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Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE

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MessageSujet: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeDim 22 Juin 2014 - 18:14

De retour parmi les ombres

Il était de retour en ces lieux maudits, qui l'aurait cru ? Qui aurait pu penser qu'il finirait par revenir dans cette ville qui l'avait vu chuter, terminant une carrière mené tambour battant. Une carrière d'officier de l'armée mené par la force de son esprit et de son bras, dans le sang et la boue. Une carrière qui lui était destinée depuis sa plus tendre enfance. Enfance où on l'avait extirpé des jeux enfantins pour lui apprendre à survivre, lui apprendre à se battre. Lui apprendre à tuer et à mener des hommes au combat. Depuis aussi loin que remonte la mémoire des hommes, sa famille servait l'Empire et la famille Impériale. Des générations de servitude volontaire dans les armées et les guerres pour obtenir un titre de noblesse. Des années de sacrifices portée tant par ses ancêtres que par lui même, et aujourd'hui où en était il ? Il avait déserté. Il avait quitté les rangs de l'armée pour rejoindre la rébellion et se battre pour la liberté. Plus jamais il ne serait esclave d'un tyran.

Il avait quitté la ville des mois auparavant après avoir mis un sacré foutoir au palais impérial durant le couronnement de son altesse impériale Fabius 1er du nom. Fut il le dernier à le porter, et pas très longtemps si possible. Avec lui il avait emmené des centaines de soldats, des vétérans comme des bleus. Des femmes et des hommes qui ne voulaient pas se rendre devant les attaques Alayiennes, des centaines de personne qui avaient choisis de tout sacrifier pour suivre leurs idéaux. Idéaux qu'ils servaient fidèlement dans la rébellion, et c'est aussi pour ces idéaux que Matis se trouvait une nouvelle fois à Gloria.

Il était compliqué pour la Rébellion de maintenir une activité un tant soit peu active dans la région du fait de la répression et des soldats Alayiens postés dans le coin. Mais il y avait quand même un petit quelque chose qui suffisait à ennuyer profondément les loyalistes. Quelque chose dont Matis pouvait être fier, tout comme la rébellion toute entière... Même si elle ne le montrait pas d'ailleurs...Quoi qu'il en soit, c'est dans cette nuit froide que Matis attendait quelqu'un, et ce quelqu'un se faisait attendre. Cette personne devait le conduire au quartier général de la rébellion de la ville, histoire de rencontrer les responsables et de voir quel pouvait être les besoins tout en transmettant les ordres. Une pauvre mission de coureur... Mais il ne la prenait pas comme telle car elle le conduisait au coeur même de cet Empire qu'il voulait désormais voir mort.

L'homme avait déjà beaucoup trop de retard pour que ce soit normal. Il commença d'ailleurs à s'inquiéter quand il entendit des bruits dans une ruelle non loin de lui. Se retournant rapidement il eut tout juste le temps de se plaquer contre le mur avant de voir débouler une dizaine de garde tenant de main ferme un homme. L'homme se débattait, insultait les gardes de tout les noms possibles et imaginables. Prenant un instant pour l'observer Matis se rendit compte qu'il s'agissait de son contact. Voila une nouvelle qui n'était pas bonne pour lui et encore moins pour la cellule locale. Quand on connaissait les techniques de la garde et des sbires de Fabius pour obtenir des informations auprès des Rebelles on avait de quoi s'inquiéter. Mais alors que faire ? Les prévenir ? Il ne savait même pas où se trouvait la cellule. Intervenir ? Il était seul contre tout ces gardes.. D'autant qu'il n'avait pas son armure et un équipement réduit... C'était peine perdue pour le moment, mais ils ne perdaient rien pour attendre. Rabattant son lourd manteau il sortit de la petite place par la direction opposée des gardes, il ne tenait pas à se faire voir ici. Surtout que sa tête était mise à prix, et dans ce quartier il savait que beaucoup le dénoncerait pour un peu d'or. Alors il prit rapidement la route.

Quelques minutes plus tard, alors qu'il était dans un quartier bien connu pour l'avoir patrouillé plusieurs fois par le passé, il aperçu une nouvelle patrouille de garde. Ceux ci semblaient contrôler chaque personne passant devant ou non loin d'eux, et avec ses armes il ne faisait aucun doute que ces gars se poserait des questions. Il cacha derrière son manteau sa longue épée et essaya de trouver une solution à son problème. Rapidement il vit une porte menant à ce qui semblait être un bar, parfait. Là dedans il serait à l'abris quelques temps histoire que les gardes s'en aillent. Il s'en alla donc gaiement et volontaire vers le dit bar et déchanta quand il découvrit ce qu'il y avait dans ce "bar". Bar qui, en fait, n'en était pas un. Mais alors vraiment pas un. Ou tout du moins pas de ceux qu'il avait l'habitude de fréquenter.

Que faire ? Il ne voulait pas retourner dans la rue sous peine de tomber sur les gardes. Rester ici ? Pourquoi pas... S'ils avaient un peu d'alcool qui tenait la route, cela aurait au moins le mérite de lui faire passer le temps. Il se détendit un instant, les clients étaient trop occupé pour s'inquiéter du nouvel arrivant, alors pas de problème. Il fini rapidement par se diriger vers le comptoir en espérant qu'on ne lui proposerait rien de plus qu'un peu d'alcool. On ne mélange jamais plaisir et travail... Surtout quand on risque sa vie à chaque instant.

La jeune femme au comptoir avait un jolie minois, il fallait vraiment qu'il arrête de penser à ça tout le temps, et semblait relativement jeune. Étrange, peut être était ce uniquement l’hôtesse d'accueil ? Quoi qu'il en soit, et pour se détendre autant que pour mettre en confiance la jeune femme il essaya une petite note d'humour.

Gente dame, bonsoir. J'aurais besoin d'un tout petit quelque chose. J'aurais besoin d'un coup de main... Il soupira tranquillement avant de finir en souriant. En fait j'aimerais savoir si vous avez un peu d'alcool qui tienne la route ? Peut être le ou la patronne possède cela ? Vous seriez très gentille de m'aider.

Alors pour un début de discussion on faisait mieux, mais il n'avait pas vraiment le temps de faire dans les formes. Et puis ce n'était pas comme s'il risquait sa vie si les gardes entraient dans la pièce en cet instant précis... Foutue journée, il n'aurait pas du accepter cette mission...
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 24 Juin 2014 - 20:19

Une soirée tranquille, Autone n'avait eu aucun rendez vous, aucun. Elle n'avait donc pas envie d'insulter des imbéciles qui buvaient un peu trop et se gâtaient aux étages, mais ce n'était pas pour autant que la répartie lui manquait. Une Autone n'était pas joyeuse si elle ne taquinait pas un peu tout le monde. Elle avait décidé de rester à l'accueil, ce qu'elle faisais habituellement quand elle n'était pas occupé avec des clients, au bar qui était juste à côté du salon où des hommes choisissaient leur partenaires pour la nuit. On pouvait y voir quelques femmes et à peine moins d'hommes qui y discutaient, choppe à la main.

La nuit d'avant avait été bien plus achalandée, il y avait eu beaucoup plus de demande que d'offre, et Summer avait regretté de ne pas avoir fait plus de recrutement qu'il n'en fallait dans le mois. Malgré que le printemps n'était pas tout à fait installé, il arrivait qu'il manque de filles dans la maison de joie et qu'Autone doive prendre la relève. Il n'y avait pas de saison morte, dans les bordels, juste des saisons plus prospères. Et encore...peut-on vraiment parler de prospérité dans la même phrase que la prostitution? L'hiver pouvait refroidir certaines femmes, mais les hommes, eux, avaient toujours besoin d'un remontant.

La jeune tenancière ne venait pas de se réveiller, mais ça faisait à peine quelque heures qu'elle travaillait puisqu'elle avait passé une bonne partie de la journée à dormir et à lire. D'ailleurs, elle avait refuser de laisser sa lecture et elle gardait son livre sur ses cuisses, caché derrière le comptoir. Si un client lui adressait la parole, elle fermait son livre et lui répondait, pour être polie. De toute manière, qui était à pour la réprimander à part elle même?

Un homme entra dans la maison de joie, mais Autone ne troubla pas sa lecture, se disant qu'une fille l'accueillerait chaleureusement, puisque certaines n'étaient pas encore occupées. La couverture se refermât sur les pages presque aussitôt qu'elle entendit sa voix. ''Un coup de main'', combien de fois Autone avait elle entendu cette blague? Parfois, elle regrettait de ne pas les avoirs compté, pour pouvoir dire où en était le compte chaque fois qu'on lui disait. La jeune femme rangea le livre sur une tablette cachée derrière le comptoir et adressa un sourire à l'inconnu.

- Un coup de main? C'est tout? Vous auriez facilement trouvé ça dans la rue ou dans une taverne...ce n'est pas ce qui manque dans le coin, répondit elle en riant.

Mais la tenancière n'allait pas refuser un client, et puis les hommes changent souvent d'idées en voyant les femmes qu'on leur propose, peut être qu'une d'entres elles lui tomberait dans l’œil à force de boire?
-Effectivement, la patronne sait que l'alcool se trouve juste ici.

Encore, on la prenait pour une fille de compagnie, Autone était jeune, mais elle faisait plus jeune que son âge...Et si ils savaient à quel âge elle a commencé, personne ne serait surpris qu'elle possède cette maison de joie. Si elle pouvait mériter quelque chose c'était bien ça. La tenancière sortit deux pichet de bière, après tout, quel homme n'aimait pas ça?

-Alors, on est plutôt rousse ou blonde? À moins que monsieur ne préfère les brunes...

Un immense sourire au visage, elle sortait une coupe pour l'homme et attendait de savoir ses préférences avant de lui verser un verre. Pourquoi était il venu juste pour boire un verre? Et les esprits savaient que ce n'était pas la place pour boire plus de 3 verres. C'est vrai que certains ne se gardaient pas de gêne, mais c'était tant pi pour eux, ils ne se souviendraient pas de leur nuit et c'est tout. De plus, satisfaire un homme îvre c'est un jeu d'enfants.

-Alors, qu'est ce qu'on viens faire ici?


Dernière édition par Autone Summer le Lun 1 Sep 2014 - 16:00, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 24 Juin 2014 - 22:03

La jeune femme qui tenait le comptoir et, donc sans aucun doute, devait gérer tout ce beau monde ou alors être bien placé dans la chaîne alimentaire, était étrange. Enfin étrange, Matis n'était pas du genre à fréquenter ce genre d'établissement. Enfin, si par fréquenter on voulait dire entrer dedans en plein milieu de la nuit pour chercher certains de ses gars et filles, si si s'était sérieux, car ils posaient des problèmes alors oui il avait déjà fréquenter ce genre de lieu. Mais il s'y sentait toujours autant mal à l'aise, comme s'il n'était pas à sa place parmi tous ces gens qui venaient chercher plaisir, réconfort ou quoi que ce soit d'autre. Il n'en avait jamais eu ni l'envie ni le besoin, alors pourquoi commencer maintenant ? Pourquoi il commençait alors ? A la vérité c'était grossièrement contre lui qu'il devait s'y rendre. Il craignait pour sa vie et pour la cause pour laquelle il se battait. Alors, pour une fois, il avait mit de côté ses craintes...

Quoi qu'il en soit, et pour sortir du psychodrame il décida de se concentrer sur la jeune femme qui l'accueillait chaleureusement. Ok, elle avait du le faire à de nombreuses, trop ?, autres personnes, mais il s'étonnait sur leur façon de rester ainsi. Il savait pertinemment qu'elles jouaient les cruches uniquement pour faire croire aux hommes qu'elles étaient stupides ou quoi que ce soit d'autre. Il trouvait cela triste, sans doute certaines étaient intelligente et d'une grande noblesse d'âme. En voyant cela il repensa à cette danseuse qu'il avait connu pendant le siège de Gloria. Comment s'appelait d'elle ? Il avait du mal à se souvenir de tous les noms. Mais lorsqu'il l'avait sortie de ce bar où elle avait risqué plus que sa santé, il avait essayé de lui faire comprendre qu'elle aussi avait sa place au sein de l'Empire. Et une meilleure place que celle de prostituée.

Elle adressa un sourire, sans doute faux, à Matis par rapport à sa blague vaseuse. Alors lui mit lui sourit, mais avec sa fatigue, son air terne.. Disons juste que cela sonnait peut être pas faux, mais au moins le résultat était étrange. Depuis plusieurs jours, semaines ou même mois il n'avait que rarement réussi à se détendre.

On a dû vous la faire des centaines de fois celle là non ? De toute façon on me dit souvent que j'ai un humour à deux sous.

Oui, et quand il n'avait pas un humour débile il était morbide. Et ça, ça arrivait bien trop souvent d'après certain. Même sa nouvelle aide de camps le lui disait de temps à autre. Ah la petite julia, il n'y avait rien à dire à son sujet, elle avait bien reprit le travail de Thomas. Ce dernier opérait dans le nord de l'Empire, il était responsable de sa propre unité maintenant, sacré pas en avant pour ce lieutenant et ami qui le suivait depuis plus de treize longue années.

Il observait toujours la jeune femme, petit à petit il essayait de se décontracter à défaut de pouvoir réellement se détendre. Ses tatouages devenaient maintenant visible, tant l'aigle qu'il avait sur la main droite que ses nouvelles provocations inscrites à même la peau. La date qu'il ne devait jamais oublier juste sous l'oreille et son "coupez ici" associé à la ligne pointillée qui faisait le tour intégral de son cou. Trop nombreux étaient ceux qui ne comprenaient pas pourquoi il l'avait fait. Mais d'autre, telle la musicienne, l'avait tout de suite comprit. En tout cas il regarda avec un intérêt dissimulé l'alcool que lui proposait la jeune femme. Il nota d'ailleurs, à la façon dont elle répondit, qu'il s'était quelque peu trompé sur sa place au sein de la chaîne alimentaire locale. Elle n'était pas seulement la personne chargée de l’accueil, elle gérait sans doute l'endroit. Quelque peu honteux il leva doucement les mains en l'air comme pour faire amende honorable avant de poursuivre.

Pardonnez moi, ma dame, si je me suis trompé et que vous êtes la matrone de ces lieux. Je n'avais nulle envie de vous offenser.

Il redevint normal, comme quoi cet homme avait parfois un pet au casque tant il était intangible. Tantôt rigolard, ça arrivait de moins en moins, tantôt prêt à mourir à la moindre occasion, ça arrivait souvent, tantôt encore prêt à tout pour vaincre et tuer, hélas ça arrivait trop souvent. Et en écoutant la jeune femme lui demander ses goûts il décela la question sous-entendu, on lui avait d'ailleurs déjà posé celle là... Mais ça remontait à une demi douzaine d'année, quant il faisait encore la cour à une certaine dame d'Elena. Cette époque, en plus d'être révolue, était lointaine et ne devait plus interférer dans sa vie.

Il mit une main dans sa poche et regarda calmement la jeune femme en face de lui.

Je m'appelle Matis. Mais sinon j'avoue avoir un petit faible pour les brunes. Et vous ? Vous en prendrez une avec moi j'espère ? Vous n'oseriez pas me laisser boire tout seul non ?

Il termina en rigolant doucement, il voulait vraiment éviter de passer pour un homme en fuite ou tout du moins essayer d'éviter de penser à la menace qui planait derrière cette petite porte de bois et dans cette nuit noire. Alors quant elle demanda ce qu'il venait faire ici il ne su quoi répondre dans l'immédiat. Il fit mine de réfléchir, même s'il réfléchissait réellement, puis se fendit d'une réponse entraînée d'une nouvelle question.

Vous ne me croirez pas si je vous le disais. En fait je viens de revenir en ville, ville que je n'ai pu retrouvé depuis des mois. Et j’attendais un ami pas loin dans le coin, il m'avait dit de venir ici s'il tardait trop. Ensuite j'ai vu débouler une dizaine de soldat qui traînait un gars qui hurlait et les insultait comme pas possible. Alors j'ai décidé de partir, je me suis dit qu'il ne viendrait pas de ce soir. Et là paf, Il simula le bruit avec ses mains avant de poursuivre l'air hyper sérieux alors qu'il disait des âneries vraies, je tombe de nouveau sur une dizaine de garde. N'écoutant que mon courage je me suis donc enfoncé dans la première porte, pas trop envie de me frotter aux gardes par les temps qui courent. On ne sait pas de quoi ils sont capables n'est ce pas ?

En tout cas voila comment je me suis retrouvé ici.

Et vous ? Comment vous êtes vous trouvé dans cet établissement dame ?


A dire vrai il était pas trop mécontent de son histoire, même si elle était tirée par les cheveux et sans doute la jeune femme pensait qu'il cherchait une excuse. En fait c'était ça, mais sans doute pas pour les raisons qu'elle s'imaginait... En fait pas du tout même. Mais ça, elle n'avait vraiment pas besoin de le savoir, sans quoi ils auraient tout deux de gros et sérieux problèmes....
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMer 25 Juin 2014 - 2:32

Ma dame, gente dame, dame, définitivement, ces gens ne manquaient as de formules de politesses mais d'originalité. Autone en avait assez de répéter qu'elle n'était pas une dame et qu'elle le savait, l'hypocrisie de faire semblant qu'elle ne s'en rendait pas compte était inutile. Mais la plus part des gens qui l'appelaient comme ça étaient juste habitués à la politesse, et ça ne servait à rien de leur demander d'arrêter d'avoir de bonnes manières. S'excuser d'avoir un humour un peu commun? Summer avait vu bien pire, les hommes qui fréquentent les bordels sont souvent étranges et pas assez étrange pour se laisser taquiner. Combien elle avait vu de vieil hommes qui se croyaient drôles à dire n'importe quoi, tellement que la jeune femme n'y comprenait rien du tout et faisait juste semblant de rire. Ou bien les hommes qui ne savent pas prononcer une seule consonne comme il le faut parce qu'ils ont trop bus. De toutes ces années, elle en avais vu de toutes les couleurs des hommes.
-Vous pouvez m'appeler Autone. Juste Autone.

C'était la seule solution, même si ça ne fonctionnait pas toujours, pour éviter les surnoms qui suscitaient des malaises. Son prénom n'était pas ''ma jolie '' ou ''petite poupée'', c'était Autone. Puis l'homme se présenta, Matis, un nom qui, selon la matronne, lui allait bien. Puis, il lui proposa de boire avec lui. Summer se mit doucement à rire , comment OSERAIT elle le laisser boire seul? Ce devait être un calvaire de devoir s'empoisonner à l'alcool comme ça, sans que la jeune fille devant soi ne fasse que vous parler. La jeune tenancière rangea l'un des deux pichet et en sorti un autre, une bière brune pour le verser dans la coupe qu'elle avait réservé à Matis.

-Je n'oserai pas, dit elle en souriant à l'homme, allons y pour une blonde.

En se versant une coupe, elle lui fit un petit clin d'oeil puis écouta son histoire, un grand sourire étampé sur les lèvres. Son histoire ne tenait pas la route, et c'est bien ce qui faisait rire la petite tenancière. Pourquoi y aurait il vingt gardes dans les quartiers pauvres de Gloria pour un homme qui en insulte dix? Effectivement, on se sait pas vraiment de quoi ils sont capables, si ça prenait dix hommes pour en maîtriser un, c'est qu'ils n'étaient pas très compétent. Mais ses bêtises l'amusait, et elle faisait semblant de le croire, parce que c'est ce qu'on lu avait appris de faire dans le passé et c'était devenu bien plus qu'une habitude mais un réflexe.

Lorsque le blond lui demanda comment elle s'était retrouvée ici, Autone figea un peu, peut être trois secondes, dans son sourire devenu un peu bête. Comment pouvait il se permettre de lui demander ça, il savait probablement très bien que c'était très personnel comme question. Elle pouvait lui remettre sa réplique sur le nez en lui répondant qu'elle rêve de devenir une prostituée depuis qu'elle est toute petite. Pour parodier son histoire de chasse, elle pourrait aussi parler de dix dames qui l'ont piéger dans un coin pour la fiancer, mais ce serait un peu éxagéré.

- En fait, vous ne me croirez pas si je vous le raconte, commença elle en souriant, ne le dites surtout pas mais...je me suis réveillé ici!

Elle avait prononcé les cinq derniers mots de sa phrase en chuchotant, enfin, en faisant semblant de chuchoter, juste avant d'éclater de rire. Elle se trouvait drôle, et elle aimait bien dire des bêtises comme ceux là. La jeune femme espérait souvent qu'on réponde réciproquement à sa répartie, mais ce n'était pas toujours le cas. Les hommes ne venaient pas vraiment dans des endroits comme celui que la tenancière gérait pour rigoler mais pour se faire flatter et admirer...et accessoirement se soulager.

-En fait, je n'ai pas voulu me marier...et puis j'ai découvert un peu trop tard que le mariage n'avait pas l'air si mal finalement.

Summer souriait toujours, elle ne regrettait pas ses choix, il était trop tard pour avoir des remords et s'excuser. Elle ne voulait pas alourdir la conversation non plus, si elle pouvait passer la soirée à discuter au lieu de faire son travail habituel, ça ne lui dérangerait pas.

-Vous parlez des temps qui courent? Vous trouvez qu'il courent de travers?

Bon, d'accord, Autone n'ignorait pas que le siège alayien n'avait pas vraiment emmené beaucoup d'éléments positifs dans la ville, mais elle ne se mêlait jamais vraiment de politique. Il ne fallait pas, enfin pas maintenant, sinon elle savait qu'elle serait incapable de ne pas s'emporter si des gens en parlaient autour d'elle. Parce que quand elle avait un avis sur quelque chose, elle tenait un peu trop son bout.

-En tout cas, votre ami doit avoir de sacrés problèmes pour mobiliser dix soldats. Vous et lui devez avoir fait quelque chose de grave.

Juste pour lui montrer qu'elle ne croyait pas à son histoire de pêche, et en même temps voir si il était un bel imbécile ou un poireau, comme Syliria les appelait affectueusement. Autone lui proposerait probablement une autre brunette plus tard si il restait trop longtemps à son goût et surtout si il n'avait pas l'intention de passer la nuit dans la maison de joie.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMer 25 Juin 2014 - 11:50

La jeune fille, Autone donc, ne souhaitait pas embrailler sur tout ce qu’il venait de dire, notamment sur le fait qu’il faisait des blagues étranges. Mais ça, c’était sans doute parce qu’elle jouait son rôle, lui en voulait-il pour cela ? Non toujours pas. De toute façon il ne pouvait pas en vouloir aux femmes, il avait trop de plaisir à discuter avec la gente féminine. Même s’il semblerait que ce ne soit pas le cas de la jeune femme en face de lui, de toute façon il savait maintenant où il se trouvait… Il voulait maintenant trouver un moyen de passer inaperçu, d’éviter les gardes et d’éviter quelques gestes entrainant son déplacement dans un coin plus sombre. Oui il n’avait aucune envie de finir dans les bras de quelques jolies jeunes femmes d’ici, même si une fois de plus il était sûr qu’elle essayerait.

Il revint sur son nom, c’était un peu étrange de donner le nom d’une saison à une jeune fille. Quoi qu’en observant la couleur de ses cheveux plus attentivement, il comprit pourquoi. Ces cheveux étaient tels les feuilles chutant des arbres au plein milieu de l’automne, ou alors c’était parce qu’elle était née à cette période. Bon, il n’allait pas non plus passer trop de temps à réfléchir sur le pourquoi du comment on l’avait appelé ainsi. Et puis si elle donnait son nom c’était sans doute pour s’éviter les commentaires ou surnoms désobligeants.

Et bien se serra Autone alors. Par contre, enlevez-moi un doute. C’est vous la responsable de ces lieux ? Il me semblait, du moins ça remonté déjà à quelques temps, que la personne s’occupant de ces lieux était… Disons, plus âgée et moins agréable à regarder.

Effectivement, la dernière fois qu’il était venu au murmure c’était pour chercher certain de ses gars, mais il était plus jeune à l’époque et les choses étaient différentes d’aujourd’hui. Sans doute la matrone avait été détrôné et c’est cette jeunette qui avait repris la charge des lieux. Après tout, elle semblait dégourdie, ou tout du moins plus que l’autre. Mais après c’était aussi sans doute un jeu qu’elle mettait en place, un jeu ou tout du moins un rôle qu’elle voulait bien jouer. Etre prostituée ne devait pas être facile à vivre, il ne voulait pas comparer leurs situations, mais d’un certain sens tous deux étaient ou faisaient partie de la lie de la société dite civilisée. Ce qui n’empêchait nullement des centaines de mâle en rut de se rendre dans les maisons closes pour soulager leur virilité car leur compagne officielle ne pouvait le faire. C’était pire que de l’hypocrisie, c’était là l’exploitation d’une frange de la société pour le « plaisir » d’une autre. Triste réalité.

Finalement Matis sourit au fait que la jeune femme daigna partager une coupe avec lui, une blonde en plus. Les goûts étaient différents, mais au moins il avait maintenant de quoi épancher sa soif et sa nervosité cachée.

Je vous en remercie Autone, il aurait été inconvenant que je vous offre pas ce verre, et pourquoi pas le suivant.

Et lorsque le capitaine expliqua sa situation sur le ton de la rigolade, il vit que la jeune femme l’écoutait et qu’elle trouvait cela drôle. Peut-être rigolait elle uniquement pour lui faire plaisir, ou parce que c’était une habitude qu’elle avait prise dans son travail. Quoi qu’il en soit, et avec sa question, il remarqua bien qu’elle se bloqua l’espace d’un instant. Peut-être n’avait-elle pas comprit qu’il ne tenait pas, pour le moment, à la faire parler sur fond de sa présence. Mais il pensait qu’elle allait le suivre dans son mélange d’humour et de vérité. Heureusement, c’est ce qu’elle fini par faire. Et quand elle lui chuchota qu’elle s’était réveillée ici, il prit son air le plus intrigué possible pour lui répondre. Il resta aussi un peu bête quand il l’entendit parler de mariage et de tout ce qui allait avec.

D’accord, je ne le dirais pas autour de moi, mais sachez que si vous avez besoin d’aide pour quoi que ce soit je viendrais vous aider. Je n’aime pas laisser une jeune, et jolie, femme dans la panade. Bon après j’imagine que vous devez pas avoir beaucoup besoin d’aide n’est ce pas ? Sans doute arrivez vous à gérer toute menace par vos propres moyens.

Concernant le mariage, je pense que cela vous enlève ce petit quelque chose de liberté que chacun possède. Moi je n’aurais pu accepter cela. Bon, d’accord, c’est aussi parce qu’aucune n’a souhaitée m’être dévouée.
Il soupira tristement avant de sourire. Mais bon c’est la vie n’est ce pas ? On ne peut forcer une femme à faire ce qu’elle ne souhaite pas.

La jeune femme parla des temps qui couraient à l’envers, alors oui c’était le cas mais ça il savait qu’elle le savait. Peut-être ne voulait elle pas s’en mêler, ou alors elle tenait juste à faire toujours un peu plus d’humour. Quoi qu’il soit, il pouvait comprendre son résonnement si elle ne souhaiter pas se mêler de politique, les gens en avaient sans doute mare de tout cela. Et il comprenait pourquoi, s’il n’était pas si impliqué… Peut-être aurait-il pensé la même chose. Mais, ce n’était pas le cas.

Les jours se suivent et se ressemblent vous savez. Je pensais qu’en revenant dans la capitale je verrais les choses un peu évoluer. Mais je dois me résigner, ce n’est pas le cas.

Ensuite, la jeune femme demanda ce que lui et son ami avait bien pu faire pour mobiliser autant de monde. Il souriait en gardant une petite part de mystère et ne savait pas quoi répondre quand elle lui demanda ce qu’il avait pu faire de grave. Alors il haussa les épaules l’air de rien et essaya de lui répondre.

Honnêtement je ne sais pas. Mais bon, la garde n’étant pas réputée pour sa finesse sans doute cherchent ils la mauvaise personne. Et puis, je vous jure votre honneur que je suis innoncent, c’est vrai quoi. Regardez-moi, un gentil garçon ne peut pas faire de mal à une mouche.

Non, effectivement ce n’était des mouches qu’il faisait souffrir, mais bien ses frères et sœurs de races.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeDim 29 Juin 2014 - 5:10

Matis demanda à Autone de lui dire explicitement si elle était bel et bien la tenancière de la maison de joie. Il n'avait toujours pas compris? Il s'était pourtant excusé de l'avoir prise pour une de ses filles de joie, ça ne l'avait pas du tout offensé d'ailleurs. Il précisa que l'ancienne gérante était plus vielle et moins jolie. Ah oui, ce fameux élément qui la trompait: Son âge. Les gérants de bordels du coin étaient des hommes d'au moins 35 ans et les femmes dans les 27 ans. 27 ans, c'est l'âge qui donne à une prostituée le titre de ''trop vielle'' alors elles deviennent matronne ou bien elle trouvent autre chose à faire? Autone avait hérité prématurément de la maison, d'autres filles qui en venaient à leur ''trop vielle'' mais elles ont quitté le milieu avant d'arriver à cette étape.La jeune femme prit le compliment en souriant légèrement. Il avait l'air plutôt gentil malgré ses histoires pas croyables.

-Oui, elle s'en allait vers ses cinquante ans...et elle a cru que...malgré mon jeune âge, je serais fidèle à cet établissement.

Puis il lui arracha un autre un sourire, et un rire en lui parlant d'un deuxième verre. Autone était tout sauf une ivrogne, elle n'aimait pas vraiment boire plus qu'un verre, à moins d'être dans une mauvaise période, où elle ne réfléchissait pas beaucoup sur les solutions à long terme. Et encore, combien de fois étais-ce arrivé de toute sa vie? pas très souvent, peut être aux coups les plus durs mais qu'elle s'en souvienne, très peu souvent.

-Oh, s'il vous plait, je pense que nous sommes au le meilleur endroit pour oublier les convenances.
Et encore un sourire, il avait joué à son jeu, elle le trouvait bien comique de la prendre au sérieux comme personne ne le faisait. Puis il insinua, enfin c'est ce qu'elle comprit, qu'elle ne devait pas être assez forte pour gérer tout ce qui pouvait menacer la maison close. Bon, elle ne pouvait pas vraiment lui en vouloir de dire ça, il avait raison. Elle était plutôt impuissante devant les hommes violents qui ne voulaient rien savoir de quitter et qui étaient fâchés de se faire réprimander leur attitude.

-Je...je me débrouille. On fait avec ce qu'on a.

C'était un très bon résumé de sa vie actuellement. De toute manière on ne peut pas arrêter un mâle excité et commencé, Autone ne pouvait pas décider de mettre dehors tout les hommes un minimum trop brusque au risque de faire faillite.

Malaise. Il avait répondu à la vrai raison se son arrivée dans le monde de la prostitution. On ne peux pas forcer une femme à faire quelque chose qu'elle ne veux pas? Oui, on peux. Cet établissement en était la preuve très concrète.

-Je n'ai pas un point de vue très objectif ni global de Gloria, ma vie est ici, dans la maison de joie. Ces temps ci je ne fais pas beaucoup d'autres choses que de m'en occuper. Je ne veux même pas savoir à quoi ressemblent les enceintes blanches, même si je ne pense pas que je serais étonnée par le contraste entre ici et...là bas.

Enceinte blanche, enceinte blanche, il n'y avait rien de pur et d'immaculé dans la richesse, juste la supériorité, des castes, un peu de corruption et surtout pas de justice, de ce qu'en connaissait Autone. Et le sujet se rapprocha de la garde. Comment pouvait il prolonger son mensonge comme si de rien était? Espérait il l'impressionner ou tentait il de ne pas passer pour un gros pervers? Quoi qu'il en soit, Autone s'en fichait, s'il était dans une maison close c'était pour une raison et une en particulier, et peut importe ce qu'il baratinerait pendant la soirée, il allait probablement terminer dans l'un ou l'autre des lits de cet établissements. Pourquoi insistait il pour discuter alors?

- Qu'est ce qui me dit que vous êtes un gentil garçon? Le fait que vous m'offriez une bière?
C'est vrai, les hommes qui offrent de la boisson ne sont pas tous des bons garçons. À vrai dire, Summer n'avait pas beaucoup d'expérience en terme de gentils garçons, beaucoup plus en gros ivrognes débiles ou en vieil hommes impuissants. Bon, quelques jeunes loups passaient dans ce genre d'établissement, mais ils étaient rapidement conquis par telle ou telle demoiselle.

- Jurer sur l'honneur d'une putain...elle est bonne!

La jeune femme souriait, il pouvait bien dire que son histoire était bidon tout de suite, mais Summer s'imaginait bien qu'il n'allait pas le faire à moins d'en inventer une nouvelle en se disant démasqué...et encore. De toute manière, ça ne lui dérangeait pas vraiment qu'un homme vienne lui raconter une histoire de chasse en buvant, elle allait juste le glisser dans une chambre une fois qu'il aurait un peu trop bu.

-Bon, allez, soyez honnête et dites moi, laquelle vous voulez? Ce n'est pas nécessaire de faire semblant.

Une première tentative de l'envoyer dans les bras d'une fille. Et si il commençait à sortir le discours de l'homme trop honorable pour profiter des femmes qui travaillent dans ce genre d'établissement, elle ne le taquinerait juste encore plus de s'être retrouvé dans un bordel.

-Vous dites qu'aucune n'a voulu s'être dévouée à vous, mais vous êtes joli garçon, c'est probablement juste parce que ce temps là n'est pas arrivé. En attendant, l'une d'entre elles peut être toute à vous.


Dernière édition par Autone Summer le Lun 1 Sep 2014 - 16:01, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeDim 29 Juin 2014 - 12:15

Finalement il avait bien comprit ce qu'elle lui avait au début, elle était bien la maîtresse de lieux. Alors dans ce cas pourquoi avoir tant chercher à ce qu'elle valide ses croyances ? Avait il peur de quoi que ce soit ? Ou était ce le stresse de sa présence ici qui le forçait à réfléchir plus que de raison sur des sujets si triviaux ? Elle prenait son compliment en souriant doucement, mais il vit qu'elle avait mal prit le fait qu'il doute d'elle au vu de son âge. Avait il oublié les responsabilités qu'il occupait à l'âge qu'elle avait ? Alors pourquoi douter tant qu'une jeune de son âge puisse gérer pareil établissement ? D'autant que cela devait être une sacrée histoire que de le gérer par les temps qui couraient et dans la situation que connaissait l'empire. Il avait beaucoup de respect pour cette jeune femme qui, au milieu de la guerre, essayer de faire tenir tant bien que mal son commerce.

Matis ne jugeait pas des valeurs morales de la prostitution, et il préférait nettement que ces jeunes femmes soient elles même gérées par une des leurs qui aura au moins à coeur de s'occuper de leurs problèmes et de prendre soin d'elles. Alors il hocha la tête pour lui répondre d'un air compatissant et sincère.

La jeunesse ne prouve rien, si cela se trouve vous êtes quelqu'un de très intelligent et de très honnête. Je pense sincèrement que ces jeunes demoiselles ont de la chance de vous avoir et de ne pas être tombée sur un de ceux qui les exploiteraient jusqu'à la couenne pour finalement les abandonner dans un ruisseau. Vous, au moins, semblez tenir à cœur de bien vous occuper d'elles, et rien que pour ça, vous avez mon respect.

Il était sincère, et il se moquait de savoir comment la jeune femme le prendrait. Peut être croirait elle qu'il fait cela pour se la mettre dans la poche ou quoi que ce soit d'autre, mais il n'en avait cure. Ce qui comptait c'était le fait qu'il était honnête et qu'il n'irait pas raconter des salades pour obtenir des faveurs. En tout cas, il arrivait à passer un bon moment avec elle. Elle semblait réceptive, peut être faisait elle semblant, à se qu'il lui disait sans pour autant discuter de chose salace et très portée sur un certain sujet. Sujet que lui même abordait avec tranquillité parfois sans pour autant en parler souvent.

Les convenances ne sont là que pour nous permettre de jouer aux hypocrites vous savez. Combien j'en ai vu de nobles messieurs intéresses par une jeune femme tel que vous, essayer de la charmer dans les règles en lui promettant monts et merveilles alors qu'ils ne la voulaient que dans leurs lits.

Alors aux orties les convenances, tant que l'on se traite avec respect je ne pense pas qu'il y ait besoin d'autre chose. Ou alors je me trompe ? Qu'en pensez vous?


Il se demandait si on lui avait jamais demandé son avis sur des sujets à la limite de la philosophie. Peut être cela lui ferait du bien de discuter avec un homme qui attendait autre chose d'elle qu'elle n'ouvre ses cuisses pour qu'il puisse se sentir mieux. Ce n'était pas ce genre d'homme, il n'avait pas été élevé ainsi, il avait trop de respect pour les femmes en général pour lui faire subir cela à elle. Il comprenait que certains, ou certaines, viennent pour profiter de cette situation, mais dans ce monde d'hypocrite la prostituée qui était en face de lui était tout autant le témoin et la victime de cette décadence que lui en était un acteur.

La jeune femme semblait mal à l'aise quand il aborda le problème des hommes brutaux et autres chercheurs de problèmes. Sans doute avait elle déjà eu affaire à ce genre de personnage, sans doute y aurait elle encore affaire. D'autant qu'ils devaient profiter de la situation qui impliquait qu'elle ne semblait pas avoir de garde ou de videur de quelques sorte que ce soit.

Le jour où vous recevrez ce genre d'homme, faite leur savoir votre façon de voir le monde avec un direct dans les valseuses. Parait que ça marche pas trop mal.

Et avant que vous ne posiez la question, non je ne parle pas en connaissance de cause.


Il finit sa phrase en rigolant et en buvant un peu de sa bière. Malgré ce qu'il aurait pu croire elle n'était pas si mauvaise que cela, et il en but un peu, avec modération et sans geste ou bruit déplacé. Après tout ce qu'il avait vécu, il avait encore de bon réflexe due à l'éducation qu'il avait reçu. Comme disait feu sa mère, il était noble et cela entraînait le fait qu'il devait montrer l'exemple aux autres et non pas profiter d'eux.

La jeune femme parla ensuite des autres quartiers de Gloria, et là Matis du soupirer un long coup. La jeune femme ne savait pas à quel point elle avait raison. Les autres quartiers de cette capitale n'était pas différent d'ici, du moins il n'y avait que l'apparence qui était différente.

Je vous assure Autone, que les soit disant beaux quartiers de cette cité n'ont rien d'agréable. On y trouve globalement la même faune qu'ici, à la différence que le rang social diffère. Les gens sont dans des intrigues entre eux pour acquérir une miette de pouvoir. Les parents jettent leurs filles et fils en pâturent pour acquérir toujours plus de pouvoir ou gagner un échelon dans la chaine alimentaire. Et le palais impérial ne m'en parlez pas. Tout ces courtisans et courtisanes, plus proche de la prostituée, sans vous vexer, ou de la maîtresse de débauche que d'autre chose.

Non, décidément il n'y a rien à tirer des beaux quartiers si ce n'est les jardins où l'on peut à peut près se reposer et le fait qu'on ne risque pas de se faire agresser dans la moindre ruelle... Encore que.


Tous ces hypocrites, ces laches et ces nouveaux fanatiques, si cela ne tenait qu'à lui il emploierait les grands moyens pour lessiver cette citée de fond en comble. Il aurait voulu faire entrer l'armée dans la citée pour en nettoyer les coins les plus sombres et les plus dangereux. Il aurait voulu mettre à bas la tyrannie de ceux de son rang sur le plus grand nombre. Il aurait voulu faire tant de chose de cette ville.... Mais ce n'était que des rêves.
Et, en temps de guerre, on oubli ses rêves à jamais.

La discussion le refit rire encore, que ce soit pour le fait qu'elle le titille sur sa gentillesse ou le fait qu'il ait jurer sur son honneur de putain. Cette femme avait plus d'esprit que certains "nobles" dame, et c'était agréable à entendre.

Vous me vexer Autone, moi qui pensait sincèrement vous faire comprendre à quel point j'étais gentil... Mais je note que vous avez un certain esprit et que cela me bien assez, il va bien avec votre physique que je qualifierais de très agréable et attirant.

Et voila, c'était parti il devenait gaga dés qu'il avait affaire à une fille un tant soit peu mignonne et qui avait de l'esprit. Mais ce qui le fit revenir sur terre furent les paroles de la jeune femme quant à savoir laquelle il voulait. A vrai dire elle tranchait tellement dans le vif du sujet qu'il ne savait pas trop bien quoi penser ni comment réagir. Elle voulait savoir laquelle voulait il pour lui en cette nuit, comment allait il s'en sortir cette fois ? Par une pirouette et une esquive avant de s'enfuir ? Non il n'était pas aussi agile. Gagne du temps crétin, le temps de réfléchir un minimum.

Hum, j'avoue que je ne sais réellement. Laquelle me conseillerez vous ? Et dans le cas où je souhaiterais que ce soit vous ?

Mais pourquoi il avait dit une ânerie pareille ? Parce qu'elle était belle, qu'elle avait de l'esprit et qu'elle était très désirable ? Oui c'était pour ça. Mais flûte quoi, il n'avait pas vraiment le temps pour ces badinages. Mais il n'eut pas le temps de dire quoi que ce soit d'autre, il venait de sentir une main lourde se poser sur son épaule ajouté à quelques mots bien sentis. Il avait un souffle désagréable d'alcool froid dans le dos, l'odeur était repoussante et insupportable.

Bouseux , sache que.... Sache... Cette beauté fatale est à moi.... Et que je la partage pas... Et puis.. Et puis... Mon ami et moi on veut goûter la marchandise.... Pas vrai beauté... Tu aura bien une petite place entre tes cuisses pour... Pour un brave guerrier et puis un autre?

En se retournant Matis pu voir deux convertis Alayiens. D'anciens Armandéens qui avaient abandonné leurs cultes et tout ce qui allait avec pour se joindre aux envahisseurs. Il les reconnaîtrait encore mile du fait de leurs marquages encore pas très développé, mais ce qui le marqua surtout c'était leur envie qui se voyait sur leurs visages. Il ne pouvait pas les laisser faire, sinon il ne savait pas vraiment ce qu'ils allaient lui faire subir.... Mais il ne pouvait pas se faire voir. Mais il devait leur faire la peau à ces traites.

La moutarde lui montait au nez, et il ne lui faudrait pas longtemps pour qu'il les tue ici et maintenant. Sa lame réclamait leur sang pour étancher sa soif ! Il ne pouvait pas la laisser assoiffée ainsi ? C'eut été pas très gentil de sa part. Il ne leur restait plus beaucoup de chance, soit ils partaient maintenant et il ne leur ferait rien. Soit il restait ici, et Matis s'occupaient d'eux et pas de la manière la plus propre...

Après tout, un bon alayien n'est il pas un alayien mort ?


[Hrp : J'ai pris un peu, beaucoup en fait, de marge. Si cela te dérange dit le moi et j'édite Very Happy J'espère aussi pas avoir trop "pondu" x'D. /hrp]


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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeDim 29 Juin 2014 - 20:43

Son respect, elle avait gagné son respect...Normalement Autone aurait répondu très rapidement ''Mais qu'est ce que j'en ai à faire du respect d'un homme''. Parce qu'elle les mettait tous dans le même panier, ils avaient beau jurer protection, donner leur admiration ou leur ...respect...une fois dans un lit, tout cela n'existait plus. L'honneur devenait des pacotilles et ne parlons même pas de l'amour. Bon, d'accord, elle pouvait lui donner: il était gentil avec elle, enfin pour l'instant. Au moins, il avait compris une partie de ses motivations, quand un homme gère une maison de joie c'est un cauchemarda. Un minimum de 25 clients par jour et ça c'est une journée normale. Alors il faut faire un choix, un cauchemar sous un toit ou bien la rue et la faim. La plus part disent qu'ils choisiraient la faim mais ils ne savent rien de ce que c'est. Et entre vous et moi, une jeune fille de quinze ou seize ans dans la rue, toute seule...je ne donne pas cher de sa peau.

Oui, Summer avait envie de lui répondre mais elle se tût, elle avait l'impression qu'il était sincère...Elle n'allait quand même pas faire comme si ce qu'il disait était vrai, simplement parce qu'elle s'attendait à être déçue et qu'elle ne voulait pas y croire. Et il revint sur les convenances, heureusement il avait le même avis qu'elle, mais Autone trouvait bien drôle qu'il résume son opinion avant de conclure la même chose qu'elle lui avait demandé.


- J'en pense que vous êtes bien comique, évidemment que je ne vais pas vous envoyer promener sans raison.

Et puis arriva l'idée de frapper les hommes dans leur intimité, comme si on ne lui avait pas déjà proposé. La jeune femme la trouvait bien drôle, ça ne se faisait pas comme ça, elle allait perdre toute sa clientèle si elle faisait ça. En souriant, la jeune tenancière pensa à la scène: La rumeur qui cours comme quoi, si vous allez dans ce bordel, vous risquez de ne plus pouvoir engendrer de progéniture!
- Je veux bien les protéger...mais si cette maison est ruinée, je pourrai plus. Et puis, vous aimeriez ça, vous, vous faire frapper comme ça à cet endroit!

Elle souriait, pour rendre le sujet plus léger, même si ce n'était pas très facile de le faire. Et il parlait des quartiers riches de Gloria...Autone n'avait pas vraiment douté que les gens qui y habitaient n'étaient as bien plus agréables à fréquenter...ni plus fréquentables. Elle avait dit qu'elle ne voulait as savoir mais bon, il avait l'air de vouloir partager cette grosse bêtise qu'est les quartiers riches avec elle. De plus en plus cet homme intriguait Autone, il avait pu voir le château et s'y promener...mais il avait des problèmes avec la garde? À moins que ce ne soit qu'une excuse pour faire semblant de ne pas solliciter les services d'une prostituée, et qu'une fois dans la ronde...Tant pi, elle ne posa pas de questions, elle ne voulait pas en savoir plus sur tel ou tel bourgeois qui...en fait n'estimait pas du tout le hiérarchie sociale de Gloria...ou de l'empire humain après tout.

Il avait une drôle de manière de la complimenter, en utilisant ces mots qui cachaient la nature des choses et pourtant, n'avait il pas dit quelques minutes plus tôt, aux orties les convenances? Peut être étais-ce sa manière de la respecter?

-Merci...

Dans le cas où ce serait elle qu'il voudrait? Elle accepterait, parce que c'est son travail et que de toute manière elle n'était pas occupée. Qui elle lui conseillerait, n'importe laquelle, elle aimais toutes les filles de sa maison close comme des sœurs et elle n'en voyait pas une plus compétente qu'une autre. Elle n'avait pas vraiment eu l'occasion d'avoir ce genre de séances avec elles non plus, elle n'en avait pas envie non plus. Sauf qu'Autone n'avait pas eu le temps d'ouvrir la bouche, juste de sourire doucement qu'elle entendu une voix rauque et brusque, une voix qu'elle connaissais et une odeur qu'elle connaissait. L'odeur de l'alcool et un homme qui se croit convainquant parce qu'il fait un compliment inapproprié. À lui, elle était à lui, qu'il disait. Oh que non ça n'allait pas se passer comme ça. Elle en connaissait un mais l'autre non, c'était probablement un ami qu'il avait ramené. Les deux en même temps? Alors là, on se calme, qu'est ce que les hommes aimaient tant dans cette pratique d'ailleurs?
-Alors là tu va changer de ton! Est ce que tu t'écoute parler? Tu ne veux pas partager mais tu veux me prendre en même temps que ton ami...Ça n'aurait pas été plus simple de me le demander gentiment non? Il faut que tu fasse ta démonstration!

Il était habitué qu'Elle lui fasse ce genre de discours et qu'elle se fâche contre lui, même qu'il aimait ça. il disait souvent ''tu es très jolie lorsque tu es fâchée'' ou bien ''J'aime les femmes qui me résistent''. Eh bien, Autone allait lui apprendre quelque chose, il n'était pas le seul à la traiter comme ça. Elle s'avançait vers la brute en sortant du derrière du comptoir et posa les mains sur son torse. À côté d'elle, l'homme avait presque l'air d'un géant.

-Écoute moi mon grand, tu le sais qu'il faut prendre rendez vous, je te l'ai déjà dit ça. Et je suis occupé avec le monsieur qui est arrivé en premier.

La jeune tenancière le regardait dans les yeux, un regard qui ne le laissait pas indifférent elle le savait et c'était un risque à prendre.

-Et si tu voulais une fille fidèle, tu es cogné à la mauvais porte, il fallait te prendre une femme. Mais tu ne veux pas d'une femme, sois honnête, cette idée te dégoûte.

Elle parlais de moins en moins fort et promena ses mains sur sa nuque pour la faire pencher jusqu'à la tête d'Autone. Elle lui chuchota dans l'oreille en souriant:

-Alors tu sais ce que tu va faire? Tu va revenir demain et toi et ton ami allez avoir le plus beau moment que vous n'aurez jamais vécu...un à la fois.

Malheureusement, la petite démarche d'Autone n'avait pas fonctionné, elle croyait avoir gagné lorsqu'il posa sa main sur son poignet mais elle vit son échec lorsqu'il commença à le serrer, dans le but de l'intimider. Oui, ça faisait mal, mais à peine, c'était surtout pour l'impressionner.

-Non, j'en veux tout de suite.

Il avait descendu son autre main vers les fesses d'Autone et les avaient pincés, sans aucune retenue, visiblement, il était ivre et si il le pouvait, il la prendrait sur le comptoir.

-C'est assez, lâche moi, tu agis comme un enfant!

-Tu sais que j'aime les filles qui me résistent...

Il souriait, d'un air béat, l'imbécile avait une armure et son intimité était protégé, elle ne pouvait pas utiliser le fameux truc en dernier recours. Autone regardait Matis, peut être pouvait il lui faire peur? Est ce que quelqu'un était capable de percer son imbécilité et de lui faire oublier son égo un instant en l'intimidant? Les hommes qui buvaient avec les autres filles semblaient se faire tout petit, ils n'avaient visiblement pas envie d'intervenir.


Dernière édition par Autone Summer le Lun 1 Sep 2014 - 16:02, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeLun 30 Juin 2014 - 17:11

La situation commençait à déraper, et ce n'était pas totalement pour déplaire à Matis qui n'attendait qu'une seule excuse pour s'occuper, de manière finale, de ces deux imbéciles heureux. Mais la jeune femme essaya tout d'abord de mettre de l'eau dans leur vin. Il valait mieux pour elle qu'elle arrive à les gérer de la meilleures des manières sans quoi elle aurait un petit problème. Qu'elle se fasse frapper, qu'ils tentent de la violer ou il ne savait pas quoi d'autre, Matis assistait en direct à tout ce qu'une prostituée vit au quotidien. Et cette fenêtre ouverte sur une réalité qu'il ne connaissait pas le mettait mal à l'aise car il l'avait toujours ignoré. Oh il se doutait bien que des choses pas nettes se tramaient souvent dans ces endroits là, mais avait il seulement imaginer assister à ce genre de scène ? Il aurait mentit s'il avait dit oui, et il aurait doublement mentit s'il avait dit qu'il était au courant mais qu'il préférait ne rien dire. Maintenant qu'il savait ce qu'il se tramait dans ces endroits, comment pouvait il les laisser faire et les laisser se croire tout permit ?

C'était impossible et il ne pouvait tout simplement pas la laisser ainsi.

Au début la jeune femme semblait tenir le bon bout de la conversation en forçant le premier des deux hommes à se pencher pour l'écouter. Mais rapidement il comprit qu'elle n'arriverait pas à les calmer. Celui à qui elle parlait essaya de prendre "en main" les choses, et c'était peu de le dire. Une main sur les fesses, la seconde bloquant la main de la patronne des lieux. Il indiquait clairement ce qu'il attendait d'elle, et pour le coup Matis eu peur qu'il essaye de prendre ce qu'il pensait lui revenir de droit directement à même le comptoir ou le sol. L'alcool associé à une imbécillité génitale doublé d'un fanatisme religieux sans commune créait un monstre de foire qui n'aurait pas du avoir le droit de vivre sur cette terre. Hélas ce crétin était bien là, même s'il ne faisait pas attention à lui...

Le second gus n'attendit pas longtemps son tour pour repousser Matis sans ménagement et prendre place à côté de la jeune femme. Alors que le premier venait de retirer sa main pour se frayer un chemin jusqu'à son corset, le second dont l'une des mains était posée sur le comptoir car il manquait presque de tomber, essayait d'accéder aux fesses de la jeune femme. Jeune femme qui se retrouvait entouré de deux ivrognes notables sans doute excités par il ne savait pas quoi et qui ne voulait qu'une seule chose : elle.

Et le reste de l'assemblée ? Et bien rien du tout. Les hommes ne voulaient pas s'en mêler trop occupés à boire un verre en charmante compagnie, trop peureux de se frotter à deux Alayiens même ivres. Quant aux compagnes d'Autone ? Trop peureuse de se faire aussi attraper par ces deux là qui pourrait bien ne pas se satisfaire d'une seule viande fraîche. C'était dramatique de parler ainsi de la jeune femme, mais à en croire l'appétit et la vision qui se déroulait sous ses yeux il savait bien qu'ils ne pouvaient pas la voir autrement. Et ça, rien que pour ça, il ne pourrait pas laisser faire. Qu'importe que la garde arrive pour s'occuper de lui après, ces deux là ne repartirait pas conscient d'ici. Savoir s'il allait les tuer était là une toute autre question qu'il trancherait, et c'était le cas de le dire, plus tard. A la vérité il n'attendait qu'une seule chose, attraper le regard de la jeune femme et être sûr qu'il n'avait plus le choix.

En regardant la jeune femme il comprit bien que ce moment était arrivé, il ne pouvait la laisser ici sans rien dire. Il ne pouvait pas les laisser tenter de l'attraper pour lui faire subir des choses horribles. Il avait longuement réfléchit, et pendant tout ce temps les deux crétins essayaient toujours de s'approprier ce qui n'était pas eux. C'était le bon moment pour intervenir. Il n'essaya même pas de discuter avec eux ou de leur faire peur, ils avaient perdu ce droit à cause de leur comportement.

D'un geste brusque il sortit son coutelas de dessous son manteau et le planta violemment dans la main du second ivrogne. Celui ci hurla mais il ne le fit pas bien longtemps, le capitaine rebelle l'attrapa pas l'arrière du crane et le fracassa contre le comptoir, a cela il ajouta un coup violent à la perpendiculaire du genou et malgré l'armure un lourd craquement se fit entendre. Dans les vapes il tomba lentement au sol tout en étant attaché au comptoir par la lame qui trônait dans sa main.

Voyant cela le premier interlocuteur ivrogne repoussa violemment la jeune femme et essaya d'intervenir en se jetant sur Matis. Tout ce qu'il réussit à faire c'est à lui attraper l'arcade sourcilière de son poing et à le faire un peu saigner. Sans doute trop content de son coup il retourna à l'attaque en espérant que son adversaire se rendrait. Mais il devait déjà être étonné qu'un homme dans un bordel s'attaque à un Alayien, ce n'était pas dans l'ordre des choses. La seconde attaque se voulait plus bestiale mais fut gérer de manière professionnelle. Dans ses yeux on ne voyait plus l'être rigolo qu'il jouait quelques minutes plus tôt. Il combattait, il ne jouait plus un rôle.

Il attrapa l'homme par les bras et le fit basculer au sol et sur le dos. Matis lui monta dessus comme s'il ne s'agissait que d'un vulgaire sac à patate et retourna son bras pour attraper la faiblesse de leur armure. En effet il y avait entre la cuirasse et le bras une jointure faite de côte de maille qui était relativement simple à transpercer. Il sortit un second coutelas et lui planta directement dans ce joint tout en lui arrachant un large hurlement de douleur et de colère. Se relevant rapidement, il lui asséna un coup sec et précis du pied sur le visage. Cela lui cassa sans doute le nez à voir le sang qui coulait de son organe, mais il ne semblait pas décidé à se taire. Qu'à cela ne tienne, aux grands maux les grands moyens. Se retournant il attrapa un tabouret qu'il retourna rapidement et envoya directement dans la tête de l'ivrogne. Pour le coup il se tut, c'était radicale comme méthode mais ça marchait bien.

Il se retourna et observa la scène autour de lui, tout un chacun le regardait avec étonnement et frayeur. Sans doute se demandaient ils qui il pouvait bien être pour s'en prendre à des Alayiens en armure. Mais Matis n'y fit pas attention et s'occupa plutôt de la jeune tenancière qu'il aida à soulever d'un main douce et avec un sourire.

Je m'excuse pour le dérangement et les dégâts ma dame. Je vous les payerais bien sûr, cela va de soit. Mais je pense qu'un bon coup de balais pourrait vous permettre de tout remettre en ordre et virer les ordures ici présentes.

Elle ne semblait pas plus blessée que cela mais sans doute était elle choquée ou sous le choc. Il attrapa alors un tabouret et la mis dessus sans grand difficulté, à dire vrai elle était bien plus légère que prévu. Il ne voulait pas qu'elle retombe, alors une fois sur le tabouret il la lacha mais n'en resta pas moins présent pour s'enquérir de sa santé. Néanmoins il prit quand même un petit instant pour récupérer ses lames et les essuyer sur les morceaux de tissus de l'armure d'un des ivrognes. Il sentait aussi le sang goutter depuis sa petite blessure mais ce n'était pas grand chose. Alors il revint vers la jeune femme.

Vous allez bien Autone ? J'espère qu'ils ne vous on pas fait mal... Sans quoi je m'occuperais d'eux de manière radicale et définitive...

Il était redevenu comme elle l'avait connu en arrivant, souriant et naïf. Mais elle l'avait aussi vu sous son aspect militaire et professionnel, comment allait elle réagir ? Et si elle criait à la garde ? Ce serait sans doute la suite logique des choses et il le comprendrait parfaitement.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 1 Juil 2014 - 3:22

Si il y avait une chose qu'elle pouvait commenter sur la bagarre, qui en fait n'était plus vraiment une simple bagarre à ce niveau là, c'est qu'elle ne s'y était pas attendu. Quand elle a vu Matis planter une dague dans la main du deuxième ivrogne, elle avait failli crier et son corps a balancé vers lui alors que l'homme qu'elle connaissait déjà la retenait toujours par le poignet. Mais elle se retint, une main sur la bouche et les yeux grands écarquillés. Il fut facile pour l'homme qui la tenait de l'envoyer vers l'arrière et accessoirement sur le sol. Tout allait beaucoup trop vite, et tenter de ne pas mal tomber en essayant de suivre les événements était difficile. La première image qu'Autone avait vu après avoir tombé était le deuxième ivrogne qui sombrait dans l'inconscience, la main toujours attachée au comptoir. Et le dernier bruit qu'elle avait entendu était un immense bruit sourd de quelque chose qui se fracassait contre le comptoir. Et les coups allaient beaucoup trop rapidement pour que Summer puisse se demander si elle voulait regarder la scène ou bien les arrêter, elle n'a même pas eu le temps de penser à détourner le regard.

Un coup de poignard à la bonne place, Matis sur l'ivrogne, un coup de pied au visage et un tabouret qui éclatait en plusieurs morceaux de bois. À ce dernier moment elle avait fermé les yeux pour ne pas recevoir des morceaux dans ceux ci. Elle jeta un coup d'oeil aux deux corps qui étaient inconscients au sol, puis à ses filles, puis aux clients, puis au guerrier qui venait d'intervenir. On aurait dit qu'un accord non verbal s'était fait: Personne ne reparle de cet incident tant que le blondinet n'est pas sorti de la maison de joie. Et en même temps que Matis aidait Autone à se lever, les activités commençaient à reprendre. C'est à dire que les hommes commençaient à parler de monter dans les chambres et de se décider plus sérieusement sur leur choix de partenaires. Les filles qui restaient se remontaient le corset et s'asseyaient sur l'un des fauteuils, parce qu'elles n'avaient pas vraiment envie de se ramener au bar.

Il était redevenu gentil et amical aussi radicalement qu'il s'était occupé des deux abricots. La seule pensée qui revenait dans la tête de la jeune femme était que son père aurait réservé le même traitement à tout les hommes qui avaient pris Autone s'il le pouvait. Surtout à ces deux porcs là, mais pourquoi Matis les avait tabassés à ce points là? Summer était certaine qu'ils seraient sortis la queue entre les jambes s'il avait juste essayé de leur faire peur ou si il leur avait tout simplement montré la porte d'une manière ou d'une autre. Il allait payer le tabouret...d'accord, mais que faisait il des deux navets qui gisaient au sol? Il n'allait pas les laisser là quand même? Et elle n'était pas capable à elle toute seule de les transporter jusqu'à la porte.

-Je voudrais bien être capable de les mettre à la porte moi même...

La petite tenancière se frotta le poignet, c'est qu'il n'avait pas vraiment fait attention à elle, et il s'était bien foutu de si sa poigne avait été trop forte. De toute manière, il avait bien récolté ce qu'il avait semé et Autone ne pouvait plus lui en vouloir après ce qu'il venait de subir.

-Oui...je vais bien, c'est inutile de prendre de telles mesures...

La jeune femme avait caché son poignet en posant son autre main dessus en entendant ses derniers mots. Elle avait à peine une rougeur mais après ce qu'elle l'avait vu faire, elle n'avait pas vraiment envie de parier sur sa patience ou son jugement de ce que c'est qu'une ''vraie'' blessure. Elle le regardait en silence et se demandait pourquoi il l'avait défendu, la plus part des hommes savaient déjà que les femmes ici étaient des objets, et ça n'aurait pas été si grave que ça si ils avaient pris ce qu'ils voulaient sur le plancher. Elle ne lui en aurait pas voulu non plus de se lever et de s'éclipser tranquillement. Non, ce n'était jamais arrivé à la jeune femme de se faire réquisitionner ses services en public ou au beau milieu du bordel mais des pincements de fesses ou des baisers oui et ça n'avait jamais dérangé personne. Et surtout, pourquoi est ce qu'il les avait battu comme ça, c'était à en croire qu'il avait eu envie de leur faire payer cher, qu'il voulait juste une occasion de le faire. D'ailleurs, comment avait il fait pour les maîtriser comme ça?

La jeune femme avait devant elle un homme fort, très fort et qui avait appris à se battre. Un homme qui avait vu les quartiers riches de Gloria et le château, un homme qui avait voyagé. Il en avait probablement plus à raconter qu'il n'en disait. Ça avait été tellement violent qu'elle ne savait juste pas quoi dire...si on lui demandait, elle ne le dirais pas mais elle avait un peu peur de lui, même si c'était pour l'aider qu'il avait été aussi brusque.

Elle l'avait juste regardé, pendant de longues secondes, et c'est ce sont ces longues secondes que prit Summer pour réaliser que lui était blessé. Elle sursauta de sa chaise et se leva rapidement.

-Vous saignez!

Moins que les deux poivrots, mais il saignait et il allait peut être se réveiller avec un œil au beurre noir. Et c'est à ce moment qu'elle se rappela que le désordre était bien installée dans la maison de joie et que les deux hommes avaient criés de douleur pendant leur combat. Elle ne pouvait pas laisser la maison dans un état pareil et elle ne voulait pas non plus laisser Matis seul après ce qu'il venait de faire pour elle.

-Donnez moi...Quelques minutes.

En rattachant son corset que la brute avait commencé à délasser, la jeune femme retournait derrière le comptoir chercher un balais. Elle ramassa les plus gros morceaux et les envoya près du foyer et fit de même avec les petits morceaux qu'elle put déplacer à l'aide du balai. Elle utilisa ensuite la guenille déjà prévue pour laver le comptoir du vin qui était renversé sur ce dernier. Heureusement que les pichets n'étaient pas cassés, Summer pouvait donc simplement les ranger sous le comptoir, juste à côté de son livre. Quand elle eut finit de nettoyer, la jeune femme attrapa un autre chiffon et le trempa dans un sceau d'eau propre.

Autone se rapprocha de l'homme qu'elle connaissais maintenant comme un guerrier et glissa le chiffon sur le côté de sa tête, ou l'autre ivrogne l'avait frappé. Elle prenait soin de ne pas lui faire mal mais elle doutait qu'il ne ronchonne honnêtement.

-Je n'ai rien d'autre que de l'eau mais...si je peux nettoyer...ce sera déjà ça.

Oui, c'était bien la moindre des choses après ce qu'il venait de faire pour elle. Même si elle ne comprenait toujours pas pourquoi son intervention avait été aussi...fervente, elle voulait le remercier, d'une manière ou d'une autre.

-Merci...pour votre aide. Je ne sais pas ce que j'aurais fait si...je ne sais pas ce qu'ils m'auraient fait.

Évidement que tu le saurais si tu y penser un peu Autone, mais tu ne veux pas y penser. Non, elle ne voulais pas, pour une fois, se rassurer en se disant qu'elle savait déjà ce que c'était et qu'elle ne pouvait rien vivre des expériences connues. Si elle avait déjà tout fait, elle ne pouvait pas connaître pire que ce qu'elle avait déjà subit. Non, elle ne voulait pas réfléchir à l'humiliation qu'elle aurait ressenti. En finissant de laver le sang, elle déplaça son attention vers les yeux de Matis plutôt que de sa plaie. Elle lui adressa un petit sourire.

-Comment est ce que je peux vous montrer ma gratitude?

Elle s'attendait à une réponse du genre ''emmenez moi dans votre chambre'' ou bien quelque chose de complètement différent, il s'était montré un peu séducteur mais respectueux en même temps.


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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 1 Juil 2014 - 11:33

La jeune femme avait peur de lui, cela se voyait dans ses gestes et ses paroles, pourtant elle n'avait strictement rien à craindre lui. Il n'était pas quelqu'un de foncièrement méchant ou violent, mais les Alayiens... Il portait une double haine envers ces gens là, la première raison était évidente car ils avaient envahit son pays et souiller la terre de ses ancêtres. La seconde était nettement plus personnelle car ces hommes là payait pour ce que les leurs avaient fait subir à tous les siens. Que ce soit pour ceux qui étaient mort, ceux qui avaient été torturés et Julia... Sa protégée qui avait dû subir le passage de brute de la sorte alors que sa famille se faisait massacrée... Du moment où il avait apprit ça, et ce ne fut pas une chose simple que d'extirper cette information de la principale intéressée, mais maintenant qu'il savait... Il ne pouvait pas laisser passer la moindre tentative qui se déroulait sous ses yeux, il ne pouvait pas les laisser faire ce qu'ils avaient déjà fait subir à sa protégée. C'était hors de question, et il ne les avait pas laissé faire. En jetant un œil à ce qu'il se passait dans la salle il comprit que personne ne dirait rien, ils avaient maintenant trop peur de lui et de ce qu'il pourrait leur faire subir s'il était mal luné. La manière dont il avait gérer les deux convertis en amure avait été si radicale que personne ne voulait s'en mêler. De toute manière ils étaient déjà tous repartit dans leurs activités plus ou moins lubrique. Une bel bande d’hypocrite encore une fois.

La jeune femme indiqua qu'elle aurait voulu se débarrasser elle même de ces deux là, et qu'elle ne voulait pas que cela se passe de cette manière. Mais pouvait il lui expliquer pourquoi il l'avait fait ? Sans doute pas les réelles motivations qu'il avait en ce moment, mais il pouvait quand même faire un petit quelque chose. Il lui devait bien un début de vérité non ?

Je m'en vais donc les mettre à la porte de votre établissement Autone. Sans les tuer, ils se réveilleront demain avec un gueule de bois monstre et plus aucun souvenir de ce qu'il s'est passé ici.

Ou pas, avec la chance qu'il avait ils finiraient sans doute égorgés dans la nuit et dans un caniveau remplit d'autres ordures dans leurs genres. Ce n'aurait pas été une mauvaise chose en soit, mais la jeune femme ne voulait clairement pas le voir les tuer ici et maintenant. Du fait, et comme il sentait qu'ils avaient eu leur compte sans que cela ne fasse croire à autre chose qu'un règlement de compte de rue, il allait les mettre dans la rue. Il voulait les mettre dehors mais la jeune femme réalisa qu'il était blessé et effectivement lui aussi se rappela ce problème. Enfin ce n'en était pas réellement un, mais quand même, son sang perlait sur le haut de son arcade sourcilière. Rien de bien désagréable par rapport à tout ce qu'il avait déjà connu ou vécu comme blessure, mais cela pourrait attirer l'attention sur lui plus tard. Et il ne voulait surtout pas qu'on s'occupe de lui à ce moment là. La jeune femme indiqua qu'elle avait besoin de quelques minutes, que ce soit pour se rhabiller et ranger son établissement, Matis allait en profiter pour attraper les deux ivrognes et les mettre à la porte.

Il attrapa le premier, le seul qui avait parler en fait, et le mit sur ses deux jambes pour le conduire à la porte. Une fois dehors il vérifia qu'il n'y avait personne et le jeta sur la rue en face et l'homme retomba sur son cul à même le sol. Doucement il grognait comme s'il revenait à lui mais il n'en était rien, il ne faisait que "dormir". Malgré le sang et la blessure il dormait, l'alcool pouvait vraiment faire des miracles. Matis revint dans l'établissement pour attraper le suivant et lui faire subir le même sort. Là il tomba sur un homme qui l'observa d'un air étrange comme s'il demandait ce qu'il s'était passé. Alors Matis le regarda et haussa les épaules en lui répondant ," Mauvais comportement avec les filles... C'est aussi votre cas monsieur ? ", l'homme fit non de la tête et reprit sa route. Au moins il raconterait partout que si l'on se comportait mal dans cet établissement vous seriez remercier de la meilleure des manières.

Matis revint à l'intérieur et vit que la jeune femme l'attendait. Il avait sans doute été trop long avec ces deux là, mais il ne voulait pas non plus lui dire ce rapide échange avec le passant. Pas la peine de la faire stresser plus que de raison. Elle indiqua qu'elle n'avait que de l'eau mais qu'elle se devait au moins de nettoyer cela.

C'est bien aimable à vous. Vous avez de l'alcool ? Je vais m'en servir pour aseptiser cette vilaine blessure.

Comme quoi écouter les conseils de son officier médical était souvent utile, c'était Andreï qui serait ravit d'apprendre ça. Non pas qu'il fut dans un bordel ni qu'il ait écrasé deux ivrognes, mais bien qu'il utilise ses techniques sommaires de survie en milieu urbain.

Pour la suite, la jeune femme se senti mal. Elle ne voulait sans doute pas penser à ce qu'ils lui auraient fait subir s'il n'était pas intervenu avec tant d'entrain. Il ne fallait pas qu'elle y pense, c'était maintenant fini... Mais elle voulait lui montrer sa gratitude de quelques manières que ce soit. Pourquoi ? Elle ne lui devait rien, il avait même cassé un de ses tabourets, alors pourquoi le remercier ? Parce qu'il l'avait sauvé de ces deux brutes ? Peut être bien, mais si c'était ça sa raison, alors elle n'avait pas à s'en faire. Matis lui sourit et posa une main amicale et douce sur son épaule.

N'y pensez plus Autone, c'est fini vous savez... J'aimerais vous apprendre à vous en sortir face à ses brutes si vous le souhaitez, je pense que vous seriez une élève assidue. Et puis je ne peux laisser une si jolie jeune femme dans le besoin.

Concernant un moyen de me montrer votre gratitude ? Hum, j'imagine que si j'étais le dernier des profiteurs je vous demanderez un accès direct à votre chambre et passer la nuit à vos côtés. Mais comme je ne suis pas ainsi, je vous demanderez autre chose.

Vous me feriez un grand plaisir si vous partagiez un repas avec moi. De toute manière vous ne me devez rien vous savez.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 1 Juil 2014 - 22:24

Quand Autone avait fini de ramasser le désordre, Matis avait déjà mis dehors les deux porcs doublés des ivrognes légumineux. C'était bien tout les mots qu'elle avait en tête pour résumer leur comportement, elle les avait silencieusement surnommés des poivrots, des abricots, des navets, pourquoi pas des concombres? Ils étaient des gros légumes quoi, rien d'autre dans la têtes que leur envies. Il lui demanda si elle avait de l'alcool...certainement, mais elle ne pensait pas qu'on puisse mettre n'importe quoi là dessus. Ce serait un peu imbécile de foutre du vin ou de la bière sur une plaie.

-De l'alcool? Oui mais...quel genre d'alcool est ce qu'on peut mettre sur une blessure? Le plus épuré possible?

Et il tenta de la rassurer, en lui disant de ne plus y penser. C'est exactement ce qu'elle voulait faire...Il pouvait bien dire que C'était fini mais ce ne l'était pas, elle voudrait bien ne plus avoir à faire `ce genre de gars...à ce genre de choses et de traitement mais se convaincre que ça n'arriverait plus serait trop difficile à supporter une fois que ça reviendrait. Et il lui proposa de lui apprendre à se défendre, cette idée lui aracha un grand sourire, en fait elle avait envie de ricaner.

-Moi? Me battre? Elle est bonne. n'importe qui peut m'envoyer par terre sans lever le petit doigt, j'ai un poids de plume. Et puis, je n'ai pas une once de force physique.

Puis Autone, en restant devant le comptoir, s'approcha de celui ci et se mit sur la pointe des pieds pour regarder si elle n'avait pas une bouteille d'alcool fort à la portée de la main. Effectivement, elle avait un reste de vodka qui attendait sur le bord d'une tablette. Elle l'attrapa en couchant son ventre sur le comptoir et le posa sur ce dernier avant de revenir à Matis en lui souriant.

-Et si je n'étais pas jolie, vous me laisseriez au trou?

Elle disait ç pour le taquiner évidemment, mais depuis le début de leur conversation, il lui disait qu'il ne pouvait pas laisser une si jolie fille dans un état pareil, dans le besoin, dans cet endroit...C'était comique, elle savait que c'était juste une manière de la complimenter. Puis elle l'écouta parler de lui montrer qu'elle était reconnaissante et rit intérieurement d'avoir deviné qu'il parlerait d'une nuit ensemble. Elle fut surprise quand il parla d'un repas et ses yeux se déplacèrent vers les siens.

Elle ne comprenait juste plus du tout ce qui se passait, c'était impossible qu'elle soit tombé sur une personne...non pas juste quelqu'un mais un homme bien intentionné qui ne se cache pas de la trouver jolie mais qui ne profite pas de son statut. Un homme qui ne la snobe pas mais qui a des bonnes manière et qui ne profitais même pas d'une occasion donnée pour se retrouvée dans un lit avec elle. Bon, d'accord, elle n'avait pas vraiment envie de se retrouver dans un lit avec un homme ce soir, elle n'en avait jamais envie. Sa réaction un peu trop lente, Autone se mit à rire, puisqu'elle ne savait pas quoi faire d'autre dans cette situation. Elle ne voulait pas créer un malaise et encore moins le taquiner en ce moment.

-Je vous avertis je suis très mauvaise cuisinière, commença elle en souriant, bon d'accord, la prochaine fois que vous viendrez ici, nous partagerons un repas.

Il avait raison, elle ne lui devait rien, c'est plutôt lui qui lui devait un tabouret. C'était quand même très comique à bien y penser ''Le garçon qui me doit une chaise''. Non, ce n'était pas approprié comme surnom. Il était un combattant mais il n'avait rien d'une brute, guerrier serait beaucoup trop flatteur. La débaptisassions viendrais en temps venu alors, et personne n'y échappait, tôt où tard elle lui trouverait un surnom.

-Bon...vous étiez venu pour boire, enfin c'est ce que vous dites...Malheureusement, ces deux paquets ont renversés la bière qu'il nous restait sur le comptoir...enfin, votre préféré.

Elle ne l'oublierais pas celle là, il préférait les brunes. Elle sortit une bouteille de vin, il ne pouvait pas détester le vin après tout et servit deux coupes, chacun une. Elle n'avait même pas eu le temps de prendre quelques gorgées que tout avait été renversé. De toute manière, il était rare qu'elle boive un verre de bière au complet, ce n'était pas son genre de boisson.

Elle décida de s'asseoir devant le comptoir, à côté de Matis. Elle n'était plus en service au bar, si un homme lui demandait un verre elle dirait que le blondinet était son client. Et puis tant pi si elle ferait quelques pièces de moins ce soir là, au pire elle laisserait les hommes à d'autres demoiselles.

-Alors, puisque finalement vous ne voulez pas terminer votre soirée dans une chambre de cette maison, où allez vous passer la nuit?

C'était une manière assez rapide de changer de sujet vers quelque chose d'un peu plus léger. Elle aurait voulu lui demander pourquoi il l'avait aidé à se débarrasser des deux imbéciles...en fait, pourquoi il s'en était débarrassé...La matrone n'avait pas vraiment pu participer au nettoyage.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMer 2 Juil 2014 - 13:31

Autone, fille de l’automne, patronne d'un lieu de débauche. Une petite fleur au coeur d'une ville dégarnie de beauté de par son occupation... Que fais donc tu ici jeune et jolie petite chose....

La jeune femme voulait savoir quel type d’alcool pouvait être mis sur ce type de blessure, et quand elle parla de prendre le plus épuré possible il hocha simplement la tête en élevant rapidement son manteau. Manteau qu’il posa sur le comptoir et qui découvrit une tunique légère et sobre laissant elle-même une vision sur ses tatouages et une petite partie de ses blessures. Rien de bien méchant, mais il ne voulait pas tacher sa veste déjà en lambeau par endroit, et passer pour un poivrot si l’odeur de l’alcool imprégnait ses vêtements.

Il arqua un sourcil en l’entendant parler de sa capacité de combat. Comme trop de personne elle pensait que c’était uniquement la force brute qui permettait de s’en sortir, hélas elle se trompait lourdement. La force brute n’était qu’une composante de la guerre, et il savait bien qu’elle n’était pas capable de se battre. Matis sourit en secouant la tête pour lui répondre.

La force ne fait pas tout vous savez, l’agilité aide beaucoup contre les gros lourdaud ivrognes ou pas. Vous me semblez très très agile, et je pense que vous pourriez prendre cela à votre compte pour vous défendre. Aussi ma proposition tien toujours, cela vous tenterait il d’apprendre quelques choses pour vous défendre et savoir où frapper pour faire mal ? Pas besoin d’être un géant pour apprendre et utiliser cela.

Puis la jeune femme se pencha sur le comptoir offrant une vue qu’il qualifierait de très intéressante mais dont il essaya de se détourner le plus rapidement et le plus simplement possible. Mais ce n’était pas chose aisé. La jeune femme montra une bouteille de vodka, où cela irait bien, mais comme il était resté sans rien dire pensant uniquement à ce qu’il venait de voir il s’excusa en attrapant la bouteille et en mettant un morceau de tissu à son embout. Pardon j’étais distrais. Oui cela ira parfaitement. Il attrapa ensuite le morceau de tissu et le posa sans attendre sur sa plaie ouverte. Puis il la regarda et l’écouta comme si de rien était.

Et ensuite la jeune femme continua de plaisanter, marquant le fait que si elle avait été moche il ne serait pas venu l’aider. Ce n’était pas tout à fait vrai, à la vérité il serait même venu l’aider, disons juste qu’il aurait moins été charmé par sa présence. Il n’essayerait pas de la séduire même si ce n’était qu’inconscient.

Je serais venu vous aider quand même, cela ne se fait pas de laisser qui que ce soit en danger. Néanmoins j’aurais été nettement moins charmé ou attiré par votre présence. Et ça, je dois bien vous l’accorder. De toute façon à quoi bon mentir n’est ce pas ? Tout fini par se savoir un jour.

A la voir réagir à sa proposition il comprit que ce n’était pas dans ses habitudes, sans parler du fait qu’elle ne devait pas souvent avoir une discussion aussi approfondit sans attentes derrière. Bon après peut être qu’il généralisait, mais globalement les hommes qui venaient ici n’attendaient qu’une seule chose des filles. Qu’elles soient douces, jolies, jeunes et qu’elles écartent les cuisses en se taisant. Bien entendu c’était une façon de voir les femmes que Matis ne supportait pas et ne voulait pas reproduire ici avec Autone. Il avait trop de respect pour les femmes et il savait aussi que c’était toujours mieux quand il n’était pas question de rétribution pour ce genre de chose.

La chose qui le fit aussi rire ce fut sa réponse à sa proposition. Elle indiquait ne pas savoir trop bien cuisiner, qu’à cela ne tienne ce serait lui qui s’en occuperait. Alors il lui répondit en souriant, d’autant plus qu’elle acceptait son offre. C’était là une bonne chose car il arrivait à lui faire oublier le fait qu’il n’était pas venu pour ça. Que pouvait-elle bien penser de lui à présent ? Il ne le savait pas et ne savait pas s’il voulait le savoir. De toute manière est ce que cela avait de l’importance ?


Ce n’est pas grave je cuisinerais pour nous deux. De par la vie que j’ai mené et que je mène j’ai dû apprendre à cuisiner. De toute façon je vais vous rassurer tout de suite, j’ai appris avec les cuisiniers du palais ducal d’Elena, certains sont mes amis et d’autres étaient domestiques de mes parents. Du coup vous pouvez être sûre que je ne vous tuerais pas avec mes plats. Enfin si cela peut vous rassurer.

Mais je suis heureux que vous acceptiez ma proposition. Cela me permettra peut-être d’un peu mieux vous connaitre…


A dire vrai il avait vraiment envie de la connaitre, mais est ce qu’elle se laisserait faire ? Matis craignait que non, peut être avait elle une réaction avec les hommes. Une de ces réactions dues aux trop grands nombres de problèmes qu’ils vous auraient fait subir… Quoi qu’il arrive, et si cela était bien le cas, il devrait lui faire savoir que pas tous les hommes étaient des brutes sans cœur avide de sexe.

Pour la suite Matis prit un air faussement contrarié sans tenir bien longtemps en rigolant. Sa remarque sur le fait qu’il serait venu, soit disant, pour boire un verre ne tenait pas la route. S’était donc si visible que cela ?

Comment ? Si je n’étais pas venu prendre un verre je serais venu pour quoi Autone ? Vous avez sans doute une petite idée derrière la tête non ? De toute façon vous devez penser que mon histoire ne tenait pas la route exact ? C’est bien ce que je pensais… Pourtant j’essaye d’être créatif. ..

Quant à la bière c’est dommage mais ce n’est pas grave. Il y aura bien d’autres occasions.


Et il ne croyait pas si bien dire car déjà la jeune femme venait s’asseoir à côté de lui en leur servant deux coupes de vin. Et là elle posa une nouvelle question, elle parla de savoir s’il savait où il passerait la nuit puisqu’il refusait de prendre une chambre ici. Cela le fit sourire et il profita de sa question pour la lancer sur une autre.

Honnêtement ? Je n’en sais vraiment rien. Comme je vous ais dis je suis de retour dans cette ville après un long moment, du coup je n’ai pas de point de chute. Quant à dire que je ne souhaite pas prendre une chambre ici…. Disons que je pourrais me laisser convaincre, vous faites des bons prix sur la literie ? Finit il par dire en rigolant.

Il observant encore la jeune femme avant de poursuivre et de finir.

Mon geste vous a choquée n’est ce pas ? Vous vous demandez sans doute qui je suis vraiment et qu’est ce qui m’a poussé à vous aider alors que tous les autres ne faisaient rien… Tenez vous vraiment à le savoir ? Ce sera sans vous mentir, sans vous cacher quoi que ce soit. J’ai du respect pour vous, et je ne vois aucun intérêt à mentir à une si jolie fille. Oui je le redis et je le redirais tant que vous serez jeune et belle. Pour la suite je sais pas encore, on verra bien comment vous vieillissez . Mais je ne m’inquiète pas plus que ça.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeVen 4 Juil 2014 - 7:08

Le blondinet parlait d'agilité, Autone n'était pas empotée et elle avait développé une ou deux techniques avec ses dagues...de quoi se défendre dans la rue si jamais un ivrogne était trop insistant et qu'elle était toute seule...Mais elle ne se rappelais pas avoir eu à s'en servir dans une situation si grave que ce qui venait juste de se passer et surtout pas aussi violemment. Summer avait entendu parler de ces endroits où on frappe avec le moindrement de force et où ça fait quand même très mal, mais il fallait l'avoir le minimum de force...et la petite tenancière ne l'avait pas. Elle n'allait pas argumenter la dessus, elle se connaissais et elle ne voulais pas se battre, surtout pas avec cet homme là. Autone n'avait aucun doute sur le fait qu'il ne tenterait pas de lui faire mal mais il ne connaissait peut être pas sa force. C'est surtout qu'après cette scène là, sa proposition n'était pas des plus alléchantes. C'était un homme, et elle n'allait probablement même pas le revoir après ce soir là. Si il revenait pour son repas, ils allaient se voir deux fois, la grosse affaire.

Puis il semblait gênée par la vue qu'Autone lui avait offert..à vrai dire elle n'y avait pas vraiment pensé. Au moins, il ne semblait pas s'en plaindre. Elle n'avait jamais eu de commentaires négatifs quand ça arrivait, même les pudiques étaient trop gênés pour répliquer. Summer lui sourit, juste pour lui dire qu'elle ne lui en voulait pas et un peu aussi pour le mettre un peu plus mal à l'Aise qu'il ne l'était déjà.

-Ah...désolé, j'avais oublié que vous n'étiez pas là pour ça... Je me trompe?

Et évidemment, il se rattrapait sur la plaisanterie et il finissait, comme depuis plusieurs fois, sur un compliment. Ce dernier réussi à la faire sourire et par la même occasion lui faire détourner la tête et le regard. Et sa déclaration la fit ricaner: Il voulait apprendre à la connaitre. Elle n'avait rien d'intéressant...juste une putain qui a fait une erreur comme toutes les autres. Oh d'accord, il la trouvait jolie, comme plusieurs autres catins, dames d la cour, villageoise étaient très belles. Elle ne comprenait pas, le palais ducal d'Elena?

Summer avait compris ce qu'elle voulait comprendre quand il donna plus d'indices sur ses origines. C'était un de ces enfants gâtés qui était venu passer du bon temps et qui baratinait de belles paroles. Les deux brutes? La jeune femme se mentait en se disant qu'il ne voulait qu'impressionner les gens autour de lui. Et il avait mal pris sa remarque sur son idée par rapport aux réelles intentions de Matis. Elle, avait mal pris sa réponse , son regard était un peu plus vide que plus tôt, il était dur...Elle voulait juste rire et alléger le sujet et lui ramenait la lourdeur avec tellement d'aisance...

- Je ne sais pas...je ne voulais pas vous accuser mais rien ne concorde. Vous mentez sur quelque chose...vous le dites vous même. Mais je m'en fiche, je suis trop habituée pour en être insultée.

Pourquoi elle ressentait toujours le besoin de leur rabattre le clapet à ces enfants gâtés avec des réalités qui font juste trop mal mais dont ils se foutent complètement. Elle se le demandait, elle s'en voulait et elle tentait de sourire pour ne pas avoir l'air trop rancunière. Mais la réponse à sa question lui laissa échapper un rire. Où se croyait-il, dans une boutique de tissus?

-Je ne tiens pas une auberge, mais un bordel, si vous voulez dormir il faut en choisir une et qui ne sait pas qu'on ne coûte pas cher!

Parce que les chambres n'étaient pas libres, elles étaient aux filles. Et elle n'allait certainement pas lui offrir sa chambre s'il n'avait pas l'intention de payer au moins pour une heure, ça n'en valait pas la peine, puisqu'elle aurait le temps d'accueillir d'autres hommes dans son lit pendant la soirée...même si c'était plus une excuse qu'autre chose.

Ce qui suivit la note d'humour n'était pas drôle, non elle ne le trouvait pas comique. Elle baissait la tête, en l'écoutant. Autone n'aimait juste vraiment pas sa manière de parler, elle ne pouvait que penser à son père en l'écoutant. Tant qu'à avoir des réactions comme celles là, elle n'avait plus vraiment envie de le taquiner et d'essayer de rire tranquillement avec lui, dde prendre un verre, ça ne servait à rien.

-Bien sûr que vous m'avez choqué, j'étais certaine que vous alliez les tuer...Je suis sûre que vous auriez voulu le faire! Vous ne voyez aucun intérêt à me mentir? Vous me mentez depuis le moment où vous êtes passé par la porte.

Le voilà ce petit air rebelle impossible à prendre au sérieux. Elle n'était pas fâchée, il en fallait bien plus pour la rendre en colère.

-Oui, ça me fait peur de voir deux hommes se faire battre violemment dans ma maison de joie, vous auriez espérés que je vous en veuille? Je ne sais même pas s'ils m'auraient payés.

Elle soupirait, en même temps que de se calmer un peu. Elle en avait juste assez de pédaler dans le vide pour avoir une conversation normale.

- Qui vous êtes, ça ne me dérange pas. Vous êtes un homme qui visite ma maison close et on dirait...qu'on boit un verre ensemble. Si vous cherchez quelque chose en particulier, eh bien dites le c'est tout. Si vous voulez passer la nuit avec une femme, dites le...et si vous voulez partir et bien partez.

Autone regardait devant elle...Pourquoi tant de froideur par moments? Elle n'avait rien fait que d'avoir un peu peur de lui et jusqu'à ce qu'il lui en parle, elle ne lui avait rien réprimandé du tout.

-Je ne comprend juste pas...ce que vous voulez.

Voilà le problème et la source de sa frustration. Elle ne pouvait juste rien faire, s'il n'était pas venu pour boire ni pour passer une nuit en bonne compagnie alors qu'est ce qu'il faisait dans un bordel?


Dernière édition par Autone Summer le Lun 1 Sep 2014 - 16:03, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeVen 4 Juil 2014 - 10:35

La jeune femme s’excusa, mais il ne fallait pas car après tout n’était ce pas son travail ? Il se passait tellement de chose plus dramatique que celui de montrer ses fesses à un inconnu en sachant que celui-ci serait charmé. En même temps la jeune femme était très belle, et n’importe quel homme marié ou non, aurait été attiré par elle, aurait sans doute même tenté d’attraper la jeune femme. Pour en faire quoi ? Tout le monde s’en doute et il n’y a aucun intérêt à entrer dans les détails. A un autre moment, dans une toute autre époque, peut être alors aurait il essayé sa chance lui aussi. Mais trop de chose s’était déroulé depuis, trop de chose l’avait changé à jamais et aujourd’hui il doutait même d’être capable d’offrir la moindre once d’amour à qui que ce soit. Il n’en était plus réellement capable.

La guerre vous change les hommes.

Mais là, Matis se trouvait face à un problème de taille. La jeune femme essayait de comprendre ce qu’il se passait avec lui. Elle essayait de coller les morceaux du puzzle qu’il lui tendait de temps en temps. Elle essayait d’assembler toutes ces informations pour arriver à obtenir un panorama d’ensemble sur sa vie. Elle était loin d’être idiote, elle était bien loin d’être stupide, et ce qu’elle semblait détester c’était qu’on lui mente. Certes elle disait ne pas se sentir offusqué de cela, soit disant qu’elle aurait prit l’habitude, mais il savait bien que ce n’était pas le cas. Pour matis, on ne prenait jamais l’habitude d’être rabaissé de la sorte. C’est donc d’une voix douce et presque éteinte qu’il lui répondit. Certes il n’avait pas connu ce qu’elle-même avait vécu, mais il avait suffisamment souffert de la vie pour savoir qu’on ne s’avouait jamais vaincu aussi rapidement.

Personne ne s’habitue à pareil traitement Autone… personne…

A la suite de ce qu’il avait dit, il comprit qu’elle le prenait pour un quelconque fils à papa venant ici imposer sa science et se soulager. De toute manière, et de ce qu’il avait montré il n’était pas étonné qu’elle pense de la sorte même si c’était à des années lumières de la réalité. Mais que valait-il de mieux ? Qu’elle garde cette image de lui ou qu’elle ait la réalité ? De toute manière, qui pouvait réellement comprendre ce qu’il avait vécu ? Il ne voulait imposer à personne cette vision là de sa vie, de ce que fut sa vie plutôt. Il était mort il y a bien longtemps, et c’était peut être pour cela qu’il n’était sur cette terre uniquement dans le but de tuer et détruire. Était ce là la « vie » qu’il allait devoir mener jusqu’à la fin ? Après tout pourquoi pas….

Il leva les mains comme s’il abdiquait, en lui répondant il essaya de rester dans l’humour, mais son esprit vagabondait déjà vers le néant et ses noirceurs.

Toutes mes excuses alors, vous savez que je me suis trompé en venant ici, du coup le temps que l’information me monte au cerveau il faut un peu de temps. J’suis vraiment con des fois faut pas faire attention.

Il jouait les imbéciles pour ne pas qu’elle le craigne plus que cela devait déjà être le cas. Et la suite de leur conversation le confortât dans une idée proche de cela.

Il ne savait pas si elle lui en voulait, elle ne comprenait pas à qui elle avait affaire, mais était-ce un mal pour autant ? Comment réagirait-elle si elle savait ce qu’il avait fait dans sa vie ? Elle avait peur de lui alors même qu’il n’avait fait que blesser deux potentiels violeurs, comment réagirait elle s’il lui racontait le nombre de vie qu’il avait détruit, le nombre de famille anéantit… Le nombre de veuf, veuve et orphelin dont il était la source ? Source d’une destruction qu’il infligeait à autrui tout autant qu’il s’infligeait à lui-même ? Tous ces gens qu’il avait tués et qui venaient hanter ses nuits. Tous ceux qu’il n’avait pas réussi à sauver et qui venaient détruire ses nuits. Il n’était plus rien qu’une machine de guerre qu’on utilise à bon escient et qu’on envoi au combat avec la volonté de le voir anéantir des vies.

Il n’avait rien dit tout au long de son discours, il restait calme et continuait de la regarder tandis qu’elle baissait la tête. Elle lui disait ce qu’elle avait sur le cœur, prenant même mal le fait qu’il ne souhaite que boire un verre avec elle. En fait ce n’était pas le cas, il n’avait envie de rien en arrivant, mais en la voyant comment ne pas avoir envie d’elle tout simplement ? Il ne pouvait pas se laisser aller à pareille réflexion, sans quoi il ne se respecterait pas la jeune femme.

A la vérité elle ne voulait savoir que ce qu’il voulait, était-ce si difficile à obtenir ? Matis savait bien que non, mais il ne pouvait pas lui dire la vérité sinon il la mettrait en danger s’il se fait attraper. Mais en faisant cela il la mettait de côté, la laissant dans son rôle de femme uniquement bonne à sourire quand il faut mais qu’on n’implique jamais.

Matis soupira, puis il répondit.

Je suis désolé de mon comportement, mais je ne pouvais pas les laisser faire. Oui je n’attendais que cela, et vous savez pourquoi je souhaitais tant les tuer ces deux porcs ? J’ai pris sous mon aile une jeune fille de votre âge il y a quelques mois. Cette jeune fille à vue toute sa famille et ses amis massacrées pendant qu’elle se faisait violer par les Alayiens. Quand je l’ai accueillis elle était détruite, elle voulait mourir, elle n’attendait plus rien de la vie.

Je ne comprends pas pourquoi certains hommes sont comme ça, et je ne peux leur pardonner. J’avais déjà de la rancœur pour eux, mais depuis que je sais ce qu’ils lui ont fait, je leur fais payer partout où je peux les trouver.


Il se prit la tête à deux mains et leva les yeux au plafond. Il respira et l’espace d’un instant ne voulait plus rien dire, mais il ne pouvait pas s’arrêter là.

Je ne pouvais pas les laisser vous faire subir ce qu’elle a subit et ce que tant d’autre ont déjà dû subir. Je ne voulais pas que vous me détestiez ou quoi que ce soit d’autre, je ne fais pas ça pour être reconnu ou remercier ou quoi que ce soit d’autre. Voilà bien longtemps que je ne fonctionne plus ainsi.

Vous êtes une jolie femme, le métier que vous exercez est suffisamment dur comme cela, pas la peine de rajouter à cela des soiffards affamées prêt à tout pour vous prendre.

Vous méritez mieux.


Elle était devenue froide avec lui, sans doute avait-elle quitté son masque de prostituée pour devenir la vraie femme qu’elle était. Sa vie avait fait d’elle une femme en souffrance, c’était du moins ce qu’il avait compris du peu qu’elle laissait transparaitre. La dernière phrase qu’elle laissa sortir de sa bouche fut presque une demande. Elle voulait vraiment comprendre ce qu’il faisait ici..

Il posa une main sur son jolie minois et d’un doux mouvement lui fit relever la tête pour qu’il puisse la regarder droit dans les yeux.

Si vous voulez connaitre la réalité, menez-moi à un lieu tranquille, je vous expliquerez tout en détail.

Je voulais aussi vous dire que je vous trouve très belle et que si je n’avais aucune envie en arrivant, je ne m’attendais pas à trouver une personne aussi intéressante et belle. Dire que j’ai aucune envie à votre encontre serait mentir.

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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeSam 5 Juil 2014 - 7:11

Autone avait devant elle un homme qu'elle n'avait jamais cru pouvoir exister, c'était juste impossible. S'il ne profitait pas d'elle, ce n'était pas par orgueil ou par honneur mais par respect. Un garçon qui visiblement venait de bonne famille et qui ne snobait pas la plus misérable des insectes qu'elle était dans cette société là. Est ce qu'on peut être plus mal placé qu'une prostituée, honnêtement? Même les mendiants ont plus de dignités. Et lui la traitait comme si de rien était et n'agissait pas comme si il était supérieur ou pouvait tout se permettre...pouvait juste mettre quelques pièces sur la table pour acquérir le droit de la violer. Parce que personne n'est consentant à se vendre comme ça. Alors s'il n'était pas un beau connard, ni un petit bourgeois scrupuleux, il ne pouvait simplement pas exister. C'est triste à penser, mais Summer ne pouvait pas croire, après tant d'années entourée d'hommes mal intentionnés de tout les types, qu'il en existait un respectueux et humble. Elle ne pouvait pas et elle ne voulait pas y croire, il devait y avoir une arnaque.

Le fait qu'elle avait eu peur? Rien de plus qu'une petite réticence envers la violence en général...même si c'était pour une bonne cause...Elle n'aimait juste pas assister à des scènes comme celles là, comme la plus part des gens d'ailleurs. C'est certain que son vécu n'aidait pas Matis, des hommes violents elle en avait trop rencontrés et malheureusement, son père était l'un d'entre eux, même s'il était loin d'être le pire. C'était un réflexe de baisser la tête quand ça arrivait, ça avait évité quelques claques à la petite tenancière.

Les mots de Matis l'attristaient tout simplement parce qu'il avait raison. On ne s'habitue pas au calvaire on l'accepte, et même si deux brutes entres ses cuisses ne représentaient rien du tout par rapport aux nombres de clients qu'elle accueillait chaque jour, c'était deux de trop. Et oui, elle méritait mieux...du moins elle voulait mieux. Mais en fait, qu'est ce qu'il en savait? Elle méritait autant que les autres prostituées qui voulaient juste gagner leur pain et qui ont été jeté dans cette maison par la vie. Personne ne mérite de vivre ça...personne ne peut dire que c'est une vie.

Elle méritait quoi d'ailleurs? Un mari qui ira travailler tout les jours pendant qu'elle s'occupera des enfants qu'il lui a fait aussi sèchement que...Elle ne voulait même pas y penser: Faire le ménage et à manger...c'était vraiment ce qu'on appelait la vie d'une femme accomplie? Autone ne voulait pas se réveiller un matin et réalisé qu'elle n'Avait rien fait d'autre que de plier des vêtements et travailler dans une cuisine. Et quelles autres options elle avait, si on est réaliste?

La main sur son visage réveilla Summer de ses pensées, il la frustrait juste à lui parler comme ça. Parce qu'elle préférait se convaincre qu'un homme la fâchait qu'il réussissait à l'attrister. Un coin tranquille? Elle n'allait pas sortir de la maison close seule avec lui. Elle avait beau l'avoir vu l'aider, elle se méfiait encore, elle ne pouvait juste pas faire autrement.

Elle avait baissé les yeux en entendant encore ses compliment. Est ce que c'était bientôt terminé? Elle n'aimait pas du tout voir sans cesse changer sa perception de lui. Et il réveillait des sentiments que la tenancière voulait garder endormis, bien au fond d'elle. Oui, elle jouait toujours un rôle dès qu'elle était avec un homme, mais ce n'était pas comme si elle avait le choix. Ne pas être un minimum manipulatrice dans son métier, c'était juste un jeu perdu d'avance. Le seul endroit où elle pouvait vraiment l'emmener était dans sa chambre...en espérant qu'il respecterais les valeurs qu'il semblait afficher depuis son entrée dans l'établissement. Lui faire confiance, c'était déjà un bon pas qu'elle faisait pour lui. En soupirant, elle se permit de rediriger son regard dans le sien.

-Suivez moi, et n'allez pas croire que j'ai une idée derrière la tête juste à vous emmener dans ma chambre. C'est le seul endroit ici où on peut être tranquilles.

Elle se leva et posa son verre sur le comptoir, se dirigeant vers les escaliers, puis avança dans le couloir jusqu'à la dernière porte au fond. On pouvait très bien entendre les bruits obscènes...il faut dire que le deuxième étage était littéralement les premières loges des scènes de débauche. Elle ouvrit la porte de sa chambre, invitant Matis à entrer après elle.

-Écoutez...que ce soit clair que vous soyez le fils de quel noble ou de quel boulanger ça ne me dérange pas. Je peux comprendre que vous n'ayez pas envie de parler de vous...ce n'est pas vraiment un endroit pour discuter...

Le fait est que, elle ne savais pas ce qu'il voulait et pourquoi il s'obstinait à rester dans cette bâtisse alors qu'il n'avait pas l'air intéressé par...le genre de services qu'on offre dans une maison de joie et qu'il avait l'Air de dire qu'au fond il n'était pas vraiment venu pour l'alcool.

-Je vous remercie beaucoup pour votre gentillesse mais...je veux juste savoir ce que vous attendez de moi. Je ne peux pas deviner, je ne peux pas deviner...

Et il ne lui avait pas répondu plus tôt, qu'est ce qu'il voulait? Elle voulait juste savoir quoi faire parce que c'était bien beau de l'écouter la complimenter mais ses remarques froides et pourquoi lui dire des choses aussi tristes sur la manière dont elle menait sa vie?

-Dites moi juste...ce que vous voulez que je fasse parce que honnêtement je ne comprend pas.

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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeSam 5 Juil 2014 - 13:04

La jeune femme était toujours aussi perdue en face de lui, c’était compréhensible dans le sens où Matis ne faisait pas vraiment d’effort pour qu’elle comprenne ce qu’il se passait ici et ce qu’il venait faire là. Il l’avait touché, et sa peau lui semblait si douce qu’il avait eu l’obligation de la lâcher dans l’immédiat pour ne pas l’abimer ou quoi que ce soit d’autre. Il avait du mal avec elle, dans le sens où il ne savait plus très bien ce qu’il désirait ou ce qu’il devait faire. Dans l’ensemble il se tiendrait à son crédo et se serait suffisant, il resterait comme il était toujours avec les femmes et comme il l’avait été avec elle. Doux et attentif, respectueux et simple. Pas besoin d’en faire plus.

Il resta là un court instant à l’observer, attendant le moindre moment où elle choisirait de le conduire dans un coin tranquille pour qu’ils puissent discuter en paix. Il fut à moitié étonné de savoir qu’elle le conduisait à sa chambre, il devait se douter que peux d’endroits dans cette maison devaient être tranquilles. Peut-être même n’y avait-il que sa chambre pour cela ? Ce qu’il espérait c’était que la pièce soit suffisamment grande pour ne pas qu’il soit obligé de la coller de trop près. Mais il ne se faisait aucun soucis ni aucune illusion, la jeune femme insista bien sur le fait qu’elle n’avait aucune idée derrière la tête et qu’il n’obtiendrait rien de la sorte. De toute manière attendait-il quelque chose d’elle ? Pas vraiment. Alors quand elle lui demanda de la suivre il la suivit en ajoutant une petite phrase.

Ne vous inquiétez pas Autone. Moi-même je n’ai aucune idée derrière la tête. Je vous suis donc.

Les deux jeunes se déplacèrent donc jusqu’à l’étage sous les regards quelques peut interrogateurs de certaines filles et de certains clients. Ils n’avaient rien entendu de leur discussion mais avait bien vu qu’ils avaient longuement discuté. Peut-être n’étaient-ils pas étonner de les voir donc monter, peut être pensaient ils qu’ils allaient conclurent et passer une bonne nuit de plaisir et de charme. Matis ne dit rien mais savait pertinemment que ce serait loin d’être le cas.

Une fois à l’étage il entendit tout ce qu’il avait oublié depuis bien longtemps. Il n’avait pas approché une maison close depuis des années et n’était lui-même pas entrée dedans depuis au moins aussi longtemps. Oui il avait eu quelques histoire, mais jamais rien de très sérieux, et avec les temps qui couraient il n’avait plus vraiment eu le temps de penser à ça. Il écoutait sans rien dire tout en suivant à la trace la jeune et jolie jeune femme, tout autour de lui il y avait de la simulation et pas mal de plaisir, mais dans quel sens allait-il ? Était-il uniquement pour les hommes ? Matis pensait que oui, mais au fond de lui il savait que ce plaisir-là était partagé, qu’il ne pouvait pas être à sens unique.

Il sortit de sa réflexion quand la jeune femme l’invita à entrer et referma la porte derrière lui. En entrant elle le mit tout de suite au courant de ce qu’elle pensait, et il comprit qu’elle voulait tout de même en savoir plus. Elle indiqua que ce n’était pas un lieux pour discuter, mais qui était celui ou celle qui avait décréter cela ? Ne pouvait-il donc pas prendre du temps pour parler entre eux ? Passer une soirée et une nuit à parler de tout et de rien sans sous-entendu aucun et sans espérer quoi que ce soit de l’un ou de l’autre ? Matis secoua la tête doucement en lui parlant.

Je vais vous dire que je suis, non pas parce que j’y suis obligé, mais que je ne veux pas être un inconnu pour vous. Si vous voulez comprendre pourquoi je suis entré dans votre établissement vous devez savoir tout de moi.

Je ne vois pas pourquoi ne serait pas fait pour discuter, je sais que beaucoup vienne prendre du plaisir à sens unique en ces lieux. Je n’ai pas, je n’ai jamais eu et je n’aurais jamais ce mode de pensée qui veut que la femme ne soit qu’un objet.

Peut être serait il plus facile pour vous de me détester, que je me comporte comme un salopard de première catégorie et que je fasse tout ce que je peux pour vous avoir.
Il sourit à la jeune femme en s’appuyant contre une commode. Mais je ne suis pas ainsi.
A la suite de quoi la jeune femme voulait savoir ce qu’il voulait qu’elle fasse. Elle était donc tellement soumise à sa vie et à sa condition qu’elle attendait qu’un homme lui dise ce qu’elle devait faire ? Cette fille devait avoir pas mal souffert pour en arriver là, peut être même s’était elle soumise pour ne pas subir la vie et la souffrance… C’était compréhensible. Même si le capitaine rebelle n’aimait pas cela.

Pourquoi devrais-je vous demander de faire quoi que ce soit ? Je ne suis pas votre maitre.

Il soupira et l’observa doucement et tendrement. Elle était belle, elle avait de l’esprit et elle était quelqu’un… Comment diable avait elle fait pour arriver là ? Car il devinait bien qu’elle ne faisait pas ça pour le plaisir…

Je vais donc, comme promis, tout vous expliquer.

Je suis né à Elena, dans une famille de militaire et de noble. Dès l’âge de six ans on m’a sorti des joies de la vie pour m’apprendre à combattre, à tuer et à diriger des hommes. Depuis des générations, l’ainé de ma famille est offert à l’armée et à l’Empire, c’était donc à moi d’être offert sur l’autel de la guerre. A quinze j’ai perdu ma mère et mon père s’est remarié avec une femme de deux ans mon ainée, imaginez la situation à la maison. Mais du coup ça ma encore plus forcé à rejoindre l’armée, et j’ai rejoint une unité de cadet dès mes seize ans. Je suis mort deux ans plus tard, lorsque j’ai fais serment de défendre l’empire et sa population et me battre au nom de l’Empereur jusqu’à la mort.

Après quelques années la guerre avec les vampires éclata, et j’étais en première ligne. J’ai été capturé par ceux-ci, et j’ai passé plusieurs semaines dans leurs camps où j’ai été torturé par un conseiller particulier du prince vampire.


Tout en expliquant ça Matis avait ouvert sa chemise. En faisant cela il laissa voir à la jeune femme les cicatrices blanches et noires qui parcouraient son corps meurtrie. La magie avait été utilisée sur lui, et cela se voyait clairement.

Cette personne a bien failli me tué, mais elle a suffisamment marquée ma chair pour que jamais je n’oublie. Une fois que j’ai réussi à m’enfuir, on m’envoya à Feusacré.

Je ne sais pas si vous avez déjà vu ce qu’était la guerre et la destruction. Mais durant la « glorieuse » bataille de Feusacré, j’ai vu des centaines de soldats se jeter à corps perdu dans la bataille. La peur au ventre, sous la pluie, sous les flèches et les pouvoirs magiques. J’ai vu des dizaines de personnes mourir ce jour là, et tout ça pour quoi ? Pour rien.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là, car après ce fut les Alayiens qui arrivèrent. Les batailles furent longues, brutales et sans pause. On se battait à un contre dix, dans des conditions exécrables, abandonné par les autres nous devions couvrir la retraite des civils. A cette époque j’étais lieutenant, et alors que nous tentions de nous repliez sur Gloria pour poursuivre la lutte, j’ai vu de nombreux amis périr. Sur les cent cinquante personnes qui composaient mon unité au début de la guerre, nous n’étions qu’une trentaine à atteindre Gloria en vie.


Oui cette terrible bataille avait ôté et détruit bien des vies. Matis mit les mains dans ses poches en réfléchissant… Il laissa à la jeune femme le temps de comprendre tout ce qu’il avait vécu, puis il poursuivi.

Puis ce fut le siège, et durant tout ce temps j’essayais de sauver mes gars et mes nanas. On m’a aussi promut capitaine pour courage ou je ne sais pas quelle raison. A la suite de quoi, et avec la nomination d’un nouvel Empereur, on m’a chargé de la sécurité du couronnement de celui-ci. On m’a donc mit nez à nez avec la classe dirigeante, des gens de mon niveau social. Je m’attendais à un minimum de retenu car durant le siège le peuple mourrait littéralement de faim, mais ce fut loin d’être le cas. Les nobles de la cours s’envoyait de la nourriture de qualité à ne plus savoir quoi en faire, mes gars et moi on était fou de voir cela. Et je crois que c’est ce jour là où j’ai pris conscience de la décadence de notre pays.

Passons le fait que Fabius, notre cher Empereur, et son toutou Aaron dessay on voulut me faire la peau car je la ramenais un peu trop, j’ai fais un choix lorsqu’on tenta d’assassiner l’Empereur. Un nordique était entré dans la pièce et tenta de s’en prendre à lui, moi et mes gus on s’est donc joint à lui et on s’en est prit aux gardes et aux Alayiens.

Le combat fut brutal mais je dus sonner la retraite et sauver le nordique. Avant de quitter la cité, et alors que les nordiques prenaient en tenaille les Alayiens qui étaient entrés dans la ville, j’ai rassemblé le plus d’homme possible et j’ai quitté la ville.

C’est la que je suis tombé sur la jeune femme dont je vous parler juste avant. Je la pris sous mon aile et je la formait à devenir une guerrière et à reprendre le dessus sur sa vie. C’est aussi à ce moment-là que j’ai rejoint la rébellion, après tout j’avais déserté.

A la suite de quoi j’ai réalisé plusieurs opérations, tués quelques nobles trop proche des Alayiens ou alors maltraitant les plus faibles. Mit en place plusieurs réseaux de rebelle par delà le pays… Et voyant mon… Efficacité dirons nous, mes chefs m’on envoyé ici pour rencontrer un homme.

Cet homme est celui qui a été capturé avant que j’arrive, et lorsque j’ai essayé de partir je suis tombé sur une autre patrouille. Alors je me suis jeté dans la première porte que je voyais, comble de la chance c’était la votre.


Il lui avait tout dit, car de toute manière il n’avait rien à lui cacher, si maintenant elle le repoussait car elle le craignait, il comprendrait. Mais il aimerait tant savoir son histoire à elle… Alors il essaya d’en savoir un peu plus sans se montrer brusque.

Je vous ai raconté mon passé, pourrais je en savoir autant sur vous Autone ? Vous m’intriguez et me plaisez. Hélas ma curiosité est telle que dans ces conditions je ne peux pas me retenir d’en apprendre plus sur vous…
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeLun 7 Juil 2014 - 6:10

Si elle ne le comprenait pas, lui non plus n'avait pas tout a fait compris ce qu'elle essayait de lui dire, mais au moins il lui avait répondu. Autone a laissé Matis s'exprimer lorsqu'il est entré dans sa chambre, même si elle voulait lui dire qu'elle ne voulait pas savoir qui il était, d'où il venait, pour quelle raison il était arrivé ici et tout...tout sur lui...Pas que ça ne l'intéressait pas et qu'elle n'avait pas envie de l'écouter parler de ça mais que ce n'était pas ça qu'elle voulait savoir. Elle voulait juste savoir ce qu'il attendait d'elle. Au moment ou il était entré dans la maison de joie, il était devenu un client. Elle voulait juste savoir ce qu'il voulait, discuter avec elle? D'accord, mais au moins qu'il le dise.

Summer lui adressa un regard un peu surpris et attendri lorsqu'il déclara qu'il ne pouvait pas considérer une femme comme un objet. Il avait aussi raison sur sa manière de penser, C'était plus facile de le détester que de sortir de sa zone de confort et d'admettre qu'elle était triste. Et c'est à ce moment là qu'elle accepta ce fait, il n'était pas un salopard.

-Comment faites vous pour deviner juste...comme ça...Désolé...Je vous ai peut être mal jugé.

Son masque de sarcasme et de plaisanteries était tombé, mais elle ne se sentait pas frustrée, juste calme. C'est la question qui dérangea un peu plus la petite tenancière. Là, il n'avait vraiment pas compris ce qu'elle voulait dire. Mais en y réfléchissant bien, même si c'était juste parce qu'il était un client, réagir en ne comprenant pas parce qu'il n'a juste pas explicitement dit ce qu'il voulait en particulier...ce n'était pas normal, ce n'était pas sain.

-Je sais que vous n'êtes pas...mon maître. Vous êtes mon client. Et je ne comprenais juste pas ce que vous vouliez.

C'est ce qu'elle voulait dire depuis le départ, mais dans l'impulsivité, tout avait sorti de travers. Et en y repensa, les client dans cet endroit étaient bien les maîtres une fois dans un lit. C'était trop dur à penser, pourquoi est ce qu'il la faisait sentir aussi misérable? Elle avait déjà vu son métier comme ça, mais c'était juste déjà assez triste de le vivre, pourquoi y penser et en parler en plus?

-J'ai bien essayé de juste discuter...mais on dirait que vous voulez me rappeler que ce que je fais est affreux.

Peut importe...Je vais juste...vous écoutez vous expliquer...

C'était dit de la manière la plus légère possible. Autone voulait juste le laisser parler et dire ce qu'il avait à dire. Mais avant, elle s'assit sur son lit pour l'écouter. Le début de son discours était un peu triste, mais pas des plus alarmants, en fait, elle ne comprenait pas vraiment où il voulait aboutir en commençant vraiment par le tout début. Mais elle l'écouta et ne prononça pas un mot de tout le monologue. Quand il ouvrit sa chemise, elle ne put s'empêcher de s'empêcher de regarder la blessure longuement. La magie avait été utilisée...Étais-ce pire que des lames? Elle avait envie de s'approcher et d'y toucher du bout des doigts mais elle se ravisa...ce n'était pas vraiment le moment. C'est surtout qu'elle avait peur que le geste ne le laisse pas indifférent.

Matis pouvait voir, s'il l'observait un minimum, qu'Autone était touchée et qu'elle compatissait pour lui. Ses yeux ne mentait juste pas et elle ne cachait rien du tout. Ce n'est que lorsqu'il déclara qu'il avait attaqué l'empereur que la lueur de tristesse pour lui se changea en peur. Peur de lui? Peut être un peu. Mais réellement, peur de ce qui arriverait. Il était un rebelle, il était entré dans sa maison de joie et avait agressé deux hommes. Et juste en lui disant qu'il était Rebel, il la mettait en danger. Mais tout semblait plus clair: Il ne cherchait rien du tout en traversant la porte du bordel, il venait juste se réfugier. Summer était nerveuse et ne savait pas quoi répondre. Elle ne pouvait pas le foutre à la porte ni le juger après ce qui s'était passé, il était beaucoup trop gentil ...il ne pouvait pas être une personne cruelle avide de pouvoir. Il avait probablement ses raisons d'être de ce camp. Mais il allait quand même lui apporter des ennuis, et Autone ne voulait même pas imaginer ce qui se passerait si quelqu'un le reconnaissait.
-Vous êtes un drôle de Bonhomme... Vous me dites ça et tout de suite après vous vous attendez à ce que je parle de moi?

Elle avait trouvé son surnom, c'était son drôle de bonhomme. Elle n'allait pas lui demander de sortir, de toute manière s'attirer la colère de ce monsieur là ne l'avançait pas plus. Elle ne voulait ni les foudres de la couronne ni celles des rebelles. Et si elle avait bien compris, il occupait un poste important. Elle soupira en lui adressant un petit sourire, elle avait un peu de mal à se remettre de tout ce qu'il lu avait raconté. C'était quand même une longue histoire...une histoire difficile.

-Bien, je vais vous donner quelques morceaux de casse tête alors.

Par quoi allait elle commencer? Elle n'avait pas vraiment envie de se dévoiler, de se mettre à nue. Elle voulait bien lui en dire un peu plus...mais du tout début comme lui l'avait fait, pas vraiment.

- Je vivais dans un tout petit village où le respect de la nature et de la famille étaient très important...certaines personnes n'ont pas compris que le respect ce n'était pas juste de la femme vers le maris ou des enfants envers ses aînés... Et que le respect, ce n'est pas unilatéral.

Après ce qu'elle sous entendait, il pouvait comprendre ce qu'il voulait, elle n'avait pas du tout envie d'entrer dans les détails de son enfance.

-J'avais quatorze ans la première fois que...Je savais à peine ce que c'était. Je ne savais même pas que ça existait de vendre son corps. On m'avait demandé en mariage et j'ai très vite compris que mon avis n'avait aucune importance, c'était juste comme ça qu'une fille s'accomplissait et c'était très bien comme ça. Mais l'idée de me réveiller un matin et de réaliser que tout ce que j'avais accompli était trois enfants et quelques petits plats ne me plaisait pas. Et en petite conne de quatorze ans que j'étais, je suis juste partie vers la première ville la plus proche. Je ne savais même pas ce que j'allais faire, j'étais persuadé qu'il n'existait pas pire que ce qu'il n y avait derrière moi et...j'avais tort.

Elle se disait à ce moment là qu'elle aurait dû rentrer et payer par une claque, elle ne savait pas qu'il y en aurait beaucoup d'autres à rester dans ce monde là.

-Une fille, à moins d'être très obstinée, ne mendie pas, pas longtemps en tout cas. Un homme m'a offert logis, il m'a assuré que je n'aurai pas à payer, pas en argent. Il m'a utilisé quelques jours avant de se lasser et m'a jeté au bordel du coin. C'est quelques années plus tard que j'ai décidé de venir à Gloria, en espérant trouver des jours plus beaux...vous devinez que ce qui cogna à ma porte...ou plutôt, j'ai cogné à la porte d'une autre maison de joie.

La jeune femme ne savait pas quoi dire d'autre, elle avait peur d'installer un gros malaise entre eux. Mais au fond...c'était déjà assez ambigüe. Elle ne savais pas où regarder, elle restait juste assise et regardait tout sauf Matis. Ce devait être assez comique à regarder.

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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeLun 7 Juil 2014 - 10:50

Elle ne savait sans doute pas ce qu’il se passait en cet instant. Ce qui était néanmoins clair en cet instant c’était que la jeune femme avait été touchée par son petit discours sur le fait qu’il ne prenait pas la femme pour un objet. Mais là où il avait vu juste c’était dans le fait qu’elle trouvait plus simple de devoir le détester, de le haïr pour le fait qu’il soit un homme. Il voulait lui faire comprendre que si elle devait le haïr se serait pour ce qu’il avait fait et non pas pour ce qu’il était. Elle eue un regard attendri et surpris, sans doute ne s’était-elle pas rendu compte de ce qu’il était. Ou alors elle ne voulait pas y croire, trop habituer à voir des ivrognes et d’autres profiteurs venir dans son établissement. Après tout, c’était là la population normale de ces lieux non ? Mais était ce là une fin en soi ? Devait -on lui souhaiter tant de souffrance uniquement parce qu’elle était prostituée ? Devait-on la forcer à assouvir les envies d’hommes dont les femmes ne veulent pas se soumettre ? Devait on faire subir tout cela à des jeunes femmes devenue des victimes ?

Ses paroles lui levèrent un sourcil, comment cela elle l’avait mal jugée ? Qu’avait elle bien pu penser de lui avant qu’il lui explique sa façon d’être ?

Mal jugée ? comment cela ? Qu’avez-vous donc pensée de moi au moment où l’on s’est vu ? Vous craigniez toujours que je sois un hypocrite qui profite de son verbe pour accéder à votre lit ? Après tout, vous avez le droit de le penser.

Il n’y avait là que la vérité, il n’était pas celui qui lui imposerait une manière de penser. Mais la suite du discours lui arracha un soupir de tristesse. Ainsi elle ne le voyait que comme un client potentiel ? Même pas. Elle lui avoua qu’elle le voyait comme un client certain, mais alors pourquoi ? Pourquoi l’avait elle menée ici ? Pourquoi l’avait elle conduit dans ce lieu où chaque soir elle subissait milles tourments, l’avoir amener ici lui permettait elle d’espérer autre chose de la vie ? Ou peut être réfléchissait il trop. Il y avait sans doute beaucoup de cela, mais il ne pouvait pas croire que la jeune femme se laissait aller de la sorte. Peut être n’attendait elle qu’un instant pour s’enfuir de ce lieu et mener une nouvelle vie…

Votre client ? Si vous voulez me voir ainsi c’est votre droit le plus strict. Il y avait un peu de déception dans sa voix, mais il poursuivit. Et si je vous disais que ce que je souhaite c’est passer du bon temps avec vous en parlant ? Discuter, apprendre à vous connaitre, vous comprendre aussi.

A la suite de quoi la jeune femme expliqua qu’elle avait essayer de juste discuter, mais elle pensait que Matis faisait tout pour la remettre à sa place en lui faisant comprendre que c’était mal. Que ce qu’elle faisait pour vivre n’était pas noble. Il se devait de s’expliquer avant d’aller plus loin.

Si vous l’avez compris ainsi je m’en excuse et vous demande pardon. Je ne cherche pas à vous rabaisser ou à vous faire comprendre que ce que vous faite est mal. Qui suis-je pour vous juger de la sorte ? J’ai détruit des vies et des familles, je ne pense donc pas être bien placé pour vous juger.

Et la jeune femme finit par lui dire qu’elle était un drôle de bonhomme. C’était bien la première fois qu’on lui disait pareille chose mais il ne le prenait pas mal. Alors il lui sourit et lui répondit rapidement, il venait de raconter sa vie dans les moindres détails et avait suffisamment monopoliser la parole.

C’est la première fois qu’on me dit ça Autone, mais je vous le concède, je suis bizarre comme garçon.

Puis, après quelques réflexions, la jeune femme se décida à lui raconter une partie de son histoire. Son casse tête comme elle se plaisait à dire. Et la tristesse de sa vie était aussi présente dans sa voix quand elle racontait tout cela. Roturière d’origine elle vivait mal la soumission qu’on lui imposait dans son enfance, il retrouvait là l’esprit qu’il avait rencontré à l’origine. La jeune femme était une forte tête, et une femme indépendante… Alors comment en était-elle arrivée là ? Passé l’introduction, elle alla plus loin dans son histoire et c’est là qu’il comprit comment elle en était arrivée là. Quittant son village et son futur époux, elle rejoignit une grande ville à l’âge de quatorze ans. Et là, elle tomba sur un dépravé qui profita d’elle pour finalement la vendre ou la laisser dans un bordel local.

A quatorze ans dans un bordel.

Le rebelle avait les nerfs, que cet homme ne lui tombe pas entre les mains sans quoi il devrait comprendre sa douleur avant de trépasser. Quel être pouvait laisser une enfant dans ce lieux ? A la merci d’hommes ne cherchant qu’à acquérir plus de plaisir… Combien y’en avait il eu ? Il ne voulait même pas le savoir, mais la jeune femme était à jamais souillée par la vie qu’on lui avait imposée. Finalement elle finit son histoire en expliquant qu’elle souhaitait venir à Gloria pour connaitre des jours meilleurs mais qu’au final elle n’avait trouvé qu’une autre maison close.

Il était triste pour elle, et comme elle le fuyait du regard il se décida à se rapprocher d’elle lentement. Sans se brusquer ni lui faire peur il posa une main douce sur son épaule.

Je comprends alors pourquoi tu me prend pour un autre connard sans scrupule. Je suis désolé de t’avoir forcé à revivre cela encore une fois. J’aimerais faire quelque chose pour te faire oublier, ne serait que le temps d’une soirée. Que voudrais tu que je fasse pour toi ?

Il posa une main lente et délicate sur son menton et lui releva. Il cherchait ses yeux, ses magnifiques yeux qu’elle n’avait pas à cacher. Il lui souriait tendrement et ne s’était même pas rendu compte qu’il l’avait tutoyé.

Dis moi ce que tu souhaites….
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 8 Juil 2014 - 5:32

Plus les secondes avançait et moins Autone n'y croyait, comment est ce que c'était possible qu'il s'intéresse vraiment à elle pour autre chose que son corps? Il savait très bien ce qu'elle avait pensé de lui...enfin, au début, elle n'avait pas envie plus que ça de le détester, mais elle pensait quand même qu'il était venu voir une femme...peut importe laquelle. Pourquoi aurait il été dans cet endroit? C'était juste logique. Après l'intervention auprès des deux bruttes, elle avait eu peur de lui parce qu'elle avait vu son père en lui et pour aucune autre raison, mais elle le voyait un peu différemment. Et ça ne l'avait pas arranger de lui faire confiance ni de le voir comme une bonne personne simplement parce qu'elle ne comprenait pas, alors elle avait essayé de le détester. Mais pourquoi lui reprochait elle de s'excuser?
-Je ne sais pas quoi penser de vous...c'était juste plus facile de me dire que vous êtes là...pour la chair que de ne pas comprendre.

C'était un résumé un peu plus poli. Non seulement Autone ne comprenait pas qu'il ne veuille que discuter avec elle. Au moins, elle avait compris que c'était ce qu'il voulait, mais elle n'avait répondu à sa deuxième question que d'un haussement d'épaule gêné. Qu'est ce qu'elle pouvait répondre à ça? Qu'elle voulait bien discuter mais qu'elle n'avait pas envie d'entrer dans les détails comme il l'avait fait? Elle l'avait déjà dit, ça. Elle voulait bien se défendre de le voir comme un client...mais c'était juste vrai, i était dans la maison close donc il était un client, point final. Comment aurait-il voulu qu'elle le considère? Un ami? Elle le connaissait à peine.

Il l'avait écouté parler de son désordre silencieusement, et il trouvait comique le petit surnom qu'elle lui avait trouvé, il ne savait peut être pas qu'elle allait probablement l'appeler comme ça encore souvent. Heureusement qu'il était en accord avec elle, parce qu'il était rebaptisé. Puis il avait compris, en posant une main presque réconfortante sur son épaule. Bien sûr, ça n'effaçait pas les années, mais ça pardonnait ses paroles un peu trop dures. Oui, ça lui faisait mal d'en parler, mais elle n'avait pas envie de pleurer, ça faisait trop longtemps qu'elle ne pleurait plus de la vie qu'elle aurait préféré avoir.
Sa demande la laissa un peu surprise. Est ce qu'il s'amusait à inverser les rôles? ''Que voudrais tu que je fasse pour toi? '' C'était trop bizarre, elle n'arrivait pas à répondre. Voilà bien longtemps qu'on ne lui avait pas demandé si elle voulait quelque chose...Qu'est ce qu'il pouvait lui offrir? Du plus loin qu'elle se souvienne, les seules choses matérielles qu'elle avait voulu étaient des livres.

Puis il leva son menton d'une main, elle n'avait pas vraiment remarqué que sa main était sur son visage avant qu'il ne lève sa tête. Ses yeux étaient tombés droit dans ceux de Matis. Des yeux bleus, pas comme ceux de son père, des yeux beaucoup plus tendres que ceux des hommes qui voulaient son corps, qui n'avaient qu'une idée derrière la tête, une idée urgente. Ce qu'elle souhaitait? Au fond, rien du tout, elle avait appris à ne rien vouloir pour ne pas être déçue de ne jamais l'obtenir.

-Ce que je souhaite...Je ne sais pas.

Elle avait répondu la vérité, elle n'en avait aucune idée. Rien qu'il ne puisse lui offrir et encore moins quelque chose qui pourrait la rendre assez joyeuse pour lui faire oublier. Elle se mit à rigoler, tant qu'à faire un gros malaise.

-Je suis sérieuse je n'ai aucune idée de quelque chose qui me ferait plaisir dans l'immédiat. Nous sommes déjà supposés partager un repas et ...je ne pense pas qu'un cadeau matériel me ferait oublier ...

Elle n'oublierais jamais, et elle était presque certaine d'y penser tout les jours si jamais elle se sortais de ce...bordel, littéralement. Tout ces visages insatisfaits, tout ces coups de bassins, tout ces hommes qui ne lui avaient donné qu'une image haineuse de leur semblables.

-Ce que je veux est impossible...ce que je veux est contradictoires à mes autres souhaits. Je veux sortir du désordre, je veux faire quelque chose d'autre de ma vie que de combler un homme...ou plusieurs hommes.

Et ne parlons même pas de ce qu'elle voulait par rapport à ses filles...qu'elles ne soient pas dans la rue surtout mais qu'elles se sortent de là un jour.

-Je voudrais être capable de ne pas détester tout les hommes du monde...Je voudrais être capable d'avoir du plaisir avec un homme.

Il voulait discuter, eh bien il était servi, s'il voulait la connaître, il n'avait pas à se plaindre qu'elle soit trop bavarde. Autone avait quand même peur de l'ennuyer, mais elle continuait quand même, parce que c'est lui qui l'avait demandé. En souriant et en regardant le plafond, elle termina sa liste:

-Et j'aimerais pouvoir aimer, un jour.

Elle se foutait bien du jour où ça arriverait, mais parfois, l'idée de ne pouvoir ressentir que de la haine envers les hommes l'attristait. Elle voulait connaître l'amour et comprendre pourquoi toutes les filles étaient si pressées et ravie à l'idée de l'amour. Ce devait être une de ces choses qui restent des mystères et inexplicables jusqu'à ce qu'on le vive. Une de ces choses qu'on ne peut pas partager avec quelqu'un qui ne l'as jamais vécu...un peu comme les livres. Les gens ne comprennent pas que ce n'est pas ennuyant, jusqu'à ce qu'ils fassent un tout petit effort pour s'y mettre.


Dernière édition par Autone Summer le Lun 1 Sep 2014 - 16:04, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeMar 8 Juil 2014 - 22:12

Maintenant elle savait qu’il n’était pas venu pour la chair comme elle disait, comment le prendrait elle ? Bien ? Mal ? Resterait elle muette devant cela ? Elle était une fille qui avait vécu trop de mauvaise chose dans sa vie, une fille qu’il connaissait à peine mais qui était l’une des rares personnes sur cette terre à avoir l’ensemble du puzzle qui composait sa vie. Elle ne le savait sans doute pas, mais qu’est ce que cela allait changer pour elle ? Peut être ne prenait elle cela qu’avec distance, peut être était ce plus facile pour vivre chaque jour qui passait…

Cela ne te dérange pas que je te tutoie ? Parce que ce qui est comique tu sais ce que c’est ? C’est que je te connais que depuis quelques instants, et tu es l’une des rares personnes à tous savoir sur moi. Ou tout du moins à tout connaitre de ma vie…

Pourquoi est ce que je t’ai raconté tout cela ? Sans doute parce que j’avais besoin de me confier à quelqu’un et que j’ai une sorte de confiance en toi…Certains trouveraient cela étrange, mais pas moi. Après tout, tu es comme moi, mise au banc de la société dite civilisée.


Mais ce fut le reste qui attira son attention, la jeune femme se mit enfin à décrire ce qu’elle souhaitait pour sa vie. Matis lui lacha le menton et se laissa tomber à la renverse sur le lit, il avait toujours apprécié faire cela. D’autant plus depuis qu’il n’avait pas eu droit à véritable lit, et cela faisait des mois, si ce n’est une année ou deux. Mais il décida d’arrêter de penser à lui pour se concentrer sur la jeune femme et uniquement sur elle. Car c’était là son principal sujet d’inquiétude et d’intérêt en cette soirée.

Ses souhaits étaient simple, car ce qu’elle voulait c’était sans doute mener une vie simple auprès des gens qu’elle aimait, auprès de ceux qu’elle avait choisit et qu’ils avaient choisit. Peut-être fonder une famille sans pour autant perdre en autonomie, pourquoi pas gérer un commerce ? Il la voyait bien en fine négociatrice, contente de rentrer chez elle pour profiter de sa petite famille. Oui, elle avait là des rêves de jeune fille, une jeune fille de quatorze ans qui n’avait plus grandit si ce n’était physiquement. Cela lui faisait de la peine, mais comme elle souriait, il laissa son regard noir s’envoler au loin. Lui n’avait jamais eu ce genre de rêve… Toute sa vie n’avait été que guerre et mort, depuis sa naissance jusqu’à aujourd’hui. Pourquoi s’en inquiéter maintenant ? Parce qu’il avait la trentaine et qu’il ne souhaite que rencontrer une jeune femme qu’il pourrait aimer jusqu’à la fin ? Peut être bien… Après tout, chacun avait le droit à cela en théorie.

Alors il attira son regard vers lui sans pour autant quitter sa position. Les deux mains derrière la tête il ne cessait de la regarder.

Tes rêves sont simples, et tu as tout le droit d’y croire. Par contre j’avoue ne pas bien comprendre ce que tu veux dire sur le plaisir. Enfin si, maintenant que je le dis je le comprend. J’ai toujours su qu’une femme ne pouvait prendre du plaisir qu’en le voulant réellement, en tout cas pour ça. Je ne vais pas te mentir, je ne me suis jamais posé la question en ce qui concernait la prostitution.

Je sais que beaucoup trouve ça normal, mais moi pas, c’est peut être ça qui fait que tu as du mal à croire ce que je dis parfois. Sache que j’ai énormément de respect pour les femmes en général, et pour toi aussi. Après fais en ce que tu veux hein, ne te sens pas obligé par ma faute.


Matis fini en rigolant et attira doucement la jeune femme sur le lit. Non pas pour qu’elle vienne sur lui, il se décala même pour lui faire de la place, mais parce que c’était plus simple pour discuter. En lui souriant il lui expliqua une anecdote.

J’avais une amie quand j’étais plus jeune, quand on était en campagne on s’allongeait souvent dans l’herbe pour discuter. On observait le ciel de jour comme de nuit en écoutant les plaintes des oiseaux et du vent, des grenouilles ou d’autres animaux… Un cri strident simulacre de plaisir mal dosé vint perturber ce moment de plénitude. Mais il préféra en rire. Mais je n’avais pas souvenir que les grenouilles faisaient ce bruit là ! Je sais, mes blagues sont de mauvais goût. Tu peux me le dire tu sais, je ne le prendrais pas mal.

Matis soupira et continua d’observer le plafond comme si les étoiles allaient se mettre à luire à travers le plafond. Comme si la lumière de cette nuit allait pénétrer dans la chambre pour ajouter une petite note mélodieuse à cela. Mais c’était peine perdue. La salle était peu éclairée, il n’y avait qu’une ou deux bougies, cela mettait en place une espèce d’ambiance très agréable sans pour autant entrer dans le cliché.

Tu me parle d’amour Autone, tu n’as donc jamais rencontré une personne ayant fait chavirer ton cœur ? J’imagine que ce n’est pas ici, mais peut être ailleurs. Tu ne dois pas passer toute ta vie enfermer ici non ?

Après je suis un type curieux, si tu ne veux pas en parler hésite pas à me remettre à ma place. J’ai l’habitude.
Le capitaine rebelle sourit à sa propre remarque et fini par une dernière phrase. Après j’imagine bien qu’un présent ne te fera pas oublier ce que la vie ta fait, mais si je peux faire quoi que ce soit pour te rendre ce moment plus agréable hésite pas. Parait que je fais de bon massage aussi, mais ça c’est un secret entre toi et moi…
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeJeu 10 Juil 2014 - 6:58

Finalement, Autone voulait bien être l'amie de Matis, il était drôle et il était gentil...elle l'aimait bien, elle pouvait lui donner. Elle le trouvait encore comique, il avait l'air de ne pas réaliser qu'il venait de lui raconter sa vie. Et pourtant, elle lui avait dit qu'elle ne voulait pas vraiment savoir plusieurs fois. D'ailleurs, elle était dans de beaux draps...si crissolorio apprenait ça...Elle ne donnait pas cher de sa peau. Elle lui sourit de toutes ses dents et de ses bonnes intentions.

-Non, je m'en fiche. On a dit au bûcher les convenances non? Et puis ne te plains pas, c'est toi qui a insisté...et tu as de bon morceaux de ma vie aussi...

Ils étaient quittes, de toute manière Autone ne croyait pas qu'il allait aller raconter ça à quelqu'un, à quoi bon? Sans le savoir, elle lui faisait confiance elle aussi, sinon, elle ne l'aurait jamais emmené dans sa chambre et elle ne lui aurait jamais raconté ça...Elle n'avait jamais parlé de sa première expérience à un homme...à des filles oui, dans son premier bordel, quelques demoiselles lui donnaient beaucoup d'attention. Les plus vielles s'amusaient à s'occuper d'elle, à prendre des bains avec elle, à la coiffer...au fond, c'était un beau souvenir. beaucoup de rires, mais beaucoup aussi de ''comment tu t'es retrouvée là, gamine? ''. Et encore aujourd'hui, elle entendait souvent cette question. L'homme lui questionna sur ce dont elle avait parlé à propos des hommes, des sentiments qu'elle avait une fois dans un lit avec eux...Il ne savait donc pas? Et les derniers mots de Matis laissaient un rire s'échapper des lèvres de Summer. Il sous estimait ...son estime envers lui. Elle se laissa tomber en tournant la tête vers lui, un sourire bien ancré au visage. Autant ne pas le mettre mal à l'aise.

-Ce n'est pas une question de consentement...évidemment je ne l'ai jamais vraiment été. Mais...c'est un mécanisme de défense. Je n'arrive plus à ressentir quoi que ce soit, je ne sis d'ailleurs pas la seule. Et j'avoue que quand je vois un beau garçon arriver ici...j'aimerais bien pouvoir en profiter. J'imagine que si j'arrêtais...ça débloquerait tranquillement. Mais en même temps, si j'arrêtais, ce ne serait pas pour multiplier les conquêtes.

Après lui avoir expliqué, elle l'écouta parler de son anecdote à la campagne et regarda le plafond en pensant que ce serait tellement mieux dehors...Elle avait envie de le faire sortir par la porte de derrière et d'aller s'étendre dans la cours. Pourquoi pas? Elle rit en même temps que lui en entendant la fille crier un peu trop fort...il n'y avait pas de malaise à avoir.

-Non! C'est faux...enfin, c'est peut être vrai pour des petits bourgeois snobes mais moi je trouve ça drôle. Ce n'est pas pour rien que tu es un drôle de bonhomme... Et de toute manière, je n'ai pas de retenue et je me trouve comique moi même.

Oui, parfois ça faisait des drôles de situations, surtout avec les hommes qui prennent trop les plaisanteries au sérieux. Puis il revint sur le sujet de l'amour...c'était beau, la manière dont il le disait. Faire chavirer son cœur, elle aimerait bien le dire un jour, que quelqu'un a fait chavirer son cœur. Elle souriait, et riait en entendant la fin de sa phrase. Un secret à propos des massages? Mais alors qui lui avait dit si c'était juste entre elle et lui? Il devait être un charmeur malgré ce qu'il disait.

-Pfff! Elle est bonne! Et après il dit qu'il ne veux pas me toucher!

Elle lui claqua le bras en riant, elle ne voulait pas qu'il le prenne mal, ni qu'il pense qu'elle le prenait encore pour un beau salaud de première classe. En continuant de sourire, elle décida de répondre à sa question:

-Je n'ai jamais aimé un homme, et non je ne passe pas ma vie ici. Mais...si je n'arrive pas à aimer ça...est ce que je suis capable de ressentir quelque chose comme l'amour envers un homme?
C'était une des peurs d'Autone, ne jamais arriver à aimer, peut être qu'elle a croisée quelqu'un qui l'aurait intéressée si ça n'avait pas été de son métier...Cette idée aussi l'effrayait.

-Si tu veux vraiment me faire un présent, trouve une idée toi même, ça me fera beaucoup plus plaisir.

Summer regardait le plafond...ça devenait frustrant de regarder un mur qui ne voulais pas disparaitre. Ce qu'elle voulait voir, c'était les étoiles, pas un mur! Elle soupirais et tournait la tête vers le blondinet.

-Matis...allons dehors, S'étendre dans l'herbre...

Sans écouter sa réponse, ni même lui demander son avis elle se leva et tira Matis par le poignet pour qu'il se lève. Elle savait qu'elle ne pouvait pas le traîner, mais elle doutait qu'il ne la suive pas. Puis elle descendit en bas en tenant son poignet, tentant d'être discrète. Au moins, il n'y avait qu'un fille au ré de chaussé et elle s'occupait du bar, puisque personne d'autre n'était là pour le faire. Summer emmena le drôle de bonhomme derrière le comptoir, et avança de quelques mètres pour ouvrir a porte d'en arrière et sortir. Ce n'était que de l'herbe dans un toute petite cour.

-J'espère que personne ne va te chercher ici...
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeDim 10 Aoû 2014 - 17:22

La jeune femme continua ses explications sur sa vie, le fait qu’elle ne soit pas consentante, ça, il l’avait compris mais il ne s’attendait pas vraiment à ce qu’elle ne ressente rien. Enfin, cela semblait être pour elle une corvée plus qu’autre chose et il pouvait savoir à quel point. Il ne voulait pas dire qu’il avait vécu la même chose ou qu’il se mettait à sa place, jamais il ne pourrait ressentir ce qu’elle-même avait vécu. Il aurait voulu se montrer compatissant avec elle, amical et adorable même. Mais pour une raison qu’il ignorait encore, il sentait que ce n’était pas ce qu’elle attendait de lui. Elle ne souhaitait pas qu’on se lamente sur son sort, elle voulait vivre, elle voulait connaitre d’autre chose. Elle voulait oublier tout cela et passer à autre chose, ça il pouvait le comprendre car lui-même vivait la même chose après chaque bataille… Et quoi qu’on en dise, il redoutait la prochaine comme elle-même semblait redouter le prochain client.

J’imagine bien que tu n’irais pas courir les hommes, je ne te connais peut être pas depuis très longtemps mais j’arrive à te comprendre. Je suis quand même triste que tu ne puisses rien ressentir de tout cela, après tant de temps à le faire… Disons que tu as sans doute raison de parler de mécanisme de défense, un jour il m’est arrivé quelque chose de similaire, mais grâce à une guérisseuse j’ai réussi à reprendre le contrôle.

La suite de la discussion dériva sur un sujet nettement plus léger, que ce soit les explications des cris de la jeune femme ou alors le fait qu’il ne voulait pas la toucher… Voilà des sujets qui allait sans doute lui permettre de penser à autre chose qu’à sa propre condition ou à son sort. A la regarder sourire à ses paroles il se dit qu’il serait sans doute bon d’en rajouter une couche. Alors quand elle lui tapa le bras tranquillement il la regarda d’un air blessé avant de la toucher doucement d’un doigt lointain en ajoutant une simple phrase.

Je n’ai jamais dis ça très chère. La preuve je te touche là.

Il écouta ensuite la jeune femme, il écouta ses craintes et ses doutes comme l’aurait fait n’importe quel ami ancestral, et pourtant ils ne se connaissait que depuis si peu de temps. Cela est-il seulement possible ? Arriver à mettre de côté ses aprioris, voir par-delà les apparences et apprendre à connaitre la personne qui se cache sous le masque de son rôle journalier ? Pourquoi si peu de gens portent ils attention à ce qu’il se passe dans les bas-fonds de cette ville ? Là où toute la souffrance, la misère et la haine de ce royaume se retrouvent et s’assemblent ? Il l’écoutait parler de sa peur de ne jamais connaitre l’amour à cause de ce qu’elle avait vécu, Matis ne pouvait pas dire que ce serait chose aisée, mais c’était tout à fait possible. On ne pouvait pas savoir dans quelle condition il pouvait apparaitre, ni même sous quelle forme.

Il n’eut pas le temps de lui répondre que déjà elle le renvoyait dans ses fondements avec une nouvelle phrase sanguine. Il n’avait qu’à trouver une idée lui-même si cela lui faisait tant plaisir. Cela le fit rigoler car il n’avait encore jamais connu de femme telle qu’elle. Dans sa jeunesse il avait courtisé quelques jeunes femmes de bonnes familles qui savaient clairement ce qu’elles voulaient et qui étaient bien loin de ses préoccupations. Des femmes sans relief ni grâce qui n’essayaient que de se trouver un bon parti pour profiter au maximum de la vie sans trop rien faire. Ensuite se fut des militaires de carrière. Des femmes qu’il avait appris à respecter et à aimer à sa façon car elles étaient sous ses ordres et qu’il devait les protéger de la meilleur des manières. D’où qu’elles soient il avait apprit qu’une femme pouvait être une féroce combattante et une sœur d’arme parfaitement valable et agréable. Aujourd’hui il avait en face de lui une jeune femme brisée par sa vie, de la même manière que Julia. Deux destins similaires et pourtant tellement différent…

Il fut sorti de ses pensées par les paroles de la jeune femme et le fait qu’elle le trainait hors de sa chambre. Elle voulait aller dehors ? Après tout pourquoi pas, il devait faire beau, peut être pourraient-ils voir quelques astres luisant dans la nuit. Il la suivit sans un mot, se laissant d’abord trainer dans le couloir où il entendait les filles à leur travail. Puis ce fut le salon où il s’en était pris aux deux ivrognes, là une jeune fille attendait quelque chose ou faisait quelque chose, pour le coup il ne savait pas. Elle avait bien vue sa patronne trainer un homme par le poignet, d’autant plus qu’il se laissait faire… Que pouvait-il se passer dans son esprit quand elle vit cela ? Il ne saurait le dire, mais il leva les yeux au ciel tout en soulevant les épaules en mimant de ne pas comprendre ce qu’il se passait ici-bas.

Finalement, et après l’avoir fait passer derrière le comptoir, il arriva dans une petite cour herbeuse. Là, la jeune fille lui lâcha enfin le poignet et il put prendre le temps d’observer les étoiles et la voute céleste. Certes ce n’était pas aussi bien qu’à la campagne car les lumières de la ville cachait une partie des étoiles, mais c’était toujours mieux que rien. Mais avant d’aller plus loin il se devait de répondre à la jeune femme.

Tu n’as pas à t’inquiéter de ton amour, celui-ci viendra un jour et tu le reconnaîtras immédiatement. Je suis un homme de guerre, et je ne saurais donc t’expliquer tout cela dans le détail, mais j’en sais un petit peu à ce sujet. Tu ne sais pas quel forme peut prendre l’amour, tu ne sais jamais quand il va arriver, mais tu le reconnaitre au moment même où il entrera dans ton champ de vision.

Ce n’est pas parce que tu as eu une vie de souffrance que tu dois souffrir toute ta vie en ne connaissant que la misère amoureuse. Tout le monde à son jumeau sous la lune disait un de mes proches, et il avait raison. Toi aussi tu trouveras l’homme qu’il te faut. Quelqu’un de bon qui t’aimera pour ce que tu es et qui s’occupera de toi.
Matis lui sourit avant de finir. Tout le monde y a le droit. Parlons maintenant des choses sérieuses cinq minutes.

Il avait pris le temps de réfléchir à ce qu’il pourrait lui offrir, et l’idée lui avait traversé l’esprit comme une flèche un corps. Il sentit le collier en question pendre sur son cou, et il savait aussi que ses sœurs ne lui en voudraient pas s’il leur expliquait la raison de sa disparition. Alors il passa une main dans sa chemise et en sortit le collier en question. C’était un simple collier d’argent sans grande valeur sertie d’une pierre bleue verte sans grande beauté mais finement taillée de manière ovale. Ce collier était un don du cœur, quelque chose que l’on offrait à une personne à qui l’on tenait. Il prenait alors la valeur que son donneur lui attribuait, sans prendre en compte la richesse de sa construction ou quoi que ce soit d’autre. Il n’y avait que ça qui avait de l’importance.

Il prit la main d’Autone, y déposa délicatement le collier et referma la main de la jeune femme dessus. Il se décala ensuite et l’observa.

Ce collier m’a été offert par mes sœurs, ce n’est pas un très joli collier mais il m’a souvent porté chance et m’a éviter de nombreux problèmes. J’espère qu’il en sera de même pour toi dorénavant.
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeLun 11 Aoû 2014 - 6:52

Il continuait de lui parler d'amour, comme si c'était vraiment important pour Autone. Elle craignait de ne jamais pouvoir le ressentir, mais ça ne lui dérangerait pas que ça n'arrive pas tout de suite, ou bientôt. Il lui était arrivé quelque chose de similaire? Quoi donc...La petite tenancière ne posa pas la question, elle en savait déjà beaucoup trop et en savoir plus pouvait la mettre en danger...Elle se sentit un peu mal à voir son regard vexé après sa petite remarque. Summer n'avait pas eu l'intention de le blesser, elle plaisantait et lui aussi répondait par une plaisanterie. Enfin, c'est comme ça que ça sonnait aux oreilles de la jeune femme.

-Tu sais très bien de quoi je veux parler, Matis. Pitié, ne me fais pas cette tête!

Elle avait gardé son sourire et avait rit un peu après avoir prononcé sa dernière phrase, ne voulant pas affaisser l'ambiance.

Et le blondinet, même une fois dehors, parlait encore d'amour. Mais Autone n'était pas certaine de ce qu'il lui expliquait...Elle savait qu'il y avait plusieurs manières d'aimer quelqu'un, on n'aime pas un fils comme on aime un amant...Mais ce n'est pas touts les couples qui sont créés par des coups de foudres. Pourquoi elle le reconnaitrait d'ailleurs? L'amour est un sentiment si près de la haine, elle qui déteste tout les hommes...Parlait il par expérience? Peut être qu'il avait eu l'occasion de rencontrer une ou deux demoiselles, mais pas de se marier.

La misère amoureuse...Summer ne s'était jamais bloqué l'idée de tomber amoureuse, mais de se marier...un peu...oui, en fait totalement. L'amour est vraiment nécessaire pour se sentir comblé? La jeune femme n'eut pas le temps de poser ses questions à Matis, qu'il voulait changer de sujet. Elle ne l'interrompit pas tout de suite, mémorisant ses interrogations pour plus tard. Elle le regarda sortir un objet de sa chemise et le déposer directement dans sa main avant de la refermer. La tenancière ouvrit sa main aussitôt, pour observer l'objet qu'elle n'avait pas eu le temps de bien regarder.

Quand était la dernière fois qu'on lui avait offert un cadeau, comme ça, juste pour être gentil? Elle avait quelques fois reçu des roses, des marguerites, des morceaux de vêtements même...peu souvent des bijoux mais jamais elle n'avait senti que c'était sous de bonnes intentions. En même temps, si Matis ne voulait pas passer la nuit avec elle, Summer n'allait pas insister...En espérant juste qu'il ne lui chantait pas juste de belles paroles.

-Matis...Merci...Promis je le porterai souvent.

Autone regardait le général dans les yeux et lui souriait sincèrement. Le bijou n'était pas laid, mais il n'avait pas l'air d'avoir énormément de valeur. La petite femme s'en fichait bien, c'était le genre de cadeau qui était plus sentimental que matériel.

-Il vous a porté chance? Comment? C'est juste un porte bonheur ou il vous a vraiment tiré d'un pétrin?
Il faisait tranquillement ressortir la petite fille curieuse qui est restée discrète toutes ces années. Elle était comme ça, quand elle oubliait le moindrement qu'elle était une catin. La petite tenancière prit ses épais cheveux d'une main pour les tasser d'un côté de sa tête. Elle prit le collier dans ses deux mains pour le mettre autour de son cou. D'une manière détachée, et un peu distraite, elle commença à lui poser les questions qui lui étaient venues à l'esprit un peu plus tôt:

-Comment sais tu que tout le monde a une moitié? As tu déjà aimé une femme?

Et quand Autone disait aimer, c'était avec un A majuscule. Elle ne voulait pas savoir s'il avait déjà fait l'amour, éprouvé du désir ou des petits papillons qui sont disparus trop rapidement. Même si Summer ne savait absolument rien de l'amour, elle devinait que le désir n'en était pas...sinon, les prostituées n'auraient pas besoin de travailler dans ces conditions bien longtemps.

-Au fond...ce ne serait pas si grave que ça ne m'arrive pas. Il y a sûrement moyen de profiter de la vie autrement.

Autone releva la tête pour continuer de regarder le ciel, et les quelques étoiles qu'on pouvait apercevoir. Elle réalisa que si elle levait la tête un peu plus, quelques petites lumières cachées se déclaraient, ça l'amusait. Juste le fait de respirer de l'air frais, et de sentir une brise fraiche l'apaisait. C'était le remèdes des petits chagrins après tout...lever la tête, respirer un bon coup.

-Je ne pense pas que j'ai une vie de souffrance Matis, je suis capable de me souvenir de bons moments. Et je ne pense pas que je vais faire ça toute ma vie.

La petite femme se demanda ce qu'elle attendait pour arrêter de se prostituer et faire quelque chose de sa vie. Parce que ça, C'était lâche, c'était comme tricher...vendre son corps, c'est aussi facile que c'est difficile. Elle pouvait bien dire qu'elle attendait une opportunité, une occasion de faire autre chose mais c'était faux. Elle avait horreur de penser au mariage et travailler ailleurs ne serait pas bien mieux. Elle ne voulait pas gérer sa maison close sans ''donner l'exemple ''. Si elle imposait quelque chose aux filles, c'est qu'elle devait aussi le faire. et elle ne voulait pas donner ses filles, encore moins les vendre, au premier venu comme on l'avait jeté au premier bordel prenant. C'était SON établissement, sa maison de joie, ses filles, ses règles. Rare sont ceux qui achèteraient une maison close pour les mêmes raisons que Summer garde son bordel.



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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeLun 11 Aoû 2014 - 19:58

Quand la jeune femme prit le pendentif en sa main il vit qu’elle était heureuse et dérangée. Dérangée dans le sens où cela n’avait peut-être pas été fait depuis des années. Des années sans recevoir de cadeau sans rien attendre en retour, et il était heureux d’être celui qui lui offrait ce pendentif. Il savait bien qu’il avait fait le bon choix en lui offrant, et il la regarda avec un sourire non dissimulé. Que devenait-elle pour lui ? Une sorte de petit oiseau à défendre et à couver ? Non, certainement pas. Elle devenait plutôt une petite sœur à aider à aller de l’avant et à soutenir dans les moments difficiles. Et dire qu’il ne la connaissait que depuis une heure ou deux. Mais parfois il y avait des rencontres qui vous marquaient à tel point qu’il ne pouvait en être autrement, et celle-là était l’une d’elle. Une de ces rencontres qui peuvent vous changer une vie à jamais. Oui il en faisait peut être des tonnes, oui il ne la connaissait pas, oui elle pouvait se servir de lui. Mais quand il la regardait il n’arrivait à voir que douceur et gentillesse. Il ne pouvait pas seulement l’aider, il devait la soutenir.

Je te fais confiance sur ce point-là mon amie. Quant à savoir s’il m’a porté chance, disons que oui et en de trop nombreuse occasion. Que ce soit avec les vampires ou avec les Alayiens, il a toujours été près de moi. Sans parler du fait qu’il m’aide toujours à penser à mes sœurs. Aujourd’hui je te l’offre pour que tu n’oublies jamais qu’il existe des gens biens et que rien n’est jamais perdu. Mais bon, ça tu le sais sans doute non ? Finit-il par dire en rigolant doucement.

La jeune femme voulait des réponses à ses questions, il semblait même qu’elle en avait à revendre tellement elle semblait, elle aussi, être atteint de curiosité maladive. Mais ça, ce n’était pas très grave car c’était son cas à lui aussi. Du coup il lui avait répondu sans hésiter un seul instant, tout comme il s’apprêtait à le faire quand elle le questionna sur sa vie sentimentale. Alors oui c’était bizarre d’entendre un vétéran endurci parler, mais c’était un homme après tout, et il avait été jeune. Il avait eu le droit d’aimer, il l’avait toujours même s’il n’en profitait pas pleinement par les temps qui couraient. Alors oui il pouvait lui parler d’elle, celle avec qui il aurait choisi de faire sa vie mais qui en avait décidée autrement en suivant l’avis de son père.

Oh oui je l’ai été. Une fois dans ma vie j’ai aimé une femme bien plus que ce que j’aurais pu le croire. Elle était jeune, belle, très intelligente et pour le coup c’était un très bon parti. Fille de conte dans la région d’Elena, là où je suis né. J’avais quelques années de moins à l’époque, pour tout dire je devais avoir vingt ans à peine, encore naïf et épargné par l’horreur de la guerre.

Nous avons vécu presque une année à nous écrire, à nous voir en cachette car ses parents ne voulaient pas entendre parler de moi. Soit disant que ma famille n’était pas assez riche ou ne disposait pas d’assez de terre. On a beau croire qu’être noble ça aide, mais entre eux ce sont pire que des chacals. Alors oui ma famille est noble, mais comme nous n’avions aucune terre et aucun titre prestigieux nous ne sommes rien. Donc, j’en reviens à mon histoire. Après cette année à se chercher et se trouver je décidai de faire ma demande mais ça ne s’est pas passé comme prévu.


Rien qu’à dire cela il se revoyait dans la cours de la maison de la jeune femme à attendre sa venue. Mais jamais elle ne vint, et ce n’était que quelques jours après qu’il apprit qu’elle avait pris pour fiancé le fils d’un autre conte bien plus en vue que son père. Il en avait souffert pendant des années…

J’appris dans la foulé qu’elle avait pris pour époux un autre homme, de bien meilleur parti. Je crois que j’ai perdu goût à la vie pendant un temps, sans doute ai-je même fini ivre dans quelques bars lugubres. C’est compliqué de se souvenir d’une période si sombre de mon histoire.

Alors oui il y a sans doute d’autre moyen de profiter de la vie, mais je pense que c’est une chose que l’on ne doit pas oublier. J’ai passé avec elle de très nombreux mois de douceur et de bonheur. Pour rien au monde je ne reviendrais en arrière pour changer quoi que ce soit.


Il soupira, puis sourit. Il passa ses mains derrière sa tête et l’écouta lui répondre. Pendant ce temps il jaugea les alentour avec son pendentif magique et sentit ses forces le quitter l’espace d’un instant. Il ne le maitrisait pas encore totalement mais il arrivait quand même à s’en servir. Et pour savoir ce qu’il y avait dans la zone et dans la nuit c’était largement suffisant. Et pendant qu’il l’utilisait il pensa à quelque chose à demander à Autone.

Dis moi Autone. As-tu des rêves ? Je veux dire, un rêve qui te force à te lever le matin et pour lequel tu ferais n’importe quoi ?
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeVen 15 Aoû 2014 - 2:08

Définitivement, le sujet refusait de changer, il avait décidé de répondre à sa question en détails. Comme il lui avait tout raconté plus tôt, au fond. Autone l'écoutait attentivement, un an, douze mois tout entiers à communiquer son amour par lettres et en cachette. Summer trouvait étonnant que la dame ne ce soit pas battue plus que ça pour Matis, à quoi ça sert de laisser tomber après tout ces mois d'obstination et...se marier avec un bon parti. C'est ridicule de laisser tomber ses sentiments pour avoir...la paix? C'est bien ce que la tenancière avait fait, ele avait échangé sa dignité contre un peu de paix.

-Je ne peux pas croire qu'elle a...elle a juste pris l'option la plus facile. Et les hommes comme vous ne sont pas nombreux. Moi, je n'en connais pas beaucoup. Même si je ne dois pas vraiment être un exemple.

Elle rit un peu et le regardait, visiblement il était distrait et regardait un peu partout autour de lui. Elle lui sourit avant de continuer:

-Au fond, elle a raté sa chance, c'est tout.

Puis il lui demanda si elle avait un rêve, quelque chose qui lui force à rester en vie. La jeune tenancière leva les yeux en réfléchissant, comme elle ne savait pas non plus ce qu'elle voulait, elle n'avait jamais vraiment pensé à ce qu'elle voulait faire. Elle disait toujours qu'elle voulait faire autre chose, quelque chose de bien mais elle n'avait jamais cherché quoi. Posséder tout les livres du monde? Apprendre tout, absolument tout? Non, ce qu'elle voulait vraiment c'était faire de la magie, mais elle se suffisait de ce qu'elle avait déjà appris parce qu'elle ne croyait pas pouvoir se rendre bien plus loin. Summer se mit à regarder le sol, elle réalisait qu'elle ne pensait pas assez à elle.

-Je ne sais pas...En fait, oui mais...

Autone soupira, elle était devenue quelqu'un d'autre qu'elle même, elle ne vivais pas vraiment pour être heureuse, elle vivait pour être utile. Mais elle n'était pas qu'une catin, en dehors de son métier elle était Autone, une jeune femme qui avait sa personnalité et ses valeurs. Pourquoi alors ne trouvait elle rien d'important pour elle autre que sa maison de joie? La magie était importante, sa spiritualité aussi mais plus assez présente.

-J'ai eu un maître qui m'as un peu appris la magie...Je ne crois pas que j'aurai bien d'autres occasions de m'améliorer.

Puis elle leva la tête pour lui sourire gentiment. Comme il disait, il ne faut pas retourner en arrière et on ne le peut pas de toute manière, à quoi bon être triste. Le mieux qu'on peut faire, c'est essayer, essayer d'être meilleur et de faire mieux. Essayer d'être heureux et de changer le futur, pas le passé. Autone devait chercher une occasion, mais avant il fallait qu'elle se détache de sa maison de joie et elle ne savait pas si elle voulait le faire tout de suite. Beaucoup de gens lui avaient dit : fait une seule chose de ta vie, mais fait la bien. Summer ne savait toujours pas si la magie était la seule chose qu'elle voulait faire. Pour l'instant, elle faisait le choix de s'occuper des filles, elle changerait peut être d'idée plus tard.
-Et toi Matis? As tu toujours voulu être un soldat? Est ce que tu penses que tu fera autre chose? J'imagine que ce n'est pas le moment...As tu réalisé des rêves?

Un général rebelle ne devait pas avoir beaucoup de temps pour les rêves, ni un enfant soldat au fond. Est ce qu'il avait oublié de penser à lui, lui aussi? Est ce qu'il était devenu juste un soldat? Il avait l'air trop gentil pour être devenu comme ça.

-Je suis désolé, je pose beaucoup de questions et vous n'avez pas peur de me répondre dans les détails...Si ça devient indiscret vous pouvez me prévenir.

Autone posa la main sur le pendentif que le soldat venait de lui offrir, il était déjà précieux...et il allait rester au moins signifiant. Autone avait reçu parfois des bijoux de clients, mais elle n'arrivait pas à les porter, parce que ça lui rappelait des souvenirs, et ça la dégoutait juste de regarder le présent. On dit que c'est l'intention qui compte, et dans ces cas là, c'était bien là le problème...Elle connaissait que trop bien leurs intentions.


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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeDim 17 Aoû 2014 - 19:34

Elle avait ratée sa chance ? Peut être bien, mais peut être était ce bien différent à l’époque. Elle cherchait aussi le confort et le pouvoir, des choses que Matis ne cherchait pas et n’aurait jamais pu lui offrir, peut être que l’avis de sa famille n’était alors qu’une échappatoire bien facile. Il ne voulait pas y repenser, c’était bien trop ancien comme cela et il avait fait son deuil.

Tu as sans doute raison, mais c’était il y a longtemps… J’ai maintenant oublié, enfin non. Pas oublié, juste tourné la page. De toute manière jamais je n’aurais pu offrir la vie de richesse et d’opulence qui siérait à son rang. Regarde moi ? Je suis officier de terrain, j’ai passé ma vie à apprendre à tuer depuis mes huit ans. Qu’est ce qu’il a à tirer d’un soldat comme moi ? Matis soupira avant de finir. Mais c’est fini, je n’attend plus grand-chose de la vie. Je voudrais juste que tout ça s’arrête.

Le capitaine écouta avec intérêt les explications de la jeune femme sur son rêve. La magie. La magie était son rêve, et elle semblait déjà avoir commencé à en user à de nombreuses reprises. Matis était impressionné car il avait toujours eu beaucoup de respect pour ceux qui usait de cet art hors du commun des mortels. Lui-même y était totalement insensible et ne serait sans doute jamais capable d’en user. Mais il était aussi triste car dans sa condition elle ne pourrait sans doute jamais apprendre plus.

La magie… Je connais quelques mages qui pourraient sans doute te prendre en apprentissage, il faudrait que je vois cela avec eux. Mais cela voudrait dire que tu quitterais Gloria quelques temps. Quelque chose me dit que ce ne sera pas chose aisé à faire, et je comprends pourquoi.

Je trouve remarquable que tu use de la magie, serait capable de me faire une petite démonstration ? J’ai toujours adoré voir la magie, mon frère en usait quand il était des nôtres. Mes sœurs aussi ont se dons, je crois bien être le seul de la famille qui n’y ait pas eu droit. En même temps on ne peut pas toujours tout avoir n’est-ce pas ?


Il finit sa phrase en rigolant avant d’écouter la jeune femme lui poser de nouvelle question. Il sourit quand celle-ci s’excusa de lui poser tant de question car cela ne le dérangeait nullement. Cela faisait bien trop longtemps qu’il n’avait pas eu l’occasion de parler aussi librement alors pour ça il lui en était reconnaissant.

Oui j’avais des rêves et des espérences. Etre soldat, donner ma vie pour mon pays et mes idéaux c’est bien plus qu’un rêve ou une vocation. Ma famille a toujours « offert » son ainé à l’armée impériale depuis la nuit des temps, avant même que l’Empire ne soit créé. Dès mes cinq ans mon père a commencé à me former à tuer et à manier les armes, à commander et à supporter l’insupportable. Ma mère m’instruisait sur les problèmes scientifiques et de logiques, on ne peut pas dire que j’ai eu une jeunesse calme mais elle était heureuse. Donc pour répondre à ta question, oui je n’ai connu presque que l’armée.

Mais il n’en reste pas moi que j’ai des rêves. J’aimerais qu’un jour je ne soit plus utile car la paix sera sur Armanda. Je souhaite vivre une vie complète, heureuse et sans regret et faire en sorte que ma vie ne soit pas inutile. S’il y a une chose dont je rêve c’est bien cela, faire en sorte de rendre le monde un peu meilleur, mais c’est sans doute un rêve pieux…

Mais qui sait, si déjà j’ai pu te rendre service ce soir et faire de toi une amie alors un nouveau rêve aura été réalisé. J’aimerais t’aider à aller de l’avant, et à te soutenir comme le ferait n’importe quel ami.

Oui c’est un peu complexe, mais je suis un poil fatigué, aussi excuse moi.

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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeSam 23 Aoû 2014 - 5:35

Autone l'écoutait parler et comprenait vaguement ce qui s'était passé pour que l'histoire d'amour de Matis se termine si rapidement. Elle n'avait pas vraiment d'expériences dans ce genre de relations non plus, et elle ne savait pas si c'était normal. Et même si ça arrivait souvent, est ce que c'était vraiment correcte de laisser tomber si facilement? Quand il lui dit de le regarder, elle sourit: il exagérait. C'était un garçon gentil, et il n'avait pas l'air d'une misérable machine à tuer. La jeune tenancière se mit à rire quelques secondes.

-Tu veux qu'on en parle Matis? Si on me demande ce que je sais faire, je peux répondre que je sais baiser. Ce n'est pas bien mieux que ce que tu as fait ...Et...est ce que tu crois pour autant que je ne vivrai jamais rien de mieux? Ce n'est pas ce que tu me dit depuis tout à l'heure. Je ne vois pas pourquoi tu ne serai pas assez bien pour une petite comtesse.

Elle n'avait pas la langue dans sa poche, oh non, mais c'était signe qu'elle allait bien.

-Je veux bien qu'on change de sujet, mais je ne veux pas que tu parles de toi ainsi. Tu es plus qu'un soldat...comme moi je suis plus qu'une catin.

Elle lui sourit et l'écouta lui répondre qu'il connaissais probablement quelqu'un qui pourrait l'aider à en apprendre plus sur la magie. Puis, elle rit encore à la demande en secouant la tête. Une démonstration? Pas question, et puis il n'y avait rien à impressionner qui que ce soit. Elle était aussi douée que la plus part des armandéens.

-Je ne pense pas que je puisse t'impressionner, et puis, je n'était pas vraiment douée avant de m'y mettre moi non plus...ce n'est pas que tu n'y ait pas droit, mais plutôt que tu soit un guerrier plutôt qu'un mage.

Elle réfléchit à ce qu'il avait énoncé plus tôt: ça nécessiterait qu'elle quitte Gloria. Il n'était pas bête, il avait saisit qu'elle tenait beaucoup à son établissement malgré tout. Même si elle se permettait des genre de ...''vacances'' ce serait compliqué de confier sa maison à quelqu'un d'autre, il faudrait que ce soit quelqu'un qu'elle connait bien et à qui elle fait confiance. Encore, elle ne pourrait même pas confier cette tâche à l'une de ses filles. Ça prendrait aussi quelqu'un qui sait se défendre et défendre l'établissement.

Le soldat commença un autre long paragraphe, c'est qu'il ne faisait pas les choses à moitié et il n'évitait pas les question en répondant vaguement. Mais il la faisait sourire, alors ses petits discours ne dérangeaient pas Summer. Elle pouvait dire que ça la distrayait un peu, mais elle le respectait trop pour le traiter de bouffon.

-Je pense que si je change, que j'abandonne mon métier et que je décide de faire autre chose...il faudra que ça vienne de moi. J'ai beau dire que je déteste tout les hommes au monde, je ne suis pas prête à abandonner mon établissement et mes filles.

Elle sourit et soupira doucement en levant les yeux vers le ciel, il était tard et comme Matis le disait, il était fatigué et ils commençaient un peu à dire n'importe quoi.
-Je pense que nous sommes tout les deux fatigués. Bon, j'ai une chambre libre, une fille a démissionné il y a peu. Je te laisse dormir là si tu veux, tu n'as qu'à payer l'équivalent d'une nuit avec une fille, demain matin.

Autone ouvrit la porte encore près d'eux et prononça sur son départ:

-Et ne t'inquiète pas, j'ai lavé les draps, depuis.

(Terminé pour moi ^^ )
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MessageSujet: Re: Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Pas par la bonne porte (Pv Autone) TERMINE Icon_minitimeJeu 28 Aoû 2014 - 17:04

Le capitaine observait le ciel clairsemé d’étoiles et autres astres lumineux. Combien de temps devrait il encore se battre sous la voute céleste ? Combien de bataille devrait il encore mener avec ses hommes pour enfin revoir la liberté et la paix revenir sur ces terres ? Combien de personne devraient être encore mises à mal et au banc de la société pour qu’enfin tous se soulèvent contre l’oppression ? En observant ce ciel, en écoutant la jeune fille lui parler, il comprit que ce temps là n’était pas encore arrivé. Et qu’il faudrait sans doute encore beaucoup de temps avant qu’il n’arrive. Alors que faire ? Devait-il abandonner ? Devait il continuer à se battre pour cette majorité qui ne bougeait pas le petit doigt et se plaignait même de ce combat ? Il n’était pas du genre à faire des généralités, mais il fallait admettre que, pour le coup, il devait en réaliser une. Le peuple de ce pays est devenu craintif, mollasson et peureux. Et pourquoi ? Parce qu’il ne voulait plus se battre pour leurs volontés et leurs aspirations, parce qu’il avait trop connu la guerre et qu’il pensait qu’en ne luttant plus, tout serrait plus simple. Hélas pour lui, il se trompait lourdement.

Matis ne répondit à ce que la jeune femme lui disait, que ce soit sur lui ou sur elle, elle parlait crument et elle était honnête envers lui et elle-même. Pour cela, une fois de plus, il la respectait et il savait qu’il avait fait le bon choix en lui parlant et en l’aidant. Si cela était à refaire il le referait sans hésiter un seul instant. Il savait parfaitement que sa vie était loin d’être idyllique mais il comprenait aussi parfaitement pourquoi elle ne pouvait quitter cette vie de débauche forcé. Comment aurait elle pu forcer ses filles à vivre cela alors qu’elle-même ne le faisait pas ? Elle était comme lui en somme, elle menait ses troupes en se mêlant à elles et en leur montrant qu’elle restait là pour les soutenir et leur montrer qu’elle aussi vivait cela. Le trentenaire n’imaginait pas comment cette maison close aurait pu être gérer autrement, et dans leur malheur, les filles de ce lieux avaient au moins la chance de l’avoir elle comme matrone.

Quand la jeune femme expliqua ce qu’elle allait offrir à Matis pour la nuit, il la remercia prestement en souriant et lui posa un main douce et amicale sur l’épaule.

Je te remercie Autone, et je payerai ma place comme tous le monde. Je reviendrais sans doute de temps en temps lorsque mon travail me conduira à Gloria. Parler avec toi m’a fait du bien, et j’aimerais reproduire cette nuit là à d’autres reprises et dans de meilleures conditions. D’autant qu’en plus je te dois toujours un repas.

Il se retourna et commença à rentrer dans la maison tout en rigolant à la remarque de la jeune femme. Et finit par lui dire quelques mots.

Je n’étais pas inquiet ma chère. Repose toi bien Autone, ça été un réel plaisir que de te rencontrer.

La nuit passa très vite et il ne dormit que quelques heures dans cette maison qui était loin d’être un hôtel. Et c’est alors que le jour ne s’était pas encore levé que le capitaine rebelle quitta la sombre bâtisse et les fées qu’elle abritait. Il avait laissé un petit mot à Autone avec une vingtaine de pièce d’or, indiquant que si cela n’était pas assez il reviendrait pour payer le reste de son dû pour la simple et bonne raison que les bon compte faisait les bons amis. Et son amitié naissante avec autone était quelque chose d’important pour lui et qui aurait de l’importance dans le futur.
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