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[FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE

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MessageSujet: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 15:43

C’était la deuxième fois qu’il descendait dans le Sud. La première, c’était lors de la chasse aux Vampires, celle qui faisait des habitants de Glacern de véritables Filles et Fils du Nord. Certains prêtaient des serments, d’autres versaient leur sang au-dessus d’une coupe, d’aucuns partaient en mer, mais eux traquaient leur premier Vampire, prouvant ainsi qu’ils étaient dignes d’être des Nordiens, ce peuple de terres éloignées aux mœurs aussi rudes que l’Hiver, mais à la lame aussi acérée que les dents d’un Dragon.

Cependant, la situation avait bien changé en deux ans. Le Peuple de la Nuit, qui déjà ces dernières années craignait de moins en moins de monter à la surface, avait commencé à livrer une guerre ouverte avec l’Empire : d’abord de petits accrochages, de petites escarmouches, puis la première véritable bataille rangée, celle de Feusacré, menée par cet inconnu d’Amyelenor Farkstein, une simple Lame Noire bombardée Général après qu’elle ait été choisie par un Dragon. Il connaissait le nom, celui d’une famille Noble de l’Ouest de l’Empire, ainsi que quelques détails qui lui avaient été appris par ses professeurs lorsqu’ils lui enseignaient quelles étaient les Maisons de l’Empire.

Et puis, les Alayiens avaient débarqués, étaient arrivés en plein milieu d’un conflit qui déchirait le continent, balayant tout sur leur passage comme une avalanche. Personne ne les avait vu venir, personne n’avait rien prévu – et n’aurait pu du reste rien prévoir du tout – ce qui avait sonné le glas de l’Armée Impériale. Chaque bataille s’était soldée par une retraite, parfois désastreuse, tandis que les troupes se retiraient vers le Sud, abandonnant les villes les unes après les autres, brûlant les champs et les vergers. Seules restaient, outre Glacern, trois villes encore sous l’obédience de l’Empereur : Gloria la Magnifique, Aldaria la Superbe et Elena la Robuste. Mais l’on ne pouvait qualifier ces villes de « libres », car le siège des Alayiens à leur porte empêchait toute initiative. Désormais, l’Empire jouait en défense.

Et, cerise sur le gâteau, il était entouré d’hommes. Il dormait dans la même tente que les Officiers subalternes de son père, il chevauchait avec des Fils de Glacern… Et pas la moindre demoiselle, même du peuple, à l’horizon. Lui qui s’était fait une joie de descendre dans le Sud en guerre à l’idée de pouvoir charmer quelques filles de la Noblesse, il était servi ! Désormais, seuls ses rêves et ses souvenirs comblaient l’absence du beau sexe. Ah, l’opulente gorge d’Oleanaï…

Aristarkh se secoua la tête pour sortir de ses pensées et reprendre son travail. Une feuille de parchemin à la main, et une plume dans l’autre, le Jeune Loup faisait l’inventaire des vivres et articles en leur possession, et calculait si les rations actuelles étaient encore adaptées à leurs réserves, ce qui s’avéra être le cas, comme il le découvrit deux heures plus tard. L’intendance, si elle ne permettait pas à ceux qui en avaient la charge de goûter personnellement la gloire, était le pilier de toute armée, car sans elle, nulle opération militaire ne pourrait voir lieu.



« Messire Svenn, Lord Votre Père vous demande de le rejoindre. »


Aris remercia l’homme, puis alla remettre ses notes au Capitaine-Intendant, avant de prendre le chemin. Que pouvait bien lui vouloir Père ? Depuis leur départ de Glacern, leurs échanges s’étaient résumés à de seules instructions sur des tâches ou des missions à accomplir, si l’on exceptait les conseils de guerre qu’il tenait avec ses Officiers et auquel Aristarkh était convié, sans toutefois pouvoir participer de manière active. Sans doute serait-ce la même chose aujourd’hui. Depuis quelques temps, le Seigneur du Nord semblait extrêmement préoccupé, plus que depuis leur départ. Avait-il appris de funestes nouvelles ? Les trois grandes villes n’avaient pu tomber, pas aussi vite !

Lorsqu’il arriva près de lui, ses yeux s’attardèrent sur les traits durs de son paternel, qui avaient bercés son enfance, qui parfois s’étaient illuminés, mais qui étaient le plus souvent assombris, obscurcis, comme si quelque feu intérieur brûlait dans l’âme de Père. Le port altier, et le visage fier, comme tous ceux de Glacern, Havard se tenait debout, tourné dans sa direction, comme s’il l’attendait là depuis… Depuis suffisamment longtemps pour qu’il se prenne une soufflante à son arrivée. Pressant le pas, Aris acheva de parcourir la distance qui le séparait encore de lui et s’arrêta à sa hauteur.



« Veuillez me pardonner pour mon retard, Père. Vous m’avez fait demander ? »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 21:25


Il écoutait Elrick d'une vague oreille alors que le capitaine de la garde-loup lui faisait son rapport sur la semaine venant de s'écouler et qui n'était pas forcément pour lui plaire. Il avait été coincé chez les alayiens, et n'avait put s'éclipser avec un prétexte valable le jour précédent, pour son plus grand plaisir d'ailleurs, il allait réellement finir par commettre un meurtre sanglant. La plupart de ces fanatiques n'étaient pas dignes du nom de soldat, des gringalets sur les nerfs qui pensaient pouvoir tout résoudre à la pointe d'une pique sans avoir le talent de la manier. Ils n'avaient pas d'envergure, pas de force de caractère... Absolument rien de comparable avec les hommes de Glacern et leurs rudes mœurs. Il ne se sentait absolument pas à l'aise, et manquait souvent de créer des conflits rien qu'avec un haussement d'yeux au mauvais moment. Et comme il n'était pas particulièrement patient, il finissait vite par les assommer pour avoir la paix. Non, définitivement, il n'était pas le bienvenu et c'était compréhensible, amusant, et aussi agaçant... surtout la nuit, lorsqu'il disparaissait d'un seul coup sans prévenir. Et oui ! Il avait un totem contraignant, et n'avait jamais demandé à l'avoir, ce n'était qu'une tradition de famille. Bref, il était particulièrement ravi de leurs échapper pour quelques jours, et devait de toute façon récupérer la missive de Fabius Kohan. Il en avait donc profité pour se mettre au courant de ce qui était advenu durant son absence. Il se tenait donc, après une collation rapide, un morceau de viande séchée, un morceau de pain et un peu de bière, dans la tente principale de commandement, assit et regardant l'officier supérieur de sa garde personnelle lui parlait des complications qu'il y avait eut à battre la campagne alentours en tentant de ne pas tout simplement éclater ou mourir d'un seul coup.

« Nous avons eut des accrochages avec des troupes du néant dans les villages proches. Ils tentent de convertir la population, en faisant un exemple des mages. On les exécute de la même façon que les elfes et les vampires. Même si nous n'aimons pas forcément les mages, ils restent des êtres humains de notre nation, et les hommes n'étaient pas à l'aise à les laisser se faire tuer. J'ai dû autoriser nos hommes à leurs venir en aide. Nous ne déplorons qu'une ou deux pertes, pour des dizaines d'alayiens, mais le véritable problème c'est que nous devons nous occuper de cette population, nous ne pouvons pas leur demander de partir même si c'est la meilleur chose à faire, il faut que les paysans s'occupent des champs et nous fournissent. Nous avons établit des lignes de défenses discrètes pour pouvoir leurs venir en aide en cas de besoin. Et.... enfin nous avons réquisitionné les meilleurs mages de la population pour soutenir nos efforts. Ils ne sont pas utiles contre les envahisseurs, mais pour renforcer notre discrétion ou nos campements par contre.... »

Il allait tout simplement les tuer. Il aurait dû se douter de ce coup là, les hommes de Glacern étaient fidèles et dévoués envers la population, c'était là leurs devoir. Mais cela faisait moins d'hommes pour patrouiller l'Empire et plus de bouches à nourrir alors qu'ils auraient dû envoyer les surplus à Gloria et Elena pour les aider à maintenir la défense contre le siège. Elrick était un brave homme, mais définitivement, il ne pouvait pas le laisser seul devant ce genre de choses ou il n'en aurait jamais finit. Il se releva, arrêta l'officier dans son monologue et lui ordonna de lui montrer les positions des villages sur la carte ainsi que les mouvements des Alayiens qu'il ne pouvait pas espionner directement, et tout ça le ramenait à sa première affirmation. Il y avait du soucis à se faire, même avec les renforts de Lyssa et Althaïa ils ne parviendraient pas à forcer le blocus autour de Gloria et à maintenir l'ordre dans cette partie de l'Empire, et ils ne pouvaient pas davantage saigner Glacern à moins de se condamner à l'extinction. A moins d'une aide subite venue des esprits ils étaient bon pour courir droit vers un massacre en règle.... ou vers le transfert du pouvoir Impérial directement à Glacern où jamais on ne viendrait les chercher. L'armée en elle-même était bien approvisionnée, mais le reste...

« Merci Elrick.... tu peux disposer, fait moi amener mon fils je te prie  »

Il attendit, debout, observant l'extérieur par les plis de la tente de commandement. Aris traînait, ou bien était-ce Elrick qui prenait son temps ? Il n'avait guère de moyens de le savoir, et devait bien attendre pour en avoir la certitude. Son fils était assigné à l'intendance, d'après son chef de la garde, une tâche honorable, loin des femmes et surtout qui l'assurait que son rejeton ne se ferait pas tuer quand il avait le dos tourner. Il ne pouvait pas détacher ses gardes loups pour la sécurité d'Aris, le louveteau n'était pas assez important, mais l'était trop pour qu'on le laissa courir à sa mort sans une pensée raisonnable. Il se durcit encore en pensant à son seul héritier mis à mort par les Alayiens. Il avait beau ne pas montrer son affection, si il venait à perdre Aris il n'y aurait aucun lieu en Armanda où son meurtrier pourrait se cacher en espérant échapper à sa fureur. Aris, une fois débarassé de son coté enfantin, serait parfait dans son rôle.... à condition de lui trouver une épouse pour combler le manque. Mais ça, il y en avait un choix plus que large au sud, et Havard comptait bien établir son influence plus bas que les montagnes. Marier Katrinn à un seigneur de Glacern, lui laisser la cité, et expédier Aris à la tête d'une ville du sud, Aldaria, ou Lyssa, un bon investissement, et une bonne acquisition. Mais pas encore, ils avaient encore une guerre à gagner avant cela...

« Tu es pardonné. J'ai besoin de te parler à cœur ouvert. Ce que je vais te dire ne doit pas quitter cette tente. Pas sans mon accord, je suis bien clair ?  »

Il l'était évidement, et, plantant son regard dans celui de son rejeton il reprit. « J'ai prit contact avec un conseiller de la capitale, un homme du nom de Fabius Kohan. J'aimerais que tu lises les missives que nous avons échangés, puis que tu me donnes ton avis sans faire cas de ce que je pourrais penser. Tu me comprend bien ? C'est extrêmement important  » Il lui tendit les-dites missives, «  Il ne s'agit pas seulement de nous, ou de mes contacts avec les alayiens. Ce qui ressortira de cet échange pourrait bien être le jalon d'un nouveau pas dans la libération des nôtres.... et je ne parles pas seulement des sièges  »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeSam 31 Aoû 2013 - 19:57

Son père avait l’air fatigué, son esprit avait l’air empli de nombre de soucis. Mais qui, à sa place, ne serait pas dans le même cas ? Diriger l’une des dernières forces armées constituée d’hommes et de femmes entraînés en état de se battre, au beau milieu d’un territoire infesté d’ennemis, sans espoir de pouvoir recevoir des renforts si les choses tournaient mal… Beaucoup de généraux en auraient eu des ulcères, mais pas son père. Quels qu’aient pu être tous les problèmes qui assaillaient le Seigneur de Glacern, celui-ci restait aussi froid que la glace dans ses réflexions et décisions, et arrivait toujours à trouver LA solution.


« Oui, Père. »


Du reste, comment aurait-il pu répondre par la négative à un tel ordre ? Qu’il vienne d’un Seigneur, d’un Général, ou d’un Père, l’on ne pouvait désobéir à cela, au risque de finir comme un bon Vampire, c’est-à-dire mort par tous les moyens possibles. De toute manière, il n’avait jamais été dans ses intentions de désobéir à son paternel, ne serait-ce que par ce que c’était, justement, celui qui lui avait donné le jour.

Ainsi, Gloria n’était pas totalement coupée du reste du monde, et eux non plus, si de tels échanges épistolaires avaient pu avoir lieu. Le Conseiller Fabius de la Maison Kohan. Le nom lui parlait, mais quant à savoir de qui il s’agissait exactement au sein de la Famille Impériale, ça… Tout comme les végétaux Sudiers, les Kohan avaient le don de se reproduire comme des lapins. Néanmoins, c’était la première fois que son père lui demandait son avis sur quelque chose qui avait l’air aussi important, et qui était d’actualité. Oh, combien de fois lui avait-il fait analyser de vieilles lettres ou de vieux rapports ? Il ne les comptait plus, mais aujourd’hui, aujourd’hui, c’était du sérieux ! Et au vu de l’air qui était sur le visage de son géniteur, le sujet abordé dans celles-ci devait être d’une importance capitale, sinon, pourquoi insisterait-il autant sur le terme de libération ? Prenant les lettres qu’il lui tendait, Aristarkh acquiesça.



« Bien, Père. »


Faisant abstraction de tout le reste, le Jeune Loup se concentra sur les lettres, les copies de celles de son Père comme les réponses dudit Fabius.
La première lettre, qui émanait d’Havard, était une lettre on ne peut plus courante durant une guerre, et Aris devina que ce n’était sans doute pas la plus importante ni celle sur laquelle son Père désirât qu’il s’appesantit. Mais lorsqu’il se mit à lire la deuxième, son sang ne fit qu’un tour. Quelle arrogance que celle des Elfes ! Comment pouvaient-ils convoquer l’Empereur comme s’il s’agissait du plus misérable des paysans du Sud ? Faisant fi du protocole, ils avaient donné un ordre à leur souverain. Qu’ils convoquent donc les Vampires comme ils le feraient d’un serviteur, mais pas l’Empereur ! De quel droit… ? Se croyaient-ils tout permis juste parce qu’ils avaient une vie millénaire ? Celle-ci n’était guère acquise par le mérite, mais juste à cause de leur affinité avec cet art décadent qu’était la magie. Quant aux têtes dirigeantes de l’Empire… Avaient-elles seulement envisagé les conséquences de leur acte ? Si les Enfants du Nord étaient depuis aussi longtemps des Chasseurs de Vampires, c’était bien qu’il y avait une raison valable ! Faire confiance à de telles abominations, il fallait être fou ! Quant aux Elfes, quel prix, quelle avaleur avait l’alliance avec eux s’ils n’intervenaient pas et se contentaient d’être les témoins de la guerre ?

Mais plus il avançait dans sa lecture, plus les sujets évoqués s’approchaient de la trahison. Si ces lettres tombaient en de mauvaises mains, … Non, ce Fabius devait être un homme prudent, et ce n’était pas lui qui irait trahir son paternel. Etait-ce qu’il entendait par le terme de « libération » ? Une civilisation Humaine libérée du joug des Elfes et de la menace des Vampires, qui ne vivrait plus sous l’esclavage de la magie ? Un nouvel âge d’or pour leur race, qui enfin ne serait plus brimée par les deux autres. Un Empire à l’image de Glacern. Aristarkh reposa les lettres sur le bureau de campagne après les avoir repliées, puis plongea ses yeux dans ceux, de glace, de son père.



« Je ne pensais pas nos dirigeants aussi désespérés que cela pour en arriver au point d’obéir à ces Elfes bouffis d’orgueil. C’est une hérésie que d’avoir accepté cette… Cette convocation, cracha-t-il avec dégoût. »


Voilà qui le mettait hors de lui. Qu’un peuple aussi lâche que celui de l’Ouest ose en appeler à une trêve entre des ennemis mortels et séculaires était une abomination qui ne devrait même pas être imaginée, pensée.


« C’est une chance que Glacern soit isolée du reste de l’Empire. Cela nous a préservé de l’amollissement qui semble être celui des Nobles du Sud. Qu’un des nôtres ait été à ce conseil, sa voix aurait pu faire pencher la balance, avec celle de ce Lord Fabius. Sont-ils aussi effrayés par le Mage mentionné dans ces missives ? A mes yeux, et de ce que j’en lis, celui-ci se soucie avant tout de préserver la magie, source de son pouvoir, tant politique que… Magique.
Nous n’avons certes qu’un seul regard sur ce qui s’est réellement passé lors dudit conseil, mais, bien que Lord Fabius semble clairement opposé à la décision de l’Empereur, je ne vois pas pourquoi il nous aurait menti. J’avoue avoir des doutes envers lui, du fait qu’il soit Mage également, mais… Il me semble plus proche de nos idées à nous, quant au fait qu’il abandonnerait volontiers la magie. »



Aristarkh s’arrêta quelques instants, tâchant de rassembler ses idées avant de poursuivre.


« Néanmoins, dans le cadre d’une "alliance" avec les Alayiens, le temps de leur "soutirer leurs sciences", comme vous dîtes… Ne risquons-nous pas de nous retrouver avec une majeure partie de notre population convertie ? Pour vous parler sincèrement, Père, et bien que je sache pertinemment que je n’ai ni votre expérience dans le domaine militaire, ni dans celui de la diplomatie, mais… Si nous voulons d’un Empire libéré de toute menace étrangère, je pense qu’il faut continuer à nous battre contre les Alayiens, les Vampires… Et les Elfes, sans faire de distinction. Il est peut-être encore tôt pour cela, mais à mes yeux, les Alayiens sont tout autant néfastes que les Vampires, même à court terme. Nous devrions être capables de nous débrouiller seuls, y compris pour construire des armes aussi redoutables que les leurs. »


Aris regarda autour de lui, comme pour vérifier que personne ne se trouvait dans les environs, puis s’approcha de son père, et termina, d’une voix aussi basse que possible.


« Néanmoins, Père… Envisageriez-vous un coup d’Etat ? »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeSam 31 Aoû 2013 - 23:38


Il ne laissait guère le choix à son rejeton, il pouvait très bien le prendre par les pieds comme un jambon en le piquant pour qu'il réponde, mais cette tactique était aussi barbare que futile. Et puis, sa demande dénotait d'un certain nombre de choses qu'il ne pouvait dédaigner plus longtemps. La première était le fait qu'un avis extérieur était le très bienvenue et qu'il ne pouvait guère le demander à Elrick. Son chef de la garde était un homme digne, de confiance, mais il voulait un œil neuf sur cette affaire, instinctif et non ternis par les vicissitudes de la politique. En cela Aristarkh serait parfait, et il avait bien besoin d'entrer dans le vif du sujet, dans la réalité de la guerre... Oui, il avait tout simplement besoin d'apprendre la vérité au contact du feu, et c'était l'occasion rêvée. Ce qui constituait la seconde chose qu'il devait admettre : son fils était prêt à entrer activement dans ses conseils. Il était un homme fait, il tremperait bientôt sa lame, et prendrait femme, et il lui fallait à présent tenir un autre rang que celui de l'ombre muette de son père. Oui, pour une fois, il voulait avoir son avis, et non pas en temps que fils, mais en temps d'homme, personne à part entière, avec un raisonnement et des idées sur la question, aussi il le laissa lire sans dire un mot, notant simplement les mimiques de son visage au fur et à mesure. Silencieux et impassible, il contempla les idées évidentes de son rejeton, et tenta de deviner celles qui l'étaient beaucoup moins, bras croisés et dos droit, restant près de lui. Il n'avait absolument rien caché de ses échanges avec Fabius Kohan, quoi que certaines des ses affirmations puissent lui valoir le titre d'hérétique et de traître. Oui, si les missives tombaient entre de mauvaises mains il pouvait risquer gros... ou pas ? Glacern lui était acquise, jamais ses hommes ne le laisserait tomber, ils préféreraient faire cession de l'Empire, de cela Havard en était certain. Sa cité était loyale et ne jugeait que par les actes, non les idéaux. Et puis.... il avait beau être éloigné du centre de la politique il restait le maître d'une ancienne et très puissante maison de nobles, doté d'une richesse à faire pâlir d'envie la plupart des suderons. Qui croirait après tout qu'il y ai la moindre richesse à Glacern, alors que ses hommes n'en avait que faire ? Et pourtant, les coffres de la maison du loup débordaient littéralement, au point que les dotes de ses filles manquaient faire faire une attaque à certains... Et puis si vraiment il le fallait, il pouvait s'appuyer sur ses succès militaires, se présenter comme le sauveur, le libérateur, oui évidement il le pouvait si tant est que ce fut nécessaire. Qui irait réellement douter un Svenn ? Personne. Mais après tout, mieux valait être prudent non ? Prudent avec les autres, il l'était, mais franc avec son fils... Il ne lui cachait rien de ce qu'il avait dit, confiant en la capacité d'Aris à juger de son père. Il saurait comment prendre ce qu'il lisait, il n'avait pas le moindre doute là dessus...

Et quand enfin il eut achevé la lecture, il le laissa parlé, longuement. Comme il l'avait prévu, son fils savait s'exprimer, et cela l'emplissait de fierté. Une fierté qu'il eut bien du mal à dissimuler, dans l'éclat de son regard. Il hocha plusieurs fois la tête, toujours muet. Ce n'était pas pour rien qu'on le disait privé de cordes vocales, parfois. La causette n'était pas son fort, comme elle n'était pas celui de Roëric quand il voyageait avec lui. Les mots étaient traîtres, nécessaires mais traîtres, un poids dont il se passait volontiers, ce qui conduisait parfois à d'énormes blancs dans la conversation qui mettaient les sudistes mal à l'aise, mais auxquels les nordiques étaient largement habitués, n'hésitant pas un seul instant à le secouer un peu pour obtenir la réponse en faisant fi du protocole. Chose que n'importe quel sudiste n'aurait put comprendre, mais qui paraissait naturel à un homme de Glacern. Ils étaient tous frères d'armes, et la plupart des soldats avec lesquels Havard interagissait étaient de vieux compagnons d'armes qui l'avait vu dans les situations les plus déplaisantes. Il n'y avait pas à faire de manières. Dans l'ensemble, son fils rejoignait ses opinions, bien que sa dernière question soit plus amusante qu'alarmante dans l'ensemble. Et comme à son habitude, le seigneur de l'hiver resta longuement silencieux, reprenant les lettres des mains de son fils, il en relut des passages au hasard, contemplatif et froid, apparemment peu décidé à se presser dans ses réponses. Il ne le faisait pas vraiment mariner, mais il pensait simplement longuement à ce qu'il voulait dire au travers de cette fameuse réponse. Puis il lâcha enfin d'une voix calme mais de toute évidence de mauvaise grâce. « Non, j'envisage de me remarier  » et voilà, c'était dit. Le sujet d'une mère était sensible quand on savait comment avait finit sa première épouse. Il l'abordait néanmoins car il estimait son fils assez grand pour accepter de le voir au bras d'une autre femme. « La princesse Kohan est toujours libre d'engagement, si l'on omet cette stupidité de son frère avec un elfe. Une fois cette mascarade achevée et la petite revenue à Gloria je ferais valoir mes droits. Je suis le prince d'une maison de haute lignée, et très bientôt libérateur du sud. Mes prétentions sont légitimes. Dans le pire des cas cependant ce sera toi que je proposerais. Dans ce cas là je serais régent un temps, juste de quoi organiser les choses  » Oui Aris également devrait se marier, et très bientôt....

« La vérité, c'est que je rejoindrais volontiers les rangs du Néant mon fils, mais que mon instinct me hurle de ne pas le faire. Quelque chose en eux me déplais que je n'explique pas. Cependant, nous pouvons les user contre les elfes et les vampires, puis les achever une fois épuisés. Si nous gardons clairement nos objectifs nous pouvons y parvenir sans céder. Nous ne pouvons nous permettre d'omettre cette solution. Si nous voulons construire un véritable âge des hommes, il faudra en passer par des solutions que nous jugeons pour l'heure trop extrême. Je ne doute pas une seconde de l'effet néfaste des Alayiens, et je ne sacrifierais pas mes frères d'armes pour leurs folie....  » Il l'observa avec intensité. Toute l'armée était sa famille, pas seulement Aris, et Katrinn. Et il tenait à eux également, comme un père, et un général. « Nous devons abandonner la magie dans tout les cas. Du moins, les sudistes le doivent, nous avons franchis le pas voilà longtemps. Et justement, puisque tu en parles, nous en arrivons à ce que je désirais te dire. Très bientôt un ravitaillement de Gloria va être effectué par des tunnels de contrebande. J'ai l'intention de t'envoyer, toi et un de mes capitaines, à l'intérieur de la ville afin de parler en mon nom, d'enseigner nos techniques aux soldats et de diriger les troupes que j'y enverrais, des hommes à pieds, peu mobiles et qui nous gêne à l'heure actuelle. Tu resteras auprès de ce duc Fabius Kohan, et tu te feras une idée de lui. Je veux savoir quel genre d'homme il est réellement. Je veux savoir si l'on peut se fier à lui... en apprendre davantage. Et au besoin, je veux que tu récupère mes missives et les détruise  » Il accentua encore le poids de son regard « C'est extrêmement important Aris, je vais me reposer entièrement sur toi, cette fois. Je veux que tu sois ma voix devant le conseil des nobles et le régent » Il lui posa une main sur l'épaule « Si quelque chose devait m’arriver durant cette campagne tu devrais assurer le rôle de seigneur du nord en l'absence de ta sœur. Et je veux que tu sois au cœur des événements à venir  »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeLun 9 Sep 2013 - 23:25

Son père n’était pas homme à se répandre en parole. Lorsqu’il disait les choses, il ne les disait qu’une fois, et s’il pouvait s’en passer, alors il faisait, autant que possible. Aucun de ses souvenirs ne voyait son père à son lit lui conter des histoires le soir avant de s’endormir, ou lui raconter de hauts faits de chevalerie, des guerres où la Maison Svenn et la Cité de Glacern s’étaient illustrés. S’il avait agi ainsi, il n’aurait pas été Havard. Il était du Nord, aussi coupant que l’acier, aussi froid que la glace, et était par-là même un Père merveilleux.

Ses yeux ne quittaient pas son paternel, tandis que celui-ci semblait relire les lettres qu’Aristarkh venait de reposer sur le bureau de campagne. L’on aurait pu dire que le silence s’était installé entre eux, et sans doute que cela était vrai en un sens, mais en réalité, les bruits de la vie du camp, bien qu’atténués par les parois de peau et de fourrure de la tente, n’étaient pas entièrement isolés. Là, une épée que l’on aiguisait, ici, le bruit d’une cuillère que l’on tapait sur le bord d’une marmite pour l’égoutter, …

Et soudain, tombant de la bouche de son Père comme un couperet, vint la réponse de celui-ci. Aris ouvrit grand les yeux, surpris ; il ne s’attendait guère à quelque chose de ce genre. A dire vrai, imaginer son père aux côtés d’une autre femme que sa défunte mère ne lui avait même jamais effleuré l’esprit. Non pas que cela le dérangeait outre mesure : c’était le choix de son père, et il ne remettrait jamais en cause les décisions de celui-ci, mais… Et le nom de celle qu’il convoitait acheva de le plonger dans l’étonnement le plus profond. La sœur de l’Empereur en personne, rien que ça. Certes, il pourrait largement y prétendre, tant par son rang que par ses actes, mais… Pour le coup, Aristarkh en resta sans voix. Tout juste put-il faire un signe de tête. Et ce qu’il dit ensuite n’arrangea pas les choses, bien au contraire. Qu’il en vienne à penser à le marier, lui, … A la vérité, s’il avait jamais pensé un jour à unir sa vie et sa destinée à celle d’une femme, cela aurait été avec Tatyana, encore qu’il aurait dû convaincre et le père de celle-ci, et le sien propre. Mais toujours trop ancré dans une insouciante adolescence pour ces choses-là, Aristarkh n’avait jamais envisagé le mariage pour lui-même. Il avait l’impression nette et brutale d’être projeté dans un monde autre que celui où il avait toujours vécu, où seuls comptaient les enseignements de son peuple, sa famille, et sa tendance à charmer les femmes.

Aussi fut-il soulagé lorsque son père poursuivit sur un tout autre sujet, bien que plus grave en soi. Il était vrai qu’Armanda dominée uniquement par des hommes libérés de toute entrave, de tout esclavage magique, était un rêve, une sainte destinée qu’ils devaient accomplir. Glacern était un premier pas, et seules les occasions avaient manquées pour concrétiser leurs idéaux à l’échelle du continent. Même si, comme il l’avait dit plus tôt, il estimait le recours aux Alayiens dangereux, il se pouvait qu’ils aient besoin de leur aide, son Père avait raison. Cependant, il fut rassuré par le sous-entendu que faisait celui-ci, à savoir qu’il s’agissait là d’une solution, et donc qu’il pouvait y en avoir d’autres. Le moment de choisir viendrait bientôt, sans doute, mais d’ici là, ils auraient le temps d’y réfléchir.

Lorsque son Père aborda le dernier point de sa prise de parole, Aristarkh se redressa de toute sa hauteur, emplie de fierté à l’idée que son père lui confiât une tâche aussi importante, aussi… Oui, il marquait là la confiance qu’il avait à son égard. Son cœur se mit à battre plus fort, plus vite, non de peur, mais de plaisir, lorsque la main de son paternel se posa sur son épaule, symbolisant là la foi qu’il plaçait en lui. Dans le regard de son père, il put y lire l’ampleur de sa mission, les conséquences qui seraient s’il échouait, ou s’il n’était pas à la hauteur. Mais cela ne serait pas. Gloria. Un nom dont la gloire embellissait chaque lettre composant son nom. Une ville où les Enfants du Nord s’illustreraient, faisant honneur à leur ville d’origine et à son Seigneur.



« Je vous entends, Père, et je ne vous décevrai pas, ni par ma vie, ni par ma mort. »


Aris porta la main à son cœur, se retenant presque de sauter de joie, de savoir qu’enfin il aurait une occasion de combattre, Gloria étant une ville assiégée. Oh, être à l’Intendance ne lui déplaisait pas, car il s’agissait d’un travail intéressant et primordial, mais il avait été entraîné toute sa vie pour ce moment-là, celui de brandir une épée face à un ennemi dans le but de protéger les siens et son Empire. Même si on l’avait formé dans le but de se battre avant tout contre les Vampires, quelle différence y avait-il avec les Alayiens ? Les deux peuples méritaient, à terme, de disparaître pour l’éternité.


« Soit, j’irais à Gloria avec vos hommes, Père. Néanmoins, je me pose quelques questions d’ordre… Technique. Ces tunnels, mentionnés par Lord Fabius, et vous-même à l’instant. A quelle distance débouche-t-il des lignes Alayiennes ? Ces derniers n’ayant sans doute pas levé le camp aux pieds des murs de Gloria, se peut-il que ces galeries courent sur une grande distance sous la terre ? »


Une des cartes de l’Empire – une très belle, d’ailleurs, était déroulée sur une table, et des petits pions de bois peints de différentes couleurs marquaient et leur positions, et celles présumées des troupes ennemies. Il y avait un sacré bout de chemin à parcourir, et des hommes en armes chargés de vivres et de produits de première nécessité mettraient du temps à avancer, surtout sur des terres aussi dangereuses, même s’ils se passaient de chariots.


« Gloria n’est pas la porte à côté de notre position actuelle. Et je doute que les Alayiens nous laissent gentiment voyager si d’aventure nous tombons sur une de leurs patrouilles. J’ignore combien d’hommes au juste vous comptez envoyer à la Capitale, Père, mais nous ne pourrons pas voyager tous ensembles. Si je puis me permettre, je vous… Je vous proposerais de diviser les forces de sauvetage et de ravitaillement par petits groupes, même si cela signifie allonger notre arrivée sur une durée plus longue… »


Se rendant compte qu’il avait tourné le dos à son père pour regarder la représentation des terres Impériales, Aris s’interrompit soudain, et se retourna vers Havard en sentant ses joues rougir. Tout à ses pensées, il ne l’avait pas fait exprès, et cela était justement d’autant plus grave, puisqu’il n’avait pas fait attention à ses actes, contrairement à l’une des premières leçons qu’il avait reçue lors de son enfance. Aristarkh porta la main à son cou, geste qu’il faisait toujours lorsqu’il se sentait gêné – encore quelque chose qu’il devrait bannir de son comportement – et s’éclaircit timidement la gorge.


« Hem… Pour en revenir aux Alayiens, Père… Je vous ai toujours vu suivre votre instinct, comme le loup qui est notre emblème. Et celui-ci ne vous a à ma connaissance jamais trahi. Je vous sais droit et intègre, mais ce que les hommes racontent sur les envahisseurs… Je crains que leur noirceur ne… Ne vous ronge l’âme, si vous les approchez de trop près trop longuement. Le Sang du Nord coule dans vos veines, mais tout liquide peut être altéré…
Je… Pardonnez mes propos, Père. »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeDim 15 Sep 2013 - 15:12


Il fallait l'avouer, il nageait en plein inconnu, loin de tout les rivages d'enseignements anciens. Cette situation n'avait rien de ' naturelle ', elle tenait de l'impossible en cela qu'elle exaltait tout les paradoxes de sa situation accumulés tout au long de son existence. Il ne voulait pas forcément se remarier, étant parfaitement à l'aise dans son rôle de veuf solitaire, doutant fortement de s'entendre avec une nouvelle épouse comme il s'entendait avec Karina. Oui, il était bien trop désabusé pour croire au mariage d'amour, ce n'était après tout pas ce qu'on lui avait inculqué, tout au plus espérait-il s'entendre avec celle qui serait sa promise car il n'avait guère plus à offrir à qui que ce soit d'autre que ses enfants, et encore, il trouvait le moyen d'esquiver les effusions au maximum... Et de même, il n'était pas forcément pour un mariage si tôt dans la vie de ses rejetons, ce n'était là qu'une obligation de plus à respecter, quoi qu'on en dise, et si il espérait que leurs compagnons soient d'aussi bonne composition que sa femme l'avait été, il savait aussi que les chances que ce ne soit pas le cas étaient tout de même importantes, surtout concernant Aristarkh et l'union sudiste qu'il comptait lui faire. Les sudistes n'étaient pas comme eux, ils n'étaient pas élevés de la même façon, avec les mêmes valeurs et mœurs... On les appelait parfois corrompus, à Glacern et ce pour une très bonne raison. Il n'y avait rien de bon au sud, uniquement la fange, la lie de l'humanité, et un profond malaise lorsque ce n'était pas la mort. Et c'était aussi pour cela que, si il accédait effectivement au trône de l'Empereur, il effectuerait une purge profonde des classes aisées et nobles afin de raviver un peu ce qu'il y avait de bon en leurs peuple. Les arbres avaient besoin d'une coupe de temps en temps, et il en allait de même pour les peuples... De temps en temps, le sang avait besoin d'être vivifié, qu'il respire davantage, qu'il reprenne de la vigueur, et justement pour ce faire il fallait d'abord évacuer la souillure que représentait la noblesse suderonne... Une tâche ingrate, mais il avait l'habitude. C'était son devoir que de se salir les mains pour les autres et il ne rechignerait jamais à la tâche, ce n'était pas dans sa nature bien qu'il éprouvait alors une puissante révulsion pour toutes ces larves bénéficiant d'une protection imméritée.

Envoyer son fils unique dans un tel panier de vipères ne lui plaisait nullement, c'était même tout le contraire. Et il n'avait pas l'intention de le voir périr là bas. Mais il comptait sur lui, et cela signifiait parfois mettre sa vie en danger, comme lui le faisait chaque fois qu'il prenait part à une bataille. Mais c'était une autre bataille qui se jouait dans son esprit, puisqu'il se trouvait devant une épreuve insurmontable. Tuer des vampires était aisé, il choisissait toujours d'abattre sa lame, conforté dans l'idée que, si il le fallait, il pourrait épargner la non vie face à lui. Cependant si il choisissait de compter sur les alayiens, il lui faudrait pour toujours abandonner l'idée de retrouver Roëric, et cela ne lui plaisait guère, car même si le Maître-Lame était un vampire, il était également son père de substitution, à qui il devait la vie et l'esprit. Par affect, il ne voulait pas avoir à le tuer. Bien au contraire il désirait vraiment renouer avec lui et comprendre, oui... pourquoi l'autre l'avait abandonné sans un mot ce jour là. Aris' saurait-il un jour à quel point son histoire était invraisemblable ? Non certainement pas. Il tairait sans aucun doute tout cela jusqu'à sa mort et tant pis si son fils ne le connaissait jamais vraiment, au moins avait-il droit à un semblant de stabilité. C'était plus qu'on ne pouvait attendre de la part de bien des familles, hélas. A nouveau silencieux, il écoutait les propositions de son rejeton en l'observant de son œil de glace claire, taisant volontairement toute négation sur l'instant. Si il avait convoqué Aris c'était justement pour lui mettre le pied à l'étrier d'une participation active, le couper maintenant serait contre productif d'autant qu'il s'en sortait bien, pour un tire au flanc notoire... A croire que finalement il avait réussit à lui enseigner quelques petites choses. Oh certes, il venait de fouler au pied l'un des principaux préceptes de son enfance, mais justement... son louveteau ne pouvait guère savoir ce qu'il pensait de tout cela.

Il vient de grandir d'un coup et se détourne enfin de moi C'était parfait. Si jamais il mourrait, alors Aris' pourrait survivre. Mieux, il vivrait et s'épanouirait. Que pouvait-il demandé de mieux, en père inquiet qu'il était ? Les mots d'aris était ceux d'un enfant, soudainement, devant cette inquiétude flatteuse envers lui. Il plongea son regard dans le sien en le sondant. Oui inquiet... son fils craignait réellement de le voir tomber pour le Néant. Mais hélas la noirceur l'avait déjà atteint, depuis sa propre enfance. Et il ne craignait nullement d'être souillé. «  Ne demande jamais pardon d'avoir exprimé tes pensées. Justes ou fausses, affirme tes idées, elles sont tiennes et mérites d'exister  » Il se détourna de lui, regarda la carte, restant un bref instant pensif «  Je souffrirais que l'on me nomme traître si cela signifie assurer un avenir à notre peuple Aristarkh, c'est mon devoir que de me salir les mains à votre place. Quand à ces envahisseurs... ah ils ne sont que des hommes. Des hommes protégés de la magie, rien de plus. Et jamais ils n'ont eut affaire aux prédateurs que nous combattons depuis la nuit des temps. Ce ne sont que de vulgaire fanatiques. Je trouve leurs technologie intéressante, mais cela s'arrête là. Je n'ai que mépris pour leurs idéaux  » Il prit plusieurs des figures de piétailles qui traînaient sur la carte. Une vingtaine, chacune représentant une faction de dix hommes. De ces vingt, il en choisit dix, et les offrit à son fils. «  Voilà les troupes qui entreront le premier soir. Cent hommes d'armes, parmi les plus endurcit. Lors qu ravitaillement suivant j'enverrais les cent autres, en attendant de connaître les nouvelles que tu m'apporteras. Et ainsi desuite  » Reposant les figures, il choisit à la place dix cavaliers qu'il posa près de la ville d'Althaïa «  Le conseil des mages nous a clairement trahit, nous, ainsi que l'empire, je compte imposer une dictature militaire sous le commandement de lord Cerwyn le temps de pacifier la région. Des hommes venus de Lyssa vont également nous rejoindre.  Avec un peu de chance je pourrais te fournir continuellement en hommes et en vivres, mais le véritable enjeux ici et de découvrir un moyen de briser le siège. Les tunnels débouchent dans la campagne Glorienne, un peu à l'écart du siège, mais ça ne sera qu'une solution à court terme  »

Il resta un instant silencieux, contemplant les forces en présence avant de reprendre. «  Le nombre ne fait pas tout, nous en avons déjà eut la preuve. Si seulement nous n'étions pas interdit d'une attaque frontale je tenterais volontiers ma chance. En l'état cependant, tu seras l'avenir de Gloria  »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeLun 23 Sep 2013 - 22:04

Lorsqu’il vient au monde, l’enfant n’a besoin que de deux piliers : sa mère et son père. Comme des tuteurs pour une plante, ce sont eux qui vont lui apprendre à vivre, à survivre, parler, marcher, … Bien sûr, dans l’absolu, un enfant peut grandir sans eux – ne compte-t-on pas un grand nombre d’orphelins de par les terres ? – mais il risquera de manquer quelque chose dans leur développement. Seulement, tout comme une maison dont les fondations viennent à disparaître subitement, la mort d’un des parents sera comme un effondrement dudit enfant, surtout si cela survient en bas âge.

La mère d’Aris était morte alors qu’il avait presque l’âge d’un jeune homme, et son éducation Nordienne l’avait aidé à surmonter sa peine. Et puis… Il avait passé beaucoup plus de temps avec son père qu’avec sa mère durant son enfance, et même après. Malgré les barrières relationnelles érigées entre eux, malgré la froide distance qui les séparait tel un désert de glace et de neige, la mort de son père, son modèle, le laisserait dans le gouffre le plus profond. Oh, là encore, son éducation prendrait le relais, et également la pensée que son père serait fort mécontent de le voir se laisser aller, mais il aurait perdu quelque chose de bien plus précieux que sa vie même. C’était son Père, et il n’en avait qu’un. Pour rien au monde, il n’aurait souhaité en avoir un autre, quand bien même celui-ci aurait été moins dur.

Leurs yeux se croisèrent, et comme à l’accoutumé, il avait l’impression que son Père lisait en lui comme en un livre ouvert. Il avait un regard pénétrant, qui pouvait mettre mal-à-l’aise ceux n’y étant pas habitués. Ce n’était pas le regard d’un homme à qui l’on pouvait aisément cacher des choses ; au contraire, vous préfériez avouer les fautes que vous aviez sur la conscience plutôt que d’entamer une vaine lutte pour les garder secrètes. Mais l’inverse n’était pas vrai ; Aris n’était jamais parvenu, et n’y arriverait sans doute jamais, à décoder l’inexpressivité des yeux de son géniteur.

Dans chacune des paroles du Seigneur Loup, il y avait un enseignement à tirer. En l’occurrence, celle-ci serait certainement la dernière que lui donnerait son Père. Oui, peu importait ce qui l’entourait, ce qu’il pensait était libre de toute obligation. Il était un Svenn, il était un Loup, et son esprit serait toujours sien. Tout comme l’animal emblème de leur Maison, il était indépendant malgré qu’il vive en meute avec les gens du Nord.

Le visage d’Havard, déjà neutre et d’une expression indéchiffrable, se ferma encore plus. Ainsi était-il. Malgré sa fierté, le Seigneur de Glacern était un être capable d’une totale abnégation. Combien de Nobles accepteraient de se couvrir d’opprobre pour le bien d’une cause supérieure, telle la survie de l’Empire ? Assurément, ceux-ci devaient se compter sur les doigts d’une main. Aussi, tandis que son père saisissait des soldats de bois sur une carte, Aris profita du soudain silence pour parler.



« Je mourrais avant que de permettre à quiconque de remettre votre honneur en doute, Père. Personne n’a le droit de cracher sur un Svenn de Glacern, ni sur un Enfant du Nord. Dussé-je me battre envers et contre tout, les souvenirs de vos actes seront chantés et célébrés par nos enfants, je vous en fais le serment, Père, sur ma lame, et mon honneur. »


Sentant qu’il s’était quelque peu laissé emporter par la fougue de la jeunesse au léger tremblement de ses mains et l’accélération de son rythme cardiaque, le Jeune Loup s’incita au calme pour se reconcentrer sur son Père, qui lui tendait vingt des figurines de stratégie disposées sur la carte. Combien de fois s’en était-il servi, lors des leçons dispensées par les mestres et son géniteur, là-haut, dans ses montagnes natales, au cœur de la forteresse familiale. Mais aujourd’hui, pour la première fois, elles représentaient de véritables unités, constituées de Nordiens, de frères et de sœurs. Et l’une d’entre elle le contenait, lui. Un frisson d’appréhension et d’excitation le saisit, tandis que son ventre se contractait. Enfin, il allait pouvoir combattre ; c’était l’accomplissement de toutes ces années d’entraînement ; et même s’il devait lutter non contre des Vampires mais contre des Humains, le résultat était le même : il partait en guerre, comme tous ses ancêtres avant lui.

Aristarkh nota mentalement les instructions de son Père. Deux cent hommes et du ravitaillement entreraient ainsi à Gloria, au total, par ces fameux tunnels. Il ne savait pas que la situation était aussi grave, cependant, vis-à-vis d’Althaïa. Il savait peu de choses de cette ville, hormis qu’elle n’était que peu militarisée, voire pas du tout. Que ses dirigeants, qui à ses yeux élevés parmi un peuple martial, soient des faibles ne l’étonnait guère. De plus, ils étaient Mages, et il convenait de se méfier de ces gens-là, comme des Elfes. Le nom de Lord Cerwyn provoqua en lui la résurgence du souvenir de Tatyana, mais cela n’était pas le moment. Bien que son image continuât de flotter devant ses yeux, Aris tentait de ne pas perdre le fil des paroles de son Père. A nouveau, profitant que son père s’était tu, Aris se permit de prendre la parole.



« Il faudra éviter des ravitaillements trop réguliers. Ces tunnels étant le seul lien de Gloria avec l’extérieur, nous devrons prendre garde à ne pas laisser les Alayiens se douter de leur existence. Ainsi, même si cela me peine, la bannière du loup ne devra pas nous accompagner. … Me trompé-je ? »


Aristarkh essaya de capter le regard d’Havard, mais celui-ci restait obstinément fixé sur la carte, tandis qu’il poursuivait. Les derniers mots de son Père le gonflèrent de fierté. Même s’il se savait n’être qu’un jeune Noble avec peu d’expérience au combat, s’entendre qualifier d’"avenir" de la Capitale par celui-là même dont il cherchait à tout prix à obtenir la reconnaissance ne pouvait pas flatter plus son orgueil ni le rendre plus heureux. Son attitude physique devait sans doute transmettre cela, de part le redressement de son torse et de ses épaules, une lueur de joie dans les yeux. Mais comme son Père ne devait certainement pas attendre de lui qu’il reste ainsi tel un hébété devant un paysage magnifique, le Jeune Loup se creusa les méninges pour trouver ne serait-ce qu’une ébauche de stratégie.


« Si nous ne pouvons pas nous permettre une attaque de face actuellement, pourquoi ne pas utiliser le même genre de stratégie que les Vampires au début de la guerre ? Si nous déléguions quelques unités à l’attaque de leurs lignes de ravitaillement, cela pourrait compromettre leurs mouvements. Dans le même temps, et dans le même ordre d’idée, je pensais à… A vrai dire, une sortie avec toutes les forces de la ville assiégée serait du suicide, mais pourquoi ne pas permettre à quelques hommes d’opérer de discrètes opérations de sape dans le camp de siège ? Profitant du couvert de la nuit, nous mettrions le feu à quelques objectifs définis durant le jour, et nous retournerions à Gloria sitôt cela accompli. Cela déstabiliserait les Alayiens, et les rendraient nerveux. »


Aristarkh se tût, sitôt après avoir fini, attendant comme toujours l’approbation, ou non, de celui qui était pour lui un phare dans la nuit.
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeDim 29 Sep 2013 - 17:24


Sans doute était-ce également un produit de ses jeunes années douloureuses, mais il était incapable de concevoir une fierté entièrement personnelle... il n'avait pas d'orgueil ou d'arrogance, et le peu qu'il avait développé, le spectre de Kedrildan l'avait rapidement chassé... Non il n'avait rien, en lui-même, dont il pouvait être fier. C'était par les autres qu'il acquérait quelques mérites, et ce même si il se taisait la majeur partie du temps sur leurs vertus, il n'en avait pas moins conscience de cette vérité... Il était un bon père car Aris et Katrinn étaient là, il était un bon seigneur car les siens avaient acceptés son retour et lui avait offert une véritable chance malgré tout... Il était un bon général parce que ses hommes lui faisait confiance, et qu'ils ne le traitait pas comme un étranger, mais comme un frère d'arme. Il était un homme, si tant est qu'on puisse véritablement l'appeler ainsi, parce que quelqu'un l'avait regardé comme un homme et non comme la loque à demie morte qui avait été secourue des galeries vampiriques... Ainsi, en ayant cela à l'esprit, il ne pouvait guère que manquer de cette fibre d'auto-persuasion qui caractérisait les sudistes et leur fierté mal placée... en plus de son éducation nordique évidemment ( quoi que les années passées aux cotés de Roëric n'arrangeaient en rien les choses ).

Il ne vivait que pour et par les siens, son peuple, cet Empire qu'il servait depuis longtemps déjà. Si son sacrifice signifiait que le peuple humain serait sain et sauf, y comprit ceux qui lui cracheraient au visage, alors il était tout prêt à monter à l’échafaud. Il ne craignait même pas de salir le nom de sa famille, les siens savaient la vérité, et ils laveraient leurs honneur aisément... si tant est que la médisance des sudistes est la moindre importance à leurs yeux, ce dont il doutait. Svenn ils étaient, tous, et le sang des loups de glace coulait dans leurs veines avec plus de vivacité que le sang humain. C'était également pour cela qu'il ne s'en faisait pas outre mesure pour son fils après sa mort... Aussi inconséquent qu'il pusise être parfois, Aris ne manquerait pas de se remettre, et il deviendrait un homme et un seigneur loup bien plus honorable que lui ne l'était présentement. Et avec un peu de chance... il serait même roi. Oui, un avenir plus paisible et plus glorieux pour son fils qui saurait apprécier cette chance à sa juste valeur, tout son contraire....

«  Aristarkh... Plutôt te voir vivre et prospérer que mourir sur l'autel de mon honneur. Je me fiche totalement de ce que l'on peut penser de moi. Nos compagnons savent qui je suis et me donneront la place que je mérite, les autres n'ont de pierre à me jeter sans faire montre de leur propre vilenie, pourquoi voudrais-je leurs reconnaissance. Bientôt, sans doute, à l'échelle de ce continent, je rejoindrais les salles de pierres du palais des glaces et j'y dormirais avec nos ancêtres... C'est tout ce que je demande. Qu'on ne me porte pas en terre ici, au sud. Le reste n'a d'importance que si on lui en donne. N’honore jamais mon nom plus que celui de tes enfants Aris', et si tu péris, que ce soit en forgeant ta propre histoire, non en défendant la mienne. Je t'accueillerais alors à mes cotés bras ouverts...   »

Son fils voulait bien faire, mais un homme de son âge n'avait plus que faire de l'honneur et de la gloire personnelle. Aris' comprendrait en temps voulut, et même si il réprouvait lui-même ses paroles, il était touché de voir son rejeton si prompte à le défendre. Il était un bon garçon malgré tout, et un véritable enfant du nord. Pas de jouets pour ces jeunes, mais des armes dès le plus jeune âge, et ils ne s'en portaient pas plus mal de toutes évidences.... Oui Aris grandirait encore et l'éclipserait et c'était très bien. Aussi le laissa t-il prendre ses marques, parlant à son aise alors même que lui, Seigneur du nord, conservait son bien-aimé silence. Finalement, les plaisanteries de Reed au sujet de le voir se marier à son silence n'étaient pas si déplacées... Il se serait parfaitement sentit à l'aise avec une muette pour compagne tant il n'usait pas de sa parole. Il n'en avait guère besoin après tout, sauf en cet instant... et peut-être craignait-il réellement de périr durant ces affrontements à venir, et de ne jamais revoir son fils... auquel cas, il faisait bien de lui prodiguer ces derniers conseils. C'était tout ce qu'il pouvait offrir de plus... son seul trésor véritable.

«  Non effectivement. Il faudra privilégier l'efficacité à la régularité   » Il se tut à nouveau le laissa parler puis l'observa avec grande attention. «  Comment comptes-tu définir tes objectifs ? Avant toutes choses, tu te dois de circonvenir la logistique de ton adversaire : sa façon d'agencer ses troupes et ses outils de sièges, sa régularité, ses choix stratégiques en matière de ravitaillement... Rappelle toi également qu'ils saignent notre peuple. C'est notre récolte qu'ils dévorent, nos bois qu'ils détruisent, nos animaux qu'ils tuent.. Les affamer est une bonne solution, mais nous ne devons pas être dans le même cas. Toute action que tu entreprends doit avoir un effet bénéfique sur le long terme pour les tiens. Si tu t'attaques au ravitaillement, alors vole le, si tu détruis leurs armes de sièges, détruit en priorité celles qu'ils auront du mal à remplacer et qui sont le plus efficaces : les balistes, les scorpions et les chars à feu. Pense également à user de leurs faiblesses, ils sont vulnérables à la magie et sont plus avancés technologiquement, cela signifie également qu'ils ne se protégeront pas aussi bien contre des armes plus rudimentaires.... une vasque de poix brûlante au bon endroit en plein assaut peur changer l'issue d'une bataille. Et... aussi répugnant que cela me semble, ne sous estime pas les mages... ils peuvent encore t'être utiles, si tu ne vises pas directement les hommes mais l'environnement autour d'eux. Qu'une armure absorbe la magie ne signifie nullement qu'elle les empêchera de sombrer dans la faille d'un tremblement de terre   »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeSam 5 Oct 2013 - 11:23

Les paroles de son Père le touchèrent au plus profond de lui-même. Alors qu’Aris aurait volontiers sacrifié sa vie pour que jamais ne soit souillé le nom d’Havard Svenn, alors qu’il aurait tout fait pour que celui-ci soit glorifié pour ses actes et ses hauts faits d’arme… Voici que son Père lui disait qu’il préférait le voir vivre et non mourir pour lui… Bien qu’aucun père ne souhaiterait voir son fils mourir, la manière dont son géniteur s’exprimait… Il ne lui semblait pas avoir jamais eu de mots plus gentils de sa part que ceux-ci. L’accueillir à bras ouvert de l’autre côté, quelque soit celui-ci, une fois sa propre vie achevée, était comme une promesse faite par une étoile à la cime d’une montagne dont le plus cher désir serait de la rejoindre là-haut dans le firmament. Toujours être tourner vers un avenir à écrire, et non vers un passé révolu. La plume et l’épée du guerrier écrivant sa vie plutôt que la lampe et la loupe de l’historien penché sur ses ouvrages.

Oui, même si, dans leur hérésie et leur ingratitude, les gens du Sud se mettaient à mépriser son Père, jamais les Nordiens ne tourneraient le dos à l’un de leurs plus grands Seigneurs. Havard ne se souciait guère de ce que pouvaient penser les Sudiers, car il savait quelle valeur lui donnaient les siens, les Enfants du Nord. Les Loups formaient une meute, une meute soudée, qui jamais ne se retournerait contre l’un des siens.



« Bien Père. La terre Sudière ne souillera pas votre dépouille, ni même celle de nos frères et sœurs. »


Ces mots sonnèrent toutefois étrangement à son oreille, comme le glas d’une énorme cloche au son grave. Il savait s’être mal exprimé, car il ne souhaitait pas qu’à travers ses paroles, son père se méprît sur leur sens. En aucun cas Aris ne souhaitait la mort précoce de son Père. Non, cette guerre ne le prendrait pas, il en avait la certitude, le sentait au fond de ses entrailles. Le Sang du Loup le protégerait, et si jamais cela ne suffisait pas, les talents de bretteur, de guerrier, de stratège de son Père le garderaient en vie. On ne tuait pas si facilement un Nordien.

Il était à déplorer que sa première bataille lors d’une guerre ne se fasse pas sous la bannière des siens, mais comme le disait son père, il fallait parfois sacrifier les apparences et les coutumes pour être sûr d’accomplir sa mission. Et puis, quelle importance que le Loup flottât ou non au-dessus de leurs têtes, puisqu’il flottait déjà dans leurs cœurs ? Mais plus important, il est vrai qu’il n’avait pas encore réfléchi à la manière de choisir les objectifs de ses attaques de sape. Sans le dire clairement, le fait que son Père lui donnât des conseils sur la manière de mener ces opérations signifiait qu’il lui donnait son aval.



« La fin justifie les moyens… Mais des Mages, Père, pourrais-je leur faire confiance lors d’une bataille rangée ? J’ai plus confiance en les soldats Sudiers pour tenir le rang et/ou ne pas fuir lors d’un engagement qu’en cette engeance honnie. Et puis… S’ils nous aident lors d’une bataille, ils risquent de faire valoir que nous leur sommes redevables. Bien que l’idée de voir des Alayiens tomber dans un gouffre me plaise assez… Après la trahison de ceux d’Althaïa, qui nous dit que les Mages de Gloria nous suivront ? Surtout qu’ils ne sont pas sans savoir à quel point nous autres Nordiens les méprisons. »


Oh, il s’en servirait, de ces Mages, s’il n’y avait pas moyen de faire autrement, mais ce ne serait pas de gaieté de cœur. On n’oubliait pas aussi facilement des années d’éducation. Comment les Sudiers pouvaient-ils autant se reposer sur ces usurpateurs, quand il était si bénéfique pour l’Homme de s’en passer, à l’instar des Nordiens, ou même des Alayiens, la peste les emporte.


« Vous qui avez eu l’occasion de les voir de près, Père, comment sont organisés les campements Alayiens ? Une fois passés les sentinelles extérieures, y en a-t-il d’autres à l’intérieur, devant leurs tentes d’intendance, leurs armureries, … ? Je me doute que la réponse doit être positive, mais… Avez-vous noté quelque chose de remarquable ? »


Lorsqu’il serait sur les murs de Gloria, lui et le Capitaine qui l’accompagnerait n’auraient qu’une lointaine vision du camp ennemi, bien que d’ensemble. Et ce qui de loin sur un mur paraît être une chose, s’en révèle une toute autre lorsque l’on a le nez dessus sur le terrain. Leurs opérations de sape seraient déjà suffisamment périlleuses comme cela sans rajouter du danger lié à des erreurs de perceptions.


« Puisque nous parlons du ravitaillement, autant que possible, j’essaierais de vous faire parvenir des cartes de leurs lignes de ravitaillement aux alentours de Gloria. Si nous les interceptons, cela leur plantera une épine dans le pied, mais si jamais l’occasion se présentait, et que nous pouvions bloquer lesdites lignes, cela leur tranchera le pied.
Il me faudra à ce propos vos codes de cryptage, afin que nos messages ne puissent être lus de tout le monde. Je crains que l’ennemi soit à la fois hors et dans les murs… Je crains que trop de Nobles Impériaux flairent quelque bénéfice à se ranger du côté des Alayiens, ceux-ci étant victorieux pour le moment.
Pensez-vous qu’il y a risque que les portes de Gloria s’ouvrent par trahison ? »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeLun 7 Oct 2013 - 23:12


Un homme qui avait contemplé la mort dans l’œil, qui avait senti ses bras glacés, son souffle terrible dans son coup, oui un tel homme comprenait bien davantage qu’un autre la valeur d’une vie encore à son aube, et qui n’attendait que de donner sa pleine mesure. Aristarkh était bien plus précieux que lui-même, quand bien même il était le seigneur du nord et le général de l’armée… Des hommes capables de le remplacer, il en existait plus d’un, quand bien même ils n’étaient pas du sang du loup, car son frère Valter était une catastrophe en tant que chef, en guerre ou en paix il était tout simplement incapable de se faire entendre correctement et cela le disqualifiait d’office. Mais ils n’étaient pas seuls… Il y avait les seigneurs des autres maisons, bien évidemment, mais également la plupart des généraux de divisions, capitaines et lieutenants qui savaient parfaitement comment raisonner sans qu’on leurs tiennent la main. Il ne se faisait nullement de mouron pour le peuple du nord. Dans le pire des cas, sa sœur savait exactement ce qu’elle devait faire de la ville, ils en avaient discuter tous les deux pendant des jours et des semaines et s’étaient alignés l’un sur l’autre quant à l’avenir de leur bien-aimée citadelle de Glacern. Un avenir pour le moins assombrit certes, mais si ils perduraient alors tout serait gagné à ses yeux… Une considération qui sans nulle doute le poussait également à se montrer si prolixe à l’égard de son fils. Une dernière, une ultime fois, sans doute… Qui était-il pour voir l’avenir ? Mieux valait être pessimiste, l’on se trouvait souvent moins déçu.

« C’est le plus grand présent que tu puisses nous faire. Et le seul qui en vales la peine. Reposer aux côtés de ses parents, de ses frères et sœurs, de ses compagnons… est la récompense véritable, lorsque vient l’heure du repos  »

Car de repos, il n’en avait pas avant cela. Nuit et jour, inlassablement, ils veillaient sur le futur, sur les générations d’enfants qu’ils préservaient dans leur sang, afin de leur épargner les cauchemars qui se tapissaient dans le noir. Leur innocence même mollassonne valait toutes les douleurs du monde. Il cligna lentement des yeux, étudiants son fils, et pour une fois prit la parole immédiatement.

« Ne fait confiance à personne si non à ta famille et aux hommes qui ont saignés avec toi au nom de notre cause. Non les mages sont des traîtres par vocations, mais ils sont utiles, comme outils, dans cette situation. Hélas tu ne pourras te passer d’eux, au moins en une chose, aussi terrible que cela me soit : ils sont le visage de l’empire. Les Alayiens prônent la destruction de la magie, si la victoire revient uniquement aux soldats que nous le voulions au non ils iront vers le Néant. Mieux vaut attendre pour prêcher notre foi, il est important que la population intérieur à la ville soutienne son gouvernement et ne tente pas de rejoindre l’ennemi  » Il soupira sèchement, agacé de cet état de fait « Ils feront valoir leurs aide et tu n’auras guère de mal à les remettre à leurs places, ce sont des outils à notre service et rien d’autres. C’est nous qui les protégeons contre le Néant, nous pourrions tout aussi bien les livrer, pour ce qu’ils servent… Ne les laissent pas te marcher sur les pieds, tu diriges et ils obéissent. Si ils refusent, applique notre discipline. Ils savent que nous les méprisons et que nous n’hésiterons pas à les jetter plus bas que terre. Ces hommes aiment leurs confort… croit moi, ils t’obéiront. Autant que le conseil d’Althaïa une fois que nous l’auront jeté à bas de son trône…  » Il comptait y instaurer la loi martiale jusqu’à nouvel ordre. Il s’agaçait du pouvoir des mages, et de la dépendance de l’Empire… « Une fois la guerre terminée, nous mettrons ne lumière le poison de ces… larves  »

Larve oui. Ils étaient mous, sans volonté, sans endurance… ils se laissaient péricliter en se reposant sur des tricheries et des tours de magie. Il les détestait encore plus si c’était possible, depuis le début de la guerre. Ils en étaient également responsables. Mais on n’y pouvait plus rien hélas, plus maintenant, ce qui était fait était fait, et ils devaient tous en payer le prix. Mais tout se payait un jour ou l’autre… « écoute bien  » Il se mit à l’instruire de toute l’intelligence qu’il avait réunie sur les alayiens, le nombre de soldat dans les troupes, la disposition, les gardes des généraux, leurs préférences, leurs logistiques et l’utilisation des armes de sièges… ainsi que le code de cryptage évidemment, spécialement fait pour eux puisqu’il était tout simplement en runes nordiques ancienne, langue morte pour tout autre qu’eux. Pendant plus d’une heure et demi il lui fourra dans le crâne tout ce qu’il pouvait engranger à un rythme proprement infernal et qui le caractérisait.. Une fois qu’il en eut finit, il consentit à répondre à sa dernière interrogation.

« Il y a toujours des risques. Surveille de près les nobles. Tu auras des hommes particulièrement habitués à leurs embrouilles, sert toi d’eux… et à la moindre effluve de trahison….  »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeDim 13 Oct 2013 - 17:39

Quelles pouvaient être les pensées de Père ? Pourquoi en était-il subitement venu à parler du dernier lieu où il souhaitait demeurer ? Certes, la guerre réservait nombre de surprises, et pas toujours agréables, mais ne valait-il pas mieux ne pas songer à sa mort, afin que cela n’alourdisse pas son bras et son âme ? A moins que ce ne fut là l’inverse, que justement songer à son possible trépas permettait de n’y point être happé trop rapidement. Peut-être était-ce là faire preuve de sagesse que d’envisager le jour et la manière dont le corps ne deviendrait plus qu’un réceptacle vide et inanimé. De toute manière, à quelque âge que puisse s’éteindre son Père, que cela soit le fait de l’âge ou d’une épée Alayienne, oui, il veillerait à ce que son corps repose au milieu des autres Svenn, les fiers Seigneurs du Nord, là-haut, dans leur crypte de Glacern.

Son Père, se rendit-il compte, était un talentueux politicien. Inflexible, mais qui savait se servir de chaque élément à sa disposition pour parvenir à ses fins. Ainsi, la victoire devrait non seulement être militaire, mais aussi de propagande. Le reste viendrait plus tard, en son heure. Car malheureusement, ce n’était pas seulement deux armées qui s’affrontaient pour une question de territoire, à travers la guerre actuelle, mais deux idéologies, deux façons de vivre et de voir les choses. Les Alayiens étaient en croisade, et eux… N’avaient d’autres choix que d’aussi se lancer dans la bataille pour défendre leur Histoire. Histoire hélas assombrie par des siècles d’asservissement à la magie, des siècles où les Mages imposaient leurs lois et leurs idées, brimant les sciences dès lors qu’elles s’écartaient des voies qu’ils avaient tracées… Soit, puisqu’il le fallait, puisque son Père le lui disait, il se servirait des Mages, les presserait jusqu’au bout, userait de leur pouvoir pour leur donner l’illusion d’avoir participé à la victoire finale, mais les contrôlerait de telle manière qu’ils deviendraient les chiens du Nord. Oui, un jour, lorsque les Alayiens auront été repoussés, l’Empire sera purifié de toute la souillure qui le corrompait.



« Il me faudra donc jouer tant sur le plan militaire que politique, et surtout sur ce dernier, si je vous suis bien, Père. Je ne devrais considérer les Mages que comme des armes, et non comme des personnes ; des armes que l’on peut changer ou jeter lorsqu’elles deviennent inutiles. Cela leur fera étrange lorsque les Lois du Nord en viendront à s’appliquer dans leurs demeures. »


Dit-il en souriant. Sa seule interrogation venait des derniers Kohan de Gloria. Comment ceux-ci réagiraient lorsque, pour reprendre les mots de son paternel, la discipline Nordienne mettrait "à genoux" les Mages ? Oh, certes, Aristarkh pourrait toujours faire valoir qu’il agissait ainsi pour le bien de l’Empire, mais au milieu de tous ces intrigants… Non, il ne devait pas penser ainsi. Il allait faire son devoir, comme tout soldat de Glacern, n’en déplaise à certains. Et ceux qui lui reprocheraient cet état de fait seraient justement ceux qui devraient être qualifiés de traîtres à l’Empire. Seuls ceux qui restaient sans agir ne risquaient pas de commettre d’impairs.

Le confort. Comment pouvait-on être attaché à quelque chose d’aussi fragile, et amollissant ? Les seuls conforts que se permettaient les Nordiens étaient le feu dans les cheminées, et les lourds vêtements de laine. Point de soie et de velours, dans les montagnes. Point de diamants ni d’or. Leurs murs étaient fait de la pierre la plus solide, la plus sombre, à contrario des murs de marbre d’Aldaria, murs qui tomberaient à la première pierre si la magie cessait de les protéger. Encore un exemple de la soumission Impériale à l’hégémonie des Mages.

Depuis l’âge auquel sa mémoire avait commencé à constituer des souvenirs, il semblait bien à Aristarkh que jamais son Père n’avait pris, du moins en sa présence, la parole d’une seule traite aussi longtemps que cette fois-ci, pour lui parler des Alayiens. Le visage levé vers Havard, car il semblait bien que jamais il n’atteindrait la taille de ce dernier, Aris l’écoutait attentivement, gravant avec soin chaque information dans sa mémoire. Bien sûr, il comptait transcrire tout cela plus tard, usant justement du fameux code de cryptage, au risque de ne pas se souvenir de la totalité des renseignements si jamais il ne le faisait pas. Lorsque son Père eût fini de parler, Aris se donna quelques instants pour terminer de mémoriser les paroles de celui-ci.



« Je vous remercie pour toutes ces précieuses informations, Père. Il ne me restera plus qu’à les mettre en relation avec ce que je verrais du siège de Gloria, rapports que je vous transmettrais, d’ailleurs. Ainsi que ceux que vous m’avez demandés sur Lord Fabius… Et de tout ce qui me semblera suffisamment important pour que je vous tienne informé. »


Les Nobles Sudiers, pensa-t-il avec une pointe de mépris. Plus prompts à manœuvrer dans l’ombre pour assouvir leurs intérêts que nul autre. Alors que ceux de Glacern étaient pétris d’honneur et de droiture d’esprit, n’hésitaient pas à tirer l’épée et à mener une charge ou à se mettre en première ligne, quelque soit le nombre et la puissance de l’ennemi, rares étaient ceux des Plaines dont on pouvait en dire autant. Que la graine de la traîtrise donne un arbre dans ces cœurs corrompus n’était pas pour l’étonner. Et Althaïa n’avait fait que renforcer cette idée. Ainsi, son Père lui conseillait de les utiliser, à l’instar des Mages ? Soit, les Nobles Glorians ne seraient que des pions de plus sur l’échiquier de son paternel.


« Je vous entends, Père. Je punirai la trahison selon nos Lois. Dusse-t-il n’en rester que des cendres, Gloria ne tombera pas par la faute de traîtres. Non, Gloria ne tombera pas, Père. Les Enfants du Nord tiendront la ville jusqu’à ce que vous arriviez, accompagné du Soleil de la victoire. »


Aristarkh s’était redressé avec fierté sur ces derniers mots, et c’est un regard empli de ce sentiment qu’il portait sur Havard. De fierté, et pourtant, dans ce regard étincelant, se trouvait une étincelle de gêne, de tristesse. Oui, c’était le moment où il aurait dû, normalement, saisir son Père entre ses bras, et lui dire ces quelques mots, si simples d’apparence, et pourtant si durs à prononcer. « Je vous aime, Père. » Voici ce qui aurait dû passer la barrière de ses lèvres, résonner dans cette tente. Mais il n’en avait pas le droit. Son sang, ses origines, son éducation, le lui interdisaient. Point d’effusions sentimentales entre les Loups. Oh, pourtant, comme il aurait aimé ne serait-ce que sentir les bras de son Père sur lui, le rassurer par sa présence et sa chaleur. Pourquoi était-ce si dur à dire ? Parce qu’il devait être un bloc de glace, en toute circonstance, tout comme Havard. Il n’y parvenait pas toujours, pas souvent, même, hélas. Il souhaitait plus que tout ressembler à celui qui lui avait donné le jour, et il se rendait compte à présent des sacrifices que cela impliquait. Alors Aristarkh détourna les yeux, refoula ce sentiment qui lui étreignait, qui lui torturait le cœur, ferma ses yeux afin d’en interdire l’accès aux larmes, et c’est sur un regard dénué de tout hormis d’une grande détermination à réussir qu’ils se rouvrirent.


« Je me rendrai auprès du Capitaine-Intendant afin de dresser la liste de ce qui sera envoyé à Gloria en même temps que la première centurie. Quand souhaitez-vous notre départ, Père ? »
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MessageSujet: Re: [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE [FLASHBACK] La Griffe des Loups [PV Havard]TERMINE Icon_minitimeMar 15 Oct 2013 - 11:57


Son fils commençait enfin à comprendre, et à entrer dans le jeu dangereux qu’était le monde de la guerre. Une guerre qui se jouait sur tous les fronts, et pas seulement une arme à la main, taillant les ennemis en morceaux, non ça ce n’était bon que pour les soldats, heureux qu’ils étaient de se voir épargnés les considérations des puissants qui jouaient le destin de tous aux dés ou peu s’en fallait. Oui, la phase militaire était primordiale et en cela, son fils avait toutes les qualités nécessaires, il y avait veillé. A l’époque où d’autres jouaient encore au chevalier dans la cour du château de leurs parents, son rejeton avait déjà appris le maniement de la lame, la monte et tant d’autres choses. Les larves du sud auraient sans aucun doute affirmés qu’il n’avait pas eu d’enfance, qu’il lui avait volé son innocence. Mais l’innocence était un piège dangereux, qui tuait plus sûrement que toutes les épées du monde. Un piège dont il ne voulait pas voir son fils être victime. Aristarkh avait eu une enfance rude, comme tous les hommes du nord, mais bien moins que lui-même, et il avait parfois l’envie impulsive de leurs hurler à tous qu’il valait mieux verser son premier sang à cinq ans que d’être violé par un vampire à treize… Le sort qu’il avait connu, il ne souhaitait pas que son fils le vive, le vieux loup bleu aurait même tout donné pour lui trancher la gorge plutôt que de le voir subir ça. Ça… ou la transformation. Il était convaincu que son immunité ne lui avait pas été transmise. Peu importait à présent cependant, sa paranoïa et sa dictature avaient payées, il était prêt à affronter le monde… et à le vaincre, pour l’occasion. Il était peut-être brutal de l’envoyer dans un tel panier à serpents alors même qu’il n’avait pas encore l’expérience pleine du terrain, mais il n’avait pas d’autre choix, Katrinn était à Glacern, et une femme, et les sudistes n’avaient pas les mêmes points de vue sur leurs femmes. Son fils se devrait de se montrer à la hauteur… ou probablement de les faire tous tuer en échouant, ils n’y pouvaient pas grand-chose. Car au plan militaire s’ajouterait forcément, comme il venait de l’aborder, le plan politique et idéologique… qui auraient autant, si non plus d’importance. Il l’envoyait dans la fosse aux lions… loin de lui, loin de son regard. Il ne pourrait plus le surveiller ou rattraper ses erreurs si il le fallait…

Levant une main, il hésita un instant puis la posa sur l’épaule de son fils. Un geste tendu et gauche de lui faire comprendre qu’il le soutenait… mais les effusions n’étaient pas son genre, vraiment pas. Il ne pouvait pas briser une barrière qu’il avait mit si longtemps à établir. Alors, lorsque son fils le regarda à nouveau il lui offrit un coup d’œil calme et impassible. « Le plus tôt possible. Vous devez être prêt » C’était l’instant où Artistarkh allait le quitter, peut-être définitivement… Il savait qu’il aurait dû dire quelque chose, quelque chose de spécial. Qu’il aurait dû lui permettre de partir le cœur ferme et sans regret. En un autre temps il n’aurait rien fait, cependant, mais pour cette fois-ci il ajouta. « Prend garde, mon fils. Prend garde à toi et à ton entourage. Tu peux gagner toutes tes batailles et perdre la guerre sur une erreur de politique. Va à présent…. Nous nous reverrons sur les remparts de Gloria »
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