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La lisière Elfique est en place à la frontière du 27 octobre au 27 novembre . L'entrée ou la sortie du Royaume Elfique sont donc compliquées entre ces deux dates.
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On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE]

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On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Empty
MessageSujet: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeMar 26 Mar 2013 - 16:10

Enfin de retour dans son royaume ! Alors que le convoi pénétrait dans le couvert des bois, fendant la frondaison des arbres et futaies pour pénétrer dans le lieu où leurs cœurs battaient à l'unisson, Galadrielle put enfin relâcher entièrement ses muscles crispés par les préoccupations qu'elle venait de subir, respirant avec délice l'air frais et boisé de son pays alors qu'elle illuminait littéralement ssa présence tant elle se sentait heureuse de revenir auprès des siens, ces derniers faisant la fête avec des sourires éblouissant tant ils étaient d'accord avec elle. Enthousiaste et motivée à organiser une fête pour célébrer la fin de cette maladie qui avait fait tant de victime et pour donner un peu de baume au cœur à son peuple, la blonde impératrice organisa tout ce qui fallait et mit d'autant plus d'ardeur à sa tâche que lorsque son neveu vint à elle tout sourire tout joie, pour une fois il n'était pas énervé et en train de tempêter tout ce qu'il savait auprès de la reine. Oui, rien ne pouvait plus donner envie de rire, chanter, danser, discuter, manger, vivre après tous ces évènements.

Pourtant, dans les sombres recoins de son palais, l'un de ses conseillers méditait son mécontentement à l'encontre de la reine et de sa façon de gouverner. Mewen l'aveugle désapprouvait les directives de la blonde impératrice, encore plus lorsqu'elle avait annoncé publiquement que les dragons pouvaient trouver asile sur leurs terres étant donné qu'ils étaient les enfants du Dracos. Et ça, l'ardente Mewen ne le tolérait absolument pas ! Écoutant les préparatifs du banquet, elle rumina les ténèbres de son cœur divers plans pour faire échec à Galadrielle et ainsi la remplacer au pouvoir pour faire retrouver au peuple elfique toute sa gloire, tout son faste d'antan. Puis, vint à elle une idée des plus lumineuses lorsqu'elle entendit passer le prince Aegnor sous son nez... Et si elle se mariait avec lui, elle entrerait ainsi dans la famille royale et supplanterait cette elfe qui conduisait depuis trop longtemps les siens au fond du gouffre... Mais pour ça, il fallait que son héritier tombe sous son charme et là était le souci parce qu'il n'était pas encore intéressé pour prendre compagne et ses responsabilité impériales... Un filtre devait faire l'affaire, si elle tombait enceinte alors ils seraient tous deux obligés de s'unir et elle arriverait suffisamment à l'influencer pour que la politique change de donne, et certainement pas en faveur de Galadrielle, elle le jura...

Le soir arrivant, les lumières s'allumèrent et très vite on pouvait entendre la musique et les chants commencer à retentir dans le palais, la joie de vivre exsudant des murs alors que les rires pétillaient comme des feux d'artifice dans les airs. Alors que l'impératrice tournait de bras en bras de bonne grâce pour danser, l'éclat de sa chevelure scintillant dans la douce lumière des rayons de lune, son sein palpitant par le souffle court à force d'enchaîner les danses sans s'arrêter depuis le début, la conseillère commença son plan d'approche du prince. Patiemment et avec autant d'innocence qu'elle pouvait émettre, Mewen flatta l'égo du prince et abonda dans son sens pour son plus grand bonheur, ses barrières de méfiance s’effondrant sous le discours très persuasif de l'une des aides de sa tante. Et parce qu'il n'était plus prudent, Aegnor accepta avec un sourire des plus chaleureux le verre de vin de fruit rouge qu'elle lui tendait avec un sourire tout aussi chaleureux, la faisant se tendre d'impatience et de nervosité alors qu'elle voyait le liquide presque sur le point de franchir le barrage de ses lèvres et se fondre en lui jusqu'à le faire tomber sous le charme de l'aveugle.

Mais, alors qu'elle y croyait presque, l'impératrice surgit devant eux dans un grand éclat de rire et tira son neveu à elle.

- Allez toi, ais un peu pitié de ta tante et va faire danser ce beau monde qui se pâme devant toi, je suis toute étourdie moi et j'ai soif ! Place aux jeunes ! Pouffa-t-elle de rire en le poussant gentiment vers la foule qui l'entraîna dans une sorte de chaîne où le rythme des pas faisait un bruit assourdissant, comme un cœur qui battait.

Buvant une grande rasade du verre de son neveu, sans se rendre compte qu'il était ensorcelé et que Mewen l'a fusillait littéralement du regard, Galadrielle finit par se retirer à l'extérieur de la pièce lorsqu'une étrange bouffée de chaleur lui offrit un léger vertige. Ce n'était plus de son âge autant de cabriole mais étrangement, elle se sentait rajeunie... Sûrement un effet de l'alcool de fruit rouge. Se promenant dans les allées en sirotant de temps à autre une gorgée de fin, amplifiant le sortilège, elle finit par atteindre les bosquets magiques où les ondes des arbres lui faisaient parcourir de l'électricité le long de sa colonne vertébrale, la faisant frissonner au point de rire. Posant sa coupe sur une souche avant d'y joindre ses petits patins en cuir blanc souple et son diadème, Galadrielle délaça légèrement son corsage pour être moins serrée et finit par se mettre à tourner sur elle-même en offrant son visage à la lune, dansant avec la grâce des cygnes, souriant son bonheur et la légèreté de son esprit qui semblait vide, comme effacé par la joie qu'elle ressentait.

Mais à force, elle finit par perdre l'équilibre et tomba à côté de la souche, sur une lit de mousse, le gris de ses yeux ampli des étoiles dans le ciel, sa poitrine se soulevant sous l'excitation. Le verre de vin était sûrement un peu trop corsé pour elle... Mais elle en reprendrait bien une lampée. Riant toute seule en se libérant de toutes les contraintes politiques, Galadrielle prit appuis sur ses coudes et redressa légèrement le buste avant de se cambrer pour attraper son verre, souriant victorieusement avant de se tourner sa droite, un mouvement ayant attiré son attention.

- Eliwyr ? Eliwyr ! Mon ami ! S'exclama-t-elle joyeusement en essayant de se lever, tanguant légèrement sur ses jambes fines avant de se tenir la tempe, le vertige ne passant toujours pas, elle finit par secouer la tête. Je suis contente de te voir, tu te joins avec moi pour fêter la beauté de la vie et de la nature ? Rit-elle en s'avançant vers lui, osant s'accrocher à sa main pour le tirer jusqu'au lit de mousse avant de se remettre à danser. Tiens, bois avec moi dans cette coupe de l'amitié ! Dit-elle en lui tendant le breuvage qu'elle n'avait pas eu le temps de finir, le regard chaleureux et étincelant, le rose aux joues et un sourire éblouissant aux lèvres. S'il te plait... Pour me faire plaisir... Supplia-t-elle en se rapprochant de lui, voulant sincèrement sceller leur amitié avec cette coupe de vin, tous deux tous seuls dans le bosquet.


Dernière édition par Galadrielle Evanealle le Mer 5 Juin 2013 - 21:44, édité 1 fois
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On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeDim 31 Mar 2013 - 19:26

L’épidémie avait finalement pu être endiguée, notamment grâce aux renforts venus du Royaume Elfique et menés non seulement par l’Impératrice mais en l’illustre compagnie de la chef des baptistrels. Quoiqu’il en soit, ses travaux chez les humains étaient accomplis. La maladie écartée, ses messages à la famille impériale transmis et l’énigme concernant la mort du dragon résolue. En revenant au pays il retrouva donc sa place au Conseil Impérial renforcée par ses réussites. Enfin, "réussite" étant un grand mot. Certes cela lui profitait, mais c’était aussi le symptôme d’un mal-être sur le continent Armandéen, mal-être qui tôt ou tard les emporterait, tous autant qu’ils étaient.

Eliwyr secoua la tête comme pour chasser ces pensées négatives. Alors que la nature dans toute sa grâce l’entourait et qu’il pouvait enfin profiter d’un peu de repos, ce n’était guère le moment de déprimer. Bien que le monde allait mal et qu’il allait de sa responsabilité de veiller au retour à l’équilibre, il avait beaucoup travaillé ces derniers temps et méritait bien un peu de repos. Les yeux clos, montant une magnifique jument à cru, il se déplaçait dans la forêt en direction de la maison de son clan. Cela faisait longtemps qu’il n’avait pas vu sa famille, et elle lui manquait.

Bien sûr, il avait dû faire son rapport au Conseil en premier, ainsi que traiter les intrigues et autres complots en cours. Ils avaient peu évolués, cela ne l’inquiétait donc pas outre mesure. Il fallait des siècles pour qu’une manipulation elfique révèle toute son ampleur. Quelques mois d’absence n’avaient rien de catastrophique. Bien au contraire, c’était des vacances tout frais payés. A cotés de ses pairs du Conseil, les intrigues de la cours de Gloria n’étaient rien d’autre que des enfantillages. C’était très relaxant de tout voir venir bien avant que cela n’arrive et parfois avant que le comploteur n’y songe lui-même.

Cela étant dit, il passa la journée avec sa nièce et son neveu. Non pas pour évaluer leurs progrès ; en tant que Patriarche c’était sa responsabilité, mais il aurait tout le temps de songer aux choses désagréables plus tard. Pour l’heure, il voulait simplement se ressourcer et quel meilleur moyen de sentir la vie qu’au milieu d’enfants ? Les rires et les disputes, les gamineries et les jeux… Cela faisait un bien fou, et il voyait bien que sa présence amusait aussi ces petits monstres. Ils avaient toujours aimés le taquiner, parfois jusqu’au point de rupture certes, mais ils semblaient faire preuve de mansuétude pour son premier jour.

Le soir vint et avec lui la soirée organisée par l’Impératrice. Les enfants furent couchés et le clan se dirigea vers le lieu de la fête. Peut-être parce qu’ils imaginaient tous, à des degrés de conscience plus ou moins forts, qu’on aurait de moins en moins le temps pour s’accorder ce genre de plaisir… ce qui était sûr c’était que toute la famille était de sortie, chose suffisamment rare pour être signalée.

La soirée se passait bien. Les gens riaient, discutaient, dansaient au rythme de la musique et des chants. Un peu à l’écart, Eliwyr se sentait de bonne humeur, de réellement bonne humeur pour la première fois depuis bien longtemps. Autant de morts, certes il s’agissait d’humains à la vie si courte mais tout de même… Son verre à la main, il décida d’aller prendre l’air, à la fois par envie, mais aussi pour échapper à deux conseillers qui se dirigeaient lentement mais sûrement vers lui.

Quelle ne fut pas sa surprise une fois dehors lorsqu’il tomba sur l’Impératrice : allongée sur une lit de mousse et suffisamment ivre pour qu’on en parle encore dans sept ou huit siècles. Il envisagea de partir, néanmoins son corps semblait comme figé devant cette vision des plus inhabituelle. Il aurait aimé dire que c’était à cause du choc, mais pour être honnête, il était complètement séduit par l’elfe lui faisant face. L’Impératrice était magnifique, tout le monde le savait, même au-delà des frontières. Mais il ne s’agissait pas de cela, elle avait toujours eu cette autorité et ce maintien qui la plaçait à un niveau supérieur, hors d’atteinte.

Ici : il ne voyait qu’une femme, extrêmement séduisante qui plus est, et cela le troublait au plus haut point.

Avant qu’il ait seulement pu réagir, sa présence fut remarquée, et son amie l’appela joyeusement, l’ivresse la faisant tanguer alors qu’elle se relevait. Riant, souriant, le touchant, dansant pour lui, et le suppliant de boire ce maudit verre. C’en était trop. Il lâcha le sien, et bu le dit verre d’une traite, ne sachant pas trop quoi faire et n’ayant de toute manière pas la force de refuser une demande pareillement formulée.

L’effet fut immédiat. Il crut d’abord que c’était l’ivresse, avant de remarquer autre chose… mais déjà il s’en moquait. Il avait en face de lui le plus belle créature du monde, quelle importance pouvait donc avoir un breuvage ? Eli’ plongea son regard dans le corsage délacée… pardon dans les yeux de Galadrielle, s’approcha d’elle encore un peu, posa une main sur sa taille, l’autre l’enlaçant pour se préparer à une danse. Autant de gestes fantasmés qu’il n’aurait jamais cru avoir le cran de réaliser…


Des chants, de la musique et la Nature… Dansons, chère amie…

Sa bouche s’approcha lentement mais sûrement de l’oreille de l’elfe, son souffle balayant la peau parfaite de sa suzeraine. D'une voix douce mais ferme, il murmura :

Toi et moi.

Une petite voix lui chuchotait bien que c’était parfaitement ridicule, mais qui s’en souciait ? Sûrement pas lui.
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On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Empty
MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeDim 7 Avr 2013 - 15:06

Elle devait paraître bien ridicule au fond : la mère de tous les elfes, l'Impératrice Galadrielle, complètement ivre par un simple verre de vin de fruit rouge ! Une petite voix au fond de son esprit lui murmurait acidement que ça allait jaser pendant des siècles et des siècles si jamais on venait à la surprendre. Mais au fond, la légèreté de son esprit enivré ne lui mettait que du baume au cœur, de la joie sur ses lèvres et de la malice au fond de ses yeux, elle était tout simplement redevenue la jeune pousse insouciante qu'elle avait été dans ses folles années. Toute pétillante et aérienne, la blonde laissait éclater son plaisir et son bonheur, tournant sur elle-même comme une hirondelle de printemps en période amoureuse, faisant tourbillonner sa robe blanche sous le regard tendre et illuminé de la lune et des étoiles, le vin se faisant excitation dans ses veines.

Elle était aussi insouciante qu'une enfant...

Soudain, le hasard fit que son seul ami et meilleur conseiller l'avait rejoint, Eliwyr. En plissant les yeux, elle avait vu la surprise éclairé son visage mais l'enchantement du philtre chassa vite ce brin de conscience pour la porter dans les bras de l'autre elfe, son rire cristallin explosant comme un feu d'artifice dans le voile sombre de la nuit. Galadrielle était sincèrement contente de le voir et pas un seul instant ne lui vint à l'esprit qu'il pourrait peut-être faire demi-tour pour aller chercher de l'aide et la raccompagner dans ses appartements. Non, au lieu de ça, elle s'accrocha tout simplement à son bras en se collant impudiquement contre lui, le sein palpitant et le rouge aux joues.

Une vraie pucelle ivre...

Suppliante et joueuse, elle éclata de rire en le voyant accepter son verre de l'amitié, très satisfaite qu'il boive le même vin qu'elle et poussant un cri de surprise alors qu'Eliwyr enroula ses bras autour d'elle pour se mettre à danser en sa compagnie.

Très bonne idée !

Attrapant une de ses mains, la blonde prit un air sérieux et concentrée en plissant le nez avant de pouffer une nouvelle fois de rire et de l'entraîner dans une valse, une danse humaine qui paraissait faire fureur à la cour des palais de cette jeune race. Mais du fait qu'ils étaient des elfes, l'essence même de la grâce, de la délicatesse et de la beauté était en ébullition dans ces mouvements... Et cela apaisa l'excitation qui bouillonnait presque violemment dans ses veines, un sourire tendre se mit à fleurir sur ses lèvres alors qu'elle posa un regard brillant sur lui, sa respiration s'apaisant alors qu'elle se noyait dans ses yeux. Un frisson lui remonta le long de la colonne vertébrale alors qu'elle sentit le souffle doux et chaud d'Eliwyr caresser sa peau et chatouiller son oreille, un fripon de sang lui colorant les joues.

- Eli... Eliwyr... Murmura-t-elle en fermant à demi les yeux, se pressant contre lui alors qu'un autre genre de chaleur monta en elle au point de la faire s'accrocher à lui et à ses mains sans stopper la valse. Oui... Toi et moi...

Une vague douce et sirupeuse, comme du sirop de sucre, aussi chaleureux et savoureux qu'un thé à l'hibiscus. Elle avait presque l'impression de savoir ce qu'il se passait en elle mais son esprit était tellement cotonneux et elle ne s'était pas aussi... Aussi... Aussi femme depuis des siècles. Oui c'était ça, elle se sentait désirable pour la première fois depuis un peu moins d'un demi-millénaire ! Et c'était si bon... Oui, si bon... Fermant complètement les yeux en laissant un sourire aussi profond que le bien-être qu'elle sentait dans son être même, Galadrielle se laissa porter par la musique que formait les murmures de la nature autour d'eux et du chuchotis musical des astres dans le ciel, continuant de danser sans fin.

- Tu les entends... Oh Eli... On dirait qu'ils nous bénissent, qu'ils bénissent les elfes leurs enfants... Leurs paroles... Tu les entends nous bercer d'amour et d'attention ? Les étoiles, la lune, la nature... Ils chantent le bonheur de leurs petits... Ils chantent... C'est si merveilleux... Murmura-t-elle en rejetant la tête en arrière, un sourire épanouis aux lèvres alors que ses lourdes boucles d'un blond argenté virevoltait dans le vent comme une cape aussi scintillante que le plus pur des or fin. Tu les entends dis... Souffla-t-elle en rouvrant les yeux pour les plonger dans les siens, lâchant ses mains pour les enrouler autour de ses épaules, effleurant sa nuque du bout de ses doigts.

Quelque chose se passait en elle... Quelque chose de pas normal... Mais ce n'était pas elle qui s'en souciait... Non, c'était le moindre de ses soucis... C'était trop tard pour y penser, beaucoup trop tard. Cessant peu à peu la danse, elle le regarda attentivement sans cesser de le fixer avec tendresse, levant sa main pour caresser sa joue, se pressant peu à peu contre lui en cessant complètement de penser.

Il n'y avait plus de politique ou de royaume, de responsabilité et de tristesse... Non... Il n'y avait plus que Galadrielle et Eliwyr... Juste eux deux dans une bulle hors du temps.

- Les entends-tu Eliwyr... Les entends-tu chanter rien que pour... Rien que pour toi et moi... Chuchota-t-elle, son souffle se mêlant peu à peu à celui de l'autre elfe jusqu'à ce que ses lèvres se posent sur les siennes, les baisant tendrement.
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MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeDim 14 Avr 2013 - 17:18

Il souriait en la voyait sourire. Riait quand elle riait. Et dansait avec elle, accompagnant ses mouvements avec la grâce et l’habilité de son espèce. Il était d’ailleurs assez étonnant d’observer ce contraste chez ces deux elfes. A la fois si vieux et si jeunes, ivres de vin, de joie et en même temps si maîtres de leur corps. Une heureuse apparence cachant avec virtuosité les blessures de l’âme, causés par tout ce qui allait mal en ce monde, tout ce qui le corrompait, tout ce qu’il le détruisait. Lentement, à petit feu.

Mais l’espace d’un instant, ces désagréables vérités étaient oubliés, relégués dans un coin sombre et perdu de leurs mémoires plusieurs fois centenaires. Rien d’autre ne comptait que l’instant présent. Que cette envie d’être heureux, de voir l’autre heureux et de s’amuser tout simplement de ce bien être, de cette joie intérieure qu’il n’avait plus ressenti depuis nombre d’années…

Eli’ la contemplait, émerveillé par tant de grâce et de fraicheur, de simplicité et de beauté. Ce n’était plus l‘Impératrice devant laquelle tous s’inclinait ; ce n’était plus cette mère commune à tous les elfes, qu’on aimait de loin et dont on respectait les paroles… Non c’était une femme pleine de joie de vivre, se livrant tout entière et sans réserve aucune. Il ne l’en aimait que plus pour cela. Pour ce cadeau offert, dont il savait pertinemment que peu d’elfes en connaissaient l’existence. Pour tous, elle était avant tout un symbole, et rares étaient ceux qui l’avaient observés dans les méandres de son intimité.

Il savait que s’il avait été dans son état normal, le fait que sa suzeraine le tutoie de manière aussi… proche, l’aurait proprement horrifié. Et terriblement embarrassé. Mais pour l’heure il s’en moquait éperdument, pire, c’était pour lui aussi normal que le fait de la tenir près de lui. De s’immerger de ses effluves, de se nourrir de la pâleur de son teint, du rouge de ses joues et la blondeur de sa chevelure.

Pour la première fois de sa vie, il avait l’impression réelle : pleine et entière, d’exister. De vivre. Cette symbiose avait quelque chose d’enivrant et de passionnée. Elle le satisfaisait pleinement.

Il hocha la tête, un sourire aux lèvres.

C’était vrai, il en avait conscience. Il sentait la nature dans toute sa puissance, dans toute sa grandeur et son amour comme il ne l’avait jamais ressentit. Ses diverses méditations lui apparaissaient à présent comme autant d’enfantillages… La caresse de lune, la fraîcheur de la nuit et la senteur des arbres plusieurs fois millénaires qui les entouraient… Était-ce le fait d’un esprit enivré ? Il en doutait, aucune drogue ne pouvait confondre un elfe sur l’amour que lui portait la nature, et réciproquement.

Ils se rapprochaient. Inexorablement.

Eliwyr sentait ses doigts sur sa nuque, alors que ses yeux étaient plongés dans les siens. Littéralement happés dans un autre monde. Elle se pressa contre lui et il en fit autant, elle lui caressa la joue et il la laissa faire. Son regard reflétant un désir à peine contenu devant le spectacle qu’elle offrait.


Je les entends, ma douce…

Leurs souffles se mêlèrent, puis leurs lèvres. Mais l’elfe refusait de s’arrêter là. Ça lui était impossible. Comme être aux portes du bonheur et ne pouvoir les franchir. Cette souffrance indicible la poussa à aller plus loin encore dans l’Interdit.
Débarrassé de toutes inhibitions.
Il força le passage et sa langue toucha la sienne, cherchant le jeu et la danse, le plaisir de l’un et de l’autre. La Symbiose.

Ses mains passèrent sur ses joues, puis descendirent… il ne se contrôlait plus, et ne s’en souciait absolument pas. Les conséquences n’avaient aucune importance. De même que la présence de tous ces elfes non loin de là. Seul comptait ce feu qui s’était embrassé dans ses entrailles et qui ne semblait plus pouvoir s’éteindre.

Ses mains baladeuses… pardon, ses mains fermes et douces, parcoururent le corps de Galadrielle alors qu’ils s’embrassaient toujours. Passant avec ardeur sur le tissu si fin, s’arrêtant imperceptiblement sur les formes. Sans limites.

Il s’arrêta un bref instant, embrassant son cou avec passion, murmurant d’une voix rauque :


Tu es merveilleuse…

Puis se rapprochant à nouveau de ses lèvres, ne contrôlant cette impatience grandissante, cette attente de quelque chose de plus, qu’à grand peine.
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MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeLun 15 Avr 2013 - 15:06

Peut-être que le lendemain, quand le soleil les caressera de sa chaleur et les réveillera de leur hébétude, elle le regrettera. Peut-être que lorsque les effets de l'alcool se seront estompés, elle s'en voudra horriblement de ce qu'il s'est passé entre eux et de sa stupidité à avoir entraîné le respectable Eliwyr dans sa frasque involontaire. Peut-être oui... Mais demain n'était pas encore là, il n'y avait que le soir et le maintenant, juste ce moment hors du temps et de l'espace, isolé et presque perdu dans les bosquets magiques très rarement visités par qui que ce soit.

Demain sera un autre jour...

Dansant, tournoyant, virevoltant dans les bras de son ami, la blonde était d'un naturel enivrant, ses rires pétillants et explosant sur ses sourires remplis de chaleur et de joie, ses yeux fermés pour mieux savourer l'instant pour ensuite les rouvrir afin de le dévorer du regard.

Lui non plus n'était plus le même.

Alors qu'il était en temps normal aussi calme et serein que la surface d'un lac, aussi figé que pouvait l'être un elfe, les yeux clôt et le pas assuré, Eliwyr avait des étoiles dans les yeux, comme Galadrielle. Ses pas les emportaient dans une valse un peu étrange tant il manquait d'assurance à cause du verre de vin et le haut de ses pommettes avaient légèrement rosis.

Ils avaient tous deux incontestablement rajeunis.

Et pour la première fois depuis bien des siècles, Galadrielle se sentait vivre. Elle ne ressentait plus le temps qui s'écoulait sur eux comme les flots d'une rivière sur la roche immuable ou les tempêtes qui se brisaient contre le roc de la montagne. Elle avait l'impression que son sang charriait de la lave en fusion tant elle se sentait brûlante et existante, sa perception du monde était acérée comme jamais, pire que tout : elle avait conscience du corps d'Eliwyr contre le sien d'une façon telle que la blonde avait l'impression de brûler encore plus.

Elle était brasier entre ses bras si fort.

- Tes yeux... On dirait des pierres précieuses... Murmura-t-elle candidement en caressant sa joue : rares étaient les fois où son conseiller ouvrait les yeux, il avait tant vu qu'il s'en était lassé au point de se reposer sur ses autres sens.

L'alcool trafiqué par la potion, la magie trop intense de la nature... La beauté de son ami, la chaleur de son sang... Galadrielle avait l'impression de se noyer encore plus dans les brumes cotonneuses de son esprit alors qu'elle s'accrocha à lui en l'embrassant chastement. La chaleur dans le creux de son ventre se fit plus ardente alors qu'il répondait à son attention et elle en frissonna de surprise en se cramponnant de plus belle à lui. Quand était-ce la dernière fois où elle s'était vraiment sentit désirée, où elle avait reçu un baiser digne de ce nom ? Cesses de penser Galadrielle... Comme s'avouant vaincue, l'impératrice s'abandonna dans ses bras et répondit à l'ardeur qui embrasa son ami en poussant de légères trilles de plaisir, son souffle s'accélérant sous le plaisir interdit et addictif. Les mains exploraient le corps de l'autre malgré le barrage des vêtements et elle frissonnait sans fin de délice sous le passage de ses doigts, les joues rouge de gêne, de chaleur et de désir.

Elle ne se reconnaissait plus mais, comme par enchantement, chaque fois que sa raison essayait de se faire une place dans son esprit, quelque chose l'en chassait avant d'enfoncer plus profondément la mère des elfes dans les limbes du plaisir brûlant.

- Toi aussi... Murmura-t-elle en réponse quand il lui dit qu'elle était merveilleuse, fermant les yeux en lui offrant son cou, un sourire éblouissant qu'elle donna aux étoiles.

Il était si attentionné et fougueux, leurs esprits étaient tant déconnectés que l'impatience de leur jeunesse se disputait à leurs connaissances. Oserait-elle... Mais en même temps, elle sentait ses jambes flageoler de plus en plus et elle avait l'impression d'avoir le vertige tant c'était enivrant... Heureusement qu'Eliwyr la retenait d'ailleurs. Haletant légèrement en se mordillant les lèvres, Galadrielle se détacha de ses bras en reprenant le baiser et lia leurs doigts pour les pousser à s'allonger tous deux sur le lit de mousse, se retrouvant en-dessous de lui mais surtout de nouveau dans ses bras sans cesser de l'embrasser.

Elle semblait dépendante de ses baisers...

Plus assurée et certaine de ne pas tomber pendant qu'ils s'embrassaient, la blonde impératrice s'enhardit légèrement et glissa ses longs doigts effilés sur le dos habillé pour apprendre les courbes et les déliés, se pressant contre lui, l'ardeur tendre du baiser l'enflammant. C'était bon, un peu trop bon pour sa santé mentale qui avait pourtant foutu le camp depuis un petit moment. En tous les cas, elle ressentait un besoin impérieux... Un besoin de beaucoup plus... Effleurant le haut d'Eliwyr, Galadrielle effleura les boutons de sa tunique et les retira lentement... Un par un... Ralentissant du même coup le baiser pour reprendre un peu son souffle mais surtout l'observer, tous deux les lèvres légèrement gonflés à cause des baisers.
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MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeDim 28 Avr 2013 - 2:01

hrp : vraiment, vraiment navré pour mon retard Embarassed

***

Ils s’allongèrent sur le lit de mousse comme si la Nature elle-même avait prévue cette nuit et qu’elle s’était arrangée en conséquence. L’idée était folle bien sûr et une toute petite voix ne cessait de le murmurer, mais Eliwyr s’en fichait. En cet instant, le monde entier semblait s’être arrêté, alors qu’il la contemplait, admiratif certes et plein de tendresse, mais aussi avec ses yeux emplis d’un désir et d’une faim prédatrice. Il n’y avait plus de noms, de personnes, d’elfes, de lois ou de coutumes. Seul comptait le moment présent et cette chaleur qui devait à tout prix trouver un exutoire. Les yeux du conseiller se fondirent dans ceux de sa suzeraine. Il la comprenait et s’était lui-même mis à nu ; cette symbiose de l’être et de l’âme, loin de l’effrayer, l’enthousiasmait, le remplissait, le comblait.

Ils s’embrassaient toujours, ne voulant plus quitter les lèvres de l’autre. C’était l’expression de ce lien créé, le symbole d’une union, d’un rapprochement, d’une intimité. Il sentit ses doigts avec délice et passa les siens sur cette peau pâle. Dans cette découverte pleine de folie et d’hardiesse, le tissu le gênait, aussi fin puisse-t-il être. Il entreprit donc de l’en débarrasser. Cette conquête le réjouissait au-delà de toute mesure, et il marquait chaque centimètre de peau nue par son toucher, son souffle, tout en s’imprégnant de son odeur, inqualifiable certes, mais dont il ne pouvait déjà plus se passer.

Elle aussi le débarrassait de cette fichue tunique, et il lui en était reconnaissant. Tout à coup il se demandait bien pourquoi les elfes prenaient la peine de mettre tous ces vêtements, on était, à près tout, beaucoup mieux sans...
Les corps se touchèrent alors vraiment, sans protection, car ils n’en avaient plus le besoin, ni même l‘utilité. Seule importait cette nouvelle connaissance de l’autre et ce désir qui s’électrisait alors que les contacts peau contre peau se multipliaient...

L’elfe, qui avait oublié jusqu’à son nom, avait brisé toutes les limites, franchis tous les tabous. Ses mains étaient parfois tels la plume sur le papier, la caresse du vent sur la nuque, le toucher de l’eau sur le sable : malaxant ou massant. Fermes mais douces, elles s’improvisaient conquérantes, commençant par la poitrine, puis descendant, lentement, très lentement, vers le centre des plaisirs.

Cette découverte ou cette conquête. Cette invitation ou cette symbiose. Peu importe. Cela dura dix minutes comme dix heures. Il n’en savait rien et ne se posait même pas la question. La chaleur le guidait, cette passion aveugle que lui imposait leurs envies communes. Ce qu’il sut en revanche c’est le moment où il fallait aller plus loin, l’instant où cette pression, cette accumulation devait prendre un tournant. Passer à un autre niveau de plaisir.

L’acte en lui-même fut paradoxal. A la fois animal, presque brutal car alimenté par des décennies de frustration partagée. Mais aussi symbiotique, intime. Étroitement unis par une complicité telle que n’en connaisse jamais les humains. Il devinait ce qu’elle voulait et il savait de par son magnifique regard, qu’il n’avait plus aucun secret pour elle. Ce qui lui convenait parfaitement.

Les lèvres caressant ce cou mille fois bénis, le nez respirant cette chevelure d’un blond rendu blanc par la nuit étoilée, la sueur de l’effort ne le gênait pas, c’était même le contraire. Il s’allongea sur le dos, tout en la poussant délicatement mais avec fermeté sur lui. Il la voyait à présent au clair de lune, sa beauté sublimée par la fraicheur nocturne.

Il la contemplait, un sourire aux lèvres. La chaleur était toujours là, bien présente. Il devinait que c’était aussi son cas tout comme il savait aussi qu’il leur en faudrait plus, bien plus, avant d'être comblés, satisfaits.

Il y avait une certaine familiarité à la regarder d’en dessous. Dans cette autre vie que la passion avait chassée, c’était de là qu’il l’avait toujours observé. Mais cette nuit, il le sentait, c'était différent. Sans trop savoir en quoi.

L’elfe voulait dire quelque chose. De drôle. D’intelligent. De profond. Un compliment. Une remarque qui dénote de la perfection de cet instant. Mais il ne trouvait pas, et il choisit donc de se taire, tout en la contemplant avec admiration…
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MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeJeu 2 Mai 2013 - 23:46

Il n'y avait pas que Galadrielle qui s'était sentit pousser des ailes de hardiesse quand ils s'allongèrent tous deux sur le lit de mousse, Eliwyr alla jusqu'à se permettre d'aller beaucoup plus loin dans l'exploration de ses mains. Il paraissait tenaillé par une faim dévorante, une faim qui faisait écho à celle qui tenaillait sans répit la blonde.

La décence avait prit le large depuis bien longtemps...

Et puis il faisait si chaud... L'impératrice avait l'impression que son corps était en feu, ses vêtements la frustraient horriblement et elle ne pouvait être que reconnaissante à son amant de les lui retirer avec délicatesse, une vague de satisfaction soulagée la parcourant avant que l'ardeur et la passion qui les animait depuis le début ne les pousse de nouveau à se dévorer mutuellement. Elle avait même l'impression qu'il avait un sixième sens pour savoir ce qu'elle attendait à chaque seconde, quel endroit lui plairait plus que d'autres... Elle était parfaitement heureuse et comblée entre ses mains.

Leurs corps aussi habillés qu'au jour de leur venue en ce monde, les deux elfes s'unirent sans pudeur ni regret sous la lune et les étoiles, leurs rayons donnant l'impression de les bénir alors que le bosquet semblait s'illuminer à l'apogée de leur première fois, les souffles coupés par le plaisir alors qu'elle se serrait contre lui.

Il y avait si longtemps qu'elle n'avait pu faire cela... Elle avait la très nette sensation d'avoir rajeunis...

Mais une fois ne suffisait pas malgré la faim apaisée. Là où cela avait été enflammé et exigeant, Galadrielle aspirait à quelque chose de plus doux et tendre, plus lent et long. Elle voulait apprendre le plus possible de lui, malgré la nuit encore présente, elle avait presque cruellement conscience à quel point le temps ne pouvait rester immobile et que le jour finirait par les baigner de ses chauds rayons, comme un retour à la réalité.

Alors oubliant demain, la blonde offrit de délicates attentions remplis d'affection, prenant son temps pour apprendre le langage de ce corps inconnu, apprendre ce qui était bon ou non, laissant champ libre à leur imagination et leur envie de l'autre parler. Il n'y avait plus place à la parole, que serait le verbe dans ce moment si intimement charnelle ? Seule la communion des corps et des esprits parlaient pour eux pour faire comprendre et répondre à l'autre, le parler langagier était de trop.

La nuit se consuma dans leur passion et leur tendresse, leurs corps se mêlant et s'entremêlant dans l'intimité des bosquets magiques, leurs chants et leurs trilles de bonheur pétillants dans l'air comme des feux d'artifice, leurs souffles lourds comme le roulement mélodieux d'un orage d'été.

Pour la première fois depuis une éternité, Galadrielle se sentait profondément entière et satisfaite...

Plongeant dans les bras du Dracos dans un sommeil serein, la blonde resta enfouie dans les bras forts et doux d'Eliwyr, un sourire heureux aux lèvres et son nez calé dans son cou, son corps se moulant contre le sien alors que leurs vêtements reposaient sur la mousse, abandonnés comme inexistant. La course de la lune fit qu'elle finit par fuir l'astre solaire qui conquit le ciel, ses ardents rayons caressant amoureusement la nature avant de chatouiller le nez de l’impératrice qui se mit à gémir légèrement de frustration avant de se presser de plus belle dans les bras de son amant, réclamant un peu plus de repos alors qu'une migraine atroce lui labourait l'esprit. Mais sieur soleil ne semblait pas du même avis et Galadrielle finit par se redresser légèrement en soupirant, se massant les tempes en grimaçant de douleur avant de regarder autour d'elle d'un air hébété.

- Mais qu'est-ce que je fais ici... Qu'est-ce qu'il s'est passé... Je ne... E-Eliwyr ?! Bredouilla-t-elle de surprise en voyant le corps de son amant contre le sien, blanche de nervosité et de peur avant de se rendre compte qu'elle était complètement nue !

Poussant un cri de surprise, l’impératrice bondit fort peu élégamment jusqu'à sa robe et l'enfila prestement malgré qu'elle ne réussit pas à l'enlacer entièrement seule avant de vaciller et de se rasseoir sur la mousse, une main sur ses yeux et l'autre en guise d'appui.

Elle ne se sentait vraiment pas bien et les souvenirs lui revenant de plus en plus à elle finirent par la faire craquer sous la panique : elle finit par pleurer en serrant ses bras autour d'elle, la culpabilité la rongeant alors qu'elle se rappela avec une netteté tranchante que c'était elle qui avait séduite et fit perdre la tête Eliwyr... Mais quelle impératrice était-elle...

- Pardon mon ami, je te demande pardon... Sanglota-t-elle doucement en se recroquevillant sur elle-même, sa tête menaçant d'exploser et son estomac de remonter dans sa gorge, inconsciente de savoir s'il dormait toujours ou non.
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MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeMar 14 Mai 2013 - 16:24

Un rêve. Une illusion. Un fantasme. Sa mémoire embrumée par la boisson ne le concevait pas autrement. La présence de cette chaleur auprès de lui alors qu’il récupérait d’une soirée agitée n’était rien d’autre que cela. Ce fut d’ailleurs pour cette raison qu’il n’hésita pas à la garder contre elle, comme on l’aurait fait d’un talisman. Il se sentait à la fois très mal, nauséeux et fort d’une migraine carabinée mais aussi sur un petit nuage, heureux pour la première fois depuis longtemps. Étrange paradoxe.

Le soleil réchauffait son corps nu et l’aurait poussé à ouvrir les yeux s’il n’avait pas eu l’habitude de les garder clos. Il se retourna, préférant la chaleur de sa compagne à celle de l’astre solaire. Là encore, il ne tilta pas. Il aurait dû pourtant. N’étant pas marié, il était très étrange qu’il ne se retrouvât pas seul dans sa couche. En tant que conseiller, il n’avait d’ailleurs aucune amante. Pour que les elfes respectent les traditions, leurs représentants se devaient de donner l’exemple.

En parlant de couche, celle-ci était pour le moins étrange. Le confort n’était pas le même. Ayant déjà dormi dehors lors de ses méditations, il aurait juré qu’il ne se trouvait non pas dans sa chambre, mais bel et bien sur un "lit" de mousse. Seulement la fatigue l’étreignait, et toutes ces considérations peinaient à franchir les barrières fatigués de son esprit. Qu’importe, après tout ? Cela n’avait aucune espèce d’importance…

Un temps passa. Quelques minutes ou quelques heures. Cette notion était complètement embrouillée. Quoiqu’il en soit la chaleur auprès de lui s’agita, puis se redressa. Pour une raison qu’il en comprît pas, cela l’inquiétait. Il ouvrit ses yeux, fait rare, pour observer ce qu’il se tramait de si bon matin. Le soleil l’aveugla un instant. Puis, trop choqué pour faire quoique ce soit, ses yeux stupéfaits se posèrent sur la magnifique silhouette de sa suzeraine. Silhouette intégralement nue au demeurant.

Comme pétrifié, l’elfe qui se nommait Eliwyr et qui se souvenait finalement de son identité, ne pût rien dire, rien faire. Malgré lui, il ne pouvait s’empêcher de contempler pareille vision.

Le cri de sa reine le fit sursauter, et émerger de sa coupable stupeur. Il se redressa, assistant à une scène qui aurait pu être comique si elle n’était pas aussi tragique. Alors que Galadrielle essayait tant bien que mal de s’habiller, tous les souvenirs de cette nuit lui revinrent en mémoire. Il en concevait de la honte bien sûr, car il avait déshonoré la mère de son peuple, mais son esprit ne semblait pas vouloir oublier ce désir ardent qui les avaient consumés. Bien au contraire.

La vision de sa suzeraine : recroquevillée, morte de honte et même pas complètement habillée le rappela à ses devoirs. Il nota qu’il lui était extrêmement difficile de la voir sangloter et c’est cela plus que tout le reste qu’il le fit émerger complètement de cet étrange rêverie.

Il se releva, mais prit le temps d’enfiler sa tunique avant de s’approcher d’elle. Inutile de lui rappeler ce qui venait de se produire ici…

L'elfe s’approcha doucement, comme on le fît d’un animal effrayé, évitant tant bien que mal de poser son regard sur les parties découvertes d’une robe mal enfilée. Posant sa main sur l’épaule de sa suzeraine, il s’accroupit à ses côtés.


Pour que je puisse vous pardonner il faudrait que vous soyez coupable. Nous sommes ce que nous sommes. Nous avons les désirs que nous avons.

Ces mots sonnaient un peu creux. En tant que conseiller et impératrice, ils avaient le devoir de contrôler ces pulsions… Mais il n’avait pas trouvé mieux sur le moment.

Les remords ne servent à rien, vous le savez. Ce qui est fait est fait. Allons, mon amie… Relevez-vous et séchez vos larmes. En ces temps de malheurs et alors que tant de pertes nous accablent, ne les versez pas pour une nuit de…

De quoi, d’ailleurs ? D’amour ? De passion ? De désirs refoulés ? Tout était beaucoup trop confus dans son esprit pour qu'il pose un verdict là-dessus.

En désespoir de cause, Eli’ se retourna pudiquement, afin de permettre à Galadrielle de se rhabiller correctement.

Une partie de lui avait presque envie de demander s’il avait été aussi mauvais que ça pour qu’elle se mette à pleurer, mais il ravala son orgueil, ce n’était pas vraiment le moment. Ça ne le serait jamais.
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MessageSujet: Re: On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE] Icon_minitimeMar 28 Mai 2013 - 23:29

{hrp: désolée pour le retard, j'espère au moins que cette réponse te plaira :') }

---

Tout cela n'avait été qu'un rêve... Une illusion dû à quelque chose qui ne venait pas d'eux... Le cœur brisé par cette constatation, Galadrielle avait fermé les yeux comme pour se convaincre du contraire. L'horrible impression d'avoir trahi son ami remontait le long de sa gorge comme une bile acide alors qu'elle tremblait légèrement sous le poids de ses lourds sanglots silencieux. Malgré la brume qui avait obscurci son esprit durant leur nuit, l'impératrice avait de souvenirs bien nets des événements, d'une netteté tranchante et sans aucun conteste : elle avait trompé son mari et s'était uni à un autre.

La chaleur du soleil la glaçait jusqu'à la moelle, l'aura chatoyante et magique de la nature qui lui avait pourtant semblé les bénir... Non, à présent que la réalité revenait à eux, impitoyable et sans regret, la blonde avait l'impression d'un couperet venait de s'abattre sur elle.

Quand sa faute sera connue du conseil, nul doute qu'elle en paierait le prix... Nul doute qu'elle risquait de faire tomber Eliwyr avec elle... Mais dans quel guêpier s'était-elle fourrée... Et pourquoi tout ceci s'était passé...

Alors qu'elle le vit se réveiller à son tour, elle s'habilla promptement en blanchissant de terreur, l'esprit remplit de pur panique. Comment allait-il réagir alors qu'elle lui avait fait du tort ?

Baissant les yeux en les détournant, Galadrielle se recroquevilla sur elle-même en reniflant, complètement angoissée par la situation alors que de lui n'émanait que douceur et tranquillité, comment arrivait-il à être calme alors qu'elle, mère des elfes, n'arrivait pas à conserver son sang-froid ? Frémissant en sentant la chaleur de sa peau contre la sienne, elle releva les yeux vers lui avant de les plonger dans les siens, l'éclat habituel ternit par la honte qu'elle ressentait par rapport à ce qu'il s'était passé entre eux.

… Nous sommes ce que nous sommes... Nous avons les désirs que nous avons... Alors, quoiqu'il ait pu se produire pour les pousser à un tel élan, cette chose avait seulement enflammer quelque chose de déjà présent ? Au fond de son cœur, elle avait toujours désirer s'unir à lui ? On pourrait penser que depuis ces 300 dernières années, depuis le début de la déchéance de son mari, elle aurait prit quelqu'un d'autre dans son lit pour pérenniser les traditions impériales et l'épauler dans sa tâche. Mais non, elle ressentait toujours autant d'amour pour Thran, jamais elle n'avait voulu et ne voulait le tromper, elle lui restait et resterait fidèle jusqu'à ce qu'il s'éteigne...

Ca, c'était ce qu'elle avait toujours prôné jusqu'à cette nuit. Mais maintenant, que devait-elle faire ? Elle était complètement perdue, recroquevillée de façon misérable dans sa robe à moitié lacée. Tch, elle était belle la mère des elfes tiens ! Pitoyable...

Cependant Eliwyr n'avait pas tord : se morfondre sur ce qui venait de se passer alors que des gens mourraient à cause de la guerre. Sans compter que malgré que cela choquerait les traditions figés de son peuple, Galadrielle avait plus qu'adoré ce qu'il s'était passé cette nuit, elle ne s'était pas sentit aussi libre et épanouis qu'entre ses bras depuis plus de 300 ans... Se mordant les lèvres de culpabilité, elle le laissa reculer et se mit debout, refermant tant bien que mal sa robe à cause de ces lacets compliqués avant de tresser brièvement sa longue chevelure. Elle ressemblait déjà un peu plus à quelque chose comme ça... Et lui... Lui... Se retournant vers lui, elle l'observa en silence avant de s'avancer et d'effleurer son dos de ses doigts tremblants, se pressant contre lui en fermant les yeux, ses mains délicates accrochées légèrement à son haut.

- Une nuit de plaisir... De rêve... De liberté... Murmura-t-elle doucement en complétant ses propos, hésitante et fragile : elle avait besoin de se raccrocher à quelqu'un pour oublier la sensation de se noyer. Ce qu'il s'est passé est mal, je ne sais pas ce que j'ai bu pour avoir été dans un état pareil cette nuit... Mais il y a une chose que je ne regrette pas mon ami, même si cela nous fera peut-être déchoir de nos positions si le conseil l'apprend, c'est que cela s'est passé avec toi... Si j'avais dû m'unir à quelqu'un d'autre que Thran... Cela aurait été avec toi Eliwyr Meraennon... Souffla-t-elle en reculant d'un pas pour le regarder avec gravité.

Elle se sentait fragile, elle se sentait peu sûr d'elle, au bord de ce gouffre sans fond qui s'étalait sous ses pieds... Mais jamais elle n'avait été aussi sincère que maintenant : elle ne regrettait pas d'avoir couché avec Eliwyr, elle regrettait simplement que cela leur attirerait des ennuis pouvant aller jusqu'à l'exclusion définitive des bois ancestraux lorsque cela se saura... S'avançant pour se mettre à sa hauteur, elle le regarda avec douceur et hésitation en glissa sa main dans la sienne, la serrant doucement avant de regarder autour d'eux.

- Personne ne doit savoir... Personne ne saura... Cela sera notre secret... Chuchota-t-elle, le cœur serré.

Eliwyr méritait bien mieux que ce qu'elle lui avait infligé et, pour cela, la culpabilité la rongerait pendant très longtemps...
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Il se sentait bien. C'était horrible à dire, mais c'était la vérité. Pour la première fois depuis très longtemps, il avait réellement l'impression de vivre : l'ennui était chassé et ses sens à fleur de peau semblaient comme se nourrir de tout ce qui l'entourait. Les pieds dans la terre nourricière, le vent s'emmêlant dans sa chevelure... Les yeux grands ouverts, cette mâtinée lui apparaissait comme plus belle que jamais, et pourtant...

Il était aussi terriblement mal. D'abord parce qu'il regrettait sincèrement d'avoir ingurgité le poison qui l'avait mis dans un tel état. De l'alcool ? Peut-être, mais en plusieurs siècles d'existence, c'était bien la première fois qu'il lui faisait pareil effet. Cependant, la thèse du complot était plus ridicule encore. Certes ils avaient des ennemis politiques, mais si tout cela avait bel et bien été un piège, ils auraient été réveillés non pas par le soleil, mais bien par le Conseil Impérial au grand complet.


"Sois plus honnête avec toi-même, ce n'est pas ce qui te contrarie vraiment..."

Non, ce qui le contrariait réellement, c'était de voir son amie souffrir autant. Il n'avait jamais eu le désir de lui faire le moindre mal et pourtant le mal était fait. Que faire ? Les quelques mots de réconforts lui apparaissaient comme un pis aller, un peu à la manière du fou qui voudrait vider la mer armé de sa seule cuillère. Parce qu'elle était impératrice, Galadrielle semblait vouloir tout prendre sur le dos. Leur culpabilité, leur manquement...

Ce qui était hors de question.

Hier, il se serait contenté de hocher la tête bien sagement. De se ranger à cette décision. De faire tel qu'elle le souhaitait. Mais ce qu'il voulait hier et aujourd’hui étaient deux choses différentes. Avant il fallait faire preuve de respect en s'alignant sur ses positions. A présent, il souhaitait simplement qu'elle aille mieux.

"Devoir et sentiments, deux choses bien différentes quand on y songe."

Eliwyr se contrôlait certes, mais il ne put retenir un frisson lorsqu'elle se pressa contre son dos. Difficile de passer à autre chose dans de telles conditions. En fait c'était rigoureusement impossible. Il la sentait plus fragile que jamais et cette confession dans ces dites conditions le toucha particulièrement. C'était idiot, mais il avait craint n'être qu'un regret, qu'une erreur. Cela n'aurait pas dû l'ennuyer, mais c'était pourtant le cas.

Je suis tout autant responsable, mais moi non plus je ne regrette rien. Je sais que je devrai dire le contraire, mais c'est ainsi que je le ressens.

Maintenant face à face, ils se regardaient dans les yeux. Il serra lui aussi cette petite main, qui lui apparaissait maintenant plus fragile encore qu'auparavant. Fragile et pourtant pleine de force, prête à prendre sur elle dans de telles conditions. Non il en regrettait rien, si ce n'était de l'avoir poussée à l'adultère.

Très bien.

Eli' n'avait rien contre ce plan. La situation géopolitique était catastrophique et le scandale que représentait la vérité détruirait les derniers liens de confiance qui unissaient encore le peuple moribond des elfes. En homme de devoir, les considérations sentimentales firent place à un pragmatisme d'état. Le moins qu'ils pouvaient faire -qu'ils avaient le devoir de faire- c'était de faire en sorte que leur aventure ne soit pas dommageable au Beau Peuple.

Avec un fort regret qui transparaissait clairement sur son visage, il retira sa main, et s'éloigna. Ceci fait, ses yeux se fermèrent. Pour être honnête envers lui-même, il ne pouvait s'empêcher d'être extrêmement déçu. Ce qui était idiot venant d'une relation sans lendemain, il en avait bien conscience. Quoiqu'il en soit, ce qui devait être fait... devait être fait, voilà tout.

Nous devrions partir chacun de notre coté.

Il s'inclina, avec toute la cérémonie nécessaire, remettant en entre-deux le protocole strict de leur peuple.

Majesté.

De son pas léger, il s'éloigna. Il avait une furieuse envie de s'arrêter un instant pour regarder en arrière, mais il valait mieux trancher dans le vif. Arrêter cette folie tant qu'il était temps et ce de manière irrévocable. Au pouvoir, on se devait d'être impitoyable.

Envers les autres...

Envers soi-même.
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La culpabilité lui broyait les entrailles, lui coupait le souffle, la laissait aussi démunie qu'un nouveau-né. Qu'allait-elle faire ? Qu'allait-elle devenir ? Et lui... Et Eliwyr... Par Dracos tout puissant mais qu'est-ce qui avait bien pu se passer pour qu'une chose pareille se soit produite entre eux ? Elle n'avait jamais perdu le contrôle, jamais en toute son existence depuis sa prise au pouvoir. Tout avait toujours été réglé au millimètre près, même les imprévus ne pouvaient la désarçonner et fiche en l'air tout son maintient, son stoïcisme, sa droiture et sa fermeté. Alors pourquoi, pourquoi ! Ici et maintenant, avec lui, les choses venaient d'exploser ! Elle souhaitait seulement fêter avec ses enfants la fin de l'étrange maladie qui avait tant fait de ravages, en quoi était-ce une chose répréhensible ? En quoi était-ce coupable de fêter la fin d'un problème, de mettre un peu de gaieté dans les cœurs suite à la résolution de ce cauchemar en puissance ? Qu'est-ce qui avait bien pu changer pour qu'un simple alcool qu'elle buvait fréquemment la mette dans un état pareil... Quelque chose ne tournait pas rond... Cela cachait forcément quelque chose mais elle était pour l'instant incapable de comprendre quoi... Il fallait qu'elle parle à son neveu, peut-être aura-t-il remarqué un détail qui expliquerait leur débordement.

Eliwyr...

Si la culpabilité la rongeait autant, ce n'était parce seulement parce qu'elle avait trompé son mari et sûrement déshonorée son statut d'impératrice, mais aussi parce qu'elle avait prit du plaisir entre ses bras. Elle avait aimé leur nuit et une petite voix acide et persévérante lui vrillait sans arrêt les tempes en murmurant sur son amant, la chaleur, la douceur, la passion qu'elle avait ressentit entre ses bras. Et ce désir... Cette fougue... Cela faisait tellement longtemps qu'elle ne s'était pas sentit désirable et vivante, et son cœur assoiffé en redemandait encore, la torturant et l'humiliant pour lui faire reconnaître cette vérité qu'elle voulait ignorer et effacer. Mais Galadrielle n'était pas dupe : ce qu'il s'était produit ne resterait pas sans conséquence et cette affreuse petite voix appelée 'conscience' ne cesserait pas de la pousser contre le mur, s'efforçant sans faillir de lui faire reconnaître la véritié.

Même si cela la destituerait de ses fonctions... Et ça, la blonde ne pouvait l'accepter. Elle se devait donc de continuer à être irréprochable, même si elle en souffrait.

Elle était Galadrielle Evanealle, mère de tous les elfes et impératrice du Royaume Sylvestre. Elle était parfaite et infaillible, cela devait le rester.

Sans un mot et s'efforçant de garder un regard insondable, elle le laissa lâcher sa main, son cœur se serrant en écho à sa grimace de regret. Elle non plus ne voulait pas que ça s'arrête maintenant... Pourtant, c'est quand il s'inclina en disant « majesté » qu'elle souffrit le plus : c'était la fin nette et tranchante qu'elle avait demandé après tout. Mais elle en était malade... Déglutissant en fermant aussi les yeux, Galadrielle hocha la tête en croisant ses mains derrière son dos, les serrant au point que les jointures soient blanches tant elle se contenait.

- Conseiller... Eliwyr... Souffla-t-elle dans le vent avant de rouvrir les yeux pour fixer son dos s'éloignant, la nausée la submergeant alors qu'elle fit à son tour demi-tour pour retourner au palais.

Tout n'était qu'un rêve... Une simple illusion sans importance... N'est-ce pas ?
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On ne boit pas de vin quand on ne tient pas l'alcool, en particulier quand c'est un cadeau d'une elfe "légèrement" fâchée contre vous {PV Eliwyr Meraennon} [RP TERMINE]

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