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Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE

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MessageSujet: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 13:59

Le retour au pays elfique avait été pour Lyroë une torture intérieure. Bien plus qu'elle avait pu y penser. Revenir auprès de son lieu de deuil, revenir auprès de la tombe du dragonnier vampirique ne lui permettaient pas de revenir l'esprit libre et détendu. Ajouté à cela, la présence de sa nouvelle connaissance. Estelen, dragonne à la couleur aussi clair que Cymbor. Venue d'ailleurs, chercher son frère mort. Il y avait de quoi ajouté de l'eau à son moulin de la tristesse et se sentir encore bien plus coupable. C'est pour cette raison qu'elle avait aussi choisie de l'aider, la suivre, même si la dragonne faisait de même avec elle, l'ayant sauver d'une noyade certaine. Une nouvelle forme de lien. Et Lyroë mettait ses distance. Malgré le fait que cela lui faisait un bien fou de côtoyer de nouveau un dragon, cela lui rappelait sans cesse la mort du sien.

Mais ce n'était presque rien à côté de l'avancée vampirique dans les terres humaines, des massacres, des vies ôtées, comme celle de son lié.
Et que dire de la venue des Alayens. Ces créatures venant du néant pour répandre leur mal et détruire la vie en Armanda. Détruire son peuple, les dragons, la magie en Armanda. Leur haine envers les vampires détruirait cette magie, cette osmose magique qui existe par la présence des trois peuples. Après tout leur malédiction n'était pas dû au hasard. Les grands esprits ne faisaient rien sans raison. Que ces trois races se battent entre eux, pour des raisons futiles, depuis des siècles, cela les regardait. Mais que débarquent des hommes vides de leurs pensées viennent abattre leur flot de violence sans aucun préavis. Non.

Alors que Lyroë avança vers la plaine entourant Tomingorllo, les yeux dans le vague des arbres de la grande forêt environnante, elle se demanda si la façon de traiter les Alyens n'était pas le même que son peuple, celui des humains le faisaient avec les vampires et ces dents pointus avec les humains. Les Alayens avaient débarqué semant la panique, mais leur arrivée avait-elle était étouffée dans une violence ? Cette violence ancrée dans leur terre depuis de trop nombreuses années maintenant. Un cercle sans fin. Et Lyroë ne voulait qu'une chose, que cela cesse.

Les cours d'eau filaient au fond, rejoignant les profondeurs de la forêt, rompant le silence de la nature. Aidant à la méditation, les Baptisrels avaient bien choisi. Au fond, la dragonnière pouvait apercevoir la fontaine Vif-argent, à l'ombre de grands arbres millénaires plus d'une fois. La beauté du lieu aiderait sûrement à la réflexion dont elle avait besoin pour sa rencontre avec le dragonnier humain et son lié d'or.
Ils avaient accepté de la voir au beau milieu des négociations inter-raciales. Une chance ?? Un casse-tête, chacun y voyant son propre intérêt. Lyroë cherchait avec les dragonnier, leur union, une sorte d'alternative, avec comme lien, les dragons. Une force supérieure, dégagée de toute alliance raciale, juste dragons et liés, réfléchissant ensemble, agissant ensemble pour le bien de leur terre.

Le chemin serait difficile. Sa rencontre avec le dragonnier elfique fut un échec et elle n'avait pas eu de nouvelles du dragonnier vampirique. Et la guerre grondant, il lui était difficile de retrouver les autres. Mais elle avait entendu que le dragonnier vampirique qu'Achroma Seithvelj avait mentionné semblait être là. Lyroë devrait le rencontrer aussi. Mais chaque chose en son temps. Pour le moment, le doré et son lié.

Et il ne serait pas si évident de les convaincre. Leurs silhouettes se détachant du paysage, Lyroë se sentait bien plus nerveuse.
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeJeu 29 Aoû 2013 - 17:08

HRP : voila, j'ai dû manipuler un peu Amy pour avoir de quoi remplir un peu le post mais s'il y a quoi que ce soit à modifier, ne surtout pas hésiter à me le faire remarquer. Wink


C'était la première fois qu'Amyelenor et Atalos revenaient sur les terres du royaume elfique depuis leur départ pour Gloria, voila près d'un an. Pour l'un comme pour l'autre, ces lieux revêtaient une atmosphère particulière et tandis que leurs pas foulaient de nouveaux les terres qui avaient vu naître le dragon, les souvenirs de ces temps heureux ne pouvaient manquer de refaire surface : les longues ballades en forêt agrémentées des milles et une découvertes que l'écailleux avait faites, les soirées passées au coin du feu confortablement blotti au creux des bras de son dragonnier et surtout, la paix d'un monde où la guerre ne semblait pas exister. Bien de l'eau avait coulé sous les ponts, bien du sang avait abreuvé la terre depuis que le dragon aux écailles d'or n'avait plus reniflé ces parfums de fleurs ou entendu ces chants d'oiseaux.

Après la cérémonie du serment qui devait, paraît-il, garantir la paix au sein du domaine baptistral, les deux liés et la délégation qu'ils escortaient avaient eu droit à une copieuse collation, avant d'être conduits jusqu'à leurs appartements pour y goûter un repos bien mérité. En tant que dragonnier, général d'armée de surcroît, Amyelenor bénéficiait d'une vaste chambre privée, et si quelques aménagements de dernière minute avaient été nécessaires, il y avait suffisamment de place pour permettre au jeune dragon d'or de dormir aux côtés de son lié. Luxe qui deviendrait prochainement de plus en plus rare à mesure que la taille et le poids de l'écailleux augmentaient encore et encore. Etendu à même le sol, son imposante masse occupant une bonne partie de la chambre, Atalos profitait de l'occasion qui lui était donnée de reprendre des forces. La sortie de Gloria et le voyage jusqu'aux forêts elfiques avaient été éprouvants, aussi bien physiquement que moralement, et les quelques heures de repos dont ils bénéficieraient avant d'entamer les négociations pour lesquelles ils avaient bravés les armées Alayiennes seraient plus que bienvenues.

Observant du coin de l'oeil le dragonnier prendre ses quartiers, le doré ronronnait paisiblement tête posée sur ses pattes avant croisées devant lui. Ses paupières écailleuses étaient lourdes et commençaient à  se refermer lentement, inexorablement. Enserrant du sien l'esprit du jeune homme, Atalos se laissait doucement glisser vers le monde du rêve lorsqu'une série de coups frappés à la porte de la chambre lui fit rouvrir un oeil. Un elfe, porteur d'un message, échangea quelques mots avec Amyelenor avant de lui remettre la missive dont il était question. Figé dans une immobilité parfaite, l'écailleux n'en témoigna pas moins sa curiosité, son esprit tournoyant autour de celui de son lié pour le darder de caresses mentales insistantes, tel un enfant tirant sur la tunique de son père pour en attirer l'attention.

Le dragonnier lui fit la lecture, le message était succinct et consistait simplement en la demande d'une entrevue dans les plus brefs délais. La requête était signée Lyroë Tuwiel. A mesure que les mots s'échappaient des lèvres de son lié, Atalos avait redressé la tête, intrigué. Car ce nom, le dragon d'or le connaissait, il l'avait déjà entendu par le passé. Ce même nom avait en effet été prononcé lors de circonstances tragiques, tandis qu'un conseiller elfique avait rapporté à la princesse Kohan, alors régente de l'empire, les circonstances du meurtre d'un dragon. Le doré n'était encore qu'un dragonnet à cette époque, mais les mots qui avaient été prononcés ce jour là s'étaient ancrés au plus profond de sa mémoire et ne le quitteraient pas même dans la mort. Lorenz Wintel, seigneur des vampires, avait assassiné Cymbor, dragon blanc lié à l'archère elfique Lyroë Tuwiel.

* C'est une dragonnière endeuillée qui nous demande audience, Amy. Je pense que nous devrions accepter de la rencontrer, je serais curieux d'entendre ce qu'elle souhaite nous dire. *

Ainsi fut fait, et à l'heure convenue, les deux liés rejoignirent la grande plaine herbeuse. Tandis qu'ils avançaient entre les grands arbres, Atalos avait adopté sa démarche la plus fière, tête dressée, épaules écartées, le buste droit, il prenait un plaisir non dissimulé à jouer de ses écailles pour y faire resplendir les rayons du soleil. Tout dans son allure était un défi aux regards des elfes qui les croisaient. Aux saluts des êtres sylvains, le dragon d'or ne répondait que d'un bref coup d'oeil hautain, comme pour mieux les écraser de sa présence, tandis que mentalement, il exhortait sans répit sa Lame Noire de dragonnier à en faire autant. Oui, elfes, inclinez vous devant lui. Inclinez vous devant son dragonnier. Voyez ce qu'est devenu ce dragonnet qui choisit de se lier à un homme plutôt qu'à un elfe et ravalez votre fierté mal placée, car nul autre que cet humain que vous pensez inférieur n'aurait pu être plus digne de lui. Cependant, l'écailleux se débarrassa bien vite de son manteau de suffisance lorsque ses yeux flamboyants aperçurent la chevelure de feu d'une petite elfe s'avançant lentement dans la plaine flotter au gré du vent. Reprenant brutalement tout son sérieux, il se lova contre l'esprit d'Amyelenor pour y murmurer une brève affirmation.

* C'est elle. *

Il ne l'avait pourtant jamais vue et ne connaissait pas son visage, mais la perte qu'elle avait subie se lisait encore parfaitement dans son esprit, la plaie qu'avait laissé sur elle la mort de son lié était encore vive et ne cicatriserait probablement jamais. Suivant de près son dragonnier, Atalos s'approcha de l'archère et, au contraire de l'attitude qu'il avait affichée jusqu'alors, inclina respectueusement la tête devant elle, laissant à Amyelenor le soin des présentations.
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeMer 4 Sep 2013 - 16:11

Parmi les choses qu’aime par-dessus tout un soldat, se trouve le fait de prendre un bon bain, même froid, pour se nettoyer de la crasse des combats et des voyages. La poussière et l’odeur que l’on finissait par avoir à force de chevaucher avait de quoi soulever le cœur des demoiselles de très haut parage qui n’avait jusqu’alors senti rien d’autre que les parfums et des senteurs agréables, poétiques. Sûr qu’un chanteur ne sentait pas la même chose qu’un cavalier Impérial, bien que ce dernier soit bien plus auréolé de gloire au retour du champ de bataille.

La première chose qu’il avait faite après avoir pénétré dans ce qui aurait lieu de chambre pour Atalos et lui – qui, lorsque l’on le voyait à l’intérieur d’un bâtiment, semblait encore plus gros qu’à l’extérieur – fut de se plonger dans une espèce de bassine de pierre creusée à même le sol, dans une eau claire, fraîche, et agrémentée de roses qui flottaient à sa surface.

Amyelenor posait sa tête contre le rebord, fermant les yeux et profitant de cet instant de calme, bercé par les ronronnements d’un Atalos ensommeillé, lorsqu’un messager frappa à la porte. Se saisissant d’une serviette fort judicieusement placée à proximité, la Lame Noire s’en couvrit la taille et récupéra, tout humide, la lettre que lui apportait l’Elfe. Sentant contre son esprit les insistantes mais aimantes poussées de celui de son Lié, extrêmement curieux quant à la teneur de la lettre, Amy lui en fit la lecture.

Le nom de l’Elfe avait éveillé en sa mémoire le souvenir de la visite du Conseiller Elfique, Eliwyr Meraennon, qui avait rapporté à la Princesse, Régente à cette époque, la mort d’un Dragon, dont la Dragonnière n’était autre que l’auteur de cette missive, qui leur demandait d’accepter un rendez-vous, avant que les négociations ne commencent. A la vérité, Amyelenor se tâtait à accepter, ne sachant trop ce que cette rencontre pouvait amener, et surtout, ignorant s’il en avait le droit, n’étant pas l’Ambassadeur de l’Empereur. Ce fut le Dragon d’Or qui le décida, lorsque celui-ci, eh bien, employa le terme « d’endeuillée ». Oui, cette Lyroë Tuwiel avait dû, et devait encore, beaucoup souffrir de la perte d’un être si cher, si proche, si… Unique. Aussi rattrapa-t-il le messager, qui ne s’était point trop éloigné, pour lui transmettre une réponse affirmative.

Rasé de frais, lavé, et revêtu d’une tenue… Eh bien, l’Intendant des Lames lui avait réservé une surprise dans son paquetage : une tenue spéciale pour les négociations. Le fourbe devait la lui avoir mise juste avant son départ, enlevant son uniforme habituel. Aussi noire que son armure, elle était un peu plus décorée que ce qu’il avait l’habitude de porter. Des bottes montantes noires et parfaitement cirées, protégée des saletés du voyage par un linge huilé, couvraient ses jambes jusqu’au bas du genou, recouvrant un pantalon noir lui aussi, mais agrémenté sur les côtés d’une fine bande de tissu de couleur argentée. Couvrant une chemise d’une blancheur immaculée, une veste noire aux longues manches, dont le bout était décoré d’arabesques, argentées elles aussi, qui remontaient plus ou moins jusqu’au coude ; une rangée de boutons en argent, située sur la droite, permettait de la fermer dans une coupe très militaire. Deux étoiles de chaque côté du haut col, de la même couleur que les fermoirs, rappelaient son grade de Général. Enfin, une cape aussi noire que les plus profondes ténèbres taillée comme une toge couvrait son dos, passait sous son aisselle gauche, et remontait par-dessus son épaule droite, sur laquelle une broche en forme de dragon, de métal couleur d’or, était accrochée. Quant à ses cheveux, ces derniers étaient attachés en queue de cheval par un bout de lacet noir. Une tenue aussi voyante le gênait, et la façon altière de marcher de son Lié n’arrangeait pas les choses, bien qu’il pensait savoir pourquoi il agissait ainsi. Sacré Atalos, pensa-t-il avec une bouffée d’amour envers lui, il ne changerait jamais.



* C'est elle. *


A première vue, elle ressemblait à une Elfe comme toutes les autres. D’une grande beauté, aussi magnifique que les plus précieux diamants de la Couronne, des cheveux d’un roux flamboyant qui n’était pas sans rappeler l’astre Solaire qui les caressait de ses rayons, et des yeux de saphir… Des yeux mélancoliques, emplis d’une tristesse indicible, messagers d’une peine qui jamais ne disparaîtrait. Concevoir la douleur que l’on pouvait ressentir en perdant son Lié lui était impossible, et sans doute que ce qu’il pensait était bien en-deçà de la vérité. Lorsqu’ils arrivèrent devant elle, Amyelenor croisa ses deux mains sur sa poitrine et s’inclina devant elle, tout comme venait de la faire son frère d’âme.


« Dame Tuwiel, ainsi que vous nous l’aviez demandé, nous voici. Je suis Amyelenor Farkstein, et voici Atalos, le Dragon d’Or. … Votre peine est également la nôtre, Dame Tuwiel. »


Ce n’était sans doute pas la meilleure des choses à faire que de commencer le rendez-vous en parlant de la mort de son Lié, mais… Sur le moment, cela lui avait paru être la meilleure des choses à faire.


Dernière édition par Amyelenor Farkstein le Sam 7 Sep 2013 - 16:39, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeVen 6 Sep 2013 - 14:41

Ils étaient venus. Déjà un bon début. Le reste serait peut être moins facile. Convaincre l'unité d'une caste mêlée de personnes si différentes était un travail de dragon adulte (et Lyroë savait de quoi elle parlait). Peut être les négociations iraient en sons sens et ouvriraient un peu plus les esprits de chacun ou bien la rancœur des peuples seraient bien trop forte. En tout cas Lyroë était juste là pour ouvrir les consciences et les esprits sur le rôle et la grande importance du retour des dragons. Il ne fallait surtout pas se plonger dans les erreurs du passé.

Cette fois-ci aussi, Lyroë se retrouvait face à un dragon, et de belle taille. Ce détail avait son importance, car la jeune femme voulait autant leur point de vue que celui de leur dragonnier. Le couple était à prendre en compte. Un choix qui se ferait à deux.

L'archère se mit en marche en leur direction et les accueillit avec un sourire poli ainsi qu'un digne signe de la tête. A la mention de la perte de Cymbor, son teint s’assombrit un instant avant de reprendre avec plus de contenance, sans vouloir s'attarder pour le moment sur cette perte tragique.

« - Je vous remercie Sieur Farkstein et Atalos, dragon d'or d'avoir bien voulu m'offrir de votre temps . Je me présente officiellement à mon tour. Je suis Lyroë Tuwiel, première dragonnière elfique depuis de nombreuses années. »

L'elfe leur proposa d'un signe de main de la suivre dans la clairière un peu plus loin à l'ombre d'un arbre cent fois centenaire. Ils seraient bien plus à l'aise pour discuter en toute tranquillité.

« - Je suppose que cette rencontre suscite votre interrogation. Je tiens à vous voir avant tout comme dragonnière à dragonnier et dragon. Et comme vous devez le savoir mon lié est mort sous les coups de celui qui se fait appeler prince vampirique. »

Au moins c'était dit, sans détour ni délicatesse. Prendre des pincettes n'enlèverait rien à la tristesse de la jeune femme.

« - J'ai perdu une partie de mon âme, de ce lien unique qui n'est explicable à personne et que seuls les dragonnier peuvent comprendre. Cette chance unique d'avoir l'honneur de côtoyer un dragon. Cette simple mais importante distinction fait de nous simples elfes, humains ou vampires des privilégiés. Et grâce à votre présence honorable dragon. »

Lyroë appuya son regard et inclina la tête en regardant le dragon. Arrivés sous le bel arbre aux branches aussi longues que tordues.

L'elfe propose au jeune dragonnier de s’asseoir sur une des souches se trouvant dessous.

« - Hélas, nos prédécesseurs n'ont pas pris la mesure de cette chance et ont causé la perte de nos amis écaillés. Mais le passé est le passé et il n'est nullement le temps de les blâmer. Qui sommes-nous pour juger leurs actes ? Cependant, nous pouvons prendre exemple sur eux, sur leur histoire pour ne pas revivre la même chose. Ce qui hélas m'est arrivé. Par la stupidité et l'arrogance dont j'ai pu faire preuve. »


La jeune femme se stoppa un instant avant de reprendre.

« - Et croyez-moi jeune dragonnier, il n'est rien de pire que de perdre son lié. La folie vous guette, votre cœur est vide, et votre âme est si émietté que votre corps ne répond plus. Suite à cela, pour ne pas sombrer dans la folie et aider mes pairs, à ce qu'aucun dragonnier ne vive ça, l'édification d'une caste à part, une caste draconique s'est imposé comme étant une solution. »

Elle n'en dit guère plus pour le moment. Elle les laissa déjà réfléchir à ses premières paroles.
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeMer 11 Sep 2013 - 18:14

Enfin, il pouvait mettre un visage sur le nom de celle qui avait vu la mort de son lié. Atalos avait désiré la rencontrer depuis qu'il avait appris le sort de Cymbor, mais jusqu'à présent, l'occasion de revenir au royaume elfique ne s'était pas présentée à lui. Entre la bataille de Feusacré, l'incursion des vampires au palais, les blessures de son dragonnier, la quête pour Dévoreuse et finalement, l'invasion Alayienne, le dragon d'or n'avait jamais eu l'opportunité de s'éloigner de Gloria autrement que lors de campagnes militaires aux objectifs précisément définis. Pourtant, il ne manquait pas de questions à poser à la dragonnière, il voulait tout savoir des circonstances du décès de son frère d'écailles. Aussi douloureux que cela pouvait l'être pour l'elfe, la moindre bribe d'information pourrait s'avérer précieuse pour le dragon aux écailles d'or lorsque le temps viendrait pour lui d'aller venger la mort du dragon blanc. Et ce temps n'était désormais plus très éloigné, les peuples d'Armanda pouvaient bien décider de trêves et d'alliances, quelques mots et un sceau apposé sur un bout de parchemin seraient bien peu de choses à opposer à la justice d'un dragon. Mais avant de poser les questions qui le hantaient, il voulait entendre ce qu'elle avait à leur dire, car après tout, cette invitation était à l'initiative de la dragonnière.

L'archère les conduisit à l'orée d'une clairière et lorsqu'ils furent finalement arrivé à l'endroit qu'elle avait choisi, Atalos se laissa lourdement retomber sur le sol, croisant les pattes devant lui comme il en avait l'habitude lorsqu'il souhaitait se reposer. Il ne put retenir encore un profond bâillement avant de laisser errer son regard d'or sur les silhouettes des deux dragonniers. L'elfe reprit la parole, et à mesure que les mots défilaient à ses oreilles, l'écailleux comprit rapidement ce qui avait amené Cymbor à se lier à Lyroë. Tout comme Amyelenor possédait en lui des qualités qui en faisaient un être à part des autres, la dragonnière elfique se révélait différente de ceux de son peuple, à moins que cela ne soit le simple fait d'entendre une elfe le brosser dans le sens des écailles après l'épisode Idrisyl ? Possible, cela n'avait pas vraiment d'importance après tout, l'essentiel était qu'elle se montrait humble, peut-être même un peu trop, à l'exemple d'Amyelenor qui se montrait encore souvent bien trop modeste à son goût. A l'en croire, Lyroë éprouvait même une certaine culpabilité à l'égard de ce qui était arrivé à son lié, ce qui interpella le dragon et l'amena à redresser la tête. Approchant doucement de l'esprit des deux dragonniers, il attendit que l'archère ait terminé son discours pour lui répondre :

* Tu ne devrais pas te torturer comme tu le fais, dragonnière, car même si je ne l'ai pas connu, il m'est facile de savoir que Cymbor n'approuverait pas de te voir ainsi culpabiliser. Ton dragon t'a suivi au combat parce que telle était sa volonté, ce serait l'insulter que de prétendre que sa mort fut le fait de ta stupidité ou ton arrogance. Le seul et unique responsable reste celui qui se dressa contre lui et fit couler son sang, et cet être paiera pour son crime. *

Pourtant, le dragon d'or comprenait parfaitement la douleur qui était celle de la dragonnière endeuillée, ou plus exactement, il pouvait se faire une idée sinon exacte, au moins très proche de ce qu'elle avait pu ressentir. Car lui même avait déjà vu l'esprit de la mort effleurer l'âme de son dragonnier pour l'attirer à lui, alors que sa Lame Noire de dragonnier se faisait lâchement poignarder puis mordre par les vampires et répandait son sang dans la salle du trésor impérial. Il avait déjà ressenti l'impuissance de voir son lien se désagréger peu à peu sans qu'il ne put rien y faire et avait déjà eu un aperçu de la folie qui pouvait s'emparer de vous lorsque vous craignez pour la vie d'un être indissociable, dont l'existence conditionne la vôtre. Oui, Atalos comprenait parfaitement, mais il n'approuvait pas pour autant. Pas plus qu'il n'approuverait de voir Amyelenor culpabiliser s'il devait lui-même tomber au combat, au point qu'à cette seule idée, le dragon ne put retenir un grognement réflexe.

Un détail néanmoins venait harceler la curiosité du dragon, quelle était donc cette caste dont l'elfe venait de parler ? Avait-elle l'intention de fédérer les dragons ? Une telle idée s'échappant des lèvres d'une dragonnière, eut-elle perdu son lié, semblait totalement incohérente et pourtant... Dracos, était-ce donc trop demander que de voir un elfe n'éprouvant pas le besoin de le commander ?

Le dragon d'or éloigna son esprit de celui de la petite elfe pour se concentrer sur celui de son lié et ne s'adresser qu'à ce dernier.

* Nous n'aurions pas dû venir, je la croyais différente parce qu'elle fut dragonnière, mais comme les membres de son peuple son seul désir est de nous lier à eux. *
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeJeu 19 Sep 2013 - 18:05

[HRP : Désolé, ce n'est pas super ; signalez-moi si vous désirez que je le reprenne ^^" ]



Au vu de l’expression qui passa sur son visage lorsqu’Amyelenor présenta à l’Elfe ses condoléances, ce qui lui avait paru être une bonne chose à faire sur le coup lui apparut soudain comme une rupture flagrante des convenances. Il devrait écrire un livre, tiens, sur l’art de discuter avec les étrangers… Faisant comme s’il n’avait rien dit, toutefois, celle qui avait mandé leur présence prit la parole, et les invita d’un signe à la suivre. Le temps d’un soupir, le petit groupe était arrivé dans une clairière, une de plus en ces lieux, dans laquelle coulait une petite source argentée, quelques fleurs profitant de la faible brise à ses côtés.

Une peine intense transparaissait dans la voix et les paroles de la Dragonnière, malgré la force de caractère dont elle faisait preuve. Pour cela, sans la connaître, il l’admirait. Sachant qu’il ne résisterait pas à la mort d’Atalos, il ne pouvait que respecter cette Elfe qui continuait à se battre malgré la perte d’une partie d’elle-même. Et qui avait porté sur ses épaules une telle différence d’avec le commun. Car oui, à l’échelle du continent, il y avait autant de Dragonniers que de pièces d’or dans la poche d’un mendiant, et pourtant, le petit nombre de Dragons qui peuplaient Armanda avaient autant d’importance… Non, avaient plus d’importance pour leur terre que n’importe quoi d’autre.

Tandis qu’Atalos réconfortait Lyroë, lui assurant qu’elle n’y était pour rien dans la mort de son Lié, ce en quoi il le soutenait, car le choix de feu Cymbor avait été le sien propre, et n’avait pas été influencé par qui ou quoi que ce fut, Amyelenor songeait à la dernière déclaration de l’Elfe. Ainsi elle voulait fonder une caste de Dragons et Dragonniers ? Le but d’une telle organisation serait sans aucun doute pacifique, voire pacifiste, mais… C’était une pure utopie. Cela sous-entendrait que des Dragonniers Elfiques et Humains côtoieraient leurs homologues Vampires, ceux-là même qui jusqu’à présent ensanglantaient les terres Impériales ? Atalos aussi avait quelques réserves, comme il les lui fit partager.


*Je doute que ce soit là son but premier, mon doux Lié. Malgré qu’elle soit de la Race Elfique, je ne la sens pas… Hautaine. Je pense qu’elle agit au contraire pour ce qu’elle pense être le mieux pour… Les Âmes-Liées.*


Amy leva les yeux vers la voûte feuillue qui les surplombait, mosaïque de vert et d’or, y cherchant l’inspiration pour répondre. S’il avait été emballé au tout début, la réflexion l’avait amené à reconsidérer la question, et pas seulement du point de vue qu’Ata ou lui avaient pu avoir. La Lame Noire ferma un instant les yeux, et les rouvrit lorsqu’il eut tourné son visage vers la jeune rousse.



« Dame Tuwiel, c’est là une noble idée que vous avez. Cependant… Je ne vous cacherai pas que je ne porte pas les Vampires dans mon cœur, et l’on peut douter de l’abnégation de leurs Dragonniers à servir une juste cause.  En cela me trompé-je peut-être, mais à ma connaissance, ceux qui ont eu l’honneur d’être liés à un Seigneur du Ciel suivent le Prince Wintel… »


Sa main se porta à son col haut, dans une vaine tentative de le desserrer, mais cela était peine perdue. En faisant son parti, Amy posa ses mains sur ses genoux, et reprit la parole.


« Et ceux qui vous suivront ne manqueront pas d’être considérés comme des parias par leurs dirigeants, par certains de leurs frères, … Mais quel serait le but, la finalité, la raison d’exister d’une telle caste ? Quelle serait la fonction de votre ordre ? Et surtout, qui servirez-vous, Dame Tuwiel ? Serez-vous libre de toute allégeance ? »
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeSam 21 Sep 2013 - 11:01

« - Merci dragon d'or, tes sages paroles me vont droits au cœur, mais pour le moment la douleur de son absence me hante. »

lança-t-elle dans un demi murmure. Il ne fallait pas que Lyroë se disperser dans ses sentiments concernant son défunt lié. L'avenir était face à elle et là était toute l'importance de son futur.

Et comme elle s'y attendait, outre la surprise de sa demande, le problème racial revenait en premier. Et ce n'était pas Lyroë qui allait les blâmer et leur jeter la première pierre. Ce serait bien mal honnête. Il lui avait fallu trois bonnes années pour commencer à envisager Eliow comme un dragonnier et sa mort pour le hisser à son rang. Alors pour un dragonnier humain, pour qui les vampires ne sont que des tueurs de chairs fraîches, l'elfe ne s'attendait pas à ce qu'il accepte sans conditions et questions. Il aurait été bien stupide sinon ou alors bien en avance sur son temps et sa façon de penser.

« -Chose légitime pour un humain. Et croyez moi, je ne suis pas celle qui va vous blâmer pour une telle... animosité. Il y a peu j'étais moi aussi en colère contre les vampires, depuis de nombreuses années. Mais une chose à changer. Le retour des dragons et leurs choix pour cette race. J'ai appris à contre cœur à connaître le premier dragonnier, un vampire. Sa simple présence non loin des terres elfiques lui a valu un séjour en prison, avec son lié. Voilà où est allé la haine des vampires. A emprisonner le premier né. »


Elle avait fait fort. Le premier dragon qui revient et bim elle le met en cage comme un oiseau, tout ça pour une choix auquel Lyroë n'avait ni mot à dire ni même la moindre pensée. Et pourtant, la jeune femme avait entravé un dragon, l'espoir attendu depuis des années, des siècles... Et après cela, il ne passa pas un jour sans que Lyroë soit en colère contre le dragon et son choix. Et pourtant, Eliow fut le premier dragonnier et pas que par le choix de son lié, mais dans son attitude, sa façon de penser et de faire. Alors elle suivrait ses pas, en son honneur en celle de Cymbor.

« - Mais, il est temps que les dragonniers se voient et se considèrent comme dragonniers et pas entant qu'humains, elfes ou vampires, nous n'avons pas à porter d’allégeance. Ni moi ni vous, se serait porté outrage au choix de votre lié. Et je suis libre d’allégeance depuis que Cymbor a éclot sous la caresse de ma main. J'ai mis du temps à accepter, à me faire entendre que je ne suis plus archère elfique au service de l'impératrice, mais dragonnière au service du peuple d'Armanda. »

Et oui le problème vampirique et surtout culinaire restait, surtout pour des humains. Mais il ne fallait pas pour autant les exclure, il pouvait exister des palliatifs et surtout, ils étaient dragonniers à part entière et pour une bonne raison que seul connaissait leur dragons. Et eux aussi avaient une place à jouer. Une façon différentes d’appréhender le monde, ce nouveau rôle.

« - Et en effet, certains dragonniers sont auprès de ce soit disant prince vampirique, mais le servent-ils pour autant ? Non, les statuts vampiriques diffèrent de celui des humains et des elfes. Leur politique n'est basé que sur la force. Et pour ne rien vous cacher j'en ai rencontré un qui à prêter une oreille attentive à mes paroles. Pour lui aussi être dragonnier est un rôle à part, une entité qui fait tomber le carcan des races pour s'unir auprès d'une seule chose : nos liés. »

Lyroë continua, elle était lancée, et même si elle était encore un peu confuse dans sa tête, c'était bien plus facile cette fois de diffuser ses idées. Et pourtant, cette fois ci il y avait un jeune dragon, plus à même de s'exprimer et oser prendre ou non part à son idée. Lors de sa rencontre avec Moebius, celui-ci était encore bien jeune et téméraire.

La jeune femme redressa la tête et parla avec une fierté, mais aussi avec détermination :

« - Quand à nos dirigeants comme vous dîtes, n'ayant aucun comptes à leur rendre leur avis importe peu. Et quand à la finalité d'un telle caste, ne pas répéter les erreurs de nos ancêtres. La disparation des dragons. De plonger la magie, la vie, dans le tréfonds des ténèbres par cupidité et surtout par stupidité. La race n'est qu'un aspect le choix draconique est au-dessus. »


Elle termina avec conviction :

« -Je ne demande à aucun d'entre vous de vous haïr autant que de vous aimer. Seulement s'animer d'un désir commun. Et encore moins de renier nos origines, notre peuple, mais de ne plus le soutenir dans sa quête d'un pouvoir absolu, le menant irrémédiablement à notre perte à tous. Et si chacun prend conscience de ce rôle, de cette quête absolue, nos différences s'atténueront. »
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeSam 28 Sep 2013 - 12:44

S'il avait eu la souplesse faciale des bipèdes, Atalos aurait vraisemblablement affiché une moue dubitative pour toute réponse aux espoirs de son lié. Néanmoins, sa jeune lame noire ne semblait pas partager son désir de mettre fin à la conversation et de s'en retourner prendre un peu de repos, aussi le dragon se contenta-t-il d'un bref grognement avant de reposer la tête sur ses pattes pour mieux souligner le peu d'intérêt qu'il accordait désormais à la discussion. Et comme si cela ne devait pas encore être suffisant, il poussa l'affront jusqu'à fermer les yeux, feignant s'endormir tant le discours des deux dragonniers l'indifférait. Il n'en demeurait cependant pas moins attentif au moindre mot et ce qu'il entendait l’agaçait. Pourtant, son esprit vacillait constamment entre colère et empathie. Colère de voir qu'une elfe qui avait été touchée par l'esprit de l'un de ses frères d'écailles n'en demeurait pas moins une elfe avec des idées d'elfe et empathie pour celle qui fut sans doute une glorieuse dragonnière mais qui semblait souffrir de la perte de son lié plus qu'elle ne semblait vouloir le faire paraître.

Car si la seule idée d'une caste draconique avait de quoi déplaire au dragon d'or, voila maintenant qu'elle affirmait avec arrogance que Shaynar, le premier né, avait été emprisonné. Un dragon privé de sa liberté par la force, et par les elfes encore bien ! Ridicule. C'était bien là encore une croyance purement elfique que de se penser capable d'emprisonner un dragon. Sans doute le dragon noir avait-il accepté comme lui de se soumettre à l'un de ces serments absurdes dont semblent friands les êtres chanteurs, et bien entendu, ces prétentieux imbéciles en avaient déduis qu'ils avaient capturé un dragon. Combien de temps attendraient-ils avant d'en faire autant avec Atalos lui-même, chantant dans leurs récits la gloire des elfes qui avaient réussis à capturer le dragon d'or ? Pas longtemps, assurément, aussi grotesque que cela pouvait l'être. L'écailleux fit entendre un nouveau grognement. S'il n'avait pas la sagesse de ses aînés, le doré comprenait cependant de mieux en mieux ce qui avait pu pousser ses ancêtres à délaisser Armanda. Entre les elfes qui semblaient prompts à oublier quelle était leur véritable place pour se placer au-dessus des dragons eux-même, et les vampires, immondes buveurs de sang pas encore morts mais plus tout à fait vivants, Armanda était un continent vraiment très mal fréquenté.

Une vérité cependant continuait de tourmenter l'écailleux : Cymbor avait choisi cette elfe à la chevelure de feu, le dragonnet bleuté s'était tourné vers un elfe également tandis que Shaynar avait pour sa part choisi d'éclore pour un vampire... avant de s'en revenir finalement vers les elfes lui aussi. Skade elle-même avait semblé montrer une accointance pour les créatures de la nuit, n'hésitant pas à confier son oeuf à l'une de ces aberrations. Pourquoi ? Simulant toujours le sommeil, l'imposant dragon d'or laissa involontairement échapper un grondement. Ses frères et soeur d'écailles espéraient-ils aider ces peuples à changer ?
Atalos n'avait jamais douté avoir fais le bon choix en décidant d'éclore pour Amyelenor, mais il devait bien le reconnaître : avec Ashy, ils faisaient figure d'exceptions en ayant choisis des humains et cela le perturbait. Comparés aux elfes et aux vampires, les Hommes étaient un peuple jeune, un peuple de grand potentiel qui avait besoin de guides, alors qui mieux que les dragons pouvait remplir ce rôle ?

Avec ce qui pouvait s'apparenter à un soupir rauque, le dragon d'or rouvrit les yeux et redressa la tête, dardant son regard flamboyant sur les silhouettes des deux dragonniers assis l'un à côté de l'autre. Son esprit enserrant ceux des deux bipèdes, il prit l'initiative de répondre avant son lié :

* Si tu n'avais été élue par l'un de mes semblables, je n'aurais pas même pris la peine de te répondre tant ton discours est ridicule, dragonnière. Nous les dragons sommes des créatures indépendantes et fières, le principe même de ce que tu nommes caste nous indiffère totalement. Le peuple d'écailles dans son entièreté forme déjà une caste à part, au sein de laquelle chacun est responsable de ses choix et de ses actes.

Lorsqu'ils ont tenter de le tuer, j'ai promis à mon lié que je ne trouverais aucun repos aussi longtemps qu'il existera un vampire pour répandre son venin sur Armanda. Et même si les raisons qui ont pu pousser certains de mes frères et soeurs d'écailles à se lier avec ces créatures m'échappent, je tiendrais parole.
*
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeMer 2 Oct 2013 - 20:31

Ces mots… Ce n’étaient que des mots, et pourtant, ils le touchèrent. Amyelenor était jeune, et idéaliste, comme beaucoup d’enfants issus de la noblesse, et ses années de soldat n’y avaient rien changé, bien au contraire. Mais son idéal était bien différent ce celui de l’Elfe. D’abord dans l’armée régulière, puis chez les Lames Noires, Amy n’avait eu de cesse de côtoyer des hommes et des femmes fidèles et loyaux à l’Empire et l’Empereur. Il avait passé la plus grande partie de sa jeunesse à Gloria, à proximité du cœur de la nation, avait lu nombre de hauts faits militaires et de chevalerie, …

Ces mots… Ce n’étaient que des mots, et pourtant, ils le troublèrent. La guerre avait été son quotidien depuis des mois, des mois sans repos, où rares étaient les fois où il rengainait son épée. Les Alayiens n’avaient été qu’une continuité, mais la lutte avait d’abord commencé contre les Vampires. Jamais il n’aurait pensé avoir un jour à conclure une trêve avec eux, comme tel était le but des négociations, voire… De les considérer non comme une race, mais comme des habitants d’Armanda, au même titre que son peuple. Non… Trop de sang avait coulé entre eux. Les Vampires avaient tués trop des siens, des frères d’armes, des hommes sous son commandement, et eux aussi n’avaient pas manqué d’emporter des Vampires dans la tombe de manière définitive. Son Lié avait aussi failli être leur victime… Lui qui était tout pour lui, jamais il ne pourrait leur pardonner.

Les paroles de la Dragonnière étaient belles, pleines d’espoir, et l’on pouvait voir dans ses yeux qu’elle croyait réellement à ce qu’elle disait, qu’elle était persuadée de la justesse de sa noble quête. Noble, oui, car une telle voie était ardue à emprunter, et visait ce qui à ses yeux d’Homme était une chimère. On n’effaçait pas aussi facilement des siècles de guerre, de souffrance. Mais pouvait-il se permettre, lui que le Dracos avait guidé jusqu’à Atalos, de faire preuve de ce qui pourrait être qualifié d’égoïsme ? Mais où était l’égoïsme, dans tout cela ? Pouvait-on même seulement en parler sans assombrir la vérité ?

Ce fut Atalos qui répondit en premier, prenant la parole après avoir grogné comme il le faisait lorsqu’il désapprouvait quelque chose. Lui qui avait semblé se désintéresser de la conversation l’avait écouté tout du long. Ses paroles étaient dures, mais il n’avait pas pour habitude de cacher ce qu’il pensait, et de se perdre en louvoiements protocolaires. Si Amyelenor ne portait déjà pas le peuple de la Nuit dans son cœur, il en allait bien pis avec son Lié, pour qui ils étaient une abomination à annihiler totalement de la surface de la planète. Il se rappelait sa promesse, savait que rien ne pourrait l’en faire dévier. Leurs destins étaient liés, tout comme leurs âmes qui ne faisaient qu’une. Les Vampires représentaient un danger pour Atalos, pour les Humains comme lui, car le sang ne ment jamais. La violence habitait ce peuple, et comment pourraient-ils se passer un jour du sang Humain ?



« Lorsque le sang abreuve la terre, après une bataille, on dit que des fleurs aussi écarlates que le liquide qui coulait en nous se mettent à pousser, en souvenir de ceux qui ont perdu la vie lors d’une bataille. Le sang qui a coulé ne peut être oublié, Dame Tuwiel. Si je peux « pardonner » aux Vampires qui ont failli m’envoyer dans un autre monde, je ne peux les absoudre d’avoir failli coûter la vie de mon Lié, et d’avoir tué nombre des miens. »


Amyelenor se leva de la souche de bois qui lui servait de siège, prit une longue et calme inspiration, promenant son regard sur la clairière. Oui, la magie des Dragons avait permis à des lieux comme ceux-ci d’apparaître et de prospérer. Sans elle, selon le Grimoire, Armanda finirait par ressembler à l’Alayia. Oui, en tant que Dragon et Dragonnier, Atalos et lui avaient un rôle à jouer dans cette ère, une page d’Histoire à écrire. Ils avaient un devoir à accomplir, mais… Non, pas de cette manière, pas en côtoyant des Vampires, et en unissant ceux qui voulaient les tuer ou les transformer aux Humains.


« Vous les Elfes êtes protégés dans vos Forêts enchantées, mais l’Empire n’a que ses murs et son courage pour se défendre contre les Vampires. Il ne s’est jamais passé une seule année sans que ceux-ci ne représentent pas une menace pour les miens. Même si je respecte les Vampires pour leur valeur guerrière… Je ne suis pas prêt à les considérer comme des êtres dignes de vivre. »


Ses yeux se plongèrent dans ceux de l’Elfe. Il s’en voulait d’avoir chois des mots aussi brusques, aussi définitifs et coupants, mais… Mais non, son devoir de Dragonnier était justement de veiller à ce que les siens puissent vivre en paix, et à ce que la race à laquelle appartenait Atalos n’ait plus jamais à craindre aucune guerre, et quel meilleur moyen pour cela que de détruire purement et simplement tout ce qui pouvait représenter une menace ?


« Du reste, avant d’être un Général, je suis et je reste une Lame Noire. Le serment que j’ai prêté à mon Empereur m’engage pour aussi longtemps que je vivrais. Et je n’ai pas été élevé pour me parjurer, Dame Tuwiel. Je suis navré d’avoir à éconduire ainsi votre demande, et j’aurais souhaité qu’il puisse en être autrement, seulement… Nous marchons sur des chemins séparés. »
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeJeu 3 Oct 2013 - 20:46

Lyroë savait que sa tâche serait ardue avec un dragonnier humain. Et pour cause, les vampires étaient en première ligne de leurs mortalité, les voyant comme simple déjeuner. Cependant, en peu de temps, elle avait rencontré trois vampires voyant les choses autrement. Et Lyroë voulait y croire. Elle n'avait pas le choix, il le fallait. Pas pour elle, mais pour l'avenir. Un avenir dont elle savait ne pas faire parti. Mais qu'importe. Elle n'allait pas les blâmer, non pas elle. Mais elle devait cependant tenter de les guider sur une voie nouvelle, juste effleurer leur conscience d'une possible autre façon de voir et d'agir. L'avide jeunesse qui veut tout connaître tout savoir, qui se sent plus fort que tout ne devait pas oublier les lendemains bien plus difficile. Même pour un dragon au savoir bien plus ancien et large que le sien.

« - Pour vous sûrement jeune dragon, mais pas pour vos liés dont le système de races prédominent avant le fait d'avoir été choisi pour devenir dragonnier. Les dragons n'ont certes pas besoin de nommer un regroupement, ou un caste pour se définir en tant que tel. Les choses sont autres pour vos liés. De part leurs différences et leurs histoires communes. »

La dragonnière sourit en entendant parler le jeune homme. Elle avait l'impression d'être face à elle même il y'a quelques années, quand ne vivant que dans son empire, sans avoir rencontré Cymbor, Eliow et Shaynar, sans avoir vécu les quatre dernières années loin des siens à découvrir et rencontrer des personnes aussi diverses que variés, elle n'aimait et respectait personne, à part l'impératrice. Alors non elle ne lui dirait rien, ne lui reprocherait rien et respectait ses choix, même si elle ne désespérait pas de le voir changer d'avis.

Toujours sur le ton de la confidence, elle continua.

« -D'ailleurs jeune dragonnier, je ne te blâmerai pas pour critiquer au plus haut point les vampires. Il y a peu j'étais comme toi. Et bien moins polie, je peux même te l'avouer. Mais j'ai côtoyé le lié du premier né, de longues journées, des mois, nous sommes même ceux qui avons ramené ton lié et ses frères et sœurs auprès de vous. Et malgré mon aversion pour cette race, j'ai appris à voir au delà des apparences et des appartenances de race. Ce vampire n'était pas comme ceux que j'avais pu rencontré. Peut être était-ce pour cela qu'il fut choisit par Shaynar. Mais il m'a permis d'entrevoir qu'une sorte d'alliance, de cohabitation était possible. Ce qui ne m'empêche pas de vouloir lutter contre le vampire qui se dit prince, contre sa volonté de noircir son peuple et de nuire aux nôtres.»


Dans l'espoir qu'ils comprennent son choix, sa demande, car pour le moment, ils n'y voyaient là que la question vampirique. Mais le reste avait bien plus d'importance.

« - Nos ancêtres, les vôtres dragon d'or se sont battus au nom des races, des rois et reines, au lieu de se battre pour sauver la magie et la vie en Armanda, la menant à un état végétatif. Et maintenant que les dragons sont revenus, deux sont morts et deux dragonniers aussi. Allons-nous suivre la même voie ?? »

Décidément il lui ressemblait réellement. Fidèle, droit et qui tenait plus que tout à sa parole et à son rôle de soldat. Alors non, elle ne lui en voudrait pas. Il y avait quelque chose en lui qui faisait qu'elle l'appréciait. Mince, elle appréciait un humain. Après les vampires... Dans quelques temps ça serait un alayen.

« - Mais ne soyez pas désolé, car même si nos avis diverge pour le moment, vous apprendrez avec le temps à laisser mûrir cette idée. Au nom de cette paix qui semble vous être chère et de cette morale que vous semblez avoir. Et ce n'est point là une parjure que de s'élever vers un avenir pour nos nations. Dans le respect de chacun. Mais pour cela il nous faut un équilibre naturel et la magie que seuls les dragons peuvent nous apporter. Lutter contre les autres dragonniers, contre les autres dragons nous ramènera quand la magie s'était éteinte. »
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeDim 6 Oct 2013 - 14:04

Ah ! Voila son dragonnier comme il aimait l'entendre, quoique peut-être encore un peu trop compréhensif. Pardonner aux vampires qui avaient tenté de le tuer, voire pire encore d'en faire un des leurs, c'était une chose qui ne manquerait pas de se faire dans le sang. Lorsque le dragon d'or aurait brisé leurs os, déchiré leurs chairs, répandu leur sang et réduis leurs restes en cendre, il serait toujours temps d'envisager un pardon éventuel, pour le salut de leurs âmes, bien qu'il peinait à croire que l'Esprit de la Mort lui même daigne jamais récupérer les âmes de telles créatures.

Avec une grimace que l'on aurait pu assimiler à une moue boudeuse, le dragon d'or reporta son attention sur l'archère elfique qui reprenait la parole pour laisser entendre sa réponse. Mais quel était donc le problème de cette elfe avec les races ? Evidemment que leurs liés dépendaient de leurs races, on ne pouvait tout de même pas comparer les elfes avec les hommes, les hommes avec les vampires ou toute autre combinaison possible. Ç'aurait été comme comparer un dragon à... autre chose qu'un dragon. Et puis, pourquoi souriait-elle alors qu'Amyelenor venait de poliment, un peu trop même peut-être, mais fermement la renvoyer dans les cordes, elle et son projet de caste ? Le dragon s'était attendu à la voir se mettre en colère et les quitter sans plus leur accorder la moindre attention, se drapant dans sa «supériorité» toute elfique sur ce trop jeune humain écervelé. A moins qu'elle soit simplement en train de se moquer de leur naïveté ? A cette idée, le dragon fit entendre un nouveau grondement qui couvrit les premiers mots de l'elfe, mais l'écailleux s’efforça de se calmer pour écouter les explications qu'elle allait leur fournir. Ainsi donc, le lié de Shaynar était un vampire... différent. Le doré n'était pas vraiment prêt à accepter cela comme un état de fait, surtout de la part d'une elfe, mais cela pouvait néanmoins expliquer pourquoi le Premier Né avait choisi un cadavre ambulant pour s'y lier, mais cette réponse, Atalos ne pourrait la trouver de façon certaine qu'en discutant de dragon à dragon avec son frère aux écailles d'ébène.

Décidément, elle le troublait. D'un côté, elle leur demandait de se soumettre et de s'allier aux autres dragonniers, avec une pensée toute particulière pour les dragonniers vampiriques bien entendu, afin de sauver la magie d'Armanda et de l'autre, elle proclamait vouloir lutter contre le Prince Noir, meurtrier d'un dragon, que ces même dragonniers vampiriques servaient.

* Les dragons ne se battent pas au nom des races, des rois ou des reines, petite elfe, les dragons se battent en leur nom propre. Il en a toujours été ainsi. Ce n'est pas l'empereur des hommes qui me dicte ma conduite et ce n'est pas pour défendre les hommes ou les elfes que je combats les vampires. Même si je respecte son choix et ne ferait rien qui puisse lui nuire, le serment qui lie mon lié aux Kohan ne me concerne en rien. Je ne lutte pas contre une race pour une autre, je combats des créatures qui n'auraient simplement jamais du voir le jour, aucune âme ne devrait être ainsi coincée entre la vie et la mort, subsistant en prenant la vie d'autrui et procréant tels des parasites. La race n'est qu'un nom qu'on leur donne pour qualifier ces monstres. Si tu recherches l'équilibre naturel, la prospérité de la vie et de la magie, il faudra en finir avec les vampires. Tous les vampires. *

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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeVen 11 Oct 2013 - 23:05

Musique d'ambiance : Kiss The Rain
__________________________



La réponse de Lyroë à son Dragon le fit réfléchir. « Leurs différences et leurs histoires communes » ? Oui, c’était vrai. Il était amusant de penser qu’à l’origine, eh bien… Il n’y avait que deux races : les Humains et les Elfes. Les Vampires, eux, n’étaient au départ qu’une version corrompue par une malédiction de ces derniers. Puis des Humains furent transformés à leur tour. Aussi, Amyelenor en venait-il à s’interroger. Les Vampires avaient-ils vraiment une identité qui leur était propre ? Une identité raciale ? Fallait-il les voir comme des êtres cherchant uniquement à faire valoir leur droit à la "vie" ? Si leur mode d’alimentation avait été différent, y aurait-il eu toutes ces guerres ? Sans doute pas, du moins, ce n’auraient pas été des guerres d’extermination, mais plutôt de conquête de territoires. La haine qu’il ressentait à l’égard de ce peuple, sans aller jusqu’à disparaître, commençait à se teinter d’un peu de compréhension, et de pitié.

Maudite soit l’Elfe, dont les mots trouvaient écho dans son esprit. Avoir pitié des Vampires ? Quelle hérésie ! Eux qui saignaient son peuple chaque nuit, eux qui étaient responsables de la mort de nombre de siens, et de moult familles déchirées. Il n’avait pas le droit de ressentir de faibles sentiments à leur égard, Dracos l’en préserve. L’Empire, ses habitants, et Atalos étaient sa vie. Leur protection, son devoir. Mais les Alayiens sont les ennemis de ton peuple, et du leur, souffla une petite voix dans son esprit. L’ennemi de mon ennemi est mon ami, n’est-ce pas ce que l’on dit ? Même si l’ami en question est aussi mon ennemi.


*Ses paroles me troublent, Atalos. Je ne sais que penser. Enfin si, mais… Le sang d’un ennemi commun peut-il racheter celui qui a coulé entre deux peuples antagonistes ? Depuis ton éclosion, tu as été jeté par ma faute dans les flammes de la guerre, et au lieu d’une dragonfance heureuse, tu as été promené de champ de bataille en champ de bataille. Est-ce vraiment ce que le Dracos désire de nous, mon doux Lié ? Souhaite-il nous voir apporter la paix à Armanda ? Je ne t’ai jamais demandé ton avis, et tu as été obligé de me suivre dans mes combats… Tu as même été blessé par ma faute… Mais au plus profond de toi, Atalos, que souhaites-tu ? Quel est ton plus cher désir ?*



Ses yeux se tournèrent vers ceux du Dragon d’or. Ce contact visuel était superflu, car Atalos devait certainement ressentir les doutes qui l’habitaient à travers leur lien. Superflu, mais cela donnait plus de poids à ses sentiments. Et sous ses dehors grognons, bourrus, Atalos avait un cœur d’or, et savait vous écouter et vous réconforter, ne serait-ce que par la spirituelle chaleur qu’il dégageait dans leur âme liée.


« Ainsi, la rencontre avec un seul Vampire différent des autres a suffi à… A vous faire changer, Dame Tuwiel ? La seule… Comment en êtes-vous venue à les considérer autrement grâce à un seul d’entre eux ? Jusqu’à ce jour, les seuls Vampires que j’ai… Que nous avons rencontrés ne désiraient rien d’autre que faire couler le sang des miens. Aussi ai-je du mal à concevoir qu’un tel être de la Nuit puisse exister. »

*Mon doux Lié, cette Elfe… Elle n’est pas comme les autres. Je ne sais pas, je ne sens pas en elle cette… Cette condescendance qu’à d’ordinaire son peuple à l’égard du mien. Et elle a raison en un sens… Nous n’avons pas le droit de mettre la vie des tiens en danger.*


D’un pas léger, ce qui le changeait de lorsqu’il portait son armure, Amy retourna s’asseoir aux côtés de son interlocutrice Elfique. C’était peut-être les inepties, les errements d’un esprit en proie à un grand chagrin, qui la faisaient parler ainsi, mais peut-être était-ce aussi le fruit d’une longue réflexion… Et introspection. Lyroë Tuwiel. Il ne savait d’elle qu’une seule chose, et guère réjouissante. Dragonnière de feu Cymbor, le Dragon Blanc. Peu de choses, peu d’informations, pour connaître une personne. On ne pouvait pas résumer la vie de quelqu’un en un titre, un nom, un état. Et l’on ne pouvait pas juger ladite personne sur d’aussi insuffisants éléments. Un sourire triste ourla ses lèvres, tandis qu’il saisissait délicatement la main de l’Elfe en croisant son regard bleu.


« Peut-être un jour, oui, un jour, en viendrais-je à penser comme vous, Dame Tuwiel. Mais il est tôt, et mon jeune âge, par rapport à vous, joue en ma défaveur. Je ne puis vous jurer de vous rejoindre dans votre folle, mais hélas juste, utopie. Pas pour le moment, et je ne sais guère si cela adviendra un jour, mais… Je puis vous promettre de ne jamais prendre de plaisir à la mort d’un Vampire. Je les tuerais par devoir, pour le bien des miens, de mon Lié, mais… Jamais cela ne me réjouira le cœur. La haine est un cycle trop facile à entretenir pour y prendre du plaisir. »
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeSam 12 Oct 2013 - 18:03

Il fallait bien l'avouer Lyroë ne supportait pas vraiment les contacts, quel qu’il soit. Voilà pourquoi quand l’œuf de Cymbor avait éclot pour elle et que le jeune dragon ait effleuré son esprit du sien, l'elfe l'avait pris avec violence.
Et pourtant, il était son lié, son âme, une partie d'elle. Alors imaginer un jeune homme, qui lui prend la main en guise d'excuse à ses paroles... la jeune femme prit sur elle pour ne pas lui planter une flèche dans la main. Fut-ce-t-il pour une tout aussi noble raison que se soit. Merci Meri.

« - Noble dragon, je ne prétends pas vous allier vous et vos frères et sœurs envers quiconque. Justement ma demande est d'ouvrir les yeux à vos liés pour faire de même. Eux aussi devraient suivre votre exemple et se voir comme une caste à part, ne servant que l’intérêt de la vie sur cette terre. »


Lyroë reprit cependant sa main avec douceur, sans chercher à blesser la lame noire, mais bon ils n'allaient pas non plus rester comme cela indéfiniment. Et Lyroë avait besoin de sa main pour continuer à parler. Oui un elfe parle avec ses mains, c'est bien connu.

« - Cependant, je ne peux vous blâmer et vous en vouloir jeune dragonnier. Il y a peu je fus comme vous. Fière soldat au service de ma reine, donnant ma vie et mon souffle pour elle, pour notre empire. Rien ne m'aurait mis en travers de cette fonction dont j'étais fière au plus haut point. Mais Cymbor est arrivé dans ma vie. Lui ainsi que Shaynar et son lié vampirique. Ensemble nous avons parcouru l'empire à la recherche de la dragonne rouge, ainsi que des œufs dont le Dracos nous a soufflé existence. Une quête des plus étrange et des plus horribles à mes yeux. Devoir cohabiter avec un vampire. Nuit et jour. Toujours avec cette tension et ce poids de ma vengeance sur ce peuple maudit des esprits. »

Et elle le pensait. Elle omit cependant de rajouter qu'à leur troupe, il y avait en plus des boulets d'humains qui les ralentissaient et faisaient bourde sur bourde, car maintenant avec le recul, elle les avait trouvé plutôt sympathique pour des humains. Et heureusement même qu'ils, même elles étaient là.

« - Mais les choses ont changé avec le temps, car vampire il était, mais pas assoiffés de sang et de violence comme ceux que j'ai pu connaître. Et peu à peu, je compris le choix de son lié noir. Non, le premier né dragon n'était pas un fou aveugle ayant choisit un être contre nature. Bien au contraire. Alors oui la rencontre avec un vampire a changé ma façon de penser, car ce vampire n'était pas comme ceux que j'ai pu rencontrer dans ma courte vie elfique. Il n'avait pas cette hargne, ce mépris de la vie humaine, elfique, vampirique et même de la nature. Il avait réfléchit sur son peuple, sur ce qu'il avait pu l'amener à une telle violence et la rejetait. »

Et rien que ça, elle lui devait honneur, respect et surtout raconter son histoire. Afin qu'il ne meurt pas dans l'indifférence du temps. Lyroë lui devait bien cela après tout.

« Alors oui, une rencontre peut changer votre vie et votre façon de voir les choses. Elle ne peut pas paraître au début, puis elle s'insinue dans votre esprit jusqu'à devenir une évidence. La rencontre avec votre lié n'a-t-il pas tout changé dans la votre ? »

Il serait fou de répondre non, mais peut être qu'il était encore trop tôt. L'archère avait mis du temps. Au désespoir de son lié.

« - Mais ne croyez pas pour autant que je suis utopique et naïve de penser qu'ils sont tous ainsi. Eliow était un vampire à part, et si des êtres de la nuit comme lui ont pu exister, ont pu, ont et auront l'aval des dragons pour croire en une paix possible alors je me ferai lors gardienne, leur porte parole. N'oubliez jamais qui a tué mon lié. »

Car oui autant elle était prête à défendre la mémoire d'Eliow, à rencontrer les dragonniers vampiriques et à leur proposer la même alliance, autant le cas de Lorenz Wintel et de ses sbires faisaient office à part.

« Et jeune dragonnier, je ne vous demande pas d'adhérer à mes idées, mais cependant entendez les, comprenez les, gardez les en mémoire de nos ancêtres dragonniers et dragons. »


Lyroë se releva, indiquant qu'elle allait se retirer. Elle leur avait dit ce qu'elle avait à dire. Les laisser y repenser, peut être dans un jour, une semaine, un mois. La force ne servirait à rien, eux seuls pouvait ouvrir les yeux sur le rôle des dragonniers envers leurs dragons et envers Armanda.
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeJeu 17 Oct 2013 - 16:43

Rien de bon ne pouvait se dégager de cette entrevue, l'elfe prétendait vouloir ouvrir les yeux de son lié et des autres dragonniers, mais elle était surtout parvenue à planter les germes du doute et de l'hésitation chez Amyelenor. C'était parfaitement tangible par ailleurs, et il ne fallut pas bien longtemps avant que les pensées du jeune homme ne viennent confirmer cet état de fait. Mais qu'arriverait-il si la Lame Noire se retrouvait face à ses doutes au moment de croiser le fer, lorsqu'il tiendrait l'ennemi en face de son épée ? Cette seconde d'hésitation lui coûterait la vie, car celui d'en face, lui, ne douterait pas. L'expression sévère de l'écailleux s'adoucit tandis qu'il posait un regard chaleureux sur la silhouette de son lié, son esprit enveloppant le sien avec douceur :

* Le Dracos savait exactement ce qu'il faisait en te guidant vers moi, Amy. Tu es un homme bon et généreux, un commandant impétueux et sage, un guerrier adroit et courageux, un ami fidèle et dévoué : aucun autre que toi n'aurait pu être plus digne de moi. Il est inutile de te torturer sur ce qu'aurait pu être ma vie, mon existence est ce qu'elle est, et je n'en aurais voulu aucune autre. Les épreuves et les batailles que nous avons traversées ont forgés ce que nous sommes. Grâce à toi et non par ta faute, je suis devenu un grand et puissant dragon, un digne représentant de ma race, capable de défendre Armanda contre ses ennemis. *

Même si pas aussi bien qu'il l'aurait souhaité, malheureusement, et tout orgueilleux qu'il soit, Atalos devait bien reconnaître que les Alayiens étaient trop nombreux et trop bons combattants que pour feindre pouvoir les vaincre seuls.
Lorsque la lame noire lui demanda ce qu'il désirait, l'écailleux redressa la tête, levant son regard d'or vers les nuages de coton blanc qui parsemaient le ciel bleuté pour réfléchir. D'aussi loin qu'il put se souvenir, il n'avait jamais éprouvé le besoin de se questionner à ce sujet et la réponse lui vint au bout de quelques secondes tout au plus :

* Je veux ce que tu veux, mon lié. Dès lors que tu es à mes côtés, il n'est rien d'autre que je puisse désirer. Je connais ta valeur et j'ai confiance en tes choix, quel que soit le chemin que tu choisiras d'arpenter, j'en ferais mon choix. *

Même si cela devait impliquer de courber l'échine devant un misérable baptistrel pour permettre à ce dernier d'enchaîner le dragon d'un serment futile, ou encore de laisser des vampires s'asseoir à la même table que son lié sans les réduire en un petit tas de cendres.
Reposant lentement la tête sur ses pattes croisées, Atalos eut un clignement de ses écailleuses paupières pour répondre aux dernières pensées que lui avait transmises le dragonnier.

* Peut-être, Amy, peut-être. Mais toi comme elle devriez nous laisser à moi et aux miens la responsabilité de nos choix. Ce n'est pas le dragonnier qui risque la vie de son dragon, c'est une décision que prend le dragon en son âme et conscience : si un jour je devais tomber pour toi, j'en serais le seul et unique coupable. *

Ainsi étendu, le dragon d'or écouta distraitement l'histoire de la dragonnière. D'après elle, un vampire pouvait agir différemment, rejeter la haine et la sauvagerie propre à son espèce. Peut-être, après tout, cela pourrait expliquer pourquoi Shaynar l'aurait choisi pour être son lié, mais il en faudrait plus, beaucoup plus, pour convaincre le doré de revoir son jugement. Après tout, l'exception ne fait pas la règle, et le souvenir de son dragonnier baignant dans une mare de sang sur le sol de marbre de la salle du trésor était encore suffisamment vif à son esprit que pour que sa rage demeura intacte. D'ailleurs, tout différent qu'il fut, ce vampire n'en demeurait pas moins une âme prisonnière d'un corps à moitié mort mû par la seule magie d'un venin à nul autre pareil. Une aberration, en somme, et si vraiment il avait pu être bon, ou plutôt s'il avait pu ne pas être trop mauvais, le mieux pour lui aurait encore été de mettre fin à son existence maudite, pour le repos de son âme et le salut de celles dont il s'abreuvait.
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MessageSujet: Re: Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Faut qu'on parle! [Atalos, Amy] TERMINE Icon_minitimeDim 27 Oct 2013 - 11:02

En silence, Amyelenor écouta les dernières paroles de l’Elfe. Alors qu’il se serait attendu à se faire, non pas réprimander, mais du moins provoquer un certain agacement chez son interlocutrice, celle-ci. Celle-ci, eh bien, semblait penser que tout comme la rencontre avec ce fameux Vampire, cet Eliow, l’avait changé, elle, ce qu’elle lui avait dit aujourd’hui serait comme une graine plantée dans la terre, qui croîtrait à son rythme, lentement mais sûrement. Et, par le Dracos, au fond de lui-même, Amyelenor sentait bien que cela pourrait être le cas. Et de ce qu’il en comprenait, cela ne causait aucun problème d’ordre moral pour vouloir la mort des Vampires les plus maléfiques. En effet, comment avait-il pu imaginer un seul instant que l’Elfe ait accordé son « pardon » à la totalité du Peuple de la Nuit ? Elle qui avait perdu Cymbor par la faute de leur Prince, lequel était par ailleurs responsable de la guerre qui avait plongée le continent dans le feu et dans le sang.

Sa rencontre avec Atalos, si, avait changé énormément de choses. Comme si, après avoir passé toute sa vie amputé de quelque chose, il en était venu à le retrouver. Lorsque le petit dragonnet d’alors était sorti de son œuf, Amyelenor avait pris conscience que, jusqu’à présent, il n’avait pas réellement vécu. Depuis, il n’était plus jamais seul, car il y avait toujours le doux contact de l’âme de son Lié contre la sienne. Tout, de son caractère à ses habitudes, sa façon d’être, il aimait absolument tout chez lui, d’un amour qui jamais ne pourrait s’éteindre.

Mais ce qui acheva de troubler son cœur, mais cette fois-ci d’un trouble chaud et rassurant, furent les paroles du Dragon d’Or. Quelles plus belles paroles un Dragon pouvait-il prononcer à l’égard de celui avec qui il s’était lié ? Quelle plus belle marque de confiance pouvait-il donner à celui-ci que de lui dire qu’il suivrait le chemin emprunté ? Atalos faisait là montre d’une abnégation sans pareil, et même si ce qu’il disait lui réchauffait l’âme, quelques doutes subsistèrent. N’était-ce pas non plus, pour Amy, faire preuve d’égoïsme ? Il faisait confiance à son Lié, et savait que jamais celui-ci ne lui mentirait, mais tout de même… Non, Atalos était trop honnête pour ne pas dire ce qu’il pensait si quelque chose ne lui plaisait pas.


*En ce cas, mon doux Lié, à toi aussi je te fais une promesse. Je ne ferai jamais rien qui puisse te rendre malheureux. Le futur sera très certainement sombre, mais je veux que tu saches que… Je ferai tout ce qui est possible pour que jamais ton cœur ne sombre dans une tristesse infinie. Et plaise au Dracos de faire en sorte que le jour où tu tomberas pour moi ne vienne jamais.*


Lorsque l’Elfe eût fini de parler et se leva, Amy fit de même, comprenant par là que leur rencontre s’achevait. Sans doute que leurs chemins seraient de nouveau amenés à se recroiser. Ils étaient après tout deux Dragonniers, et sur leurs épaules, comme elle l’avait dit, reposait un devoir qui n’était rien de moins que la pérennité d’Armanda, et de tout ce qu’ils connaissaient. La Lame Noire s’inclina devant la jeune rousse, puis se releva, croisant une dernière fois son regard.



« Je n'oublierai pas vos paroles, soyez sans crainte. Que les Esprits et le Dracos vous gardent, Dame Tuwiel. »
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