pour Korentin Kohan le trône de l'empire est plus important que son propre peuple !»

Le pire c'est qu'il croyait en partie ce qu'il disait, même s'il savait qu'il y avait sans doute moyen de vivre en paix avec les vampires dans un moindre mal il lui restait quand même une trace d'amertume de savoir qu'humain seront sacrifier pour cela. Des innocents, et des petits criminels, et voleurs qui ne l'ont sans doute pas mérités. Après il y avait sans doute un autre moyen meilleur de coexister, mais Alford s'axa sur le fait qu'il n'y avait pas d'autre solutions ainsi ses paroles diffamantes avaient moins de mal à sortir de sa bouche.

« C'est quand je me suis rendu compte de cela que j'ai changé de camp. Je dois avouer que j'ai été stupide, je suis un homme vraiment très naïf, et Korentin Kohan a abusé de mon caractère candide comme de celui de beaucoup de rebelles ! Véhiculant des idéaux soit disant utopiques, mais au fond abject si on y réfléchit bien ! C'est quand j'ai eu le déclic en m'apercevant de cela que j'ai décidé d'agir . Ma colère m'empêchant de bien concrétiser mon assassinat j'ai échouer... Néanmoins il y a moyen de me rattraper... Oh oui il y a moyen... »

Dit-il en affichant un sourire mauvais après quelques efforts. C'était bien l'une des rares fois où il afficher cette grimace, mais le résultat n'était pas si mal heureusement. Peut-être que c'était parce qu'il savait en cet instant que ce n'était que son destin qui se jouait en son instant, mais aussi celui du monde qui faisait qu'il y arrivait aussi bien ? Qui sait ? En tout cas ce n'était pas plus mal pensa t-il...

« Oui vôtre majesté vous pourriez faire justice à ma place ?!? Vous pourriez vous débarrasser du régicide, et en même temps pourfendre le pire ennemi de la race humaine. Lorenz Wintel avec un peu de chance vu que ces deux là sont non loin l'un de l'autres ! Oui vous seriez ainsi le plus grand empereur qu'Armanda aura jamais connu ! Pendant mon séjour chez les rebelle j'ai appris beaucoup. D'informations anodines, a des choses plus importantes, et compromettantes pour la rébellion... Mais d'abord je vous en prie laissez mou vous prouvez ma bonne foi... »

Puis il laissa un certain silence peser avant de continuer calmement...

" Au niveau anodin par exemple je pourrai vous dire que cet homme là "Eïrnius Dimos" est un riche marchand de la bourgeoisie qui pourvoit à l’occasion au réapprovisionnements du marché noir rebelle secrètement. Je le sais car je l'ai rencontré lors de mes quelques contrats pour le marché noir rebelle... Fouillez chez lui, et chez ses connaissances vous trouverez sans doute des indices compromettants vôtre altesse. "

Dit-il en montrant le bourgeois du regard, avant de faire de même vers une dame noble.

" Celle là "Catherine Delarose" est une sympathisante de la rébellion nous ayant de temps en temps soutenu en versant des fond, et en facilitant le passage d'espion rebelle dans la cité. L'un de mes anciens ami rebelle qui a aidé à l'évasion de Korentin Kohan a eu besoin de son aide pour pouvoir échapper à la garde de Gloria, et s'intégrer à l'une des cellules rebelle de la cité qui se réunit habituellement chez cette noble dame. Encore une fois les indices compromettants ne doivent pas manquer dans son logement... "

Puis il désigna une dernière personne, un garde parmi la foule rassemblée qui lui renvoya un regard mauvais.

" Et lui "Benjamin Baladur", c'est un orphelin, et un asocial avéré, un parfait anonyme donc, il portait un casque complet lorsqu'il m'a aidé à libérer Korentin Kohan, sa tête n'ayant pas pu être mise à prix car personne à part quelques rebelles le connaissant, et savent à quoi il ressemble... Personne sauf moi, et de plus il s'est coupé, et teint les cheveux, puis il s'est rasé pour passer inaperçu, et pouvoir s'infiltrer dans Gloria, et investir la garde sans trop de difficulté. Fouillé chez lui, ou fouillé le tout simplement je pense qu'il ne sera pas dur de trouver un anneau de rébellion si vous voyez ce que je veux dire... "

Puis après toute ces dénonciations il baissa le tête sombrement en se forçant à pensé à tout ce qui lui arrivait, à toute ces injustices qu'il avait vécu... Cela lui fit esquisser une grimace de douleur ce qui donnait plus de véracité à son jeu, et il continua d'un ton sombre...

«Et encore ce n'est qu'une partie de ce que je sais mon roi, et pas du plus important. Permettez moi de vous aidez à débarrasser le monde de ces mal que sont la rébellion, et les vampire vôtre majesté... C'est tout ce que je vous demande vôtre altesse... Je ne serai pas en paix tant que Korentin Kohan, et Lorenz Wintel vivront !  J'en sais bien assez pour vous aidez à mettre fin à l'ignominie rebelle vôtre majesté... Si vous daignez seulement m'écoutez.»

Puis il attendit en silence la réponse, et la réaction de l'usurpateur pour voir s'il avait réussi à capter l'intérêt de ce dernier...
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 19:02

Par tous ces fichus Esprits... qu'est-ce qu'il pouvait être bavard... Si le long monologue du prisonnier n'avait pas contenu quelques petites d'informations suffisamment intéressantes pour justifier cette torture... En voilà un qui serait promptement passé par la fenêtre. Avait-il jamais eu conscience que le travail de monarque pouvait être un tel supplice ? Enfin. Il n'avait pas vraiment le choix. Il ne l'avait plus. Coincé qu'il était dans des rouages qui menaçaient peu à peu de le broyer. Et puis, qui sait ? Peut-être que le salut viendrait de ce nouveau pion...

Cela commença donc par des pleurnicheries. Comme si l'Empereur de l'humanité n'avait que ça à faire. Oui, la trahison exigeait un dû pour le moins élevé. Il en savait quelque chose. Et alors ? On acceptait de payer et on assumait, ou on ne payait pas. Les plaintes et les suppliques étaient hors de propos. Le reste fut un mélange de flatterie à son égard et de critique envers Korentin. Au moins son invité avait-il conscience de jouer sa vie. Mais peut-être avait-il une confiance excessive en cette langue décidément bien trop agile.

On en vint finalement au vif du sujet. Le bougre réclamait vengeance -une chose que Fabius pouvait comprendre- mais souhaitait la voir exercer par le Roi. Rien que ça. Il ne doutait vraiment de rien. Ses informations devaient vraiment en valoir la peine. Surtout que les rebelles n'étaient passés qu'en seconde position dans sa liste de gens à tuer (rapidement si possible).

Enfin. Au moins n'avait-il pas à faire la conversation. Le mercenaire s'en chargeait tout seul, faisant les questions et les réponses. Un don somme toute très utile. Surtout en ces temps incertains, où son totem avait une influence pour le moins néfaste et où chaque mot sortant de sa bouche était aussitôt rapporté aux fidèles du Prêcheur.

Eïrnius Dimos, Bourgois de son état. La Noble Catherine Delarose. Benjamin Baladur, le garde. Trois rien du tout qui ne valait même pas le prix des vêtements qu'ils portaient. Croyait-il vraiment pouvoir sauver sa misérable existence avec ce genre d'amuse-bouche ? Non. Sous ces dehors de flagorneur, il ne cherchait qu'à lui mettre l'eau à la bouche. Une manière de s'assurer sa vie et son confort personnel. Cet homme était bien moins idiot qu'il le laissait paraître. Peut-être même avait-il été envoyé par Korentin. Après tout, cette fameuse tentative d'assassinat avait échoué.


Croyez-vous, misérable, que je laisserai ma propre cour sans surveillance ? Je sais déjà tout cela et plus encore.

Le suzerain, la tête appuyé sur son poing, le bras nonchalamment posé sur le trône, claqua des doigts de sa main libre. Aussitôt les trois personnes furent arrêtés. Le garde essaya bien de se défendre, mais ses collègues avaient prit l'initiative dès qu'il avait entendu l'accusation d'Alford Gorder.

Seuls, ces gens ne valent rien et ils étaient censés nous conduire à beaucoup plus. Mais c'est trop tard à présent. Vous venez de gâcher trois opérations. Un beau début.

Enfin.

Au moins cela nous permettra-t-il de juger votre degré de loyauté...


Les pauvres âmes avaient été conduites au milieu de la salle d'audience, non loin du mercenaire. Tout le monde observait la scène en silence. C'était de ces instants où il ne fallait surtout pas se faire remarquer. De ces instants où Fabius Kohan pouvait être aussi imprévisible et cruelle qu'une tempête en plein été. Les trois furent mis à genoux, non pas devant le Roi, mais devant le suppliant.

Ceci fait, la voix du monarque claqua tel le fouet, froide et dénuée d'humanité. Son œil unique fixant sans aménité les insectes qui dérangeaient sa royale journée.


Bien. Et maintenant...

Tuez-les.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeDim 21 Sep 2014 - 20:26

Bon sang il n'avait presque jamais autant déblatérer tout seul de toute sa vie! Alford ne savait pas si c'était parce qu'il savait que le destin du monde était en jeu d'une certaine façon, ce qui à tendance à vous mettre énormément la pression quand c'est vous simple mercenaire pas tant exceptionnel que cela qui devez sauvez tout les peuples, et que vous êtes le seul à le savoir... Disons que dans ce genre de circonstances rien n'avait plus d'importance... La vie de quelques personnes n'égalaient pas celle de la majorité, ou celle du monde. Alford se sentait profondément coupable de vendre de vendre ces trois personnes là qui étaient des alliés de confiance, et surtout son ami le faux garde...

Benjamin Baladur... Ah les deux hommes avaient été de très bon amis, et même si Baladur était un asocial Gorder l'avait toujours apprécié. Un homme bon, et serviable malgré le fait qu'il était souvent silencieux, et n'aimait pas la compagnie des autres... Comme Alford à l'époque. Le mercenaire savait déjà que Baladur était condamné, même si une partie de lui espérait encore naïvement que l'usurpateur le mette juste aux cachots pour avoir si possible des renseignements. Une mort qu'il aurait sur la conscience pour tout sa vie sans doute. Une personne qui lui faisait confiance, et le considérait comme son seul ami qu'il venait de vendre à l'ennemi... Même s'il savait qu'il faisait cela pour le plus grand bien il se sentait très mal intérieurement. Car il se sentait coupable, et le sentiment de culpabilité lui vrillait le cœur de savoir que son ami mourrait en se sentant profondément trahit. Il aurait presque eu envie d'implorer pardon à l'instant, mais il se retenu de toutes ses forces pour rester calme, imperturbable. Inhumain au vu de ce qu'il venait de faire...

Puis l'usurpateur lui avoua au passage qu'il savait déjà tout cela. Devait-il se sentir un peu moins coupable pour autant? Absolument pas car il se rendit compte qu'il venait peut-être d'épargner à la rébellion quelques problèmes, mais qu'il venait aussi de précipité la sentence des trois pauvres innocents au passage... Il se sentit d'autant plus coupable... Ah ironie cruelle! Pour sauver le monde Alford devait faire un acte qui le répugnait, les combats, et ôter la vie de ses ennemis s'ils l'y contraignaient il y est habitué, mais trahir quelqu'un qui n'avait rien fait pour cela... Lui qui voulait toujours être honnête, et aimable envers les autres en souffrait quand même. Même s'il savait que cela restait nécessaire.

Il ne répondit rien aux paroles du roi, il vit les trois hommes se faire promptement arrêtés. Le noble, et le bourgeois le regardaient d'un air inquiet, et incompréhensif, et Benjamin lui envoyait un regard impossible à soutenir pour le mercenaire qui préféra se concentrer sur le roi pour éviter de craquer... Pour la peine il regrettait presque le champ familial qu'il avait quitté plusieurs années auparavant pour devenir mercenaire. Bon il n'aurait sans doute pas pu sauvé Korentin Kohan, et porté la pierre de prophétie ce qui aurait sans doute eu de très fâcheuses conséquences, mais au moins Gorder y aurait mené une vie paisible de fermier qui savait un peu manié la lame... Même si au final il aurait pu rigoler de cette pensée... Non il ne regrettait pas ses choix d'avant, seulement ceux de maintenant...

Puis ensuite les paroles du souverains firent aussi mal à Alford qui si un vampire s'était amusé à lui fouetter le postérieur... En plus de livrer trois personnes, il avait sans s'être rendu compte contrarié un projet impérial. Même si d'une certaine façon s'était tant mieux pour la rébellion, restait qu'il venait sans doute de faire mauvaise impression sans le vouloir, ce qui serait fâcheux... Edwyn comptait sur lui après tout, et l'homme de fer ne voulait absolument pas le décevoir si cela était possible...

Puis il fut un peu rassuré par la suite si le mot rassuré était celui qui convenait lorsque Fabius Kohan lui a dit que ce serait là un bon moyen de juger sont degré de loyauté...

Puis le mercenaire frémit, et fut horrifié lorsqu'il se rendit compte de ce que cela voulait dire en voyant les prisonniers amenés au milieu de la salle. Juste devant lui... Le rebelles, et les deux soutient à la rébellion furent mis à genoux devant Alford qui savait à l'instant qu'il était obligé de regarder ce triste spectacle...

Puis Fabius Kohan donna l'ordre fatidique. Le monde sembla se fixer une insoutenable seconde pour le mercenaire au moment où un garde lui tendit prudemment une épée... Le mercenaire qui ne savait pas ce qu'il fallait faire était perdu. Il ne voulait pas le faire... Oh non il avait bien Ouï quelle était sa tâche, et ce que Fabius lui demandait... Néanmoins le mercenaire ne voulait pas le faire, pas comme ça. Il aurait préféré s'écrouler par terre, et tout avouer comme le dernier des lâche, courir loin cet endroit... Mais il savait qu'il devait le faire. Par pur esprit de sacrifice, car c'était nécessaire...

Oui mon roi. Dit-il calmement avec grand mal, c'était presque un effort autant surhumain pour lui que celui de s'arracher la peau avec un couteau de cuisine chauffé jusqu'au rouge...

Il prit l'épée en main, et s'approcha calmement des prisonnier, il ne soutînt pas le regard sans doute implorant, et remplie de colère de ces derniers car cela aurait bien était au dessus de ses forces... Il se mit derrière aux calmement... La main qui tenait sa lame tremblait imperceptiblement, subitement il avait l'impression qu'elle était devenu de pierre, néanmoins il arriva quand même à lever cette dernière... Lentement pendant que la foule le regardait silencieusement faire il mit l'épée sous la gorge du bourgeois... Une fois cela fait Alford fit encore un effort immense pour faire le geste fatal... Le sang qui gicla sur sa lame, et sur sa main par ce geste lui donnait l'impression mentalement de lui ronger la main, et de le souiller... Il était encore horrifié de lui-même par ce qu'il venait de faire.

Puis il fit de même pour la noble, et son ami... Une fois cela fait Alford regarda les trois cadavres d’innocent qu'il avait tué par terre... Sans doute que ce moment, et leurs visages resteraient comme à jamais marqués au fer dans son esprit. Il doutait que la magie d'Edwyn, et de Merithyn aussi puissante soit-elle puisse corriger cela. De toute façon il ne voulait pas corriger cela... Il voulait se rappeler ce qu'il avait fait pour ne pas douter de l'essentiel de sa tâche, et surtout pour faire tout pour ne plus jamais commettre ce genre d'acte à l'avenir...

Puis il lâche l'épée sans même s'en rendre compte, celle tinta au sol dans un petit bruit métallique... Alford se retourna pour faire face à l'empereur, et demanda calmement à cette homme pédantesque.

Êtes vous satisfait vôtre majesté?

Il s'agenouilla encore bien peiné mentalement, mais par un effort suprême arriva à ne rien laisser paraître...
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 19:34

Voilà qui était pour le moins laborieux. Aurait-il demandé au mercenaire de manger des limaces avariés que celui-ci eut été plus enthousiaste. Quel était donc le problème ? Il était de con côté, non ? Un fidèle serviteur de l'Empereur des hommes. Où était le mal à vouloir détruire ses ennemis ? Les exigences de la guerre : tuer ou être tuer. On aurait pu croire qu'un mercenaire eut été au fait de ces choses-là. Mais non, pas du tout. Il faisait probablement partie de ces originaux qui voyaient une différence entre tuer quelqu'un sur un champ de bataille et abattre une victime désarmée. Tant de naïveté était presque écœurant.

La mort était la mort. Tas de chair inerte en décomposition, odeur pestilentielle, sang et boyaux. Quelle différence ? Aucune. L'Esprit de la Mort venait les chercher ; leur vie s'achevait. Et dans dix ans, dans cent ans, dans mille ans, qui s'en souviendrait seulement ?

Seule la victoire comptait, seule la victoire finale était importante. Voilà ce dont le monde se souvenait, voilà ce qu'il glorifiait par delà les âges et les ères ; voilà ce qui comptait vraiment. C'était pourtant aussi évident que le nez au milieu de la figure. Et dans ce cas, si tout ce qui importait était d'être le vainqueur, alors pourquoi rechigner sur les méthodes ? Pourquoi faire dans la demi-mesure ? Ce genre d'attitude n'avait aucun sens pour le monarque.

Enfin. Le mercenaire fit sa basse besogne. L'information circulerait rapidement et nul doute que cela arriverait bien vite aux oreilles des rebelles. Si Alford avait entretenu l'illusion puérile de jouer les martyrs, il était de son devoir et dans son intérêt de la piétiner ici et maintenant. Il vivrait en tant que pion du Roi, prêt à tout pour son maître. Ou il mourrait ici et maintenant. Pour Fabius, peu importait le chemin choisit. Mais au vu de ce qu'il l'attendait... il avait besoin d'homme d'une totale confiance. Comment autrement, pourrait-il reprendre aux fanatiques ce qui n'aurait jamais dû cesser d'être sien ?


Satisfait ? Suis-je satisfait lorsque ma bonne passe le balais dans ma chambre ? Pas vraiment. C'est son rôle, voilà tout. De ton propre aveu, tu es un soldat à mon service. C'est donc ton rôle que de tuer mes ennemis. La satisfaction n'entre pas en ligne de compte. Nous faisons tous ce que nous avons à faire. Rien de plus.

Posant son œil unique sur la silhouette agenouillée devant le trône, l'Empereur laissa passer un bref silence avant de reprendre.

J'ai quantité d'ennemis et beaucoup de sang coulera avant que nous n'en n'ayons fini... Non, en fait, cela ne s'arrêtera jamais, car c'est là le fardeau du pouvoir. A mon service, tu arrêteras bientôt de compter les cadavres et tes anciens amis maudiront ton nom pour les siècles à venir. Alors si tout cela est trop pour toi, tu ferais aussi bien de te trancher tout de suite la gorge. Pour m'avoir fait perdre mon temps.

Un autre silence, puis la conclusion.

Mais si tu es toujours aussi déterminé à servir l'Empire, à apporter la paix et ce quoiqu'il en coûte... Alors j'attends toujours les fameuses informations qui te rendront plus utile vivant... que mort.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeDim 28 Sep 2014 - 21:09

L'usurpateur était bien dure avec lui pensa Alford qui était encore plus que troublé mentalement, et moralement de ce qu'il avait fait. Néanmoins il encaissa sans rien dire comme un bon chien que son maître sermonne. Il devait le faire c'était tout, il savait qu'il faisait ce qui était juste. Néanmoins ce n'était pas une raison de ne pas regretter ses actes. Son honneur de mercenaire en était blessé. Tué un homme sur un champ de bataille avec une bonne raison, et qui désire se battre à mort c'est une chose... Mais frapper un homme à terre qui ne veut, et ne peut pas se défendre, et qui n'a fait aucun mal à personne c'était déshonorant, et digne d'une crapule...

Il le comparait avec une bonne? Pas qu'il n'aimait pas les bonnes, ou méprisait leurs métiers, mais pour lui la comparaison était grotesque voir honteuse. Comment peut-on comparer la vie d'un homme avec des saletés par terre? Bien la pensée d'un politicien que cela... Celle d'un homme qui prenait les siens pour des pions dans ses ambitions. Qui n'avait que faire du bonheur de chacun tant que la machine tournait bien. Alford ne haïssait pas Fabius Kohan à vrai dire, mais ce dernier ne lui semblait pas être un exemple de vertu... Sans doute qu'il devait y avoir quelque chose derrière. Un homme ne devient pas aussi dur d'un simple claquement de doigt.

Néanmoins il n'étais pas l'heure de contredire le roi, pas le moment de parler de ses idéaux pour dire qu'il n'était pas un simple soldat, mais un mercenaire. Un homme libre. Oui car un mercenaire est libre de ses choix, même si beaucoup en profitent pour épanouir leurs bas instinct ce style de vie permet une certaine liberté, permet de voyager, et de ne rien devoir à personne. Il ne le disait pas car il n'était pas libre en ce moment car il faisait son devoir. Ce genre de sacrifice qui vaut bien de perdre sa liberté pour un certain temps...

Il restait agenouillé, et silencieux. Occupant le rôle de l'homme respectueux car il était respectueux de son prochain, et fidèle ce qu'il n'était pas envers Fabius Kohan. Il aurait préféré partout ailleurs qu'ici. Même les galeries vampirique, ou les cachots d'Aigue Royale auraient été plus à son aise, et moins malsain pour lui. Il aurait presque préférer mourir comme un traître que faire ce qu'il devait faire. Au moins il n'y aurait que lui qui serait mort, et déshonoré... Néanmoins comme il fallait sauver le monde il avait la vie sauve, et moyen de faire le bien même si devoir faire des choses horribles pour cela au passage lui donnait envie de vomir...

Le souverain l'assénait d(un terrible constat qu'il savait déjà. le sang aller couler, les cimetières allait se remplir, il allait boire la coup de la trahison, et du parjure jusqu'a la dernière goutte. Et pourtant il le ferait sans rechigner car il était déterminé à le faire. Il tuerait beaucoup que ce soit directement, ou indirectement. Il aurait des centaines voir des milliers de mort sur la conscience à cause de cela. Néanmoins il devait le faire c'était la seule chose qui le convainquait de ne pas s'égorger pour mettre fin à cette future horreur. Il devait sauver Armanda, et tout les peuples. Et même s'il porterait sans doute préjudice à la rébellion au passage... Ne sauverait-il pas cette dernière? Non il ne voulait pas se rassurer, ou relâcher sa culpabilité, il ne voulait pas être lâche en se débarrassant aussi bassement de ses fautes, et de sa culpabilité. Néanmoins il cherchait juste là des encouragements pour continuer sur cette voie. Car pour faire ce qui est bon il faut parfois faire ce qui est mal. Quitte à se faire haïr pour les siècles à venir, quitte à ce que son nom soit hisser au piédestal des plus grand traître de l'histoire. Au final lui savait ce qu'il aurait fait, et le monde survivrait s'il réussissait, et c'est tout ce qui est important.

Puis on n'en revînt au sujet capital... Alford savait que ses prochains mots sonneraient son jugement, que c'était cela qui ferait qu'il resterait vivant, ou pas...

La base rebelle, Aigue Royale... Là où se trouve Korentin Kohan, Lorenz Wintel, et toute l'armée de la rébellion. La tête du serpent qu'il faut trancher pour que le corps meurt... Je sais où elle se trouve. Dans l'extrême Est de L'empire. Son emplacement exacte? Je vous le donnerai bientôt. Néanmoins vous devez savoir que sans le soutien d'un homme en particulier qui nous soutient en secret les rebelles auraient du mal à se ravitailler... Sans le soutien de cet homme la base secrète des rebelles n'aurait pas pu rester secrète aussi longtemps...

Il se releva calmement, et se fit violence ensuite pour arriver à prononcer calmement ses prochains mots.

Iberon Tornac. Le duc d'Althaïa la Romantique! Il soutient la rébellion en secret lui, sa famille, et ses plus proches conseiller. Sa ville n'est que de façade loyale à l'empire vôtre majesté. La base rebelle dont je vous ai parlé se trouve non loin d'Althaïa la Romantique. Dissimulée dans des réseaux souterrains impossible à repérer depuis la surface. Ses entrées dissimulées par la magie. Elles son multiples, et bien cachés dans le paysage. La cité d'Aigue Royale est très bien défendue. Ses tunnels sont serrés, sombre, ses défenses bien conçus en plus d'abriter plusieurs dragons, et une armée vampirique en plus de l'armée rebelle humaine. Une armée même nombreuse aurait toutes les chances de s'y briser les dents sans connaître parfaitement les lieux, les entrées secrètes, et les points faibles de ces souterrains. Mais j'y suis allée, je connais bien Aigue Royale, j'en sais bien assez pour vous donner une chance de la raser... Et d'emporter avec elle Korentin Kohan, et Lorenz Wintel! Je suis sûr que les alayens seront ravie d'avoir la tête du prince noir sur un plateau! Vous entreriez dans l'histoire de la plus belle façon imaginable vôtre altesse en débarrassant l'espèce humaine de son pire ennemi d'ailleurs.

Dit-il en arrivant à esquisser un sourire féroce. Voilà tout cela était dit, reste à espérer qu'il n'est pas raté son coup.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeJeu 2 Oct 2014 - 18:45

Aigue Royale. Le nom ne lui plaisait pas. Il aurait préféré : horrible trou à rat d'immondices. Malheureusement on ne lui avait pas demandé son avis. Dommage, parce que son idée reflétait bien mieux la réalité de la situation. Des vulgaires rongeurs planqués dans des tunnels, ne sortant que pour semer le chaos et la confusion. Oui, il avait vraiment un don pour le choix des termes. L'avantage d'une éduction royale et d'une vie passée à la cour, c'est qu'on devenait doué en métaphores cinglantes. Il en fallait bien un.

Bien malgré lui, car il jugeait cet homme somme toute un peu trop timoré pour le servir, Fabius Kohan était intrigué. Et pas qu'un peu. Un homme, un seul homme ne pouvait pas à lui seul permettre à la rébellion d'exister, ou alors c'est qu'il s'agissait de quelqu'un de puissant. Et ça, c'était très inquiétant. Un problème autrement plus urgent qu'une bande de désespérés coincé sous terre. Son autorité ne devait en aucune manière être remise en question.

Bien sûr, cette conviction ancrée chez le Borgne était applicable pour tout et tout le monde. A un moment donné, il lui faudrait donc remettre le Prêcheur à sa juste place, celle qu'il n'aurait jamais dû quitter. Celle de serviteur ou de cadavre.

Cette parenthèse fixée, revenons-en à nos moutons. Enfin à un seul l'occurrence : Iberon Tornac. un mouton pour le moins indocile et... rebelle. Fort heureusement cette cité était une blague en matière de défense militaire. Il suffirait de la rayer de la carte et d'empaler la famille ducale sur la place publique de Gloria, d'Elena et d'Aldaria. Ils était probablement suffisamment nombreux pour ça. Mais il faudrait tout de même vérifier cela.

Non. le problème n'était pas là mais bien dans cette cité souterraine, protégée magiquement, pleine de vampires et de dragons. C'était un piège en elle-même quand bien même savait-on où la trouver. Et Korentin savait que le mercenaire l'avait trahi. il savait que tôt ou tard, une attaque aurait lieu. Non, décidemment, tout ça ne lui plaisait guère. Seulement voilà, Lorenz Wintel était là-bas. La dernière poche de résistance était là-bas. Aldakin ne voudrait rien entendre. Et de toute façon, c'était lui qui décidait à présent.

Le monarque leva la main pour faire taire sa cour, qui bavardait bruyamment depuis la nouvelle, entre enthousiasme, craintes et calculs politiques. Lorsque le silence fut revenu, il porta son attention sur un des domestiques.


Faites quérir le Prêcheur.

Voilà qui n'était pas pour le réjouir, mais il n'avait pas le choix. Trop de gens étaient déjà au courant. De plus, un embryon de plan se formait déjà dans le crâne tortueux du Roi, une manière de profiter un maximum de cette situation, d'en tirer les profits tout en rejetant les ratés sur d'autres. C'était un politicien dans l'âme, que voulez-vous.

Alford Gorder, je vous accepte à mon service. Vous n'êtes pas soldat, et mes lames noires n'accepteront jamais la présence d'un mercenaire auprès de moi. De plus, vous n'avez pas les qualités requises pour être chevalier. Dès lors et jusqu'à votre dernier souffle ou que j'en décide autrement ; vous serez le Bourreau du Roi, chargé de l'exécution de mes ennemis.

Que la cour prenne acte.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeVen 3 Oct 2014 - 21:39

Ce qu'il avait dit, ses révélations semblaient avoir eu un impact solide sur la cour, et sans doute sur le roi même si celui-ci n'en laissait rien paraître. Alford devait avouer qu'il ce serait attendu à ce que Fabius Kohan ait une réaction bien plus tranchée, et vif, le calme de l'usurpateur lui semblait bien étrange pour tout dire. Le mercenaire pensait que cela était de mauvais augure, il ne pouvait pas deviner quelle émotion trônait dans la tête de son interlocuteur... Celui-ci doutait peut-être de ses paroles... En espérant que non car sinon il n'était pas sorti de l'auberge.

Néanmoins les quelques mots qu'il entendit de la bouche du monarque le rassurèrent, et l’inquiétèrent en même temps. Le fait que Fabius Kohan fasse quérir le prêcheur voulait sans doute dire que ses mots avaient touchés juste, mais pourquoi le prêcheur? Alford avait bien entendu des rumeurs comme quoi Aldakkin du Néant aurait gagné en pouvoir au dépend de l'usurpateur, mais... Il ne comprenait pas vraiment, et pour tout dire il n'avait pas envie de s'embarquer dans ce genre d'histoire à prendre parti entre la peste, ou le choléra. Néanmoins Gorder ne serait pas ravi pour tout dire de revoir le prêcheur si cela s'avérait nécessaire, mais s'il le fallait il le ferait. Leurs dernières rencontres n'avait pas était des plus chaleureuse, et il se doutait que l'homme ne le classerait sans doute pas facilement dans la catégorie des fiables, mais cela marcherait avec un peu de chance... Et après une conversation des plus gênantes.

Puis il fut prononcé les prochains mots de Fabius Kohan, sa grâce, ou plutôt se condamnation à ce qu'entendit Alford. Il aurait la vie sauve ce qui pourrait lui permettre d'accomplir la tâche que lui avait confié Edwyn avec les efforts nécessaire. Mais pour cela il devrait revêtir l'habit du bourreau royal... Par la peste, le choléra, et la dysenterie réunit! Lui bourreau ?!? Il ne voulait pas! Il ne voulait vraiment pas exercer cette fonction. Oh ça non il ne voulait pas revêtir cet habit du bourreau lui confiant la tâche de dispenser la mort à des condamnés, d'être craint, et honnis de ses semblables. Il ne voulait pas exercer cette profession. C'était presque un cauchemar qui venait de se réaliser. Néanmoins maintenant il ne pouvait plus faire machine arrière, il ne pourrait pas contester l'ordre du roi, et sa soit disant "miséricorde" au risque de tout compromettre... Il ne pouvait pas, il était obligé de faire cela...

Sa seule consolation serait qu'il pourrait ainsi rester au palais impérial, mais quand même. L'optimiste qu'il était espérait vraiment que Fabius Kohan n'ait pas souvent besoin des services de son bourreau même si penser cela au final se relevait un peu naïf. Bien entendu que oui il allait exécuter des gens, il allait exécuter des criminels, des rebelles, peut-être d'anciens ami. Il ferait cela en portant la cagoule comme le pire des lâches voulant dissimuler ses traits, les rebelles le haïraient il était maintenant la figure parfaite du traître pour eux... Pour lui il serait sans doute la figure parfaite du monstre car il ne distribuerait même pas une mort rapide au supplicié, ou bien rarement... Non à l'époque les passages sur la roue, les pendaisons, les morts horribles par les mains du bourreaux sont légion, et il devait exercer cette profession? Il devait le faire, mais n'en tirerait aucune satisfaction sincèrement, et dès que la tâche serait finit il tâcherait de vite se débarrasser de cette cagoule...

Loué soit sa majesté pour sa miséricorde! Arriva t-il à articuler calmement de la façon la plus hypocrite qui soit en son fort intérieur...

Voilà ceci était fait, mais le plus dur restait à venir. Il ne voulait même pas savoir ce que devait penser Matis, Sylira, Korentin, Merithyn, Ashy, et les autres à son égard... Si seulement ils savaient... le simple fait de penser ce que ces derniers devaient avoir comme opinion envers sa personne en ce moment lui faisait mal au cœur. Il ne voulait pas mourir en monstre ça non! Comme il l'avait dit à Kylian un jour ce qu'il reste de vous après vôtre mort c'est ce que les autres pensent de vous, et même si c'était un peu égoïste de sa part il avait une propension à vouloir être aimer, et apprécier. Quitter le monde comme le dernier des criminels ne le réjouissait pas...

Que ce soit pour lui, ou pour les autres il devait réussir sa tâche, et vite redorer son nom. Par pure justice, pour faire justice à lui, mais aussi à ses amis qui ont cru en lui, et qui doivent croire qu'il les as trahit. Il voulait leurs montrer qu'il ne les avaient pas vraiment trahis, il ne voulaient pas qu'ils meurent par sa faute... Et encore moins devoir lui même les tuer à cause de la galère qu'est la fonction de bourreau que l'on vient de lui attribuer... Ce que le destin pouvait être ironique pensa t-il.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeSam 11 Oct 2014 - 12:17

Un peu plus d'un mois s'était écoulé depuis ce que le Prêcheur s'appelait à qualifier comme une redistribution essentielle des responsabilités. L'armée officielle avait été soigneusement muselée tandis que les principaux officiers de la milice de la capitale appartenaient désormais à l'Ordre d'Obsidienne et faisaient appliquer les nouvelles lois avec une sévérité à la hauteur du préjudice qu'avait subis Néant. Dans le même temps, l'éducation ou plutôt la rééducation du jeune héritier du trône se poursuivait : Aldakin avait lui-même dressé le calendrier des cours que suivrait désormais le turbulent garçonnet, et il était hors de question pour ce dernier de ne serait-ce qu'espérer se soustraire aux leçons du Prêcheur. De fait, en dépit des efforts que pouvait développer le prince pour y échapper, le regard ténébreux du serviteur alayien revenait toujours impitoyablement se poser sur les multiples cachettes qui traversaient l'imagination débordante de son élève. Ce dernier s'était d'ailleurs rapidement révélé particulièrement têtu, comme l'avait été son père avant lui à en croire les commentaires des domestiques les plus âgés, et ne semblait faire que peu de cas des sanctions infligées par son strict professeur. Mais à l'inverse de la plupart des maîtres qui lui avaient précédé, Aldakin avait pour lui une patience et une détermination à toute épreuve. Ainsi, bon gré mal gré, le petit Nolan étudiait l'histoire alayienne et révisait les dogmes du Néant des heures durant, sous le regard impénétrable d'un Prêcheur qui lui faisait inlassablement réciter prières et autres textes religieux.

Maître et apprenti abordaient justement un nouveau chapitre lorsque la leçon du jour fut interrompue par une série de coups frappés à la porte, laquelle s'ouvrit sur le visage d'un soldat alayien venu informer son général que l'empereur en requérait la présence en salle d'audience. Déjà, le regard du jeune garçon s'était illuminé d'une lueur joyeuse à la perspective d'écourter le cours, mais Aldakin l'éteignit aussitôt en lui assurant qu'il serait rapidement de retour et qu'ils pourraient alors poursuivre là où ils avaient été interrompu. Toutefois, cette promesse ne se vérifierait peut-être pas puisque dans les couloirs qui le menèrent jusqu'aux portes de la salle du trône, le Prêcheur eut l'occasion de saisir qu'il était question des rebelles : selon les dires de celui qui était venu l'escorter, la cité qui abritait la rébellion avait été localisée. Surprenante nouvelle s'il en était, mais si tel était bien le cas, les prochains mois se révéleraient particulièrement... intéressants.

Les portes de la salle s'ouvrirent finalement pour laisser entrer la haute silhouette du général alayien, drapé de son inséparable chasuble élimée. Instinctivement, la noblesse qui se plaisait à entourer le Roi s'écarta de son passage et lui ouvrit une voie royale vers le souverain. Mais plus que la tête couronnée, ce fut le visage de celui qui se tenait aux côtés de ce dernier qui interpella l'attention du serviteur du Néant. Il n'avait certainement pas oublié ce Gorder, Alford de son prénom, rebelle de la première heure dont il avait d'ailleurs eu l'occasion de croiser la route et le fer dès les premières semaines de l'invasion, quelques neuf mois plus tôt. S'il était déjà surprenant de le voir au coeur même du palais impérial, il l'était plus encore de constater qu'il n'était alors pas couvert de chaînes.

Sans un mot, Aldakin s'avança dans la pièce pour venir se présenter devant l'estrade sur laquelle siégeait le Roi et ramena justement son attention sur ce dernier tandis qu'il prenait la parole :

« Tu m'as fais demander, Passeur ? »

Beaucoup auraient pu considérer le fait qu'il ne se fut pas agenouillé ou n'avait pas même attendu d'y être invité pour parler le premier comme un défi lancé au souverain légitime, mais il ne s'agissait pourtant pas là d'une volonté véritablement délibérée. En vérité, l'idée même qu'il put s'agenouiller devant quiconque autre que Néant ne lui traversa pas même l'esprit tant la hiérarchie à laquelle il obéissait était éloignée de celle en vigueur dans l'Empire.


HRP : petit post d'introduction mais je voyais pas tellement quoi dire d'autre pour le coup ^^'
Si soucis, ne pas hésiter à m'en parler.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeJeu 16 Oct 2014 - 19:05

hrp : tour de conclusion, voyez entre-vous pour l'ordre de post ^^

***

Fabius Kohan observait d'un air impassible son nouveau Bourreau. Jaugeant et calculant, comme le magicien qu'il était face à une étrange mixture inconnue, résultat d'une expérience ratée. Il ignorait encore quelle serait l'utilité à long terme de la personne se tenant devant lui. Il sentait l'hypocrisie derrière les propos (ce n'était pas au vieux singe qu'on apprenait à faire la grimace) et pourtant, les actes d'Alford Gorder étaient en parfaite adéquation avec ce qu'il disait. A n'y rien comprendre.

Peut-être était-il rouillé. A force de jouer les monarques, son sens politique se serait émoussé. Il avait dû mal à y croire et pourtant... Il ne pouvait nier ce qu'il avait en face des yeux. Ce mercenaire s'était révélé précieux et méritait sa chance. Et Aldakin l'avait trompé de telle manière qu'il n'avait rien vu venir. Peut-être était-ce bien lui-même qu'il devait remettre en question. Enfin... l'introspection attendrait, ce n'était guère le moment pour s'affaiblir volontairement avec ce genre de questionnement intérieur.

Le Prêcheur s'avança dans la salle d'audience et un large passe s'ouvrit devant lui. Il n'en attendait pas moins de la cohorte de lâche qui l'entourait. Même si le terme était exagéré. A dire vrai, aucune des personnes présentes dans cette pièce n'avait la moindre chance contre cette sombre silhouette. ils adoptaient donc la seule voie possible, la seule qui leur permette de survivre : l'adaptation. Les courtisans étaient doués à ce jeu-là.


En effet.

Il ne releva le manque de respect au protocole impérial. Cet... homme ou cette chose ne le respectait déjà pas avant son coup d'état, ce n'était donc pas pour s'y mettre maintenant. Étrange comme on pouvait s'adapter aux choses les plus désagréables avec l'aide du temps. Mais le Borgne n'oubliait pas. Il ne pardonnait pas. Les mois et les années auront beau défiler... il était comme ça, c'était sa nature. Son moi profond. La raison pour laquelle Korentin avait finit par payer.

Voici mon nouveau Bourreau, Alford Gorder. Ancien rebelle, il a essayé de tuer mon cousin. Certes, il a échoué, mais il a survécu à sa tentative et il est venu de son plein gré livrer d'importantes informations.

Sa fidélité a été testée... une première fois.


D'un vague geste de la main, le souverain montra l'énorme tâche de sang sur le carrelage de la salle. Les corps avaient été emportés. Une manière de signifier que l'on pouvait lui faire confiance dans une certaine mesure.

Pour le reste, il nous a donné la localisation précise de nos ennemis. La base de la rébellion. Là où se trouve Lorenz Wintel.

Nul doute que cette précision ferait la différence pour le fanatique. Il avait été très clair sur l'importance qu'il octroyait à ce sombre individu. Et l'Empereur comptait là-dessus.

Aigue-Royale. Non loin d'Althaïa... et des traîtres qui la gouverne.

Le souverain conclut ainsi :

Le Bourreau est à votre entière disposition. Vous avez une campagne à planifier, Général. Au nom de Néant. Loué soit-Il.

Une phrase pour les apparences. Ils savaient tous les deux ce qu'il en était vraiment. Elle était plus destinée à la cour et donc au reste de l'Empire, qu'au Prêcheur lui-même. Bref, c'était du théâtre. Lui-même dans le rôle du souverain dévoué à accomplir les volontés de Néant et l'autre dans celui du Général prenant ses ordres pour une mission d'envergure.
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeVen 17 Oct 2014 - 20:07

Il ne fallut pas attendre longtemps pour que le prêcheur arrive dans la salle d'audience. Pour tout dire Alford n'était pas vraiment heureux à l'idée de revoir Aldakkin du Néant. Il ne détestait pas cette homme pour tout dire, le respectant même d'une certaine façon pour sa dévotion, et surtout pour le fait qu'il se battait en quelque chose qu'il croyait. Après tout un idéaliste comme Alford ne pouvait que ressentir une certaine complicité même cachée avec ce genre de personne... Néanmoins l'on pouvait dire que leurs rencontre ne s'était pas déroulée de la meilleure façon qui soit. Disons qu'il y avait réchappé plus par chance que par talent guerrier, même s'il avait fallu un peu de ce dernier pour ne pas finir une lance en travers de la gorge, rajouter à un peu de magnanimité du prêcheur... Néanmoins il resta quand même calme, et impassible en voyant le prêcheur, soucier de jouer le mieux possible la comédie surtout qu'il fallait faire bonne figure.

Le mercenaire fut totalement surpris de l'attitude, et de l'impolitesse avec laquelle Aldakkin s'adressa au passeur. Sans doute que cette homme ne devait pas reconnaître l'autorité de Fabius Kohan au vu de ses croyances, mais quand même! Disons que pas grand monde pouvait se permettre ceci vu l'ampleur du balais dans le fondements des nobles...

Néanmoins il essaye de ne pas y faire attention, préférant se dire que c'était tout a fait normal... Sans doute que c'était normal qu'un alayen ne se plie pas aux politesses Armandéennes, et se poser des questions là-dessus serait une perte de temps plus qu'inutiles.

Alford prit donc un air digne, et respectueux quand Fabius Kohan parla de lui, et de la nouvelle fonction qu'il occupait. Il préférait avoir l'air du parfait laquais si possible, cet état de servilité pour un homme libre comme lui l'enquiquinait, mais il faisait avec. Après tout il n'avait pas vraiment le choix, surtout que ce n'était que le plus facile qui avait était fait. Il prit d'ailleurs même la peine de sourire, sourire pas sincère, mais qu'il essayait de faire le mieux possible à la mention de sa tentative d'assassinat sur Korentin Kohan. Après tout une éventuelle haine même fausse envers la personne de l'empereur légitime serait sans doute un moyen de convaincre le prêcheur de sa franchise avec un peu de chance.

Il jeta un regard ensuite aux tâches de sang en se faisant violence pour rester impassible, et ne pas prendre un air dégoûté. Il était marqué par ce qu'il venait de faire il y a peu, et entrevoyait encore ce qu'il avait était contraint de faire. Le jeu de la politique, l'art le plus affreux, et le plus ignoble qui soit. Il comprenait grandement son ami Falkire en cet instant...

D'ailleurs l'empereur Fabius mit en avant un argument en sa faveur heureusement. Sans doute que le monarque avait cru un peu en sa fiabilité, un peu car même si Alford était naïf ce dernier se doutait bien qu'il faudrait se démener plus pour obtenir la confiance de l'usurpateur. Et celle du prêcheur... Disons que ce n'était pas vraiment son but, mais il valait mieux étouffer dans l’œuf la méfiance que lui témoignait sans doute le prêcheur. Mais peut-être qu'être utile à ce dernier serait un bon moyen? Alford ne pouvant pas être un croyant vu ses idées personnelles il préférait essayait de faire le bon loyaliste fidèle en se montrant utile, c'était un peu la seule voie qui lui était proposée pour tout dire...

Une cité souterrain. Là où toute l'armée rebelle est entassée, couper la tête du serpent, et le corps mourra un bon moyen de se débarrasser définitivement des rebelles, et des vampires donc. Lorenz Wintel, et Korentin Kohan. D'une pierre deux coup! Dit-il calmement à la suite du roi pour appuyer les propos de ce dernier...

Puis quand l'usurpateur eu finit Alford s'avança vers le prêcheur, et s'agenouilla devant ce dernier en disant calmement.

Je comprendrai messire que vous ayez du mal à me faire confiance, néanmoins laissez-moi l’occasion de vous prouvez ma franchise... Dit calmement le mercenaire avant de rajouter avec une forme de respect sincère. Content de vous revoir seigneur Aldakkin.

Il savait que tout ne faisait que commencer à partir de maintenant pour lui...
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MessageSujet: Re: Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Garder ses amis près de soi, et ses ennemis encore plus près (pv Fabius) / Mi Avril. TERMINE Icon_minitimeMer 22 Oct 2014 - 18:33

Méticuleux, attentif et capable de planifier les manœuvres les plus complexes avec la plus extrême précision, Aldakin n'était pas homme à se laisser surprendre. En fait, aucun général de quelque armée que ce fut n'appréciait l'inattendu, et le général alayien ne faisait pas exception à cette règle. Par définition instable et imprévisible, l'inopiné était le grain de sable susceptible de tout faire basculer, ce détail dont l'on ignorait la nature exacte mais dont on essayait pourtant de tenir compte. Et la scène qui se déroulait devant ses yeux avait tout d'une surprise, exacerbant tout à la fois la curiosité et la méfiance du ténébreux serviteur. Un ancien rebelle qui décidait subitement de trahir la cause qu'il avait ardemment défendu jusqu'alors, cela paraissait presque trop opportun, trop facile. D'un autre côté, le Prêcheur n'était pas de ceux qui refusaient son absolution à un repenti, si tant était que les remords du concerné fussent sincères, bien entendu, ou à défaut qu'il fut en mesure de contrôler la situation de sorte à en tirer avantage. Silencieux, le prédicateur tourna le visage en direction des traces de sang qu'on lui désignait comme une preuve de la sincérité du rebelle, ou plutôt devait-il parler d'un ex-rebelle semblait-il. Juger de l'honnêteté d'un homme sur base de sa volonté de tuer paraissait quelque peu déplacé, mais la suite se révéla rapidement autrement plus intéressante : Gorder avait dévoilé l'emplacement de la base rebelle. La patience méthodique du général alayien se disputa brièvement à la ferveur avec laquelle il accomplissait la volonté de l'Esprit Unique tant cette révélation lui était précieuse. Si ces informations étaient exactes, les jours des deux blasphémateurs qu'étaient Wintel et Shadowsong étaient d'ores et déjà comptés.

Le Prêcheur signifia son contentement auprès de l'empereur avec un hochement de tête satisfait, que beaucoup dans l'assistance se plairaient à considérer plutôt comme un acte de soumission mais là n'était pas l'essentiel, puis ramena son attention sur le bourreau fraîchement promu qui défendait sa cause à son tour. Un silence morbide succéda à la requête du traître. Même l'assemblée des courtisans qui les entouraient s'abstint de tout commentaire, chacun attendant le verdict du représentant du Néant.
Les secondes s'écoulèrent pourtant sans que la tension ne sembla devoir diminuer tandis que, figé dans une parfaite immobilité, Aldakin attendait. D'ici quelques instants, l'esprit qu'il vénérait se pencherait sur lui et lui dicterait sa volonté, celle là même qui déterminerait si le repenti devait vivre ou mourir. Car on ne se cachait pas du regard d'un esprit, encore moins de celui de l'Aîné, et la voix du Néant représentait aux yeux du serviteur une preuve autrement plus convaincante que ne pouvait l'être la plus immonde des tâches de sang. Ce d'autant plus qu'agenouillé comme il l'était, Gorder faisait une proie des plus vulnérables : à supposer que l'Esprit Unique eut à révéler une quelconque fourberie, il suffirait d'un geste du Prêcheur pour lui briser le cou.

Pour le plus grand soulagement du principal concerné justement, ce geste ne vint cependant jamais : aussi surprenant que cela put paraître au ténébreux regard du serviteur, Néant ne lui apporta aucune raison de douter de la véracité des faits qui lui étaient présentés. Gorder avait bel et bien trahis, il y avait donc tout lieu de penser que la rébellion, et avec elle les blasphémateurs, se dissimulait dans la cité souterraine baptisée Aigue-Royale. Le doux parfum d'un juste châtiment à venir sembla brutalement embaumer l'air, et aussi rare ce geste pouvait-il être, Aldakin consentit à laisser effleurer l'ombre d'un sourire au coin de ses lèvres fines.

« Et je suis heureux de constater que vous avez finalement compris qui étaient vos véritables alliés, Gorder, la délivrance est parfois longue à gagner le coeur et l'esprit des Hommes. »

Compatissant, il vint poser la main sur l'épaule du repenti et lui indiqua de se relever avant de poursuivre :

« Je vais vous donner l'occasion de vous prouver, mon ami, au-delà même de vos espérances. »

De fait, les prochains jours se révéleraient certainement particulièrement éprouvant pour l'ancien rebelle, car il fallait à présent élaborer un plan de bataille pour prendre la cité rebelle et Aldakin n'hésiterait pas à presser la mémoire du bourreau tel un citron pour en extraire jusqu'au plus infime détail susceptible de garantir l'écrasement total des armées dissidentes.
Enfin, le Prêcheur encapuchonné ramena son sombre regard sur l'impériale silhouette du souverain et prit congé. Un long travail attendait encore.
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