Une nouvelle née~
Dans quelques jours... A peine quelques jours... pensa tout haut une jeune femme, une main posée sur un ventre bien rond.
Deux mains supplémentaires étaient posées sur le ventre de l'elfe enceinte. Son mari était derrière elle, l'enlaçant doucement, un sourire tendre sur les lèvres. Il allait bientôt être père, c'était un évènement de plus en plus rare dans leur peuple, un cadeau des esprits! Le mot était déjà passé dans tout le village, un nouvel elfe allait voir le jour. Sa naissance serait une fête. Comme ce le fut cinquante ans auparavant, quand un petit garçon était né.
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Oui, nous serons bientôt parents, répondit-il en déposant un baiser sur la pointe de l'épaule de sa femme.
Mais lorsque le grand jour arriva, ce fut un échange plus qu'un don. L'accouchement se passa difficilement, et ni la magie, ni les plantes de soin ne parvinrent à améliorer la situation. Lorsque le premier souffle du nourrisson emplit ses poumons, le dernier de la mère quittèrent les siens. Elle n'eut pas le temps de voir son enfant mais un nom franchit ses lèvres avant que la mort ne l'emporte, un sourire sur les lèvres et le visage serein. Eänlys.
La perte de la jeune mère tâcha de tristesse et de chagrin le premier jour de vie de son enfant. C'était une petite fille qui pleurait avec son père, réclamant à manger, inconsciente du drame qu'avait engendré sa venue au monde. Son père la confia à une nourrice, effondré. Il voulait rester seul avec la défunte un moment, tout c'était passé si vite, il avait besoin de réaliser et de chasser la douleur de son coeur.
Il passa quelques heures penché au dessus de la dépouille de l'elfe, serrant sa main dans la sienne. Son visage était encore si beau, il avait l'impression qu'elle n'était qu'endormie et qu'elle allait se réveiller dans peu de temps. Malheureusement, son corps froid et de plus en plus rigide confirmait qu'elle avait quitté ce monde, rejoignant ses aïeux.
Le lendemain, le corps de la jeune femme fut incinéré après une cérémonie simple, puisqu'elle n'était pas d'une famille noble, ni même quelqu'un de très important parmi la société. L'elfe, désormais veuf, reporta toute son affection sur sa fille qu'il appela évidemment Eänlys, en souvenir de la mère de l'enfant.
Apprentissage~
Père, vous m'étouffez!La petite fille s'échappa des bras de son père avec fougue. Sourcils froncés, l'enfant défiait d'un oeil mauvais l'elfe qui lui souriait doucement, amusé par le comportement de sa fille. N'importe quel autre elfe l'aurait réprimandé bien entendu mais n'importe quel elfe n'avait pas perdu sa femme et reporté tout son amour sur la seule personne qui l'empêchait de sombrer dans la folie. De peur que la petite le quitte elle aussi, il laissait tout passer, de telle sorte qu'après une petite vingtaine d'années, Eänlys était devenue une vraie petite peste. On ne lui avait jamais imposé de limites, son père ne faisait que la couvrir de baisers, la serrer dans ses bras et réclamait sa présence continuellement. Ce comportement agaçait la petite, quoi qu'elle faisait, elle n'avait le droit à rien d'autre que des sourires affectueux... Elle aurait aimé qu'il la gronde, lui explique pourquoi les habitants du village la regardait de haut, murmuraient quelque fois après son passage. Une fois, rien qu'une fois, elle aurait aimé comprendre ce qui n'allait pas.
Mais l'homme ne lui disait rien, il gardait toujours le même discours, les mêmes paroles revenaient inlassablement: "Tu es belle", "Tu es ma petite merveille", "Tout ce que tu fais est magnifique". Ces mots étaient des bijoux, des joyaux purs, il ne fallait pas les gâcher! Répétés, rabbachés, le matin, en journée, le soir, la nuit, encore et toujours... Ils devenaient lassant. Ne sonnaient plus aux oreilles. Ils étaient devenus pour l'enfant une marque d'ignorance. Elle ne voulait pas être belle! Elle ne voulait pas être une merveille! Elle voulait juste être elle-même et que son père l'accepte comme elle était. Avec ses qualités comme ses défauts.
Furieuse, la gamine tourna les talons et partit fulminer aux alentours du villages, ronchonnant et pestant autant qu'elle le pouvait. Exprimant sa frustration sur la nature environnantes, elle arrachait les feuilles d'un arbuste, les froissaient et les jetaient par-dessus son épaule. Elle sentait des larmes de rage lui monter aux yeux mais refusait, par fierté, de les laisser couler et s'acharnait d'autant plus sur le malheureux végétal.
Une main agrippa le poignet de l'enfant et la força à se lever et se retourner, achevant le massacre.
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Lâchez-moi! Lâchez-moi! pesta la petite avec insolence.
Shalon se baissa à hauteur de l'enfant, sans céder à son caprice. Son visage dur et contrarié faisait face à celui de la petite fille. Ses yeux bandés renforçaient l'austérité qui se dégageait de son être, comme une enveloppe écrasante de sévérité. Eänlys se calma progressivement devant cette inconnue qui l'empêchait de continuer ses bêtises. D'un côté, elle avait envie de la remercier, de lui sauter au cou, car elle lui apportait les limites qu'elle n'avait jamais eu. De l'autre, elle ne l'aurait jamais avoué, vexé d'avoir fauté.
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Pourquoi as-tu blessé cet arbre?Une voix chaude et douce, sans reproche. L'enfant bégaya, sans comprendre.
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Tu lui as fait mal. Sans raison.La petite fille prit la mouche et se défendit vigoureusement.
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J'ai une raison! Mon père est bête! ~
N'insultes plus jamais ton père, petite. Tu lui dois la vie, ne l'oublie jamais. Avant de porter un jugement sur lui, essaie de comprendre ce qui le pousse à agir ainsi. Et ensuite va lui parler, ne te défoule pas sur des êtres innocents.Ce fut la première fois que quelqu'un lui disait comment agir. La première fois qu'on lui dit que ce qu'elle faisait était mal. La première fois qu'on s'intéressait à elle! Des larmes de crocodiles roulèrent en silence sur ses joues alors qu'elle fixait le bandeau crème de l'étrangère.
Quelques jours après cette rencontre, les deux elfes se revirent et l'enfant demanda après un moment d'hésitation pourquoi il était mal d'arracher les feuilles des arbres. Shaylon lui expliqua patiemment, sans la brusquer. Curieuse, Eänlys lui posa pleins de questions auxquelles la femme répondit simplement et précisément. La nuit tomba et la petite rentra chez elle.
Au cours des années, les deux elfes se lièrent petit à petit. Shaylon révélait toujours de plus en plus de savoir à l'enfant qui de son côté demandait toujours plus de connaissances. En échanges de ses leçons, elle aidait son mentor dans ses tâches, et là encore, elle apprenait auprès d'elle, en élève attentionnée et passionnée. L'aveugle l'éduquait et peu à peu, Eänlys voyait ses relations avec le village s'améliorer, même si une certaine rancune persistait à cause de ses erreurs passées.
RévélationSortant de l'enfance pour se diriger doucement vers l'adolescence, l'elfe à la chevelure de feu quitta une fois de plus son père pour la journée. Ce dernier tenta de la retenir, comme chaque matin, le combat fit rage dans la maisonnée. Pas de cris. Pas de coups. Juste des paroles bien senties pour persuader le père de laisser sa fille partir pour la journée. Il fallait toujours innover, trouver de nouveaux arguments, jouer sur les sentiments, prendre en pitié, expliquer tout et n'importe quoi pour qu'il consentît à la laisser enfin sortir.
Un soupir las franchit les lèvres de la jeune fille. Elle était peinée de devoir se batailler avec son père tout les jours. Il ne voulait pas comprendre qu'elle avait besoin de vivre et de grandir en dehors de la maison. Sa décision était prise, s'il ne voulait pas comprendre, elle partirait. Elle n'en pouvait plus, c'était trop dur de continuer comme ça. S'il continuait ainsi, le jour arriverait où elle ne tiendrait plus et elle deviendrait blessante. C'était la chose qu'elle redoutait car même si elle n'avait jamais été proche de son père, elle l'aimait et elle commençait à comprendre ses réactions...
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Jeune fille, j'ai quelque chose d'important à te révéler. Notre histoire. Cela t'intéresse?Mais elle n'écoutait pas, perdue dans ses pensées. Shaylon l'attira fermement contre elle, comme lorsque la jeune était une fillette et que quelque chose la tracassait. L'aînée l'empêcha de se débattre, la bloquant d'un bras autour des épaules.
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Tu n'es pas attentive. A quoi penses-tu?Une légère hésitation.
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Mon père est de moins en moins facile à convaincre. Il veut m'empêcher de sortir, il voudrait que je reste toujours près de lui. Je n'arrive pas à lui expliquer ou il ne veut pas comprendre, je ne sais pas. Mais une chose est sûre, je vais partir.~
Et où vas-tu vivre?~
Tu m'as appris à comprendre la forêt et les animaux qui y vivent, je saurai me débrouiller et je pourrais continuer à apprendre auprès de toi, comme d'habitude.Les deux elfes discutèrent un long moment sur ce sujet et les paroles sincères de Shaylon confortèrent l'élève dans ses convictions. Elles changèrent de conversation, revenant au sujet initial, à savoir l'histoire des elfes. L'aveugle narra les légendes elfiques, l'histoire de ce peuple, son arrivée sur Armanda, les vampires, ennemis de toujours depuis la terrible première nuit, les dragons, curieux et sages et les humains, la perte de la magie, l'extinction progressive des elfes. Elle passa la journée à raconter avec nostalgie et comment elle avait vu, à son échelle la magie les quitter peu à peu.
Le soir, Eänlys s'expliqua avec son père, elle n'éleva pas le ton mais l'homme ne voulait rien n'entendre. Intransigeante, la jeune fille lui expliqua calmement son point de vue et mit un point d'honneur à lui faire comprendre que rien ne la ferait changer d'avis, si ce n'est la permission d'aller et venir à sa guise.
Elle finit la soirée à chercher un abris pour la nuit.
Seconde mère et première amitiéShaylon tressait avec habileté ses longs cheveux de la couleur des ténèbres. Elle ne portait pas son bandeau, posé sagement devant elle mais gardait les yeux fermés. Un léger sourire flottait sur son visage, elle se rappelait la fois où sa jeune apprentie lui avait demandé, avec la candeur et innocence de l'enfance, pourquoi elle se cachait les yeux. C'était la première fois que quelqu'un cherchait à savoir, le reste des elfes pensaient simplement qu'elle était aveugle et que parler de sa cécité lui causerait de la peine. De toute façon, elle n'avait jamais été proche de ses semblables, seulement de quelques enfants, comme Eänlys mais contrairement à cette dernière, les autres se lassaient de l'entendre raconter ses légendes ou de l'aider à cueillir des baies sauvages, ils la délaissait pour s'intéresser à d'autres affaires. Il fallait dire qu'elle était assez mal vu par les autres elfes car elle n'hésitait pas à répondre sèchement aux attaques arrogantes de ses compatriotes. Elle avait acquis une réputation de sorcière et l'on appréciait que moyennement ses rituels étranges.
Mais Shaylon n'était pas aveugle. Loin de là. Elle avait juste cessé de vouloir voir le monde. Cessé d'accepter d'être la spectatrice du déclin de son peuple. Elle en avait pris conscience trop tard malheureusement et son grand âge ne lui permettait plus de partir à la recherche de dragons. Elle avait donc décidé de se bander les yeux, protestant à sa manière contre l'horreur de la guerre et du manque de magie. Et elle savait maintenant qu'elle n'avait pas fait cela pour rien parce qu'une petite fille l'avait écouté et comprise. Quand cette enfant grandira, il y a une petite chance pour qu'elle n'oublie pas les dires d'une vieille femme, et alors, elle pourrait à son tour transmettre ces paroles à des enfants et ces enfants feraient de même avec d'autre. Ainsi, peut-être qu'au final les elfes prendraient conscience que la guerre avec les vampires ne pourraient pas durer, qu'elle découlait d'une absurdité et qu'il fallait y mettre fin, pardonner et tourner la page pour reconstruire, au lieu de détruire.
L'elfe noua à nouveau son bandeau sur ses yeux lorsqu'un bruit attira son attention.
Un chuintement.
Un cri.
Du sang.
La mort.
Perchée dans un arbre non loin, Eänlys sursauta en entendant une plainte déchirante, la nuée d'oiseau prenant son envol lui fit redouter le pire. Cela venait de chez Shaylon! Le coeur de l'adolescente se serra, elle n'avait jamais connu sa mère, elle ne voulait pas qu'on lui enlève le seul pilier sur lequel elle pouvait se reposer!
Elle courut à travers les bois à en perdre haleine, voyant déjà le sang couler sur la tunique de son mentor. Elle déboucha en trombe dans la petite clairière où était installée Shaylon, se figea et tomba à genou.
Des larmes silencieuses coulaient le long de ses joues, son coeur battait tellement fort dans sa poitrine que c'en devenait douloureux. Son cerveau refusait de réfléchir, il ne voulait pas croire ce qu'il voyait.
Un corps ensanglanté était étendu sur le sol, la face défigurée par la souffrance. Shaylon se tenait debout juste à côté, les habits tâchés de sang, la tête basse. Elle priait. Un long silence s'installa avant que l'elfe rousse ne laisse échapper un mot:
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Père...La jeune fille ne revint auprès de son mentor qu'un mois après le décès de son père. Elle voulait des explications. Son mentor prit la parole, avec calme, comme elle l'avait toujours fait:
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Je n'ai fait que me défendre. Je ne savais pas qui il était.Eänlys savait que c'était la vérité. Elle savait aussi pourquoi son père était mort. C'était en partie de sa faute. Elle n'avait pas pris au sérieux ses menaces, le jour où elle était partie. Il lui avait pourtant dit qu'il l'empêcherait de la séparer de lui. Par tout les moyens. C'était pour cela qu'il était... mort.
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Pardonnes moi mais je peux plus apprendre auprès de toi Shaylon. Tu as tué mon père et même si je sais que tu m'as dis la vérité, je ne peux pas te le pardonner. Pas pour le moment. Je viendrais peut-être te rendre visite de temps en temps mais je ne te promets rien, adieu.Voile de noirceurUne jeune femme sortit de chez elle, attirée par des pleurs. Elle se laissa guider par les plaintes aigües à travers les bois, réduisant la distance rapidement. On ne pleurait pas ainsi sans raison, soit c’était par peur, soit par chagrin. Dans les deux cas, laisser quelqu’un seul était peu indiqué. Lourde et imposante comme la terre, l’elfe semblait se fondre dans le décor, ne produisant pas de bruit, ni vibration à chacun de ses pas.
Debout entre deux arbres, un petit garçon pleurait, il était blond comme les blés et son visage rond et délicat lui conférait un air angélique, il avait tout d’un petit chérubin. La jeune femme fit craquer une brindille sous ses pieds, pour arrêter du gamin. Sa réaction fut immédiate: il sursauta violemment et se retourna complètement vers l’intruse, laissant échapper un cri de surprise. De la peur se lisait dans ses yeux bleus, à bien y regarder, il tremblait.
L’elfe s’approcha de lui sans mot dire et s’accroupit en face de lui pour se mettre à sa hauteur. Elle l’examina d’un coup d’œil, hormis quelques écorchures qu’un baume apaiserait, il n’avait aucune blessure sérieuse. Un sourire rassurant adoucit les traits durs de l’adulte alors que son regard émeraude couvait l’enfant d’une attention toute maternelle. Elle glissa une main dans la tignasse blonde du gamin, et fut surprise de le voir presque se jeter contre elle, cachant son visage contre sa tunique pour pleurer davantage, laissant sa peur retomber peu à peu. Consilliante, elle referma ses bras dans son petit dos, le serrant doucement en attendant qu’il ne se calme.
Après une demi-heure de pleurs, il s’endormit dans les bras de la jeune femme. Cette dernière le souleva de terre en le gardant contre elle et l’emmena jusqu’à la caverne qu’elle habitait. Là-bas, elle l’installa sur sa paillasse, qui était plus confortable qu’elle n’aurait pu le paraître. Une couverture de plume vint couvrir l’endormi pour le garder au chaud après que des linges propres et de l’eau de source soient venu nettoyer ses petites plaies.
Deux heures plus tard, le gamin retrouva ses parents et ne revit jamais l’elfe qui s’était occupé de lui.
La nuit était tombée, les créatures nocturnes sortaient pour chasser. Eänlys ne dormait pas. Elle était allongée dans l'herbe, proche de l'entrée de la caverne. Un feu crépitait non loin, décourageant les plus téméraires animaux à approcher du lieu. L'elfe regardait les étoiles, cherchant à les relier pour former des dessins dans le ciel. Un léger chant s'élevait dans les airs, une douce mélopée qui rejoignait le ciel lentement, prenant sa source entre les lèvres de la jeune femme.
La soirée était calme, rien ne semblait être dans la capacité de troubler la séreinité des bois.
Grave erreur. Un humain s'était infiltré dans la forêt, la jeune femme étant logée non loin de la lisière, un feu étant allumé là où elle se trouvait, il avait été facile de la trouver. Sans chercher à comprendre pour qui ou pourquoi, l'homme chargea, se mouvant lourdement jusqu'à sa proie. Heureusement, cette dernière entendit le froissement d'une cape dans son dos et ses pas lourds faisant trembler le sol. Elle roula sur le côté, évitant un coup d'épée qui aurait été mortel. Un frisson courut dans son dos alors que déjà elle se relevait, deux petites dagues au creux de ses mains. Des questions jaillirent dans son esprit: pourquoi un humain était-il dans sa forêt? pourquoi l'attaquait-il?
Elle portait un regard méfiant, animal sur son adversaire, qui affichait un sourire provocateur. La tension était palpable alors que le combat s'engageait. Par chance, l'humain était un assassin, jouant plus sur la surprise que la technique. L'elfe prit rapidement le dessus, utilisant sa vitesse d'action et son agilité pour ne laisser aucune chance à son adversaire. Il ne pouvait d'ailleurs que parer, incapable de retourner la situation à son avantage pour le moment.
Aucune surprise à l'issue de l'affrontement, la jeune femme était en vie, l'humain mort. Elle éloigna la dépouille et y mit le feu, traitant le corps et l'esprit de l'étranger comme celui de n'importe quel elfe. Elle pria les esprits de lui accorder la paix éternelle puis retourna chez elle, une longue épée en plus de ses dagues.
Elle apprit à la manier, mais ne s'en servait pas beaucoup. Seulement lors des voyages qu'elle effectua quelques années plus tard. Toujours derrière elle, une rumeur et un malaise circulait: cette elfe n'était pas comme les autres. Une aura étrange et pesante l'enveloppait mais cela n'avait rien de magique. C'était quelque chose qui se lisait sur son visage, comme si un masque grotesque le recouvrait.
Depuis, la jeune femme récupère les armes de ceux à qui elle ôte la vie. Comme un souvenir en hommage aux défunts. Tuer ne fut jamais un plaisir pour Eänlys, alors elle fait toujours l'effort n'honorer les dépouilles, pour laver ses crimes...
Liens familiaux :
Eänlys n'a plus de famille mais ne s'est de toute façon jamais senti très proche de son père. Quant à sa mère, elle ne l'a jamais connu.
Autres liens :
~ Shaylon Mèfin: mentor et seconde mère d'Eänlys, elle s'est occupé d'elle alors que son père sombrait dans le désespoir. C'est elle qui lui tout appris, sur la magie, les dragons et les armes. Elle l'a éduqué. Elle porte un bandeau sur les yeux en permanence, non pas parce que sa vue est mauvaise mais parce qu'elle refuse de voir la fin de sa race. Elle vit en ermite dans la forêt.
Code du règlement : Ok by Lorenz
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