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(Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE]

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MessageSujet: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeSam 22 Fév 2014 - 0:11


Elle errait depuis quelques jours maintenant, se dirigeant vers les terres glacées du Nord, quittant les climats plus hospitaliers du Sud d'Armanda. Le nord était une terre hostile pour les êtres vivants et seule une population bien préparée y vivait envers et contre tout. L'hiver était bel et bien présent, blanchissant encore plus son teint déjà clair et manquant de geler son sang noir. Pourtant la magie qui la maintenait en vie, la poussait comme une force étrange à surmonter ce froid glacial et le vent qui l'accompagnait, appelant comme une réminiscence aveugle et muette un passé qu'elle n'avait jamais eut sur ces terres. Ce froid la vivifiait, la rapprochant encore plus de la mort, réveillant ses envies de sang et mettant à mal sa volonté, si bien qu'elle passa plusieurs fois des heures à contourner des campements de voyageurs pour ne pas être tentée et être repérée par sa folie sanglante.

Ce à quoi elle pouvait ressembler ? A une humaine voyageant seule, recouverte d'épaisses couches de tissus et de fourrures pour ne pas geler sur place. Elle cachait sous cette faible épaisseur de fourrure ses protections de cuir qui gonflait cette dernière, la rendant indétectable à l’œil humain. Un peu de neige avait commencé à s'accumuler sur ses épaules et sa capuche.

Elle les avait sentit depuis plusieurs heures, l'observant. Des humains, peut-être des braconniers, qui rôdaient en quête de proie pour améliorer leur quotidien et leurs repas par une viande fraiche et saine d'un animal quelconque attrapé en toute illégalité. Ou alors des bandits, qu'ils soient des gens poussés par les rigueurs de l'hiver ou simplement car ils n'avaient rien d'autres à faire, à dépouiller d'honnêtes voyageurs. Enfin honnêtes, pour ce cas ça serait certainement pas vraiment le cas !
Et puis il y avait cette odeur dans l'air, elle n'était pas la seule ici, peut-être que cette odeur chassait également ceux qui la chassait depuis plusieurs heures déjà, la suivant avec beaucoup de discrétion, mais pas assez pour surprendre une vampire, attendant certainement qu'elle s'arrête pour se reposer comme le ferait une humaine.

Elle finit par se poser sur ce petit chemin boisé qu'elle suivait depuis plusieurs heures, ce bosquet d'arbres décharnés n'avait rien de bien accueillant, mais il avait au moins le mérite de protéger quelque peu du vent qui hurlait lugubrement entre les branches qui commençaient à se couvrir d'une couche de neige silencieuse. Elle huma l'air, il était contre le vent, il ne l'avait pas encore sentie. Mais dès que ce dernier tournerait, il lui apporterait son odeur malgré la distance qui les séparait. Après tout, un peu d'aide ne serait pas de refus pour neutraliser ces humains, et puis il y avait assez à manger pour deux !

Comme prévu, le vent tourna, emportant son odeur auprès de son congénère. Emmenant avec lui les effluves des humains proche de la prédatrice. Elle lui faisait sentir que c'était l'heure de la chasse !
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 27 Fév 2014 - 21:48

Aujourd’hui encore, Roëric Alokor n’aurait su se définir avec précision. Né dans une famille de la noblesse d’épée, éduqué comme un futur officier, vivant et mourant comme un guerrier, c’était là une connaissance qui l’avait façonnée même après sa mort, dès lors qu’il eut retrouvé la mémoire. Mais durant ce laps de temps il avait été chasseur, un prédateur affamé et sans égal ou presque, car s’il y a bien une chose dans laquelle le vampire est doué, c’est dans l’art de tuer. Pour se nourrir, pour se défendre… par simple envie. Peu importait au fond.

Guerrier ou chasseur ? Pouvait-on être l’un sans l’autre ? Certains diraient qu’au final, un cadavre était un cadavre, et qu’ôter la vie faisait de toute manière de vous un monstre. Une idée un peu facile, pour ne pas dire puérile. Elle partait du principe qu’il y avait le bien d'un côté et le mal de l'autre, et qu’il fallait simplement choisir son camp. Le Maitre-Lame n’appréciait guère qu’on s’acharne à le ranger dans une case, case qui le définirait pour le restant de ses nuits.

Surtout que dans son cas, « toujours » durerait très, très, longtemps. Alors sans façon, merci quand même.

Il n’en demeurait pas moins que cette question le taraudait. Ce mélange conscient et inconscient entre son moi vampire et son moi humain était troublant, d’autant plus lorsque, comme lui, on s’intéressait de près à la philosophie. Du reste, il avait souvent l’impression d’héberger deux personnes en un seul corps. L’une pétri d’honneur, l’autre avide de se nourrir. Autant dire que la cohabitation était pour le moins difficile.

Au final, cela importait-il vraiment ? Peut-être se prenait-il la tête pour rien. C’était toujours le problème lorsque l’on était seul avec soi-même. On cogitait trop et on en oubliait le reste. Comme son repas par exemple.

Cela faisait un petit moment qu’il les suivait. Des humains, chasseurs eux aussi. Mais pas franchement de gibier. Plutôt de proie facile, comme les voyageurs égarés ou un peu trop isolés pour leur propre bien. Bref, encore des types qui ne manqueraient pas à grand monde. Et en gentilhomme bien éduqué, Roëric se faisait un devoir personnel que d’y veiller. Surtout que ça coïncidait avec ses désirs de vampire. Une pierre, deux coups.

Mais le vent lui apporta une nouvelle odeur. Vampire. Amusant, d'habitude ils ne courraient pas vraiment les rues. Et voilà qu’il tombait sur un de ses congénères au beau milieu de rien du tout, dans un trou perdu quelque part chez les hommes. Cela avait-il une importance ? Non, pas vraiment. Le repas passait avant tout le reste. Il avait faim, ou soif, peu importe. Ce besoin irrépressible s’emparait de lui au fur et à mesure qu’il se rapprochait des battements de cœur de ses proies. Le reste était somme toute très secondaire.

Le guerrier (ou le chasseur), leur tomba dessus quelques minutes plus tard. En compagnie donc d’une vampiresse. Il nota brièvement sa présence, et son esprit stratège récolta un certaines nombres d’informations mais qui restèrent au second plan. La carotide de l’humain était beaucoup plus séduisante. Dû moins en l’instant présent. Sans s’intéresser aux cris, aux hurlements et autres bruitages fort malvenus, il dégaina Sophia, son épée noire.

On l’attaqua, il para, esquiva, coupa un bras, désarma une main et se saisit finalement d’une proie. Ses crocs se plantèrent sans coup férir dans les veines du pauvre malheureux et un bruit de succion s’en suivit. Quelques minutes s’écoulèrent. Éternelles et instantanées. Puis, le monstre s’étant rassasié, le guerrier reprit le contrôle. Le corps vidé tomba à même le sol, tandis que Roëric reportait son attention sur l’autre vampire. Ne s’attardant guère sur les cadavres l’entourant.

Parce qu’il n’avait pas été élevés chez les cochons, et qu’il s’agissait visiblement d’une dame, il se présenta. L’effet était étrange, monstre aux cheveux argentés, le visage couvert de sang, s’inclinant et prenant la parole comme l’aurait fait un noble.


Je suis Roëric Alokor, et vous êtes ?

Appétissante, sans nulle doute. Mais aux yeux vraiment très jeune. Normalement elle aurait dû être aux côtés d’un vampire plus âgé, qui lui enseignerait ce qu’il y avait à savoir. Cependant les vampires n’avait rien de « normal » ; chez eux, c’était marche ou crève. Littéralement.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeVen 28 Fév 2014 - 17:08


Les humains avaient enfin décidé de se montrer et d'attaquer leur proie, ou plutôt de devenir la proie alors qu'ils encerclaient la pauvre vampire qui risquait d'en redemander ! C'était toujours agréable quand le diner vous tombait directement sous les crocs ! La plupart des humains étaient stupides et faisaient passer leurs sentiments en premier, ce qui les rendaient si faciles à manipuler comme elle venait de le faire avec ses hommes juste en se promenant seule. Mais les pauvres malheureux n'eurent pas le temps de prononcer les premières menaces que le second vampires fit son apparition, n'ayant pas trop de mal à se défaire du premier humain, lui coupant un bras, gaspillant ainsi beaucoup trop de sang, mais également vider ce qu'il restait dans le corps de sa victime dont il sembla se contenter. Tant pis, il lui en restait deux pour elle ! Quoi qu'il arrive ils avaient vu son visage donc ils ne pouvaient pas repartir vivants, autant ne pas gaspiller !

Le premier humain eut droit à un coup asséné au niveau du front, causant un choc violent à son pauvre cerveau qui ne devait pas être trop utilisé et l'envoyant dans les bras de Morphée dans un craquement sec et lugubre, indiquant une vilaine fracture. Oui, il était certainement mort et il mourrait quoi qu'il arrive mais au moins son cœur continuerait à battre pendant encore quelques minutes même si la respiration s'arrêtait. Assez pour le conserver en attendant de le manger !
Le second tenta de prendre la fuit, mais ce dernier trébucha pour un motif qu'il ne comprit pas lui même, et qui pourtant était le plus simple qui soit : la vampire avait utilisé sa magie pour qu'il heurte le sol avec violence et d'un mouvement agile, elle s'était postée sur ce dernier, léchant délicatement la gorge avant d'y planter délicatement ses crocs. Elle dégusta son repas, profitant de chaque millimètre de ses crocs traversant la maigre peau de l'humain, jusqu'à ce que ce liquide rouge et nutritif ne se déverse dans sa bouche et sa gorge. L'homme pourra un râle qui se tût rapidement alors que les douces lèvres se retiraient de la gorge sans vie de l'homme au moment ou son cœur arrêta de battre, mettant ainsi fin au doux baiser mortel. Elle essuya de son index la fine pellicule de sang frais qui donnait des couleurs à ses lèvres et lécha délicatement ce dernier avant de s'approcher de la seconde proie qui attendait patiemment que son tour n'arrive.

Alors qu'elle s'agenouillait doucement à côté du corps de l'humain restant, l'autre vampire s'inclina doucement avant de prendre la parole pour se présenter à la manière des nobles humains qui attachaient tant d'importance au protocole. Heureusement pour les vampires, ils n'étaient pas habitués à ce genre de chose, ce qui simplifiait grandement les relations au sein même de l'espèce. Elle observa avec une certaine curiosité ce manège qui jurait légèrement avec le visage recouvert de sang de son congénère qui n'avait pas vraiment mangé proprement.

Elle souleva le corps de l'humain par la nuque, mettant en avant la gorge de ce dernier, avant de répondre à la question du "noble vampire" qui s'était présenté sous le nom de Roëric Alokor. La vampire humait l'air discrètement, comme pour capter l'odeur de son congénère et déterminer l'age de ce dernier... Vieux... Beaucoup plus vieux et beaucoup plus fort qu'elle, ce qui faisait que s'il décidait de réclamer cette proie son intérêt n'était pas vraiment de se battre pour la défendre.

"Très gourmande." dit-elle avec un petit sourire mi-amusé, mi-gêné comme aurait une enfant prise en faute en train de voler des bonbons. "Mais je ne pense pas pouvoir le finir, et il mourra quoi qu'il arrive. Il serait dommage de gaspiller." on aurait presque dit qu'elle voulait jouer, susciter le mystère et titiller la curiosité de son interlocuteur.

Une invitation dissimulée à cet autre chasseur nocturne qui pouvait profiter de cet instant pour avoir un repas en tête à tête avec une congénère qui ne se vexerait pas de ses manière contrairement à n'importe quelle humaine effarouchée qui de toute manière aurait été le repas. Si des humains observaient la scène, ils auraient pu trouver ça extrêmement cruel et calculateur, mais heureusement il n'y en avait pas pour le penser, et ce genre de choses était normale pour les vampires.
Enfin... Non, pas réellement ! Un vampire était très territorial en ce qui concernait les proie, et cet humain était la proie de la vampire, beaucoup préférant gaspiller que partager le repas durement acquis ce qui ne semblait pas être le cas de cette dernière, qui présenta l'autre moitié de la gorge de l'humain à son congénère.

S'il refusait ? Tant pis, elle le mangerait elle même ! Au moins elle pourrait dire qu'elle serait rassasiée pour un bon moment ! Après tant de temps de privation, il fallait bien un repas conséquent pour se remettre sur les rails. S'il acceptait ? Elle se contenterait de la veine du cou, lui laissant l'artère et au final le plus de sang en guise de signe de respect et ne pas blesser l'égo souvent sur-développé des vieux vampires à l'attention des plus jeunes. Encore fallait-il qu'il accepte de partager... Ainsi aurait-il certainement droit à une sorte de baiser volé de la vampire destiné à récupérer un peu de sang sur son visage. Et s'il prenait possession de la proie, et bien elle prendrait simplement ses distances !

S'il l'avait ressentie jeune, ce qui était au final quelque peu le cas, ce dernier pourrait s'étonner de voir un tel self-contrôle et l'absence de la sauvagerie caractérisant les vampires les plus jeunes en présence de sang. Preuve que la discussion serait possible, même maintenant.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeLun 3 Mar 2014 - 20:26

Allons bon, voilà un nom qui ne manquait pas d’équivocité. « Très gourmande » ? Les catins d’Aldaria elles-mêmes n’auraient pas rechignés à ce genre de sous-entendu. Roëric se demandait franchement sur quoi il était encore tombé. Avec la chance qu’il avait, probablement une sociopathe de plus. Faut dire qu’ils étaient légion chez son peuple damné. Cela étant dit, et pour une vampire aussi jeune, elle semblait avoir un contrôle certain sur elle-même. C’était toujours ça de gagné.

Quant à la proposition faite, le Maitre-Lame hésita sur la marche à suivre. Son côté tatillon trouvait très étrange pareille démarche. Le partage n’était pas du tout dans l’instinct vampirique. Et qu’une enfant dans un corps d’adulte (au demeurant agréable à regarder) lui fasse du rentre dedans avait un aspect singulièrement malsain. Mais peut-être était-ce lui qui était trop prude pour son propre bien. Son éducation humaine ressortant aux plus mauvais moments.


Pourquoi pas. Partageons.

Plus par courtoisie que par réelle envie, il s’agenouilla près du cadavre et se saisit du poignet. Sans attendre la jeune femme, il y planta ses crocs. Le monstre reprit bien vite le dessus et aspira goulument le sang de sa victime. Un temps passa ainsi, le silence pesant de la nature rompu de temps à autre par des bruits de succion. Puis le guerrier écarta le poignet de sa bouche et se laissa tomber contre le sol, les yeux rivés vers les étoiles illuminant la nuit. Presque ivre, il n’avait guère l’habitude de boire plus qu’il n’en avait besoin.

Il resta un moment comme ça, à contempler le ciel, avant de finalement se redresser.


Alors, « très gourmande », c’est plutôt rare de voir des vampires dans le coin. Tu as une destination ?

Roëric ne savait pas exactement à qui il avait affaire. Non pas qu’il soit spécialement inquiet quant à la suite des évènements, mais il fallait bien dire que la créature en question était pour le moins mystérieuse, et titillait sa curiosité. Puisqu’il ne rencontrait pas ses congénères très souvent, autant profiter de cette occasion que lui offrait le Dracos. De plus, il n’avait pas de meilleur plan pour la nuit.

Note que je ne cherche pas à te fliquer, c’est juste histoire de faire la conversation.


Parce qu’il n’avait pas que ça à faire non plus ! C’est d’ailleurs précisément pour cette raison qu’il restait là à parler avec une inconnue… bref, Roëric était partagé entre plusieurs envies contradictoires, et comme à chaque fois qu’il se retrouvait dans une telle situation, il prit la décision de rester là jusqu’à que tout soit un peu plus clair. D’abord, donc, faire connaissance.

Il est étonnant que tu ne sois pas dans les galeries, mais peut-être ne les connais-tu pas.

Après tout, lui-même avait passé des décennies parmi les hommes avant d’être trouvé par un vampire et envoyé illico presto (et sans avoir son mot à dire) au royaume des ombres.
Pas vraiment la meilleure chose qui lui soit arrivé dans la vie, mais cela lui avait permit de rencontrer son maître : Kylian Wallam, donc finalement, ce fut une épreuve qui lui réussit.


As-tu déjà rencontré d’autres vampires ?

Voilà, autant commencer par le commencement. Elle était pleine de contrôle pour un être aussi jeune, un mystère qui en valait bien un autre...
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeMar 4 Mar 2014 - 17:55


Son congénère accepta l'invitation à partager le dîner, autant dire qu'il était rare d'avoir un repas en tête à tête avec un congénère sans risquer de battre violemment pour le contrôle de la proie. Ce dernier, fut même galant en laissant à la femme le soin de se nourrir directement à l'endroit le plus agréable qu'était la gorge, se contentant juste du poignet jusqu'à ce qu'il soit complètement repus au point de se laisser tomber à la renverse. Cette ivresse de sang était rare pour les vampires qui faisaient attention à ce qu'ils mangeaient, même si leur ligne en risquait pas d'être affectée, c'était plus le fait d'être repérés et la vampire n'échappait pas à ce fait, elle était gorgée de sang au point qu'elle avait l'impression qu'il passait dans son système sanguin sans même être digéré, apportant une sorte de chaleur qui la faisait comme somnoler.

Ils restèrent plusieurs minutes dans le silence nocturne, le temps de digérer ce surplus de sang. Les banquets étaient vraiment trop rares, et visiblement ce vampire semblait également se priver pour se retrouver dans un tel état. Puis le vampire qui s'était présenté sous le nom de "Roeric Alokor" reprit la parole, l'appelant par le petit sobriquet qu'elle avait donné pour se présenter au début de leur rencontre. Oui c'était un mâle comme les autres, son regard se posant sur son corps avec un certain intérêt, et au moins elle était sûre de capter son attention quoi qu'elle fasse et peut-être de réclamer un peu de clémence si ce dernier désirait s'en débarrasser avec violence. Enfin, si méfiance il y avait cette dernière ne se manifestait pas, la vampire jouant sur le registre d'une certaine innocence.

"S'enfermer sous terre ? Alors qu'on a la nuit pour nous ! Ces odeurs portées par le vent, la lumière de la lune." dit-elle d'un air passionné "Qu'y a-t-il de mieux là bas que l'on ne puisse pas trouver ici ?"

La question était bien évidemment rhétorique. Il n'y avait rien de comparable entre la liberté et ces galeries froides et humides ou la nourriture se faisait rare et la violence était quotidienne. Ou les jeunes vampires étaient maltraités par les plus anciens qui leur menaient la vie dure. Enfin, même si pour elle le rapport avec ces dernières avait été différent vu que son "maitre" l'avait forgée à être ce qu'elle était aujourd'hui c'est à dire plus si jeune que ça, au point que lier son age au contrôle de ses pulsions était complètement décalé.

Son congénère semblait assez doux, ou tout du moins peu enclin à la violence et surtout ils étaient tous deux repus, donc forcément pas d'humeur violente. Et puis il faisait preuve d'une familiarité presque paternelle comme une promesse de s'occuper d'elle plutôt que d'y assouvir ses penchants sadiques. Ainsi, ne se gêna-t-elle pas pour se coller à lui par le bras, emmenant ce dernier tout contre sa poitrine d'un air joueur.

"Si j'ai déjà rencontré d'autres vampires ? fit-elle écho à la question d'un air étonné, comme si la question ne voulait strictement rien dire. "Oui, bien sûr, comme tous ceux de notre espèce ! Il faut bien naitre un jour !"

Oui, il était difficile de ne pas voir qu'elle s'amusait de la situation, laissant place à des sentiments tout à fait humains et non pas l'analyse froide habituelle que l'on retrouve chez les vampires et plus particulièrement les plus jeunes et les plus violents. Oh, il pourrait se détacher d'elle d'un simplement mouvement de bras. Elle agissait tout en agilité et en douceur et non pas en force brute, ce qui semblait contradictoire avec sa nature mais également une partie de sa manière de chasser, à moins que ce qu'il ait pu observer ce soir là soit de nature exceptionnelle.

"Mais avant d'aller plus loin pour se connaitre, pourquoi ne pas me donner un nom ? Très gourmande n'est pas vraiment un nom..." dit-elle avec une petite moue boudeuse. "Beaucoup s'inspirent de mon odeur, mais en cette saison, les fleurs ne sont pas les plus nombreuses. Et qui sait, peut-être trouvera-tu mon vrai nom ?"

N'avait-elle pas de nom ? C'était la question que le vampire pouvait se poser. Ou alors ne donnait-elle jamais son véritable, allant de noms en noms, changeant d'identité comme village ou de compagnons de route. Après, elle avait toujours une petite odeur humaine sur elle, comme un camouflage, même si depuis qu'elle avait quitté sa dernière ville beaucoup trop de temps s'était écoulé pour qu'il en reste quelque chose. Elle avait accompagné sa question par un petit mouvement discret, ou elle colla son nez contre les vêtements du vampire comme pour capter au mieux son odeur, pour au final l'inviter à faire de même avant que ses yeux émeraude en amande se plongent dans celui de son interlocuteur.

"Si tu ne le trouves pas, tu devra me dire ce qui t'emmène par ici et ou tu vas !"

Le petit jeu de la devinette digne d'une enfant, qui venant de ce genre d'êtres pouvaient être suspect, mais qui pourtant collait avec le fait qu'elle aille partager une proie, comme si elle n'avait pas été élevée par des vampires mais plus comme un animal de compagnie par des humains.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeSam 8 Mar 2014 - 23:35

Certes, ce n’était pas Roëric qui allait la contredire que les bienfaits de la vie à l’air libre. Pour sa part, il n’aurait jamais fichu les pieds dans le royaume des galeries souterraines si on ne l’y avait pas « invité » de manière aussi… explicite. Il préférait de loin un horizon infini à cet univers clos qui caractérisait alors le monde des suceurs de sang. Une nécessité née des guerres anciennes et de la déroute qui en résulta. Mais qui ne convenait pas à l’épéiste pour autant, ni d’ailleurs –semblait-il, à l’immortelle qui partageait cette nuit avec lui.

Il ne répondit dont rien, car il n’y avait rien à répondre. Peut-être que certains vampires lui auraient rétorqués qu’ils préféraient la sécurité à la liberté, mais le guerrier ne mangeait pas de ce pain-là. Jusqu’au choix de son maître, il avait jusqu’à maintenant toujours suivit le chemin qui lui convenait. Enfin presque. Parfois il valait mieux courber l’échine quelques temps quitte à contre-attaquer plus tard. L’éternelle histoire du roseau et du chêne.

Pour en revenir à la vampiresse, cette dernière n’hésita pas à se coller à lui, d’une façon plutôt suggestive. Une situation d’autant plus étrange qu’elle reverrait plusieurs aspects. Celle d’une femme sûre d’elle et aguicheuse, celle d’une enfant malicieuse et une autre, plus enfouie, différente encore. Des masques par-dessus des masques. Que tout cela était fatiguant pour Roëric ! Si seulement les gens pouvaient tous être comme lui : franc du collier en toute circonstance.

Apparemment c’était trop en demander au Dracos.


Et mourir un autre.

Ce n’était pas franchement une menace. Plutôt la remarque agacée d’un homme qui se sait être le dindon de la farce… et que ça n’amuse pas le moins du monde. Néanmoins il ne se détacha pas d’elle car s’il était nomade, vagabond voir va-nu-pieds, ça ne faisait pas de lui un ermite. Il appréciait volontiers la compagnie des femmes, d’autant plus si elles étaient agréables à regarder. Mais il se méfiait d’elle : c’était une prédatrice par nature, et il avait dû mal à croire à son numéro de petite fille perdue. On ne survivait pas seule, en tant que vampire, dans le royaume des humains, si on ne disposait pas de certains talents. De plus, elle s’en était facilement sortit contre les brigands.

Vraiment ? Je trouve qu’il te va plutôt bien pourtant…

Amusé par sa moue boudeuse, il laissa un sourire ironique se dessiner sur son visage glacé. Ses yeux métalliques la jaugeant, détaillant sans gêne son interlocutrice.

Une devinette... Intéressant.

Répondant à son invitation, il passa une main dans ses cheveux, tout en posant son nez dans le creux de son coup, à la recherche du fameux effluve. S’il doutait d’y trouver quoique ce soit, il en fut pour ses frais. En plus des odeurs habituelles pour un vampire au milieu de la nature et des hommes, il se dégageait d’elle comme un parfum de nostalgie. Fort déroutant, mais qui provoquait des émotions très fortes chez le Maitre-Lame.

Qu’est-ce que c’est ? Fichue mémoire…

Lorsque l’émeraude rencontra le fer, il avait toujours une main dans ses cheveux, l’autre vint se poser sur son coup, l’entourant mais sans serrer. Il se rapprocha d’elle comme l’aurait fait un chercheur de son objet d’étude favori. Lorsque son visage ne fut plus qu’à un souffle du sien, il reprit la parole.

Tu m’intrigues… Je t’aurai qualifié de serpent sans hésitation ; cette indolence apparente, ces ruses, ces petits jeux…

Sans geste brusque, sa main descendit de la chevelure, passa sur son visage, pour aller finalement lui caresser le bras ; du bout des doigts seulement, cela tenait plus de l’examen que de quelque chose de véritablement sensuel.

Comme ces muscles en apparence relâchés, mais qui ne demandent qu’à se tendre…

Un nouveau sourire aux lèvres, comme amusé par la situation, Roëric poursuivit, d’une voix basse, analytique… vampirique.

Mais il y a du loup en toi, je dois bien l’avouer, car je reconnaitrais ce parfum entre mille.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeDim 9 Mar 2014 - 15:03


Le prédateur répondit à l'invitation de la belle, même si ce dernier ne s'était pas laissé berné par la soi-disant apparence innocente de cette dernière. Mais il acceptait tout de même de jouer, car après tout ne dit-on pas que tous les gagnants sont des joueurs ? Alors qu'il la dévorait du regard, elle mit discrètement ses atouts en avant, ce qui passait généralement assez inaperçu aux yeux des mâles qui ne voyaient que le résultat et pas l'intention derrière, aveuglés par leurs hormones et ce qui dirigeait leurs actes à ce moment là.

L'odeur sembla lui rappeler quelque chose, alors qu'il passait doucement sa lourde main dans les cheveux fins de la prédatrice nocturne, son nez dans le creux de la gorge de cette dernière, faisant passer l'acte pour un geste sensuel au possible. Pour le moment le mâle ne se laissait pas dominer par ses instincts... De mâles face à une femelle un peu aguicheuse, ce qui relevait quelque peu le challenge de jouer un peu plus longtemps avec lui.

Il rapprocha son visage de celui de la prédatrice, en prenant bien soin de placer doucement une main sur la gorge de cette dernière, une main douce mais qui pouvait menacer de ce fermer ou de lui faire du mal d'une quelconque manière si elle faisait un mauvais mouvement. Dommage pour lui, il aurait pu profiter de ces douces lèvres qui n'étaient qu'à quelques millimètres des siennes s'il n'avait pas eut ce geste malheureux. C'était vraiment dommage ! Lui qui était si gentlemen quelques instants auparavant il aurait pu bénéficier de la récompense de son comportement de manière beaucoup plus délicate qu'il le faisait maintenant.

Elle était donc le serpent, pleine de ruse et de petits jeux pour attraper sa proie. Elle aimait bien l'image et lui tira un sourire presque prédateur, révélant sans gêne ses crocs acérés qui étaient encore légèrement teintés du carmin de la précédente proie. Il accompagna le sourire de la vampire par un mouvement de sa main, qui longea son bras après avoir quitté la chevelure, sentant la tension de ce dernier qui était prêt à réagir vers une dague dissimulée dans sa tenue au moins signe de menace. L'autre main de la femme quant à elle avait osé se poser sur le haut du fessier du vampire comme pour l'inciter à s'approcher plus et à se coller à elle pour sentir un peu plus ses formes.

Il termina sa courte analyse par l'odeur du loup. Qu'il lui donne une odeur de sous-bois, ou de mousse passait encore mais de loup ? Non, la c'était incompréhensible... Elle avait raté l'urine de loup en masquant son odeur ? C'était impossible, elle n'avait pas pu y passer à côté, ça sentait toujours très fort ce genre d'odeurs de marquage de territoire. Néanmoins elle ne laissa rien transparaitre, comme si cette réflexion était reléguée au second plan, d'ailleurs elle l'était réellement car elle avait bien d'autres préoccupations.

"Si je suis une louve, alors qui es-tu donc ?" dit-elle d'un ton mi-amusé, mi-sérieux.

Oui, elle semblait visiblement trouver la situation très amusante, ne comprenant certainement pas la signification de cette comparaison mais l'utilisant cette fois à sa manière. Elle laissait ainsi à son congénère le choix de ce qu'il voulait faire par la suite et à quel type de jeu il voulait jouer, car oui, c'était bel et bien à une sorte de jeu qu'ils jouaient et au final la vampire n'avait pas de mauvaise intentions envers son congénère, même si en avoir était tout bonnement suicidaire.

Il était presque hypnotisant, même s'il ne semblait pas le faire de manière volontaire il était difficile de dire qui de la manipulatrice ou du potentiel manipulait essayait de contrôler l'autre. Une faible respiration sembla naitre dans les poumons de la vampire, pour que l'air ainsi déplacé viennent caresser doucement les lèvres et le visage de son congénère, sonnant comme une sorte d'appel à la douceur pour accompagner cette ivresse de sang.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeMer 12 Mar 2014 - 20:14

Une véritable enfant, à moins qu’il ne s’agisse que d’un rôle joué à la perfection. Roëric n’avait pas encore tranché sur la sujet. Quoiqu’il en soit, sa métaphore du serpent lui valut un sourire redoutable, mais qu’on pouvait considérer comme une invitation… à dîner pour un humain, mais à plus pour un vampire. Une impression confirmée par la main de la jeune femme, qui se posa aventureusement sur la haut de ses fesses. Le geste était sans équivoque, mais le guerrier restait sur ses gardes. Avec ses congénères, les jeux étaient souvent plus dangereux qu’ils n’en avaient l’air au premier abord.

En revanche, si le vampire avait cru pouvoir piquer sa curiosité avec cette histoire de loup, il s’était bien trompé. Elle demeura de marbre, ne semblant guère intéresser par cette histoire. Quand bien même était-ce elle qui l’avait mit au défi. Ah les jeunes ! Toujours mauvais perdants. Cela étant dit, le Maitre-Lame n’hésita pas à se rapprocher, collant son corps à celui de l’étrange personnalité lui faisant face. D’abord par fierté, il n’avait aucune envie qu’elle le croit trop effrayé pour s’y risquer. Mais aussi par désir, il fallait bien l’avouer.

Lentement, mais avec toute l’expérience que lui conférait son âge, la main autour de son cou se décala vers la nuque, sans serrer et avec douceur. Puis il attira son visage vers le sien, jusqu’à qu’ils soient à seulement un ou deux centimètres d’écart. Il contrôlait ses envies, et il tenait à lui démontrer. Quand bien même ces lèvres l’appelaient, il ne prit pas l’initiative. Il avait beau être seul depuis des années, cette chaleur factice mais pourtant bien réelle qui naissait de ce rapprochement avait beau l’attirer… il ne cédait pas. Il était fier avant tout chose et guerrier par-dessus tout.

Elle avait beau être très forte dans sa partie, il tenait à lui montrer qu’il n’était pas piégé dans ses filets.

La question l’amusa un peu et amena un nouveau sourire, un vrai cette fois, sur son faciès glacé. Son autre main quant à elle, remonta du bras pour venir explorer le visage de son interlocutrice. Du bout des doigts simplement. Sans aucune prétention, sans chercher à posséder quoique ce soit. Simplement en explorateur. Ils parcoururent cette peau glacée mais parfaite, à la manière des immortels, redessinant le contour de son nez et de sa bouche. Comme fasciné par cette gestuelle pourtant basique.


Moi ? Je n’ai pas votre noblesse, celle des loups. Je l’ai perdu il y a bien longtemps… je ne suis qu’un chien sauvage. Parfois, lorsque je retrouve ma meute, que je remets mon collier, je redeviens le meilleur ami de mon maître, son premier serviteur… Mais le plus souvent : je suis seul, et la solitude fait de moi un monstre.

Il rit un peu, comme surpris par ses propres confidences et amusé par son ton mélodramatique. Que la vie d’un suceur de sang ne soit pas de tout repos n’avait rien d’une surprise. Et il devait vraiment l’ennuyer avec ce genre de chose. Un vieux vampire pleurnicheur, versant des larmes sur son propre sort. Quelle vision pathétique ! Il fallait qu’il se reprenne un peu, et qu’il change de sujet.

Tu as l’odeur des Svenn, les loups du nord. Peut-être en étais-tu une, avant de faire ta mue, et de devenir serpent. Te souviens-tu de quoi que ce soit avant ta seconde naissance ?

Probablement qu’elle ne lui répondrait pas. Et c’était normal. C’était là une question très intime à poser à quelqu’un, particulièrement lors d’une toute première rencontre. Roëric se maudit lui-même intérieurement. Décidément, il était resté trop seul et pendant trop longtemps… ce n’était pas bon. Il allait devoir aller faire un tour chez les hommes. Pas chez les vampires, non. Avec la guerre qui commençait, ce serait du suicide.

Je ne te veux aucun mal.

Il ne savait pas pourquoi il avait dit ça. C’était sortit tout seul. Mais il avait le sentiment que c’était la bonne chose à faire. La vampire lui faisait penser à tous ces jeunes de sa race constamment sur le qui vive, terrifiés par leur propre ombre. Celle-ci n’avait rien de terrifiée, certes, mais elle semblait conserver son masque comme si c’était une question de vie ou de mort. Une attitude d’autant plus étrange pour Roëric qu’il ne s’en était jamais pris à une femme qui ne l’eut d’abord attaqué. Un code qu’il suivait depuis qu’il avait recouvré sa mémoire.

Le souffle au relent de fer lui caressa les narines, mais il tint bon, se contentant d’un simple regard, ses doigts parcourant toujours le visage de celle qui ressemblait à une jeune femme d’à peine vingt ans.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 13 Mar 2014 - 16:54


Le jeu continuait de plus belle, le vampire répondant favorablement aux gestes de sa congénère qui continuait la stimulation de ce dernier. Mais il n'était pas tombé de la dernière pluie, les vampires les plus âgés étaient toujours les plus difficiles à séduire, ayant beaucoup plus d'expérience que les humains ou encore les autres vampires beaucoup plus jeunes et inexpérimenté quant à la cruauté et la fourberie de leur nouveau monde. Il finirait par se confier, il devait finir par se confier ! Et pour ce faire elle devait l'emmener sur un terrain plus que glissant, l'honneur et l'orgueil étaient les plus simples à titiller chez les vampires, de même que l'appétit lié à une trop grande solitude.

C'était d'ailleurs ce dernier sentiment qui fit bouger la main menaçante de sa gorge vers sa nuque dans une douce caresse pour approcher le visage de cette dernière vers ses lèvres. mais il cessa le mouvement, comme une provocation pour voir qui cèderait à ce genre de pulsions en premier. Il voulait jouer pour se prouver son contrôle face à ce genre de tentation, rendant les choses beaucoup plus passionnantes comme une partie de chasse avec une proie assez débrouillarde pour vous mettre à mal et vous forcer à rentrer bredouille. Ce ne serait pas elle qui ferait ce premier pas, c'était au mâle que revenait ce genre d'initiative et qui serait le signe de faiblesse attendu ou ce dernier serait dans ses filets.

Un sourire franc se dessina sur le visage du vampire, alors que la chasseuse jouait sur les mots et l'image de la bête sauvage qui avait souvent pour effet d'attirer encore plus les hommes. D'ailleurs ce dernier se permit la fantaisie de laisser se promener ses doigts sur le visage de la vampire redessinant ainsi son visage et n'hésitant pas à s'approcher du nez pour finir leur course sur les lèvres de cette dernière trahissant certainement l'attirance de plus en plus présente vers ces dernières. Elle accompagna les mouvements de léger mouvements de tête comme pour conduire quelque peu ce dernier vers ce qu'il y avait à découvrir ce qui finit par emmener des premiers éléments de réponses avec une confidence qui en était mélancolique trahissant certainement un regret de sa vie passée ce qui éveillait encore plus l'intérêt de la vampire. Etait-il un sympathisant des rebelles ? La possibilité était alléchante puisqu'il semblait considérer le résultat de leur chasse comme quelque chose de monstrueux.

Mais elle n'eut pas le temps de l'inciter à continuer sur cette voie en essayant de le mettre en confiance qu'il repartit sur le sujet initial du défi qu'elle avait bien pu lui lancer, persuadée que ce dernier continuerait à chercher dans le vide, même s'il n'en était pas loin à cause d'une maladresse qu'elle aurait pu faire quelques jours plus tôt. Cependant il prononça le nom qu'il ne fallait pas... Comment avait-elle pu garder l'odeur de ce sang maudit dont on l'avait libérée il y a de nombreuses années ? Et surtout comment en connaissait-il l'odeur ? Jamais personne qu'il soit vampire ou humain n'avait poussé ceci aussi loin.
Et bien que l'attitude et la douceur des gestes de la vampire ne changèrent pas visiblement, certains de ses muscles se contractèrent quasi-imperceptiblement comme le feraient ceux d'un prédateur prêt à bondir sur sa proie et ces derniers disparurent aussi vite qu'un éclair dans la nuit avec les mots qui suivirent de la part du vampire : "Je ne te veux aucun mal" trahissant le fait qu'il savait qu'il s'approchait d'une part de la vérité, que ce soit de manière inconsciente ou non il avait sentit qu'il pouvait révéler quelque chose de bien plus agressif telle justement la louve sautant à la gorge du chien sauvage dangereux.

Sa main gauche s'était décalée du fessier du vampire pour se poser sur la hanche de ce dernier d'un geste toujours aussi doux, alors que la seconde main libre vint caresser le cou du vampire, remontant vers l'arrière de la mâchoire ou elle se fixa pour caresser lentement du pouce la jour du vampire. Elle en avait profité pour rapprocher son visage de celui du vampire, réduisant ainsi la distance entre les deux paires de lèvres sans pour autant faire mine d'aller plus loin, et il était même certain que si le vampire voulait briser le reste de cette distance la chasseresse en remettrait immédiatement un peu pour faire durer le plaisir du petit jeu de la séduction. Reprenant ainsi là ou elle en était avant qu'il n'emmène cet instant de doute.

"Un monstre ou une bête sauvage n'auraient jamais accepté de partager un repas." Commença-t-elle de manière quasi imperceptible. "Mais puisque tu dis être un chien sauvage, pour connaitre l'odeur de ces loups là, les chasses-tu ou alors fais-tu partis de leur meute ?" conclut-elle de la même manière.

Elle voulait toute son attention, et en baissant le ton il serait obligé de tendre l'oreille vers sa voix qui se faisait de plus en plus silencieuse mais également de baisser les yeux pour regarder ses lèvres et capter tous les mots à coup sûr, l'angle lui permettrait également une vue plongeante vers ses formes pour l'appeler à céder encore plus à la tentation de l'appel de ce dernier et ainsi répondre à la dernière question honnêtement sans aucune précaution de manière à ce qu'elle puisse adapter son comportement et ne prendre ainsi aucun risque car dans les deux choix il pourrait essayer de la tuer...
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeJeu 20 Mar 2014 - 21:57

hrp : désolé pour le retard :s

***

Elle se rapprocha encore, la distance séparant les deux visages n’étant plus qu’infime. Cet appel au désir était mené d’une main de maître, il fallait bien le reconnaître. Néanmoins Roëric en avait vu d’autres. Quoique pas récemment, et ce manque de chaleur, cette frustration qui l’accompagnait… montaient en lui petit à petit, au point qu’il en venait à craindre un débordement. Un comble pour un guerrier se vantant de son esprit stratège : froid et méthodique. Kylian en aurait bien rit.

Sa voix s’était faite plus basse encore, rien d’insurmontable pour l’ouïe d’un vampire, mais il comprenait bien le message. Alors il se concentra sur elle, sur sa voix, sur ses lèvres… et accessoirement sur son corps dont la vue d’en haut mettait très en valeur les formes. Ce corps qui était si près du sien… Qui a dit que les femmes étaient dignes de confiance ? Toujours prêtes à vous attirer dans leurs filets, il suffisait de se laisser tenter, juste une seconde, rien qu’une seconde… Et on était prit au piège.

Irrémédiablement.

Roëric Alokor n’avait aucune envie de céder le premier, mais n’avait pas non plus envie de quitter cet étrange étreinte. Imbécile trop arrogant, affaiblit par une solitude qu’il avait lui-même choisit. Le pire étant qu’il ne savait toujours pas qui était ce vampire ; la très légère contraction de ses muscles à la mention du nom Svenn était certes un indice… mais, et après ? Rien du tout. Cela ne changeait rien. La situation restait la même, car l’un comme l’autre était trop prudent, trop fier ou trop joueur pour laisser son vis-à-vis prendre le dessus.


Peut-être, ou peut-être était-il seulement à la recherche de quelque chose d’autre. Une faim différente à satisfaire.

Ses lèvres s’approchèrent dangereusement de celles rougeâtres de son interlocutrice, mais au dernier moment, le Maître-Lame, se ravisa, à moins qu’il que c’eut été une feinte dès le début de la manœuvre. Quoiqu’il en soit, sa bouche glacée se dirigea vers le menton, volant en rase-motte, avant d’aller se poser sur la cou blanchâtre du serpent. A plusieurs reprises, elle décolla pour mieux se reposer, son nez humant à nouveau l’odeur si nostalgique, ses crocs effleurant les veines de ce cou en apparence gracile, sans jamais le pénétrer.

Un temps passa ainsi, puis il poursuivit, murmurant ses paroles, sachant qu’il était non loin de son oreille, et que de toute manière, les sens vampiriques fourniraient à la vampire toutes les informations dont-elle avait besoin.


Avec ou contre eux ? Noir ou blanc, gentils ou méchants… un camp contre l’autre. Il faut être aveugle au monde pour croire qu‘il comporte deux couleurs distinctes ; et non tout un panel de nuances grisâtre… Aveugle ou très orgueilleux. Probablement l’influence d’un certain vampire. « On est avec moi, ou contre moi ».

J’en conclus que tu sers Lorenz Wintel ? Non que cela m’importe, après tout, c’est le cas de quasiment tout le monde.


Il n’avait pas vraiment répondu à la question. Il ne savait pas s’il en avait l’intention. Peut-être que lui-même ne le savait pas. Si tout c’était passé comme prévu, si Havard avait bien suivit le chemin que son humanité lui avait tracé, alors aujourd’hui les Svenn n’étaient pas ses ennemis. Sauf, bien sûr; si son « fils » voyait les choses autrement. Il est vrai que les enfants supportent mal l’abandon. Enfin, le vampire ferait avec le rôle du méchant. Il l’avait joué pendant si longtemps…

Protéger quelqu’un était difficile, mais le Maître-Lame en était venu à comprendre que le meilleur moyen, c’était encore de pousser celui-ci à apprendre à vivre et à se défendre par lui-même. Dur, impitoyable, aussi froid que le métal de son épée noire. Cela lui convenait. C’étaient là, des décisions avec lesquelles il pouvait vivre.

Même l'éternité.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeVen 21 Mar 2014 - 17:35


Le message était passé et le regard du vampire s'était posé sur ses formes qui quoi qu'il arrive appelaient le regard même pour ceux dont la volonté dépassait l'entendement et jamais elle n'avait vu d'hommes résister à cet appel qu'était celui de simplement regarder, surtout dans cette position. Et comme prévu le vampire céda sans autre forme de procès, laissant son regard couler sur la vampire qui le séduisait et l'emmenait dans ses toiles telle une araignée qui voyait en lui son prochain repas. Et la proie luttait contre ses envies primaires de céder à ce désir de la chair qui était exacerbé par cette solitude permanente qui caractérisait les vampires et dont les plus anciens qui retrouvaient une part "d'humanité" souffraient le plus mais également l'ivresse de sang causé par un repas bien trop copieux pour ceux qui avaient plus l'habitude de se restreindre qu'autre chose. Elle le sentait, elle le voyait et n'avait plus que le dernier pas à faire.

Les lèvres du vampire effleurèrent presque les siennes, naviguant ensuite sur son menton pour joindre son cou et se poser tel un papillon allant de fleur en fleur pour gouter à toutes les saveurs et les différentes odeurs de chaque parcelle de sa peau qu'elle lui offrait en penchant légèrement la tête pour l'inciter à aller plus loin, fermant les yeux comme pour s'offrir complètement à lui et ce dernier pu même sentir de petits soupirs pour l'inciter à aller encore plus loin comme si elle s'offrait pour de bon en cédant en première. Accompagnant le mouvement du vampire, sa main gauche vint se glisser telle un serpent sous les vêtements de ce dernier pour aller se loger au niveau de sa colonne vertébrale pour des petites caresses du bout des doigts allant de haut en bas et appeler encore plus la tentation chez ce dernier.

C'est ainsi qu'elle ignora la dernière question sur son allégeance, ou alors ne l'entendait-elle pas, trop concentrée sur les sensations ? Cela il ne pouvait pas le savoir jusqu'aux prochains gestes qui voulait en dire long. Elle sentait l'ivresse, elle vivait l'ivresse du sang et ce qu'elle avait apporté et ainsi sa main droite vint se saisir du menton du vampire pour apporter les lèvres de ce dernier tout contre les siennes pour un langoureux baisé, faisant passer sa langue sur les crocs du vampire et l'inciter à faire de même. Cette main alla ensuite rejoindre la seconde, n'hésitant pas à caresser doucement le vampire pour qu'il ne sente que l'effleurement des doigts au travers de ses vêtements et l'emmener à penser que ces derniers étaient de trop. D'ailleurs il ne mit pas longtemps à le comprendre quand ses mains expertes se mirent à détacher doucement les lacets maintenant la tenue de cuir de la vampire. Elle accompagna son geste par un sourire pour lui confirmer qu'il pouvait aller plus loin, et se joint au petit rituel en détachant le lourd ceinturon retenant l'épée de ce dernier et s'attacher à son pantalon qui fut entrainé par cette dernière au niveau des genoux du vampire. Doucement sa main gauche se posa sur l'entrejambe de ce dernier, et sa droite se dirigea vers son propre corps pour passer à l'étape supérieure alors qu'elle venait de le plaquer contre l'arbre juste derrière ce dernier.

Sa main droite remonta le long de son propre corps, la faisant passer dans un discret renfort de ses vêtements que le vampire commençait à retirer. Cependant ils étaient lacés d'une telle manière que ce dernier avait beaucoup de mal à détacher les lanières de cuir auxquelles il n'avait accès qu'avec une seule main à cause de l'étreinte que la vampire menait. Il fut stoppé dans ses tentatives par un petit objet froid, fin et tranchant qui se posa délicatement sous sa gorge. S'il ne comprit pas qu'il s'agissait d'un petit couteau tranchant comme une lame de rasoir, ce fit la pression violente sur ses bijoux de famille qui lui coupa certainement toute envie d'aller plus loin et quand il poserait son regard sur le visage de la vampire il pourrait admirer une expression effroyablement froide qui tranchait avec les expressions de désir qui l'habitaient quelques secondes auparavant justifiant sa méfiance des instants précédents.

"Ca me ferait de la peine de te faire du mal."

Le ton était glacial, autant que les terres du nord. S'il souhaitait faire sortir la prédatrice de sa coquille il avait bien réussit son coup, et les méthodes du serpent avait laissé place à celles de la bête sauvage qui n'hésiteraient certainement pas à l'égorger malgré ces mots. Après tout elle semblait l'apprécier un tout petit peu pour ne pas lui avoir complètement broyé les noix dès la première poigne qui semblait pouvoir faire bien pire vu de la manière experte dont elle les tenait. Car ce n'était certainement pas son coup d'essai !

"Le cas de "Quasiment" tout le monde en effet." revint-elle sur la dernière question, laissant libre court à l'esprit du vampire pour déterminer si elle se situait dans ces exceptions même si le ton laissait clairement penser que c'était le cas. "Mais là n'est pas la question."

Elle augmenta sensiblement la pression sur les "noix" du vampire et sur son cou à l'aide du couteau pour bien lui faire comprendre qu'elle ne plaisantait pas. Elle serrait d'ailleurs de telle manière que la douleur entrave les mouvements de ce dernier, même pour des personnes habituées à la supporter.

"Pour revenir au sujet qui m'intéresse, puisque la manière douce ne fonctionne pas." Reprit-elle "Il se peut que je sois une Svenn, ou alors que cette odeur soit celle d'une de mes proies tout comme cela peut être les deux réunis. Donc soit tu me réponds correctement, soit je m'assure que tu ne sois plus une menace."

Tous les muscles de son corps étaient prêts à l'action comme une mâchoire mortelle prête à se refermer sur une proie. Derrière ce regard froid et neutre, si notre vampire décidait de s'y plonger pour tenter de deviner quelle était la bonne réponse à la question de la vampire, ce dernier pourrait entrapercevoir une faible lueur de haine, comme un charbon abritant les flammes d'un brasier n'attendant que le moment propice pour reprendre encore plus dévastateur. D'ailleurs elle serra une dernière fois les noix de ce dernier comme pour l'inciter à répondre le plus rapidement possible et le décourager de faire quelque chose de stupide s'il voulait les conserver. De plus ce dernier avait son pantalon au niveau des genoux entravant ainsi considérablement ses mouvements à ce niveau.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeSam 29 Mar 2014 - 21:34

Apparemment la gamine n’avait guère envie de répondre à ses questions. En d’autres circonstances, Roëric aurait haussé les épaules et aurait été voir ailleurs s’il y était. Après, tout, ce n’était pas ses affaires, et il avait autre chose à faire de ses nuits. Cependant celle-ci passait à l’action, lui montrant une toute autre voie pour les prochaines heures, et avec des arguments… convaincants. Il se laissât donc convaincre. Que voulez-vous, vampire ou pas, c’était un homme et célibataire qui plus est. Il n’avait rien contre un peu d’amusement de temps à autre. Du reste, l’éternité était bien longue sans les bras d’une femme pour faire passer le temps.

Une point de vue qu’il n’allait pas tarder à remettre en question. C’était le problème avec ses congénères : aucun sens de l’honneur. On usait allégrement des pires procédés pour parvenir à ses fins. Alors que le vampire s’apprêtait à passer un bon moment, voilà qu’il se retrouvait contre un arbre, littéralement saucissonné à une timbrée qui compressait ses bijoux de famille tout en menaçant sa vie avec son canif. Le Dracos avait un sacré sens de l’humour, on ne saurait dire le contraire. Cela étant, le guerrier aurait apprécié de faire une rencontre qui ne finisse pas mal pour une fois dans sa longue vie. A croire qu’il était maudit.

Un comble pour un vampire.


Vraiment ? Me voilà rassuré alors…

Quoi ? Foutu pour foutu, autant partir avec son sens de l’humour. De plus quand la victoire tout court semblait hors de portée, on pouvait toujours se rabattre sur les petites victoires symboliques. Un sourire tout à fait déplacé illumina le visage du monstre, révélant une folie d’ordinaire tapie au fond de ses entrailles. C’était plus fort que lui : cela faisait si longtemps qu’il ne s’était pas sentit aussi vivant ! Finalement une bonne veille menace de mort valait tout autant qu’une partie de jambe en l’air.

Non, en effet.

La question étant « pourquoi cette tarée lui tombait-elle dessus comme s’il avait accidentellement tué son cheval ? ». Il n’avait pas souvenir d’être aussi mauvais au niveau des préliminaires, et puis franchement, c’était très injuste de juger ses compétences d’amant avant même qu’ils ne soient passés aux choses sérieuses ! Injuste et frustrant, enfin, ce n’était guère le moment de bouder. Dommage parce qu’il y avait de quoi.

Quoi ? Tout ça pour ça ?

C’était tout ?! Elle pétait une durite pour quelque chose d’aussi stupide ? Eh ben, les jeunes d‘aujourd’hui … Aucun contrôle. Affligeant, il en toucherait deux mots à son géniteur, si jamais il mettait un jour la main dessus. Une grimace faillit poindre sur son faciès alors qu’elle serrait encore un peu plus le trésor familial. Non pas que cela ait une quelconque importance : les vampires étant stériles. Mais c’était inutilement douloureux, et Roëric n’appréciait guère de souffrir pour satisfaire les caprices d’une enfant gâtée.

Que faire ? Ses mouvements possibles étaient trop restreint. Il pouvait la tuer, bien sûr, son esprit tactique imaginait déjà plusieurs schémas éventuels pour y parvenir. Néanmoins aucun n’assurait entièrement sa survie. Et il refusait de mourir aussi stupidement. C’était là une insulte à tout ce qu’il était et à tout ce qu’il avait jamais été. Réflexion faite, il choisit de gagner du temps en attendant une quelconque ouverture.

Après tout, s’il y avait bien une chose dont il disposait, c’était du temps.


Tu es une Svenn pauvre idiote.

Oups, c’était partit tout seul. Autant pour le plan mis en place.

Je me moque éperdument du pourquoi et du comment. De même de tout ce qui a trait à ton existence. Ce n’était qu’une conversation pour passer le temps. Mais tu es trop jeune pour comprendre.

Aïe, aïe, aïe, après l’insulte, le mépris… Pourquoi était-il toujours obligé d’être aussi franc? Se maudissant lui-même, le Maitre-Lame se demanda ce que ferait Kylian à sa place… Sauf que son maître ne se serait jamais retrouvé en aussi mauvaise posture.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeLun 31 Mar 2014 - 22:18


Le vampire accueillit la situation avec calme malgré la menace et la douleur et essaya même de faire un peu d'humour. Elle ne lui voulait pas de mal et il en était "rassuré" avait-il ironisé. En effet, la situation était plutôt inhabituelle, ne pas vouloir faire de mal mais se faire comprimer les noix avec une force capable d'en faire de l'huile et avoir une lame sous la gorge prête à vous transformer en fontaine était une drôle de manière de ne pas vouloir faire de mal. Néanmoins ceci n'empêchait pas cela et inexorablement sa main s'était serrée, c'était toujours plus facile en s'attaquant à ce genre d'endroits et l'on s'assurait toujours que le mâle de quelque espèce que ce soit souffre énormément pour pas grand chose.
Tout ça pour ça ? Oui, pour ça ! Il ne semblait pas avoir idée de ce que ça représentait pour elle. L'image que véhiculait ce nom et les souvenirs immondes que cela lui procurait, d'ailleurs c'était à peine si elle s'en rendait elle même compte. Ce nom, ce sang, avait le don de la mettre hors d'elle, c'était réellement le seul moyen de la pousser à bout en la mettant face à ses origines, non pas humaines mais familiales. Ainsi quand il lâcha avec franchise le nom en la traitant de "pauvre idiote" son sang - ou tout du moins celui de sa victime qui circulait dans ses veines - ne fit qu'un tour et le vampire en face d'elle eut droit à un broyage instinctif de noix qui cessa presque aussi vite qu'il avait commencé, comme si elle tentait de contrôler sa rage.

Oui, "rage" était bien le mot ! Une rage qui comme un volcan bouillonnait pendant des années, des siècles voire même des millénaires avant de jaillir dans un flot interminable et destructeur et qui faisait payer aux inconscients le prix fort pour l'avoir sous estimé. Elle savait pourquoi cette rage était là, elle en connaissait la raison. Par contre ce qu'elle ignorait c'était pourquoi elle n'arrivait jamais à la contrôler au point d'y laisser libre court comme un peu tous ses instants de faiblesses qui pouvaient lui être reprochés.

"Non, je ne suis plus une Svenn, tout comme ce géniteur immonde dont je me suis chargée." cracha-t-elle.

Théoriquement elle en était une. En pratique, on parlait de liens du sang, et ce sang lui avait été retiré pour laisser place à ce sang noir épais qui courrait dans ses veines et qui n'était que celui de ses autres victimes. Le sang de Svenn avait été depuis longtemps digéré et loin de son corps. Ce sang impur n'était plus en elle et elle n'était donc plus une Svenn. D'ailleurs le vampire en face d'elle pu facilement comprendre que la pire insulte n'avait pas été de la traiter de pauvre idiote ou alors de "jeune" mais bien de l'avoir qualifiée de Svenn.

La tempête faisait rage en elle, comme si le volcan était lui même maintenu calme par une pluie d'une force sans pareille, le refroidissant au fur et à mesure qu'il s'échauffait. Cette dernière finit par vaincre ce dernier, la rage faisant donc place au calme au fur et à mesure que ses muscles se décontractaient. Non, ce vampire n'était pas une menace, s'il en avait été une de part son origine alors il l'aurait certainement déjà tuée à moins que le fait qu'elle ne le motive suffisamment n'y soit pour quelque chose. Enfin, ceci aurait été valable pour les humains, pas les vampires qui ne fonctionnaient que par la raison et l'instinct de prédateur et pas ce besoin bestial de reproduction.
La poigne se détendit et se défaisait lentement, laissant au vampire en face d'elle une plus grande liberté de mouvement, elle savait ce qu'elle avait envie de savoir et la menace ne servait maintenant plus à rien. Et elle lui faisait doucement comprendre qu'il n'y avait plus besoin d'utiliser la force quand son regard s'adoucit pour reprendre ce petit air joueur et séduisant.

"Ne t'en déplaise, je suis peut-être jeune mais je peux comprendre."

Elle avait doucement remonté sa main depuis le cou vers la joue du vampire pour y approcher son visage comme pour reprendre le jeu de séduction, caressant la joue de ce dernier avec le dos de ses doigts qui tenaient encore fermement le petit couteau tranchant de lancé. Sa main gauche avait lâché l'outillage masculin du vampire pour le laisser de nouveau respirer et arrêter d'essayer d'en faire de l'huile de noix. Même si la pression était retombée, l'arme restait une menace non négligeable, car d'un coup bref elle pouvait toujours lui planter, cette fois dans la nuque, pour une mort encore plus rapide. Néanmoins elle lui laissait bien plus d'ouverture et une nouvelle liberté de mouvement. Un peu comme s'il s'agissait d'un test pour voir si ce dernier accepterait d'en rester là au niveau de la violence ou non.

"Mais la discussion ne semblait pas être ta première motivation."

Elle avait accompagné la petite provocation avec un sourire espiègle et une incitation pour le vampire à baisser le regard evrs sa poitrine qu'il avait quasiment totalement dénudé quelques instants auparavant. Au moins son physique lui venait de sa mère et non pas du sang impur !
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeSam 5 Avr 2014 - 23:34

Intéressant, vraiment très intéressant. Alors qu’elle gardait toujours le contrôle aussi bien de sa soif que de sa gestuelle, voilà qu’elle perdait les pédales. Certes, de manière tout à fait… contrôlée. Par exemple, elle ne relâchait pas la pression sur ses bijoux de famille, bien au contraire. Alors la mettre en rage ne servait pas à grand-chose et la satisfaction de voir finalement son véritable visage n’était rien comparé à la réelle souffrance qu’il ressentait au bas ventre.

Que faire à présent ? Le vampire commençait à être à court d’options et surtout à court de patience. Bien que guerrier entraîné à subir la douleur, à l’endurer, voir à l’accepter, ce n’était jamais très agréable de se faire écraser les parties intimes. Même par la main d’une superbe femme. Dommage d’ailleurs qu’il se soit s’agit d’un serpent attendant son heure. Autrement ils seraient tout deux en train de passer la nuit d’une toute autre façon… beaucoup plus agréable.

Enfin, les jeunes ne comprenaient jamais l’utilité de prendre du plaisir dès qu’on le pouvait. Toujours à se croire immortels, éternels… Et le statut de vampire n’arrangeait rien à cette illusion. Car il s’agissait bien d’une illusion, peut-être la plus cruelle de toute. Et la guerre que s’apprêtait à mener Lorenz Wintel le leur démontrerait de la manière la plus directe qui soit. Il aurait presque eu pitié d’eux. Sauf qu’il n’aimait pas les enfants gâtés. Et que côtoyer la mort leur ferait le plus grand bien aux chevilles.

Mais il s’éloignait du sujet là, comme le lui rappela bien aimablement son interlocutrice en lui crachant sa réponse. Il nota cependant que cette haine et ce profond mépris ne semblait pas vraiment dirigés contre lui. Ce qui était déjà ça de pris. Au moins ne partait-il pas de trop loin. Quant à ces… bêtises, navré mais il n’y avait pas d’autres mots, Roëric ignorait comment réagir. Kylian aurait su, lui. Avoir pitié ? Être compréhensif ? Ou tout le contraire ? Il n’en savait rien et pour être franc, il s’en moquait. Il avait suffisamment de problèmes pour que ceux des autres ne lui présentent qu’un intérêt tout relatif.


Je vois. Tu as donc tué ton propre père…

Si cela choquait ses convictions de noble humain, le vampire, lui, n’y trouvait rien à redire. Quand quelqu’un ne nous revenait, on lui faisait la peau. Une attitude qui dénouait souvent bien des situations complexes. Sa voix était donc froide, analytique, sans jugement de sa part.

Ça ne change rien pourtant. Tant que tu réagiras aussi violemment à… tout cela. Tu en seras prisonnière. Enfin peu importe.

Oui peu importait, il n’avait aucune envie de discuter philosophie avec elle. Et comme elle semblait reprendre le contrôle et lui lâcher un peu du lest, il aurait été idiot que de continuer à la provoquer, même sans le vouloir. Passant du coq à l’âne, de la fureur à la séduction, elle lui lâcha enfin les parties intimes pour reprendre comme si de rien n’était son petit jeu. Décidément, les femmes étaient redoutables. A moins que ce ne soient les serpents. Ou que les femmes ne soient toutes des serpents. Un débat qu’il préféra cependant garder pour lui.

Oh, mais j’en suis persuadé…

Le regard métallique du guerrier laissa de côté les issues éventuelles au conflit pour se reporter sur la jeune femme, allant des yeux à son corps dénudé, en passant par son visage qu’il détailla sans vergogne. Quoi il n’avait rien apprit ? Bien sûr qu’il n’avait rien apprit ! C’était un homme après tout. Certaines considérations passaient avant le reste. D’autant plus quand la fille avait un jolie minois et des courbes partout où il le fallait. De plus, il ne s’en prenait aux femmes que si elles l’attaquaient, autrement ce n’était guère honorable.

Non, en effet. Malheureusement, pour une raison inexplicable (l’ironie suintait son propos, mais elle était amusée, sans colère), je doute d’être en aussi bonne condition que tout à l’heure.

Mais le vampire n’était pas né de la dernière pluie, et il avait utilisé ce temps afin de dégager au maximum ses mains. Celle de droite alla se poser sur le bas du dos de la vampire, la poussant contre lui, tandis que celle de gauche se saisit au vol du poignet tenant la lame. Fermement, mais sans violence excessive. Ensuite, il posa ses lèvres sur les siennes, attendant d’elle qu’elle s’ouvre à lui. Juste un instant, car il pensait bien avoir mérité un baiser. Au moins la soirée ne serait-elle pas trop perdue.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeMar 8 Avr 2014 - 23:15


Ce n'était pas son père qu'elle avait tué, c'était son géniteur humain et voilà ou était toute la différence. Le géniteur est celui qui engrosse la mère, le père est celui qui participe à l'éducation des enfants et cet homme n'avait rien d'un père. Mais ça, certainement que le vampire en face d'elle ne comprendrait pas son point de vue, c'était ce genre de détails que l'on ne crie pas sur tous les toits et que l'on a rarement envie d'expliquer dans le moindre détail que l'on a été l'objet sexuel d'un homme comme ça.

"Géniteur seulement." précisa-t-elle entre ses dents.

Elle n'était pas prisonnière de ce passé, ce n'était pas possible. Elle était devenue vampire pour se libérer de ce sort cruel et avoir sa vengeance, elle n'était plus prisonnière tout du moins certainement pas à ses yeux. Seule restait cette rage enfouie et inexplicable qui devait trouvait son origine dans son passé d'humaine qui refaisait aléatoirement surface sans même qu'elle ne s'en rende compte. Ce n'était pas ces évènements l'origine de ce problème, d'ailleurs ce n'était pas réellement un problème. Il ne connaissait pas les Svenn comme elle, après on ne pouvait pas condamner toute une famille pour les pulsions isolées d'un seul individu mais elle ne se gênait pas pour le faire.

Le mâle ne se fit pas prier pour reprendre à peu près ou ils en étaient une fois qu'il eut de nouveau la liberté de ses mouvements, la ramenant contre lui et se saisissant doucement de sa main armée. Il était malin car de cette manière elle ne pouvait plus accéder à ses bijoux de familles. Cependant il oubliait un détail, s'il cherchait un animal il en avait trouvé un, et un animal ca mordait ! Il posa ses lèvres contre les siennes, cherchant à forcer le passage comme une récompense à la torture subie. Délicatement, elle ouvrit sa bouche pour l'embrasser convenablement et sans aucune sorte de résistance, comme si elle passait du coq à l'âne. Mais dans son imprudence il avait oublié les crocs de la plante dangereuse qu'elle était : Elle lui mordit la langue sans aucun remords, plantant un de ses crocs dans cette dernière avec une force toute bestiale, rependant le gout du sang vampirique dans leurs bouches, et lui ouvrant sans aucun remord la lèvre inférieure alors qu'elle se retirait brutalement. Elle avait été maline et avait su éviter la morsure en retour, profitant de l'effet de surprise.

"J'en serai libérée une fois que je n'aurais plus rien de ce porc en moi. Il était une brute qui frappait les femmes qu'il prenait dans son lit pour assouvir ses penchants sadiques et faisait peser une menace de mort sur celles qui avaient le malheur de tomber enceinte."

Elle avait son os à ronger, et le vampire avait en face d'elle avait ouvert une sorte de boite de pandore qui ne libérait que de la haine. Elle avait été une femme blessée, et elle réagissait en tant que telle maintenant qu'elle pouvait se battre. S'il n'était pas tant obnubilé par ses pulsions, il comprendrait vite que la première morsure n'était qu'un avertissement, car s'il forçait l'acte ca ne serait pas que la langue qu'elle mordrait avec autant de force.

"Il a eut la mort qu'il méritait, égorgé par sa propre descendance alors qu'il abusait d'elle." Elle eut un sourire carnassier. "Il a profité de mon dernier souffle de vie, j'ai pris le sien en tant que paiement et premier repas."

Visiblement c'était son dernier souvenir en tant qu'humaine, et son premier en tant que prédateur nocturne. Elle portait ces mots avec fierté, pas la fierté d'un prédateur se vantant de sa première proie. Non, c'était bien plus que ça, c'était la fierté de tenir une vengeance et de récupérer comme un honneur perdu. Elle avait fait ce que certainement beaucoup d'autres femmes blessées ou tuées par cet homme rêvaient de faire, elle avait abandonné sa vie pour y arriver et ce prix n'avait pas été le plus élevé qu'elle eut payé de son existence et il était clair qu'elle avait apprécié ce moment malgré la douleur que procure le changement. Pendant qu'elle parlait elle s'était de nouveau approchée du visage du vampire, le caressant de sa main libre et portant ses lèvres à portée de celles de ce dernier, comme une dernière provocation.

"Voilà ce que vaut le sang que tu trouves si noble. Mais l'imiterais-tu ?"

Il avait essayé de l’appâter par des beaux discours et des révérences inutiles sur le sang noble des Svenn et de la noblesse des loups comparé aux chiens errants. Et là, elle venait de lui démontrer que même les chiens errants pouvaient valoir bien mieux. Et ça, c'était bien à lui d'y répondre.
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeDim 13 Avr 2014 - 18:11

Aïe. Voilà qu’elle le mordait jusqu’au sang. Soit elle n’y connaissait rien, soit elle ne savait pas ce qu’elle voulait. Roëric n’en savait rien, mais il commençait à s’agacer de tous ces petits jeux sans intérêt. La frustration et la colère l’emportaient à présent sur l’instinct et le désir, permettant à sa fierté (voir son orgueil) de reprendre le dessus. Il était grand temps de laisser tomber : ce n’était pas son genre de forcer les dames, à vrai dire, il n’en avait jamais eu ni même ressentit le besoin.

Il laissa le sang couler dans sa bouche, sans que cela ne l’inquiète outre mesure (n’était-il pas un vampire après tout ?) tout en écoutant les propos de son interlocutrice. Il comprenait à présent, ou croyait comprendre… Elle était brisée. Comme ces armes qui après une longue utilisation se fendaient… on cherchait à les réparer mais c’était impossible. Alors on reforgeait. Mais l’acier n’était plus jamais le même. Il n’oubliait pas, il restait marqué.

Inutile d’espérer quoique ce soit d’une enfant abusée. A vrai dire, il se sentait même idiot d’en être arrivé là… autant pour sa dignité. Il n’avait qu’à aller faire un petit tour en ville, les demoiselles en quête de frisson n’avait rien contre une nuit avec un vampire.


Je suis navré.

Et il l’était. Pour elle, car ce n’avait pas dû être facile, mais aussi pour lui, car il avait perdu son temps. Non pas qu’il n’éprouvât aucune sympathie pour la jeune vampire, mais il n’avait vraiment rien d’un homme qui résolvait les problèmes des autres. Sauf quand il s’agissait de donner des coups de sabres. Autrement, il était incompétent. D’autant plus que de ce qu’il avait vu, il faudrait toute une vie pour réparer ce qui ne fonctionnait pas dans la tête de la belle. Si tant est que ce fusse possible. Qu’est-ce qu’il en savait après tout ?

Le Maître-Lame restât impassible devant le sourire carnassier de l’inconnue (il ne connaissait toujours pas son nom). Non pas que l’acte en lui-même le dégoutait -le porc en question semblait l’avoir bien mérité- mais la réjouissance absolue et la fierté qu’il lisait dans les yeux de son interlocutrice disait le contraire de ce qu’elle affirmait un peu plu tôt. Elle était très loin de s’être déliée de cette histoire, bien au contraire, celle-ci semblait l’avoir imprégnée jusqu’à qu’au fond des tripes. Elle l’avait façonnée. Irrémédiablement.


Eh bien… toutes mes félicitations.

Il était sincère. Rétablir l’honneur était quelque chose d’important, que ce fusse dans la vie ou dans la non-vie. Il la laissa le caresser un bref instant, sans réagir pour autant à sa nouvelle approche. Il avait compris la leçon et celle-ci apparaissait plus comme redondante qu’autre chose. Il était seul et avait besoin de compagnie, peut-être suffisamment désespéré pour avoir espéré passer un bon moment. Mais il n’était pas stupide. Merci pour lui.

D’un geste vif, sachant qu’elle ne s’y attendrait pas, il se dégagea de cette étrange étreinte, s’éloignant d’elle. Il remonta rapidement son pantalon et récupéra son arme d’un simple sort. Sans geste brusque, il la remit à sa ceinture. Il ne chercha pas à récupérer le haut. Pas tout de suite. Il préférait ne pas la quitter des yeux. Déjà qu’il n’avait jamais eu confiance en elle, maintenant il s’en méfiait comme de la peste.


Ce n’est pas tant une question de sang que de nature, que d’attitude. Voilà pourquoi toi, qui porte toujours le sang des Svenn, tu n’es plus un loup mais un serpent. Voilà pourquoi certains ont la noblesse des loups, et d’autres la sauvagerie des chiens sauvages. Ton géniteur n’était qu’un porc et il est mort en tant que tel. Il n’y a rien d’autre à en dire.

Du reste, Roëric Alokor commençait à s’agacer de cette situation. Il avait passé quelques bons moments, mais visiblement elle ne voulait pas aller plus loin, et il n’avait pas que ça à faire de la nuit. Ramassant ses affaires, mais avec prudence, il les eut bientôt toutes récupérés (il faut dire que, nomade par nature, il n’avait pas grand-chose). La saluant d’une bref signe de tête, il conclut en quelques mots.

Que la nuit te soit favorable, gamine.

Une petite pique pour finir, sans lui laisser le temps de rétorquer, il partit, d’abord en marchant, puis en courant. Il avait du chemin à rattraper et un calendrier à tenir.

hrp : conclusion pour moi, merci pour ce rp =)
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MessageSujet: Re: (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] (Flashback 1750) De Glace et de Sang (Veren - Roeric) [TERMINE] Icon_minitimeDim 13 Avr 2014 - 20:28


Le vampire compris finalement qu'elle ne voulait pas que l'on abuse d'elle une nouvelle fois. Elle n'avait utilisé la séduction que pour avoir ses informations, pas parce qu'elle était une femme facile ou une prostituée de n'importe quel genre et qu'elle voulait prendre son temps par une séance de sexe avec un de ses congénères. Elle voulait des réponses, des réponses à ce qu'il savait sur les Svenn et au final ce sur quoi, ou peut-être "qui" elle était réellement. C'était la première fois en deux vies qu'elle en avait eut l'occasion et cette occasion voulait simplement profiter de son corps et rien d'autre. C'était une horrible déception et surtout presque une malédiction pour elle d'être limitée à son corps, les mâles n'allant généralement pas plus loin qu'une paire de seins et de fesses bien fermes.

Il n'avait pas a être navré, ce qui était fait ne pouvait pas être changé, par contre il pouvait toujours parler ! Ainsi elle ne l'interrompit pas et le laisserait faire jusqu'à glaner les informations dont elle avait besoin, non pas pour le réseau cette fois mais bien pour elle même !

Sans beaucoup de surprises il se détacha d'elle d'un geste brusque, mettant une certaine distance entre elle et lui comme si elle pouvait être encore une menace. Ce qui n'était pas faux, elle pouvait en être une des plus fourbes et dangereuses si l'on ne s'en méfiait pas assez. D'ailleurs il avait bien compris de quelle manière elle l'était et entreprit de se rhabiller lentement sans la quitter des yeux. Il rappela son arme dans sa main, ça par contre c'était un peu trop brutal, emmenant par la même occasion un mouvement de recul de la part de la vampire qui mettait un peu de sécurité entre elle et la lame au cas ou le propriétaire de cette dernière décide de prendre vengeance de ce qu'elle lui avait fait subir.

Cependant il accompagna les gestes par des paroles comme pour la rassurer, enfin... Rassurer était un grand mot pour ce qu'il venait de faire. Il ne la mettait juste pas dans le même panier que ce porc. Par contre il était sur la bonne voie et certainement que les informations allaient enfin finir par arriver, et c'est pendue à ses lèvres que le vampire finit par lui dire au revoir et disparaitre brutalement dans la nuit. Elle tenta bien évidemment de le suivre, mais il voulait disparaitre et avait disparut pour de bon au point que même par l'odeur... Et puis le suivre n'était pas réellement une bonne idée... S'il ne voulait pas être suivit alors il pourrait tenter de la tuer et il y réussirait certainement.

Elle se laissa finalement tomber au sol, non sur ce coup-ci elle n'avait pas gagné. Aucun des deux n'avaient eut ce qu'ils voulaient et chacun était repartis bredouilles. Elle entreprit de se couvrir ce que le vampire lui avait découvert dans un soupir.

"Amanda... Pas gamine..."

Il aurait répondu à sa question, il lui aurait donné ce qu'elle voulait et il aurait également eut les réponses à ses questions. Mais il avait refusé le premier pas de danse, de cette danse d'informations et des connaissances dissimulée sous celle des corps. Et maintenant elle se retrouvait de nouveau seule complètement bredouille, et même si elle avait pu partager un repas d'une manière plutôt agréable le reste laissait un gout amer de déception et d'inachevé.
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