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| Sujet: Destins croisés [Aïasil] Ven 15 Jan 2016 - 15:32 | |
| Elle tendit la main, effleurant la coquille froide et étonnamment douce. Sombre, la pierre était parfaite dans tous ses défauts. Chaque tache, chaque irrégularité en faisait un objet sublime. Le gris côtoyait le noir, semblant s’accrocher de son mieux, cherchant autant qu’il le pouvait à s’imposer sur cet orbe magnifique. Une sphère extraordinaire, bouleversante de beauté. Criblée de minuscules pépites d’argent qui étincelaient sur le fond de velours sombre, seule une marque plus large venait repousser, majestueuse, les ténèbres qui la peignaient. Un œuf de dragon. Le plus beau qui fût.Il n’y avait plus rien pour elle dans le camp des vampires. Norwen lui avait appris, chaque jour, tout ce qu’elle pouvait enseigner, mais il avait bien fallu que son entrainement ait une fin, comme toute chose en ce monde. Et lorsque ce moment était venu, Enetari s’était aperçue avec surprise qu’elle ne savait plus guère que faire. Elfe, et jeune qui plus était, elle n’était guère appréciée des vampires et le leur rendait relativement bien cette inimitié. Elle n’avait plus aucun rôle là-bas. De chasseurs, ils n’avaient guère besoin, et elle-même avait envie de… plus. Plus grand, plus libre, plus elle, tout simplement. Pourtant, elle était restée quelques jours encore sans s'en s'inquiéter, sans jamais évoquer ce sujet, après que la vampiresse lui ait annoncé que désormais, elle devrait tracer sa route seule. Elle avait donc continué à aider celle qui avait été son maitre dans quelques petites tâches, elle avait taquiné l’un des rares vampires qui n’était pas tout à fait détestable et provoqué ceux qui l’étaient, elle avait discuté avec l’humaine accompagnant Lorenz puis elle était partie. En silence, au petit matin, sans l’avoir prévu, sans n’avoir informé personne. Elle s’était levée et avait décidé de s’en aller, ce qu’elle avait fait, sans façon. Des bagages, elle n’en avait guère, et quitter le camp n’avait pas été très difficile. Il lui arrivait régulièrement de sortir avec Coriya sitôt sa couche quittée, prenant quelques instants pour elle et son amie chevaline. Les vampires l’avaient donc laissé faire sans poser la moindre question, et elle avait rapidement passé monts et ruisseaux, vallées et petits vals. Un mois, et même un peu plus à dire vrai, un mois de trajet avec pour toute compagnie sa douce jument. Un mois à dormir au clair de lune, le ciel et parfois quelques branches en guise de toit, roulée en boule et frigorifiée au milieu de cette nature gelée qui, chaque matin, se réveillait blanchie par le froid de l'hiver. Un mois à galoper au grand air, cheveux aux vents et l’odeur de la neige sur elle. Un mois à suivre un anneau, changeant subtilement de direction alors que la porteuse du bijou jumeau modifiait sa route, avec au bout la dernière personne qu’elle s’était mise en tête de retrouver. Luna. Où était la petite humaine ? Qu’était-elle devenue ? Malgré que les années aient passé, Enetari n’avait pas oublié celle qu’elle considérait comme sa propriété privée mais surtout sa confidente; elle gardait en mémoire l'éclat de ses yeux limpides et la douceur de sa peau tendre. Elle était curieuse de savoir ce qu’elle était devenue et escomptait bien voir le résultat d’elle-même. Pourquoi seulement à cet instant ? Elle n’en savait rien, n’y avait pas réfléchi. Peut-être parce qu’elle n’avait aucun endroit où aller, rien à faire non plus, n’était attendue nulle part. Elle était comme le vent qui passait sans jamais s’arrêter tout à fait, sauvage, comme une larme qui glissait, inarrêtable. Elle avait voulu les revoir, la petite humaine et son sourire, aussi avait-elle dirigé vers eux ses pas. Eux qu’elle avait aimé sincèrement, peut-être pour la première fois de sa vie. Lunetari, l’anneau qu’elle portait toujours, lui avait permis de savoir à tout instant où était son amie. Elle n’avait nul moyen de joindre Nomin, ignorant ce qu’il était devenu, ne savait pas plus ce qu’il était advenu du reste de sa famille. Qu’aurait-elle pu faire d’autre ? Mais surtout, qu'aurait-elle pu vouloir ? Elle avait donc continué sa route, décidée et fière, prenant le temps malgré tout d’admirer la beauté d’un coucher de soleil ou de s’imprégner du calme apaisant d’une forêt enneigée. Elle avait découvert le monde qui s’offrait à elle avec enthousiasme et émerveillement, riant de cette liberté totale, goûtant cet horizon qui s’ouvrait sous ses pas. Chaque plante inconnue, chaque mystérieuse créature lui tirait de petits cris surpris à chaque pause que son corps exigeait qu’elle fasse. Elle qui n’avait connue, finalement, que la vie en communauté, d’abord en compagnie de sa famille, puis au milieu d’Aigue-Royale jusqu’au camp vampire, en passant par la forteresse de Vraorg, elle qui se faisait un malin plaisir de tenter d’échapper aux règles qui, toujours, l’avaient suivi avec ardeur, savourait de choisir par elle-même chaque petit geste qu’elle effectuait, sans plus avoir à risquer la moindre réprimande. Quelle étrangeté, que cette complète indépendance. Et qu’il était enivrant de n’avoir pour camarades que le chant des ruisseaux et le bruissement des fourrées, le cri des oiseaux et le doux regard d’une jument malicieuse. Et quel doux parfum le vent emportait-il avec lui… Elle avait fini par atteindre le nouveau royaume elfique, la tunique abimée, les bottes usées et le pantalon déchirée, son épaisse chevelure blanche emmêlée retombant lourdement sur ses épaules, glissant jusqu’à ses reins et se mouvant, presque vivante, à chacun des pas de Coriya. Le temps s’était réchauffé, et elle profitait pleinement de la beauté de ce lieu nouveau. Y entrer n’avait guère été difficile ; d’abord parce qu’elle avait été l’élève de Norwen, qui lui avait enseigné tout ce qu’elle devait savoir dans l’art se faufiler mais surtout de tricher, ensuite parce qu’elle avait été, était et serait toujours une elfe. Enfin parce qu’elle était elle, sans doute. Et, sans doute, en tant que fille du général Terendul, était-elle bien connue des militaires de son peuple. Elle avait décidé que ce serait, même temporairement, son nouveau chez elle, et personne ne pourrait l’en chasser. Et qui le voudrait, alors qu’elle n’était encore, aux yeux de son peuple, qu’une enfant ? Alors qu’il suffisait de voir ses grands yeux s’emplirent de tristesse pour entendre la triste histoire d’une fillette maltraitée, exploitée par Vraorg puis par des sang-froids ? Qui aurait pu contredire ce récit, après tout ? Ennemie publique elle avait été décrétée, mais elle était si jeune, si inoffensive… Et son apparence avait de quoi jouer en sa faveur. Mais elle n’avait été inquiétée autant qu’elle l’aurait pensé et, une fois débarrassée de tous ces problèmes administratifs, s’était rapidement mise à chercher celle qui était la raison de sa venue. En pure perte semblait-il puisque sa quête s’était avérée vaine, et pour cause. Elle avait, en effet, fait une intéressante découverte lorsqu’elle avait appris que Dawan, ce truc bizarre, était devenu baptistrel. Les larmes aux yeux et le rire aux lèvres, Enetari avait alors passé un joyeux moment à se moquer de son aîné, hilare à le considérer comme un vieillard barbant et trop sérieuse, heureuse malgré tout de le revoir mais refusant de le connaitre, avant d’exiger de passer les portes du domaine. Elle était là, large et impressionnante, qui la narguait sans même le cacher. Cette porte, cette maudite porte close qui recelait sans doute bien des merveilles. Elle qui l’avait arrêtée dans ses recherches après qu’elle ait pénétré le domaine baptistral avec curiosité tandis que son esprit se braquait sur ce nouvel objectif. Elle avait accepté, de mauvaise grâce, de déposer ses armes lorsque cela lui avait été exigé, fronçant le nez tandis que celui qui était désormais Cawr lui expliquait patiemment qu’elle ne pouvait en aucun cas les garder, se rassurant en songeant que la magie demeurait en elle et que ses poings savaient comment frapper juste. Puis, lorsqu’enfin le baptistrel lui avait révélé ce qui se cachait derrière cette impressionnante porte close, elle avait avec enthousiasme exigé d’y entrer pour voir de ses yeux les précieux trésors si fermement gardés. La pièce, circulaire et vaste, était impressionnante, autant dans les gravures nombreuses et détaillées qui s’y trouvaient que dans sa disposition, mais ce n’était ce qui importait, non. Ce n’était ce qui avait attiré le regard pâle de l’elfette. Sa petite silhouette s’était avancée, sans la moindre hésitation, vers le nid artificiel qui trônait majestueusement au centre, et vers les trois petites coquilles qui s’y trouvaient, soulevant avec intérêt l’un d’eux, le reposant pour se tourner vers le suivant qu’elle avait tapoté pour en éprouver la solidité, avant d’observer fixement le dernier, silencieuse et émerveillée. Elle tendit la main, effleurant la coquille froide et étonnamment douce. Sombre, la pierre était parfaite dans tous ses défauts. Chaque tache, chaque irrégularité en faisait un objet sublime. Le gris côtoyait le noir, semblant s’accrocher de son mieux, cherchant autant qu’il le pouvait à s’imposer sur cet orbe magnifique. Une sphère extraordinaire, bouleversante de beauté. Criblée de minuscules pépites d’argent qui étincelaient sur le fond de velours sombre, seule une marque plus large venait repousser, majestueuse, les ténèbres qui la peignaient. Un œuf de dragon. Le plus beau qui fût. |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Ven 15 Jan 2016 - 21:58 | |
| Noir… Tout était noir… Et vide… Et froid… Et triste…
Au début, la conscience de la petite dragonne avait été absente, latente. Elle se formait tranquillement, au même rythme que son petit corps. Son esprit avait été illuminé par une présence extérieure, un sentiment joyeux qu’elle ne ressentait plus à présent. Comme une étincelle qui avait enflammé son esprit, avant de s’éteindre à jamais. Elle la cherchait cette étincelle quelque fois… Mais il n’y avait plus rien, juste elle, seule. Son esprit juvénile était instable et encore néophyte dans le domaine de la télépathie. EN réalité, son esprit avait peine à balayer une distance plus grande que l’enveloppe de son œuf. Ce dernier était la limite de son existence totale, tant physique que psychologique. Récemment, une pression était né entre sa chair et la coquille, comme si son corps ne pouvait plus croitre confiner ainsi. Cloitrée, enveloppé de ses frêles ailes aux dimensions impressionnantes, la petite chose ne pouvait plus bouger, ou très peu… Elle pourrait tenter, mais elle n’en avait pas la force. Elle était léthargique, assommé par le froid qu’elle recentrait, et l’absence du confort qui l’avait si longuement cajolé. Tous ces sentiments étaient automatiques, viscérales, vrais et catégoriques. La dragonne ne réfléchissait pas encore assez pour juger, elle était toujours à une étape ou chaque action entrainait une réaction, et où chaque sentiment était intimement lié à sa condition.
Mais voilà que depuis des lustres, il n’y avait plus rien… Pendant un moment, elle avait senti quelque chose contre sa coquille. Une présence, mais rien qui lui plaisait… Quelque chose de calme, souple, banale même… Elle ne connaissait pas la définition de ces mots, mais elle se fiait uniquement à ses émotions et à ses impressions. Des années aurait pu passer depuis ce contacte, elle n’aurait pu faire la différence entre une seconde et mille ans. Cependant, cette fois, à la fin d’une éternité, quelque chose avait fait tressaillir la dragonne au fond de son œuf. Elle n’arrivait pas à dire exactement quoi, mais son esprit s’était éveillé. Il cherchait désespérément quelque chose que la dragonne ne pouvait connaitre. Un contacte, une chose sur laquelle se reposer. Son esprit ressemblait à un poupon aux prises à des larmes incessantes. Pourquoi maintenant? Pourquoi crier, alors qu’il n’y avait personne pour entendre? Il n’y avait jamais eu qui que ce soit, juste des images fades, juste une présence fantomatique, jamais une caresse réelle, ou juste un effleurement. Cette fois, il y avait autre chose. Quelque chose de nouveau.
Une présence! Voilà ce que son esprit cherchait… Et avait trouvé. De plus en plus forte, jusqu’à en être omnisciente. Une lumière dans l’esprit de la dragonne, quelque chose de puissant chassant la brume. Elle ne comprenait rien, rien du peu qu’elle avait connu ne pouvait servir de référence pour expliquer ce qui se passait en ce moment. Mais l’étrange phénomène n’arrêtait pas là. De la chaleur… De la chaleur envahissait son œuf! Un changement faible et brusque au début, puis de plus en plus présent. La chaleur envahissait l’espace, caressant ses ailes, son corps frêles alors froid et faible. Son cœur se mit à battre violement dans sa petite poitrine. La peur, l’excitation, l’incompréhension, tous ces sentiments étaient présents dans un même bouillon d’émotions brouillées. Un spasme saisit soudainement la dragonne, la troublant d’avantage. Ses muscles se tendaient. Le feu coulait dans ses veines. Son esprit affluait lentement, suivant le fil de la chaleur qui s’abattait sur l’œuf. Son esprit saisit celui de l’être qui s’était manifesté. Le choc fut terrible. Un éclat de lumière brulant directement son âme. Cela en était trop pour la petite créature. Trop de sensation, de bruit, de chaleur. Son œuf ne pouvait contenir toute ces nouvelles choses.
Un choc, physique cette fois. Sa tête venait de heurter violemment la paroi de son œuf. Et encore et encore. Son corps agissait instinctivement. Elle cherchait une faille dans sa prison. Chacun de ses petits membres se débattait furieusement afin de se tordre vers la paroi interne de l’œuf. Outrepassé ses propres ailes encombrantes afin d’avoir accès à ce qui était sa cible à présent. Ses griffes ébène caressaient faiblement la paroi de l’œuf, l’éraflant à peine, alors que sa tête frappait à des intervalles irrégulier. A chaque coup, la douleur était plus présente. Une chose qu’elle n’avait pas encore expérimentée. La douleur, cette étrange sensation, comme une brulure se répandant dans la chair, saisissant les nerfs. Une sensation qui donnait envie d’arrêter, de cesser cette action entrainant cette douleur. Mais la petite dragonne continuait toujours, inlassable, bien que faible. C’était trop brillant, trop chaud, trop floue. L’une des griffes de sa patte arrières droites passa au travers de la coquille, suivis de près par le reste de ses griffes, puis de sa patte. Le froid… Il était encore là, à l’extérieur… Une étrange sensation inconnue par la dragonne effleurait ses écailles minuscules et sa peau sensible. Sa patte frappait dans le vide, alors qu’elle continuait son travail. Peu de temps après que sa patte ai percé l’œuf, sa tête réussit à fragiliser la paroi de l’œuf. Et dans un ultime effort, elle frappa de toute part, employant les petits muscles de ses ailes afin de forcer la coquille, qui céda finalement. La poussé propulsa les morceaux d’œuf de chaque coté de l'endroit où la dragonne apparue enfin.
Elle agitait maladroitement ses membres en l’air, ainsi que ses ailes, cherchant son équilibre. Écraser sur son ventre, elle cherchait, les yeux fermé, la source de la chaleur qu’elle avait senti plus tôt. Son esprit était toujours fermement agrippé à l’esprit de l’être sur laquelle elle reposait à présent. Une étrange sensation l’envahissait, comme une espèce d’euphorie, une joie si puissante que la crier aurait été impossible. Fatiguée, tremblante, faible, elle balayait l’espace autour d’elle, cherchant un contacte quelconque. Son museau heurta quelque chose de chaud et de doux. La dragonne couverte d’une petite pellicule humide trembla, avant de s’écraser autant qu’elle le pouvait contre cette chose qu’elle ne connaissait pas. Elle n’avait pas la force d’ouvrir les yeux, mais elle en eu suffisamment afin de poussé un cri délicat. Un couinement aigu terminé par ce qui semblait être un roucoulement. Elle se sentait en sécurité, bien qu’elle ne comprenait rien. Elle ne sentait plus sa prison autour d’elle, seulement la présence de la créature avec qui son Esprit était dorénavant liée.
Celle qui serait à cet instant et pour toujours sa raison de vivre. |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Sam 16 Jan 2016 - 17:29 | |
| Un craquement. Puis un autre. Encore un. Légers, si légers, mais qui semblaient coups de tonnerre dans le silence de la pièce. Surprise, Enetari recula, fléchissant les jambes dans un inutile réflexe de défense. Il n’y a pourtant nul danger et elle s’en aperçue bien vite. Un peu inquiète, elle se pencha finalement en avant, observant avec fascination et angoisse ce qui se passait, son cœur s’emballant. Elle y avait fait attention pourtant, à celui-ci ! Ce n’était pas elle, c’était promis, c’était juré ! Elle était tout à fait innocente ! Elle l’avait à peine effleuré, légèrement caressé. Comment aurait-elle pu le briser ? La coquille lui avait semblait si dure sous ses doigts blancs tachés de terre ! C’était impossible ! Oh, il y avait beaucoup de choses qu’elle pouvait accepter. Peu qui l’effrayaient. Et pourtant, l’idée d’avoir détruit l’un des petits d’une espèce si exceptionnelle la paralysait. Elle ne pouvait l’admettre. Elle releva la tête, cherchant sur le visage de Dawan une quelconque explication à ce qu’elle allait pouvoir faire. Quelle ne fut pas sa surprise de découvrir son visage émerveillé, fixant avec béatitude l’œuf qui craquait. En plus de devenir un futur vieux grincheux coincé, son esprit s’égarait-il ? Quoi que cela faisait longtemps qu’elle le savait mais ce n’était pas le sujet. Le foudroyant donc du regard pour oser ainsi la déranger, même inconsciemment, dans semblable situation, elle observa à son tour l’œuf, oubliant les autres petits endormis. S’il n’était pas cassé, alors… Il n’y avait qu’une seule autre explication.
Le petit être se débattait, cherchant fébrilement à se dégager du carcan de sa coquille. Emerveillée, la jeune fille enroba du regard les longues ailes qui frémissaient, détailla les fines griffes déjà aiguisées, admira la délicate cuirasse qui bardait déjà ce petit corps qui s’éveillait. Tant de force, déjà ! En elle, l’euphorie le disputait à l’étonnement tandis qu’une autre conscience venait effleurer la sienne. Elle était… liée ? Avait-elle réellement été choisie ? La présence se fit davantage sentir en elle, affermissant son emprise, s’accrochant à son être. Instinctivement, la petite elfe se ferma, rétractant son esprit loin de cet esprit étranger, se protégeant comme elle avait appris à le faire. Puis, aussi soudainement qu’elle s’était crispée, elle se lança à son tour à l’exploration de ce nouveau elle-même. Curieuse, fouineuse, cajoleuse, elle effleurait, glissait, tandis qu’en son coeur quelque chose de plus fort que ce qu’elle n’avait jamais ressenti, de plus authentique que tout ce qui n’avait jamais compté pour elle, naissait. Un amour fort, un lien indestructible. Et son corps répondit de lui-même à l’étreinte de la petite créature, resserrant autour de celle-ci ses bras menus tandis qu’elle la serrait contre sa poitrine avec douceur, dans la farouche volonté de la protéger de tout ce monde inconnu qui s’ouvrait pour la dragonne.
- Ithil nîn, gilgalad nîn, mân nîn*
Les mots naissaient, ivres de poésie, chancelants sous l’émotion, sans même qu’elle ne puisse les reprendre, son cœur n’ayant qu’envie de chanter malgré le désarroi qui la saisissait. Elle qui avait cherché si longtemps la liberté, qui l’avait, enfin, goûté mieux qu’elle n’aurait jamais pu l’imaginer, se trouvait-elle enchainée à un autre être de cette terre ? Pourquoi, si tel était le cas, ne parvenait-elle qu’à n’en éprouver bonheur et exaltation ? Elle vibrait au rythme de la vie de ce petit bébé qui s’était réfugié dans ses bras, calant sur lui la cadence de sa vie. Elle avait oublié le baptistrel, n’ayant plus rien d’autre en tête que cette nouvelle part de son âme.
-Aïasil, niben aglan**.
Comment avait-elle su son nom ? Elle l’ignorait, à moins que la petite elle-même ne lui ait transmis lors de ce premier contact. Mais il avait jailli de lui-même dans sa bouche, naturel et s’imbriquant à la perfection dans cette réalité nouvelle. Elle était si belle, si mignonne ! Ses écailles noires luisaient doucement sous la lumière de la pièce et les pics qui parcouraient sa colonne vertébrale étaient promesses d’armes redoutables. Pourtant, celle qui dominerait un jour le monde à ses côtés n’était pour l’instant que fragilité. Avec maladresse, Enetari se tendit de nouveau vers cet esprit si singulier, emportant avec elle tendresse et rassurance. Elle veillait sur elle. Il n’y avait rien à craindre.
-Tu vois, je suis là pour te protéger, murmura-t-elle à l’intention du dragonneau. Tu es vraiment venue pour moi ? Tu as raison, il faut toujours viser le plus haut.
Elle caressait doucement sa petite tête, sans même s’apercevoir qu’elle s’était assise au sol à elle ne savait quel moment. Une jambe tendue devant elle, l’autre repliée en tailleur, elle pencha la tête vers celle de l’écailleuse et sourit, séduite par cette nouvelle compagne.
-Eyh, si tu n’ouvres pas les yeux, pourquoi être sortie de l’œuf ? Allez, tinu nîn ***, voies donc que tu t’es liée à la plus belle qui existe. N’aies pas peur, personne ne t’embêtera sans risquer d’y perdre quelques doigts.
Elle voulait la rassurer, la mettre en confiance. Lui montrer qu’elle était là. C’était sans doute la première fois de sa vie qu’elle s’ouvrait de la sorte, avec autant de sincérité et de douceur. Mais elle se sentait bien. Comme si toute sa jeune vie n’avait été construite que dans l’attente de ce moment unique et exceptionnel, qui bouleverserait sa vie à jamais. Contre elle, elle sentait déjà l’affection que lui portait Aïasil, et elle s’en émerveillait. Dans un si petit corps, que son esprit était vaste et impressionnant ! Oh certes, pas autant que celui de Trissi, qui elle était déjà adulte, mais déjà prometteur. D’un grand avenir qu’elles construiraient à deux.
*ma lune, ma lumière d’étoile, mon âme **petit rayon de lumière ***ma petite étoile |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Jeu 21 Jan 2016 - 17:21 | |
| De l’air. De l’air! C’était la première fois que la petite créature ressentait pareil contacte sur ses écailles, sur la membrane délicate de ses ailes. Et cette sensation si étrange qu’elle percevait autour d’elle! Des bruits, des vibrations percutant ses petites oreilles encore sensibles. Rien n’avait à voir avec le contenu de sa coquille, et rien ne faisait de sens. Mais la petite chose se concentrait sur une chose en particulier, oubliant ses peurs et sa confusion. La chaleur… La douce chaleur qui lui traversait les écailles pour venir l’enlacer à même son sang chaud à même sa chair froide. Une pression réconfortante l’enveloppait, lui arrachait un petit couinement de plaisir. Une tendresse comme jamais elle ne l’avait encore ressentie, sa première caresse, son premier câlin, sa première étreinte. Elle ne comprenait rien aux gazouillis prononcés par celle à qui son esprit était lié, mais son esprit parlait pour elle. Ses paroles incompréhensibles étaient chargées d’amour, et ça, la petite dragonne le comprenait d’instinct. Elles étaient liées, et par ce fait, la petite chose voyait l’esprit de l’elfe à la manière d’une rivière. Elle emplissait son esprit de sensation étrange. Des mots, des émotions, des images, des sons.
En entendit un nom, un nom étrange qui attira son esprit comme la chaleur l’avait attiré dans les bras de sa liée. Ce n’était pas n’importe quel nom, c’était le sien… Aïasil… Le Mots qui résonnait avec son âme, son existence simplifié en un soupire. Sa curiosité était déjà forte. Savoir qu’un mot pouvait la définir a surprenait, d’un côté. E l’Autre, elle se demandait également quel était le Nom qui simplifiait l’âme de sa liée. C’était une présence dans la rivière de son esprit. Une présence forte, comme un rocher fendant les flots, fixe et inébranlable. Enetari Terendul, c'était son nom. Une elfe, et à présent, l’elfe la plus merveilleuse qui fut, est, et sera. L’esprit de la dragonne n’était pas du tout en mesure de tout interpréter ce qu’elle voyait dans l’esprit sœur d’Enetari, mais cette sensation de complicité et d’amour uniforme suffisait à la petite créature. Curieuse, certes, mais contenté lors de ces premières secondes dans le monde extérieur. L’elfe continua de lui parler et de lui caresser la tête. La dragonne quant à elle cherchait simplement à se coller d’avantage à elle, mais cela était déjà impossible.
Dans un effort qui lui parue impossible, elle força les muscles de ses paupières et obligea ces dernières à se détacher. Quelque chose semblait les tenir en place. Au début, rien ne se produisit, puis, délicatement, la fine pellicule de peau glissa le long de l’œil de la dragonne. Une perle fut ainsi dévoilée. Grise et argenté, pareille à la coquille qui l’avait contenu. Une perle parsemée de petite imperfection aux teintes plus claires ou plus foncé. Et en son centre, une pupille d’un noir profond, surexcité par les premiers rayons de lumière perçue. Plusieurs battements de paupières plus tard, les pupilles se fixèrent à une taille précise. Les images perçues par Aïasil s’éclaircissait peu à peu. Elle voyait! Elle voyait tout! Les formes! Les couleurs! La lumière! Et surtout, sa liée. Une joie vive s’empara de la petite créature alors que cette dernière se mit à regarder tout autour d’elle, gazouillant devant pareil spectacle. Chaque chose autour d’elle était nouvelle, unique. Chaque seconde était une expérience unique que la jeune dragonne vivait pleinement. Son regard stoppa net lorsqu’il croisa celui d’Enetari. Elle voyait ses yeux, ses yeux à elle! Presque pareil au sien. Un gris propre à l’elfe, des perles étant sienne.
Un spasme surprit la dragonne, qui écarquilla ses yeux de surprise. Ses petits muscles encore frêle tremblaient légèrement. Ce n’était pas le froid, mais l’excitation. La dragonne à peine née tenta de retravailler sa posture afin se retourner sa tête d’avantage en direction de l’elfe. Elle voulait la voir de ses deux yeux. Elle voulait la regarder pleinement. Chose qu’elle fit. Mais elle ne se contenta pas de l’observer physiquement. Au même instant, son esprit remontait la rivière mentale de l’elfe. Elle se frayait un chemin à travers les idées, émerveillé par tout se qui la frôlait de toute part. Elle laissa un autre petit roucoulement s’échapper de sa gorge, alors qu’elle imprimait avec force une puissante vague d’amour à même le courant. Elle n’avait pas peur de noyer, c’était impossible. Elle n’était que bercé par les flots, à chaque secondes, plus émerveillé que le précédent. Avec difficulté, Aïasil rompit le contact, physique et psychologique. Dans un effort encore plus grand, elle détourna la tête, afin d’observer les environs. La première chose qu’elle remarqua fut évidement le nid artificiel, ainsi que les deux œufs qui y reposaient encore. Elle jeta encore une fois un coup d’œil à l’elfe, comme si elle craignait que cette dernière disparaisse, puis elle sauta sur le sol.
Ce ne fut pas un saut concluant. La dragonne s’écrasa en partie sur le sol dans un petit bruit mat. S’agitant frénétiquement, elle se redressa sur ses pattes. Elle avait peine à se tenir ainsi, mais cela ne l’empêchait pas pour autant d’essayer. Elle lâcha un cri en direction de l’elfe et commença à marcher, regardant avec attention chacun de se spas, surprises d’être capable de se tenir debout. Elle se sondait elle-même, voyait ce qu’elle pouvait bouger, et ce qui refusait de le faire. C’était là les parties les plus intéressantes, car tout bougerait, de gré ou de force. Elle agitait sa queue, curieuse de cette sensation, de l’élan ressentit à chaque aller. Elle sentait également ses ailes, inertes encore sur ses omoplates. La dragonne s’immobilisa, concentrant toute son attention sur ses ailes, qui se déployèrent lentement. Comme une fleur au printemps, ses larges ailes s’ouvrirent pleinement au bout d’un moment. Les fines membranes argentés parcourent de ses veines à la forme d’éclaire filtrèrent en partie la lumière qui s’y frotta, projetant ainsi une fine lumière filtré sur le sol. Fière sans en connaitre le mot, la dragonne regarda sa liée ainsi, tête dressée, agitant ses ailes délicatement, frissonnant de plaisir au contact de l’air. |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Mer 27 Jan 2016 - 12:34 | |
| Belle, belle comme l’astre lunaire qui étincelle doucement, la nuit venue, pour étendre délicatement sa lumière pâle sur les ténèbres plus bas. Fragile, fragile comme l’oisillon qui s’éveille doucement au petit printemps, attendre impatiemment la becquetée qui le nourrirait. Solide, solide comme le roc sur lequel se fracassent les vagues en colère, mais qui toujours résiste. Unique, unique dans son esprit, unique par ses écailles, unique par son amour. Un si petit bébé, un si précieux trésor. Il semblait presque contre nature qu’une telle créature puisse exister et pourtant… Pourquoi, pourquoi se liaient-ils ainsi, ces êtres fabuleux, pourquoi s’attachaient-ils de la sorte à des créatures qui n’avaient rien à leur apporter mais qui les enchainaient à leur vie ?
Avec patience, Enetari laissa la petite dragonne s’habituer à ce nouveau monde, observant chacun de ses gestes avec attendrissement et émerveillement. Petits yeux qui s’entrouvraient, ailes qui frémissaient, pattes qui s’agitaient ; elle naissait, elle vivait et elle découvrait. Ses yeux d’argent captaient toute la lumière que son corps aspirait, ou rejetait peut-être, de son noir absolu. Chaque veine qui scintillait ne parvenait qu’à rehausser la perfection de ce petit être et soulignait la finesse de son anatomie.
Eclat de rire. Moqueuse, l’elfe laissa échapper un son joyeux s’échapper de sa gorge en voyant la maladresse de sa liée. Son esprit ne trahissait pas la moindre douleur, elle n’avait pas peur pour elle. Non, comme certains le disaient si bien, c’était en tombant que chacun apprenait à mieux se relever. Au-delà de ce rire, l’écailleuse percevait sans mal la tendresse qui les unissaient. Puis, se penchant en avant, la jeune fille appela doucement sa nouvelle amie pour l’attirer vers elle, la laissant faire de petits pas patauds en sa direction. Et quand enfin elle fut tout près d’elle, se montrant fièrement, la Terendul glissa un doigt le long de son museau, de son flanc, parcourant en une délicate caresse cette nouvelle merveille.
Soupir, inquiétude. La jeune fille se rendait compte qu’elle ne savait rien, rien de l’éducation à donner à un dragon, rien de ce qu’ils voulaient, rien de ce qu’ils aimaient vraiment. Comment ferait-elle ? Aussi rapidement que cette interrogation était venue, elle disparue pour laisser place à la sérénité qui était sienne d’ordinaire ; elle avait eu la chance de se lier ainsi alors pourquoi devrait-elle tout gâcher avec des pensées qui n’avaient pas leur place ? La vie lui avait appris qu’elle devait être capable de se débrouiller et c’était ce qu’elle avait fait ces dernières années. Cela n’allait pas changer si vite.
-Allez viens, niben aglan, je dois te montrer le monde dans lequel tu vis maintenant ! Ici, c’est le domaine baptistral, et lui là, ce truc bizarre qui ressemble à un elfe, c’est Dawan, un baptistrel. Entre nous il ne sert pas à grand-chose, mais il est marrant à embêter, c’est un bon point pour lui. Toutefois ne le manges pas même si tu meurs de faim, il est sans doute poison.
Guillerette, elle attrapa Aïasil entre ses bras avec une vague de réconfort, la rassurant sur ce qu’elle allait faire : lui faire visiter les lieux, bien sûr ! Après tout, la dragonne finirait bien par se déplacer seule sans se casser la figure à chaque fois, aussi était nécessaire qu’elle ne risque pas de se perdre. Ni qu’elle ne fasse de bêtises, encore que cela pouvait être amusant et mettre un peu de piment dans cette existence si monotone.
-Toi, tu es une dragonne, tu es la créature la plus merveilleuse qui soit et tout le monde te doit honneur et respect. Si quelqu’un ne le fait pas, tu peux lui arracher un bras pour le lui rappeler. Enfin, attends un peu d’être plus grande. Tu viens, on continue ?
La jolie créature lovée entre ses bras, l’elfette poursuivit son chemin, prudemment suivie par un Dawan qui la raccompagna jusqu’à la sortie du domaine. Bien, c’était là que l’apprentissage commençait ! Pas après pas, la nouvelle dragonnière présenta à sa petite liée tout ce qu’elle devait savoir, passant par les coutumes elfiques au récit de son enfance, lui désignant telle ou telle plante, nommant tel ou tel animal, parlant d’Histoire et d’anecdotes. Finalement, en manque de salive, elle s’arrêta en plein milieu d’un chemin pour la fixer :
-Tu veux qu’on aille te chercher de quoi manger ou boire ? Tu es fatiguée ? Hum… que pourrait-on faire…
S’asseyant dans un coin tranquille, elle relâcha Aïasil pour la laisser se redégourdir les pattes.
HRP : n'hésites pas à me mp si tu n'as pas assez d'ouverture =3 |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Dim 31 Jan 2016 - 22:19 | |
| La dragonne était fermement ancrée dans l’esprit de l’elfe, au point où elle négligeait l’ensemble de ce qui l’entourait. Ses yeux étaient toujours sensible, et la lumière, bien que douce agressait sa rétine inexpérimentée. Alors plutôt que se blesser les yeux sur le monde qui l’entourait, elle le regardait par l’esprit de sa liée. Comment faisait-elle? La dragonne avait l’impression de regarder une flamme crépitante. Chaque émotion était une flamme qui léchait la silhouette de sa sœur d’âme. Un feu crépitant, des émotions mixtes qui se succédaient trop rapidement pour que la petite créature puisse adéquatement analyser ce qu’elle comprenait de la dite émotion concernés. Jusqu’à un certain point, elle pouvait comprendre ce que l’elfe ressentait, mais certain détail lui échappait encore. Son feu paru trouble un moment, comme si le vent tentait de l’étouffer. Mais rapidement, le feu retourna à ce qu’il était de base, un brasier ardent, crépitant joyeusement. Le genre de chaleur dans laquelle la dragonne avait l’impression qu’elle pourrait y perdre la vie, la paix au cœur à la première minute de son existence. C’était drôle, car lorsque sa liée lui parlait, son esprit devenait une fenêtre très claire sur les images qu’elle tentait de lui communiquer. Et lorsqu’elle parlait de la dragonne, elle utilisait des images qui n’étaient pas elle, mais une autre image qui se superposait sur l’image de sa personne. Un rayon de lumière, ou encore une étoile… Cette chose! Cette étoile! C’était comme la lumière dans son esprit, dans son œuf! Une boule de lumière qui la tenait éveillé, qui la tenait en vie! C’est donc ainsi que sa liée la voyait? Comme sa source de vie? À moins que ses pensées avaient été mal interprétées? Non, c’était impossible, elle voyait clairement en elle, et ces images ne pouvaient lui mentir ainsi. Cette simple image remplissait la petite dragonne d’une joie criarde. Tout ce qu’elle ressentait était si vif, si prenait, elle avait peine à modéré ses émotions sur le moment. Et elle n’avait pas à le faire. Dans un roucoulement contemplatif, la petite dragonne fit un pas de l’avant, tournant sa tête de coté en direction du second elfe. Elle avait remarqué une présence auparavant, mais elle n’avait pas pris la peine de s’interroger sur le sujet. Les premières sensations joints aux paroles qu’elle perçu de sa lié semblait positives. Cela incita la nouvelle-née à avancer vers l’autre bipède aux oreilles pointues. Cependant, la mention de poison la fit figer sur place. Elle ne comprenait pas ce que sa liée venait de dire, elle avait simplement comprit la notion de danger. Elle recula donc maladroitement, sans quitter la chose-agréable-mais-nocive qui partageait les lieux avec sa liée. Elle laissa un couinement de surprit lorsque sa liée l’attrapa de derrière et la leva du sol. Elle ne se débattit pas cependant. Bien au contraire, elle se dandina de façon à se placer confortablement dans les bras de l’elfe. Elle entoura amoureusement sa queue autour de l’un des bras d’Enetari, la regarda avec autant d’amour que le réconfort qu’elle avait reçu. Elle ne doutait pas de sa liée, pas une seule seconde. Avec bonheur, elle écouta Enetari gazouillé, les yeux à demi clos en grande partie. Elle se concentrait toujours sur l’esprit de son aimée. Elle prenait également un certain plaisir aux vibrations qu’elle percevait. Sa poitrine vibrait contre la sienne, elle sentait son cœur battre, ses muscles bougé, chaque choc contre le sol renvoyé à la dragonne, différé, mais présent. Comme si elles ne faisaient qu’un. Car elle ne faisait qu’un ensemble. Aïasil avait une sensation étrange qui la suivait de plus. Elle la ressentait plus intensément au fur que les minutes passaient. Rien de négatif. Seulement une impression, comme si ce qu’elle entendait avait déjà été entendu. Comme si les images qu’elle percevait avait déjà été perçu. Elle avait l’impression de déjà connaitre le monde en entier, sans pour autant être capable de se souvenir des noms et des couleurs qui en faisait la beauté. Et puis, Enetari avait une telle façon de décrire les choses, de voir le monde! Pareil à la sienne! Elle voyait le monde par potentiel, par intérêt, par force. De la même manière que le feu était jugé. Par la force de la flamme, par sa vivacité, son éclat… Et son potentiel destructeur. Discrètement, les petites griffes d’ébènes de la dragonne touchèrent à nouveau le sol glacé. C’était à la limite de ce que la dragonne pouvait tolérée. Non pas la température, mais le manque de contacte. Elle ne voulait pas lâcher l’elfe, mais elle voulait aussi marcher. Elle devait faire les deux, et c’est ce qu’elle entreprit de faire. La dernière idée émise par sa liée était de la nourriture et de l’eau. Bien contre son gré, un grommellement guttural provint de la dragonne, ou plus précisément de son estomac. Avec surprise, elle plia son cou de manière à observer son propre ventre, la tête à l’envers. Elle remonta sa tête où cette dernière devait se trouver et chercha aussitôt les perles d’Enetari. «« Oui. Manger. »» Une intonation claire projeté dans l’esprit de sa lié. La voix mentale de la dragonne ressemblait à la morsure du blizzard sur une peau trop nu. Une morsure de froid, pareil à une brulure causé par le feu. Aïasil fut tout aussi surprise par sa propre réponse que ce que l’elfe devait être. La dragonne avait compris le raisonnement mental de l’elfe, sa structure psychologique, la forme de ses mots. Elle ne comprenait pas tout, mais elle pouvait interagir. Elle avait du temps devant elle pour s’Amélioré après tout.. C’était ses premiers moments à son existence. L’éternité l’attendait. |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Mer 10 Fév 2016 - 22:03 | |
| Petit à petit, la compréhension entre elles s’affinait, les sentiments d’abord confus se perfectionnaient pour devenir bien plus limpides, bien plus compréhensible. Enetari avait encore du mal à réellement distinguer ce qui appartenait à sa petite liée de ce qui provenait d’elle-même mais cela ne la dérangeait pas réellement ; n’étaient-elles pas une en deux ? Elle se sentait plus complète qu’elle ne l’avait jamais été en cet instant précis, et pourtant cette fusion continuait à éveiller en elle une peur légère, celle de ne plus pouvoir seule. Mais le bonheur prenait largement le pas sur l’inquiétude et elle l’oublia rapidement pour se réjouir de cette chance incroyable qu’elle avait. Elles se ressemblaient tellement, c’était… impressionnant, extraordinaire ! La même vision du monde, le même raisonnement, le même regard sur les autres et sans aucun doute la même opinion d’elles-mêmes. A elles deux, elles pourraient sans aucun doute dominer le monde entier, un jour ! Oh, elles devraient travailler, s’améliorer mais… Oui, un avenir grandiose les attendait sans aucun doute. De serait-il exactement constitué, elle l’ignorait, ni comment y parvenir mais quelle importance… Elles avaient des siècles devant elles pour se construire ensemble… Et les petits pas que faisait la dragonne sur ce sol qu’elle découvrait deviendraient un jour d’immenses enjambées qui conquerraient l’ensemble du continent ; et peut-être même plus.
Deux mots, qui glissèrent en elle pour trouver leur chemin jusqu’à son propre esprit. Deux mots qui la surprirent et la firent sursauter tandis qu’elle fixait Aïasil, étonnée de ce premier contact indescriptible. Elle avait déjà parlé à des dragons, à une plus précisément puisqu’il s’agissait de Trissi, mais c’était tout… et c’avait été différent. Il n’y avait pas eu cette fusion qu’elle ressentait à présent, la faisant presque frissonner, il n’y avait pas eu non plus cette promiscuité entre elles, cette magie qui les liait. L’échange avait été naturel mais dépourvu de cette profondeur. Et elle sentait, instinctivement, qu’elle pouvait à son tour s’adresser à sa douce compagne par un autre biais que celui de la parole extérieure. Une façon plus intime, plus rapide et sans aucun doute plus naturelle. Et le simple fait de communiquer de la sorte l’amusait et la fascinait.
*Viens… Je crois savoir où nous en trouverons.*
Elle sourit avec extase, enivrée de ce nouveau lien autant que par tout ce qu’elle voulait découvrir avec Aïasil. Récupérant de nouveau la petite dragonne dans ses bras, Enetari la serra au chaud contre son cœur avant de retourner au domaine après une brève hésitation ; après tout, les baptistrels n’avaient sans doute pas grand-chose à faire de leur journée, ils pourraient bien l’aider, non ? Ils étaient censés être gentils et serviables, que cela serve à quelque chose ! Que ce fut par amabilité, courtoisie ou pour la petite affamée, l’elfette finit toutefois par obtenir un morceau de viande aux cuisines, qu’elle déposa dans une assiette sur l’une des tables du réfectoire vide pour poser devant la dragonne d’argent et d’onyx.
*Voilà, j’espère que ça t’ira, je ne sais pas trop ce que mange exactement les dragons, si ce n’est que d’après Trissi, ils aiment les moutons… Si tu n’aimes pas, dis le mois, j’irais cuire trancher un doigt à ces incapables pour leur apprendre à mal nourrir ma liée.*
Croisant les bras sur la table, la jeune Terendul pose dessus le menton pour observer, sourire béat aux lèvres devant le charme de la scène, son âme-sœur engloutir avec voracité sa nourriture. Qui aurait pu croire que si mignonne créature pourrait un jour devenir une féroce guerrière bardée d’écailles acérées et de pics tranchants ? Mais la même beauté, la même grâce se trouvait dans l’enfant et l’adulte. Et la nouvelle-née avait déjà dans le regard la prestance d’une reine en devenir… Lorsqu’elle eut enfin terminé, l’elfette eut un petit rire devant son regard innocent contrastant avec le filet de sang qui, glissant entre les crocs, se faufilait sur sa gueule, avant de se redresser d’un air décidé.
*Aujourd’hui est ton premier jour, dis-moi ce que tu veux faire, où tu veux aller, si tu as des questions ! Je t’apprendrais tout ce qu’il faudra ! D’ailleurs, j’ai… quelqu’un à te présenter… Viens vite !*
Bondissant de la table, elle l’entraina derrière elle, repartant derechef hors du domaine en prenant soin de toujours récupérer ses armes et, appelant à elle une autre amie étrange, sautilla de joie en apercevant Coriya arriver en trottinant gaiement vers elle, libre qu’elle était.
-TADAAAAAM ! Aïasil, je te présente Coriya, Coriya, voici Aïasil ! Et interdiction de tenter de vous manger ou de vous chamailler ! |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Jeu 3 Mar 2016 - 23:34 | |
| Elle hoqueta de surprise lorsque sa liée lui répondit par le biais de son esprit. Est-ce que le fait qu’elle avait parlé avait créé un pont entre eux? En fait, elle n’en avait aucune idée. Elle n’avait pas vraiment l’intérêt de se poser pareil question sur le moment. La dragonne était trop intéressée par la voix interne de l’elfe pour perdre son temps à se questionner inutilement. Elle avait compris que sa liée l’avait compris, c’était une sensation merveilleuse ainsi. Savoir que dans l’esprit d’Enetari, l’écho de sa propre volonté subsistait toujours. C’était une empreinte de son existence incrusté en permanence dans l’âme d’une autre. Ainsi, elle avait cette sensation confortable de savoir qu’elle avait sa place en ce monde, et que si jamais elle d’égarait où que ce soit, elle pourrait retrouver celle à qui son âme appartenait. Déterminé, la jeune dragonne s’apprêtait à marcher aux cotés de sa lié lorsqu’elle sentit ses petites pattes quitter le sol. Ses griffes n’eurent même pas le temps de racler le sol qu’elle se trouva de nouveau lové contre le cœur d’Enetari. Elle ajusta un peu sa posture et alla caller sa petite tête dans le creux du coup de l’elfe. Elle regardait ainsi derrière sa liée. Elle n’avait que faire de regarder où elles se dirigeaient, elle était confortable et en paix, le reste lui importait peu… Néanmoins, l’odeur de la nourriture assiégea ses narines bien rapidement. Une vive douleur vint lui pincer les tripes alors que la dragonne expérimentait une faim avide pour la première fois de sa vie. Elles étaient entrées dans une pièce où une quantité étonnante de chose attirait son attention. Son estomac grondait sombrement et ce de façon constante. Il y avait des gens, mais elle se fichait de ceux-là. Ses narines percevaient des choses set ces choses l’intéressaient, c’était aussi simple que cela. Son elfe avait dans les mains un morceau de… Quelque chose. Mais un quelque chose qu’elle désirait. Elle les savait, c’était viscérale, elle désirait au plus profond de son être déchiqueter ce que Enetari avait en main. Tel fut ainsi son bonheur lorsque sa liée la déposa sur une grande surface lisse, avec à ses côtés un récipient contenant l’objet en question. Curieuse, elle s’y approcha sans attendre. Elle ne se méfiait pas une seule seconde de la dangerosité de la chose. Sa lié lui offrait, c’était donc sécuritaire. Un cadeau, son premier a vie… Non ce n’était pas vrai… Son premier cadeau à vie n’avait pas été un bout de viande, mais bien Enetari. Sa présence, son amour instantané et inconditionnel, son lien avec elle et ce, pour l’éternité… Mais bon, le bout de viande faisait un bon présent aussi. Elle huma tout d’abords l’objet immédiat de son désir. Elle ne savait pas consciemment ce qu’était la chose, mais instinctivement, elle savait ce qu’elle devait faire. Enfonçant ses griffe dans le morceau de viande, elle y plongea ses crocs, tirant de toute ses forces afin d’en arracher un morceau, qu’elle goba goulument. Le délice était aussi enivrant que la douleur de son estomac. Manger pour une première fois était douloureux, mais à chaque bouché, la douleur s’amenuisait, et la dragonne continuait de ressentir le plaisir de la chair dans sa gueule. Malgré le délice qu’elle ressentait, la petite créature arrêta de manger un moment. La mention de l’autre dragonne avait attiré son attention. Aïasil avait vu l’image associé au nom de Trissi, et était très intrigué par cela. Dans son esprit, l’écho d’une image similaire subsistait, l’écho de l’image de la même dragonne. Comme si cette dernière la connaissait. Cela n’était resté qu’un bref instant et l’image des doigts coupés redonna aussitôt envie à la dragonne de continuer son repas, chose qu’elle fit. Lorsque la viande eu disparue, la dragonne se mit à léché le font de l’assiette à l’Aide de sa petite langue, afin d’y collecter le sang qui y subsistait. Elle sentait ce dernier couler sur sa gueule, mais elle n’y prêtait pas attention, occupé à en ingurgité d’avantage. Repu, pour une première fois dans son existence, la petite noire et argenté se retourna vers sa lié en gazouillant. Elle lança en sa direction une vague d’amour, chose qui pouvait le plus ressembler à de la gratitude à ses yeux juvénile. Clignant doucement des yeux, engourdit par son confort et la satisfaction, la dragonne eut du mal à saisir l’étendu du questionnement de sa liée. Elle voulait qu’elles fassent quelque chose ensemble? Mais quoi? Et comment? Et où surtout? Allaient-elles couper lesdits doigts mentionnés précédemment? Peut-être… La dragonne se demanda un court instant si les doigts coupés pouvaient être mangé, et si oui, ce que des doigts goutaient… Sans doutes quelque chose de similaire à la viande qu’elle venait de manger… Elle n’avait rien mangé d’autre que ce premier repas, elle manquait donc cruellement de comparatif. Ce pourrait être là une idée de chose à faire : gouter des choses… La petite dragonne ne s’était pas attendu à la course à laquelle Enetari l’avait entrainé. Elle avait couru un moment, étrangement excité. La dragonne restait dans ses bras, au chaud, gavé et amoureuse. L’elfe arrêta enfin d’aller à gauche et à droite, et avant même que la jeune dragonne eut compris ce qui se passait, elle se retrouva museau à museau face à une bête énorme… Et plutôt laide. Son corps était lisse et des poils surgissait ci et là de sa chair, comme les bipèdes… C’étaient assez jolie quand il s’agissait de la tête de sa liée, mais autrement, sur la chose, c’était… disgracieux. Elle n’avait pas la perfection draconnique qui constituait le référent de la beauté aux yeux d’Aïasil. Néanmoins, la dualité de la couleur de la chose était… Intéressante. Elle était donc laide et intéressante… Aïasil pouvait tolérer cela. Elle avait peine à comprendre l’attachement qu’elle ressentait entre la sa liée et la chose, mais Enetari semblait étrangement être attaché à elle… Et puis bon, de toute façon, Ce n’est pas comme si la dragonne pouvait changer cela. La chose n’était pas une rivale, juste un truc qui occupait l’esprit de sa liée, rien de plus. La mention de manger la chose surprit la dragonne, qui ignorait jusqu’à présent le fait que cette créature pouvait être mangée… Mais puisque sa lié venait spécifiquement de lui demander de s’abstenir de tenter de la dévorer, elle en ferait ainsi. Après avoir inspecté « l’amie » de sa liée, la petite dragonne reposa son attention sur sa liée, plongea ses yeux métallique dans les perles de son âme sœur. Il y avait une chose que la dragonne avait remarqué depuis leur sortit des bâtiments du domaine. Une chose qu’elle voulait voir de plus près. «« Oui. Manger. »» Elle glissa ce mot dans l’esprit de l’elfe, associé à la vision infini qu’elle avait de la voute céleste. Elle voulait la voir de plus près. Elle voulait y étendre ses ailes, voler, planer, baigner dans cet infinité et ce, avec sa lié. C’était une pulsion viscérale qu’elle avait, apreil à la viande qu’elle venait de manger. Elle le voulait, tout simplement. |
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| Sujet: Re: Destins croisés [Aïasil] Dim 27 Mar 2016 - 22:53 | |
| Surprises, elles l’avaient été toutes deux. Il était vrai que les dragonniers parlaient ainsi à leur lié, et pourtant, cela n’avait été pour Enetari qu’un conte parmi tant d’autres. Elle s’était soigneusement abstenue de parler à Trissi par le biais d’un quelconque lien mental et elle n’avait pas du tout prêté attention à la façon dont elle comportait avec le vamparotte. Au moins une heureuse surprise qu’elle avait là, car cette fusion entre Aïasil et elle était tout simplement incroyable, lui donnant envie de courir partout les bras levés, de grimper dans les arbres pour sauter de branche en branche, d’esclavager un ou deux humains, de chanter en s’accompagnant d’une vièle dawanesque et de hurler dans les oreilles des endormis. Que du bonheur, quoi. Presqu’autant, finalement, de voir sa dragonnette se repaître de viande tendre, les petits crocs étincelant arrachant goulûment les lambeaux de chair. La tête posée au creux des mains, l’elfette sourit en sentant l’interrogation de sa nouvelle amie. Une autre forme de magie que de se comprendre sans qu’un mot ne soit échangé.
-Trissi, c’est une dragonne qui a été obligée de se lier avec un ennuyeux et incapable truc bizarre. Tu verras. Mais elle est gentil, c’est une amie, on a joué ensemble ! Je suis sûre qu’elle te plaira. Bon, elle n’est pas aussi bien que toi, mais qu’est-ce qu’elle y peut la pauvre de n’avoir pu naitre avec ta perfection ? Il faut quand même compatir avec tous ceux qui n’ont pas eu la chance d’avoir notre grâce. Elle eut un instant de réflexion : hum, c’est-à-dire tous les autres, mais je crois qu’en fait ils ne le méritent pas tous. Breeeef !
L’elfette avait d’abord quelqu’un de beaucoup plus important à présenter à sa nouvelle moitié. Une créature qui avait partagé avec elle ses aventures, mais qui sans doute avait également été un soutien muet. Aussi étrange que puisse paraitre Coriya aux yeux des bipèdes, elle qui n’était pas vraiment un cheval ni même un poney, elle n’en était moins une fidèle amie. Qui continuerait de partager les terres du continent avec Enetari, dragonne ou pas. Il était donc important que les créatures s’entendent et ne se mangent pas sitôt que la jeune fille aurait le dos tourné. Mais de toute évidence, les deux avaient compris et après les avoir laissé s’inspecter mutuellement, l’elfe sourit aux mots qu’elle percevait du dragonneau.
*Tu ne parles que de manger, petite affamée ! Mais je crois que j’ai compris, tu veux voler, n’est-ce pas ?*
Elle réfléchit quelques instants, alternant sans même s’en rendre compte oral et esprit. Elle avait du mal avec cette nouvelle façon de communiquer, aussi lui faudrait-il sans doute du temps pour qu’elle puisse s’en servir à bon escient.
*Je ne pense pas que tu puisses déjà, tu viens juste de naitre… Mais on peut essayer, je connais un endroit où tu auras la place et où tu ne te feras pas mal. En attendant, tu vas devenir la première dragonne à faire du cheval-qui-n’en-est-un !*
Grimpant précautionneusement sur Coriya, sa petite protégée toujours lovée contre elle, ce fut pourtant le nez dans la poussière que finit la cavalière après que sa monture se soit empressée de la désarçonner en la voyant si prudente. Un juron et un regard noir à la coupable plus loin, la demoiselle finit par parvenir à s’installer sans plus de casse, laissant Aïasil découvrir le paysage qui défilait au gré des pas tranquilles de la zèbre.
-Veux-tu essayer de galoper ? Cela va vite ! Oh, peut-être souhaiterais-tu que je te parles des autres dragons… Malheureusement, je ne les connais pas assez, il faudra peut-être que tu trouves Trissi pour apprendre davantage. De toute façon, souviens toi que quoi qu’il arrive, et même les plus gentils, ils ne sauront jamais aussi parfaits que toi et qu’ils n’ont rien à te dire.
Histoire qu’elle sache tout de suite où était sa place dans le monde, c’était à dire au sommet, avec sa liée. Les trois compagnes arrivèrent d’ailleurs à une petite zone dégagée et tranquille, où Enetari, après être prudemment descendue, déposa Aïasil. Ici, personne ne viendrait les gêner, elles étaient à mi-chemin entre la ville et le domaine baptistral.
*Je te laisse essayer. Je crois que tu dois déplier les ailes et appuyer sur l’air avec. Je t’aiderais bien, mais je n’ai pas d’ailes, je peux t’envoyer par contre mais tu risquerais de te prendre un tronc d’arbre.*
Pas une technique réellement recommandée pour prendre soin d’un nouveau-né, semblait-il. Mais après tout, pourquoi ne pas tester en dernier recours… Dans le pire des cas, il y avait des soigneurs pas loin. Peut-être aurait-elle dû demander à Dawan de les accompagner ? Il aurait peut-être su que lui conseiller. |
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