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| Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] | |
| Auteur | Message |
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Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Lun 22 Aoû 2016 - 15:38 | |
| ¤ Vous ne passerez pas ¤
11 Août de l'an VII d'Obsidienne
Le silence … de la nature. Le léger bruit de l’eau qui coule, qui frappe la berge, qui frappe les objets à sa surface. Les faisant tanguer doucement, les faisant grincer. Le léger bruit de flammes qui dévore le bois qui se craquèle et qui casse se transformant en cendres. La respiration silencieuse des animaux qui observaient, silencieux et immobiles, un prédateur priant pour que ce dernier ne s’intéresse pas à eux. Un silence doux et pesant à la fois, suivant les personnes, régnait donc sur cette partie du Wylorel. Vers la partie aval du cours d’eau se trouvait quatre bateaux, immobilisés, tous les uns derrière les autres. Et vers la partie amont de ce même cours d’eau se trouvait cinq bateaux, eux aussi immobiliser et les uns derrière les autres. Et entre les deux embouteillages, échouer sur la berge, se trouvait une autre de ces embarcations, dont la coque était éventrée avec le mat et la cargaison en flamme.
Quelque chose bloquait le passage. Ce même quelque qui avait fait s’échouer et prendre feu au bateau sur la berge. Ce quelque chose était un dragon. Mais pas n’importe quel dragon. Le dragon libre d’Armanda. Le dragon rouge d’Armanda. Ce dernier avait le museau pointé vers le fleuve et s’abreuvait tranquillement, prenant tout son temps. Le bateau renversé était de son fait. Un malheureux et fou capitaine avait pensé et cru qu’il pouvait passer à côté du rouge, sans attendre qu’il ne finisse et décide de s’écarter. Verith l’avait donc simplement poussé et éprouvé son mécontentement. Depuis les autres bateaux attendaient patiemment. C’était toujours mieux que de perdre la vie.
Les bipèdes prenaient bien trop leur aise, en particulier les humains. Oubliant que cette terre appartient aux dragons et non à eux. Ils ne sont que parasites dans ce jardin draconique. De la mauvaise herbe qui a proliféré et détruit nombre des beaux bosquets de ce continent. Il faut dire que cette Armanda faisait pâle figure par rapport à celle du passé qu’il avait pu voir du temps des Tarenth avec Edwyn ou encore avant le départ des dragons. Elle faisait également pâle figure par rapport au nouveau continent draconique.
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| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Lun 29 Aoû 2016 - 12:31 | |
| Au début, le voyage se déroulait relativement bien. Sighild avait pris une mission simple d'esscorte, à savoir d'être une simple garde sur un bateau de commerce fluviale. Même s'il y avait parfois des rencontres avec d'autres navires qui apportaient une certaine sécurité, le capitaine avait tenu à prendre des précautions. Au début, il était apparu sceptique en voyant la jeune femme se présenter pour le poste le temps du voyage et en voyant qu'elle paraissait expérimenté, il s'était contenté de hausser les épaules. Vu le faible prix qu'il proposait, au temps ne pas faire la fine bouche. Sighild elle se fichait du prix. Prendre une petite mission de ce genre en détente était tout ce qu'elle visait
Au détour d'un large coude du fleuve, le capitaine était apparu étonné de voir plus de bateaux que d'habitude, soit qui cherchaient à faire demi-tour, soit à se rapprocher des berges pour s'y amarrer. Quand à la fin du coude il découvrit la raison de se début d'embouteillage, il poussa un immense gémissement désespéré.
''Par les Esprits, qu'est ce que j'ai fait pour mériter pareille malchance !''
Sighild avait vu elle aussi ce qui bloquait le passage du fleuve et n'avait pas exprimé la même émotion. Ses yeux émeraudes observaient et contemplaient même le puissant et immense saurien écarlate qui prenait largement ses aises dans le fleuve. Elle porta son attention sur le navire qui terminaient de nourrir les flammes et comprenait aisément ce qui s'était passé. Comment pouvait-on prendre l'audace de passer un dragon sans attendre ? Surtout celui-là. Et en le regardant à nouveau, bon nombre de souvenirs lui revenaient à l'esprit : ceux où elle avait croisé le grand dragon rouge tout en étant en la compagnie du Corbeau. Son coeur ne put s'empêcher de se serrer rien qu'à cela.
Puis après avoir chassé ces souvenirs, elle prévint le capitaine qu'elle allait quitter son bord.
''Mais... mais vous me laissez alors qu'il y a un gros monstre qui nous empêche de passer ? Et qui pourrait nous tuer et....'' ''Si vous faites comme les autres bateliers, à vous amarrer à la berge et à attendre gentiment sans rien dire ou penser qui va à l'encontre de ce dragon, car ce n'est pas un monstre, mais un dragon, tout se passera bien...'' ''Un dragon.... oh non...'' ''Je suis étonnée que vous n'aviez pas compris plus tôt. C'est pourtant d'une évidence même. Donc si vous ne voulez pas terminé comme votre autre collègue là-bas, qui a perdu son navire par témérité, vous pourrez sans doute passer... dans quelques heures. '' ''Mais ce n'est qu'un animal, comment savoir qu'il...' ''C'est un être bien plus intelligent que vous et qui exige le respect qui lui est dû... Rien que cela devrait suffire à comprendre non ? Bon assez bavassé, débarquez moi et garder mon salaire. ''
Elle aurait pu très bien rester à bord et attendre comme les autres. Mais un dragon restait un animal puissant et au caractère imprévisible. Qui sait comment réagirait le saurien rouge en voyant la Nordique dans un navire. Donc par précaution. Et puis, Verith l'intriguait. Il y avait bien longtemps qu'il n'était pas venu dans les parages, lui qui haïssait les bipèdes.
Une fois à terre, elle remonta la rive, veillant à ne pas avoir l'air menaçante. Son arc était accroché autour de son torse, donc elle démontrait qu'elle n'était pas en ''chasse''. Une fois arrivée à une relative bonne distance du dragon, qui paraissait encore plus impressionnant qu'à leur première rencontre et qui avait du percevoir sa venue, elle stoppa sa progression et salua le puissant dragon comme il se devait en s'inclinant. Elle préféra attendre qu'il s'adresse à lui, plutôt que l'inverse, par respect. |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Mer 31 Aoû 2016 - 18:15 | |
| ¤ Oiseau solitaire ¤ La tension était palpable dans l’air. Une tension qui se dégageait aussi bien par les bipèdes que par Verith. Une aura de force brute, immuable et imperturbable se dégageait du dragon rouge qui était là comme une montagne au milieu d’une plaine. Siégeant, trônant sur cette plaine en maître absolu. Et une multitude de petites auras se tenaient autour de lui, l’entourant. Le stress, l’anxiété et la peur se dégageaient des bipèdes qui restaient immobiles à fixer le colérique. N’osant pas bouger de peur que l’œil doré de la créature ne se braque sur eux et ne fasse jeter la fureur de ce dernier sur eux. Rares étaient les personnes qui ignoraient qui était Verith. Seuls quelques fous, inconscients et culs terreur enfoncée si profondément dans la pampa ignoraient qui il était. Les deux pattes lui avaient donné beaucoup de surnoms. Qu’il n’appréciait pas forcément d’ailleurs. Cependant, il y en avait un dont il avait encouragé la prolifération et pour cause, il l’avait choisi lui-même. Toutefois, pour beaucoup, en particulier les humains, il était aile de mort. La terrifiante créature qui avait mis à feu une partie de la campagne humaine, ravageant fermes et villages à son arrivée sur Armanda. Ou encore celui qui avait assiégé les villes humaines et fait s’effondrer les murailles sous le commandement de Vraorg. Le rougeoyant n’appréciait pas particulièrement ce surnom, mais il en appréciait son effet. Il faisait naître la peur dans le cœur des bipèdes. La peur et le respect de cette puissance à l’origine de ces ravages. Ainsi se tenaient-ils plus ou moins à carreau. Ou tout du moins, ils y réfléchissaient à deux fois avant de lui chercher des noises. Ce qui venait s’ajouter à ses autres particularités. Mais il était encore des bipèdes inconscients. Comme celui qui avait tenté de passer sans sa permission, en l’ignorant. Ou encore celle qui s’approchait de lui par la terre ferme, refusant d’attendre comme les autres. Néanmoins, Verith reconnut rapidement de qui il s’agissait. Une fragrance d’odeur, un esprit qui ne lui était pas inconnu. Cette dernière s’immobilisa et s’inclina avant de rester immobile et silencieuse. L’œil du rouge cessa de scruter l’eau dont il étanchait encore sa soif pour venir se poser sur l’humaine qui attendait. | « Que vois-je … un oiseau voletant dans un ciel rempli de nuage. Salutation Epervier. Je te pensais encore avec le Corbeau. À moins que tu ne sois de ces oiseaux qui ne volent qu’en solitaire … A moins que le Corbeau n’est refusé de partager davantage son vol avec toi ?» |
Lentement, le dragon libre releva le museau avant de le tourner en direction de Sighild. Un apaisement sembla poindre dans la diverse embarcation, car enfin le colosse d’écaille avait bougé et la route était dégagée, permettant ainsi aux bateaux de circuler. Mais c’était crier victoire bien trop vite. La queue du colérique battit l’air et vint se poser en travers du fleuve, créant une vague qui fit tanguer les embarcations et inonda un peu la berge. |
| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Jeu 1 Sep 2016 - 13:41 | |
| Le dragon rouge l'avait sans nul doute remarqué depuis un moment. Même Sighild ne possédait pas les sens acérés du saurien. En face de lui, attendant avec respect qu'il daigne s'intéresser à elle, elle l'entendit cesser de s'abreuver pour poser son regard scrutateur sur la petite chose fragile qu'elle devait représenter à ses yeux. Elle entendit la force de son esprit dans le sien et ne put s'empêcher de frémir. Entendre une voix autrement que par les oreilles était déjà perturbant, mais le percevoir au coeur même de son esprit l'était tout autant. En même temps, ce n'était que la seconde fois qu'elle croisait un dragon, même si cela restait toujours le même.
Elle attendit un délai respectable avant de répondre au dragon, qui faisait comprendre dans l'apaisement qui s'était étrangement installé son agacement de voir des embarcations décidées à tenter le passage qu'il avait plus ou moins libéré de son immense masse. La queue pénétra dans l'eau avec une telle brutalité qu'un mini-raz de marée fit tanguer les embarcations et inonda un peu les berges. Décidément, ces bateliers ne savaient pas prendre patience face à un dragon capable de les réduire en cendres d'un seul souffle. A se demander s'ils se préoccupaient plus de leur perte de temps que de leur vie.
''Salutations à vous, Souverain des Cieux. ''
Elle ne put empêcher de sentir se serrer quand à ses relations passées avec Saemon.
''Le Corbeau a eu à prendre son envol seul. La vie n'offre pas à ses oiseaux les choix que nous désirons au plus profond de nous-même. Peut-être que c'était écrit ainsi et que l'Epervier et le Corbeau devaient suivre leur propre vol. Chose certaine est qu'Epervier est comblé de pouvoir poser ses yeux sur votre être. Et en voyant les membres de mon espèce tenter de outrepasser votre présence me pousse à me demander si ce n'est pas la stupidité qui les guide à braver votre patience. ''
Elle laissa quelques secondes de silence avant de reprendre.
''Il y avait bien longtemps que ces terres n'avaient pas eu l'honneur d'observer votre présence écarlate...Menez vous une nouvelle quête ? ''
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| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Sam 3 Sep 2016 - 23:37 | |
| ¤ Liberté ¤ L’Épervier volait seul. Pourquoi volait-il seul ? Les deux fois où le dragon rouge avait vu l’oiseau, il volait en compagnie du Corbeau, il combattait au côté du Corbeau. Étrange que cela. Mais les bipèdes faisaient bien ce qu’il voulait, cela ne l'intéressait pas. Ou peut-être pas totalement. Après tout, l’Épervier était lié au Corbeau qui était lui-même une possession du colérique. Cela pouvait légitimer un léger intérêt envers la créature inférieure. L’un des sourcils draconique du colérique se haussa légèrement, alors qu’un petit rire amuser s’échappa de sa gueule. | « La vie ? Le destin ? Je vais te dire ce que j’ai dit au Corbeau. Ne te laisse pas faire. Ne te laisse pas dominer. Bats-toi. Domine-la. Le premier pas à faire pour être libre, est de ne pas se laisser contrôler par ce genre de chose. Le destin n’existe pas, rien n’est écrit d’avance. Il y a seulement ce que nous écrivons et ce que les autres écrivent, de par les actions de chacun. Si une chose ne te plait pas, efface-la et écrit par dessus ce tu désirs. Bien sûr, on ne te laissera peut-être pas faire. Alors il te faudra te battre pour imposer ta volonté. Et ainsi acquérir ta liberté. Tout ce qui a des ailes est libre de nature. Épervier, qu’es-tu ? Un bipède ou un oiseau ? Une créature soumise un son destin, ou un volatile qui le crée de lui-même ? Si tu espères, un jour, voler à nouveau avec le Corbeau, il te faudra faire le bon choix. » |
Le regard du dragon libre quitta quelques instants le bipède à qui il parlait pour venir se poser sur les différents bateaux. Des flammes s’échappèrent de ses naseaux, signes de son agacement à leur encontre. Un sentiment de panique s’insinuant dans le cœur des navigateurs, craignant un déluge de flammes. Mais rien ne vint. Les opales d’or du colosse d’écailles se reposèrent sur l’humaine. | « Une nouvelle quête ? Non … mon ancienne quête n’est jamais finie, Épervier. Je lutte encore contre l’héritage maudit des Esprits. Je n’ai guère parcouru Armanda ces dernières années, je surveillais la forêt de l’Ouest et l'ennemi qui s’y trouve. Mais … ayant croisé le Corbeau il y a quelques jours, il m’a fait part d’une sombre nouvelle ayant rapport à Vraorg et le désert d’Esfelia. J’ai donc décidé de quitter ma garde pour me rendre sur place afin de m’assurer … que tout ce qui est encore lié à cet individu honteux de la race draconique disparaisse pour de bon. » |
Le colérique marqua une petite pause, avant de tourner le museau dans la direction du nord et de Gloria. | « Et toi Épervier, n’est-ce pas la direction menant à la cité du traite à son sang, Fabius Kohan ? » |
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| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Lun 5 Sep 2016 - 11:47 | |
| A entendre le dragon rouge, elle se demandait si ses paroles n'avaient pas influencer Saemon quand à la nouvelle voie qu'il avait prise. Elle ne s'expliquait toujours pas la raison de son départ mais après ce que le Corbeau avait vécu, il était légitime qu'il prenne le temps de se reconstruire. Elle l'avait aidé à ne pas se détruire lui-même, pris dans la tempête de ses propres émotions. Et maintenant, elle volé seule. Mais comment en vouloir à Saemon, après tout ce qu'il avait vécu ? Peut-être que son coeur de Nordique en avait trop attendu trop vite, alors qu'il avait souffert sur des années durant.
Elle avait attendu que le dragon termine de rappeler aux téméraires inconscients la patience à prendre en son immense personne. Déjà qu'il n'aimait pas les bipèdes, ils pouvaient s'estimer heureux de pas subir mortellement une langue de feu colérique quand à leurs prétentions irrespectueuses. Sighild n'avait rien à redire quand à cela. Même s'ils étaient humains comme elle, elle comprenait la fureur reptilienne de Verith. Quand on était occupé, on n'aimait pas être pressé pour répondre aux obligations des autres. Surtout quand ce n'était que pure futilité pour un dragon aussi puissant que Verith. Puis le saurien écarlate lui accorda à nouveau son attention et apporta quelques réponses à la Glacernoise, qui sentit encore son coeur se serrer en apprenant que le dragon avait eu à croiser Saemon il y a de cela quelques jours à peine.
Elle chassa la tristesse qui l'envahissait à nouveau. Au moins l'avait-elle aidé à retrouver le goût de la vie et qu'il la dévorait cette fois pleinement. Elle réussit à penser à autre chose pour le moment en répondant au questionnement de l'écarlate.
''Si fait, Souverain des Cieux. Je me rendais à Gloria. J'accompagnais un de ces bateliers en guise de garde embarquée pour défendre ses marchandises. Je l'ai quitté dès que j'ai posé les yeux sur vous. Il commençait à paniquer et je redoutais même qu'il n'ose me demander de vous attaquer pour vous obliger à vous écarter. Chose que je n'ai pas faite... Il ne songeait qu'à la perte de temps que vous occasionnez. J'ai quitté son bord devant pareilles pensées stupides. Je comprends mieux votre impatience exprimée à l'instant.''
Elle peinait encore à comprendre les Armandéens. Quand on passe toute sa jeunesse dans un modèle de société plus rustique et plus communautaire, il y avait des notions qui ne vous pervertissaient pas l'esprit.
''Et pour rassurer votre perspicacité, je ne cherche pas à travailler ou à rendre service à Fabius. Les miens avaient suivi son cousin durant les guerres précédentes de toute manière...Quand à ce que je suis... Peut-être que je suis bipède et oiseau à la fois, cherchant encore la voie exacte qui est réellement la mienne. Mais je dois être oiseau, plus libre encore que bipède, car je choisis, et pas je me plie à ce qui s'impose à moi. Si le Corbeau l'a compris, je saurai aussi le comprendre. Vos paroles sont d'or''
Elle comprenait encore mieux pourquoi Saemon vouait une admiration sans faille à ce dragon qu'il nommait Salvateur. Bien qu'une sinistre réputation le suivait, Verith restait un dragon fort sage et conscient de sa propre implication dans la trame future d'Armanda. D'ailleurs, n'avait-il pas exprimé un certain dégoût quand aux traces qui persistaient encore à exister de Vraorg ?
''Cet être était une insulte à la grandeur de votre race, Souverain des Cieux. Ceux qui persistent à entretenir son nom devraient réellement craindre votre courroux. sachez que je ne porte pas les théocrates dans mon coeur et dès que j'en croise un dans certains de mes missions, la flèche que je tire se plante directement dans son coeur... Ils ne méritent pas de vivre. '' |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Ven 16 Sep 2016 - 12:04 | |
| ¤ Leçon ¤ Cette route, cet affluent, cette direction. Tout cela menait en direction de Gloria. Ville deux fois détruite. La première fois par Skade, sa mère, la deuxième fois par Vraorg lors de sa mort. Peu importaient le nombre de fois qu’elle était détruite, les bipèdes la reconstruisaient encore et encore. De véritable parasite incapable de comprendre leur place. Ils envahissaient le jardin des dragons depuis trop longtemps déjà. Peut-être était-il temps d’envoyer un signe. De leur envoyer un signe. Mais lequel ? Oh, le colérique avait une idée. Oui … cela le retarderait sans doute un peu, mais cette affaire-là ne devait pas trop trainer. Il ne fallait pas laisser ce crime aussi longtemps impuni que celui commis par Lorenz Wintel. Oui … à défaut de faire du vampire volatiliser un exemple, il se servirait de ce roitelet. Seulement … comment s’y prendre ? Non pas pour tuer, mais pour envoyer signe clair que les bipèdes, que tous les bipèdes pourraient comprendre ? Ils sont si stupides, si arrogants, si imbus d’eux-mêmes. Cela ne sera pas une chose aisée. Toutefois, qu’ils comprennent ou non le signe, cette chose devait être faite. La justice draconique et la justice draconique. Inutile de la faire attendre davantage. | « Les bipèdes … depuis trop longtemps ils envahissent ce jardin draconique qu’est Armanda. Ils l’ont défiguré, blessé et peu importe le nombre de leçons, ils n’apprennent pas. Tu es bien l’un des rares à saisir pourtant les leçons que je donne Épervier. Mais un grain de conscience dans une marré d’inconscient ne suffit à pas pour se montrer indulgent. » |
Le museau du géant d’écaille tourna en direction des bateliers, son ire brulant dans son regard tandis que dans son esprit il les avait brûlés au moins une bonne centaine de fois. | « Épervier. Je pense que tu parviendras à le comprendre et le jour venue tu seras plus à même de saisir certaines choses, certaines facettes de ce monde que la plupart ne voient pas. Tu ne seras plus aveugle comme les autres. Ce qui reste de la Théocratie n’est que lambeaux et vestiges. Ce n’est que le relent d’un passé révolu qui nous distrait alors que la prochaine menace grandit. Et pourtant il nous faut traiter cette distraction. Une graine insignifiante peut donner naissance à une forêt, alors autant ne rien laisser à hasard. » |
Le regard de Verith se braqua sur la jeune femme. | « Continue à tuer les théocrates que tu croises Epervier. Toutes les graines doivent être détruites. Et lorsque tu auras trouvé ta voie, viens me trouver. Si elle est en adéquation avec la mienne, qui sait, peut-être pourras-tu te montrer utile comme le Corbeau. » |
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| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Mer 21 Sep 2016 - 18:09 | |
| Elle avait baissé la tête aux paroles du grand saurien écarlate. Elle était une bipède et elle comprenait ce que Verith voulait dire à travers ses pensées. Peut-être qu'elle avait cette facilité que les autres Armandéens ne possédaient pas ou plus, à savoir de respecter Armanda pour ce qu'elle était à la toute base. Son peuple n'avait-il pas respecter la Montagne qui les avait accueillie, hébergée et nourrie ? N'avait-elle pas attendu silencieusement et sans conscience en retour qu'ils veillent à ce qu'ils La respecte pour ce qu'elle était, ses forces et ses colères ? La Montagne ne pardonnait pas aux faibles et aux téméraires sans sagesse. Elle punissait de façon juste et naturelle. Payé de la vie, l'audace de se croire capable de la dompter. Et la Montagne était la nature... Une nature qui avait du reculer sous le coup des haches, des pioches et des constructions des bipèdes pour prendre un pied certain et dominateur sur ce monde...
''Une goutte n'est pas un océan en effet, mais il suffit peut être d'une goutte pour faire renverser la balance. La bonne goutte, celle d'eau claire des montagnes, pas celle souillée des villes. Ces gouttes pollués omettent qu'elles font partie d'un tout et que ce tout demande un jour ou l'autre un prix à reverser pour les fautes commises...''
La nature demandait toujours son dû... Toujours. Et ce n'était qu'une question de temps. Peut être que le saurien rougeoyant se représentait comme le couperet de la justice de la nature en personne. Elle n'allait pas le contredire d'agir de la sorte. Puis pour les autres paroles du grand dragon, elle n'était pas sûre d'en avoir saisi toute la profondeur. Mais ce n'était qu'une question de temps. Un jour comme le puissant reptile le lui avait mentalement dit, elle saura le comprendre un jour ; un jour prochain. Elle sentit alors les braises du regard du dragon de l'Ire se poser sur elle
''Ces graines seront annihilées, Souverain des Cieux. D'aucun ne survivront sous la pointe de mes flèches. Leur rédemption a expiré il y a bien longtemps pour eux. Jamais ils ne pourront reprendre racine sur Armanda. ''
Elle se permit ensuite de relever la tête pour contempler la tête immense qui la dominait et l'écrasait de ses orbes à la capacité certaine de lire au plus profond de son âme.
''Comment pourrais-je vous retrouver une fois que je serai certaine d'avoir trouvé ma Voie ? " |
| | | Verith Modérateur Dragon Libre
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Jeu 29 Sep 2016 - 22:11 | |
| ¤ Cadeau ¤ Le dragon rouge haussa un de ses sourcils draconique à la réponse de la bipède. Il n’était pas d’accord avec elle, il n’était pas d’accord avec cette vision aussi simpliste et laxiste. | « Une goutte d’eau ? Je ne suis pas d’accord avec toi Épervier. Une goutte d’eau n’apporte pas l’espoir à tous les autres. Une goutte d’eau de montagne ne viendra pas adoucir un océan. Elle finira comme celles de l’océan. Non-Épervier, une goutte d’eau pure ne peut purifier celles qui sont souillées. En revanche, une goutte d’eau polluée peut souiller un océan entier. Les gouttes d’eau pure doivent être écartées des autres et faire tout leur possible pour rester sans la moindre trace de souillure. Tandis que les autres, celles polluées, elles doivent être effacées. La vérité est que, un seul élément, aussi pur et parfait soit-il, ne peut renverser une balance qui a été brisée par le poids d’éléments souillés. Il y a des choses qui sont simplement irréversibles. » |
Lentement, le colérique redressa la tête avant de la dodeliner légèrement, chassant les sombres pensées de son esprit, venant écouter ce qui allait suivre. Il était satisfait d’entendre que le volatile allait transpercer de ses flèches les vestiges de Vraorg. Certaines choses doivent être annihilées de l’espace et du temps tant leur existence est honteuse. Puis vint une question cruciale. Verith tourna alors le museau en direction de la jeune bipède et commença à la regarder longuement. La fixant de ses grands yeux dorés dans lesquelles dansaient les flammes de la colère, de la haine et de la destruction. Il évalua cette dernière, pesant le pour et le contre, avant de finalement reprendre la parole. | « Comment dis-tu ? C’est une chose fort simple. Il te faudra penser très fort à mon nom et insuffler ta magie dans quelque chose m’appartenant. Je ressentirais alors ton appel et viendrais à toi. » |
Le rouge leva sa patte gauche et vint serrer fortement le poing. Le grincement de ses écailles se tendant et se frottant sous la contraction de ses muscles s’élevant. | « J’espère que tu sauras pleinement saisir le don que je te fais aujourd’hui. Épervier. Tu devras en prendre grand soin. Ne pas le vendre, ne pas le perdre, ne pas l’échanger. Le garder constamment sur toi. Et surtout le respecter. » |
Verith vint placer sa patte au-dessus de Sighild et l’ouvrit. Une petite écaille grenat venant tomber au pied de cette dernière. | « Prends cette écaille que je t’offre Épervier. Avant que je ne change d’avis. » |
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| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: Epervier sortez [Sighild Arnbjorn] Dim 2 Oct 2016 - 14:46 | |
| Sighild dut admettre qu'elle se trompait. Elle baissa les yeux.
''Il me reste encore beaucoup de choses à apprendre. Pardonnez ma vision étriquée. la vôtre a éclairé la mienne. Je vois un peu mieux ce que vous, vous voyez. ''
En même temps un dragon avait une perception du monde bien différente de la sienne, même si elle en tant que Glacernoise, elle voyait encore les choses différemment des autres Armandéens. Et doucement, elle commençait à comprendre pourquoi le dragon attendait à ce qu'elle soit Epervier à part entière. A elle donc de devenir une femme qui savait ce qu'elle voulait, de mener sa propre voie, et pas suivre bêtement ce que la vie lui offrait chaque matin à son réveil. Restait encore à comprendre intégralement celà pour réussir à devenir complètement libre. Peut être que Sighild était toute proche de cette liberté sans être encore capable de la toucher du doigt.
Puis quand elle redressa ses yeux émeraude pour les poser sur le saurien, celui-ci la fixait avec une telle intensité qu'elle se demandait si elle n'avait pas dit un mot de travers qui aurait provoqué l'incendie qui inondait ses yeux. Mais quand il reprit la parole, elle comprit avec soulagement qu'elle n'avait pas provoqué le courroux du dragon rouge. Celui exécuta un geste contre sa poitrine écailleuse et finit par laisser choir à ses pieds une petite écaille écarlate. Il lui avait expliqué entre temps comment procéder pour l'appeler.
Elle plia un genou pour la ramasser et resta dans cette posture. L'écaille paraissait si fragile mais Sighild sentit à son toucher toute la résistance qu'offrait l'écaille d'un dragon de la puissance de Verith. Elle tenait tout juste dans la paume.
''J'en prendrai grand soin, Souverain des Cieux. Je ne suis pas une Armandéenne à tirer profit de la moindre chose pour ses petits plaisirs personnels. Le Corbeau portait une des vôtres et la respectait constamment. Je tâcherai de prendre son exemple. ''
Elle savait où elle la mettrait....Sur sa poitrine au plus proche de son coeur, un lieu peu visible quand elle portait son armure et ainsi elle pourrait la sentir contre elle constamment.
''J'espère que je ne vous décevrais pas. ''
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