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| Quand Gabriela a à s'expliquer... [PV Lorenz] | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Quand Gabriela a à s'expliquer... [PV Lorenz] Sam 16 Oct 2010 - 13:03 | |
| "En avant la chenille, la chenille est magique!"
Je chante! Je chante, je ris... Dans ces galeries de morts, mortes de ce fait, où chaque parole n'est qu'un murmure que le vent n'a aucun mal à porter, où chaque pas emmène du même sombre couloir à un autre couloir sombre... Ca détonne. C'est une habitude pour moi que de ne jamais rien faire comme tout le monde. Je le sais. Mais je m'en fiche. Je ne compte pas m'assoir sur la joie que me procure le fait d'être encore présente sur la terre alors que j'aurai dû la quitter il y a de cela des années! C'est vrai, regardez-moi! J'approche les un siècle et je suis aussi fraîche que quand j'avais vingt ans... Pas d'arthrose, pas d'arthrite, pas de maux divers... Juste une soif incessante. Et alors? La soif, ça se combat non? D'ailleurs, il serait peut-être bon que je passe par ma petite niche dans les murs attitrée, que, par précautions, je vérifie s'il ne me reste pas de sang autour de la bouche. Je suis gourmande... Alors forcément, quand je mange, ça m'arrive d'en mettre partout tellement je suis empressée.
Et puis en fait non. S'il est vrai que j'ai un filet de sang au coin des lèvres, ça ferait un contraste très amusant avec la chanson que je chante et ses paroles enfantines! Moi j'aime bien ce genre de trucs qui font froid dans le dos aux humains. C'est vrai quoi, c'est comme ce soir. Je chantais une petite berceuse près d'un lac. Je ne demandais rien à personne. Et puis cet homme égaré était venu à moi. Encore quelqu'un qui ne faisait pas attention où ses pieds le portaient et ne s'était pas rendu compte qu'il pénétrait en terrain vampire... Pauvre de lui... Quoiqu'il en soit, je l'aurai volontiers laissé à son malheur s'il n'avait pas tenté de me solliciter de différentes manières. Je n'ai pas apprécié ses manières. Alors je me suis repue de lui. Les mal élevés n'ont pas leur place sur cette terre. De la courtoisie que diable! Du charme, de la délicatesse! Et de l'humour! Et du mystère. Oui, avec tout cela, je crois que je parviendrai à être comblée. Comme ce doit être agréable d'être allongée dans l'herbe, la tête reposée sur le ventre d'un compagnon ou d'une compagne, et de regarder les étoiles en parlant, parlant, sans se soucier de l'ordre des mots mais juste de l'assemblage de leurs sons et d'en faire de jolies palabres... Ce doit être extrêmement reposant que de ne plus être sollicité par cette guerre par laquelle je ne me sentais même pas concernée moi, à la base. Et pourtant...
Pourtant, mes pas m'emmenaient tout droit dans la gueule du loup si je puis dire. Ca serait plutôt entre les canines du vampire, mais j'y étais déjà passée non? Alors pourquoi redouter quelque chose qu'on a déjà vécu? Peut-être parce que ce vampire là avait la puissance pour m'éradiquer définitivement de la surface de cette terre que je prenais tant de plaisir à fouler? Sans doute. Mais à la limite, il faut que je relativise. Nous vivons, nous mourrons... Je ne me serais inscrite que dans le cycle normal de la vie après tout, ça ne serait pas forcément un mal. Alors je choisis de sautiller encore, et encore, chantonnant toujours la même rengaine, sans la moindre discrétion ni sans la moindre considération pour ceux qui pouvaient m'entendre. Ca sonnait comme un hymne au réveil de ces créatures toujours taciturnes et mornes, qui ne songeait qu'à tuer alors qu'il pouvait y avoir de si nombreux autres plaisirs! Bande de fous et d'ignorants... Tant pis pour vous, moi je sais ce que la vie peut avoir de merveilleux!
Les cheveux en bataille, les yeux verrons pétillants et, finalement, un large sillon de sang au coin de la bouche, on ne peut pas dire que je sois à mon avantage pour me présenter au despote tyrannique des vampires. Mais qu'importe. Il m'a invitée, et m'a priée de venir immédiatement non? Alors qu'il ne compte pas sur moi pour jouer les coquettes prête à tout pour l'impressionner et s'attirer ses faveurs. Ce serait grossier. Grossier oui, parfaitement. Ca manquerait horriblement de spontanéité et de franchise. Et les rapports hypocrites étaient loin d'être mon fort. Alors, une fois devant lui, je m'inclinais dans une révérence volontairement maladroite. Et oui, mon sens de l'équilibre n'a pas son pareil sur tout Armanda, j'en suis certaine. Comment voir que c'est feint? A mon large sourire. Je le moque, sans le moquer.
"Bonjour... Comment dois-je vous appeler? Votre Altesse? Votre Majesté? Ou votre Autocrate peut-être? Choisissez ce qu'il vous plaît, j'en ai douze à la dizaine des comme ça."
Un brin insolent peut-être, mais je m'en fiche. Si Lorenz s'offense pour si peu, il descendrait dans l'estime, oui parce que je l'estime malgré tout voyez vous, que j'ai pour lui. Après tout, on peut apprécier la façon de faire de quelqu'un sans aimer la finalité. Quand on jouait aux échecs, on pouvait aimer le joli coup de son adversaire, même si celui-ci était synonyme de sa propre défaite. Paradoxal, mais finalement très commun. Le sourire un peu moins large quand même, pour éviter de lui donner l'impression que je me moque de trop de lui, je m'assieds en tailleur à même le sol et darde mon regard sur sa personne sans aucune trace de gène ou d'inconfort. Je laisse plutôt mes doigts jouer avec la poussière du sol, avec désinvolture. Peut-être d'autres auraient-ils trouvé ça insultant d'être aussi bas dans l'échelle sociale? Moi...? Je m'en fiche. Je mène mon petit train de vie, habituellement loin de ces cavernes glauques, donc l'échelle sociale m'importe bien peu.
"Puis-je savoir, Messire Lorenz, ce que me vaut l'honneur de citation à comparaître devant vous sur l'heure?"
Cette fois, je n'ai plus besoin de faire l'effrontée. Et non, je suis bien trop curieuse... Ca me perdra.
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| Sujet: Re: Quand Gabriela a à s'expliquer... [PV Lorenz] Dim 24 Oct 2010 - 14:29 | |
| Gabriela... Gabriela Elaryn. Une vampiresse bien étrange... Pas complètement contre lui en apparence, pas entièrement avec lui non plus. Dans quelle case la ranger ? Dans quel camps ? Il ne le savait pas trop encore, et cela l'ennuyait au plus haut point. Il y avait peu de cases dans le rangement qu'il faisait des autres êtres. Ennemis au alliés, il ne pouvait y avoir de milieu. Il n'aimait pas les demi mesures et jusque là Gabriela en avait été une de demi mesure. Pourquoi ne s'en était-il pas occupé plus tôt dans ce cas ? Tout simplement parce qu'il n'en avait pas eu le temps, il avait été trop occupé pour s'intéresser vraiment à cette jeune vampiresse mais à présent tout avait changé. Il avait reçu un rapport détaillé d'Elrorad concernant le conseil qui s'était déroulé en son absence. Très détaillé même, et certains de ces détails justement l'avait fait tiquer. Cette fois, il allait devoir le prendre, ce temps qui lui manquait... Il l'observa tandis qu'elle s'inclinait, faussement maladroite. Un lueur s'alluma dans son regard acier mais son visage resta de marbre tandis qu'elle lui parlait. Lui demandant comment elle devait l'appeler, cette ironie... Insolence... Il détestait l'insolence, mais il ne montrait jamais rien de se pensées et il se contenta de répondre d'une voix neutre :
« Prince ou seigneur est souvent utilisé. Lorenz peut suffire : je jugerais selon l'accent, le ton, et le contenu des paroles si je dois prendre mal ce qui m'est dit, ou pas... »
Exquise politesse dans son ton tranquille, sa réplique n'était ni cinglante, ni menaçante. Il ne faisait qu'annoncer les choses telles quelles étaient et telles qu'elles pouvaient êtres. Il énonçait une vérité incorruptible et savait qu'elle ne s'en formaliserait pas. Elle s'asseyait, sous le regard calculateur de l'ancestral. Il préféra rester debout et s'éloigna de quelques pas nonchalants tandis qu'elle parlait :
"Puis-je savoir, Messire Lorenz, ce que me vaut l'honneur de citation à comparaître devant vous sur l'heure?"
Ainsi elle n'avait pas deviné ? Étonnant... N'avait-elle donc pas fait le rapport entre ses paroles effrontées du conseil et ce soudain intérêt du Prince des Vampires pour sa petite personne ? Il n'avait fait que l'ignorer jusque là, lui dardant parfois un regard perçant lorsqu'elle prenait la parole dans certaines réunions vampiriques mais sans prendre le temps encore de vraiment la cataloguer comme il le faisait habituellement. N'avait-elle pas compris qu'il en serait demeuré ainsi pendant bien longtemps encore si elle n'avait pas eu la bêtise d'attirer son attention par ses paroles insolentes ? Cette fois elle avait dépassé la limite de ce qu'il pouvait supporter avec indifférence, et le moment était venu pour elle de savoir dans quel case il devait la ranger.
«Je n'avais pas dans l'intention de manquer de courtoisie en vous convoquant ainsi mais mon temps est précieux et j'ai déjà fais bien du chemin depuis Gloria. Elrorad m'a annoncé que je devais me déplacer si je voulais avoir l'avantage de vous avoir à mes côtés, je suis ici. La question suivante est de savoir si moi, je désire cet avantage... Je l'ignore encore. »
Il la toise sans douceur, cherchant la force sous ce visage d'ange déchu. Peut-elle lui être utile ? De son propre aveu il ne le sait pas, il attend patiemment d'en avoir la réponse avant de prendre la moindre décision, il prend les devants et ajoute :
« Inutile de me répondre que si je prend le temps de vous rencontrer, c'est que je veux ce prétendu avantage. Ce n'est pas le cas. Je suis ici pour savoir si je dois éliminer un ennemi aujourd'hui ou bien épargner un potentiel allié. La première solution étant la plus simple et la plus rapide, sans vouloir vous offenser. La deuxième ne devant pas être prise à la légère... »
Ou comment présenter les choses de façon abrupte et sans détour. Il n'avait pas de temps à perdre en ce moment et il ne voulait pas tourner éternellement autour du pot, tout patient qu'il pouvait être. Attentif, il attendit sa réaction...
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Quand Gabriela a à s'expliquer... [PV Lorenz] Dim 31 Oct 2010 - 10:30 | |
| Prince, Seigneur... Si l'un est aisément utilisable, l'autre est une déformation grossière qui m'écorcherait la bouche comme aucun autre mot avant celui-ci... Comprenons nous bien, je respecte énormément Lorenz de par sa force et son ancienneté, mais l'entreprise qu'il s'est mise en tête d'anihiler les humains... Ne me concernce pas. Je ne me sens absolument pas concernée par son idéal, par son désir de voir le sang couler à flot et blablabla... C'est sa guerre, pas la mienne... Moi je m'en moque, ça ne m'amuse pas, ça ne m'intéresse même pas! Je ne suis pas si sotte, je sais pourquoi il m'a faite venir. Mais feindre le contraire aurait, peut-être, pu me faire gagner un peu de temps. La vérité toute nue, c'est qu'en provoquant ainsi Elrorad au conseil des vampires, à dessein bien entendu, j'espérais pouvoir m'épargner la peine de choisir un camp et d'affuter mes armes. En effet, j'espérais, jeune fille naïve, que le grand "Prince" Lorenz n'aurait jamais le temps à m'accorder que je réclamais. Autant vous dire que me rertouver face à lui en cet instant pour ces raisons précises me laisse fort dépourvue... Cela dit, mon objectif reste le même. Eviter les affrontements gratuits. Je ne veux pas terminer ni comme chair à canon, si comme sous-fifre adorateur comme le président du dernier conseil... Je veux avoir ma liberté d'action, ma liberté de penser, même si ça doit me faire courir à ma perte. Je ne suis pas bête. Je sais que s'il ignore s'il veut que je me batte pour lui, c'est qu'il est agacé de mon comportement. Est-ce que ça m'effraie? Non, absolument pas. Si moi je dois apprendre à tenir ma langue, lui doit apprendre, au cas où il ne me tuerait pas sur l'heure, que moi je ne sais pas tenir ma langue et me moque complètement des conséquences engendrées par mes paroles. S'il cherche de pudeur ou de la timidité, c'est inutile de dire qu'il a frappé à la mauvaise porte. Le fait qu'il me toise me laisse indifférente. C'est sa façon d'agir commune j'imagine, son égo doit être si surdimensionné qu'il doit toiser tout le monde et n'importe qui. Je ne me sens pas exceptionnelle. Raison pour laquelle je ne pensais pas qu'il prendrait du temps pour moi et aussi raison pour laquelle je ne crois pas directement qu'il me veut guerroyante sous sa bannière pour un simple entrevu... C'est plus fort que moi, il faut que je souris. Plus on me brime, et plus je souris. "Oh non, ne vous méprenez pas Messire Lorenz! Une réponse manquant aussi peu de clairevoyance n'aurait pu vous être soufflée par moi!" Concernant sa remarque comme quoi, moi, j'aurai pu lui répondre du tac au tac que sa présence devant moi est synonyme d'envie de sa part de me voir me battre pour lui. Certes non! C'est un raisonnement bien trop simple pour être plausible. La vie choisit toujours le chemin le plus difficile voyez-vous. Si, si. Je vous assure. Sa façon crue et directe de poser la situation ne me choqua pas. En réalité, elle me blasa profondément. Car elle coupait toute retraite possible et m'empêchait de gagner du temps en tergiversant sur tout et n'importe quoi. Elle me forçait à me focaliser sur le sujet de ma venue, rien que cela, et je trouvais ça... Déprimant. Mais bon, la vie était parfois ainsi. Il ne tenait qu'à moi d'y mettre un peu de couleur. En avais-je envie? Face à un tel personnage, je ne sais pas trop. "Je ne peux pas répondre à cette question pour vous Seigneur Lorenz. Vous décidez vous-même de vous lancer dans une guerre mais ne seriez pas à même de décider ce qu'une petite vampire sans prétention..." Je m'étais relevée en parlant, et soulignai mes paroles en m'inclinant légèrement. "Comme votre serviteur ici présente pourrait représenter pour vous? Sans vouloir vous offenser Seigneur, c'est assez paradoxal. Ou peut-être espérez-vous que je plaide ma cause devant vous?" Là, ma tête s'inclina légèrement, mon sourire revint et mes yeux verrons se dardèrent sur lui, le dévisageant avec une intense franchise. "Je ne le ferai pas... Vous savez que je ne chercherez pas à influencer votre décision... Tout simplement parce que je suis quelqu'un de résignée. Ce n'est pas à moi de vous convaincre de me laisser la vie sauve, pour la simple et bonne raison qu'une vie sans choix n'est plus une vie, mais à vous de me convaincre de me joindre à vous... Je ne me sens ni touchée, ni concernée par quoique ce soit venant de vous. Que ce soit votre personne ou votre entreprise... Vous m'ignoriez jusqu'à maintenant et moi je vivais parfaitement bien sans avoir à vous côtoyer plus que cela. Mais la donne a changé parce que je vous ai provoqués, vous et votre sous-fifre. Ne vous en déplaise, je ne sais agir autrement..." Mes lèvres s'étirèrent d'avantage, et je m'inclinais légèrement de nouveau. "En clair Messire Lorenz, je crains de ne point pouvoir vous être utile pour le moment... Vous devrez décider de mon sort sans mon concours. Je ne vous donnerai pas d'arguments tendant à m'épargner, ne vous supplierai point. Faîtes ce que vous avez à faire si vous avez déjà pris la décision de me tuer, en cela... Je crois, peut-être, pouvoir m'y plier. En vérité, je l'ignore encore. Je ne prétends pas avoir la force de vous vaincre ou de fuir, je ne promets juste pas de ne point essayer le cas échéant." Mon sourire se fait plus tranquille et je préfère me rassoir pour voir si mes paroles me vaudraient effectivement de mourir, ou pas. |
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