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Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE

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MessageSujet: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeDim 6 Juil 2014 - 19:41

Mille fois il avait retourné le problème dans sa tête, mille fois il en avait fait le tour en cherchant de nouvelles solutions autre que la seule qui lui venait à l'esprit, et mille fois il s'était cassé les dents. Il n'y avait pas d'autres solutions. Depuis son arrivée il attendait l'occasion de s'évader, et elle ne venait jamais. Elle ne viendrait pas, les rebelles tenaient trop à sa petite personne et se méfiaient trop de lui pour faire preuve d'imprudence. Chaque jour qui passait le rapprochait de l'inéluctable, et il était hors de question qu'il le tolère ! Il était une lame noire, le commandant des lames noires. Comment pourrait-il accepter l'idée que le roi cède à la moindre exigence des rebelles pour le faire libérer ? Il s'était toujours dit prêt à offrir sa vie avec joie pour son souverain légitime, il était temps de mettre les paroles en actes.

Calme, son visage ne trahissait aucune émotion tandis qu'il se remémorait les principales étapes de sa vie. Il avait bien des regrets mais ce dernier sacrifice lui vaudrait de garder la tête haute. Ses affaires étaient en ordre, il y avait déjà veillé depuis bien longtemps. Leanne hériterait de ses biens, sa femme ne serait jamais dans la misère et son successeur quel qu'il soit n'aurait aucun mal à prendre le relais du pointilleux Aaron Dessay. Certains le regretteraient peut-être, d'autres se réjouiraient mais tout ceci n'avait aucun importance. Il faisait son devoir, rien de plus. Et tant pis si cela devait passer par un petit moment de douleur.

Il s'était assit sur sa paillasse, fixant le mur sans paraître le voir. Il avait songé à tous les moyens de parvenir à ses fins mais la plupart étaient trop long ou nécessitaient un outillage qu'il ne possédait pas à l'heure actuelle. Ce moyen là était le seul qui lui restait, mais encore fallait-il taper assez fort pour être sur de ne pas y survivre... Ce serait difficile. Il avait le crâne solide, on le lui avait assez répété. Mais il était aussi très têtu, quand il voulait quelque chose il arrivait toujours à ses fins et puisqu'en ce jour il avait décrété qu'il voulait sa propre mort et bien il allait mourir, c'était aussi simple que cela ! Décidé à ne plus perdre de temps en réflexions idiotes, il posa les deux mains sur le mur, ferma les yeux et... Fit exploser proprement son propre monde.

Il avait frappé avec une force dont il ne se serait jamais cru capable, y mettant toute l'énergie obstiné dont il était capable dès lors qu'il s'agissait de son devoir. Son crâne rencontra la paroi de pierre dans un fracas si intense qu'il aurait pu se demander si il n'avait pas finalement brisé le mur plutôt que sa tête. Mais le fait était qu'il avait bel et bien résisté, il ne pu donc se poser aucune question tant son cerveau déconnecta vite de la réalité. Un voile rouge puis une obscurité totale fut la seule chose qu'il eut encore le temps de capter.

Etait-il mort ? C'est la question que se posa le garde attiré par le bruit en découvrant le corps gisant sur la paillasse ensanglantée. Un coup d'oeil sur la trace du mur puis sur la plaie béante qui fracassait le front du prisonnier lui fut suffisant pour comprendre immédiatement ce qui avait pu se passer. Impossible de douter et d'imaginer que Dessay simulait afin d'attirer quelqu'un dans sa cellule vu la situation ! Le garde paniqué aurait préféré que ce soit le cas, mais il se retrouva plutôt réduit à détaler à travers les couloirs en gueulant au suicide et en réclamant un guérisseur qu'il ne trouva évidemment pas. Ils étaient tous au chevet des blessés de guerre à l'autre bout du quartier général, et les plus éminents couvaient encore la convalescence déjà bien entamée de la princesse. Qui alors pour sauver l'ombre du roi ? Un elfe, pourquoi pas... Le garde et ses collègues venus en renforts l'aperçurent de loin et reconnurent sans mal un baptistrel. Soupirant de soulagement, ils se précipitèrent sur lui :

"Messire ! De l'aide messire, pour un prisonnier mal en point !"

Voir déjà mort vu le temps qu'ils avaient mit à trouver quelqu'un... Mais on faisait ce qu'on pouvait hein ? Une fois certain que l'elfe les suivaient, ils le menèrent sans tarder à la cellule en question qui offrait un drôle de spectacle puisque sa porte était grande ouverte pendant qu'une assemblée de gardes perplexes cherchaient à arrêter l'irritante hémorragie qui risquait de faire perdre à la rébellion sa monnaie d'échange avec l'usurpateur. Ils tournèrent la tête en voyant arriver l'elfe et le plus gradé expliqua d'un air écoeuré :

"Ce vieux bouc a trouvé que se fracasser le crâne serait sans doute le meilleur moyen de tous nous casser les pieds. Si vous pouviez ne pas lui laisser cette joie je dois dire que j'en serais heureux..."

C'est qu'il tenait à sa propre tête lui, et à son poste aussi. Le roi Korentin n'était pas injuste mais il ne laisserait sans doute pas impunie une telle négligeance. De plus le soldat était un rebelle convaincu qui tenait à cette cause et qui voulait donc voir l'ombre du roi échangée comme l'avait décidé son roi. Il secoua la tête, de plus en plus perplexe :

"Il devait être libéré demain contre rançon... Je ne comprendrais jamais les fanatiques."

Vraiment, il n'arrivait pas à cerner ce qu'avait voulu faire la lame noire. Il s'effaçait déjà sur un haussement d'épaule mais une exclamation de surprise de la part d'un de ses subordonnés attira toutes les attentions :

"Lieutenant ! Il reprend connaissance... Je crois..."

Et le commandant remuait bel et bien, faiblement et en grognant de douleur mais il bougeait ! Il fallait croire qu'un simple mur ne pourrait venir à bout de la tête de mule légendaire qu'il était puisque même fendue en deux sa tête n'avait pas daigné exploser tout à fait et qu'il se retrouvait donc à ouvrir les yeux sur cette scène étrange et plus que dérangeante pour lui qui avait espéré mourir. Du sang plein les yeux, il se raidit comme pour se débattre contre ses geoliers mais il était bien trop étourdi et désorienté. Son regard se posa alors sur l'elfe qui se tenait devant lui et il fronça les sourcils. Il n'avait jamais trop aimé les elfes, et celui là était très certainement l'un de ces guérisseurs de talent qui étaient si nombreux au sein de ce peuple. Aussi revêche qu'affaiblit, il ordonna faiblement :

"Fichez le camp vous, ne m'approchez pas."

Ou sinon... Sinon... Il le mordrait. Voilà. Il n'était pas vampire, mais il ferait avec. Tout ce qu'il voulait à l'heure actuelle c'était qu'on lui laisse l'opportunité de retenter son coup et de se terminer une bonne fois pour toute. Mais puisque ce ne serait pas possible alors il fallait qu'il tente autre chose. La dague d'un garde était toute proche de sa main, il s'en empara d'un geste vif qui surprit tout le monde et puisqu'il n'avait pas le temps de se le planter dans la gorge il toucha plutôt la cuisse du pauvre garde dans l'espoir que les autres ne le tuent pour défendre leur frère d'arme. Il faillit bien y arriver d'ailleurs et il ne s'en fallu que d'un cheveux pour que l'épée de l'un d'eux ne le transperce. Pas de chance tout de même... Frustré, il rouvrit les paupières qu'il avait fermée avec satisfaction dans l'attente du coup et décocha un regard meurtrier à l'elfe qui se trouvait encore là. Aucune chance qu'il ne le laisse mourir d'hémorragie non plus, la vie était décidément agaçante ces derniers temps...
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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeMar 15 Juil 2014 - 19:38


Il venait de se faire proprement alpagué, kidnappé… elfnappé ? Enfin bref. Il était en train de marcher tranquillement dans Fort-Espérance lorsque des gardes humains avaient jaillis comme des… des Lorenz de leur boites, pour l’attraper. Merithyn devait avouer que, lorsqu’il avait décrété avec Shaynar qu’ils avaient besoin de repasser par Aigue-Royal pour diverses affaires, il ne s’était pas vraiment imaginé une scène pareille. D’ailleurs sa définition du repos n’incluait pas une horde de gardes humains se précipitant vers lui en le noyant sous des vibrations si cacophoniques qu’il avait l’impression d’être une cloche que l’on sonnait désagréablement fort. Il avait sursauté, tiré brusquement de ses pensées, et les avait observé en clignant légèrement des yeux, comme une chouette pris dans la lueur d’une torche vive. Un prisonnier mal en point ? ça devait être sacrément grave pour qu’on l’agresse presque ainsi. On n’avait pas idée, de faire faire une attaque aux braves gens qui marchaient tranquillement ! Entre ça et Lorenz sur le domaine… Enfin bon, il y avait une vie en jeu, il n’allait pas faire l’outragé… enfin il ne faisait jamais l’outragé comme le lui serinait gentiment Shaynar. Oui, bon hein ! Il tricotait donc en tentant d’être aussi rapide que les grandes jambes des humains, ce qui n’était pas une mince affaire. C’est qu’ils allaient vraiment vite les bougres ! Une fois arrivé sur place, l’étrange scène piqua immédiatement sa curiosité et il pencha légèrement la tête alors que le gradé lui expliquait enfin ce qu’il se passait. Et il devait avouer que ce qu’on lui expliquait le faisait tomber des nues. Qui était assez fou pour se fracasser volontairement le crâne exactement ? Il ne connaissait personne capable d’une telle chose… et en fait heureusement, il n’avait pas envie de voir ça tous les jours, une seule fois suffirait. Cependant, la gravité effective de la blessure l’inquiéta beaucoup. « Je crois que nous avons cela en… » En commun, allait-il dire, au sujet des fanatiques, mais il n’eut pas le temps de terminer, un le coupait déjà.

Laissant tomber le sujet, il s’intéressa plutôt à l’occupant de la cage, qui avait réussis à reprendre connaissance, de toute évidence. Soit il n’avait pas frappé assez fort, soit il avait la tête sacrément dure. Ou alors les deux… avec prudence, il s’avança de quelques pas et la suite le rendit encore plus perplexe, autant que légèrement déstabilisé par la violence et la virulence du vieil homme. Les ondes et vibrations négatives de la pièce n’étaient pas bonne pour lui qui y était sensible, mais il ne se voyait pas simplement chanter un peu de calme comme on laverait une pièce à grandes eaux. Le cœur du problème était ailleurs. Le regard meurtrier du prisonnier le fit soupirer. « Oh je vous en prie… » Il eut un sourire, secouant légèrement la tête. C’était un gag, pas possible de le qualifier autrement… des regards meurtriers, il en avait eu des pires avec un certain prince vampirique, mais voir un homme d’un certain âge, apparemment fort hargneux et le faciès ensanglanté tenter de l’effrayer manqua le faire rire, ce qui n’aurait franchement rien arrangé. A la place, il s’avança tranquillement. « Messieurs, s’il vous plait, écartez-vous et quittez la cellule… Je ne risque rien et vous perturbez plus encore mon patient je pense » se tournant un bref instant vers le garde blessé, il le rassura « Je m’occuperais de vous ensuite, votre blessure est vilaine mais rien d’alarmant » Puis il s’inclina, les remercia et se reconcentra sur le commandant dont il avala le chant-nom sans honte. Il avait besoin d’informations sur lui, d’urgence même… et ce qu’il découvrit lui fit perdre sa bonne humeur. Avec beaucoup plus de sobriété, comme douché, il s’approcha du vieil homme et sifflota une note qui le bloqua sur place comme une statue. « Je suis confus de devoir agir ainsi, commandant Dessay » dit-il avec douceur et sérieux « Mais je n’ai vraiment pas envie que vous me mordiez, c’est désagréable et ça m’empêcherait de vous soigner correctement » Oui bon c’était le but qu’il cherchait mais non !

Certain que son patient n’allait rien faire, il se mit à chanter doucement un de ses chants de soin afin de refermer les lésions internes, d’abord, puis externe, jusqu’à ne rien laisser de la tentative de suicide de l’homme. Cela ne prit pas longtemps. Aussi décidé qu’il était, il n’avait pas complètement bien visé, heureusement. Il s’éloigna de nouveau de quelques pas et le relâcha, lui permettant à nouveau de bouger. Il l’observa avec attention, sobre à présent de ce début d’aventure rocambolesque… « Je sais que vous n’appréciez pas que je vous empêche de faire ce que vous pensez être la seule alternative pour vous et pour servir votre souverain, mais comprenez que cela est également vrai pour moi. Je ne pouvais pas vous laisser périr, c’est contraire à mes principes » Il fronça légèrement les sourcils et l’observa avec courtoisie, quoi qu’avec sérieux également. Il avait du mal à faire sens par lui-même de son geste… « Je dois avouer que votre geste me rend perplexe. Que votre sens du devoir vous pousse à une pareille chose est à la fois admirable et effrayant… Ne seriez-vous pas plus utile à votre Empereur en vie ? »
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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeMar 22 Juil 2014 - 19:43

Le sourire de l'elfe ne fit qu'augmenter encore son irritation, qu'est-ce qui l'amusait exactement ? Son état ? Sa situation ? Son air mauvais ? Dans tous les cas c'était vexant, et il était hors de question qu'il se laisse marcher sur les pieds par un bouffeur de salade au minois de fillette. Savoir que l'autre avait certainement quelques siècles de plus que lui ne changeait rien à son idée, il avait l'air d'un gosse ainsi avec sa peau de pêche, ses cheveux soyeux et ses grands yeux pleins de douceur. Non mais avait-on idée de se promener avec un visage aussi pur et vertueux ? Cela ne faisait pas naturel du tout et accentuait encore la méfiance quasi maladive de l'humain qu'il était. Ce gars là n'était pas net, et puis même sans ça sa trogne ne lui aurait de toutes façons pas plu. Et il se fichait pas mal de savoir si la sienne lui plaisait ou non, si ce n'était le cas alors il n'aurait qu'à changer de planète. Si il pouvait même en changer tout de suite ce serait parfait, Aaron était même prêt à lui payer le voyage.

Mais l'elfe n'avait apparemment aucun projet de déménagement immédiat, bien au contraire... Mais c'est qu'il prenait racine cet ahuri... Allait-il le fixer comme ça gentiment pendant trois semaines ? Devait-il lui danser la gigue pour lui faire comprendre qu'il était parfaitement et irrévocablement indésirable en ce lieu ? Cela ne suffirait sans doute pas... Non, ce genre de bestioles là il fallait leur écraser le poing sur la figure pour leur faire comprendre les choses, et ce serait très compliqué. Non pas à cause de la carrure de l'autre bien sur, ce serait déjà bien beau si il lui arrivait au nombril... Comment ça il exagérait ? Mais bref, ce qui le gênait le plus c'était les gardes encore présent. Sauf que la candide créature n'attendait apparemment que le bon moment pour lui rendre service en les chassant tous ! Allons, il le voulait donc vraiment ce coup de poing sur le nez ? Soit !

Il bandait déjà ses muscles en couvant d'un regard de fauve en attente l'avancée de l'elfe qui poussait la bêtise jusqu'à s'approcher de lui. Qu'il se penche donc seulement... Il y serait bien obligé si il voulait le soigner. Et alors... Alors... Rien.

Ahurit, il mobilisa toute la force de sa volonté pour tenter de faire bouger ses membres mais n'y parvint pas. Cela provoqua une seconde de panique en lui lorsqu'il s'imagina que son coup à la tête y était peut-être pour quelque chose. Non seulement il n'avait pas réussi à se tuer mais en plus il avait trouvé le moyen de se rendre totalement dépendant et inapte à n'importe quelle tâche ? Rien ne pouvait plus le terrifier que cette possibilité, mais fort heureusement son esprit n'était pas encore assez lent pour ne pas savoir tirer des conclusions de certains faits. Des notes... Une mélodie... Il avait affaire à un baptistrel. Et un baptistrel qui l'agressait pour ne rien arranger !

L'aurait-il pu qu'il aurait hurlé de rage à défaut de pouvoir proprement étrangler le chanteur. Mais il ne le pouvait pas non plus et il dû se contenter de le foudroyer d'un regard encore plus noir que le premier. Il allait payer ça cher, très cher. Il ne pourrait pas le maintenir comme ça éternellement et... Si ? Il pouvait ? Le doute passa fugitivement dans ses prunelles pâles tandis que l'autre se penchant sur sa blessure et entamait un nouveau chant. Plutôt mélodieux d'ailleurs... Bon d'accord, il était de mauvaise foi .C'était juste sublime. Mais il ne pouvait pas tolérer une telle chose, c'était inacceptable. Parfaitement scandaleux !

Un regard outré suivit la plaisanterie de l'elfe. Mais était-ce seulement une plaisanterie ? Il avait l'air très sérieux... Comment savait-il qu'il avait voulu le mordre ? Peut-être parce que ça s'affichait simplement sur son visage... Il n'avait pas cherché spécialement à cacher ses pensées après tout. En même temps il ne pouvait pas deviner qu'il avait affaire à un baptistrel. Et puis ça ne changeait rien, ça restait quand même un sale bouffeur de salade à la mignonne et ridicule trogne. Pas le genre de type qui pouvait sans conséquences s'en prendre à l'Ombre du Roi donc. Savait-il seulement qui il était ? Aaron ne connaissait pas bien les pouvoirs de ces gens mais il les savait très cultivés et en relations avec la plupart des puissants. Sans doute le connaissait-il donc au moins de réputation... Et dans l'autre sens alors ? Il connaissait bien quelques noms de baptistrels parmi les plus importants mais celui-ci ne lui avait pas révélé son identité. C'était sans doute un sous fifre, voir un apprenti. Il n'avait pas du tout une tête de grand pontif. Ou du moins pas selon l'image qu'Aaron se faisait des baptistrels importants. Il en était là de ses pensées lorsqu'il s'aperçu qu'il pouvait enfin rebouger. Il serra le poing aussitôt comme pour l'abattre, mais préféra finalement répondre agressivement :

"Je me fiche de vos principes."

Et c'était parfaitement véridique. Les siens seuls comptaient, ceux des Kohan aussi mais ça revenait au même puisqu'il adaptait ses propres principes aux leurs. Et puis qu'avait-il à faire des états d'âme d'une fougère sérieusement ? Il continua d'une voix mauvaise :

"Qu'est-ce que vous fichez ici d'ailleurs ? Vous n'avez aucun droit de vous mêler des affaires internes de l'empire, et moins encore de soutenir une rébellion. Si c'est ainsi que vous remerciez les efforts du roi légitime pour sauvegarder les relations avec votre peuple alors vous êtes bien vils. Les Alayiens ont peut-être bien raison au final..."

Il n'y croyait pas tout à fait. Les préceptes de ces religieux n'avaient jusque là eu que peu d'impact sur lui, son fanatisme aveugle était une armure parfaite sur laquelle toutes les tentatives de conversion glissaient sans pouvoir prendre prise. Mais si il n'avait aucune tendresse particulière pour le Prêcheur et ses sbires, il n'était pas non plus tout à fait opposé à la façon toute particulière qu'ils avaient de traiter les problèmes elfiques et vampiriques. Rien ne comptait à ses yeux que le royaume humain. Les vampires étaient un danger mortel et les elfes n'avaient jamais démontré que leur mépris pour les siens. Si en plus ils se permettaient prendre part à ce conflit sur lequel ils n'avaient aucun droit et dans le camp de Korentin par dessus tout, alors il voulait les voir morts.

« Je dois avouer que votre geste me rend perplexe. Que votre sens du devoir vous pousse à une pareille chose est à la fois admirable et effrayant… Ne seriez-vous pas plus utile à votre Empereur en vie ? »

Là la question était d'importance, vitale même. Il se l'était posée mille fois avant d'accomplir ce geste, et elle était trop sérieuse à ses yeux pour qu'il ne consente pas à y répondre avec soin. Sa voix résonna donc sombrement :

"Je suis une Lame. On fait souvent l'erreur de ramener ma guilde à moi et à moi seul, et on oublie notre force commune. Celle-ci réside dans le fait qu'aucun de nous n'est irremplaçable. J'ai formé de nombreux jeunes hommes prometteurs qui n'attendent que le bon moment pour s'illustrer. La mort peut me prendre quand elle veut, je l'accueillerai sans inquiétude car je sais mon roi bien protégé."

Une lueur de regret s'alluma tout de même sans son regard et il haussa les épaules :

"Je me fiche de la gloire, mais j'aurai tout de même préféré une mort plus propre. Néanmoins si c'est le prix à payer pour que l'empereur n'ai pas à s'abaisser au niveau des rebelles, alors je le paye avec joie. Vous pouvez me soigner aujourd'hui, elfe. Mais vous ne serez pas toujours là."

Une terrible détermination assombrissait ses prunelles tandis qu'il prononçait ses mots. Mais elle se mua en ironie quand il se décida à interroger :

"Ceci dit, je ne sais pas à qui je dois ma guérison miraculeuse... Faites moi l'honneur d'au moins me révéler votre nom, on ne sait de quoi l'avenir sera fait et il est possible que je survive assez longtemps pour vous briser la mâchoire en récompense..."
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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeMar 22 Juil 2014 - 22:30


La rebuffade lui tira un nouveau sourire complètement involontaire. Bon c’était qu’il s’y attendait un peu à celle-ci vu le caractère de cochon de l’individu qu’il venait de soigner. Il avait presque eu envie de lui renvoyer que l’inverse était parfaitement vrai mais non seulement ça n’aurait pas été vrai puisqu’il tenait à le ménager mais en plus ça aurait été une réaction des plus enfantines. Ah la place donc, il se contenta de le laisser parler. C’était déjà mieux que de vouloir le mordre après tout. Il y avait une nette amélioration ! Il haussa un peu plus les sourcils en l’entendant dire que les alayiens avaient raison, l’affirmation ne sonnant clairement pas à ses oreilles comme le reste de ce qu’il éructait, pour la bonne raison que ce n’était pas tout à fait vrai. On ne trompait pas un chanteur avec ce genre de défis. En revanche il écouta avec un intérêt courtois et attentif la réponse à ses questions. Et… ça le touchait. Aurait-il su ce que l’humain pensait de lui que ça n’aurait rien changé, il était touché par l’état d’esprit que pouvait avoir le commandant des lames noires et il se fichait bien de savoir si c’était réciproque ou non, ou si c’était raisonnable. Il avait depuis longtemps laissé derrière lui toutes pensées raisonnables. Cependant, en le voyant passer à l’ironie, il sourit à nouveau. Ah ça il connaissait particulièrement bien. Il en fit pourtant abstraction complète en répondant. « Il n’y a aucun honneur à connaître mon nom messire Dessay et je ne cherche nulle récompense. En revanche je vous aurez bien laissé me briser effectivement la mâchoire si ça pouvait vous soulager un peu, mais hélas je crains que vos gardiens ne le prenne pas bien et qu’ils n’essayent de vous rendre la pareille. Je me nomme Merithyn Shadowsong » Il s’interrompit après avoir donné son nom avec légèreté, se fichant bien de savoir si on lui donnait une connotation ou pas. Il était Meri et voilà tout. La dernière fois qu’il avait dû croiser Dessay c’était lorsqu’il était allé à Gloria pour Shaynar mais il n’en était pas certain.

« Quand à votre survie, j’escompte bien m’en assurer, que vous le vouliez ou non et si pour cela je dois partager votre cellule jusqu’à votre départ alors je le ferais. Cela vous empêchera peut-être de tenter de vous ouvrir le crâne sur un mur et ce sera un bon début » Ah non mais ! Il en avait vu des aussi coriaces et têtus. Hors de question qu’il laisse son patient recommencer une bêtise pareille. Il savait d’avance qu’il n’allait pas aimer mais justement c’était ça l’idée. Lui aussi pouvait être têtu quand il le fallait. « Je ne connais peut-être pas bien les lames noires messires, mais en revanche j’estime que chaque être vivant est irremplaçable, vous y compris. Certes, vous avez assuré la relève de votre poste auprès du roi et formé des individus plus que capable, ce n’est pas pour autant que votre vie ou votre utilité s’achève. Il y a certainement des choses que seul Aaron Dessay peut accomplir. Transmettre sa vision des choses et la mémoire des souverains que vous avez servis à un jeune héritier par exemple. Elle ne pourrait être que bénéfique, comme apprendre de la part du meilleur maître escrimeur du royaume humain au sud d’Esfelia. Cela pourrait peut-être contrebalancer une potentielle mauvaise influence de la part de son altesse Fabius Kohan, ou d’un prêcheur du néant » Sujet sensible, ultrasensible que celui de l’empereur, pour cet homme-là il le savait parfaitement. Il ne s’aventurait pas moins sur ce domaine en parfaite connaissance de cause. « Les rebelles ne font pas toujours de belles choses, c’est une guerre après tout et une guerre n’est jamais belle. Mais que voudrais-donc dire ‘s’abaisser’ au niveau des rebelles ? Qu’ils sont plus barbares, violents et destructeurs que les envahisseurs que votre maître appelle aujourd’hui des alliés ? Je ne m’immiscerait pas dans les affaires internes d’un Empire sans une bonne raison et cette alliance avec les alayiens en est une »

Si il parlait courtoisement, il n’en était pas moins parfaitement déterminé et le simple souvenir de la bataille des bois sombres lui suffisait à soutenir cela. « Il y a également de blessés, ici et il est de mon devoir de les aider. J’en aurais bien fais de même avec l’autre camp mais hélas, on m’en empêche. Ce qui est bien dommage » Il croisa les bras « De plus, Fabius Kohan n’est pas le roi légitime. Il a évincé son cousin par un mensonge et est le véritable meurtrier de Feu Gregorist. J’ai moi-même jugé de la véracité des dires de Korentin en compagnie de deux autres baptistrels et les plus purs qu’il puisse y avoir. Il y a certaines choses pour lesquelles la vérité est dure à trouver, mais ce n’est pas l’une de celle-ci. Alors je suppose que ce n’est pas juste ma mâchoire que vous avez envie de fracasser maintenant mais je trouve tout de même dommage qu’un homme aussi loyal, dévoué et sincère que vous meure pour un imposteur, menteur, régicide et parricide par-dessus le marché et ça en vous ouvrant le crâne comme une pastèque en comble »
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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeDim 27 Juil 2014 - 22:43

La réponse ne lui avait tiré qu'un léger haussement d'épaule. Il ne craignait pas ses gardiens. Des gamins insolents trop heureux d'avoir capturé le célèbre Aaron Dessay pour seulement prendre en compte le fait qu'ils en auraient été incapables eux-même. Il leur botterait les fesses à chacun sans plus d'effort qu'habituellement avec ce genre de sale gosse pour peu qu'on le laisse faire. Le nom qui suivit le perturba déjà beaucoup plus. Il commença par l'enregistrer distraitement, le trouvant ridicule comme tout le reste de la personne qu'il avait en face de lui puis tilta à retardement et s'accorda un air franchement ahurit. Hein ?

Shadowsong... Shadowsong... Il n'avait pas besoin de beaucoup réfléchir pour savoir où il avait déjà entendu ce nom. Cela faisait trop de temps qu'il frayait au côté des plus puissants pour ne pas avoir entendu parler de ce baptistrel toujours fourré au coeur des pires scénarios et qui pour finir avait... Eh bien avait prit la tête de son ordre. Il était en présence du Gardien des Baptistrels, et il avait trouvé le moyen de le confondre avec un apprenti... Question instinct, il repasserait ! Il referma sa bouche avec plusieurs temps de retard mais après tout il fallait bien dire que ce gars là ne cadrait pas du tout avec l'image qu'il s'était faite du gardien des elfes chanteurs ! Il se décida enfin à commenter tout cela mais ne parvint pas à trouver tout à fait les mots prévus :

"Shado... Mais... Vraiment ?"

Il le toisait d'un oeil suspicieux, encore peu enclin à croire à une telle chose malgré ce qu'il savait de l'honnêteté forcée des représentants de ce clan. C'était lui l'elfe qui avait passé des années chez les vampires ? Cotoyé le prince noir et ses sbires sans se faire trucider ? Voyagé d'un bout à l'autre du continent en provoquant des événements gigantesques à chaque fois ? Le lié du premier né ? L'emetteur de l'invitation aux négociations ? Celui qui avait créé le réseau magique interdisant à n'importe quel mage d'utiliser ses dons lors des discussions ? Pas possible... Il était trop... Trop petit, voilà ! Aaron ne demandait pas forcément quelqu'un à l'air terriblement impressionnant mais au moins un type qui en impose un peu quoi, qui soit en adéquation avec toutes les prouesses qu'il était sensé avoir accomplit. Et à la place il avait... Eh bien il avait "ça". Qu'importait les pouvoirs que l'autre pouvait bien déployer, il s'envolerait à la première pichenette d'Aaron !

Il était même en train de caresser doucement l'idée de tenter le coup par pure curiosité lorsque l'autre reprit la parole en lui tirant une grimace agacée. Il ne manquerait plus que l'on partage sa cellule tiens, elle n'était déjà pas bien grande alors là... Au pire il voulait bien la lui laisser, lui irait dormir à la belle étoile pendant toute sa cavale ! Il lui montra les dents par principe mais ne répondit pas, dans le doute. Avait-il été sérieux ou pas ? Un baptistrel pouvait-il plaisanter ? Vaste question... Il secoua la tête afin de réfuter toute l'argumentation de son interlocuteur, borné :

"Mon devoir passe avant tout cela. Et j'ai déjà formé trop d'héritiers, j'espère bien que le prochain sera sous la houlette de mon successeur."

Non pas qu'il tenait tant que cela à prendre sa retraite mais la simple idée de gérer un autre gamin l'épuisait totalement. Ce n'était vraiment pas sa tasse de thé, il fallait qu'ils commencent à atteindre à un âge où ils étaient capables de tenir une épée pour que ça commence à l'intéresser un peu. Le reste du temps il devait se cramponner à son devoir et à son attachement pour la famille Kohan afin de trouver la force de supporter les cris, la bave et les caprices. Il ne savait pas si les pouvoirs de l'elfe lui permettait de voir tout ceci en lui, mais si c'était le cas alors il comprendrait sans doute très bien ses réticences. D'autant plus qu'il n'avait plus envie de s'attacher autant, la douleur de la perte de Gregorist était encore très présente en lui. Il avait perdu son souverain, mais pas uniquement. Ses muscles se raidirent lorsque le nom du roi actuel fut prononcé et il prévint à voix basse où filtrait une imperceptible vibration de danger :

"Je me fiche des Alayiens et de leur Prêcheur. Mais laissez l'Empereur où il est. Il fait ce qu'il peut pour le bien de ses sujets, et il n'a aucun compte à rendre aux elfes, chanteurs ou pas. Je ne tolérerai aucun mot de plus sur ce sujet."

Le ton était sans réplique et il se fichait pas mal que l'autre puisse l'immobiliser, ou pire, d'un simple souffle. Il y avait des sujets sur lesquels il ne fallait pas plaisanter ou déraper, celui là étant le premier de tous. Si le baptistrel voulait que les choses ne se passent pas trop mal entre eux et qu'il ne lui serve pas une magnifique crise de fureur et d'agressivité alors il comprendrait sans mal que c'était mieux ainsi. Ou pas d'ailleurs. La suite l'amena à serrer les poings si fort que ses jointures craquèrent et blanchirent de plus en plus sévèrement à mesure que le flot d'insultes se déversait. L'honnêté des baptistrels hein ? Il n'y croyait pas une seule seconde, celui là avait simplement trouvé le moyen de contourner la magie. Cette magie qu'Aaron ne possédait pas, qu'il n'avait jamais comprise ni appréciée. Comment aurait-il pu avoir confiance en une chose aussi impalpable pour lui ? Et même si ça avait la vérité alors elle aurait été bien trop lourde à porter pour qu'il se décide à l'accepter, il n'aurait pu que la rejeter avec violence par simple instinct de survie. Simplement pour ne pas voir ses certitudes détruites et son monde éclaté.

Ce qui éclata par contre, ce fut sa colère. Une fureur noire, destructrice, tyrannique. Venue du plus profond de son être, elle explosa tout à coup et enveloppa sa vision d'un voile rouge qui ne lui laissait plus qu'un champ suffisamment rétrécie pour qu'il ne voit plus que le baptistrel. Cet être infâme qui osait souiller le nom du roi légitime, cet elfe déjà mort. Car ça y était, il l'étranglait.

Il lui avait sauté dessus avec une telle soudaineté que ni lui, ni sans doute le principal concerné, ne réalisèrent ce qui se passait avant que ses larges mains ne se saisissent du gracile cou. Une douleur atroce éclata aussitôt dans ses paumes mais mit un temps infini à monter enfin jusqu'à son cerveau et à lui faire finalement pousser un cri de douleur. Une autre éternité passa avant qu'il ne cède enfin et qu'un réflexe salvateur ne lui fasse lâcher sa prise. Tout ceci n'avait en réalité pas duré plus de quelques secondes, sinon l'elfe aurait sans doute réagit, mais le mal était fait. Hagard, il observa fixement ses mains carbonisées jusqu'à un degré qu'il n'aurait pas cru possible et lutta pour contrôler son souffle. La douleur était atroce, mais pas encore assez pour éteindre sa hargne :

"Vous... Retirez vos paroles tout de suite ! Ou je vous jure que je vous fracasserai jusqu'à l'agonie, quitte à perdre les mains."

Qu'il avait peut-être déjà perdues d'ailleurs, mais le fanatisme de ses prunelles s'était affermit jusqu'à friser la folie. Son coeur battait à tout rompre, il mettait son corps à rude épreuve sans s'attarder sur les possibles conséquences. Jamais en sa présence de telles affirmations ne seraient laissées impunies. C'était ainsi qu'il était depuis toujours, c'était sa raison d'être. Les deux mains croisées sur sa poitrine dans l'espoir incertain de limiter la brûlure insatiable, il se ramassa comme pour bondir à nouveau, le visage révulsé de haine il tonna :

"Retirez les j'ai dit !"

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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeJeu 31 Juil 2014 - 17:26


Il hocha simplement la tête en souriant. Oui vraiment. Son expression méfiante l’amusait beaucoup, comme si il avait pu mentir et lui jouer un tour de cochon. Il était curieux de ce qu’il pensait mais ne s’attardait guère dessus et entamait ce qu’il savait d’avance être un bras de fer avec un humain têtu aux tendances d’ostreidae dès lors qu’il s’agissait de son sacrosaint empereur. Malheureusement, comme pour leur divergence de principes, ils risquaient de se trouver en but l’un avec l’autre. Il savait d’avance qu’il n’allait pas apprécier et, pire d’une certaine façon, il avait volontairement recherché ça… En posant ses convictions sur le sujet, il avait amené cet affrontement idéologique. Et il pensait chacun de ses mots. Il ne pouvait faire autrement mais même si il n’y avait pas eu de serment de vérité, il aurait certainement dit la même chose. Si il avait la magie baptistrale pour lui confirmer que Korentin Kohan ne disait que la stricte vérité quand il affirmait être innocent et que Fabius son cousin était coupable, il n’en avait pourtant pas eu besoin pour le croire d’instinct. Le ton de sa voix, pas ses vibrations mais simplement son ton, ou son regard, étaient des preuves suffisantes. Cet homme savait-il mentir ? S’il le savait, alors il savait également faire transparaître son honnêteté plus encore et c’était une chose véritablement admirable. Il n’était pas difficile avec les autres, mais le souverain humain l’avait conquis et il l’admirait et le respectait énormément. Bien plus qu’il ne l’avait d’abord pensé. Ils avaient assurés de la véracité de son récit parce qu’il le fallait et pour ôter tout doute qu’un autre aurait pu avoir, mais lui n’en avait pas. Aurait-il accepté d’aider et de permettre aux chanteurs de son ordre d’aider la rébellion, si Korentin avait vraiment été un traître félon et un parricide ? Hm… en fait sans doute que oui, il n’aidait pas autant pour cette histoire-là que pour l’alliance faite par l’usurpateur aux Alayiens. Mais ça, c’était secondaire pour le moment et y penser le rendait mal à l’aise.

Et il ne demandait aucun comptes de la part de Fabius Kohan d’ailleurs, il n’avait pas besoin qu’on lui en rende dès l’instant où il savait la vérité. Cela dit, les implications de ce que cette vérité signifiait étaient proprement énormes et affectaient beaucoup l’ensemble du royaume. Dès l’instant donc où il était question de cela, il parlerait. Qu’Aaron le tolère ou pas d’ailleurs. Il commençait à avoir un peu trop l’habitude de ce genre de formulations et de menaces sous-jacentes pour s’y arrêter… et d’ailleurs c’était peut-être un mal, comme le prouva la suite immédiate. Il fut surpris de le voir lui sauter, littéralement, à la gorge, tout comme les gardes à l’extérieur certainement, mais pas pour les mêmes raisons. En sentant les mains se refermer sur sa gorge pour la broyer, l’elfe paniqua et essaya une brève seconde, instinctivement, de l’avertir du danger… mais trop tard. La douleur qui explosa dans le corps du commandant, il la ressentit également, comme si on l’avait fait entrer à coups de marteau rageurs dans son corps. Il en aurait probablement gémit de douleur si sa trachée n’avait pas été complètement écrasée et que l’air ne passait plus. L’autre le relâcha l’instant d’après et il tituba en arrière, se rattrapant contre le grillage en toussant et en cherchant désespérément de l’air, une main sur sa gorge où apparaissait, malgré le rayonnement doré de sa magie, une distincte marque déjà bleuâtre lui entourant la gorge. Ce fou furieux avait serré à manquer lui faire sauter la tête comme un bouchon et il avait mal… mais pas aussi mal que l’humain, dont les vagues de souffrances et de colère ne cessaient de s’abattre sur lui comme une tempête rageuse. Merithyn cligna fortement des yeux, vitreux à défaut d’être emplis de larmes déjà évaporées et mit un bref instant à se remettre, tremblant de tous ses membres…

Il lui jeta un regard de pur horreur, parfaite mimique de celui des gardes et pourtant, tout comme eux, c’était l’état des mains de la lame noire qui manquait lui faire tourner de l’œil. C’était lui qui avait fait ça ? Lui qui avait provoqué ça ? C’était son pouvoir ? C’était une chose de savoir un contact à peau nue dangereux, s’en était une autre, totalement différente, que de le voir en action… « Quitte à perdre les mains ? » s’étrangla-t-il. « Mais c’est déjà le cas ! » Il se demandait même comment l’humain faisait pour rester encore conscient en supportant une telle douleur. En regardant ses prunelles, il comprit finalement pourquoi. Si la colère et la douleur ne l’avaient pas privé de parole, elles avaient l’air de l’avoir rendu complètement fou. Il serra les yeux, et, ayant entre temps récupéré un peu de souffle tonna à son tour de toute la force de sa magie, appuyé par un ton baptistral ne souffrant pas même la concurrence de cette folie. « Calmez-vous tout de suite Aaron Dessay ! » Qu’il ne veuille pas entendre ce qu’il lui disait était une chose, mais il ne voulait pas le laisser dans cet état, qu’il avait provoqué lui-même. Il le bloqua à nouveau, quoi qu’avec moins de force, puis s’approcha. « Ne bougez surtout pas, je dois m’occupez de vos mains en urgence si non vous ne pourrez plus jamais les utiliser et vous rentrerez à Gloria en étant à la fois vivant et en plus incapable de servir pour racheter votre capture » Sourcils froncés, il lui décoda un regard parfaitement sérieux. « Je ne vous bloque que légèrement pour éviter que vous ne m’attaquiez, faite l’imbécile et je vous jure que je vous convaincrez que vous êtes une statue pour le restant de vos jours que ça me plaise ou non » Et il examina à nouveau ses mains.

Brûlées au dernier degré, à tel point qu’il avait l’impression désagréable de voir un morceau de charbon, allié à une abominable odeur de cochon grillée. Il se pressa un instant une main sur les lèvres pour ravaler une nausée, toussa, ayant encore mal à la gorge, puis sorti de ses sacoches sans fond de quoi s’occuper d’atténuer la douleur et de stopper l’avancée du brûlis avant toutes choses. Alors qu’il s’occupait avec une grande délicatesse de cette partie-là, purifiant ce qui restait de chair et préparant le travail plus gros de la magie afin de reconstituer ce qu’il avait perdu, il souffla avec douceur. « Je suis désolé, commandant. Je ne désirais pas vous blesser… » Il passa un film d’eau spéciale venue de la fontaine de son ordre avec un soin infini sur les plaies. « J’ai été stupide de vouloir me confronter à vos idéaux aussi brutalement. Votre service est toute votre vie, vous avez tout donné à la famille royale… Je comprends que vous souhaitez pouvoir croire en la personne que vous servez qu’importe ce que les autres vous disent. Je comprends aussi que vous souhaitiez préserver un tant soit peu l’image que vous avez de cette famille placée au-dessus de tout » Il soupira finalement en terminant d’ôter avec autant de délicatesse qu’il le pouvait, un morceau de chair à moitié retourné.

Le regardant dans les yeux, il conclue. « Je ne peux pas retirer mes paroles. Mon serment de vérité me l’interdit. Mais je ne vous empêcherais nullement de croire que je mens si vous le désirez. Ça me peine évidemment, d’autant que si un inconnu peut voir de prime abord que Korentin Kohan ne ment pas, un homme tel que vous qui l'a côtoyé des années devrait le comprendre bien davantage encore… mais je comprends votre position cela dit. Parfois la vérité n’est pas bonne à entendre… ou ne vaut pas les souffrances qu’elle cause, du moins je suppose. C’est difficile à accepter » Il secoua la tête « Tenez-vous tranquille encore quelques instants et ensuite vous pourrez tenter de nouveau de m’étrangler, en faisant attention cette fois-ci je vous prie » Il due, cette fois, puisé dans le chant-nom du guerrier pour pouvoir accomplir ce travail lent de précision. Il devait reconstruire absolument tout, les muscles, les nerfs, les os atteint, l’épiderme évidemment… il fallait rendre ce qu’il avait perdu. Cela lui prit plus de temps qu’il ne l’aurait cru, mais il y parvint, en faisant infiniment attention au plus infime détail. Puis, quand ce fut fait, il relâcha la magie, recula de plusieurs pas, et le libera une nouvelle fois. « Je pense que c’est bon. Bien. Je suppose que vous avez toujours l’intention de m’étrangler maintenant ? » La question déplacée sembla alarmer les gardes derrière la grille mais lui s’en fichait totalement.
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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeVen 1 Aoû 2014 - 23:59

C'était déjà le cas ? Qu'est-ce qui était le cas ? Il retirait ses paroles oui ou non ? L'esprit d'Aaron divaguait entre incorruptible fureur et insupportable douleur, les deux s'entremêlant avec tant de hargne désordonnée qu'il ne savait plus trop si c'était son empereur qui avait mal ou si c'était ses mains qu'on avait insultées. Son regard avait quitté la vision d'horreur que constituaient ses paumes afin de se poser plutôt sur le cou de l'elfe bien marqué par son agression. Une farouche satisfaction se mêla à ses autres sensations, le désorientant plus encore. Ah il ne l'avait pas prévue celle là ! Et il n'avait pas pu l'empêcher non plus, tout mage qu'il puisse être. C'était cela le problème des magiciens de toutes races et de toutes sortes. Ils s'appuyaient trop sur la magie et en oubliaient parfois qu'un bon coup de poing entre les deux yeux ou une bonne épée pouvaient avoir un résultat tout aussi satisfaisant. Quoi qu'il n'était pas tout à fait satisfait là, il ne l'avait pas tué après tout...

Il se redressa à demi dans un effort incommensurable qui lui fit tourner la tête mais ne perturba pas son attention bien arrêtée d'en finir aussi vite que possible. Comment ? Il ne savait pas très bien. Il ne réfléchissait pas en fait. Et tant mieux car dans le cas contraire son cerveau aurait sans doute mit le holà à ses prétentions d'aller reposer un seul centimètre carré de sa peau sur celle de son ennemi. Une chance donc que sa folie fanatique ai mit ses neurones au placard, il serait bien temps de regretter plus tard. Au point où il en était de toutes façons...

Il gronda comme un fauve blessé lorsque la voix autoritaire vint le cueillir au fin fond de son délire aveugle mais étrangement ce fut elle plus que l'immobilisation qui figea à la fois son corps et ses pensées. Est-ce qu'il lui donnait des ordres ce sale puceron ? Sa propre réaction outrée et grotesque lui fit l'effet d'un seau d'eau glacé en plein visage et il retrouva suffisamment le contrôle de ses idées pour enfin réaliser le désastre dans lequel il s'était empêtré. La fureur ne retomba pas entièrement mais passa en second plan face à la douleur irradiant de ses paumes jusqu'à ses épaules et même jusqu'à son coeur. Diantre, il le sentait battre étrangement, chaque pulsation se révélant douloureuse et lui rappelant un peu plus cruellement son âge. Définitivement douché mais pas enclin au pardon pour autant, il décerna son regard le plus noir à l'elfe mais se tint coi. Il ne désirait ni mourir d'un arrêt cardiaque, ni se prendre pour une sculpture aussi artistique qu'elle soit pour un temps indéterminé. Et puis la douleur avait de toutes façons franchit un seuil bien trop intolérable pour que l'espoir de la voir s'atténuer aussi vite que possible ne devienne pas prioritaire à ses yeux. Il avait déjà supporté bien des blessures, mais cette brûlure serait sans doute la pire douleur physique qu'il ne connaîtrait jamais.

Un nouveau regard bref sur les dégâts avait suffit à lui retirer ses illusions. Il voyait mal ce que le baptistrel allait bien pouvoir faire pour réparer un tel carnage. Son suicide allait devenir encore plus urgent donc, pas question qu'il reste ainsi ! Il fallait espérer que l'elfe se lasserait très vite de son oeuvre inutile et qu'il le laisserait terminer sa fin de vie en paix. En attendant il sentait... Une amélioration. La douleur refluait très lentement, sans le rassurer pour autant. Si il ne sentait plus ses mains c'était mauvais signe non ? Il risqua un nouveau coup d'oeil en coin, non sans quelques réticences d'ailleurs car cette vision était évidemment difficile. Elle s'avéra pourtant bien différente de celle du début et il ne pu s'empêcher d'écarquiller les yeux en voyant sa chair se reconstituer lentement. L'impuissant qu'il était vivait dans un monde magique depuis assez longtemps pour rarement s'étonner de ce genre de manifestation, mais là tout de même c'était pour le moins incroyable ! Ainsi c'était cela le pouvoir de guérison des baptistrels ? Ah ça... Mais il n'avait eu aucune chance en réalité avec son crâne fracassé... Il allait devoir y mettre beaucoup plus de coeur que cela à la prochaine occasion si il voulait avoir la moindre chance de mourir sans qu'on ne le ressuscite !

Encore une pensée absurde.. C'était fou ce qu'il pouvait divaguer en ce moment. Il reporta difficilement son attention sur l'elfe juste à temps pour entendre ses excuses et s'emporter autant que la prise magique le lui permettait :

"Vous êtes surtout stupide de venir vous mêler de ce qui ne vous regarde pas. Et cessez de prétendre comprendre quoi que ce soit à l'esprit humain, elfe."

Le dernier mot avait sonné comme une insulte. Non pas qu'il soit plus raciste qu'un autre, quoi que si il avait un peu de mal avec les autres races c'était vrai.. Mais bref . C'était surtout la prétention de l'elfe en question à vouloir absolument le comprendre qui le hérissait. Il n'avait jamais pu supporter qu'on le psychanalyse et ça n'allait pas commencer maintenant. Il fallait quand même un sacré orgueil pour oser se lancer dans de telles entreprises ! Et il ne voulait absolument pas savoir si un baptistrel était capable de faire preuve d'orgueil ou pas. La suite le fit grincer des dents et il reprit :

"Ce n'est pas difficile à accepter, c'est inacceptable car ridicule. Et Korentin m'a d'autant plus déçu que je le connais effectivement depuis le berceau. J'aurai dû l'y égorger."

Il n'en aurait pas été capable, soyons clair. Ou plutôt si. Honteusement il devait bien s'avouer qu'il en aurait été capable sur ordre de l'empereur Rodrick. Sauf que Rodrick n'aurait jamais donné un tel ordre, et tant mieux pour lui parce qu'il ne l'aurait pas exécuté de gaité de coeur. Il n'avait aucune limite lorsqu'il s'agissait d'obéir mais il avait toujours eu la chance d'avoir des souverains plutôt justes et sans réelle cruauté. Il devait bien avouer pourtant que Fabius était d'une autre trempe, une trempe bien plus dure. Aussi dure que Rodrick en fait, mais peut-être un peu moins juste par moment.. Tout ceci son esprit l'enregistrait sans s'y arrêter, il n'aurait jamais osé juger consciemment l'empereur. Inconsciemment c'était autre chose, et ça ne changeait rien. Il obéissait, c'était tout. Qu'importait ce à quoi ça le menait.

Il n'avait jamais ignoré à quel point le fanatisme chevillé à son âmé frisait et flirtait même avec la folie. Il en avait vu le reflet dans les yeux de sa femme quand elle l'avait quitté avec horreur, dans la peine de sa fille à chaque fois qu'il l'avait écartée au profit des jeunes Kohan. Il vivait avec cela sans s'émouvoir, considérant que cela faisait partie de son être le plus profond. Ce que les autres pouvaient bien penser l'indifférait au plus haut point et il en serait de même pour cet elfe. Nul ne pourrait jamais le changer, il était ce qu'il était et il s'en satisfaisait. Sombre et pourtant pas tout à fait mauvais, il oscillait sans cesse entre le mal et le bien et ne se décidait à prendre un virage vers l'un ou l'autre que selon les inspirations de l'empereur qu'il servait. Méditant calmement tout ceci, il laissa le baptistrel terminer ses soins non sans le couver d'un regard farouche. Il pourrait à nouveau l'étrangler hein ? Et pourquoi pas après tout ?

Cette question résonna en lui un petit moment mais bizarrement il ne pu s'empêcher d'être quelque peu déconcerté lorsque l'elfe se répéta en le libérant. Il plissa les yeux un instant, cherchant le piège, puis se décida à reporter son attention sur ses mains, faisant jouer ses doigts et retrouvant avec plaisir les callosités rugueuses de sa poigne d'épée. Sa curiosité de heurta quelques secondes à son désir de meurtre mais gagna le combat au final et il interrogea abruptement :

"Comment avez vous fait cela ?"

Il ne voulait pas une explication magique, il n'y aurait de toutes façons rien compris. D'ailleurs la magie ne s'expliquait pas. Non, c'était autre chose qui l'interpellait :

"Elles sont... Exactement pareilles. Comment avez vous su les reconstituer à l'identique ? J'ai les même cals, les même cicatrices... Vous ne pouvez avoir repéré et retenu tout cela en un seul coup d'oeil."

C'était parfaitement impossible et pourtant il avait bien fallu qu'il sache exactement ce qu'il avait été, ou du moins ce qu'avaient été ses mains, afin de pouvoir les remodeler. Cela faisait-il parti des pouvoirs des baptistrels que de tout connaître du corps de leur patient ? Et plus inquiétant encore, en était-il de même pour leur esprit ? Pour leur... Âme ? Il secoua la tête pour chasser cette idée dérangeante et assena :

"Je reviendrais à la charge si vous manquez à nouveau de respect à l'empereur. Et je ne m'arrêterai pas avant de vous avoir tué ou de m'être consumé tout à fait. Sans doute feriez vous mieux de partie avant qu'on en arrive là..."

Et puis il avait un suicide à mener à bien lui, ce n'était pas comme si il s'ennuyait mais les choses pressaient ! Les échanges cela pouvait aller très vite, il ne doutait pas qu'il y aurait de très longues tractations avant mais il ne voulait pas prendre le moindre risque.


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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeMer 6 Aoû 2014 - 18:19


En réalité, il avait vraiment craint de ne pouvoir sauver les mains du guerrier… vu l’état dans lequel elles étaient. Il n’avait pas été souvent confronté à ce genre de blessures-là. Jamais à vrai dire. C’était franchement impressionnant et… très préoccupant en réalité. Il allait devoir redoubler d’attention et de précautions pour que personne d’autre n’ait l’idée d’essayer de le toucher comme ça. Bon certes ce serait difficile de fournir toute la rébellion en gants ignifugés mais Korentin comprendrait très bien non ? Comment ça non ? Mais si mais si il comprendrait. Il ne s’appelait pas Fabius. Heureusement que Dessay ne lisait pas dans les esprits tient, il aurait été mal pour le coup. Mais non, et pour le moment il y avait bien autre chose à examiner que de simples pensées, aussi insultantes puissent-elles être pour n’importe qu’elle majesté où que ce soit. L’insulte glissa sur lui comme de l’eau, il n’en avait franchement rien à faire et était occupé par autre chose. Si l’insulter pouvait lui faire du bien, même un bref instant, pourquoi pas ? Il n’y était franchement pas opposé. Pas plus qu’il ne l’était à ce qu’on le frappe après tout. Lui, tout ce qui lui importait, c’était que le commandant des lames noires puisse de nouveau se servir de ses mains correctement…. C’était très important, après tout, c’était ses mains qui faisaient de lui un guerrier non ? Il tenait son arme avec, la maniait avec. Même si il pouvait être d’autres choses, comme un tuteur royal, il pensait avoir assez bien cerné ce côté-là de son patient pour être certain que ses mains étaient plus importantes que tout. Sans elles, il s’estimait inutile. Même si lui, avec ses yeux de stupide elfe, ne le voyait pas comme inutile, ça ne changerait rien. Là aussi, il s’y faisait sans le moindre mal et ne cherchait guère à le contredire. Ce n’était pas grave, qu’on le perçoive ainsi. Il y avait autre chose derrière le déni virulent de l’humain. Au moins avait-il entendu ce qu’il lui avait dit même si il refusait de l’accepter. Cela servirait peut-être un jour quoi qu’il en soit. On pouvait nier à voix haute, mais que pouvait-il bien se passer dans l’intimité d’un esprit ? Beaucoup de choses, sans nul doute.

Avec un sourire léger, il l’observa retrouver ses mains, les siennes propres croisées devant lui, sagement, en attendant la réponse. Vint la question curieuse de son interlocuteur, puis le revers et la proposition de sortie. Son sourire s’élargit, il se tourna vers les gardes toujours près de la grille. « Pourriez-vous aller me chercher un tabouret ou une chaise quelconque je vous prie ? Ce sera certainement plus confortable » Puis il se tourna de nouveau vers Dessay, pas plus décidé à partir que tout à l’heure et d’autant plus si il essayait encore une fois de s’ouvrir sur un mur. Comme il l’avait dit, partager la cellule ne lui faisait absolument rien et il pourrait intervenir tout de suite au besoin. Puis il leva une main, paume vers l’extérieur et l’observa avec amusement avant de convoquer sa magie. « Je vous jure, Aaron Dessay, de ne point insulter votre empereur tant que nous serons tous deux dans cette cellule » Bon… Dire la vérité n’était pas insulter quelqu’un après tout et ça ne l’engageait que jusqu’à son départ. Puis il attendit que son tabouret n’arrive, ouvrit la porte, le prit, remercia le garde en s’inclinant bien bas, puis le porta à l’intérieur et s’installa dessus. Fort heureusement, il était assez bas pour que ses pieds touchent encore le sol, même bien perché dessus. Content de ce confort nouveau, il lissa un instant le tissu de ses manches puis revint au guerrier. « Oh et pour répondre à votre question précédente je connais tout de vous » C’était difficile à expliquer pour un néophyte en fait… « Si vous voulez, chaque détail de votre personne est une note de musique unique. Je me suis tout simplement intéressé aux notes qui constituaient la description de vos mains pour les reconstruire à l’identique. Je me suis dit que ce serait plus simple et que vous seriez sans doute moins perturbé ainsi. Je ne suis pas un soldat ou un guerrier, mais on m’a dit une fois que ces individus accordaient une certaine importance, au moins symbolique, à leurs blessures » Il haussa les épaules, comme pour signifier que, dans le doute, il avait donc choisit cette solution-ci. « Et puis un bretteur avec des mains de nourrisson ça serait un peu étrange, non ? »

A nouveau, il eut un sourire passager à l’idée qu’il avait lui-même avancé et ne s’y tint pas. « Cela dit… et s’il vous plait, comprenez bien que je ne cherche pas à vous influencer en parlant de cela, je ne pense pas que la transaction de votre libération soit catastrophique pour vous. J’entends, on ne peut vous échanger contre des membres de la famille royale ou des nobles. Ce sont des soldats de la rébellion qui ont été promis à l’échange, des individus dont les visages sont connus désormais des autorités sous le contrôle de Fabius Kohan. Ils ne sont plus tant une menace. Si j’ai bien compris, il y a également de l’or ? Rien qui ne manque à un individu et un royaume richissime. Et puis l’un dans l’autre, il a estimé que vous valiez davantage que cet inconvénient, et l’empereur sait ce qui est le mieux pour lui et pour sa nation, non ? » Dans l’absolue évidemment, il n’était pas certain que ce soit le cas de Fabius… du moins, que ce qui était bon pour Fabius soit bon pour le reste des humains. La notion avait du mal à passer, sans doute un apriori. « Vous êtes le bienvenu pour me détromper si ce n’est pas le cas, ou si je déduis mal certaines choses évidemment » Mais pourtant, la rébellion n’était peut-être pas entièrement gagnante, à cet échange effectivement… le souverain rebelle n’avait peut-être pas voulu tuer cet homme au final ? ça il ne savait pas, il n’était pas roi, juste baptistrel.
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MessageSujet: Re: Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Laissez moi me suicider en paix ! [PV Meri]TERMINE Icon_minitimeSam 9 Aoû 2014 - 17:42

Il ne réagit pas tout de suite à la demande de l'elfe. Déjà parce qu'elle ne lui était pas adressée, et ensuite parce qu'elle l'avait plongé dans une telle abime de perplexité consternée qu'il ne pu que l'observer sans pouvoir refermer la bouche. Est-ce qu'il plaisantait ?

Apparemment non et après une petite hésitation les gardes en vinrent aussi à la même conclusion. Le tabouret demandé ne se fit pas attendre plus que nécessaire et Aaron se retrouva à fixer avec un certain ahurissement le baptistrel désormais confortablement installé. C'était sur, il se fichait vraiment de lui... Néanmoins il avait été si surprit par l'aplomb du personnage qu'il n'avait su saisir sa chance pour lui sauter à nouveau à la gorge et c'est tout bêtement qu'il en arriva à s'asseoir à son tour machinalement sur sa paillasse. Il y avait des situations parfois trop incongrue pour qu'on puisse seulement songer à piquer une crise...

Il le fixa d'un oeil suspicieux pendant qu'il lui faisait sa promesse, pas vraiment convaincu par la magie et trop paranoïaque pour faire confiance. Néanmoins le geste lui plaisait et lui convenait assez pour qu'il garde son calme encore un peu. Il serait toujours temps de réagir si le baptistrel ne tenait pas sa parole, à moins qu'un sort atroce lui soit réservé par sa magie. Il n'y croyait qu'à moitié mais serait tout prêt à patienter quelques secondes pour vérifier avant de lui coller son poing sur la figure. Pour l'instant il voulait surtout avoir des réponses à ses questions même si ce qu'il entendit ne lui plut pas. Comment ça il savait tout de lui ? Voilà qui ne lui faisait pas plaisir du tout ! Qu'on le connaisse un minimum soit, il avait accepté la célébrité qui allait aves son titre et son rang de bretteur au fil du temps mais de là à prétendre le connaître vraiment... Il pêchait par orgueil encore une fois, c'était bien d'un être ça ! Est-ce qu'il devait le secouer pour lui apprendre l'humilité ? En enveloppant ses mains dans ses manches peut-être...

Des explications suivirent, difficilement compréhensibles pour lui. Il n'était pas spécialement attiré par la musique, parfaitement insensible à la magie et donc totalement incapable de faire le lien entre les deux. Il était néanmoins sensible à l'effort accomplit et le plaisir réel de sentir les callosités sèches et rugueuses de ses mains étaient bien là. Après tout il avait les mêmes depuis près de cinquante ans, il était tout naturel qu'il y soit attaché non ? Non pas que ce soit réellement important vu qu'il ne comptait pas vivre mais tout de même.. Oui, tant qu'à mourir il préférait le faire tout entier avec ses propres membres l'ayant si fidèlement servit depuis si longtemps. C'était plus... Propre. Il en revenait à ce mot. Pourquoi donc voulait-il absolument que sa mort soit propre et net ? Après tout le résultat serait le même à la fin... Sans doute une trace de son caractère pointilleux... Si ça se trouve ça allait peut-être même le poursuivre jusqu'à la mort... Si il mourrait... Hum, il commençait à mettre ce fait en doute. Non pas qu'il n'en avait pas l'intention, sans y tenir tout à fait de lui-même il ne pouvait pas ne pas le faire puisque c'était pour le bien de l'empire. Mais le comportement de l'elfe lui faisait clairement entendre que ce ne serait pas si simple. Quel autre choix avait-il pourtant ? Il ne pouvait pas se laisser échanger, pas question que le roi paie pour lui.

A moins bien sur que ce soit là le désir du roi justement... Fichu baptistrel qui était en train de lui mettre le doute ! Bien sur il ne s'était pas attendu à ce que Fabius accepte d'échanger des gens vraiment importants pour lui, mais quand bien même il aurait s'agit de l'échanger contre un morceau de pain qu'il ne l'aurait pas accepté plus. Pas question que l'empire daigne accorder la moindre miette aux rebelles à cause de lui, sa fierté n'y survivrait pas ! Sauf que sa feirté n'entrait pas en ligne de compte justement... Pourquoi y pensait-il tout à coup ? Peut-être bien parce que c'était elle qui la menait par le bout du nez jusque là et pas uniquement le besoin de servir l'empire... Cette constation le déprima au plus haut point et il répondit de mauvaise grace :

"Evidemment qu'il le sait."

Et un plus un donnant toujours deux, il était bien obligé de se dire qu'il serait sans doute mal venu de refuser un échange que l'empereur avait de son côté validé. Qui était-il pour décider de son droit de vie ou de mort alors qu'il avait dédié son existence à l'empire et à son souverain ? C'était presque un outrage de se dire qu'il lui avait fallu la visite de cet elfe pour s'en rappeler. Il ferma les yeux quelques secondes avec lassitude à mesure qu'il prenait conscience de son erreur et du fait qu'il n'allait décidément pas échapper au retour calamiteux qui lui vaudrait de subir la déception de son roi. C'était là qu'était son devoir, et il ne pouvait pas s'y soustraire car sa bonne raison s'était évaporée sous la logique implacable de son interlocuteur. Lorsqu'il rouvrit les yeux pour retrouver le concerné, souriant avec douceur dans son champ de vision, il su qu'il avait déjà deviné qu'il avait gagné la partie. Plutôt mauvais perdant, il grogna :

"Pas question que je vous détrompe, vous seriez trop heureux de faire s'éterniser la discussion. Vous prétendez me vouloir du bien ? Rendez moi service alors, fichez moi la paix."

Il voulait être seul, il ne s'attendait pas vraiment à ce que cela arrive aussi fut-il particulièrement surprit lorsque le baptistrel se leva en silence. Ah bah ça... Est-ce qu'il lui voulait vraiment du bien au final ? Comment expliquer sinon qu'il ai quitté les lieux aussi rapidement, disparaissant lui et son tabouret sur un dernier sourire discret ? Aaron s'accorda quelques instants de réflexion à ce sujet avant de s'enfermer en lui-même, roulé en boule sur sa paillasse. C'est qu'il avait beaucoup de choses à penser après ça, vraiment beaucoup... Il prendrait le temps de savourer le fait de ne plus jamais avoir à rencontrer cet elfe horripilant plus tard. Peut-être.

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