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[INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE

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MessageSujet: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 21:05

Quelques jours après la destruction de Dévoreuse.


La haute silhouette du Prêcheur, drapée de son inséparable chasuble grise et flanquée d'une solide escorte, s'avançait d'un pas régulier et silencieux dans les couloirs du palais impérial. Qu'ils furent simples domestiques, gardes en faction ou nobles quelconques en maraude, aucun des individus que la petite troupe croisa ne se risqua à leur accorder plus d'un rapide regard. A ce jour, la paix avait été signée depuis près de six mois et la présence d'alayiens dans la capitale était de mieux en mieux tolérée, acceptée même par les occupants des lieux. La propagande religieuse ralliait progressivement les opinions des indécis ou intéressait les curieux, suscitait même certaines vocations ou comblait le vide que pouvaient ressentir les âmes égarées qui peuplaient la capitale. Un dragon colossal avait même été abattu quelques jours plus tôt, à l'apogée d'une traque à nul autre pareil menée par Aldakin en personne, lequel n'avait d'ailleurs hésité à mobiliser près de la moitié des effectifs pour ce grandiose évènement. Certes, les pertes avaient été nombreuses, mais quelques milliers de vies sacrifiées n'étaient qu'un modeste prix à payer en comparaison du coup qu'avaient porté les alayiens aux défenseurs de la magie et au véritable étendard que représenterait cet exploit lorsqu'il serait révélé et annoncé au monde. Pourtant, la nouvelle demeurait encore secrète et les consignes du général Alayien sur le sujet avaient été particulièrement strictes. En effet, alors même que cette journée devait être jour de fête en Armanda, un malheureux concours de circonstance, un caprice du hasard, du destin ou la manifestation de la malchance selon ce qu'il vous plaira de croire, avait marqué ce jour d'une pierre sombre dans l'histoire alayienne. Et de fait, loin de s'affaiblir devant la perte de l'un de ses piliers majeurs, la magie avait littéralement explosé et noyé de sa présence suffocante le continent tout entier : ce même jour, Dévoreuse n'était plus et Néant en avait souffert de terribles conséquences. Le véritable aîné des Esprits Supérieurs avait ainsi été bafoué, souillé par les agissements de misérables insectes à un point tel que sa toute puissance se voyait remise en question. Comment ou pourquoi, cela n'importait plus, Aldakin avait vu de ses propres yeux l'envoyé des esprits parjures et soupçonnait que les artéfacts dont ce Voyageur s'était emparés n'étaient pas étrangers à la situation présente. Non, la seule chose véritablement essentielle désormais était de répondre à l'intense désir de vengeance qui animait l'Esprit du Néant. La mort de la dragonne en serait la première pierre, mais le sang de tous les dragons du monde ne suffirait à assécher la soif d'un esprit ainsi outragé.

Sitôt la chevalière avait-elle été détruite, deux noms étaient ainsi venus rugir dans l'esprit du serviteur et confident de l'Esprit Unique : Merithyn Shadowsong, l'elfe baptistrel qui quelques semaines plus tôt avait eu l'audace de s'entretenir avec le Prêcheur au sein du palais impérial, et Lorenz Wintel, ce prince vampirique dont ce même oracle avait déjà croisé la route lors de la bataille des Bois Sombres. Deux noms qui seraient bientôt connus de tout l'empire comme celui des deux plus grands fléaux que le continent eut jamais porté. Deux noms qui seraient impitoyablement traqués et pourchassés. Deux noms qui seraient en vérité purement et simplement jetés dans le néant. Car la mort ou la souffrance étaient châtiments trop doux encore en regard du crime commis, et Aldakin aurait grand soin de veiller personnellement à ce que la moindre trace de leur existence fut définitivement détruite : le plus modeste écrit qui les mentionnerait serait brûlé, quiconque prononcerait leurs noms verrait sa langue tranchée, leurs âmes elles-même seraient arrachées à l'esprit de la Mort pour être délivrées à la fureur de l'esprit du Néant. Telles avaient été les instructions, telles seraient les conséquences.

Les pas du général commandant de l'Ordre d'Obsidienne le conduisirent jusqu'à la grande salle d'audience du palais, où l'empereur en place recevait habituellement les doléances et assumait ses fonctions de souverain. Il se fit ouvrir les portes sans difficulté aucune et pour cause, celui-là même qu'il était venu y trouver était absent. Ce fut par l'intermédiaire d'un domestique que le Prêcheur apprit que son altesse avait préféré demeurer se reposer dans ses appartements aujourd'hui. Gouverner était décidément une tâche des plus épuisantes, fallait-il le concevoir, et en particulier lorsqu'on ne faisait rien. Sans ajouter le moindre mot à l'attention de celui qui l'avait renseigné, Aldakin tourna les talons et mena son escorte en direction des appartements royaux. A l'instar de leurs collègues répartis dans les différentes ailes du palais, les gardes en faction devant les escaliers avaient au préalable bénéficié de quelques judicieux conseils et n'opposèrent aucune résistance. Toutefois, il n'en fut pas autant des deux lames noires en poste devant la porte des appartements du souverain, lesquelles ne prétendaient pas permettre au général alayien de s'y inviter sans l'autorisation expresse de son occupant. Aldakin feinta la compréhension et la soumission mais n'en exploita que mieux l'effet de surprise que suscita le crissement des lames alayiennes dégainées de leurs fourreaux. Les gorges tranchées des deux gardes zélés purent rapidement et silencieusement s'épancher du précieux liquide écarlate qu'elles renfermaient, tandis que le détachement alayien investissait les appartements privés de celui qui répondait au titre d'empereur. D'autres lames noires se dressèrent immédiatement devant eux et le fracas du métal retentit bientôt entre les murs drapés de luxueuses étoffes et décorés de quantités d'objets précieux. Laissant à sa garde le soin de disposer de ces quelques individus, Aldakin adressa un signe à l'attention de sa meilleure lame, nulle autre que le seigneur du nord récemment gagné à sa cause, avant de poursuivre son chemin dans l'antichambre de celui qu'il était venu trouver.

La dernière porte qui se dressait encore devant la volonté du serviteur alayien fut brutalement ouverte, dévoilant une grande chambre au centre de laquelle trônait un lit suffisamment large que pour y faire dormir tout un bataillon. Subtile et dangereusement calme, la voix ténébreuse du Prêcheur s'éleva dans la pièce assombrie à l'instant même où son regard absolu se posait sur une forme mouvante au milieu des draps de soie.

« Son altesse pardonnera cette irruption fort peu cavalière j'en conviens, mais il est des affaires urgentes qui requièrent votre attention la plus... immédiate. »
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeMer 30 Juil 2014 - 23:10

Non, rien à faire, il n'en avait pas envie. Mais alors vraiment pas. Depuis le dix mars, jour maudit par tous les Esprits, Fabius Kohan, souverain de l'Empire, Empereur des hommes, n'avait plus la force de gérer tous ces problèmes qui s'accumulaient. Certes, il avait bien conscience que c'était là une erreur de sa part, et les meilleurs mages du royaume (rappelés en toute hâte étant donné les circonstances) lui avaient certifiés que son fichu totem en était la cause, mais rien à faire.

Il avait simplement envie de rester là, allongé sur son lit, une cruche d'un bon vin non loin, une ou deux femmes sous les draps, et de bons petits plats apportés à intervalles réguliers (dégustés au lit, bien évidemment). Le monde se résumait à des désirs simples (pour un roi s'entend) et non à une situation géopolitique pour le moins catastrophique. Boire, manger, copuler. Recommencer, encore et toujours. Un cercle vicieux qui durait depuis plusieurs jours déjà.

Pourtant ce n'était guère le moment d'abandonner le travail. Les rapports alarmants s'accumulaient. Un tsunami avait ravagé la côte sud. Des tornades détruisaient villages et récoltes. Les agriculteurs et autres gens de la terre luttaient bec et ongle, mais un peu en vain, contre une faune et une flore de plus en plus sauvage et envahissante. A Elena, un tremblement de terre, heureusement très localisé, avait démolit un quartier, faisant plusieurs dizaines de morts au dernier décompte...

Mais le Borgne se contentait de manger (beaucoup) puis de faire de l'exercice en compagnie de charmantes demoiselles. Il se rappelait vaguement d'un avertissement au sujet de la fertilité, comme quoi il devrait faire attention avec la récente agitation de la trame. Cependant ce n'était qu'un vague souvenir brumeux, bien moins présent dans son esprit que la chair bien réelle qui occupait ses mains expertes.

Il ne dormait pas beaucoup pourtant, et d'autant moins que la canicule était insoutenable. des corps nus en sueur dans des draps de soie, confinés dans la paresse et l'oisiveté. Il se serait vu qu'il aurait été dégouté par cette vision.

Une situation critique que son administration devait gérer sans sa poigne ferme. Sans compter que les alayiens n'avaient rien trouvés de mieux à faire que de tuer un dragon. Un acte qui ne serait pas sans conséquence, notamment dans les relations avec les elfes. En temps normal, il aurait déjà envoyer des messages pour déplorer cette "tragique erreur" (comme si tuer un dragon pouvait être le résultat d'une simple erreur...) et rappeler que les rebelles s'étaient alliés au Tueur de Dragon en personne.

Bref, il ne faisait pas son travail, mais le monde continuait de tourner... Jusqu'à ce matin... ou cet après-midi... ou ce soir... Quelle heure était-il déjà ? Hum, c'était sans importance. Jusqu'à que le Prêcheur en personne ne vienne le réveiller. Le Borgne posa paresseusement son œil unique sur la silhouette encore un peu flou qui s'adressait aussi froidement à lui. Le contexte qu'il découvrit le frappa mais plutôt que de l'assommer, ça le secoua suffisamment pour qu'il refoule les vices amplifiés par son totem.


"Dommage que personne n'ait pensé à gifler l'Empereur..."

Il faudrait qu'il songe à embaucher quelqu'un pour ce faire. Le problème étant ses nerfs. Résisterait-il à l'envie de balancer par la fenêtre une personne l'ayant giflé ? Bonne question. Probablement pas. Mais revenons-en à nos moutons.

La première chose qui vint chez Fabius fut la colère. Une colère noire, ardente et destructrice. Le genre de folie qui le prenait parfois, lorsqu'on le poussait trop loin. Mais sa raison reprit vite les rênes, car le Borgne n'avait pas survécut toutes ses années sans avoir un certain contrôle sur ses émotions. Aldakin était dans sa chambre. Les lames noires ne l'auraient jamais laissés entrer ainsi. Des bruits de combat au dehors...


Vous avez été rapide. Je pensais avoir quelques années devant moi. Mais les promesses n'engagent que ceux qui y croient, n'est-ce pas ?

Histoire de remettre sur pied l'armée impériale. Six mois sous la houlette du généralisme avait permis la formation d'une nouvelle force, mais encore trop faible et inexpérimentée pour lutter contre les fanatiques.

Le souverain se leva sur son lit, laissant le drap tomber, alors même que les femmes qui l'accompagnaient, se terraient dans un coin en pleurnichant. Il ne leur accorda pas un regard. Elles n'existaient déjà plus dans son esprit.

Intégralement nu, sans que cela ne le gêne le moins du monde, sa position lui permettait de toiser de haut ses interlocuteurs. Sa chevelure en broussaille, son œil crevé qui ne se cachait plus, sa barbe non taillée depuis quelques jours et son corps recouvert d'une toison fournie lui donnait des airs de baroudeur plutôt que d'Empereur. Néanmoins, il se tenait bien droit, et semblait calme, presque ennuyé.


Notre pacte tenait sur une clause de non-agression et d'assistance mutuelle. Quelles "affaires urgentes" exigent que vous jetiez aux orties six mois de travail ?

Cette folie n'a pas lieu d'être, vous n'y gagnerez rien. Je n'y gagnerai rien. Vos véritables ennemis : Lorenz Wintel et Merithyn Shadowsong, profiteront de ce chaos pour fortifier leurs positions.

Vous devez donc avoir un atout dans votre manche. Et dire je vous croyais vraiment différent de nous. Avec vos yeux noirs et votre air sinistre. Mais finalement vous n'êtes qu'un joueur parmi tant d'autres. Profitant d'une occasion pour marquer quelques points.

Jouez-le, que je choisisse entre l'affrontement, la négociation ou la supplication.

Jouez-le, avant que je ne meurs d'ennui.


La voix était froide, et le regard, fixé sur le prêcheur, ne voyait rien d'autre. Seul son ouïe lui indiquait que les combats se poursuivaient. Sans pour autant que cela ne l'intéresse outre mesure.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeJeu 31 Juil 2014 - 23:06

Un début de journée calme, trop calme même par rapport à la période qu'ils vivaient tous. Aaron avait connu bien des situations de crises au sein du palais depuis qu'il y travaillait, et il avait l'habitude de le voir se transformer en fourmilière sous la houlette des rois affairés à régler les problèmes de l'empire. Sauf que ce n'était pas le cas du tout en ce moment, bien loin de là même ! Un silence presque total régnait dans tout le palais, les nobles écrasés de chaleur avaient préféré se réfugier dans leurs appartements et le roi ne faisait pas exception. Quelque chose n'allait pas avec lui, quelque chose qui le faisait réagir différemment de ce qu'il aurait dû. Aaron n'avait pas encore trouvé ce que c'était, mais il refusait de croire que Fabius puisse demeurer aussi inactif alors même que le monde se cassait la figure. Peut-être l'avait-on empoisonné pour de bon finalement ? Cette possibilité l'avait tracassé toute la nuit et portait la responsabilité des profondes cernes qui marquaient son visage ce matin. Même si il n'avait de toutes façons pas besoin de ces inquiétude pour sauter du lit dès l'aube alors même qu'il n'était pas de garde.

Aaron n'avait jamais très bien intégré cette nuance entre les moments où il était en service et les moments où il n'était pas sensé l'être. Il était garde royal, lame noire, commandant par dessus le marché. Il allait donc de soit qu'il était en service du matin au soir et du soir au matin sans que cette réalité ne puisse souffrir la plus petite exception. D'ailleurs quiconque lui aurait fait la moindre remarque là dessus aurait été mal reçu... Et oui tiens, sa femme l'avait fait. Voilà donc pourquoi elle n'était plus sa femme... Il y avait certaines choses qui se passaient d'explications.

Ce n'était pas vraiment à cela qu'il songeait en marchant à grands pas dans les couloirs du palais. Non en vérité il ne pensait même pas, il était trop occupé à ensevelir sous une montagne d'ordres prioritaires le pauvre sous officier qui s'essouflait à tenter de le suivre. Depuis peu Aaron avait en effet décrété qu'il ne tolérait plus le moindre petit écart ou la plus petite incertitude dans le fonctionnement de sa guilde. Bon d'accord, c'était déjà le cas avant. Mais là il était passé du stade du chef intransigeant à celui d'un supérieur plus autoritaire qu'il n'était seulement possible de l'imaginer. Il voulait tout savoir, tout vérifier, tout diriger. Il se retrouvait donc à courir partout encore plus que d'habitude et ses hommes étaient en passe de développer une sérieuse tendance à la crise de panique tant ils ne supportaient plus de le voir débarquer brutalement auprès d'eux pour leur faire rectifier tenue, position et toute autre petite imperfection qu'il pouvait trouver. En bref, il devenait parfaitement insupportable. Peut-être que lui aussi avait un problème en fait... Mais tant pis. Il était leur supérieur, ils n'auraient donc pas d'autre choix que de le supporter.

Et ils s'y employèrent d'ailleurs. Il trouva quelque chose à redire sur chaque garde, chaque faction qu'il rencontra pendant cette ronde matinale. L'un d'entre eux se paya même le luxe d'une soufflante d'anthologie lorsque Aaron le surprit le nez en l'air en train de regarder Dracos savait quoi au plafond plutôt que de surveiller le couloir dont il était responsable. Certes un couloir vide ce n'était pas particulièrement intéressant, mais le maître des Lames n'en avait rien à faire. Le devoir, encore le devoir et toujours le devoir. Il leur en faisait pourtant assez avaler à longueur de temps pour qu'ils s'en souviennent sacrebleu !

Ce petit intermède terminé, il poursuivit sa ronde jusqu'à en arriver à son but final, la clé de voute de tout le dispositif de protection plus communément appelée "empereur". Celui-ci se trouvant dans sa chambre, ses gardes personnels étaient donc placés stratégiquement devant la porte et dans son antichambre. Des lames noires uniquement, les gardes plus conventionnels étant placés plus loin tout au long du couloir et ne s'attirèrent qu'un bref regard de la part d'Aaron. Il regretterait sans doute sans manque d'attention un peu plus tard, mais ceux là n'étaient pas sous ses ordres après tout. Il les oublia bien vite pour se concentrer sur le reste et jeter un oeil furtif à la porte close. Il était certes très tôt, mais tel qu'il commençait à connaître Fabius celui-ci aurait dû être déjà debout voir pas encore couché vu l'état lamentable de l'empire... Tout ceci devenait vraiment inquiétant. Devrait-il tenter de lui parler ? Ce n'était pas vraiment son rôle, mais si il ne le faisait alors qui s'en chargerait ? Certainement pas ces conseillers ambitieux qui ne songeaient qu'à leur promotion. Non décidément, il faudrait bien qu'il s'y colle.

Mais pas question pour autant de pousser le bouchon jusqu'à aller réveiller le roi. Mieux valait patienter sagement, Fabius ne se lèverait pas avant plusieurs paires d'heures à supposer seulement qu'il se lève. Aaron avait donc le temps de rentrer prendre un petit déjeuner solide et réfléchir tranquillement à la meilleure manière d'aborder le sujet délicat de la soudaine paresse impériale. C'était ce à quoi il s'était résolu et ce qu'il s'apprêtait à mettre en pratique lorsqu'ils frappèrent.

Une attaque rapide, soignée, de toutes évidences planifiée. Ses hommes et lui auraient dressé l'oreille aussitôt si il y avait eu le moindre bruit de lutte à l'extérieur mais l'avancée ennemie resta silencieuse jusqu'à la porte des appartements royaux. Là le fracas des armes et les cris des deux lames noires en faction alertèrent pour de bon tout ce petit monde mais il était évidemment déjà trop tard. Eberluées mais pas battues, les Lames accueillirent les arrivants qui déferlèrent tout à coup par la porte grande ouverte avec beaucoup de bravoure et le choc des épées rétentit bientôt à travers toute la pièce. Aaron quand à lui n'avait pas prit plus d'une second à identifier la tête du serpent qui leur montrait les crochets et c'est sans la plus petite hésitation qu'il se jeta tout droit sur la route du Prêcheur. Ainsi donc il avait décidé de montrer son vrai visage ? Fort bien... Mais il n'avait pas si bien planifié son opération que cela. La présence imprévue d'Aaron était sans doute le grain de sable qui allait ruiner tout ton mécanisme. Il ignorait tout des compétences guerrières de son adversaire du moment et le souvenir du combat mené contre sa soeur était vif dans sa mémoire mais il ne le craignait pas pour autant. Dans le meilleur des cas il lui flanquerait une derrouillée, dans le pire il tiendrait bien assez longtemps pour que les renforts débarquent. L'épée à découvert, il gronda :

"Pas plus loin Prêcheur. Venir ici était une erreur..."

Une erreur qu'il allait payer très cher. Bien sur tout ceci ne faisait les affaires de personne en réalité. L'empire allait se retrouvait dans une situation délicate après la mort du meneur des Alayiens. Sauf qu'aucun autre choix n'était possible, Aldakin du Néant avait choisit son destin en décidant de trahir. La main bien ferme sur la garde de son épée, il s'avança avec la vivacité adroite qu'on lui connaissait. Fidélité allait trancher de la chair de Serviteur pour la première fois de son existence...

Ou pas. Une lueur de totale surprise s'alluma dans les prunelles pâles du commandant lorsque son épée rencontra et teinta contre... Le vide ? Qu'est-ce que c'était que ce sortilège ? Il détourna le regard de sa cible afin de chercher cette nouvelle menace sans pour autant parvenir à le localiser. La suite démontra de bien étrange façon toute l'étendue de son talent puisqu'il dû le pousser dans ses derniers retranchement afin de se défendre contre l'arme et son porteur aussi invisibles l'un que l'autre. A l'oreille, à l'instinct, à la chance... Tous les moyens furent bons pour survivre à ces quelques secondes critiques et enfin trouver la parade à la faveur d'un pot de peinture qui traînait là suite aux travaux ordonnés par le roi dans ses appartements. Il s'en empara de sa main libre et l'envoya cogner si fort contre ce qui devait être le front de son ennemi qu'il espéra une seconde l'avoir assommé. Apparemment non... Il fallait dire que les Svenn avaient la tête dure. Car oui, il l'avait bien évidemment reconnu avant même de le repeindre en rouge vif ne serait-ce que grace à son organix et à son style de combat bien particulier. Le fils ou le père ? Le niveau l'avait fait opter pour le père, et il pu vite s'apercevoir qu'il avait raison. A la faveur d'une esquive il pu glisser avec hargne :

"D'abord chez les rebelles, ensuite chez les Alayiens.. Vous mangez donc à tous les râteliers ? Traître !"

Bon d'accord, il était déjà un traître avant puisqu'il était rebelle. Et techniquement là il ne l'était plus puisqu'il était du côté de l'ordre d'Obsidienne... Sauf que du coup c'était l'ordre d'obsidienne qui trahissait à son tour... Au final c'était peut-être contagieux la trahison ? Et Havard Svenn était le vecteur ? Ah ça mais il allait rapidement calmer l'épidémie si c'était le cas ! Cette fois, il serait vainqueur. Et par dessus le marché il allait trouver le temps d'égorger le Prêcheur qui avait trouvé le moyen de passer dans son dos. D'une charge furieuse, il cloua quasiment le nordiste sur place et ils ferraillèrent tant et si bien qu'ils finirent par passer tous deux la porte de la chambre en un enchevêtrement de chair et d'acier tourbillonnant avec rage. L'empereur se trouvait là, nu comme un ver. Et le chef de file des Alayiens aussi évidemment... Aaron tenta bien de lui trancher le chef une bonne fois pour toute mais une charge cette fois Havardienne l'en dissuada et il se retrouva à la gauche de l'empereur trônant en haut de son lit et peu disposé à reculer plus. Bien câlé sur ses jambes, un masque de totale obtination sur le visage, il demeura ainsi, l'épée pointée alternativement vers Svenn, le Prêcheur, et tout Alayien qui aurait la bêtise de faire un pas de plus. Situation critique ou pas, il truciderait le prochain qui s'avancerait, et ce n'était pas négociable. Il aperçu du coin de l'oeil d'un des Alayiens qui faisait mine de le contourner et gronda non sans dédain face à cette sale clique :

"Essaie donc..."

Une voix basse, assurée, dangereuse. Le fil du destin était à ce point tendu qu'il n'avait à présent plus rien à perdre. Il n'avait toujours vécu que pour ce genre d'instant où il se révélerait la dernière barrière entre l'ennemi et le roi, et il comptait bien faire en sorte que le prix de passage soit des plus élevés...
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 18:43


Pour l’instant, son arrivée dans la capitale était discrète. Il n’avait pas envie d’être le sujet de tous les commérages des prochaines semaines et des questionnements. Il n’était pas là pour Fabius et il n’était pas là pour trahir la rébellion au sens premier du terme. Il était là pour lui-même, un point c’est tout, et celui qui voudrait remettre cela en cause irait voir ailleurs s’il y était. Il suivait Aldakin pour une raison qu’eux seuls, entre tous, connaissaient réellement et cela lui suffisait. Il lui avait offert son épée, et l’avait suivi à Gloria quelques jours auparavant. Ce court laps de temps lui avait été fort utile, même si il avait dû jongler entre ses disparitions intempestives et prolongées qui le rendait d’une humeur de dogue, la chaleur caniculaire qui l’obligeait à se cloîtrer presque en permanence à l’intérieur pour éviter de tourner de l’œil, les secousses brèves mais intenses survenant sans prévenir y compris au beau milieu de la nuit et la tension latente qui régnait face à tout cela et… et bien à autre chose. Ce qui semblait bien être la fin du monde avait mis en mouvement bien des choses, et pas seulement des évènements naturels ou magiques. Lors que le Prêcheur lui avait demandé de prendre part à son projet, il devait avouer avoir haussé un sourcil un bref instant. Ce n’était ni plus ni moins qu’un coup d’état, une subordination de l’empereur à sa volonté et à celle de Néant. Mais après tout… pourquoi pas ? Fabius Kohan n’était déjà pas censé être sur le trône de toute façon, alors un peu plus ou un peu moins à ce stade. Il avait été étonné au début, certainement. Qui ne l’aurait pas été après tout ? Mais ensuite… Il n’était certes pas un grand amateur de coups d’états, ça allait plutôt contre son code d’honneur, voir complètement contre même, quelle que soit la situation et les raisons invoquées. Il se serait montré réticent dans tous les cas et l’avait été, au début tout du moins. Mais il n’était pas vraiment en position idéale pour porter un jugement quelconque et Aldakin… savait parfaitement comment convaincre son auditoire.

Et voilà qu’il le suivait, invisible bien malgré lui, alors que le moment de vérité approchait. La salle d’audience était vide, de façon surprenante à cette heure de la matinée d’ailleurs. Mais il n’était pas assez au fait des évènements gloriens pour véritablement décider si oui ou non il y avait lieu de s’attarder sur cette absence. Pour ce qu’ils étaient venu faire là, le Kohan aurait tout aussi bien put se trouver dans son bain que ça n’y changerait rien. Cela dit, s’il pouvait avoir l’obligeance de ne pas être dans son bain, ça l’arrangerait. Il n’était déjà pas très à l’aise avec cette histoire mais si e plus Aldakin lui demandait de l’en tirer… oui bon bref, ne pas penser aux malheurs. Ils firent donc demi-tour, direction les appartements royaux et l’immanquable nuée de lames noires qui devaient se percher un peu partout à la façon de gargouilles. Tant pis pour eux. Il n’avait pas sourcillé en les massacrant la dernière fois, si ça devait se passer de nouveau comme ça, et il y avait fort à parier que ça le soit, alors certes, il les obligerait, et le reste de la garde d’obsidienne avec. Il ne prétendait pas la commander, mais s’il était là ce n’était certes pas pour rien. Les vieilles habitudes avaient la vie dure, surtout quand on était meneur d’hommes. Les gardes lambda ne furent absolument pas un problème, comme l’avait assuré Aldakin. Pour le reste… et bien la sombre garde n’était pas là pour rien, si ? Ni une ni deux, l’entrée des appartements était ouverte. Lui restait aux côtés du Prêcheur, laissant aux autres le soin de mouiller leurs lames. Il gardait la sienne en réserve pour un cuir beaucoup plus dur. Il ne faisait aucun doute que le vieux Dessay n’aurait pas quitté le côté du souverain depuis son échange. Il allait donc pouvoir jouer une revanche contre lui. L’idée aidait à faire passer le goût de la félonie sans nul doute… mais tout de même. N’accordant pas un regard à son entourage, il hocha simplement la tête à l’intention du meneur du groupe, sachant qu’il percevrait le geste.

L’odeur du sang était tellement forte qu’elle envahissait presque tout, et son odorat surdéveloppé à cause de son totem fou lui causait quelques soucis. Il y avait l’odeur du fer et du verre noir, l’odeur de la peau humaine, et de la peinture encore fraîche… l’odeur d’autre chose aussi, vers la chambre, mais il ne préférait pas trop savoir de quoi il s’agissait. Il passa devant alors qu’ils pénétraient dans l’anti-chambre et encore une fois, l’odeur le renseigna avant tout. Dessay était bien là. Et de fort mauvaise humeur semblait-il. Allons, ne savait-il pas apprécier une visite de courtoisie ? Certainement pas dans ce goût-là en tout cas. Il le vit s’avancer, épée au clair, dans l’intention évidente de porter un coup à Aldakin. Mais c’était sans compter sur sa présence et il l’intercepta sans plus de rodomontades. S’il avait pu faire un choix, il aurait affronté Dessay en étant visible, exactement comme la première fois… à la loyale, quitte à n’avoir que cela de loyal. Il n’aimait pas l’avantage biaisé de son totem, mais n’y pouvait rien en l’état et attaqua donc sans le moindre remord, maltraitant la lame noire quelques secondes jusqu’à ce que celui-ci trouve la parade. Le coup de pot fut une surprise, et un instant l’odeur et la sensation de se faire repeindre en rouge le déroutèrent. Mais il refusa de s’y arrêter et continua de combattre, faisant tournoyer son organix avec rage. Fort heureusement, le liquide ne lui avait pas éclaboussé ni le haut du visage, ni en particulier les yeux, de sorte qu’il perdit simplement son avantage déloyal. Bon, et bien au moins les choses étaient remises en ordre même s’il appréciait moyennement qu’on tente de lui refaire le portrait au sens le plus littéral du terme. La pique n’eut pas moindre réponse. Soit, si on devait le voir comme un traître même chez les traîtres… A la place de mot, il tenta de lui couper la tête, mais l’autre para habilement.

Il lui avait manqué, celui-là… et il allait certainement lui manquer dans le futur. Aldakin était passé, mission accomplie donc. Il soutint de son mieux les attaques rageuses de la lame noire qui n’avait pas dû apprécier ce passage justement. Le reste du monde s’estompa d’un coup face à l’adrénaline du combat, et il ne remarqua qu’après coup qu’ils avaient passé les portes. Il se jeta plus férocement encore sur l’homme en le voyant esquisser le geste de s’en prendre au Prêcheur, peu disposé à voir le serviteur se faire trucider, même si il serait revenu dans un autre corps. Mener un coup d’état pareil, ça ne lui disait absolument rien… et ça risquait de devenir compliqué. Ils rompirent le contact, Dessay à la gauche du souverain, lui à la droite de l’Alayien. Il coula finalement un regard à Fabius Kohan, et manqua ricaner. Non finalement ce n’était pas la baignoire mais ce n’était sans doute guère plus distingué, vu la mise de l’individu. Ou son absence de mise, peu importait en fait. Le dédain du commandant manqua également le fit rire jaune. Effectivement, il comprenait. Mais quitte à en arriver là, autant faire les choses jusqu’au bout non ? Il répugnait à agir ainsi et admirait la détermination de son adversaire. Si ça n’avait tenu qu’à lui il aurait continuait simplement ainsi, à eux deux. Mais il fallait régler la situation non ? Il était la dernière barrière entre le roi et le prêcheur, et lui était l’argument de choc d’Aldakin… « Veuillez m’excuser, Dessay » fit-il soudain, avec sincérité, parce qu’il était réellement désolé de devoir bafouer un engagement dans les formes, avec leurs vies en jeu, désolé de bafouer l’honneur du commandant en recourant à de tels moyen, désolé parce que ça aurait dû être eux deux sans toute cette quincaillerie politique. Il n’attendait pas de réponse et l’autre l’aurait certainement compris. On n’attendait jamais de réponse dans un cas pareil.

Il émit un sifflement aiguë et de derrière les alayiens virent quatre de ses gardes loups, portant chacune une arbalète déjà tendue et prête à servir. Deux carreaux pour le bretteur, deux pour l’empereur, et un goût amer sur la langue malgré tout….
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeSam 2 Aoû 2014 - 14:14

Tout comme celle d'un certain nombre de lames noires, la présence de Dessay à proximité immédiate de l'empereur en place faisait partie de ce qu'Aldakin qualifiait comme des évènements certains. Aussi n'avait-il guère accordé plus d'un bref coup d'oeil au commandant de la garde royale qui avait tenté de se jeter sur lui épée au poing, charge incombait au seigneur du nord qui l'accompagnait de gérer ce point de la... discussion, et celui-ci ne l'avait guère déçu. Les pas du Prêcheur s'immobilisèrent précisément au centre de la grande chambre à coucher, son insondable regard noir braqué sur la silhouette du borgne qui se dressait fièrement devant lui. Le fracas des lames s'apaisa peu à peu et après qu'un dernier gargouillis sanguinolent eut marqué le trépas de la dernière lame noire, un silence lourd retomba dans la pièce. Entre le groupuscule en armes et le Roi demeurait Aaron, que le nordique était parvenu à repousser dans ses derniers retranchements. D'un geste de la main, Aldakin fit comprendre à l'alayien un peu trop zélé qu'il n'était pas nécessaire de répondre aux provocations de cet ultime rempart, lequel ne tarderait certainement pas à comprendre où se trouvait l'intérêt de celui qu'il servait. Il ramena ensuite son attention sur le souverain, sans se préoccuper le moins du monde de la tenue, ou plutôt de l'absence de tenue, de celui-ci :

« Laisse moi donc le soin de déterminer la manière dont je traite la question de mes ennemis, car j'ai peur qu'il ne soit plus ici question de jouer, Passeur... »

Et non empereur. Avec le brusque passage du vouvoiement au tutoiement, il s'agissait là d'un signe supplémentaire s'il en était besoin que les rôles venaient d'être redistribués et qu'un certain mégalomane allait devoir réviser sérieusement la hauteur de son piédestal.

« ... et je n'ai ni le temps ni l'envie d'attendre que tu meures d'ennui. »

Sa voix était calme et parfaitement maîtrisée, chaque mot appuyait plus encore sur la fermeté et l'assurance qu'il avait de son contrôle total sur la situation. Aucun tremblement, aucune hésitation ne laissait entrevoir le moindre espoir d'un doute possible : le Prêcheur affirmait, le Prêcheur savait, le Prêcheur exécutait.
Avec des gestes lents et minutieux, sans se préoccuper le moins du monde de la menace de mort latente que laissaient peser les arbalétriers sur ses interlocuteurs, Aldakin glissa une main sous un pan de sa chasuble, en direction d'une sacoche qu'il portait à la ceinture et de laquelle il extirpa une série de documents manuscrits. Ses yeux parcoururent silencieusement les lignes qui y étaient inscrites, comme s'il relisait rapidement leur contenu, avant de revenir trouver ceux... celui de son interlocuteur.

« J'ai ici quelques modestes ajustements à apporter aux lois sous lesquelles tu gouvernes l'empire. J'ai besoin que l'empereur en place y appose son sceau et sa signature pour que ces nouvelles directives soient officiellement reconnues. »

Les petits tracas de l'administration nécessaires à la tenue en bon ordre d'une société complexe et évoluée regroupant des milliers de petits administrés d'origines ou de milieux divers et variés, en somme. Le sombre visage du général alayien pivota lentement sur la gauche, puis sur la droite pour mieux désigner le comité qui l'accompagnait avant de reprendre tant à l'adresse de l'empereur qu'à celle de son garde-du-corps le plus dévoué :

« Dois-je préciser que votre pleine et entière collaboration serait une réponse des plus judicieuses ? »

La menace était à peine voilée ou plutôt ne l'était-elle absolument pas. Si Aldakin avait bien cerné le caractère de celui qui prétendait au titre de sage, et le serviteur alayien ne doutait pas qu'il en était bien ainsi, les rouages de son esprit retors étudiaient déjà la manière dont il pourrait reprendre le contrôle de la situation pour écraser ensuite celui qui avait ainsi l'audace de lui dicter sa conduite. Cheminement de pensée dangereux s'il en était, car si le Prêcheur était pleinement déterminé à jeter le borgne du sommet de la plus haute tour du palais en cas de nécessité, l'homme lui était tout de même plus utile en vie. Aussi préféra-t-il rapidement briser la moindre once d'espoir que put nourrir le souverain, énonçant les faits avec une froideur toute méthodique :

« Prends garde, Passeur, je suis un homme méticuleux et je n'ai pas pour habitude de négliger les détails. Si tu espères une sédition, sache que j'ai passé ces derniers jours à étudier soigneusement l'organigramme de l'embryon d'armée que l'empire a reformé et je me suis longuement entretenu avec les principaux éléments de sa hiérarchie. »

Etait-il nécessaire d'en dire plus ? Probablement pas, la réputation du Prêcheur le précédait et le moins que l'on put dire à son propos était qu'il était un homme particulièrement convaincant dans son domaine.

« J'ai également pris la liberté de faire amener au palais le petit Nolan, ton jeune héritier, celui-là même qui montera sur le trône s'il devait t'arriver un évènement fâcheux. Je ne doute pas que cet enfant saura se montrer digne de ses responsabilités. »

A nouveau, le message se révélait suffisamment explicite : tout empereur qu'il fut, l'homme sous la couronne ne serait jamais qu'un pion au regard du serviteur alayien. Un pion que l'on pouvait remplacer à volonté s'il ne donnait pas satisfaction. Quelques pas menèrent la haute silhouette du général en chasuble vers la fenêtre de la chambre, qu'il ouvrit lentement avant de se pencher à l'extérieur pour mieux évaluer la hauteur. Satisfait, il se redressa et il tendit le bras en une invitation des plus équivoques vers l'ouverture qui donnait sur l'extérieur, puis ramena son attention sur le souverain nu comme un ver pour commenter :

« Tu peux refuser de te soumettre et en assumer les conséquences... »

Aldakin laissa planer un petit silence lourd de sous-entendu avant de pointer du doigt dans l'autre direction pour désigner un bureau qui trônait dans l'angle opposé de la chambre et poursuivre :

« ... ou tu peux enfiler ta robe de chambre et t'asseoir à ce bureau, tu y seras plus à l'aise pour étudier ce que j'ai à te présenter. Alors choisis, Passeur, mais n'oublie pas à qui tu dois d'occuper le lit dans lequel nous t'avons trouvé. »
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeMar 5 Aoû 2014 - 19:37

La vie entière était un jeu. Une gargantuesque scène de théâtre sur laquelle évoluait toutes sortes d'intrigues. Se nouant et se dénouant au gré des circonstances communes et des caprices particuliers. Les Esprits Supérieurs étaient les pourvoyeurs de fonds, alimentant continuellement la magie du spectacle. Le Dracos en était le Parrain bienveillant et Néant le producteur lésé, cherchant par tous les moyens à récupérer sa mise. Ni plus ni moins. Mais les prêcheurs cherchaient toujours à complexifier les choses, à les mystifier de sorte que plus personne n'y comprenne rien. Et donc que tout le monde soit prêt à croire n'importe quoi.

Car il n'y a pire fléau que l'incertitude. Rongeur acariâtre et acharné.

Mais allez expliquer pareille évidence à ce fou furieux qu'il vous couperait en deux. Ou plus probablement, qu'il chargerait quelqu'un de le faire. Pourtant le changement de ton, le passage au tutoiement, le refus d'utiliser son titre armandéen. Tout cela faisait partie du jeu. Ou de la politique comme on la nommait plus communément. Une question de pouvoir et d’ego, d'équilibre et de déséquilibre. Les Destructeurs du Monde avait déséquilibré le jeu, et Néant par le biais d'Aldakin cherchait à rééquilibrer la donne.

En s'aliénant au passage son plus grand allié.


"Tu parles d'un Esprit Supérieur... pas en terme d'intelligence en tout cas. Probablement qu'il est aussi fou qu'on le dit. Ce qui ferait de moi le dindon de la farce... et de Korentin le héros salvateur de l' Empire... en voilà une bien désagréable pensée. Comme si je n'étais pas d'assez mauvaise humeur... "

Le Borgne émergea de ses pensées alors que son interlocuteur sortait de sa sacoche des documents manuscrits. Cela piqua sa curiosité. Il avait toujours été quelqu'un de curieux. Et mine de rien, le plan d'Aldakin l'intéressait suffisamment pour qu'il continue de jouer le jeu. Non pas qu'il ait pléthores d'options valables.

""L'Empereur" ? "j'ai besoin" ? "Votre" ? Ce que je peux détester les gens qui font les choses à moitié. Si tu veux tant le pouvoir, tue-moi et prends-le ! "

Une pensée pleine de frustration rentrée, mais qui ne passa pas les lèvres du souverain. Un brin hypocrite, mais il avait déjà fait des courbettes pour moins que ça. Il avait jouer les courtisans toute sa vie et on l'avait élevé dès le berceau pour jouer la comédie, mentir au monde et s'il le fallait : à lui-même. Il avait cru ces jours derrière lui, mais il s'était trompé. Rien n'était jamais acquis.

Le Borgne ne répondit pas à la question. Qu'il savait rhétorique. Ou stupide. C'est selon. Il attendait toujours. Qu'est-ce qui donnait autant confiance au Prêcheur ? Seul cela importait. Une fois qu'il le saurait, d'une manière ou d'une autre et peu importe le temps que ça prendrait, il renverserait la situation et viendrait alors l'heure des comptes.

La belle affaire ! Il avait noyauté son armée. Comme si l'Empereur comptait là-dessus. Bon. Oui, un peu. Beaucoup même. Néanmoins il y avait un véritable aspect positif à cette affaire. (Si, si ! Hommes de peu de foi !). Tous les traîtres en puissance s'étaient dévoilés. Le moment venu, il ne resterait plus qu'à faire une Purge. Fabius refusait résolument de se laisser abattre. Il avait avalé des couleuvres toute sa triste vie et ça n'avait pas entamé pour autant sa détermination. Ce n'était jamais qu'une de plus.


Qui ça ?

La remarque lui avait échappée, brisant le silence qu'il s'était pourtant imposé depuis le début du petit discours d'investiture de l'autre cinglé. Un bref petit visage flou lui vint alors à l'esprit.

Ah oui... Lui... Le fils de Korentin, c'est ça ?

Il ne s'adressait à personne en particulier. De même qu'il ne fit guère attention à la fin du discours d'Aldakin. Sarcastique, il se contenta d'annoncer :

Excellente idée. Tuons Fabius le Sage, adulé par toute la population, et remplaçons-le par le fils du Régicide. Tuons un dragon, de manière à ce que le elfes se décident enfin à rallier la rébellion. Tuons, tuons, tuons ..! Et quand le monde entier se sera à nouveau ligué contre vous, 70 000 imbéciles contre tout un continent... eh bien... vous pourrez tuer encore ! Le choix ne manquera pas.

Il éclata de rire dément, sauta du lit et atterrit près d'Aaron. Les alayiens étaient menaçants mais il s'en fichait. Un dernier regard pour le Prêcheur et il ajouta :

Je me trompe ou vous êtes vraiment mauvais en politique ?

Passant du coq à l'âne, il posa son regard borgne sur l'homme invisible (enfin, il essaya).

Seigneur Svenn ! Ça me fait plaisir de vous revoir. Nous nous étions quittés en mauvais termes je crois. Mais d'après ce que je vois, enfin façon de parler, vous vous êtes rabibochés avec vos ennemis d'alors ? C'est une bonne nouvelle. Vu les circonstances, considérons que nous sommes quittes. Un bon souverain se doit d'être magnanime, n'est-ce pas Aaron ?

Fabius Kohan pouffa tout en enfilant sa robe de chambre. Ceci fait il s'assit sur le bord du lit et posa une jambe sur l'autre, dévoilant sans même s'en rendre compte, ou y apporter la moindre importance, son intimité à qui ne l'avait pas encore observé d'assez près.

Ne vous inquiétez pas, je suis très bien là où je suis. Apportez-moi vos papiers que j'examine tout ça. Vous avez tellement fait pour avoir cette audience que ce serait cruel de ma part que de vous renvoyer, non ?

Ah oui. J'oubliais.

Aaron, si quelqu'un dans cette pièce fait un geste un peu trop brusque... J'imagine que l'autre monstre est plus ou moins immortel. Vous l'emporterez donc avec vous quand vous vous jetterez par la fenêtre. Pour ma part j'invoquerai un Mur de Force et je prendrai la fuite.


Exposant son plan d'un ton badin, presque insouciant, il conclut d'un ton plus ferme.

Bien sûr une telle éventualité signifie que je devrais prendre des mesures désagréables, entre autre l'assassinat de mon petit-cousin. Ce ne sera donc qu'en dernier recours, très chère Ombre. Quoiqu'il en soit, sachez que j'ai été plus que satisfait de vos services.

Le monarque montrait une assurance qu'il ne possédait pas, mais que voulez-vous, il fallait bien qu'il y ait quelques points positifs à être aussi orgueilleux.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeMer 6 Aoû 2014 - 17:32

Un soupir dédaigneux s'était échappé de sa bouche suite aux excuses du seigneur du nord et au bruit caractéristique de l'enclenchement des arbalètes. C'était donc ainsi qu'il allait mourir... Il aurait attendu bien mieux de la part de Svenn mais sur son compte il fallait bien avouer qu'il s'était trompé sur toute la ligne. Il ne consentit même pas à poser le regard sur les carreaux pointés vers lui, préférant transpercer le loup de ses prunelles pâles et accusatrices. Figure même du mépris le plus souverain, il cracha à ses pieds en baissant son épée sur une insulte d'autant plus sèche qu'elle était brève. Il n'avait pas de salive à gaspiller pour ce genre d'individu.

"Chiens..."

Bien que cette appellation s'adresse avant tout à Svenn, il avait englobé tous les hommes présents et plus particulièrement les nordistes. Ceux-ci étaient des guerriers qu'il avait toujours respecté même sans forcément se laisser aller à les apprécier. Autant dire que cela le décevaient tout spécialement, et plus particulièrement leur chef. Peut-être avait-il peur de lui accorder sa revanche après tout... Ou peut-être était-il simplement déjà trop endoctriné pour continuer à penser par lui-même. Havard chez les Alayiens... C'était bien la dernière chose à laquelle il aurait pensé. Glacern toute entière avait donc rejoint la cause de l'ordre d'obsidienne ? C'était ce qu'il pouvait penser le plus logiquement... Au moins les rebelles seraient-ils aussi handicapés qu'eux.. Enfin ça leur ferait une belle jambe une fois l'empire écroulé. Car il était formel, si Fabius tombait l'empire s'écroulerait. Nolan ne serait qu'un pantin entre les mains de l'autre cinglé, et Korentin n'aurait jamais la force nécessaire pour récupérer le trône. Il ne pouvait pas laisser une chose pareille arriver, mais que faire ? Même si il se déplaçait pour être sur la trajectoire de l'un des arbalétrier, il en resterait trois... Sans compter Svenn, et le Prêcheur... Il n'y avait pas d'issue.

Enragé par cette pensée, il reporta son attention sur l'échange entre l'empereur et le meneur Alayien et serra le poing sur le pommeau de fidélité devant l'insolence de ce dernier. Forcément quand on se retrouvait dans une telle situation on ne pouvait que se sentir plutôt sur de soit... Restait à espérer que cet excès d'assurance causerait sa perte, en tout cas cela ne suffisait pas à faire perdre ses moyens au roi. Pas plus que sa nudité d'ailleurs... Voilà bien du Fabius tout craché... Cette pensée glissa sur lui, il préférait se concentrer sur ce titre que les Alayiens persistaient à octroyer au concerné et qui l'avait toujours mis mal à l'aise. Le passeur... Qu'est-ce que cela pouvait bien signifier ? Que Néant avait un projet pour lui ? Dans ce cas le Prêcheur serait bien mal inspiré de le jeter par la fenêtre comme il semblait prêt à le faire... Mais il restait toujours une part de doute...

Un doute qui ne lui permettait pas de prendre le moindre risque, ce n'était d'ailleurs pas à lui de prendre l'initiative. Il fixa le Prêcheur avec intensité mais une bonne partie de son attention restait focalisée sur le roi qui se tenait désormais à ses côtés. Quel choix ferait-il ? Non pas qu'il en avait cinquante évidemment... Fabius n'était pas Gregorist, ni Korentin. Il était plus prudent, plus retors aussi. Pas du genre à s'opposer avec pertes et fracas à une situation sensible pour le simple plaisir de pouvoir dire ensuite qu'il avait fait son devoir. Aaron l'avait plus souvent vu suivre le courant patiemment que s'y opposer de toutes ses forces et c'est d'ailleurs ce qui se passa à nouveau. Sa robe de chambre enfilée, le souverain réclama les documents avant de s'adresser à lui, l'amenant à poser brièvement un regard attentif sur lui. L'ordre en aurait fait bondir plus d'un mais il n'alluma qu'une lueur dangereusement fanatique dans les prunelles pâles. Aucune chance qu'il n'hésite une seule seconde à accomplir son office, comme il le signala d'une voix ferme :

"Bien majesté."

Il fixa l'homme peint en rouge, puis le prêcheur. La résolution se lisant sur son visage. Si il pouvait, il embarquerait même les deux ! C'est sans les lâcher du regard qu'il répondit avec le calme assuré d'un homme peu impressionné par l'imminence de sa propre fin :

"Ce fut un honneur."

Un peu cliché comme fin, mais cela résumait bien ce qu'il pensait. Toute à sa concentration, il serra la mâchoire en attendant que la situation se dénoue d'une façon ou d'une autre. Pour tout dire il n'aurait pas été tout à fait mécontent qu'elle prenne la direction du sacrifice volontaire. Aussi absurde que puisse être cette fin, il mourrait parfaitement satisfait d'avoir accomplit son office et d'avoir en plus emmené ses ennemis avec lui... Si par dessus le marché le roi s'en sortait grace à cela et bien... Ce serait parfait. Provocateur, il soutint le regard du loup. Si celui-ci n'avait pas encore comprit qu'Aaron n'hésiterait pas et qu'il ferait tout pour l'emmener avec lui en plus du Prêcheur, c'était chose faite.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeMer 6 Aoû 2014 - 19:16


Il accepta le mépris de la lame noire sans broncher, ayant la conscience aiguë que c’était tout ce qu’il méritait pour en être réduit à pareilles mesures. Il n’aimait absolument pas être contraint à de telles choses. L’était-il vraiment ? Oh certes il aurait certainement pu continuer longtemps à se battre avec le commandant mais est-ce que ça aurait vraiment servis les affaires de l’individu pour lequel il souillait son honneur ? Sans doute pas, même si il avait été certain de vaincre. Non hélas, il n’y avait aucun honneur dans tout ça depuis le début et il le savait, il avait accepté la demande d’Aldakin en toute connaissance de cause. Il lui fallait assumer jusqu’au bout. Et il le ferait, même si cela le rendait amer comme l’aloès. Il assumerait ses décisions et il supporterait le mépris qu’on dirigeait contre lui sans un mot, peu importait le reste. Silencieux, presque muet et figé, aux aguets encore en cet instant, il regarda la scène se dérouler sous ses yeux sans rien ajouter. Il faisait ce qu’il avait à faire, et si cela incluait s’opposer à eux alors soit, il n’était pas là pour eux, ni pour l’ordre d’obsidienne ou pour les rebelles. Il était là parce qu’une seule personne lui avait demandé d’être là et ça n’allait pas plus loin. Mais Aldakin aurait sans nul doute beaucoup de difficultés à lui faire croire qu’il y avait le moindre bienfait et le moindre honneur à ce qui se jouait là. Il aurait du mal à lui faire croire que c’était là la bonne chose à faire. Mais après tout… qui était-il pour juger ? Il n’était pas là pour tous les enjeux politiques et doctrinaux, pas plus que pour l’honneur, seulement pour protéger quelqu’un. Ah ça, c’était un mantra qu’il risquait de se répéter très souvent dans le futur…

Pour le moment, cependant, il tendait simplement l’oreille à ce qui se disait. Des ajustements à certaines lois ? Oui ils en avaient peut-être rapidement discutés, ou l’avait-il deviné tout seul ? Peu importait au final, il n’allait pas renverser proprement et simplement Fabius de son… euh lit, à défaut de trône pour le moment. Il n’aimait pas l’idée de laisser ce serpent-là à sa place. Mieux valait lui couper la tête une bonne fois pour toute, que de lui laisser une miette de pouvoir et le voir se venger plus tard. Parce qu’il valait mieux ne pas se leurrer, il chercherait à se venger, ça pas besoin d’être un génie et un fin psychologue pour le savoir. Oh que oui il allait essayer… Aldakin en avait-il conscience ? Tout de même, il ne pouvait l’ignorer. Ou avait-il des plans supplémentaires pour cet homme-là ? Mieux valait qu’il en ait et qu’il y soit indispensable à leur réalisation en ce cas. Il n’aimait pas l’idée d’apprendre au souverain à voler, mais il lui trancherait la gorge s’il le devait vraiment. Ça ne l’enchantait d’ailleurs pas plus que le reste. Néant avait-elle tant besoin de son passeur ? Qu’est-ce que c’était d’ailleurs cette affaire de passeur ? Il allait devoir sérieusement questionner le prêcheur lui, quand ils seraient seuls tous les deux. Parce qu’au pire, si vraiment ce n’était que cette histoire de passeur qui l’empêchait de le passer par la fenêtre, Néant devait bien être capable de s’en choisir un autre, non ? Un Esprit supérieur, toussa toussa… Hm bon, pas d’hérésies non plus, il n’allait pas froisser son nouveau… bref… Il leva le regarda un instant sur Fabius qui l’interpelait, mais le baissa aussitôt. Il n’était pas dans l’humeur correcte pour goûter à ce genre de plaisanteries.

Nolan ici ? Le fils de Korentin ? Cette fois, son esprit se mit à tourner rapidement. Même si il ne répondait plus de ses actes à la rébellion, il avait toujours désiré permettre à l’enfant de revoir son père. Aucun d’eux ne voulait voir sa progéniture enfermée et aux mains de traîtres. Pouvait-il faire en sorte de le libérer ? De permettre à la rébellion de le reprendre ? Il en mourrait c’était presque certain mais qu’importait, si il pouvait effectivement réussir cela… Quoi qu’il se passe, il fallait au moins qu’il puisse envoyer un message à l’empereur rebelle à ce sujet. Au moins cela. Ça ne devrait pas être très difficile en s’y prenant bien, Aldakin lui faisait confiance non ? Ou peu s’en fallait, du moins. Il faudrait qu’il voie cela dès que possible… entre autres choses. Il reposa son regard froid dans celui du commandant. Il faillit ouvrir la bouche pour indiquer à ses hommes de viser les articulations des jambes en premier au besoin, mais se retint. Il n’allait certainement pas de nouveau cracher sur l’honneur de cet homme, une fois suffisait.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeLun 11 Aoû 2014 - 19:05

Il ne comprenait décidément pas. Non, vraiment, il ne comprenait pas ce qu'avait pu voir Néant chez l'instable mégalomane qui se donnait en spectacle devant eux qui put justifier d'en faire le Passeur, celui qui devait aider à ce que les Armandéens pussent s'épanouir dans le seul culte véritable. Fabius avait été une gêne depuis le début : à l'époque du premier cessez-le-feu, l'Empire était à genoux et n'avait d'autre choix que d'implorer sa grâce en se soumettant sans condition aucune, ç'avait été l'occasion rêvée d'installer un véritable gouvernement alayien. Sans doute ne comprendrait-il jamais finalement, mais quelle importance en vérité ? Il ne lui appartenait pas de poser des questions, l'idée même qu'il put envisager la possibilité de remettre en question les décisions ou les choix de l'Esprit Unique était risible. Néant ordonnait, il exécutait, c'était aussi simple que cela. Il était l'instrument d'une volonté supérieure, comme aurait dû l'être ce borgne d'empereur incapable de reconnaître l'honneur qui lui avait été fait. En lieu et place, il préférait se perdre dans des menaces aussi vaines que l'avait été son règne jusqu'à présent. Imperméable au délire du souverain, Aldakin se contenta de répondre aux sarcasmes et autres menaces d'une voix froidement indifférente :

« Grégorist n'était pas moins adulé que toi, Passeur, loin s'en faut. Et tu as pu constater comme nous la vitesse à laquelle le peuple l'a oublié pour t'accorder le même titre : le Roi est mort, vive le Roi. Ainsi va la royauté, ton corps ne sera pas encore froid que déjà le peuple acclamera ton successeur. »

Le Prêcheur s'autorisa même un sourire, ou plutôt un discret rictus qui peinait à étirer le coin droit de ses lèvres fines, tandis qu'il rappelait avec une parfaite désinvolture l'étendue des talents guerriers que pouvaient avoir 70.000 imbéciles portés par une ferveur sans égale :

« Mais mon cher, mon très cher ami, nous avons déjà mis ce continent à genoux. Et tu as été le premier à en bénéficier, alors ne te montre pas ingrat. Il n'est pas ici question de politique, Passeur, mais de religion comme tu vas bientôt le constater. Le pouvoir ne m'intéresse pas, je te laisse volontiers le faste de l'or, la douceur des draps de soie, l'orgueil devant les courbettes, la bonne chère autant que la bonne chair. En revanche, celui que vont prier tes sujets me concerne au premier plan... »

A propos de plan, l'empereur en fonction semblait devoir mettre un point d'honneur à informer son visiteur de ses intentions. Etait-ce folie, pure imbécilité, ou vaine tentative de faire vaciller son interlocuteur devant la menace ? Aldakin connaissait suffisamment les prédispositions à la félonie du Passeur que pour ne pas céder à la facilité des deux premières solutions, restait donc la troisième possibilité. Le regard sombre du serviteur alayien croisa brièvement celui de l'ombre du roi, le temps d'y lire une détermination fanatique digne des plus grands éloges : Dessay exécuterait sans hésiter les consignes qui venaient de lui être données s'il l'estimait nécessaire. Ou au moins essaierait-il, la question de sa réussite demeurait pour sa part totalement ouverte. En bref, un homme qui aurait assurément pu devenir Serviteur du Néant en un temps record, si tant est qu'il eut tourné sa dévotion envers un esprit supérieur qui en fut digne et non pas vers un être de chair et de sang, faible et mortel. Triste gâchis que celui-là.

« Il serait d'autant plus regrettable d'en arriver à de telles extrémités que vos chances de succès avoisinent le néant, et chacun ici s'accordera à dire qu'il s'agit là d'un sujet que je maîtrise.
Vous avez affronté ma jeune soeur, Aaron, vous savez donc que vous serez seul à vous écraser parmi les parterres de fleurs s'il vous prenait l'envie de tenter votre chance... Et Fabius vous suivrait, soyez en assuré.
»

Cette question élucidée, Aldakin s'avança d'un pas souple et régulier vers l'empereur avant de lui tendre les parchemins qu'il avait extirpé de sa sacoche quelques instants plus tôt. Pas un seul instant son regard sombre n'avait quitté celui du commandant des lames noires, cherchant à y lire les prémices d'une possible folie. A cet instant, la tension dans la pièce était plus que palpable mais le souverain s'empara finalement des feuillets et le Prêcheur s'éloigna de quelques pas pour revenir vers le nordique dont il avait demandé l'assistance pour l'occasion. La situation ne semblait pas beaucoup lui plaire, mais Aldakin ne doutait pas qu'un seigneur fut parfaitement conscient que les bonnes décisions n'étaient pas nécessairement les plus faciles à prendre et à exécuter. A bien y réfléchir, c'était même souvent tout le contraire. En guise d'encouragements, si l'on puit dire, le général alayien lui accorda un petit hochement de tête qui se voulait autant un signe de remerciement qu'un geste destiné à le rassurer.

« Je vois que vous vous posez des questions. Nous parlerons, en temps voulu. »

Sa voix n'avait été qu'un murmure, les mots à peine lâchés du bout des lèvres si bien que même celui à qui ils étaient destinés avait dû en deviner la moitié pour espérer les comprendre. Enfin, Aldakin ramena son attention sur l'empereur à demi-déchu pour réciter son commentaire, à mesure que l'autre parcourait les différents textes de loi qu'il s'était vu imposer de ratifier :

« A dater de ce jour, l'usage d'une magie sous quelque forme que ce fut est considéré acte d'hérésie et, s'il est prouvé par un tribunal placé sous l'autorité de l'ordre d'obsidienne, sera puni de mort.

Tout objet qui se révèlerait doté d'attributs magiques sous quelque forme que ce fut devra être détruis ou à défaut de pouvoir l'être, remis aux autorités de l'ordre d'obsidienne.

Néant sera seul et unique esprit supérieur reconnu par l'état et les institutions religieuses, les précepteurs enseigneront à leurs pupilles les préceptes du culte alayien et ceux-là uniquement. Tout maître qui s'y refuserait se verrait déchu de ses fonctions, accusé d'hérésie et puni comme tel.

Enfin, les criminels répondant aux noms de Merithyn Shadowsong et Lorenz Wintel devront être traqués et arrêtés par tout moyen nécessaire pour être livré à la justice du Néant, sans aucune restriction de prix qu'il fut d'or, de moralité ou de vies humaines.

Il est entendu qu'en tant que souverain et exemple pour son peuple, l'empereur fera preuve d'un comportement pieux. Néant attend de toi que tu visites et honores ses temples, Passeur, que tu récites des prières à ta population et que tu fasses acte de présence et de participation aux célébrations religieuses. Croyant ou non, tu seras pratiquant ou tu ne seras pas.
»

Aldakin laissa tomber le dernier mot avec l'aplomb d'un bourreau abattant sa lame sur la nuque du condamné. Son visage ne laissait pas entrevoir la plus petite once d'hésitation, aucune négociation ne serait tolérée devant les dictats de l'Esprit Unique et il le fit clairement comprendre, d'un geste qui désignait l'encadrement de la fenêtre. Le message était plus limpide que la plus pure eau de source : signe ou saute. Toutefois, il ne semblait pas en avoir fini, empruntant non sans ironie le ton qu'avait eu le Passeur un peu plus tôt tandis qu'il précisait :

« Ah oui. J'oubliais. Nous savons tous à quel point la vie peut se montrer cruelle en ces temps troublés, en particulier pour les enfants. Un accident malencontreux arrive si vite... C'est pourquoi je souhaite prendre sous mon aile le petit Nolan. J'en serais dorénavant le tuteur officiel et unique : je veillerais personnellement à assurer la sécurité et la bonne éducation de cet enfant que je devine cher à ton coeur, Passeur... Des objections ? »

Au simple ton avec lequel la question avait été posée, il n'était pas difficile de comprendre qu'Aldakin n'accepterait qu'une seule et unique réponse.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeVen 15 Aoû 2014 - 16:42

Grégorist adulé ? Mouais… Pour un souverain passant son temps alité toujours entre deux blessures, obligé de déléguer son pouvoir à sa peste de sœur ou pire encore, à Korentin. Fabius, lui, avait mit fin à la guerre, ramenant la paix et la prospérité dans l’Empire. Il était le Sage ! Enfin, c’était de cette manière qu’il aimait bien se percevoir, mais l’Histoire seule en sera juge.

Son interlocuteur était en plein délire, le Borgne en était maintenant persuadé. Le continent à genoux ? Ils avaient surtout réussit l’exploit de réunir toutes les races armandéennes derrière une seule bannière. Un exploit qui aurait dû être impossible, la faute (ou grâce selon les points de vue) à des millénaires de haine, d’incompréhension et de nature fondamentalement différentes.

Mais… Etait-il dans son intérêt de débattre avec le Prêcheur ? Pouvait-on seulement débattre avec un fou ? Ils étaient persuadés d’avoir raison, à tel point que leur folie se nourrissait d’elle-même. Tel le serpent se mordant la queue. Non, c’était inutile et dangereux. Mieux valait qu’il croit avoir tout comprit, il n’en tomberait que de plus haut.

Le souverain haussa les sourcils tout en s’autorisant un petit sourire sarcastique. Il ne mouftait pas mais n’en pensait pas moins. Un acte tellement voué à l’échec qu’il prenait pourtant la peine d’y répondre par la menace. Et de garder Aaron à l’œil tout en lui portant les documents. Sans compter que la fameuse « jeune sœur » semblait tout aussi morte que l’autre Serviteur du Néant. Autant pour leur soi-disant invincibilité.

Ravalant son sourire, le Borgne, en fin politicien et en courtisan retors, remarqua l'aparté entre le Seigneur de Glacern et son nouveau chef. Une éventuelle faille dans l’armure du nordique, et qu’il n’aurait aucun scrupule à exploiter le moment venu. Celui-ci pouvant d’ailleurs venir très vite. Quoiqu’il en soit, il n’allait pas s’en priver. Enfin bref, le monarque parcourut les parchemins, de plus en plus éberlué au fur et à mesure de sa lecture. S’il y avait besoin d’une preuve supplémentaire de leur folie furieuse…

Il attendit la fin du commentaire, censément l’apogée de ce petit coup d’état. Son visage était de marbre, sans expression. Puis il éclata de rire.

Un rire profond, puissant et probablement aussi cinglé que toutes les personnes présentes dans cette pièce. Car il est vrai qu’ils faisaient là une joyeuse assemblée… Le Prêcheur illuminé, le Seigneur Perdu, l’Ombre Fanatique et le Monarque Fou.


Merveilleux. Donc… Votre plan, c’est de perdre la moitié de l’Empire, Aldaria comprise –oui, vous savez, la cité dont l’économie et l’existence même dépendent de la magie- au profit de la rébellion menée par vos pires ennemis.

De leur offrir l’opportunité en or de s’allier avec tout ceux qui refuseront votre tyrannie, soit aujourd’hui encore, les trois quart des armandéens.

Alors qu’ils étaient divisés, et que la magie était au plus bas… ils vous ont vaincus à deux reprises. Pas seulement vous, mais aussi Néant lui-même.

Et maintenant, alors que la magie est si puissante, que vos deux comparses sont morts ou en tout cas disparus… Oh ! Et puis, vous savez quoi ? Ce n’est plus mon problème. Si vous pensez pouvoir faire mieux que moi, eh bien faites. M’est d’avis qu’on va bien rigoler.


Sans un mot de plus, il signa. Il y avait deux témoins pour affirmer le moment venu que cela avait été fait sous la contrainte. Enfin peut-être. Et de toute façon, s’il fallait baratiner un peu pour se poser en victime, cela ne lui poserait pas de problème. Du reste, cela lui ferait des vacances.

Aucune objection pour Nolan, cher ami. Par contre, et pour éviter un nouveau… malentendu entre vos séides et les lames noires… Je suggère que le Seigneur Svenn se charge de son escorte. Je crois savoir que vous avez pleine confiance en lui, n’est-ce pas ?

C’était tout de même son neveu. Même s’il ne se souvenait plus de son visage. Ni même de son existence tout court, cinq minutes plus tôt. Quoiqu’il en soit, il donnait sa chance à Havard, a lui de la saisir ou de se damner complètement. Son choix. Son problème. Il s’en lavait les mains.

Il se leva d’un air toujours un peu amusé.

Je crois que tout a été dit messieurs. Si vous voulez bien m’excuser, une séance de massage m’attend. Aaron, prévenez les serviteurs de récupérer nos cadavres. Ils sont morts en service et méritent un enterrement décent. Laissez les autres pourrir, ce n'est "pas notre problème". Notez que dorénavant et sur ordre du Prêcheur lui-même, ce mot d'ordre est à suivre pour tout ce qui concerne l'Ordre dObsidienne.

Autant jouer le rôle du fainéant et de l’incompétent jusqu’au bout. Ca lui éviterait une désagréable tentative d’assassinat. Et lui donnerait ainsi une plus grande marge de manœuvre.
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MessageSujet: Re: [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE [INTRIGUE] Il est l'or de se réveiller... [PV Fabius, Aaron, Havard] TERMINE Icon_minitimeVen 15 Aoû 2014 - 19:06

La situation était bloquée. Enfin bloquée pour eux surtout... Le regard bref du loup du nord vers ses jambes ne lui avait pas échappé et il n'avait pu que réprimer difficilement sa rage. Il s'était trompé sur toute la ligne au sujet des Svenn... Aucune chance qu'il ne retrouve un jour la moindre considération pour eux et si il survivait l'idée de plonger un jour sa lame dans le sang de l'homme face à lui deviendrait l'un de ses plus doux rêves. Sans oublier le prêcheur... Mais ce ne serait pas nouveau ça, il ne l'avait jamais aimé ce crâne d'oeuf. Dès le premier instant où il avait croisé son regard vide, il s'était senti mal à l'aise. Cette façon qu'il avait de vous transpercer jusqu'aux os... Brr ! Et ses dernières actions allaient évidemment le propulser tout en haut de la liste des personnes à abattre selon les critères d'Aaron.

D'ailleurs ses paroles n'allaient pas aider. Il n'avait pu s'empêcher de resserrer fortement sa poigne sur le pommeau de Fidélité à l'évocation de son combat avec Lyra du Néant. Pas un bon souvenir... Enfin pas catastrophique non plus, mais une défaite n'était jamais agréable surtout lorsqu'on y était absolument pas habitué. Il fallait dire que les dés étaient truqués d'avance vu tous les avantages physiques que les serviteurs possédaienrt. Cela et le haut niveau guerrier qu'il reconnaissait bien volontier, en connaisseur, à la concernée, il n'avait eu évidemment aucune chance. Ses prunelles pâles toisèrent le prêcheur avec circonspection, cherchant à savoir si il possédait les mêmes atouts et pas vraiment dupes de la vérité. Après tout si il était leur meneur c'est qu'il devait être meilleur que les autres... Tant pis. Il essayerait quand même, et si il finissait effectivement tout seul dans son pot de fleur et bien il se ferait un devoir d'envoyer paître l'Esprit de la Mort afin de devenir le tout premier revenant du continent Armandéen et de se consacrer tout spécialement à hanter cet Aldakin.

En attendant les choses évoluaient. Il suivit d'un regard plus que méfiant la progression de la créature du néant. Les précautions de celui-ci lui tirèrent un rictus mi satisfait, mi ennuyé. Il ne pourrait pas le surprendre, ce qui n'était guère étonnant vu les circonstances. Mais au moins cela prouvait que l'avertissement était tout de même prit au sérieux malgré ce qu'il pouvait en dire. Il ne serait jamais suivit d'effets néanmoins, il était écrit quelque part que cette scène s'acheverait sans le magnifique apothéose de vol plané auquel il aspirait...

Silencieux, il écouta l'échange entre son souverain et l'Alayien. Qu'avait-il à dire lui dans tout ceci ? Rien du tout... Fabius prenait ses responsabilités, faisait ses choix, et lui n'avait plus qu'à obéir malgré ce que ça lui coûtait à l'instant présent. La colère noire qu'il ressentait à l'égart de leurs anciens alliés ne s'éteindraient pas de sitôt mais il faisait confiance à son roi pour ce qui était de se sortir un jour ou l'autre de l'étau dans lequel on les avaient enserrés. Ils retrouveraient les coudées franches à un moment ou à un autre, et alors...

Le bruit caractéristique d'une plume crissant sur le papier libéra un soupir discret en lui. Il était à la foi déçu par la conclusion et admiratif de la prestance de Fabius dans une telle situation. Il semblait avoir toujours gardé le contrôle de la situation alors même que ce n'était pas tout à fait le cas. Une lueur de confiance s'alluma alors dans le regard du commandant tandis qu'il croisait celui du monarque. Au même titre qu'il avait vu Gregorist comme le héros capable de les sortir de n'importe quel guêpier, il ne doutait pas que Fabius ferait de même. Il demeura immobile tandis que le Prêcheur passait à côté de lui, refusant de seulement lui décerner le moindre regard alors même que la porte claquait derrière le groupe quittant la pièce. Les ordres de celui qui possédait désormais bien moins de pouvoirs mais qui n'en demeurait pas moins son seul maître tombèrent, et il s'inclina profondément :

"J'obéis majesté."

Moins d'une heure plus tard, toute trace de l'affrontement avait disparu...
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Fin d'intrigue, merci aux participants ! Lancé des dés de récompense pour les 4 joueurs :

Dé 1 : Fabius
Dé 2 : Aldakin
Dé 3 : Aaron
Dé 4 : Havard
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Le membre 'Aaron Dessay' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

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