Maintenant que Luna y pensait, ce n'était pas la neige qu'elle détestait le plus. Mais c'était plutôt ces pantins vivant qui ne lui disaient qui vaille. Jamais elle n'aurait cru faire face à un tel spectacle dans le repère du supposé gentil et merveilleux Père Noël. Petite, ses poupées ne s'étaient jamais mises à bouger et c'était très bien comme ça! Et puis, c'était impoli de pointer du doigt comme ça! L'archère comptait bien lui faire regretter son impolitesse... M'enfin... Il fallait d'abord gérer l'armée de poupée sans compter les rennes maléfiques qui suivraient ensuite...

Elle n'aimait pas ça. Mais qu'est-ce qui lui avait pris de venir ici? Ah oui... Mettre un fin au carnage de l'homme barbu. Libérer les elfes... Et rendre la magie de Noël ce qu'elle devrait être: joyeuse et magique! Elle comptait bien glisser deux mots à ce Père Noël fourbe qui laissait croire aux enfants du monde entier qu'il était le "Good Guy".

Mais il fallait se débarrer des jouets en premier. Mais comment? Elle jeta un coup d'oeil à ses alliés qu'elle ne connaissait pas, espérant qu'ils seraient plus doués qu'elle. Leur groupe avait un dragon dans leur camp. N'allait-il pas faire qu'une bouchée de ces objets animés? C'est ce qu'elle espérait en tout cas.

Étant archère, elle comptait se faire discrète et surtout rester le plus loin possible des ennemis. Elle se cacha derrière une grosse colonne de marbre, encocha une flèche sur Murmure et tira! Sa cible: l'articulation de l'épaule du pantin le plus proche.

Un parfum de folie avait-il fait tourner la tête du Dracos ? Une jeune archère humaine, une elfe fort étrangement vêtue et... Isendal qui arrivait en courant d'on ne saurait jamais où.
On cherchait encore un semblant de cohérence au milieu des flocons tombés sur un monde inconnu.
Althaïa dut se rendre à l'évidence : il n'y en avait pas. Et pour ne rien oublier du décors de cette scène absurde, un personnage fit son apparition à sa fenêtre, les toisant depuis le haut de ce qui semblait être ses appartements.
Un bonhomme rougeau et bedonnant, dont la voix portait dans le silence cotonneux de l'hiver, leur parlait en des termes que la Dame n'apprécia guère. Non pas qu'elle s'attendait à s'être matérialisée ici pour prendre le thé. Les vampires n'étaient bien reçu nulle part, à par peut-être chez ceux des leurs qu'ils daignaient protéger. Et encore. Seulement, l'ironie grinçante des propos du vieillards sous-entendait qu'il ne prêtait qu'une attention distraite et amusée aux créatures qui se présentait à lui. Bien mal lui en prenait.
Ses doigts pianotèrent machinalement sur la sucrerie géante qui lui tenait lieu d'accoudoir.

Un fracas soudain leur fit tourner la tête, et d'entre les lourdes portes de l'étrange bâtisse surgit une armée des plus improbables. À leur tête, une silhouette filiforme aux gestes saccadés, dont la figure aurait paru bien naïve si elle n'avait mener à l'assaut une meute de machines animées de sanglantes intentions.
Des jouets.
Le pathétique de la situation n'enlevait cependant rien à la menace, car la folle masse en mouvement n'avait rien d'inoffensive. Armés jusqu'aux dents pourrait-on même dire, les soldats miniatures, peluches lourdes et massives, poupées articulées à la démarche incertaine et véhicules bizarres se paraient de masses d'armes, d'espadons, de crochets et lames de toutes formes. La magie qui les animait avait elle aussi quelque chose de très dérangeant, rien de normal pour les armandéens. D'où sortait donc ce cirque ?
Il était clair que cette attaque n'était rien d'autre qu'une diversion orchestrée. Mais
Trop habituée aux coups tordus pour s'y laisser prendre, Althaïa, loin de s'élancer sur la masse grouillante comme le commun des sombres, se campa en position, bras écartés, lames déployées. Ses pieds glissèrent en un écart calculé. Se faisant, elle glissa un regard aux silhouettes à ses côtés, alors que plusieurs d'entre elles se précipitait déjà à l'intérieur du bâtiment en vociférant contre l'homme en rouge.
Althaïa n'avait pas bougé, silencieuse et immobile, alors que l'instinct du meurtrier insecte se dressait au devant de sa conscience, paré au combat, magie tendue comme un arc jusqu'au bout des doigts. Une pensée agita un instant sa mer intérieure alors qu'elle calculait la probabilité que les jouets prennent les aventuriers partis à revers. S'ils ne se chargeaient pas de ces morceaux de bois, ils allaient se faire submerger avant d'avoir fait un pas.
Bien, quelque soit l'intention de ces hôtes visiblement mieux avisé qu'elle sur le pourquoi de leur venu, elle ne pouvait s'accomplir sans son concours immédiat à l'éradication des jouets gardiens. Qui s'empressaient d'ailleurs de les rejoindre à un rythme effréné.
Stratégie, pensa la mante, viser la tête. Son regard balaya l'assemblée qui engageait déjà le combat.

Quelque chose ne tournait pas rond, vraiment pas rond.

Rebrylla c'était Rebrylla. Il n'avait rien à ajouter sur ce sujet car la jeune femme faisait à peut de chose près, ce qu'elle voulait du capitaine désabusé de sa conduite. Mais pour le moment ce n'était pas la question, même s'il avait apprécier de la voir se mettre en avant de la sorte. Le soucis du moment c'était l'armée de peluche, de poupée et de jouet raté qui leur fonçait dessus. Prêts à découdre, ces choses animés d'une antique magie étaient armés jusqu'aux dents. Des haches, des lances, des couteaux de cuisine, des gourdins et d'autres choses plus ou moins létales. Mais le problème c'était de savoir comment gérer une menace d'une trentaine de centimètre à peine ? Leur force s'était le nombre, ils pouvaient sans doute se jeter sur les gens et tels les fourmis les tuaient sous leurs coups répétés.

Il ne laissa donc pas la puissance de la charge à ses jouets ratés, mettant de côté les paroles qu'ils voulaient avoir pour Rebrylla, il se concentra sur la principale menace. Ses soldats se mettait déjà à courir vers l'ennemi, il les menait une fois de plus, vers un nouvel ennemi, vers la mort et peut être la gloire qui sait. Mais aujourd'hui l'ennemi n'était pas Vampire, il n'était pas non plus Alayens, il était Père Noël ? Ce monde n'était pas tranquille. La neige était bien la seule chose tranquille et douce qui tombait devant ses yeux alors que la guerre et la mort se rapprochait pas après pas.

Puis, rapidement, il arriva au contact des peluches de la mort, car non seulement elles étaient divinement moche, mais en plus elles avaient des dent ces sauvages. Mais quel enfant normalement conçut voudrait jouer avec des trucs pareil ? Matis ne le savait pas, et pour l'instant il s'en foutait car il avait d'autre soucis. Esquivant l'attaque d'une peluche d'un rapide mouvement, il la coupa en deux en se retournant. Ses soldats évoluaient sans grâce mais faisaient ce qu'il fallait pour rester en vie.

Dans ce foutoir il gardait un oeil sur l'elfe, où était elle passée d'ailleurs ? En regardant la bataille, tout en évitant les attaques tordues de peluches qui l'étaient tout autant, il ne la trouvait pas. M'enfin ?! Il n'allait pas encore la chercher celle là, toujours à se mettre dans de sales draps quant il n'était pas là et... En fait non, il la trouva, c'était juste lui qui avait la vue d'une taupe.

Bien bien bien. Où elles sont ces foutues poupées ?! Ha ! Mais vous voila mes chéries, c'est l'heure de passer au test de qualité de résistance au choc.

Et c'était repartit pour la guerre, encore et toujours mais il était rassuré de n'être pas seul face à cette folie.

Et Matis c'était Matis. Il était un mélange de générosité, de charme et de maladresse qui plaisait beaucoup à l'elfe qui ne ratait jamais une occasion de lui faire tourner la tête, ne serait-ce même qu'un peu. Le capitaine l'avait retrouvé ce qui clôturais un passage qui s'ouvrait directement par un attaque, encore une. Après les Alayiens, les jouets du Père Noël! Lesquelles étaient les plus cruels ? C'était une bonne question, le but était le même: détruire. Seul la taille changeait la donne.

Oubliant Matis, Rebrylla sorti son arc, même si son épée aurait fait l'affaire dans ce genre de situation elle était encore trop maladroite. A quand les cours du Capitaine ? Se reculant, tout comme l'autre archère, l'elfe examina d'un rapide coup d'oeil la situation. Des jouets, des "armes" aussi diverses soient-elle, et eux. Sortant une flèche elle l'envoya dans l'épaule articulée d'un de ces affreux pantin au sourire souligné de rouge.

Jetant son regard vers le dragon, un sourire fendit ses lèvres. Avantage de taille contre ces jouets ridiculement hargneux, et qui arrivaient cependant à attirer l'attention d'une petit groupe d'aventurier de Noël.

Jetant un oeil à Matis, l'elfe aurait presque été prise d'un sourire sincère et affectueux à le voir à l'oeuvre. Mais pas le temps, ces chères poupées fonçaient vers eux sans laisser le temps de quoi que ce soit. La situation était dès plus ridicule mais après tous, ils étaient plusieurs dans ce cas, ce qui la réconfortait. Elle n'était pas la seule folle à donner la mort à de stupides jouets.

Poupée observait sans broncher son armée se disperser pour attaquer. Les intrus se défendaient bien, du moins pour ceux qui le faisaient. Son regard si pâle et maladif, celui même à cause duquel elle n‘avait jamais été offerte à un enfant pour qu’il prenne soin d’elle et jouent ensemble, se porta sur la masse bleutée et écailleuse. Le dragon ne se battait pas, pourquoi cela ? Elle chercha les rennes et, d’un geste du doigt, ordonna à leur Alpha de s’attaquer à l’écailleux. L’autre ronfla avant de partir au triple vol, tête baissée, prêt à encorner son ennemi si tant était que c’était possible. Poupée hocha la tête, satisfaite. Tout était pour le mieux. Leur nombre jouerait en leur faveur et compenserait largement leur piètre qualité de combat. D’autant qu’ils avaient d’autres atouts dans les manches. Une expression mauvaise se peignit sur son visage, et ce fut avec un sentiment de jubilation extrême qu’elle observa l’un des peluches coupées en deux se recoller, animée par la magie de Noël. Aurait-elle eu des cordes vocales qu’elle aurait éclaté de rire, heureuse. Décidement, ces lutins étaient incapables de faire les choses correctement.
Puis un détail attira son attention, faisant froncer ses sourcils de porcelaine : que diable faisait un enfant ici ? Soudainement soucieuse, elle désigna d’un doigt autoritaire la jeune archère dont elle apercevait la pointe de la flèche et une partie du bras, soigneusement dissimulée derrière une colonne, et abbatit le bras. A cet ordre, une partie de la troupe se dirigea vers la jeune fille, tandis qu’à ses côtés l’enfant murmurait quelques mots à son oreille…

à noter:

La flèche de Luna partit à vive allure pour aller se ficher dans l'articulation d'une des poupées, lui arrachant le bras. Le sourire qui était apparu sur son visage s'effaça rapidement lorsqu'elle vit la magie opérer: le pantin recouvra son membre comme si rien ne s'était jamais produit. Comment allaient-ils pouvoir anéantir une armée de jouets qui, en plus d'être en surnombre, se reconstituait au moindre dommage qu'ils se prenaient?

La vue de la poupée au teint maladif lui donnait mal au coeur. Cette monstruosité n'aurait jamais dû exister et si seulement ils pouvaient l'anéantir, cela annihilerait probablement son armée avec elle. C'est avec horreur que l'archère la vit lever le doigt en sa direction, vers elle! Elle avait remarqué sa présence! Figée par la stupeur, Luna n'avait alors pas remarqué l'enfant se trouvant à ses côtés qui avait tiré sur son bras.

Un pâle éclat de lumière, si bref qu'il en fut presqu'invisible. Une silhouette se découpa rapidement sur le blanc de la neige: une chevelure blonde, des oreilles pointues, un petit nez retroussé... et un visage d'enfant. Dans les larges yeux bleus brillait la même sagesse que possédait les dragons, et pourtant le jeune elfe n'avait pas encore atteint sa septième année. De ses fines mains pâles il agrippe en douceur le bras de la jeune fille face à elle pour l'attirer à lui, plaçant ses lèvres contre son oreille tandis qu'un fin son de clochette résonnait dans l'air à chaque mouvement de sa manche.

- Trouves Poupée, et fais la pleurer. Non de peur ou de douleur, mais de joie. Alors le calme reviendra. Annonces cela à chacun d'entre vous, et riez.

Il adressa un sourire malicieux et pourtant tant innocent à la jeune fille, l'embrassa sur la joue et se volatilisa. Seuls vestiges de sa présence, des empreintes de pieds sur la neige étincelante.

- Hein? commença-t-elle, perplexe. Trouves Poupée, et fais la pleurer. Non de peur ou de douleur, mais de joie...? Répéta-t-elle. Et riez?

Tout s'était passé trop rapidement. Qui était cet enfant et d'où sortait-il? Qu'est-ce qu'il avait voulu dire par là?

- Il faut faire pleurer la Poupée de joie! Il faut la faire rire! C'est par le rire qu'on pourra la vaincre....! s'écria la petite à ses alliés d'un jour.

L'armée qui se déplaçait rapidement en sa direction l'inquiétait. Ils ne mourront pas... mais peut-être pourrait-elle gagner un peu de temps lors de leur reconstruction pour pouvoir se déplacer en un lieu plus stratégique. De toute façon, dans cet état, elle n'arrivait pas à trouver une manière quelconque de faire rire la Poupée. Ainsi, elle leva à nouveau son arc et décocha la flèche tout en visualisant déjà la pluie de flèches qui s'abattrait sur les ennemis ([Offensif] Déluge de flèches; magie humaine).

La petite espérait que ses compagnons arriveraient à quelque chose tandis qu'une partie de l'armée voulait sa peau.

Déjà les jouets étaient sur eux. Un humain aux allures de chevalier servant n'attendit pas le signal de départ pour tailler dans la masse, fauchant avec entrain les corps fragiles des objets animés. Suivi de près par une elfe et une jeune archère humaine. Le ballet prenait soudain des airs de quête épique avec l'arrivée d'un dragon bleu aux prises avec un cerf qui n'avait rien de très naturel. Au dessus comme au dessous, l'heure n'était plus à la bravade, mais bel et bien à l'action.
Une peluche en forme d'ours à la fourrure immonde s'enquit de s'en prendre à elle, lançant un fléau cousu à sa patte en direction de sa jambe. Vive comme l'éclair, la vampire sauta d'un pied sur l'autre pour laisser passer l'arme, avant d'envoyer l'intrus voler jusqu'au mur d'un geste clef à peine esquissé. D'autres venaient, s'entassaient autour d'eux à une allure alarmante, formant un gigantesque anneau de bric et de broc qui, ô surprise, se reformait sitôt entamé. Chaque coup porté était un coup dans l'eau.
Mais pour l'heure, ils ne disposaient pas d'éléments suffisants, ni de répits pour établir un plan quelconque. Althaïa économisait ses forces contre cette amas qui, aussi ridicule était-il, jouait la carte sournoise de la mort lente par épuisement. Ses gestes clefs succédaient à ses prises mortelles, et sans bouger ses pieds d'un millimètre, elle balançait de tous côtés les cadavres de jouets démenbrés, brisés ou désintégrés. Et l'horloge impassible tournait...

Alors qu'elle s'apprêtait à invoquer un cercle de flamme pour englober l'armée miniature et désamorcer cet assaut en fatigue, une voix perçante lança dans son dos :

"Il faut faire pleurer la Poupée de joie ! Il faut la faire rire ! C'est par le rire qu'on pourra la vaincre... ! "

Par le rire ?
Althaïa avait arrêté son geste le temps d'écouter l'humaine, une fraction de seconde précieuse perdue pendant laquelle un singe articulé en avait profité pour s'agripper à son bras. Lui arrachant la tête de son autre main libre, elle fit craquer ses vertèbres : que voulait donc dire "joie" ? Les mortels parlaient souvent de cela, mais la Dame de Fer était bien en peine de coller quelque notion concrète là-dessus.
Comment provoquer chez l'autre ce que l'on est soi-même incapable de ressentir ? Détruisant par brassée la camelote qui se jetait en avant, elle réfléchit aussi vite que le temps le lui permettait. Si elle ne pouvait résoudre cette énigme, d'autres en seraient forcément capables. Son rôle : leur en donner l'occasion. La solution à l'équation lui parut alors évidente. L'humaine n'aurait que peu de temps avant que la figure blême qui se dressait derrière les lignes de jouet ne comprenne la manœuvre, mais la vampire escomptait que l'elfe serait suffisamment véloce pour lui servir d'escorte. Repoussant d'une puissante vague télépathique tous les jouets qui l'entouraient, Althaïa, au milieu de l'aire dégagée qui s'était créée, lança à l'adresse des combattants :

"Rapprochez-vous ! Et foncez dès que le passage sera libre. "

Sans plus d'explication, elle ferma les yeux et se concentra. Les flots d'objets se reconstituaient séant et redoublaient de hargne. Lentement, la neige accumulée sur le sol aux alentours fut agitée de frissons, s'éleva en quelques volutes de poudreuses scintillantes. Puis, le mouvement se fit plus net, plus rapide. Un tourbillon de givre commençait à naître, ralentissant la marche des assaillants et entourant les armandéens d'un voile diaphane. De tourbillon devint tempête, et Althaïa déchaîna sa magie dans un vortex qui s'éleva haut et fort, faisant disparaître les environs derrière une immense barrière de neige et de glace volatile tournoyant à toute vitesse. La tornade balaya les jouets, jusqu'à parvenir aux derniers rangs qui protégeaient leur guide.
Descendant lentement ses bras en direction de la Poupée, la Dame ouvrit une fine brèche dans la tempête magique, juste assez large pour qu'une silhouette fine s'y glisse.

A quel moment ce combat se mit à tourner au grand n'importe quoi ? A oui quand la jeune fille leur expliqua qu'il fallait faire rire la poupée pour la vaincre. La réaction du capitaine à se moment là fut de se demander comment une aliénée pareille avait pu se trouver sur un champs de bataille. Mais quand il se rendit compte que rien ne semblait fonctionnait contre elle, autant le tenter non ? Heureusement pour lui, et aussi parce que le ridicule ne tuait pas, il n'avait pas besoin de faire rire les peluches qui lui fonçait dessus. Attrapant l'une des peluches il l'envoya au loin de toutes ses forces. Estimant la distance du jet à une cinquantaine de mètre il en fut satisfait et observa Rebrylla avec un regard de défit. Au milieu du combat il réussit même à lui dire quelques mots.

Tu pense pouvoir faire mieux que ça ?

Et il retourna au combat, combat qui prenait corps autour d'une vampire qui les appela autour d'elle. Pourquoi ? Avait elle trouvé un moyen de les combattre ? Après tout pourquoi pas, elle semblait compétente et la voir dézinguer les jouets à la pelle il ne pouvait que le confirmer. il rassembla alors ses soldats sur lui et se regroupèrent tous autour du vampire. Sa grande armure recouvrant chaque parcelle de son corps était impressionnant, il ne pensait pas l'avoir déjà vue et savait déjà qu'il ne souhaitait pas se retrouver entre elle et son objectif. Quant il la vit manipuler la magie avec tant d'aisance il en eut peur pour sa vie même. Mais pouvait il en être autrement quand on la voyait manipuler la mort et la nature avec tant de facilité ? Ne devait on pas avoir peur ? Alors que le petit groupe se regroupait justement, il se sentit rassuré d'avoir à ses côtés non seulement ses soldats mais aussi des gens compétents et sacrément puissant. Il y avait des gens qu'il n'avait jamais vu et d'autre avec qui il avait vécu les pires choses. Il était sincèrement étonné de voir que le groupe arrivait tant bien que mal à se cohordonner, et ce n'était pas tout les jours qu'un dragon, une elfe,une vampire et des humains arrivaient à travailler ensemble sans se prendre la tête ou chercher à se tuer.

Regardant la vampire il se risqua à placer une petite phrase.

Surtout, rappelez moi de ne jamais me trouver entre vous et votre cible hein. Je tiens encore à ma vie.

Et les affaires reprenaient déjà alors qu'un petit passage s'ouvrait dans le mur des éléments que la vampire venait de créer. Il ne savait pas trop ce qui allait suivre, mais il jeta un rapide regard vers Rebrylla. Peut être pour lui montrer qu'il était là pour l'aider, ou pour autre chose. A la vérité il ne le savait pas réellement. Voila un point qu'il lui faudra résoudre et comprendre rapidement...

Faire rire la poupée ? Comment faire rire un jouet alors qu'elle même avait du mal à rire ? Regardant la jeune archère, l'elfe hocha la tête signe qu'elle avait entendu. Secouant la jambe, elle envoya rouler dans la poudreuse un pantin avant de le piétiner tel une enfant en plein caprice. Croisant le regard de Matis et son air de défit elle le regarda faire sans rien dire. Sortant une flèche de son carquois, elle sourit doucement en lâchant un faible " Admire ". Visage fermé, elle tira au maximum sa corde tentant de concentrer un maximum de puissance dans son jet. Lâchant enfin la pression, elle regarda la pointe faire son trajet en direction d'un ourson qui vola sous la pression. Rien de bien important, mais le coup porté transperça comme il se devait le petit ennemi. Autant dire que lui monter sur les pieds reviendrait à finir comme la peluche.

Restant à sa place, elle s'amusa dans une danse de flèches, de coups et de bond dans tout ces jouets. Se serait-elle imaginée ici un jour ? Surement pas. La vampire avec eux hurla à son tour; et si la magie donnait un coup de pouce ? La neige au sol vibrait doucement, mais suffisamment pour crée un effet qui aurait été splendide à voir d'en haut. Se rapprochant des autres, ils se retrouvèrent entourée de la douce blancheur du sol. Toujours aussi émerveillée de la puissance de la magie, l'elfe regarda autour d'elle comme si elle découvrait ce fait habituel sur Armanda. Serrant sa prise autour d'Aegnor, elle jeta ses prunelles sur tout les participants de cette aventure aussi tordue qu'amusante soit-elle, jusqu’à croiser celles de son capitaine.

Son capitaine, son attraction, son défit. Tout ceci pour un même homme n'était pas arrivé depuis longtemps et pourtant c'était le cas. Comment ? Pourquoi ? Seul le temps le dira..

Le membre 'Ambre Orétoile' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Hasard' :

Résultat :



Le sortilège touche Matis de plein fouet: son épée se transforme en énorme sucette à la pomme, dans un joli emballage pailleté.

Luna regarda les jouets tomber en pièces tandis que la pluie de flèches s’abattait sur eux. Mais ce n’était point le moment de se réjouir puisqu’ils se reconstruiraient d’un moment à l’autre. Elle profita de ce petit moment de répits pour rejoindre le reste du groupe dont la Dame de Fer, par sa magie, ouvrait une brèche dans la tempête magique. Elle n’avait jamais rien vu de tel et jamais au grand jamais elle ne voudrait l’avoir comme ennemie. Dommage que les poupées étaient invincibles, car avec elle comme alliée et le gros dragon bleu, ils n’auraient pas tenu plus de quelques secondes tout au plus et le problème serait réglé en moins de temps que de prononcer « gâteau ». Mais non, évidemment, il fallait que la magie de Noël vienne compliquer le tout. Et c’était quoi que cette idée que de faire rire cette poupée au teint blafard? En espérant que le jeune elfe ne l’ait pas menée en bateau.

Luna jeta un rapide coup d’œil à ses camarades, se demandant quoi faire maintenant. Elle était loin d’être une stratège et c’était la première fois qu’elle se retrouvait sur un champ de bataille… Quoique des ennemis jouets, c’est du jamais vu pour qui que ce soit. Personne n’aurait suffisamment d’expérience sur le sujet pour aider d’une quelconque façon.

- Quoi?! Lâcha-t-elle, surprise de voir l’épée de Matis devenir une sucette.

Décidément, rien n’était prévisible ici et la magie était surprenante. Sans son arme, comment allait-il se battre? Et si la Poupée transformait toutes leurs armes en bonbons, que feraient-ils? Que cachait-elle d’autres dans son sac? Il fallait agir tout de suite avant que ce soit trop tard…

- Bon, je me lance! Prononça la fillette, d’un ton faussement assuré.

Si quelqu’un devait parler à la Poupée, c’était elle. De toute façon, ses capacités au combat étaient limitées et stratégiquement, c’était probablement la meilleure décision, selon elle bien sûr. Prenant une grande respiration, l’archère se glissa à travers la brèche crée par Althaïa Actaaë. Elle fit quelques pas et posa son regard sur la Poupée.

- Je m’appelle Luna. Tu as un nom… ? demanda-t-elle, sur un ton qui se voulait sympathique.

Son cœur battait la chamade et tout son être voulait déguerpir de cet endroit. La faire rire, la faire rire… Mais comment? Une blague! Il lui fallait une blague… Qu’elle est la différence entre un chat et chien…? Ce n’est pas le même animal! Euuh… Non, c’était pas drôle, pas du tout. La fillette maugréait intérieurement contre le fait qu’elle avait seulement des blagues d’Hedras, qui étaient de mauvais goût.

- Je connais une bonne blague, tu veux l’entendre, dis?

Luna a écrit:

Un canard entre dans une taverne et lance:
"Vous avez des cacahuètes ?"
Le patron répond qu'il n'en a pas. Le canard s'en va et revient le lendemain à la même heure:
"Vous avez des cacahuètes ?"
Le patron, un peu énervé, réplique:
"Je t'ai déjà dit qu'il n'y en a pas ici ! Si tu reviens demain, je te cloue le bec sur le comptoir..."
Le canard se représente le lendemain: "Vous avez des clous ?"
Le patron répond que non.
Et le canard enchaîne: "Et vous avez des cacahuètes ?"

En effet, à bien y penser, elle aurait dû choisir une autre blague.

La tactique avait été payante jusque là : la fillette avait réussi à se frayer un chemin jusqu'à la poupée sans y laisser la vie. Mais la suite serait-elle à la hauteur ? Quel obstacle absurde allait encore entraver leur marche ?

Lorsque le sort étrange était venu frapper l'épée du soldat humain, Althaïa avait fait le rapprochement avec ce qu'elle tenait encore sous son coude : le sucre d'orge. Cette chose bizarre avait donc pour origine la magie de ce lieu sans queue ni tête. Qu'avait-elle bien pu transporter avec elle avant que l'objet ne devienne cette grotesque sucrerie inutile ? Bonne question. Impossible de s'en souvenir.

Ses bras retombèrent le long de son corps lorsque la frêle silhouette de l'archère avait traversé. De nouveau, elle laissa son aura grandir, maintenant constant le flux magique qui alimentait la barrière de vent et de glace qui les séparaient de la marée de jouets. Mais elle ne pourrait tenir éternellement, c'était chose certaine. Si jamais la jeune humaine échouait...
Non, il fallait à tout prix un plan B, un moyen radical de sortir de l'étau de babioles sanguinaires. Passer au travers à toute vitesse ? Cela pouvait aisément se faire. Du moins pour elle. Il n'en était pas de même pour les autres armandéens.
Pour une raison inexplicable et sur laquelle il n'avait aucun mot à mettre, Althaïa ne se voyait pas les abandonner à leur sort au beau milieu de toute cette neige. Une compassion qui, si elle ne s'expliquait pas, ne rendait que plus compliquée la suite des opérations.
Enfin, elle sentit la fatigue qui caractérisait les pertes magiques dues au sort. Persuadée que l'assaut reprendrait dès qu'elle y aurait mis fin, elle dit aux combattants :

"Préparez-vous à charger au travers de cette masse grouillante. Dès que la tempête cessera, nous n'aurons d'autre choix que de passer au-dessus ou de nous voir de nouveau submergés... "

Quelques secondes, puis elle laissa mourir les vents furieux, la tornade scintillante perdant de sa sauvagerie, avant de n'être plus que douce et fraîche brise.
Son attention était tendue vers le duo improbable qui conversait d'une bien étrange façon.

Il ne comprenait pas bien ce qu'il se passait dans ce combat, il avait mit de côté toute raison quant il avait comprit qui allaient être ses ennemis. Une bande de jouet complètement déglingués, à peine capable de porter une dague, tout juste bon à servir de chair à pâtée. Bref, pas grand chose de bien folichons folichons, mais qui lui posait pas mal de soucis quand même. La puissance de la vampire dépassait clairement tout ce qu'il avait déjà vu ou connu, et il faisait tout ce qu'il pouvait pas ne pas la déranger dans son travail. Il gardait un souvenir mitigé d'autres mages, alors ne pas recommencer à un mettre un en rogne était un nouveau but dans sa vie.

Mais quant il vit son arme se changer en sucette, il fut prit d'un grand moment de solitude. Il resta là, comme un idiot à regarder sa lame maintenant transformée en grosse sucrerie dans son ruban protecteur. Il ne savait pas quel goût elle avait, mais cela n'avait pas d'importance car il ne pouvait plus l'utiliser normalement. Il la regarda encore et encore en espérant que ce n'était qu'une vue de l'esprit et qu'elle redeviendrait comme avant, mais il fallait qu'il se fasse une raison... Le voila maintenant armé d'une grosse sucette... Niveau crédibilité on repassera.

Il regarda Rebryla, pour savoir ce qu'elle faisait et si elle se moquait de lui et son nouveau jouet. Il n'aurait pas été étonné de la voir se pouffer de rire, cela semblait bien être son genre en même temps. Alors il lui montra sa grosse sucette... Un peu déprimé, il haussait les épaules l'air de dire "qu'est ce que je peux faire quant je n'ai même pas le bon matériel ?".

Ils sont sérieux là ? Une sucette ? Une foutue sucette ? Je crois que je déteste les poupées... C'est même décidé... Je les déteste plus qu'autre chose sur ce continent...

Sa vengeance allait être terrible, il n'y avait aucun doute à avoir là dessus. Il allait jouer avec ces poupées, et elles n'allaient pas apprécier cela. Oh ça non, pas du tout même.

Il observa rapidement la jeune fille qui venait de passer dans la faille créer par la magicienne. Que pouvait elle tenter avec la poupée qui commandait ces jouets de combat ? Fasse qu'elle ait une blague assez efficace pour que ça marche, sinon ils étaient dans de sales draps et ils devraient se débarrasser de la poupée d'une toute autre façon. Ce fut à ce moment là que la magicienne indiqua qu'il devait se préparer à charger, peut être voulait elle tenter la manière brutale avec les jouets, après tout pourquoi pas ? Il n'était pas convaincu que la blague allait faire son effet, et s'il devait la cogner encore et encore et encore, cela ne le dérangeait pas du tout. Il n'avait qu'une envie : lui rendre sa foutue sucette.

Ma chère Rebry, j'espère que tu es prête pour ce qui va suivre et que tu me laissera cette foutue poupée... Je vais lui bouffer ce qu'elle m'a si gentiment offert... Et elle va en avoir une de crise d’hypoglycémie, ça je peut te le dire.

Oh ça oui... Elle le sentirait passer, elle lui rendrait son épée et ensuite il irait dire deux mots au papa noël... Le petit gros bonhomme rouge allait comprendre sa douleur...

Un sucette. La magie avait frappée pile l'homme qu'elle aimait mettre à rude épreuve en lui offrant une sucette en guise d'arme. Voyant l'étonnement naître sur son visage qui se tourna vers elle, l'elfe ne pu retenir un rire moqueur mais sincère. Il avait l'air fin son beau capitaine avec une sa sucrerie! Incapable de s'arrêter alors que la situation ne prêtait pas à la moindre partie de rigolade, Rebrylla s'imagina deux minutes à la place de la poupée. Si le rire devait tuée l'archère, pour sûr elle serait déjà gisante sur le sol!

Reprenant son sérieux peu à peu, elle regarda la blondinette s'échapper vers brèche. Et si cela ne marchait pas ? Combien de temps allaient-ils rester là à esquiver les coups aussi déluré les uns que les autres de la poupée et son armée ?

Très cher, je n'attend que de voir comment vas-tu utiliser ta nouvelle.. Arme ?

Pauvre humain, entre elle même qui le faisait courir de partout sur Armanda, une guerre contre des jouets et une arme perdue, il avait décidément une vie chargée.

Arc en main, elle regarda la brèche qu'il faudrait de nouveau franchir. Et si elle utilisait aussi sa magie ? La neige se faisait moins tourbillonnante, alors elle fonça. Flèche prête à trouver son chemin, elle concentra la magie en son arc. Envoyant la flèche au beau milieu des jouets, une lumière blanchâtre et aveuglante les enveloppa laissant le temps à ses compagnons d'aventure de venir.

Venant tant qu'il est temps, autant pour.. la brèche que la lumière.

Autant pour la vampire allait-elle dire mais ce n'était pas le moment de rappeler la race de chacun..

Citation :

Aucun personnage n'ai parvenu à faire rire Poupée (nan Luna, chat a pas marché n_n), nouveau lancé de dé: 1-6: Luna; 2-7: Althaïa; 3-8: Matis; 4-9: Rebrylla; 5-10: Moëbius

Le membre 'Hyrriena Moledvina' a effectué l'action suivante : Lancer de dés

'Hasard' :

Résultat :

L'épée de justice de Matis se transforme en triangle musical dans son dos, le groupe devra trouver un moyen de faire rire Poupée le plus rapidement possible.

QUOI?! Aucun son... Aucun commentaire. Le visage de la poupée resta de marbre face à sa blague. Malgré tous les efforts de Luna pour la faire rire, elle l'avait... ignorée...! Qu'y avait-il de pire que de se faire ignorer par l'ennemi? Si seulement elle avait des capacités humoristiques ou des talents de barde, cela serait tellement plus facile. La fillette n'avait aucune autre blague sous la main, ou du moins, celles qui lui passaient par la tête n'auraient jamais réussi à faire rire qui que ce soit. Quels autres moyens y avaient-ils?

- Quelqu'un a une idée pour la faire rire...? demanda l'archère.

Se tournant vers son groupe, découragée, elle se frappa le front avec la paume de sa main gauche en voyant la magie de la Poupée opérer à nouveau. Pauvre Matis. On aurait dit que la Poupée s'acharnait sur lui! Avec sa grosse sucette et son triangle musical, il avait zéro crédibilité. L'heure aurait été à la rigolade si la Poupée et son armée n'avaient voulu leurs peaux...

Se retournant vers la Chef des jouets, Luna posa son pied sur une plaque de glace et patina un moment avant de tomber durement sur le derrière.

- AAAAHHH! s'écria-t-elle.

Cependant, cette chute lui donna une idée... Comme l'on dit, le ridicule ne tue pas! Enfin, espérons le.

Luna se releva et retomba aussitôt, mais volontairement cette fois-ci. Elle se releva à nouveau, exagéra de glisser sur la glace et retomba. Son but était simple: faire le pitre et faire rire la Poupée par sa maladresse. C'était ridicule... Elle se sentait ridicule. En espérant que ça fonctione...!

Le temps s'accélérait de nouveau. La masse rugissante relançait l'assaut, lentement cette fois, prenant pied mètre par mètre face à cet adversaire qui refusait obstinément de se laisser abattre. Impitoyable, l'armée de jouet n'avait été crée que pour tendre vers l'ordre gravé en lettres de feu au centre du vide de son existence : détruire. Il n'y avait rien à en attendre d'autre, car ce n'était là que son unique raison d'être.

Althaïa avait laissé les derniers flux de magie s'échapper pour reprendre leur vol à travers le monde.
La seconde qui suivit la mort du sort vit à nouveau l'étrange magie à l'œuvre sur la même cible : cette fois, l'humain se trouva en possession d'un instrument de musique plutôt sommaire. Mais ils n'eurent guère le temps de s'étonner ou de s'agacer de la mauvaise bague. L'archère jouait une scène des plus impromptues devant la poupée de marbre. Elle semblait empêtrée dans le givre sous ses pieds, et enchaînait les chutes grotesques.
Althaïa coula un regard vers tous ceux qui l'entouraient : avaient-ils compris ? Elle n'était pas sûre de la signification exacte des gesticulations exagérées de la jeune fille, mais son vieil esprit empoussiéré entrevit un lien entre les pitreries et les accessoires idiots dont ils étaient les heureux propriétaires.
Il y avait là une pièce à jouer.
Encore fallait-il mettre chacun dans le rôle qui était le sien.
La vampire fit glisser le sucre d'orge dans ses mains, le saisissant comme elle l'aurait fait d'une arme contondante. Réfléchir n'excluait pas d'être à même de se défendre contre la horde de faux jetons miniatures.

"Ces choses doivent bien avoir une signification, murmura Althaïa comme pour elle-même, sans quitter la Poupée des yeux, on ne peut utiliser la magie sans visualiser à minima ses effets. Cette poupée pense. Ces objets sont issus de son imagination artificielle. Autrement dit... "

Autrement dit, un inconscient aux images refoulées exprimait par ces sorts tordus un message codé.
D'un mouvement de taille, elle regarda le soldat à la sucette emballée, penchant légèrement la tête pour lui indiquer d'un ton volontairement professoral et sérieux:

"Vous devriez vous mettre à la musique. Il paraît que le son du sucre sur l'acier est très particulier. "

L'allusion lui sembla des plus claires, s'il trouvait un moyen d'user des armes de la poupée contre elle, c'était une chance à ne pas rater. Sans plus attendre, Althaïa planta la pointe de l'énorme canne dans la neige, avant de s'en servir comme d'une perche pour se propulser de l'autre côté des rangs de jouets. Atterrissant sur ses deux pieds à une dizaine de mètres de la Poupée pensante, elle fit tournoyer sa canne rouge et blanche pour écarter les quelques jouets qui se dirigeaient vers elle.
Bien, il était temps de voir si la stratégie implicitement transmise par la jeune humaine se montrait efficace.
Campée en position de combat, le sucre à la main, Althaïa calcula la distance qui la séparait encore de l'objet enchanté. Les armandéens étaient en face d'elle désormais. Tout n'était plus qu'une question de mise en scène... Dracos, se louper sans laisser transparaître la ruse était plus compliqué qu'il n'y paraissait.
Pourtant, il n'y avait rien qu'une froide résolution au fond du blanc de ses yeux quand elle s'élança vers sa cible.
Un bond de deux mètres de haut qui la vit se poser sur le pied droit, le sucre d'orge armé en une courbe mortelle vers le corps fragile de la Poupée.

Mais une courbe fausse, un équilibre précaire, et une énergie cinétique beaucoup trop grande.
Alors, comme au ralentit, Althaïa fut emportée par son propre mouvement, décrivant une pirouette plus qu'approximative, avant de lâcher sa canne qui vola dans les airs. Un, deux, trois pas précipités, avant de s'étaler, les bras battant le vide, face contre terre. Le sucre d'orge retomba, produisant une note singulière sur le heaume métallique.
N'en avait-elle pas trop fait ? Cela, à vrai dire, ne dépendait que du reste de la troupe de saltimbanque improvisée...

Bon, la situation commençait sérieusement à tourner au grand n'importe quoi, entre ses armes qui se transformaient en sucrerie puis en instrument de musique, les jouets qui s'en prenaient aux êtres vivants et tout un ensemble d'autres choses.... Et bien on pouvait dire qu'on était bien servi quand même. Non mais sérieusement, qu'avait donc t'il fait pour en arriver là ? Il ne maltraitait pas les annimaux, il aidait les petites mamies et les jeunes enfants, alors pourquoi, par le draco ! , en était il réduit à se battre avec une sucette et un foutu triangle ? L'air de Rebrylla le conforta dans son idée qu'il était vraiment un cas à part...

Ne rigole pas... Ou fais le mais pas devant moi.

Et quand la vampire lui parla de son idée, qui entre autre consistait à jouer de la musique avec sa sucette et son triangle, il se sentit bien las. Que pouvait il vraiment faire ? La jeune fille envoyée en avant du combat tombait et retombait encore et encore... Pourquoi faisait elle cela déjà ? Ha oui, faire rire la poupée... Mais là, pour le moment il avait pas envie de rire, juste de pleurer tellement il se sentait las... Il allait être la risée de tous s'il faisait cela, c'était sûr et certain... Mais d'un autre côté, et comme la vampire elle même s'était mise à faire des âneries... Peut être devait il y réfléchir. Mettre de côté le peu d'égo qu'il avait pour faire cela, après tout ce n'était pas pour lui qu'il se battait mais aussi, et surtout pour les autres...

Il regarda Rebrylla d'un air très las et très fatigué...

Rebry... Je crois que je vais craquer là... Il faut que je joue de la musique avec ça... Franchement... Mais où va le monde...

Alors il attrapa les deux "instruments de musique" et commença son récital, l'homme n'avait jamais été reconnu pour son don pour les beaux arts. Et cela se voyait, s'en était même ridicule, totalement ridicule même. Il ne savait plus vraiment où se mettre. Ses hommes continuaient à combattre les jouets tandis que lui devait jouer une symphonie avec pour seuls instruments, une sucette et un triangle... La journée allait être longue... Très très longue même.

Il avait tellement honte de ce qu'il faisait que s'il avait pu creuser un trou pour s'y cacher il l'aurait fait dans l'instant et sans hésiter... Devant elle en plus... Le père noël allait comprendre sa douleur, c'était certain....

Finalement, Möebius n'avait pas obtenu l'effet escompté. Le renne était toujours là, toujours à le poursuivre malgré les manœuvres agile que le dragon avait forcé. Mais alors qu'il reprenait un peu d'altitude, il constatait que les bipèdes avaient complément perdu la raison. Ceux-ci qui s'étaient élancé dans la bataille avec une furieuse envie de vaincre avaient maintenant pris la décision de faire un spectacle aussi ridicule que possible. Ne cherchant pas à connaître la raison d'un tel changement, il se décida à semer son adversaire, si ce dernier n'était pas capable d'abandonner son combat contre un ennemi qui ne cherche pas à se battre, alors autant se replier. De toute façon le combat qui se déroulait ici n'était pas le sien et si les bipèdes avaient décider d'arrêter de se battre, alors il n'avait pas de raison de rester ici plus longtemps. Prenant plus de vitesse à mesure qu'on montant dans le ciel, il vit que Renne n'avait pas encore abandonné sa poursuite, c'était devenu lassant maintenant, mais il continua son accélération jusqu'à traverser les nuages encore une fois. Et de sa position, il pris la direction de Armanda, peut-être qu'une fois qu'il serait hors des limites de l'île enneigée, le Renne géant ne pourrait plus le suivre. La magie de cette île n'était pas présente sur Armanda, c'est pourquoi Möebius estimait qu'elle ne devait être limité qu'à cette île. Aussi, une fois qu'il fut arriver au dessus de l'océan, suffisamment loin de l'île, il se retourna pour voir si le Renne pouvait toujours le suivre. Cela ne le dérangeait pas de laisser les bipèdes à leurs sorts maintenant, quand bien même la reine des elfes se trouvait avec les autres, elle n'était pas incompétentes et sans défense. Mais il était hors de question qu'il soit forcé de se battre à cause d'eux. Elrond était la seule raison qui pouvait le pousser à de telles extrémités et encore il n'était pas du genre à le laisser aller se fourrer dans des ennuis pareil.

[désolé mais pas d'inspiration pour le moment]