Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Le vol de l'Ouest [Ashy] Jeu 13 Oct 2016 - 16:44 | |
| ¤ Le nuage noir ¤ 11 septembre, an VII d’Obsidienne
Voilà longtemps, trop longtemps à son goût que Verith avait quitté des yeux la forêt de l’Ouest pour s’occuper de l’affaire du désert. Oh il ne s’en était pas occupé personnellement, il avait envoyé quelqu’un d’autre à sa place, mais c’était contenter de loin d’observer que tout se déroule correctement et que ses envoyés remplissent correctement leur mission. Ils étaient des bipèdes, et à ce juste titre Verith ne pouvait leur faire confiance. Mais fort heureusement, la mission avait été un succès. Il n’y avait à compter aucun mort parmi ses deux envoyés, seulement … des complications pour l’un d’entre eux. Face à ses complications, Verith avait dû prendre une décision rapide, n’ayant pas le temps de tergiverser puisqu’il se devait de retourner à l’Ouest. Aussi avait-il pris une décision. Une décision qui n’avait pourtant pas été la plus évidente pour lui au vu de la situation. Cependant … cependant il avait dû le faire en raison de deux variables. Sans ces deux-là … nuls doutes qu’il n’aurait pas laissé la vie à Alford Gorder. Dire qu’une fois déjà par le passé il avait été confronté au choix de la tuer ou de laisser en vie. Et même si la tentation avait été moins grande que la première fois, le dragon rouge s’en était tenu à sa première décision. La parole donnée prévalait sur la haine. Seulement, qui sait si cette jurisprudence propre au colérique ne subirait pas un revirement si une troisième opportunité se présentait à lui. Depuis que Alford avait croisé sa route, le bipède ne s’était pas rendu compte que la mort n’avait de cesse de marcher à ses côtés et que la plus grande des causes pouvant la déclencher était sans nul doute le dragon qu’il côtoyait.
Mais à l’heure actuelle, même si le cas Gorder occupait une partie de ses pensées, ce n’était pas sa plus grande préoccupation. La forêt de l’Ouest et les Chimères qui l’occupaient, voilà trop longtemps qu’elles n’étaient plus sous sa surveillance. Cela ne pouvait plus durée. Qui sait ce qu’elles avaient pu faire pendant son absence. C’étaient-elles renforcées ? Étaient-elles passées pleinement à l’action ? Le mois dernier elles avaient moins agi que le précédent. Mais n’était-ce pas juste ce que l’on appelle le calme avant la tempête ?
L’enfant de l’orage battait furieusement des ailes alors qu’il volait à toute allure en direction de l’ouest, drapée dans son nuage noir qui l’enveloppait à chaque envolée. Nulle chose ne saurait l’arrêter dans son vol en cet instant. Du moins, nulle chose qui ne saurait provoquer en lui un intérêt suffisant pour le faire s’arrêter ou ralentir. Ou encore nulle chose qui ne saurait s’opposer à lui au point de le faire s’arrêter. Or à l’heure actuelle, si la deuxième hypothèse était franchement écartée par le colérique, la première n’était pas invraisemblable.
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