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| [FB]Pour une chevauchée vers Gloria | |
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Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Mer 13 Jan 2016 - 16:49 | |
| 16 août de l'an V La nuit était tombée depuis une heure à peine quad deux cavaliers s'éloignaient déjà de la ville endormie de Sandur. Sous le firmament étoilée, éclairée par un pâle croissant de Lune, la cité du désert paraissait n'être fait que de rocs et de sables, sous la faible lumière qu'offrait cette nuit éclairée. Sighild s'était retournée qu'une seule fois pour la regarder une dernière fois. Qui sait quad elle y remettra les pieds. Elle regretterait comme elle ne regretterait pas ces lieux. Maintenant que le conflit avec Vraorg était fini, la victoire acquise pour les Protégés et que le traité apportait une paix tant espérée bien que fragile pour le moment, Sighild ne voyait plus guère de raison de rester à Sandur. Bon nombre des siens s'en étaient retournés d'ailleurs dans les plaines plus accueillantes et plus vertes pour suivre Korentin. Même si les montagnes n'appartenaient plus aux Glacernois, ses pairs tenaient encore à vivre et à un jour trouve une nouvelle voie. Il faudra du temps et Sighild avait opté elle aussi pour un nouveau cheminement. Là dans cette nuit fraîche, elle accompagnait le Corbeau. Depuis le jour où ils s'étaient retrouvés elle ne l'avait guère quitté, sauf quand il avait dû aller aux devants de ses propres angoisses avec ses anciennes connaissances et amis pour les affronter et assumer les conséquences de ce qu'il avait pu commettre au nom de Vraorg. La Glacernoise savait depuis le début que ses actes n'étaient pas de son fait. Le Vil Blanc s'était imposé à lui par sa sinistre volonté. Au point de manquer de détruire totalement ce qu'avait été autrefois le Corbeau. Même si les épreuves rudes étaient derrière lui désormais, elles étaient encore fraîches dans la mémoire de l'ancien assassin et son séjour en prison était encore profondément marqué dans l'esprit de la jeune femme. Heureusement, le destin avait été de leur côté et le Corbeau avait pu être libéré et relâché, mais l'homme n'était pas encore réellement sorti d'affaire. Il devait encore se construire sur lui-même et le processus pourrait être encore long et Sighild tenait à continuer de l'aider. Quand le Corbeau avait fait part d'un projet et de partir pour Gloria, elle avait accepté de suite de le suivre. Elle n'avait plus rien à faire à Sandur et rien qui ne la retenait réellement au sein de ce qui avait été les forces des protégés. A quoi bon renouveler une période martiale si l'ennemi d'Armanda était tombé ? Il y avait certes des brigands et des renégats à combattre, mais elle avait jugé plus important à faire : lier son destin à celui du Corbeau. N'avait-elle pas promis d'être son fanal ? Son phare ? Et il était encore trop tôt pour estimer que le Corbeau était entièrement lui-même. Du temps... il faudra beaucoup de temps Et du temps, ils allaient en avoir. Pour cela, elle avait décidé de pas le brusquer et comme tous les deux étaient des habitués des longs voyages, elle ne fut nullement surprise du silence qui s'était instauré depuis leur départ. Après tout, bien des choses s disaient en temps voulu. Pourtant, une idée lui vint et d'une sourire, elle talonna son cheval pour se mettre à la hauteur de son compagnon de voyage. ''Penses-tu que le sable est assez ferme sous le sabot de nos montures pour faire une petite course ? Je me suis toujours demandé si tu étais aussi bon cavalier qu'archer. Et puis cela nous réchauffera un peules guiboles....'' Avec toute la nuit devant eux, il y avait de quoi ''jouer'' un peu. Au mieux ils arriveraient un peu en avance à leur première halte
Dernière édition par Sighild Arnbjorn le Mer 20 Jan 2016 - 22:00, édité 1 fois |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Mar 19 Jan 2016 - 21:57 | |
| Après sa rencontre avec la chasseresse elfique, le Corbeau avait plié bagage à Sandur. Cette ville ne resterait qu’un vestige de la Grand Guerre, un acte de création ultime avant l’acte de destruction ultime. Le Corbeau n’avait plus sa place sous le soleil brûlant du désert, ou entre les murs sablonneux de ce qui restait de cet ancien symbole d’espoir. Il n’y avait plus rien là pour lui, alors il était temps de passer à autre chose. Il avait rempli sa mission pour le Salvateur et s’était retrouver à le sauver d’une mise à mort des plus vicieuses. Pour cela, il en tirait une fierté nette, mais masqué par sa modestie étouffante. Il avait de plus donné ses excuses à Autone. Leur rencontre s’était étonnement bien passé qui plus est, loin de la scène imaginé par l’homme. La petite demoiselle avait changé depuis le temps. Elle restait la même personne, le Rossignol, toujours avec son feu dans ses yeux. Cependant, son caractère avait évolué, différé de celui qu’il avait connu trois ans plus tôt. Elle restait son amie, du moins selon sa conception des choses. Il lui avait de plus promis de lui envoyé une missive afin d’entamer une correspondance.
Aux côtés de Sighild, il avait quitté la ville en direction du désert. Il comptait retourner à Gloria. Pour faire quoi? Il ne savait pas trop. Il avait énoncé à Orfraie son idée de rebâtir son Nid. C’était une idée parmi tant d’Autre qui lui trainait en tête. Il voulait reconstruire, se repentir. Il voulait vivre à présent, et non plus seulement survivre. Il voulait une famille, qu’elle soit de sang ou non, des amis… Une vie, tout simplement. Il n’espérait pas la richesse et la paix, seulement être bien avec des personnes qui lui était cher. L’Épervier constituait d’Ailleurs l’épicentre de ses réflexions et de ses projets futur. Il se demandait si elle finirait un jour par être dégouté par sa personne… Il prévoyait lui expliquer clairement ce qu’avait été son passé, afin qu’elle sache quelle genre de personne il avait été. Le Corbeau voulait qu’elle sache tout de lui, ses actes honorable tout comme ses trop nombreuses infamies. C’est surtout au sujet de ces derniers que l’homme voulait s’adresser à sa compagne. Il voulait aligner chacun de ses assassinats, chacune de ses actions posées ayant détruit quelque chose, surtout des vies. ET là, et seulement là, il connaitrait réellement l’étendu de l’amour que lui portait la Glacernoise. Il ne doutait pas de la pureté des émotions de la femme à son égard. Les yeux de cette dernière parlaient pour elle… Néanmoins, rare était les personnes qui tolérait et comprendrait le mal qui tenaillait l’âme du Corbeau.
Un sourire le prit aux lèvres lorsque l’Épervier lui proposa une course. Il avait bien des doutes au sujet de ses capacités à tenir la route, ainsi que celles de Souffles. Néanmoins, trop de joie avait été lancé avec cette invitation pour que l’homme décline cette dernière. Il tourna son visage en direction de Sighild, une étincelle de malice dans les yeux.
-Il n’est pas vraiment un cavalier d’excellence, mais il devrait avoir assez de cran aux tripes pour te battre à ce jeu!
À ces mots, il talonna Souffle. Il commença par un trot rapide, avant de pousser d’avantage ses encouragements à son destrier. Nox et Ergot avait été surprit lors du départ soudain de Souffle et avaient tous deux fini en l’air. Ergot fut moins affecté par le choc que son homologue vivant. Il reprit simplement sa stabilité et vola en silence derrière le cheval, arme fidèle qu’il était. Nox lui avait dut se poser au sol un court instant, puis avait repris son vol. Le Grand Corbeau avait rapidement rattrapé la monture de Sighild, et visiblement, c’est elle qu’il décida de suivre, laissant un long braillement sortir de son bec à la vue de son maitre plus loin devant lui. L’homme vêtu de noir contrôlait son cheval comme il le pouvait, tentant de lui faire esquiver les bosses présents dans le sol. Le sable était un sol très capricieux et la nuit n’aidait pas à se diriger. Il perdit ultimement la maitrise de son cheval, puis de son équilibre tout entière. Un faux pas de la part de Souffle et l’homme fini lourdement au sol. Par reflexe, il réussit à atterrir sans trop de mal. Le choc lui coupa cependant le souffle, et il préféra rester ainsi au sol. Un regard en coin lui indiqua que sa compagne venait d’Arriver à sa hauteur. Réalisant la scène d’un point de vu extérieur, il se mit à rire, plaçant son avant-bras droit sur son front par réflexe, toujours au sol. Son rire se calma quelque peu et il peut se redresser, lâchant un juron discret lorsqu’il sentit son dos témoigner de sa chute.
-Bon… Ouf… D’accord… Il a perdu… Mais n’empêche… Il était devant!...
Il se laissa retomber sur le dos, prit par une seconde vague de rire, plus léger cette fois. Il était étonnement de bonne humeur… C’était l’effet que lui faisait cette femme. Ce pourquoi il avait si peur de la perdre. Elle le rendait heureux. |
| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Mer 20 Jan 2016 - 22:03 | |
| Un large sourire ravi avait illuminé son visage. Un instant, elle avait redouté qu'il ne relève pas le petit défi, justement parce qu'il n'était pas un cavalier émérite. Sighild ne l'était pas non plus mais un peu de détente ne faisait pas de mal. Ce fut avec une grande joie qu'elle entendit son acceptation et elle ne put s'empêcher de rire quand Saemon talonna déjà sa monture pour la lancer en tête. Et il y fut, même s'il était parti d'abord au trot. La Nordique tenait fermement les rênes, retenant l'envie de sa monture de se lancer à son tour au galop. Elle voulait la jouer plus stratégie.
Elle riait encore quand elle entendit le cri de Nox derrière elle, comme si ce dernier la houspillait d'une telle idée. Le malheureux oiseau avait été surpris du départ de son maître et ne pouvait guère le rattraper. La faute en incombait donc à la jeune femme. Sighild aimait à le croire et elle regarda un bref instant l'oiseau avant de reporter son attention sur Saemon. Bon, elle ne devait pas trop le laisser prendre de la distance. Après tout, elle avait oivert les hostilités, il n'était guère question de perdre. Elle poussa un peu plus sa monture et ce fut à ce moment là qu'elle assista à la chute du Corbeau, hors de la selle de Souffle, qui reprit paisiblement son trot avant d'entamer un demi-tour. Ne le voyant pas bouger, la Nordique poussa son destrier vers Saemon, espérant qu'il ne s'était pas blessé en tombant à première vue lourdement dans les sables
A peine arrivée à sa hauteur, il éclata de rire. Sighild retrouva un léger sourire, lâchant un soupir soulagé. Si ce n'était pas là un signe qu'il allait pour le mieux. Il finit par se calmer et se redressa, tiquant un peu. Sighild descendit de selle, se calant contre sa monture, un sourcil haussé et moqueur à son encontre
''Perdu parce que tu es tombé. Et parce que tu le décrètes ainsi. Et il est vrai que tu étais devant. Mais ce qui est dommage, c'est que je n'avais pas fixé de ligne d'arrivée....''
Elle le vit se laisser aller à un nouveau fou rire, le dos retombé dans le sable. Il était pire qu'un gosse et elle s'avoua apprécier cela. Qu'il était plaisant à le contempler rire de la sorte. C'était comme si toutes les épreuves qu'il avait pu traverser il n'y avait pas si longtemps se retrouvaient à des années de là. Et c'était tant mieux. Elle sourit, avant de lever les yeux au ciel avec amusement. Puis elle se rapprocha de lui tout en lui tendant une main pour l'aider à se relever.
''Nox va encore me croasser dessus si tu continues à te rouler par terre...''
Et quand le Corbeau joignit sa main à la sienne, ce ne fut pas pour se relever avec elle, mais le contraire.
''Hé !
Saemon l'avait traîtreusement attiré à lui, lui imposant de chuter à son tour à moitié sur lui, à moitié sur le sable. Ce fut à son tour d'éclater de rire.
''C'est malin, je vais avoir du sable plein mon armure maintenant.... donc tu étais devant et tu te dis le perdant. Hum... je ne suis pas d'accord. Tu étais devant avant de tomber, donc tu étais vainqueur et un vainqueur a toujours une récompense...''
Son regard pétillait et ses lèvres s'étaient étirés dans un sourire signifiant une autre chose que l'amusement. Elle ne laissa aucune opportunité au Corbeau de savoir quoi quand ses lèvres se collèrent aux siennes pour lui offrir le fruit de sa victoire
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Lun 25 Jan 2016 - 6:38 | |
| Elle lui avait tendu la main. Elle l’avait supplié silencieusement de la capturer, de la faire tomber dans un piège. Comme un animal blessé parcourant la forêt aux loups… Elle avait fait d’elle-même la proie du Corbeau, il ne comptait pas passer outre sa chance. Peut-être était-ce inconsciemment son totem qui lui commandait ses actes, ou peut-être était-ce simplement une version plus réelle de sa personne, mais l’homme s’étant affalé sur le sable n’avait pas l’intention de se remettre en selle tout de suite. Il l’avait tiré vers lui, seulement pour la sentir s’écraser contre lui, et le sable qui l’avoisinait. Un large sourire envahit le visage du masqué lorsqu’il entendit le verdict de sa compagne. Il avait donc gagné? Son adversaire s’était rendu à lui! Il était bien d’accord avec ses dires, il méritait une récompense! Elle fut très bien choisit de plus. Lui-même n’aurait pu s’imaginer quelque chose de plus parfait sur le moment. Il n’aurait pas espéré plus parfait trophées que la douce caresse des lèvres de son aimé. Mais il ne se contenterait pas simplement d’un baisé ou deux! Il prit un petit élan alors encore sur le sol et roula par-dessus sa compagne, de manière à se retrouver par-dessus. Ses genoux étaient logé dans le sable meuble, de chaque côté de la taille de Sighild. La main droite du Corbeau avait trouvé place derrière la tête de cette dernière, alors que sa main gauche était agrippée sur l’épaule droite de la femme.
Il continuait de l’embrasser, passionnément, à en perdre son souffle. Il stoppait entre deux baisé afin de respirer, presque à contrecœur, profitant e ce bref instant afin de plongé son regard d’or dans les yeux de son aimée. Il avait peine à s’imaginer dans le présent. Dans le désert qu’il n’avait jamais connu avant les deux dernier mois, embrassant une femme qu’il avait rencontré à tout hasard, comme une ennemie… Hors de prison, libre malgré ses pêchés, aimé malgré sa noirceur, pardonné malgré ses crimes… C’était un drôle de monde, et un présent que son passé n’aurait pu concevoir comme futur. Mais il n’y songeait pas en ce moment, il avait la tête ailleurs. Il en venait à maudire son armure, et celle de Sighild… Il aurait continué ainsi pendant des siècles encore… Mais il stoppa net, lâchant un cri de douleur et de surprise. Rien qui ressemblait à un cri de mort ou de douleur fulgurante, mais quelque chose de saisissant. Il roula spontanément de côté, portant sa main à l’arrière de sa cuisse, où la douleur jaillissait. Il sentait quelques petites gouttes de sang perlé, là où un trou était apparu dans son pantalon. L’explication de son étrange comportement se présentait par lui-même : Nox se tenait sur le sable, droit, un bout de tirer coincer après l’acier de son bec artificielle. À la vue de son maitre l’observant, l’oiseau ouvrit es ailes et lâcha un croassement cinglant, répétant le geste plusieurs fois. Encore une fois en peu de temps, l’homme jeta un coup d’œil à l’Épervier et se mit à rire.
-Le Corbeau savait que tu aurais de la compétition… Mais il ne savait pas que la compétition serait si féroce!
Il frotta délicatement sa plaie du bout de ses doigts, tentant de faire passer la douleur. Habilement, il se remit sur ses pieds, grognant silencieusement contre son ami à plume et le picotement très désagréable qui l’accompagnerait à présent pour un petit moment à présent. Il n’emploierait pas la magie pour une blessure du genre, il jugeait la dépense énergétique requise superflu au vu de la gravité de la blessure. Il tendit sa main à la femme encore au sol, décrochant une petite expression entendu.
-N’y pense même pas!
Il faisait bien entendu référence à la possibilité qu’elle se « venge » de sa « trahison » précédente. Il remit sa compagne sur ses pieds. Il n’était pas le plus fort des hommes, et l’Épervier était grande, et en armure, mais c’était dans ces moment-là que l’orgueil d’un homme lui faisait faire des prouesses, tel qu’aider sa compagne à se lever d’un seul bras malgré le sol meuble. Bon… « Prouesse était un terme forcé… Il ne relevait pas Un homme en armure lourde aussi, mais il avait remarqué qu’il montrait toujours des facettes accentué de son caractère en présence de Sighild, comme s’Il tentait toujours d’être au maximum de sa force et de ses habiletés en sa présence. Ce qui était logique après tout. Il ne la tenait pas pour acquit, alors il faisait toujours tout pour la séduire. Il se secoua un bref moment, avant de se tourner vers Nox et tendre son bras. Ce dernier n’hésita pas un moment et alla se poser sur son maitre, qui entreprit aussitôt de lui caresser le cou. Il alla par la suite vers Souffle et inspecta ce dernier aux lueurs de la lumière lunaire. Son cheval avait été blessé pendant la batail des marais sanglant, et l’homme craignait que sa blessure ne se soit rouverte suite à sa petite course. Heureusement, cela ne semblait pas être le cas du moment, ce qui rassura grandement l’homme vêtu de noir.
-Ô toi grande chasseresse pour qui le désert n’a pas de secret, quand penses-tu qu’ils atteindront le premier bosquet, près des rives d'Astralya? Tu sais, où le Corbeau t’a retrouvé il y a deux mois de cela? Il aimerait revoir des arbres... Il ne sait pas si tu comprends...
Il demandait sérieusement à Sighild, mais il avait fait cela d’un ton moqueur. Gentil, mais taquin, comme seule sa compagne savait le faire agir. Il espérait pour plusieurs raison qu’ils retrouvent tous deux un territoire plus couvert. Le désert n’était pas aussi intimidant que l’homme l’avait cru au début, mais la rareté de l’eau et l’étrangeté de l’environnement rendait le rôdeur nerveux par moment. |
| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Mer 3 Fév 2016 - 17:57 | |
| Elle se retint de réagir à ses intentions de la coincer. Il avait été un chasseur et le resterait. C'était profondément ancré dans son âme. Mais un chasseur libéré, qui revivait. Il n'était plus le sombre sire aux ordres de Vraorg, qui tirait encore tout récemment les ficelles de sa propre volonté. Maintenant le Corbeau était libre et elle aimait le voir sourire. Le chasseur se dressait au-dessus d'elle, emprisonnant la proie qu'elle était. Si elle tenait réellement à s'échapper.... Mais elle ne tenta rien pendant qu'elle savoura pleinement la passion offerte par les lèvres de Saemon, y répondant avec plaisir et autant de fougue que lui. Elle aussi trouvait presque contrariant le besoin de devoir reprendre son souffle, brisant que très brièvement le plaisir de l'ardeur de leur baiser. Elle s'apprêtait à s'accrocher à son armure pour s'accrocher plus encore à lui ; et même aller peut être au delà même, car sa main avait commencé à glisser sur le Corbeau pour chercher les attaches de son armure. Elle sursauta quand elle l'entendit pousser un cri. Il se retira sur le côté aussi vite, libérant la Nordienne aussi surprise de la soudaine coupure de leur étreinte. Elle s'apprêtait à demander ce qui se passait quand elle vit Nox se retirer en libérant un pan du pantalon de son maître. A le voir écarter ses ailes de façon menaçante et à l'entendre protester dans des croassements jaloux. Sighild ne put s'empêcher de pouffer de rire en portant une main devant sa bouche pour étouffer son début de fou rire. Le Corbeau se permit de rire à son tour. ''Une sacrée concurrence en effet. Je vais même affirmer qu'il est jaloux de l'attention que tu me portes''Elle regarda le corbeau courroucée et se retint de rire encore en voyant son attitude menaçante ''Il te protège d'une certaine façon.La Glacernoise ne pouvait pas en vouloir au sombre volatile de défendre son maître. Le corbeau avait toujours connu que son maître et ses autres compagnons animaux. Alors voir l'humain chahuter d'une certaine manière avec une autre de ses semblables avait de quoi faire réagir l'intelligent oiseau. Puis Saemon se releva, il lui tendit sa main tout en lâchant une prévention pour lui-même. Elle se contenta de faire une fausse moue dépitée avant de lui accorder un large sourire espiègle. Elle accepta son aide pour se relever et termina de décoller le sable de ses effets pendant que l'ancien assassin s'en retourna vers son cheval, pour s'assurer que tout allait bien pour lui. Elle le rejoignit peu de temps après, sa propre monture n'étant guère loin de celle du Corbeau. En entendant ses mots, elle ne put s'empêcher de rougir quelque peu et dissimula vite ce qui la troublait à ce souvenir en une réponse précise. Même si cela remontait à deux mois, c'était pour Sighild tout comme hier. Rien que d'avoir retrouvé le Corbeau ce jour là avait signifié beaucoup de choses pour elle. ''Quelques jours tout au plus, si nous gardons un bon ryhtme sans trop tirer sur nos montures. Une semaine tout au plus si jamais le désert nous bloque un peu sur notre route. ''Elle réussit à ne plus rougir et s'était rapproché de lui, un petit sourire à ses lèvres. ''Je comprends que tout comme moi, les paysages boisés et vallonnés te manquent. Le désert est trop monotone et irrégulier. Il bouge et vit trop pour moi et mes capacités. Et en plus, il fait trop chaud et le sable colle partout...le Grand Chasseur a besoin de chasser en des terres familières''Elle n'eut qu'à tendre son index pour le passer avec délicatesse et espièglerie sous le menton de son compagnon, le glissant contre avant de le retirer. ''A moins qu'il y ait autre chose en complément ? ''Elle lui vola un baiser avant de monter sur son cheval. Plus vite ils avanceront, plus vite il quitteront le désert... **** Ils mirent en effet plusieurs jours pour quitter le désert, avançant à travers les dunes sableuses sous le couvert de la nuit fraîche. Voyager sous le soleil ardent aurait été mettre en péril leur vie inutilement. Puis quand la dernière nuit se fit plus douce et plus agréable, ils arrivèrent en bordure frontalière avec le désert. La Nordienne ne fut pas mécontente de quitter le désert. Retrouver les vertes prairies et les collines, les forêts giboyeuses.... Tout ce qui paraissait plus connu aux yeux de la jeune femme. Et de Saemon bien entendu. Il leur fallut encore plusieurs heures de chevauchée avant de rejoindre le premier bosquet que le Corbeau avait évoqué. Une bonne halte à cet endroit ne serait pas de refus. A voir les oreilles intéressés de sa monture surtout. Enfin de l'herbe pour les chevaux. La nuit en était à sa seconde moitié quand ils stoppèrent enfin, offrant qu'un pâle croissant de lune comme lumière pour tenter vainement de briser les ténèbres. Sighild ressentait ces lieux comme si elle les avait quittés la veille et mit rapidement pied à terre. Au moins pour ce soir, elle saura largement mieux que dans le désert. Ce n'était pas forcément agréable de dormir dans le sable encore chaud de la journée, même coincée dans les bras du Corbeau. Là elle savait que les choses pourraient très bien changer. ''Et voilà mon ami, nous sommes arrivés. je crois que nous avons bien mérité un bon repos....''Mais avant tout, les montures étaient à soulager de leurs charges et de leurs équipements. Son cheval libéré de tout son poids et selle, se secoua un bon coup et plongea avidement ses naseaux dans l'herbe tant désirée. Elle ne put s'empêcher de sourire. Les choses les plus simples étaient les meilleurs, à ne point en douter. Elle se permit de rejoindre l'ancien assassin. ''Je suis certaine que tu as encore du sable sous ton armure....'' |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Lun 22 Fév 2016 - 3:05 | |
| Les chevaux avaient été nourrit et dessellé. Un grand bien pour ces bêtes qui les avaient portés des plaines arides du désert à ce petit coin de paix perdu. L’homme se sentait quelque peu mal pour Souffle, son fidèle destrier, qui avait particulièrement souffert cette dernière année. Mais il était toujours là, expérimenté, fidèle et fort. Une vrai belle monture, bien qu’il ne s’agisse que d’un cheval comme il en avait mille. Son cheval était unique en son genre, tout comme il était générique. Depuis la Mort de Diès, le Corbeau prenait un soin particulier à l’attention de Souffle et de Nox, encore plus qu’à son habitude. Il avait perdu une amie chère lors de la bataille des Marais Sanglant, et il comptait bien épargner pareil destin à ses deux autres compagnons. Il se permit également de nourrir Nox, qui avait volé un sacré moment durant le voyage. Il se permit pendant le processeur de boire un peu. La route avait été terriblement ardue lors de ce retour. Ce n’était pas tant la route que les pensées qui avaient suivi l’ancien chasseur et avaient plombé la légèreté de son déplacement. Une fois les bêtes soignées, le Corbeau décida de s’occuper de sa propre personne. Il était après tout tout aussi éreinté par le voyage que les animaux qui l’accompagnait, et sans nul doute, aussi épuisé que Sighild.
L'homme retira sans mal son armure à écaille, lâchant un sourire moqueur à sa compagne. C’était une chose plaisante à faire que de se libérer de ce mur de cuir et d’acier. L’homme masqué portait déjà beaucoup moins d’équipement à portée de main, préférant s’allégé en laissant son matériel de seconde utilité dans ses sacoches. La guerre était terminée, mais les conflits persistaient toujours. Il regarda le sol autour de lui dans une gestuel exagéré, une fausse expression d’interrogation au visage, comme s’il était confus.
-Ha non… Pas de sable!... C’est étrange.
Il fixa son regard sur Sighild, avant de descendre lentement ses yeux sur le reste de son corps. Il ne faisait pas que la regarder, il la dévorait des yeux. Il ne cachait pas ce à quoi il pensait. Malgré son masque, ses intentions étaient claires sur son visage. Il ne se gênait que très peu devant sa compagne, commençant peu à peu à être confortable devant elle.
-Il doit s’être caché dans ton armure…
Lâchant un rire contenu, il s’approcha de l’Épervier et captura cette dernière entre ses bras avant qu’elle ne puisse se défiler. Sans hésiter, il l’embrassant, laissant le silence tomber un court moment sur le petit bosquet. Il la tenait délicatement dans son emprise, sans la brusquer.
Lentement, il passa sa main sur l'armure de son aimée. Chaque seconde étaient entrecoupé de mille baisés chargé de passion. Sa respiration haletante trahissait son excitation. Ses gestes étaient doux et réfléchit, bien que les désirs de l'homme étaient d'une toute autre naturel. Bestiale, impulsif, violent, son désir était un monstre en cage, maladroitement retenu par un geôlier néophyte. La main gauche de l’homme en noir était à présent sur les flancs de l'armure de sa douce. Ses doigts détaillaient chaque relief de la chose qui les séparaient du contacte chaud de la peau de la femme. À tâtons, il trouva enfin les courroies qui retenaient le vêtement protecteur en place. Il avait vu l'Épervier attacher cette dernière plusieurs fois, et bien que sa concentration n'était pas très centré sur la tâche à accomplir, il était étonnement habille. Les courroies lâchaient une a une. Parfois, les baisers étaient interrompus par un petit rictus de l'homme, rageant doucement contre le temps qui lui était requis afin de débarrasser Sighild de son armure. Finalement, l'ultime restreinte relâcha sa prise sans bruit. L'homme mit temporairement fin à ses baisers, décrochant un regard complice a la femme qu'il tenait captive contre lui. Il ouvrit la pièce protectrice et cueillit délicatement la femme qui s'y trouvait. Il balaya l'armure plus loin et redéposa le corps de la Glacernoise au sol pareil a si elle avait été fait de verre. Il la regardait intensément de ses yeux d'or. Ses lèvres étaient avides de caresser la peau de sa compagne, d'embrasser ses lèvres, de sentir sa chaleur contre lui. Il descendit lentement sa posture, s'approchant de plus en plus du sol.
-Je t'aime.
Aucune hésitation. Aucun trouble à se nommer au "Je". Aucune arrière-pensée ou réflexion parallèle. Deux mots, une signification, et un sens plus profond que l'abysse du monde. Il n'avait jamais aimé en ce sens une autre personne de toute sa vie. Il avait bien l'intention d'ailleurs que chacune de ses caresses reflètent ce fait. L'armure hors de son chemin, les mains abîmer du Corbeau effleurait délicatement l'étoffe de la tunique quelque peu humide de l'Épervier. La chaleur avait fait son effet... Le froid serait cependant de plus en plus présent au fur et a mesure qu'ils se dirigeraient vers l'Ouest. Pour le moment, l'air était tiède et agréable... Bien que l'homme masqué était très loin d'être en état d'observer la météo... Il se concentrait sur le vent chaud qui provenait de la bouche de son aimé. Il subissait les feux de forêt dans ses tripes et son bas ventre. Il s'écrasait sous la tempête qui faisait trembler son cœur et la tornade qui brouillait son esprit. Il vivait à ce moment sa propre petite fin du monde. La plus douce qui soit. |
| | | Sighild Arnbjorn Modératrice Espionne
| Sujet: Re: [FB]Pour une chevauchée vers Gloria Ven 11 Mar 2016 - 19:06 | |
| Le sourcil haussé pour marquer son observation, elle ne manqua pas de sourire devant l'air semi effronté semi moqueur de Saemon. Déjà il s'attaquait au retrait de son armure et aussitôt enlevé, il fit mine de regarder tout autour de lui, cherchant le sable invisible. Sighild peina à retenir un début de rire en voyant sa mine déconfite. Elle garda un large sourire, rendant la moquerie de son compagnon et elle contempla son regard scrutateur. Nul besoin de mot pour comprendre ce qu'il contemplait. Puis il se mit à rire. Qu'il était plaisant de l'entendre ainsi, car c'était un signe qu'il vivait, qu'il n'était plus cet oiseau abattu qu'elle avait revu après qu'il ait réussi à se défaire de l'oppression lointaine de Vraorg. Il revivait et elle tenait à l'aider à continuer à se glisse sur cette voie, bien qu'encore nouvelle pour lui.
Elle se fit prendre dans ses bras puissants, n'ayant pas vraiment chercher à lui échapper. Après son rire et sa capture, elle avait déjà accepté d'être sa proie prise et sans aucun échappatoire.
''Du sable sous mon armure ? Je demande à voir...''
Quand il l'embrassa pour qu'ils se plongent à deux dans un silence qui valait toute la force des mots, elle apprécia cette saveur qui lui parut si lointaine. Comme si des années avaient creusé un fossé entre eux. Elle savoura ce contact et y mit du sien, se collant plus à lui. Il sut profiter de sa proximité pour poser sa main contre elle et le rempart de cuir qui lui interdisait l'accès à la douce chaleur de sa peau. Avec agilité, il sut trouver l'emplacement de chaque épreuve qui mettait à mal sa patience. Il retenait à la perfection l'embrasement impatient qui devait être sien, car chaque souffle se glissait sur la peau du cou et du visage de la Nordique comme un léger vent d'été des plus appréciables et des plus envoûtants. Puis chaque entrave la délivrait, pendant qu'elle se noyait avec plaisir et passion dans l'enchaînement de ses baisers qu'il la couvrait. Elle ne manquait pas de sourire amusée à son rictus de petite rage quand une courroie se montrait plus récalcitrante à ses attentes.
Et enfin, l'armure libéra le fruit des attentes du Corbeau. Il l'écarta du corps de la Nordienne, pour la prendre comme s'il venait de découvrir un trésor délicat dans son écrin de cuir. Et quand il la déposa à même le seul, c'était comme s'il redoutait qu'elle ne s'étiole hors de ses bras. Une douceur presque surprenante pour un homme de sa carrure, mais qui ne surprit guère l'Epervier. Le Corbeau était un chasseur, sûr du moindre de ses gestes et l'éclat émeraude de ses yeux gratifia la victoire de son compagnon sur l'ouverture de la dernière barrière qui l'avait empêché d'atteindre son objectif. Doucement, il s'était rapproché d'elle, pour se rapprocher encore plus proche d'elle. Deux mots sortirent en un doux murmures de ses lèvres. Deux mots qui résonnaient avec une immensité certaine aux oreilles de la jeune femme.
Elle lui souriait. Car il avait énoncé une phrase à la prononciation parfaite, sans la moindre peur, sans user comme il le faisait d'ordinaire de la troisième personne. Deux mots qui détenaient une puissance double à l'esprit de la Nordique. Je.... un Je.... Elle lui sourit plus encore et ne pouvait s'empêcher de frémir de plaisir au contact de ses mains rugueuses. Pas si rugueuses que cela, elle-même possédant un corps qui s'était endurci au contact de la vie dans les montagnes. Quoique plus fine et plus douce pour le toucher du Corbeau. Elle porta sa main droite sur le torse de Saemon, percevant ainsi le battement puissant et rapide de son possesseur, son souffle s'étant joint à ce rythme éperdu.
''Je t'aime''
Ce fut comme un écho, qui répondait à une possible attente de la part du sombre oiseau qui regardait la jeune rapace. Elle n'eut qu'à se tendre pour rechercher et retrouver le contact de ses lèvres, tout en entourant son cou de ses bras graciles pour l'attirer à elle. Peu importait le froid, peu importait que le temps se refroidissait. Il lui sera bien difficile d'amoindrir le brasier qui envahissait le sang de la jeune femme. Désormais c'était à son tour. Une chance que Saemon se soit défait de son armure avant... Il lui facilitait bien les choses.
Peut important la venue de la nuit fraîche. L'air n'arrivera pas à la faire grelotter. Pas ce soir. Son feu intérieur grandissait, plus encore quand elle intensifia sa passion contre les lèvres du Corbeau. Il était tout à elle comme elle était tout à lui. Doucement, elle l'invita à partir à l'exploration de son cou et d'autres lieux non encore voilés par sa tunique légèrement humide, pendant qu'elle entreprenait de faire tomber les dernières frontières à toutes deux pour la tempête qui les prenait ensemble les emplissait. Son souffle s'accélérait et elle ne put s'empêcher de rire quand elle imposa à Saemon de basculer sur le côté. Proie peut-être, mais elle était elle aussi chasseur. Elle n'accorda pas le temps à Saemon de reprendre son souffle qu'elle l'inonda déjà de baisers plus ardents que jamais. Et maintenant qu'elle avait réussi à lui faire céder une de ses frontières enquiquinantes.....
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