La naissance d'Inael fut particulièrement joyeuse. Comme chaque nouveau né, une grande fête avait lieu pour célébrer l'arrivée d'une nouvelle elfe pour le beau peuple si peu fertile. Ses parents la chouchoutaient et voulaient absolument la protéger du royaume extérieur, se méfiant d'attaque vampirique ou de perdre leur enfant de quelque manière possible.

Les 80 premières années de la vie d'Inael furent des plus calme, elle ne sortie pas une seule fois de la forêt elfique. Emerveillée par la beauté de celle-ci imprégné d'un calme magique, laissant planer une ambiance si particulière qu'Inael appréciait tant. Elle y passait la majeure parti de son temps, fuyant l'enseignement assommant que ses parents voulaient lui inculquer pour ne pas déplaire aux elfes des castes supérieures. Il aurait été mal vu dans toute la forêt qu'une elfe ne respecte pas les enseignements ancestraux. Elle appris donc le respect qui ne lui était pas toujours rendu, ce qu'elle avait du mal à comprendre. Elle était comme eux une elfe, certes plus jeune mais, dont la valeur de coeur n'était pas négligeable. Elle aimait donc particulièrement la solitude et le calme que pouvaient lui procurer la forêt. Cette même forêt qui lui murmurait sa sagesse et la respectait, ce respect de la nature s'immisçât dans son caractère. Elle observait tout, faisait attention à chaque son, chaque odeur et plus le temps passé plus son agilité et ses sens s'affûtaient, en parallèle son attitude en société s'amenuisait. Elle devenait de moins en moins bavarde jusqu'à se renfermer.

Mais un jour, une elfe du nom d'Aramis Thredë accompagné de la gardienne Baptistral arriva dans la capitale. Dès ses premiers pas l'ambiance des environs avait complètement changé. Une aura bienveillante émanait d'elle. Elle était belle et grande et lorsqu'elle passait, les gens ne parlaient plus comme happé. C'était une ancienne championne de l'armée elfique devenue Enwr Baptistral. Lorsque les regards d'Inael et d'Aramis se croisèrent pour la première fois, Inael avait 80 ans et Aramis 444. De fascination, le regard d'Inael ne décrochât pas des yeux d'Aramis, celle-ci pensant que la jeune elfe essayait d'entamer une conversation la salua. Inael, désemparée par ce salut qu'elle n'attendait pas, se rendant compte de ce qu'elle venait de faire: elle avait demandé à Aramis le droit de lui parler en insistant fortement du regard et elle venait de lui accorder ce droit.

Elle devait réagir vite. Elle saluât de manière respectueuse et hiérarchique Aramis qui au bout de quelques secondes, lui permis de se relever. Envahie d'une gêne immense elle bredouilla quelques timides paroles illuminé d'un grand sourire. S'ensuivie une longue conversation entre Aramis et Inael, et vite trahit par son admiration pour l'elfe, ce fut sans difficulté qu'Aramis vit un enthousiasme et une flamme de passion pour l'enseignement que sa Cawr Baptistral pourait aisément lui apporter. Grandement recommandé par Aramis auprès de sa maîtresse, Inael devient donc l'une des plus jeune Enwr que la gardienne ait eu.

Inael apprit vite car Aramis l'aidait beaucoup pour compenser ses difficultés dans ses premiers pas en tant qu'élève. La prenant sous son aile Aramis observa de bons réflexes mais, un manque flagrant de maîtrise dans ses mouvements. Aramis lui enseignait son savoir. Elle lui apprit les rudiments du combat à mains nues pour qu'elle puisse se défendre en cas d'attaque physique. Il faut dire qu'Inael n'était pas très téméraire et qu'il lui fallait bien un moyen de se défendre en attendant de devenir Cawr, si cela se réalisera un jour...

Inael faisait preuve de sagesse naturelle particulièrement utile pour devenir baptistral. Elle appris l'art, la philosophie, l'astronomie et le chant mais, elle eut du mal à trouver un instrument qui lui convenait jusqu'au jour où elle découvrit la flûte. Il lui fallût plus de 20 ans pour trouver un instrument et ce fût un cadeau d'Aramis pour les efforts qu'elle fournissait qui valida son choix. Une merveilleuse flûte en os de dragon ancestral. C'était catastrophique, pauvre Aramis, mais à force de persévérance et de détermination Inael apprit et se révéla très créative. Elle mis cependant prés de 100 ans pour maîtriser la dite flûtes qui lui résistait.

Durant l'apprentissage, Aramis accompagna avec une grande patience Inael, qui devint des plus respectueuse comme si elle était devenue sa maîtresse et ce fut donc tout naturellement qu'au moment où Aramis devint Cawr à son tour, qu'Inael devenait son élève. Aramis repris donc la suite de l'enseignement de la gardienne apprenant à Inael la philosophie de l'ordre qui fût imprégnée instinctivement, elle ressentait que ce qu'elle apprenait était juste et sincère et qu'il n'existait en son coeur aucun doute sur le chemin qu'elle suivait. L'astronomie était ce qui absorba le plus l'esprit d'Inael qui se révéla particulièrement bavarde lorsque des milliers de questions se soulevaient en elle.

Inael était complètement admirative et on aurait pu croire qu'elle avait un lien de parenté tant Inael ne rentrait jamais en conflit avec Aramis. Pour tout dire, Inael ne rentrait jamais en conflit d'elle même avec personne de peur de blesser autrui de quelque manière qu'il soit. Elle était timide et avait appris par mimétisme le maniement des mots, évitant ainsi ceux qui s'aventuraient sur le chemin de l'agressivité. Elle ne mentait jamais, elle savait écouter et avait un calme et une patience qui en était exaspérante même devant la plus grande démonstration d'agressivité possible elle reste insensible maîtrisant sa peur si souvent combattu par le passé. Peu de temps après qu'Inael commença à maîtriser réellement son instrument l'apprentissage d'Inael se ralenti, Aramis devenu Cawr devait répondre à des obligations auxquelles Inael ne pouvait pas prendre part.

L'appel du Draco Honoris et des oeufs de dragons lancèrent Aramis dans de nombreuses aventures. Inael se retrouvait à 227 ans pour la première fois seule dans Armanda. Elle se laissa porter par son instinct se déplaçant ici et là, appliquant l'enseignement de ses maîtresses. Mais rapidement un grand frisson parcouru le petit corps d'Inael, était ce cette liberté naissance? Non, un oeuf de dragon venait d'éclore, elle sentit ce souffle magique comme une respiration puissante et continue. Ce regain de magie en Armanda était-il porteur d'un bon ou mauvais présage?

C'était sans compter sur Lorenz Wintel vampire aux lourdes ambitions pour son peuple aidé par le vampire Eliow Wriendel nouveau dragonnier annonçant une nouvelle et terrible guerre aux autres peuples. A son grand désespoir, Inael, contempla le massacre engendré par celle-ci essayant temps bien que mal d'apporter son soutien aux hommes encore en vie. Une année s'était écoulé et la guerre n'avait cessé, c'est alors que pour la deuxième fois Inael ressentit cette impulsion magique souffle de vie apporté par l'arrivée de nouveaux dragons en Armanda. Est-ce que cette nouvelle arrivée apportera la paix? C'est ce que se demandait Inael espérant revoir un jour Aramis sa Cawr qui ne lui avait donné signe de vie depuis la première apparition des dragons.

La magie renaquit en Armanda. Redécouvrant peu à peu la magie, les hommes redécouvrent les esprits totems oubliés et réapprirent peu à peu à maîtriser leur nouveaux pouvoirs. Ce nouveau souffle, semble être quelque chose de merveilleux pour Inael qui le ressentit parcourant chacune des cellules de son corps. Elle était contemplative devant ces hommes plein d'entrain découvrant une magie oublié. Mais la magie vacilla, peu de temps après ce bref moment de joie, c'est d'une tristesse immense qu'Inael ressentit la mort du dragon Cymbor et apprit par les murmures de la forêt, qui donnèrent écho aux rumeurs, quant à la damnation que vivra désormais Lorenz Wintel maudit comme son ancêtre Enalfir.

La troisième impulsion que discerna Inael fût avec l'arrivée de 3 dragons ancestraux, l'impulsion était de taille mais que pouvait présager cette nouvelle vague de magie en Armanda? Jamais deux sans trois, le réveil de l'esprit du néant amené en Armanda par cette magie renaissance, attisa la colère de celle-ci motivée pour détruite tout ce que ses frères esprit ont crée. Le peuple Alayen vint d'un continent mort, aidés par l'esprit du néant marchent sur Armanda.

Inael, pour aider les hommes et femmes blessés par cette nouvelle guerre, retrouva dans le chaos sa Cawr et amie Aramis. Entourée, par le chaos et replongeant pour un instant dans le passé insouciant, elle se rendit compte de l'horreur dont ses parents l'avaient toujours protégé. La violence, les corps mutilés, la maladie, la mort... La tristesse envahissait Inael. Elle se sentit étrangement seule et faible à ce moment là. Que pouvait-elle faire devant une si grande désolation. Elle était bien incapable de se battre et ne voulait pas infliger à ce monde la même souffrance qu'elle éprouvait. Elle s'effondra, pour la première fois ce visage toujours angélique et souriant l'assombris. Elle ne pu contenir ses larmes.

De ces blessures naquit dans la noirceur des massacres un espoir éternel, ses yeux contemplant le magnifique spectacle crépusculaire que le monde lui offrit. Continuant d'avancer, comme le jour précédent. Plongée dans l'infinie beauté qu'elle vivait se laissant submerger par les vibrations qui l'entouraient rien que pour un instant… l'éphémère devient éternité. Elle devait avancer à son tour comme le faisait le soleil qui venait sécher ses sanglots. Ressentant son coeur battre pour l'espoir d'un futur nouveau, d'un futur meilleur. Elle sait désormais qu'elle fera tout ce qu'elle peut pour aider ce monde sur le chemin qu'il a choisi de suivre. L'aidant à se relever lorsqu'il tombe, le guidant lorsqu'il est perdu et l'aimant lorsqu'il se sent seul…

Mais la guerre continuait. Jusqu'au jours où, une idée inespérée émergeât du chaos, l'hypothèse d'une trêve entre les ennemis millénaires. Cette idée venue du camps pacifiste Baptistral , elle entraîna une réponse rapide et positive mais, néanmoins inattendu. Après quelque temps les négociations arrivent à termes mais, la menace Alayens vient écrasait cet espoir attaquant avant même que l'union fraichement prononcé ne puisse prendre effet. C'est la panique mais, Inael est correctement protégeait par Aramis qui la défend comme une lionne et Inael pu même mettre en pratique les enseignements de sa maîtresse en neutralisant à mains nues un Alayens plutôt faible.

La trêve avec les Alayens signait et la menace tempérait, Inael pu reprendre son apprentissage auprès d'Aramis mais les retrouvailles furent d'une courte durée. Edwyn mort et Vraorg libéré le combat reprit. Aramis fut capturé et Inael se retrouva de nouveau seule. Inquiète pour sa Cawr mais subissant la tyrannie de Vraorg, Inael reprit une inspiration libératrice lorsque les esprits ancestraux incarnés sur Armanda créèrent la barrière dans le désert d'Esfelia. Inael trouva rapidement une place dans le protectorat étant Enwr Baptistral et pouvant donc apporter son aide autant que possible grâce à son savoir. Son espoir s'amenuisait ce demandant si une fin pacifique etait possible en Armanda, mais une lueur rejaillit des ténèbres lorsqu'elle apprit qu'un élu, Fabius Kohan, grâce à une épée ancestrale pourrait mettre fin à ce carnage.

Les Protégés unis contre Vraorg conclurent cet ultime affrontement, grâce à Fabius mais à quel prix. Le sable était devenu rouge du sang des morts qui entouraient Inael encore en train d'essayer de préserver une vie au péril de la sienne. Un jeune homme succomba de ses blessures dans les mains d'Inael qui, levant la tête, pu contempler l'ampleur de ce massacre.

Inael ne sachant que faire entama une marche solitaire et empli d'une tristesse qu'elle ne su arréter. Les esprits quittèrent définitivement Armanda et même si la paix est revenue et que la mort fait partie du cycle de la vie, combien de vie a-t-elle déjà vu se finir au cours de ces récentes années? Ayant beaucoup appris avec ses deux Cawr et ses sens s'affinant avec la magie redevenue présente en Armanda, sa douleur n'en est que plus grande. Son visage angélique résistera-t-il encore à d'autre massacre ou deviendra-t-il froid comme le temps?