Zadkiel est né dans une famille de nobles elfiques Enoriel et sa femme Sylvara, ce qui a rependu la liesse autour du lieu, la naissance d’un elfe n’étant pas monnaie courante. Les jours qui suivirent furent jour de fête, des cris de joies se mêlaient aux danses et aux chants pendant que les parents étaient presque abasourdis d’avoir eu une telle chance.
Pendant les années qui suivirent, l’on put découvrir une très bonne affinité avec la magie chez Zadkiel, qui était maintenant adolescent. Il était proprement passionné par la magie, mais ne rechignait pas à s’entrainer à l’épée avec son père pour ses séances quotidiennes et il apprenait vite. Les années passèrent, Zadkiel servi dans l’armée elfique, se distinguant par son efficacité et tout semblait aller pour le mieux dans sa famille… tout, et personne n’aurait pu prévoir ce qui allait arriver. Enoriel fut banni pour homicide et sa femme décida de le suivre par amour. Cet événement fut le déclencheur, au plus profond du cœur de l’elfe, d’une haine absolue pour la société elfique, il décida donc de partir lui aussi.


Pendant ces 170 ans, Zadkiel a énormément voyagé. Il a rencontré des personnes plus différentes les unes que les autres et a appris beaucoup à leur contact , vivant des services qu’il rendait aux gens. Il a aussi renforcé sa maîtrise de ses rapières et de sa magie. Il avait pu recroiser ses parents pendant son périple, ce qui lui avait procuré un immense bonheur, mais après quelques années passées avec eux, il décida de reprendre la route.
Les connaissances accumulées et sa nature elfique firent de lui une personne très arrogante, qui prenait plaisir à pointer les erreurs des autres, tout cela sur un ton amusé. Mais c’est surement ce côté de sa personnalité qui plut tant à Mistra, la jeune elfette qu’il rencontra en 1621. Mistra était une belle jeune femme, aussi blonde que lui, pour tout dire, la seule chose qui était vraiment différente entre eux deux était la couleur de leurs yeux, ceux de Mistra les ayant bleus. Ils passèrent beaucoup de temps ensemble et finir par devenir un couple, elle lui apprit le maniement de l’arc, tandis qu’il lui enseignait celui de la rapière, ils semblaient en parfaite harmonie. Cependant ils s’éloignèrent l’un de l’autre pendant près d’une dizaine d’années, Mistra lui reprochant d’être trop strict avec les autres et de ne pas leur laisser une chance de s’améliorer, ce qui avait fini en une bataille d’arguments puérile, Zadkiel était parti quelques jours pour se calmer et à son retour, Mistra avait disparu. Il la retrouva en 1708, le long d’un chemin, marchant auprès d’un autre homme, elle prit la peine de venir le saluer et il fit de même. L’elfe avait le sentiment d’avoir été remplacé, mais se dit qu’il l’avait bien cherché, avant d’apprendre que cet homme était simplement le père de son ex-compagne. Ex-compagne qui ne se considérait pas du tout comme tel, car elle présenta Zadkiel comme son âme sœur, avec qui elle avait seulement eu « un petit différend ». Suite à ces retrouvailles, Zadkiel reprit la route, heureux de savoir que sa compagne serait toujours là pour lui.


Zadkiel s’était établi dans la magnifique cité de Gloria, qui en plus d’être très belle, était très pratique. Elle offrait un accès à tout et lui permettait de se concentrer totalement sur le maniement de l’épée et de la magie tout en se permettant une vie sédentaire.
Ce fut sans compter l’arrivée de l’an 1750, pendant laquelle les choses changèrent rapidement. L’elfe était certes joyeux de constater le retour des dragons, mais il l’était beaucoup moins en ce qui concernait les vampires, l’aube d’un nouvel espoir contrastait avec les graines de la guerre. Son avis changea bien vite après qu’il ait rejoins l’armée, tuer des vampires lui procurait un sentiment de puissance et de fierté peu commun. Mais toutes ces réjouissances ne durèrent pas si longtemps…
L’arrivée de ces Alayiens bien décidés à détruire toutes les créatures magiques posait un plus gros problème et l’impensable se produisit, les trois races se faisant la guerre s’unir face à ce nouvel ennemi. Pour Zadkiel, ce ne fut qu’un pas de plus vers son idéal d’un mode meilleur et il prit autant à cœur la mise à mort des Alayiens qu’il l’avait fait avec celle des vampires.
La Bataille des Bois Sombres, quelle idée étrange que de retrouver les bois elfiques pour une telle occasion. Quelques membres des trois races devaient faire face à plus de vingt-cinq-mille Alayiens menés par le Prêcheur, la bataille dans la Clairière de la Grande Ere restera toujours un souvenir marquant pour l’elfe, autant pour la rudesse du combat que de l’aspect grandiose de sa fin. Le temps passa, et la rébellion se mis en place, rébellion que Zadkiel rejoint dans le but de punir les Alayiens qui avaient manipulé l’empire.
Mais un souvenir encore plus marquant allait s’ancrer dans la mémoire de Zadkiel à l’avènement de Vraorg. Il n’aimait pas le royaume elfique, pour sûr, mais à la vue des corps de ses parents étendus sur le sol, ce n’était plus le royaume elfique le problème, c’était sa société toute entière. Il voua pour cette raison son corps et son âme à Vraorg pendant un long moment. Ce fut Mistra qui arriva à le sortir de sa folie grandissante, elle sut trouver les mots justes, tout simplement. Cependant, Zadkiel en resta profondément marqué, il fut à partir de ce jour connu comme un elfe particulièrement arrogant et porté par une justice stricte. Evitant de s’enfoncer un peu plus dans le chaos, Zadkiel trahi Vraorg sans état d’âme et se rangea du côté des Protégés, vivant la défaite de Vraorg du côté des vainqueurs. Ce brusque mais inespéré retournement de veste lui permis de ne pas être jugé trop sévèrement par son nouveau camp.
Heureux de pouvoir enfin continuer à s’épanouir, ayant réintégré l’empire Glorien. Finalement, il finit par servir à la forteresse de Fortuna, où il rencontra Crissolorio Ostiz, avec qui il noua des liens cordiaux, mais profonds. A l’arrivée de ce dernier en tant que régent, Zadkiel fut invité dans les rangs des Lames Noires, ce qu’il accepta, ayant déjà décidé de vouer sa vie à l’empire Glorien.