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La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE

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Amyelenor Farkstein
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MessageSujet: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeJeu 8 Aoû 2013 - 15:27

[HRP : Je n'ai pas osé trop m'avancer sur la fin, à voir si cela vous convient ^^" ]
[HRP 2 : A confirmer, mais en tour de jeu, je propose Amy ==> Atalos/Faudar (suivant celui que tu veux jouer) ==> Lyra ==> Skade. Cela va-t-il ? ]



Musique d'ambiance : Red Army Choirs - Partisan's Song
__________________________




Le grand jour, ou plutôt la grande nuit, était enfin arrivée. Cela n’avait pas pris bien longtemps : dès lors qu’Amyelenor avait informé le Duc Korentin que les préparatifs de la sortie étaient terminés, celui-ci avait donné l’ordre de la mise en marche pour la nuit suivante. L’heure du départ n’avait pas manqué de causer en lui de grands doutes. En effet, l’aube était le moment parfait pour attaquer, car les veilleurs, voyant au loin poindre les premières lueurs du jour, voyaient leur attention décroître, et certains en venaient même à s’endormir. Seulement, comme il leur faudrait galoper longtemps après avoir passé les lignes ennemies, et qu’il valait mieux chevaucher de nuit, le départ avait finalement été décidé pour les alentours de minuit.

Les soldats de l’escorte et des groupes-leurres étaient alignés sur quatre rangs, sur leurs chevaux. Il y avait en tout onze hommes par groupe, en comptant Faudar, Nalaïa l’Elfe, et lui-même, qui était la seule Lame Noire – le Grand Maître de son Ordre, Aaron Dessay, lui avait bien proposé quelques épées, mais les deux hommes étaient rapidement tombés d’accord sur le fait qu’il valait mieux les laisser à Gloria, tant pour protéger l’Empereur et son héritier légitime, que parce qu’ils représentaient l’élite combattante des Armées Impériales qu’il ne fallait pas gaspiller. Quant aux autres soldats, tous étaient des vétérans de Feusacré, des rescapés de la division qu’il avait commandée sur le Front Alayien et qui, comme lui, avaient été coincés à Gloria sans pouvoir joindre le reste de l’Armée au Sud de la Wylorel. Malgré le jeune âge de la plupart, tous étaient des combattants chevronnés qui, faisant fi des craintes de Faudar à ce sujet, n’étaient pas encore suffisamment démoralisés pour être inaptes au combat. Et parmi eux, se trouvait Fridrik Amoenr, le porte-drapeau qu’il avait bombardé Lieutenant sur le champ de bataille, lorsqu’ils avaient dû se replier face aux Vampires, une fois le Grimoire en leur possession. Il ne restait plus rien de l’adolescent empli d’appréhension qu’il était alors. Il était désormais un combattant aguerri, au courage exemplaire, et qui faisait montre des qualités nécessaires pour être un bon Officier. Qui l’eût cru, alors que moins d’une année en arrière, il se cramponnait à son étendard comme si celui-ci pouvait le protéger des flèches et des lances ennemies ? La guerre avait vraiment le don de vous transformer jusqu’au tréfonds de vous-même.

Leur faisant face, Amyelenor contemplait leurs visages de son œil valide. Un sentiment de fierté l’envahit en contemplant ces soldats qui, sachant très bien le risque extrême qu’ils allaient encourir pour briser l’anneau oppressif des Alayiens, ne manquaient pas à leur devoir.



« Soldats ! Nous avons maintes fois revu notre tactique pour sortir de Gloria. Oui, cela peut sembler de la folie ! Oui, cela peut sembler de la démence ! Mais l’ennemi ne s’attendra pas à ce que nous agissions de manière aussi apparemment suicidaire.
Vous avez tous vu de quoi étaient capables les Alayiens. Vous les avez tous combattu, croisé le fer avec eux. Vous savez donc à quoi vous attendre. Seulement, nous disposons d’un avantage !
Vous êtes tous nés sur cette terre, vous êtes des Armandéens. Eux sont des étrangers, qui n’éprouvent aucun amour pour cette terre qui est la nôtre. Leurs familles se trouvent loin par-delà les océans. Et un homme qui doit protéger ce qui lui est cher est bien plus redoutable au combat ! Krystan ! Comment va ton fils, Galahat ? »



L’interpellé répondit d’une voix forte :


« Bien, mon Général ! Il va sur son huitième anniversaire, et ne rêve que de bouter les Alayiens hors de nos terres sous votre commandement ! »


Des acclamations se firent entendre.


« Et toi, Jenhold, lorsque ta fille se mariera, tu n’oublieras pas de lui rappeler que le mariage est comme une ville assiégée : ceux qui sont dehors rêvent d’y entrer, et ceux qui sont dedans rêvent d’en sortir. »


Un vieux guerrier à la longue barbe drue leva le point en l’air en rugissant d’un air enthousiaste tandis que des éclats de rire résonnèrent parmi les soldats.


« Fridrik ! J’ai appris que ta femme était enceinte. Félicitations, Lieutenant ! Nous aurons bien besoin d’enfants sains et vigoureux pour rebâtir lorsque nous aurons gagné cette guerre ! »


Le Lieutenant sourit, le visage rayonnant de la fierté propre à tous ceux qui allaient être père sous peu. Tous ceux qui se tenaient devant lui avaient, ou allaient avoir, une descendance d’assurée. Seul Amy faisait figure d’intrus, puisqu’il n’était même pas mariée, mais personne n’était parfait, après tout.

Mentalement, la Lame Noire vérifia qu’il ne manquait rien. Leurs montures étaient vigoureuses, comme il l’avait demandé au Duc, leur équipement réduit au strict nécessaire pour ne pas s’alourdir inutilement, … Il était aussi allé trouver Skade pour lui faire part de ce qu’ils allaient faire. Avec Atalos, ils lui avaient fait la promesse de l’aider dans sa vengeance, aussi s’était-il senti obligé d’aller lui parler peu de temps avant, ce à quoi la Dragonne avait rétorqué qu’elle allait les aider.

La venue de Faudar à ses côtés le tira de ses pensées. Amy planta son regard dans celui du Mage, et sut que le moment était arrivé. Levant lentement la main droite, il donna l’ordre du départ, non sans avoir regardé également son Lié, si beau et si majestueux dans son armure. Les cavaliers se mirent alors en route, descendant à travers les quartiers depuis le Palais Impérial. Cela lui rappelait le départ pour Feusacré, lorsque la Princesse Esmelda était venue les accompagner. La Princesse… Il espérait qu’elle allait bien, là où elle se trouvait.

Des citoyens, éveillés par le bruit des chevaux, sortirent de leurs demeures et les regardèrent passer. A la vue de tant de soldats en armure, la plupart comprirent qu’ils allaient tenter une sortie, même s’ils ignoraient encore pourquoi. Et le mot se répandant avec une rapidité surprenante, les soldats se retrouvèrent bientôt au milieu d’une allée humaine, profondément silencieuse. Si certains avaient lancé des fleurs sur leur passage, cela aurait finit par ressembler à un cortège funéraire…


*Atalos…*


Amyelenor s’interrompit. Il ne savait que dire, aussi se contenta-t-il d’une étreinte mentale comme ils en avaient l’habitude. Elles avaient le mérite de l’apaiser lorsque le trouble venait à s’emparer de lui. Arrivés devant les portes, Amy enfila son heaume à cimier, et s’adressa à l’Ambassadeur Impérial.



« Maître Adroared, lorsque nous passerons cette porte, je vais vous demander de m’obéir durant tout le temps que durera notre traversée des positions Alayiennes. Lorsque je vous dirais de partir, partez ! Et ce, sans vous retourner ! Vous savez où nous devons nous retrouver avant de poursuivre jusque chez les Elfes, mais si vous ne nous voyez pas arriver, ne nous attendez pas inutilement. Et n’oubliez pas, ne chevauchez que de nuit. »


Regardant ensuite les soldats sur les remparts, Amy leur cria :


« Ouvrez les portes ! »


*Et puisse le Dracos veiller sur nous, pensa-t-il.*


Sitôt avoir passé les murailles, les quatre groupes se séparèrent, tandis que tous galopaient, lentement d’abord, puis de plus en plus rapidement, vers les premières lignes ennemies.


Dernière édition par Amyelenor Farkstein le Dim 25 Aoû 2013 - 21:18, édité 2 fois
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeJeu 8 Aoû 2013 - 17:23

Comme il en avait l'habitude lorsqu'Amyelenor entamait un discours destiné à galvaniser les troupes avant le combat, Atalos se tenait assis non loin de son dragonnier, légèrement en retrait, tête dressée avec confiance et épaules relâchées en une assurance tranquille, son regard d'or se penchant successivement sur chacun des hommes qui se tenaient alignés devant eux. Pas un n'avait hésité à se porter volontaire pour faire partie de l'escorte de la délégation impériale, la plupart d'entre eux acceptant avant même d'avoir été informé de ce pour quoi ils venaient de s'engager. Chose rare pour une mission de ce type, les deux liés avaient même été contraints de refuser des hommes tant ceux-ci avaient été nombreux à se présenter pour les accompagner, et il n'avait pas été facile de déterminer ceux qui les accompagneraient. Depuis bientôt deux mois de guerre contre les Alayiens, pas un n'avait démérité : tous avaient combattus sous les ordres du dragonnier et du dragon d'or avec ferveur et bravoure, tous avaient versés leur sang à leurs côtés pour défendre Armanda, tous considéraient le jeune général comme un frère, même les soldats les plus âgés et les plus expérimentés. Et la réciproque n'était pas moins vraie, Amyelenor avait toujours eu à coeur de connaître ses hommes, de partager leurs repas et leurs chants guerriers, là où les généraux plus conventionnels conservaient une distance froide avec ceux qu'ils envoyaient à la mort. Pour les officiers de ce genre, un soldat tombé ne représentait qu'un chiffre sur un rapport, pour la Lame Noire, c'était avant tout un ami perdu et une famille endeuillée. La moindre perte entachait sérieusement le moral du jeune homme et beaucoup lui reprochaient cette familiarité qui n'avait pas sa place dans une armée disciplinée, mais tous devaient bien reconnaître que les divisions dirigées par le dragonnier Farkstein souffraient peu de la désertion et se montraient parmi les plus ardentes au front. Les mauvaises langues prétendaient que cela était dû à la présence du dragon d'or plus qu'à celle du général, les autres avaient depuis longtemps compris qu'il n'en était rien.

Puis arriva le moment du départ, instant solennel entre tous, qui voyait les troupes défiler dans la rue principale pour se présenter aux portes de la cité. Plus encore que les mots d'un général, les regards emplis d'espoir que posaient sur eux la population civile en proie aux contraintes du siège incarnaient les meilleurs encouragements et la meilleure des motivations. Malheureusement, il n'était pas question cette nuit de briser le siège.
Le dragon d'or répondit avec assurance à l'étreinte de son lié. Tout se passerait bien, le plan avait été soigneusement élaboré, les hommes étaient impatients de se jeter dans la mêlée et eux-même avaient déjà affrontés les Alayiens à plusieurs reprises. Cela s'annonçait comme une promenade de santé.

Pour sa part fermement installé sur son cheval à la robe d'ébène, son inséparable bâton dans la main droite et la bride de sa monture dans la main gauche, le vieux mage qui s'était lui-même désigné comme ambassadeur et qui était l'homme à protéger quoi qu'il en coûte gagna sa place dans leur dispositif, au centre du troisième groupe, celui qui serait dirigé par Amyelenor. Faudar acquiesça d'un signe de tête aux ordres du dragonnier avant de lui répondre de sa voix usée :

« Je n'ai pas pour habitude de me laisser dire ce que j'ai à faire, mon garçon, mais pour cette fois et cette fois seulement, je suis prêt à faire une exception. »

Les portes s'ouvrirent peu après et le bruit des sabots se répercuta rapidement sur les façades des maisons environnantes, le premier groupe franchit le corps de garde, puis le deuxième rapidement suivi du troisième et enfin le quatrième. Plus lent que les chevaux, Atalos devait sortir le dernier pour ne pas risquer de ralentir la course des cavaliers et ce n'est que lorsque le dernier de ceux-ci eut franchi les pertes que le dragon aux écailles d'or emboîta à son tour le pas des montures impériales. La nuit était sombre ce soir là mais l'on pouvait aisément deviner dans la pénombre les silhouettes plus foncées des armes de siège ennemies se détachant dans le paysage. Quelques instants à peine après que l'écailleux se soit lancé à l'extérieur des fortifications, les lignes Alayiennes s'illuminèrent de grands feux d'alarme éclairant de leur lueur orangée le futur champs de bataille. Des voix s'élevèrent, des ombres commencèrent à s'agiter et à se rassembler devant eux. L'alerte était donnée.
D'une violente impulsion des pattes arrières, Atalos bondit vers l'avant avec un grondement de tonnerre, déployant ses ailes pour s'appuyer sur l'air et s'élever rapidement vers les cieux. Le dragon décrivit un large cercle pour prendre un peu d'altitude sans trop approcher des lignes ennemies. De son point de vue surélevé, le doré pouvait rapidement survoler et observer sans peine la progression des différents groupes qui constituaient cette tentative de percée. Le premier groupe avait engagé le combat et semblait éprouver quelques difficultés à se défaire de leurs adversaire. Le second avait pour sa part bénéficié d'un meilleur effet de surprise, les soldats en poste à l'endroit qui avait été choisis pour leur faire franchir les lignes ennemies avaient réagis un peu trop tard. Le troisième, le plus important de tous, n'était alors qu'à quelques dizaines de mètres des lignes Alayiennes et avait entamé la charge tandis que le quatrième groupe n'avait pas encore atteint son point de passage.

La trajectoire du dragon aux écailles d'or décrivit un nouveau cercle pour revenir vers le centre du front. Amyelenor avait insisté lors de leur derniers entraînements sur l'importance pour le duo d'oeuvrer comme un seul homme ou dragon, selon le point de vue adopté. Seul le troisième groupe devait compter ce soir, mais l'empathie du dragonnier pour les hommes qu'il commandait s'était révélée contagieuse pour son lié et maintenant qu'il apparaissait clairement au dragon que le premier groupe ne pourrait pas en réchapper s'il ne recevait pas de renfort dans les plus brefs délais, le doute s'empara de son esprit. Il n'avait que quelques secondes pour prendre sa décision, abandonner une douzaine d'hommes à une mort certaine pour veiller sur Amyelenor ou venir en aide à ces mêmes hommes et prendre le risque de ne pas être là lorsque son dragonnier aurait besoin de lui ?

Un dernier virage, et le dragon survola le groupe de son lié pour partager ses craintes avec lui et lui faire part de la situation du champs de bataille. La réponse fut tellement rapide et abrupte que le doré y obéit sans même envisager la possibilité de contester : sauve les ! La silhouette massive de l’écailleux se dirigea aussitôt vers les positions occupées par les cavaliers du premier groupe, encerclés par des Alayiens brandissant lances et épées. Le dragon perdit rapidement de l'altitude et attendit de n'être plus qu'à quelques dizaines de mètres des lignes ennemies pour totalement replier ses ailes contre ses flancs, transformant son propre corps en un projectile de plusieurs tonnes. L'impact au sol fut assurément l'un des atterrissages les plus violents qu'Atalos ait jamais réalisé : plusieurs Alayiens furent littéralement écrasés et broyés sous la masse écailleuse rugissante qui déjà se redressait, tous crocs en avant.
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeVen 9 Aoû 2013 - 0:51

(J'éditerai au besoin, mp moi)

Décidément, sur ces terre infecte où la magie régnait, soit on dérangeait la général du Néant pour des pacotilles, soit on l'avisait trop tard d'évènement important. Elle était la seule autorité militaire alayienne dans tout le secteur de Gloria. Aldakin changeait continuellement d'emplacement, afin de toujours être avisé des derniers avènement, et Dradrok supervisait toujours la zone du débarquement afin de garder un œil sur l'approvisionnement des troupes. C'était donc à elle que revenait la tâche de gérer cette bande de larves écervelé et incapable de la moindre décision. Lyra était une combattante et l'Unique le savait, c'ets pourquoi il l'avait fait renaitre pour le servir, mais c'était Aldakin, son frère d'arme, qui lui avait attribué ce poste ennuyeux. Elle avait besoin d'action, elle voulait frapper si fort les murailles de Gloria que celles-ci se fendraient pour laissées entrer le flot de fidèle en son sein.

Un signal retentie dans le campement et Lyra accourue aussitôt au point d'observation le plus près de la tente de commandement. Des Gloriens venaient de sortir de la ville. Elle pouvait voir au loin une masse floue et noir se détacher de la nuit et accourir dans leur direction. Une attaque directe? Non, ces infidèles n'était pas si idiots... Alors qu'elle était la nature de cet attaque, si attaque il y avait? Un bruit sourd attira son attention et Lyra aperçu une immense masse voler dans le ciel. Les Gloriens utilisaient un dragon contre eux...parfait, c'est exactement ce qu'elle voulait. Elle souhaitait abattre l'une de ces créature depuis qu'elle en avait entendu parler. Ses lieutenant virent lui faire leur rapport et la générale compris aussitôt le but de cette sortie. Ils n'étaient pas assez nombreux pour mener une attaque, et il n'y avait aucun signe d'activité venant des autres portes. Ils étaient seul... Cette attaque était une diversion, il y allait avoir un détachement, probablement un messager ayant comme mission d'aller quérir de l'aide...Elle ne le laisserait pas faire. Au dire de ses sous fifres, ils se trouvaient à avoir quatre groupes de cavalerie. Probablement que l'un d'eux était le messager en question, à moins qu'il y ai un messager dans chaque division...

-Vous! Interceptez la première division, sur le flanc Nord, tuez-les au besoin, capturez les si possible... Vous deux, élargissez le flanc Sud, fermez la division extérieur en crochet, ils ne doivent pas passez. Et vous! Occupez vous de cette horreur dans le ciel, je vous laisse le contrôle des balistes, visez les ailes, si...

Un tremblement agita la terre: Le dragon venait de s'écraser sur la phalange de front, près de la bordure Nord. Les trois autres Lieutenant avaient déjà quittez pour aller transmettre les ordres et le quatrième semblait ne plus savoir quoi faire avec la bête au sol. Lyra ramena son attention sur ce dernier.

-Je veux toutes les balistes sur le dragon, crevez ses ailes, arrachez lui s'il le faut, je m'en fiche! Je ne veux pas qu'il quitte la terre, exécution!

Elle fit signe à son escorte et embarqua aussitôt si sa monture, encadrer en un instant par une dizaine d'arbalétrier, comme à son habitude. Deux des quartes divisions tentait de passez par le flanc Sud, le dragon semblait couvrir l'une des divisions et la dernière n'avait pas encore engagé le combat. Par logique, le Sud devenait la priorité. Elle avait lancé sa monture au triple galop, suivis de près pas sa division personnel. Au fur et à mesure qu'elle s'approchait de ses ennemis, des cavaliers joignaient ses rangs, maintenant une division en coin afin de briser la structure même de la formation ennemie. Lyra dégaina son épée en verre noir et la tint loin à sa droite. Elle allait bientôt percuter l'une des divisions Gloriennes. Enfin, elle allait s'amuser un peu...

Le choc fut violent. La cavalerie du Néant percuta le premier groupe. autant de soldats tombèrent d'un coté que de l'autre. Lyra avait fauché le bras d'un cavalier sur son chemin. Le sang coulait à nouveau sur sa lame d'ébène, aussi noire et profonde que ses yeux. La cavalerie continua sa course, ayant pour cible la seconde division, légèrement plus nombreuse. La formation en coin fut reformé et la trentaine de cavaliers du Néant foncèrent vers les infidèles, les armes bien levés. Lyra avait aperçu un homme qui semblait être à la tête de la division et changea l'angle d'attaque afin qu'elle soit la première à l'atteindre. Mieux armé, plus habiles, il avait l'air d'un meneur et bientôt, la général gouterait son sang à même sa lame.
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeDim 11 Aoû 2013 - 17:47


Lorsque Amyelenor et Atalos étaient venu lui demander de l'aide, elle n'avait pas même prit un instant pour réfléchir avant d'accepter. Elle leur devait plus qu'ils n'imaginaient, après tout ils avaient été son comité d’accueil sur Armanda, ils lui avait apprit la triste fin de son fils Cymbor et l'identité de son meurtrier. Ils avaient émit de la contrition et tentés de lui apporter leurs soutient, et pour cela elle avait une dette envers eux. Et puis elle les appréciaient, tout les deux. Atalos était un petit d'écaille qu'elle aurait put chérir comme un de ses propres enfants, il faisait honneur à leurs race, et à Armanda malgré son état de ' dragon apprivoisé ' surnom affectueusement navré dont elle affublait les dragons liés aux mortels. Pour le coup, c'était réellement plus affectueux que navré ou méprisant, car Amyelenor semblait également être un digne humain... avec ses défauts, mais un bon humain et c'était aussi rare qu'un bon vampire. En l'état, ils étaient sans doute les seuls êtres de ce monde à pouvoir lui demander de l'aide sans encourir un non net et sans hésitation suivit d'un grondement menaçant d'aller se faire voir ailleurs. Ce qu'ils lui avaient dit avait finit de la convaincre que venir prêter main forte était la meilleur des choses. Après tout, cette histoire de réunion était pour le moins extraordinaire, et l'idée pas si mauvaise que cela... utopiste mais pas mauvaise. Curieuse de savoir de quoi il en retournerait, elle comptait bien suivre cette délégation une fois sortie de la ville.

Car pour l'immense dragonne, il n'y avait pas à hésiter, ils réussiraient effectivement à sortir de la ville même si elle devait piétiner à mort tout les assaillants et y laisser la vie. Et voilà exactement pourquoi elle était là, volant pour le moment si haut qu'elle n'était qu'un point dans le ciel, mais prêtant grande attention à ce qui se passait au dessous d'elle, attendant le signal qui lui indiquerait qu'elle pouvait se joindre aux hostilités. Le vent sifflait contre ses ailes et ses écailles, et son cœur puissant battait avec calme, complètement placide face à l'idée d'une bataille au sommet. Elle avait déjà vu les guérillas de dragons plus gros qu'elle, dans les terres au delà des mers, et plus jeune, elle avait faillit détruire tout Gloria pour retrouver l'oeuf de Cymbor. Foncer sur cette armée ne lui était rien de plus qu'un exercice comme un autre, surtout en sachant qu'elle ne comptait nullement se battre sérieusement. Elle allait détourner l'attention du gros des troupes Alayienne, et c'était tout... Elle ne voulait de toute façon pas prendre le risque de détruire Gloria en même temps. Le nid humain n'était pas important, mais sa population elle ne méritait nullement cela, elle souffrait déjà bien assez comme ça, même à ses yeux de dragons.

De loin, elle vit enfin les humains sortirent de la ville. Du moins elle les sentit, comme elle sentit Atalos qu'elle enserra brièvement de son esprit avant de regarder le début de l'attaque. Elle vit la cavalerie Glorienne se séparée, l'un des groupes affrontant celui de l'un des serviteurs du Néant qui dégageaient une aura empoisonnée, tandis que le dragon d'or venait en aide à l'un des autres. Elle vit les balistes qui se tournaient lentement vers le doré, leurs énormes projectiles prêt à lui percer les ailes, et se souvint immédiatement de la douleur infligé par l'une de ses choses quand, soutenue par la magie, elle avait faillit défoncer les écailles de son poitrail, courtoisie d'un mage humain qui l'avait amèrement regretté par la suite. Elle ne pouvait permettre qu'il en souffrit également, et dans un rugissement à en réveiller les mots, elle fondit du haut du ciel pour s'abattre de toute sa masse sur la rangée de machines de guerre, écrasant les humains qui les maniaient et les détruisant de ses pattes et de sa gueule garnie de crocs. Ailes rabattues contre son corps titanesque et la queue fouettant l'air pour s'abattre à en faire trembler la terre, elle illumina la nuit d'une langue de feu flamboyante, plus pour attirer l'attention que pour réellement tenter de brûler qui que ce soit, risquant de tuer les gloriens en même temps que les alayiens.

Il lui était excessivement difficile de faire dans le détail, avec la masse de son corps énorme, aussi décida t-elle simplement de causer le plus de panique possible en attendant de savoir exactement quel front aurait réellement besoin de son appuis.
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeLun 19 Aoû 2013 - 12:22

Musique d'ambiance : Richard Wagner - La Chevauchée des Walkyrie
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Comme de juste, les Alayiens réagirent très promptement. Dès que leurs veilleurs repérèrent les quatre groupes qui se dirigeaient vers leurs lignes, les cris et sonneries d’alerte retentirent en chaque lieu de leur campement. Déjà leur parvenaient le bruit des armes que l’on tire des fourreaux, les chocs métalliques des armures en train d’être équipées, les sons des cavalcades des hommes et des chevaux. Dans le no-man’s-land qui séparait Gloria de l’armée de siège, Amyelenor avait l’oppressante impression de se trouver entre deux murs infranchissables. Car c’était bien un mur de chair et d’acier que se dressait devant eux, un mur qui n’attendait que leur sang pour arborer une terrible couleur d’écarlate.

Leur groupe ne fut pas le premier à atteindre les lignes ennemies. Leur angle d’approche avait rendu la distance qui séparait les portes du point de passage plus importante que les autres groupes. Amy raffermit sa prise sur son bouclier, et sortit sa vieille épée de Lame. Sachant les Alayiens insensibles à la magie, il ne voulait pas prendre le risque d’utiliser l’arme enchantée offerte par la Princesse Esmelda pour se rendre compte qu’elle ne servait à rien, en un tel moment. Et puis, ils attiraient suffisamment l’attention sur eux sans qu’en plus il chevauche avec une épée recouverte de flammes.

Atalos avait déjà décollé, la lueur des feux de camp se reflétant sur ses écailles, le faisant ressembler à une petite étoile. Traversant le nuage de poussière provoqué par le battement de ses ailes alors qu’il prenait de l’altitude, le groupe de l’émissaire n’était plus qu’à quelques dizaines de mètres des premières lignes. L’instant de vérité allait éclairer leurs doutes. Allaient-ils se briser comme une vague sur un rocher, ou bien traverseraient-ils le camp ennemi comme une flèche ferait d’un corps ?

Bien que ne chevauchant pas son Lié, Amyelenor profitait de la vue qu’avait celui-ci, et des rapports dont il lui faisait part. Il lui fallait avouer qu’avoir une vue aérienne sur un champ de bataille, surtout en une situation aussi désespérée que la leur, était un avantage stratégique indéniable, et extrêmement précieux. Dire que sans son Lié, il n’aurait su que trop tard la situation dans laquelle se trouvait une partie de ses hommes. Des hommes qui avaient été volontaires sans rien demander en retour, qui faisaient leur devoir avec encore plus d’ardeur que quiconque. Combien de fois Atalos et lui-même avaient-ils mangé avec eux, partageant leurs rires et leurs peines ? Jamais le terme de « frère d’arme » n’avait été aussi fort, aussi justement employé. Même de son frère de sang il n’avait jamais été aussi proche. Alors, lorsque le Dragon d’Or vint lui demander ce qu’il devait faire, s’il devait les abandonner à leur sort ou s’il devait aller les aider, Amy, bien que sachant qu’il laissait là parler ses sentiments et risquait de ficher en l’air leur opération à l’équilibre déjà fragile, n’hésita pas une seule seconde. Mais à sa réponse il joignit une étreinte mentale, fugace, mais suffisamment explicite : qu’il ne soit pas imprudent.

L’air vibra soudain, comme si un tremblement de terre avait eu lieu dans l’atmosphère. Le bruit était assourdissant, mais reconnaissable. C’était le battement des ailes d’Atalos, mais en beaucoup plus fort, plus puissant. Skade ! Telle une apparition d’apocalypse, elle détruisit avec une violence sans égale les engins de siège des Alayiens, et ces derniers avec par la même occasion, à en juger par les bruits de bois brisé et écrasé. La nuit fut subitement illuminée et teintée d’une intense lumière orangée. C’était à cela que ressemblait le souffle ardent d’un Seigneur du Ciel adulte ? Durant un instant, l’on se serait cru en plein jour.



« Préparez-vous au contact, les gars, on rentre en scène ! Ne vous arrêtez sous aucun prétexte ! Pour l’Empire ! »


Toutes les gorges reprirent en chœur ce cri de gloire, ce cri de patriote. Ceux qui n’avaient pas encore leur épée en main la dégainèrent ; ceux qui avaient une lance la penchèrent en avant, prête à empaler quiconque se placerait sur leur chemin. Les cavaliers lourdement armés pénétrèrent comme un couteau dans du beurre les premières lignes Alayiens, tailladant et fauchant sans s’arrêter pour regarder et achever au besoin. Ils devaient se tailler un chemin dans la masse, au sens littéral du terme. Entourant autant que possible le Mage, leur groupe avançait tandis qu’Amy cherchait et attendait le moment propice pour envoyer Faudar galoper en solitaire tandis qu’ils retiendraient les possibles poursuivants.


« Général ! Sur votre gauche ! »


Le cri d’alerte venait de Krystan. La Lame Noire para du bouclier un coup de lance, plongea sa lame dans le cou dénudé du soldat ennemi, et regarda dans la direction indiquée par son camarade. Et c’est alors qu’il vit un groupe de cavaliers Alayiens se diriger doit sur eux, leur Officier respirant la mort à plein nez. Et son instinct l’avertissait qu’il y avait là un gros danger ; ils n’auraient pas dû mettre leur cavalerie si tôt en action. Non, ce ne devait pas être un de leurs escadrons, très peu avaient des lances, a contrario du grand nombre d’arbalétriers. Par le Dracos, à cette distance, un carreau d’arbalète serait mortel, même pour leurs armures.


« Formation en diamant ! Et levez haut vos boucliers ! »


Par malheur, ils ne pouvaient pas les esquiver, pas immédiatement du moins : devant eux et sur leur droite, il y avait une telle densité de soldat, d’armes et d’épieux que cela aurait été un miracle qu’ils parviennent à passer par là. Non, ils allaient devoir zigzaguer, et passer à travers ce groupe à cheval qui fonçait vers eux.

Le contact fut rude ; deux objets qui se percutent à grande vitesse ne continuent pas tranquillement leur route. Son cœur se serrait à chaque fois qu’il entendait le cri de l’un de ses hommes, qui signifiait tant de chose si funestes. Sa seule consolation était que les Alayiens avaient également des pertes, mais cela ne lui rendrait pas ses frères pour autant. Seulement, le choc des deux escadrons avait brisé leur vitesse. En temps normal, dans une bataille normale, ils se seraient battus jusqu’à ce que l’un des deux groupes tapisse le sol de cadavres, mais ils manquaient de temps, et leur objectif n’était pas de faire des morts. Ils devaient avancer coûte que coûte, au moins jusqu’à atteindre la limite extérieure du campement.



« On continue ! Avancez ! Avancez ! »


Tant bien que mal, la formation se referma, chacun ayant en tête qu’il devait protéger l’émissaire, puis ils s’élancèrent à nouveau. Cependant, les cavaliers Alayiens se dressèrent une nouvelle fois sur leur route. Amyelenor, l’épée en avant, encore dégoulinante de sang, fonça vers la personne en tête, la mieux armée, celle avec l’armure la plus ornée.


« Retournez dans l’ombre, Alayien ! »
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeVen 23 Aoû 2013 - 18:47

Ces dernières semaines, dragon et dragonnier avaient participé à bien des combats, dont la plupart pour ne pas dire la totalité s'étaient malheureusement achevés sur de sanglantes défaites. Pourtant, dès les premiers engagements, il s'était imposé à leurs esprits que cette nouvelle guerre serait plus impitoyable encore que celle qui opposait les humains aux vampires. Les Alayiens étaient beaucoup plus nombreux, très bien équipés, ne semblaient reculer devant aucun obstacle et ne s'encombraient pas de prisonniers qui auraient pu les ralentir. Un homme qui ne quittait pas le champs de bataille sur ses jambes était un homme qui ne se relevait pas, et rapidement, consigne avait été donnée aux troupes impériales d'en faire autant : un Alayien qui respire encore essaiera de vous tuer jusqu'à son dernier souffle, ne faites pas de prisonnier, n'ayez aucune pitié. Alors, Atalos avait tué. Pour défendre son dragonnier, pour défendre la magie d'Armanda, il avait abreuvé l'esprit de la mort de dizaines d'âmes égarées dans un fanatisme absolu. Sa langue s'était habituée au goût du sang qui venait l'imbiber lorsque ses crocs se refermaient sur les carcasses des soldats trop téméraires qui avaient eu l'audace de se dresser devant lui, ses oreilles s'étaient accoutumées au craquement écœurant des os se brisant sous ses pattes lorsqu'il écrasait d'un geste lourd le buste d'un homme tombé à terre, son regard s'était endurci devant la vision des corps déchiquetés par ses coups de griffes.

C'était donc en partie à cause des Alayiens si le dragon qui venait de littéralement s'écraser sur une cohorte de leurs lanciers n'avait plus rien à voir avec le dragonnet inoffensif de Feusacré. Désormais, il était l'atout qui pouvait faire la différence entre la vie et la mort, et les soldats impériaux en avaient parfaitement conscience : la seule présence de l'écailleux à leurs côtés avait le don de leur rendre espoir dans les situations les plus désespérées. Son arrivée brutale avait d'ailleurs permis de faire reculer de plusieurs pas les troupes Alayiennes qui s'efforçaient alors d'encercler les cavaliers qu'il était venu secourir. Rapidement, le regard d'or du dragon chercha et accrocha celui du chef de file du groupe impérial,avant que son esprit n'approcha celui du futur papa pour s'adresser à lui.

* Fridrik ! Dis à tes hommes de se regrouper sur mon flanc droit, je tiendrais à distance les lanciers et surtout, ne vous arrêtez plus, avancez quoiqu'il en coûte sinon vous allez tous vous faire tuer ! *

Le dragon ponctua ses mots d'un rugissement tandis qu'il retournait la tête en direction des agresseurs, accompagnant le mouvement d'un large mouvement de patte qui cueillit de plein fouet plusieurs soldats ennemis, propulsant dans les airs leurs corps désarticulés tels des pantins privés de leurs fils. Néanmoins, le choc consécutif à l'atterrissage violent du dragon s'estompait maintenant rapidement et les Alayiens reprenaient contenance, un véritable mur de lances se dressait désormais devant lui, leurs lames effilées pointées vers sa tête et plus particulièrement ses yeux. Avec un grondement menaçant, Atalos se redressa et bomba le torse, tendant le cou pour maintenir son crâne massif loin des lances tout en défiant du regard les Alayiens. Fanatiques mais pas inconscients pour autant, ceux-ci se gardèrent bien d'approcher à portée des larges pattes ornées de griffes du dragon. Tandis que les fantassins s'efforçaient de maintenir en place le dragon doré, plusieurs flèches vinrent ricocher sans effet sur son armure d'écailles impénétrables. De leur côté, profitant de ce que l'attention des Alayiens s'était détournée sur l'écailleux, les cavaliers de Fridrik se dégageaient de leur impasse.

Une énorme flèche métallique, en fait le trait d'une baliste, scintilla soudain à travers la nuit en direction du dragon d'or mais manqua sa cible de quelques mètres pour s'écraser un peu plus loin sans causer de dommage, faisant vibrer l'air sur son passage. Inconscient de l'aide qui venait de lui être apportée par la matriarche ancestrale, Atalos tourna ses iris ambrés vers l'origine du projectile juste à temps pour voir la nuit s'illuminer sous un torrent de flammes semblant jaillir directement des cieux, à un point tel que pendant quelques secondes, on put y voir aussi bien qu'en plein jour.
Le jeune écailleux profita de ce que les Alayiens s'étaient eux aussi retournés vers la source de cette luminosité inattendue pour chercher du regard les cavaliers impériaux. Les silhouettes de plusieurs d'entre eux se tenaient étendues sur le sol, dans une immobilité morbide, à quelques mètres de l'endroit qu'il occupait. Les autres, heureusement, étaient parvenus à rompre l'encerclement et s'éloignaient maintenant rapidement vers la pénombre. Le prix à payer était déjà trop cher, mais au moins l'intervention du dragon avait-elle permis d'en sauver quelques-uns, et si la chance ne les abandonnait pas totalement, un fils ou une fille connaîtrait peut-être son père.

Restait maintenant pour le dragon à se dégager à son tour, ce qui impliquait pour lui de déployer largement ses ailes au milieu d'un amoncellement de lances et sous une pluie régulière de flèches. Pas vraiment une idée réjouissante. Rugissant pour maintenir ses adversaires à distance encore quelques instants, Atalos attendit une nouvelle nuée de flèches. Sa fenêtre de décollage serait étroite, quelques secondes tout au plus, mais cela lui suffirait. Cela devrait lui être suffisant, sans quoi il serait obligé de semer les Alayiens à la course et cette perspective lui était particulièrement désagréable. Les flèches attendues sifflèrent finalement autour de lui et l'écailleux put exécuter la manœuvre qu'il avait soigneusement planifiée. D'abord, détourner l'attention et faire reculer les fantassins. Rien de plus simple : faisant pivoter son large corps, Atalos balaya l'air de sa queue, fauchant au passage plusieurs rangs de soldats qu'il renversa. Ensuite, prendre son élan, un pas, puis un autre, ses pattes martelèrent lourdement le sol. Du coin de l'oeil, l'écailleux aperçut alors un Alayien se jeter précisément sous l'une de ses pattes, dégainant son épée pour en pointer la lame vers ce que l'on pouvait assimiler à la plante de pied du dragon. La patte écailleuse s'abattit sur lui sans même esquisser le moindre tremblement, la silhouette du suicidaire se volatilisant sous les tonnes d'écailles et de muscles qui venaient de l'écraser. Sans plus y prêter d'attention, Atalos déploya ses ailes et décolla. Plusieurs sensations de piqûres sur la surface de ses ailes l'informèrent que quelques flèches étaient parvenues à l'atteindre mais les blessures restaient bénignes et la masse écailleuse put s'élever dans les airs sans difficulté.

Après un dernier regard sur le groupe de Fridrik cavalant avec la mort aux trousses, le dragon d'or vira vers la gauche, laissant son lien le guider vers celui qu'il voulait maintenant retrouver.
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeSam 24 Aoû 2013 - 0:17

Encore! Toujours! Le chaos! Toujours le chaos! Depuis qu'ils avaient posé le pieds sur ce continent, depuis que son esprit avait irrigué le corps de cette paysanne, elle n'avait eu pas la moindre parcelle d'ordre. Cette terre baignait dans une anarchie complète et ce, bien avant l'arrivé des Alayiens. Esclaves de la magie, ils se battaient pour des riens... Ils ne comprenaient pas qu'avec le Néant, seul l'ordre et la paix régnait. Pour cela, il ne devait rester que des fidèles. Ironiquement, elle qui aimait l'ordre, elle se trouvait à chaque seconde sur un champs de bataille, gérant le flux d'incohérence qui déterminait le coté victorieux et les vaincus. L'Ordre était son travail, L'Ordre était sa responsabilité, et elle allait mettre à cet affrontement une structure des plus agréables. La première ligne avait cédée, une division de Glorien se dirigeait vers son détachement. Ils étaient en position défensive en déplacement , et ils arrivaient de front. La technique du coin de fonctionnerait pas dans un tel angle. Une ligne fut donc reformé, Lyra en son centre. Il fallait disposer des opposant le plus rapidement possible...

Une salve de carreau fut projeté et La général put constaté avec plaisir que plusieurs projectiles avaient atteint leur cible. Les cavaliers tombaient de leur cheval, aussitôt écrasé sous les sabot de la bête qui les suivaient. La terre gronda et le ciel s'illumina de mille feux alors qu'un second dragon fit son entré en scène, dévastant les troupes alayiennes. Lyra ne voyait pas vraiment ce qu'il se passait de sa position, mais actuellement, elle avait d'autre soldats à fouetter, ses sous-fifres s'occuperaient des deux bêtes... Les chevaux paniqué essayaient de rompre les rangs, désordonné en l'absence de leur cavaliers. Les soldats du Néant rengainaient leur arbalète et dégainèrent leur épée, prêt au choc. Ce dernier fut violent. Le métal vola dans les airs, les hommes crièrent, les chevaux aussi. Lyra avait passer sans difficulté dans cette masse de chair, de sang et d'acier, labourant le flancs des soldats de ses lames noirs. Le verre luisait de sang encore chaud et la générale y passa sa langue sans attendre, avide de ce liquide âpre et ferreux. Elle avait croisé celui qui semblait être à la tête de la division, et c'est en voyant le vieillard derrière lui qu'elle avait compris. À peine quelques secondes avant d'engager la charge, elle avait réalisé qu'il s'agissait là d'une escorte, elle avait compris que ce vieillard n'avait pas sa place et qu'en toute logique, devait être protégé. Ce n'était pas un message qui devait être livré, mais plutôt ce vieil homme qu'elle n'avait croisé qu'une seconde à peine.

Elle les regarda s'éloigné sans cillé. Tout ce faisait plus claire dans son esprit. La division de cavalier, les dragons, la sortie... Les Gloriens avaient décidé d'agir, il fallait maintenant découvrir ce qu'ils planifiaient. L'un des soldats de la charge s'approcha de la générale immobile, incertain de ce qu'il devait faire.

-Hem...Madame? Devrons nous les poursuivre?

-Non, laisser les fuir...Prend dix hommes avec toi et part en reconnaissance...Je veux savoir où ils vont et je veux le savoir hier. Exécution!

Le soldat décampa aussitôt au triple galop, suivis peu de temps après par un petit segment de la division de cavalerie. Les Alayiens avaient des postes avancé un peu partout sur le continent, ils n'auraient donc aucun problème à se ravitailler. Elle reporta son attention sur le reste du champs de bataille. Si son analyse était véridique, l'immense amoncellement de chair à écaille quitterait l'endroit sous peu, quant à l'autre, il avait déjà disparu du champs de bataille, profitant des ombres de la nuits pour voler en toute quiétude. La général retourna en vitesse à sa tente, désirant profiter de la vue afin de surveiller le déroulement des opérations. Son lieutenant chargé de l'artillerie était là, l'armure tâché de sang et de suie, le visage grave et trempé de sueur. Elle posa le pied à terre et alla se camper devant lui. Il la salua rapidement et commença à parler d'une voix pressé.

-Au rapport général! La bête doré est hors de porter et hors de vu. Quant à la seconde, elle à décimé complètement la quatorzième et la seizième division. De plus, la troisième division d'artillerie est gravement touché.

-Ils vont quitter, lieutenant... Motivé les avec la seconde, servez vous des arbres comme couverture. Avec un peu de chance, vos balistes resteront intacte...

-Bien madame!

La général croisa ses bras sur sa poitrine et regarda l'énorme bête balayer ses troupes a coup de griffes, de queue et de flamme. Une pareil bête était certes impressionnante, il n'est restait pas moins qu'elle était non pas seulement drogué de magie, mais également une émetteur. Ces bêtes étaient des cibles prioritaires. Lors du grand Jugement, ces monstruosités seraient les premières à périrent, suivis de près par leur disciple.
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MessageSujet: Re: La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE La Chevauchée des Damnés [PV] TERMINE Icon_minitimeDim 25 Aoû 2013 - 11:11


Dans la nuit profonde grouillait des insectes, de simples petits souffles de vie corrompu par la démence d'un esprit supérieur qui n'avait pas sa place en ce monde. Les soldats se précipitaient dans tout les sens, comme une fourmilière sur laquelle elle aurait marché. La plupart d'entre eux tentaient de lui échapper, tentaient de s'éloigner d'elle, d'autres engageaient le combat au loin contre les hommes de Gloria... et d'autres, fous ou outrageusement téméraires, tentaient de l'atteindre elle. Les armes en verre noir ripaient sur ses écailles sans même l'inquiété, son armure naturelle bien trop épaisse pour qu'ils songent même à tenter de creuser un trou. Ils avaient beau êtres des serviteurs de l'ennemi suprême des dragons, ils n'étaient toujours que des impuissants face à la colère titanesque de sa race. Colère qu'elle incarnait. Pour tout les dragons que le Néant avait tué, pour toute la magie qu'il avait perdu et les âmes souffrant par sa faute... elle n'aurait aucune pitié. Écrasant, broyant, brûlant, le feu de ses entrailles illuminant la nuit, transformant les guerriers en torches... Ce n'était pas une bataille égale, loin de là même, mais le but n'était pas de gagner la bataille, le but était de permettre à la délégation de s'échapper et de rejoindre la campagne afin de continuer vers le royaume elfique.

Il ne s'agissait nullement d'une bataille égale oui, les forces Alayiennes étaient trois fois plus nombreux que les Gloriens, et elle était des centaines de fois plus grosse que les Alayiens. La tactique militaire humaine ne lui était pas familière, et ne l'avait jamais été, mais elle comprenait fort bien que son rôle était avant tout d'attirer l'attention de la majorité des envahisseurs. Avec application, elle détruisait donc les balistes et les autres armes de sièges, consciente qu'il s'agissait là d'objets importants et ennuyants pour les défenseurs de la ville. A coup de griffes, de crocs et de queue, elle démontait les jouets comme des fétus de paille. Qui, lors de cette chevauchée désespérée des Gloriens, survivrait ? Elle n'en savait rien, mais respectait suffisamment les mortels qui donnaient leurs vies sur ce champ de bataille pour continuer de massacrer autant de jouets et d'hommes qu'elle le pouvait dans le périmètre autour d'elle. Lorsqu'elle fut certaine qu'enfin la délégation était en sécurité, elle prit enfin le partit de s'éloigner. Sans déployer ses ailes afin de les garder intact, elle se détourna dans la nuit, chassant ceux qui la harcelait, et lorsqu'elle fut suffisamment loin, elle décolla enfin, repassant une ultime fois devant Gloria en projetant une longue traînée de feu, et s'évanouit dans le ciel sombre de la nuit....

Voilà longtemps qu'elle n'avait plus combattu, et jamais aux cotés des humains. Voilà que le monde changeait, se transformait, et que les ennemis de hier devenaient les alliés d'aujourd'hui. C'était étrange cependant, de penser qu'un jour, c'était elle qui avait fondu sur Gloria pour la mettre en pièce, rugissant sa haine à la face de tous. Le monde couvait encore bien des mystères même pour elle, mais elle n'était pas mécontente d'avoir put rappeler aux envahisseurs que les maîtres du ciel avaient encore leurs mot à dire dans la domination de ce monde. Ce monde était le leurs, jamais ils ne laisseraient ces insectes le leurs prendre... Même si elle devait en mourir, elle ne cesserait jamais de combattre. Pour l'instant cependant, les choses étaient parfaites, les humains avaient leurs chance, ils devaient l'utiliser au mieux, tout comme les autres races. Il y aurait tout le temps de combattre une fois Armanda unie, si c'était possible....


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