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La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE

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MessageSujet: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMer 7 Mai 2014 - 14:52

Gloria se reconstruisait, lentement mais sûrement. Petit à petit, les ruines disparaissaient, remplacées par des échafaudages de plus en plus nombreux, ou bien laissées en l’état, si personne ne venait revendiquer la propriété de la parcelle. Les commerçants aussi, rouvraient timidement leurs échoppes. Somme toute, rien n’avait changé, si ce n’était la présence de soldats Alayiens, désormais les alliés du pouvoir en place. Mais que ce fut le Régent Korentin, ou son cousin Fabius, qui régnait désormais sur l’Empire, Yvia s’en fichait comme d’une guigne. L’important pour elle était l’avenir de sa guilde, et celui-ci ne semblait pas être compromis. Bien au contraire, les affaires reprenaient, même si lentement. Le contact avait également été rétabli avec les autres antennes du Souffle, même si celle de Lyssa, du fait de l’orientation politique du Duc Cyrenne, ne pouvait pas envoyer de rapports réguliers.

Yvia était rentrée d’une mission assez périlleuse, et avait choisi de prendre un contrat léger et amusant afin de se détendre. Celui-ci était aussi simple que les raisons qui le motivaient derrière étaient futiles, du moins à son sens. Un riche commerçant Aldarian avait habitude de fréquenter une maison close de Gloria à chaque fois qu’il venait à la Capitale pour affaires. Sa femme, ayant fini par l’apprendre, ou désirant s’emparer du commerce de son mari, allez savoir, avait commandé au Souffle son assassinat.

Et c’était pour cela qu’Yvia, forte de savoir dans quel maison précise il se rendait, avait décidé de l’assassiner là-bas, une fois qu’il serait seul, ou avec sa conquête d’un soir. Cela serait un meurtre tranquille, sans témoin. En somme, un contrat facile. La seule difficulté consisterait à se rendre dans la chambre sans éveiller les soupçons. Peut-être pourrait-elle se faire passer pour une cliente, aussi étrange cela paraîtrait-il ? Après tout, il devait sans doute y avoir d’autres femmes qui cherchaient la présence charnelle de jeunes demoiselles.

Et c’est ce qu’elle fit, lorsqu’elle eut la confirmation que sa cible se trouvait bel et bien dans la ville. Afin de rentrer dans le rôle, elle ne prit ce soir-là que ses deux dagues à lame de diamant, et délaissa armure de cuir pour des vêtements plus citadins, quoique près du corps pour ne pas gêner ses mouvements, puis se mit en route pour la maison close habituelle de l’homme. C’était un assez beau bâtiment, pour quelque chose situé dans les quartiers pauvres, tant de l’extérieur que de l’intérieur, qui serait passé inaperçu, n’eut été la lanterne rouge qui brûlait au-dessus de la porte d’entrée.

Lorsqu’elle passa la porte, des odeurs de chandelle et de parfums assaillirent aussitôt son nez, tandis qu’une demoiselle se dirigeait vers elle. Après qu’elle se fut enquis des raisons de sa présence, et qu’Yvia lui eut annoncé qu’elle désirait profiter de l’une des pensionnaires du lieu, la jeune femme la regarda d’un air surpris, mais ne commenta point, tandis qu’elle la conduisait dans le salon, les pièces d’argent ayant fait leur effet. Là, Yvia y reconnut son contrat, d’après la description qui en avait été faite. Celui-ci semblait profiter de la compagnie d’une brune, qui riait à la moindre de ses plaisanteries. L’Assassine s’assit non loin de lui, tandis qu’une fille aux cheveux de jais venait la rejoindre, câline, et se serrait contre elle.

Elle n’eut pas longtemps à attendre, car rapidement, l’homme et sa compagne partirent dans les étages supérieurs. Prenant la main de la jeune femme, Yvia fit de même et le suivit, arrivant au palier juste au moment où le « couple » disparaissait dans une chambre vide. Se retournant, l’Assassine dit à la péripatéticienne d’aller l’attendre dans leur loge, et de se préparer pour son arrivée. Lorsqu’elle se retrouva enfin seule dans le couloir, Yvia se dirigea vers la porte derrière laquelle se trouvait le futur macchabée, et l’ouvrit silencieusement, y glissant un œil. L’homme était déjà en train de s’activer au-dessus de la jeune fille, ce qui lui permet de rentrer dans la pièce tel un félin, et de refermer la porte, sans qu’aucun des deux ne se rende compte de rien. Ce ne fut que lorsque sa lame trancha la gorge de l’homme, et que son sang alla inonder le visage de la fille, que sa présence fut révélée. Hélas, Yvia ne fut pas assez rapide, et l’autre se mit à hurler de frayeur, un hurlement qui avait certainement dû s’entendre dans toute la bâtisse, avant qu’elle ne réussisse à la faire taire, sa lame s’étant enfoncée dans le gosier grand ouvert de la femme. Mais toute à son affaire, l’Assassine ne se rendit pas compte que quelqu’un avait déjà ouvert la porte du couloir.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMar 13 Mai 2014 - 4:52

Une soirée qui n'était pas plus spéciale qu'une autre, où la bâtisse qu'Autone tenait était bien active. La maison de joie avait déjà été dans un meilleur état mais ce n'était pas la fin du monde non plus, il y avait beaucoup plus miteux que ça dans le quartier. Summer a simplement été chanceuse, sa maison close n'a pas été détruite, ce qui n'est pas le cas de quelques demoiselles qu'elle logeait. Une venait de perdre son enfant et la situation de la ville n'aidait pas à sa sérénité. Autone se sentait mal de la faire travailler, alors que sa demoiselle pleurait souvent. Comment consoler une mère qui n'a plus d'enfant? Summer avait appris beaucoup de choses des femmes avec qui elle a travaillé mais l'ambiance dans les bordels était rarement tristes, ça fait trop peur de s'arrêter pour se sentir mal.

La jeune femme avait eu quelques rendez vous mais rien qui ne dure une nuit complet. Elle avait un peu de difficulté à faire semblant, de toute manière, tout le monde était un peu chamboulé par les événements. Mais la vie continue et c'était d'ailleurs le mot d'ordre pour ce soir, la phrase que Summer allait se répéter quand elle n'aurait plus envie de sauter sur le corps de ses clients.

La jeune femme venait d'en finir avec un client, un plus respectueux qui la faisait souvent rire. C'est la seule chose qu'elle appréciait de son travail, avoir parfois l'occasion de parler avec des hommes qui ont vraiment quelque chose d'intéressant à raconter. Parce que la demoiselle avait effectivement entendu beaucoup de blagues plusieurs fois et elle ne faisait pas semblant de les trouver drôle. L'homme semblait raconter qu'il ne reviendrait pas pour un moment, Autone essayait donc de le convaincre de revenir la voir un de ces jours, pendant qu'elle attachait son corset. Alors qu'elle étais assise sur son client à lui chuchoter des choses que probablement personne n'aurait osé lui dire, elle entendit un cris qui 'étouffait brusquement. Si c'était un faux cris de jouissance, elle l'aurait su et ça, ce n'était pas un coup ou une claque au visage. Elle se leva brusquement et courra jusqu'au bruit qu'elle entendait, laissant son client sur sa faim. En une vitesse exceptionnelle, elle avait ouvert la porte, la claquant sur le mur. Tout ce qu'elle voyait c'était un homme, couché sur une fille et du sang sur les draps. Évidemment, elle ne pouvait pas manqué la femme avec le couteau encore saignant dans les mains.

Summer, dans son impulsivité et évidemment sans penser à l'assassin qui était juste à côté d'elle, se jetait littéralement sur le lit pour pousser le cadavre de l'homme par terre. Elle a constaté plus vite qu'elle ne put y songer que son amie n'allais pas très bien. Bavarde comme elle était, elle n'avait pas le courage de placer une remarque, alors que si seul l'homme était mort, elle aurait eut être juste ri un peu ... C'est après quelques secondes que la matrone avait réalisé dans quel pétrin elle s'était foutu. Sur le coup, sa respiration s'est arrêté, puis elle a regardé le corps de SON employée, impuissante. Ses yeux était empli d'un sentiment que Autone elle même ne pourrait identifier. C'était bien plus que la surprise ou la tristesse, ce n'était pas de la haine. Elle ne comprenait pas qui pourrait vraiment en vouloir à une prostituée au point de poser ce geste.

-Pourquoi? avait-elle faiblement prononcé en levant les yeux

La peur n'était même pas venu à la jeune tenancière, elle ne voulait même pas penser à se battre pour l'instant. Elle ne savait même pas comment elle pourrait venir en aide à son amie qui définitivement devait être morte. Elle commençait par prendre son pouls, sachant pertinemment qu'il n'y en avait pas.

(tu peux me dire si ça ne te conviens pas, je me suis juste dit que je n'allais pas engager la conversation avec un ''bonjour, comment allez vous? '' x) )


Dernière édition par Autone Summer le Lun 1 Sep 2014 - 16:15, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMer 21 Mai 2014 - 15:22

Le blanc. L’immaculé. Couleur de la pureté, et donc, de facto, de la virginité. Car qu’est-ce qui est plus pure qu’une vierge, hormis l’essence de la vie elle-même ? Mais le blanc virginal est doublé d’une autre couleur : l’écarlate. A sa première floraison, les pétales de la fleur innocente se teintent de sang, symbole de la maturité, le propre de la féminité, digne des plus grands honneurs. Mais toute fleur finit un jour par être cueillie, et à nouveau, des gouttes du vital liquide s’en vont, tombant sur des draps de soie ou de laine, sur la terre, peut-être, ou bien se noient dans une rivière diaphane un matin de Printemps. Certaines sont données par amour, d’autre par obligation, ou bien contre une pièce d’or ; les moins chanceuses étant prises de vive force et avec brutalité.

Les draps sur lesquels venaient de mourir les deux personnes étaient blancs. Lentement, le tissu se gorgeait de sang, et prenait une teinte de rubis, dessinant de-ci de-là des motifs tous plus étranges les uns que les autres, certain étant familiers toutefois. Ici, un papillon, et là, une épée. Oh, il y avait même un cœur brisé. Et un agneau… Mort. Quel joli spectacle, quel dommage qu’Yvia ne puisse le contempler plus longtemps. Elle prit néanmoins le temps de lécher doucement le cou tranché de la fille de joie, y trouvant un goût délicieux, quoiqu’un peu trop métallique. Mais soudain, quelque chose se rua sur le lit à ses côtés et, vive comme un félin, Yvia se redressa, l’arme à la main, et sauta à bas du matelas. Une autre femme venait de rentrer, et avait poussé sans ménagement le corps de sa victime sur le sol, pour venir s’occuper du dommage collatéral.

Yvia regarda l’intruse, haussant un sourcil d’incompréhension devant tant… D’imprudence. Non, elle n’avait pas pu la manquer lorsqu’elle était rentrée, alors pourquoi venir s’enquérir de l’état de la femme, sachant que celle qui l’avait tué se trouvait juste dessus ? Etait-ce de l’inconscience, ou bien cette femme n’était pas en pleine possession de ses moyens ? Allez savoir, mais parbleu, qu’est-ce qu’elle était déstabilisante.

Lorsque la jeunette lui demanda pourquoi, Yvia lui répondit tout d’abord par un sourire sombre et menaçant. Elle se doutait bien que cette question ne concernait pas le commerçant, mais bien la demoiselle morte, au vu de la tristesse qui se peignait sur ses traits. Et de l’incompréhension, aussi. Yvia connaissant bien ce genre d’interrogations. Pourquoi lui/elle ? Quelle en est la raison ? Il/Elle ne méritait pas cela, … Et bien d’autres encore.



« C’est là toute la question, fillette, commença l’Assassine, un petit rire montant doucement de sa gorge. Pourquoi la mort saisit certaines personnes, et pas d’autres ? Eh bien, soit il s’agit d’une demande, soit… D’un simple caprice de celui ou celle qui tient la dague. Oui, j’ai souvent tué parce que j’en avais envie, lorsque je n’avais aucun contrat sous la main. »


Yvia se tut, et lui adressa un clin d’œil. Ses yeux descendirent le long de la gorge de la demoiselle, tandis que son esprit s’échauffait en imaginant combien il serait jouissif de planter sa dague dans ce cou si tendre, et d’en sentir la chaleur bienvenue du sang sur la pointe de sa langue, dans une dernière étreinte mortelle pour cette hôtesse.


« Mais dans le cas présent, cette pauvre fille a… Elle a vu certaines choses qu’elles n’auraient pas dû voir. Mais maintenant que j’y pense, reprit Yvia après un court temps de silence. C’est exactement la même chose pour toi. »


Léchant la lame de son arme, Yvia s’approcha lentement de sa nouvelle victime.





[HRP : Désolé du retard ^^"]
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeLun 26 Mai 2014 - 3:32

La femme avait goûté au sang qui coulait sur son arme à quelques reprises, était elle une vampire ou juste une espèce de folle. Enfin, je dis ''juste'' mais apparemment assez folle pour tuer des gens qui ne lui ont probablement rien fait. Autone décida de laisser de côté un peu ses sentiments, parce que oui c'était devenu facile. Summer fermait les yeux et déposait un baiser sur le front de son amie, ou plutôt son ancienne amie, juste avant que l'assassine commence à insinuer que la tenancière avait le même problème que la jeune femme qui était inerte dans le grand lit qui prenait maintenant des teintes rosées.

La matrone n'avait plus qu'une lueur de tristesse dans les yeux, elle ne voulais pas avoir peur de la femme, ça lui plairait bien que trop, elle le savait. Mais elle n'avait pas envie de se battre, même si elle ressentait le besoin de donner justice à cette fille. Elle comprit bien vite qu'elle n'en aurait pas le choix vu l'attitude de la femme. Autone était presque nue et elle n'avait qu'une petite dague à moitié cachée dans sa jarretière qu'elle sortait peu après les menaces peu camouflées.

-Je...nous ne sommes pas forcés de nous battre...

En fait oui, mais Autone ne voulait pas l'admettre. C'était la vie de la tenancière ou la réputation de l'autre. En fait, Summer n'avait aucune idée des motivations de l'assassine, elle tentait désespérément de trouver un moyen de sortir de la chambre sans passer par son interlocutrice. C'était impossible, elle ne pouvait même pas fuir à moins de sauter par la fenêtre. Avait elle plus de chances de survivre que de se frotter à son adversaire? Ce n'est pas difficile de tuer quelqu'un qui n'est pas armé, mais Autone? Elle n'était pas plus forte qu'un autre...Enfin, dépendant des points de vue. Elle ne tenta pas tout de suite de coups, elle attendait naïvement une réponse. Comme si la femme avait l'air de vouloir parler.

- Je ne cherche pas les ennuis. Sil vous plait.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeDim 1 Juin 2014 - 14:19

A l’idée de ce nouveau meurtre, aussi inattendu que l’accession au pouvoir de Fabius, Yvia se sentit de nouveau toute émoustillée. Oui, il s’agissait d’un véritable cadeau. Même si cela serait extrêmement facile – car que pouvait la tenancière d’une maison close contre elle, la Mort Blanche du Souffle ? – elle ne s’en sentait pas moins aussi excitée que d’habitude. Son sang avait l’air délicieux, qui plus était. Et ses yeux… Mmh, l’expression de profonde tristesse, de désarmement, que l’Assassine y lisait la ravissait.


« Oui, tu as raison, répondit Yvia sur un ton langoureux, en se passant la langue sur ses lèvres encore teintées d’écarlate. Je ne veux pas me battre non plus. De nouveau silencieuse, l’Assassine la regarda et lui fit un clin d’œil qui se voulait rassurant, avant de reprendre. Nous ne battrons pas, si tu me laisses planter ma dague dans ton joli petit cou. On ne t’a jamais dit que tu étais très attirante, jeune fille ? ronronna-t-elle. »


Yvia fit tourner sa dague entre ses mains, sans lâcher du regard la jeune femme. Dans son esprit, elle entrevoyait déjà tout ce qu’elle pourrait lui faire pour ôter la vie de son corps. Oh oui, elle pourrait prendre son temps, cette fois-ci. Peut-être même pourrait-elle goûter le sang à sa source, si elle arrivait à l’ouvrir sans abîmer le cœur. Voilà quelque chose qu’elle n’avait jamais essayé, tiens, de boire directement au cœur.


« Personne ne cherche jamais les ennuis, petite. Ce sont les ennuis qui nous trouvent toujours. Ne te l’a-t-on donc jamais dit ? Non ? Eh bien, je vais te l’apprendre, alors. »


Lentement, l’Assassine s’approcha d’elle, et fit redescendre le manche de la dague dans le creux de sa main, raffermissant sa prise sur son arme. Puis elle s’accroupit à la hauteur de la femme, une lueur de convoitise brillant dans son regard, une lueur d’envie et de luxure. Mais Yvia voulait aussi jouer avec sa proie. Depuis quand était-elle devenue aussi joueuse ? Était-ce avec l’âge ? Sans doute. Elle se sentait redevenir jeune lorsqu’elle tuait.


« Mais je vais t’offrir une chance, ma douce, dit-elle en souriant. Nous allons jouer à un jeu de devinettes, et si tu trouves la réponse, je te laisserai partir. Cela te va ? »


Bien sûr, Yvia n’avait pas précisé de quelle manière elle la laisserait partir. Cela perdrait tout son charme, sinon, et quel intérêt de ne pas tuer lorsque l’on en avait la possibilité ?
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMer 4 Juin 2014 - 2:37

C'était confirmé, clair et nette dans la tête d'Autone, son adversaire était une vraie folle. Pas le genre de folie qui apaise la conscience. Celle qui écrase la raison à coup de marteau et qui détruisait peu importe ce qu'une personne a déjà été. Elle passait des compliments explicitement sexuels aux menaces de mort en quelques secondes. Et elle se promenait entre la peur et le genre de belles paroles que celles que les hommes répétaient, à toutes les femmes un minimum séduisantes qu'ils rencontraient. Puis elle terminait en proposant des énigmes à la tenancière, dans le cas où elle réussirait, elle la laisserait partir. Avait elle vraiment le choix de refuser? Juste à regarder la femme, Summer savait qu'elle avait déjà tué beaucoup de gens, elle avait bien plus que l'habitude, cela lui plaisait de tuer. La petite tenancière n'Avait pas envie de se battre pour sa vie mais quel massacre elle pouvait faire dans la maison close si elle disait ne pas épargner les témoins?

-Pourquoi est ce que JE partirais de MA maison close?

La jeune femme était clairement trop impulsive pour son instinct de survie. Il faut dire que le fait qu'une de ses demoiselles venait d'être tuée ne l'aidait pas à garder son calme. Autone n'avait jamais vécu la mort d'un proche, et elle tentait de se défendre juste à côté du cadavre d'une femme qu'elle aurait voulu protéger. Mais cette pensée était logée dans un coin de sa tête, elle avait appris qu'elle devait parfois mettre ses sentiments de côté pour un certain temps. Ce n'était plus si difficile et quoi qu'on puisse en dire, il y avait bien pire que la peur de mourir. Autone n'avait pas besoin d'énumérer ce qui était pire que la mort: Si elle ne l'avait pas vécu, elle en avait témoigné. Mais ça, c'est seulement ce qu'elle croyait: qu'elle était à l'abris, qu'elle avait déjà suffisamment vécu d'expériences pour savoir où était le danger, ce qui n'était pas le cas.

-Vous voulez jouer aux devinettes...Je vous laisse commencer...

La jeune femme soupira intérieurement. Elle était un peu forcée d'embarquer dans son petit jeu. Seulement, elle ne savait pas si elle avait un avantage dans quoi que ce soit par rapport à son adversaire.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeDim 8 Juin 2014 - 18:58

L’Assassine regardait le visage de son interlocutrice avec intensité, attendant avec impatience d’y lire le résultat de son ultimatum voilé. Elle aimait voir cette petite lueur d’espoir passer dans les yeux de la future victime, celle-là même qui s’éteignait lorsque cette dernière prenait conscience que, finalement, il n’y aurait nul échappatoire autre que la mort. Ce qui, en soi, était déjà une forme de libération : la première forme, la plus pure, la plus indispensable à l’équilibre de toute vie. Mais ce qui franchit les lèvres de la jeune femme ne fut pas ce à quoi elle s’attendait, et les lèvres d’Yvia se crispèrent de frustration devant le ton qu’elle avait employée.


« Parce que, si tu ne pars pas de ta maison close, je te promets que c’est TON esprit qui quittera TON corps, et pas sans douleur, lui répondit Yvia d’un ton de colère froide. »


Ce faisant, Yvia promena la pointe de sa dague à quelques centimètres du cou dénudé de la tenancière, pour bien lui montrer qu’elle ne reculerait pas à l’heure de réaliser sa menace, que celle-ci ne reste pas en l’air. Et puis, qu’est-ce que cela la détendrait de la tuer, même si elle ne jouait pas avec avant. Mais finalement, la femme-enfant accepta sa proposition, et un sourire se dessina sur les lèvres d’Yvia.


« Allons, allons, un peu plus d’enthousiasme, dit-elle d’une voix qui se voulait joyeuse. C’est un jeu amusant, que les devinettes. Tu pourrais sourire. »


Yvia jeta sa dague en l’air, la rattrape au vol, et l’enfonça avec un bruit sourd sur le plancher en bois, presque au milieu entre les deux femmes. Cela fait, elle s’assit en tailleur, non sans continuer à la surveiller de l’œil. Si jamais cette fille s’imaginait pouvoir la doubler, elle se mettait le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate.


« Soit. Il commence avec la nuit, finit avec le matin, et l’on peut le voir quand on regarde la lune*. Qui. Est. Il ? »




*Enigme de Bernard Werber, parue dans "Le Papillon des Etoiles".
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMer 11 Juin 2014 - 2:25


Elle avait planté la dague dans le plancher de bois, alors en plus de faire peur aux clients il fallait qu'elle use l sol. Cela sécurisa à peine Summer , elle ne pensait pas que ça pourrait l'empêcher de lui sauter dessus si elle voulait. La jeune femme n'appréciait pas vraiment son commentaire, ce n'était pas qu'il était dépourvu de compassion, mais aussi que ce n'était pas le moment de jouer. Ce n'était pas drôle, Autone d'avait pas envie de sourire, encore moins de rire. Malgré que l'inconnue s'était assise, Sumer était restée debout, n'ayant pas vraiment la tête à réfléchir à ce qui serait le plus confortable. En fait, elle n'avait pas non plus l'humeur de jouer aux devinettes ou de réfléchir pour avoir une chance de gagner.

-C'est de la triche, je suis déconcentrée...

Elle avait prononcé ces mots calmement, en fait, elle avait juste pensé à voix haute. Une chose qu'elle avait apprise des énigmes c'est qu'il pouvait y avoir trois sens. Au deuxième sens, les réponses ressemblaient à: La lune, elle même ou sa lumière...mais c'était complètement ridicule, personne n'écrirait une énigme à une réponse pareille. Non, elle se rappelait d'une autre devinette où l'énigme était encore bien plus simple qu'un premier sens...il y avait il un mot pour ça? Le sens simple, le sens stupide, le sens zéro? Mais ce n'est pas stupide, il faut y penser. Il faut regarder les mots et les lettres, pas la lune en tant que telle.

Autone se dirigea vers le bureau de la chambre, et prit une plume pour écrire sur un papier le mot lune, mais elle ne comprenait toujours pas. Elle écrit alors les mots ''nuit'' et ''matin''.La jeune femme regarda longuement la feuille de papier, puis elle entoura la lettre ''N'' dans chaque mot. La lettre commençait le mot nuit et terminait le mot matin et on pouvait la voir dans le mot lune. Puis elle se rapprocha à peine de l'inconnue.
-La lettre N.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMer 18 Juin 2014 - 21:13

Yvia rejeta la tête en arrière et rit à gorge déployée. De la triche ? Dracos, qu’est-ce que cela était bon ! Non, elle ne trichait pas, elle mettait toutes les chances de son côté, là était la nuance. Une Assassine ne suivait jamais les règles, car les règles… Eh bien, l’essence même de son métier était de justement se tenir en-dehors des lois, car celles-ci étaient une entrave à sa profession, ainsi qu’à l’expression de ses désirs. Si elle avait été une citoyenne modèle, jamais elle n’aurait ressenti le plaisir de goûter le sang de ses victimes. Cela aurait été impensable.


« La concentration… Tout est dans ta tête, ma douce enfant, lui rétorqua Yvia en se penchant vers elle, juste assez pour laisser deviner la naissance de sa poitrine dans son armure de cuir. Ignore cette dague, et ce qu’elle est capable de faire. Fais comme si elle n’existait pas, et tu verras que tu seras de nouveau concentrée. Purge cette peur de ton corps, tu n’as rien à craindre de moi, conclut-elle amoureusement. »


Et puis, la jeune fille écoutant, Yvia lui posa son énigme. Elle l’avait lu il y avait bien longtemps dans un vieux livre poussiéreux, lequel regorgeait de ce genre de jeux mentaux. Oh, elle ne se les rappelait pas toutes, uniquement celles qui l’avaient le plus marqué. Mais cela serait suffisant pour ce soir, suffisant pour cette future victime, qui finirait quoiqu’il en était dans ses bras, la gorge tranchée, tandis qu’elle déposerait un ultime baiser ensanglanté sur ses lèvres. Oui, voilà qui serait excitant : embrasser sa ravissante victime et lui faire goûter par là-même son propre sang. Rien qu’à cette seule pensée, Yvia sentit des fourmillements familiers réchauffer son bas-ventre. Distraitement, elle nota le déplacement de l’hôte des lieux, qui réfléchissait toujours à la réponse qui serait la bonne. Ce ne fut que lorsqu’elle revint vers elle que la Dernière Ombre sortit de sa rêverie éveillée.


« La lettre N… La petite semblait plus dégourdie que ce qu’elle en avait l’air de prime abord, semblait-il. Cette énigme, beaucoup ne trouvaient pas la réponse, ne sachant pas l’analyser correctement, trop englués qu’ils étaient dans leurs carcans de pensée habituels. C’est exact. Félicitations ! »


Yvia lui sourit, et poussa même le vice jusqu’à l’applaudir, comme si elle était réellement joyeuse. Bon, en soi, elle l’était, certes, mais ce n’était pas dû à la bonne réponse. Maintenant, il lui fallait lui en donner une autre, car après tout, elle lui en avait promis deux ; deux manches. A moins que… Oui, elle allait faire ainsi. A moins que cela n’avait été prévu depuis le début ? Ses souvenirs de la chose étaient un peu confus. Parbleu, son désir à la vue de ce cou chaud et palpitant était si intense qu’elle en allait presque jusqu’à s’oublier.


« Bien, à toi, maintenant, de devenir mon sphinx. »
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeSam 21 Juin 2014 - 20:27

Elle avait réussi, malgré le soulagement qui laissait son cœur battre un peu moins rapidement, les applaudissements de sa partenaire de jeu ne la rendaient pas joyeuse, cela amplifiait encore la tristesse. Pourquoi pas la colère? Elle ne voulait pas lui faire ce cadeau de la haïr et Autone savait que ces minutes étaient probablement les dernières de sa vie. Si sa mère lu avait appris une chose, c'est qu'il n' avait rien de pire à ressentir que la haine et la petite tenancière était bien d'accord. Elle devait au moins essayer, elle n'avait pas le choix et elle ne voulait pas se jeter dans le fossé immédiatement.

C'était donc au tour de Summer de poser une énigme à l'assassine, sauf qu'elle n'Avait pas prévu jouer aux devinettes et elle n'avait pas vraiment d'idée en ce moment. Autone avait probablement un de ces recueils de questions impossibles dans sa chambre, mais il faudrait le chercher et à part lui donner quelques minutes de plus, ça ne l'avançait à rien.

-bon...D'accord...

Autone réfléchit, qu'est ce que c'était qu'une énigme difficile? Si elle voulait aller dans le moins facile, l'autre lui rendrait la pareille. Mais encore, est ce qu'elle pouvait vraiment lui faire confiance et considérer qu'elle se montrerait juste? Ce n'était pas juste de tuer une fille qui n'avait rien, juste parce qu'elle avait vu une scène de trop. C'était encore moins juste de jouer une vie aux devinettes. Si on y réfléchissait bien, l'énigme que Summer venait de résoudre n'était pas si facile, mais en même temps, il fallait juste réfléchir de la bonne manière. Elle décida donc de prendre une énigme qui lui faisait penser à celle que l'inconnue lui avait donné, au risque de complètement lui donner la réponse ou de lui rendre la tâche facile. On lui avait demandé dans une taverne, alors qu'elle s'ennuyait. Un jeu où on donne des pièces d'or pour participer et si on réussi, on récupère la mise et d'autres pièces.

-Je commence par ''e'' et je termine par ''e''. Pourtant, je ne contiens qu'une seule lettre.

Autone se souvenait avoir partagé cette énigme avec quelques personnes, elle se souvenait se l'être fait demandé une ou deux fois aussi. Peut être était- elle trop populaire? Si c'était le cas, le jeu n'était de toute manière pas encore terminé, puisque on ne peut pas perdre à égalité. Il fallait une autre énigme, ou bien deux autres, chacune deux? Et si elles se retrouvaient toujours à égalité, eh bien, une supplémentaire trancherait. Autone ne se rappelait même plus si elle avait réussi ce jeu, le soir où elle l'avait entendu pour la première fois.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMar 24 Juin 2014 - 11:24

[HRP : Tu peux tuer Yvia dans le prochain post, Autone Smile Je posterai ensuite une conclusion pour ma perso avant l'arrivée de Saemon Smile ]




Yvia réfléchit à l’énigme que venait de lui poser la jeune femme. Quelque chose dans la formulation lui faisait penser qu’il s’agissait d’une devinette dans le style de celle qu’elle lui avait posée auparavant. Ce qui signifiait qu’il ne fallait pas l’analyser par la manière brute. Le « e » en lui-même était une lettre, mais pouvait-on commencer et finir par soi-même lorsque l’on était unique ? Si elle lui répondait « e », Yvia perdrait assurément, car cela serait trop simple. Et elle ne voulait pas perdre.

Une lettre. Qu’est-ce qu’était un lettre, hormis celles qui constituaient les mots ? Oui, les mots, ils formaient des phrases. Et lorsque ces phrases étaient écrites, cela donnait… Une lettre. Mais une lettre commençait par une autre lettre, sans mauvais jeu de mot, que celle qui était donnée dans l’énoncé. Et puis soudain, elle comprit. La réponse lui venait claire comme de l’eau de roche, après une dizaine de minutes. Yvia sourit d’un air carnassier à son interlocutrice.



« Il s’agit de l’enveloppe, très chère. »


Mais ça n’allait pas. Ça n’allait plus. Yvia avait par trop envie de plonger sa dague dans cette chair si tendre, de l’embrasser, de la déchirer avec les dents… Elle ne tenait plus, et au diable les faux-semblants des énigmes, les faux espoirs. Sa main alla se balader du côté de sa hanche, où se trouvait sa deuxième dague, tandis que la première était toujours plantée dans le sol. Elle la sortit de son fourreau, et la fit tournoyer dans les airs, avant de la saisir.


« Très bien, commença l’Assassine d’une voix rendue rauque par le désir. Je vais être gentille, et te laisser partir. Partir dans le sang et la jouissance ! »


Et, sans prévenir, Yvia se jeta sur sa victime, son arme à la main, la lame pointée vers la naissance du cou, juste vers le creux.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMar 1 Juil 2014 - 19:12

Elle aurait dû savoir et elle aurait du partir bien plus tôt, s'enfuir quand elle le pouvait, ne pas intervenir. Son instinct lui avait dit que c'était bien plus que les coups d'un homme mais elle aurait dû ne pas s'écouter et se dire que ce n'était qu'un autre homme violent. De toute manière, elle était morte, il n'y avait déjà plus rien à faire lorsqu'Autone était entrée dans la pièce, la tenancière aurait pu survivre au moins. Elle se serait sentie coupable mais elle serais vivante. C'est comme si Summer était déjà morte quand la femme s'était jeté sur elle et La tenancière s'était résigné un moment à tenter de se débattre. Le sang et la jouissance dans la même phrase? Est ce que c'était moins pire de mourir que de vivre?
Puis, une idée, une lueur d'espoir, peut être son seul. Elle n'avait qu'une petite dague mais elle avait aussi une fiole cachée dans son décolleté, le poison que Ombre lui avait donné en signe de protection. Elle n'Arriverait probablement pas à atteindre la gorge de la femme et son corps était protégé par une armure de cuir, mais si elle pouvait lui envoyer le liquide sur la peau...Oui, il avait dit que ça pouvait agir sur la peau. Elle devait prendre le risque, celui que la femme lui tranche la gorge dès qu'elle bouge.

-Attendez.

La jeune femme détacha la boucle de son corset et laissa glisser le ruban entre ses doigts afin qu'il se défasse des œillets. Et en laissant apercevoir le haut de sa poitrine, elle caressa celle ci pour finir par se dépêcher à attraper la fiole et à l'ouvrir. Elle lui jeta au visage, ne faisant pas attention à la quantité de poison qu'elle ''gaspillait''. Mais la jeune femme avait peur que le poison n'agisse pas assez rapidement et elle pensa à la magie. Qu'est ce qui pourrait l'aider? Rapidement, la seule chose à laquelle elle eut le temps de penser était de l'immobiliser. Biens sûr qu'elle n'allait pas la maîtriser physiquement. Elle leva sa paume vers le haut et referma ses doigts à moitié [Offensif] Immobilisation.

Autone n'avait pas envie de la tuer et elle ne savait pas si le poison serait suffisant pour le faire. Elle ne lui faisait pas non plus confiance, si elle s'organisait pour la faire sortir de sa maison close, elle allait revenir. Elle pouvait très bien se réveiller et l'attaquer aussi. Inutile de la désarmer, elle était déjà incapable de bouger. La petite tenancière s’approcha de l'assassine et sortit sa dague de sa jarretière. En la regardant dans les yeux, elle lui trancha la gorge. Elle regretta tout de suite en fermant les yeux. Son petit air triste devait lui plaire...si elle pouvait bien lui donner quelque chose.
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MessageSujet: Re: La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE La Maison des Douceurs [PV Autone] TERMINE Icon_minitimeMer 9 Juil 2014 - 23:06

Musique d'ambiance : Hans Zimmer - Time (B.O. Inception)
__________________________



Qu’était le prix de toutes les vies qu’elle avait prises jusque-là ? Yvia avait toujours été payée en or, en monnaie sonnante et trébuchante. Elle échangeait le sang contre de l’argent, la mort contre du plaisir. Elle atteignait l’orgasme en sentant la vie s’échapper du corps de ceux qu’elle tuait. Oui, la mort des autres la faisait plonger dans une intense jouissif, rendant à chaque fois plus que nécessaire la quête de ce plaisir si particulier. Oui, l’Assassine se serait damnée pour plus d’assassinats, et en était maintenant venue à tuer autant pour le plaisir que par nécessité et par devoir. Etait-ce cette macabre évolution qui l’avait amenée là où elle était ce soir ? Etait-ce cette envie de jouer avec sa proie qui l’avait perdu ? N’aurait-elle pas pu tuer cette importune visiteuse d’un simple carreau, ou d’un lancé de dague ? Pourquoi avait-elle à ce point tenu à jouer aux devinettes ? Et puis, surtout, pourquoi s’était-elle laissée surprendre ?!

Non, au fond d’elle-même, Yvia en connaissait la raison. Elle la connaissait, mais elle ne voulait pas l’admettre, car cela aurait signifié qu’elle reconnaissait qu’après toutes ces années d’entraînement, ces centaines et centaines de contrats, elle avait finalement été tuée par sa trop grande confiance en elle. Elle avait pris trop d’assurance, ne faisait plus attention à rien ; la prudence qui était signe au début l’avait délaissée comme une amie qui n’en est pas vraiment une. Ou plutôt, non, comme une amie que l’on aurait trahie, et qui s’en serait allée.

Mais non, cela ne se pouvait pas ! Elle ne pouvait pas mourir ainsi, pas elle ! Elle, Yvia Neriwen, qui avait fui de la Famille Noble des Nemilen d’Elena, qui était une disciple de la Mort, une Assassine redoutée et redoutable, la Dernière Ombre, la Mort Blanche du Souffle. Non, Mort, si tu m’entends, sauve-moi, moi, ta plus fidèle des fidèles ! Moi, ta faucheuse qui a ensemencé tes vallées funèbres fertiles avec l’âme de tant de marcheurs Armandéens ! Mort, ne me laisse pas mourir de la main d’une infidèle, d’une fille de base extraction ! Je ne peux pas mourir ainsi, sur le plancher d’une maison close sise dans un quartier miteux. Pas moi, pas moi ! Non !

Ainsi, c’était cela que l’on ressentait lorsque la vie quittait son corps ? Sentir son sang, qui jusque là n’avait couru que dans ses veines, se répandre à gros bouillons sur votre cou, imbiber vos vêtements, réchauffer votre peau en un funeste message. Où était donc l’orgasme qu’elle promettait à ses victimes ? Pourquoi ne le ressentait-elle pas ? Etait-ce parce qu’elle n’était pas prête à mourir ? En ce cas, aucun des cadavres qui pavaient sa route ne l’avait jamais atteint, hormis peut-être une petite exception. Mais après tout ce qu’elle avait fait pour ce monde, pourquoi ne pouvait-elle pas jouir au moment de sa mort comme elle l’avait toujours espéré ?

Et Grey… Grey qui était mort, son fils, son tendre fils, son apprenti. C’était peut-être normal, après tout, qu’elle meurt après lui. Oui, la souffrance qu’elle avait ressentie lorsqu’elle avait appris sa mort de la bouche de la petite Lylou Tildwen… C’était sa punition pour ne pas lui avoir appris assez de choses pour se défendre des adversités du monde. Peut-être… Peut-être même aurait-elle pu lui témoigner un peu plus d’amour ? Elle n’avait jamais su comment faire, comment aimer un fils. Oh, elle l’avait entraîné durement, mais quant à la tendresse… Elle en éprouvait, pour lui, mais… Comment le lui montrer ? On ne lui avait jamais enseigné la manière de s’occuper d’un enfant, et même si Grey était loin d’être un nourrisson lorsqu’elle l’avait trouvé, elle ignorait tout autant comment le traiter autrement.

De l’amour… Elle avait mieux su le montrer avec Adryne, mais le temps qui leur avait été alloué avait été trop court. Beaucoup trop court. Alors qu’il lui semblait enfin possible d’accéder au bonheur, celui-ci s’en était allé, la laissant seule de nouveau, l’abandonnant dans son monde de solitude obscur. Car seule, oui, elle l’avait été, maintenant qu’elle pouvait jeter un regard rétrospectif sur ce qu’avait été son existence. Mais être seul était le lot de bien des Assassins, ces guerriers de l’ombre qui se vendaient au plus offrant. Aucun ami, et aucun ennemi attitré, juste une masse de dangers.

On disait que la vie défilait devant les yeux lorsque l’on était sur le point de mourir, mais tout cela était un pur ramassis d’absurdités. Lorsque l’on mourrait, on était seul, uniquement seul avec ses souvenirs les plus tristes ou les plus désagréables. Des sentiments négatifs, également. Rien de plus, rien de moins. Cela n’avait rien à voir avec ce qui était décrit dans les contes.

Petit à petit, sa vue se troubla, s’obscurcit, et sa conscience s’enfonçait dans une obscurité insondable, comme si une gangue de coton se refermait doucement sur elle. En fait, mourir, en soi, ce n’était pas si désagréable, si l’on exceptait les fantômes du passé qui venaient nous hanter ; ou peut-être nous accompagnaient-ils seulement vers un endroit, vers une nouvelle existence ?

Une larme coula…

Un dernier souffle…

Les cris de la mémoire…

Paisible, si paisible…

Adryne, Grey, … Les deux amours de sa vie…

Ténèbres. Vie et Mort…

Mort…
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