Âge d'argent | De l'an 913 à 983

Idrill est né de l'union d'un père rôdeur et d'une tisserande. Tous deux n'avait qu'un très faible potentiel magique. Cela faisait quelques décennies qu'ils essayaient d'avoir un héritier quand, enfin, on leur avait concédé la naissance de ce petit elfe ; Idrill Maedhros. Les derniers dragons sauvages ayant quitté Armanda, il y avait déjà pas moins de trois siècles, la fertilité des elfes était en cette époque des plus médiocre. Un tel évènement apportait souvent la joie du beau peuple, et surtout le bonheur de ses géniteurs.

Naturellement, il fut choyé pendant sa jeunesse et justement traité car il représentait la survie du peuple des bois, comme tous leurs nouveaux nés d'ailleurs. Le jeune elfe grandit donc dans cette société très structurée, et très protectrice envers les siens. Dès ses huit ans il chercha à apprendre, peu importe de quoi il s'agissait il était pourvu d'une telle soif de connaissance qu'il cherchait des réponses à toutes ses questions. Bien entendu tout n'était pas encore à sa portée, et ce, malgré son appartenance à cette espèce dotée d'une intelligence remarquable.

À ses douze ans son paternel lui offrit son arc de rôdeur, celui qu'il utilisait dans le cadre de sa profession. Mais Idrill bien que profondément touché ne l'accepta pas. En effet, il justifia que sans son arc il ne pourrait veiller à la sécurité du peuple elfique. Néanmoins, ce n'était pas la seule raison pour laquelle il avait refusé ce don, non. Il ne lui avoua que quelques années plus tard, en l'an 936, sa véritable vision des choses. Il voulait une arme médiatrice, une arme qui n'en soit pas vraiment une. Un objet qui soit à la fois maniable, et donc léger, mais aussi résistant pour contrer efficacement un adversaire sans pour autant semer la crainte. L'expliquant ainsi, il disait de son arme qu'elle devait être un bouclier qui ne priverait de la vie qu'en cas de nécessité absolue.

Dans sa quête d'apprentissage du monde, il consulta tous les ouvrages qui étaient disponibles sur le territoire elfique. Rapidement son peuple n'avait plus de secrets pour lui. Âgé de 25 ans, il connaissait les moindres recoins de cette immense forêt verdoyante y compris chaque espèce qui foulait ce territoire où la nature se développait en harmonie avec le beau peuple. N'étant pas très intéressé par le relationnel il se força à découvrir la hiérarchie sociale, la politique du royaume et les différents codes de politesse existants. C'est à ce moment là qu'il découvrit le métier de son père, et qu'il s'y attacha au point de postuler pour gonfler leurs rangs. Mais après quelques essais de tir à l'arc et probablement était-il trop jeune, ils avaient préféré le refuser et l'encourager à revenir plus tard quand il serait mieux préparé.

Ce refus sonna comme une plaie ouverte au fond de son âme ; d'une certaine manière il s'était senti rejeté par son peuple. Cette blessure n'accentua que davantage son esprit indépendantiste bien qu'il passera outre quelques décennies plus tard. Quand on sait combien d'années peut vivre un elfe, il faut dire que ce n'était encore qu'un nouveau né aux yeux de ses aînés et sa susceptibilité n'en devait être qu'amplifiée. Toutefois, il fut réconforté par ses parents qui ce jour là décidèrent de lui offrirent une arme à son image ; un bâton Defendo. Revitaliser par ce joyau il commença à s'entraîner au maniement de ce dernier, tous les jours de sa vie, à raison de trois heures par jour. Les ans défilèrent et l'arme dévoila son potentiel magique, un bouclier énergétique très utile. Mais en dehors de cette découverte, il comprit que lui aussi était dotée d'une force magique encore insoupçonnée et surtout incontrôlée.