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| Avez vous vu cet homme? (PV Matis) | |
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InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mar 22 Sep 2015 - 0:43 | |
| -6 juillet de l'an 5 de l'ère d'obsidienne, en soirée
L’évasion datait de plusieurs mois déjà, et Autone avait eu le temps de s’installer dans le désert. Un climat chaud, mais rien si l’on comparait à l’étouffante cour de morne flamme. Certes, le nombre de degrés dépassait probablement parfois ceux de la prison, mais ce n’était pas là le principal de l’aspect misérable. La surpopulation n’y était pas, et l’ennui beaucoup moins. Il y avait de l’eau et surtout, surtout de la nourriture dont on connaissait la provenance. Mais le rossignol gardait toujours cette réticence lorsqu’il venait le temps de manger, bien qu’elle finissait par se laisser convaincre. Elle avait beaucoup plus de mal avec la viande, ce n’était pas le cas concernant les fruits et les légumes, qui n’étaient pas si populaires dans cet endroit. Mais elle devait faire avec ce qui lui était donné, et refusait de se plaindre à voix haute de quoi que ce soit concernant le désert…Cela pourrait être bien pire, elle avait vécu pire et elle était reconnaissante.
Les gens semblaient démoralisés, plus spécialement les soldats. Elle savait le massacre de Caladon, et avait entendu la mort de gens qu’elle avait croisés dans le marché noir. Autone était sensible, voir troublé par ces morts, ceux qu’elle ne pouvait compter, dont elle ne connaissait même pas le nom, mais qui lui semblaient encore des illusions brisées de ce que Vraorg pouvait accomplir. Elle devrait bien s’y habituer un jour, mais La petite femme espérait que Vraorg tomberait avant qu’elle ne soit blasée à une telle horreur. Mais doucement, ces regards vides disparaissaient, bien qu’elle garde la mémoire de ces années et que ses moments de nostalgie était peu joyeux. Mais il y avait cette bête, encore bébé, qui savait la réconforter. Animal identique au totem de son compagnon, le chiot avait été trouvé seul, laissé pour mort près de sa mère qui était décédée de son accouchement. Le reste de la portée si elle n’était pas déjà inerte était probablement trop faible pour être sauvée. Mais la petite femme s’était penchée et avait récupéré l’animal au ventre grouillant sous son souffle, et l’avait réchauffé sous sa cape avant de le ramener avec elle, et de s’informer chez un vendeur de marché noir qui s’occupait des chiens de guerres s’il était possible de l’aider et de le nourrir d’un autre lait que de celui de sa mère. Et elle avait nourrit ce petit bout de bête qui était maintenant un peu plus grand. Un chien qui avait besoin de douceur, lui avait-on dit, mais de fermeté également.
Mais Autone ne pouvait pas simplement se contenter d’un chiot pour éviter de penser à sa moitié, Matis n’était pas là et il manquait à son cœur…Il lui manquait une partie d’elle-même, elle ne se sentait pas complète sans lui, même si elle pouvait sembler moins triste.
Chaque jour depuis son arrivée elle guettait les rumeurs, parlait aux gens autour d’elle en leur décrivant son amant, leur demandant de l’avertir s’ils le voyaient. Elle insistait souvent sur les tatouages provocateurs qu’il portait, personne ne pouvait manquer ceux-là. Et peu à peu les prisonniers revenaient, mais jamais ce n’était l’homme qu’elle affectionnait.
La petite femme sorti une soirée, portant une cape afin de ne pas avoir trop froid. Alors qu’elle comptait aller se ravitailler en eau, elle fut interceptée par un marchant qui lui attrapa le poignet. Summer se retourna, choquée de l’audace de l’homme, mais se fit plus calme lorsqu’elle le reconnut. Oui, elle avait parlé à ce soldat quelques fois. La jeune femme n’eut le temps de s’arrêter quelques secondes alors qu’on lui annonça qu’il croyait avoir vu ‘’son gars’’. Autone le remercia rapidement en courant vers le fort où devait se trouver Matis, c’était à peine si Leto arrivait à la suivre. Elle prit donc le chien dans ses bras avant de recommencer sa route.
Elle l’avait trouvé à l’extérieur du fort, incertaine qu’il ait seulement pris connaissance de sa présence. Il y avait tellement longtemps qu’elle l’avait vu qu’elle remettait en doute le fait que ce soit bien lui. Mais le tatouage sur sa main ne mentait pas, et jamais elle ne se tromperait. Combien de fois s’était-elle imaginé qu’il était mort? Dans toutes sortes de circonstances, et toutes sortes de scénarios?
La jeune femme s’approcha silencieusement de celui qu’elle aimait, ne sachant aucunement ce qu’elle devait dire après autant de temps. Elle déposa son animal au sol avant de se mettre sur la pointe des pieds afin de lui offrir une étreinte.
-Tu en as mis du temps, chuchota-t-elle, brisée.
Dernière édition par Autone Summer le Ven 25 Sep 2015 - 0:15, édité 1 fois |
| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mer 23 Sep 2015 - 17:08 | |
| S’il s’était finalement attendu à arriver entier dans cette foutue cité… Des mois de traques et de fuites, de trop nombreux combats, de trop nombreuses rencontres plus ou moins désagréable et un nouvel emprisonnement… Mais il n’avait jamais abandonné, jamais abandonné de retrouver les siens ainsi que celle qu’il aimai, il avait ainsi fait tout ce qui avait été en son pouvoir pour mener à bien cette quête, trop longue quête, de liberté. Il gardait en son cœur le moindre instant de soleil, le moindre moment passé à ses côtés en espérant que ce n’était pas les derniers car rien n’assurait qu’elle serait là à son retour.
S’en était-elle sorti ? Etait-elle enfin arrivée au Protectorat avec des alliés ? Avait elle été capturé comme ce fut son propre cas ? Etait elle seulement encore en vie ? Tellement de question qui taraudait son esprit et lui donnait la nausée chaque fois qu’il entrevoyait une possibilité. Il voulait croire que tout s’était bien passé pour Autone, il voulait espérer que, contrairement à lui elle n’avait pas eu le moindre problème avec les impériaux et la nature complètement folle de cette terre qu’il devait à nouveau apprendre à connaitre et à comprendre.
Autour de lui il découvrait un nouveau monde, il découvrait une terre chaude et aride mais parsemé de petit oasis de vie et de gaîté. Cette terre était si proche et pourtant si différente de Morneflamme… La chaleur était présente mais il manquait tellement de chose par rapport à la prison qu’il ne pouvait pas faire de rapprochement… Et puis il y avait de la vie ici, il y avait des femmes, des hommes, des enfants, des animaux de toutes sortes et de tous horizons. Il y avait de quoi le déstabiliser mais il n’en était rien car il cherchait du regard ce qu’il avait en tête. Il cherchait ses amis, il cherchait ses frères d’armes, il cherchait sa famille, il cherchait son amour. Tellement de chose qu’il n’avait même pas le temps d’observer dans le détail tout ce qui l’entourait, tellement qu’il fini par perdre ceux qui le guidait lui et les autres vers le fort. De toute manière il pouvait clairement se passer d’eux pour ce qu’il avait à faire. Il ne voulait pas s’enfermer dans un lieu où il serait loin de tout, enfermé de la sorte, questionné à ne plus en finir… Il voulait de l’espace, il voulait de la liberté. Après trois années d’enfermement était ce trop demandé ?
Il erra quelque temps avant de la voir pour la première fois depuis des mois. Des mois qui lui avait semblé une éternité, une éternité dans laquelle il s’était senti bien seul… Elle tenait dans ses mains un petit animal, son totem, un petit chien peut être âgé de quelques semaines tout au plus. Elle était si douce, elle était si belle aussi. La fuite et les trois années à Morneflamme n’avait rien enlevé à sa beauté et à sa douceur. Malgré tout ce qu’ils avaient vécu. Posant le chien à ses pieds elle vint se coller à lui pour l’étreindre comme jamais encore elle ne l’avait fait.
Les quelques mots qu’elle lui dit le firent sourire et lui firent du mal. Pas par ses propos mais par leur véracité, effectivement il avait mis le temps pour venir. Il serra la jeune femme dans ses bras pendant un instant. Un instant de vide durant lequel plus rien n’avait d’importance. Il n’y avait plus rien autour d’eux, il n’y avait qu’elle, il n’y plus rien. Il ne voulait qu’il ne cesse jamais cet instant… Malheureusement ce ne fut pas le cas.
J’aime me faire désirer que veux tu…. Dit il sans rire. Il l’observa de haut en bas comme s’il ne l’avait jamais rencontré, avant de lui sourire et de la reprendre dans ses bras comme pour l’empêcher de s’enfuir. J’ai cru ne jamais pouvoir te revoir tu sais….Je suis heureux de voir que ça va, je suis heureux de voir que tu es toujours aussi belle…
Il desserra son étreinte et porta plus attention au petit animal à leurs pieds qui ne voulait pas lâcher sa maitresse et observait le nouvel arrivant d’un œil circonspect. Matis approcha sa main du jeune chiot et attendit une réaction de sa part. Il n’en quittait pas pour autant la jeune femme des yeux.
Je n’aurais pu rêver d’un meilleur accueil tu sais…
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Ven 25 Sep 2015 - 4:11 | |
| Elle sourit, les yeux fermés, mais certainement pas pour longtemps. Elle voulait voir son visage, l’apprécier, réaliser sa présence et la capturer, ne plus jamais le perdre. La petite femme laissa ses doigts glisser dans les cheveux de son amant, puis elle posa ses mains sur sa mâchoire, souriant, calme, sereine. Il savait la faire sourire, la faire rougir de ses regards et de ses mots charmeurs…Il avait cet humour dont elle avait besoin, et cette naïveté qu’elle aimait, qui semblait rendre la vie plus douce lorsqu’elle était autour de lui. La jeune femme caressa la joue de l’homme qu’elle aimait, d’un seul pouce. Une main qui était toute petite sur la mâchoire de Matis et sans répondre tout de suite, elle goûta ses lèvres pour la première fois depuis longtemps. Elle aussi avait eu peur de ne jamais le revoir, d’entendre la nouvelle de sa mort sans pouvoir le revoir une dernière fois. Elle avait souvent pensé à abandonner l’idée de le revoir, qu’elle devrait peut-être faire un deuil et accepter l’idée qu’il était décédé. Mais comment accepter la mort de quelqu’un qu’on aime lorsque la certitude n’y est pas?
La petite femme regarda son nouveau compagnon lorsque Matis pencha sa main vers l’animal qui reniflait l’odeur de Matis avant de japper joyeusement. Le chiot tira un rire au rossignol, dont les yeux n’avaient pas reflété autant de bonheur depuis bien des années.
-Tu m’as manqué… dit-elle en portant ses yeux sur l’homme qui lui, n’avait pas détourné son regard de la jeune femme.
Je l’ai appelé Leto, je l’ai trouvé à Caladon, sa mère n’avait pas survécu à l’accouchement et le propriétaire a sûrement cru qu’un chiot sans lait…ça ne peut pas survivre. Mais je me suis informée et il est possible de le nourrir avec du lait de vache. Il a un fort caractère, mais est très affectueux, et intelligent.
La gemme de vivacité dont elle lui avait fait cadeau aidait à cette caractéristique, mais ce n’était encore qu’un bébé, il ne pouvait pas tout comprendre encore.
-J’espère que tu as au moins quelques histoires à me raconter pour avoir pris tout ce temps…
As-tu rencontré beaucoup d’ennemis? Tu…as besoin de soins? Tu veux manger? S’inquiéta-elle soudainement
La jeune femme se pencha afin de prendre le chiot d’une main avant de le déposer sur son épaule, elle le gardait près de lui sans qu’il prenne trop de place entre elle et son compagnon.
-Je peux t’emmener quelque part pour te reposer, mais d’abord, tu dois tout me raconter, d’accord. Je veux entendre tes histoires de chasses épiques, ria-elle avant de l’embrasser sur la joue. À moins bien sûr que tu n’aies pas envie d’en parler, je comprendrai…Et je pourrai te raconter mes histoires de pêches à moi aussi si tu veux.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Ven 25 Sep 2015 - 17:02 | |
| Matis laissa la jeune femme redécouvrir son visage comme lui-même le faisait en cet instant. Il avait longtemps douté de pouvoir rentrer et la revoir. Il avait longtemps craint de ne pouvoir replonger dans les yeux de sa compagne. A chaque instant de sa fuite il avait conservé en lui la moindre parcelle de ce qu’elle était pour accompagner sa fuite et ses nuits. Il était heureux de la voir en bonne santé malgré tout ce qu’elle avait dû subir, c’était leur cas à tous en même temps. Tout ceux qui avait échappé à la prison de Vraorg auraient sa marque à jamais sur leur être, comme une marque indélébile. Mais quand il entendait les mots de la jeune femme, de simples mots, il se sentait revivre petit à petit. Comme si ces derniers mois n’avaient été qu’un long et douloureux cauchemar.
Toi aussi tu m’as manqué tu sais… Je ne voudrais pas me la jouer fleur bleue, mais la moindre seconde loin de toi était comme une mort…
Il écouta les paroles de sa douce tout en la prenant dans ses bras comme s’il ne l’avait jamais prise ainsi depuis des années. De longs mois qui lui paraissaient des années.
J’aime bien le nom, et puis il a l’air vif d’esprit… Cet animal ira loin je pense, et ça me ferais bien plaisir de le garder avec toi.
Les paroles qui suivirent le firent rire car la jeune femme voulait savoir si, à défaut d’être arrivé à l’heure, il avait au moins quelques histoires à lui raconter. Elle était loin de se douter qu’il avait beaucoup de chose à lui raconter. Il tenait à la rassurer et lui expliqua qu’elle ne devait rien craindre.
Ne t’inquiète pas ma douce…. Pour le moment je vais plutôt bien… Bon je dirais pas non à un bon repas je ne te le cache pas mais cela peut attendre encore un peu.
Concernant les aventures, oui j’ai eu quelques péripéties dont je me serais passé mais oui j’en ai eu quelque une.
Il observa la jeune femme et lui sourit une nouvelle fois avant de poursuivre.
Je suis passé par ma cité, j’ai voulu voir la ville de mes ancêtres … Elena a été réduite en cendre, ses murs sont tombés, les gens vivent dans la fange et dans la misère… Là j’y ai retrouvé Alford Gorder… Je ne sais pas si tu le connais, cet homme fut le bourreau de Fabius… Ainsi que mon ami mais c’était il y a longtemps.
J’ai dû fuir devant lui, fuir devant beaucoup d’ennemi avant d’en affronter quelques-uns, redécouvrir ces lieux qui furent nos terres. Le seul truc c’était que je ne m’attendais pas à tomber sur un dragon et une inquisitrice en même temps. Sans te mentir à ce moment là j’ai cru que je ne pourrais pas m’en sortir….
Après m’en être finalement sorti j’ai retrouvé Luna et nous avons été fait prisonnier par les théocrates à Althaïa. Nous y avons passé un long mois où je me suis revu repartir à MorneFlamme avec elle et y mourir à petit feu. Nous avons eu la chance de nous enfuir et de traverser un palais en ruine qui était finalement celui d’un Kohan. Là nous avons aidé un mort qui vivait, oui oui, et qui nous as offert un moyen de combattre Vraorg….
Ca été très mouvementé…C’est quelques-unes des grandes lignes mais je ne te dirais rien de plus sans que tu m’ai toi-même raconté ce que tu as vécu. Fini-il en souriant et la serrant contre lui une nouvelle fois.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 28 Sep 2015 - 5:37 | |
| La jeune femme sourit, ne sachant pas si Leto se laisserais dresser par un autre humain qu’Autone, après tout c’est elle qui l’avait trouvé naissant, et qui en avait pris soin. Ainsi il manquait une mère. La petite souris laissa son corps se caler contre celui de son amant qui ne semblait pas vouloir la lâcher, ou la laisser quitter ses bras. Elle se retint de caresser son torse dans son étreinte, le lieux n’était pas très intime, même si elle avait envie de redécouvrir son corps, comme elle venais de le faire avec son visage, dans la simple idée de s’assurer que tout cela n’était pas un rêve, qu’il était bien là, et qu’aucune cicatrice n’étaient apparue depuis leur dernière rencontre, ou aucune qu’elle ne pourrait réconforter.
-Il n’a pas l’air de te détester… Je ne doute pas que tu aies l’autorité afin qu’il te respecte…On m’a aussi dit qu’il avait besoin de douceur…
La petite femme laissa quelques doigts glisser dans une mèche qui trainait sur le visage de Matis, comme seul sous-entendu. Elle était témoin de sa douceur, et elle ne pouvait le nier en entendant le surnom qui la faisait fondre. C’était peut-être un classique pour certain, mais après…probablement 6 mois sans le voir, ce genre de petites choses la touchait beaucoup plus. Autone leva la tête afin de l’écouter raconter ses histoires difficiles à croire, un regard légèrement inquiet au visage. Si elle avait pu être présente, afin de l’aider, de quelque manière que ce soit…même inutile elle aurait au moins essayé, elle aurait voulu être là pour lui. La jeune femme détestait l’idée qu’il ait à affronter autant d’épreuves seules. Mais au moins il semblait avoir eu l’aide d’une amie…une certaine luna. Autone connaissait ce nom, mais après tout il s’agissait peut être d’une autre. Si c’était bien de l’apprentie du corbeau dont il parlait, c’était une drôle de coïncidence qu’il la connaisse…surtout que la personne qu’elle avait dû affronter, elle, était à contrecœur Saemon.
Le regard du rossignol s’assombrit alors qu’elle baissait la tête, se blottissant un peu plus contre l’homme qui la serrait dans ses bras. Elle laissa un silence souffler entre la question de Matis et sa réponse. Autone n’avait pas envie de parler de Saemon, ni de repenser à la perte de son amitié…Elle ne savait si elle devait être furieuse, ou si elle avait envie d’en pleurer.
-Je connais Alford. Il a été... un client, sans qu’il ne le sache…mais je n’ai pas couché avec lui. Je devais lui soutirer des informations c’est tout…Je ne me souviens plus trop bien mais je sais qu’il se tramait quelque chose qu’il ne m’a pas dit…Tu devrais fouiller un peu plus la vérité Matis, il m’avait dit qu’il avait été forcé à trahir Korentin, sous peine de voir sa famille tué par les Alayens.
Elle avait peine à comprendre tout ce que Matis lui racontait, mais une chose était sûre, elle s’inquiétait, même s’il était de retour, elle voulait s’assurer qu’il n’était pas blessé, qu’il allait bien et elle était enragée qu’il ait eu à retourner à morneflamme une seconde fois.
-J’ai rencontré des alliés qui m’ont aidé. Mais j’ai aussi rencontré un ancien ami, qui maintenant est un théocrate. J’ai eu de l’aide d’un protégé, nous l’avons donc vaincu…mais…j’aurais préféré que cela ne se passe pas ainsi. Je ne croyais pas qu’il était capable de m’attaquer…sans seulement montrer une once de regret…
Elle aurait tellement aimé ne pas avoir à combattre Saemon. Mais elle le sentait, elle voyait qu’il n’était plus le même …et qu’il était peut-être irrécupérable. Peut-être l’était-t-il depuis le début? Elle se sentait tellement naïve, tellement idiote de lui avoir fait confiance dès le départ.
-J’ai retrouvé aldaron à Caladon. Et puis j’ai filé jusqu’ici.
La petite femme serrait les dents. Elle n’avait pas le droit de montrer sa tristesse après tout ce que Matis avait vécu…Elle respira un bon coup avant de lever la tête, d’un sourire un peu fatigué :
-Que dirais tu qu’on trouve un oasis pour se laver? Cela te ferait du bien de te rafraichir après si long voyage…Si tu veux je peux aussi te ramener à mes appartements, si bien sûr tu veux les partager plutôt que d’avoir les tiens.
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mar 29 Sep 2015 - 18:11 | |
| Il écoutait la jeune femme en souriant quand elle lui parlait du chien et en essayant de penser à autre chose que le long voyage qu’il avait du faire pour arriver ici.
Il a besoin de tendresse c’est sûr, je ne compte pas en faire un chien de guerre tu sais… J’espère que mon totem pourra m’aider, je n’ai jamais eu d’animal de compagnie…
En observant le regard de celle qu’il aimait il comprit qu’elle s’en voulait de l’avoir laissé seul, mais comment pouvait il en être ainsi ? S’ils s’étaient séparés à MorneFlamme c’était justement pour maximiser leurs chances de fuir et puis elle l’avait déjà tellement aidé par le passé ? Il devait arriver à se gérer tout seul maintenant, sans quoi lui-même se poserait des questions. Et puis il n’aurait jamais accepté que la jeune femme vive la même chose que lui. Elle devait avoir vécu des choses horribles à en voir son regard, mais pouvait il lui refaire entrevoir la possibilité d’un nouveau séjour en prison ? S’il avait vécu cela il ne voulait pas qu’elle le vive, c’est peut être pour cela qu’il ne lui racontait pas tout, qu’il gardait les détails pour lui…
Elle semblait s’en vouloir, et il ne comprenait pas pourquoi il en était ainsi. Elle n’avait pas à s’en vouloir, elle devait accepter le fait qu’il avait dû subir cela comme il devait le faire pour elle. Mais s’était bien évidement, plus facile à dire qu’à faire… Ainsi quand elle lui parla d’Alford il ne pu qu’avoir un regard vague. Repensant à celui qui avait été son ami…
Alford… Nous avons longtemps combattu main dans la main contre les Alayiens ou les vampires et les Impériaux. Quand il a trahit notre cause j’ai cru mourir et sans te mentir je l’ai traqué pour lui arracher la vérité. Mais jamais je n’ai sût le fin mot de l’histoire. Lorsqu’il y a eu l’Aube Rouge j’ai cherché à le combattre, mais le seul moment où je l’ai trouvé fut devant les ruines de ma cité… Sortant de MorneFlamme je ne pouvais pas ne pas lui en vouloir….
Tu l’as rencontré à Gloria n’est ce pas ? Je ne savais pas que tu avais eu une carrière d’espionne… Comment l’as-tu trouvé ? Que je sache s’il a beaucoup changé de l’homme que j’ai connu par le passé… Concernant le reste, Autone, ton passé t’appartient. Ce que tu as fais ou pas fais… Je ne peux rien y changer, tu es celle que j’aime, c’est tout ce que j’ai besoin de savoir. Le reste n’a aucune importance…
Elle n’avait pas à se justifier sur cette question, quand bien même cela avait été bien le cas… Tout ce qu’il voulait c’était la vérité et qu’elle ne lui cache rien, ce qu’elle faisait très bien d’ailleurs. Leur relation tenait car il n’y avait aucun secret entre eux, rien qui puisse ternir ce qu’ils essayaient de construire… En ce qui concernait les deux jeunes en tout cas… Ce que la jeune femme lui dit le marqua car elle aussi avait vécu des choses affreuses, il le soupçonnait, maintenant il en avait la preuve. Il sera la jeune femme encore plus fort contre lui…
Je suis désolé pour ton ami… J’espère qu’il ne l’a pas rejoint par choix et que, comme mon père, nous arriverons à les sortir de ce cauchemar le plus vite possible. Quant à Aldaron je suis content qu’il soit encore en vie… Il faudra que j’aille le voir pour savoir comment il va….
Le capitaine écouta avec amusement les dernières phrases de sa compagne et hocha simplement la tête. Ils avaient tellement de chose à rattraper…
Je suis pour la première proposition, voila bien trop longtemps que je n’ai eu aucun moment de calme et j’espère pouvoir en profiter avec toi. Concernant le reste ce sera avec plaisir que je partagerais tes appartements s’il y a une petite place pour moi bien sûr. Il faudra que je passe voir ma famille aussi, j’ai appris tellement à leur sujet et j’aimerais t’en faire part…Je profiterais de l’oasis pour t’en parler.
Je te suis ma belle. Finit il en souriant et en lui attrapant la main délicatement.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Dim 11 Oct 2015 - 4:58 | |
| C’était une race reconnue pour devenir des chiens de guerre, mais il serait peut-être un peu plus faible que d’autres de ses semblables, puisqu’il avait dû être nourri au biberon. Autone savait Leto légèrement possessif, ou du moins, son instinct animal semblait plus aiguisé lorsqu’un type qui semblait louche était dans les parages. Il n’aurait certainement pas la même affection pour Matis que pour la petite souris qui l’avait trouvé laissé pour mort, mais il le considérait certainement comme un membre de sa meute à force de le côtoyer tous les jours.
La petite femme laissa le sujet d’alford de côté. De toutes manières, ses souvenirs étaient plutôt flous, même si elle le savait sympathique, et d’une nature gentille, elle l’avait senti en lui. Mais il avait quelque chose à cacher…Elle aurait néanmoins préféré que son amant ne dise pas le mot ‘’espionne’’ à voix haute, c’était légèrement stupide, considérant qu’il s’agissait probablement de ses principaux débouchés en termes de métiers. Autone ferma les yeux, respirant ces instants et les mots de l’homme comme un fluide vital dont elle avait été longtemps privée. Lui et elle, c’est tout, rien d’autre, la nécessité n’y était pas, qu’une bouffée d’air la ramenant à la vie.
-Je n’ai pas vu Aldaron depuis longtemps. Ne te fatigue pas…
Ne t’inquiète pas Matis. Je vais bien. Tu as besoin de repos beaucoup plus que moi…
Et d’un baume pour soigner les blessures qui étaient invisibles pour ceux qui ne regardaient qu’avec les yeux de l’indifférence, et qui refusaient d’écouter. Personne ne veut savoir en détail ce qui se passe à morneflame, surtout pas de la bouche déprimante d’un évadé. Et personne n’avait envie de dire qu’ils avaient mangé de la chair humaine, de ceux qui le savaient. Autone avait réalisé à quel point elle avait perdu toute sa fierté lorsqu’elle avait vomi dans la salle de provisions, devant tout le monde. Elle avait perdu la confiance qui lui restait, elle était maigre et tellement fatiguée… Le rossignol ne se sentait plus belle, mais une partie d’elle s’en contrefichait…une partie d’elle se disait que ces cicatrices valaient au moins sa liberté, son combat. Elle serra doucement la main de son amant dans la sienne en lui détournant le regard avant de partir en direction de l’oasis le plus près, à sa connaissance. La petite femme ne brisa pas le silence de tout son trajet, un air plus sérieux que tout à l’heure au visage. Comment son sourire avait-t-il pu d’éteindre aussi rapidement? Elle pouvait passer du noir au blanc si rapidement.
Lorsqu’elle vit l’oasis apparaitre, elle s’approcha plus rapidement avant de laisser sa main quitter celle de l’homme, et ses vêtements quitter son corps, dos à lui. À quoi bon être pudique? Elle finirait par être vue dans l’eau. Mais la petite femme tenta de gagner du temps et s’avança vers l’eau en ne laissant voir à Matis qu’un regard, en tournant la tête, qui l’invitait. Autone ne savait pas quand elle avait commencé à avoir honte de son corps, mais le porteur du totem du chien ne l’avait pas vue ainsi depuis longtemps, très longtemps. Et la dernière fois que c’était arrivé, son corps était privé de ses cicatrices, se brûlures, cette chair qui arrivait à peine sur les os, semblait vouloir transpercer son corps. Elle avait réussi à prendre un peu de poids depuis son arrivée, mais elle n’aimait pas ce qu’elle reflétait. Le rossignol laissa son regard flotter sur les lumières que reflétait la lune sur l’eau, les mouvements de l’eau se voyaient plus aux endroits éclairés. Et le sable qui s’effaçait merveilleusement dans l’eau, des dunes et des dunes de sables qui étaient tellement plus belles lorsqu’on pouvait sentir la fraicheur de l’eau sur son corps. Les cheveux de la petite femme se retrouvèrent trempés, ce qui leur permit de rejoindre le bas de ses épaules. Elle les avait coupé à sa sortie de la prison, mais depuis, elle n’y avait plus touché. De toutes manières, elle n’avait plus besoin de tenter de changer d’apparence, ne serait-ce qu’un peu. La jeune femme se retourna, apercevant d’abord que Matis était entré dans l’eau, puis que Leto attendait sagement en gardant leur vêtements, ou plutôt dans une terreur bleue de l’eau. Autone offrit un sourire à l’homme qu’elle aimait avant d’oser s’approcher de lui, presque apeurée. Elle n’avait pas envie de mettre un nombre sur le temps qui avait passé depuis la dernière fois qu’ils avaient eu autant d’intimité. Son souffle se faisait irrégulier, son regard fuyant.
-Qu’est ce qui est arrivé à ton père?
… Est-ce que ta famille est en entière au protectorat?
(HRP- désolé pour le retard u_u j'espère que la réponse t'ira, je devrais reprendre mon rythme normal!)
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 12 Oct 2015 - 17:19 | |
| La jeune femme ne voulait certainement pas que Matis se prenne la tête avec des sujets aussi stérile que le cas Aldaron. De toute façon que pouvait-il lui dire ? Sur le coup de la colère ou de la folie ils s’étaient pris la tête dans la prison durant l’évasion. Il l’avait même menacé avec une arme lorsqu’il avait pris d’un coup de folie. Cette folie les avait quasiment tous assaillis quand ils s’étaient rendu compte de la nature de la nourriture qu’ils mangeaient depuis des années… N’importe qui aurait craqué ce jour-là, le capitaine lui, avait mis tout cela de côté pour essayer de s’en sortir, aller de l’avant et sortir de cette prison. Mais aujourd’hui… Disons juste qu’il avait eu le temps d’y réfléchir et qu’il ne réagissait plus du tout de la même manière. Qui aurait pu faire comme s’il ne s’était rien passé ? Tout ce qu’il pouvait faire c’était penser à autre chose, essayer de se dire qu’il n’avait pas eu le choix mais à chaque fois sa culpabilité revenait. A chaque fois il repensait à tout cela… Alors il secoua la tête afin de reprendre ses esprits.
Tu as raison… De toute façon il finira bien par refaire surface bien assez vite n’est-ce pas ?
Ils se mirent alors en route vers l’oasis, comme lui avait proposé la jeune femme. Le voyage fut court mais silencieux, aucun des deux protagonistes n’avaient envie de dire quelque chose pour le moment. Ils étaient tous deux dans leur pensée et dans leur cauchemar. Matis pris aussi le temps d’observer cette nouvelle ville, celle qu’il allait devoir faire sienne depuis la destruction de sa cité. Elena n’était plus et ne serait jamais plus la même. Comment vivre avec le sentiment d’un échec cuisant, il avait vu la cité dans toute sa gloire, il avait vu les fières murailles s’élever haut dans le ciel bardées de fanions et de drapeau. Il avait couru dans chaque recoin, il avait fait les quatre cents coups dans la moindre taverne… Et puis il y avait eu la guerre. Et puis il y avait eu Vraorg. Aujourd’hui la fière cité n’était plus qu’un cloaque où les anciens habitants survivaient tant bien que mal essayant de ne pas mourir trop vite… Cette cité avait dépérie et avec elle s’était une partie de lui-même qui était partie.
Finalement ils arrivèrent à l’oasis, un moment de tranquillité s’offrait à eux. Mais la jeune femme eu un comportement étrange, comme si elle avait honte de son corps, comme si elle avait honte de ce qu’elle était devenue. Il l’observa et se mit en tête d’aller la rejoindre, alors il délaissa ses affaires et la rejoint dans l’eau calme. La jeune femme lui sourit mais ce n’était plus pareil, elle le fuyait du regard et gardait ses distances. Le jeune trentenaire ne comprenait pas la raison et s’approcha délicatement pour lui parler alors qu’elle lançait la conversation.
Je ne sais pas bien… Tout ce que je sais c’est qu’il fait partie de la Théocratie maintenant, et qu’il sert Vraorg en tant qu’officier… Sa femme.. Ma belle-mère, est morte il y a deux ans. Elle était juste au mauvais endroit, au mauvais moment comme on dit. A côté de cela mes deux petites sœurs sont ici, l’une d’elle est même maman depuis quelques temps, la femme de mon frère vit avec elles et son fils grandit doucement.. Et lui… Mon petit frère est aussi ici mais il est avec les Alayiens..
Ma famille a, comme de trop nombreuses autres, beaucoup souffert de cette guerre… Et toi ? Tu as retrouvé des connaissances ?
Il sourit à la jeune femme et s’approcha encore un peu d’elle, tellement qu’il finit par la toucher d’une main. Il essaya de se rappeler la dernière fois qu’ils furent si proches mais cela remontait à si loin… Dans un souffle il lui posa une simple question.
Et toi Autone… Ca va ? Tu m’as l’air…. Fuyante, est ce moi qui te fais fuir ? Demanda il délicatement… Il savait que ce n’était pas le cas mais l’entendre de la bouche de celle qu’il aimait serait bien meilleur que de l’imaginer.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Sam 17 Oct 2015 - 8:37 | |
| L’histoire du père de Matis était triste, Autone espérait fortement que cet homme était en théocratie de force et non de gré, même si en fait, son sort n’en serait que plus dramatique. Était-ce égoïste de vouloir savoir les autres du même avis que soi? Elle ne savait pas non plus si elle devait se réjouir d’une naissance, cet enfant né au cœur de la guerre, il aurait dû vivre avant, ou après. Mais il avait Matis comme oncle, et le rossignol n’avait aucun doute sur la douceur de ses petites sœurs, de celle de la mère. Bien entouré, tout était de son côté, Autone n’avait pas eu cette chance elle. Mais le désert se faisait chaud depuis que les plaines appartenaient à la théocratie, il était impossible d’avoir du repos, pour un enfant de cet âge le climat devait être dur pour sa santé…Mais peut-être en grandirait-il plus fort? Ce devait être déconcertant pour Matis de voir son frère, qui l’avait trahi, auprès de lui…il devrait le voir comme un allié à présent.
Autone ferma les yeux, elle se souvenait de cette chambre d’auberge, ce moment de naïveté, de douceur, de légèreté. Elle n’avait plus senti la pression des années trop lourdes sur son cœur. Elle avait changé et avait perdu son goût amer de la vie. Juste avant qu’arrive Vraorg, juste avant que tout ne s’écroule dans un fouillis de choses dégoutantes, cruelles, violentes, humiliantes. Elle avait perdu la possession de son corps, sa liberté, elle ne se sentait plus comme une femme, elle n’avait pas envie de se montrer à lui, de le laisser regarder, admirer. Il n’y avait rien à admirer, elle pouvait encore toucher ses os si elle s’étirait un peu. Des blessures, des blessures sans remèdes…Elle ne s’aimait pas. Tout simplement, c’était sa propre image qu’elle fuyait. Même si elle reprendrait le poids qu’elle avait perdu, ces années et ce temps à prier Vraorg elle ne le retrouverait pas, elle l’avait perdu, définitivement. Elle aurait voulu voir ces années filer doucement, elle aurait préféré cent fois la vie qu’elle avait fui toute son adolescence à cet ennui bien plus dangereux. Elle aurait voulu l’aimer, dormir à ses côtés, collectionner les souvenirs, les douceurs, les joies plutôt que les traumatismes. La petite femme s’approcha doucement de l’homme, ne répondant que dans un murmure : -Non…non!
Elle pouvait se cacher, contre lui, oublier son enveloppe charnelle et respirer ce parfum qui n’était que l’aura de tendresse de Matis. La jeune femme posa sa tête sur le torse de l’homme, la tête toujours baissée.
-Le temps a effacé trop de choses…Tu me rappelle, lorsque nous nous sommes rencontré, tu me rappelais qui j’étais, que j’étais autre chose de ce que mon métier faisait de moi. Cela me faisait retomber naïvement dans le passé, comme si j’avais 14 ans et qu’il ne m’était rien arrivé encore. Que des journées entières à courir dans les bois, et des nuits à regarder les étoiles…
Le rossignol porta son regard vers le ciel, observant un instant cette voute qui les avait accompagné tous deux. Elle avait perdu ce qui lui restait d’innocence, l’enfance qu’elle n’avait jamais vécu et qui surgissait lorsqu’elle le pouvait. Elle avait grandi trop vite, et maintenant c’était trop tard pour rattraper le temps perdu. La petite femme sourit, avec ce petit air plus triste mais nostalgique.
-Je crois que c’est ce qui a fait en sorte que j’aie découvert ces sentiments pour toi…C’était comme, un béguin d’adolescente en fait. Mais les alayens, les impériaux et tout ce qui semblait être prioritaire n’est plus qu’un beau souvenir…Je ne pensais pas qu’il y aurait pire. Et je me sens engourdie par les dernières années…J’ai peur de rester blasée et cynique, alors que j’avais trouvé un brin d’étincelle…
Et puis elle s’était accrochée à lui, comme d’urgence pour survivre, accrochée à ce sentiment naissant qui était devenu certainement plus intense…Mais plus incompréhensible, dépourvu d’intimité dans la mer de prisonniers.
-Je ne veux plus te perdre aussi longtemps …
Elle daigna enfin regarder Matis dans les yeux…De son regard inquiet, surtout mélancolique, la petite femme vint cueillir les lèvres de l’ancien capitaine, sur la pointe des pieds, discrètement et fugacement.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mar 20 Oct 2015 - 17:16 | |
| Il comprit immédiatement que la jeune femme n’avait pas peur de lui ni ne le fuyait, mais il savait aussi qu’il y avait quelque chose de pas très clair. Elle semblait absente, par moment elle était dans ses pensées et semblait ne plus être là à ses côtés. Comme lui-même à d’autres moments, elle semblait encore présente à Morneflamme. Cela lui arrivait par moment, il se croyait revenu dans la prison où ils avaient tant souffert, il se croyait devoir revivre les heures de prière, il se croyait remanger l’infâme nourriture composé d’ancien prisonnier. Personne ne pouvait revenir indemne d’un séjour tel que celui là et Autone ne faisait pas exception à la règle… Malheureusement. Il avait voulu la revoir comme elle était avant la prison, espérant que sa fuite, sa nouvelle vie ici, dans le désert, avait changé quelque chose en elle, lui avait fait oublié. Mais comment oublier ? Comment tirer un trait sur une horreur telle que celle-ci ? Comment aller au-delà de la souffrance et de la haine ? S’il ne savait même pas comment faire, comment pouvait-il demander à sa compagne de le faire ou de savoir comment le faire ?
La jeune femme vint se cacher contre lui, que fuyait elle ? Le regard qu’il lui portait ou l’image qu’il voyait d’elle ? Il ne saurait trop le dire… Trop de question se bousculait dans son esprit et il décida d’en mettre certaine de côté pour le moment. Matis la serra dans ses bras quand elle lui parla de ce qu’elle avait perdu, il savait qu’elle avait souffert de sa vie et de son enfermement, mais leurs vies étaient bien trop différente pour qu’il arrive à se mettre à sa place. Il ne la jugeait pas, il espérait juste arriver à l’aider à aller mieux. Dans son esprit, rien d’autre n’avait plus d’importance pour le moment… Tout ce temps qui nous a été enlevé, ces trois années que nous avons perdu… Jamais nous ne pourrons les récupérer, mais nous allons les faire payer. Nous allons leur faire payer ce qu’ils nous ont fait subir en vivant notre vie, en tentant de la reprendre en tirant un trait sur ces trois ans. Je sais que cela ne va pas être simple, mais tout ce que nous aurions pu faire, tout ce que nous aurions pu devenir… Rien n’est encore perdu.
Bon je te l’accorde il va être compliqué de courir dans les bois d’un désert, mais la vision des étoiles dans de si vaste étendu n’en est que plus belle. Surtout lorsque tu m’accompagne. Le temps n’a pas encore tout effacé Autone… Ne le laissons pas faire et ne les laissons pas nous briser… Fini il par dire dans un murmure.
Il savait que ce serait loin d’être facile, mais à deux ils pourraient s’en sortir… Surtout qu’ils étaient tout deux bien accompagné. Beaucoup de leurs connaissances avaient subi la même chose, ils pouvaient donc partager beaucoup… Rien n’était perdu. Il profita d’un instant d’absence de sa compagne pour lui glisser un baiser dans le coup, elle avait l’air triste et, même si elle souriait, il savait que ce n’était pas par gaieté. Ses propos le firent sourire, non pas qu’il se moquait, loin de là même, mais il comprenait totalement ce qu’elle voulait dire.
J’ai longtemps eu cet état d’esprit tu sais… Jamais je n’aurais cru pouvoir te rencontrer, et si on m’avait que ce serait le cas, cela m’aurait fait rire tellement je n’y croyais plus. Aujourd’hui encore, quand je te regarde je réalise la chance que j’ai d’avoir une compagne telle que toi… Je ne sais pas si je me comporte comme un adolescent, mais je n’ai même pas envie de le savoir en fait… Tout ce qui compte c’est que je sois avec toi, le reste… Je m’en fiche à vrai dire.
Je ne veux plus être séparé de toi, malheureusement pour toi tu va devoir me supporter de jour comme de nuit tu le sais ? Car dorénavant je ne veux plus être loin de toi…
Son regard était inquiet, il comprenait pourquoi, il savait qu’elle avait peur. Lui aussi avait peur, mais pas pour lui, plus pour elle en fait. Il ne devait rien laisser transparaitre, il ne devait pas lui montrer ses peurs intestines. Il garderait tout cela pour lui, il était là pour elle, pour la rassurer, pas pour l’inquiéter d’avantage.
Je t’aime Autone… Et je ne laisserais plus rien t’arriver…
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mer 28 Oct 2015 - 5:05 | |
| Si Autone voyait les trois années dernières elles d’un regard mélancolique, Matis portait une haine plus intense en lui. Il était certainement impulsif de nature, mais le rossignol n’était pas moins bouillonnante par moment. Certes elle savait se montrer douce en apparence, et reflétait quelqu’un de triste, mais pouvait très bien exploser tout comme elle l’avait fait lors de sa rencontre avec le corbeau. Elle comprenait son envie de vengeance, mais elle sentait que celle-ci ne donnerait que raison à sa mélancolie si elle devenait concrète. Non, elle ne voulait pas perdre plus de temps, elle ne voulait plus donner une once de plus de quoi que ce soit au monstre blanc. Ni de son énergie, ni de sang, ni de temps, elle ne voulait sacrifier aucune caresse et aucun baiser pour lui. Mais elle le ferait, elle continuerait à mener combat, même dans l’ombre. Parce qu’elle ne pouvait pas faire autrement après avoir vu et vécu, elle ne pouvait juste pas laisser passer la chance de faire sa part, aussi petite soit-elle, la souris prendrait part au combat.
La petite femme fut surprise du baiser qui lui fit descendre la tête jusqu’à rencontrer le regard de l’homme. Elle aurait aimé, à cet instant, revenir dans cette taverne et retrouver sa naïveté, ce sentiment qui n’était encore qu’un béguin et qu’elle appelait déjà haut et fort amour comme s’il s’agissait d’une certitude. Elle savait bien, maintenant, que c’était vrai, mais cela avait grandi et évolué autrement. Et elle ne comprenait toujours pas ce que Matis lui trouvait d’exceptionnel, en lui parlant ainsi d’elle. ‘’Une compagne telle que toi’’. Après tout, son histoire était misérable, au sens propre du terme, elle n’avait pour elle que son physique, lorsqu’il l’avantageait encore à l’époque…Son cran, qui n’était pas toujours positif. Elle s’était presque laissé mourir de faim, à ses yeux elle n’était pas persévérante, elle était beaucoup trop blasée par moments pour pouvoir réellement dire qu’elle avait résisté…qu’elle n’avait pas obéi à ce qu’on tentait de faire d’elle à morneflamme.
La femme sortit sa main de l’eau afin de la déposer sur la joue du capitaine, souriant doucement. Elle lui aurait dit de ne rien lui promettre, rien qu’il ne pouvait pas tenir. Elle savait qu’il avait dit la même chose des années plus tôt et ce n’était pas de sa faute, il n’aurait rien pu faire contre Vraorg. Et même s’il l’avait empêchée de se rendre jusqu’au lac noir, admettons qu’il y serait arrivé, ils auraient pu se retrouver soumis à la théocratie et ne seraient pas en terres protégés à ce moment précis.
Un chuchotement s’échappa de la bouche d’Autone, toute petite, elle se blotissait contre lui un instant. ‘’Je t’aime’’ Puis elle laissant un long silence filer avant de prononcer d’autres mots
-Mais c’est hors de question. Je veux qu’il m’arrive quelque chose. Je veux t’aimer et profiter de ce qui pourra me rester de moments intimes. Et si je t’aime c’est bien pour ce que tu es…Et tu es cet homme qui se bat pour ce qu’il croit être bien. Qui a parfois plus de courage que de jugeote, mais je serai toujours là pour panser tes blessures.
Si quelques années plus tôt l’idée d’une vie douce et paisible la repoussait, au point même de l’effrayer, comme un cauchemar qu’elle refusait de voir vivre, tout était très différent à présent. Elle avait vécu assez de choses pour avoir envie de se retirer auprès de celui qu’elle aimait et vivre tranquillement sans se soucier du reste. Mais pour l’instant, c’était impossible. La femme entendit son chiot japper, Leto, il avait entendu leur conversation. La gemme de vivacité lui laissait comprendre certaines choses, le fait qu’Autone se confie parfois à lui aidait beaucoup aussi. Elle avait acheté un objet magique pour le jour où elle retrouverait Matis, un collier. Il lui permettait de savoir si la personne aimée du porteur était en danger, et donnait indice sur ses sentiments. La bête ouvrit maladroitement le sac d’Autone, qui n’était pas attaché donc ne tenait qu’à un volet, et laissa sortir le nexus du cœur. Le rossignol se détacha délicatement des bras de matis afin d’attraper de deux doigts la chainette avant de revenir auprès de lui. -J’ai acheté ce bijoux…avec une goutte de ton sang, il me permettrait de savoir si tu es blessé, ou en danger…si tu es triste, en colère, ou heureux. J’aimerais surtout savoir si tu es en danger… Afin de venir t’aider. On peut bien sûr en acheter un deuxième pour toi si tu le désire.
Mais la somme était importante et Matis n’avait peut-être pas les moyens de se payer pareil bijou.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 2 Nov 2015 - 18:20 | |
| Trois longues années de prison pour en arriver à ce moment précis. Trois longues années de tortures couplées à plusieurs mois de fuite sans discontinuer. Cette fuite avait été brutale tant physiquement que mentalement car le jeune capitaine devait en même temps réaprendre à vivre une vie « normale ». Mais comment reprendre le cours de sa vie après avoir passé tant de temps dans un lieux ou seule la mort et la souffrance avait le droit d’exister ? Il avait été torturé par ses craintes concernants ses compagnons d’infortunes. Seraient ils encore en vie ? Avaient ils réussit à atteindre le protectorat ? Etaient ils en bonne santé ? Aujourd’hui il se posait encore quelques questions de ce genre, mais clairement moins qu’il y a encore quelques semaines.. A dire vrai il pouvait presque enfin profiter de sa compagne et d’un peu de repos… Ce qui n’était clairement pas une mauvaise chose.
Les mots de la jeune femme avait été rare sur ce point précis. Il avait toujours sut ce qu’elle pensait, ou tout du moins en avait une idée assez claire pour ne pas se poser la question tous les quatre matins. Il appréciait donc nettement plus par le fait que ce n’était quelque chose qu’elle lui disait à longueur de journée. Il était heureux de la connaitre et de partager sa vie même si cela voulait dire qu’ils souffriraient tout deux de la distance ou de leur engagement. Il sourit à ses remarques et prit la petite pique qu’elle lui lançait comme une plaisanterie. Ce n’était pas la première à lui dire cela, c’était donc que ce n’était pas tout à fait faux.
Je sais aussi faire preuve de jugeote parfois, mais je comprend parfaitement ce que tu veux dire par là. Quoi qu’il en soit je t’aiderais comme je le pourrais et j’espère aussi que l’on vivra vieux pour profiter l’un de l’autre. Ces trois années auraient pu, auraient dû être différente… Mais on ne peux revenir en arrière, il ne nous reste plus qu’à nous décider à profiter de ce temps. A profiter de cette chance que certain n’ont pas eu.
Et je ne sais pas pour toi, mais moi je compte en profiter…
Il sera la jeune femme contre lui et écouta avec attention le reste de ses propos et ce qui tournait autour du cadeau qu’elle lui faisait. C’était quelque chose de beau qui le rassurerais concernant sa compagne et il était volontaire pour acheter le même pour pouvoir garder un œil sur la jeune femme. Pas dans le sens où il pourait pister le moindre de ses déplacements, mais cela pourrait le rassurer quant à l’état de la jeune femme quelque soit la distance qui les sépareraient. Il aimerait ainsi penser à elle en la sachant clairement en sécurité et ne pas penser au pire.. Surtout une fois au combat.
C’est un magnifique cadeau que tu me fais là Autone… J’aimerais m’en procurer un aussi, cela doit couter quelques sous mais j’avais quelques argens de côté au cas où. Et si cela me permet d’être rassuré par rapport à ton état et ne plus avoir peur pour ta santé alors je suis preneur quelqu’en soit le prix.
Il revint se coller à elle en faisant ce qu’il faut pour que le bijou fonctionne. Cela ne lui prit pas trop de temps et lui permit de rassurer sa compagne tout comme cela le rassurerait plus tard. Il l’observa, une nouvelle question le tarauda.
Que pense tu du protectorat Autone ? Personnellement je ne suis pas trop heureux à l’idée de travailler avec les Alayiens mais il parrait que les lois sont stricquent et brutale ici non ? A ce sujet, tu as pu retrouver certain de nos compagnons de fuite ? J’aimerais savoir comment vont certain… Peut être pourrais je aller les voir plus tard…
Mais pas tout de suite, je viens juste de te retrouver, je ne veux pas m’enfuir même si je sais que tu ne me laissera pas faire.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mer 11 Nov 2015 - 17:45 | |
| La femme sourit, presque rieuse, Matis n’avait pas tout à fait compris ce qu’elle voulait dire. Ce n’est pas parce qu’il manquait parfois de jugeote qu’il n’en avait pas du tout, mais Matis était poussé par son impulsion, par ses convictions, il oubliait parfois le danger…Même si en fait, c’était peut-être juste qu’il s’en fichait, qu’il croyait que ça en valait la peine.
-Je n’ai pas dit que tu en étais dénué, elle rit un peu,
Je suis certaine que nous aurons l’occasion de rattraper le temps perdu…En espérant seulement que le temps arrange les choses et pansent les blessures…
Lorsque Matis eut terminé de donner un peu de sang afin que le bijou prenne enfin des couleurs, Autone le prit au creux de ses mains, observant d’un sourire calme la pierre du pendentif. C’est ensuite qu’elle le mit autour de son cou, avant de prononcer un [color=#c9513c]‘’Merci’’ presque chuchoté. Avant qu’il ne reprenne la parole, la femme plongea son corps dans l’eau, retrouvant à nouveau ses cheveux mouillés qui avaient eu le temps de sécher un peu depuis qu’elle était entrée dans l’oasis. Elle s’éloigna un peu de Matis, prenant de l’espace pour nager sur place.
-Je ne sais pas comment je pourrais travailler auprès d’eux, les considérer comme des alliés est beaucoup trop difficile. Je n’ai pas de pitié envers Aldakin du Néant qui avait vécu une torture pire que la nôtre à morneflamme, je voudrais…Mais la haine a dépassé la compassion…Comment peuvent-ils faire autant de morts, sans penser aux vies détruites, sans même avoir de conséquences au final. Je ne comprends pas qu’ils soient parmi le protectorat après avoir dénigré les esprits à ce point, les avoir renié d’une manière tellement immature… Je n’ai jamais tué personne pour ne pas avoir cru aux esprits, leurs croyances sont leur droit, mais des batailles au nom de néant…
Je pense que tout le monde est rentré. Mais Aldaron a disparu par la suite…ne perd pas ton temps. Aramis est arrivée peu avant la bataille des marais sanglant, je n’ai pas tellement eu l’occasion d’aller la voir…Combien de fois ai-je menti afin de parvenir au désert…Je sais ce qu’elle en penserait et je sais aussi que je ne serais probablement pas vivante si je n’avais pas triché…
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 16 Nov 2015 - 19:44 | |
| Matis savait bien qu’elle n’avait pas dit cela, mais il aimait exagérer les choses avec elle, ne serait ce que pour la faire rire en s’offusquant pour de faux et pour si peux. Il se laissa reposer dans l’eau et sourit à sa compagne avant de lui répondre.
Je le sais… Mais c’était tellement tentant que je n’ai pas sût résister.
Mais il ne savait pas vraiment quoi répondre à sa dernière phrase. Le temps arrangerait il les choses ? Matis espérait que oui… Mais à quel point ? Et dans quelle condition ? Que devraient ils encore faire pour qu’un peu de paix s’installe sur cette terre avide de sang et de destruction ? Il savait bien que cela n’était pas de son fait, ni de celui du commun des mortels. Mais les dirigeants qu’ils avaient tous eut, de Fabius à Vraorg, tous n’avaient fait qu’apporter un peu plus de désolation sur cette terre…
Néanmoins il ne voulait pas que la morosité s’installe entre eux, surtout au moment précis où ils se retrouvaient enfin… Alors il hocha la tête en lui souriant, espérant qu’au delà des mots, elle comprendrait qu’il l’espérait tout autant qu’elle.
Il observa la jeune femme et son collier, après que celui-ci lui ait donné un peu de son sang, elle semblait heureuse car enfin elle pourrait savoir ce qu’il ressentait pour elle ainsi que son état réel et ce, à quelque moment que ce soit. Il lui faudrait avoir la même chose, non pas pour la surveiller mais bel et bien pour savoir dans quel état elle se trouvait réellement. Il voulait l’aider, il voulait comprendre la douleur qui était la sienne. Car, même s’il avait vécu la même chose qu’elle, chaque survivant vivait l’après MorneFlamme différemment. Le mélange de haine et d’amour qui tourbillonnait en lui avait douché ses peurs de MorneFlamme, mais comme après Feusacré, il lui arrivait de se réveiller en pleine nuit après d’horrible cauchemars. Il n’avait pas honte de cela, n’importe qui aurait dans un état similaire au sien, voire même pire que ça.
Il soupira en écoutant les paroles de la jeune femme… Oui effectivement, pour lui aussi c’était compliqué de travailler avec les Alayiens, d’autant plus que son frère en faisait partie. Comment leur pardonner tout cela ? Comment oublier ? Il savait qu’après cette guerre, une autre surviendrait, peut être pas tout de suite, peut être n’y assisterait il pas… Mais il était certain qu’une nouvelle guerre aurait lieu entre Humains, Elfe et vampire… Après tout, n’était ce pas ce qu’ils faisaient depuis le début ?
Je ne sais pas Autone… Je ne peux m’empêcher de les voir pour ce qu’ils sont, des fanatiques dénués de toute responsabilités, de toute humanité et d’autre chose encore que je n’ai pas encore en tête. Mais pour le moment nous n’avons pas le choix… Du moins pour le moment. J’espère juste qu’après tout cela nous ne libérerons des forces qui nous dépasse… Quoi qu’il en soit, le combat continu et si l’on doit s’allier avec ces gens là pour vaincre Vraorg… C’est qu’il ne nous reste plus beaucoup d’option…
Mais il ne comprenait pas vraiment la dernière partie des paroles de sa compagne. Que voulait elle dire par mensonge ? Qu’avait elle du faire pour rester en vie ? Matis s’inquiétait et s’approchait de la jeune femme.
Que veux tu dire Autone ? Qu’as-tu du faire pour rester en vie ? Y’a-t-il d’autre chose dont tu voudrais me parler ?
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 23 Nov 2015 - 4:37 | |
| On lui avait dit qu’elle hurlait dans son sommeil, elle avait parfois ces moments où ces yeux ne devenaient plus que deux vides orbites, fixant le premier objet qu’ils rencontraient, bas, ils reflétaient tout sauf sa fierté et son orgueil d’antan. Lorsqu’on passe trois ans à manger de la chair humaine sans le savoir, à prier celui qu’on déteste, à vivre dans la crasse et à étouffer entre les corps presque morts…Si seulement ils étaient morts, si seulement il y avait eu moins de prisonniers. Tellement de choses auraient pu atténuer sa douleur, les ‘’si ‘’ faisaient souvent oublier à Autone qu’elle n’y était plus, que c’était fini, terminé, derrière elle. Les images défilaient pourtant encore devant ses yeux.
-Ne t’inquiète pas, Amour…
Elle lui sourit, doucement, les yeux mis clos en posant une main sur sa joue. La caresse de ses doigts sur sa peau aurait été tellement plus douce si ces premiers avaient été secs.
-J’ai menti à des paysans, je leur ai dit que j’étais théocrate, j’ai l’impression d’avoir abusé d’eux, ils ne voulaient pas de problème et j’ai rencontré mon ami là-bas…Il est chasseur de prime maintenant…J’ai dû l’affronter, je lui ai fait du mal, même si c’est lui qui m’ait affronté le premier. J’ai été aidé d’un autre protégé dans le combat, sinon je ne m’en serais pas sortie contre lui…Il était le maître de Luna, il m’a appris certaines choses lorsqu’il m’a hébergé juste avant que je te retrouve à Althaïa.
La jeune femme baissa la tête, elle n’aimait pas repenser au corbeau, elle s’était promis qu’il n’envahirait plus ses pensées, puisqu’il n’avait pas le droit de lui faire autant de mal. Il n’avait pas le droit de pénétrer son esprit et d’y faire ces dégâts, de briser les choses, aveugles aux débris. Autone garda sa tristesse au fond de sa gorge, nouée assez serrée pour permettre à ses larmes de rester en elle. Elle resta silencieuse un long moment, profitant de la douceur de l’instant pour s’aventurer un peu plus loin dans l’eau, laisser son corps flotter, ses jambes battre l’eau tranquille. Elle pourrait marcher dessus si elle aurait eu envie de narguer son amant. La petite femme sortit finalement son corps de l’eau afin de s’étendre sur le sable, couchée, elle attendait que les dernières gouttes d’eau quittent son corps avant de remettre ses vêtements. Autone laissait ses yeux danser longuement sur les taches de lumières parcourant le ciel, son petit animal était venu se coucher sur son ventre, appréciant la chaleur et la mouvance de l’endroit qui montait et descendait sous son souffle. Elle devrait bientôt le nourrir s’il se réchauffait ainsi…La jeune femme posa une main sur le petit corps de Leto. Lorsque son corps fut sec, elle s’habilla et offrit à Matis de la suivre vers l’endroit où il vivrait à présent. -------------------
Ce qui ressemblait le plus à un lit, un endroit pour manger, quelques réserves de nourritures, les appartements d’Autone étaient assez modestes, mais c’était amplement suffisant pour elle et même pour deux personnes. Matis aurait de toutes manières le droit à sa portion de nourriture, ils n’auraient pas à partager toutes ses rations. La petite femme attrapa un peu de pain, des fruits qu’elle s’était procurés à l’aide du marché noir, ceux qui ne pourrissaient pas trop rapidement, et un peu de viande séchée. Elle donna le tout à Matis sur sa petite table qu’elle se trouvait chanceuse d’avoir.
-Mange, autant que tu as faim, si ce n’est pas suffisant je trouverai autre chose.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Mer 25 Nov 2015 - 18:03 | |
| Le trentenaire s’en était déjà rendu compte en observant Korentin Kohan ou d’autre survivant depuis son retour de la terrifiante prison de Morneflamme. Les visages et les corps, mais surtout les esprits, avaient été marqué au fer rouge par tout ce qu’ils avaient vécu. Marqué à jamais par les horreurs qu’ils avaient dû faire pour rester en vie et poursuivre la lutte. La majorité d’entre elles étaient faite de plein grés, d’autre forcées, d’autres encore, l’avaient été sans s’en rendre vraiment compte. Le cannibalisme était il pire que la lutte contre d’autre prisonnier pour dormir au « frais » ou avoir de quoi manger ? Prier le tyran était il pire que le fait de détourner les yeux devant les actes d’autres prisonniers ? Matis ne pouvait juger personne, lui-même avait fait des choses qu’il regretterait toute sa foutue vie mais dont il n’avait pas pu se passer pour rester vivant et faire en sorte qu’Autone le soit aussi.
Alors comment pouvait il juger ce que d’autre avait fait pour s’en sortir ? Comment pouvait il juger les habitants de la théocratie qui cherchait uniquement à rester en vie ? N’étaient ils pas eux aussi dans une sorte de prison ? Il pensait à tout cela en écoutant la jeune femme lui parler de ses aventures et de la manière dont il s’en était sorti… Il ne voulait pas lui faire remémorer ces choses là, mais en l’observant il sentait qu’elle avait besoin de parler, besoin d’extérioriser tout cela. Il était dans le même cas, et il savait qu’un jour il devrait arriver à mettre des mots sur tout ce qu’il avait vécu avec elle. Les bons et les mauvais moments, il se souviendrait à jamais de tout ce qu’ils avaient vécu ensemble.
Mais pour le moment, il sentait que c’était encore trop tôt… Pour lui comme pour elle. Alors il se tut et ne dit rien, il ne releva pas le fait qu’elle lui parlait du « maitre » de Luna. Encore un point qu’il lui faudra traiter avec la jeune femme, si elle le souhaitait… Il savait qu’elle ne lui avait pas tout dit sur son passé, mais il lui avait laissé le temps d’y réfléchir, le temps de revenir vers lui si elle souhaitait lui en dire plus. Il espérait qu’elle finirait par le faire un jour.
Il ne dit rien et laissa l’eau essayer de laver la haine et la tristesse qui résidait en lui, mais comment cela aurait il pu être possible ? Il y avait tellement de colère en lui, tellement de sentiment qui se chevauchaient les uns les autres. Tellement de sensations qui tentaient de prendre possession de son corps et de son esprit. Il était partagé entre la joie de revoir celle qu’il aimait et la haine de comprendre tout ce qu’elle avait vécu… Des sentiments peut être pas si antinomique que cela après tout….
Il observa la jeune femme sortir de l’eau et profita de la beauté du spectacle qui s’offrait à lui. Il y avait tellement de temps qu’il n’avait pu réellement contempler la beauté de sa compagne qu’il ne pouvait se résoudre à détourner les yeux. Pourquoi l’aurait il fait d’ailleurs ? Il l’aimait et n’avait pas à se cacher du fait qu’il la désirait telle qu’elle était même si elle ne se trouvait pas belle en ce moment… Seulement quelques mots sortirent de sa bouche en attendant plus de sa part.
Tu es bien belle tu sais ?
A dire vrai il n’attendait pas de réponse de sa part mais voulait qu’elle entende une nouvelle fois ce qu’il pensait réellement d’elle. Peut être qu’un jour tout cela l’ennuierait, mais en attendant il lui dirait encore et encore. Chaque jour même, jusqu’à ne plus avoir de voix.
Après s’être séché et habillé, il suivit la jeune femme et le petit chien jusqu’à ses appartements. Il ne s’attendait pas à grand-chose, mais même un placard à ballais serait bien en sa compagnie, alors qu’attendre de plus ? Son rang de commandant lui donnait droit à des appartements de « fonction » d’après ce qu’on lui disait, mais il n’avait pas vraiment envie d’en profiter. Néanmoins, il en parlerait à la jeune femme histoire de voir si elle souhaitait profiter de cela, à voir par la suite… Matis s’assit comme il put et remercia la jeune femme pour tout ce qu’elle faisait pour lui, en sachant pertinemment que s’était ses réserves qu’il épuisait. Aussi se retint-il de tout manger.
Ne t’en fais pas pour moi, c’est bien assez pour moi. Souhaites-tu partager avec moi ? Ce n’est d’ailleurs pas vraiment une question.Finit il par dire en souriant. Puis il poursuivit.
J’ai appris où vivait ma famille, souhaiterais tu venir avec moi pour les rencontrer ? J’aimerais vraiment que tu m’accompagnes… A moins que tu ais autre chose à faire, ce que je comprendrais parfaitement d’ailleurs… Matis réfléchit un instant, cela ferait beaucoup d’information ainsi que beaucoup de rencontre d’un coup mais il savait que cela lui ferait bien plaisir. D’autant plus qu’il y avait pas mal de sujet dont il aimerait discuter avec elle, sur leur place dans le protectorat et leur avenir en commun.
Tu as réussi à bien t’acclimaté à cette nouvelle ville ? Peut être aura tu trouvé quelques activités pour t’occuper l’esprit ? A dire vrai je n’ai même pas eu à me poser la question puisque Korentin Kohan m’est tombé dessus à peine arrivé et qu’il m’a propulsé commandant… Autant dire que malheureusement la guerre continue et qu’il a besoin de moi…
L’avantage de tout ceci c’est que je ne serais pas loin de toi et que, si cela ne te dérange pas, je pourrais partager ses lieux en ta compagnie… Ou d’autre si tu le souhaite, je dois pouvoir obtenir un logement pour nous deux… Mais bien sûr je ne veux rien t’imposer, tes souhaits seront les miens.
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Dim 6 Déc 2015 - 4:26 | |
| Elle ne comprendrait pas et ne comprendrait probablement jamais comment son amant arrivait encore à la trouver belle. Ses doigts glissèrent au creux de ses reins, passant là où les os creusaient la peau de la petite femme. Elle ne voulait plus voir et sentir sa cage thoracique, combien de fois dans une vie une femme pouvait–elle dire qu’elle souhaitait perdre du poids? C’était bien le comble de l’ironie. La petite souris chuchota un ‘’Merci’’ sans oser croire aux paroles de l’homme. Il ne lui mentirait pas pour lui faire plaisir, mais il ne voyait certainement pas de la même manière qu’elle. Ses seins avaient perdu de volume, ses formes de moins en moins squelettiques ne retrouvaient pas leur rondeurs aguichantes. Elle n’était plus celle qui était forte et qui restait debout, fière, elle était vaincue par les années, c’était tout ce qu’elle savait voir dans ces formes cadavériques. Elle savait qu’il resterait modeste, qu’il ne mangerait pas sans se sentir forcé de se retenir. Les dernières années leurs avaient appris la valeur de la nourriture, Matis devrait réapprendre à vivre, oublier l’état de survie constant. Cela prenait un certain temps, Autone avait eu des assiettes pleines au marché noir et avait parfois refusé de manger des jours durant, insupportant la vue de chair cuite. Un rien lui rappelait les cadavres mangés en prison, elle avait pratiquement adoptée l’alimentation elfique à force de vomir la viande. Autone sourit, appréciant la bienveillance de son amant.
-J’ai mangé, ne t’inquiète pas.
La question suivante de Matis inquiéta un peu plus la femme, elle s’assied, réfléchissant un instant. Son père était théocrate, il ne pouvait pas désapprouver… Elle aurait certainement du mal à rester diplomate avec son frère, il n’y avait que ses sœurs, dont elle n’avait entendu que du bien. Et puis la situation n’était plus la même, certes elle n’avait pas de titres mais personne n’en avait au protectorat, elle n’était plus une simple catin de Gloria, elle apprenait dans le cœur du marché noir.
-Je veux bien…Nous ne nous sommes jamais vraiment affiché…officiellement…Tu ne crois pas que cela va créer des problèmes? …Tu leur as déjà parlé de moi? La petite femme se pencha pour attraper le chiot qui la sollicitait d’un jappement, avant de le poser sur ses genoux et de le caresser en continuant de regarder Matis.
-Commandant…C’est une bonne place, aurait tu préféré prendre ton statut de vétéran? Évidemment qu’une guerre n’est pas réjouissante…mais quelqu’un doit se battre pour ceux qui croupissent encore à morneflame, et tous ceux qui sont enfermés en théocratie. Je ne suis pas particulièrement attachée à mes appartements, nous pouvons prendre ceux qui te seront offerts si c’est le mieux qu’on nous offre. [/color] La jeune femme sourit, descendant les yeux sur la bête qui ronronnerait s’il le pouvait. Avait-elle seulement le droit de lui parler du marché noir? De toutes manières, elle lui faisait confiance, personne ne pouvait lui dire de faire autrement.
-Aldaron m’a fait entrer au marché noir. Pour l’instant…J’apprends encore. À vrai dire j’ai passé beaucoup de temps avec cette petite bête…Sans lui je serais probablement encore amorphe…
Autone laissa le chiot sauter au sol, jouant à courir en cercle pour attraper sa queue. -Matis…Crois-tu que tu pourrais m’aider à m’entrainer? J’ai eu de l’aide pour affronter le chasseur de prime, mais seule, si je m’en étais sortie ce serait blessée et difficilement en état de rejoindre le protectorat. Je ne me bats pas avec une épée, mais si je pouvais me battre contre toi…
(HRP- Je suis DÉSOLÉE du retard X.X Promis je me rattrappe la prochaine fois) |
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| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 7 Déc 2015 - 17:48 | |
| Elle ne semblait pas comprendre comment il faisait pour toujours la trouver belle. A voir sa tête et sa posture, elle semblait s’en vouloir pour quelque chose qu’il ne comprenait pas vraiment. S’en voulait elle pour la prison et ce qu’elle avait fait pour rester en vie ? S’en voulait elle de son état actuel et de tout ce que la fuite et l’emprisonnement avait fait à son corps ? Comment pourrait-il en être autrement sinon ? Matis lui-même s’en voulait de beaucoup de chose, mais il fallait qu’elle tourne la page sur cela. Il ne fallait pas qu’elle s’en veuille pour quoi que ce soit, ce n’était pas sa faute et ça ne le serait jamais. Il n’y avait qu’un seul coupable et il était connu et reconnu dans ce monde de folie et d’horreur. Seul quelques mots sortirent de sa bouche, un petit mot dont le sens était fort mais Matis sentit qu’il n’était pas encore tout à fait honnête. Il hocha alors la tête en mangeant doucement ce qu’il avait devant lui.
Ne me remercie pas… Tu sais que je ne peux te mentir…
Peut être était il trop fleur bleue, peut être était trop faible avec les femmes mais pour le coup il s’en fichait car rien d’autre n’avait d’importance que son amour pour cette femme que les années avaient épuisé. Matis aurait voulu s’effondrer, plus d’une fois cela aurait pu, aurait du arriver. Et pourtant, il savait qu’il ne pouvait pas baisser les bras et encore moins se rendre. Il se devait d’être fort, pour les morts, les vivants et ses Objectifs. Il ne pouvait pas s’effondrer maintenant.
A entendre la réponse de sa compagne, il se rendit compte qu’il allait peut être un peu vite en besogne. Ils venaient juste de se retrouver et voila qu’il voulait déjà la présenter à toute sa famille… Après, au vu de ces trois dernières années, il ne voulait pas perdre la moindre minute ni occasion d’avancer avec elle… Mais était ce là la bonne manière de procéder ? Il ne savait pas bien…
Nous ne nous sommes jamais affichés, c’est vrai. Mais est ce un tort ? Je n’ai pas honte de toi, je t’aime et pour moi il n’y a que ça qui compte, le reste n’a aucune importance. Pour le reste oui, j’avais un peu parlé de toi à mes sœurs il y a trois ans, avant… Avant tout ça… Je ne pense pas que cela va créer des problèmes, au contraire…
Après si tu ne le souhaites pas, ou si tu ne te sens pas prête… Matis eu un petit rire. Disons que je sais que je vais un peu vite… A peine je te retrouver que je veux te jeter dans les bras de ma famille. Donc non, ne t’inquiète pas, il n’y aura pas de problème.
Il sourit à la jeune femme et écouta sa phrase et ses propos. Il comprenait parfaitement sa question et à dire vrai il savait qu’elle avait raison. Lui-même s’était posé cette question. Aurait il du prendre cette place ? Il hocha la tête en répondant à la jeune femme.
Il est vrai que c’est une place importante… Mais pour ce que je souhaites faire à l’avenir, je devais passer par là. Korentin m’a donné cette place, peut être parce qu’il a confiance, peut être parce qu’il n’avait pas le choix je n’en sais rien. Ce que je sais c’est que j’ai des responsabilités que je dois assumer aujourd’hui. Et que je ferais attention à moi et à toi…Mais ne t’inquiète pas, j’ai bien le droit à quelques temps de repos, histoire de récupérer un peu…
Il écouta avec attention ces deux dernières phrases et hocha la tête de manière neutre. Il comprenait pourquoi elle avait rejoint le Marché et savait qu’avec Aldaron elle irait de l’avant, il ne voulait ni ne pouvait la juger sur cela. Il espérait juste qu’elle ne se mettrait pas trop en danger, dans ce cas se serait à Matis de la protéger et de l’aider. Chose qu’elle lui demandait d’ailleurs.
Je comprend ton engagement dans le Marché, j’ai quelques doutes quant à Aldaron mais je les garderais pour moi et je te soutiendrais du mieux que je peux. Pour le reste il est évident que je peux t’entrainer, pas de la même manière que j’entraine mes gars ou mes filles, mais je peux t’apprendre ce que je sais. Avant cela il faudra que je te procure une bonne lame… Laisse moi m’occuper de cela et je ferais de toi une guerrière avant même que tu ne t’en rende compte…
Cela t’irais ?
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Ven 11 Déc 2015 - 7:22 | |
| Elle avait bien assez attendu, elle n’avait plus envie qu’ils se cachent, même si leur relation n’était pas tout à fait un secret, il était plus que temps qu’ils assument. Elle devait laisser les fantômes du passé derrière elle, cesser de fuir l’engagement et reprendre sa vie en main. Si elle se laissait mener ainsi éternellement par ses craintes, elle n’arriverait jamais à trouver le bonheur. La jeune femme sourit doucement, comme elle le faisait rarement et plongea son regard dans les yeux de son amant.
-Tu ne vas pas trop vite…Ces années passées à morneflame, nous les avons passées ensemble. Cela fait trois, presque quatre ans que nous sommes ensemble…Il faut bien que je rencontre ta famille un jour.
Si Matis n’avait pas honte de son amante, c’était elle qui avait honte, à côté de lui. Elle n’était rien, alors que sa famille, noble et lui, commandant. Elle avait fui la famille, cette conception trop hasardeuse, à laquelle elle n’arrivait pas à donner de l’importance, mais dont elle avait à la fois envie de connaitre d’une manière plus belle…Sa famille n’était-elle pas le dernier de ses soucis après tout? Il en était assez de ses problèmes, ce n’était que des excuses, elle voulait vivre sa vie et cesser d’avoir peur.
-Aldaron est mort, Matis. Il s’est rendu jusqu’ici et puis il est mort…Je suis restée au sein du marché, j’ai connu d’autres personnes là-bas.
Elle soupira, baissant la tête quelques instants. Elle se sentait rude, n’aimait pas parler ainsi à Matis.
-J’ai déjà deux bonnes lames, je ne veux pas apprendre à manier une épée, je me bats avec mes dagues, dit-elle, un demi sourire au visage, en sortant printemps étrange et sa pointe langoureuse pour les poser sur la table, les mettant à disposition de l’homme. Printemps étrange était une dague légendaire, qui avait bien des pouvoirs. La pointe langoureuse, elle, portait bien son nom et pouvait ralentir quelqu’un lorsque la dague transperçait la peau. La jeune femme laissa ses doigts danser sur les gravures de fleurs qui parcouraient le manche de printemps étrange.
-J’en conviens, ça ne doit pas être tout à fait le genre d’armes que tu vois dans une armée, je veux juste être meilleure au combat.
La main de la jeune femme quitta la dague, laissant les armes sur la table, pour trouver la main de l’homme. Elle caressait sa main, du dessus jusqu’à enlacer ses doigts dans les siens, un sourire serein au visage, les yeux perdus.
-Je suis désolée d’être si dure…J’ai encore du mal…Tout changera avec le temps. Elle ferma les yeux, respirant doucement, prenant le temps de sentir l’air parcourir son corps, jusqu’à ses poumons. Elle était reconnaissante de ce moment.
-Matis, commença-elle, chuchotant, lorsque cette guerre sera terminée, lorsque Vraorg sera vaincu, même si ça ne pourrait jamais arriver…me ferais-tu un enfant?
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Lun 14 Déc 2015 - 17:43 | |
| Matis observa la jeune femme et laissa ses yeux sombrer dans la profondeur du regard de sa compagne. Il savait, ou pensait savoir ce qu’elle avait en tête à ce moment là, elle cherchait un moyen de reprendre sa vie en main. Elle avait le regard dur, ou tout du moins, fixé vers un horizon clair et précis. Elle semblait bien décider à prendre le dessus sur tout ce qu’ils avaient vécu. Matis eu un petit sourire quand elle lui parla de sa famille, il ne fallait pas qu’elle s’inquiète d’avantage, elle aurait tout le temps pour cela… Ils auraient tout le temps nécessaire une fois Vraorg vaincu.
C’est bien vrai… Et puis nous avons survécu à tout ceci n’est ce pas ? Comme lieu pour vivre notre amour il faut quand même avouer qu’il y a bien mieux n’est ce pas ? Il n’arrivait ni ne pouvait se passer d’une petite note d’humour ne serait ce que pour détendre un petit peu l’atmosphère.
Mais les dernières paroles qu’il avait eu n’eurent pas l’effet escompté, Matis n’en était pas au fait, mais la mort d’Aldaron semblait l’avoir marqué bien plus qu’elle ne voulait se l’avouer. Il n’avait pas été un grand ami, ni de Matis ni d’Autone, mais il avait joué son rôle dans leur évasion et semblait avoir aidé la jeune femme à s’en sortir. Pour cela, il pria les esprits et ses ancêtres de garder une place pour l’elfe. Ainsi il hocha la tête à ses propos et essaya de placer quelques mots même s’il sentait la rudesse de ces propos. Il savait que c’était un sujet plus ou moins sensible…
Je vois..Je n’étais pas encore au courant de cette nouvelle…. Je n’aurais pas dû t’en parler, je te pris de m’en excuser. Il soupira un instant et observa la jeune femme de haut en bas, comme s’il la redécouvrait à chaque regard, comme si chaque seconde passé en sa compagne comblait le manque de ces derniers mois.
Ce que tu fais au marché, sache que je ne t’embêterais pas avec cela et que s’il s’agit de la voie que tu souhaite emprunter, alors je te soutiendrais et t’aiderais du mieux que je peux.
Matis observa aussi les deux lames que la jeune femme posa sur la table. Effectivement ce n’était pas du tout son style d’arme mais il savait se battre et l’aiderait du mieux qu’il pouvait. Il ressentait la puissance des lames de la jeune femme et se rendit compte que ce n’était pas à la porté de n’importe qui de se servir de celles-ci. Il hocha alors la tête et en soupesa une, observant sa forme et sa tenue.
Effectivement, voila quelque chose qui te sied mieux. Ecoute, ce ne sont clairement pas mes armes de prédilection mais je ferais ce qu’il faut pour t’aider à les maitriser mieux. Le combat au corps à corps sera intéressant et il te faudra apprendre où frapper pour tuer…
Je n’aime pas t’apprendre ce genre de chose car cela voudra dire que tu pourrais être amené à aller au combat mais dans le monde qui est le notre, il le faudra bien de toute façon. Autant que je m’en occupe moi.
Il écouta les excuses de la jeune femme et caressa tendrement le bras de la jeune femme. Il ne fallait pas qu’elle s’excuse, il la comprenait mieux que quiconque, aussi il ne lui en voulait pas le moins du monde et savait parfaitement qu’une fois toute cette histoire finie, tout irait pour le mieux et qu’il pourrait enfin se consacrer à son plus grand projet. Elle.
Ne t’en fais pas pour moi, j’ai connu des gens bien plus rude que cela. La douleur est présente, tu dois la laisser sortir, extérioriser tout cela. Le temps fera son travail et je serais là pour t’aider, comme tu le ferais pour moi, comme tu le feras pour nous. Je n’aime pas les proverbes trop simple ou simpliste, mais nous sommes sorti plus fort de cette aventure… A nous de transformer tout cela et à en faire quelque chose de meilleur pour notre futur. Il observa la jeune femme qui semblait vouloir lui dire quelque chose de très important. Elle prenait son temps pour penser ses mots, réfléchir à ses propos et construire sa pensée. Il se demandait bien ce qu’elle avait en tête, car pour le coup il n’en avait aucune idée. Puis des mots sortirent de sa bouche, des mots qu’on ne lui avait jamais dit, sans doute parce qu’il n’avait jamais rien construit de tel avec une femme. Des mots qu’il ne semblait jamais entendre. Une famille. Elle lui demandait s’il voulait lui faire un enfant lorsque toute cette histoire sera terminée… Il resta silencieux quelques secondes avant de prendre la jeune femme dans ses bras et de la poser sur ses genoux.
Autone… Même si Vraorg ne devait jamais être vaincu, il n’y a qu’avec toi que je veux vivre et mourir, vieux de préférence. Je n’avais jamais réfléchis à la question de faire un enfant car il est vrai que ce n’est pas vraiment la période pour cela… Mais une fois le Tyran vaincu, je veux fonder une famille avec toi… A une seule condition..
Matis sourit à la jeune femme et termina son propos.
Ce ne sera certainement pas la demande la plus noble du monde mais tant pis, je fais avec les moyens du bord. Autone, quand tout cela sera terminé, m’épousera tu ?
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| | | InvitéMon identité Mes compétences Invité
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Ven 18 Déc 2015 - 5:47 | |
| Elle se laissa entraîner afin de se retrouver assise sur les genoux de son amant. Son sourire s’était éteint, voyant que l’homme prenait sa question plutôt au sérieux, prenant le temps de répondre. La jeune femme refusa de lâcher sa main, s’étant inconsciemment accrochée en attente d’une réponse. Elle se demandait à présent ce qui lui avait pris de poser cette question, elle avait été spontanée, tout simplement emportée par ses sentiments. Ce n’est pas comme si elle avait à s’inquiéter du désir d’engagement de Matis, elle savait bien qu’il n’était pas du genre à changer d’idée du jour au lendemain et d’aller voir ailleurs, ou de ne pas avoir envie d’aller trop loin. Elle aurait dû s’attendre à sa condition, c’était évident et c’était même nécessaire compte tenu de son statut…S’il le récupérait.
Lorsque le monde était plus grand, beaucoup plus merveilleux qu’aujourd’hui. Lorsqu’elle avait encore espoir en une vie heureuse, où lorsqu’elle ne s’en souciait pas du tout à vrai dire. Elle courrait dans les plaines et les bois, là où les blés dorés poussaient avec prospérité et où l’odeur de l’écorce et des fleurs dans les marais un peu plus frais étaient la seule tendresse qu’elle connaissait, la seule qui ne lui avait jamais importé. Lorsque l’air devenait trop frais, du pain l’attendait à la maison, puis la voix mélodieuse de sa mère la réconfortait avant de trouver le sommeil dans une berceuse. Jamais à ce moment n’avait émergé dans sa tête l’idée ou la signification d’être une femme, elle pouvait courir, sauter, tomber et se salir comme bon lui semblait, les cheveux constamment ébouriffés, les blés brisés entre ses mèches. C’est un matin où le sang avait coulé entre ses jambes, elle avait eu peur, elle avait dit à sa mère qu’elle était blessée. C’est ce jour-là qui avait déclaré qu’elle était devenue une femme, qui du jour au lendemain, avait signé ce droit de vendre sa fille. Elle avait vu le garçon entrer chez elle, elle avait entendu son père, bien que sous éduquée la jeune fille n’était pas dupe.
Lorsqu’elle sortit de sa bulle, Autone sourit, silencieuse, les lèvres entre ouvertes, elle abandonna les mains de Matis pour les poser sur ses joues, caressant son visage des pouces. Elle ne s’était probablement même pas rendu compte qu’elle avait figée sur le coup, laissant Matis sans réponse pendant de longues secondes.
Les sourires, les taquineries, cette tendance qu’il avait à entrer dans son jeu sans briser son respect pour elle. Ces questions, vouloir savoir qui elle était, réellement, derrière les artifices, avant d’être atterri dans cet endroit malfamé. Il l’avait traité comme une personne normale, pour la première fois depuis des années on ne l’avait pas couché sur un lit après l’avoir payée comme un objet à vendre. Mais elle n’avait pas pu comprendre l’affection qu’elle ressentait pour lui, elle l’avait probablement rejeté avec orgueil. Et puis, il y avait eu cette chambre d’auberge à Althaïa…Elle aurait dû rester dans cette chambre plus longtemps.
Autone s’approcha du visage de Matis, chuchotant un ‘’ Oui ’’ avant de l’embrasser. Ses bras entourèrent le corps de l’homme, l’enlaçant tendrement, du plus fort que ses muscles pouvaient lui permettre de se serrer contre lui.
-Tu dois être fatigué, allons dormir.
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| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Dim 20 Déc 2015 - 1:59 | |
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INTERVENTION MDJ:
Autone et Matis auront-ils un ou des enfants? Ou malheur, aucun?
1 → Aucun 2 à 7 → 1 enfant 8 et 9 → 2 enfants 10 → 3 enfants
Dernière édition par Luna Duruisseau le Dim 20 Déc 2015 - 2:03, édité 1 fois |
| | | Dracos Honoris Maître du Jeu
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Dim 20 Déc 2015 - 1:59 | |
| Le membre ' Luna Duruisseau' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Hasard' : Résultat : |
| | | Luna Duruisseau Administratrice Régente d'Aldaria Dragonnière
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Dim 20 Déc 2015 - 2:03 | |
|
INTERVENTION MDJ
Quel sera leur sexe?
1 à 5 → Garçon 6 à 10 → Fille
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| | | Dracos Honoris Maître du Jeu
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) Dim 20 Déc 2015 - 2:03 | |
| Le membre ' Luna Duruisseau' a effectué l'action suivante : Lancer de dés'Hasard' : Résultat : Autone et Matis auront des jumeaux, un garçon et une fille. |
| | | Contenu sponsoriséMon identité Mes compétences
| Sujet: Re: Avez vous vu cet homme? (PV Matis) | |
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| | | | Avez vous vu cet homme? (PV Matis) | |
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